?EPUBLIGlUE DU SENEGAL ~IiWTERE DE L...
?EPUBLIGlUE DU SENEGAL
~IiWTERE DE L tEi4SEIGÎ$JEf-;EMT
C;UPERIEUR ET Dt LA 2ECHERCHE

SCILMTIFIr.JUE
RAPPGRT DE STAGE
DU 15 SEPTEKBRE AU 19 DECESBRE 198c:
A LIIITA (IBADAN)
Par
$ 1.
,.'s" '.
" . . . ..- * . ,. I
ALA. COLY
IIJSTITUT SENEGALAIS DEJECHERCtiES AGRICOLES
(I.s.R.A.)'

Ce stage avait aussi pour but dn :nieux n o u s i n i t i e r GIJX t.echnirjtlcs
c\\;? prodcuticns sencnci&rcs,
7
aux techniques spécifiques, ,1 7û v2..ga7isz-
tinn, a.fnsi qg 1 aux techniques d'am6lioration variC!tale.
Enfin Llclns le souci di? nous ?aiJiliarise.r aux tiiFf6rentss
.'- r I
L,,zilniqzcs das installations d'essais, le rjroupe des stagiaires a été
r,Ijr?arti en 5 sous-groupEs ayant c/lCIcun, un Lssni k suivrs ;zenJunt tous
1
.!_ C'S trois ;~)Ois. !-es di~f~;pnts essais
sont 0 un essai iariéta;., un
essai. do production scrnencikre, un essai de conservation des s c: ii e n c c s
IJ (f 0 s s a 1 ri e :?rotcction
phytosanitaire, e t u n essai ‘ldiar:lani,i’ a.t;teJ&
Pi 12 v u l g a r i s a t i o n ,
Chaque
sous groupe a u r a 5 prt?sonter u n rapp(7rt 2 la
f.in d u s t a g e e t ioque? rapport entrera un Ligne de compte des notes
ri .f f 6 r ~2 71 t .z s

,
a u x eva?~ati«ns thCoriques ct prntiquos qui devrnnt çan::ti.c:~-
1-110 r 1 ci 120 n t 1 0 n ! 1 u Certif.icat délivre c11.i~ st?giûiï-2s.

Je remercie Tir, CAP*lAZA,
sélecticnneur du maïs p0u.r avoir
su me faire bénéficier de cette bourse de stage,
ainsi qu'2 NOnsieur
REEVES et les membres de 1'IITA.
fles remerciements vont également 2 f;r. i?RCD3 et au Direc-
teur de lfISj7A qui par leur accord et leur faveur m'cnt permis de
participer

à ce stage.

y .
-
J
-
t i 0 n in
d u maïs

L.!es SOurces linguistiques suggèrent qus le maïs fut intr»duit
cri Afrique ‘rcJgicL1l.t: ga2
1.0s rc?qi.ons c@tiSres ; C e p e n d a n t l'épcque
et le mc;cie d'intrc:ductitin restent sujet a caution. Les Portugais
.<.
p o u r r a i e n t avoir impürt6 l e mars d u nuuveau munde (fimgrique) pour
suppléer aux besoins alimentaires des africains. Le mals fut intrti-
duit dans la régiEn saharienne ci partir du riord de ll?ifrique Bquati:-
riale, les commcrçarts arabes peuvent avoir contribu à S~I
diffusicn;c'est la I&re Ouie d*introduction. La 2eme serait faite
à partir de la ccte atlantique,
Le seul indice archeQk@gique témoignant de l'introductiun du
maïs en Afrique bccidcntale serait une poterie trtiuvéc 2 If6 au
Fligéria et qui selon Godiuir,(1953) daterait de 11Ulr ans avant J.C.
En 15ti.2, un écrivain nommé Valentin fernandes, faisr:!t
Btat d e l a c u l t u r e d a n s l’Ouest Africain, le l:.jng d e l a cote
depuis le Fleuva Gambie jusqu'à Sao Tome, et qu'au 16ème si&clc
OR le retrouvait en Ethiopie. El semblerait aussi que le maTa
ait atteint le blordcb bassin Congo après ‘if33L’ et se serait diffusé
dans tout
2c s u d a f r i c a i n .
L 1interaction-cj6nOtype-envirunnement, er; abréad IT,E 9
représente le premier obstacle sur 13 v o i e d u transfert agr13-
technique en Afrique, L'eiargissement des capacités d'adaptation
des ressources génotiqucs de maïs aux diverses 6cclogieB
en
faisant appel 3 une meilleure tol9rance aux inae'ctos et aux maladies
ainsi qu'aux co~traintos du milieu (sécheresse, forte humidité,
faible f crtiliti!
,..etc) fut une des principales contributiun de
l~amélioratiun genétique,
En effet,
les races archaïques et les variétés locales peu
améliorées ne peuvent r6pondre pleinement aux apports massifs
d’intrants
de la technologie moderne ; dans la rnesure uir leur
evolution sIest faite en l'absence de quantités importantes ides
engrais azotes (15b-2LtU kg/ha).

Leur tige et leur systeme radiculaire sont incapables de supportsr
la croissance végétative luxuriante qui en résulterait. Un note
d’autre part leur intolerence à s’effectuer e:l densites de peuplement
élevé ; car lorsque la densité dépasse les 5b.i3Uu plantes û l'ha

