NSIDERATIONS HNIIQUES CULTURALES DE LA POMME...
NSIDERATIONS
HNIIQUES CULTURALES
DE LA POMME DE TERRE
INSfiTCIi SENt C;AL%!S DE RECHERCHES AGRICOLES

Introduction
Le présent exposé sur la phytotechnie de la pomme
de terre vise à vous donner des informations sur les différentes
techniques de pz-oduction 9 mais aussi sur les accidents culturaux
qui peuvent se presenter, à cause de certains facteurs qui n’ont pu
être cantr8lé d’une facon satisfaisante.
II ne s’agit donc pas de vous donner des techniques
prêtes à l’emploi , mais plutôt de vous fournir un ensemble de données,
de référenceset de techniques pouvant aider les responsables de
program-me de production de pomme de terre à trouver des solutions
aux problèmes et d!améliorer ainsi les techniques culturales propres
à leur pays, en fonction des conditions et les moyens qui sont
disponibles,

2.
Le choix du terrain
La pomme de terre peut se cultiver dans différents $O~S,
mais elle préfère des terres lfg&~s, fertiles et 2 sous-sol. profond.
En effet, ie système radiculaire de la pomme de terre est
relativement faible et Les couches ImpermGables ou compactes diminuent
ia profondeur d’enracinement et limitent la quantitri- d’eau disponible
à la plante en p&iode de sécheresse.
Par contre > en cas de fortes pluies ou d’irrigation, le
sol. reste sature durant trop longtemps, ce qui endommage les racines et
les tubercules . .
11 fat-t exclure les terrains pierreux, latêritiques mal
drainés, al.c%ins et argileux.
En outre, la pomme de terre est assez
sensible â la salinité du sol (.voir Annexe Tabl. 1).
Le travail du sol
La pomme de terre demande un 301 uniformément ameubli en
profondeur, avec une bonne structure et sans couches compactes.
Les travaux du sol doivent a:voir comme objectifs :
-- une ntét.entim suffisante de Z’humiditê
- un drainage de I ‘excédent d’eau
- une aCration suffisante
Ces candi tioss du sol permettront une bonne C:roissance des
racines, des rhizomes et des tubercules.
,A
Il est recommande de ne pas travailler un sol trop humide
pour éviter le compactage et la formation de mottes. De même, l’utilisation
de machines et d’équipement i.owd rend le sol. compact et forme des
couches imperméables.
Dans des conditions sèches, iï faut reduire les travaux du SO?. au minimum,
afic de maintc.nir 3. ‘humidité,

3.
L a f e r t i l i s a t i o n
Une culture de pomme de terre peut produire un rendement
assez élevé, dans une p&iode relativement courte.
Les rendements ohtenus dans le milieu rural sont très
variables et dépendent dtun grand nombre de facteurs, tels que :
- les conditions climatiques (tempkature élevée, vents
de sable, etc...)
- ‘Les propriêtés physiques du sol (texture, humidit6,
aération)
- l a va;%@
- les techni-ques culturales, spécialement l’irrigation
et dans une large mesure, la fertilisation.
La culture de la pomme de terre repond donc généralement
bien à l’apport de fumure organique et minkale.
Toutefois, les engrais sont coûteux et dorvent être utilisés rationnel-
lement en fonction des besoins du sol, en évitant des applications
excessives.
Pour la mise en culture de superficiesimportant@,i3.
sera
utile de faire procéder à une analyse de sol., afin d’identifier les
besoins en matières fertilisantes.
L’azote en prcsence de suffisamment de potasse et de
phosphore, stimule la croissance, Il doit 8tre disponible en quantité
suffisante durant la période de croissance et de la tubêrlsation,
Les plantes souffrant d’un manque d’azote sont gé&ralement
chlorotiques, chétives, awec des tiges minces et de petites feuilles
. . . /

4.
érigées de couleur vert jaunâtre. Les nervures des feuilles restent plus
longtemps vertes.
Une forte dî%icience peut provoquer la chute des feuilles
inf&Gures,
ainsi qu’une diminution du rendement.
Un excès d’azote favorise le développement végétatif,
retarde la tubérisation et la maturité. Ces cultures sont ggalement
P~US SeIlSibfeS .ZNX QrOiSSaIXes Secondaires et aux maladies cryptoga&ques,
Une application d’urée .à forte dose en fumure de couver-
ture peut provoquer Pa brûlure des feuilles et des tiges, suite 2 la
volatilisation de l’ammoniaque,
Une production d e 20 tonnes de tubercules par ha exporte
environ 160 kg d”azote F
Les besoins en azote sont sup&rieurs B cause des pertes par
lessivage et de La volatilisation dans l’air.
11 est acceptG que ?a demaïtde d’azote pour produire
1 tonne de tubercule est de l’ordre de 10 kg 3.
L’azote est app.LLqué au moment de la plantation et quand
il y a risque de lessivage suivant nécessit6, en ~IIE!~ deux applications
en cours de culture, soit au morne;?.~ du buttage, soit à la ievée et au
buttage.
L’azote peut être apport8 8 la eui,ture sous forme de
fumier bien d&ompo&, de compost ou autres fumurea organiques appropriées
et suffisamment dêcompo&es (poudre d’arachide au SGnégal), ainsi que
par des engrais minéraux simples ou composés (voir Annexe).

