I .S.R.A CNRABAMBEY COMPTE RENDU DE LA REUNI ON...
I .S.R.A
CNRABAMBEY
COMPTE RENDU DE LA REUNI ON NATIONALE DU 8/12/1980 TENUE
AU CNRA DE BAMBEY SUR LES PROBLEMES SEMENCIERS E.TLA
REPART I T ION VAR I ETALE EN MAT I ERE D’ARACH I DE
Cette réunion présidée par M. B. COLY, Directeur géniSra1 de la
Production agricole, a regroupé une vingtaine de participants (voir liste en
annexe) représentant les organismes suivants : MDR, DGPA (Service Semencier,
Coordination des Projets arachide de bouche), ISRA, Direction de la Météoro-
logie Nationale, SODEVA de Thiès.
I- OUVERTURE DE LA SEANCE
M. B. COLY ouvre la séance à 9h30 en remerciant le CNRA pour
l’accueil et l’organisation de cette réunion ainsi que les differents services
représentés notamment la idétéorologie Nationale et son Directeur M. Mansour SECK.
Le président fait part des excuses de M. J .P. RIGOULOT, Directeur du Service
Semencier qui n’a pu participer à la réunion.
.
M. NDOYE, au nom du Directeur du CNRA, absent, souhaite la bienvenue
à tous les participants. Il souligne l’importance de la réflexion sur les voies
et moyens à définir pour minimiser l’influence des aléas climatiques actuels sur
la production agricole.
Le président remarque et regrette l’absence des sociétés de dévelop-
pement sauf la SODEVA de Thiès. 11 introduit le sujet en évoquant l’étroite
dépendance de ltagricultu:re sénégalaise à l’égard de la pluviom&rie. L?e cycle
de sécheresse actuel dure depuis 13 ans et a conduit à la diminution des ren-
dements des différentes cultures en dépit d’un effort important de mise au point
de nouveaux matériels végktaux et de la création du service semencier. La dégra-
dation des conditions de l’hivernage justifie la nécessité d’une réflexion pour
redéfinir une nouvelle politique. Il ne s’agit pas de tirer des conclusions
hâtives, mais de poser le problème et de le cerner. Il faut identifier les
éléments de décision :
- le facteur eaux pluviale et souterraine (service mété~oro-
logique, hydrologie) ;
- bilan de la campagne 80 sur le plan de la disponibilité
semencière (mesures à imaginer pour pallier le déficit semencier des différentes
espèces) ;
- mesures à prendre à court et à moyen terme ;
- adaptat:ion de la carte variétale de l’arachide et mesures
dIaccompagnement.

M. M. SECK intervient pour rappeler le caractère confidentiel de
certaines informations données aux participants.
II - PRESENTATION DE LA SITUATION SEMENCIERE
a/- Arachide d’?iuil:,ri;
Mi~l. BA et DELBOSC présentent la situation des semences d’arachide.
Depuis 4-5 ans se pose la question de la reconstitution du capital semencier :
2/3 de ce capital ont dû être tirés des coopératives d’où un problème quali-
tatif. En 1980, il est très difficile de situer le niveau du capital s,emencier
en raison du caractère aléatoire des prévisions régionales actuelles. La réunion
du 10/12/80 des responsables du service semencier à Kaolack devrait permettre
de mieux appréhender les tonnages de semences disponibles. Mais d’ores et déj8
on prévoit qu’il faudrait trouver 60.000 tonnes sur 120.000 dans les coopé-
ratives. Les problèmes de reconstitution diffèrent selon les varié.tés et les
zones considérées.
Les chiffres de production donnés ci-dessous ne sont pas définitifs
car le service semencier ne dispose pas encore de tous les résultats d’échaetil-
lonnage. %.
effectués il ,y a 3 semaines. Les prévisions indiquées dans le tableau
risquent d’être minorées selon les aléas de la commercialisation.
!
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Prévisions , Nl
! Régions
, besoins
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!Variétés !
, reliquat ,
, totales, t ;
! N2 .
Observations
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! Casamance
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8.900
! 1.800 ! 7.100 ! 12.000 ! 3.100
, tardivité des semis mais
,
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1
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; qualité acceptable
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!Louga
; 55-437 1 i 17 20,3
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2.400 ! 14.800 ! 20.000 !
