La culture cotonnière au Sénégal /Qrkhèse de 10...
La culture cotonnière au Sénégal
/Qrkhèse de 10 années de recherches
par Q. BLANGUERNON*
\\
RÉSUME
Aprés avoir étudié les conditions générales dans lesquelles se situe le d&e!oppement
de la culture cotonnibre au
Sénkgal, l’auteur montre le rôle de la recherche dans ce développement. Cet exposé est limité volontairement 31 /a descriptbn
des mbthodes adoptées et ti la présentation des résultats obtenus,
a i n s i qu’a!Jx t r a v a u x q u i s o n t réalist% .actuellement.
1. HISTORIQUE
La production cotonnière
RCpublique du SCnégal, l’Institut de Rec:herches ‘du
Coton et Textiles (I.R.C.T.) dCtachait un de ses chkr-
J,e début, au SébCgal, de la culture cotonnière sous
chcurs, afin
de créer et d’organker une cellul@de
qluie;,remonte
.‘B 1963 : cette année-là, quelques hec-
recherches
g .Kaolack (Sine Saloum).
.:
yares,~iétaient~.Semés
en milieu paysan, au Sénégal
:, : ‘,i : : ,, J2.J
.,ori&tal, .,sods : l’impulsion et’ l’encadrement de la
Après avoir cerné les ix-oblèmes qui se..posaient,
C.F.D.T. ‘(Compagnie française pour le Développement
déjà à la culture cotonnière (les superkies. @t+ :
des Textiles), puis en 1964, une centaine d’hectares
;
gnaient 6500 hectares en 1968), il fallait expCri&enter

depuis ‘.lors, la progression des superficies a été
différents facteurs de productivité avec l’objectif final
continue, pour ‘atteindre 43 845 hectares en 1976 et
de rendre attractive cette culture,,. c’est&-dire d’en
48000 hectares Ctaient prévus en 1977.
améliorer le revenu par rapport aux h&res de tra-
La culture cotonnière s’étend dans les trois régions :
vail et aux investissements nécessaires.
Siné Saloum, Sénégal oriental et Casamance (Haute
: r
I
et Moyenne), ;au sud de l’isohyéte théorique de
Cette recherche d’accompagnemerit présente donc
900, mm:Le .%négal oriental est resté longtemps la
quelques traits particuliers qu’il convient dd ne pas
régiop .la plus :importante pour la production coton-
perdre de vue :
nière, ,mais: Izï’Casamance,
avec ses deux sous-régions,
Vblingara’ Sti,Kolda, prend maintenant la premikc
- C’est une recherche appliquée, mais dans LIJI sens
p l a c e . ‘.,
restrictif, car elle est appliquée à une plante ,par-
ticulière ; tout en étant parfaitement intégrée dans
“A par&, de l!i66/67, les rendements à l’hectare ont
la recherche-d&Jeloppement
(R-D), elle procède plus
it&, en genéral, supérieurs à une tonne de coton-
d’une mCthodc de recherche Wmatique que d’une
grninc, malgré les années de sécheresse fréquemment
répétées dans cette derniére décennie. La progression
recherche-systime (de culture) ; ses résultats doivent
spectaculaire des superficies n’a pas fait dévier cette
pouvoir être utilisés dans deux directions :
c$tufë’vers un mode extensif: ceci est B mettre au
a) Ctrc exploit& tr& rapidement par le milieu produc-
crkiit de l’encadrement (C.F.P.T., puis SODEFITEX)
tcur ;
qui a Su maintenir une culture intensive en suivant
de prks les rk’nltats de la recherche d’accompagnc-
b) être inté&s
(ou rejetés) au palier supérieur
ment.
qu’est la « recherche-système ».
‘,
La recherche d’accompagnement - Finalité de
Elle nous paraît donc indispensable pour accompa-
cette recherche
gner le développement d’une spkialisation agricole;
sans elle, nous aurions pu voir la progression d’une
En 1968, à la demande du Gouvernement de la
culture b caractère extensif, de niveau médiocre,
avec tout ce que cela aurait pu cdmpoiter .de
* Responsable de la Recherche cotonnière à 1’I.S.R.A.
difficultés pour essayer de l’intégrer dans le cadre
(Institut SénCgalais de la Recherche Agricole).
d’un systéme rural cohérent.

.
-
Coi. Fib. Trop., 1.97’8, ~01. XxX111.
‘.
4,
- C’est une recherche liée. Les différents aspects
lourdes ne lui sont généralement peu util
de cette cuIture industrielle (aspects variétal, phyto-
contre, elle nécessite .-des ti@$‘.de ,mobili
:;,>nitaire, agronomique, technologique) sont toujours
permettre &s déplac&eiitj: ‘fré$&ts’dans 1~
liés les uns aux autres, ce qui appelle Ic travail
producteur OU se fait une,, grande partie du
coordonné d’une équipe pluridisciplinaire ; ainsi, au
Le travail de rechercher’ a ‘&jkÜGs CtC ré
Sénégal, la cellule de recherche cotonnière s’est
Iiaison’étroite avec le Centre national: de la- Rt
étoffée peu à peu, au fur et à mesure du développe-
agronomique A Bambey (C.N.R.&) ; un rap]
rflent de cette culture et en fOnCtiOn de!5 moyens mk
nue1 comniun, en 1969 et en ,1970, a été réa1
à. notre disposition: à partir de 1971, prCscnce d’un
que la source du financement n’exigeait pas
entomologiste, puis d’un génétistc h partir de 1973.
port bien individualisé.
On peut concevoir que chacun de ces cherchcurS
soit rattachd à des disciplines scientiliques relevant
La création de l’I.S.R.A.’ (Institut sénCgah
de leur’~spkialité, mais la coordination horizontale
Recherche tigricole), pzir ‘la loi, du, 25 octol
entre
a amené notre cellule de recherche’sur la cl
eux est un impératif absolu pour garder à celte
cotonnier B se tondre totalement dans cet 1
lwhcrchc son caI.nctCI'c cl'nccolll~,ngncnlcl~l.
ment public, très rapidement sur le plan tg
- Pour être efficace, cette recherche doil dispose1
puis définitivement sur le plan, administratil
(de moyens d’action souples : si Ics infrastructures
du 1”’ avril 1976.
2. LES CONDITIONS DE LA CULTURE COTONNIERE AU'SENEGAL
Avant d’aborder les thtmes de recherche, il nous
faut rappeler à grands traits les conditions écologi-
ques dans lesquelles se place la culture cotonnière
au Sénégal.