5,
Comme l’azote, le phosphore constitue un facteur de
croissance, il stimule le dikeloppement du système radiculaire au
ddbut de la vC$&ation.
DP &i 1’ intérêt de l!appliquer à. 3-a pr6paration
du sol. Il favorise 6galement
la tub@risation et augmente le nombre
de tubercules par plante. En outre, des doses relativement hautes
peuvent &dulre l’infection virale.
Un deficit en phosphore au début de la croissance,
retarde le d&eloppement et Hes plantes sont petites, rabougries
et
peu rigides . Les folioles ne se développent pas normalement ;
elles sont gauf&es
-311 en forme de coupe, plus foncZes q,ue normal,
matmet avec des briilures marginales. Elles ne sont pas bronzEes.
Les p&ioles des feuilles sont plus &igZs que d?habitude. Les racines
et les rhizomes sont réduits en nombre et longueur. Les tubercules ne
montrent pas de symptômes extérieurs, mais 2 l”int%rieur, on peut
remarquer des taches nécrotiques de couleur brun-rouille.
Une dGficience en phosphore peut se présenter dans
différents types de sols : sols cnicaires, sols tourbeux, sols organiques,
sols légers avec une teneur initiale faib3.e en phosphore et des sols
lourds 06 le phosphore est .i‘ixG*
.
Un epandage 1ocalisG pr2s de I::L Ligne de plantation
diminue la fixation du phosphwe et Le Fend plus disponible à la
plante qu’une application 2 La volée,
En cours de GgEtation,
on ne peut gu&e combattre une
deficience en phosphore, purfois des applications foliaires avec du
phosphate d’ammoniaque neutre peuvent être utiles.
I..à oit la teneur en phosphore est ér$s 6lev&e, spécialement
dans des sols alcalins, l’absorption du fer et du zinc est réduite.

4.
La rEponsi; aux app?ications àe phmphore est p2xèiculièremenr
importante dans les sols latkitiques.
La quantité de phosphore nikessaire 3 Sa culture dependra
du sol et de la temp&zaturc. G%éralement 9 seulement 10 % du phcwpk~re
appliqué est disponible à ia culture en place. La culture suivante
-eut utiliser 5 autres X et la 3e culture peut encxfe utiîiser 2,5 2,
La capacii:e de la plante d”utiliser le phosphore
diminue avec 1.a tempêrature, !wec une température froide, il !Faudra appli-
quer plus de phosphore.
Cénêralement, ozi. utilise Ie superphosphate ou Les
engrais composés.
La potasse
.%a”..---““*--
La potasse favorise la synth&se des hydrates de carbone
daas Ses feuil.les et la migr3tion, puis i’accumulatios de celles-ci
dans les tubercules. La potasse Diminue la transpiration de la plante
et elle assure ainsi une mcllleure xGsistance $ *a s&heresse.
L’apparerxx h2tive d’une CO~~~UL vert flrncG 2 vert
i~leuâîre 03 un feuillage ôriA.lar~A :est u n sym~t%w sb dpune dEfici.ence
en potasse. Des taches vert c? ait (+ 1 mm Bj) apparaissent k213tre Iles
nervures des foiioles plus grandes, ressemblant Z la f~isoiée nxxîalque.
Quand la dQici.ence en potxsse est faible, 1.2s Ceulllea 3gées deviennent
bronzées,
ensuite o&rntiques et vieillissent h2tivement. Liz Eof ïoles 3’ en-
roulent du milieu vers le haut de la plante. Ef.laç sont petites,
en coupes, serrGes, gaufrees E%T bronz6es à la surface sup&Zeure.

Liaspecr g&éral d~ün feüill.age bronzb es”r dominant,
Les feuilles ont. souvent des taches brun-for& a ‘Ix face inf”erieure,
qui. s’urrisserrt et formenE des ndcrnses ;rîrginaLea, 1x8 syq3t0mes
peuvent se dC%elopper rapidement en moins de quatre jours, avec un
temps clair, ensol.eillÊ, suivi de pfiriodes csuver~es et piuvieuses.
Les tiges sont minces, avec des entre-noeuds eoràr.t:s <i
Le S~S~&CR radiculaire est faiblement dG~el.~ppS et.
les rhizomes sont courts,
La grosseur des tubercules et le rendement sont Gduits. Des i.iaisons
nécrotiques Srunes se dheloppenir aux taIon~ des rr~bercules. Plus tard,
le tissu affecté se dessèche e:: forme un trou de 2 ~iiû? e; plus, entourg
d’un tissu liégeux,
Les tubercufies CIéf icients en poéasse déVf?iCJj?j3~ni:
souuent
au début du stockage, une dêcol.ouation enzymatique brun-noir sur la
surface coup& et exposée à 1 Vair, Cette d&colorati.on est souvent plus
importante vers ie talon du tubercule. Après cuisson, ie Lubercule
devient noir.
La déficience en potasse est plus couranbée sur des sols
légers, facilement lessivés S ss3.r: sablonneux, tourteux ou organiques o
Les varieti’s avec WI développement ~ilr une tub&isaéion
rapide sont plus exigeante:5 en potasse.
Les besoiw 4-.LI potasse pewent Stre dStermir,és par le
laboratoire, ïl est toutefr’:is 2 signaler que la qua~~tit~ de yo,~asse
Echangeable dans les premiers 20 CSZ; du sol, doit ér,r’% supérieure à 200 kg/ha.
En outre, une production de 23 r{ha de tubercules exporte du s;>l 154 kg
de potasse ou 186 kg K23,
La potasse n&essabre 3 In euJ.ture peut être apportée au
sol, soit avec des engrais mirGraux simples, soit avis des 2:tgrai.s
composés et partiellement pur l.a C.~rnure organique (voir Annexe Tabl,
)

Le c.31cium
,.mm”--.---‘..‘--
II.43 pomme d e t e r r e e s t .toléranée 8 d e s SOlS acides.
Toutefoi. dans des sols trop <sci;ies, des sympr’&~es de caren~te peuvent
se présenter. Le plus SOUVent, ceci est observ6 S’JT des sols sablonneux
avec un pH inEric;ur 2 5 oû des symptômes de to~içité de magn&sinm et
d’aluminium sont génÉralement observés.
Une carence BTI. calcium peut S’O~SCXY~T. au début de La
culture par une lev%e difficile, Aprts la levZk, les plantes conr
rabougries) avec de petites fenilles ga&53es t-t enrouI.Bes vers le haut,
Les bords des feuilles sont chlorotiques et de, ;ennene ensuite nécrosés.
Les boutons terminaux .se d&eioppent mal. :Il esy. important de maintenir
le sol 2 un pH correct, Un chaurage exbcütG ;~eil de temps avant la culture
de pomme de terre peut favoriser LPapgarition de ita galle j~o~~~:ne.
11 est donc recommandé d’effectuer ?e c:hauk.ge E; un-&‘Ge momei?t &&-La
rotation. Les engrais phosp!isriques contiennent des ~4uantités consid&ables
de calcium (voir Annexe Table 2 ),
Le manyu.e de magr&iium se présente par un aspect pâle,
chlorotique des feuilles 7 les m.rv~~es restant verte:; B plus Eard, des
nécroses se manifestent aux poinkes et aux bords Ces feu.i.l%es, en pra-
gressant entre les nervures. Les ferriII.es sont g&Graiement $$aisses et
cassantes. Une déficience en magnés%um Est ~ioil’crei~~: observêe dans des
sols sablonneux qui sont fortement lessivés, mais on observe également
des carences en sols argileux,
**. /