on observe des risques d'obtention de plantes sans épis.
C'est pourquoi il serait souhaitable pOur 1IAfrique de
ccncevuir des variétés nouvelles, capables de rOpOndre aux fortes
d0ses de fumure en particulier azotée, par une pr0ductiwite accrue,
Tauteftiis,
celles-ci doivent aussi repondre aux attentes, dans 1111
contexte moins clément telle la fertilite souwent marginale des terres
d ’ A f r i q u e t r o p i c a l e ou les coups de sécheresse des rggiuns de savanes.
L'Afrique étant cûractérisee par sa g..:ande diversité Bc010-
gique il ne faut pas espérer à un génotype susceptible de s!i.nsercr
dans toutes les Qc0lOgies.
Cause pour laquelle il faut agir par stratification des en-
vironnements,
ce qui permettra de minimise1 l'interaction genotype-
environnement.
Le critere classique utilisé en région temperée est le
cycle vdgétatif. Dans ce cas alors, quel serait, le critère fondamen-
tal en région trt:picale : l'altitude, la photoperiude, l'insolation
la
température, les conditions pédologiques.?
Pour l'instant aucun de ceux-ci nIa dté adopte compte tenu
d e 13 prbsence et de la nature des maladies et insectes qui consti-
tuent les premiers obstacles. C'est pourquoi aLi niveau de L'ZTTR,
la première strate est celle d e cr8er d e s v a r i é t é s q u i soient de
n a t u r e à t o l é r e r uu $1 r é s i s t e r a u x m a l a d i e s e t a u x i n s e c t e s , c a r
l'un sait que les ress0urces g6nétiques étrang&res ne pwwert titre
acccptQes dans les tr0piques e n gfin6ral e t e n Afrique e n p a r t i c u l i e r ,
s i e l l e s ne poss&dent pas une bonne résistance aux principales
maladies locales telles que la striure, la rouille (Puccinia pulysora)
l’h ‘iminthusporiose, les pourritures des épis, les my~o~plasmes etc.. .
et aux principaux insectes tels que Sésamiz Eldana et Uusseu.La etc..
il serait cependant remarquable de noter qus des variétés
comme SF? 52 (hybride commercial du Zimbacve), X 3L4 C (hybride CU;+
merciai d e “?iunnar intczrnational.) e t L373 >! ilbl 1 ( h y b r i d e d u Curn
E3elt) aient conduit tant en régions tropicales (SR52 X 3u4C) que
temperées (E7? X :iU17) & des rendements substantiels malqré 1.~:

- 6 -
maladies
et d'insectes nuisibles. Cette constation justifie
l'optimisme des sélectionneurs de maïs qui estiment possible lIela-
boration d'élites à adaptation large,
?n d'autre terme géntitype-environnement
est donc simplement
la réponse différentielle des variétgs ou génti-types $1 divers milieux.
Elle doit rcflt?ter les qualités intrins&ques des gène spéci.fiques
qui peuvent Btre tibsorv6os pour la plupart des caractères quantita-
tifs.

Il faut noter a.ussi,
tou juurs d a n s 1.~ scjuci d ’ a i d e r 1,~s c h e r -
c h e u r s e t s6lectionnnurs africains, dans l e u r luurde tclci70 de r e s t a u -
r e r l e mat6ri.21 i.ocz.1, qu’en dehors des consid6ratiorls gQnotype-
enwir~nncment I l'utilitc de connaître les causes ou facteurs limitant
le rendement du maïs SOUS
les tropiques.
IV. FACTEU;::; iIi1ITANT LE ;7Eî\\lDEMENT DU FIAIS SUI.../!3 LES Ti~U?I:CIU[r3
Des études fgites par des physiologistes du maïs de 1'IITA
sur le maïs trbpiCa17Gnt permis de mettre en ex3r~uo le proCcsSuS de
cruissancc dc seiuiwcii qui est difforent de celui du mars tempéré
et qui selJn eux
serait 5 la base du faible rendement du ma?s tropi-
c a l .
L e s c a r a c t é r i s t i q u e s q u ’ i l s mettent en l.urf,ikrc sont les suivantes :
4.1 . Taux de crdissance de la culture (r:l-zvée et durée
d e croiss:incc reduitc
En effet, sous les tropiques,
la température élevée,
provoque une croissance acc&lérée, donc un taux de croissance accru
de la culture, tout en réduisant la durée de craissance. Et pour
i l l u s t r e r c e l a nuas p r e n d r o n s 11~s résultats de l'expérience sn parlant
en terme de grûins produits par unité de terrain, par unit6 de durée
de crbissance : le maïs tropiaal typique a dGnné 5,i; t II l'î-\\;~ en 112
j o u r s soit 52,6 ko/ha / j o u r ; alOrs q u e l e maïs trtipical des i7ûjitS
plateaux a donne lui, Y,6 t/ha en 192 jours suit G-c‘,': kg/t:aj',j. Le
maïs tenpGré ayant donnQ 3 B 1 u t/ha en 145 ,j szit 55 “i f,? I<!j/'ha/'j,
Ce qui a conduit a tirer les conclusi.Cjge suivan,'i.as qun G le faible
rendement en
grains du maïs tropical/d0
2 l a durée do croissance
raccourcit par les tsmp&ratures éLevées at nun ::\\u taux de croissance
réduit ou G la faible prutiuctivité par unité de durée de croj-ssance.

- 7 *.
(! , 2
CourteJ~ersistanca fDli.aire
?
11 3 été remarqué que tuujours, dans le C::i!3 du maïs
tropical, les feuilles neurent rapidement :après 1.tBp.iaisor-1 et la
p6riudE s8parant TL ‘r3piai son de la récoltn est zourtc. Ceci estimenk-ils
est dQ aux racOGurcissements de la persistance fl>liairs,, Le
phanomèno nla pûs été encure expliqué, cependa.-it il semblerait que
l a tempcrature éïevdo soit 2 l ’ o r i g i n e , v u qut! l a senescencE2 d e s
feuilles du maïs tropi.caJ., 3. haute altitude et 5 basstr! altit;ude est
r a l e n t i e l o r s q u e 12 température est 5asse.
i‘ f est pourquai,
f a i b l e persistance !‘uliaire, esti,me-t-un
serait à la base de la limitation du rendement du mars t:rupical_.
4 . ; , IJerto mesurable de poids ser * t,otaI. lcrs de .la maturation
-
L IL-,
Ln a cQnstaté aussi une perte dr? poids sec t:ital 5.
l’approche de la maturité. C'est un phénombne qui ne s’observe générale
ment pas chez le maïs temp6ré ; car On a remarqué qu'en r6Qii.ns tam-
péréos
une perte significative du poids de la tige ne se pruduit
quts lors de 3.a défclitation au moment de L'BpicIistin, En fait 1-c m3ae
phéntin?2nc
a été o
b
s
e
r
v
é

