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PROTET GCP&/~33/BEL
Coopération régionale poW le développement des
productions maraîchères en Afrique de 1’ Ouest.
Composante nationale du Sénégal
Rapport de mission du consultant en arboriculture
( 08 au 25 janvier 1995 )
PARFONRY Roland
Ingénieur Agronome
Rome, Janvier 1995

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Organisation destiNaiions Unies pour 1’ Alimentation et 1’ Agriculture
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SOMMAIRE
RESUME
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PJ
INTRODUCTION - REMERCIEMENTS
P-2
CADRE GENERAL DE LA MISSION
P - 3
Evolution de la production fruitière en matière de R/D
Liaison avec le cadre institutionnel du développement agricole
SYNTHESE DES ACQUIS DE LA RECHERCHE
P-5
Généralités
Agrumes
Manguiers
Cocotiers
HISTORI~LJE DE LA STATION DU KM 15
P-8
SITU.ATION ACTUELLE DE LA STATION DU KM 15
p.10
SITU.ATION ACkJELLE DES PLANTATIONS FRUITIERES DANS LA REGION p.12
Existence du fichier
Situation actuelle des parcelles visitées
Remarques générales concernant 1’ aspect des plantations visionnées
PLAN D’ OCCUPATION POUR LA DUPLICATION DES COLLECTIONS AU CDH p.15
CONCLUSIONS
p.18
RECOMMANDATIONS
p.20
ITINERAIRE DE LA MISSION
PJ2
i
-
DOCUMENTS CONSULTES
:
-
P.25
ANNEXES

RESUME
_
.Y,..
Le cadre de travail de cette mission de consultation s’ est caractérisée par une
divergence de développement entre d’ une part un secteur privé assez sérieusement
motivé, conscient du potentiel fruitier du pays et enclin à considérer les possibilités d’
exportation et d’ autre part un programme de R/.D assez peu structuré axant ses activités
sur les acquis et réalisations antérieures.
Le programme fruitier du Centre pour le Développement de 1’ Horticulture (
CDH) présente de sérieuses lacunes et insuffisances au niveau de sa définition ainsi que
’ du suivi des actions amorçées précédemment.
I
La Station du Km 15 qui représente la partie fruitière du programme horticole du
CDH est très peu opérationnelle actuellement. En attendant qu ‘une meilleure
orientation des plans stratégiques de 1’ Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
( ISRA) soit définie à moyen terme, la duplication des collections sur les parcelles du
CDH doit tenir compte, non seulement de la période limitée de la phase de prolongation
du projet mais également des moyens actuellement dégagés au niveau de 1’ ISRA.
Le plan de travail qui est préparé à 1’ intention du CPA tient également compte des
lignes stratégiques formulées aussi bien au niveau de la politique de développement
agricole du pays qu ‘au niveau du diagnostic du Plan Directeur Horticole.
Il devrait permettre d’ intensifier le caractère horticole du programme de cultures
du CDH et de favoriser 1’ établissement de recettes propres assurant le maintien des
activités au terme de cette phase du projet. Ce plan de travail est basé sur quatre axes
pti~lCipi3llX :
- la relance d’ une petite unité de production de plants d’ agrumes et de cocotiers
nains , élément essentiel pour maintenir les acquis du CDH dans ce domaine et
garantir un transfert de qualité économiquement rentable au niveau de pépinières
et plantations privées;
- la mise en place de différentes collections fruitières adaptées aux conditions
édaphiques du CDH et à ses possibilités;
- le lancement d’ un programme R/D au niveau des vergers productifs existant;
- le transfert de toute information utile afin de développer très rapidement une
production de plants dans le secteur privé et qui pourrait se prévaloir de disposer
d.u label ISRA/ CDH;
L,e développement d’un programme R/D sur rnanguiers et avocatiers ne pourra se
rkaliser que sur la base préalable d’ un choix d’ un site approprié aux exigeantes
édaphiques de ces cultures.

2
INTRODUCTION
La mission de consultation s’ est déroulée entre le 08 et le 25 janvier 1995. Elle s’
inscrivait dans le cadre du plan de travail de la prolongation de 14 mois du projet FAO
GCP/SEN/033/BEL, dénommé ” Coopération régionale pour le développement des
productions maraîchères en Afrique de 1’ Ouest. Composante nationale du Sénégal.”
Ce projet vise depuis plusieurs années à apporter son soutien à un programme
I</D au sein du Centre de Développement de 1’ Horticulture à Cambérène. N’ abordant
iusqu’ à present que 1’ aspect des cultures maraîchères du secteur horticole, le projet s’ est
-L&u con:‘ié d’ introduire un objectif fruitier supplémentaire durant cette phase de
prolongation.
Differentes expériences menées durant les années précédentes ont en effet laissé
augurer d’ un développement et d’ un intérêt particulier de ces cultures dans le paysage
agricole sénégalais.
Une série de deux missions de consultation en arboriculture fruitière sont prévues
en vue de venir appuyer 1’ intégration de ce secteur dans le programme de travail du
projet FAO et du CDH.
Les termes de mandat de cette première phase peuvent se résumer comme suit :
1. Faire 1’ inventaire détaillé et 1’ état des collections fruitères au KM 15;
2. Faire des propositions justifiées pour choisir les variétés les plus intéressantes à
dupliquer sur les parcelles du CDH;
3. Préparer, plan et calendrier et fiches de conduites détaillées pour dupliquer la
collection sur les parcelles CDH;
4. Conseiller techniquement le CP.4 pour la gestion de la pépinière;
5. Faire des propositions pour 1’ organisation technique et commerciale de la
production de plants fruitiers de qualité;
6. Rédiger un rapport de mission contenant ses observations, conclusions et
recommandations.
REMERCIEMENTS
Le consultant a pu profiter de la présence du nouveau CPA durant la plus grande
partie de cette mission. Il tient à remercier le CTP du projet, M. Michel GERARD , d’
avoir pu assurer la présence simultanée du consultant et du nouveau CPA, M. Bruno
TELEMANS. Le transfert des informations et des observations en a par conséquent été
rendu beaucoup plus aisé et plus efficace. L’ expérience du CPA dans le secteur fruitier,,
acquise durant une période précédente de deux ans dans la composante nationale de
Guinée du projet , rend 1’ intégration de cet objectif dans la composante nationale du
CZnégal beaucoup plus facile. Cette opportunité a rendu la mission plus intéressante.
Beaucoup d’ éléments sur le plan technique ont ainsi pu être discuté et abordé
directement au cours des différentes visites et entretiens réalisés au cours de cette
mission.
Le consultant tient a remercier également M. W. BAUDOUIN ( AGCP ) pour sa
disponibilité et son analyse technique constante qu’ il apporte afin d’ intégrer les
conclusions et recommandations aux objectifs de ce projet.
Il tient également à souligner 1’ intérêt manifesté par 1’ ensemble du staff
opérationel de la FAO à Dakar et tient à remercier M. MUKENDI, Représentant , de sa
disposition à suivre avec attention les conclusions et recommandations du consultant et
à ap.?orter son appui à 1’ installation du nouveau CP,4.

3
CADRE GENERAL DE LA MISSIC@
Evolution de la production fruitièrrt en matière de R/D
Le secteur fruitier au Sénégal est en pleine mutation. Cette filière est soumise à
une dynamiqu.e réelle même si les techniques culturales et la. diversification des espèces
ne sont pas encore bien maîtrisées.
Considérée probablement comme une culture riche, il ne peut se promouvoir que
par 1’ intégration de producteurs privés, à un circuit économique errcore peu exploité. Au
sein de ce système, la participation d’ une épargne informelle, toute disposée à se
mobiliser devrait être mieux canalisée.
Il convient d’ intégrer les cultures fruitières et plus par,ticulièrement les espèces
pérennes, dans une optique différente prise au niveau du développement de la
sylviculture. Le secteur est plus intensif tant du point de vue de la production que des
techniques culturales et de la qualité au niveau de la commercialisation. Il demande, par
conséquent, un encadrement plus spécifique.
Sur ce plan, il convient d’ insister sur les lacunes dont souffre les cultures
fruitières dans le domaine de la R/D en Afrique de 1’ Ouest. Celles - ci a bien présenté
une phase de démarrage dans les annees 50 mais les programmes ont été assez
rapidement a‘oandonnés. Les résidus de collection installés durant ces première années
constituent ercore pour certains pays les bases de leur recherche fruitière.
1
Une nouvelle ouverture s’ est profilée depuis le début des années 80 au Sénégal.
Différents projets ont réintroduits une nouvelle approche fruitière. On peut citer plus
particulièrement :
- le projet du FED ( pépinière de Mboro dans les N’iayes et Unité Type de
Production de Singhère en Casamance). Ces deux programmes sous la responsabilité
scientifique de 1’ IR..FA, prévoyaient de créer, à travers des unités types de production, des
modèles transposables en analysant la gamme des cultures réalisables, les techniques
culturales, les possibilités de débouchés et les coûts de revient. Ce projet a été arrêté avant
terme. Seul, la pépinière de Mboro continue à assurer, sous la forme d’ un groupement
de paysans, la diffusion des plants de manguiers et d’ agrumes.
- le projet sénégalo - britannique de la Station de Ndiol ( Institut sénégalais de
recherches agricoles - ISRA, pres de Saint -Louis ). Ce projet a développé un programme
a
de production de plants fruitiers et un. programme de recherche Sruitière dans la région
du Fleuve . Terminé aujourd’ hui, il a permis de faire démarrer un programme de
:
production de Plants d’ agrumes et d.e mettre en place un dispositif variétal assez
conséquent qui devrait permettre de pouvoir disposer d’ informations essentielles sur
les potentialités de diffusion et sur les choix variétaux à préconiser dans les conditions
pédo - édaphiques de la région du Fleuve. La variété Lime Eustris nous a ainsi été
signalée comme particulièrement performante pour venir concurrençer la qualité de la
petite lime mexicaine utilisée dans la cuisine sénégalaise.
- le projet sénégalo - belge de la Station du Km 15 ( ISRAJCDH ). Ce projet a
développé un programme de production de plants fruitiers et un programme de

formation et de diffusion du matériel végétal afin de jeter les bases d’ une capacité de
production au
niveau national. Sur la base des informations et des observations
recueillies au cours de cette mission, 1’ impact de ce projet s’ est avéré .positif tout
particulièrement au niveau du développement de vergers privés.
Ces trois projets sont actuellement terminés. Leurs acquis sont indéniables. Il
conviendrait dès lors de maintenir ceux - ci par 1’ assurance de disposer en permanance
au niveau de 1’ ISRA d’ un personnel soucieux d’ assurer la pérennité de ces actions.
Liaison avec le cadre institutionnel du développement agricole
La baisse de la contribution du secteur agricole au PIJ3 ( 18,75 s pour la période 60 -
613 contre 11 s pour la période 87 - 93 ) alors que ce secteur occupe 70 % de la population a
PA pour conséquence de réorienter les politiques agricoles du pays pour apporter les
solutions à une relance durable de la production agricole. De plus, les opportunités
offertes par les changements de parité du CFA doivent être saisies afin d’ impulser une
dynamique de croissance dans le secteur agricole.
Dans cc cadre, la fihère horticulture est intégrée comme l’une des 7 filières de
production agricole. Considérée comme une filière de diversification à forte valeur
ajoutke, les principaux objectifs de cette filière sont :
- la relance de la production horticole ( fruits, légumes, fleurs, plantes
ornementales ) en favorisant les programmes d’ étalement de la production et de
conservation afin de lutter contre le caractère hautement périssable des productions
horticoles et les besoins en eau considérables;
- la promotion des exportations;
L’ accent devrait particulièrement être porté sur la promotion de plantations
modernes et d’ opérations nouvelles, la promotion de plants fruitiers chez les privés et 1’
intégration de 1’ arboriculture fruitiere comme secteur prioritaire de valorisation
phytogénétique au sein de la recherche agricole.
En 1991/ 1992, la production nationale des fruits était estimée à 103 000 Tonnes
réparties comme suit : mangues ( 55% ), agrumes ( 23 % ), bananes ( 5 %) et divers ( 17 %).
Les régions de Thiès et Dakar qui constituent 1’ essentiel de la zone d’ action de la
Station du Km 15 sont surtout spécialisées dans les productions d’ agrumes et de
>
mangulers.
01~ y note également 1’ existence de quelques autres essences fruitières telles que le
goyavier, le sapotiller, le papayer, 1’ avocatier et le corossolier. La présence du cocotier est
effective dans de nombreux endroits de la presqu ‘île. Toutes ces espèces sont sujettes à
une commercialisation et leurs présences sur les marchés ont été observée au cours de
cette mission.
Des possibilités d’ exportation existent pour les mangues précoces et tardives,-les
papayes, les limes et les pomelos. Des échanges avec les pays limitrophes pourraient se
faire également au niveau de certaines variétés de mandarines hybrides. Des campagnes
de reboisement devraient également encourager la mise en oeuvre de programmes de
plantation de tamarinier et de quelques fruitiers locaux.

5
L a p r o d u c t i o n d e p l a n t s fru.ittrs e s t m e n t i o n n é c o m m e u n e c o n d i t i o n
indispensable pour le développement- de 1’ arboriculturdruitière au Sénégal. L’
_
intervention de la recherche dans ce domaine peut se résumer comme suit :
- introduction de nouvelles obter.tions;
- gestion des parcs à bois et jardin‘5 semcnciers pour diffuser d.u matériel de base;
- formation de pépiniéristes;
- suivi des parcs à bois et des semenciers, contrôle de 1’ authenticité variétale et
indexation;
- programme complémentaire de développement de fruitiers, locaux;
Vu 1’ état de la collection de la Station du Km 15, la reconstitution des collections
variétales de manguiers devraient venir compléter ce Progra:mme en amont de la. filière.
Cette mission de consultation devrait par conséquent s’ efforcer de proposer des
activités s’ intégrant dans le cadre des priorités définies au niveau national.
SYNTHESE DES ACQUIS DE LA EECHERCHE
G é n é r a &
Si la production de plants fruitiers greffés ou non constitue 1’ étape indispensable
pour satisfa,ire les impératifs d’ un programme fruitier, il est certain que le
développement de ces pépinières ne pouvaient être envisagées clue sur la base de certains
acquis.
Ceux - ci se font actuellement le plus souvent de manière empirique par manque
de définition de priorités et de suivi au niveau du programme fruitier au sein de 1’
1SR.A. Il serait notamment regrettable de ne pouvoir disposer du potentiel des
informations susceptibles d’ être recueillies au niveau de li’ essai variétal sur agrumes
installé à la Station de Ndiol près de Saint Louis. Le rôle et l’- efficacité des activités de
recherche menées à la Station du K:m ‘15 semblent devoir également recevoir une
analyse plus précise. N’ étant pas incluses dans nos termes de référence, nous ne faisons
que mentionner ce sujet
Ce probléme de la recherche et de la liaison avec le développement apparaîtra avec
plus d’ acuité au fur et à mesure de la progression des superficies. Ces programmes
semblent par conséquent trouver leur résolution à travers 1’ intégration des observations
au sein des surfaces disponibles actu.ellement. C’ est 1’ un des axes qui devraient venir
compléter ceux énumérés ci - dessus.
a
Vu 1’ urgence en vue de satisfaire les besoins en production, il y a avant tout une
orientation bien précke à donner au niveau du verger sénégalais. Ceci est une des
priorités capitales et indispensables pour éviter certains probkmes de commercialisation
et de rentabilité. Outre la création de pépinières , 1’ un des maillons essentiels est la mise
en place des ces vergers structurés, d.&osant d’ un calendrier préventif au niveau de 1’
application des intra&:s.
Il est inutile d” insister sur le peu d’ informations réellement mesurées dont
souffre les cultures fruitières dans le domaine de la recherc.he en zones tropicales. On ne

6
peut regretter qu ‘un programme minimum dans le secteur fruitier n’ ait démarré en
même temps que la création du CDH au début des années 70.
Agrumes
Des informations recueillies de manière éparses et quelques études agro -
ticonomiques soulignent la vocation fruitière et en particulier agrumicole des pays
sahéliens.
Les acquis dans le secteur des agrumes constituent 1’ un des points importants au
sein du dispositif ancien et actuel. Les introductions réalisées ont permis de faire
démarrer un programme important de production de plants greffés satisfaisant une
demande sans cesse croissante. L’ amélioration des techniques de production a permis de
réduire la période de production des plants . Bien que le choix variétal n’ ait pas été
abordé sur la base d’ un screening variétal, on dispose cependant de quelques indicateurs
cl’ adaptation pour les zones sahélo - soudaniennes et soudano - guinéennes.
Les dispositifs mis en place par 1’ I.R.FA en Guinée, en Mauritanie, au Niger et au
Burkina - Faso, complétés par 1’ observation des vergers installés depuis 1982 par les
différents projets mentionnés ci - dessus, permettent de préconiser une liste limitative
des variétés intéressantes d’ agrumes à introduire en pépinière de production. Cette
mission a notamment pu se rendre compte de visu de 1’ état végétatif d’ un certain
nombre de variétés dans les vergers en production.
La production d’ agrumes offre le grand avantage de n’ être pas concurrencée dans
leur grande majorité par la période de production de la mangue. Au contraire, cette
complémentarité dans les récoltes est bénéfique tant sur le plan de la consommation de
fruits frais locaux qu’ au niveau de 1’ installation d’ unités de transformation.
Parallelement à un effort de commercialisation au niveau local, ce verger a la possibilité
de s’ orienter, à travers la Lime de Tahiti, vers un marché d’ exportation.
Dans ces choix variétaux, il faut évidemment tenir _ compte de 1’ approche
commerciale qui apparaît après avoir consulté les différents intervenants de la filière
I producteurs, technicien de la Station du KM 15, chercheurs de 1’ ISRA, marchands de
fruits sur les marchés ).
Outre ces observations empiriques sur le comportement, on dispose également de
certaines informations de rendements de vergers situés dans les Niayes. Le verger du
monastère de Keur Guilaye a obtenu en régime de croisière ( 10 ième à 14 ième années
après plantation ) et sur une moyenne de 5 récoltes un rendement moyen de 170
kg/arbre ( moyenne de six variétés : Mandarine Comrnune, Pomelo, Tangelo, Oranger
Valentia late, Tangor Ortanique, Clémentine ) . Toutes variétés confondues, ce verger à
une production étalée sur 200 jours ( novembre à mai ) avec un pic de récolte qui se
situe aux environs du 20 janvier.
Cc,mpl6mentairement à ces espèces dites ” douces “, un niveau tout aussi
comparable existe avec la Lime de Tahiti. Très vigoureuse et très rustique, cette lime
présente une première période de production entre mai et septembre, soit
complementairement aux autres agrumes. Une seconde période de production, plus
réduite,, réalisée en décembre et janvier, augmente 1’ intérêt de ce fruit dans le cadre du
développement des exportations. Une plantation de 200 arbres de cette variété, réalisée