Un taux important de potasse dans le sol ou un apport
substantiel en potasse sous .forme dVengrais, accentue une deficience
cri magnésie. La solubilité du magnhium est ar;gmentB avec des engrais
acidifiants.
Une culture produisant 20 to;mes de tubercules S l’hectare
exporte du sol environ 2% kg de magnZ!si.um.
Le taux de magnésium échangeable doit k?tre supsrieur 3 50 ppm pour des
sols minéraux et plus élevés (100 ppm) pour des sols organiques.
Le magnésium peut “etre apporté aux sols SOUS forme de
chaux magnésienne. Le sulfate de magnésie peut 6galement être utilise
en pulvérisations à la dose de 2 %.
L’appïication des engrais
-----_-----_---1---c_-IcI
Les fumures peuvent être appliq&es de différentes
mani&es. Les mé‘chodes d’epandage à utiliser lors de la mise en place
d’une culture devront êtredétermin&s en fonctî.on des conditions locales
et des techniques culturales pratiquêes. Il est important que la plante
puisse disposer des matihes fertilisantes au moment oii elle en a besoin.
Les engrais doivent donc se trouver dans la zone radiculaire active
et ils ne doivent pas être mis en contact avec les semences.
A toute fin utile, quelques principes sont rappelés :
- les engrais azotés minhaux sont très facilement
lessivés par Les irrigations ou Tes pluies et il est
recommandé de les apporter au moment où les plantes
en ont besoin
- la fumure organique bien décomposbe sera appliquée
en fumure de fond au moment de la préparation du sol.
Pour augmenter I‘efficience, on peut également l’enfouir
dans le fond du sillon avant plantation.
Les fumures organiques améliorent la structure du sol
et îa capacité de xi%ention de l’eau par le sol et la
capacité d’êehange.

-1 les engrais @iosphatEs sont très lentement transportés
par l’eau dans le sol. Ils seront. épandus b fa volBe
comme engrais de fond, avant l,e travail du sol
- dans les sols pauvres, il est avantageux d’appliquer
l’épandage Zocalisê. Plusieurs bonnes techniques peuvent
Gtre utilisEes, trois sont mentionnêes ci-dessous
à titre d’information :
. les engrais sont épandus en bande, à 5 cm
en dessous des semences
t-3
II les engrais sont epandus dans le fond du
sillon et bien mGlan@s à la terre, avant
plantation
c7
localisation des engrais en petits tas entre
a*

l
OP
les semences, dans fe fond du sillon.
Toutes ces techniques sont d’application avant plantation.
Quand iI est nécessaire d’appliqaer les engrais durant
la période de croissance, en couverture, on pourra profiter des buttages
pour effectuer l’apport d’engra~&~ min&1 le long des lignes. Il sera
enfoui lors du buttage.

L a p r é p a r a t i o n d u lit d e semek~ces
Apr&s l e t r a v a i l . d u sol. e t eu f o n c t i o n d e s c o n d i t i o n s
propres à c h a q u e zone d e p r o d u c t i o n , o n proc$dcra 2% l a pr6parati.o.n d u
lit de semences, soit.~. en constituant des buttes, soit en faisant des
sillons, Qu! i m p o r t e l a t e c h n i q u e u~iibsée, i l f a u t v e i l l e r 2 c e q u e l e soi
s o i t s u f f i s a m m e n t h u m i d e p o u r p o u v o i r e f f e c t u e r l a p l a n t a t i o n i m m é d i a t e -
m e n t a p r è s l a pr8paPation d u l i t d e semencesr S i l a t e r r e n ’ e s t p a s
assez humide, il. faut procéder d’abord, à u n e prgirrigation, Les t r a v a u x
s e r o n t e x é c u t é s des q u e le s o l a u r a l ’ h u m i d i t é souliaitêe.
L e s t r a v a u x pour la preparation d u lit d e s e m e n c e s p e u v e n t
s e r é a l i s e r s o i t manuelk~ent, s o i t m&aniquement ) m a i s i l e s t i m p o r t a n t
q u e l a t e r r e s o i t meubler, s a n s grosses mottes et pierres qui seront
n u i s i b l e s a u b o n dgveloppement d e L a j e u n e p l a n t e e t d u r a n t la tubérisa-
tion, mais aussi p o u r l’exkution d u b u t t a g e e t Ia récol.te,
L e c h o i x d e s s e m e n c e s
L e s s e m e n c e s d o i v e n t ê t r e s a i n e s e t b i e n c o n s e r v é e s .
U n c a l i b r e may~n d e 4 0 m m (+ 50 g) est prêférable.
A u c a s OU les c o n d i t i o n s
de croissance sont ïnauvaises, i l es% 8 c.onseille~: d e plante,r d u p l u s g r o s
c a l i b r e . E n e f f e t , l a j e u n e piantc v i t a u
depenci d u tubercule-mêre, e n
attendant q u ’ e l l e p u i s s e s u b v e n i r 2 elle-mgme ; e n c o n s é q u e n c e , le
tubercule-m&e doit être suf,fi sa.mmenent g r a n d p o u r r é p o n d r e 3. cette
demande e
L a c o u p e d e s s e m e n c e s
i
Dans beaucoup de pays, on pratique la coupe des semences,
sp&i,alement a v e c Zes t,ubercujl.es d e g r o s c a l i b r e .
L a c o u p e p e u t s e f a i r e d a n s le b u t d e :
‘fi - Epargner des semences et améliorer le taux de multiplication
‘1, - amGliorer l a r é p a r t i t i o n d e l a p o p u l a t i o n d e s t i g e s
‘i - a u g m e n t e r l e n o m b r e d e t i g e s p a r t.ubercule de semences
v
-4’ StiiilUler l.d. geKmination
.*. /

