P L A N , 1 - INTRODUCTION II ...

P L A N ,
1
- INTRODUCTION
II
- F~ATERIEL ET METHODES D'ETUDE
III -
RESULTATS ET DISCUSSIONS
11 - Considérations gén6rales sur l’hivernage 1982 et ses effets
sur le nic!b6.
21 - Observations sur la dynamique de floraison
v - Comparaison des
traitements F et G, discussions sur les phE-
nom8nes de floraison et dc fructification
IV
- CONCLUSIONS
V
. BIBLIOGRAPHIE.

1
I- INTRODUCTIm
Le niébé (vigna unguiculata) est connu en Afrique depuis fort long-
temps où son histoire est étroitement liée à celles du sorgho et du mil. Son
origine est africaine où il serait domestiqué à partir d’une espèce sauvage,
il s’est ensuite propagé vers 1 ‘Asie et enfin vers d” autres parties du globe.
C’est une légumineuse dont les diverses parties : gousses, graines, feuilles
et tiges sont employées dans l’alimentation humaine et celle, des animaux
domestiques. La richesse de sa graine en protéine (22 à 35 %) , sp&Aa.lement; en
lysine, acide aminé i.ndispensable au métabolisme humain, en fait un produit;
d’une grande valeur nutritive.
Ces premières gousses venant à maturité tr&s précocement avant le
mil, le sorgho et l’arachide constituent pour le paysan un apport très important
dans la période de soudure de l’hivernage.
Le caractère erratique de ces derniers hivernages où le niébé a &é
1’ une des rares espèces à donner un rendement acceptable, lui donne un regain
d’intérêt dans le milieu paysan.
Tous ces facteurs ont relancé l’intérêt de l’étude du ni& et dans
ce cadre ti projet cclopératif lie 1’ISRA à des universités américaines de Cali-
fornie depuis trois ans.
Parmi les éléments limitants la production du niébé en Afrique le
plus important est certainement celui lié à sa senbilité aux insectes et
divers parasites infestants. L’emploi d’insecticides adéquats a donné des
résultats encourageants, mais lf s recherches doivent continuer pour an-kliorer
les résultats obtenus et surtout trouver d’autres moyens de lutte.
Un autre éleinent 5 qui s’ il &ai.t possible de lui trouver une solu-
tion même partielle aurait aidé à augmenter le rendement du niébé, est le trop
grand nombre de fleurs qui tombent et ne donnent par conséquerb,pas de gousses.
Les raisons qui ptisident à cette abscission sont certainement nombreuses mais
on peut penser entre autres à des processus physiologiques, entomologiques,
pathologiques et accidentels.
Nous nous intéressons dans ce travail de l’aspect physiologique Ciu
problème.
II - MATERIEL VEGETAL ET METHODES D ‘ETUDES
La floraison et la fructification ont éti suivies pendant la cam-
p?@e 1982 à Bambey (Sén6ga.l) sur les variétés de niébé (vigna unguiculata (L. )
Walp.) 1 - 2 - 1, 3 - 4. - 13, 3 - 4 - 21 et 2 - 13 - 4 enmnance des Etats
Unis d’tirique. Les variétés ont toutes le port érigé, elles sont non photosen-
sibles à floraison group&e et leur cycle est d’environ 66 jours (semis-récolte),
Toutes les observations ont été effectuées sur les essais mis en
place par le service “Diversisification des Cultures” du CIURA de Bambey.
Sur deux lots Je pieds de ces variétés la floraison et le devenir
des fleurs sont suivis plar un marquage quotidien des fleurs.
Le premier .lot = traitement F = il consiste à suivre carme indiqué
plus haut la floraison etle devenir des fleurs jusqu’à la fin du cycle.

-.,su,,*r--.r

..,.

s

.<.S”
,

.

...-.“..

“__

-...

_-L1<,_

SI,)