7
en 1990 au Complexe avicole de MBAO, a permis d’ obtenir une production globale de
21 Tonnes au cours de 1’ année 1994, soit une moyenne de 100 kg/arbre.
Les variétés adaptées aux différentes conditions et pouvant présenter un intérêt
sur le plan économique sont les suivantes :
Tangor Ortanique
Tangelo Orlando
h4Iandarine Temple
M:andarine Osceola
M:andarine Frémont
Mandarine Ponkan
Oranger Valencia late
Oranger Washington Navel
Clémentine
Lime de Tahiti
Lime Eus tris
Pomelo Shambar
Cette liste II’ est pas limitative. Elle pourrait être sujette à m80dification sur la base
notamment des résultats des observations des essais variétaux installés à la Station de
Ndiol et des informations émanant des collections installfies en Guinée par le projet
FAO - GCP/GUI/ 007/BEL. Elle constitue une première énumération des Vari&és qui
peuvent être multipliées au niveau de pbpinières de production de plants destinés à
constituer le verger agrumicole du Séniigal.
D’ autres informations existent également et concernent les techniques &lturales
devant être pratiquées en pépiniPre. Un. z(uivi technique approfondi mené durant près de
5 années à la Station du KM 15, entre 1985 et 1990, a permis ‘d’ apporter des solutions
culturales adçquates pour justifier le lancement de telles opérations. en faisant coïncider
les différentes phases du cycle de produc:tion avec les Périod&es climatiques appropriées (
notamment la. croisssance du porte - greffe en période d’ hivernage ). L’ obtention d’ un
plant greffé d’ agrumes peut se réaliser en 12 mois.
Manguiers
Bien que ce fruit représente la première production du Sén.égal, aucun travail de
recherche n’ a été mené de façon significative sur cette culture. Les seules obervations
semblent être relatives avec la précocité, des récoltes d’ un certain nombre de variétés.
La parcelle de coLlection de la Station du Km 15 présente un développement qui n’
est en rien comparable avec celui observé dans des collections similaires en Mauritanie (
KAEDI ), en Guinée ( Kindia ) ou au Mali.
Un programme de production de plants de manguiers enta.mé en 1985 au CDH a
du être interrompu assez rapidement suite à 1’ influence néfaste des alizés maritimes sur
le port végétatif des jeunes plants. Les plants actuellement multipliés à la Station du Krn
15 sont irrigués avec 1’ eau du réseau. d..’ alimentation de-la SONEES.
Il convient également de mentionner le travail de surgreffage réalisé dans la
région de Mboro dans le but de rtsorienter le verger de ma.nguiers vers des variétés

8
produisant un étalement de production plus important, en particulier 1’ utilisation de
variétés tardives ( Kent, Keitt ).
Selon des informations recueillies auprès de la Station du Km 15, la demande se
circonscrit au niveau de 4 variétés : Divine, Boukadiexal, Kent et Keitt.
Quelques techniques de pépinières
ont permis d’ améliorer la germination (
décorticage des noyaux, semis en germoir ).
Cocotiers
Parmi les variétés de cocotiers’naines importées en 1988 à la Station du KM 15, en
provenance de 1’ IRI-I0 de Côte d’ Ivoire, deux variétés apparaissent intéressantes :
PB 121 ( croisement Nain Jaune de hlralaisie NTI\\/l x Grand Ouest Af-ricain GOA )
IX 111 i croisement Nain Rouge du Cameroun NRC x GOA ‘1
Un interet tout particulier pour cette production a été tout particulièrement
signalé. Une demande pressante en provenance des acheteurs potentiels confirme 1’
intérêt de cette spéculation, par ailleurs parfaitement adaptée au climat de la zone.
HISTORIQUE DE LA STATION DU KM 15
Créée en 1945, la Station du KM 15 a connu une évolution qui peut être résumée
succinctement en 4 périodes.
* 1945 à 1954 : S’ étendant sur une superficie initiale de 73 ha ( non compris une
annexe de 12 ha à Sangalkam ), la Station du Khl 15 s’ est développée durant cette
période avec la mise en place de différentes collections d’ agrumes, de cocotiers et de
manguiers. Un réseau assez complet de brise - vents de différents espèces, une parcelle d’
anacardiers et de cocotiers complétaient 1’ inventaire végétal.
La production de plants débute en 1952 et généra des recettes substantielles pour 1’
époque. Celles - ci étaient particulièrement importantes, dans un ordre décroissant, pour
les plants de mandariniers, de cocotiers, d’ orangers et de plantes ornementales. Ces
quatre activités fournissaient 80 % des recettes globales en 1953.
La majorité des anciens vergers que 1’ on découvre encore dans la région comprise
entre Rufisque, Sebikhotane, Bayack, Sangalkam et Niaga proviennent très certainement
de cette période. Il en est de même pour les plants isolés de cocotiers qui parsement les
différentes dépressions interdunaires ( appelées niayes ) de la presqu’ île du Cap Vert.
* 1.954 - 1982 : A 1’ exception de la liste des responsables de la Station du KM 15,
cette période est caractérisée par 1’ absence de tout document répertotié. Il en est résulté
selon toute vraisemblance une déterioration du parcellaire et une gestion financière
aléatoire.
* 1982 - 1991 : >1ise sous tutelle de 1’ ISRA en 1982, la Station du KM 15 est réduite
à 36 ha ( superficie prélevée pour la construction de la DPV et la construction de
logements sociaux ). Elle fut réorganisée durant cette période et prise en charge
partiellement par un projet de la coopération belge entre 1985 et 1992. Elle fut mise à
profit pour réintroduire les collections d’ agrumes, de cocotiers et consolider 1’
équipement ( irrigation, construction, équipement en matériel agricole ).

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9
De la période initiale, il ne subsistait que la collectifon de mkguiers, quelques
cocotiers et une grande partie du réseau d.e brise - vents.
A la fin de cette période, la St:ation du KM 15 dkposait d’une importante
collection, en particulier 51 variétés d’ agrumes greffées, 10 variétés de porte - greffe, 8
variétés de cocotiers nains, 7 varié tés de goyaviers, en provenance soit de ’ la Station de
_
San Giuliano en Corse, des Etablissements Willits and Newcom.b pour les agrumes, de la
Station IRHO de Port Boué en Côte d’ Ivoire pour les cocotiers, de la Martinique pour les
goyaviers.
Un volet ” Multiplication et diffusion de matériel végétal” fut développé durant
cette période. Une croissance régulière de la production de :Plants y fut enregistrée pour
atteindre son cumul en 1990. Le nombre de plans greffés y dépassa les 10 000 unités par
an ( principallement les agrumes ) et les recettes se Chiffr&ent pour 1’ ensemble des
activités à plus de 8 millions de CFA pa.r an.
Cette période fut caractérisée également par des acti.vités dans le domaine de la
formation, d.e la diffusion de fiches techniques ( plus de 1000 par an ) ,y de la
multiplication de cocotiers nains, de la vente de fruits et de graines).
Quelques 40 000 plants d’ agrumes y furent délivr& entre 1987 et 1991 safis pour
autant arriver à satisfaire la demande. Sur cette quantité, la Lime de Tahiti représente à
elle seule environ 30 %, complétée par d.es pomelos ( 14 s :), des clémentines ( 11 % ) et
du Tangor Oirtanique ( 6 %).
On peut considérer qu’ une partie de ces ventes sont regroupées dans un certain
nombre de vergers privés recensés au niveau du projet et repris dans un fichier
informatisé. Le complément a été essentiellement distribué en m.ilieu villageois et dans
diverses régions du Sénégal par 1’ intermédiaire de difflérentes ONG au projets de
développement.
Les différentes études économiques réalisées ont démontré la rentabilité de cette
spéculation. Les coûts de revient de ces ktudes devraient toutefois être réadaptées suite à
la dévaluation du F CFA en janvier 1994.
Par la qualité de sa production, la Station du KM 15 avait su rétablir un climat de
confiance qui a permis de relancer les plantations fruitieres. La mission a pu constater de
1’ impact de cette période en effectuant des visites de vergers dans la région des Niayes et
même au niveau du Fleuve .
* 1992 à ce iour : Reprise en gestion propre, une diminution des recettes entraîna
progressivement un non renouvellement du matériel d’ exploitation et une dégradation
des parcelles de collection et de la pépinière de production. La vente des plants diminua
assez rapide.ment pour se limiter à un niveau de 1000 à 2000 plants/an. Plusieurs causes
peuvent expliquer cette situation. Elles seront décrités ci - après.
Ainsi, à deux reprises au cours de sa période d’ e.xistence, les activités de
production (de plants de la Station du KM 15 ont su modeler le paysage agricole de la
région

10
SITUATION ACTUELLE DE LA STATION DU KM 15
Sit~uée à 15 km de Dakar, d” ou 1’ origine de son nom, la Station du Km 15 dépend, ,_ ,,
administrativement et scientifiquement du CDH.
Elle fonctionne actuellement avec le personnel suivant ( y
parcelle pépinière du CDH ) :
1 chercheur ( Massaër NGUJZR )
1 technicien ( Aliou SANE )
1. ouvrier permanent, ff de chef d’ équipe
1 chauffeur
7 ouvriers journaliers
5 gardiens
Suite aux difficultés progressives, résultant de la pénurie de recettes, du retard de
paiement des jou.rnaliers, du manque de suivi de,,c activités, les opérations culturales se
limitent actuellement a assurer essentiellement 1’ entretien de 3 parcs à bois ( plans en
annexe ).
parc à bois no 2
651 m2
13 variétés 37 arbres
plant. 09/ 87
3x3m
parc à bois no 3
984 m2
16 variétés 44 arbres
plant. Ol/ 90
4x4m
parc à bois no 4
499 m2
11 variétés 28 arbres
plant. 02/90
4x4m
Ces différents parcs à bois présentent certaines variétés en commun. La liste des
variétés présentes sur 1’ ensemble de ces 3 parcs à bois est de 30, reprises au niveau des
annexes. La superficie globale est de 2134 m2. Leur relative ancienneté conduit à devoir
les renouveler.
e
La Station du Km 15 dispose encore de :
- 1 petite parcelle de collections de fruitiers secondaires issus de semences locales et qui
c;e résument à 3 esptices : Pomme cannelle, Sapotillier, Grenadier
- 1 parcelle d e collection de 7 varié& naines de cocotiers, introduites de la Côte d’ Ivoire
et pla.n:& en septembre 1988 ( superficie : 1620 r-n 2 );
- 1 parcelle de production de plants ( pépinière, essentiellement des plants non greffés de
manguiers, élevés en sachets de polyéthylène, en provenance de la Casamance. Ces
plants sont arrosés avec 1’ eau de distribution de la SONEES.
- 1’ ancienne parcelle de collection de manguiers, non entretenue ( 1, 28 ha ) et dont le
développement est de loin inférieur à celui des parcelles similaires installées dans d’
autres pays de la région à la même époque.
I
- 1 parcelle d’ agrumes sur laquelle le chercheur mène un essai de micorhizes comme
accél&ateur de croissance sur agrumes. Installé en juin 1990 sur une superficie de 1 ha,
cet essai comprendrait 21 variétés. Cette parcelle présente un développement très faible
pour un.e plantation de 4 ans; il semble dès lors peu probable que 1’ on puisse en retirer
des informations sérieuses.
- 1 parcelle destinée à la production de semences porte - greffe agrumes et réduite à 4
variétés réparties sur une dizaine de pieds ( Citrus Volkameriana, Citrus macrophylla,
Mandarine Cléopâtre et Citrange Carrizzo )
En conclusion, au niveau parcellaire, la superficie occupée de la Station du KM 15
est limitée actuellement à un maximum de 3, 5 ha et dont un maximum de 0,5 ha est
soumis à des irrigations régulières.

-Il
La Station du KM 15 fonctionne actuellement sur la base du reliquat du matériel
fournit par le projet de la coopération belge qui s’ est achevé en septembre 1991.
Le motoculteur est toujours en.. état de fonctionnement, ainsi que la petite
remorque ( capacité 1 Tonne ). L’ irrigati.o:n se réalise avec les moto - pompes.laissées par
le projet, équipée de moteur 2 temps et fonctionnant avec un mélange d’ essence et d’
. h u i l e .
Les cornpostières ne sont plus utilisées et sont Part:iellement inutilisables
actuellement a la suite d’ un défoncement du muret de protection.
Les bâtiments sont encore en état mais présentent au niveau des magasins un
besoin important en réapprovisionnement en intrants et en nettoyage.
L’ alimentation en eau pour les irrigations se réalise à partir du réseau de 17 puits
existant dont 1.5 sont branchés sur un réseau de tuyaux WC enterrés à 1 mètre de
profondeur et disposant de 27 sorties reparties sur 1’ ense.mble de la Station. HIexiste
également un branchement au réseau d’ alimentation de la SONEES.
Ces puits sont actuellement fortement ensablés. Le volume moyen d’ eau
disponible varie ainsi fortement en fonction de la fréquence de leur nettoyage. Les
chiffres suivants permettent de se rendre compte de 1’ évolution de la disponibilité
moyenne en M3 d’ eau.
---------_-__-_____------------------~-------------------
Dates
Vol. moyen eau.
Tirant d’ eau
Profondeur
ni3 ( extrêmes >
( Ill )
( m>
------.--.---__--- -_-_ -~-_-_-_----_-----_- -----I ------------
uec. 1954
5,0 ( 1,2 - s,7 )
1, 30
3, 93
Juin 19%
4,4 ( 1,o - 7,6 )
1, 19
3, 97
J’anv. 1986
6,l ( 3,0 - 9,6 )
1, 64
4, 02
)inv. 1987
7,2 ( 3,7 - 11,6 )
1,89
3,98
Janv. 1990
9,v ( 5,0 - 14,0 )
2,40
3, 49
-----.------------------.----- ----- ----.--.--_-------------
Plus aucun nettoyage régulier n’ aurait été réalisé depuis 1990~ II en est résulté un
ensablement quasi généralisé qui rend inutilisable la plupart des puits et réduit par
conséquent la disponibilité en eau. Le tirant d’ eau qui était en moyenne de 2, 40 m en
1990 doit probablement être ramené, au vu de 1’ aspect actuel, à un niveau inférieur de
celui de 1984.
L’ exhaure est réalisée à partir de moto - pompes ayant un débit de 1’ ordre de 2 à 2,
5 L/sec, soit 7,2 à 9 m3/ heure. Vu le niveau d’ ensable.ment actuel, ces puits sont
rapidement vidés et pour certains il doit exister un risque d’ utilisation de la moto -
pompe en raison de la faible hauteur d.’ eau.
Ces puits ont également été soumis à différentes analyses afin de déterminer leur
composition chimique. Ils présentent des valeurs de salinité moyenne à élevées et des
teneurs faibl.es à moyenne en sodium,. II ‘entraînant que peu de risques d’ alcalinisation
en raison de la nature sableuse des sols. Pour la plupart d’ entre eux, les résultats ont
montré que la teneur des différents éléments étaient acceptables pour les agrumes. Il n’
en est pas de même pour les avocatiers et les manguiers qui n,e peuvent supporter le
niveau de s8alinité des puits de la Station du KM 15. Il n’ existe également pas de
problèmes trop prononcés d’ adaptation pour les cocotiers.

