MINISTERE DE L’AGRICULTURE INSTITUT SENEGALAIS DE...
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
I S R A
1 1 RAPPORTDESYNTHESE ]
Thiaka DIOUF
COORDINATION NATIONALE DU PS1 AU SENEGAL
ISRABleuve - E3l 2 4 0 Saint-L~uis - =(221) 61.17.51 -Fax (221) 961.18.91

2
1.
Introduction
Le riz est la cer6ale la plus prisée au Sénégal. Elle constitue 34 % du volume des céréales
consommées et repr6sente 54 % des consommations urbaines et 24 % des
consommations rurales. Plus de 400 Mille personnes sont impliquées dans la production du
riz allant du semis 9 la tranformation. Cette place de choix qu’occupe le riz justifie la
décision prise par les autorités de relancer sa production.
C’est pourquoi l’intensification de la riziculture irriguée par la double culture est l’une des
options la plus affichée dans la vallée du fleuve. Mais cette intensification est limitée par les
contraintes d’ordre climatique liées aux températures extremes, basses en Décembre-
Février (1416°C) blevées > à 40°C en Mai-Juin avec des vents chauds et secs charges de
sable.
Agronomique liées à la fertilité et fertilisation des sols, à la gestion de l’eau, aux variétés
non tolérantes au froid et à la salinité, Z?I la pression adventice, au travail du sol, à la
récolte/battage, au calendrier cultural, aux itinéraires techniques.
Socio-Economique liees à la planification des cultures et des opérations culturales, à
l’organisation technique et sociale du travail chez les paysans. Au credit de fonctionnement
et d’investissement et à lkoulement de la production. Les contraintes agronomiques ont
fait l’objet de nombreux travaux qui ont abouti à des recommandations elaborees sous
forme de fiches techniques. En depit de la levee partielle de la contrainte hydrique et de la
disponibilité de paquet tehnologique, la production rizicole est loin de couvrir les besoins
des populations rurales et urbaines. Dans t’optique de trouver des solutions techniques et
stratégiques adaptées aux dii&ents contextes pour rkoudre les problèmes liés à
l’intensification de la riziculture a travers les acquis de la recherche deux activités de
recherche ont été menées par l’opération phytotechnie du riz.
l/ - Synthese des recherches sur la double culture du riz dans le fleuve
21- Etude et Am6liiration de la culture du riz en mitieu paysan.
Ii.
Synthbse des recherches sur la double culture du riz dans le
fleuve
II s’agissait de faire une capitalisation sur tout ce qui a été fait visant à faire la double
culture du riz.
II ressort de la synthèse que la double cutture du riz est techniquement possible et
economiquement rentable grke b la dévaluation du FCFA, à la disponibilite de variétes
productives adaptées selon les saisons et d’un calendrier cultural élabore à cet effet.
Ces travaux ont permis de classer et de choisir les variétés sur la base de trois parametres
que sont la dur& d’occupation des parcelles, la dur&e du cycle sur le coût de l’irrigation et
le rendement
Pour I’hivWaQq
sahei 106
cycie court
IR 1529-880-3
cycie moyen
Jaya
cyde WY@J
Sahel 201
cycle moyen
Sahel 202
cycle moyen.