12.
La lev& avec des semences coupées est génbralement plus
faible qu’avec des semences entières, 2 cause de la pourriture des
tubercules * Un autre problème est Le risque de la transmission de dif-
férentes sortes de mafadies avec le couteau (viroses, flétrissement
bactérien, pcwxiture molle bact&ienne, etc...).
La transmission des maladies pzr la coupe peut partiellement
être &itEe par la d&infection régulieire du couteau,
Quand Tes conditions du sol sont dkfavorables (trop sec,
trop humide, trop chautij, i-3. ne faut pas utiliser des semences coupées.
En outre, il ne faut pas couper des morceaux trop petits, il est souhai-
table d’avoir un minimum de 2 2 3 yeux par morceau.
La coupe des gros tubercules en deux, dans le sens de la
longueur f) ES ~ZI~SSZXI~ 1~ deux XXEC~~UX ensemble du cOtG du talon,
est unemgthode qui permet de maintenir une humiditi2 suffisante des surfaces
coupges et qui favorise la cicatrisation.
11 nfest pas recommandgde couper des semences qui ont été
stocicées durant trop longtemps 1 car @Ses cicatrisent difficilement.
La cicatrisation dgpend C$al@ment des variétik, certaines
cicatrisent plus facilement que dPautres OU sont plus sensibles au
Fusarium ; ces variétés
,I’
ne doivent pas être coupbes.
Ll est atis~i. posxi,ble de traiter les semences coupées
pour Bviter la pourriture, en les trempant dans un mélange de 1/5 de
Dithane M45 (rn.zx, carbamate) et 4/5 de cendres.
‘,. - __-..-... -- -
, .
9
La psêgermlnation
t a grégend.nati.on et6t une période importante pour la
culture de Za pomme de t~-~re, e1.l.r permet :
- une levée rapide et uniforme
- un meilieur taux dToccupation
l . . /

13.
- une augmentation du nombre de ti,ges
- un cycls vbgécatif plus Court
Il est donc recommande de pregermer les semences.
Les semences de pomme de terre passent par différentes
phases de developpement physiol.ogique.
A la plantation, le tubercule de semence peut se trouver
dans la phase de :
- dormante
tubercule sans germes, la levée sera
retardée et irrégulière
- dominanoe apicale
seulement le germe apicale se développe.
Dans ce cas, on obtient g&Gralement des
plantes avec une tige et l’occupation
est rarement uniforme
- multi germes
diff&ents germes se développent et
permettront une bonne levee et une bonne
occupaticn du sol
- bculage
2 c e stade, les semences ont perdu toute
leur vigueur et les germes sont Crop
faibles pour permettre une bonne levée.
I.i.8 forment de petits tu’bercules.
Pour assurer donc ;tne bonne levée et une bonne occupation
du sol, il faut disposer au momenic drt ïa plan~3Lioc de semences se
trouvant dans la phase “multi-germes” e
La technique de prégermination
‘Y
.CU_
Cette technique consiste B Etaler les semences en minces
couches, sous un abri bien a&5P à. Ia temp&ature ambiante, suffisamment
te - /

14.
éclairées, mais hors du soleil, si. possible en cageots ajour& et
superpos&.
La duSe de la pr6germination dependra du stade physiolo-
gique des semences e% de ia varikté.
La germinarioxi des semences encore dans la phase de dormante
peut Gtre stimul& par le ttaiternen t à la rîndite, mais l’uti.lisation
de cette technique se limite aux stations de recherche.
Pour les semences se trouvant dans La phase de dominante
apicale, il y .a lieu de couper ie germe apical
pour activer le dévelop-
pement des autres germes et d’arriver 3 ia phase “multi germes”.
Les semenêiis étan.t arrivêes à la phase multi germes,
mais n!ayant pas de bons ;;ermes, 2 cause du transport ou du stockage,
peuvent être égcmêes et si la semence n?est pas trop âgCe et la variété
pas trop sensible, on. peut rapidement avoir de bon::; germes prêts à la
plantation.
Une semence bien paégermée doit avoir des germes réguliers,
orapus et col.or&, de longueur inférieure B un centimètre,
Dans les conditioas 6r.1 Sénégal, 2 partir des semences
d’importation d’Europe,
iI fa.ut en -Conction de Xa varieté et de l’état
des semences, compter sur une période de 2 3 4 semaines.

15,
La. distance de plantation et la densité de tiges au m2
La distance de plantation dépend dea variétés, des conditions
de croissance et de la grosseur des tubercules qu’on désire récolter.
La densi.KZ de tiges au m2 influence le rendement t ainsi
que le calibre et le taux de multiplication ou le nombre de tubercules
produits par plante.
Pour déterminer la densité optimum, il faut tenir compte :
.
. . . Y1. des conditions de culture
1 2,
de 1 ‘objectif de la production (semences, consommation)
3.
de ia variété utilisée
i /
Les conditions de culture
““-----------l-----c*----
Quand les conditions de culture sont difficiles (sol peu
fertile, quantitê d’eau limitée, etc ‘..), la densité de tiges au m*
ne devra êere inférieure que dans de bonnes conditions de culture, pour
produire des tubercules de même calibre. Une forte densité de tiges au m*
dans des conditions d.e cultures diffiziles, diminuera plutat le calibre.
des tubercules que d’augmenter le rendement.
Objectif de la production
- - ‘ - c - - ~ - - - ^ - - - - c - - ~ - - - - -
Les cultures prkues pour la production de semences visent
l’obtention de petits calibres et celles destinées à la consommation,
le gros calibre ; ainsi on util.isera une plus forte densité de tiges
au m2 pour la production de semences, (En liolïande, 30 tiges/m’).
Toutefois P il faut noter que le taux de multiplication élevé
n’est pas compatible avec le petit calibre. Un taux de multiplication
élevG est favorisé par une faible densité au m2 et le petit calibre
2
est favorisé par une densitc élevée au m . Ce qui implique qu’il y a
un choix à faire en fonction de la priorité.
. 4, l /