12
SITUATION ACTUELLE DES PLANTATIONS FRUITIERES DANS LA REGION
Existence d’ un fichier
*..
Grâce à la disponibilité d’ un fichier informatisé, reprenant la liste des différentes
livraisons de plants d’ agrumes greffées durant la phase du projet sénégalo - belge à la
C;tation du I(>l 15, il est possible de se rendre compte du travail de diffusion et de 1’
t‘~,‘i)lu tien ii? I;i <l til~iti~~1~ du rlouL’enu vcrgcr agrumicole.
Cette liste informatisée ( Excell ) comprend un cumul de 22 750 plants d’ agrumes
greffees vend
F
ues entre 1986 et février 1991, soit environ 60 $ du total des vente opérées
durant cette période. Ce fichier reprend les éléments suivants :‘
- répartition du nombre de plants par clients;
- répartition des ventes par variété;
- liste des clients ” agrumes “;
- liste des clients ” Lime de Tahiti ”
Grâce à ce fichier, on peut avoir une idée de 1’ importance et de la répartition du
nouveau verger agrumicole du Sénégal.
Certains de ceux - ci ont été visités durant cette mission de consultation afin de se
rendre compte de 1’ état de son évolution.
Situation des parcelles visitées
Complexe avicole de MBAO ( Route de Rufisque 1
Cette unité de vente de poussins, mise en place sur la base d’ une étude financée
par le CD1 ( U.E. ), s’ est adjointe en 1990 une petite superficie d’ agrumes, constituée
essentiellement de 200 plants de Lime de Tahiti. L’ aspect exportation avait été jugé
intéressant par les responsables dès le démarrage de 1’ unité avicole.
Actuellement, le verger reçoit toujours des entretiens réguliers. Cela reste
toutefois une activité secondaire. Depuis 1994 les productions sont toutefois reprises dans
ie tableau global des recettes, témoignant de 1’ aspect non négligeable de celles - ci. Pour
cette première année comptabilisée, soit après 4 ans de plantation, les ventes ont atteint
un cwnul de 21 202 kg ( moyenne de 100 kg/arbre , soit 17 Tonnes/ ha) produisant un
total de recettes de 1 121 819 F CFA. Ce niveau de rendement est absolument supérieur
aux estimations prévisionnelles utilisées pour les études de rentabilité ( 25T/ha en
régime de croisière à partir de la 10 ième année, production de 2,5 T/ ha en 4 ième année
). Les responsables souhaitent étendre le verger actuel et attendent de recevoir des
informations sur les possibilités d’ exportation.
i’lantation d’ A. DL4LLO ( route du Km 45, en direction de Kavar )
Plantation réalisée en 1988, comportant à 1’ origine 175 plants, réparti sur diverse
varietés ( Clémentine, Pomelo, Tangelo, Lime de Tahiti ). Plantation à grands
intercellaires ( 10 x 10 m ) permettant de maintenir une activité complémentaire de
maraîchage ( haricot vert actuellement ).
Cette plantation n’ a apparemment pas toujours reçu des entretiens appropiés
durant les années précédentes. Un effort de relance semble s’ opérer actuellement et 1’
exploitant tend à remettre des arbres supplémentaires ( CIémentine ) en intercallaire ce
qui occasionnera par conséquent une réduction de ses activités au niveau du maraîchage.

---
.---
---..“-_r__-.-v-
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_-”
---.
-.
13
Plantation de NGOM ( route de M.avack à Sangalkam 1~
Plantation réalisée en plusieurs étapes. Les premiers plants sont en provenance du
h/laroc. ensuite, à partir de 1988, 1’ exploitant s’ est approvisionne à la Station du Km.15.
Plantation correctement entretenue, pratiquant le maraîchage en intercallaire
parfois même au rtivcau dc la cuvette d irrigation des arbres fruitiers.
Plantation de Baba DIENG ( route de Mbavack à Sanaalkam )
Plantation disposée autour d’ uzeallée centrale de cocotiers nains en provenance
également de la Station du Km 15. Plantation réalisée en 1989. Excellent état général d’
entretien. Culture intercallaire de pomme de terre. Important: problème d’ éclatement
des fruits observé sur la variété Tangor .Ortanique.
Plantation de Daouda DIAGNE ( @Ste entre Sangalkarrl et Niaga )
Importante plantation, probablement la plus grande réalisée durant la<phasi du
projet KM 15 ( 1300 plants d’ agrumes ‘délivrés ). L’ exploitant continue à étendre sa
superficie. II a réalisé lui - même sa propre pépinière et construit un forage
supplémentaire. Pas de maraîchage en intercallaire. Pra,tique le surgreffage de: ses
manguiers afin de résoudre le problème d’ étalement de sa production.
.
Plantation de Bakar NDIAYE ( près de Niaga Waloff )
Très belle parcelle bien entretenue qui s’ est développée à partir d.’ un premier lot
de 200 plants en provenance de la Station du Km 15. Problème d’ écoulement du
Pomelo.
Plantation de Abdou Bame GUEXEJ piste entre Kouhwune
-
et la
-
SOCA )
Très belle parcelle installée en 1990,, parfaitement entretenue. Bon comportement
de la manda.rine Ponkan
Plantation dti Domaine de Nian@ ( complexe touristique - route de Mbour à Toal)
Plantation installée en 1990 et constituée d’ une parcelle de 250 plants en
provenance du Km 15. Correctement entretenue. Toute la production est destinée à
‘_
approvisionner le complexe t0uristiqu.e. Le Directeur du Complexe touristique regrette d’
avoir installé précédemment une parcelle de lime de Casamance. Une partie de celle - ci
a été greffée.
Le planning des irrigations tend à respecter les indications préconisées dans la fiche
technique diffusée en même temps que la fourniture des plants.
Plantation de 1’ ENSA de Thiès
Cette plantation avait été installee en 1988 afin de servir de matériel didactique au
niveau du cours d’ arboriculture fruitière donné par le chef de projet de la Station du
Km 15. Plusieurs travaux pratiques se rapportant aux méthodes d’ entretien avaient été
réalisés durant les premières années de plantation. Le verger actuel est toujours
entretenu . I:i conviendrait de retrouver le plan initial de la plantation pour poursuivre
les quelques observations qui sont recommandées au terme de cette mission de
consul ta tien.
Plantation d’ A. -SDIAYE ( près-des émetteurs de Rufisque , piste le long de la
conduite de naz)
Ancienne plantation installée initiallement par un étranger bien avant la
rénovation de la Station du Km 15. Plantation de Lime de Tahiti très dense ( 5 x 5 m >.
Elle reçoit un entretien irrégulier en, fonction de la disponibilité en eau qui reste le

14
probleme limitant actuel. Une adjonction d’ une quantité supplémentaire semble être
promise. L’ exploitant est satisfait des ventes et surtout du prix octroyé. Problèmes
.
phytosanitaires rencontrés ( développement important duXLauranthus SP., de cochenilles
et d’acariens ).
Il nous a été signalé les chiffres suivants comme prix moyens de vente au kg:
Lime de Tahiti : 150 CFA; Clémentine : 150 CFA; Oranger : 125 CFA: Pomelo : 125 CFA;
Tangor Ortanique : 150 CFA
Plantation de la SOCAS ( route de Saint - Louis à Ndiol, région du Fleuve )
Exploitation agro - industrielle cultivant 850 ha de tomates pour la fabrication de
concentrés. Soucieux de se diversifier, une plantation de 420 plants de Lime de Tahiti a
mI
été installée en 1990. Comportement général satisfaisant nécessitant toutefois une
amélioration de la fumure minérale et organique. Les charges d’ exploitations s’ élèvent
à 3 millions CFA depuis la plantation ( soit approximativement 2000 CFA/arbre/an ).
Envisage très sérieusement d’ étudier le marché d’ exportation.
1,’ exploitant s’ oriente également vers la lime commune non greffée pour 1’
extraction de composants parfumés.
Remarques générales concernant 1’ aspect des plantations visionnées durant la
mission.
1. Entret:ien générallement très satisfaisant des plantations;
2. Aspect surbaissé de la frondaison des arbres dans certains vergers. On commence à
observer des tailles adaptées au niveau de certaines plantations ce qui facilite les
opérations d’ entretien et d’ irrigation;
7Ll Souhait souvent manifesté de procéder à une extension des superficies;
.
il-. Reconnaissance de la bonne qualité des plants délivrés par la Station du Km 15;
regrette le manque de disponibilités actuelles; nécessité de s’ approvisionner ailleurs ou
de procéder à 1’ élevage de jeunes plants eux - mêmes;
5. Co:mmercialisation généralement bien assurée; quelques problèmes existent au niveau
des Pomelos; cette espèce est destinée à une clientèle aisée, à des centres touristiques ou
des restaurants;
6.Absence de programme de lutte contre les différentes maladies rencontrées; Iinportant
problï-me d’ éclatement des fruits observés sur la variété Tangor Ortanique;
7. L’ arboriculture était liée au départ à d’ autres activités au niveau de 1’ exploitation (
élevage, production de poussins, vente de poulets, maraîchage ); il semble que 1’ intérêt
de ce secteur tend à devenir non plus une activité secondaire mais bien le créneau le plus
intéressant;
8. Souhait de diversifier la production vers d’ autres espèces; intérêt manifesté
notamment pour le cocotier nain, le sapotiller ( Achras sapota ), le mad ( Saba
seneplemis ); des extensions de variétés tardives de manguiers sont également réalisées;
9. Absence de supervision au niveau de la production de plants fruitiers; aucun contrôle
de qualité ou de choix variétaux n’ est effectué;
10. ?CGcessite d ’ améliorer 1’ homogénéité des plantations; 1’ aspect parfois trop
hetérogène des vergers visités répondait au départ à un souci d’ étalement de la
production et de méconnaissance partielle des cycles de production;
11. Aspect quantitatif des productions assez conséquent pour des plantations aussi
jeunes; modification du coût des intrants depuis la dévaluation du CFA; par conséquent
nécessité absolue de revoir les coCzts de revient disponibles;
12. Financement des plantations le plus souvent sur recettes propres; pas de
disponibilités en crédit bancaire;

15
13. Reconnaissance d ‘un label de qualité pour les plants délivrés par le CL!)H/Station du
Km 15;
_
14.Installation de certains vergers réalisés par du personnel du CDH; 1’ encadrement de
ces vergers sont toujours supervisés par ce personnel ;
Le plan d’ aménagement initial du CDH prévoyait d’ incorporer 1’ arboriculture
fruitière au niveau de la parcelle F. Il y est déjà réalisé depuis 1985 une pépinière d’
agrumes occupant un ensemble de 3 blocis de 26 x 54 m, soit une superficie total: ,de 4212
n-1.2; cette pépiniere arrivait à produire plus de 10 000 plants) greffes/an. Cette pepinière
dispose de 6 planches de semis ( 7 m2 chacun ) et de carrés de repiquage dans’ lesquels
sont pratiqués le greffage des plants en pleine terre ; ces plants So:nt ensuite transplantés
en sachets au moyen d’ un appareil cylindrique léger, muni d’ un supp’ort pyramidal
pour faciliter 1’ ensachage.
.-1ctuellernen t ,, cette pPplniere aurnlt besoin d’un triage , d’un renouvellement de
terre dans les planches de semis et d’un :nettoyage au niveau des différentes planches de
repiquage; le réseau de brise - vents ( F’arkinsonia, Aralia, Anacardier ) doit recevoir une
taille assez prononcée . La fabrication de compost devrait etre relancée soit à la Stati.on
du Km 15, soit au CDH afin d’ assurer 1’ apport organique . I!l serait préférqble de repartir
avec des nouveaux semis de porte - greffe afin de relancer une petite production de
plants de qualité et rétablir de ce fait 1 ’ acquis des techniqules culturales mises au point
précédemment.
-
En annexe de cette pépinière, un magasin a été construit à proximite de la parcelle
pour contenir les outils et les différents intrants agricoles.
Le plan de duplication et d’ introduction de nouvelles variétés fruitières doit être
adapté à la durée prévue de présence du cadre - associé ( fin. de contrat : 16 février 1996).
La phase actuelle du projet, quant à elle, s’ achève au 31 décembre 1995.
La réalisation de ce plan est étudiée en fonction du personnel disponible au
niveau du programme arboriculture C~V~ CDH et de la Station du Km 15. Il impliquera
très certainement une réorganisation
et une motivation supplémentaire de ce
personnel. En fonction des possibilités supplémentaires de recettes escomptées au terme
de ce plan de travail, le CDH aura soin de prendre toutes les mesures appropriées
permettant de mener à bien cette duplication et ce transfert au niveau de ses installations
à Cambérène.
Le schéma d’ occupation de la parcelle F peut se résumer aux éléments suivants
( chaque bloc faisant une superficie de 26 x 54 m ):
Bloc F.1
Parcelle de comportement de différents variétés de Goyaviers
Des commandes de goyaviers ( variétés Elizabeth, Pear, Ruby x Suprême, l?hk
Indian, Supreme ) devront être réalisées et viendront compléter les cultivars disponibles
localement.
Ces commandes pourront être rea.lisées auprès des fournisseurs suivants et ceci en
fonction de leur disponibilité variétale

16
National Clonal Germplasm Repository
P.O. Box 4487
E-Mo, HI 96720, USA
0 11
Station CIRAD - FTLHOR de la Martinique
I,a p‘ircelle sera aménagée sur la base d’ une densité de plantation de 6 x 6 n-t., soit
une disponibilité pour 36 plants. Un maximum de 4 plants par variétés ou cultivars
locaux semble suffisant pour cette phase d’ adaptation.
Blocs F.2
P
Parcelle de comportement de différentes espèces fruitières susceptibles d’ être
multipliées dans les pépinières du pays : Pomme cannelle, Corossolier, Sapotillier,
Grenadier. Le choix de ces espèces est réalisé en tenant de leur exigeantes édaphiques et
de leur intérêt au niveau du marché local.
Un travail de prospection sera réalisé par 1’ expert - associé afin de constituer une
collection de cultivars locaux. Au niveau du sapotillier, un nombre de 4 cultivars est
déjà disponible au Jardin de Sor à Saint - Louis .
Des informations complémentaires pourront être prises auprès de différents
fournisseurs susceptibles de disposer de ce type de matériel végétal.
Selon le nombre de variétés ou cultivars répertoriés, la parcelle sera
progressivement remplie; 3 à 4 arbres par variété ou cultivar sont suffisant pour cette
phase de comportement.
Blocs F.3 et P.4
Ces blocs serviront à la production de plants d’ agrumes greffées et de cocotiers
nains ainsi qu’ à 1’ installation d’ une parcelle de collection de papayers. Une rotation
entre les carrés de repiquage des porte - greffe agrumes et des papayers sera établie. A
chaque changement de culture, un traitement du sol contre les nématodes devra être
réalisé
Les variétés de papayers ( Solo 8, Sunrise, Khaekdam ) seront commandées à la
National Clonal Germplasm Repository en même temps que les variétés de goyaviers.
La durée du cycle de production des agrumes est de 1’ ordre de 12 mois en utilisant
comme porte - greffe le Citrus Volkameriana, le Citrus Macrophylla et le Bigaradier et en
faisant débuter le cycle par des semis de fin mars - début avril. Un semis plus précoce
devra iitre realisé si on prévoit 1’ utilisation du Citrange Carrizzo, porte - greffe à
croissance plus lente. La terre des différentes planches de semis installées sur le Bloc F.4
sera renouvelée entièrement et désinfectée suivant les principes culturaux repris au
niveau des fiches cullturales.
Les associations entre porte - greffe et variétés devront tenir compte des
compatibilités répertoriées au niveau de la fiche technique ” Pépinière” existant au
niveau du CDH et reprise en annexe. Un planning des opérations culturales
suffisamment détaillé est repris au niveau de 1’ Annexe A.9 du rapport final de synthèse
du projet de la coopération belge. Il devrait servir de référence pour 1’ expert - associé.
Une quantite minimale de 2 500 plants d’ agrumes pourraient être produites d’ ici
le mors de février 1996. La ventilation entre les différentes variétés pourrait se baser sur
la répartition suivante :

!!
i
17
[Lime de ‘l‘ahitl : SC)0 plants
Tangor Ortanique : 500 plants
Clémentine : 500 plants
Tangelo Orlando : 500 plants
Mandarine Temple : 500 plants
Un lot de 1000 noix de deux variétés naines de cocotiers ( PR 121 et PB lil ) sera
importé de la Station IRHO de Côte d’ Ivoire en vue d’ être multipliée également en
pépinière dans le Bloc F.5
adresse : I.R.H.O. , Station Cocotier Marc Delorme. B.P. :13 ABIDJAN 07. Côte d’
Ivoire
Bloc F.5
Ce bloc sera destiné à recevoir le parc à bois et le semencier agrumes.
Conformément à ce qui a été discuté précédemment, ce parc à bols ne comportera que des
variétés intéressantes sur le plan économique et ayant fait 1’ objet d’ un premier
screening variéta réalisé sur la base des documents existant et des observations
empiriques recueillies au cours de cette mission. Un nombre de 12 variétés sera
introduites au CDH, à savoir :
Tanger Ortanique
Oranger Valencia late
Tangelo Orlando
Oranger W’ashing ton Navel
Mandarine Temple
Clémentine
Mandarine Osceola
Lime de Tahiti
Mandarine Frémont
Lin-te Eustris
Mandarine Ponkan
Pomelo Shambar
Les plants, à raison de trois par variétés, pourront être introduits directement de la
Station INRA de Corse ( 20 230 San Giuliano, France ). Pour ce genre d’ opération, il est
préférable de disposer de matériel végétal certifiant 1’ authenticité variétale et
garantissant 1’ absence de viroses. Ces plants seront installés à un i.ntervalle de 4 x 4 m. ,
soit une superficie totale de 24 x 24 m( 57’6 m2 ).
En complément, ce bloc sera également occupé par une collection de 5 porte -
greffe : Citru.s Volkameriana , Citrus Macrophylla, Citra.nge Carizzo , Mandarine
Cléopâtre et Bigaradier. Planté à un écartement de 6 x 6m ( 4 plants par variété ), ils
seront choisis parmi les meilleurs plants des semis pouvant &re réalisés avec le matériel
de la Station d.u Km 15 ou de la Station de Ndiol. Superficie totale : 24 x 30 m ( 720 m2 >.
Bloc F.6:
Vu 1’ intérêt évident exprimé pour les variétés naines de cocotiers, une collection
de cette espèce semble indispensable . Celle - ci sera limitée aux deux variétés qui ‘nous
ont été signalées comme intéressantes , à savoir FB 121 et PB 111. lJne description de ces
deux variétés est jointe en annexe.
Chaque variété sera représentée par 6 arbres plantés à un écartement de 7 x 7m et
choisis parmi les plants les plus vigoureux des noix importées de la Station IRHO de
Côte d’ Ivoire.
Il sera également envisagé d’ introduire les parents de ces deux hybrides; des
informations seront demandées à la Station IRHO afin de SI assurer d’ un parténariat sur
le plan technique et des modalités financieres d’ achat de ceux - ci.