- Sur le second lot = traitement G : à partir d.‘une certaine -période
du cycle (44 jours aprècd semis) une récolte des premières gousses fom&es et
effectuée.
A partir du nombre de fleurs et celui de gousses dans le traitement F et c,eux
dans le traitement G une comparaison est effectuée s.ur le pourcentage de
transformation Fleurs - Gousses dans les deux cas.
Dans le couvert végétal est installé un abri de thermomètres d f o11
sont relevées tous les matins à 8 h la température minimale et celle maximale.
III - RESULTATS ET DISCUSSIONS
1) Considérations gérkales sur l’hivernage et ses effets sur le niébé
___----------.--II--------I----------------.----------------
L’hivernage 1982 à Bambey a été dans l’ensemble satisfaisant pour le
niebé. On ne peut vraiment pas parler de période sèche pendant son cycle. Ii y
a même eu des périodes où il est tombe trop d’etau (fig. 1).
Des condit:ior& hydriques très favorables en général, une fumure
minérale suffisante et un travail de sol régulièrement effectué ont donné de
belles plantes plus développées en hauteur cette année que 1 ‘année dernière. Si
on ajoute à cela un sol “dior” presque toujours hwnide et des vents souvent
violents on peut comprendre sdu moins en partie, 1.e phénomène de verse observé
lors des visites, même si intrinséquement certaines ,variétés sont plus sensibles
que d’autres au phénttine.
Une présence presque continue d’une importante humidité a certainement
favorisé le grand développement des moisissures observé sur les gousses. Ce
phéncmène est plus marqué chez les gousses où le périanthe nécrosé (corolle Sur-
to;zt:)n~~~tc&e,p?~ et reste attaché à 1 “extr6mit6 de la gousse constituant ainsi
un point de départ privilégi6 du développement des microorganismes saprophytes.
En ce qui concerne les températures (figure 2) , la minimale n’a pas
été au dessous de 21V pendant la période de floraislon utile. Elle a oscillé
entre 31QC et 24,5OC durant cette période.
La température maximale quant à elle a varié entre 30,5 et Z9*C
pendrant la même période.
L’écart le plus important entre ces deux Qpes de température pen-
dant la floraison utile est situé au llè jour de floraison et est de 15,5 OC.
2) Observations sur la dynamique de floraison
----1-__-----.----111------_1_1__1_____
La première fieur apparue dans l’essai provenait de la variété
2 - ll- 9 (cette variété n’avait pas été retenue pour cette étude) et cela
s’est effectué au 306 jour après semis. Sur les varietés retenues ici, les
premières fleurs sont apparues entre le 32è et le 3361 jour apr&s semis.
Si 1’ ori observe les courbes de floraison journalière (fig. 3) or1
constate que la variéte 2 - 13 - 4 se détache des autres dès les premiers
jours en ce qui concerne son intensité de floraison, Elle est sui\\:jwe de la
3 - !* - 11 puis de la 3 - 4 - 13 e-t finalement de la I - 2 - 1. La forme en
cloche généralement observée dans ce genre de courbe est obtenue ici.


3

La variété 3 -- 13 - 4 ayant démarre plus rapidement que les autres
atteint la première son intersité dt: floraison maximale.
Une Ltépression dans les courbes est Observ%e en général dans la
\\
période 40 - &5 jGUl?S ~l-'C?S scmi,s, &&?.ode pendant kquelle la pluviornétrie
est pourtant suffisante * Si on observe PCS courbes dcr; temperatures pn voit
que la température &iurne la plus élevee (39OC) SC situe dans cette periode.
Or on a. remarque ciw. l’arachide que des températures. diurnes elevéos. dépri-
maient la floraisor\\ (F0T?%‘NER, 1975) . Ceci powrait donc être la raison de
cette baisse de l’intensité dc floraison.
Aprè,c ce f.léchissement la v,ariété 1 - 2 - 1 “repGart” tr6s intensément
et atteint son. maximum de floraison, qui est le record de l’ensemble (plus
de 10 fleurs par ~OU:?). Ur! &uxième pic est égalcmerit observe pour la variI6té.
3 - 4 - 13.
Les fleurs, formées après le 50è jour du cycle cnt peu de chance de
donner des gousses rricoltable~ car nous wonc3 observé qu il fallait en moyenne
19 jours pour avoir une gousse mûre à partir de la date de l’épanouissement
de la fleur.
Sur les courbes de floraison cumulée (fig. 4 ) on peut voir que les
pentes sont; assez Vo:isines en ce qui concerne les vari?& 3 - k - 1.5, l-2-1
et--~- 11, la ?rr;îriété î - 13 - 4 a. la pente la plus forte. La variété
1 3 1 est naturellement celle qui darne le plateau le plus élevé.
:j) Cowaraison des traitements F et; G, discussior:s/les pheromènes de
--------------.----___________I________-------,------------------
floraison et fructification
------I---.I-_-c----_-II------
Les tableaux 1 et 2 r&xpiti~~lent, le nombre de fleurs, de gousses
et le:. poixYenta.gw de translormation fleurs --- gousses ]-<a~- varieté dans
les iieux traitements. Le nombre total des fle’ws dif?érent selon certaines
variétés d’m ~traitement à l’autre peut avoir comme causes le traitement lui-
&mc ou les particularitéc 3 intrinsèques et extrinseques liees aux pieds
choisis.
Les resultats montrent une nette &li.orat:ion de la transformation
fleurs--- gousses lorsqu ’ on “déchariL:e” la p18ante d’une certaine quantité de
gousses er-. formation. En ef-id la rnoyerme de la tsansformatior, est de 32,3U $3
dans le trxitemer~t 1’ alors qu’il est de 46,:32 $ dans le traitement C.
j@me zi la c:q3aci;té de r,ixtrition en carbone c2r~arAqu.e n’ëwlique pas
tout le ghen&ne d’akxcis~ion florale chez ie riébe., ces premiers résultats
peimettent de penser que cette limite nutritionnelle irtervient dz~s une
certalnc iX:S ure dz& le pherom&e.
Iles expériences menees chez le riiébe par d’ autres auteurs oit pu
mettre en ~~idencc ~gaiement 1’ irifluence de 18 quant:;té d’ ez.u reçue par 1~;
plantes CiZllXS ce phéncmk~e( les plantes qui recevaient mirs d’eau avaient une
abxission Clwale plw impcrtx!tc que celks abcnckrment arrcsécs j . On ne peut
faire C~E pendant cet Ilivexlage ?.982 de dkfici-t hydrique chez le niébé.
c)u’une fleur d’une plante tombe, celn peut avoir 462 multiples
raisorx. f’xmi ceiles-ci 01~ p e u t c i t e r les c* sui,tixits :
- une f.‘leur non f&.ond& -tombe

