MIN1STERE b)U DEVELOPPEMENT RURAL ET DE...
MIN1STERE b)U DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L’HYDRAULIQUE
INSTf-WT SENEGALAIS
.
D E
RECHERCHES WGRIICOLES

APPORT TECHNlQt
D’ACTIVITES
DIRECTION DES RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
VEGETALES
NOVEMBRE 1990

EQUIPES DE RECHERCHES ET LOCALISATION
1 - CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRICOLE DE BAMBEY
Programme Mil (701)
Mme A.T. NDOYE
Génétique
M.M. A. FOFANA
Sélection
D.F.MBAYE
Phytopathologie
A.B. BAL
Entomologie
Programme Sorgho (702)
M. C.LUCE
Phytotechnie
Programme Niébé (706)
M.M. ND. CISSE
-
Sélection
A.B.BAL
Entomologie
D.G. GAIKWAD (pour partie)
Phytopathologie
M. GUEYE
(pour partie)
Rhizobiologie
Programme Arachide (707)
M.M. J.C. MORTREUIL
Sélection
J.L. KHALFAOUI
Sélection RS
D. ANNEROSE
Physiologie RS
D.G. GAIKWAD (pour partie)
Phytopathologie
M.GUEYE
(pour partie)
Rhizobiologie
Programme de développement d’un Centre de Ressources microbiologiques (MIRCEN) (714)
Mr. M.GUEYE
Microbiologie
Programme Semences de prébase (715)
M.M. F. MASSALY
Agronome/Semences
M . S E N E
11
1,
2 - CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’HORTICULTURE
Programme Arboriculture fruitière (711)
Mr. R. PARFONRY
Phytotechnie
Mr. M. NGUER
Phytopathologie
Programme Cultures maraîchères (712)
M.M. M. NDOYE
Entomologie
E.V.COLY
Entomologie
F.FAYE
Agronomie
A.A.MBAYE
Phytopathologie
A . S E C K
Amélioration
A.MBAYE
Amélioration
Mme A.BA DIALLO
Amélioration

3 - SECTEUR CENTRE - SUD KAOLACK
Programme Arachide (707)
M.M. A. ROUZIERE
Technologie
A. BA
Aflatoxine
P.Y. MOURGUE
Défense desCultures
Programme Maïs (703)
Mr. A. NDIAYE
Sélection
Programme Stockage (709)
Mr. D. SECK
Entomologie
4 - CENTRE DE RECHERCHE AGRICOLE DE DJIBELOR
Programme Riz pluvial et submergé (705)
M.M. Y.MB0D.l
Phytopathologie
A.FAYE
Sélection
S .DIALLO
Malherbologie
S.DJIBA
Entomologie
5 - CENTRE DE RECHERCHE DE SAINT-LOUIS
Programme Riz irrigué (704) (ADRAO)
M.M. A.COLY
Chef de projet
KAMARA
Agropédologie
T.DIOP (en formation)
Entomologie
M.DIOP (en formation)
Malherbologie
H.F. DIARRA
Agronomie
6 - CENTRE DE RECHERCHE AGRICOLE DE TAMBACOUNDA
Programme Coton (708)
M.M. P. GUIBORDEAU
Sélection
A.BEYE
Génétique
IDIONGUE
Entomologie
M.GUEYE
Agronomie

SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
PAGE
EQUIPES DE RECHERCHES ET LOCALISATION.
PROGRAMME 701 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE MIL
1
PROGRAMME 702 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE SORGHO
8
PROGRAMME 703 : RECHERCHES PLURIDISCLPLINAIRES
SUR LE MAIS
1 2
PROGRAMME 705 : RECHERCHES PLURTDISCIPLINAIRES
SUR LE RI%
PLUVIAL ET SUBMERGE.
1 5
PROGRAMME 706 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE NTEBE
23
PROGRAMME 707 : RECHERCHES PLURIDISCLPLINAIRES
SUR. L’A_RACHIDE
30
PROGRAMME 708 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE COTON
36
PROGRAMME 709 : RECHERCHES SUR LE STOCKAGE DES GR.AINES.
45
PROGRAMME 711: RECHERCHES EN ARBORICULTURE FRIJITIERE.
53
PROGRAMME 712 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LES
CULTURES MARAICHERES.
57
PROGRAMME 714: PROJET MIRCEN.
62
PROGRAMME 715 : SEMENCES DE PRE-BASE ET EXPERIMENTATION
MULTILOCALE.
67

AVANT-PROPOS
Le présent rapport technique est relatif aux activités qui se sont déroulées au cours de la campagne
agricole 1988/1989. Les principaux événements qui ont marqué cette période ont été :
- la nomination de Mr. Thiaka DIOUF comme chef de Centre de Djibélor en remplacement de Mr.
Alphonse FAYE ;
-le remplacement de Mr. André ROUZIERE par Mr. Amadou BA comme coordonnateur principal du
Secteur Centre Sud ;
- la nomination en Avril 1988 de Mr. Limamoulaye CISSE comme Directeur des Recherches sur les
Productions Végétales en remplacement de Mr. François FAYE ;
-la mise à la disposition de 1’ISRA le 16 Août 1988 de Mr. Maniével SENE/agronome, pour travailler
dans le programme semences de pré-base mené au CNRA de Bambey ;
- le départ de Mr. Mamadou NDIAYE du programme maïs pluvial pour une formation en Master of
Science aux USA pour une période de deux ans;
- l’affectation, à la fin de l’année 1988, de Mr. Abdou NDIAYE sélectionneur précédemment basé à
NIORO, à Saint-Louis pour travailler dans le programme maïs irrigué qui devrait démarrer au courant
de l’année 1989;
- la soutenance à la fin de l’année 1988 d’une thèse de doctorat en Science à l’Université d’ORSAY
Paris-Sud par Mr. Jean Luc KHALFAOUI , sélectionneur, sur le sujet : « Approche de 1’Amélioration
génétique de l’adaptation à la sécheresse des espèces cultivées en zones semi-arides. Application au cas
de 1’Arachide (Arachide HYPOGAEAL) destinée à la région sèche du Sénégal» .
Ces différents é.vénements, surtout les mouvements du personnel, se sont déroulés sans induire
des difficultés majeures dans la poursuite des activités programmées pour la campagne 1988,11989.

INTRODUCTION
Dans ce rapport technique de la Direction des Recherches sur les Productions Végétales (DRPI’)
sont présentées les activités de recherches menées au cours de la campagne agricole 1988i198!3. Il u
été déjd signalé dans l’avant -propos les faits marquants relatifs au personnel de recherches et
d’encadrement scientifique et administratif.

Au niveau des activités scientifiques, trois importants projet.~ de recherches ont démarré et vont
permettre une montée en puissance dans les domaines concernés .
Avec unfinancement de quatre ans de la CEE dans le cadre du programme «Science et Technique
au Service du Développement STD- II « un centre d’ Etude Régional pour I’Amélioration de l’rldup-
talion d la sécheresse (CERAAS) a Été créé au CNRA de Bambey. Ce centre a pour obiectifs de
coordonner et d’intensifier les recherches sur la caractérisation des mécanismes physiologiques
d’adaptation à la sécheresse des espèces cultivées dans le but de mettre
au point des varietes mieux
adaptées aux conditions édapho-climatiques de la zone sahélienne. Au cours de l’année 1988, les
activités de ce centre ont concerné essentiellement la mise en place des équipements, des

installations et du personnel pour la réalisation des travaux prévus.
Pour unepériode de quatre ans également, la CEE a accordé unfinancementpourdes
recherches
sur «l’Amélioration génétique de I’Adaptation à la Sécheresse de I’Arachidex. Ces recherches sont
conduites au sein du programme Arachide domicilié au CNRA de BAMBEY avec différents partenaires
- le c<Department of Agriculture Research « de l’université du Botswana ;
- 1”Institut National d’étude et de Recherches agronomiques (INERA) du Burkina-FASO ;
- 1’ Université Fédérale du CEARA (Brésil} ;
- l’Institut National Agronomique du Portugal ;
- l’Institut de Recherches sur les Huiles et Oléagineux
(IRHOICIRAD) .

Le démarrage de ces deux projets CEE sont des éléments déterminants pour le renforcement des
relations scientifiques régionales et internationales qui vont ouvrir aussi de nouvelles perspectives et
contribuer au développement des capacités de recherches de la DRPV et de I’ISRA en général.

Fortement réduite depuis un certain nombre d’années par suite de manque de moyens humains
et financiers, I’expérimentation multilocale (en station, Papem et milieu paysan) a redémarré lors de
la campagne 198811989 suite à un financement de la Caisse Centrale de Coopération Economique à
travers le Projet Triennal Semencier (PTS) dont la maîtrise d’oeuvre a été confiée a la Direction de
Production et de Contrôle des Semences (DPCS). En collaboration avec les partenaires du dévelop-
pement Rural (DPCS, Sociétés Régionales de Développement Rural, Inspections Régionales d’ Agricui-
ture, projets & développement agricole, organismes non
gouvernementaux,...) des essais variétaux multilocaux sur le mil, le sorgho , le maïs et l’arachide ont
été réalisés dans les principales zones Écologique.~ du pays.


Le redémarrage de 1’ Expérimentation Multilocale est important d plus d’ un titre car ilpermet de:
- relancer et de renforcer les relations indispensables pour le développement agricole du pays entre la
recherche et le développement ;
- mettre à l’épreuve h l’échelle régionale les résultats de la recherche afin de déterminer leur aire
potentielle de diffusion ;
- de mieux identifier, pour les prendre en compte dans les programmes de recherches, les contraintes
majeures qui Sexercent en milieu paysan notamment en ce qui concerne la d@u.sion de nouvelles
variétés ;

- réaménager, au besoin, la carte variétale .
Les autres programmes de recherches (mil, sorgho, riz, coton, niébé, stockage des denrées ,
MIRCEN, mais pluvial,...) malgré des difficultés liées a l’inwftsance de moyens financiers et humains
qui ont induit dans certains cas (maïs pluvial) une réduction sensible des activités, ontpu conduire les
travaux de recherches qui sontprésentés dans ce rapport et dont les résultats constituent des avancées
significatives dans la recherche et la formulation de solutions aux problèmes du monde rural.
UMAMOULAYE CISSE DIRECTEUR DE RECIIERCtlES.

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE MIL

INTRODUCTION
L’objectif principal du programme est la création de variétés de mil ‘de 65 à 90 jours, ayant une
bonne productivité, adaptées aux différentes zones de culture, résistantes à la sécheresse, aux maladies
et insectes, valorisant bien les facteurs de production et ayant de bonnes caractéristiques technologiques
et nutritionnelles.
Les principales actions de recherche menées en 1988 ont porté sur l’amélioration variétale,
l’expérimentation variétale multilocale , la phytopathologie et l’entomologie.
1. AMELIORATION VARIETALE
I.l.Introduction et évaluation de matériel végétal
I.l.l.Variétés zimbawéennes
Dix sept variétés provenant du Zimbabwé ont été testées par rapport aux deux témoins IBV 8004
et Souna 3, à Bambey et à Nioro. Aucune des entrées introduites n’a eu un rendement supérieur à celui
des témoins.
La meilleure entrée introduite à Bambey a été ICMV-SD 87002 (1837 kg/ha, 96,6% du meilleur
k
témoin, le Souna 3) suivie de ICMV-SD 87007 (1721 kg/ha).
A Nioro, l’entrée la plus performante a été ICMV-SD 87014 (3068 kg/ha soit 87,9% de [BV 8004
le meilleur témoin).
Sur la base du rendement intersite, les meilleures entrées introduites ont été respectivement ICMV-SD
87002 (2164 kg/fU ICMV-87014 (2102 kg/ha) et ICMV6SD 87001(2044 kg./ha). Le rendement du
meilleur témoin, le Souna 3 a été de 2630 kg/ha.
La plupart des entrées introduites ont montré un bon comportement par rapport au mildiou
(Sclerospora graminicola).
1.1.2. Variétés de l’Afrique de l’Ouest
Seize (16) enties provenant de certains programmes nationaux de l’Afrique de l’Ouest et de
1’ICRISAT ont été evaluées par rapport à IBV 8004 et Souna 3, à Bambey, Nioro et Louga.
L’essai de Louga a souffert de la sécheresse qui est intervenue en début et en fin de cycle et des
attaques de criquets. Le coefficient de variation pour le rendement a été de 74,2%. Aussi bien & Bambey
qu’à Nioro, aucune variété n’a eu un rendement supérieur à celui du meilleur témoin. Les meilleures
variétés ont été IBMV 8402 (1705 kg/ha) et ITMV 8304 (3433 kg/ha), respectivement à Bambey et à
Nioro. Lemeilleurrendement intersite (moyenne Bambey et Nioro) a été obtenu avec ITMV 8304(2425
kg./ha soit 3,6% de moins que IBV 8004). Elle est suivie de IBMV 8402 (2373 kg/ha) et CT2 (2316
kg/ha).Toutesles entrées ont eu un bon comportement vis-à-vis du mildiou dans tous les sites. La variété
SE 2124 a été indemne de mildiou dans tous les sites. La variétk T 18 L possède des chandelles ayant
de bonnes caractéristiques.

2
1.1.3. Variétés américaines
Le matériel était constitue d’un hybride (68 A x MLS Bulk Pop) et d’une population (MLS Bulk
Pop). Deux témoins ont été utilises : GAM 8201 (variété naine) et IBV 8004 (variété précoce
recommandée pour la zone).
Les rendements obtenus avec les variétés introduites ont été très faibles aussi bien à Barnbey qu’à
Louga. Néanmoins le matériel s’est mieux comporté à Louga.
Le meilleur rendement intersite a été obtenu avec la variété MLS Bulk Population (400 kg/ha,
34,5% de IBV 8004).
Ces entrées ont montre une très bonne prewcité, un bon tallage et un bon comportement vis-à-
vis du mildiou. Elles sont aussi caractérisees par une taille très petite.
1.2. Evaluation de lignées
Cent vingt huit (128) lignées ont été évaluées à Bambey et à Nioro pour leur caractérisation. Deux
témoins (Souna 3 et IBMV 8401) ont été utilisés alternativement toutes les dix parcelles.
Il a été constaté dans la plupart des lignées une très grande variabilité intra-lignée pour la taille
des plantes, la longueur et la forme des chandelles.
Sur la base du rendement intersite, les lignées les plus performantes ont été respectivement ICMI
84008 (2308 kg/ha), ICMI 84250 (2196 kg/ha) et ICMI 84145 (2153 kg/ha). Aucune de ces lignées
n’a été plus productive que le Souna 3. La majorité des lignées ont eu un bon comportement vis-à-vis
du mildiou. Vingt et une (21) lignées ont été sélectionnées pour une utilisation future.
1.3. Test Sl
La population locale CSM 34 avait montré d’assez bonnes potentialités de rendement malgré une
très grande présence de shibras (mil sauvage) et une sensibilité au mildiou. Par conséquent il a été décidé
de l’améliorer pour le rendement en grains. La méthode utilisefe a été la sélection récurrence S 1. Le but
de l’essai mené durant l’hivernage a été de sélectionner les meilleures descendances qui seront
ult&ieurement recombinées.
Deux cent soixante (260) descendances Sl produites en 1986 et en 1987 ont été évaluées à
Bambey et Nioro. Sur la base des observations visuelles et du poids de grains par parcelle, soixante
1 quatre (64) descendances S 1 ont été sélectionnées.
1.4. Conclusions
En conclusion, très peu de matériel produit a donné un résultat satisfaisant. Mais, certaines lignees
ont déjà 6té utilisées dans des croisements dont les plants Fl seront testés durant l’hivernage 1989.
D’autres lignées sélectionnées serviront à la creation de variétes synthétiques ou seront également
utilisees dans des croisements . L’amélioration de la population CSM 34 sera poursuivie, des lignées
et populations F2 introduites des Etats-Unis d’Amérique.