18
CONCLUSIONS
Dans le cadre des orientations présentées au niveau de sa politique de
développement agricole, le Sénégal propose dorénavant de s’ orienter vers des stratégies
prioritaires de production. Celles - ci doivent satisfaire à la fois les besoins de la
population et assurer autant que possible une plus value agricole assez conséquente.
Dans ce cadre d’ action, il s’ avère que le secteur horticole est un axe important de
ces stratégies. Nul ne peut disconvenir de la situation et du potentiel dont disgose le
Séné;gal dans ce domaine. Au sein du secteur horticole, les productions fruitières
devront prendre une place plus importante en contribuant à la valorisation des terres et
en s’ intégrant à des superficies de culture plus diversifiées. Enfin, les essences fruitières
devron: être prises en considération dans les opérations agro - forestières.
L8e potentiel fruitier du pays a été insuffisamment exploité jusqu’ à nos jours. Tant
au niveau de la consommation locale que pour 1’ exportation, il existe des débouchés
non :négligeables.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le retard tardif du secteur fruitier. On peut
kter cntrt autres :
- c‘(’ ctJi:tlLlI
.I -
t:yt ccJnsld,i:< comme un investissement à long terme nécessitant des
fonds propres importants;
- le secteur ne dispose pas d’ infrastructures suffisamment établies pour
encourager son développement;
- prise en co’mpte tardive d’ intégrer 1’ arboriculture fruitiere dans les opérations
men&es au niveau de 1’ ISRA;
- prise en compte tardive de 1’ intérêt des espèces fruitieres dans les programmes
ag-ro - forestiers ;
- transformation du concept de sécurité alimentaire au niveau des organisations
interna,tionales; d.’ une notion initiale de bilan céréalier ,. ce terme évolue vers 1’
établissement de bilans alimentaires incluant la contribution de 1’ horticulture, de 1’
élevage, des pêches et des produits de cueillette à la satisfaction des besoins alimentaires
intérieurs;
I,’ ISRA a inséré dans son patrimoine depuis 1982 d’ anciennes stations qui
avaient: déjà vu certaines de leurs activités antérieures concentrées dans le domaine
fruitier. De manière quasi uniforme, ces actions à la Station du KM 15 ont concerné la
production de plants, 1’ établissement de collections végétales et la diffusion en priorité
d’ agTumes et de cocotiers. Ces activités assez lucratives et encadrées par du personnel et
un matériel végétal de qualité n’ ont pas été menées de façon durable.
Il convient ici de souligner la distinction existante entre une pépiniere fruitière et
une pépinière forestière pour comprendre le cheminement de la mise en place d’ un
programme fruitier. La nécessité de disposer de matériel vegétal répondant à certaines
normes de qualité ( variétés précises, exemption de viroses, adaptation à des conditions
pédo - édaphiques, choix des porte - greffe, technicité plus conséquente,...) et d’
hom.ogénéité dans la production conduit à devoir le plus souvent recourir aux
techniques de m.ultiplications végétatives autres que le simple bouturage et de
multiplications génératives de variétés bien précises.

19
Ces préhminaires étant effectivement annoncés, les conclusions découlant de ,cette
mission de consultation semblent nous laisser entrevoir une problématique essentielle,
à savoir la divergence de moyens et de volonté entre d’ une part le développement de
vergers et la production fruitière et d’ autre part 1’ intérêt: manifesté au niveau des
programmes de R/D.
La capacité de production de la Station du Km 15, le niveau des moyens mis en
oeuvre et la gestion en personnel semblent être dérisoires en liaison avec les besoins du
secteur . Alors que cette Station a en quelque sorte façonné, le paysage agricole de la
région des Niayes à deux reprises, on peut être surpris de sa capacité actuelle à pouvoir
répondre aux désidératas du secteur pri,vé. Il est difficile après 1’ avoir visitée d’ y
retrouver 1’ application de la stratégi.e de politique de développement agricole du
Sénégal.
Un effort particulier semble souhaitable d’ autant que certaines approches
nouvelles se font sentir au niveau du pays. Durant la mission, un intérêt évident a été
ressenti au niveau des plantations privées, de la Chambre de Commerce du Sénégal dans
le domaine des exportations et par certaines coopérations étrangeres ( projet de crédit aux
PMEH de la coopération belge, projet I%IE de la coopération française à Thiès). La
diminution des importations fruitières est également effective (70 yi, selon 1’ importateur
rencontré, forte diminution des oranges importées du Maroc sur les marchés).
Les problèmes existent au niveau, de la Station du Km 15 et de sa pépinière
fruitière du CDH, en particulier 1’ ensablement des puits , la salinité de 1’ eau et 1’
hétérogénéité des sols. Ils nous a semblé toutefois que la gestion du personnel et le suivi
ne présentaient pas une qualité irréprochable et qui venaient s’ accumuler aux
problèmes énoncés ci - dessus.
On peut difficilement être assur& d’ un appui Con:stant si des activités sont
proposées par la FAO au niveau de la Sta!:ion du K-m 15, Les propositions de duplication
des collections mentionnées au niveau des termes de référence de cette mission de
consultation semblent parfaitement raisornables d’ autant que le CDH dispose d’ espaces
et d’ un résea-u d’ irrigation satisfaisant”
Le CDH continue de disposer d’ un label de qualité au. niveau de la production de
semences et d.e plants. Ce dernier secteur peut régresser très rapidement au vu de ce qui
se passe actuellement. S’ il n’ a pas la vocation de se substituer ‘à cet ensemble d’ acteurs
de développement ( ONG, particuliers,, projets, .,), il doit rester la structure privilégiée
pour réaliser cette diffusion. Son intervention dans le domaine de la production du
matériel végétal fruitier peut se résumer en 4 points:
- introduction et approbation de nouvelles obtentions;
- gestion des parcs à bois et des jardins semenciers pour diffuser du matériel de
base;
- formation des pépiniéristes
- suitri des parcs à bois privés, authenticité variétale et indexation;
- programme de recherche appliquée axé dans un cadre d’ encadrement et d’
observations des plantations existantes;
C’ est sur la base de ces interventions et dans le cadre de la politique de
développement agricole que les recommandations de la mission seront formulées.

2 0
RECOMMANDATIONS
Sur la base de ce qui a été appréhendé au niveau de la Station du Km 15, les
activités essentielles devront se limiter à y entretenir les parcs à bois existant et la
collection de coco tiers nains.
L e s o u c i d u C P A d u r a n t c e t t e a n n é e d e p r é s e n c e a u s e i n d u p r o j e t
CCP/ SEN/ 033 /BEL sera avant tout de rétablir sur une échelle moyenne la notion de
label dont dispose 1’ ISRA dans le secteur fruitier. Ces actions devront par conséquent
va.
servir,. en accord avec les stratégies au niveau national à :
i. Créer une petite unité de production de plants au CDH, en assurant la
maintenance des techniques de production mises au point précédemment;
2. Réaliser un travail de suivi au niveau des vergers afin d’ apporter un
encadrement adéquat et réaliser certaines observations en complément du matériel
végétal présent à la Station du Km 15; ces observations se limiteront d’ une part à définir
un caler.drier des périodes de production des principales variétés présentes et d’ autre
part à inventorier les maladies affectant les 4 principales espèces fruitières de la région (
agrumes, manguiers, cocotier, papayer );
3. Transférer toute information utile afin de développer très rapidement une
production de plants dans le secteur privé et qui pourrait se prévaloir de disposer du
label ISRA/CDH; le CPA devrait, sur la base d’ un plan général d’ aménagement présent
en annexe, assurer -la supervision technique d’ une diffusion des acquis dans le domaine
des pépinières fruitières. La période de transition en attendant d’ être autonome au
niveau du matériel végétal devrait être assurée par le CDH; c’ est notamment dans cette
optique que les collections végétales seront installées. La pépinière Florikounda, installée
en bordure de la route Dakar - Rufisque, pourrait être utilisée pour cette opération. Elle
dispose de superficies et d’ un encadrement adéquat et sa proximité avec le CDH facilite
sa supervision et le transfert des acquis.
4. Suivre 1’ évolution du projet de crédit d’ appui aux Petites et Moyennes
1:ntreprises Horticoles ( PMEH ) prévues au niveau de la coopération bilatérale belge;
~)XE ce cadre, des Fonds sont prévus pour assurer le financement d’ une ou plusieurs
operations de credit destinées à promouvoir des plantations fruitières et des
pépiniéristes; en cas de démarrage rapide, il serait possible d’ intégrer au niveau des
lignes de crédit prévues à cet effet 1’ achat de plants d’ agrumes, de semences de papayers
et de variétés naines de cocotiers en vue d’ assurer le processus d’ autonomie de 1’
exploitant.
5. Constituer une collection minimale essentiellement limitée aux agrumes et aux
cocot-iers, aux papayers et aux goyaviers; quelques espèces secondaires locales ( sapotillier,
pomme cannelle, corossolier, .-.) pourront venir compléter 1’ inventaire; le manguier et
1’ avccatier devront être développés par 1’ ISRA dans des sites plus adaptés à leurs
exigeantes édaphiques. Ces introductions devront être réalisées à partir de fournisseurs
présentant toutes les garanties au niveau authenticité variétale et exemptions virales;
5. Relancer la diffusion des fiches culturales éditées précédemmment par le projet
belge; certaines adaptations pourront y être réalisées en fonction des observations dans

21
les vergers , de 1’ adaptation des résultats économiques aux conditions actuelles et de 1’
expérience du CPA acquise au niveau de la Guinée.
c
Le gouvernement du Sénégal d.evrait quant à lui s’ efforcer de résoudre certaines
des contraintes qui empêchent de mettre en place un programme de recherche -
-
développement dans le domaine de 1’ arboriculture fruitières. Ce cadre de travail devrait
notamment insérer le5 éléments suivants :
- définkr le rôle futur de la Station Idu KM 15 au sein du reseau des différentes
stations de 1’ ISRA;
- définir en fonction de la stratégie nationale un programme précis de travail pour
les 10 années à venir;
- prévoir un site pour 1’ introduction d’ une nouvelle collection de manguiers et
d ’ a v o c a t i e r s ;
- définir un plan de travail précis pour les chercheurs travaillant actuellement
dans le programme arboriculture au sein de 1’ ISRA;
- définir le rôle dévolu au niveau des 25 $% de fruitiers pouvant être multiplié
dans les pépinières des Eaux et Forêts,
La FAO devrait quant à elle arriver à mieux définir son rôle futur dans le
programme fruitier et tout particu.lièrement dans un cadre de coopération des
productions horticoles au niveau régional.
La seconde mission de consultation, prévue dans le document de projet de cette
prolongation de 14 mois, devrait se dérouler au terme du séjour du CPA. L’ achèvement
des réalisations, établies sur la base des conclusions et recommandations de cette
première mission, ne pourront être terminées et vérifiées qu ‘au terme de cette période.
Le c0nsultan.t propose par conséquent d’ insérer cette seconde mission durant le mois de
décembre 1995. En raison de 1’ intégration d’ une formation théorique et pratique sur la
conduite d’ une pépinière, la durée de celle -ci peut être estimée à trois semaines, y inclut
l e hrieiing $zt débrieiin~~ A R o m e . 1.e:; t e r m e s d e mand#at s o n t m e n t i o n n é s d a n s le
document de prolongatiZ1 de projet.

22
ITINERAIRE DE LA MISSION
09 ianvitir 1995
-e-w-
Briefing F.A.O. ( M. Baudouin W. ; Technical advisor -AGCP )
Trajet Rome - Dakar
~
10 lan.vier 1995
AM : Réunion ISBA en présence de MM.
A. SECK, Directeur Scientifique
E.V. COLY, Chercheur leader du CDH,
M. NGUER, Chercheur Programme Arboriculture CDH/Km 15
M. GERARD, CTE’ Projet F.A.O. GCP/SEN/033/BEL
Entretien avec X A. >lBAYE, Chercheur CDH, Coordonateur réseau CORAF
Entretien avec M. R de MUNCK, CTE’ Projet FAO GCP/RAF/244/BEL
Visite de la pépinière fruitière du CDH
I%I : Entretien avec M. Macumba MBODJ, Directeur de la Direction de 1’ Horticulture
Consultation de documents
1’1 lanvier 199.5
AM : Reunion à la FAO/ R en présence de MM.
?XUKENDI, Représentant FAO
hITON, Représentant adjoint FAO
Mahwa MBODJ, Chargé de Programme FAO
M. GER.ARD
Entretien à la Section de Coopération de 1’ Ambassade de Belgique
iMadame Jacqueline LIENARD, Chef de Section - Adjoint
Visite des marchés Kermel et Sandiniéry
Entretien avec M. RIHAOUI , importateur fruits et légumes
PM : Visite de la Station fruitière du Km 15, en compagnie de MM.
Xl. GERARD
Xliou SANE, Technicien pépiniériste de la Station du Km 15
Entretien avec M. E. V. COLY
12 Janvier
-
- 2?95-
.A lvf
et
Visite de diffsrents vergers dans la région des Niayes, en compagnie de
P M
1~1. GERARD et A. SANE
13 lanvier 1995
$&f :Consultation de documents
Entretien avec M. DECUPPER, Membre de la Chambre de Commerce de DAKAR
PM : Visite du verger du Domaine de Nianing, sur la route de Mbour à Joal, en
compa,tie de M. GERARD. Entretien avec le Directeur ( M. AP0 ) et le Chef d’
exploitation ( M. G. CRAVAS )

2 3
16 Tanvier 1995
AIvl : Trajet Dakar - Saint Louis, en compagnie de MM.
M. GERARD, CTP

Bruno TELEMANS, Cadre Professionnel Associé ‘en arboriculture fruitière,
affecté au projet GCP/SEN/033/BEL
PM : Visite de ::a Station ISRA de hn1IOL, en compagnie de M. SIDIBE, Chercheur au
programme fruitier
Visite d’ un verger fruitier
17 Tanvier 1995
AM : Visite de vergers dans la région de Saint - Louis
Entretien avec M. FLINOIS, Directeur technique de la SOCAS
Visite du Jardin d’ essai de Sor
PM : Trajet Saint - Louis - Dakar
Visite du verger de 1’ ENSA à THIES
18 Janvier 199i/
AM : Rjunion FAO/R; Briefing de M. 8. ‘PELEMANS et première synthèse de la missio,n
de consultation en présence de MM.
MUKENDI, MATON, GERARD et TELEMANS
Modification itinéraire de retour auprès de SABENA et d’ ALITALIA
Visite du verger de M. Demba NDIAYE à Rufisque
Visite de la Station du Km 15 en compagnie de MM.
GERARD, TELEMANS et A. SANE
Entretien au projet FAO ” Projet National de Semences forestières - PRONASEF ”
Iffbl. T-l. Br~Ul4I~xS, CTP
C’ouba Xdoffène DIOL’F, Directeur National du Projet
PM : Réunion de synthèse de la mission e*i présentation de 1’ expert - associé auprès de M.
Macumba MBODJ, à la Direction de 1’ Horticulture
Entretien avec la mission de con.sultation du projet PM,EH, financé par la
Coopération belge ( Madame 6. HEYDE et M. Mbaye DIOUF ). Discussion sur
les possibilités de délivrer du crédit bancaire dans le secteur de 1’
arboriculture fruitière et des pépinières fruitières.
19 Tanvier 195%
AM : Consultation de documents
Entretien avec M. DECUPPER ( avis sur le texte présen.tartt le potentiel à
1’ exportation de la Lime de Tahiti)
PM : Réunion du programme FAO/CDH avec M. DUMAS de VAULX, Consultant
Banque Mondiale; chargé de la revue mi - parcours des programmes de 1’ ISRA.
Rédaction du rapport de mission
Visite de la pépinière FLORKOLJNDA à Cambérène ( Pépinière plantes
ornementales ). Entretien avec M. Keba AIDARA, Directeur. Opportunité d’
entrevoir la production de plants fruitiers.
20 Tanvier 1995
Rédaction du rapport

24
22 Tanvier 1995
P\\M : Discussion des conclusions et recommandations du rapport de mission du
censultant avec MM. M. GERARD , B. TELEMANS et B. DEWEZ, Expert Projet
GCP/SEN/033/BEL
23 Tanvier 1995
AM : reunion de synthèse au CDH en présence MM. E.V. COLY, A. MBAYE, M.
GERARD, B?TELEMANS, M. NGUER. DUMAS de VAULX
et CHEIK LO, Chercheur au CDH
PM : réunion avec MM. R. de MIJNCK et M. GERARD
n
24 Tanvier 1995
AM : trajet Dakar - Rome
PM : Debriefing FAO

