LE PROGRAMME D'BE4ZLIORkTION DU MIL AU SWXAL Rapport...
LE PROGRAMME D'BE4ZLIORkTION DU MIL AU SWXAL
Rapport présenté au premier atelier O.U,A/CSTR
sur le sorghc et le mil au titre
du PC 31 SAFGRKD
Mombasa 26 Février-l Mars 1980
par Aminata THIAWJDOYE
f
Février 80
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAJfEY
INSTITUT SEBEG&JS IX RXXF,RCXESAGRICOLE3
(1cS.R.A.)

A!NON DU HIL
l
AU SE%%AL
La volont d’abautir k l’autosuffisance alimentaire par une diversi-
ficstlon d e s CUltUre8, en mettant principalement l’accent sur ltaugmentation
de la production c&dal,i??re a amen6 le SénEgal .4 établir en 1970 un projet
d’envergure, dde.natura multi&sciplinaire (génétique, physiologie, pathologie,
qgcnomie) sur ltaaélioration du mil (Pennisetum tsahordg).
Au terme de la période des 4 ans, durde 14e;ale du contrat de firilnoe-
.
rient signE p a r lebF,E.D.,
le ScSnégal a estimk, compte tenu de ltimgortance vi-
vrl8re de cette cértkle et des résultats escomptéa, devoir reconduire le projet
sur uhg hase prospective et dynamioue.
ir OBJECTIF DU PRGGRAKFM t
L’objectif fondamental du programme est i’augment$.tion de la produc-
tivité des mils dans’le cadre d’une agriculture intensive, tout en assurant une
base cie diversité g&étique large au mtrtériel végétal, seule garantie de pro,@8
d Taa&l.ioration des plantes et de la sécurité des variétés vis 9 vis des aléas a
du milieu.
II. LES CRITERES D’ETUDE $
En fonction de ces objectifs, un certain nombre de crittires d’étude
a 4tB retenu :
W - Ltarchitecturt de la plante t
11 semble admis que les formes traditionnelles du mil n’assurent pas
uns transformation rentable de la r,uantit$ de aatiftre s4che produite en grains ;
ce qui se traduit par un rapport grain/paille faible. Cn effet on peut consto-
ter que pour des surfaces zultivécc en mils et sorghos bien su.pZïic*ures G celles
crjnStSCrée9 E.U riz el au okaTs,

les mils et sorghos ont touJr,urs un ranctewnt
nette~:t:r,t .i.nferieur B ealul d u . r i z .
La voie choisie pour améliorer ce rapport g/F a été d+ réduire la
qUhntit4 de paille produite par injecticn d’un gène: de nanisme d2d2 dans les
formes
traditionnelles,
70) - Le cycle végétatif 2
Ye fboteur l.Smitsnt étent l.‘eejt, indianensable ;1 1-t s u r v i e de la
plante, il. faut fkdapteï
la dur& de vie des plantes ~iwr conditions pluviom4tri-
qws des zones de culture. A cette Pin, 3 type6 de cycle ont bté créUs $
60 - 6 5 jours o zone Nord de 300 mm
75
jours : zone Centre Nord de 400 ü 600 mm
4
.90
jours : zone Centre-Sud de 7OG b 850 mm
a../. . .

.
-
.
.
_
<_
-2-
I
Les ligcfcc nainos et de cycle court tiinsi SBlectionn&cs pendant
,
le projet FED sont évaludes depufs 1976 notamment en gdnétiquc k partir
d’essais diallbles et d’essais b’ croisements plus larges (polycrnss) en
vue de 18 crktion de variétes synthétiques devant latra mises B ltépre~rve
dans les milieux encadrés de prkvulgarisation,
Le bouleversement effectué tant au niveau de l’architecture que
du cycle, conditionne par l’optique d’intensification de la culture du mil.
pose cependant un certain nombre de questiona relatives h I
- l’effet des cycles courts sur le rendement
- les relations entre l’architecture et le rendement et auxquelles
il conviendrait de rgpondre pour mieux pr8parer l’avenir
Ce faisant, les recherc)ies entreprises concernent pour !
. Le cycle :1
- l’organisation dynamique du cyole sur un matériel de 65 B 113 jours;
- ddfinition et comparaison des phases,des cycles, relation avec le
développement de la plante ;
- Etude de la variabilitd des phases ;
.
- Etude de la stabilité du cycle, impact sur le ddveloppemznt
et le
rendement :
,
. L’architecture :
Pour mieux cerner le8 relations entre l’architecture et le rende-
ment et peur éviter de confiner le programme dans l’unique pari restrictif
du nanisme par le gbne 62, des essais comparatlfa visant & préciser les ca-
ractéristiques variétales modernes et traditionaelles sont actuellement menGs.
L*utilisation d’une autre source de nanisme permettant d’alléger
raisonnablement les-architectures traditionnelles et favorable à la produc-
tion est également envl8ag&3.
C’est ainsi que dans les populations de Sounas
test4es en 1976, on a pu identifier et isoler une forme de nanisme dont les
caractéristiques semblent différentes de celles du gène d2. Cette forme de
nanisme semble intervenir dan8 un contexte gknétique favorable Q la produc-
tion ; l’dtude de aon déterminisme gBnétique qui a ddh:té avec la consti-
tution de lignées iso&niques, se poursuit actuellement.
- Toujours pour une question de sécurit6 u2tkrieure de la production
notamment vis B via des différents aléas et contraintes, il est fondamental.
que les varidtés & créer aient une base gbnétique large. A cette fin, le .Z&me
volet du programme de. génétique prdvoit la rFcup&ration de toute la variaùi-
litd g8nétique de l’esp&ce Pennisetum typho’i’ddjs & partir des zones de distri-
bution du mil, son organisation en pools. Il est ëgalement prévu, par des
hybridations d’utiliser intensément ?e fond ghitiquo de, ce matériel pour
cr6’er des varibtés efficaces,
Le travail ddbutd ez? 1976 conna‘$t dV8normes difficultés dont le
manque de moyens matériels et financiers.