: dont 2.500 t de 73-30
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T73-3O)i
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, qualité assez bonne mais ;
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Variété difficile à col-
! 18.000 Ob ! 16.500 Db !
; 57-422 ( !
!
2.300 Th! - ! -
lecter car circuit commer-f
! 20.000 Th ! 2O.OCO Th !
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faible. Semence réservée ;
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à la multiplication con- '
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, Dans le Sud de Mbour
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; 55-437) i
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2.600 TV !
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! Département Tivaouane
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; 73-30 1 J
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et Thilmakha
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5.000 !
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! Sine-Saloum !
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, Assez bonne qualité taux
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; B-206 f
18.500
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, 1.900 ; 16.600 ; 55.000
! 35.000
i de semence : 50% - densi- !
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! Production en baisse
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; 57-313
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2.530 !
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complément au niveau des ,
, coopératives
1 Séné a1 -
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, Oriental
! Collectée dans le départe-1
! 73-33 !
700 !
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ment de Xambacounda
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, 69401 ~
Qépartement de Kédougou ,
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! Moitié du capital semen- !
! Récapitulation!!
; 62.000 1 9.700
; 52.300 i 120.000
I
; 58.000
, cier à trouver dans les
,
1
I
1
!
!
!
1
; coopératives
I
Le service semencier souligne la nécessité de trier les tonnages
de chaque coopérative bloquée et donc de mettre en place rapidement des agents
techniques dans chaque point de collecte afin de mettre à part les meilleurs lots.
b/- Arachide de bouche
M. DIMANCHE donne des précisions sur les opérations arachide de bouche.
Au Sine-Saloum existe un projet de 28.500 ha. Malheureusement la situation se
dégrade d’année en année,, et depuis 2-3 ans, on ne produit que des semences,
par ailleurs médiocres.
Les besoins en semences de GH 119-20 sont de 5.000 t. En 1979, on
a produit 1,100 t de médiocre qualité, en 80 les prévisions sont actuellement de
1.500 tonnes.
Au Sénégal-Ori.ental et en Casamance, on peut reconstituer le capital
en 756 A en bloquant toute la production.
- besoins : - 225 t au Sénégal-Oriental (collecte : 300 tonnes
sur la production)
- 450 t en Casamance (collecte supérieure à 500 tonnes
sur la production),
Au Sine-Saloum, les semences de GH 119-20 disponibles en 80 ne
permettront d’ensemencer que 6.000 ha en 1981.
III - CLIMATOLOGIE DE LA CFMPAGNE 1980 (MM. SECK, BELLOCQ, DANCETTE)
Mr. SECK remercie le DGPA de l’avoir associé à cette séance de
travail et souligne la collaboration qui existe depuis plusieurs années entre
la Météorologie nationale et le service de bioclimatologie du CNRA de :Bambey.
L’hivernage 8C se caractérise par des pluies tardives et déficitaires
en Casamance, dans le bassin arachidier et vers Matam. Très mauvaise rlipartition
des pluies dans le temps et l’espace d’ou sécheres,ses fréquentes mais aussi
pluies violentes (sup. à 100 m en moins de 24 h). L’année 80 se situe bien dans
la fourchette 70-80 en quantité de pluie, mais c’est la répartition qui a éte
mauvaise.
Dans le Nord, même pour des variétés hâtives, l’hivernage devient
précaire. Toutefois, on observe sur la moyenne des 10 dernières années, un noyau
de hausse pluviométrique centré sur Louga. Par contre, le long du littoral Ouest
et Sud, on observe un déficit jusqu’en Casamance.

4
On constate aussi un glissement des isohyètes vers le Sud. Ainsi
Saint-Louis se trouve actuellement sur l’isohyète 150 mm alors que la moyenne
30-60 le situe à 300 mm.