cÎl~Z le maïs tropical c~ltiV6 eF-1 ?talJtE
. ..?
altitude. iin pense que cette perte de poids scrait/i.?edes
facteurs
géngtiques Ou à une perte respiratoire au niveau des tiges et des
spathes.
in nffet,
1s Taïs tropical étant carat-:Grisé en général
par sa haute tûi1l.n r:t pûr 1~ nombre Blcvé de spnthes, le prucossus
de transfert rie mût6riaux situés pr&cédemment
d a n s l a t i g e , S~I;C-
compagnerûit
par une parte respiratoire rapide au niveau de uellc-ci
>:: t
ne peut etre cümbl6e DU compensée par les produits, phutosyn-
thétiques
habituels.
4
Le faib2.G indice de récolte
?? ?? ?
Chez l e m a ï s tropical, observe-t-on, .la l o n g u e u r e t
le poids c! Ilétat eoc de ! . a t i g e , cuntinuent ri’3ugmenter aprii!s
l'épiaisan,
cGntrairsnent au maïs tempéré, Cette longueur dE! la tiga
aprBs lrépiaison est préjudiciable au déveDppemsnt OU h la croissance
de l'épi. et explique-t-on, serait B l’origin:? d.~ faible indice de
récol.te qui est égal 3 ü,38 cbntrairement à celJi d u m a ï s tenp6r6
quiplui9est de LJ,~,
C e t i n d i c e foliaire est liè 2.1 l a dur6e de vegé-
tation.

k.5, l_e petit nombre de grains par unit6 de surface cultiv6e
Le maïs trOpica1 étûnt peu prcductif, par cons4qusnt
le nombre dc grains par unité est beaucoup mGindre par rappurt aL!
mcïs teinpdrc: (2Gki;

c 0 11 .t p e i'!.lJidJ) ~ cette diff6rc;ncc s'exp!.iq~Je par 2.2
nombre diffdrent de !]rains par épis. Une expérience du ma513
trüpi-
cal ct2ltivé
6n h a u t e 21titude 3 moiïtré q u e c e petit ntifi;ibre étai:;
ComtIsnsé p a r l a kail.le impurtante d e s g r a i n s e t l e rendemer;i; plus
élevé en grains, Il fatit rappeler que- la prLdu!::ticln dc graines est
liée h la durbe de la végétation et surtout ?! ]..a dur6e de 3-a persis-
tance ftiliaire indiquoe ci-dessus.
TGutcfbis il faut savcir que ces facti?urs linitants de 12
productivité du maïs tropical ne sont pas ]-ES :;eu].~, il y an a d';:lut~~;~
cOnme le siil et la fertilité dGnt nous parlerOris sculemi?nt ici. p,j (1, u s

nous limiterons 5, l’Afrique d e 1 *buest,
Des études effectuées par des chercScurs de l'IIT?( Ont
permis de classifier les différents types de sols abritant 1.0 r:laïs
plus
particulièrement On kfrique Uccientale6Si lrcn met en parall&le
les principales r6gions prcductivcsp Des pririci;:jaux sols sUnl; i l l u s -
trés par le tableau suivant :
Classifioaticn Américaine
Classification IF1Ri:
Importance,! Descript’
I
1
,I
:’
1. /lLFI!?LiLii
Haplustalfs
Sols f erruçineu::
diimiants i)Qbi:l:~és
Pa1ensta.i.f s
l
tropicaux.
*“peu Icssivés
Plinthustalfs
'
i i-; ien drainbs
l
l
Sels peu
Évolues
hien drE;i!lds
III. SuLS PAL,r'[)ULT;
t
Paler,dults j
Sols ferra
Palcnstultsj
litiques
?linthudul$s
bien drni-
!

1,
-
,
-
5.1. Les AlfisOls Ou sols ferruqineux -trOpicaux
Le sont des sols relativement acides et peu 1cssivOs
que l'on rcncLr?tre d:inS les régions fOresti&rCs à tendance SsChe
(avec une pluwiomBtrie annuelle de 13iiU 8
1 ii;Jk ri+) a’c dûl7S 1CS
rbgiOns de savanss guinGen::tsde 1’Afriqut. ticc.ldentalz. 11.~ se
présentent
sous une texture grossikre et pL)s sl‘:dent Une faible capa-
cité d'bchange catiOriique ainsi qu'une fzible capacité de ratention
i’BQU.
Ccpcndant il est intéressant do noter qu’il y a 2 types
d'l\\lfisOls :
- les alfisols dériv6s d'un mut6riol parzntal prB-carnbrien qui sont pi-,;
plus
riches en catiuns Echangeables par conséquent plus productiFs,
- l e s alfisuls issus de roches sédimentaires peu prc;ductifs parc0
qu'ayant ur,e capacité d'ochange cationnique
ptiuvre,
5 . 2 . Les
tntisuls e t InccptisOls O u sOlspeu éWluiis
Ce surit des sols moins évolués, bien drain6s 2 tendance
générale acide
r:ti3 l'on rencontre On région de savane guinéenne
et soudanaise. !1e tfxturc g é n é r a l e m e n t grossiere, ils s 2 c:aractlSrissnZ
par leur faible productivité et par leur aptikudc :J la carfinco al.i-
mentaire et hydriquc. D o n c
ce surit des sels qui
freinant o u
limitent beaucoup 1:3 production du maïs.
5 . 3 , Les iJ.ltisols uu sols ferraitikiqtres
,-
Ce scint des terres pluviales tr&s acides et fortement
lessivées des r6gions arrosQes (plus de 78~b mm) qui! l'c;r! renci!nkrO
par exemple
dt!?S las pZ!yS comme l e ?i;Crin , le i,~r;iSï~.~tJr~, 112 ~i.l;lna,
l a Cote d'IvOire, le LibBria e t l a Yierra Leo!-,e. Elles s e caractQ-
risent esserltielleml?nt p a r u n h o r i z o n d e surfE:ce à t e x t u r e s a b l e u s e ,
par une sûtufatiun tbxique en Aluminium Ossimihable et par une faible
f e r t i l i t é e n g6néral. Ils sont aussi peu favbr ables au mals, si
gvidemment a u c u n e cclnditi.On cl~amél,ior~tion n e leur est appurtée.
auparavant tus diffurents types de S131S cités ci-dessus
ont ét6 taxis d'incapables à supporter urj systkme d’zgri.culture purma-
n e n t c 3 f o r t e p r o d u c t i v i t é cOm;ne le maïs.