--
--“---
----C-Y*.**-.-
2 5
DOCUMENTS C’ONSULTES
MADEMBA SY F. : Comportement de six variétés d’ agrumes dans la zone des Niayes au
Sénégal. Fruits, 44,4, 205 - 213 ; 1989.
PARFONRY R. :
Evolution et compos,ition chimique de la nappe phréatique à fa
Station du KM 15. CDH - Projet KM 15.
PARFONRY R, :
Les agrumes dans la zone des Niayes ( Sénégal >.
Tropicultura, 8, 4,169 - 174; 1990.
PARFOKRY 1;: :
Pottntialités et acquis de la recherche fruitière au Senégal.
5
(‘X?l I/Projct KV 15. AIai 1990
PARFONRY IX. :
Fiches récapitulatives du coût d’ aménagement et de la rentabilité de
vergers. Agrumes. CDH/Projet KM 15; 1992.
PARFONRY R. et NGUER M. : Intensification de la production de plants fruitiers en
milieu tropical semi - aride. Tropicultura, 9,3, 117 - 121; 1991.
PAJXFONRY R. :
Rapport de synthèse du projet ” Assistance en arboriculture fruitière à
la Station du,Km 15 “* Coopération belge. tSRA/CDH. Sept. 1991.
NGUER M. :
Mémoire de titularisation. Monographie de la Station fruitière du
KM 15. ISRA/CDH. Dakar. 1993
SZOLNOKI T.W. : Food a.nd fruit trees of the Garnbia
Stiftung Waderhaltung in Afrika, Rote Brücke 6 - 15
D 2000 Hamburg 74, Federal Republic of ‘Germany
TELEMANS ‘8. :
La culture des manguiers en Guinée- La culture des agrumes en
Guinée. La pépinière d’ agrumes, mangui.ers et avocatiers en
Guinée. MAEF/FAO CCP/ GUI/007/BEL. Déc. 1994.
-------- ---------,-- .
Déclaration de politique de développement agricole.
Ministère de 1’ dQriculture. Dakar. Juin lQ94.
----- ----- --.-- :
Plan Directeur Horticole. Diagnostic et politique de développement
horticole. Communication au Conseil Interministériel. Dakar.
Juillet 1993.
Cahiers d’ information de 1’ ISRA. Analyse des acquis de la recherche
agricole sénégalaise. Dakar. Vol. 2, no 2, Mai 1988.
Divers : - Fichier informatisé ( Excell ). ‘Rentes de plants de ‘la Stat:ion du Km 15
- Serie de 12 fiches techniques en arboriculture fruitière ( CDH/ Station Km 15 )
- Compte rendu des activités, conclusions finales et recommandations du volet
arboriculture fruitière d.u projet FL40 GCP/GLJl/OO~7/BEL.

a
A N N E X E S
GCP/SEN /033/BJL
Consultant arboriculture
08 au 25 janvier 1995

i-
J
I . S . R . A . - C . D . H .
C o o p é r a t i o n b e l g e
Projet
" ksistance en arboriculture
fruitière - Station du Km 15 '
L A
P E P I N I E R E D'
A G R U M E S
--_-___-__.-,I____-__-

-
_---
--.---
.
----_-._-__-.---.------
FichI?
Technique 11

1. I N T R O D U C T I O N
--------------_
L a m u l t i p l i c a t i o n d e l a m a j o r i t é d e s a r b r e s
f r u i t i e r s c u l t i v é s d e m a n i è r e i n t e n s i v e s e r é a l i s e e n c o m b i n a n t
l a r e p r o d u c t i o n g é n é r a t i v e d u p o r t e - g r e f f e e t l a m u l t i p l i c a t i o n
végétative d e l a variét6.
La plupart des variétés, notamment pour
las agrumes, fournissent un fruit pratiquement dépourvus d e p é p i n s
( ex.
Clémentine, Navel ); d ’ a u t r e s r é s u l t a n t d ’ u n e h y b r i d a t i o n .
E n outre, ces variétés commerciales sont
sensibles à l a g o m m o s e , maladie fongique qui s’attaque au systeme
r a d i c w l a i r e d e l ’ a r b r e .
Pour ces raisons, i l e s t n é c e s s a i r e d’utilise,
u n p o r t e - g r e f f e . C e l u i - c i ,
outre sa résistance à la gommose est ju
s u r u n e n s e m b l e d e c r i t è r e s d e c h o i x d o n t l a p r ï o r i t é p e u t
dépendre de la zone de production, d e l ’ e s p è c e o u d u t y p e d e s o l .
( s e r é f é r e r à l a f i c h e t e c h n i q u e r e l a t i v e a u x p o r t e - g r e f f e >.
L ’ o b t e n t i o n d ’ u n p l a n t p a r f a i t d u p o i n t d e
vue de sa vigueur, de son adaptation aux conditions de milieu,
d e s o n é t a t s a n i t a i r e v i s à v i s d e s v i r o s e s s u r t o u t , d e s o n
i d e n t i t é v a r i é t a l e e x a c t e , depend d u s o i n a v e c l e q u e l i l s e r a
produit en pépinière.
L a m u l t i p l i c a t i o n e t l’elevage d e s j e u n e s
p o r t e - g r e f f e , l a s é l e c t i o n e t l a r é c o l t e d e g r e f f o n s , l e g r e f f a g e
l u i - m ê m e , s o n t d e s o p é r a t i o n s q u i n e n é c e s s i t e n t q u e d e s superfici
r e l a t i v e m e n t r e s t r e i n t e s , mais en revanche une main d’oeuvre de
q u a l i t é .
C e t t e s p é c i a l i s a t i o n conduït d a n s l a p l u p a r t
des cas, à s é p a r e r l e s a c t i v i t é s d e p é p i n i é r i s t e d e c e l l e s
d’agrumiculteur.

- -
- -
- -
- - - . - * * . * - . -
I -

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“ I

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-

.
\\
- 2 -
1 1 . A M E N A G E M E N T G E N E R A L D E L A P E P I N I E R E
,e
L a n a t u r e d u s o l d e la1 p é p i n i é r e e s t
cpm.mande p a r l a
f a c i l i t é a v e c l a q u e l l e l ’ a r r a c h a g e e n m o t t e
.
p o u r r a s e f a i r e .
L e s t,erres s a b l e u s e s , t r o p legères, d e m ê m e
q u e l e s t e r r e s a r g i l e u s e s t r o p l o u r d e s ,
n e p e u v e n t êtré u n s u p p o r t
f a v o r a b l e p o u r :a p r o d u c t i o n d e p l a n t s e n p é p i n i è r e .
L ’ a c t i o n d e s v e n t s e s t é g a l e m e n t n é f a s t e
s u r l a Croiss;ance e t l a r é u s s i t e d e s g r e f f e s . U n e p r o t e c t i o n
e f f i c a c e d o i t y ê t r e i n s t a u r é e .
L e s d e n s i t é s d e p l a n t a t i o n e n p é p i n i è r e y s o n t
b e a u c o u p p l u s i m p o r t a n t e q u ’ e n c u l t u r e p r o p e m e n t d i t e .
D a n s u n e p é p i n i è r e , o n d o i t d i s t i n g u e r
3 grandes partiles:
- l e c a r r é d e s e m i s , d e s u r f a c e r e s t r e i n t e ,
- u - - - - v - -
d a n s l e q u e l e s t e f f e c t u é l e s e m i s d e s g r a i n e s q u i f o u r n i r o n t
l e s f u t u r s p o r t e - g r e f ’ e . L- s u r f a c e .de c e t t e p a r c e l l e c o n s a c r é e
a u x s e m i s e s t estimee d a n s u n r a p p o r t d e 1 0 d d e s e m i s p o u r
1 0 0 a 1 5 0 rr? d e p l a n t s m i s e n p l a c e d a n s l a pépiniére d e r e p i q u a g e .
- l e c a r r é d ’ é l e v a g e d a n s l e q u e l l e s j e u n e s
- - - - - - - - - - -
p l a n t s
s o n t r e p i q u é s ,
gref*fés e t é l e v é s j u s q u ’ à c e q u ’ i l s s o i e n t
t r a n s p o r t a b l e s . L a s u r f a c e d i s p o n i b l e d e c e Ca:rré e s t c a l c u l é e e n
f o n c t i o n d e l a d u r é e d ’ o c c u p a t i o n d u s o l p a r l e s j e u n e s p l a n t s .
C e l l e - c i V a r i e d e 12 à 2 4 mIois e n c l i m a t t r o p i c a l à 3 6 moi: por~r
l e cl.imat mdditerranéen, deduction f a i t e d e l a periode p a s s é e
d a n s l e c a r r é d e s e m i s .
1 1 r é s u l t e d e c e t t e l o n g u e u r d e c y c l e q u e l a s u r f a c e d ’ u n e
p é p i n i è r e d o i t ê t r e a u m o i n s 3 f o i s s u p é r i e u r e à c e l l e n é c e s s a i r e
i
p o u r u n e p r o d u c t i o n a n n u e l l e s o u s c l i m a t rnkditerranéen, 1 à 2
f o i s s o u s cl.imat t r o p i c a l .
- l e c a r r é d e p i e d s - m è r e s t a n t p o u r l a
-----w-w - - - -
p r o d u c t i o n d e g r a i n e s d e p o r t e - - g r e f f e ( s e- m-e n c
a i e- r - ,> q u e p o u r
c e l l e d e g r e f f o n s d e var.iétés h m u l t i p l i e r I( earc à b o i s 1.
. . . ‘Y
- - - - - -
Il f a u t p r é v o i r 5 a r b r e s grainiers p o u r 200 R? d e c a r r é d e s e m i s .
C e r t a i n s p é p i n i é r i s t e s f o n t v e n i r d e
l ’ e x t é r i e u r l e s s e m e n c e s d e p o r t e - g r e f f e . C e l l e s - c i d o i v e n t

p a r v e n i r d e ,station d e s é l e c t i o n g a r a n t i s s a n t l a q u a l i t é
varietale e t s a n i t a i r e .
L a t r a n s m i s s i o n d e s v i r o s e s n e s e p r a t i q u a n t
p a s p a r l a v o i e gbnérative, l a p r o d u c t i o n d e s s e m e n c e s d e
p o r t e - g r e f f e p e u t @tre
réaliske s a n s g r a n d r i s q u e d a n s l a
p é p i n i è r e .
Il n ’ e n e s t p a s d e m&me d e l a p r o d u c t i o n
d e g r e f f o n s .
S i l ’ o n d i s p o s e d ’ u n p a r c à b o i s , c e l u i - c i d o i t
ê t r e r e n o u v e l é t o u s l e s 3 - 4 a n s p a r i n t r o d u c t i o n d e n o u v e a u x
g r e f f o n s i n d e x é s ( c ’ e s t à d i r e e x e m p t d e v i r u s ) .
Il e x i s t e d e s s t a t i o n s d e s é l e c t i o n e n
C o r s e ( S t a t i o n d e S a n G i u l i a n o - 2 0 . 2 3 0 S A N NICOLAO d é p e n d a n t
d e 1’I.R.F.A. ) o u a u x U . S . A .
( W I L L I T S e t N E W C O M B I n c .
P . O . B o x 4 2 8 A R V I N - C a l i f o r n i a 9 3 2 0 3
U . S . A . >.
C e t t e p a r c e l l e d e p i e d s - m è r e s d o i t f a i r e
l ’ o b j e t d’observationstrès f r é q u e n t e s p o u r d é c e l e r l ’ a p p a r i t i o n
d e m u t a t i o n s o u d e s y m p t o m e s d e v i r o s e s . L e s t r a i t e m e n t s
p h y t o s a n i t a i r e s y s e r o n t a p p l i q u é s a v e c e n c o r e p l u s d e
rigueur que dans les vergers .
P o u r u n e p r o d u c t i o n a n n u e l l e d e 1 5 . 0 0 0 p l a n t s g r e f f é s , o n p e u t
considerer d e v o i r d i s p o s e r d e s s u p e r f i c i e s s u i v a n t e s l o r s d u
d é m a r r a g e d ’ u n e p é p i n i è r e e n c l i m a t t r o p i c a l :
.
c a r r é d e s e m i s : 1 0 0 m’
c a r r é d ’ é l e v a g e : 6 . 0 0 0 m’
p a r c B b o i s d ’ e n v i r o n 6 0 a r b r e s : 2 . 5 0 0 d
s e m e n c i e r d e 2 0 à 2 5 a r b r e s : 1 . 2 0 0 II?
p l a n c h e s d ’ e x p o s i t i o n e t d e v e n t e : 1 . 5 0 0 d
compostière e t e n d r o i t d e prdparation d e t e r r e a u e t s a c h e t s : 6 0 0
batiments ( m a g a s i n - b u r e a u - a t e l i e r - c o u r > : 3 0 0 II?
p e t i t v e r g e r d e c o l l e c t i o n : 1 h a a u m a x i m u m
p i s t e s , p u i t s , b r i s e - v e n t s , d i v e r s : 3 . 5 0 0 m2
s o i t a u t o t a l u n e s u p e r f i c i e d e 2,6 h a p o u r u n e
pepinière d e b a s e dar, la’guelle l ’ o c c u p a t i o n d u s o l d a n s l e s c a r r é s
d ’ é l e v a g e n ’ e x c è d e - p a s 10 m o i s .

- 4 -
111. LA MULTIPLICATION DES CITRUS
a) POLYEMBRYONNIE
A .l,‘exeption d u P a m p l e m o u s s i e r ( C i t r u s
g r a n d i s >, l e s a g r u m e s p r o d u i s e n t d e s g r a i n e s polyembryonn6es.
.
C e t t e c a r a c t é r i s t i q u e s ’ a v è r e t r è s intere’ssante p o u r l a
m u l t i p l i c a t i o n .
U n s e u l e m b r y o n e s t i s s u d e l a f é c o n d a t i o n
*
e t a d o n c u n e c o n s t i t u t i o n g é n é t i q u e p r o v e n a n t p a r m o i t i é d e
. .
c h a c u n d e s e s d e u x p a r e n t s .
L e s sutres embryons proviennent de la
m u l t i p l i c a t i o n d e c e l l u l e s ’ p a r t i c u l i è r e s d u nucelle ( t i s s u
son;atique m a t e r n e l ) . ILS r e p r o d u i s e n t ex’actement l e s caractéres
de la plante-mère. Ces embryons vont concurrencer l’embryon
s e x u é q u i m o n t r e r a p a r l a s u i t e u n e p l u s f a i b l e v i g u e u r .
Ces embryons sexués étant très peu
nombreux, o n p e u t c o n s i d é r e r l a s é l e c t i o n v i s u e l l e d a n s l e
c a r r é d e s e m i s c o m m e s u f f i s a n t e .
Cette Farticularité de la polyembryonnie
p e r m e t d e m u l t i p l i e r a i s é m e n t d e s p l a n t s identiqies à l a
plante-mère.
C e t t e faculte e s t u t i l i s é e d a n s l e c a s d e s a g r u m e s
p o u r l ’ o b t e n t i o n d e p o r t e - g r e f f e à p a r t i r du1 s e m e n c i e r a n n e x é
à l a p é p i n i è r e .
b) I?ECOLTE D E S G R A I N E S
m-v
L e s p é p i n s d e s t i n é s a u s e m i s doivpnt
provenir de fruits murs, récoltés sur des arbres indemmes de
maladies et vigoureux.
L ’ e x t r a c t i o n d e s pepins e s t e f f e c t u é e d è s
~’
l a r é c o l t e d e s f r u i t s . C e u x - c i s o n t s e c t i o n n é s s e l o n l e p l a n
é q u a t o r i a l à l ’ a i d e d ’ u n c o u t e a u , s a n s rquf? c e l u i - c i n ' a r r i v e
à s é p a r e r .les 2 m o i t i é s d u f r u i t . L a majo]:ité d e s p é p i n s , s e
t r o u v a n t d a n s l a p a r t i e c e n t r a l e , u n e s e c t i o n c o m p l è t e c o n d u i r a i t
à d6truire u n e p a r t i e d e c e u x - c i .
U n simple m o u v e m e n t t o u r n a n t
e t . i.nversé p o u r c h a q u e moltie p e r m e t t r a d e l e s sdparer.
. . . : :-
, 1 ,
L e s f r u i t s s o n t e n s u i t e presstjs, d e
préfére.nce à l a m a i n . L e : ; g r a i n e s s o n t r e c u e i l l i e s s u r u n

-5-
t a m i s e t a b o n d a m m e n t r i n c é e s p o u r l e s d é b a r r a s s e r d e l e u r s
r&sidus d e pulpe.Elles d o i v e n t e n s u i t e ê t r e s è c h é e s à l ’ a b r i d u
s o l e i l ,
e n é t a l a n t l e s p é p i n s e n c o u c h e m i n c e . L e s é c h a g e n e
d o i t . p a s ê t r e t r o p b r u s q u e n i t r o p p r o l o n g é p o u r é v i t e r
d’altdrer l a f a c u l t é g e r m i n a t i v e .
L e s f r u i t s d e s differents p o r t e - g r e f f e n e
c o n t e n a n t p a s l e mfie n o m b r e . d e g r a i n e s , d e mme q u e p r é s e n t a n t
d e s p o i d s d i f f é r e n t s , d o n n e n t d e s q u a n t i t é s v a r i a b l e s a u ’
n i v e a u d e l a r é c o l t e :
e x . : C i t r a n g e T r o y e r : 1 2 g r a i n e s p a r f r u i t
4 . 7 0 0 à 5 . 5 0 0 g r a i n e s p a r k g .
P o n c i r u s t r i f o l i a t a :
3 0 g r a i n e s p a r f r u i t
4 . 9 0 0 à 5 . 3 0 0 g r a i n e s p a r k g .
Bigaradier:
1 5 a20 p é p i n s p a r f r u i t
3 . 5 0 0 à 4 . 5 0 0 g r a i n e s p a r k g .
D a n 6 l e s c l i m a t s c h a u d s e t s e c s , l e s f r u i t s
c o n t i e n n e n t g é n é r a l e m e n t
m o i n s d e p é p i n s .
c ) C O N S E R V A T I O N D E S G R A I N E S
Lorsque le semis ne (leut suivre immédiatement
l a r é c o l t e , i l e s t n é c e s s a i r e d e p r o c é d e r à u n s t o c k a g e s o u s
certaines
c o n d i t i o n s .
._
Le pouvoir germinatif étant fonction du
t a u x d ’ h u m i d i t é d e l a g r a i n e ,
i l f a u t é v i t e r s o n dèsshcheemnt
s a n s t o u t e f o i s l a p l a c e r d a n s u n m i l i e u t r o p h u m i d e ,
favorable
e u developpement d e s m o i s i s s u r e s .
On a 2
p o s s i b i l i t é s d e s t o c k a g e :
- s t o c k a g e h u m i d e :
l e s g r a i n e s s o n t
d é s i n f e c t é e s e t s t r a t i f i é e s d a n s d u s a b l e h u m i d e , conservees
C I 1.a t e m p é r a t u r e d e 7 d e g r é cent lgrade.
- s t o c k a g e s e c :
l e s g r a i n e s s o n t
d é s i n f e c t é e s ,
f e r m é e s d a n s u n s a c h e t p l a s t i q u e e t c o n s e r v é e s
dans un réfrigérateur. P o u r c e t t e m é t h o d e d e s t o c k a g e , i l e s t
p r é f é r a b l e d e p l o n g e r l e s g r a i n e s d a n s l ’ e a u p e n d a n t 2 4 h e u r e s
a v a n t d e l e s s e m e r .