CALENDRIER CULTURAL
ntre-saison skhe chaude
Semis à partir du 15 Février au 2 Mars pour les cycles courts.
HIVFRNAGE
Culture annuelle : Semis à partir de fin Juin pour toutes variétés.
Double culture : Semis à partir du 21 Juillet au 5 Août pour toutes variétés.
Une approche économique a montre qu’en station, on peut obtenir un bénéfice de
i .312.800 F CFA.
Cette synthése a permis de tirer des conclusions et de dégager une perspective de
recherche faisant l’objet de la seconde action de recherche.
III.
Etude et amélioration de la culture du riz en milieu paysan
Cadivite consiste à :
l
planifier avec les paysans les différentes opérations à mener liées à la culture ;
l tester les possibilites d’application des itinéraires techniques recommandées par la
recherche et de faire apparaître les contraintes qu’elles peuvent engendrer
;
0 faire apparaître d’éventuels goulots d’étranglement liés à la culture
l voir avec quelle intensité les techniques proposées sont effrcientes au niveau de
I’expbWion ;
l
evaluer les possibilites réelles de la double culture tant du point de vue des rendements
que de l’organisation du travail au niveau de l’exploitation et du groupement (G.1.E).
Ce dernier point présente un intérêt tout particulier quand on sait qu’une des
caracteristiques essentielles de la riziculture dans le delta et la moyenne vallée est que les
paysans sont conscients du fait qu’avec une seule culture annuelle, ils ne peuvent pas
subvenir à leurs besoins alimentaires. Un des buts de la double culture est non seulement
d‘apporter aux paysans une contribution supplémentaire à la constitution de son revenu,
mais encore de le rendre attaché à sa terre, plus responsable et partant plus efficient.
L’action de recherche a démarre en hivernage et se poursuit. Les rapports d’étape portent
sur l’hivernage 1997 et la contre-saison chaude 1998. Pour l’hivernage 1998, la récolte est
en cours.
3.1. Hivernage 1997
Deux variétés ont été utilisées Sahel 108 cycle court et IR 1529-680-3 cycle moyen dans le
but d’étudier l’effet du temps d’occupation de la parcelle, de la dur6e du cycle sur le coût
d’irrigation et le binome de variétés donnant le meilleur rendement annuel.
L’essai a été conduit dans le Delta et la Moyenne Vallée (Donaye). Dans le Delta, le
dispositif est aléatoire, constitué de blocs complets dispersés comportant 4 traitements
avec 2 facteurs à 2 niveaux.

4
1”facteu -van&6
“,T Sahel 108
v2- IR 152%380-3
2- facteur - techniiues culturales
tl - paqua4 technique pratiqué par la recherche.
Travail du sol : 1 seul offsetage.
Traitement herbicide : 0 I propanyl + 1 I 2,4-D au 21 - 25” jour après semis
Fumure : fond 150 kg de 1846.0
Couverture : 200 kg d’un& apportés en 2 fractions 2M au tallage et IM à l’initiation
panicuiake.
Mode et dose de semis : à la volée en prégermé à raison de 120 kg/ha de semences.
Date de semis : contre-saison chaude à partir du 15 Février, hivernage à partir de fin Juin
jusqu’au 5 Août date limite.
Date de récolte : 40* jour à compter de la sortie de la panicule de la gaine
t2 - techniques pratiqudes par les paysans
Travail du sol : 1 seul offsetage.
Fumure : dose et époque d’application variable d’un paysan à un autre.
Traitement herbk9de : 4 I propanyl + 2 I 2,4-D
Mode et dose de semis : à la volée en prégermé à raison de 120 kg/ha de semences.
Date de semis : dans les limites du calendrier cultural proposé par la recherche avec
quelques exceptions parfois variables d’un paysan à un autre liées à la date d’obtention
des intrants.
Date de r6colte : non fixe, liée à la disponibilii6 de la main d’oeuvre ou des moissonneuses-
b&t8UWS.
Traitemen&
Il- t1 Vl
a- t1v2
3)- t2 Vl
4I- tzv2
A Donaye, une seule Vari&e Sahel 108 a et6 utilisée.
Le dispositif est al&oire en blocs complets, dispersés comportant deux traitements avec
un seul facteur B 2 niveaux. Les techniques culturales.
tl - paquet technique pfatiqti par la recherche
La m&me chose que precedemment avec la seule différence qu’ici le mode de semis
pratiqué est le repiquage en lignes distantes de 20 cm entre les lignes et de 20 cm sur la
ligne.

se de semis : pour pbpiniére 30 kglha.
t2 - techniques pratiquées par les paysans
La seule diiérenca par rapport aux payans du Delta se situe au niveau du traitement
herbicide et du mode de semis.
Le mode de semis est le repiquage au hasard. La dose de semis pour la pépinière est de :
30 kg&a de semences.
Traitement herbicide : 1 I de Ronstar PL 25 épandu avant repiquage.
Traitement
I)-Wl
2) - tz Vl
Au total on compte 17 paysans dont 7 dans le Delta et 10 à Donaye, constituant chacun
une &p&ition.
Chaque paysan dispose d’une parcelle de 2500 à 5000 ti divisee en 2 ou 4 sous-parcelles
en fonction du nombre de traitements.
Les analyses et calculs suivants ont été effectués.
Le pH à l’aide d’un pH mare digital.
La granulombtrie B l’aide d’un hydrométre Bouyoucoss (1962).
Le rendement à 14 % d’humidité des grains à l’aide d’un humidimètre.
Le poids de 1000 grains à l’aide d’un compteur à grains.
Les calculs statistiques à l’aide du logiciel MSTAT-C.
3.1.1.1. CaracMstiaues des sols des parcelles
Les teneurs moyennes des parcelles en argile dans le Delta et à Donaye sont
respectivement de 41 YO et 49 YO. D’après ces teneurs en argile, les sols correspondent à
des faux hollaldbs (vertisols).
Les valeurs moyennes des pH dans le Delta et à Donaye sont respectivement : 5,8 et 56.
Ces pH sont @erement acides. II n’a pas eté constaté de contraintes liées aux pH et à la
salinitit affectant te developpement du riz.
3.1.1.2. Rendement
Entre varietes et traitements, il n’y a pas de différences significatives.
DELTA :
4
= 7,4Wha
t2
= 7,ll wha
Vl = ?,29 tiha
v2 = 7,29tIha