3
II. EXPERIMENTATION VARIETALE MULTILOCALE
2.1. Zone Centre Nord
2.1.1. Essai référentiel
Les variétés IBMV 8402 et IBV 8004 ont eu les rendements en grains les plus élevés , avec
respectivement 1494 et 1365 kg/ha. La variété GAM 8301 montre une certaine hétérogénéité pour la
taille avec un mélange de plantes de grande taille et une faible proportion de plantes naines. Les variérés
améliorées ont présenté un meilleur rapport grain/paille.
2.1.2. Essais en milieu paysan dans la région de DIOURBEL
Malgré son hétérogénéité pour la taille et sa sensibilité au mildiou, la variété GAM 8301 s’est
montrée la plus productive avec une moyenne de rendement en grains de 1044 kg/ha. Cette variété
pourrait être améliorée pour la conformité de la taille des plantes.
2.13. Essai en milieu paysan dans la région de THIES
L’IBV 8004 et 1’IBV 8402 ont été les meilleures varietés, avec 1022 et 934 kg/harespectivemcnt.
Les résultats des essais de cette première année d’expérimentation n’ont pas permis de mettre en
évidence la supériorité d’une variété dans la zone Centre Nord. Cependant, la variété IBMV 8402
semble être la mieux adaptée à cette zone avec 920 kg/ha.
2.2. Zone Centre Sud
2.2.1. Essai référentiel
Lav~étéSounaIIIadonnélemeilleurrendementengrainsavec3107
kg/ha,malgrésasensibilité
au mildiou. Les variétés GAM 8203 et IBV 8001 ont été plus précoces et ont donné un rap:port grain/
paille plus élevé.
2.2.2. Essai en milieu paysan dans la région de KAOLACK
Aucunevariété neressort statistiquement supérieure aux autres. LavariétéGAM 8203 semble être
la plus adaptee à la région avec un rendement en grains de 1347 kg/ha. Cependant, cette variété est
hetérogène pour la taille avec un mélange de plantes de grande taille et de plantes naines.
2.2.3. Essais en milieu paysan dans la région de FATICK
Il y a eu une très grande variation entre les sites d’essais Les rendements, faibles de l’ordre de400
à 650 kgjha ne permettent pas de tirer de conclusions sur les variétés testées au niveau de la région.
Au niveau de la zone Centre Sud (régions de Kaolack - Fatick), les résultats de cette première
année d’expérimentation n’ont pas mis en évidence la supériorité très nette d’une variété. Cependant.
le Souna III semble être la variété la mieux adaptée dans cette zone malgré sa sensibilité a.u mildiou.

4
III. PHYTOPATHOLOGIE
3.1. Criblage de variétés de mil pour leur résistance aux maladies
Cette expérimentation avait pour objectif d’identifier des sources de résistance aux principales
maladies, utilisables par les sélectionneurs.
3.1.1. Evaluation de lignées Sl
Celles qui ont présenté une résistance multiple au mildiou ,
au charbon et à l’ergot ont été : SI-12 ; Sl-26 ; Sl-36; Sl-42 ;
Sl-52 ; Sl-61; Sl-76 ; Sl-122 ; Sl-123 ; Sl-139 ;Sl-140; Sl-150
Sl-152; Sl-157 ; Sl-158; Sl-167; Sl-180 ; Sl-188 ; Sl-189; Sl-
2OO;Sl-201 ; SI-214; Sl-222; Sl-223; Sl-241 ; Sl-247; Sl-250;
S l-255.
En outre, 77 lignées ont montré une certaine variabilité de leur comportement au mildiou , à Nioro
et à Bambey.
3.1.2. Evaluation des lignées «inbred»
Respectivement, près de 77,46% et 61,97% du matériel testé se sont révélés résistants au mildiou
à Bambey et à Nioro, Par contre 24% des lignées ont montré une instabilité de comportement vis-à-vis
de la maladie.
3.1.3. Evaluation des variétés zimbawéennes
Elles se sont montrées toutes résistantes au mildiou à Bambey, tandis que 21% d’entre elles
devenaient sensibles à Nioro.
3.1.4. Evaluation des variétés venant de la FAO
Dans les conditions de sévérité moyenne d’attaque observées, respectivement de 1,75% pour le
mildiou, 7,83 % pour le charbon et 17,2% pour l’ergot, deux variétés seulement (64 752 et 64 955) ont
résisté à la fois aux trois maladies.
3.1.5. Evaluation des variétés Ouest-Africaines
Les variétés ayant montre une résistance multiple ont été les suivantes :
- SE 10; SE 75 ; ISC NIGER ; TCMV- 1 S-85 333 et ICMV-KS-87 3 13 dans la pépinière WADMON où
les indices moyens de sévérité ont été : 20% pour le mildiou ; 7,9% pour le charbon et 155% pour
l’ergot;
” 8 113, WC-C 75 et INMV 8220 dans la pépinière WADMVN où les indices moyens de maladie ont
été : 0,4% pour le mildiou ; 8,2% pour le charbon et 14,2% pour l’ergot.
3.1.6. Conclusions
En conclusion des essais de criblage pour la résistance variétale aux trois principales maladies du
mil, on peut dire qu’il existe des variétés intéressantes dans le matériel testé. Mais il est necessaim de
vérifier la stabilité de ces comportements dans plusieurs milieux (localités + années) , compxe tenu de

5
la variabilite des conditions de culture du mil et du pouvoir pathogène des populations locales de
S.graminicola.
En outre, il apparaît intéressant d’avoir une parcelle de criblage à Nioro où le pathosystème semble
différent de celui de Bambey.
3.2. Etude de la cinktique de l’épidémie du mildiou en fonction des facteurs de I’environne-
ment en milieu réel
L’objectif de ‘ce travail est de comprendre , autant que faire se peut, la cinétique de l’épidémie du
mildiou du mil au champ en relation avec les facteurs de l’environnement. Pour ce faire, une variété
sensible (Souna III) a été implantée dans les parcelles d’expérimentation du service de recherche en
bioclimatologie , à Bambey où était installée une station météorologique, type CIMEL, électronique
fournissant onze paramètres météorologiques. Les résultats obtenus ont confirmé ceux obtenus en
laboratoire : l’infection et la propagation du mildiou dépendent, entre autres, de l’état physiologique de
la plante (présence ou absence de tissus jeunes), des facteurs de l’environnement tels que l’humidité
relative de l’air, la température, la direction du vent et de l’inoculum (sporulation ou pas), etc...
Par ailleurs, cette expérimentation a permis de révéler que chez le mil, il existe 4 stades , liés à
l’apparition de jeunes tissus pour lesquels , il semble plus sensible au mildiou :
- apparition du Coleoptile ;
- début de formation des talles secondaires ;
- initiation des inflorescences ;
- formation des talles aériennes.
Cependant, seules les attaques intervenant aux 1 er et 3e stades semblaient avoir une importance
6conomique car étant capables de péjorer les rendements : les attaques intervenant aux 2e et 4e stades,
se localisant sur les talles secondaires et aériennes, ne présentent qu,e peu d’impact sur le rendement.
Sur la base de ces considérations et des résultats obtenus auparavant ( rapports 1983,1986 et 1987), on
peut formuler les premières recommandations suivantes :
m en lutte génétique : sélectionner des variétés qui ont :
une bonne vigueur à la levée
un tallage et une floraison groupés
un peu de talles aériennes
s
en lutte chimique :
protéger la plante au moment du semis et du tallage-montaison avec un produit systémique.
- en lutte agroculturale :
- éviter des retards de semis par rapport aux champs voisins
- arracher les plantules précocement attaquées
- appliquer judicieusement les engrais qui favorisent la formation importante de matière végétative.
3.3. Suivi et évaluation des principales maladies du mil pendant l’hivernage 1988
L’objectif principal de ce travail a été de suivre le développement des principales mala.dies du mil
dans le temps et dans l’espace, afin de déterminer leur impact sur les rendements et de preconiser les
mesures appropriées en vue de juguler à temps leurs dégâts.

6
Les méthodes d’expérimentation et les types d’observations ont été les mêmes que ceux des
années précédentes.
Les principaux résultats ont été les suivants :
1) Sur le mil , les principales maladies ont été l’ergot, le mildiou et le charbon ;
2) le mildiou, contrairement aux autres années, n’a occupé que la deuxième place sur l’ensemble des
points d’observation. Cependant, dans les régions traditionnellement milicoles du Bassin Arachidier
(Diourbel, Kaolack) il a occupé la première place. L’ordre d’importance décroissante de la maladie dans
les régions a été le suivant : Diourbel, Kaolack, Thiès, Louga .
3) L’ergot a été la maladie la plus importante parmi les trois dans les sites d’observation. La reprise
normale des pluies et l’utilisation de variétés à cycle court et sensibles à l’ergot ont été, entre autres, les
facteurs qui ont favorisé la recrudescence de cette maladie. L’ordre d’importance décroissante a été le
suivant : Thiès, Fatick, Louga, Diourbel, Kaolack;
4) Le charbon, quant à lui, a occupé la deuxième place dans plusieurs des sites observés, mais sur
l’ensemble de sites observés, il présente la moyenne de sévérité la plus faible. L’ordre d’importance
dtioissante a été le suivant : Louga, Kaolack, Diourbel, Thiès et Fatick .
5) Il y a une variation interrégionale de la sévérité des maladies en fonction de l’allure de l’hivernage
, des dates de semis et du matériel végétal utilisé.
IV.ENTOMOLOGIE
4.1. Fluctuation des populations imaginales d’Acigona ignefusalis Hrnp., Heliocheilus
(Raghuva) albi-punctella de Joannis, Heliothis armigera Hbn.
Alors que les captures d’A. ignefùsalis étaient érratiques à Bambey, au point où il n’est pas
possible de parler de l’existence d’un nombre quelconque de générations, H. albi-punctella a développé
une seule génération pendant l’hivernage.
Les captures ont débuté cinq jours après une pluie de 20 mm qui fut cependant pr&zédée dix huit jours
plus tôt par une pluie de 9 mm. Les captures des adultes se sont étalées sur deux mois, avec un maximum
dans les deux premières décades de septembre et un pic de 830 adultes capturés le 15 septembre 1988.
Les captures d’H.armigera ont par contre concerné deux générations dont la deuxième a été de
loin la plus importante. Les captures ont eu lieu essentiellement dans le deuxième tiers d’août et la
première quinzaine d’octobre avec des pics respectifs de 320 et 1076 adultes par jours.
4.2. Essai de lutte chimique contre les insectes du mil
L’essai était mis en place dans le PAPEM de Sinthiou Malème et son objectif principal était de
tester l’efficacité d’insecticides contre les insectes ennemis des chandelles de mil en général et les
cantharides en particulier. Il comportait 8 objets dont un témoin non traité. En plus des polythrine N 115
et C 110 testées à 1 et 3 l/ha, le décis et l’endosulfan étaient utilisés à 10 et 15 g m.a./ha pour le second.
Aucune diffërence significative n’a Cté mise en évidence entre les parcelles de l’essai aussi bien
pour ce qui est de l’infestation par les insectes que des rendements. Le niveau faible des populations,
la mobilité des cantharides, les difficultés d’ordre technique et les attaques d’oiseaux semblent avoir été
à l’origine d’un tel résultat.

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE SORGHO

8
INTRODUCTION
Le programme de recherche sur le sorgho porte sur l’amélioration de la culture pluviale pour les
zones centre-nord (sorghos à cycle court) et sud (sorghos à cycle intermédiaire), avec comme objectif
principal la résolution des problémes d’adaptation des variétés améliorées en milieu paysan, grâce à la
création ou à la mise au point de :
- variétés de sorgho candatum à cycle intermédiaire résistantes aux moisissures des graines :;
- variétés de sorgho guinda ayant un bon niveau de productivité ;
- techniques culturales amélio&s.
1. AMELIORATION VARIETALE
1. travaux de sélection
1.1. Sorghos caudatum
1.1.1. Sélection gknéalogique
La sélection conduite à partir des croisements effectués avant 1983 pour l’obtention de lignées de
cycle court ayant une bonne vigueur à la levée, une bonne qualité du grain et une productivité stable et
élevée, est en voie d’achèvement.
A L’issue de l’hivemage,ont été retenues 26 lignées F9, 15 lignées FlO et 3 lignées Fil , en
majorite génétiquement fixées. Certaines de ces lignées ont été parallèlement testées en essais de
rendement.
Dans le nouveau volet de sélection axé sur la résistance aux moisissures, 16 croisements ont été
réalisés en contre-saison 1987-88, entre des géniteurs choisis pour leur cycle intermédiaire et leur bon
comportement vis-à-vis des moisissures comme F2-20,124,I 25, kokologho....
En générations plus avancées, conduites à Bambey et à Nioro,ont été sélectionnées 197 têtes de
lignées F3 et 64 têtes de lignées F4.
1.1.2. Back-cross
La correction par back-cross des variétés CE 145-66 (couche brune), F2-20 et SSVS (faible
exertion paniculaire) a été poursuivi en contre-saison et en hivernage. Les stades suivants ont été atteints
CE 145-66 : 6 lignées F3 (BC3) sans couche brune
F2-20 : 7 lignées F2 (BCl) à bonne exertion
SSVS : 4 lignées F2 (BCl) à bonne exertion
En contre-saison 1988-89 seront rtZalisés le 4ème back-cross pour CE 145-66 et le 2ème back-
cross pour F2-20 et SSVS.
1.1.3. Population composite
m,oisissures des grains, il a été entrepris la création d’une population composite avec le gène de
sterilité rns3. Un premier cycle de croisement entre la source de stérilite et 6 lignées choisies a éte

9
effectue en contre-saison 1987-88 ; le recroisement de ces lignées sur les pieds F2 stériles (ms ms) sera
réalisé en contre saison 1988-89.
1.2. Sorghos guinda
1.2.1. Sélection génkalogique
Un programme de sélection sur les sorghos guinéa a débuté en contre-saison 1987-88 afin
d’améliorer leur productivité et capitaliser leurs caractères favorables, rusticité, qualité de grain et
productivité. A partir de variétés-populations issues des collections hâtive et semi-tardive et de
prospection locale, 71 croisements ont été réalisés en contre-saison et hivernage 1988.
1.2.2. Population composite
Sur le même thème , une population composite est en cours de création à partir de 12 entrées
sélectionnées pour leur productivité , croisées avec une source de stérilité ms 3.
2. Essais variétaux
Une série d’essais variétaux était programmé pour l’hiver-
nage 1988 à Bambey, Nioro, Thyssé-Kaymor et Fanaye :
2.1. Essai préliminaire de rendement de lignées FS à cycle court.
Cet essai comparait 15 lignées en fin de sélection, issues des croisements CE 314,315,316, au
témoin CE 145-66.
Les meilleures lignées ont été : CE 3 16-7; CE 3 14-2- 1- 1 et CE 3 16-47 qui réalisent respectivement
164% ,144% et 131% du rendement du témoin CE 145-66, sans lui être significativement supérieures
du fait de la mauvaise précision (CV : 31%) de l’essai.
Celui-ci sera renouvelé en 1989 avec les 12 lignées retenues.
2.2. Essai WASVAT cycle court
Dans cet essai, conduit dans différents sites d’Afrique de l’Ouest, étaient évaluées les nouvelles
obtentions de I’ICRISAT et des programmes nationaux .
Les deux lignees du Sénégal, CE 180-33 et CE 194-19, ont été les plus productives, mais il n’y
a pas eu de différence significative avec les autres bonnes lignées comme Naga White, S 35 et le témoin
IRAT 204.
2.3. Essai d’adaptation de variétés à cycle intermédiaire
Cet essai testait des variétés confirmées de cycle moyen dans différents sites au Sénégal et au
Burkina-Faso.
Lesvarietés les plus intéressantes, associant une bonne productivité et une bonne qualité de grain,
ont été ICSV 1049 et Nomgomsoba (Guinéa).