16.
La variété utilisée
-1--1-11-s.. e.---s..m”c-
Les variétés avec un d6veloppement vGgGtatif important, peuvent
avoir une plus faible denoitg de tiges au m* que les variétés à développe-
ment moyen.
La dençite optimum sera à déterminer pour chaque zone de
production, en effectuant quelques essais dT&ar.tements avec les différents
calibres pour les vari6tés cultivées et en tenant compte des techniques
culturales utilisées.
En ce qui concerne lӎcartement entre les lignes, il faut tenir
compte des considérations suivantes :
- un grand écartement entre les lignes :
. laisse plus de terre pour le buttage
. prévient des dégats sur les plantes, racines et
tubercules pendant les opérations eulturales
* faciLite in &lection et la suppression des plantes
mal.ades dans les cultures de production de semences
- un petit Gcartement entre Les lignes :
* permet. a 1 rcau d’irrigation d’atteindre facilement La
zone radieu ld ire
augmente i!efficacitG de i-a surface, lumière, eau et
I
engrais *
L a p r o f o n d e u r d e p l a n t a t i o n e t J e buttage
La profondeur de plantation depend de la vigueur des semences,
de la nature physique du sol, des techniques cul turales et de 1. ‘importance
des maladies du sol durant la levée.

17.
Les semences de petit calibre, trop âgées ou en mauvais F%at,
ne doivent pas être plantees profondément, au risque d’avoir une levGe
tr&.4 irrégulière.
Dans le soi humide 9 il est indique de planter â faible pro-
fondeur, tandis que dans des conditions s&hes et une température élevée
on doit planter plus profond,
Les cultures irriguées 2 la raie ou récoltites m?kaniquement
seront plantées à faible profondeur ; si par contre, il existe des dif-
ficultés pour effectuer un buttage correct, il faut yiantex plus profond.
Enfin, si les risques d’infestation des maladies du sol
sont importants, il faut planter 2 faible profondeur, pour reduire le
temps entre la plantation et In IevGe.
Quand il n’existe pas d’expkience Locale valable, on peut
planter les tubercules de semences dans une raie tracée 2’ la surface du sol
et on couvre les semences par un léger buttage.
Le buttage compl&e laprofondeurde plantation. Bien ex6cut6,
il favorise le d&eloppement radiculaire, empêche le verdissement des
tubercules et protège les tubercules contre les attgq~~~es de mildiou et
la teigne. On fera attention Lors du buttage, de ne pas ab’slmer les tiges,
vu les dangers d’infection de Rbizoctonia solani,
La butte doit être
large et arrondie, l;ors des buttages, on profitera d’enlouir les engrais
de couverture.

L a r é c o l t e
Le stade de TéCOILe est 4Olermin6 en fonction de la
destination du produit et Iae conditions pIiy~+a*,its.ires propres 3
chaque zone de prod~ctfon. Ai.,,< f la réco1t!z peut se faire, soit 2
maturité complète, quad uw ,<‘:ailde partie dc.r; bige:. e t f e u i l l e s
sont devenues sZkhesr soir cyuar:.G les fanes sciat encore vertes et
que les tubercules ont atteint In grosseur voulue. Quand on pro&dera
à la r&olte avant la maturi:~~? naturel~.e, il est uti,le d’arracher les
fanes pour accêlérer ‘La Eo~rmation de la peau iles tubercules. Ce qui
doit permettre d’augmenter la rEsis9nrJe aux chocs et de limiter Xes
pertes de poids par &raporntioi; 10x-s de la conservation.
1.
la cul~~xe de ~roductiszz de semezces en vue :
- de r&luire iz cycle et de faire une deuxième culture

19‘
‘L’arrachage des fanes peut se faire manuellement, en mettant
les pieds autour de la plante, p ou maintenir les tubercules en place
pendant qu’on arrache les fanes, Cette opkati.on doit etse faite 8vec
beaucoup de soin, afin que les tubercule,* restent bien couvertsI
En outre, s’il n’y a pas de danger d’infestation de mildiou, on laissera
les fanes sur les lignes de plantation pour ainsi &viter que le sol
ne soit exposê au soleil.et que la tempêrature ne devienne trop 6levSe.
Pour la mgme raison, on veillera â maintenir le sol suffisamment
humide. L’opGration d’arrachage des fanes se fera 10 à i.5 jours avant
la récolte.
Les pommes de terre primeur
--“P”r--------~~--~----~~--
VU la fragilit% du produit, la r&olte se fera le matin,
de bonne heure. 11 est recommandg de ramasser les pommes de terre dès
leur arrachage, sans les laisser au soleil, spécialement dans les
r8gions très chaudes, ou par temps d’harmattan, lorsque la température
excsde 28 à 3O*C â l’ombre, sans quoi les brûlures peuvent provoquer
des blessures, qui entra%ent rapidement la pourriture du tubercule,
Il est dkonseillé d’utiliser le sac pour loger Les pommes de terre
fraîchement arrachées. Il est pr&férable d’employer le panier ou les
cagettes en bois ou en plastique, I%s que possible, les pommes de terre
seront transportees et. stock&s 3 l’abri de la lumière et dans un endroit
frais et bien aéré.
Les pommes de @erre de conservation
-l-------o----------CI-c-^w”-L-‘a.--M.~
Les tubercules récolt& 3 maturité complète ont la pelure déjà
fortifiée ; toutefois il est conseille d’&iter de récolter durant
les heures chaudes de la JowrnZe pour éviter les brûlures et les accidents
durant la conservation, Les tubercules seront ramasses le plus tôt
possible et on les laissera ressuyer dans un endroit frais et ombragé.

