REPUBLIQUE DU SENEGAL DELEGATION GENERALE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DELEGATION GENERALE
PRIMATURE
A LA PFtHF!JrHF Y'-TCNTIFIQUE
ET TEtHfhliJbE
NUTRITION MINERALE DES PLANTULES DE
CSIL, MAIS &?Y- SORGHO
AU COURS DES PREMIERS JOURS DE VEGETATION
P. SIBAND
,
Inggnicur de R o c h o r c h c IRAT,.
I .’
dótaCh6 ti I*I.S;.R.fl.:.,
. .
A v e c l a c o l l a b o r a t i o n technique d e
1. DIEYE
janvier 1 9 7 8
Centr\\e
National de Recherc.hes Agronomiques
d e Bamboy
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)
* .
:
<, ‘.
R E S U M E
*
On compare la nutrition min6ra;e des plantules de mil, de maïs
et de sorgho au cours de la p6ribde d'épuisement du grain (phase d'instal-
lation). On pout considdrer que.cethe.phase est achevée avant dix jours de
végdtation. Les trois cdréalss
sont comparées selon différents critères
(vitesso
de croissance,
consommation minéralo
, demande au milieu, dépendan-
ce vis à vis du milieu, sollicitation
du milieu) dont on
tiroles cons6quonccs
sur leur comportement.
X
X
X
Remerciements
Nous remercions M.
OLIVER, chef des laboratoires d'analyse du
CNRA de Bambey, p our
l'ensemble des déterminations
chimiques dont il est
fait 6tat dans le texte.
2
1 - INTRODUCTION
L'objet de cs travail est de situer sommairement la phase d'iris-
tallation de trois ceréales
(mil,
maïs et sorgho)
et de dégager quclqucs
caractéristiques permettant de les comparer
au cours du debut de veyetation.
Nous entendons par phase d'installation la periode du cycle qui va do la
germination
a l'spuisoment des reserves
du grain.
2
- MATERIEL ET METHODE
On a cultive les trais cereales sur
un dispositif hydroponique
decrit précédammont (SIBAND, 1977).
Les materiels
vegetaux retenus sont
d’origine locale: un mil GAM, le maïs
BDS, le sorgho CE 90.
Le semis est effectue à raison de 0,5 gramme: de semences de mil
ou
de sorgho par vase.
On Bclaircit les cultures
a 10, puis à 3 plantulcs
par vase respectivement aux 5e et
IOC jours. Le
maïs a Qte conduit dès le
semis à 3 plantules par vase.
Durant les treis prcmierilajours après arrosage
des semences, la
culture
est conduite sur
eau distillée. Elle est ensuite passee sur
une
solution nutritive complète contenant par litre :
KN03, 2 mM; Na N03, 2mM
NaH2P04 1 ImM; Ca SO4,
0,5
mM; Mg C12, 0,75 mM. Les oligoéloments sont ap-
portes aux concentrations de 0,5 ppm de 6; 0,75 ppm de Mn; OP05 ppm de Zn;
0,03 ppm de CU; 0,02 ppm de Mo; 5 ppm de Fe (apport6 sous
forme complexee
a
1'EDTA).
La solution est renouvolee tous 10s jours.
on a SUiVi
e n c o u r s
d e c u l t u r e 183 lOngUiZLJr.5 des r3CiI2SS St
p a r -
t i e s agriennes, à raison
d'une mesure par vase
tous les deux jours.
Chaque culture
comprend 20 vases dont deux constituent chaque
f o i s u n e r é p é t i t i o n , pour des raisons
de volume d'achantillon. La moiti6 dtis
v a s e s e s t rscoltee à 1 0 j o u r s
d e végetation, l ’ a u t r e m o i t i 6 à ?5 j o u r s .
A chaque recolte,
on a sépare grains, racines et
partios oeriicnncs
qui ont óté st?ches, peses et analysés. Los grains entiers
avant germination
ont egalement été analyses. L’azote est extrait par
minéralisation Kjeldahl
et dosé à la chaine colorimetrique Blectrosynthèse par la
methoda de Oor-
thelot.