1 0
2.4. Essais multilocaux de variétés à cycle court
Ces essais, conduits à Bambey et à Nioro, mettaient en comparaison 13 variétés.
A Bambey, (pluviométrie utile = 625 mm, irrigation = 75 mm) CE 15 l-382 est arrivée en tête avec 3950
kg/ha, confirmant son bon résultat de 1987. A Nioro (pluviométrie utile = 870 mm), CE 145-66 a été
la plus productive avec 5 150 kg/ha.
Au total, on peut retenir les principales informations suivantes :
- CE 145-66 et CE 151-382 confirment leur bonne productivité ;
- les nouvelles lignées CE 288-23-l et CE 309-43-l se sont très bien comportées et s’annoncent
intéressantes;
- CE 180-33, CE 196-7-2-1, SSV2 et à un degré moindre CE 194-19 montrent , comme les années
précédentes, un bon potentiel de rendement;
- CE 157-95 et CE 15 1-262 sont limitées en culture pluviale par leur précocité et leur moindre rusticité
- SSV6, à rendement instable et très sensible aux moisissures des grains, CE 259-13-l-2, tardive et peu
productive, sont inférieures aux autres variétés.
2.5. Essais multibcaux de variétés à cycle intermédiaire
Dans ces essais, 12 variétés étaient évaluées en deux localités, Nioro et Thyssé-Kaymor,
A Nioro (pluviométrie utile : 870 mm) les variétés confirmées SSV3 et F2-20 ont été les meilleures ,
avec 3330 et 3290 kg/ha. A Thysssé-Kaymor (pluviométrie utile = 977 mm, conditions de sol moins
favorables) la variété la plus productive a été S 8136, avec 1590 kg/ha.
Les meilleures variétés sur les deux localités ont été SSV3, qui confirme ses résultats de 1987 ; S 8 136,et
F2~20.
Les variétés SSVS, SSVlO et surtout SSV7, tardive, ont eu un comportement médiocre et n’ont pas été
retenues pour les essais de 1989.
Les essais r&lisés dans le cadre du projet d’expérimentation multilocale ISRA/DPCS et conduits en
conditions proches du milieu paysan (non labour, fertilisation minimale) ont donné des resultats peu
satisfaisants.
A Nion,
. rendement moyen = 1150 kg/ha
. variétés améliorées supérieures au témoin guinéa local
, meilleur comportement avec CE 145-66.
A Thyssé - Kaymor
.
rendement moyen = 430 kg/ha ;
. témoin guinéa plus productif;
A Bambey et a Fanaye, deux essais mettaient en comparaison 5 hybrides commerciaux (semences de
Provence) avec un témoin lignée (Bambey ; CE 145-66 ; Fanaye : CE 15 l-262) et un témoin hybride
612 A x 68-29.
A Bambey
. rendement moyen = 4480 kg/ha
. P 5202 a donne le meilleur rendement (5550 kg/ha) suivi de CE 145-66 (4990) et Argence (4820).
A Fanaye
1 rendement moyen = 4650 kg/ha
. témoin hybride 612 A X 68-29 arrive en tête avec 5640 kg/ha
. lignée CE 15 l-262 est du niveau des hybrides commerciaux.

11
II. PHYTOTECHNIE
L’unique essai phytotechnique, conduit à Nioro, devait étudier l’incidence de differentes dates de
semis et de récolte sur la qualité sanitaire et le pouvoir germinatif des semences d’hivernage et sur
quelques composantes du rendement, pour trois variétés vulgarisables.
Pour chaque combinaison triple « variétés x dates de semis x dates de récolte», les variables mesurees
ont porte sur :
- la qualité de grain après mise en germination de lots de 4 x 50 grains en boîtes de pétri sur papier filtre
humide en germoir pendant 5 jours ;
- le taux de moisissures (% de grains avec feutrage mycélien);
- la faculté germinative (% de germination)
- l’énergie germinative (% vigueur de germination)
- les composantes de rendement
- poids paniculaire
- poids de 1000 grains.
2.1. Résultats
Pour la faculté et l’énergie germinative , on a noté l’absence d’interaction entre les différents
facteurs et un effet hautement significatif des facteurs variétés et dates de semis, la date de récolte
n’ayant eu aucune influence. Les figures 1 et 2 indiquent pour les trois variétés testées que la faculté et
l’énergie germinative diminuent lorsque le semis est retardé.
Dans ce cas, le semis précoce assure une meilleure alimentation hydrique de la plante, notamment en
fin de cycle, et en conséquence un meilleur remplissage des grains et un meilleur pouvoir germinatif
des semences produites. La variété F2-20 est apparue supérieure à SSV3 et à SSV6.
Pour le poids de 1000 grains et le poids paniculaire, les effets variétés et dates de semis ont été hautement
significatifs. Comme le montrent les figures 3 et 4, le poids de 1000 grains et le poids paniculaire sont
d’autant plus élevts que le semis est plus précoce, en raison d’une meilleure satisfaction hydrique de
la plante.
Pour le taux de moisissures, il ressort une forte interaction entre les facteurs variétés et dates de récolte.
Globalement, une récolte tardive entraîne une augmentation du taux de moisissures, les grains étant plus
longtemps exposés aux contaminations dans des conditions d’humidité favorables au développement
mycélien. Mais les variétés n’ont pas réagi d’une façon uniforme, certaines apparaissent plus ou moins
tolérantes à un retard de récolte.
Cette étude devrait être reconduite dans d’autres conditions pluviométriques avec une gamme élargie
de variétés.

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE MAIS

1 2
INTRODUCTION
Ce programme n’a comporté en 1988 qu’un volet pluvial basé à Nioro et ne concernant que les
conditions du Saloum, de la Casamance et du Sénégal Oriental.
Les travaux ont porté sur deux gonds thèmes d’amélioration variétale :
- lacréationdevariétés plus performantes et mieux adaptées aux conditions agro-écologiques existantes
- le maintien (étude et conservation) du matériel végétal.
Autour de ces deux grands thèmes plusieurs actions de recherche ont été réalisées.
1. MAINTIEN, MULTIPLICATION DE SEMENCES ET SELECTION MASSALE POUR
L’HOMOGENEISATION DES VARIETES
La variété synthétique C a été multipliée en isolement et épurée avant fIoraison. Les épis obtenus
ont fait l’objet d’un tri sévère et ont été égrenés avant la mise en conservation.
Le remplacement du jaune denté de Bambey (JDB) ou Tocumen 7635 par sa forme récente améliorée
de la population 35 du CIMMYT (Tocumen ou Across 8435) a été effectuée. La multiplication a eu lieu
à la station de Nioro en endogamie (half-sib).
Ce renouvellement était devenu impératif suite aux effets de dérive et de ségrégation des caractères en
générations avancées.
II. ESSAIS VARIETAUX REGIONAUX ET INTERNATIONAUX
2.1. Les essais SAFGRAD
L’objectif a été d’évaluer , par rapport aux témoins locaux l’intérêt des variétés précoces
introduites du SAFGRAD.
- Essais RUVT-1 (variétés précoces , témoin local JDB)
Les rendements se sont montrés très bons à Nioro (4300 à 6400 kg/ha) et moyens à Vélingara (2900 à
4000 kg/ha). Les variétés Early Pool 16 DR et Across 86 pool 16 DR semblent avoir une bonne stabilité
de rendement et convenir à la zone maïsicole pluviale, avec respectivement des rendements moyens
intersites de 4400 et 5100 kg/ha. Ces variétés sont opaques et «blanc denté».
- Essais RUTV-2 (variétés intermédiaires , témoin local synth.C )
Les rendements ont été bons (5100 à 6400 kg/ha) à Nioro et un peu faibles (2700 à 3600 kg/ha)
à Vélingara. La variété Maracay 7921 SR a semblé la plus prometteuse avec un rendement moyen
intersite de 4800 kg/ha. Elle est issue de la population 21 du CIMMYT à précocité intermédiaire. Elle
a une couleur blanche et une structure «corné denté».
- Essais RUTV-3 (variétés extra-précoces, témoin local CP 75)
Les rendements ont varié de 2700 à 4400 kg/ha à Nioro , de 1100 à 2200 kg/ha à Vélingara. Les variétés
Pop CSP Early, TZEF-Y et Across 8 13 1 x JFS x LR-F4 semblent prometteuses avec des rendements
moyens intersites qui sont respectivement 3 100,280 et 2900 kg/ha. Elles peuvent être à l’origine d’un
composite <<jaune corné» précoce plus performant que le témoin local CP 75 en ce qui concerne l’état
sanitaire, la précocité et les caractères morphologiques.
2.2. Les essais CIMMYT - IITA
L’objectif aétédeparticiper à 1’Cvaluation de famiIle S 1 en top -cross pour la rhstance à la striure,
principale maladie du mals en Afrique.

13
Dix familles ont été choisies dans les populations blanches EV X422-SRBC4 (tableau Ij et Ikenne (1)
8149 (tableau 2) pour leurs bonnes caractéristiques agronomiques.
2.3. Les essais CIMMYT
L’objectif a été de comparer à des témoins locaux, les meilleures variétés tropicales, precoces à
tardives , issues du programme international de sélection du CIMMYT.
- Essai ELVT 18 A/026 (variétés tardives , témoin Synth.C)
Les meilleures variétés ont été Across 8328 RE et Guarrare 8427, avec des rendements variant de 4900
à 5200 kg/ha. Ces variétés sont «jaune corné» et présentent un bon comportement aux maladies et des
caractéristiques agronomiques intéressantes.
- Essais ELVT 20/044 (variétés précoces à intermédiaires, témoins JDB et Synth.C.)
Les rendements se sont montres bons (4500 à 7300 kg/ha) à Nioro et moyens (1900 à 3700 kgka) à
Vélingara oii l’on a observé une forte pression de l’helminthosporiose et des symptômes de virose. Les
variétés Chitedze 8444 et Gemmeiza (1) 8444 ayant des grains blancs et une texture «corné denté» se
sont montrées les meilleures sur les deux sites. 11 est également à noter le bon comportement général
de la population 44 issue de croisement «variétés tropicales x variétés temp&ées» et presentant une
précocité intermédiaire. Ceci confirme la stabilité de cette population d’où a été extraite la variété
Rattray .Amold (1) 8244 identifiée comme intéressante depuis 1987.
Ces trois variétés devraient faire l’objet d’étude de confirmation par des tests multilocaux, en vue de
contribuer à la mise au point d’un composite «blanc corné et denté».
2.4. Les essais FAO
L’objectif a été de comparer les variétés locales (Synth. C., JDB) à des variétés issues de la
collection de la FAO.
La qualité des semences n’ayant pas permis une bonne levée , des mesures morphologiques et de
rendements n’ont pu être effectuées. Néanmoins, quelques variétés introduites ont montré des
caractéristiques végétatives intéressantes.
Il s’agit notamment de :
- Katumani, blanc corné denté
- R 200, blanc denté
- R 201., blanc denté.
2.5. - L’essai régional (témoin local Synth.C)
L’objectif a été d’évaluer , sur la base d’observation phénotypiques, le progrès obtenu par
sélection récurrente (4 cycles) sur le composite Y.
Les rendements moyens obtenus au cours des différents cycles restent égaux entre eux et sont i.nférieurs
à celui du témoin.De même très peu de gain de précocité ou de résistance à l’helmin- thosporiose a été
obtenu. Au vu de ces résultats, on peut penser qu’il serait nécessaire de revoir ou de changer la méthode
half-sib (demi-fréres) appliquée pour l’amélioration du composite Y, à défaut de pouvoir refaire le
brassage des 143 populations d’origine en vue d’une éventuelle réutilisation.
III. ESSAIS VARIETAUX MULTILOCAUX (Plan triennal semencier)
L,‘objectif a été d’évaluer , par des tests multilocaux, la performance des variétés améliorées,
proposées par la recherche par rapport à celle des variétés cultivées traditionnellement.
‘Les essais ont été effectivement plantés dans les différents sites, mais le manque de coordinationsntre
partenaires n’a pas permis un suivi normal et une collecte diligente des données.