- 3 -
Parallèlement k l’étude des aspects liés à l’architecture et au
cycle vég8tatif le matdriel nain sélectionn4 devrait R6mlmnent sarvir 31
rkiliser l’objectif suivant d’autres crit&res d’t?tude.
3Ol - RBe$stance a l a skherasse z
f
Les recherches pr6liminaires affectue’es actuellement et qui devront
être approfondies concernmt essentiellement l’étude QcophysiPlogique
du
matdriel nain: :
- Screening du uat6riel à l’aide de solutions de saccharose à pression&
osmotiques croissantes (methode de Buchunger 1927) ;
- Détermination des phases sensibles, couplage avec les param$tres
d’organisation du cycle ;
- Etude de l’enracinement
- Etude iu comportement global dans des sites diffkents
4O1 .. Résistance aux parasites :
.
. Maihadies cryptogamiques :
La principale maladie cryptogamique du mil est la maladie Caus&e
par Sclerospora graminicola qui peut causer dewdég&ta très graves au point
de compromettre toute une production.
Xl existe d’autres champignons : Tolyposporium pzw&iU.ame
(charbon), Clavicepa micro@éphala (ergot) mais dont aes ktudes précices
sur la biologie ne sont pas actuellement entreprises.
Les recherches eff’ectucies depuis 1376 ont donc+ e88entlellement
concerné Sclerospora graminicola et les Btudes ont porté sur z
I
- Ie comportement des ligndes sélectionn$es sur la base de leur
réaction au mildiou et choix des lignbes possQdant un bon niveau de résistance
horizontale ;
- I’1jYritai,iiile d e s curactgres d e ré’sistance .*
- La cinétique de ltépidémie de mildiou en fonction des stades rhy-
siologiques ;
- Lee relations rendement - mildiou.
Des essais d6g8.t et chimiothirapie (Rodomil) sont également entre-
pri.s
. Les insectes :
La faune phytophage du mil peut être tr&a importante t
.
Cecidomie (Geromyia penniseti)
Les Borers des tiges (Acigona ignefusalis)
?
c
La mouche des pieds (Atherigona)
.

-4-
,
Ces dernii?res années on a assisté ZL l’explosion d’une chenille
mineuse de la chandelle (Rhaguva albipunctefla),
On peut également signaler le défoliateur Amsacta mole&
nagukre COT&y camme ravagaur Ou niEbé et de l’arschide.
1
- L’inventaire des principales esp&ces nuisibles a été fait et une
dizaine dtespèces de ravageurs fait: l’objet d’un suivi. particulier tant au
niveau de ia biologie, de l’écologie que de lrPtholoiFfie.
- L’étude de la dynamique des populations des principaux ravageurs
est r&kis&? à partir de captures en divers points du S&&a1 dont 1~s r&
sultats Sont donnés et Interyret6.s 6: partir de graphique8 (courbes de cap-
tures).
Certains groupes doivent ê$re triés spécifiquement pour que les
lots qui se révùlent les plus nuisibles au mil saient particuli&rement i$tu-
aiEs,
- La sensibilit8 du mil aux chenilles d.es chandelles ktant le r&sul-
tat d’une parfaite coincfdence entre le ats.de phénologique de la plante &t
le stade nuisible de l’insecte, les axes de recherches doivent 8trc orient6s
dans le sens d’une perturbation de cette coincidence.
5O) - Zechercheo agrtinsmiquas :
La r4alisation de l’objectif irnpliq,ue une a?tlon au niveau de
l’environnement, C’est ainsi que des é?tudes agronomiques sont mentses depuis
da nombreuses années dans les domalnes de la bioclimatola@e et de. la phy-
sique des sols, de la nutrition minbrtile de la fertfii#Fitian, des technir]ues
culturales et de la technologie p#brécol.te.
JJr Etude des systémes propre-
ment dits devant faire l’objet d'une autre réunion, ne sera pas abord&.
>
.-
d - Bioclimatologie et physique du sol :
Thhl3.de recherches :
- Etude fréquentielle des pgriodes de s4chcrease survenant au cours
de l’hivernage dans les 3 zones prioritaires i Nord, Centre-Nord et Gr~tr’@!~
Sud.
L Bilan hydrique des régions Nord et Centre-Bord dans un premier
temps, Elargissement dans les autres régions par la suite. Il s’agit essen-
tiellement dam ces recherches de t
+ La confrontation graphique des courbes cumulées de pluviom&tr&e
de l'annÉe (comparée Fi Celle de la normale) et de besoins en eau des prin-
cipales cultures (aux RT&l.~de 100 $ et de 80 $ des besoins) & partir de lx
date de démarrage de la culture.
4
+ Lfévolution de l”évaporation de l’eau libre comparativement B la
normale pendant la saison des pluies

