DELElATLON GENERALE A LA 3ECHERCl-K...
DELElATLON GENERALE
A LA 3ECHERCl-K SCIEr\\iTIFIQUE
ET TECi3NItXJE
.: !
1.

Le SBn6gal est un pays essentiellement agricole. L'accroissement
de la population n&cessite le renforcement de la productivitd agricole
pour permettre de satisfaire les propres besoins des agriculteurs et des
consommateurs urbaine. 10 Gouvernement du SQneQal, pour la fin de cette de-
cennie, s'était fix6 comme objectif ;'auqmontation de 100% de la producti-

-vite aoricole. L'emploi de la fertilisation est l'une des techniques les
plus efficaces dans ca domaine. A ce titre, l'une des conclusions Qé&rales
tirées par le Directeu: des Services agricoles a l’issue des journees d'Q-
tudes
sur la recherche et la vulgarisation tenues à Rufisque du 0 au 13
Janvier 3973 est que : “La nécessité des fumures minerales fortes qui as-
surent des bilans mineraux positifs est raconnue".
Dans ce qui suit nous exposons las raisons ayant conduit au choix
des formules d'engrais concentrées. Nous donnerons ensuite quelques resul-
tats de recherches effectuées sur le phospal au SBnBQal,
1 - PROPRIETES CHIMIQUES DES SOLS , FERTILISATION MINERALE
Il- Conditions naturelles
Les horizone superficiels des sols du SQnBgal, du fait de leur
tsxture sableuse, sont caractérises par une assez grande pauvraté :
- CapacitB d'échange faible (entre 1,5 ot 5 moq/lOOQ)
- taux de matiers organique bas (U,G - 3$)
- taux d'azote total 6yalement faible (0,3 - 1,5$0)

- taux de saturation du Eomploxe absorbant variable avec l'histoire
culturale (40 - 100%)
- pH faiblement à nettemont acide.
La carence chimique la plus frequente est celle du phosphoro:
rarement 250 mg de P2C5 total par kilogramme de terre et les teneurs de
moins de 150 mg/kQ de terre sont fr6quentes.
Les teneurs de potassium échangeable quoique basses (0,05 - 0,20
meq/lOOg) paraissent suffisante pour satisfaire, en debut do mise on cul-
ture, les besoins des plantes. Mais $0, r$serves du sol sont insuffisantes
rt le renouvellement de la potasse assimilable pas assez rapide pour amener
une nutrition potassique correcte aux cultures.

Les pertes par lessivages sont assez importantes et intBressent
tous les élbments (sauf le phosphore). Des Btudss poursuivies en cases ly-
simatriques à Bambc jr permettent de fournir des estimations moyennes annuel-
10s des pertes par lessivages sous culture pour Les diffdrents Bl&iients :
N
=
5
3. 30 kg/ha
P205 = 0,l à 0,3 kg/ha
s
= 3
2i 3 0
kg/ha
Ca0
= 40
2 150 kg/ha
Mgü
=is
à
40 kg/ha
KZO
= Ici
b 211 kg/ha
Ces pertes, sont d'autant plus tslev&ee que la pluwiom4trio 3t,
lu drainaga sont plus importants. Or C’est ie Cas POUr tOUS 1GS SOIS ilU
S6nBgal. Elles atteignent presque
leur maximum dans le Sud du SQnégal.
'IZ- Fertilisation mindralr
Comme il a Btb dit plus haut les sols sbnégalais sont dopourvus
an
en azote total,/phosphorc et trtis moyennement pourvus en potassium. Leur
exploitation doit se dorouler dans 10 cadre dluna politique rationnelle
de fertilisation de manihre & couvrir les besoins das cultures et il: maints-
nir , voire amuliorer le capital de ferti.l$t;& du sol.
Dostrois SlbiTlel7tS
GV+-
'fondamentaux (soleil, eau et sol)81a rencontre desquels se produit ia ri-
\\
chesse agricole du pays, le sol est le seul sur lequel l'homme peut agir.
'
1 2 1 . Insuffisances des systèmuç extensifs
----“-“---“---r-----“--~--I
Les insuffisances dos systènos 9xtensifs, vis-a-vis des ~~rc,sri8-
tfis chimiques du sol tiennent assantiellement B deux Caits qui sont o
l'absence de restitution intGgrale, mema pnrtielle souvent, des résidus
de récolte. On enragistra d'4normes portas au moment des brûlis; les fuwros
minn6ralos utiliseos sont trop faibles pou* mainteni.r la fertilitj chimique
du sol. Le tableau no1 fait la comparaison des quantites d1418ments appor-
tas par les formules d'engrais vulgaris6ss at des exportations minGra.lt?s
de l'arachide et du mil.
1.
!
Elt$ments minGraux I:g/ha ‘-!
!
!
-6
N
i P205
i
K20 i CnL? !
!Apports 150 kg/ha
6-20-1G
!
9,o ! 313,o !
15,c !
2&,5 !
? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