1 4
Tableau 1 : Liste des familles choisies dans la population EV 842~SR BC4
N” Famille
Haut.totale
Haut. épi
Flor. Fem
Rdt moyen kg/ha
7 4
146
59
5 0
1800
6
163
57
5 0
3175
4 5
164
6 4
5 1
3500
30
179
7 9
5 0
2275
2 1
157
63
5 1
2300
34
165
65
5 2
3700
5 4
167
68
5 0
3500
4 3
164
6 4
5 1
2275
5 9
1 5 1
59
5 0
3500
3 9
152
5 4
53
2300
Tableau 2 : Liste des populations choisies dans Ikenne (1) 8149 SR BCt
No Famille
Haut.totale
Haut. épi
Flor.Fem
Rdt moyen kg/ha
3 9
218
1 0 7
5 6
6300
44
209
97
5 6
6300
67
214
9 4
6 0
5250
8 4
195
75
58
5250
6 5
214
9 2
58
5100
4 0
178
9 0
59
5250
8 1
202
98
5 6
5250
4 9
202
97
52
47
216
93
58
4650
25
194
86
5 6
4550
-
-

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE RIZ PLUVIAL ET SUBMERGE

1 5
INTRODUCTION
L,‘identification des contraintes liées aux différents types de riziculture pratiqués dans la partie
méridionale du Sénégal, l’étude des mécanismes par lesquels elles affectent la productivité variétale et
la recherche des voies et moyens de réduire leurs effets afin d’augmenter et de sécuriser la production
rizicole, restent les principaux objectifs du programme. Ceci ,en tenant compte de l’environnement
Cconomique et social du pays et de la région.
Pour atteindre ces objectifs, l’effort d’intégration des différentes disciplines opérant dans le
programme a été continué en vue d’accroître la qualité et la possibilité de généralisation des
technologies générées par le programme En même temps, la collaboration avec les autres programmes
du centre de Djibelor et la concertation avec les services du développement ont été renforcés.
Les expérimentations conduites en 1988 ont été conçues dans la suite et le renforcement des activités
menée,s au cours des années précédentes et ont porté sur :
- la génétique et l’amélioration variétale,
- la phytopathologie ;
- l’entomologie ;
- la malherbologie ;
- l’agrophysiologie ;
- l’agropédologie ;
- la phytotechnie.
1. GENETIQUE ET AMELIORATION VARIETALE
lL.l.Etude des collections
1.1.1. Evaluation initiale
Le but de cette évaluation était d’établir la «carte d’identité» de chaque variété ou lignée par ses
caracteres botaniques et agronomiques les plus importants.
Des 142 variétés et lignées testées, 40 ont été retenues sur la base de certains caractères tels que le cycle
végétatif, la hauteur de la plante, la productivité et la résistance aux maladies.
1.1.2. Collection d’observations
Il s’agissait d’identifier des cultivars de riz pluvial à large adaptabilité et à résistance stable à la
pyriculariose (Pyricularia oryzae C~V.), parmi 95 variétés et lignées introduites dans le cadre du réseau
IRTP/AFRICA.
Vingt neuf (tableau 1) , dont la plupart sont des créations de I’IITA , ont été retenues pour leur cycle
végétatif très court,leur hauteur de plante courte à intermédiaire, leurs bonnes exertion panicuke et
leur productivité,

1 6
1.2. Création variétale et sélection de descendances :
C#ette action avait pour objectif de créer euou de sélectionner des variétés adaptées aux différer,:s
écosystemes rizicoles rencontrés en Casamance et ce, par voie d’introduction ou d’hybridation.
1.2.1. Riziculture pluviale :
Trois séries de lignées (24 de I’IRATfiDESSA, 36 de l’IRAT/CIRAD, 79 de 1’ISRA) retenues ce
la campagne pr&édente ont été étudiées.
Toutes Iles lignées de 1’ISRA ont eu un bon comportement vis-à-vis de la pyriculariose. Mais, sur bax
de leur cycle végétatif et de leur acceptabilité phénotypique, seuls 25 pieds-mères et trois familles ori~
été retenus. Les lignées IRAT/IDESSA ont eu aussi un comportement très satisfaisant vis-à-vis de :a
pyriculariose foliaire. Mais leur cycle est trop long pour la riziculture pluviale stricte en Casamanc<.
sauf pour leur lignées 386.1.3.5.1. (IRA?’ 133 x IRAT 112” ET 781.4.4.5.1. (IRAT 144 x IRAT 1371
qui ont un cycle semis- épiaison 50% de 67 jours.
Parmi les lignées IRATJCIRAD qui ont eu également un bon comportement vis-à-vis de la pyriculario~s
, deux (CNA 421, CNA 4123 ) issues du croisement IAC 25 x63-83 et trois (63 A, 75A, 95 A) tu
croisement Bera campose X IRAT 13 conviennent parfaitement à la riziculture pluviale stricte (cycle
variant ‘entre 97 et 101 jours). D’autres lignées intéressantes pour la riziculture pluviale avec nappe spot
1’haploi;de 395 (Bera compost x IRAT 13) et les lignées issues des croisements A435 x TAC iS;
(93A,l’lB) A 435 x Chianan 2 (235 D) et IRAT 104 x Palwan (IR 47691.47.61.1.).
1.2.2. Riziculture aquatique (submergé ) douce :
Vingt cinq familles au stade F2 introduites de l’IRR1, 11 retenues de la sélection IRAT/IDESY.\\
et 47 autres de la sélection riz inondé du réseau riz de la CORAF , ont été étudiées.
Sur ces 83 familles, 11 ayant des cycles courts et 25 à cycles moyens ont été retenues.
1.3. Evaluation préliminaire de rendement :
C!ent quarante trois (143) variétés et lignées , introduites par le canal du réseau IRTP ou ~I.I
prograrnme «Rainfed lowland» de 1’IRRI au stade F2 en 1984, ont été étudiées.
1.3.1. Cycles très courts
Sur 20variétés, six seulement sont moins productives que le témoin (DJ 1 l-509,4000 kg/ha). Les
meilleurs rendements ( 5000 kg/ha) ont été obtenus avec les variétés ou lignées IR 19728.9.3.2 s :R
39357.133.3.2.2, TOX 728.1, BG 367.4, IR 31802.48.2.2.2.
1.3.2. Cycles courts :
Les meilleurs rendements ( 4500 kg/ha) ont été obtenus avec les variétés et lignees suivantes : ZR
31837.1.1.2.2.1.2,IR31917.31.3.2.,MD28D.159.4,Milayang54,P2026.F4.59.2,TOS103,~A1~3,
C1322.28 et DJ 684 D.
1.3.3. Cycles moyens :
L,es meilleures variétés ou lignées (rendement 4800 kg/ha) ont été BW 248.1., BW 278.2, E-J
‘>0.2, E;AU 1661, IR 29725.76.3.3.2, IR 31802.48.2.2.2.,
IR 58, Hi 18348.36.3.3.et
P21X.F;i.2.5..
;.

1 7
Il. PHYTOPATHOLOGIE
2.1. Etude de la nature de la résistance à la pyriculariose foliaire de quelques variétés de riz
sklectiomnées pour la Casamance :
Il s’agissait de délimiter la nature du haut niveau de résistance B la pyriculariose observée chez
certaines variétés de riz en plein champ, en analysant :
1 - le type de réaction vis-à-vis de 31 souches monospores de P.oryzae en provenance de 12 pays
d’Afrique, d’Asie, et d’Amérique du Sud (étude réalisée à Montpellier, France).
2 - L’hérédité de la résistance :
Sur les 20 variétés testées, seule DJ8.341 a eu une résistance totale aux 3 1 souches étudiées. Les
autres variétés ont eu une résistance spécifique à certaines souches. Mais, vis-a-vis des souches
africaines (Bénin, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Sénégal), six variétés (BG 367.4, BW 100, BW 248.1.
DJ.8.341, IRAT 133, Lac 23) ont eu une résistance totale.
Les variétés BW 100 , BW 248.1 et IRAT 13 ont eu une réaction maximale sur l’ensemble des
31 souches égale à 4, due soit à un bon niveau de résistance générale soit à une résistance spécifique
monogénique s’exprimant par une réaction de type intermédiaire, plus sensible que ceux observés
habituellement sur les variétés à résistance complète. Ce qui a également été le comportement des
variétés IRAT 10 et ITA 123, mais seulement vis-à-vis des souches africaines.
L#‘hérédité de ces résistances totales est contrôlée par un à trois gènes dominants, ou par
1 ‘association d’un gène dominant et d’un gène récessif . Mais , sur certaines variétés (B W 24% 1, TOX
728.1) la courbe de distribution des plants F2 en fonction des classes de sévérité d’attaque est analogue
il celle habituellement observée en cas d’hérédité due à plusieurs gènes.
2.2. Etude de la résistance vis-à-vis de I’helmintosporiose (Drechslera ovzae Subram. et
Jain) de 13 variétés de riz sélectionnées pour la Casamance
Treize (13) variétés de riz sélectionnées pour leur bon comportement vis-à-vis de lapyriculariose
et pour leur intérêt agronomique ont été évaluées pour leur résistance à l’helmintosporiose en présence
de quatre (4) doses d’azote (0,50, 100 et 150 kg N/ha).
La fumure azotée a eu un effet significatif sur le comportement de huit (8) variétés, seulement.
en réduisant les taux d’attaque sur six (6) et en l’augmentant sur deux . Ceci confirme les résultar
contradictoires rapportés par certains travaux ayant porté sur le même sujet .
Les Vari&és ont différé dans leurs niveaux de réaction initiale a la maladie . De même , il a é:2
observé des écarts dans les taux de décroissance des attaques après l’apport de la fumure. Ceci a pztij
de conclure à la sensibilité des varié& Barafita, Dj8.341 et Dj. 12-519, particulièrement en conditjo;i
de culture sans fumure azotée. La fumure azotée diminue leur sensibilité et apparaît donc comme c:
facteur permettant de réduire l’incidence de l’helminthosporiose.
12.3. Etude de la résistance vis-à-vis du flétrissement des gaines
(Rhizoctonia soiani
Kzïhn) de 13 variétés de riz sélectionnées pour la Casamance.
Les treize (13) variétés précédentes ont également été étudiées pour leur résistance i;u fltitisrr-
ment des gaines, en présence de quatre doses d’az.ote (C),50, 100 et 1 SO kg N/ha).
cm----

1 8
Lesvariétés BW 248.1, Dj8.341, Dj 11,509, Dj.12.519, ITA 123,TOS 103etTOX 725.1 ont eu
de très :Faibles sévérités d’attaque, peu variables en plus, en fonction de la fumure azotée, particulière-
ment dans les limites O-100 kg N/ha. Elles peuvent donc être utilisées en riziculture intensive sans
risques de pertes importantes dues à la maladie. Par contre, les variétés IRATlO, IRAT 133, IRAT 144,
13KN 6983-38-l et BG 90.2 deviennent très sensibles dès que l’on apporte de la fumure azotée.
2.4. Analyse de la pathoflore des semences et recherche de moyens d’améliorer la qualité
par la désinfection chimique
Il s’agissait d’une part de déterminer l’identité et la frjluence d’observation des champignons et
nématodes portés parles grains de riz et, d’autre part, d’évaluer l’efficacité de plusieurs matières actives
dans la lutte contre ces agents pathogines.
Les espèces de champignon les plus fréquemment isolées ont été : Cwvularia lunatu (54,876);
Drechsleru oryzae 34,3% ; TrichocorGpadwickii 29,4%) ; Fusarium moniliforme 25,4% ; PJrenochae-

ta oryzae 5,7%) . Pyricularia oryzae 5,3%) ; Nigrospora oryzae (2,9%) ; Diplodia oryzae (2,9%). ix
nématode Aphelencoïdes besseyi a été observé avec une fréquence de 50,2%.
L’enrobage des grains au Granox (captafol + benomyl + carbofuran), au thioral rTMTD +
heptachlore), au vitavax (thirame + carboxime) et au rovral TS (iprodione + carbendazime) a réduit le
taux d’infection par les différents agents pathogènes et augmenté le pourcentage de germination des
grains, le rovral TS se révèlant être le plus efficace.
III. ENTOMOLOGIE
3.1 Etude du comportement variétal vis-à-vis des principaux foreurs des tiges :
Il s’agissait d’évaluer, vis-à-vis des foreurs des tiges, le comportement de variétés et lignées de
riz prometteuses en vue de sélectionner éventuellement des géniteurs de résistance .
Les taux d’infestation h-ès faibles (0,5 à 6,5%) observés n’ont pas permis une discrimination entre
variét&s ou lignées, les différences significatives de comportement entre variétés de cycle court er
w-i&& de cycle moyen notées lors du premier contrôle ne se confirmant pas au second.
3.2. Etude de la relation entre les niveaux de population adulte desChiZo spp. et les dégâts
causés au riz :
cette action pluriannuelle avait pour objectif de développer, à terme, un système d’avertissement
agricole relatif à ces foreurs des tiges.
:Deux pics de vols significatifs des adultes de Chilo spp. ont été enregistrés en 1988 : l’un en mi-
août et l’autre en début septembre (figure 1). L’évolution des attaques représentée par la figure 1 C n’a
pas eu la même allure que celle du vol des adultes. En effet, un seul pic a été enregistré. Le maxirnurr
des attaques a été de 40% des tiges et il a été observé en fin septembre.
3.3. Lutte chimique contre les insectes du sol par le traitement des semences :
Le but de cette action était de rechercher une technique de protection du riz contre les insectes dc
sol parle traitement des semences avec le Marshal25 ST (Carbosulfan) à 1W g m.a/loG kg de 5emenxs
L’abs#ence d’insectes du sol dans les conditions de l’essai n’a pas permis de mettre en éviderx un rifc*
de tra.i temen t.

1 9
:IV. MALHERBOLOGIE
4.1. Identification des adventices des rizières aménagées du Bassin de I’Anambé :
1
1 s’agissait de faire l’inventaire des mauvaises herbes dans le Bassin de 1’Anambé afin d’identifier
les espi%es qui posent le plus de problème d’enherbement en vue d’y concentrer les efforts pour parvenir
à un meilleur contrôle .
Il y aeu 112 espèces inventoriées, réparties en 26 familles botaniques. Mais, deux familles se sont
:révélée:s les plus importantes. Il s’agit des POACEAE (= Graminées) et des CYPERACEAE qui ont
représenté près de la moitié des espèces, respectivement 28 et 24 taxons.
Les espèces estimées les plus importantes en fonction de leur fréquence et de leur abondance-
dominante ont ét& les suivantes :
Echinochloa colonu
Ammania auriculata
Cypenu iria
Cyperus esculentus
Oryza glaberima
Dactyloctenium aegyptium
Ludwigia abyssinica
Sphenoclea zeilanica
lschaemum rugosum
Ludwigia octovalis
Acrocera amplectens
Parmi ces espèces, Echinochloa colona et Cyperus iris, toutes deux annuelles et précoces, sont les
plus envahissantes. Les espèces Oryzae glaberrima, Oryzae longistaminata et Ischaemum rugosum
pourraient constituer une grave menace à court et moyen terme.
4.2. Evaluation de l’efficacité d’herbicides en riziculture aquatique :
Cet essai implanté à Djibélor (rizière sablo-limoneuse) et à Anambé (sol argileux vertique) avait
pour objectif d’évaluer l’efficacité de plusieurs matières actives, appliquées seules ou en association,
pour le désherbage sélectif du riz submergé ou irrigué de semis direct.
A Djibélor, les trois associations testées (piperophos/ propanil = RILOFS, propanil/phenothiol =
HERBIT-PLUS, Trichlopyr/propanil = GARLON + SURCOPYR) ont montré une efficacité satisfai-
sante sur la flore adventice présente, dominée par les espèces E.colona , Pycreus mucrostachyos ,
Sphaereranthus senegalensis et Fimbristilis dichotoma . Leur performance a été légèrement supérieure
à celle du témoin de référence post-levée (bentazon/propanil = BAZAGRAN PL2), mais légèrement
inférieure à celle du témoin prélevée (oxadiazon = RONSTAR 25 CE).
4.3. Comparaison de produits herbicides sur riz aquatique de semis direct en saisons sèche
et humide :
L’objectif de cet essai était de vérifier l’efficacité des produits herbicides retenues, pour la
vulgarisation en Basse Casamance, dans les conditions du Bassin de 1’Anambé et d’identifier ceux qui
étaient. les plus performants.
Lameilleure efficacité a &é obtenueen saison s&che avec l’oxadiazon appliquéeà 1 kgm.a/ha. En saison
humide, aucun traitement herbicide n’a eu une efficacité suffisante permettant une maîtrise acceptable
des mauvaises herbes, du fait de leur trop forte pression. La méthode de désherbage manuelle avec deux
sarclages a également été d’une effîcacitk insuffisante. Ceci amène àconsidérerque dans les conditions
écologiques du Bassin de 1’Anambé et compte tenu des pratiques culturales actuelles, les herbicides
disponibles ne permettent pas, avec une seule application, d’obtenir un contrôle suffisant de l’enherbe-
ment.