Le phosphore et les cations sont obtenus par minéralisation par
v o i e sache e t r e p r i s e à l ’ a c i d e c h l o r h y d r i q u e
, puis dosés pour le phosphore
sur la chaine électrosynthase au réactif
de Misson, pour le potassium par
émission de flamme et pour le calcium et lo magnésium par absorption ato-
mique en milieu Lanthane.
31- Croissance,,li.n,Baire et ponderale des plantules
1) La
figure no1 compare 10s croissance lineaires des
partios a6-
riennes et des racines de mil, maïs et sorgho,
La mesure effectuée étant
celle de la
plus grande
longueur, la mesure des racines est
en fait callo de
la
plus grande
(ou de l'unique) racine
séminale.
P o u r 10s p a r t i e s aeriennes,
bien que le mil commence sa croissance
.
plus précocement
que les
deux autres céréales,
colles-ci le dépassent assez
tOt, particulieremcnt l e
m a l s .
La croissance des racines
n'est manifeste que dans les premiers
jours,
et atteint un palier
des le septième jour pour le sorgho et le
mil,
dès le onzième jour pour le maïs. Ce palier,
qui marque probablemant la fin
de la croissance des racines
séminales et le relais pris
par :les racines
secondaires (apparues aux 6e et 7e jours), est plus éleve pour le
mals (27
cm) et plus bas pour
le sorgho
(ZO-21)cm quo pour le mil (23 cm). Les diffd-
rentes
sont cependant relativement
faibles.
2) Le tableau suivant donn+les poids atteints à 10 et 15 jours de
vegetation
p a r l e s r a c i n e s e t p a r t i e s a e r i e n n e s d e s t r o i s c é r é a l e s .
Tableau n"l: Poids des parties aériennes et des racines
(mg de matiero
séche pour
100 plantules)
I
!
!
!
!
Sorgho
!
!
Jour
, Organes
I
Mil
!
Maïs
.
!
t
!
!
1
I
I Parties
)
!
!
!
lOBme
aériennes
1880
1
13 220 I
1860 !
!
!
f
!
t
!
!
!
!
!
!
I Racines
I
372
2 503 f
459
!
!
!
I
!
!
!
, Parties
I
!
I
!
!
15ème
’ a e r i e n n e s
!
!
46 280 ;
9090
f
!
!
0020
!
!
I
!
!
!
1
!
I Racines
I
1378
6461
!
2214
!
!
!
Dès le dixième jour de vegétation,
la piantule de mars constitua
une masse végetalo environ sept fois supérieure
à celle du mil OU
du sorgho,
dont les poids de plantulos sont assez voisins. Au quiazième jour l’écart
s ’ e s t c r e u s é e n t r e m i l e t s o r g h o a l ’ a v a n t a g e d e c e d e r n i e r .
3) Dans unc manipulation annoxe, on a
pu mesurer, dans des
conditions
comparables,
simultansment le poids et la longueur des racines,
et dBt?rmi-
ner
ainsi le poids d'un mètre de racines de mil, de
maïs et de sorgho,
qui
est respectivement de lO,'?l - 35,65 et 7,68 mg. Ceci nous permet de calcu-
ler la longueur totale de racines
de 100 plantules obtenues
dans les trois
cas.
4
Tableau no 2: Longueur totale des racines
de 100 plantulos (en métres)
!
Sorgho
I
!
Jour
!
!
!
!
! I
Mil
I
MaPs
,.
i
lOBme
I
34,7
f
70,2
;
59,8
i
!
!
!
!
!
1
15eme
1
128,7 ,
181,2 1
288,3
;
Du fait des différences de grosseurs
dos racines, pour
uno dif;Z-
rente de poids de matière
seche trés importante, la longueur de racines :?
maPs à
10 jours est peu différento de celle
des racines de sorgho, et seu-
lement le double de la longueur des racines
de mil. Au 15e jour, c’est le
sorgho
qui a de loin la
plus grande longueur de racines, et l’écart relatif
entre
mil et maïs a diminué. DOGGETT (1970), CHOPART (1970) signalent l'en-
racinement très
développe du sorgho.