Des recherches effectuées récemment au niveau de 1'IITA ont
mis en lumière les pOssiblit6s pzr/~SZ!p!t.e es ÛXfisOis h forte sat;urü-
tien en Gaa

de l'Ouest du Nigéria de fournir des r6coltes stables
de maïs püur acltant dvidemment C$~C! soient hien remplies les candi-
tiens de lutte contre llérusion (Lai, 1976) ,ds fect.ilisati.iln judi-
cieuse
et llentretien cultural.
Le maïs étznt un’3 c u l t u r e caractérj.26:; ~nr s e s b e s o i n s
ûiimentsires impûrtznts,
des c1ssai.s de fumurr: C!C mals Ont pcrrnis de
dunner certaines infCjrmati.ons quant aux doses de fumure qkr3 l'c;n
pourrait utiliser dans le prticassus de la vtil;~arisation.
En culture ininterrompue du maïs, cet rSldment constitue
ccrtainemcr:t le principal facteur limitant la prüduction. Compte-tenu
de la dQpcndance relative de l'azcte r'i. lIégarA de la maticrc organi-
que qui se raréfie lorsque l'on remonte vers tes régitins do savane
les besoins en Azote un'c tendance à augmenter, ?'aprbs (:;ai-:cj et
Fox 1979 le r6ponse en Azote des terres récerllmcnt clé;juisbes serzit
liéo
à la nature du cccvert FOrestier antQric?ur. Ai.;-lsj un dQ.I.ai de
qtiatîe annbes oat n6ccssnire avant d'observer une r&ptinse r:j.gnificz-
tive 2 6;~ kg ?;/!?a 131's de la mise sous aul.turc interisj.ve d'une
foret secondaire,
SclQn Cc!;( .I.CZS DosGir~s en famure azot(i cju mz,ïS Stél&vcnt &
ciu-12cI l<g/ha en culture cüntinue dans les zünt!s/$'6gitins
sulJhumidos.
Tandi.s que dans les r6gions de savane le rncis dtiit rcpondrc 2, des
dCJS@s plus fürtes entre 15U à 2Uli kg/ha.
S e l o n ~3al:lsubramaniûn
ct Ai (1972) 1:~ furnure en maïs, (2
Fumure égale est m-\\’
~..imale en srvcne guinGeryp ct diminua en directiün
de la savane süudanaisc et sud-guinsennc. La raiscn est, estiment-ils
dOe Cl l'existence dans cette zone f-Je savan g~inéen~T~22, (Ai;. C :nLiiti' ns
climatiques
favorables, Ils prupcscraient une dose de 'iiiC Ej 14~ kg
d'Pizote/ha en culture aontinue du mals -
voir tableau,

- II -
;t&ponse du malis à diverses doses d'aztitc: en zUtle de savûne
guin6ene ot soudan;3ise (i3alasubramar,ian et AL,,, 'lC;73)
i?endemcnts en grains (T/î-a)
Le cobt particuliCrement élevé de cet 616mont fertilisant a
incit6 les chercheurs B SC pencher SUT la nécessité dt3méli.t:~rer
l'efficacit6 de la cur?sommation azot&e et de rr5duire la dbpendance
. \\
vis-a-vis
des engrais azotés.
La ciate ou la période dtépandage la plus pl‘opice n'est pas
encore d6terminBe avec des donn6es
c h i f f r é e s sQres ; c’nst p o u r q u o i
il est géngralemont admis de fractionner la furaurc Ezot0e assurant
ainsi un apF;ort adequat, et réduisant aussi le:; pertes dfi lessivage.
Selon e u x lfen~rai.s azut serait fractionnu e n 2 apports : 1.e I e r
au semis, les 2 derniers e n t r e l e 2 5 è m e e t l e :!:!Gme .jCjur (D~lnl~~/-I et
Kang).
C“autres e s s a i s o n t démOntrB l a supérior:i.té d e l a pruductivité
lorsque le maïs suivait une légumineuse A graines en l'Occi.Jrence
l e ni6bé et l’rrachide ; ct a u s s i
n6cossita:‘. t
moins do
quantite d ’ e n g r a i s a z o t é s (GiJ kg/de :i/ha étaient s u f f i s a n t 2 l’ha).
De mQme il. a ét6 démontré l’utilité du ÎLjmier ou des engrais
organiques FOU~ la culture du maïs, Par cxer,lpl~ on sait dorGnawant
à 1'IITA q u e l’utilisation des frLndaisons de !.eucaena p e u v e n t
ccnstitucr cric s o u r c e d ’ a z o t e p o u r l e m a ï s (cu.Ltura d e c o u l ’ ir).
6.2, le Phosphore
L a réponse h c e t 6lément, e n r6giv ïs f o r e s t i è r e s aprks
déboisement,
dépend fortement de l'emploi r&se..:vé aux d6bris vB-)Gtallx.
En effet i:ar:g et Cox (1979) ont dar?s leurs tra,J’aux, tir6 cette ccns-
taticln q u i selon eux est observ6c chaque fois (que la v6grZtaCibn est
enlev6e apr?s d é f r i c h a g e .