20
4,,4. Evaluation de la sélectivité d’herbicides sur deux variétés de riz aquatique en semis
direct :
Le but de l’essai était d’évaluer le niveau de tolérance de deux variétés de riz aquatique,
sélectionnées pour la Casamance, vis-à-vis de deux herbicides ayant montré une bonne efficacité sur
les mauvaises herbes au cours d’expérimentations antérieures.
Les observations sur symptômes de phytotoxicité ont montré un effet négligeable de I’association
propaniVphénothio1 sur les deux variétés. L’association piperophos/propanil et l’oxadiazon ont
provoqué une phytotoxicité modérée, le premier traitement sur ITA 123 et le second sur Dj 684 D.
4.5 Démonstration de désherbage chimique du riz en parcelles
paysannes :
Cette action menée dans le cadre d’un programme d’appui au SPD AGRO, au PAGRI et au
CADET avait pour but de montrer l’intérêt de l’utilisation d’un herbicide sélectif en vue d’améliorer
la maîtrise de l’enherhment.
L’application d’un herbicide , sans supprimer la nécessité d’un sarclage complémentaire, a permis un
gainderendementde29% parrapportàlamkthoclelocale, à Anambéoù les résultatsontpu êtrecollectés
chez trois paysans.
V. AGROPHYSIOLOGIE
5.1. Comportement de quelques variétés de riz sous différents régimes hydriques :
LR but de l’action était d’apprécier le comportement de quelques variétés de riz semées à deux
mois d”intervalle en vue d’en sélectionner les plus tolérantes à la sécheresse.
L,apremièreculture (semis 18 juillet) a reçu 1167’4mmet ladeuxième (semis 16 septembre) 292,5
mm. Mais, ‘du fait de la stagnation de l’eau, dans les parcelles ayant reçu 292,5 mm, jusqu’à l’élaboration
des renldements, il n’y a pas eu d’effet date de semis sur le comportement variétal. Mais , à chaque date,
il y a eu une diffkrence intervariétale.
5.2. Etude de la tolérance variétale à la salinité :
111 s’agissait d’identifier des variétés pouvant supporter une conductivité électrique supérieure à
4 mmhos. Au cours de l’essai, il a été enregisti 1466’4 mm dans les parcelles. La conductivité de l’eau
de subrnersion est passée de 4’3 à 5’91 mmhos. Le taux de mortalité des plants a varié pendant ce temps
de 24 à 60%.
Les meilleures varié& ont été : ROHYB4 WAR 1.3. B.2 (1389 kg/ha), WAR 77.3.2.2 (833 kg);
IR29708.113.3.2.3
(833 kg) ; IR32429.115.3.2.6 (7dOkg), IR39357.45.3.2.3 (694 kg) et IR58 (694 kg).
5.3. Etude de la tolérance à la toxicité ferreuse :
L,‘objectif de l’étude était d’évaluer la tolérance au fer de 10 variétés prometteuses en prover,ance
de 1’IRRI.
La forte pression de fer dans la parcelle, avec un taux de bronzing avoisinant les 1004; à la
matmit& n’a pas permis de détecter une différence intewariétale.

21
Seules les variétés BG 90.2, ITA 123, ITA 212 et Dj 684 se sont montrées plus performantes que
les témoins locaux IKong-Pao (2895 kegha) et IR 1529.680.3 53770 kg/ha).
VI. AGROPEDOLOGIE
6.1. Etude de la fertilisation phospho-azotée en périmètres irriguésdu Bassin de I’Anam-
bé :
L’objectif de cette action était de déterminer les meilleures combinaisons de phosphate naturel,
de phosphogypse et d’azote en vue d’améliorer la productivité du riz en riziculture irriguée dans le
Bassin de 1’Anambé.
La dose de 300 kg de phosphate naturel s’est montrée plus performante, associée à 100-150 kg
N/ha. L$‘effet du phosphogypse n’a pas été significatif mais il a été observé une interaction phospho-
gypse x potasse x azote. Finalement la meilleure combinaison semble 100 N-80P-40K pour atteindre
des rendements supérieurs à 5000 kg/ha.
6,,2. Etude de l’effet de deux formes de fumure potassique (K2S04, KCl) sur la réduction
de la toxicité du fer :
Le but était de trouver la meilleure fumure potassique en vue de réduire l’absorption du fer ferreux
e:t ceci, avec ou sans apport de phosphogypse.
Le suivi des paramètres électrochimiques (pH, Eh) n’a pas montré un effet de SO,-- sur le pH in situ.
Pour le.rendement variétal , l’effet de la forme de K a varié en fonction de la dose de phosphogypse (PG)
appliquée.
Ainsi, q S’O, réduit le rendement de 35% tandis que Kcl l’augmente de 50%, à la dose PG de 10 t/ha.
Mais, les traitements K2 SO,- + 5 t/ha PG et Kcl + 10 t/ha PG donnent statistiquement les mêmes
rendements. L’effet dépressif de SO,- n’a semblé donc se montrer qu’à forte dose. D’où l’intérêt, pour
des raisons économiques, d’utiliser la fumure potassique sous forme de K, SO, qui donne, en plus, un
rendement moyen arithmétiquement supérieur.
6.3. Etude de l’effet du billonnage sur la toxicité ferreuse :
L’objectif de l’essai était de vérifier l’effet d’une technique culturale répandue dans la région sur
la réduction de la pression du fer ferreux.
L’effet du billon a été très marqué en début des cultures dans les zones très peu riches en fer, mais s’est
estompe deux mois après la mise en place . L’effet de la chaux a suivi la même évolution.
6.4. Etude de l’effet de la présubmersion sur la réduction de la toxicité du fer :
Le but était de vérifier l’effet de la submersion sur la remontée, par hydrolyse, du pH du sol et
permettre ainsi de bloquer le fer sous sa forme Fe+++.
Dans les conditions de l’étude, rizière recevant un écoulement hypodermique fortement chargé en fer.
il n’y a eu d’effet du temps de présubmersion ni de la chaux sur la toxicité ferreuse.

2 2
1’11. PHYTOTECHNIE
Les activités ont consisté à la mise a jour, en collaboration avec le coordonnateur du programme
riz, des fiches techniques concernant :
- la riziculture pluviale stricte ;
- la riziculture pluviale avec nappe ;
- la riziculture aquatique faiblement noyée ;
- la riziculture aquatique moyennement noyée ;
- la riziculture aquatique profondément noyée ;
- la riziculture irriguée.
Tableau 1’ : Liste des lignées retenues en collection d’observation
--
Nom variété
haut.sur
h’om variété
hautsur
1 0 pl en (cm)
10 pl (cm)
-
-
ITA 120
97,6
T O X 1010.21.5.12.4
835
l.TA 139
9 9 , 0
T O X 1010.6.3.5
89,7
ITA 143
98,4
T O X 1012.12.28
86,O
1:TA 150
70,7
T O X 1768.3.1.1.101.1
Sol,8
I’IDR 102
82,8
T O X 1780.7.1.201.1
98,4
TGR 94
99,6
T O X 1857.3.2.201.1
112,O
TOX1739.101;4.2
96,5
T O X 1870.48.101.1.4.3
98,9
TOX1889.3.102.1.1.2
97,8
T O X 1871.53.1
8 1 , 0
3290
81,l
T O X 475.NIBI.NKI.LS3.B 1,
107,2
:{RAT :140
74,5
T O X 502.2.SLR2.LS3.B 1
115,l
:IR 10029.26.1
49,9
T O X 936.81.3.3.101
95,8
:ITA 184
78,9
T O X 936.87.10.3.101
87,2
‘ITA 187
81,5
T O X 936.87.10.4.2.1
79,9
ITA 216
78,3
T O X 936.87.10.5
80,9
M 55
70,6
-
-

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE NIEBE

23
IXTRODUCTION
L”objectif principal du programme de recherches sur le niébé est de créer des variétés productives,
rt%istantes aux maladies aux insectes et à la sécheresse, en vue de valoriser les sols sablonneux et pauvres
des zones nord et zone centre nord du Sénégal.
Les principales actions en 1988 ont porté sur :
- l’amélioration variétale;
- la phytopathologie ;
- l’entomologie ;
- la phytotechnie ;
- la microbiologie ;
- l’agrobioclimatologie ;
-’ la protection des stocks.
II. AMELIORATION VARIETALE
1.1 Essai densité de semis
Il avait pour objectif d’évaluer , pour la troisième année consécutive, le comportement, dans
quatre localités et sous deux densités différentes de peuplement, de nouvelles lignées par rapport à celui
des variétés vulgarisées.
Les lignées IS86-275 et 1586-283 se sont montrées plus productives sur l’ensemble des sites (table.au
1). La légère contre-performance de la variété 58-57 est due à sa sensibilité à l’»Asphid-borne mosaïc
virus» dans les localités de Bambey et Thilmakha.
Pour toutes les lignées et variétés testées, les productions ont été plus élevées avec les écartements 50
x 25.
a.2 Essais avancés
Les meilleures lignées des tests préliminaires on été étudiées en essais avancés au cours de l’annts
1988, ‘dans trois localités différentes.
La lignée IS 87-416 (rendement intersite de 2038 kg/ha) s’est montrée plus productive partout, suivie
de la lignée IS 87-415 à Bambey et à Thilmakha, dans le premier essai avancé. Dans le deuxième . ce
sont les lignées 186-283 (2351 kg) et IS 86-275 (2191 kg) qui ont été plus performantes.
1.3. Essai lignées multiples
L’objectif de l’essai était de rechercher les types de variétés pouvant stabiliser les rendements dL
ni&&indépendement des fluctuations pluviométriques interannuelles.
Les entrées précoces IS 86-191 (1786 kg),M2 (1454 kg) et M3 51427 kg) se sont rivélées plu:
productives.
1.4, Essai variétés x dates de semis
II s’agissait d’étudier l’effet des v‘ariations de dates de semis, observées en conditions paysanne:

,
2 4
Tableau No 1 : Résultats combinés de l’essai. Densité de semis à Bambey, Thilmakha, Louga et NDiol.
--P
Graines(kg/ha)
Lignées
cycle
poids
Paille
x
50x50
50X25
J. fleur)
100 gr. séche kgJha
I:,86-283
1344,l
12675
1420,6
37,2
2 1
1441,5
I,S86-275
1331,4
1246,5
1413,2
36,2
15,3
1297,7
I SS6239
1286,7
1158,s
1414,6
40,3
15
1287,5
58-57
1200,4
1093,3
1307,4
38,l
12
1514,6
IS86-279
1115,9
1016,4
1215,5
3 6
16,4
1263,6
IS86-247
1103,6
1020,l
1187
38,4
15,9
1592,2
?iXougne
1102,3
1027
1177,6
38,s
14,3
1534,4
NDiarnbour
990,7
960,4
1021
36,9
16,l
1562
CB5
904,6
789,5
1019,7
34,3
18,9
1067,5
TVX 3236
879,1
801,7
956,6
40,s
1 0
1244,6
Moyenne (X)
1125,9
1058,4
1213,3
37,7
15,6
1380,6
C.V. (110)
11,9
23,7
18,9
2,4
63
17,s
Tableau No2 : Résultats de l’essai variétés x dates de semis
-
I
lère date
2è date
3è date
I
-
I
Lignées
Graines
Cycle
Graines
Cycle
Graines
Cycle
kg/ha
(il
wa
(il
kg/ha
0’)
IS86-275
2233,l
6 5
1715,s
74,5
1221,9
81,5
IS86-2.83
2139,5
6 5
1822,l
76,2
992,6
8 2
CBS
1953,9
6 2
1518,7
7 2
1352,6
8 0
IS86-279
1630,6
6 5
1280,9
8 0
694,l
8 2
M o u g n e
1611,4
6 5
1304,l
78,7
580,7
8 2
58-57
1466,6
6 9
1062,7
8 0
575,5
8 2
Moyenne(%)
1839,2
652
1450,7
76,9
902,9
81,6
-
A

2 5
sur le comportement des variétés vulgarisées.
Les rendements ont diminué de la première à la troisième date de semis sur toutes les variétés
utilisees (tableau 2)
1.5. Essai résistance aux thrips
Il avait pour but de tester lareaction, vis-à-vis des thrips, de la collection variétale du programme,
le:s parents 58-57, Mougne, TVX 3236 et IT 82 D-7 16, ainsi que les lignées issues de leurs croisements.
Les lignées IT 823-7 16, IS 87-416, IS 87-437, IS 87-432 ont montré des performances supérieures
ou égales à celles des lignées données comme résistantes (TVX 3236, IT 82 D-716).
’ 1.6. Essai haricot vert
Il s’agissait de sélectionner des variétés de niébt! destinées à la consommation de gousses vertes et
adaptées aux conditions de culture du Sénégal.
Deux lignées (IT 81 S-1228-10, IT 83 S-899) se sont révélées intéressantes en produisant plus de 10 t/
la.
JI.PHYTOPATHOLOGIE
2.1. Criblage pour la résistance aux principales maladies
2.1.1. Résistance aux virus
Les variétés et lignées suivantes se sont révélées résis-
tantes au champ et en inoculation artificielle :
. B-21, TVX 3236, IT 84 S-22’4 et CB 5 pour les variétCs;
.’ 365 N, 368N, 369 Net 367 N dans le croisement Mougne x IT 82 D-713,405N, 408 N, 411 N, 414
:Y, 415 N, 416 N,421 N, 422 N, 429 N, 430 N et 432 N dans le croisement 58 x 57 x TVX 3236, pour
Iies lignées.
2.1.2. Résistance au chancre bactérien
Rumi les 15 lignées qui avaient montré une résistance aux virus , deux (37 1 N, 421 N) seulement
ontmontré unesensibilité àla bactétiose. Sursept variétés testées, Mougne,TVX 3236et IT84 S-2246-
4 étaient résistantes , B-21 et CB 5 sensibles ; 58-57 a montré une réaction hétérogène.
2.1.3. Résistance variétale en pépinikres d’observation
Cet essai a été initie en 1986 en vue d’évaluer la résistance des variétés vis-à-vis des quatre
principales maladies du ni&&: les virus, le chancre bactérien, le flétrissement dû à Macrophomina, les
cercosporioses.
Quatorze variétés et lignées ont montré une résistance multiple : 59-21 ; 58-221 ; 58-79T ; 7%
36 ;63-05 ;59-20; 7 8 - 1 0 ; 7 8 - 2 6 ; 122-Vita 5 ; 83 D - 3 2 8 - 4 ; 235 N ; 253 N ; 259 N ; 310 N .