On peut remarquer en rapprochant ces donnees
de celles de la figure
1, qu'au IOC jour la racine
seminale du mil rend
compte des 2/3 de la lon-
gueur
des racines
d'un pied, et
que, pour le
maïs, la racine
séminale la
plus longue représente 40% de la longueur totale.
La part des racines
nodalus
est donc faible pour
Ce"s deux cér68las
à ce stade. Pour le sorgho
au con-
t r a i r e ,
la racine
seminalc ne correspond plus qu’au tiers de la longueur
t o t a l e .
4 1
La croissance
de la plantule se fait aux dépens de deux sources
carbonees:
le grain, qui alimente de moins en moins la plantule, et la pho-
tosynthèse, qui prend
une part
de plus en plus importanto au cours du
temps.
On peut remarquer
que la dimension de la plantule est d'autant
plus importante que 10 grain était
initialement plus gros, donc ses rescrvns
carbonnées plus abondantes. Toutefois, l’accroissement
n’est
pas proportion-
n e l . En prenant
comme base les poids du grain
et de la plantule du mil,
voyons comment se situent l'un et l’autre pour les deux autres ceréalas.
Tableau no 3:Poids des grains
et plantules de sorgho et
de mars au 106
jour par rapport à toux
du mil
!
!
!
!
!
Plante
Mil
Maïs
I
I
I
1
Sorgho ,
!
Grain
!
l,oo
;
!
21,49 ,
1,89
!
I
I
.
!
!
!
i
!
P l a n t u l e ,
1
1,oo ,
6,98 ,
1,03
J
Les différences
do poids de plantules à
10 jours ne sont pas
en
rapport ‘avec les différences
de poids initiaux do grain. Autrement
dit,
plus le ‘grain est gros, et
plus ses resorvas
scot susceptibles d'avoir pris
une part importante
dans l'.alimor&ationde la plantule durant les dix premiers
5
jours. Ces résultats sont en accord avec ceux dc STEEBINS (1976).
A i n s i ,
le poids du système. à 10 jours est de deux fois et demi son
poids initial pour le mil (2422 ma) une fois et demi
celui-ci pour le
sorgho (2779
mg), alors
que 1s
maïs n'a pas encore retrouv8
son poids do
depart (2043 mg).
3.2. Composition et épuisement du qrain
Les compositions des grains
sont assez comparables
aux
donnges de=
la littgrature (DoGGETT, 1970,
SPRAGUE, 1955, ANDREW. et coll. 1950, ADRIAN
et JACQUOT,
1964). Les valeurs de leurs
contenus sont consignées dans le
tableau nO1.
Tableau 4:
Poids et contenu minéral
des grains entiers
(mg pour îO0 grains)
1
!
I
!
-!
Matièroi
Azote iPhos- !Potas- ,,,,I:x.-!Magne- ,
! Plante
!
!Calcmum!
, sèche
!pbore ! sium:.! I
,sium
’
!
.
1
!
!
!
i
I
i Mil
1 004 ; 20,l ; 3,6 ; 10,3
0,3
I
1,3
I
!
!
!
i
1 MaPs
;z1 550 ;397;b ! 65,2
i
,170,9
;
6,5
f 24,6 ;
*-
!
!
i
I
!
I Sorgho
I 1 9C2 f 44,1 ;
6,6 !
5,6 f
0,s I
3,l I
Le grain de
maïs, dix fois plus gros
que celui du sorgho ot
vingt
fois plus gros
que celui du mil, contient des réserves organiques et mintS-
raies
évidemment beaucoup plus importantes que ces deux céréales.
La réserve
potassique du sorgho
est particulièrement faible.
On a calculé l'évolution de ce contenu au cours de la culture.
Tableau 11~5: Pertes
de poids et de contenu ùingral des grains entiers
(en
$
des valeurs
initiales).
>
!
1
I
-M-c:%--*
!
!
!
!
I
1
N
IP
IK
I
Ca.
I Mg
t
secnc3
!
!
I
!