- :2 . .
FL? contre,
La répGnsc fut absente lOrsqu*elle est brQl.&e
sur place, car cette protique permit 1~. iibfiraticln de phosphore
sous forme de cendre.
L-n d’autre
terme l’appürt du phLisphGre aprCs br(3lis, Ou
dQfrich3gc doit être moins impurtant. En agriculture permanente,
toujtiurs e n r&gion forestiàres, les dcjses r e c o m m a n d é e s pau:r l e maïs
sont d'enuircn 211 kg,/ha (Kang et Gsiname lY75'). F;ais qu'en savûre,
les duses peuvent s'6chelonner de '21; si 7U kgjha.
aray estime qu'une cüncentraticn çuperieure à 12 ‘;,-:m de P.
s’avère upi;imum pc!Lr le mals.
/0.i. Le Pctassium
3es Atudes faites sur cet élément ont d6montré q u e l a
roche-more des Alfisols (régions forEstigres est généralement bi,on
p o u r v u e er, pCJtassium. Car selon eux (Dsimane et Kani3) la rQponse e Il
cet é16ment ne fut enrcgistree a.prSs
sept ans de culture intensive.
Cependant une répons0 a été onregistrge agrès 2 h 5 ans de cu.l.tLre
toujours intensive sur les filsifois c!érivbs do ruches sédimentaires
et sur les CntisOls des zones forestikres. Un apport de 4ci kg 3~ pota-
ssium à l'ha s’awérûit suffisant.
Tandis qu'en savane, On préconise 51.i kg de pütassium pour le
maïs,
Enfin pour ce qui. est des Qléments secGndni:yes Lt ~,>iqG-$l~-
ments, 163s e s s a i s
se poUrsUiuent
IÏIi.nUtiWSemer?t
E?t welon CIJX les p]-US
limitants stnt l e scufre 7,5 à 3ü k;/ha s-L le zinc ‘ 1
à 2 kg ougr;lentc
raient significativomcnt le rendement en qrai-1s de mars.
8EITAliiJljE : Il e s t 21 nuter q u e d e t e l l e s .infOrm=itions n e so:?t ~3s
absolues, mais leur ignorance, si l’on ne dis;:lcse pas de diJnn6eS
s u r l a f e r t i l i s a t i o n p a r s u i t e d ’ e s s a i s fur;IarS3, pourrait ctjnstituer
u n Ihandicap s é r i e u x d a n s l e s o u h a i t d’augmenter l a prijduci;>wi:r dc;
maïs en rifrique tout comme d’ailleurs l’ignOr;:lncc ds quelql,cs tecil-
niques d1am61 ioratiun variétale et de techniqide de prüductjma2q. :1
faut
rapf’ler
que le stage n'étant p3s destin4 aux sélectiLnneurs
les techniques dr3mélioration o n t 6té briÈ?vernlznt dcnnées.
.
.A

. 13 I
7.1,
La .sBloction de famile half-Sib
C1ost unt' mdthode simple et qui est utilisée puur
lfamClioratiJn h l’int$rieur des populations. Elle est basée sur
deux saisons LU 2 années : une premit;re pour tester et une deuxième
pour recombiner.
Pm excr:!ple on choksit 64 epis ou fartilles que J-toi1 énumrsre
de ? 2 64. ceux-ci sont seiilésUnépi 3 la Ligne 3ans un essai de
rendement. Les mcill.euros
familles sont retenur::s. Ct en deuxième
annee les meilleures familles ; épis par familie sont semées en 2
lignes qui constitueront le parant femelle. iJn nombre égal des graines
c3 r
est prélevée/ 8haque famille sélectionnee et8-rt ainsi m&iangée-püus
constituer la ligne de parent male. Les lignes femelles serçiit,
castrées,
7.2. Test de famille de lignées SI
Dans cette méthode, on effectue par exen~ls 3i:iiL~ autù-
fécondations
au sein d'une population, pour ne conserver h la rdculte
que ?zbb pieds ou épis; 10s meilleurs* CIest la 'r&re phase. I\\ la
deuxiCme,
plantes les
? en essais pour selectii-rnner, et cribler ~3
fonction des rdactiuns aux insectes ot au;: maladies ainsi qu'aux
caractdristiques a(irSnomiques e 'j>me phasc,ne rtiizoitcr que, par exemple
2Uti à ?i;i., pieds de ces lignees SI e t l e s é v a l u e : : p o u r e n s u i t e ne ri?-
t unir
que les 61j Ou 5lJ meilleures.
42me phase
: fairtz recours aux talons de ces dc.=niGres lignées seiec-
tionnées et les rocuml;iner.
7 .3. Test de lignée 22
Là oli planto SO ct/~~tof6cOndO
15tiOiJ pieds par exomplc
en I&re année‘9 pGur no conserver que ÎuUU épis apros récolte.
A la deuxième année former la SLI en autofdcondsnt 3 pou
près 3l~b epis.
Iln 3hme année effectuer un essai rendement de ces lignees
e t r e t e n i r l e s 3~ ü 41-1 meilleures,
Lnfin en t'rême année il faudrait
r ccombiner
ICCS 3L.i h
49 m e i l l e u r e s lign&es,

‘7.G. T e s t d e l i q n é e S I
P o u r c e t t e métilode, i.1. F a u t u n cyc2.e d e 3 ûns. Ille e s t
fondée sur les test cross-. NOUS dQbutons par une autGfécondntion
d'une plante que ntius Croisons ensuite avec plusieurs plants du
testeur.
La deuxikrnc ann6e ou deuxièmement [jn évcllue les tests
cf;;ss e t o n s6lcctionne les meillwres familles.
TroisiLmenk
10s talons des pieds autOfécGnd0s qui ont
s e r v i à o b t e n i r l e s m e i l l e u r s t e s t - c r o s s Ou fa:y.illes c’est-h-dire
l e s males s o n t citilisés p o u r u n e recombinaison définitive.
<-a.I. 1 . Généralit
3 u 1 n e saurait ignorer lfimpOrtancc que repr0sente i.::':e
semence dans la prOduCtiC:I? agricole. Ln effet Line semence non viable
ne peut nous canduiro à des espérances de r6coltes, quelque soient
les intrants (engnais, p e s t i c i d e s , herbicides. f *) et conditions
naturelles
( t e r r e s f e r t i l e s , pluwi filStri. ot rn3Blcillomonl’2dUQnnts:, o 1:
que nous dispostins. C’est d i r e l ’ u t i l i t é s i n o n l'indispensnbilité &
détenir une semer,ce bien en vie,
L. t 13 m p 3. (3 i n;!ssi de s e m e n c e s ZlÏ~i>?iC~rt2S S e trzduit, p a r
dos rendements plus accrlus d o n c p l u s consaquen-k,s. Elles pernettent
meme de fixer les limites dans lesquelles les autres facteurs de
p r o d u c t i o n t e l s ! e s e n g r a i s m i n é r a u x , l e s prKdcJi,ts agrophar~zaccutiqucs
et les techniques culturales,
SGnt susceptibles d’influencer la p:oOuc
tivitb,
QuIest-ce qu’une bonne semence. C’est un0 semence qui. a
les c a r a c t é r i s t i q u e s s u i v a n t e s :
- bonne facult0 germinative
- caractère ghnfitique homogène
- exempte de maladies transmissibles par les gl,ains
- exempte d'insectes ~hyt;phgcs.
- exempte d'awentices nuisibles
- acceptbe
yar l e s cOnstimmataurs
- p r o d u c t i v e ,