26
2.2. Etudes sur la transmission des virus
2.2.1. Transmission par la semence
Il a été observé des taux de contamination de : 5,04% dans les lots apparemment infectés ; 1,06%
dans les lots dits sains ; 2,46% dans les lots paysans à Bambey ; 5,79% dans les lots paysans à Djibélor.
2.2.2. Transmission par les insectes
Les taux de transmission par les pucerons sont passés de :
- I,O6 à 17,41% dans les parcelles semées avec les grains «sains»;
- 2,46 à 19,08% dans les parcelles semées avec des grains issus de lots paysans ;
- $04 à 23,44 dans les parcelles semées avec des grains «infectés».
2.3. Estimation des pertes dues aux virus
Un taux de perte de 30% a été observé par comparaison des rendement entre parcelles protégées
(semences, contrôle des vecteurs) et parcelles infectées (semences contaminées. infection artifkielle
des plants).
2.4. Lutte chimique contre Macrophominaphaseolina
Le traitement des semences au granox (2 ou 4 g/kg de semences) a sensiblement amélioré le taux
de germination des grains infectés par M.phaseolina . Il a également un effet initial sur le développement
de la maladie mais,, celui-ci se perd rapidement et les plants meurent.
F)our le contrôle de cette maladie, un traitement foliaire avec un fongicide systèmique est nicessaire.
2.5. Surveillance
Les maladies virales ont été plus importantes (jusqu’à 80% d’incidence ~~58-57 à Bambey apres
quatre semaines de croissance) en rapport avec les fortes pullulations de pucerons, suivies du chancre
bactérien (sévère sur B-214 et sur CB 5).
Les autres maladies ont eu des incidences négligeables sur les rendements.
XII. ENTOMOLOGIE
3.1. Fluctuations des populations imaginales d’Amsacfa moleneyi
Les captures I-égulières et importantes d’adulte ont débuté trois jours après une pluie de 20 mm
ILes adultes de deux générations ont été capturés à Bambey aux mois d’août et septembre, la seconde
cLta,nt la plus importante. Ces captures se sont étalees sur 10 et 19 jours avec des pics respectifs de 32
(et 243 adultes par jour.
3.2. Etude du seuil économique des thrips
Compte tenu de l’importance des populations de thrips et du nombre de traitements qu’on pourrai:
espérer voir le paysan sénégalais effectuer, il est paru plus opportun de determiner la période à Iaquellr
il fallait effectuer le ou les traitements contre les thrips, et dans la mesure du possible, relier celIe-ci aL
nombre de thrips présents dans les organes floraux du ni&?. L’essai était implanti à Bambey et à -Yioro
Les parcelles étaient semées avec la 58-57 et traitées avec du décis à 15 g m.a. ha.

27
A Bambey où 90% des thrips étaient Megalurothrips sjostedti Tryb., les parcelles ont été traitées
une fois à des dates différentes Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les
parcelles, quelle que que soit la date du traitement. Des populations importantes de thrips y sont apparues
au moment où le maximum de
boutons floraux avait évolué en fleurs.
A Nioro, seule M.sjostedti a été trouvée dans les organes floraux, les seuils de 8 thrips et 234,
,par 25 boutons floraux et fleurs respectivement, pourraient être maintenus au cas où deux traitements
.seraient envisagés.
Si le seuil de 8 thrips par 25 boutons floraux n’était pas atteint et qu’un seul traitement devait être
#effectué, le seuil doit être ramené à 90 thrips par 25 fleurs. Effectué en ce moment, le traitement
permettrait de protéger les boutons floraux et les fleurs. La période critique semble se situer entre le 4e
et le 1Oe jour après l’apparition de la première fleur.
3.3. Confirmation de l’efficacité d’insecticides dans la protection du
niébé contre les
insectes
L’essai était implanté à Bambey et Louga dans un dispositif à blocs complets randomisés, avec
11 et 7 objets respectivement. La variété était la 58-57 . A Bambey un seul traitement effectué pendant
la floraison a été repris trois fois en raison des pluies alors qu’à Louga deux traitements ont été effectués
a 8 jours d’intervalle.
Malgr6 la faible rémanente des produits utilisés, tous se sont avérés être efficaces dans la
réduction du nombre de thrips et de pucerons et l’augmentation du rendement du niébé, en comparaison
au témoin non traité. L’efficacité du Karad-Diméthoate (20 + 40 g/l) ED, du Karaté ED (20 g/l), de la
Deltaméthrine-Diméthoate (7,5 + 300 g/ha) et de lacyhalothrine phosalone (10 + 250 g/ha j a été encore
confirmée. L’essai avec le danitol devra être poursuivi afin de préciser laquelle des doses de 1 1 /ha et
1,25 l/ha assure une protection plus économique du niébé.
.4. Criblage pour la résistance variétale du niébé aux insectes
Soixante dix (70) numéros de la collection ont été semés à trois dates, à Louga, en vue de l’étude
de leur réaction vis-à-vis des attaques de la chenille poilue du niébé.
Cinquante quatre (54) entrees semées à raison de deux lignes par entrée dans un dispositif en blocs
complets randomisés à quatre répétitions, mises en place par le sélectionneur à Bambey, ont été suivies
pour leur infestation par les thrips.
Mal@ le niveau bas des infestations, 17 numéros de la collection et 13 entrees ont été identifiées et
pourraient présenter un certain intérêt pour la résistance à la chenille poilue et aux thrips respectivement.
Leur criblage sous une pression parasitaire plus importante est nécessaire pour leur caractérisation.
IV. PHYTOTECHNIE
4.l.l$ssai agronomique
En vue d’étudier la rt$onse du niéb6 à la fertilisation minérale, un essai combinant six variétés
plus deux associations de variétes et deux niveaux de fertilisation (0 et 150 kg/ha 6-20- 10) a été conduit
dans trois localités différentes : Bambey , Louga, Thilmakha.
Dans toutes les trois localités , l’association 58-57 x CB 5 a donné une plus grande production . Par
contre, l’association 58-57 x B-21 n’a pas donné de bons résultats.

2 8
kg) et e,nfin de Louga (745 kg), dûs probablement àdesdifférences dans les conditions pédoclimatiques.
L’effet de la fumure a été plus marquée dans les conditions de sols sableux et pauvres de Louga
et de Thilmakha.
4.2. Essai mini-kit
Il a été conduit dans sept villages , à raison de cinq paysans par village, chaque paysan recevant
le même lot de quatre Vari&és (58-57 , B-21, CB 5, Ndiarnbour).
Les r&ultats ont varié en fonction des zones et, dans chaque zone en fonction des villages et des
paysans, avec de très bons rendements (600 à 1500 kg/ha) chez certains ce qui démontre la possibilité
d’accroître les niveaux de production par la combinaison de variétés et techniques culturales améliorées.
V. MICROBIOLOGIE
L’essai «densité de semis» du service amélioration variétale , combinant 10 variétés et trois dates
de semis et conduit dans trois localités (Bambey, Thilmakha, Louga) , a été suivi en vue de cribler les
wtiétés les plus fixatrices d’azote dans ces zones de production et d’isoler la (ou les ) souche (s) de
Rhizobium associée (1) à chacune des variétés testée; ceci en vue de sélectionner f en deuxième phase,
l’association souche de Rhizobium x variété la plus performante sur
le plan symbiotique.
5.1. Nodulation
Seules les variétés 279 et 547 ont présenté une nodulation effective à Bambey. Par contre, toutes
l’ont fait à Louga et a Thilmakha, à l’exception de la variété 32-36.
Il a également été observé des variations entre localités dans le poids sec des nodules, qui peuvent être
dues aux diffkrences dans les populations de Rhizobium ou de teneurs en phosphore assimilable (57.5
ppm à Bambey, 22,5 ppm à Louga, 28,9 ppm à Thilmakha).
5.2. Isolement de souches de Rhizobium
Trente huit (38) souches de Rhizobium ont été isolées sur différentes variétés et dans les trois
localités. Elles feront ultérieurement l’objet d’études taxonomiques.
5.3. Poids secs des parties aériennes
La production de matière sèche a varié en fonction des localités , en étant plus élevé à Bambe>
et plus faible à Thilmakha. Les variétés les plus productives sont : 275 , Ndiambour, Mougne, 58-57 et
239 à Bambey ; 58-57 , CB 5, Ndiambour, 275 et 279 à Louga ; CB 5 ,275 ,283,58-57 et Mougne à
Thilmakha.
5.4. Estimation de la fixation d’azote
Les variétés 283 et Ndiambour ont montré un potentiel fixateur d’azote plus stable dans les trois
localités, la variété 58-57 à Bambey et à Thilmakha, la variété 247 à Louga et à Thilmakha.

2 9
‘Cr.1. AGROBIOCLIMATOLOGIE
L’étude a consisté à suivre les essais variétés multilocaux en vue de faire des simulations de bilans
lnydriques à partir des donnees climatiques (pluviométrie, évaporation Bac) édaphiques (capacité de
:rétention en eau du sol), lit% a la plante (coefficients culturaux, développement racinaire) et aux
techniques (dates de semis). Ainsi, on a pu observer sur les trois variétés étudi6es que :
- la 58-57, variété semi rampante à floraison étalée qui a des besoins en eau faibles et peu différenciés
durant son cycle vég&atif, a pu satisfaire ses besoins qui ont été au maximum entre le 35 et le 40e jour,
sur tous les sites.
Mais, il a été observé en phase de maturation, quelques cas de stress hydrique dans les sites du Nord
(Coki, Sakal,Sagata) ou d’excès d’eau (Gatt) qui ont eu pour conséquences une chute des rendements;
- la B-21, variété à port érigé et à floraison groupée, qui est plus exigeante en eau, a pu satisfaire
correctement ses besoins sur toute la période humide, mais a souffert en phase de maturité sur tous les
sites de mini-kit. Ce qui fait qu’elle a produit moins que 58-57 ;
- la Mougne, variété mise en place dans le secteur sud seulement, s’est bien comportée malgré le stress
hydrique marqué intervenu en fin de cycle.
VII. PROTECTION DES STOCKS
L’essai conduit comparait la méthode de stockage hermétique dans des fûts m&alliques, seule
appliquée jusqu’ici avec un excellent résultat, a une protection chimique avec la Delta-méthrine (K-
OTHRINEPP2), une pyréthrinoïde de synthèse commercialisée au Sénégal.
Les deux méthodes ont été très efficaces, mais avec un résultat meilleur avec la protection
chimique . Des &ultats plus détaillés sont prt%entés dans le programme de recherche sur la protection
des stocks de cér&les et de légumineuses.

.
RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR L’ARACHIDE

30
INTRODUCTION
Les opérations ayant mené des actions de recherches en
1’988 sont :
- l’amélioration variétale
*sélection générale
*sélection pour l’adaptation Lt la sécheresse
- la physiologie
- la phytopathologie
- la défense des cultures
- la technologie
*technologie
*technologie-mycotoxines.
C~onditions climatiques
Louga:
L’hivernage débute très tardivement, le 3 Août. Le total pluviométrique est élevé : 442 mm, t-mis
essentiellement concentré en moins de deux mois.
Mambey:
Comme à Louga l’hivernage est très tardif, pluie de semis le 3 Août. Le total pluviométrique :st
assez élevé : 640 mm , mais réparti sur une période d’environ 2 mois.
Nioro:
Un demarrage plus précoce de l’hivernage a permis la réalisation des semis le 27 juin à Ikou
(arachide de bouche) et le 14 juillet a Nioro. Bonne répartition pluviométrique.
Conditions phytosanitaires
A Bambey et Louga, l’état sanitaire des cultures a été bon durant la majeure partie du c#e
végétatif exceptée une légère attaque de pucerons et surtout, de criquets pélerins aux mois d’octobre et
novembre.
A Nioro, pas de pucerons, pas de criquets, par contre des attaques importantes de cercosporioie.
I. AMELIORATION VARIETALE
1.1. Sélection générale
Cette opkation a comme objectifs l’amélioration des aptitudes agronomiques et de la qualité LZS
produits en fonction de l’utilisation envisagée : huilerie, confiserie ou bouche.

3 1
1.1.1. Bambey
Les rendements sont faibles et la taille des graines est fortement réduite suite au déficit hydrique
important observé en fin de cycle. A noter dans ces conditions le très bon comportement de Fleur 15
avec un rendement en gousses de 1940 kg/ha contre 1225 pour le témoin 55-437.
En confiserie , certaines lignées stabilisées semblent être prometteuses, comme le no 145, tan:
pour le rendement iI l’hectare que pour la grosseur des graines : 50,3 g aux 100 graines contre 3 1,3 E
pour la 55-437.
1.1.2. Nioro
Les rendements observés sont moins bons que ceux de 1987 : 2015 et 22 15 kg/ha respectivemer.:
pour 28-206 et 73-33 contre 2935 et 3195 kgiha.
En arachide de bouche certaines lignées issues du programme sélection Sénégal semblent ênf
meilleures que la GH 119-20 actuellement vulgarisée.
1.1.3. Expérimentation multilocale
Bon comportement de fleur 11 dans la zone centre-nord
Bon comportement de 79-79 dans la zone centre-sud.
1.2. Sélection pour l’adaptation à la sécheresse
Le bassin arachidier subissant deux types de sécheresse, une approche variétale différent
s’impose pour chacune :
1.2.1. Région Nord
La sécheresse se caractérise par une réduction de la longueur de la saison des pluies, auss
s’attache-t-on à sélectionner une variété dont le cycle, inférieur à 90 jours, soit capable de s’inscrire d.a~
les limites de l’hivernage.
- Variétés très précoces
GC 8-35 confirme ses bons résultats antérieurs. Elle est plus précoce que 55-437 (environ 80 joursj ::
assure un rendement supérieur à celui de ce témoin : 132 % a Bambey et 118 % à Louga.
- Back-cross pr6cocité
Les pieds F2 les plus précoces des 3” et 2’ back-cross sur 73-30 et 55-437 à partir de chico, n”ont ;li
être sélectionnés car l’essai a été fortement attaqué par le clump. Ce choix sera donc effectué en 19PS
.Afin de tenir compte du risque de perte des allèles de précocit6 au cours des rétro-croisemerrri
successifs, la génCration F2 du 2” back-croiss a été le point de départ d’une sélection généalogique
- Matériel CRSP p&cocité
Des bulks F4 et F5 issus de différents croisements réalisés et sélectionnés à l’Université du Texas, porr
leur précocité, il a été retenu 84 pieds. Ces pieds sont plus précoces que 55-437 et ont une productivr~
sup&ieure ou égale au témoin.
1.2.2. Région Centre

,
73
l,Dngueur variable en cours de cycle de culture, ce qui affecte gravement la production. Aussi est-il
rkcessaire de créer des variétés dont les qualités de comportement pour différents mécanismes
physiologiques d’adaptation à la sécheresse leur permettent de supporter ces périodes de stress
hydrique.
Sur les 144 lignées issues de la premiére population améliorke par sélection récurrente, il a été retenu
92 pieds. Ces pieds présentent une précocité supérieure ou égale et une productivité supérieure a celle
de la 55437.
II. PHYSIOLOGIE
Les activités de l’opération de physiologie de l’adaptation à la sécheresse se sont articulées autour
de trois volets :
2.1. Physiologie de l’adaptation à la sécheresse
2.1.1. Essais agronomiques
Les différents essais agrophysiologiques ont permis de confirmer, sur une gamme de 12 variétés
cie longueur de cycle différente, que la phase de fructification active est bien la période critique de
sensibilité à la sécheresse chez l’arachide.
Par contre la réduction importante de la surface foliaire qui se manifeste lors des sécheresses précoces,
stade végétatif et floraison, permet de réduire considérablement les besoins en eau mais ce au détriment
du potentiel de production.
En conditions de sécheresse, pour un même potentiel de production en gousses, les variétés
produisant de nombreuses gousses de petite taille présentent une meilleure stabilité des rendements.
La diversité de sensibilité des autres paramètres du rendement suggèrent qu’outre la nécessité de
rechercher des variétés à petites graines l’amélioration variétale pourra aussi concerner d’autres
caractères , notamment l’indice de rtkolte.
2.1.2. Effets de la sécheresse sur l’enracinement
Une étude a été réalisée afin de préciser les liaisons existant entre les conditions d’alimentation
hydrique, l’ontogenèse et le fonctionnement du système racinaire.
Les principaux résultats obtenus ont permis d’évaluer pour chaque type de sécheresse l’intérêt des
différents caractères d’enracinement observés (profondeur, densité ,vitesse d’installation). De plus une
modification complète de l’enracinement sans investissement supplémentaire en assimilats a été mis en
evidence sous l’effet de la sécheresse ainsi qu’un mkanisme d’ajustement osmotique. Ces resultats ont
permis de raliser une première estimation des caractéristiques racinaires optimales à rechercher pour
une meilleure efficience de l’utilisation de l’eau dans le sol.
Ceci permet d’affiner le test de sélection sur les caractéristiques racinaires en rhizotron.
2.13 Rksistance protoplasmique
Une liaison aété établie, qualitativement, entre les modifications de la composition lipidique des
membranes et leur plus grande stabilite chez les variétés résistantes. Le rôle de certains lipides dans
l’activité phytosynthétique indique qu’il devrait être possible d’identifier à terme du matériel plus
tolérant sur la base de critères physiologiques en relation plus étroite avec les processus de croissance
de la plante.