20.
Recommandations génerales
Lors de la rgcolte, qu’elle soit manuelle ou B l’aide
d’une machine, il faudra faire attention de réduire au max&num les
dommages occasionnés aux tubercules (korchures, coupures, fissures, etc...).
Durant le ramassage, on proci3dera 23 un triage, c.a,d. on
&Parera les tubercules sains et entiers des tubercules prêsentant
des coupures, des c r e v a s s e s , des perforations d!insectes, des colorations
vertes supêrieures â 1/8
de la surface, des attaques de 3.a galle
commune supérieure à 1/4 de la surface, des pourris, des attaqués par
les nématodes et de la grenaille (-28 mm),
11 sera également nécessaire diévacuer les tubercules non
consommables du champ et de détruire les fanes.

21.
L’ eau
L!eau est un facteur important pour la culture de la pomme de
terre. Une bonne culture demande 400 à 800 mm d’eau, en fonction des
conditions climatiques et du cycle cultural.
L’eau pour la culture, peut provenir, soit des prêcipirations,
soit de l’irrigation.
Un approvisionnement correct en eau pour une culture, consiste
à fournir la quantite d’eau dont la plante a besoin, en fonction de
son d&eloppement et d’Gviter le manque et 1’excDs d’eau auxquels la
pomme de terre est très sensible.
La pomme de terre a un système radiçulaire relativement
superficiel qui peut p&&trer suivant la nature du sol, jusqu’si une
profondeur de 50 2 8Q cm.
Dans un so 1 compact ) la profondeur de p&&tration des racines
sera inférieure.
Le déficit hydrique
Le manque d’eau, même durant une trZ!s brSve période de la
culture, provoque génêralement une baisse du rendement. La sêcheresse
est spécialement nuisible :
- pendant la formation des tiges souterraines
- au début de la tuberisation et durant la formation des
tubercules.
Il. existe également une diffêrence de sensibilité à la s&he-
resse parmi les varîêtés. Un manque d!eau au moment de la tubérisation,
favorise les attaques de Streptamyces scabies (galle commune).
. . . /

22.
La sécheresse et une temp&ature E!levée du sol sont des
conditions propices au dévdappement de la nécrose Interne des tubercules
(taches de rouiJ.lej, sp&zialement $ la fin de la saison, quand le sol
est expos6 au soleil.
En outre, un sol sec ç4~; dur rend les travaux culturaux difficiles
et endommage les tubercules au moment de la récolte.
Excês d! eau
Un exc& d’eau peut kre provoqué par une forte pluie, une
irrigation trop importante ou un drainage inefficace et causer une baisse
du rendement.
L’asphyxie radiculaire par ex&s dîeau est souvent Observ$e
en sol imperm&ble lors d’une forte précipitation ou irrigation.
Les besoins en oxygêne des parties souterraines de la plante
de pomme de terre sont importants et l’asphyxie provoque un faible
développement du syst&ne radiculaire, ainsi que la pourriture de tubercules
nouvellement for&s, Les tubercules de semences sont particuliBrement
sensibles a cette pourriture. Un excels d’eau tr& peu de temps apr8s la
plantation peut être S IV origine d’une mauvaise levée, à cause d’un
d&eleppement excessif des lencicelles qui sont la porte d’entri& des
parasites.
Un apport d’eau trop important en fin de cycle, risque de
causer la pourriture des tubercules 9 n&s peut aussi entraîner un retard
de maturité et une diminution de La teneur en matiere &che des tubercules,
ainsi qu’une d2ninution do La, qualitG de conservation des pommes de terre.
Enfin, une forte humidi& favorise le developpement du
mildiou (Phytophtora infestans).
? ., /

23,
Alternance de p&iodes s~çhe~ et humides
Les périodes dVhumidiLk? et de sécheresse prononc&s, entrarnent
une diminution de la qunl.i.tE? des t.ubercules et sont indirectement 8
l’origine de d&fauts da forme (diabolos; surgeons, crevasses, tubercules en
chapelet) ainsi que de ‘k formation des tubercules avec des coeurs noirs,
Une reprise de la cxoissance végétative après une pêriode
de &cheresse se fait au dkiment des tubercules et la reprise de La
tubérisation donne lieu à la fowtion de beaucoup de petits tubercules.
Besoins en eau
Lt&vapotranspiration potentielle (E.T.P.1 est tB6oriquement
la quantite d’eau maximum que pourrai& G+aporer: le sol et la plante. Le
volume d’eau ainsi &e~pc!re^ de>end en grande partie, du climat, mais
également du sol et de la culture elle-m&ue.
La mesure du bac d!&zporatâon peut être assimilée a 1’E.T.P.
Cette mesure, pour tnizxx correspondre aux besoins de la
culture est 3. a.jüster eu fonctk :
évaluer au mieux l’approvision-
l a cuIture,
Le cycle de la cutture de la pomme de terre passe par plusieurs
phases et les besoins en 63~~ varient en fonction de celles-ci.
1,
la phase de 12 plac.tatâon 2 la levée
~-““-C~-~---..U -‘-*~-+1--~~~~~~~-~~-~---
Durant; cette pGriodc, il faut veiller 3 ce que le sol autour
0.. /