II-
-
IJ
-
8.2. L e s cbjectifs d e l a technoioqie semencière
L ’ o b j e c t i f p r e m i e r q u e l a technclcgie semencièra est
d’accrc2tre l a prcducticn grace à l ’ u t i l i s a t i o n d e s m e i l l e u r e s semcn-
ces. C’est psurquoi i l e s t n é c e s s a i r e d ’ a v o i r ur; b u n p r o g r a m m e q u i vise :
- à é l a b o r e r e t B d é t e r m i n e r l e s v a r i é t é s l e s p3.us appropri8es
- à e n a s s u r e r l a m u l t i p l i c a t i c n r a p i d e .
- ;i distribuer les s e m e n c e s à t e m p s .
- à g a r a n t i r l a qualit des semences
- a commercialiser les semences 21 d e s p r i x abcrtlables.
I l e s t a u s s i u t i l e d ’ a v o i r u n e i n d u s t r i e s e m e n c i è r e sur
la base des rCles s u i v a n t s :
- 1 ‘amélicration végétale : qui insinue la nécessité réel:Le d’élaborer
sur u n e b a s e c o n t i n u e , d e s variétés plus productives, et susceptibles
de rencontrer l’approbation des consommateurs CIL des paysans,
- E v a l u a t i o n s v a r i é t a l e s : qui par la mise en pl.ace dans diverses
éctlogies,
d’essais variétaux et l’avis d e s p a y s a n s au consommateurs
permettront de déterminer les variétés prometteuses qu ‘il conviendrait
de multiplier.
- l a m u l t i p l i c a t i c n d e s s e m e n c e s q u i s e f e r a p a r é t a p e s ; d ’ a b o r d Iles
semences du sélectionneur qui sont les semences pures, de nombre
l i m i t é f o u r n i e s d i r e c t e m e n t p a r l e sélectionneur d e l a v a r i é t é o u
>(, &qsr fSs.UC~ Lt,‘% 5 SC mcn(.:
l’institut où il exerce ses fonctions. Ensuite les semencesViniti.~Bes
c’est-à-dire du sélectionneur. Cependant il est important q u e l e patri-
mqine g6nétique e t l a p u r e t é d e l a varieté soient Conserv&es s o i g n e u s e -
ment.
E n f i n l e s s e m e n c e s c e r t i f i é e s r e p r é s e n t a n t e l l e s , l a d e s c e n -
dance des semences de base. Leur producticn est garantie par de
nombreuses inspections et contrCles p h y t o s a n i t a i r e s , warigtales p a r
une agence autonome di.stincte des agences de production semencière.
C’est dlailleurs cette derniére r u b r i q u e q u i ,constitue l e
noeud du problème de la production semcnciere.
E n e f f e t l e malis Qtant
une plante allogame, les risques de COntaminatiDns, dnnc de perte de
pureté, sont g r a n d s .

- 26 -
Il est necessaire de respecter certaines
recommandations
telles : llis~lemcnt, l ’ é p u r a t i o n , la castrastion miniticuse des
femelles ou l'utilisation de mhles stériles ;: la recolte des femelles..
Pour llisolement, la distance conscili.Be est de ii-u> ::i d'une
autre culture de maïs, Il faut enlever toute:; les pI.an%es mzl:;dns
chétives uu différentes des plantes semées etc... Ii faut aussi
castrer toutes les p l a n t e s femelles en prenarit soizt d e reti.rt:r tcutz
l*infloresccnce male avant toute pollinisati: n9 et dtinspsc2er tOus
l e s jOurs le cbûmp pour s ’ a s s u r e r s i l a castIatiu,y est exi+cl?tUe
normalornent
c’est-%-dire, p a s unise.
La disposition des lignes males et fc;clles est la suivcnto
2 lignees de males cOnt,re 4 lignes de femelles, si las mhles sont
gros prûducteurs de p o l l e n ,
sinon utiliser une ligne malo contra
2 l i g n e s d e femelles - voir schémas ci-après.
!JOTA
:
c e type de disposition est utilisge peur 1~ priiducticii?
de
semences Ihybrides cjui nécessitent
u n renOuvellement CL~nstant, 11
n'est pas néccssair0 pour 1~s
semences de comxositcs ou de variétés
synthétiques,car
ces semences conservent leur vigueur pensant plu-
s i e u r s g&nératiuns (+ d e 3 a n s ) .
0 -.,
!J . _' 0 L-e trai.toment des semences :
Il viso & améliOrer la qualitd du matgrici de semis,
3 conserver la viaililitd des semences. Cela impliqtie I'élimLnotiun
d e debris, de matière inerte, des semonces dl:.;utrcs cultures, dc
semences brisées, ot l’utilisation d'insecticides et de fongicides
pour pr6venir les facteurs pathogones. Dans ce cas, les ins;ecticides
comme
le Puradan et ie nethyl-piriméphos 51 la dose de II> ppm de '].A.
et le fumigant ;
l e FhOstOxin à r a i s o n .je 2 B 5 tûbl,ettes/tUnns font
1 'objet d 'usage fréquent,

- Ii ".
3 ,4. Stockaqc
- Lo Stuckage des semences en conditions optinnles,eat
essentiel ti la préservation do lr, facult6 germinative jusqu'au ser::is.
L'emmagasinage pose un prcblèrne pd&