I
I
1
I
i Mil
!
I
83
I
!
85
I
83
I
1
87
, .
f
67
I
!
77
I
!
-
-
!
oàlm
f
I
!
I
I
1
!
!
!
.
! Maïs I
79
!
RI
I
75
I
91
I
92
I
67
I
Jours
.-
I
1
I
!
I
1
f
!
!
I Sorgho;
76
I
66
,
91
I
54
f
60
‘-
I
90
I
!
1
!
;Mil : .
1
!
!
i
0
I
3
i
4
f
0
!
0
I
! 10 à 15
!
!
!
!
I
!
I
I
!
!Mars
I
5
1
2
1
g
!
2
f
O
1
4
!
1
j o u r s
!
i
!
I
!
!
!
J
!
! S0M-y
6
l
7
!
0
(
0
r
O
1
O
!
6
Lo grain
a toujours perdu
d'autant plus de matiere sèche et de
reserves minérales qu'il en contenait initialement davantage. L'esscntiol
de ces pertes
se situent avant le dixieme jour. Au-delà, l*évolution du
stock organiquo et minéral pour
le mil et le sorgho
est a peine superiourc
à l'impr&cision
de la mesure, Par
conséquent l'assentie de la fourniturc
d'éléments nutritifs par le grain
à la plantule est assuré
avant le 100
jour.
3.2-Nutrition minérale
des plantules
1) Le contenu des plantules au IOe jour,
et le complément d'elij-
ments minéraux absorbes entre le 100 et le 15e jour, sont reprgsentés raspoc-
tivement sur les figures 2 et 3.
Comme pour l'alimentation Carbon&e, l'aiF-
mentation
minéralc
de la plantule est assurée
par deux sources: le grain
et le milieu racinairc. La fourniture par
le milieu est mesurde
par diffd-
rente entre
le contenu de la plantule et la part provenant
du grain. Sur les
graphiques, on a hachuré cette dorniere part.
2)
Au 10e jou'l,(fig. n02)rla quantité d'éléments minéraux venue
du,lgrain dans 10
contenu de la plaotule est toujours beaucoup
plus important2
pour le
maïs que pour le sorgho ou lo
mil.
Cependant le contenu de sa plantulc etant tres important , le maïs
est, des trois céréales, celle qui puise,
de foin, la plus grande
quantitd
d'élements minéraux dans
le milieu de culture au cours
des dix premiers
jours.
Excepté pour
le potassium, q ulcllc absorbe moins
intensement, at
pour le calcium, la plantiulo de sorgho
s'alimente à partir
du grain pour uno
fraction
beaucoup plus importante
que la plantule de mil. Comme, d'autre
part, le contenu de la plantule de sorgho ost inferieur (cas de
N et 1:) ou
seulement légéremcnt supérieur
(cas de P, Ca, Mg) à celui de la plantula do
mil,
le sorgho
consomme moins d'éléments minéraux à partir du milieu (h l'ox-
ception
de Ca) que le mil, durant ces dix jours.
3)
La! proportion
des elements contenus dans la plantulo qui provicnnont
du milieu est
indiquee dans le tableau suivant.
Tableau no6 : Proportions
du contenu minéral
des plantulos au 10e jour
de végétation provenant
du milieu.
!
Qf
'
N'P'
K!Ca!
!
/J
!
!
!
I
!
I
!
I
!
Mil
!
f
83 ; 78 ; 96 i PI I 86 !
! Maïs
I
5 3
I
7 0
!
04
!
S3
I
69
1
! Sorgho !
6 6
!
1
!
!
!
,
!
I
68
I
P6
,
95
!
70
.
I
7
Le mil est celle dos trois ceréales qui, daps l'ensemble, ost la
plus
dependante du milieu pour son alimentation minerale. De meme, lo maPs
ast la moins dépendante. Le potassium et Ic calcium proviennent du milieu
dans les trois cas , pour
une tres forte proportion.
4) Entre le 10e et le
15e jour
(fig. N03), la part
du grain dans
t%'ensemblc de la consommation minerale,
appréciable seulement chez lo mals,
est dans les trois cas très
faible.