DONAYE :
t1 =
6,53 t!ha
t2 =
6,13 tha

6
Les rendements moyens obtenus par les paysans sont forts appréciables et varient entre
6,33 t/ha à Donaye et 7,30 t/ha dans le Delta avec des pics pouvant atteindre 9 t/ha dans te
Delta. Entre paysans, on note des différences signficatives liées à l’appiication des
itinéraires techniques, 51 la taille de la famille, au nombre d’activités et à l’organisation du
travail. Les rendements sont affectés par les adventices notamment les cyperus (Delta) et
le riz rouge (Donaye).
Parmi les parametres constituant la structure du rendement corrélés au rendement, le
rapport grain/paille et le poids de 1000 grains sont tres déterminants pour apprécier la
valeur du rendement.
Dans le Delta et la Moyenne Vallée (Donaye) le revenu agricole moyen par hectare et par
site est respectivement : 536.979 F CFA et 517.463 F CFA.
Le revenu par paysan dans les deux sites varient entre 380.880 F CFA et 759.490 F CFA.
3.2. Contrewkon chaude 1998
Le matkiel végetal utilisé dans les 2 secteurs Delta et Donaye porte sur une seule variété
Sahel 108.
Le dispositif est aleatoire, constitué de blocs complets dispersés comportant deux
traitements avec un facteur à 2 niveaux :
t, - paquet techniquepratiqué par la recherche décrit plus haut .
t2 - techniques pratiquées par les paysans.
On compte 10 paysans dont 5 dans le Delta et 5 a Donaye représentant chacun une
r@&ition.
Chaque paysan dispose d’une parcelle de 2500 m* subdivisée en 2 sous-parcelles de 1250
rrP.
Les analyses et calculs suivants ont et6 effectués.
Le pH m&re 4 l’aide d’un pH m&re digital.
La conductivîti électrique CE B l’aide d’un conductivimétre.
Le rendement 8I 14 % à l’aide d’un humidim&re.
Le poids de 1000 grains B l’aide d’un compteur à grains.
Les calculs statistiques à l’aide d’un logiciel MSTAT-C.
3.21. R&ultats
3.2.1 .l . CaraWistiaues des sols des parcelles d’essais
Les valeurs moyennes des pH dans le Delta et la Moyenne VaIl& Donaye sont
respectivement 5,24 et 4,73. Ces valeurs sont legdrement acides à acides et ne constituent
pas des dangers pour le riz car les limites requises sont comprises entre 4,5 et 5,7.
Cependant, ces valeurs peuvent avoir une incidence indirecte, sur le riz en bloquant
l’accessibilité des él&ments min&aw à la plante. On suppose qu’avec la submersion
continue ces valeurs vont remonter jusqu’à des valeurs proches de la neutralité. Pour des
informations beaucoup plus prkises, il importe de mener un suivi sur la dynamique des
elknents minihaux en relation avec I’evolution du pH.
Les valeurs moyennes de la conductivité electrique dans les secteurs prkités sont
respectivement : 1,55 mS cm” et 0,03 mS cm“ attestant la P&ence de sels toxiques dans
le Delta et l’absence de sels toxiques à Donaye.