c-ticulièrement délicat dans les
rbgicns tropicales OL tempgratures et lhumidité élevées, conjuguent,
ieur actiün.
Les diff'icultes dacoulent de ce qui suit :
- emplacement ir,r?déquat des semences dans le magasin, c'sst-à-
d i r e A m9mc l e szl (sans un isolcnent de l'humidité) CI~ contre
le mur.
- mauvaise qualit des semences stück6es : graines
bñisCes7
pourries,
infestées...
- stockage des semences nGn arrivées B maturité
- mauvais entretien des enirepnts
- délai trüp long entre la récep-tien des graines par les paysans
et le semis,
Zause pc;ur laquelle 1~s entrepcts se doivent r?lEtre
bien conçus, bien pro’-.bgés des rongeurs, dispüsés à permettre la
fumigûtion et la d&sinsectisatiJn, munis de palettes, socs, frais et
propres.
Les semences 81 doivent Btre sttickoes qu'avac une
teneur en humidité de 15 $/ctest avec des sacs, ek 12 $ si c'est e;‘i
vrac dans un silo.
1 :< . LA WULGA:?IaATIUN
Les services de vulgarisation ont un rOle important,
5 joueî, car ils doivent assurer 11utilis3tiOn Uptimûle des SemenCeS
de bonne qualité, Lsraqu'un processus de dévelc!pperiwnt s famorce, Ii!.
faut que le paysan s(lit convaincu des avzntages des snmcnces amélicr6es
ainsi que du degr6 de puEeté et du haut pourcentage c;e germination
des semences certifi6r?s,
il doit être à mesure de comprendre que
ses semences finissent par se d é t é r i o r e r par crlntamir.atiun su puu:~
d’autres raisons et ‘qu’il. est nécessaire d'en a c h e t e r d e nouvelleS
de temps en temps.

r 'est dans ce cadre que j'ai eu ;1 faire un essai qui
e n t r e r a d a n s l e cadrsr d e Y. ,T rapport d’activit6 à 1'IJT~.

- 13 -
,'?;\\P?LJRT D'ACTIVITE
"Essais diamant"
l-e transfert des t e c h n o l o g i e s , 2.1 l.'ho:jre a c t u e l l e e s t l e
mut d’ordre dar,s ce monde. tlcaucoup dc pays -oUus-dovelSpp6s et m@me
déveiopp6s,
animés par le s o u c i d’accroftrc leur prGduc,ki:JrÏ, (jnt
CfJn9i: sC)uvent des échecs lamentables.
‘Zes 6ci1ecs ?our la plupart cnt OtB d@:; B la :-iBl2ligE!r,ce 2i.1
,5 l'ignorance d'una phase de transition hi r&::liser avant 4.e
transfert.
“ette
II
phase intermédiaire est ce que rious appe!.uns ici
"Phase de démonstration”. Elle p e r m e t à l a fL1^.s d e conf.irmcr uns
tcchnO1cgi.c et de convaincre le milieu intf2re:;sé (mi,lisu 0L l'on
vuudrait a p p o r t e r 1:3 technol0gi.a) p a r la d&mdnstrati,un l=umrle maynn
de per,.- .ision.
Le tyPc dkssai est "l'essai diamantil qui dkit 1~ nclo &
sa forme qui ressemble ;: une facette do Uiamarlt (scrte de carreau :
carte de jeu).
Les avantages inhérents 5 ce dispositif stcxpliqucnt par
le fait que l’tibservateur en se
mettant au mj.linu, peut noter
ti;utos les di.Fférenccs e x i s t a n t e n t r e l e s div:lrs traitements. Le b u t
visé dans C e t Essai e s t de cümizarer e n tr!rz;c Cia renij,m[,nt la varieté
l o c a l e e t l a vari6td amQlj+sréc, toutes deux pl.acées dana deux systk-
mes culturaux différents: système traditionnel et système modems uu
am6iiord. fi.utrerzer;t dit les objectifs de ce type d'essai, cIest
d’amer,er l e p a y s a n CIIJ ltobservateur 21 adopter la combin;iisu;l 1-a I:J:~S
faisable compte tenu de scn pouvoir dcontiniquc.
Lr! dispûsitif utilis6 est, la drSmonstration diamant (vh.i.r
schéma) avec 4 traitements et 4 parcelles.
- dimensions parcellaires
= lm2 x 7 5 % 6
z
CI,iJ m2
- les traitements sont :
il A + PA
!!A f PL
VL c PL
VL + PA

par YA entendez varibt0 améliorée et par i/L variétQ locale.
:IL : pratique 3.ccal.e Oa traditionnelle qui cbmprend un l!cajztemeGt
; m % In, un sarclage iilailuel, Lc graines par p-'quet sans 39mariage
ni
intrants( engrais, herbicides, insecticides,. , >.
Pi! : p r a t i q u e ar;iQliL1rF5e : utilisation du labour avec cnf“ouissomcnt
de
fumier, Gcartcment b,75 >; ?,25 semis 2 graines par pc:quaIL et
FjQmariage ;-i "1 plant, utilisation d'intrants.

Les engrais utillsgs sc;nt le 15-15-15 et ].!uree !;5 :I dOsa an
kg/ha 12G-6U-4,~.
Fumurc de fond DG-.62-6U.
Fumure d e c o u v e r t u r e : ~~~-(.I(J-L;L
1 e r app.Grt a u 25eme <juurs
3;ti-lJ’u-b2
2ème ap;:Ort a u
hLJème jour.
Schémas du diamant
._
ii:
i
‘-.
_,
L . .
.
.,
-..
iiEîîAi?kJUE :
Les quantit8.s d’intrants sont indiSuQes dans un tableau
récapitulatif intitule - ;~~ntbriel -
C e l l e s - c i sont énuniBrBes
dans ce tableau d'observatiuns ci-après,


Toutes les parcelles ont ét6 attaquées par les chenilles
l~yicnnûire~l
'
!~Ya~k avec le traitement au nuvacron(doçe étant indiquee
dans le tableau materiel) uniquement cians les parcelles i3 pratiques
am6liorées, nous avons pu arr@ter l*infestation, Elle s'on est pour-
suivie :jans les autres parcelles,
cependant pas pour longterrlps.
rJul.ls avons noté aussi que toutes les variGt6s 6taient attaquées par
lrhelminthosporicm,
mais l'incidence 6tait négligeable.
Quand à la striure (virus) elle s'est manifest6e uniquement
sur les v a r i é t é s l o c a l e s , car la variéta amGliL~rée en est r$sisaante.
T0utefLi.s l'incidence de celle-ci est beaucoup moindre en pratique
arn6lioréc qu'en pratiques locales. Cela peut s’expliquer par 10 fait
que la variété Locale placée en bonnes conditicns (encjrais, labour,
fumier...)
s'en est pleinement exprimée et par conséquent à su
opposer une certaine résistance aux maladies.
C o n c e r n a n t 13 f l o r a i s o n , elle est intervenue plus tot dans
les pratiques améliorees
e t q u e l a variet8 locale d f l e u r i a v a n t la
variéte amhliorée. 00 m&me,
10s 51; 7; de floraison ont et& atteints
plus tfit chez les variétés locales que chez les, varibtés améliurees,
i?danmoins 116talsge des floraisons a Qté plus long chez la
variété locale que chez l’autre ce qui explique singulièrensnt l'uni-
formité de floraison
chez la variété ameliorée,
;IECCLTZ
E 1.1.3 a eu lieu dans les 0 parcelles tiu 4. traitements . L e s
rendements sont mentionnés dans le tableau suivant :
Traitement
Ilendements en kg/ha
VL + PL . . . . . . *..*.~*.***I*.“.**..
324 Kg
v I, ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
??? ??? ??
? ??
??
?? ?
? ?
???
? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ???? ?
???
VA + PA
2&54 k g
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ?
>J 0 LJ s p 0 :J vo /- s faire les observations suivantes :