L'examen du tableau montre quo :
- Pour l'arachide le bilan du potassium est nettement dgficitaire,
alors qu'il est legerewant favorable pour le phosphore et la chaux;
- pour 10 mil les bilans mineraun sont tous ndgatifs.
Nous voyons don? ?r 33 lumiih?e de ccc: resultats que la formule
14-7œ'J
se révc3lo
etro
lus déficitaire du fait de
sa trés faible con-
c kt
centration en P et K./la m8m e observation pour le potassium qui est dGfi.-
1:itairo dans la 6-20-19 ab sou1 le Phosphore du fait da ea concunt~ntion
6?.l2VGîQ,
n'est pas deficitaire.
Cela signifie donc quo les formules d'engrais B faible concentra-
tion n'aesuront pas au sol lo maintien de sa fertilité aux doses d'6pandaE
.
il~reconisées.
.
122. Necessite des systàmes intensifs
"--œl"œœl-"œœœcœœl"œœ"œ-œ"œœœœœ"
Los considerations bvaquess ci-dessus conduisent au renfopcement
de la concentration des formules d'engrais. C'est ainsi que dus Fosmules
telles que la U-18-27 , a BtQ prdconis6e pour l'arachida, le riz pluvial, le
cotonnier ot le niébc5. On remarquera que cotte formule, contrairement à
la 14-7-7 (pour P et K) et à la 6-20-10 {pour K! est plus concentres et
mieux 6quilibr6e. Il sora possible de cette maniére, do maintenir lc niveau
dos rQservos en potassium et Phosphora du sol tout en obtenant une plus-valua
importante au niveau du rendement. Lo tableau no2 reproduit le bilan min&-
rai do deux engrais la 6-20-10 at la B-18-27 sur une culture d'arachide.
.a.--
1
!
, Apports kg/ha
:Exportations kg/ha ,
*_
.
!
-!
N
; P2c15 ; K20
;
M
; P205 ,
K20 i
!
* - P - - y -
--œ-œnœ.~
!
!
!
! 6-2O;lO I5C kg/ha
,Arachido ,; ßilan
!
*-.œœ"m-
!
?
!
! C-18-27 15C kg/ha
!Arachide ,
!
; Oilan
!
-
]
-!
-
]
pm
t,e tableau montre que le bilan minera1 de la sacondc formule
e-16-27 est bien favorable et assure aussi la mainticn de la fertiiitk du
sol. Ceci est trEs i m p o r t a n t p o u r l ’ i n t e r a c t i o n p o s i t i v e q u i p e u t sxistor
pour 10s élements K ut P entre les rtiservcs du sol et les engrais rJceciûnt
apportos. L o s onqrais h f o r t e c o n c e n t r a t i o n corrfoent d'aux-mr3mos lr.1' oî-
Lw-.œ-IP
,d..Lœ.2.*.."
,rz-unncos minUralos apparues dans un sol
w.-•

I I - CONSIDERATIONS SOCIO-ECONûMIQUES
Zl- Uniformisation des formu,l.es d'enqrais
L'utilisation des formules concontrbus Permet dans une cortainc
mesure de r6duire le nombre dc formules d'engrais A vklgariser. Deja la
S-16-27 est utilisbe
pour l'arachide, 10 riz pluvial, le cotonnier et le
niGb6. De cette mani&ra les paysans manipuleront mritins d’engrais et Leur
distribution sera tr8s facilitge.
22- Diminution du prix dc l'unit8 fertilisante
De ce Point de vuc il semble bien que l'on enregistre uno diffE-
ronce en faveur da la formule concentrée. En effet si l'on considéra le
prix de la tonne de la 9-18-27
? 31.000 F et celui de la 6-20-10 G 27,30OF,
on notora que 10 prix de l'unit6 fertilisante est de 58,5 f pour la U-la-27
nt 75 f pour la 6-20-10,
L'enseignement quIon en tire est qus le oavsan Paier_a rnoj&T char
l'unit6 fertilisante, tandisque pour 1’8tat le prix du transport ekbu stoi;-
ma moins alevé.
III - ETUDES COMPAREES DE DIFFERENTE-S FORMES DE PHOSPtiATLS :
EFFICACITE DU PHOSPAL
Dans 10 cadre de l'utilisation comme oggrais, des Phosphatas
naturels produits au SBnBgal des Etudes de fertilisation phosphatga ctvsiunt
Gté menges. Diffdrontes formes
de Phosphore tels que 10 phosphate nlumine-
zalciquo de Thiés (phospal) et 10 Baylifoc ont BtE testgcs.
Dans un essai dsanrichissement du sol par phosphatage, il a btB
constat6 une augmontatiun trbs nette de la teneur en P205 assimilable dans
tous les cas. L'effet du phospal est en effet identiqucti B celui du Baylifrts.
Lo tableau ciadeesous
reproduit 10s rdsultate
. . .
!
Traitement
f
i
,Toneur
moyan en P205$0 assimilables!
!
!Témoin absolu