33
2.2. Appui à l’amélioration variétale
Les différents tests mis au point et décrits dans les rapports précédents ont été utilisés afin de mieux
caractériser l’adaptation à la sécheresse du matériel en sélection.
2.3. Identification et formation de jeunes chercheurs
Quatre étudiants de la faculté de Dakar ont été accueillis en stage de D.E.A. dans le programme
(13 en physiologie et 1 en sélection). Ils ont eté identifiés par le Département de Biologie Végétale de
1”Université et leur sujet de stage choisi parmi les essais mis en place par chacun des services concernés.
Il.1 PHYTOPATHOLOGIE
Les études ont principalement été axées sur le criblage d’une partie de la collection pour la
&sistance à la cercosporiose et à la lutte chimique.
3.1. Le criblage
Le criblage de la collection s’est poursuivi à Nioro. La pression parasitaire a été assez forte. Il
ressort que cinq cultivars peuvent être considérés comme modérement résistant à la cercosporiose: : 4%
154,56-3 11,56-29556-326.
3.2. Contrôle chimique
Le Bénomyl à 200 g m.a/ha assure la meilleure protection contre les cercosporioses et induit une
a.ugmentation significative des rendements tant sur 73-33 que 73-30.
3.3 Maladies à la levée
Les principaux micro-organismes responsables des pertes a la levée sont Macrophominaphaesoli
et des bactéries, mais ces mortalités sont bien contrôlées par le Granox.
IV. DEFENSE DES CULTURES
Les travaux ont été menés selon quatre axes :
4.1. Il&?s
4.1.1. Bioiogie
Le r&eau de piégeage a été étendu et est désormais présent sur tout le bassin arachidier, le Senégal
Oriental et la Casamance. Les résultats obtenus ont permis de déterminer de façon plus précise la
r&partition spatio-temporelle des différentes espèces de iules du Sénégal.
P conuni et P rubescent sont présents d’un bout à l’autre de l’hivernage alors que
i;. mimeuri et P spinosissima sont présents en début d’hivernage.
Au point de vue géographique, certaines espèces sont surtout piégées au sud de Kaolack (S.
mimeuri, P. pervittata, U.perpunctata ), d’autres plutôt au nord (H. chupellei), et d’autres sur tout le
r.erritoire prospecté (P. conani, P. ruhescens et P. spinosissima >.

34
4.1.2. Lutte
En traitement des semences les meilleurs résultats sont obtenus avec le carbofuran & 40 g m.a/lOO
kg semences. Des tests insecticides, effectués en laboratoire, ont montré l’efficacité du thiodicarbe sur
&.fférentes espèces de iules.
4.2. Traitement des semences
Plusieurs associations fongicideslinsecticides ont été testées. Il ressort que les meilleures
protections a la levée ont été réalisées à l’aide d’associations a base de benomyl-captafol ou captane.
L’enrobage industriel des semences se montre sup&ieur aux lots poudres traditionnellement ;
mais il existe une supériorité des lots décortiqués manuellement par rapport aux lots décortiqués
industriellement.
4.3. Lutte contre les nématodes
Des divers essais mis en place il ressort que :
- le Temik a 1 ou 2 kg m.a/ha est équivalent au DBCP à 12 kg/ha.
- a dose de DBCP par hectare constante, les rendements sont meilleurs à des écartements de traitement
de 40 cm qu’à 80
m 120 cm.
- toujours à dose de DBCP constante, les rendements sont meilleurs à une profondeur de traitement de
15cmqu’à 100~
5 cm.
- à écartement et profondeur égaux, les rendements croissent de façon généraIe avec la dose de DBCP.
4.4. Lutte contre les adventices
Le cotodon et le mnstar assurent un meilleur rendement en fanes que le témoin désherbé manuellement,
mais les rendements en gousses ont par contre et6 inférieurs à celui obtenu avec ce même témoin.
Y. TECHNOLOGIE
5.1. Technologie de l’arachide
En 1988 il a été mené deux actions de recherches :
51.1. Evaluation des qualités technologiques
Le maténe en essai à Niom a été examiné pour son aptitude à produire des graines de types expert
en confiserie ou en bouche. Il ressort de ces analyses le bon comportement d’une vingtaine de lignées.
Les graines devariétés d’huilerie sont beaucoup moins sujettes au splittage que celles des variétés
de bouche, La résistance aux chocs d’une grande partie des cultivars huilerie testés est remarquable :
moins de 5% de casse après 2 minutes d’agitation. Le comportement des variCtés de bouche est moins
bon : leurs graines sont fragiles et seules 2 lignées n’ont pas dépasse 10% de casse. A noter que ces deux
numeros se comportent beaucoup moins bien sur d’autres critères technologiques.

35
La majorité des cultivars d’huilerie perdent, pour plus de 45% des graines, tout (ou une partie
significative) de leur tégument en deux minutes d’agitation, alors que seules quatre variétés de bouche,
sur trente six (36) testées, sont dépelliculées dans cette proportion. Ceci est peut-être dû à une certaine
immaturité à la récolte des arachides de bouche.
5.1.2. Préparation industrielle de semences enrobks
Au prix d’une forte reduction du débit (de 3 a 1 tonne (s)/heure), le recouvrement des semences
par bouillie a été améliorée. Cette amélioration du taux de recouvrement induit un léger accroissement
du taux de levée des semences produites qui est passe de 70 % environ les années préc&ientes à 75 %
en 1988.
5.2. Technologie-mycotoxines
Cette opération étudie plus particulièrement les conditions d’apparition de l’aflatoxine dans
L’arachide et les moyens de lutte . Trois (3) axes de recherches ont été menés :
52.1. Effet du plâtre sur I’infestation
Avec les doses de plâtre testées, 600 kg/ha au maximum, il.n’a pas été observé à la récolte d’action
:sur le pH du sol à la récolte ni d’action sur le niveau des populations d’A.favu.r.
Cependant l’accroissement des doses s’accompagne d’une &luction sensible du taux de contamination
ides gousses et des graines, mais l’énorme dispersion des teneurs en aflatoxine ne permet pas de conclure
à une corrélation négative entre les quantites de plâtre mises en oeuvre et la teneur en aflatoxine.
5.2.2. Infestation naturelle des graines
Cet essai conduit avec 12 variétés, à Bambey et Nioro, en deux dates de semis montre :
- des differences dans les infestations en fonction des conditions environnementales. D’une mari&
gén&ale les génotypes cultivés en semis normal et en semis retarde à Bambey (pluviométrie relative-
ment faible avec forte sécheresse de fin de cycle) révèlent des taux de contamination plus élevés que
ceux observes a Nioro. Les génotypes EC 76446 (292), résistant à la rouille, et 57-422 se mvèlent être
les plus sensibles a l’infestation;
- que les teneurs en aflatoxine les plus faibles sont observées sur le semis normal de Nioro, par contre
elles sont élevées en semis retarde de Bambey y compris pour les variétés reconnues comme résistantes
comme USPI 337394 F et 55-437.
5.2.3. Différences r6gionales d’infestation
Il n’a pas éd observé une grande variabilité régionale dans l’infestation de 55-437 par A. flavus

Par contre des distorsions comportementales importantes ont étC notées chez lesvariétés 73-33,28-204
et 69-101 en fonction des mgions.
b: ,

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE COTON

36
1.. CONDITIONS GENERALES DE DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE
1.1. Pluviométrie et incidence sur les cultures :
Les precipitations ont débuté vers la fm du mois de mai, mais l’hivernage ne s’est installé que lors
de la deuxième décade de juin . Les semis n’ont en conséquence pas pu être r&lisés suffisamment tôt
pour le coton qui est traditionnellement semé apri?s les cultures Vivr&es. On a ainsi enregistre une forte
proportion de levées tardives pour cette culture.
:Par la suite, on a noté des s&heresses en fin juin, début juillet et 3 ème décade de juillet. Le mois d’août
a été très pluvieux alors que septembre a été très sec.
:L’hivernage a pris fin en début du mois d’octobre, clôturant ainsi une période pluvieuse relativement
courte qui a Cte défavorable aux cotonniers semés tardivement.
1.2. Parasitisme : (fXIIL1)
1.3. Pathologie :
La bacthiose causée parXunthomow
mulvacearum a été la principale maladie rencontrée, mais
son niveau d’infestation naturelle reste faible.
1.4. Production :
La production de coton-graine a été de 38 558 tonnes avec un rendement à l’hectare de 1004 kg,
soit une diminution de près de 25% par rapport à celui de 1987 (1343 kg/ha). Cette r&ression est en
partie imputable à la pluviométrie médiocre décrite plus haut.
II. SELECTION ET AMELIORATION VARIETALES
II.1. La collection
La collection du programme est composée de 200 cultivars dont 47 accessions appartenant à G.
punctatum, G. herbacetun et G.ba&rdense. Hormis celles-ci, le matériel végétal est I-égénéré chaque
année au tiers. En 1988,47 variétés et lignées du Sénégal et d’origines diverses ont et& multipliées et
caract&isées. D’autre part, neuf (9) nouvelles variétés ont été introduites et multiplikes sur le Centre de
Tambacounda : F 264-12, F 475-12 et ISA 205 H de Côte-d’Ivoire, D 388-8 x B 396-14 et D 388-8 x
ISA 205 du Togo , Linea 22 et Linea 100 du Paraguay, IRMA 772 et lRMA Okra 1110 du Cameroun.
Les &ux (2) vari&% d’Amérique du Sud ne paraissent pas convenir aux conditions du Sénégal, mais
comme les sept autres cultivars, elles viendront renforcer la collection existante.
II.2. Sélection et création vari&al& :
Ce volet comprend les thèmes principaux suivants :
II3.1. Les croisements
- les variétés classiques :
4 croisements simples
2 croisements à 3 parents
.

37
2. croisements doubles
3 croisements en «back-cross»
- les variétés «glandless
2: introgressions du caractere»glandless»
1. croisement simple
1 croisement double
L! croisements en «back-cross».
L2.2. Les études de descendances
a:) Génerations Fl : Elles repr&entaient les descendances de 14 croisements n?alisés en 1987. Elles
feront l’objet de choix de souches en 1989.
b) La souche a porte sur 141 unités de sélection qui feront l’objet d’une étude en F3 en 1989.
c:r Populations F3 : 46 souches ont été retenues pour étude en F4 et 14 lignées F3 ont été choisies pour
uae étude en micro-essai.
d) Populations F4 : Le choix a porté sur 18 souches qui seront étudiées en F5 et les 6 lignées dont elles
sont issues seront testées en micro-essai.
e:, Populations F5 : 6 lignées ont été retenues et seront testées en micro-essai en comparaison aux
temoins IRMA 96 + 97 et 1243.
IL3. La multiplication sur parcelles isolées :
Elle concernait :
a:1 Pour les variétés classiques :
*enZOQO-IRMA1243
s u r 3OOOm2
à Sinthiou MaXme
218-877
SUI-
5oom2
à


BuIkBI
” 5oom2
à


C 85
II
II
11
II
tt
Tamak 8 1


II
à
Missirah
ISA 205 H


II
11
1,
* en ZOO- IRMA 1243 sur 2 ha à Sinthiou Malème . Les semences obtenues ont été remises à la
SODEFITEX Pour une multiplication en milieu paysan.
b:) Pour les vari&& «glandless» :
- LP 5 sur 500 m2 à Vélingara
_ 1 145 8,
I,
11 tt
(1
lI.4. Les essais en station :
a) Le micro-essai de Vélingara : Il comparait 4 lignées F5 (E 271, E 274, El 275 et E 276) et 3
variétés introduites (F 264-12, D 388-8 x B 396-14 et D 388-8 x ISA 205) aux témoins IRMA 96 + 97
IRMA 1243. Le dispositif statistique Ctait un lattice équilibré à 3 x 3 à 9 objets en 4 répetitions.

3 8
Les trois variétés introduites se révèlent intéressantes parleur bon rendement à l’égrenage : D 388-
E# x B 396-14 et D 388-8 x ISA 205 sont proches d’IRMA 1243 et F 475-12 lui est nettement sup&ieur
(+ l,l%) . Ces variétés seront Ctudiéc=s en essais variétaux en 1989.
Parmi les 4 lignées creées au Sénégal, aucune ne sera retenue en 1989. Cependant E 274 et E 276
entreront dans le programme de croisements dans le but d’obtenir des descendances avec une meilleure
technologie de la fibre.
b) Essai variétal A : Cet essai était implanté à Sinthiou Maléme et à Vélingara en blocs Fisher à
six (6) r@&itions et comparaît 4 variétés aux témoins IRMA 96 + 97 et IRMA 1243. Seules deux (2)
variétés ont été retenues pour une étude ult&ieure :
- Bulk B 1 pour son bon rendement à l’égrenage et sa fibre de bonne qualité , cependant un peu courte.
- F 135 qui possède un rendement à l’égrenage voisin de celui de la 1243 et une très belle fibre,
remarquable par sa forte ténacité.
c) Essai variétal B : Il a été implanté à Sinthiou Malème et à Missirah. Le dispositif est identique
21 celui de l’essai variétal A. Sur les quatre (4) variétés comparées aux témoins, deux (2) seulement ont
éité choisies pour une étude en essais variétaux en 1989.
- ISA 205 H : Même si le rendement à l’égrenage de cette resélection de I’ISA 205 initial n’est pas si
elevé qu’on pouvait l’attendre (intermédiaire entre celui de 1’IRMA 96 + 97 et celui (I’IRMA 1243) ,
cette variété présente une belle fibre avec notamment une forte tenacité et une bonne finesse. On se
préoccupera cependant de son comportement vis-à-vis de la bactériose.
- F 264-12 : son rendement à l’égrenage est cette année intermédiaire à celui des témoins mais sa fibre
est de bonne qualité malgré une maturité un peu faible.
d) Essai variétal C («Glandless») : A Vélingara il comparaît LP 5 (Z 298), 1145 et Gl 6 aux
témoins dans un dispositif en blocs de Fisher à 6 répétitions. A Sinthiou Malème, seuls LP 5 et 1145
etaient testes. La variété LP 5 a un meilleur comportement, mais malgré son rendement à l’égrenage
eleve (+ 2.0% que IRMA 1243) et sa belle fibre (bien qu’un peu courte), son niveau de production reste
21 pr&iser.
IL5 Les essais en milieu paysan
Le reseau multilocal comprenait 22 essais dont 20 en milieu paysan et 2 sur station. Il comparait
la variété 1243 à la variété IRMA 96 + 97 en grande culture dans les conditions les plus variétés de la
i~mie cotonnière.
De ces 22 essais, seuls 17 ont pu être analysés. Parmi eux, 3 presentent des differences
significatives (Dianké Makan, Kolda et M&ina Yoro Foula).
IRMA 96 + 97 devance IRMA 1243 (arithmétiquement) de 4%. Sa production moyenne est de
1.470 kg/ha.
Quant au rendement en fibre analysé sur 11 essais, il est en moyenne de 41.9% pour IRMA 1243 et de
40.4% pour le temoin. Ceci représente un gain de 1.5% de fibre a l’égrenage.