Ta) Interacticn varietés (VA, VL) et pratique améliorée les rende-
ments sont Plus Clcvfis
en variété ûm6liOriSo (2454-1.545 = Yú/ !:g)
qu'en variété lOcnl13.
2”) I n t e r a c t i o n variétb ( V A , VL) e t p r a t i q u e J.ocale,
Le rendement de 12 v a r i é t é am6liOrée est plus é.lev6e que celui
de
l a variétk? l o c a l e ( 4 6 3 - 324 = 11';5 kg).
3O) Interaction pratique (PA et PL) avec,la vari6té améliorée. La
différence de rendement est 2454 - 4.69 - 1385 kg,
4”) Interaction pratiques (PA, PL) avec la variété lccale. La
différence est 1545 - 324 = 1221 kg.
Ceci nous permet
d ’ é t a b l i r l e d i a g r a m m e wivant des rendements
dan s le s d i f f é r ents traitements, représentri ici suus f o r m e dn
" di aman t”.
V': + P L
4 63
2 i!. 5 4 k çl : v ;i $ PA
YJUus pOurrOns donc tirer les constatations suivantes :
- Les rendements dans les PL sont passés do 324 kg ?i :C~C; kg par
:
suite h lrutilisûti6n de variété am0liurde, nUus permettant de Faire
un accroissement de 145 kg par ha g ce qui n'est pas du/h%'h i igeable,
Ceci explique
ltint6ret que nous avons t3n adophnt les vari.6tés amé-
liorées.

-23 .-
Il en Rst de meme dans las PA Où l’auginentation a été
p l u s g r a n d e (w k g ) e n u t i l i s a n t l a variéte anéliOr6û.
- L e s r e n d e m e n t s o n t a u s s i auc)ment6 e n utilisant les pratiques
amf2litir&es Gu muder;:eS. (‘ar exwnple nuus
avtins 1221 k g e n plus e n
pessant d e l a pratic;;ue lccale h l a pratique arn6ii3r6e a v e c .La varifi-
t é lbcale. Ceci e s t é g a l e m e n t v a l a b l e pâtir la varidt6 améliurée
adopt6e dans les 2 types de pratiquas o ù ltaccroissement est d e
l’ordre de 1785 kg (2454 - 469).
- E n f i n , il appûrait clairement que l~intcraction entre variété
ambliorée e t FEatique am6liOrée p e r m e t UT. zccroissemcnt d u rendeclent
extraordinaire drt 21 3G kr; (2454 - 324) par rapport ü l’i.nteractiCin
varieté lûcaie e t p r a t i q u e lucale.
pas
. .
;~L;~AF{~uE :
U n e é t u d e éconOmiqYe n’a/ét0 faite ptiur s a v o i r qucïii:!
cOmbinaisOn é t a i t l a p l u s r e n t a b l e c o m p t e t e n u d o s r e s s o u r c e s p e u t
@tre assez Limitées des paysans, car nous ne disposions pas d’assez
de temps putir le faire. C’f5tait l a f i n d u stage. TdQanmOi.ns c e quIil
f a u t mcnticnner,
c’est c e t t e p o l i t i q u e d’app@cche e n m i l i e u rural
qui est vraiment extraordinaire e t am&ne l e paysan à t i r e r lui-rnemc
s a COnclusiOn,
PJ 3 t c r c
Eluûntité u n i t a i r e
iluse
90 m2
-2 Semences
TZS:I-.Y=VA
3092 g
V a r i é t é l o c a l e
3ü?2 g
Y- [Engrais
F\\J?K(15-15-15)
1 4 9 4 I< g
urée ’ a ic5 $
2,344 kg
urée
2, 344
kg
s- Herbicides
Paraquat
fL.5 ml
Crirr,t‘ctra
18lJ ml
++ I n s e c t i c i d e s
Furadan
2,176 I<g
1 g de produit
Iuvacron
5IJb gMA/ha.

Il est absolumr;nt indubitable de ctinstater lrimfpansc profit
que parai.1 stage peut iippartcr a u x c a d r e s et c:hcrchours a f r i c a i n s e
Quand on sait comme le dit (Tlcnrj Dumort) q u e 1IAfriqua est
un continent maudit,,
la tache qui .l?ur est réservés est; je dirais,
ardua,ct tr&s ingrate. Car de la scmencc, au rl;3téricl
végétatif
beauccjup d'impbndbrables r e s t e n t encore 3 surmunter ; pour la dr:jnde
l u t t e c o n t r e l e SOuc’3-d6vcloppement OU la sous-producticjn. Parmi
l e s q u e l s
impondérahlcs n o u s citercns, le clima:, le sol, ]-cl fertilité
les techniques d’amÉZioration et de conservation, 1~s insectes,
les
me~ndies et enfin la politique agricole,
C ‘est pourquoi 9 je terminerai en postulant solennellement
we, P articiper à ce genre de stage est non seulement tros 5én6fique
m a i s p o u r r a i t c o n s t i t u e r u n e l i g n e d i r e c t r i c e d ’ o r i e n t a t i o n p o u r
tGus ceux qui, p a r leur Souci e t l e u r fbi, v e u l e n t tirer l’Afrique
de 1'affQt que constitue la famine.