!
0,Ol
î
!
!
!
,8aylifos (30kg P205/h$y

O,G3
iI
jphospal (30kg F205/hal
.
0,03
!
!
*
Les aptitudes du phospal à rulover la tcnoar du sol en P205 assi-
milable a Gté mise en évidence en col de rizihro. Son effet est idontiquo
:'_ celui du supertriple.

Par ailleurs la toxicité duo à llaluminium a étB BtudiQo de près
3 propos du phospal titrant 34% en cet Qlément. Aucun effet toxiquo n'a
BtB observe B la suito d'apports importants de cet engrais. Cependant E
des pH tr&s acides infericyrs ou Egaux à 4,5 on observe un effet toxique
lie & certains sels d'aluminium. L'offet du phospal
s u r l e rsndemnnt a 6td
6tudiB. Lo tableau ci-dessous reproduit l’avolution des teneurs en PO4 SUI
Îcuilles do mil en fonction de dases
croissantes appliqusos annuellement
!o - 10 - 20 - 30 - 40 kg/ha de p205)
1
!
!
Baylifoû
!
!
!
Phospal
1
! Doses ,
!
;Teneurs dos
!
!Rendement

!
,Tenour dos
1
!
f
f Rondoment ,
!Feuilles on
I
. kg

,
@/ha
jfeuillos en
,
!
]PO4 méq/lOUg i
,PO4 mdq/lODg ;
kg/ha
i
!

!
!
1
i
i
-!
!
PO
!
24,4
l
671
!
26,0
l
ET6
1
!
I
!
PI0
,
!
26,8
l
861
!
!
!
27,s
!
y ;> 'j
1
.
!
;
P20
;
!
!
1145
.
30,9
,
340
!
!
.
!
2890
!
!
!
i
!
I
1
p40
!
35,3
;
1004
.
1
3L9,
f
1167
!
Le tableau montre que les rendements obtonus avec 10 phospal sont
statistiquement supérieurs h celui du Baylifos, les toneurs en P04 dans las
feuilles étant Bgalemont superieures et ceci pour toutes les doses apc'ozt6es.
30s essais menés sur le phosphatage de fond ont Qgaloment rGvGl8
une action significative de CD dernier.
Comme on le voit, les r6sultats obtenus sur le phospal sont très
int5ressants. A l'heure actuelle depuis 19'77 les etudes sont reprises on
collaboration avec la Sociêté des phosphates de Thibs qui en assurent 1s
financement.Ces études sont pravues dans lloptiquo d'une utilisation du
phospal comme engrais.
I
IV - CONCLUSION
. .
:7
Elle repose sur les points suivants. En effet l'utilisation des
formuios concentrt5as
-. augmenta la production procurant aux paysans une plus-value non nB-
gligcablt;,
- assure le maintien du capital foncier ot un certain enrichissûmcnt.
leur officionce est d'autant plus importante qu’elles sont 3ppor’~éos
sur dsa sols relativemant riches,

7
ICGRAPHIE
1 - I.R.A.T.
Ndcessité agronomique et int&rBt Qconomiquo d'une intensification des
systkmes agricoles du SQnégal.
Rapport nultiqraphi6.
2 - ?%nist&ro du Dévaloppcment rural du Sénégal
Actes des Journeos d'étude sur la Rechorcho ot la Vulgarisation.
3.. BEYE (G.)
Etude comparative de diffdrents engrais phosphat6s Pour la fumure phos-
phatos du riz en sols de riziaro
trt3s acides do Basse Casamancc.
L’Agron. Trop. vol. XXVIII, Octobre 1973
6 - TOURTE (R.), FAUCHE (2.)
Los engrais NPK sur l’arachide et le mil.
Annales du CRA de EJamboy - i953.
5 - NDIAYE (J.P.)
Essai de synthàsc dos recherches effectuoes sur le phospal au 56ndcal.
Dot. rondo.
CNt<A Bambay, AoQt 1377.