‘“.
:
/
Le climat
Nous parlerons surtout de la pluviométrie qui est
le facteur primordial et qui présente les caractéris-
1 i
tiques suivantes :
i/ i
lh.~rCe de la saison des pluies
Elle est théoriquement de cinq mois, de juin à
octobre, mais nous constatons que les mois de juin
et d’octobre disparaissent souvent du calendrier plu.
viomCLrique, sans que l’on puisse être certain que
ceci soit une tendance Gfinitivc ; la clurCc de la
saison des pluies utiles peut ainsi &re dramatique-
ment raccourcie, jusqu’à n’atlcindrc parfois, et en
certains endroits, que 70 jours.
Ce caractère exige donc :
- la recherche de variétés à cycle court ;
I
- une date de semis la plus précoce possible.
Intensitb
Les isohyètes ne sont que des moyennes théoriques,
les variations interannuelles allant du simple au
double ; en dix années, une seule, 1969, a respecté
partout les isohyétes ; la répartition dans l’année
est également très variable, donnant à chaque
campagne agricole un faciès spkcial ; il y a peu d’an-
,‘.
,..
nées dites normales.
-,.;,
: .
très uniforme, Ies différeices..;de reIief ii
L’intensité varie géographiquement d’ouest en est ;
on peut noter des variations’ de:
vers l’est, les pluies sont généralement plus précoces
Cl plus abonclantCs ; sans que cela soit une rkgle
500 à 900 mm de pk&/ancdans la rép
générale, la morphologie de la zone cotonnière étant
Saloum ;
, ,, : :,.:;: :’
f

Cet. .Fd. Trop., 1978, vol., XxX111, fasc. 3
BLANGUERNON F. - 355
, par
600 A 1000 mm de pluie/an dans la rCgion du Sénk
superficie d’un peu plus d’un demi-hectare * ce chef
pour
gai oriental ;
de culture peut être un u navetane n ou sksonnier
:nilieu
700 & 1200 mm de pluie/an dans la région de Haute
un « sourga » ou permanent célibataire, un ‘a botou :
:avail.
Casamance.
ou permanent mari&et divers chefs de ni&age).G.
‘< ‘Y””
sé en
,
i:‘.
Depuis l’introduction des traitements. ir&&?cides
wche
Ce caractère exige donc la recherche de variét&s
h bas volume, de plus en plus de femmes s’inscrivent
,*t a n -
plastiques, rc!sistantes à la sécheresse et en même
pour la conduite d’une parcelle.
,.
%>
, tant
temps tolérantes ci des excks (hélas, rares) d’eau.
i rap-
Le personnel de la Société de Développement as-
sure le respect des consignes culturales (cultures en
Plules parasii.es
ligne, dates des travaux, etc.) et favorise 16 dkvelop.
de la
pement dè la culture attelée pour les princicati tra-
1974,
Les semis précoces, ou en sec, souffrent de plus en
vaux (labour, semis, sarcla-binages). Il. :‘a,: de plus
re du
plus fréquemment de «pluies parasites » ou pluies
tendance à amener les villages a concenker. les .parI
>lisse-
eparses de faible intensitd, suffisantes pour provo-
celles pour obtenir des u blocs cotonniers +,:.pl& fa-
lique.
quer la germination des graines, mais insuffisantes
ciles à surveiller et à contrôler, mais ceci n’est pas
iartir
pour assurer le développement ultérieur des plan-
encore très marqué.
hllCS.
Etant S~UI détenteur de la distribùtion des:; s e -
Ce caractèrt: a des conséquences économiques fâ-
mences, cet organisme peut contrôler de&-& $$r.&s
cheuses : nécessité de faire des resemis donc tardifs
les superficies et leur répartition * il rCp&$it.?a&.
pertes de semences, pertes de temps ie travaux et’
les engrais, Ics insecticides (obIig;toires) .et .1;, ma-
finalement, d6moralisation des paysans. Ces pluies’
tériel agricole (semoir, charrue, etc., à la:d&&de)
Ont lieu $nérq~ement au mois de juin mais, hélas,
En fin de campagne, cette société assure. seulè 1;
parfois’ en juillet, lors des années s&ch&
commercialisation du coton-graine, dOnt’ell&;‘a xl&!ho.
i,O?[
nopole de l’égrenage.
i ,‘:‘.:;, ;J ,$j,i:
Ayant cOtis%.tC que les pCriodes de sécheresse ou
i , ,:::‘rl ;i,ii .?*.ki
d’h~r$ité. au .Sénégal suivent, avec un certain dé-
Le prix du coton-graine est payC directement &
calage, les mêges pkriodes dans les pays limitrophes
paysan ; c’est un prix unique pour t&s, compte, tknu
de la zone soudanienne (Mali, Haute-Volta, par exem-
de la déduction uniforme du prix ,‘des .engra$’ et
Pre), On peut regptter qu’un service de météorologie
pesticides basé sur un rendemeng m8yeti’ A .I’he&&~*
!$eWégiOnal ne puisse alerter, les responsables du
si cela pénalise quelque peu les .bons...‘cÙltivatéur;
monde : rural’ avec , des prévisions climatiques assez
(Un rendement double du rendement”“moye8”““~âr
&+p+*, : . .’. ,
exemple, paiera deux fois l’engrais et lSnsec&idE),
,.,:p,.+....,:~..
,,
cette réglementation donne un aspect P( mutualist&‘a
non n+ligeable à. la grande famille ‘de ceux ‘qui se
Lis,soIs
lancent dans cette culture.
,. ,:
R
D’u&‘manié&
générale, les sols de la zone coton-
.,
-
nike,.sont des sols sableux, pauvres en matière
Le parasitisme
OrpanIque e.t fortement dkficients en potassium (Siné
..I
$ilo!ni,‘;ét Haute Casamance) et en phosphore (Sé-
Le cotonnier est une Malvacée qui;parmi les plantes
n6gal onental) ; quelques nuances dans la texture
cultivkes,
paie le tribut le plu& lourd au’ parasi-
$$i@ssJ~en azote ciu en potassium, selon les ré:
tisme. L’intensité de celui-ci est assez variablé d’une
gl0!W se: traduisent pai- de légères, variations dans la
année à l’autre, à prédominance de.‘ravageurs de. ,la
vileSke.,d’a~pti?ition
ou., l’intensité de ces déficiences.