Personne ne peut dire à l’heure actuelle si un tel phénomène est
réversible. L f OMM a envisagé un programme climatologique mondial pour répondre
à ce type de question. Une analyse fréquenti elle des pluies de 1 f hivernage par
station (1.200 points stationslannées)
menee par la Météo nationale et SR/Bio
devrait permettre une meilleure pianificati.on des dates de semis ainsi qu’un
meilleur choix des cycles variétaux à utiliser. Ceci conduit M. SECK à proposer
l,a création d’un groupe de travail qui pourrait disposer du mini-ordinateur mis
a sa disposition par .l’ !iGRHYMET du CILSS et utiliser le modèle Brunet-Moret.
M. DANCETTE complète l’exposé du Dr. SECK e.n mettant 1 ‘accent sur
la notion de probabilité de pluie au seuil 80 %. De même, il souligne l’impor-
tance de tenir compte ciec0 estimations de capacité du rlBservoir sol, du taux de
percolation,
de ~‘ETP et du taux de satisfaction des besoins en eau par culture.
Une étude exhaustive a été faite dans le cas du mil. Elle peut être extrapolee
à l’arachide à condition de décaler les dates de 4-5 jours, tenant compte des
modes de semis différents des 2 espèces. SR/Bio signale l’existence d’un docu-
ment émanant du Dlinistire du Plan et du Développement (Aménagement du territoire)
i n t i t u l k : “Quelques données agropluviom6triques de 16 stations du SénEgal -
Période 1932-65”, Dakar Avril 1967. Ce document COSltiCrdt toutes les notions
d’hivernage utile pour les différentes cultures.
M. BELLOCQ précise les points suivants :
1 - On compare généralement la pluviomGtrie annuelle à la
moyenne t rent enai re ) mai s dans le Sahel, les distributions ne sont pas symé-
triques : il y a 10 % Elfecart entre la moyenne et la mZdiane. Il vaut mieux
donc comparer au mode ou à la médiane.
2 - En ce qui concerne les réserves en eau souterraine, un
projet de gestion est lance à l’échelle nationale.
3 - L’amenagement du territoire a demandé à la Météo nationale
d’établir des cartes climatiques comportant de nombreux paramétres d’un grand
intérêt pour l’économie agricole.
IV - SEMENCES DE BASE
iv1. DIATTA, Chef du Département AGROBIO demande au service semencier
du CNRA de faire le point des semences de base pour 80-81. M. DELAFOND fait
état des chiffres suivants : sur 23 ha de multipli.cation 73-30 et 55-437 à Bambey,
le rendement moyen est de 250 kg/ha avec 31 % de taux de semences, ce qui ne
permet même pas les ensemencements nécessaires pour la campagne prochaine.
La 57-422 semée tardivement à Darou a donne 250 kg/ha (l-1,Zt
disponibles) tandis que la 73-33 a produit 450 kg/ha dans les mêmes conditions.
Au Sénégal-Cri.ental>
la 57-313 a produit 600 kg/ha et la 73-33,
450 kg/ha o
Au Sine-Saloum, le rendement de la 28-206 à Nioro est de 1.400 kg/ha
tandis que celui de la 73-33 semée 10 jours plus tard 1[19/7) est de 1.680 kg/ha.

5
On ne dispose pas de tous les renseignements concernant la
Casamance : peut-être 1.500 kg/ha avec un rendement en semences de 33-38 %.
Conclusion : il n’y aura pas dc semences de base en 81 pour
3 va-
ri6tés : 73-30, 55-437 et 57-422.
V - DISCUSSION SUR LES F’Ol?JTS PRECEDENTS
Le DGPA trouve cette situation inquiétante et demande si on dispose
à Bambey des pieds de cuve nécessaires. Les débats sont ouverts.
Xr POCTHIER rclèvc, parallèlement au défici.t hydrique, un certain
nombre de facteurs ayant contribué a la chute de production enrt:gistrée
et
qu’il voudrait voir aborder dans la discussion : adéquation des cycles 5 la
durée de l’hivernage utile, refus de traiter les semences, technique de protec-
tion des semences en an&: retardée. Ne peut-on envisager le conditionnement do
certaines semences et l’irrigation d’appoint.?