Le mars a toujours
une consommation tres superieure à celle
des
autres cerealos, tandis que la mil devient celle qui consomme le moins
d'éléments minéraux (à llcxception
du potassium, dont la consommation ex-
cède encore legèrement colle du
sorgho).
5) Entre les IOC et
15e jours,
on connait la consommation mineralc
a partir
du milieu, et (en faisant l'approximation
d'une croissance racinairo
linéaire) la longueur
moyenae des racines,
on peut donc calculer l'absorpticn
moyenne journalière par mètre de racine:
Tableau 11~7: Absorptioflmoyennc jo$rnali&re entra 10 et 15 jours
(mg/m de racine)
!
I Elemcnts
!
N !
p !
K !
Ca
!
!
!
!
!
!
!
Hi1
!
0,725;
0,164;
1,131;
0,032;
0,061;
!
!
! !
Maïs
!
-i
2,388;
0,551;
4,259;
0,123;
0,164!
!
!
.
!
I
I
Sorgho
!
0 , 4.2 1 ;
0,095; . 0,477;
0;01of 0,030;
Ramenée a la longueur
de racines, la vitesse d'absorption des Ole-
ments minéraux s'avère
minimale chez le sorgho, et particulièretient forte
chez le maïs
Si
l'on considere
l'elongation racinaire comme assez represcnta-
tive de l'importance
de l'exploration
du milieu par les
racines, on oeut ad-
mettre que ces chiffres traduisent la
consommation minérale des trois ceré-
alcs à partir
d'un mbme vofume exploré, et
sont une bonne appréciation de
la
sollicitation du milieu par
La plante, importante lorsquo le renouvellu-
ment du milieu racinaire est lent.
4 - DISCUSSION
Les reserees carbonees et minerales
des semence de mil, maïs et
sorgho
sont en quantites très différentes selon la cereale. Ces réserves
peuvent étre considérees
comme a peu près
épuisées dès 10 IOe jour do vCgO-
tation,
et la part qu'elles prennent ulterieuremcnt
dans l*approvisionnemont
minera1 et organique
de la plantule est très
limitée.
Dans les dix premiers jours, la consommation de la plantule, li&,J
à l a v i t e s s e d e
croissance, est beaucoup plus importante pour le maïs que
pour le mil et le sorgho. Mais en meme'- temps, la part du grain comme source
d'éléments minéraux s'accroit avec la grosseur
du grain. De la sorte, il
nous faut distinguer la qu,antitQ totale
consommée (contenu de la plantule)
du prélèvement effectué sur le milieu (contenu de la plantule ne provonant
pas du grain*, qui est par
exemple supérieur
dans les premiers jours pour
le mil si ce qu'il est pour le sorgho.
D’autre part,
on peut degager
deux paramètres supplementaires
:
- La dépendance d'une plantulo vis
à vis du milieu
-
qui ast d'autant
moindre (que son recours
au grain est plus important: si
l'on prive le mil
d'azote, son alimentation azotee ne sera assurée
que pour 1/5 par
son grain,
alors
que le maïs dans le mbme cas sera encore pourvu à 5070.
- k sollicitation au milieu qui serait
la consommation minérale a par-
-
-
tir
de ce milieu ramenée
à l'unit6 de volume explorea:
Dans nos conditions
d ’ e x p é r i e n c e , le sorgho
consomme davantags d'élcmsnts minéraux 3 partir
du
milieu entre 10 et 15 jqurs,
mais Fe sollicite moins que le
mil ne le fait.
Il en est necessairemont
de mbmo dans les
10 premiers jours de végetation
puisque :Le sorgho consomme moins et developpe davantage de racines
quv 1~
mil.