,,“““‘: ,,.< ‘. ,.:,,..:, ;1 j ;;:.<
capsule (Diparopsis watersi, puis Heliothis ‘.Earias
,~.~~‘.!‘. :,+q.&>, ;,‘:
‘,I;és.so~~~,d~la~!c”.
I(er rose, Argyroploce) : donc, .un parasitismh surtou;
t glori du Sénégal oriental paraissent
virulent en fin de saison des pluies’ (sebtekbiei>c-
nioin$4p&ék :que c e u x d u Siné Saloum surexploi-
tobre). La longue période estivale (8 à 9 mois) it’lés
i+Ï’:et’:gti’ les jachëfes disparaissent * le\\ sols de
a?r$es sèches présentent le seul avantage tie réduire
k%imkce .bénéficient parfois d’un rélief hydrogra-
1 Incidence de ces parasites,
phique:pIus marqué, d’où une texture du profil
o’,
:
plus
Iimonéuse.
Le volume des pesticides utilisés. au Sénnégal était
$ : ,y.;;.: ,.r :
dû, jusqu’A ces dernières années, en majeure partie,
%l: niveau, des villages,, les parcelles de cotonnier
à la culture cotonnière.
se.;iIlacent
en 01 toi diattil» et G tol gor » c’est-à-dire
dans ‘en Eerde de terres concentriques a; village qui
Toutes ces conditions, priricipalement le climat font
ne reçoivent ni les déchets animaux (paccage)
ni les
d e la culture cotonnibre au Sénégal une culture assez
dfchets du village; la seule matiére organique dont
diflîcile et assez marginale. Mais sa progressioti
:Iles pourraient bénéficier, .serait les résidus de
ct Ic maintien de bons rendements montrent que le
*coltes, ce qui nl: se réalisera que par l’introduction
cotonnier se défend bien contre les aléas climatiques
Ie la motorisation.
ct parasitaires par une très grande capacit& de
compensation ; d’autre part, les risques sont ass&
1te
amortis par la très grande parcellisation des champs,
Le mode de culture
t
,’
Pour la culture pluviale du cotonnier nos recher-
Si1
C’est Gne culture essentiellement paysanne très
ches se devaient de tenir compte de’ toutes ces
m0rcel%e (en moyenne, par « chef de culture n, une
rcalitds..

. 3 5 6 - BL,I.NGUERNON
F,
Cet,
Fib, ,Trop.,
3. LA METHODE
/
:
: i +$qgL.&.~~&~
Lieuxt bdïmplantation des essais
Autour des centr&;‘hoùs es&%ons J qùel&es’
et leur conduite
tances, en installant des points dk&is~&üels
de démoktrations chez d’autres 1 a&&&!&+ .i:
En recherche d’accompagnement, un résultat isolé
.,
.,
..j : :, <
- ;:! ‘J‘j ,,L’,*&&J$~.~ ;..‘: :,
n’a pas grande valeur, sinon d’orientation ; il lui faut
Au total nous avons eu, au CO?S, $c;:ces,.$ix
des confirmations régionales pour avoir une signifi-
nières années, environ soixante’ impiantat&s’;~.
cation statistique.
vers la zone cotonnière.
Dans la zone cotonnière, nous disposons, pour im-
Actuellement, nos cinq centres
plantes nos essais :
,; .,:i ,.I, ‘;
- soit de stations agricoles, soit de PAPEM’ (Points
: , ,I.., ,:,;&&e
d’appui de prévulgarisation et d’expérimentations
. I ;:, &inteNen
multiloc:aIes) ; , .
_ Darou Thysse (Su; Siné Saloujn?iii~~,!:;-l~~~
,)?;‘f’
L soit de champs de paysans.
Nioro du Rip) - centre paysan , , .‘.;:;‘!“‘,l,, 19io.
(;, : >‘,:.Ii:;.
- Keur S. Djebei (Est Si& Saloum,, - ‘: .
Dans les stations et PAPEM, gérés par le CNR4
Kongheul) - centre paysan . . , . . . 1,.
1968
(Bambey), milieux bien contrôlés, nous effectuons des
_ Sinthiou Mal&ne (Sénégal oriental!j-“i~J”:‘:‘-.
:
essais dits de première année ou d’orientation, dont
Tembacounda) ,_ station)’ ,:. ‘21) +‘;lCk%?!:. :ig68
s.........
les résultats doivent confirmer ou infirmer la validité
d’un thème de recherche.
vans ces milieux, les travaux journaliers sont réa-
lisés à date voulue et la main-d’ceuvre est payée selon
;
les normes 8fficielles.
.;-
Dans les champs de paysans, nous trouvons un
cadre naturel pour la répétition d’essais annuels
simples ou des démonstrations et la mise en place
5
d’essais régionaux permanents de longue dur&.
5 hectares ‘, d’e&&,:- &lti& 1. par~~~;PlÜs~è~~~~~lf~~
. .
Des problèmes d’ordre psychologique peuvent sou-
vent se poser au début : il faut amener le paysan à
paysannes., Nous ,y: ayons,‘cbnst&t;f.$&
accepter notre intervention, à coopérer, et enfin &
litk, une case. poix entrepcker
admettre certains travaux qui peuvent lui paraître
g I’expériméktation’ ‘ef , servir
aberrants (comme la destruction des lignes de bordu-
res, la prkence de témoins absolus, etc.). Notre ligne
;r
d’action, dégagée peu à peu, est la suivante : après
accord du paysan, qui s’est inscrit auparavant auprès
de l’encadrement pour une superficie donnée de
naient ce que
culture cotonnière, nous délimitons nos champs d’es-
sais à venir (en respectant au maximum l’unit8 de
surface communément admise, la O( corde B, soit un
carré de 50 x 50 m ou 2 500 m’).
:.v .,-‘:r;r;,, P :
I
Le paysan cultive ensuite « son » coton selon les
) p:.. ,<,“y’, .