Mr DELBOSC évoque le problème de 1 ‘échantillonnage dans la dcter-
mination d e l a qualite des, l o t s : il faut s’efforcer de modifier les méthodes de
pr&lèvement, de façon :i améliorer la representativité de l’échan.tillon. D’autre
part, la prise d’échantillon se fait au début du stockage et ne préjuge donc
pas des dégradations pouvant intervenir pendant la conserva-tion (3-4 mois).
le DGPA émet l’idée d’une carte regroupant tous les facteurs con-
tribuant à la formation du rendement et à la qualité de la récolte : carte pédo
logique, des réserves en eau du sol, du pouvoir de rétention etc...
Mr NDOYE propose d’intégrer ces données dans le réseau d’avertisse-
ment agricole qui sera mis en place au niveau du CILSS et en rapport avec le
réseau AGRRYmT.
iw GAUTREAU rassure le Président sur la question des pieds de cuve
d’arachide à Bambey qui ont été préservés grâce à des irrigations opportunes.
D’autre part, les très mauvais rendements de l’arachide ne s’expliquent pas seu
lement par le retard de l’hivernaze, la faiblesse et 1.a mauvaise rSpartition de
pluies, mais également par une trop forte concentration d’eau pendant le
ler tiers du cycle (370 mm en 35-38 jours à 13ambey) ayant entrai& des phdno-
mènes d’asphyxie des racines et des $ynophores, un lessivage des él6ment.s mine-
raux et une fixation défectueuse ou nulle de l’azote de 1 ‘air pa.r les nodosités.
Le Dr SECK est préoccupé par l’dvolution défavorable des conditions
climatiques : quantité d’e,au en baisse, rCpartition erratique, conditions envi-
ronnementales i;e dégradant (cpaisseur de poussière au niveau du Sahel, “saha-
rification”? 1.
tilr G. BA d&clare que le service semencier arrive tant bien que mal
à reconstituer un capital lxceptable (distinction entre semences certifiées et
semence5 tout court). D’ic.i 3 ans’ on doit reduire le capital semencier de
120.000 à 80.000 t dans la perspective de la gestion des stocks par les coopéra-
tives. On aurait alors plus de mattrise sur ce capital rhcluit.

6
Mr THOMAS intervient sur différents points : il insiste sur le
carat tère urgent de<*u mesures pratiques à prendre pour récupérer le plus vite
possible 60.000 t de semences dans les coopératives. Avec la disparition de
Z’ONCAD, l e s h u i l i e r s fSONACOS, SEIB) d e v i e n n e n t l e s i n t e r l o c u t e u r s et l e s b a i l -
leurs de fonds du service semencier. Il soulève le problème du personnel d’enca-
drement auprès des coopératives. C’c:;t 350 de ces dernières qu’il faudra contrô-
ler. A ce niveau, le personnel des sociétés d’encadrement est notoirement insuf-
fissant. 11 souligne le caractère théorique de la carte varietale établie en
1977. La collecte des semences depuis plusieurs annees ne correspond pas aux
prévisions.
Ii y a donc des fuites dc semences qui contribuent à modifier spon-
tanement la carte variétale (dcbordements de 55-437 e.t 73-33).
Mr DIATTA demande si des consignes ont éti: données aux huiliers
pour que la collecte des semences soit prioritaire et propose d’envisager la
production de certaines semences en pGrimètres irrigués du type Mbour-CARITAS.
Mr SECK évoque la possibilit@
de provoquer des pluies artificielles
ce qui suscite des réactions diverses dans l’assemblk.
Mr TRIA0 (SODEVA-Thiès) indique que le nombre d’agents de la SODEVA
Thiès est de 159 dont 1/3 proposé à l’assainissement des coop6ratives. Il se
pose donc un problème d’encadrement pour contrôler les 105 coop6ratives bloquées
sur les 180 de la régi.on de Thids. 11 s’agit de prélever 15.000 t de semences
sur un total prévu de 20.000 t d commercialiser.
VI - IRRIGATION D’APPOINT ET SEMENCES DE BME
Le probleme de la multiplication des semences de base en irrigue est
abordé et Mr DUC donne des él&ments de réponse : l’irrigation d’appoint se jus-
tifie économiquement pour les cycles longs. Quant à l’inventaire des nappes
d’ eau souterraines utilisables 9 il n’est pas encore termi&. 5 nappes ont k-té
identifices :
1 - Lutétien calcaire et nappe des sables quaternaires (Louga et jusqu’à
Baba-Garage en limite sud) : 20 millions de m3/an sont disponibles pour l’agri-
culture 9 soit 12.000 ha d’arachide seule (150 mrn/an) ou 8.000 ha. d’arac:Cde et
2.500 ha de l&gumes.