-6-
P o u r eviter l e f o n t e d e s s e m i s , l e s
g r a i n e s s e r o n t e n r o b é e s d ’ u n f o n g i c i d e speci.fique s u i v a n t
l a d i s p o n i b i l i t é l o c a l e .
O n c o m p l é t e r a p a r u n e d é s i n f e c t i o n d e s
p l a n c h e s d e l a p é p i n i è r e ( Aliette, V a p a m , Hocap. ..)
U n a u t r e p r o c é d é c o n s i s t e & f a i r e
t r e m p e r p e n d a n t u n e d i z a i n e d e . m i n u t e s l e s p é p i n s d a n s d e l ’ e a u
B u n e t e m p é r a t u r e d e 5 0 d e g r é s c e n t i g r a d e .
I l e s t s o u h a i t a b l e d e n e p a s s t o c k e r l e s
g r a i n e s plus d e 2 mais A la t e m p é r a t u r e a m b i a n t e . A p r e s ce laps
@e te0w.b
l e p o u v o i r g e r m i n a t i f d i m i n u e r a p i d e m e n t .
d ) PREPARAT’ION D E S PLANCHES D E S E M I S
.-
L e s p l a n c h e s s o n t Préparée:s a u ,moins
1 m o i s a v a n t l e s e m i s . El.les a’uropt 1,20 m d e l’arge séparées
p a r d e s sentiers q u i n e d o i v e n t p a s a v o i r u n e largeyr
;
i n f é r i e u r e a 6 0 c m .
P o u r l e s c a r r é s d ’ é l e v a g e , l a l a r g e u r
. :
d u s e n t i e r p e u t a t t e i n d r e 8 0 c m .
s i l ’ o n d i s p o s e de’suffisamment
d ’ e s p a c e ,
Ces p l a n c h e s s o n t s’urélevées d e 2 B 5 c m . p a r
r a p p o r t a u x s e n t i e r s p o u r e n f a c i l i t e r l e - d r a i n a g e ( m o i n s
i m p o r t a n t d a n s l e s s o l s l é g e r s )
La longueur des planches doit (Itre établie sur
b a s e d e certaines normes.
S o i t l ’ i n t e r v a l l e e n t r e 2 r a m p e s
d ’ i r r i g a t i o n s i l ’ o n t r a v a i l l e e n a s p e r s i o n , s o i t u n e s u p e r f i c i e
m u l t i p l e d ’ u n e s u r f a c e d ’ a r r o s o i r ,
s o i t u n n o m b r e d e p l a n t s
c o r r e s p o n d a n t à 1 journ&e d e t r a v a i l d ’ u n g r e f f e u r .
L e s p l a n c h e s s o n t v i d é e s s u r u n e h a u t e u r
de 20 cm. p u i s r e m p l i e s d ’ u n m é l a n g e c o m p o s é d e 3 0 771 d e s a b l e ,
de 30 % d e t e r r e n o i r e humifère e t d e 4 0 48 d e c o m p o s t .
On y adjoindra des engrais ternaires et
calciques , à r a i s o n d e 1 0 0 g r . d e C a r b o n a t e d e C h a u x e t Magnésie/n?
50 gr. de 10 - 10 -- 20
/m’
Une f o i s é p e n d u , c e m é l a n g e s e r a d6sinfecté
au-:VAPAM ( p r o d u i t à h a s e d e m e t a m - s o d i u m , c o m b i n a n t u n e
a c t i o n f o n g i c i d e , n é m a t i c i d e e t i n s e c t i c i d e >

-7-
P o u r c e t r a i t e m e n t , o n p r a t i q u e d e l a
m a n i é r e s u i v a n t e :
- h u m i d i f i e r l a p l a n c h e p e n d a n t 2 B 3 j o u r s
a v a n t ,le t r a i t e m e n t .
- a r r o s e r a v e c u n e s o l u t i o n d e V A P A M t o u t e
l a s u r f a c e ( y c o m p r i s l e s s e n t i e r s ) , a
raison.de 1 0 0 c c / n?. s o i t p r a t i q u e m e n t
2 5 0 c c p a r a r r o s o i r d e 1 0 L i t r e s p e r m e t t a n t
d e t r a i t e r 2,5 d.
- a r r o s e r pendant:.3 j o u r s apres l e t r a i t e m e n t
p o u r f a i r e p é n é t r e r l e p r o d u i t e t é v i t e r
s o n é v a p o r a t i o n .
- t r a v a i l l e r l e s o l 1 f o i s p a r s e m a i n e
- e f f e c t u e r l e s e m i s a u p l u s t8t apres
3 semaines.
e) S E M I S D E S P O R T E - G R E F F E
O n c o n f e c t i o n n e 4 l i g n e s d e s e m i s d a n s
c h a q u e p l a n c h e d i s t a n t e s c h a c u n e d e 3 0 c m . L e s e m i s p e u t s e
realiser s u r b i l l o n s o u à p l a t . D a n s l e s s o l s l é g e r s , e t p o u r
u n c l i m a t t r o p i c a l ,
l e s e m i s à p l a t s ’ e s t avére f a v o r a b l e

surtout
l o r s q u e l e s p r e m i è r e s i r r i g a t i o n s s o n t d o n n é e s à l ’ a r r o s o i r
L e billon a t e n d a n c e 81 s ’ a p l a t i r , d e t e l l e
s o r t e q u e l e s g r a i n e s s e t r o u v e n t i n s u f f i s a m m e n t r e c o u v e r t e s .
s o u s l ’ a c t i o n r é p é t é e d e s g o u t t e s d ’ e a u . L’evaporation
journaliére assez élevee,dessèchant a s s e z r a p i d e m e n t l a p a r t i e
s u p e r f i c i e l l e d u s o l , l a i s s e p a r c o n s é q u e n t l a g r a i n e s a n s
s u p p o r t h y d r i q u e q u e l q u e s h e u r e s a p r è s l ’ i r r i g a t i o n .
L e s g r a i n e s s o n t p l a c é e s à 2 c m . d e p r o f o n d e u r
e t d i s t a n t e d e 2,5 c m
l ’ u n e d e l ’ a u t r e . O n d i s p o s e a i n s i d e
6 à 6 . 5 0 0 g r a i n e s p a r a r e d e p é p i n i é r e .
L e s e m i s p e u t s e r é a l i s e r d è s q u e l a
température dépasse 1 2 d e g r é c e n t i g r a d e , c e q u i n e c o n s t i t u e
p a s u n e c o n t r a i n t e p o u r u n c l i m a t t r o p i c a l .
.

-8-
D e c e f a i t ,
l e s p é r i o d e s d e s e m i s p e u v e n t
s ’ é c h e l o n n e r t o u t a u l o n g d e Yannée. Il c o n v i e n t c e p e n d a n t d e r é d u i r e
l e s d u r é e s d e g e r m i n a t i o n e t d e c r o i s s a n c e e n c a r r é d e s e m i s .
On
kvite d a n s c e c a s d e r é a l i s e r d e s s e m i s d e p o r t e - g r e f f e d a n s
1 ‘ i n t e r v a l l e d e t e m p s c o m p r i s irltre début n o v e m b r e et le 15 m a r s .
D u r a n t c e l a p s d e t e m p s , l e s t e m p é r a t u r e s n o c t u r n e s , r e l a t i v e m e n t
b a s s e s ,
r e t a r d e n t l a g e r m i n a t i o n d e s g r a i n e s e t $a c r o i s s a n c e
d e s p l a n t s .
C e t t e l i m i t a t i o n ,
l i é e u n i q u e m e n t a u f a c t e u r c l i m a t i q u e ,
p r o v o q u e u n a l l o n g e m e n t d e l a d u r é e d e c r o i s s a n c e d a n s l e s c a r r é s
d e s e m i s ;lusqu ‘ à l a d e u x i è m e q u i n z a i n e d e mars,soit u n e p é r i o d e
d ’ e n t r e t i e n d e s p a r c e l l e s d e s e m i s s u r p l u s d e 4 mois: C e t t e
d u r é e p e u t é v i d e m m e n t v a r i e r s i l e s c o n d i t i o n s d e t e m p é r a t u r e s
n o c t u r n e s s o n t p l u s f a v o r a b l e s o u s i l ’ o n p r a t i q u e d e s s e m i s
s o u s t u n n e l s p l a s t i q u e s .
U n a u t r e f a c t e u r l i m i t a n t c o n s i s t e
à é v i t e r d e f a i r e c o r r e s p o n d r e l a p é r i o d e d e g;reffage a v e c l a
c r o i s s a n c e v é g é t a t i v e a n n u e l l e d e s a r b r e s ( e n t r e m a r s e t m a i ).
te p r é l è v e m e n t d e s g r e f f o n s d u r a n t c e t t e p é r i o d e e m p ê c h e - la
f o r m a t i o n d e n o u v e l l e s p o u s s e s v é g é t a t i v e s , o u d u m o i n s r e t a r d e
l e u r s f o r m a t i o n s , c e q u i s e rgpercute a u n i v e a u d e s c a m p a g n e s
u l t é r i e u r e s d e g r e f f a g e e n dilninuant la quantite d e b o i s d e g r e f f e
d i s p o n i b l e .

L e s s e m i s d e j u i n - - j u i l l e t s o n t pak c o n s é q u e n t à
é v i t e r p o u r c e t t e r a i s o n .
E n f o n c t i o n d e c e s a d a p t a t i o n s a u c y c l e
cultural d e s a g r u m e s e n r é g i o n s t r o p i c a l e s , l e s p é r i o d e s d e s e m i s
d e s p o r t e - g r e f f e peuverit etre r é p a r t i e s s u r 2 c y c l e s :
1. C,uTzle principal ( s e m i s d u 1 5 m a r s a u 1 0 a v r i l
- - - - - - - - - - - - - -
-
-
-
C e t t e p é r i o d e d e s e m i s coincide a v e c
.
u n e v i t e s s e d e g e r m i n a t i o n e t d e c r o i s s a n c e r a p i d e d a n s l e s
c a r r é s d e s e m i s . L e s s u j e t s p o r t e - g r e f f e a t t e i g n e n t u n e h a u t e u r
s u f f i s a n t e d è s l a s e c o n d e q u i n z a i n e d u m o i s d e m a i ( a p r è s 45 j o u r s >
p o u r etre t r a n s f é r é e n c a r r é d’élevage.Par l a s u i t e , p r o f i t a n t
d e s candi t i o n s f a v o r a b l e s d e l ’ h i v e r n a g e , c e s p o r t e - g r e f f e s o n t
g r e f f é s d e s l e d é b u t d u m o i s d ’ o c t o b r e . L a periode h i v e r n a l e r é d u i t
é g a l e m e n t l e s
f r a i s d ’ i r r i g a t i o n d e c e c y c l e .
O n d i s p o s e , d a n s c e s c o n d i t i o n s d e c y c l e ,
d ’ u n p l a n t a p t e à l a p l a n t a t i o n des l e m o i s d e m a r s , a p r è s u n e
p r é s e n c e e n p é p i n i è r e p o u v a n t a t t e i n d r e m o i n s d e 1 2 m o i s .

-9-
L e d é s a v a n t a g e d e c e c y c l e r é s u l t e
d e l a n é c e s s i t é d e c o n s e r v e r l e s g r a i n e s d e p o r t e - g r e f f e e n
f r i g o e n t r e l a r é c o l t e ( o c t o b r e à f é v r i e r ) e t l e s e m i s .
2 . C y c l e s e c o n d a i r e : s e m i s d ’ o c t o b r e
-----.a -
-
-

--------_
C e t t e s e c o n d e p é r i o d e d e s e m i s e s t
c u m u l é e a v e c l e d é b u t d e l a p é r i o d e d e r é c o l t e d e s p o r t e - g r e f f e .
I)n d i s p o s e d e nouvelles’graines q u i p e u v e n t ê t r e d i r e c t e m e n t
m i s e s e n c a r r é d e s e m i s s a n s b e s o i n d e c o n s e r v a t i o n .
Ces semis, à c o n d i t i o n d ’ ê t r e r é a l i s é s
a v a n t l e d é b u t n o v e m b r e s o n t t r a n s p l a n t é s à p a r t i r d e f é v r i e r
( 1 0 0 à 1 2 0 j o u r s a p r è s l e s e m i s 1. G r e f f é s e n ;Iiin - j u i l l e t ,
i l s a s s u r e n t u n e l i v r a i s o n d e p l a n t s d è s l a f i n d e l ’ h i v e r n a g e
e t p e r m e t t e n t l a m i s e e n p l a c e d e n o u v e l l e s p l a n t a t i o n s p l u s
précocement,avant l a d i s p o n i b i l i t é d e s p l a n t s i s s u s d e s s e m i s
d u c y c l e p r i n c i p a l .
I l s schelonnent é g a l e m e n t l a r é p a r t i t i o n
d e s t r a v a u x d a n s u n e p é p i n i è r e f r u i t i è r e e n d i m i n u a n t l a
c o n c e n t r a t i o n d e s a c t i v i t é s s u r u n s e u l s e m i s .
C e s e c o n d s e m i s d o i t surtsut ê t r e
c o n s e i l l é p o u r l e s p o r t e - g r e f f e caracterisés p o u r l e u r v i g u e u r
( C. Volkameriana et C. Macrophylla >.
P o u r l a r é a l i s a t i o n . d e s s e m i s , l e s g r a i n e s
s o n t t r e m p é e s d a n s l ’ e a u q u e l q u e s h e u r e s a v a n t l e s e m i s p u i s
e n r o b é e s d a n s u n fonficide d e p r o t e c t i o n ( M a n è b e o u c o m p o s é s
c u p r i q u e s >.
L e s q u a n t i t é s d e g r a i n e s à u t i l i s e r s o n t
f o n c t i o n d u c h o i x d u p o r t e , - g r e f f e . O n p e u t s e b a s e r s u r u n e
norme de 40 à 50 gr. par m’.
L e s g r a i n e s s o n t r e c o u v e r t e s d e s a b l e e t
p l o m b é e s légèrement.

.
-lO-
f) ISCIINS APRES SEMIS
- -
*
Les premiers arrosages doivent être
r&alisés de préf6rence avec l’arrosoir muni d'une pomme, de
f a ç o n à n e p a s tasser la terre et à mouiller légt?rement p o u r
éviter tout excès d'humidité.
Après la germination, on peut pratiquer
u n e i r r i g a t i o n p l u s r a t i o n n e l l e aoit p a r a s p e r s i o n à f a i b l e
débit,
soit par gravité en employant des tuyaux souples de
1" laissés à même le sol.
Les arrosages trop abondants sont à
l'origine de 12 fonte de5 PJCrlli~ ( Rhizoctoa.la) * Ceux-cl
doivent être suffisamment n'ombreux pour favoriser une bonne
levée et éviter u n allongement e x c e s s i f d e s racïnes.
La germination est assez lente. Dans les
c o n d i t i o n s o p t i m a l e s d e t e m p é r a t u r e d u s o l , c ’ e s t à d i r e s i
c e l l e - c i r e s t e a u x environs de 26 degrés centigrade, l a lev6e
se fait en un mois environ.
9
De légers b i n a g e s seront réalisés
c h a q u e semaine p o u r ameu3l.ir la c o u c h e superficielle et
d é s h e r b e r .
1Jn p a s s a g e m a n u e l sera parfois nécessaire sur la
liqne.
Des apports d'engrais doivent se
f a i r e c h a q u e q u i n z a i n e selon les prescriptions suivantes:
10 gr./ d de 10 - 10 -. 20
5 (Jr./ d d ’ u r é e
e n a l t e r n a n c e .
D e s t r a i t e m e n t s i n s e c t i c i d e s p e u v e n t
s’avérer utiles. ( DECIS, THIODAN, ..>
P o u r l u t t e r c o n t r e l a f o n t e d e s
s e m i s ,
o n p e u t c o n s e i l l e r l e s t r a i t e m e n t s s u i v a n t s 0
b o u i l l i e b o r d e l a i s e à 2 5% d e S u l f a t e
de Cuivre ( .5 à 6 L/I# )
difolatan
métomyl (LANATE >
f o s e t y l ( A L I E T T E >