- Suivi des Etudes de systiime en matière.dtéconom2e de l’eau, fLf4tu-

de pofte sur le système mil. Souna-niFbè et consiste en des essais de den&itçis
de semis, dans la région de Loupa OU l’on essaS,e de mettre en valeür 1.38
f a i b l e s ressowce8 pluviométri.ques,gr+%ce
& l’azote prp,venant d e l& .fiwtion
symbiotique p a r 1.e ni4bé.
& expérimentation sur l’intérb t du dry-farming est entrepri 6th
dans cette m6me r6gion : le niveau dea rdserves hidriques du sol y VR~ ’
CgEtlewnt suivi,
- Techhique d’économie de l’eau li& au mil a cycle c%rt : les essaie
effectués visent à précicser l’effet du labour et du travail du sol plus
superficiel en début ou fin de cycle, l’effet brise-vent (pour éviter 1’8ro-
sion éolienne) et le& possibilités de report de rkserves hydriqueu dans la
rotation
mil 75 jours - arachide 90 jours.
b/ - Nutrition minerale :
Les problèmes de la nutrition minérale du mil, de l’influence de8
facteurs d’ambiance (sécheresse, acidité etc...) 6ur cette nutrition et &e.s
relations avec le développement de la plante ont et& traitM
Il s’agit maintenant d’anRly6@r, toujours dans le contexte nutri-
tionnel, le mode de ~&&kx&‘ * : . du mil aux principales technique6 culturales,
c/ - Fertilisation minérale :
Fertïlisation potassique :
Il s’agit d!un problème de restitution basé sur le calcul des
exportations.
L’étude porte depuis 1?73 pur l’effet cumulatif dz l’anport de
doses croissantes de pntanse mua forme de RCI, sur diiYérente8 successives
culturalea avec et.. sans restituC1 t9n ila pai lie.
Il serait également intc:ressant ds tester la valeur des phosghote~
c%mw source d’engrais i)hnsphat6c; sur les cultures de mil.
1
Maintien de la fertilité
En plus jes probI.&mes minGraux (calcium et magnésium) prcpreannt
dits, il est question de ceux li6s ?L l’ahidification des terres cultivdes
qui s’installent progressivement. sur l’ensemble du pays. Le phénomkne est
d’autant plus.marqué qu’on se trouve en ctilture intensive, smns restitution
de résidus de récolte. Chez le mil l*effet le plus positif semb&e plutét
Etre obtenu avec l’apport de fumier en complément de la fumure conseillée
qu’avec l’apport de chaux calcique ou magnésienne. Ces r&sultats doivent
être approfondis.
<
’ - Azote, matière organique :
Etude~ du statut azoté du mil
Etude des facteurs limitant l’utilisation de l’azote
Amélioration de la valeur nutrhtionnelle des grains (en ra.pport,
avec 1’GRANA et 1’ITA)
.

- Valorisation des Pumures par ?es techniques culturales dans l-es
syst&mes englobant le mii céréalier t
.kt&tion quadriennale (Mais-Mil-Arachide-Riz
Ddmariage
qarclo-binage
I
Labour avec restitution de r6sidus de rEcolte
.
.
Le système est comparé B un témoin représentant la culture Lradi-
tionnelle appliquee par les paysans (labour en bilions, sans engrais ni
restitution de paille avec une rotation biennale Arachide-Mil)
6*) - Carat tére 8 te chno logim:
Le programme concernant les nouvelles varit?t6s de mil est inclus
dsus le programme ghéral de technologie post-rbolte.
.
Il porte sur l’étude du traitement complet de la r4colte et englobe
fes travaux suivants :
- battage
- décorticage
- mouture
- candi tions de skchage et de stockage
19l3
Il est pr6vu sur touted variGt6s prapo&es par les sélectionneurs
de’ procdder & un screening B partir des études ci-aprtcs t
- mesure des qualitds technologiques
- mesure de la teneur en acides gras
œ mesure de Ta teneur en protéfnal
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