24.
des tubercules-mères reste humide, mais sans exccdent d’eau.
Le manque d’humiditg autour des germes peut provoquer f?arrêt
de croissance de celles-ci et en con&quence, une diminution
du nombre de tiges par plante. Un exc?s dfeau par cantre,
peut entraeaer la pourriture de tubercules~~res. II faut
pr&~oir durant cette phase, un apport d’eau faible, mais
&gulier .
2.
La phase de la levée 2 la tubérisation,
“---~-----~~‘-~“------~--~~~~~----~~-~
za plante installe son syst8me radiculaire et son appareil
veggtatif adrien pendant cette phase.
Il est tri3s important que les plantes disposent d’un syst&ne
radieulaire bien diâveloppZ! et profond.
L’irrigation sera donc conduite d’une telle maniisre que la
plante developpe son système radiculaire en profondeur. Les
irrigations seront donc moins fréquentes, en évitant toutefois
le dêficit hydriqw et on augmentera les doses, compte tenu
de l’espacement des irrigations et du développement du couvert
végétal a
3.
La phase de la tubkisation au plein d6veloppement
-Ic-----cI-~-----cT”~~-“--cpI-~~~-~--~~-
Cette phase est la plus importante pour le pragramme d’irrigation
de la pome d@ terre. En effet, c”est à partir du dêbut de la
tubérisation et pendant toute la durée de la formation des
tubercules que la culture nkessite un approvisionnement en eau
sans dafaut, Une imsu.fZisance en eau durant cette p&iode,
aura des consZZquences graves sur le rendement et la qualité
du produit, comme déja signal15 préc6demment.
4.
La phase de maturation
“L--~~-lr”----l-----~-
Cette phase débute au momen t 03 la croiesance des tubercules
est pratiquement terminéeetorS les feuilles du bas changent
de couleur. L’apport d”eau sera moins important, vu qua le
feuillage commence B se faner. Toutefois, il y a lieu de
maintenir une humidit6 suffisante pour tSviter que le feuillage
ne retire l’eau des tubercules , ce qui provoquerait une perte
de poids et une diminution de la qualitê. Une irrigation trop

abondante peut par contre, entraqner un retard de la maturité
et une diminution de la teneur en matière skhe des tubercules.
3.
La phase de fin de végétation ou de la rkolte
r”l~------~-rc-*~-~~~---~~-~~~“~--~---~”~-----
Les pomwde terre sont arriv&s 8 maturité lorsque 75 % de fanes sont
couchês et snt doit envisager la r8cslte dans les dux jours qui sui-
vent e Les plantes n!ont pratiquement plus besoin d’eau,
mais il est quand m&ne nécessaire de poursuivre l’irrigation
3 faible dose, afin de maintenir le sol dans une humidité
suffisante pour i%iter que dans lessols lourds, apparaissent
des crevasses qui exposeront les pommes de terre 3 la teigne
et que lors de la récolte, les mottes de terre blessent les
tubercules.
Dans les sols sableux trop secs, la tempêrature devient trop
élevêe, ce qui peut entraker des dègâts physiologiques de
tubercule (tache de rouille) et la pourriture sèche provoqube
par le Rhizactonia bataticola.’
En fonction des diffbrentsstades de dbveloppement de la culture
ou de la couverture v8gétale du sol, on trwve dans la litt&-
rature des coefficients permettant d’ajuster les besoins
en eau de la culture, Il est êvident que les conditions et
les observations rdafi.s&s sur la culture dans la zone de
production même seront les meilleures indications pour mener
à bien les irrigations.
La nature du sol
Chaque type de sol pos&de certaines caractérist~quee qui
d&erminent sa capacité de retenir Ifewl
La plante de pomme de terre extrait de l’eau du sol, seulement
quand la force d’absorption du syst&~~e, radkculaire est plus grande que la
tension de l’eau du sol,
L’eau est retenue dans le sol. avec une force
d’autant plus grande que fe sol est plus sec.

26.
Cette force de rétention de l’eau e,st appelée potentiel capillaire,
on l’exprime avec 13 notion F.F., Gtant le Logarithzne du potentiel capillaire
expri& en cm d’eau.
Or; distingue dans le sol, diffkents aiveaux d’hkmidite ; l e schgm3 ci-aprk
indique ces niveau et 2.a disponibilité de cette humiditg pour les plantes :
P.F. 0
Point de saturation (l’eau occupe toute la porosité),
eau peu utilisée par la plante
(eau de gravité, de drainage)
P.F. 2,5* Capacité au champ (capacite de rétention) - - - M + ”
(1) Humiditb
eau facilement utilisable par.13 plante.,, 45 %
critique pour
t la pomme de
(quantité d’eau dans 1.e sol apr$s ressuyage)
1 terre est atteinte
1 f aération est rétablie
quand 40 %
I des 45 % sont
f utilis6s
P.F. 4,2 Point de flétrissement - . . - - - - - - c - *
(eau très Peu utilisable par la plante) . + 55 % t
(*) 1,8 à 3 selon les sols
La quantité d’eau que contient Ze sol au point de BBtrissement
est en rZTgZe g6n6xale un peu plus dc la moitié de la capacité de r6tention.
L’eau retenue par le sol entre ‘IP point de fl6trissement et la capacitê
de rétention est considér6e’comma la réserve d’eau disponible pour les plantes.
Toutefois les plantes de pomme de terre souffrent dZj$ d’un déficit hydrique
avant que cette quantité d’eau ne soit consomée, 2 ce moment-12 le sol a
atteint le point d’humiditê critique.
L’humiditb critique sera d’sutsmt plus vite atteinte, quand il s’agit d’un
sol à structure grossière, des planter avec un syst&nF radiculaire peu
dgveloppé et une évapatranspiration in;portante,
X2 est supposé que I”humidt6 critique pour les plantes de
pomme de terre est atteinte, quand 40 X de l’eau retenue, entre la capacité
au champ et le point de flétrissement est utilisé (11,

Le tableau ci-après donne une estimation de la quantitg
d’eau nécessaire aux sols de diff6rentes textures qui ont atteint le
point d’humidité critiq.u”ue? p wr arriver 2 Ia capacité au champ
_---.-m.--.--- -_I_.,.I.
(en mn par 10 flm de profondeur d’enracinement) (WUELSEH and EASEN 1962)
grossike
moyennement
moyenne
fine
(sable)
grosse
(argile]
mm d’eau demande
par 10 cm de
1,5-4 mm
3-6,5 mm
4-3 mm
5-20 mm
profondeur sol.
Profondeur d’enracinement
Le d&eloppement.du système radiculaire sera en fonction
des stades de croissawe de la culture et des caractéristiques physiques
du sol. Plus l’enracinement sera profond, plus la quantitE d’eau dis-
ponible 3 la plante sera importante, ce qui permettra d’espacer davantage
les irrigations,
Méthodes d’i.rrigation
Les deux m@thodes les plus utilisées sont :
- 1 !irrigation par aspersion
- IV irrigation 2. la raie
L’irrigation par aspersion
-cI--I--I-_------_I-----~-
L9irrigation par aspersion est 3 recommander pour le sols
sableux et sables limoneux, Gtant donné leur faible capacité
de rêtention et 1~ vitesse d’infiltration.
Ces sols exigent des irrigations fréquentes, Zi faible dose.
Les plantes 2 système radieu2aire peu étendu, comme la pomme
de terre, demandent Les irrigations légères et frgquentes.