7
En géneral, on considere que pour le riz le seuil critique de toleranca à la salinite est de 4
mS cm“, mais cela dépend du stade physiologique et des particularités biologiques de
chaque varw.
3.2.1.2. Rendement
DELTA
Tableau 1 : Rendement en paddy t/ha - Kassack contre-saison chaude 1998.
2
Ibrahika S. DIALLO
6.94 A
3 Abdourahmane G A Y E
5.13 B
4 Ely SY
6.95 A
5 OumarBA
4.00 c
Moyenne g&Wale
5.76
1M
RiY=
1
11.29 %
Entre traitements, on note une difference significative lice au mode et époque d’application
des engrais et des herbicides :
t1
= 6,51 t/ha
t
= 5,Ol Vha
Le rendement moyen est de 576 t/ha.
Entre paysans, on observe une difference significative. Ces différences entre paysans sont
liees a : I’assiduite, à I’hetorogéneite dans la levee dans certaines parcelles paysanes et
aux activltes diverses auxquelles se livrent les paysans.
Tableau 2 : Rendement en paddy t/ha - Donaye contre-saison chaude 1998
Entre traitements, il n’y a pas de difference significative
tr
= 5,35tlha
t2
= 5,lOtIha
Le rendement moyen est de 5,22 tlha. Entre paysans, on note des différences
significatives. Ces differences sont liées au mode d’application des itinéraires techniques, à

8
la taille de la famille et au nombre d’activités. II est à noter que le paysan le plus assidu a eu
le meilleur rendement. L’enherbement et les borers constituent des contraintes majeures.
3.3.
Approche bconomique de la culture du riz
Compte &exptdtrtlan Delta
Tableau 3 :
Compte d’exploitation des paysans suivis pour la culture de contre-saison
chaude. O&ta 1998
X.“*..l.rl..-.
.X,‘X.s‘~‘~ ._
Ll,%l”.
.xx*xJ. .“.
:p::
17.000
17.000
17.000
17.000
17.000
.IX,.-l
6:;g:‘:,+ ,: ;
xs*xx<..
X.,!.
“““:‘:.e
&:
27.600
27.600
27.600
27.600
27.600
1:,;3.. :
. . . . ...-‘.. :
.“, <*xx ,/ 1
:3x::.:.:....
~:iz!$“:
76.500
66.750
76.500
38.000
66.750
y’!;.,;
23.000
23.000
23.000
23.000
23.006
G:7xz.:;;
,:;: y:.
::..:..,
::‘““*~
60.000
80.000
80.000
60.000
60.000
:
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*>*^I^* x/ .I
ggiwg
25.000
0
25.000
25.000
25.000
i”lli Ij. 1,
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C~lX”..“‘~“~..
II<“~xxx.<I~cI--
,“,l_Y_l-s <^
L~“x.xI” .s.,,
@ilgag;:;
66.470
0
58.995
79.925
46.ooo
<lii<lxI.l-x-l
l*lil^,li
I.XII.LI< “l ..>
il
Revenu moyen 293.877 F CFA
Tableau 4 :
Compte d’exploitation des paysans suivis pour la culture de contre-saison
chaude. oonaye 1996
17.000
17.000
6.960
6.900
6.900
0.900
26.750
26.750
26.750
26.750
13.000
13.060
13.000
13.000
60300
6o.ooo
6O.OOCI
60.000
83.260
65.090
52.325
191).7M
177.976
Revenu moyen : 414.416 F CFA.

9
Dans le Delta et la Moyenne Vallée, les faibles revenus constatés sont dus en partie au
manque d’assiduité de certains paysans dans l’entretien des parcelles contre les mauvaises
herbes et aux diverses activités auxquelles se livrent les paysans.
3.4.
Evaluation de la double culture du riz
En raison des contraintes liees au crédit de fonctionnement et d’investissement, aux
moyens limités des agriculteurs, 8 la planification et à l’organisation du travail, au coût
onéreux des facteurs de production la question suivante reste toujours posée.
La double culture est-elle possible ?
Si oui est-elle rentable 3
Les études antérieures (DIOUF T. 1996) avaient montre que la double culture est
techniquement possible et économiquement rentable.
Pour confirmer encore une fois les résultats obtenus antérieurement, des essais ont été
menés en milieu paysan dans les mQmes parcelles en hivernage 1997 et en contre-saison
chaude 1998 dans le Delta (Kassack) et la moyenne Vallée (Donaye).
Les n&~ltats de ces essais sont illustres dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 5 :
Double culture du riz - Rendement total Delta 1998
Rendement moyen t/ha
Rendement annuel moyen = 12,Ol t
Tableau 6 :
Double culture du riz - Rendement total - Donaye 1998
Rendement annuel moyen = 11,18 t