Des essaiçtests’
sont
normes de l’encadrement, nous n’intervenons qu’au
,~ ,,,..,. jr q

&is.~5:Fnili~
très contrôlés que son; / l&.. stations,,:,;(pinijëxemI
moment voulu lorsqu’il faut modifier certains fac-
essais microvariétaux ou :variétaux@E;jti~emière~:
teurs (par exemple la date ou le mode de semis des
née ; interaction u mati,ère 7 organiq~e&X~t,ec,Jiriiq~
essais variétaux, l’application des engrais des essais
c ulturales : introduction; de ,nouvelles~~~~l~~,~~e~~:.1;
de fertilisation, les traitements insecticides spéciaux
ticides). Lés <réponses a~~orté&‘&ëk$$i
des essais d’entomologie, les récoltes ligne par
X$~t$@C+Si
bâtir des pyotocoles
plus sim~l&~~&%î
ligne, etc.),
,/" ,<I** .$&$~++ f
teurs seulement vont:vari&-;:da#de sessau Stand&
Tout trakl spécial ou supplkmentaire est rétribué
au paysan <sous forme de primes ; ce dernier garde
pour lui le coton-graine réco!té qu’il vendra, comme
en blocs rlsher, avec 6 & 8 (voire),lOj~~é~ëtfiiohS’;
les, autres, à la Société d’Encadrement, au moment
objets y sont marqués avec. d&&i&&$&$d&t
de la commercialisation.
maintien reste assez’ illuso~~~~~e~~~~ilie~~~~~~~~~
essais suivent donc des, plans ,pré-~t~~Üs,!~~é~ail!és
Nos observateurs assurent, par leur surveillance et
dûment orienté!, puis vérifiés ap+si,$&.e a kn’ ‘$12
leurs conse.ils, la bonne conduite des champs d’es-
. . 1 . . , . .-
Les chercheurs, techniciens, observateurs’ :,,bnt ti
sais. Cette :méthode semble avoir donné satisfaction
avec eux ces plans, lors de leurs travaux...ou:,visit
à toutes les parties, puisque, sur nos cinq principaux
chaque objet comprend en génCral:;3-li~ë~l.~~ë~,cot
centres d’essais, trois, appartiennent à des villages,
niers de 25 m chacune (essais variCtaux) ou 4 lig
dont deux d.e longue date où nous avons pu installer
(essais de techniques culturales) “ou’:‘.6> &.: 8”lig
des essais de longue durée.
(essais d’entomologie).
;,
,;,-‘.“.‘.
,‘, ,-,..

COI. Fib. Trop!, 1978, vol. XXXLII, fasc. 3
BLANGUERNON F. - 357
- Ces essais sont encadrés et surveillés par des
lies sont traitées au bureau centra1 de Kaolack oti
* observateurs D qui sont dénommés ainsi car, outre le
les chercheurs font les analyses statistiques cou-
trnvail de la conduite des essais sur le terrain, nous
rantes ; avant que le laboratoire central du C.R.A. de
leur demandons d’assurer les multiples observations
Bambey ait pu nous assurer les analyses, le siége
nécessairf+ soit quantitatives (comptages, floraison,
de l’I.R.C.T. exécutait les calculs de corr6lations
shcdditig, e t c . ) , s o i t quaiitatives (reactions d e l a
multiples et recevait les Cchantillons
de terre et, de
plante,. interactions, etc.). Toutes les données recueil-
matière végétale.
.y ,> ‘,.’ .
:.
,.,
.
P.,“’ ‘,
4, ‘LES AXES DE RECHERCHES - RESUI ,TATS ACQUIS ‘- TRAVAUX EN COURS
\\
Pour ‘la clarté de l’exposé, ce chapitre est scindé
- une germination difficile et lente : inconvénient
suivant le triutvaue habituel : variétés. fertilisation,
majeur avec nos années a pluviométrie tardive.;,+
protection:phyto’&nitaire,
sans oublier que les thèmes
irrégulière ;
‘.
ct iésultats;‘des~recherches
de chacune de ces rubri-
ques restent&néralement lies (par exemple, la den-
- si cette varieté est assez plastique ,qu&t :&‘.ia
site des s!emis::prCcoriisée
va varier avec la variété
hauteur des pluies (de 600 à 1200 mm), elle a, par
rctcnue;. la, date du premier traitement insecticide
contre, besoin d’un cycle assez long (120 8 150 jours) ,.
dfpendra de la date moyenne des semis, etc.).
pour exprimer tout son potentiel de productio’n ; lors
des campagnes à pluviométrie utile trop courte,’ la
capsulaison de tête n’a pas le temps de se fo’rmer *
. .?
L’amfZIiokt~i8n.
,va:rj~~ale
:,,/_.::’
- un rendement a l’égrenage médiocre (37,07 % sur
11 s’&it’de’,t&n& et de multiplier une variété qui
128 scies, données SODEFITEX 75/76);
puisse~satisfaire’le
monde rural (caractères agrono-
- des graines trop couvertes de fuzz (15 à 18 %)
,
mIqUcs)‘;et~.les’ütilisateurs
industriels (@-enage,
fila-
et h teneur en huile assez faible (19,85 %, données I
‘tUrC;: tiSsage>liuilerie).
our les caractères agronomi-
SODEC 75/76), ce qui réduit d’autant la valeur de ce .
ques, ,l’àccëiiSi’doit
mis sur un cycle court et
sous-produit qu’est la graine du coto+ier représen-
de bonsrendements
moyens capsulaires élevés,
tant pour les usines d’égrenage, en économie de niar-
@$f$i~$,;,e~ ,:rapi,dité de la récolte).
ch& une grosse part du bénéfice net;
.’
“’
:‘:Pad.‘i~s’:~~~~ctéri$t~~ues
technologiques
,,, ‘:
‘i.
l a lon-
- une sensibilité très accusée à la carence potas-
t.
.&ieUi;dé’.la’ fibi?i,esté ‘toujours appreciée, ét un fort
sique des sols,
,.
.,
mdciiieiit ~‘l’égi&age permet des, gains substantiels
nU ~iuëaÜ’~~d’reridement
en fibre.
‘.,.7~~&qiîqf~:.! y! ;; e:: .;
‘,.