C e s d i f f é r e n t s p a r a m è t r e s s o n t f o n c t i o n d e t r o i s f a c t e u r s p r i n c i -
paux: l a q r o s s e u r d u q r a i n , q u i determine s a p a r t i c i p a t i o n h l a n u t r i t i o n
de la plantule (si l'on admet que la composition du grain
ne varie pas
do
façon importante), la vitesse
de croissance
qui suscite la consommation minu-
rale
de la plantule (en ne tenant pas Co$pte, là non plus, d'un facteur
secondaire
',dclaariabilite,
do aux exigences minérales particulieres de
t e l l e o u t e l l e espécc); l’exploration
du milieu qui repartit la consommation
minérale 3 partir
du milieu sur un volume plus ou moins
grand de cattc source:.
Ces facteurs et paramètres entretiennent
des relations
qu8.1.ronU;
schematisera c i - a p r è s
Vitesse de croissance
Consommation totale
Exploration
Demande au milieu
du miliy
du milieu
du milieu
9
D'un autre cbté,
ils permettent un classement des especcs propros
no8
à chacun d'eux que l'on donnera dans 10 tableau /
suivant, las valeurs dticrois-
santes pour
chaque parambtre
pour 10s premiers jours
de vegétation.
~blcau.n" 8 : Classement des trois cérealos
suivant les paramètres retenus
dans l'ordre
decroissant
I
i
!
!
!En cours
d'epuisc- I Apres Qpuisomant I
! P A R A M E T R E S
ment du
!
grain
I
!
du grain
-!
!
!
I
Consommation totale
Nais, Sorgho, Mil , Maïs
!
I
1
, Sorgho, Nil !
!-
1
!
!
IDomandc au milieu
I Maïs,Mil, S o r g h o I
!
1
!Dépendance vis B vis
I
I
"!
! Mil, Sorgho,
Maïs 1
!
du milieu
!
I
!
1
!
!
!
Sollicitation du Milieu; Plaïs, Mil, Sorgho
,Maïs, Mil, Sorgho ,
1
.
-
-
Après le dixième jour,
si l'on admet que la participation du grain
à la nutrition
des plantules, sans f3tro nécessairement
nulle, est tres
faiSla,
la dépondanco vis à vis,du milieu s=st totale, la consommation totale corres-
pond à la demande au milieu, et il ne reste
plus que deux paramétres signi-
fiants sur quatre,
la demande totale et la sollicitation du milieu.
Remarquas;
1) le classement est bien sQr relatif
au matériel
etudi.6 et aux condi-
tions d'expérimentation.
2) If!s paramètres
peuvent varier
d'un Blément nutritif à l'autre. Le
classement est donc synthetique.
3) Ils sont fonction du temps .
4) Il est possible de les étendre a l'alimentation carbonée, a condition
de faire intervenir la respiration et la vitesse
de croissance rala-
tive.
4 -CO ri CLUS 10 PJ
Au cours de cette
étude, nous avons Qts amenes à identifier
un
cortain r;:ombre do paramstros dofinjssant le comportement des plantes compa-
rees dans les premiers jours de leur végétation.
La croissance et l'alimentation dos jeunes plantulos peut @tro
caractérisec par la vitesse
do croissance,
la consommation totale, la domand.:
au milieu,
la dopondanca du miliou (lice à l'importance du grain), la solli-
citation du milieu (qui est notamment fonction du degr6 d'exploration roci-
nairo).
La comparaison
des phasos d'installation des mil., maïs et sorgho
nous a parmis
dc dggagcr
un certain nombre
de traits susceptibles do rendre
compta dl3 leur
comportomont on d9but dc! ubgétation.
_ Le moïs qui sollicite fortement le milieu, va demander un niveau ds
fertilitis Blevé.
Mais les r6scrvos
do son grain pourront éventuellement
tamponner un dés8quilibrc mingral
du milieu.
- Le mil, tout au contraire,
en sollicitant moins la milieu est adaptG
a
un substrat de
plus faible fertilité,
mais sa ddpondance Etroite du milieu
doit le soumettre
davantage aux variations de celui-ci.
- Le sorgho, sollicitant peu le milieu et gardant
un recours par les
r6serves
de son grain, devrait, durant sa phase d'installation, Btro & la
fois
moins oxigeant quant B la fcrtilit6
du miliau que le maïs et moins scn-
sible à ses variations que le mil.
A
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B I B L I O G R A P H I E
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