2- Paléocène de Thiadiaye (utilisée par CARITAS) : 24 millions de m3/an
soit 24.000 ha d’arachide seule à raison de 100 mm/an de complément.
3- PaléocGne du sud-Kaolack : 50 millions de m3/an soit 100.000 ha
d’arachide à raison de 50 mm/an.
4- Partie douce du maestrichien : 25 millions de m3/an soit 25.000 ha 5
100 mm/an.
5 - Eocène, continents1 terminal vers Tambacounda : étude en cours.
Le caractère basique de l’eau souterraine à Bambey restreint l’in-
tcrêt d e l ’ i r r i g a t i o n . S:i la recherche devait envisager l’irrigation de compl&-
ment :Sur arachide 9 il faud:r-ait préferer les zones de Nioro, Sinthiou,
Tambacounda.

7
III~ SECK pose les questions suivantes :
1 - Connaît-on la qualicc chimique de l’tiau scwterrainc ?
2- La pluviométric étant aussi variable, quelle est i’effica-
cité du modèle utilisé s’il prend en compte un paramètre aussi aldatoire ?
3 - Y a-t-il un calcul de rentabilité ?
Mr DUC
r$pond aux questions :
1 - Avant do chiffrer le volume utilisable, on procède toujours
5 une analyse de l’eau. Les chiffres annoncbs correspondcnt h de 1 ‘eau douce,
utilisable par les cultures.
2- Le modèle d’&valuation des ressources rn eau utilise de
nombreux paramètres, mais on est bien oh2igC d ’ i n t r o d u i r e l a pluviométrie meme
ui c e l l e - c i e s t t r è s vari,ablc, O n definit difforentes hypothèses (haute, moyenne
basse) V
3 - Plusieurs Etudes 6conomiques sont possibles selon les prio-
ri t,és 0 Four des semences, ïe coût consenti peut être superieur ii celui de la
grande culture.
tir DELBOSC evoque un projet de production de semences de base en
irrigation de complément portant sur 5-600 ha en 5-6 ans dont lo coût d’inves-
tissement s’elève à 900 millions, I? permott,rait de produire le tonnage de la
lère anr&e de Nl soit 1 .OOO ,t D Par la suite, on pourrait passer à 10-12 .OOO t
ce qui représenterait un maximum (6.000 ha).
ivir SCHILLING intervient en remarquant que le débat prend une ampleur
considérable ct souligne que certains aspects soulevés par l’assistance sont
déjà examine?L> par d’autres instances (comite des grands pr0duit.s etc.. , ) et
qu’il n’y a pas lieu d’en parler ici.
Iw THOMAS donne des pr&cisions sur les coûts d’irrigation de complé-
ment de la 75-33 chez CmI':AS en 1979 : 150 .OOG F’/ha pour un rendement de 2 t/h
donc un prix de 120-130 F/kg (dont 70-75 F’/kg pour l’irrigation) acceptable
pour des semences, à condition toutefois qu c toute la récolte soit fournie. De
plus les terrains maraîchers de i;lbour, trop lourds9 ne conviennent pas sp&ciale-
ment à l’arachide. Un p6rimètre spécialisé serait souhaitable.
Mr DANCETTE suggère de s ‘affranchir des 10
% d’années très mauvai-
ses cn produisant des semences RU sud de leur zone normale dc culture.
Mr POCTHIER envisage la solution des magnsins réf’rigér&s qui est peut-être
moins coûteuse.
Or DELAFOND &voquc la possibilité de produire des semences d’ara-
chide en rotation avec le mals dans le cadre du projet irrigué de Nioro (22 ha)
VII - LES ESPECES DIVERSES
Lt: President aborde la questioii des espèces divcrscs et souligne la
dcsaffection des socif-tes d’intervention 21 l’kgard des semences de ces dernières.

8
Mr idansour NIANG donne un aperçu de la situation pour le mil, le
maïs, le riz et le nibbé.