Pour l’étude des défauts de germination, des essais
.ti m&hodoIogie de ces recherches variétales est
sont en cours (délintage, semis mécanique) ; ‘pÔur Ies
rlmplc’:l’~~~~~~uvelles’.,vaiiétés
créées dans d’autres
autres caractères, les essais ont permis de mettre en
pnys $orit ‘introduites chaque année, dans des essais
évidence deux varietés susceptibles de remplacer’ le
dlt$~~j~Ficr~variktaux
s, pour y étudier leur compor-
BJA SM 67 ; ce sont : IRCO 5028, qui presente surtout
Ic~~~t.~.~~g,3’iss~ie:
de cette, p’remiere année, les varié-
un trés fort rendement à l’egrenage
(+ 3,225 N,
(k.~reien~~~si;~~“-‘~i!;es
en’ compétition dans des
..I .‘-“‘“y’;“.‘;, I .,,) ..,, :*,.y /, ; ;
moyenne en 76/77) et MK73; qui se caractbrise pab
K~~!~~.variétaux;?,pendant
‘deux campagnes, à l’issue
une très bonne longueur de fibre (1 pouce 3/32 au
buque1léS:;i~~.~~~~~~~~;a~ant
mont& une sup&-iorit&
lieu de 1 pouce 1/16). Dès 1977, de petites multi-
~lsni~catïu~‘:~~~Ü~~~~~,~:j;i
tel’ caractère recherche se-
plications de ces deux variétés ont étC installées.
rp?!,~.~~~~~~~~,.lpetites, multiplications, annuellement,
POUr’se~~r,~le;;cas~
tchéant, de pied de cuve a un
Le Coker417, variété américaine, résistante a la sé-
cheresse, s’est révélée moins rustique que le BJA en
~~p~~~~~,‘,~~~gE;,isatipn.
conditions sénégalaises, sensible Z’I la bactériose en’
:EA 19&la’vari&? généralisée était l’AlIen 333, va-
cas de pluviometrie normale au-dessus de SOO.m& et
&?II! rustique, ,assez .bien adaptde, mais de moins en
présente des caractéristiques technologiques moins
moins tolé& par les industriels.
favorables : nous avons abandonné cette variéte? ,sÙr
.;.;?;,:!‘.y t, -r;, ,’
laquelle nous avions fondé initialement quelques
‘;Des :I969,, la variété :BJA SM 67 (issue du BJA 592),
espérances.
P>W! montre une superiorité dans, nos essais quant
La valorisation des graines de coton fait, d’autre
PU rrndement
(poids moyen capsulaire élevé), à la
loaguettr de fibre, au micronaire et au grade, il était
part, l’objet de recherches par l’introduction de
d&S! ‘de la multiplier en grand; pour couvrir en
variétés « glandless » F280 et F281, l’étude de leur
dewannées. la totalite des superficies.
comportement et de l’utilisation de leurs graines
j.p ; .r~*,‘.&..:; ;:,:<<,,yfl::;’
-
(alimentation du bétail ou farine pour l’alimentation
,ï.Ocp’~s;‘chaque,année,
,nous en assurons la pureté .
humaine).
@&alc par-une‘ petite multiplication de 3 .hectares
Wl+ellé ‘nous procédons a une sélection massale.
Enfin, des travaux de croisements génétiques~ vien,
z-p : y.,.;.!,-, :,; : .
nent d’être entrepris pour l’obtention de variétés
$?&lheuieusement,
le HA SM 67 urésente aussi des
‘adaptées aux conditions écologiques sévères du Se-
négal (sccheresse).

.
358 - BLANCUIXNON
F.
Cot. Fib. Trop:, .i978$%, ‘XXXIII,
Les techniques culturales
La densité prdconisée
pour& ‘$&&5~BJA SA
d’environ 50 000 plantsjhal &i$a,ispn,; d’un in
I) Le travail du sol et les précédents culturaux
de 90 cm..a,vec un interplaiit~i<u~~lai~ligne
de
Avec une’&utre variéte ‘de’ YiL;i;eU~.~:~~gétative
r
Les recherches sur le. travail du sol et sur les
ou avec un semis tardif; ,~nr<p;eut~*~réconiser
LI
précédents culturaux ont été très complètement me-
tous les ,lO cm.’
.,.;:;~iIg~jjpi.;~~~;~ .‘.,
ndes par le CNRA de Bambey. Nous avons tenu
_’ ; ,,:,y .:,!.ritâ.ilis:;n,;,’
.‘,y
’ ..:.i.,;o;:
compte de ces résultats pour la place du cotonnier
Quoi qu’il en soit, I’inte~ligne:.
devra res
da.ns la rotation : soit en tête, soit derrière une ja-
90 cm pour. respecter les normes habituelles ;
chère, suivie d’une ceréale.
tres ‘cultures, et tous nos essais’ ont’ conclu
démariage B un plant p,af: paquet; pour’ ev
‘Toutes nos observations nous conduisent h préco-
phénomène de verse.
” ,‘: ‘,’ ” ”
niser le labour de lin de cycle, mais sa gcnéralisa-
lion ne sera possible qu’avec l’introduction dc l a
motorisation,
ce qui permettrait en même temps
L a l u t t e contre les advèntice& : ‘. ‘~’
.: :,.‘i ,‘:;,.Y,,’
l’enfouissement des résidus de récollc.
. ‘Y> ’
Cette technique, généralement ‘traitée à part,
Lc labour normal de dcbut de cycle, là oil il es1
une discipline très spécialisde,!-,devrait,
selon
réillisé (assez fréquent au Sénégal oriental et en
n’étre qu’un des aspects des:* techniques cul
Casamance), est généralement mal exécuté, dans le
ce théme étant’ lie au diptyque.. 0~ travail dl
but essentiel d’enfouir les adventices poussées avec
semis u.
/
;,,.‘,:,.“.*~~l,~~i,!l
‘.;.
les premières pluies ; d’autre part, ce labour n’est
-
;, ;~~~;.~~~~:~~,~iirr;-j!l :; :, j
jamais suivi d’une préparation fine du sol (avec
Nos ‘recherches’ ori~~‘,‘:Permi~~;be,.proposer
a lu
canadien ou herse) et reçoit directement le semis ;
risation deux herbicides!&$pré&nergence
:
dans ce cas, lorsque ce semis est réalisé manuelle-
Q&Qj$!> .: &r.i ) ,: 1,.