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I V . R E P I Q U A G E E N P E P I N I E R E
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L a . p r é p a r a t i o n d e s p l a n c h e s n e d i f f è r e
p a s d e c e l l e d é c r i t e p o u r l e s p l a n c h e s d e s e m i s .
D è s q u e l e s p l a n t s a t t e i g n e n t u n e h a u t e u r
d e 3 0 c m . ,
a v e c u n c o l l e t l i g n i f i é d e 5 m m d e d i a m è t r e , i l s
s o n t a p t e s a ê t r e repiquds d a n s l e c a r r é d ’ é l e v a g e ( o u
p é p i n i è r e d e g r e f f a g e
). L e t e r r a i n a u r a é t é p r é a l a b l e m e n t
a r r o s é a v a n t d e l e s e n l e v e r .
S i l e s p l a n t s d o i v e n t s u b i r u n t r a n s p o r t ,
i l f a u t l e s e m b a l l e r d a n s d u t i s s u h u m i d e . L ’ a r r a c h a g e d o i t
ê t r e o p é r é d a n s l e s h e u r e s f r a î c h e s d e l a j o u r n é e e t l e s
d i v e r s e s o p é r a t i o n s q u i v o n t s u i v r e d o i v e n t ê t r e r é a l i s é e s
à l ’ o m b r e .
C e t t e t r a n s p l a n t a t i o n d o i t s ’ a c c o m p a g n e r
d ’ u n e s é l e c t i o n v i g o u r e u s e . L a p e r t e d ’ u n c e r t a i n n o m b r e d e
p l a n t s n ’ a , à c e t â g e , p a s d e consequences f i n a n c i è r e s facheuses.
Au contraire, l e m a i n t i e n d e p l a n t s n o n c o n f o r m e s a u g m e n t e l e s
*
f r a i s d ’ e n t r e t i e n i n u t i l e m e n t .
L e s p l a n t s , a r r a c h e s à r a c i n e s n u e s , d o i v e n t
ê t r e s é l e c t i o n n é s s e l o n la q u a l i t é d e s r a c i n e s e t d u fût. I l
f a u t é l i m i n e r c e u x q u i p r é s e n t e n t u n c o l d e cigne, u n f û t
fourché,
d e s r a c i n e s e n c r o s s e o u u n f a i b l e d é v e l o p p e m e n t .
C e t t e s é l e c t i o n d o i t etre s é v è r e . E l l e p e r m e t d ’ é l i m i n e r l e s
p l a n t s s e x u é s d e p l u s f a i b l e v i g u e u r e t c e u x prdsentant u n e
q u e l c o n q u e d i f f o r m i t é .
L e s p l a n t s s o n t e n s u i t e t r i é s p a r t a i l l e
pour constituer des carrés homogénes. I l s s o n t e f f e u i l l é s p o u r
l i m i t e r l ’ é v a p o r a t i o n
s a u f s u r l e s v a r i é t é s d e p o r t e - g r e f f e à
p e t i t e s f e u i l l e s ( C i t r a n g e , P o n c i r u s , ..). O n r é d u i t l e
f e u i l l a g e a p p r o x i m a t i v e m e n t d u t i e r s d e l a l o n g u e u r d e s f e u i l l e s .
L e s r a c i n e s s o n t h a b i l l é e s , e n s e c t i o n n a n t
s i m p l e m e n t l a p a r t i e n e p e r m e t t a n t p a s . d e l e s pl.anter s a n s
c o u r b e r c e l l e - c i . E l l e s d o i v e n t c o n s e r v e r l e u r p o s i t i o n
n a t u r e l l e aprés l a t r a n s p l a n t a t i o n . S i p o s s i b l e , e l l e s d o i v e n t

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-13-
L e s p é p i n i è r e s d o i v e n t &tre c o r r e c t e m e n t
arrosees e t a m e n d é e s ( f u m i e r e t e n g r a i s 11 p o u r é v i t e r d ’ o b t e n i r
d e s r a c i n e s p i v o t a n t e s t r o p g r a n d e s q u i r e n d e n t d i f f i c i l e s l a
r è p r i s e a u m o m e n t d e l ’ a p l a n t a t i o n e n g r a n d e c u l t u r e .
S i le t e r r a i n e s t t r o p l o u r d o u t r o p
s a b l e u x ,
i l e s t p r é f é r a b l e d e d é g a g e r u n e c o u c h e d e 2 0 c m . e t d e
.
l a r e m p l a c e r p a r u n m é l a n g e c o m p o s é d’1/3 d e t e r r e n o i r e , 1/3
d e c o m p o s t e t 1/3 d e sab.le.
U n e f u m u r e d e f o n d e t d ’ e n t r e t i e n c o m p l é t e r a
l e s s o i n s à y a p p o r t e r r é g u l i è r e m e n t .
P l a n n i n g d e f u m u r e
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A. R e p i q u a g e e n p l a n c h e s . ( p a r m’ d e s u p e r f i c i e >
fumure de fond : 100 gr de Carbonate de Chaux et de
Magnésie
50 gr de 10 - 10 - 20
fumure d’entretien : en alternance tous les mois
10 gr de 10 - 10 - 20
5 g r d’urée
t o u s l e s d e u x m o i s - e n t r e a v r i l
et novembre
5 0 g r d’urée d i l u é e d a n s 1 0 l i t r e s
p o u r 1 0 r-r? d e p é p i n i è r e , appliqub
e n pulveris-ation f o l i a i r e .
8 .
R e p i q u a g e e n s a c h e t ( q u a n t i t é p a r s a c h e t )
fumure de fond : p a r m’ d u mR:lange p r é p a r é ( 2/3 d e
d e c o m p o s t e t
,1/3 d e s a b l e )
300 gr de Carbonate de Chaux et Magnésie
151~ gr de 10 -” 10 - 20
fumure d’entretien : e n a l t e r n a n c e t o u s l e s m o i s
2 gr de 10 - 10 - 20 (
8 g r a i n s >
1 gr d’ Urée (
4 g r a i n s 1
t o u s l e s d e u x m o i s e n t r e a v r i l
et novembre
5 0 g r d’urée d a n s 1 0 l i t r e s d ’ e a u
p o u r 1 0 0 s a c h e t s , a p p l i q u é e n
p u l v é r i s a t i o n f o l i a i r e .

-12-
&tre pralinees avant la mise en terre ( trempage dans une
bouillie contenant 2/3 de terre et 1/3 de bouse de vache),
On peut les tremper dans une solution (J'ALIETTE ( 25 gr/
10 L eau ) pendant 30 minutes pour les protéger des maladies
du collet ( gommose ).
Pour le repiquage,
il faut veiller aux
points suivants:
- évit.er q u e l e s racines s o i e n t p l i é e s
-le collet doit être mis
au m&me.niveau'
que dans le germoi-r. 11 est conseillé,
d e l a i s s e r d é p a s s e r l é g è r e m e n t l e c o l l e t
du niveau du sol, Celui-ci s'abaissera par
la suite avec le tassement. Un petit
b u t t a g e
après le premier arrosage rétablira
le niveau du collet de plantation si cela
s ’ a v è r e n é c e s s a i r e .
- é v i t e r l e s p o c h e s d ’ a i r a u t o u r d e s r a c i n e s .
Utiliser un plantoir ou les mains pour
c o m b l e r l e t r o u . Arroser immédiatement.
.
L'utilisation d'un plantoir est grandement recommandée pour le
repiquage des vkgétaux à racines nues.
La méthode consiste,
a v e c l.'aide d u plantoir, à faire des trous
suffisamment grands pour que les racines ne soient pas recourbées.
A u moment de la plantation et pour éviter qu’il ne reste une
p o c h e d ’ a i r a u f o n d d u t r o u , ” b o r n e z ” chaque plant en introduisant
obliquement
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l e p l a n t o i r d a n s l e trou.En r e m p l i s s a n t d ’ e a u l e t r o u
ainsi formé, on assure une réhydratation rapide de la zone racinaire.

-14-
U n s y s t è m e d ’ i r r i g a t i o n c o n s t i t u é d ’ a r r o s e u r s
r o t u t i f s f a c i l i t é g r a n d e m e n t l e t r a v a i l e t é v i t e l e s m a n i p u l a t i o n s
fréquentes,
S i l ’ o n u t i l i s e d e s t u y a u x s o u p l e s d i r e c t e m e n t
a u n i v e a u d e s p a r c e l l e s d e repiqua’ge, i l e s t f o r t e m e n t c o n s e i l l é
l’emploi de pommelles pour limiter l’intensité d u j e t b'eau s u r
les plants et au niveau du sol.
En entretien mécanique, les plants sont
plecbs en lignes distantes de 1 m à 1,50 m, espacés da 0,,40 m
6ur la l i g n e . Pour un travail manuel, o n u t i l i s e d e s é c a r t e m e n t s
d e O,40 m e n t r e l e s l i g n e s e t d e 0,35 e n t r e les p l a n t s .
L ’ é c a r t e m e n t s u r l a l i g n e d o i t tstre s u f f i s a n t p o u r p e r m e t t r e
de confectionner de bonnes mottes lors de la déplantation.
Pour cela , l ’ u t i l i s a t i o n d e c o n t r e p l a n t e u s e f a c i l i t e l e
t r a n s f e r t e n s a c h e t j u s q u ’ a u l i e u d e p l a n t a t i o n .
OUTILS ET ACCESSOIRES POUR PEPINIERE
1. Greffoir à spatule
11. Cordeau pour alignement
2. Serpette de taille
12. Arrosoir
3. Sécateur ” Pradines ”
13. Brouette
4. Transplantoir ou truelle
14. Pulvérisateur à dos
-*
5, Plantoir en bois ou en métal
15. Elagueur à branches
6. Binette
16. Cisaille à haies
'7. Serfouette
17. ,Echelle double
0. Rateau
18. ‘Scie égoine
9. Bêche
19. Etiquelle pour plate-bande
10. Fourche
20. Etiquelle individuelle

-i3-
Les pépinières doivent être correctement
arrosées e t a m e n d é e s ( fumier et engrais > pour éviter d ' o b t e n i r
des
racines pivotantes trop grandes qui rendent difficiles la
rèprise au moment de l'a plantation en grande culture.
S i le t e r r a i n e s t t r o p l o u r d o u t r o p
sableux,
il est préférable de dégager une couche de 20 cm. et de
la remplacer par u n m é l a n g e c o m p o s e d'l/3 d e terre noire, 1/3
de compost et 1/3 de sable.
Une fumure de fond et d'entretien complétera

les soins à y apporter régulièrement.
Planning de fumure
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A. R e p i q u a g e e n p l a n c h e s . ( par I-I? de superficie >
fumure de fond : '100 gr de Carbonate de Chaux et de
M a g n é s i e
50 gr de 113 .- 10 - 20
fumure d’entretien : en alternance tous les mois
10 gr de 10 .- 10 - 20
5 g r d’urée
t o u s l e s deux mois-entre avril
et novembre
5 0 g r d’urée d i l u é e d a n s 1 0 l i t r e s
pour 10 m’ d e pépini&re, appliqué
e n p u l v é r i s a t i o n f o l i a i r e .
El.
Repiquage en sachet ( quantite par sachet )
fumure de fond : p a r III’ du mélange préparé ( 2/3 d e
de compost et 1/3 de sable >
300 gr de Carbonate de Chaux et Magnésie
150 gr de 10 - ?O - 20
fumure d’entretien :en alternance tous les mois
2 gr de 10 - 10 - 20 (
8 g r a i n s >
1 gr d' Urée (1
4 g r a i n s 1
t o u s l e s d e u x m o i s e n t r e a v r i l
et novembre
50 gr d’urée d a n s 1 0 litres d ' e a u
pour 100 sachets, appliqué e n
p u l v é r i s a t i o n f o l i a i r e .

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Pomelo Red Blush
: 401-402-403
Pomelo Shambar
: 404-405-406
Pomelo Star Ruby
: 407-408-409
Oranger Hamlin
: 410-411
Clémentine
: 412-413-414
Tanger Ortanique
: 415-416-417
lange10 Orlando
: 418-419-4,211
Tangelo Minneola
: 421-422
Mandarine Frémont
: 423-424-425
Mandarine Murcott
: 4X-427-420
Mandarine Kinnow
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Mandarine Osceola
: 432-433
Mandarine Knra
: 434-435-436
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: 437-438-439

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I.S.R.A. - C . D . H .
C o o p é r a t i o n b e l g e
P r o j e t K M 1 5
Plannino oénkral d e s
opérations culturales e n
pépinière fruitière
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.:- -_ - R . C . - ---w-z.
8
1. Récolte des semences
n . c .
: Remplissage des compostières
2 . P r é p a r a t i o n d e s carrb de semis
V.C. : Vidange des compostières
3. Semis des porte-greffe
( u t i l i s a t i o n d a n s les carrés de
4. Entretien et croissance en carré de semis
rep iquqe 1
5. Préparation des carres de repiquage
0, Repiquage des porte-greffe en car& de repiquage
7. Entretien et croissance en carré de repiquage
.8. Opérations de pr& greffage
9. Greffage et operations de post greffage
10, Mise e n s a c h e t d e s p l a n t s
11. Vente des plants

81
6
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O r i g i n e d e s g r e f fans .: S t a t i o r i INRA d e S a n Giu&& .( .Corse:..) r;
Date .de g r e f f a g e ‘: 22. j u i n 1969 . ~. - :’ .
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D a t e d e plantation i. 1 9 févriér 1’9&1 ’ ” ’
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Kumquat Maruni
.: 501-502-503
0
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508
522
Kumquat Nasami
:. 504-505-505-507
Tangelo Reed 158
: 508-509
0
502
Tangelo Reed 1 8 9
*. . 510-511
0
M a n d a r i n e O&ëoia
: 512-513-516
523
Oranger Salustiana
:. 515d16-517
Tangelo Nova
: 518-519
n
0
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Tangelo Orlando
: 520-521
510
524
Pomelo Shambar
: 522-523-524
7
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0
504
518
P o m e l o S t a r R u b y
: 5 2 5 - 5 2 6
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P o m e l o R e d B l u s h
: 527-528
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r.4

I,S.R;A- - C.DsI-1.
Coopératio“belge
Prqjet : k33istance cn
PLAN D"JiMERAGmENT TYPE D'UNE PEPIkIERE.FRUITIERE.
--'
-
-
-
arboriculttire.
sup.
2,.5 ha
Station Kfl 15
1
vercp ck collecticxl A
4aln
sa33rmer
8
13Kln
parcblxis
C
35cun
carré C!e semis
D
75On
$a-ds de vente
E
18Elr
carré d'élevaF F
6503r
cur&ière
G
210 l
carr-éd'ensackq
l-!
801
blccccnstrwtim 1
(kureauckvente-tureau
t&-niqwrqasin+zelier)28Q I
parcelle forestière K
hall
brise-vent; pistes
61Kl I
3
s

capacité de production
-78~07JO~pTaïït~ @%ffeZ
7.000 plants de semis
25,00O'plants//an
besoins en eau de pointe
- - - - - - - - - - - - -
65 m' / jour
brise-vent
- - - - - -
X%X%: principaux 03
( eucalyptus, filao,
prosopis, . ..)
o-o 0 0 : secondaires (1,51
( aralia, carme >..' 1
<
-
---A
130 m

.l. Appl. ht. 119. 43327 (1995)
(’ INS. Black~cll U’issenschafts-Verlag,
Berlin
ISSN OY?l-3)3X
Morphometric, biological and behavioural differences between
Hemiptarsenus va~kornis (Hym., Eulophidae) and U@S dissifus
(Hym., Braconidae) parasitoids of Liriomyza trifolii (Dipt.,
Agromyzidae)
D. Bordat, E. V. Coly and CI. Roux-Olivera
C’IRAD FLHOR. UR BCRP. Montpellier, France
i----
Abstrart: Th< jtud> of Iwo parasi[oids of the leaf-miner Lirion~~x /r~/Olii (Burgess). O/Cr\\ dissirus M
//~~,rrilJfrr~.c(,rrl/~, r~~uYcwr~ri,~ (Giroult 1. WIS conducted in the laboratory. It focused on the tnorpholopical and biological
i
clilTcrences betwccn thc two speck. and the production of fernales when confronted with a population of Ieaf-miner
lat vae at difkrcnt stages and sires.
1 Introduction
perature, 25 + 1 C; relative humidity. 75 5 540; and 12 Il,‘1 2 h
light and dark cycle.
f.iriom~‘.aI arc small Diptera from the Agromyzidac
linnily. Thcy mine the Ieaves oi’a large number of floral
2.2 The morphometric and biological differences between
and vegctable species (C‘ttAxtxtiK and VILLALLON.
the two entomophages
19X9). For many years. chemical pest control was the
A dozen bean Ieaves which had been pre-infestrd with the
onI!. eflicient means of controlling these mincrs.
larvae OI‘ L. tr.j/idii (Iarval stages L2 and L.3) were exposed
I-lov,~vcr. this cuu<ed strains of L. tdfdii (Burgess) that
daily to the laying females of the two parasitoids for [N~O
wcrc rcsistunt to the most-commonly used insecticides
hours. They were then placed in an air-conditioned cell to
to appcar. Programmes for integrated control were thus
allow the development of the parasitoids. Each dal. dis-
undortalxn to \\zipe out swarms of this trop-destroying
sections of the larval and pupal $tages of the host were made
Inscct. As L. trifdii was the natural host to a Inrgc
in order to take the measurements of 100 indiv. at each stage
numbcr of pxasitoids (SC‘t-It:srER et 4.. 199 l), pest con-
for each species.
trol through the rclease of other insect species had an
2.3 Time spread of the different biological stages of the
important place in thesc programmes. The aim of this
two entomophages
stud!; WLIZ to improve our knowledge of the biology of
0piu.v cli.v.vitu.v RI uescbeck and HrnliptLtl’scnus roricorrri.v
Bean leaves infested with the Iarvae of 1.. /rifiAi at stages L2
(Girault ). thc natural parasitoids of L. tr.$dii
and L3 were left in the laying-ho\\ in the presence oi’parasitoid
(JOHNSON
and IkJa.A. 1 ‘i)Xï: S(‘tK:srER et al., I Y9 1): few such studies
females for 24 h instead of 2 h. Wservations werr made every
duy in order to obtain 100 indiv. at each stage for euch hpecies.
had bcen made hefore.
2.4 Influence of the larval stage of L. rr$dii on the
parasitism of the two entomophages
2 !Vlaterials and methods
For each species of parasitoid, 10 males anci 10 femalcs werc
introduced into a 450 mm cubic cage made of transparent
2.1 Biological material
plastic. the top of which wus covered with a very fine meshed
Thc hlr;lin OI’ L. ;/jff~/ii uscd in this study originates front thr
material to allow for air. In this container vx had previously
i4uncl
placed two lots of bean leaves. carrying L. trifidii Iarvae at
oî Kéun~on. It aas reared on beans and regenerated
periodicaliy by bringing in suhjects from the tields. Ii. WV-
stages 1~1. L2 or L3. The number of larvae presented was
~CWN/:S hatl the
purposely large in order to avoid the risk of ‘superparasitism’
X~C origin. and ib one of the principal antag-
onia of the leal-miner in that region. 11 is originally tram
by the parasitoids. Subsequentlv. the female adults were counted
tlie I-lolarctic ronz. thc region situated bctueen the northern
3s they hatched out. Ten repl&tes were cwrried out for each
hemiQ,phere and the ‘Tropiç of (‘axer. The strain of 0. dksirus
larval stage and ench of the two jpecies of Hvmcnoptcrx and
under \\tuciy c;lrnt’ from Senegal where it was introduced in
for each repeat, the L. fr{fidii larvae were left in the prcsence
IW by the FAO (Food Apricultural Organization) from
of the females for 24 h. The rcsults obtained were submitted
thc CI HC‘ ((‘ommanwealth Institute of Biological Control) in
to a Newman--Keuls test.
Trinidad (<‘or \\. 19X4). These tuo parasitoids were reared on
2.5 Influence of the number of L. trijblii larvae on the
the l... rr!/n/ii larvac in thcir last stage according to the tech-
parasitism of the two entomophages
nique used in the laboratory (BORDAT et al., 1992).
Th? ditTerent manipulations of this study were carried out
Threc hatches of abou~ 30, 100 and ?OO 1.. r~ifi~lii latx~ :lt
in an air-conciitioned cell with the following conditions: tem-
stage L3 were presented to groups of 10 ni&> and 10 fcmales