Mr Ousmanc BA déclare qu’il ne reçoit jamais les pr&isions
de
semences par les zociétés d’ia-tervention. Le DGPA met en cause moins l’hivernage
que les hommes et se propose d’en rEf6rcr au Ministre : les socidtés dc dBvelop-
pement doivent comprendre 1’ importance des cul turcs vivrieres.
Divers iritervenants rtioo!ll&ent le problème dc: la commercialisation
des productions, le maïs en particulier. Il s’apit
._, de mettre au point des fi-
lières valables, condition indispensable à l’expansion sensible des cul turcs
vivrières.
Lc représentant dc la SGDEVA-Thiès fait &tat d’une &lection
massale” du Souna III au niveau paysan ce qui, à se5 yeux explique la faible dt-
mande de semence de cette variétc. 11 est expliqué qu’il n’est pas possible de
conserver ainsi lc matéricl d’origine pour une i-spèce allogame ;) 1 a d6g6nCres-
cence s’ensuit. rapidement (, Le prcsidcnt demande une politique de vulgarisation
plus volontariste de la part des soci.?t6s de d&veloppemcnt.
Le DGPA d6gage les conclusions sur les cspèccs diverses : une
action de reprise en mair, des socictés s’impose sous 1 ‘Cgide du i%DR. Les vari&
tés ne sont pas fonci&rencnt remises CII cause ; ce sont les techniques qu’il
faut s’efforcer de diffuser. En ce qui concerne les semences de base, on pour-
rai t envisager des i r r i g a t i o n s d’nppoint. 11 rappelle les problèmes de Piliere
pour le maïs en vue de son u t i l i s a t i o n l o c a l e . Il s e r a necessaire d ’ a v o i r l e s
besoins cn semences des espèces diverses lors de la prochaine r&union avec les
sociht6s d’ intervention.
VIII - CARTE VARIETALE
a/ - Constitution de groupes de travail
U n &ch&ancier d o i t %trc fix6. I l s l agit d’aborder les campagnes agri-
coles avec plus de maîtrise, de mieux appréhender le:. problèmes #auxquels :J~US
faisons face, Des groupes ‘de travail sont chnrg&s d c rCI‘ldchir c t d c proposer des
solutions non seulement pour la carte variétalc mais aussi pour toutes les
questions qui se posent. 3 groupes sont ainsi définis par le DGPA :
- groupt: :L o ù Sont représent&es l e s d i s c i p l i n e s s u i v a n t e s f
bioclimatologie, physiologf;e, &lcction, pCdologic, défense des cultures, météo-
r o l o g i e (SER~T, MDR, idiniszère de 1’6quipement.. D ).
- groupe ;L : rcdbfinition de la production semencière au r:.i-
veau national (MDR, SERST) <,
- groupe 3 : d e synth&sc - Politique de producti.on à propre-
ment parler : intendance, infrastructure, Équipement.
B/ - Propositions du Service Semencier pour 1981
Après projccticin de la carte rCactual.isée des isohyètes? lc Service
Semencier propose les solutions suivantes pour les r6gions de Thiès et Diourbel :
a - Maintien de la 57-422 dans sa zone
b - sat.uration de la zone à 73-30 par la 55-437
c - extension de la 73-33 vers le sud (route Kaolack-Tamhacoundaj.

9
Problèmes pratiques de réalisation :
57-422 : l e s b e s o i n s sont de 10.000 t 5 Diourbel p 5.000 t à Thiés
alors qu’on dispose de SC?00 t priivues.
Il faut donc compléter avec d’autres
graines telles que 70”-1.12 et du tout venant à trier dans les coop&ratives blo-
quées,
55-437 : besoins 35-40.000 t dont 25.000 t récup&rabies dans les
coopératives,
la production globale &tant &aluce à 100.000 t.
73-33 : les b e s o i n s th&oriques sont dt! 35 .OOO t dont sculcinent
5-6.000 t sontdisponibles.
La 73-33 sera mise dans le:< zones di:fficil.c=s
(Fatick, Gossas).