- l’un, le a &Vlan’ EC B; ~ou~trifluraline

ment; on peut encore obtenir une certaine régularité
de 2 l/ha de produit,,co’hnnercial);.pouvant ê
de la densité ; par contre, l’utilisation du semoir
avec des semences non délintées et directement sur
pliqué en. sec, donc’ en ~~rese,~i$$iais~ incorpo.
gatoirement au sol (par, hersage;oti;@‘aÎiadien),
les mottes de labour, ne peut conduire qu’à des den-
est excellent pour une bonne$&@ration
d’un
sites faibles et surtout très irrégulières.
semences. Le tréflan n’est., pa,s,‘@y;o~oxique ;
L.‘exCcution du labour ne doit pas retarder la date
‘“,‘.?A\\.:
- l’autre, le « cotoran &v.)$ti’;bas$ de fluon
du semis qui ne devrait jamais être postérieure au
(80 % de matiere active),. &, i-a.isbh:de,‘2,4
l/ha (
5 juillet, date à partir de laquelle les rendements
duit commercial, mais à appliquer sur. un sol 1
baissent très rapidement ; il faut donc labourer dès
avec beaucoup de précau~ioni~~~~~cotoràn
se rc
la première pluie utile sans attendre la croissance
phytotoxique sur’ les ‘sols ‘~legers,::les&ls insu
des adventices : l’utilisation des herbicides (voir plus
ment humides, ou &
nê’dose~d&bl~~A cause
loin) permettrait peut-être de trouver une solution à
restrictions, notre p fërëncé~‘+î;‘&Y’la
‘tliflurali.
ce problème.
: ; ‘, ‘;
::J;.:~.&i.~
D’autres produits sont en. cours,
C!uoi qu’il en soit, les thèmes liés u labour - prépa-
notamment le stomp (à base~de?.dinitro~anil’ne:
ration du lit de semences - semis mécanique - herbi-
tréflans granulés., ; i’ ,.i~s4:~~~jfe~(l,~.; 14
cide n doivent être sérieusement repensés au niveau
!
- I ii
I ,‘li: ‘,:~yi!+~(q>’ f:::!:. ..;
de la vulgarisation,
Enfin, il faut, signaler ;que,,+,;Eassage de la
que en pulvérisation classique,t~icelle, en bas \\
devrait faciliter la ‘VU~ ‘&-isei’ticn du ‘thème bel
Le semis : technique et densité
,, ,<., . . t ,.‘;.‘&, ,+&.‘~;.,.
I
En esperant le choix ~uni,,~e~bicidë.!‘~ornrnul
Le semis mécanique prdsente, par rapport au se-
deux des cultures de la: rotai.icG$f(arachide
et
mis manuel, les avantages suivants :
nier), il appartiendra à la recherche-systeme dr
ser la place de cet herbicide ~d&i$ltirotation.
- gain de temps : une journée de travail à l’hectare,
au lieu de cinq journees ;
,’ ):>.yy;~;.t:i ;:; )’
- régularité de la densilé ;
Les problémes de la fertilisatb&du:.cotonnie~
., ,.?[‘.&,! ‘i,;
->gain de semences : 25 kg/ha au lieu de 45 a
La solution des problémes posés par la fe
50 kg/ha.
tion du cotonnier a nécessité une série d’opél
logiques résumées ci-dessous :~:~!.8~. .,.‘;
Encore faut-il que les graines soient nues, c’est-à-
1
;‘, :
C’.!
<: ‘. ,>
(. :
dire délintées ; un bon délintage mécanique deman-
Détermination des
dant une trop grande dépense d’énergie, il faudrait
,..
s’orienter vers le délintage chimique ou par brûlage.
Une serie .d’« essais ; soustràctifs-tests » (de
Il faut encore souligner que la levée (germination)
1970) a permis de dCcelei’lès,déficiences par]
éléments majeurs de ‘la~n;tritï8n’:‘minérale (N
est toujours plus régulière et plus rapide à partir
K;O, S) et d’en dresser unè’car‘tographie, ce qu
de .semences nues qui, d’autre part, souffrent moins
donnait :
c:, ~?.:...:AI . . . . &
de :L’effet desfpluies parasites. Une étude précise de
“!,:,
ces observations est prévue pour obtenir des résul-
- pour le Sine Saloum et’ la Casam’ance
f dé1
tats quantitatifs.
potassique, puis déficience en phosphore ;

iC. 3
COL Fib. krop., 1978, vol. XxX111, fasc. 3
BLANGUERNON. F. T 359
1 est
- pour le SénCgal oriental : déficience en phosphore,
L a f o r m u l e a c t u e l l e m e n t v u l g a r i s é e , . ,sc$ :la
igne
puis en potassium.
« S-18-27 », à raison de 150 kg/ha, c,ornprenb,:,;:ii:is~~i.,.,
‘! :1’,;‘, ,.‘.,
< ,.,
cm.
8 yo dJazote (N), soit, ;OU~ 150 kgjha: :’ :iiri<;"iA:l:! ;’
idre
La. d&cience en azote se retrouve généralement
12 unit& N/ha;
,,, : / i.,ff
lant
partout; assez liée au régime pluviométrique de I’an-
nt!c et au pr&dent cultural (pas ou faible déficience
18 % de phosphore (P.Oo), soit pour 150 kg/ha ;. ,,
nprcts une culture d’arachide).
21 unités P,O./ha ;
I
:.,
,:Y
d e
Rappelons qurun « essai soustractif-test » consiste,
27 % de potasse (K,O), soit pour 150 kg/ha: ; .,
au-
B partir d’un objet qui reçoit tous les éléments ma-
40 unités K,O/ha;
jeurs a un niveau te] qu’il ne puisse y avoir carence,
3,5 % dc soufre (S), soit pour 150 kg/ha :
‘, .:’
Uie
h comparer son rendement a celui des autres objets
5 unités Sjha.
::,
où un $lément (soit N, soit P, soit K, soit S) a été
-; ‘. ‘. :. I
totalement retiré.
Vu la faiblesse en azote de cette’ formule, il ‘était ’
recommandé d’ajouter 50 kg/ha d’urée au 3(r jour
A’partir ‘de: ;!970, une série d’essais soustractifs de
après la levée.
longue durée portant sur la rotation triennale (coton-
‘lrne
nierkéréale-arachide) était installée sur les trois cen-
Pendant deux années successives, les essais : de
ous,
t r e s représent,atifs d e c h a q u e r é g i o n , e n m i l i e u
comparaison ont confirmé que cet engrais, complexe
des,
p a y s a n :
amène en moyenne une plus-value de 500 kg/ha, de
50 1 -
coton-graine, dont 300 kg dus a l’engrais .cie: .base; et

- Keur Seriign Djebel (Kongheul) pour le Siné
SaloLlIn;~.~‘~‘:
j
200 kg pour l’urée, ou vice versa selon les ,régions: et
Jga-
les années.
,t
i’ ,‘* .I.
- Boto$ pou3 le Sénégal oriental ;
Il est assez remarquable de signaler, d’autre’&rt;
,- Barricounda pour la Casamance.