424
D. Nordat. E. V. Col- and C. Roux-Olivera
Table 1. Dinwn.rions of’ arlult 0. dissitus UW’ H. vari-
to 5 cgp per L. trjfolii larva and this was the case for
cornis Caz.eFagr of 50 intliriduahs of any .spc+,s a& of
bath of thc cntomophagous species ( FAKRET. 199 1).
an?’ se.~)
The H. rarirwrnis 1.1 are cylindrical. slightly ringed
- -
in shape, and translucent. apart from the central part
0. thif LIS
I I . I~ul.imYzis
where there is ;an opaque, ycllow area. They are an
Male
Femalc
Male
Fende
avcrage of 0.51 mm long (table 2). In 0. di.s.sirus, the
first larval stage is also translucent but its morphology
Average length
(mm)
1.50
I .4Y
I .6?
1 .x0
is completely different. The Ll has a very distinctive
Length rang
head with strong buccal parts consisting of two Sharp
(mm)
1.12 IXP
1.16 1.88
l.l2~I.X4 1.36-2.16
hooks and the body is slightly ringed and ends abruptly
Average span
in a small caudal appendix. The size varies between 0.25
(mm)
3.3:!
3.46
2.53 3.06
Span range
mm for the smallest and 0.76 mm for the biggest. In
(inIn)
2.56 2.0X
2.00-4.34
I .68- 2.96 2.24~3.52
bath species the presence of two Ll per larva or pupa
-
-
--
-
host was observed fseveral times ( FARRET, 1991).
The H. z.arir’orni.s L2 is also cylindrical in shape but
longer and more streamlined than the Ll. Its ringed
of the two parasitoid species. After 24 h, these batches were
appcarance has practically disappeared and it is a bright
taken away and put into the air-conditioned cell in ordcr to
orange colour, except for the ends. which are trans-
allow the development of the implanted eggs 10 take course.
lucent. III the dissections. we never found more than
The number of resulting ndults uas counted. In this experi-
ont L2 pcr host Earr;a. It is \\.ariable in sizc, between 0.34
ment. six repeats were carried OLIL As beforc. the results were
and 2.40 mm (table 3). The 0. dissitus L? is very differcnt
submitted to a Newman---Keuls test.
from the Ll. II bas become worm shaped. has lost its
buccal hooks, and now occupies the whole of the host
3 Results
pup:~‘s length. It has turned a creamy white colour (FAR-
RET. 1991). Its lcngth varies bctween 0.60 and 1.70 mm
3.1 Morphometric differences between H. z~akwwis and
(tablc 2).
0. dissitus
The prepupae cari be distinguished from the L2 by a
The adults of H. rarimxis are a metallic blue --green in
swelling at one end. giving the uppearance of segmen-
colour. Their length varies considcrably but it is an
tation. Hrr?liptcir,scrru,s rtrricwxis’s prepupae is white.
average of 1.63 mm for the males and 1.80 mm for
whcreas lhc prcpupac of 0. dissifrrs is creamy-beige.
the females (table 1 ). The species cari be distinguished
turning ycllow. Thcy are bath about the same size. 1.41
sexually by its antennae---thc male has pectinated
mm ad 1 .47 mm for 0. r/i.s.situ.s and H. raricwwi.s.
antennae whereas the female has long, thin ones. Their
respcctivcly (table 2).
length represents about 50% of the insects overall body
AI thc pupal stage, protrusions for the feet and anten-
length (THIERY. 1982). Its feet are white, almost trans-
nae cari casily he distinguished. The different parts of
lucent.
thc body, the head. thorax and abdomen are quite
The imagos of 0. dissitus are black a11 over. Males
visible. After oxida,iion of the tegument. the pupae varq
and females are ahnost the same size- --an average of
in colour throughout thcir transformation. On forma-
1 .SO and 1.49 mm, respectively (table 1). There are no
tion. they are pale :yellnw in colour. but they gradually
sexual differences visible to the naked eye and it is
darkcn. the cyes turning distinctly red, then brown. Bq
diRicult to see the fcmale’s ovipositor without the help
thc cnd of the pupal stage. they are black a11 over.
of a binocular magnifying glass. The antcnnae are long,
Thc II. raricowi.~ pupae are slightly bigger, 1 .6 I mm
black and thin, and almost as long as the body.
compared to 1 .S3 mm for the 0. di.s,si~lr.s pupae ( FARRET.
The eggs are oblong shaped, those of the I-i. ruricorni,s
19911,
being a translucent creamy white. In 0. dissi/us one end
of the egg is slightly more swollen. Eggs of H. varicornis
3.2 Hiological differences between H. t:ariconzis and 0.
are slightly longer than those of 0. &S~~US. They are an
dissitus
average of 0.28 and 0.22 mm respectively (table 2).
Throughout the dissections we managed to observe up
In both $pccics. thc adulte copulate as soon as they
emerge and cari hegin laying the very same day.
However, the parasitism systems of the two Hymen-
optera are dilTir+:nt. H. raricorui.s is a larval ectoparasite
Table 2. Ltvzgtl~ in mn1 of’ d(ffhwlt hiologic~rrl siugrs of
whereas 0. dissitua is a larve-pupal endoparasite. In
0. dissitus sud c?f’ H. varicornis (mlerqgr of’ 100 hdi-
fact, after copulation, the II. rarimwi.s females lay one
zidua1.s qf’an!’ stage i
or se\\,eral of their eggs near a L. trljblii larva that she
has paralysed previously. The paralysis of the larva
0. rli,t.situ.s
Il. rrrrworni.\\
and the egg laying take place in two distinct phases.
Avcrage
R;tnge
Average
Range
Sometimes the Frmale cannot relocate the larva that she
Eggs
0.22
0.16 ~0.30
0.28
0.14-0.3x
has paralysed, and. in this way. about 20% of L. tr@ii
L.1
0.47
0.25 0.76
0.5 I
0.78 0.96
Iarvae die without being parasitizrd. When it hatches
1.2
O.YY
0.6Okkl.70
1.34
0.342.40
out. the I-I. wricornis larva latches onto the host, and
Prepupae
1.41
1.02- I .x4
I .47
0.96 2.08
Pupae
l.52
0.70. I .7x
1.61
I .04 -2.10
gradually empties it out during the days that follow.
Pupal formation takes place beside the remains of the

Mornhometric. biological and behavioural differences
425
I Ew
I Ll
q lL.2
0 Prepupae
g 6 0 -
m
E0
El 4 0 -
Number of days
Fig. 1. Dwatiott ofthe peitnaginal stages of 0. dissitus reared af 25’C
host in Fhe gallcr) hollowed out by the larval leaf miner.
each species. On the second day after laying. 90% of 0.
Once the adult has formed. it emerges from the plant
dissims are at the Ll stage, 80% on the third and tourth
after piercing the epidermis of the leaf. Thus, the com-
days and 35% on the fifth d,iy (fig. 1). In H. raric~otxi.r.
pletc biological cycle of H. rat+ornis takes place inside
40% are noted on the second day after laying, rising to
the planl..
900/0 on the third day; after this. the percentage
Thc 0. di.s.situ.s females lay their eggs directly inside
decreases gradually cach day, and it is below 5% on the
thc larva’s body cavity without anaesthetizing it before-
eight day after Iaying (fig. 2).
hand. The host Iarva continues to eat normally, then
The duration of the L2 stage is the same in both
leaves thc plant in order to become a pupa, taking
species. that is to say, 6 days. In II. wricotwix the
uith it the egp or the Young Iarva. 0piu.s dissirw then
maximum number of L2 are present on the fourth and
devclnps inside the L. tr[fOlii pupa. taking advantage of
fifth days after Iaying, with 59% and 68% respectively;
the lattcr’s protective cuticle. The imago cornes ont of
this proportion decreases stcadily to 50% on the sixth
the pupa. which cari usually be found on the ground.
day, 25% on the seventh day, 19% on the eighth day
Cinlike f-I. rrrriwrni.s, most of 0. dixsitur’s cycle takes
and 5% on the ninth day (fig. 2). In 0. dissifus, 179’6 of
place outside the plant.
L2 appear 3 days after laying. the percentage increasing
until the sixth day (20%, 27% and 45% for the fourth,
3.3 Time spread of the two parasitoids different
fifth and sixth days respectively), before dropping to
biological stages
11 O/o on the seventh day and going back up to 33% on
In both species, the eggs’s incubation period varies a
the eighth day (fig. 1).
grcat deal. It cari bc as long as 7 days for H. caricornis
In 0. dissitus. the prepupae appear as early as the fifth
and 3 d;iys maximum for 0. dis.situ.s (fig. 1 and fig.
day and thereafter up to the tenth day with maximum
2). The duration of the Ll stage is also different in
numbers on the fifth, sixth, seventh and eighth days
100 -
I Ews
I Ll
8 0 -
q L2
U Prepupae
m
60-
w
i3 Pupae
B
6
$ 4 0 -
2 0 -
O -
i
I
2
,
4
5
6
7
8
9
Number of days
Fig. 2. Bwatiot~ of’the preit~?a,ginal stages qf H. varicornis uca~d ut 2YC

1-11--.1..-
_ .

I
l.-..“_--.-
D. Bordat. E. V. Coly and C. Roux-Olivera
~~-
-
significantly differcnt. at 5%. according to a Newtnan-
Keuls test.
I~(Jnriptu,:vcllu.\\ vuricomis was also affected by host
population size. Twenty-six adults were produced in the
Larval stage
Number of’adult
N umbcr or adult
case of the small population, 426 in the control group
of L. trifdii
0. dissirrr.s
Il. “ut iiYwt1i.s
and 349 for a large population (table 4). The figures
conccrning the number of adults produced with the
Ll
191”
33’
L.2
3sP
1x7”
control group and with the large population were not
L.3
40 1”
5:; 5
signilicantly diffcrent. at 5%. according to the New-
man Kculs test.
i ‘7 . ‘I
. > 1 and ‘are ditrerent at the 5% level (Newman Keuls test).
with 28%, 50%, 45% and 28% respectively (fig. 1). In
4 Discussion
H. curiwrni.s prepupae cari be found between Lhe sixth
and ninth days, but in very small quantity: 5”/;,, 6%,
One of the main biological ditrerences between the two
14Oh and 8%, respectively (fig. 2).
species is the ability of H. cwicomis to prolong the
In 0. di,ssitus, the first pupae appear righl: from the
incubation period for its eggs to seven days. This spread-
fifth day, but it is not until the ninth and tenth days that
ing out of incubation over time could be the reason for
there are the highest counts--~95% and 98% (fig. 1).
the cmergence, by instahnents. of the following gen-
With H. z~mkmwi,s we see the first pupae on the sixth
eration’s adults. We must point out. however. that it
day and the percentage incrcases steadily until the ninth
was net possible to determine whether the older eggs
day (30%. 59%. 67% and 88%, rcspectively:l (fig. 2).
laid had been fcrtilized or net, for. once they have been
disturhed and uncovered. the eggs die. However. this
3.4 The influence of the larval stage of L. tr.#dii on the
phcnomenon is net possible in the case of 0. dissitus as
parasitism of the two entomophages
the cgg that develops inside a non-paralyzed larva can-
not have too long an incubation period. otherwise the
The host’s larval stage has an influence on the pro-
subsquent larva would be at risk. due to the possible
duction offcmales in the two parasitoids. In 0. dissi/us,
metatnorphosis of thc host.
the production resulting from the lîrst larval :stage of L.
Thc two specics also difl’er in the number of prepupae
t@lii was 191 adults, 353 for the L2 and 401 for the
and the duration of the prepupal stage. In fact. at the
L3 (table 3). It should also be noted that the Newman-
time of dissecting. quite a large number of 0. dissitus
Keuls test detected no signiticant difference, at 5%,
werc observcd ovcr h days. whcreas only a very small
between the number of adults coming from L2 and L3.
number of I-I. cwricwwir wcrc found. over 4 days only.
In H. rwkornis, the production coming from L 1 was
We may consider that, thc prepupae of 0. dissitus is
33 adults, 187 for 1.2 and 535 for L3 (table 3). The
protcctcd by thc curiclc of the L. tr(fi)lii pupa, whereas
number of adults coming from the three stages of the
I-I. r~uricor~zis hax no protection in the gallery hollowed
L,. tr(f0lii are significantly different, by 5%. according
out by the host larva, and this explains the low per-
to the Newman--Keuls test.
centage ofprepupae found, and the very short duration
of pupal formation, in the latter species.
3.5 The influence of the number of L. tvijolii larvae on
C)l’i/u riissitu,s cari survive in the L1 of L. trjfblii, its
the parasitism of the two entomophages
larvac using their host’s growth as a mode1 for their
When the two parasitoid species are in competition, the
own. ISy contrust. as thc lurvac parasitized by H. r-mi-
population size of L. trtfO/ii larvae has a considerable
cor/li.v arc paralysed, they cari no longer grow and only
influence on the production of females. Wilh a small
provide limitcd fbod for thc parasitoid. This causes the
population. the production of 0. rhiru.s adults was
death of II grcat many larvae and the emergence of very
only one individual, whereas a large proportion was
small individuals.
identical to a control group--- 586 and 576 individuais.
In the case of competition between the two species.
respectively (table 4). These two latter figures wcre not
on a small popul;ition of host larvae, I-I. rurkwxis seems
to h;~vc the advantage over 0. riksitm. which does not
seem to be able to cnsure new generations. If we were
to suppose that a larva could be parasitized by both
species at once, i t is probable that the 0. dissitrr.s larva
would dit. as the larva. paralysed by H. zwic-omis.
would not be able to change into a pupa. It is likely.
howcver, that H. raricorrzk would be able to complete
Number of adult
Number of adult
0 . c/i.witus
its cycle on a larva that had been partially eaten by 0.
II. r~trkvriris
dissitrrs.
Conti-01
SX6”
476
‘.
Thus, it seems that these two species could cohabit.
30 larvx
1”
26”
probiding the populations of L. trtfijlii were large
200 larvae
576’
349
enough. However, as 0. dixsitus is able to live on the
‘< h
, L and ” dil‘ferent at thc 5% Icvcl (Newman Keulz Icst).
leaf-miner in its very early stages, it would seem to be
I
more cfficient at the onset of attacks by L. tr$olii.

427
piuisons of Cupsicm LIIIIIUU/~/ cultivars for determinotion
of Liriorn~za trlfidii host preference. Southw. Entom. 14,
Différences morphométriques, biologiques et
3 19429.
comportementales entre Hrmiptarsrnus uwicuw2i.s
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(Hym., Eulophidae) et 0piu.s dissitrrs (Hym., Braconidae)
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TCP/SEN ‘2202.
FARKET, S.. 199 1: Lirioryrxr tr ifidii. mineuse des feuilles: ~~udc
~pi~rs dissim et ffc~r~~i~~~~~~.s(~~~~~.s rckmwi.s sont deux para-
dc deux entomophages. Mémoire dc BTS ‘Protection des
sitoïde, na1 urels de Lifiorn~rx fr.Qdii. mouche mineuse des
cultures’.
lèuillex. Des itudcs en laboratoire montrent que 0. dksirus
Jo~ruso~, M. W.; HAKA. A. H.. 19X7: Intlucncc ofhost trop on
peut. à I’invcrsc d’N. rtrricouri.s. se multiplier dans des stades
pantsitoids (Hymenopteru) of Liriwr~~x spp. (Diptera:
1.1 de i.. riiicdii. Pnr contre. sur de faibles populations de
Agromyzidae). Environm. Entom. 16, 339 344.
Iitrics ~OICZ ct lorsque les deux esprces de parasitoïdcs sont
SC HUSTER, D. J.; GILRETI-I, J. P.: WIIAKTON. R. A.: SIW~OIJR.
en conrpi‘titiim. S~UI II. rtwiwr~ris parvient ù se multiplier.
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mineusch de> feuilles. L’Asronomie Tropicale, 46, Il I-
C. ROCX-OLKEKA.
CIRADIFLHOR. L!R BCPR. BP 5035,
215.
F-34032 Montpellier Cedex 1. France: E. V. COLY. ISRA’
<‘li~ill, 1 K. 1.. D.. VII.I.AL1.ON. B.. 1989: Laboratory corn-
CDH. BP 5544, Dakar Fann. Sénégal