On complètcrn avec la Z-206 dans lc Sine-S)alourn et 37-313 dans
le S6nCgal oriental. tes semences de 38-206 seront prGi.ev5es au sud de la route;
Kaolack-Kaffrine.
25-206 : les besoins en semences sont de 51i.000 t alors qut: les
prévi si ons sont de 10.0~00 t. 11 faudra collecter le complBmcnt dans les coopéra-
t i v e s , (zone F’oundiougne 9 Ni.oro ,, Sud-Kaffrine) e
La Recherche prend acte des propositions du Service Semenci.er. Compte-
tenu des disponibiliths semenciéres
de 1.a 55-437, l’extension de cette variétc
hâtive vers lc Sud parait inéluctable pour 1981. Toutefois, le CNRA attire
l ’ a t t e n t i o n s u r l e s pr&cautions indispensables5 prwdre pour cultiver cette
spanish non-dormante dans une zone plus méridionale (date de semis, suivi atten-
tif de la maturitc à l’approche de la r&olt;e) D
C/- Enfin le problzme de la double dotation en semences est &voquc : distribu-
tion t%zntuelle de semences dEcorti@es prêtes h semer. ‘Mais disposera-t-on des
quantités nécessaires alors qu’on &prouuera déjà de grandes diEficultés A col-
l e c t e r l e s 120.000 t du capital semencier ?
IX - CONCLUSIONS DU DIRECTEUR GENERAL DE LA PRODUCTION AGRICOLE
Les priori t&s 5 dégager cri 19$1 sont las suivantes :
1 - Rec:onstituti.on du tapi ta1 scmencier
2 - Constitution dc stock de &curit&
3 - Zuilerie
4 - HPS.
Il s’apit d’é\\r,aluer au lmicux les quantiti-s 3 stocker, de s’assurer
du financement, dec’mettre en place les groupes de réflexion, (aclGquation entre
recherche, service semcnci er et encadrement) e 11 faut SC fixer une BchtS-tnce,
contacter les services qui détiennent les informations IISR,L, bACo) pour détcr-
miner les modalités d’une strategie cohérente.
Une diffusion rapide des infor-
mations compl&mentaires permettrait dc dCgager la composition dcu groupes de
&?lcxion dès le d6but Janvier.
Le DGPI, se déclare sati.sfait dc ce qui a étii fait au cours de cette
rEunion et de ce qui va être poursuivi ensemble, il rappelle 1’ importance de
comprendre 1 ‘attitude et les motivations du monde paysan et d’en tenir compte.
Il remercie encore une fois la MCtéorologie nationale et: regrette de n’avoir
pas fait appel au Service de 1’Hydraulique qui rera invitC à la prochaine
r&inion.
Il met: fin à la séance en remerciant chacun pour XI participation et
sa di.sponibilit& ainsi que le CNRA de Bambc;y pour son accueil.

10
ANNEXE
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LISTE DES PART.ïCIP?,NTU A LA REUNION SEKENCES TENUE LE 8/12/80
A,U C.N.R.11, DE BAMBEY
-- Bacary COLY
DGPP,/Dakar
- Ousmane EV.
Service Semencier - D,akar
- François DIEDHIOU
- Mansour NIIING
- Georges DEL3OSC
t,
,t
- Philippe THOMAS
If
$1
- Robert SCHILLING
1?1DR/C T - Dakar
- Mansour SECK
DMN - Dakar
- Andrd BELLOCQ
1,
‘1
SI.NE
fi
/équPpement - Dakar
- Philippe DIi4ANC:-IE
Î,RB/DGPA
THI FS'j
SODEVA/Thiès
- Sitapha DIATTI,
HGROBIO - CNR11 BBkMBEY
- fiibaye NDOYE
CNRI: Bambcy
- Claude DANCETTE
,I
1,
- Guy POCTHIER
1,
,,
- Trafz ldlinh DUC.
t,
,,
- Jean GXJTREAU
II
II
- Aly NDIAYE
- Limamoulayc CISSE
- Odon DE PINS
- Scyr,i &"&Glr,
- Moctar WliDE
- Gilbert DELAFOND
- Andre ROUZTERE
ISRA/Kaolack
- Gilles SABA'I'IER
t,
tt
- Manlreur FiiLL
CNRA Bambey./-