1 0
Tableau 7 :
Compte d’exploitation pour la double culture du riz - Delta 1998
Revenu agricole annuel en F CFA par paysan
Revenu annuel moyen = 887.160 F CFA
Tableau 8 :
Compte d’exploitation pour la double culture du riz - Donaye 1998
Revenu agricole annuel en F CFA par paysan
Revenu annuel moyen F CFA pour les 4 paysans ayant fait la double culture : 881.8825
II est confirmé que la double culture du riz est techniquement possible et économiquement
rentable. Cependant, des dispositions organisationnelles et institutionnelles devraient &re
prises pour rendre le riz plus productif et comp&itif.
IV. Conclusions
Les agriculteurs de la vaMe du fleuve Sén6gal et en pa-culier ceux du Delta du fleuve
Sén4gal ont atteint un niveau de technicité certes, qu’il convient d’améliorer mais permet
déja de rendre la région autosuffisante en riz si on kve les contraintes liées notamment :
m au cMit de fonctionnement et d’investissement ;
- B la protection et à l’organisation de la fili&e du riz local pour son koulement ;
- à l’augmentation des superficies aménagées et à la réhabilitation des am&agements
- GI I’Bquipkent en quantité et en qualité des matériels de travail du sol, de moissonnage-
battage et de transformation ;
- à la diminution des taxes sur les intrants et les équipements.
Pour des raisons économiques liées au temps d’occupation des parcelles et du coût
d’irrigation du fait du cycle, il est plus indique d’utiliser un cycle court productif tel que Sahel
108.
Dans l’application du paquet technique, il est apparu les contraintes suivantes :
l la préirrigation suivie d’ un offsetage croisé est difficile à faire adopter à cause des
frais qu’ elle entraîne. Un seul offsetage sous forme de grattage est pratique sans
ptiinigation au ptialable a cause des tours d’eau; les surfaces des parcelles ne sont
pas planes ce qui cr6e de I’h&érogen&t6 dans la letie du riz et dans l’irrigation ;

1 1
l le repiquage en lignes distantes de 0,20cm entre les lignes et 0,20cm sur la ligne est
fastidieuse pour le paysan à cause du manque de main d’oeuvre temporaire. Le
repiquage au pif peut zttre amélioré en adoptant la même densité que le semis en ligne ;
l
la dose de 81 de propanyl mélangés a un 1 I de 24-D doit être revue en tenant compte
de la densité et des espéces P&entes dans la parcelle. En effet, entre la dose de 4 I de
propanyl mélangés à 2 I de 2,4-D pratiquée par les paysans et celle de 8 I de propanyl
mélangés a 1 1 de 2,4-D recommandée par la recherche, il n’a pas été constaté une
difference significative car la dose de 8 I de propanyl tue les jeunes cypéracees, les
graminées, les mono et dicotylédons mais la dose de 1 I de 2,4-D est insuffisante pour
tuer les cyperacées. La dose de 4 I de propanyl est insuffisante pour tuer les graminées,
les mono et dicotylédons, mais celle de 2 I de 24-D est suffisante pour tuer les
cyperacees;
l le moissonnage-battage constitue une contrainte majeure à cause du manque de main
d’oeuvre temporaire, de batteuses et de moissonneuses-batteuses
;
l
la dose de semis de 120 kg/ha pratiquée par les paysans est préconisée pour un semis
m&canique et non pour un semis manuel.
Le paquet technique est donc à repenser en tenant compte des contraintes précitées.
V.
Petspectlves
Repenser des itinéraires techniques adaptés aux conditions socio-économiques des
agriculteurs. A cet effet, une étude alliant travail du sol, traitement chimique et dose
de semis doit être menée. De m&me, une date limite de récolte doit être déterminée
pour voir l’effet des récoltes tardives sur le taux d’usinage et la qualité du riz.
V.
Bibliographie
DIOUF T. :
Recherches riticoles en phytotechnie, 1992 - 1995, ISRA CRA/Saint-Louis,
Janvier 1996.
DIOUF T. :
Synthèse des recherches sur la double culture du riz dans le fleuve -
Novembre 1996.
DOUFT. :
Etude et Amélioration de la culture du riz en milieu paysan - Hivernage 1997 -
Avril 1998.
DIOUF T. :
Rapport de synthèse - Hivernage 1997 - Avril 1998.