28.
Cette méthode !~?wr: cjtrc acilisée sur un txzraia en pente,
sans ccq.n-2-r le r.isqi.te d’Gwsirx~. La qwncité d’etsi à apporter
a. la plants peu 2 plus facilemen t bre contrôlée et permet
ainsi Ifuti7is;~tion de l’eau d’une manihe plus efficace.
I.,e débit des aj:rOSeuKS ne peut pas 8tre supdrieür 2 io mm
par heure, qtm-:r: la vég&aéion recouvre complètement le sol
et 6 mm par Izeure, quand le sol n’est pas complètement cou~c’êt.
Lfapplication de CE prinetpe êvitera La degradation de la
structure du sol. et ehultanément, le manque d’csxygéne auquel
la plante de poxzme de terre est trés sensible,
Le cok d’me i.rrigation par aspersion est S%e&, vis~3-vis
de l’irrigatian 3 ‘la raie et Ees usagers soz& exposes à des
incidents m&aniques c les arroseurs peuvent reEuser de
toürner 3 les E2xxxxds peuvent fuir, le moteur ou la pompe peut
tomber en pme , ES conséquence, il faut un contrôle et un
entretien .eG$ul.iers riu mathiel. 3k nombreux systèmes obligent
le d@laccment: des coraduites ?i diaque position d’arrosage, ce
qui peut provoq-wr La dGthioratian des t&es, si ca travail
n?eat pas fait aveç s o i n ,
L’aspersion de 1ü vég@kation peut contribuer 3 la propagation
dc sertaiïbzs m.aladieu fofitiires et laisse une plus grande
surfnce d; A -P
i + *.
‘I<JTi’l.?>-? !.c! 3. 3.3, ~ropqpticn dc.s mauvaises herbes,
.

0 la ïongueur des sillons et la pente

30.
Four la psmme d e twre, i l I-J’ e s t pas i‘ecc~~nanâE que
la hauteur d’eau dans le sillon dspasse 1.3 moiriE
de la ‘hauteur, afin d’ éviter ün excès d’ea-ù darrs la
zone des tukrcuies, Dans la pfüpart des ras, iS. ne faut
pas d6passe*e Le.3 7 $5 cm, si cm applique xîoins d’eau,
il sera nécessaire de diminuer la longueur mxximzrm.
âes silluns indiqlpée sur 1.e tableau (Booker, 1934 ‘FAC3)
ci-aprh,
3 titre d’information :
Longueurs maximales en mStres des sillons cultivés
selon la nature du sol tzt Ia pente pour une hauteur
I
-.
d eau éPpanauc de f cm
-.-
-
r--c.---.-
% l
Type de SO;
p e n t e /------------
SG?,ble

Recommandations
. La superficie à mettre en culture dependra de la quantité d’eau
disponible. Il est préférable, quand les disponibilités en eau sont
limitées, de les utiliser de facon B maximiser le renhment par hectare
plutôt que de les disperser sur une superficie plus grande.
. En améliorant la périodicité et la hauteur des applications d’eau
d’irrigation, il est possible d’effectuer des économies d’eau,
Dans la plupart des cas, l’eau est rare et coûteuse, donc il Faut
tendre à l’utiliser le plus efficacement possible,

Tableau 1 :
Pertes potentielles de récolte en % dQes 3 la
salinitb du sol
Saliniti- du ~1 en mmhQs/cm
Qertes
(25%)
0,s 7- 2,.5
0%
2,5 - 4
10 3 2 5 %
4 - 6
25 it 5 0 %
6 - 8
) 50 %
10
100 %

0 0
0
- vm
cr)
2
ô

ô
ô
a
c-4
iLds
ô ô ô ô

T a b l e a u 3 : Formule de fertilisation aoolicwée au C.D.%%,
Fumure de fond
10 t/ha p o u d r e dfarachide (2,41 - 0,57 * 0,97)
100 kg/ha superphosphate simple * (21 X}
Fumuxe de couverture
1) a p r è s la l e v é e , s u i v i d’un sarclo-
binage
250 kg/ha :
10.10.20
25
25
2) avant le dernier buttage
250 kg/ha :
1~.10.20,
25
Total des éléments
(“1 Le superphosphate simple pr&enre les avantages d’être moins acidifiant
que le superphosphate triple et d’apporter également du Ca SO
a i n s i
l e s oligo-élements.L’unité P vaut + 160 F CFA plus cher, soig’de
l’ordre de 3.500 F/2! unit&,
-

Bibliographie
-
. Potato seed production for tropical Africa
by S. NGANGA aad F. SHSDELER, C.I.P. 1982
* L'irrigation de surface
par L.3. BOOKER, F,A.O, i974
. Soi.1 fertility requirements for potato production
by Peter VAN DER ZAAG, C.I.P.
. Les besoins en eau des cultures
par DOORENBOS et PRUITT, F.A.0,
. Water management in patata production
C,I.P*
Réponse des rendements 3 ifeau
l
F.A.O.
. L'irrigation en grande culture
par El, DE WIYE et H, REBOUR
. Effect of stem denfity on potato production
by WIERSEMA, C.I.P.
Planting potatoes
l
by R. CORTBAOUI, C.I.P.
. Le point sur les connaissances et les possibilités actuelles des
cultures d'oignon et de pomme de fexre au Shégal
C.D.&
. Compendium of potato diseases
by W,J, WOOKER