:Son
que, par une approche differente, les chercheurs”cint
a&
abouti à la même formule pour les cultures d’ara-
931t:
Ces, essais tentaient d’évaluer la rapidité d’appa-
chide, de riz pluvial et de maïs (enfin, nous préconi-
q u i
rition et,,d’,evolution des déficiences, en ne partant
sons d’ajouter a l’engrais 1,l unit& de B.O;,‘isoit
de
plus, d’un. objet à fumure forte totale, mais d’un
2.5 kg/ha de boracine, assurance peu coûteuse, contre
,pbjet :+..:fumure
ulgarisée à partir duquel la sous-
l’apparition toujours possible d’ ne carence en@re
t;ractiqn !: de.i.cha E:n des éléments minéraux princi-
aux effets désastreux sur les ren ements).
‘B
ron
, pauzi @tait, effectuée : ces essais confirmaient le ni-
pro-,
veau de déficiences des essais-tests précédents, ces
lide
déficiences ‘étant déjà bien Ctablies dès la seconde
La fertilisatiol2 azotée
lant
rotation, surtout la carence potassique qui
fait
La carence azotée étant généralisee et variable dans
1,
am-
chuter ,Ies rendements de 30 à 40 %.
son intensité, nous avons tenté d’éclaircir le probltme
ces
1 : ‘; , j
par une méthodologie mise au point par la Division
! ..Ces. essais ‘sont maintenant arrêtés, sauf sur un
d’Agronomie d e 1’I.R.C.T. à Paris,&i aherche a. <ta:
point, B Keur Serign Djebel (Xongheul), où, en tête
ion,
blir des corrélations entre le niveau de l’alimenta-
de troisitme ro’iation sur cotonnier, toute la sole est
les
tion azotee de la plante a un moment donne de ,son
divisee en deux parties : l’une reçoit uniformément
développement et les rendements, ,Pour cette $u,de,
-
la”fumuié~‘~foi-te totale, l’autre la fumure vulgarisée,
trois étapes sont nécessaires :
d
ceci ‘dans’ le but de savoir avec quel niveau de fu-
hni-
muré, et’ à ‘quelle vitesse on peut corriger les délï-
1” Les besoins azotés sont dejà mis en évidence
lme
cience,:; apparues.
par les rendements des essais soustractifs, et leur
ide.
.:,
corrélation avec les résultats du diagnostic foliaire
LeS analyses de sol et de matière végétale (diagnos-
our
au moment de la floraison permet d’dtablir une
tic foliaire ët ‘petiolaire) ont accompagné systémati-
Lon-
fonction de production, d’où l’on peut calculer un
quement ‘tous Ces essais et ont permis la connaissance
+,ci-
niveau critique (correspondant à la teneur en cet
des niveaux critiques ainsi que l’établissement des
Clément au-dessous de laquelle on observe une :ré-
fonctions de production pour les cléments majeurs
ponse positive a un apport de cet Clément dans la
dc la nutrition.
formule minérale). Ce niveau critique permet alors
de calculer un indice de nutrition défini comme suit :
isa-
Détermirlation de lu formule d’engrais vulgarisée
x0
011s
Indice X = - & 1 0 0
Les rfsultats des essais soustractifs (ainsi que ceux
x c
de quelques « essais coupes >)) ont permis à notre
recherche, en partant d’une formule de fumure forte
(où Xo = teneur observée de l’élément ; Xc = niveau
ct en’la’ modifiant peu à peu chaque année, d’aboutir
critique de l’élément X calculé).
., :
Y à
h la formule d’engrais proposée à la vulgarisation et
les
Vulgaris&e actuellement.
2” Etude des nériodes critiaues de la nutrition
:O,,
azotée en relation avec le climat et le sol : essais avec
ous
: Chaque année, des essais simples et nombreux de
arrêts échelonnés dans le temps d’apport d’azote,
comparaison de formules permettaient d’évaluer les
d’où comparaison des rendements entra deux. dates
,plus-values apportées par rapport à un témoin sans
successives d’arrêts d’apport et diagnostic pétiolai’re ;
1lCC
.cngrais et B la formule alors utilisée par la SociétC
établissement d’une courbe critique ou courbe de
de D&veloppement.
r6f$rence ;

360 - BLANGUERNON F .
Cot. Fib. Tr&P;;:‘1978]~~+1.~ XxX111,

30 Etude des.iloses optimales d’azote par apports
La fertilisation phosphatée’. :h:${:,! y!*.:!.
échelonnés de doses variables d’azote ; établissement
:.
‘. ,.&,!:,:.y, ‘.
d’une courbe optimale des teneurs en azote du pé-
Le S&&a~ étant un &-& &ducteut ‘de pho
tiole en cours de végétation.
naturels, il nous semblait’Yfi&&l ifd’& étuc
pksibilités, non.pas à,u,‘Po~~t-é”;lÙe;fmure (
A la suite de ces travaux a été mise en évidence
sujet bien éclair& par ;lei,CNI&: I&iS a’u p
la nécessité d’un apport de 50 kg/ha d’urée au 3@
vue fumure d’entretien ; cè .‘suj&a&ait mér
jour après la levée, apport à renouveler au 7& jour
expérimentation plus large que, celle ,entrepri:
en cas de pluviomérrie abondante. D’autre part, toutes
les quelques résultats Ctaient’ +$JI encouragea
a,<
les titudcs faites en Afrique tropicale ont mont& que
<( le niveau optimal de la fertilisation azotbe est di-
En guise de conclusion
,, ., ‘, ..,, ‘ c,,::;.’ : * /
rectement fonction de la richesse dG sol en ma&ére
organique et de la durCe du cycle de végétation du
Les recherches sur la nutrit&‘!&nérale
co,tonnier PV (L. R
jusqu’à ce jodr nous ont permis..de‘i-ésoudre
ICHARD) ; on a pu établir, B Darou
Thysse, une courbe de référence des valeurs opti-
blème des carences tout en.-maintenant des
males du diagnostic pdtiolaire suivant l’age du coton-
ments satisfaisants ; maiS :C’est ‘&é.‘soluiion ;
nier ; cette courbe de réf&ence va nous permettre
terme, car la stabilisatioti’, des’ .?endekents r.