*
c
Fleurs--- ~ousse,3.
*
0
.
----11--1-1-.---.-----1--1-1-“--------.------~.---.~-----,-------11--1-------1-111-111--11<-
a
n
.
.
*
i
.I-----
---
.--
c
0
(
.
a
)
(
l.-Z--.
.
*
!?:.
0
s
0
,
.
-
-
0
.
e
.
7
(
t’
$;a Trmsfom~~tion
\\
V,wi:!j-e
:
‘?&igI i-‘Lsüps :
Totwl G o u s s e s :
Fl Fjlx?S
>
(
a
.
.
- - - ~p.lsse~
.
1
-_------I---I-C-^-----.-_-----.-- ---1-1-----_-1-----1_---------.-----------------“-
(
1
.
e
.
.
)

9
- une .r'leur f&ondée qui avorte tombe égakm~nt
- une fkur fécondée Ou rion peut tomber accidentellement ou par
suite de diverses attE4ues
- etc...
Une fC>iS le priiilordium floral fOrmé SOri d&eloppemen+ prkente des
eXig&l-XXS variable:; par r+port aux conditions intérieures et extêrieures, j la
plante, Farfois les ccr~dition~~ qui OF~ p&sidé à la mise 4 fleu- doivwt
corn%-wx-, d'autres Ccis elles doivent s'accentuer ou diminuer :3Jiwrit ies
plantes,
Après lfant.r&c et la fkondation débute l'iniation Ju fruit Ou
nouaison, phénomène q-lJi s'oppose à 1'abscissiOn.
Si ia féccndûtion n'a pas lieu
il :;e r'orme une zone ~d'abscission, formation qui est liée à 1'6missia-i dfun
gaz éthylène prOvenant de la fleur sénescente elle mûme, On remarque donc que
la fecondation a un r61e primordial sur la formation,frwit, donc sur le
maintien de cwtairle,s pc'3Ties de la flcür.
.ciu
Les p&ic&s de Cloraison et de fructification sont très exigentes
en ce qui concerne la nutrition, et cela aussi bien en quantité qu'en qualité.
Gn assite alors au ni,yrcau des diverses parties de la plante A une forte compé-
titior, car les capacites dc la plante à avoir ce s 6léments nutritifs sont
limitées.
Ainsi il y a compétition entre la partie \\régétcc,tive et ccllc r~pro-
ductrice. On note cher; bcauwup de pGa.ntes un ralentissement de la croissarce
vegetative lors de la fructification. C1;ez le pois pr% de 9C f4 iiü CO2 mGtwqué
et la majeur partie du phosphore (F) se retrouvent dans les fruits en formaLion.
Cette mobilisation débute P;:ut après lu fécondation.
Cette compéti-tien se retrouve entre le5 fruits ~Yortis et ce** en .J;ie
de Formation, enix l<>S fruits ?O&C; et les fl t?iXS en formation. Cette pratique
d!::t 'sienco~~?~iorti~~Jl.Lurc Ou 1 ' On enieve lec premiers r:'ruit:t 3:'omês pour
avoir le plus rie fleurs. Or! retr0we cette compétition m$me entre les graine?
d'un même fwit. Certcrine'~ plantes ont n$me iku fleur5 qui ont une L'térilite
intermittente (fleurs fwt5le5 ,suivies de fleurs stérile:: et ainsi Lte suite).
Lc:: base: physiolo&q\\Je5 de ce:; diverses compétitions ne; sont par tota-
lement :5lucidée:- 9 n-ais d?s él~mcnts intéressants ::;Ont disponibles.



F+iy- iolggie ~‘t biologie dec: plar‘trs vasculaires.
!X?uxi&me partie : croix arce , re~roductior, , &ol e-
De Beinvloeding VE~ de kloci big aracllir hypogca L.
Wgeningen - Med. Landbctwohoge -sc:hool 9 V . 57 ,
n0 3i9 1lS p.
Qxlquc~. aspects de 1~ physiologie de 1 1 arachide :
i;lori3isort et frxtif’i cctior de hui t variét& d’ara-
ch ide d<ari:: les ccx-ditions asroclimatiques de
Sxnbey (S&Ggal) Sympositim internati.onal 8:1:r 1 t arü-
ciiide - Banjui !Cambie) 7-11 juin ? SC?.
ijOCUTer,t X%XNRA J.Vd3ïZ~ (i4WC ?9(32 j .
xFwx:LOVE , J . w .
.
.
Stec-le, W,;-i.
: cwpe<as 1.n = E-volution of trop plants .t:d. Longmari
London srtd Nw-‘!ork. F : ?&-lS5.