de tester le niveau de la nutrition azotée sur coton-
être réalisée indéfinime’nit“p~~,(I’adjonctio8
aux
nier durant toute une campagne agricole et dans des
doses toujours croiss&t&‘, di~tigr&iminéra~
situations variées, en n’utilisant que le prélèvement
rkgénération du statut., ,orga&que de’: ces sols
péiiolaire; on fait ainsi l’économie d’essais statis-
rester la préocCupation;llijeGqides;
agronome
tiques in sifu; encore faudra-t-il que les analyses de
y a là mi ‘trés va.&:.~&%~&i~ine.
d e recherl
entamer de façon priorit~iriré’!:.‘?~~~~,~~~~:,,. :,
laboratoire puissent être très rapidement effectuées
,; ~,~i;f:“$~~ti$g$d $y{? :’ ”
pour qu’un intérêt pratique résulte de cette méthode.
t
-
-
,; ,;, : .;ykq-o~,~;,
,y::,: ,. ‘,
irisecticidè;:, putes!
p.: ‘.J les
,!,
,tech
fertilisation potassique
Sans pi.ot&fion
culturales préconisées kirdessu3 &:$&leraient
les ; en effet, le ‘cotonnier ‘est!:‘&e~-Malvacée,
1
L>es essais soustractifs devaient nous révéler des
de plantes‘ qui paie ÜnG’dks < $hi~&ti,ds~ tribu
situations extrêmement carencées
(Nioro du Rip,
parasites,;: la lutte phyto~akit&e’.éSfZ’obligato
1968; 1969) ; avec la disparition progressive de la ja-
culture cotonnière et. ,les,&!-tiait&ei& insec
chère et une culture intensive sans compensation des
font partie des techBiqti& ,&tiIt&al&~+~:‘i ,‘*’
exportations de récolte, cette situation ne peut que
:
<’ ‘,>. i’,,! ilL*~~lyiHjîî:5td~bi~;! I.,s.
s’aggraver; la carence potassique apparaît peu B peu
En 1968: la .protection:&sëcticide)était : assurt
dan:s toutes les régions, au point de caractériser le
faciks de la fin des campagnes agricoles annuelles et
du 45’ jour après
d’arrêter le développement des plants de cotonniers.
base d’endrine-DDT
pour les .2’premiers
suivants.,
:

.:
Des essais ont mis en évidence la nécessité d’un
apport complémentaire de potasse, a raison de
50 kg/ha de ClK; des études en cours devraient nous
indiquer la meilleure date d’apport, et nous testons
des apports fractionnés avec diagnostic pétiolaire du
potassium, dans l’hypothèse d’une dynamique du
potassium dans la plante au cours de son dévelop-
8, ,r.:)‘p>o ‘~:,!“‘;:c;z.,,;:.,:
pement.
En 1970,‘d’après
les %ultats,;dè+s essais, il
décidé d’utiliser une ,nouvellë.~f&ii&ti&
insec
à baie de PCpiothion TM~(300-216-1Q8:@1);
‘à la I
11 reste que la carence potassique est une consé-
Gadence, à raison de 3 !l/ha :%~k!h&güe traiter
quence d’un ensemble de facteurs (climatique,
cette formulation se révélaif”éffi& Contre
chimique) qu’il faudra préciser peu à peu et qui né-
ropsis watersi qui est le parqsite’,màj&r ‘de 1:
cessitera la mise au point de recherches pluridisci.
sule au Sénégal.
,,,sry, <- .: .,
“,.l ‘[;,‘i . .,
plinaires.
:
*,i;,; ._<, “, 1. j’ r I ‘.’
,,l‘~u’,.Ti!‘,.-!:::~. :
Les techbiques
d’a&hcation évoluent avec les
Néanmoins, nous pensons’ que, dans l’immédiat
velles formulations en, U.L.V. (JJtJ+ ‘;Kow Volt
nous avons trouvé une solution provisoire ?i cette
renbant plus ‘aisée. Cette ,~~~c.~S;iu,ec-~t~ale.
., ..,.
carence potassique ; notre recommandation d’appor-
ter dme la potasse complémentaire ne semble pas avoir
La recherche .entomoIogi~~~~“ËPpllquée.
~,nécc
l’agrément de la Société de Développement qui pense,
l’intégration de très’ nombreux~!f~cteii~~‘(écologi~
peut-être à juste titre, que le cotonnier ne doit pas
parasites dégâts causCs;“etC:).:~~t~:7Seu1~s.:.des
abs
toujours Q payer >> pour les autres cultures de la rota-
tions permanentes, ‘chaque ar&è)‘#.&ki long I
tion. Bel exemple des domaines respectifs de la re-
campagne agricole, peuvent.‘&rmet&
:‘:Ies COI
cherche : la recherche d’accompagnement a proposé
pour une protection éffica~~i;~~,l~l~~~~-~ü~~.
.: ”
4 I
une <( recette » ; l’étude des systèmes de production
Depuis une date récente;~‘d&‘&Gids’:espoirs
devrait fixer trés rapidement la place de cet apport
apparus dans la lutte chimiqué%v&c bl’applicatic
dans la rotation.
nouvelles molécules dites Q pyr&hkinoïdes m.

Cot. Fib. ‘T:op., 1978, vol. XxX111, fax. 3
BLANGUERNON
F. - 361
Parallèlement, depuis plusieurs années, un pro-
tris active et s’attaquant, pour la première fois sem-
gràmme de lutte biologique, à partir d’un élevage de
ble-t-il, Diparopsis watersi, ,est un élément très
s trichogrammes s à Kaolack même, se poursuit ; la
positif de ce travail, ce qui permettra peu & peu ime
decouverte d’une souche locale de trichogrammes
recherche intégrée (lutte chimique, lutte biologique,
techniques culturales).
SUMMARY
Affer describing the general conditions under
brief account is purposely limited to the methods
r~l~ich cotton is cultivated in Senegal, the author
used, the results obtained and ths wQrk in progress.
delineates the role of research in this domain. This
<.
‘ ,
RESUMEN
“.,Desput?s be haber estudiado las condiciones gene-
ciOn de hechos ha sido limitada voluntariamente
a
rales ‘en la-que se coloca el desarrollo del cultiva
la descripcidn de 10s mttodos adoptados y a, la, p’re-
algodonero en eYBenega1, el autor demuestra el pape1
sentacidn de 10s resultados obtenidos, as; como de.
de la investigacidn
en este desarrollo. Esta exposi-
..,
‘.
10s trabajos que se llevan a cabo actualmente. . :.+
‘I<
.::...
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,.‘.
: :,:.. .’
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