39
11.6. Etudes particulières :
- :ia résistance variétale à la bactériose,
- :/a précocite,
- le suivi régulier des égrenages en usine par une étude à l’égreneuse «20 scies»,
- l’étude de la qualité germinative des semences en collaboration avec la SODEFITFX,
- l’étude du potentiel de «collage» de la fibre en filature.
III. ENTOMOLOGIE
III.1. Etude de la biocénose et incidence du parasitisme
Le fait marquant du parasitisme en 1988 a été les infestations généralisées d’Ap/zis gossypii en
dCbut de campagne; elles ont pu être maîtrisées avec le déclenchement du programme de protection.
Bemisia tabaci était également présent mais moins remarqué qu’en 1987. Chez les chenilles à régime
carpophage Heliothis armigera reste important et dominant à côté de Earias sp et Diparopsis watersii.
Chez les chenilles endocarpiques seul Cryptophlebia leucotreta est rencontre, mais de façon épisodique
en Casamance. Les chenilles phyllophages restent dominées par Sylepta derogata qui apparaît tr&s tôt
et est mal contrôlées; Cosmophilajlava et Spodoptera littoralis sont présents mais causent des dégâts
faibles à modérés. Chez les myriapodes les populations ont été importantes dans certaines régions (Sud
du Sine Saloum notamment).
La pression parasitaire lors de cette campagne a été moins forte qu’en 1987. Les pertes de récoltes
en 1988ontétéde38%(moyennede4sites),contre48%l’annéedernière.Lesrendementsdesparcelles
à. trois niveaux de protection sont de 880 , 1175 et 1420 kg/ha respectivement pour le non traité, le
standard et le plafond. Les pertes les plus élevées sont enregistrées a Sinthiou Malème (55%) et les plus
faibles à Vélingara (23%) qui est pourtant habituellement une région à forte diversité parasitaire.
Les résultats obtenus sur les parcelles filtres montrent que les chenilles des organes florofructi-
fères sont les principaux responsables des pertes de récoltes.
111.2. Lutte chimique
111.2.1. Traitements de semences
Des semences non délintées et non traitées ont été comparées à des semences délintées et non
traitées, des semences traitées avec furathîocarb 40% + chlorothalonil5% + m&halaxyl2% et des
semences traitées avec diazinon 20% + TMTD 20% + chlomthalonil20%. En conditions de fortes
populations de iules, le délintage seul ne suffit pas pour assurer un stand correct et le traitement
insecticide est necessaire . En cas de faibles infestations, les semences délintées donnent un taux de levée
plus important au cours des 2 a 3 premiers jours. Le mélange furathiocarb + méthalaxyl + chlorothalonil
a donné les meilleurs résultats.
111.2.2. Traitements foliaires
111.2.2.1. Produits vulgarisables :
Parmi les matières actives testées depuis quelques annees, certaines ont confirmé leur bonne
,effïcacité et peuvent faire l’objet d’une prevulgarisation en 1989. Il s’agit de :
, Deltaméthrine + monocrotophos
10 + 200 g m.a/ha
, Cyperméthrine + monocrotophos
10+3OOgma/ha
--

4 0
. :Lambdacyhalothrine + monocrotophos 15 + 250 g m ah
. :Bifenthrine 30 g.
Les associations alphacyperméthrine + profénofos (15 + 250), Esfenvalérate + profénofos (21 +
250) et Cyperméthrine + Isoxathion (30 + 250) présentent un intérêt et seront en confirmation en 1989.
L!‘attention est attirée sur la toxicité du monocrotophos, malgr6 l’excellente efficacité de cette matière
active sur les piqueurs-suceurs. Pour les futures associations à base de monocrotophos, celui-ci pourra
être testé a 200 g; à cette dose il donne satisfaction.
III.2.2.2. Matières actives et a$sociations nouvelles :
Parmi les nouvelles matières actives ou associations expérimentées en 1988 des résultats
intéressants ont été obtenus chez Esfenvakate + Diméthoate (21 + 300), Alphacyperm&hrine +
Monocrotophos (15 + 250), Deltaméthrine + Monocrotophos (7.5 + 2OO), Cyperméthrine + Métami-
dophos (30 + 300), Bifenthrine + Isoxathian (24 f lOO), Cypermethrine + Profénofos (42 + 300) et
Fenpropathrine (100).
Cette dernière a donné des résultats au moins équivalents à ceux du témoin binaire aphicide. Le
métamidophos montre une tres bonne efficacité sur Sylepta.
III.2.2.3. Alternative aux pyr$thrinoïdes :
Des molécules ont été exp&irnentées comme alternatives aux pyréthrinoïdes. Il s’agit du
thiodicarb à 500 g de m.a/ ha et de l’ethoproxyfène à 200 g m.a/ha . Les premiers résultats sont
j ntéressants chez le thiodicarb et médiocres chez l’ethoproxyfène.
III.2.2.4. Détermination de dw efficace de Chlorpyrifos Méthyl :
Trois doses de cette matière active (290,300 et 400 g) associées chacune à 10 g de Deltaméthrine
ont été comparées au binaire deltamUrine + diméthoate (10 + 300) .
Les kultats indiquent que le chlorpyrifos méthyl doit être positionné entre 300 et 400 g.
III.3. Programmes de protection générateurs d’économies :
Trois programmes dont certaines phases ne comportent qu’une seule matiére active ont été
compares à l’actuel programme consistant en 5 traitements avec un binaire. Les résultats montrent que
la présence d’un pyr&hrinoïde est nkcessaire à partir du 2ème traitement, surtout en cas de semis tardifs.
Par ailleurs, l’absence d’organophosphoré au cours des 2ème et 3ème traitements n’entraîne pas de
pertes de rkoltes.
III.4. Dynamique des populations de ravageurs :
L’évolution des populations adultes a Cte suivie dans le rt%eau expérimental a l’aide de pièges
lumineux pour les lépidoptères et de pièges jaunes pour les piqueurs-suceurs. Les premières captmes
de lépidoptères sont enregistrées dans la deuxième semaine d’août, mais comme par le pas&, c’esf au
cours du mois d’octobre que les vols ont éte les plus importants. Chez les insectes-piqueurs, les pics se
situent en novembre pour Bemisia . Les pièges jaunes se sont montrés plus attractifs vis-à-vis des
aleurodes que des pucerons.
Les deux types de pièges ont donné moins de captures cette année par rapport à 1987, traduisant
ainsi le niveau parasitaire moindre observe au champ en 1988.

41
IV. AGRONOMIE - PHYTOTECHNIE
Le programme d’expérimentation conduit en 1988 pour confirmer et compléter les résultats des
actions de recherches entreprises depuis 1986 est axe sur les 3 préoccupations de développement
suivantes :
1 - Gestion de la fertilisation minérale et organique du système de culture de coton - céréales pour une
meilleure efficacité agronomique et economique.
2 - Amélioration de la conduite des cultures de diversifïcation ;
3 - Techniques de lutte efficaces pour le contrôle de l’enherbement des cultures.
VI.l. Gestion de la fertilisation
VIL1 Etudes des doses raisolnées de fumures minérales sur cotonnier en fonction
des techniques culturales (date de semis, ni-veau d’entretien, utilisation de la matière organique)
Ces expérimentations ont été conduites en milieu contrôlé (station et PAPEM) à Missirah et à
Sinthiou Ma&?rne dans la zone agroclimatique «Nord Fleuve Gambie». Le potentiel de production est
plus élevé dans cette dernière que dans la première.
IV.l.l.l. Interaction date de semis x fumure minérale :
Trois dates de semis regroupant les 3 groupes de levée identifiés par la vulgarisation (levées
précoces de fin juin (Dl), levées intermédiaires de mi-juillet (D2) et levées tardives de fin juillet (D3))
wnt croisées avec cinq doses de fumure minérale : la fumure vulgarisée (F5) = 2.00 kg/ha de NPKSB
1[6.14.35.5.1.) + 50 kgiha d’urée (46 % N) ,75% de F.V. (F4), 50% de F.V. (F3) > 25% de F.V. (F2) et
le témoin sans apports.
Les effets principaux «Date de semis» de fumure minérale et l’interaction des deux facteurs sont
significatifs sur le rendement sur l’ensemble des zones. La constitution de groupes de moyennes
homogènes par le test de NEWMAN - KEULS ( = 0.05) n’a mis en évidence la supériorité de la fumure
vulgarisée qu’en cas de semis précoce. En semis intermédiaire et tardif, aucune différence statistique
n’est mise en évidence entre la F.V.(FS) et 75% de F.V. (F4) . La modélisation des courbes de réponse
par la loi des rendements moins que proportionnels (y = a - b exp(-cx) a permis de calculer
respectivement pour les levées précoces, intermédiaires et tardives, les doses optimales d’engrais (celles
qui maximisent la marge brute au prix d’achat du coton aux producteurs a 100 fjkg et de cession des
engrais de 92.5 f/kg) suivantes : à Missirah : 374 kg/ha, 108 kg/ha et 77 kg ; a Sinthiou Malème : 37 1
kg/ha, 194 kg/ha, 111 kg/ha ; à Vélingara : 283 kg/ha 180 kg/ha et 57 kg/ha.
IV.1.12. Interaction niveau d’entretien x fumure minérale :
Les cinq doses de fumure minérale précédentes sont croisées avec quatre itinéraires d’entretien
de la culture : une parcelle maintenue propre avec trois sarclages à 15 , à 30 et 45 JAL (jours après levée)
(El) ;
Une parcelle avec le ler et le 2è (E2) sarclage une parcelle avec le ler et le 3é sarclage (E3) et une
parcelle avec le 2i? et le 3è sarclage (E4).
Les effets principaux fumure et niveau entretien sont significatifs sur les 3 sites . Pour les niveaux
d’entretien le dernier traitement s’est révélé statistiquement différents des autres sur tous les sites. Ce
traitement sans sarclage pr&ce (à 15 JAL) a occasionné une perte de rendement par rapport à El de

4 2
31% àMissirah ,28% a Sinthiou Malème et a Vélingaracontrairement à 1987 où elle n’était significative
nulle part.
Les doses d’engrais optimales (kg/ha) suivantes sont calculées
respectivement pour El, E2, E3 et E4 : à Missirah : 288,253,287 et 219 ; à Sinthiou Malème : 164,
153,186 et 142 ; à Vélingara : 307,275,19$ et 176.
IV.1.13. Interaction matière Organique x fumure minérale
Les cinq doses de fumure min&ale prkédentes sont croisées avec trois doses de fumure d’étable
: 4 t/ha, 2 t/ha et le témoin sans apports.
Les effets principaux fumure minérale et matière organique sont significatifs sur les trois sites.
L’effet matière organique est dejà significatif à 2 t/ha. Son apport par tonne a été évalué à 12.8 kg/
ha B Missirah; a 94 kg/ha à Sinthiou Malème et à 99 kg/ha à Vélingara. Cependant aucune intera.ction
n’est mise en évidence. Les apports de matière organique ont progressivement rehaussé les potentiels
de production (P) mais les eftïciences de la fertilisation minérale (E) pour les trois doses de matière
organique ne sont pas significativement différentes pour un même site.
MISSIRAH
SINTI-IIOU
VELINGARA
Dose mat.
P E
P E
P E
Organique
OT/ha
2157 707
1697
736
2325
1055
2T/ha
2552 778
1885
714
2357
990
4T/ha
2659 769
2134
803
2777
1184
IV.1.2. Etude des déficiences minérales sur cotonnier par la méthode
soustractive :
Les traitements suivants sont compares : le témoin sans apports (TO) , la fumure vulgarisée (TCj
, celle sans azote (JC-N), sans phosphore (TC-P), sans potasse (TC-K) et sans soufre (TC-K).
L’effet traitement est hautement significatif sur le rendement. L’azote et la potasse sont les
cléments les plus indispensables quel que soit le site. L’absence de soufre dans la formulation n’a pas
eu d’incidence significative sur le rendement. Pour le phosphore, les résultats sont différents selon les
sites : pas de différence significative avec le témoin complet à Sinthiou Malème mais différence dans
les autres sites.
Missirah
Sinthiou
Vélingara
Traitement Rendement %
Rendement %
Rendement %
TC
1257 100
2157 100
1917 100
T C - N
781 62
1700 79
1260 66
T C - P
1062 84
1977 92
1576 82
T C - K
854 68
1710 79
1146
60
T C - S
1149 91
2083 97
1193 94
TO
625 50
1475 68
1064 56

4 3
IV.1.3. Etudes des efficiences à court et long terme de la matière
organique et du phos-
phate de Matam dans le système de Cult&e coton-maïs :
Cinq doses de matière organique : 0,2T/ha, 4T/ha, 6T/ha et 8T/ha sont croisées à deux doses de
phosphate de MATAM : 0 et 200 kg/ha (tous les deux facteurs en apport unique en tête de rotation) dans
un dispositif pluriannuel (2 cycles d’une rotation biennale : maïs-coton).
L’effet matière organique est significiitif
sur les sites d’étude (Sinthiou Malème et Vélingara) .
Le surplus de production de maïs par tonne de fumier apporté , pour respectivement 2T, 4T, 6T et 8T/
ha est de : à Sinthiou Malème 97, 102, 107 et 73 kg/ha et à Vélingara : 8,28,65 et 54 kg/ha. D’où la
dose la plus efficiente semble se situer entre 4 et 6t/ha.
En ce qui concerne le phosphate de Matam, l’effet direct n’a pas été statistiquement significatif.
Cependant des effets arithmétiques positifs de 108 kg à Sinthiou et de 109 à Vélingara sont obtenus en
Frésence de fumier.
IV.2. Mise au point d’itinéraires Whniques pour l’amélioration de la conduite des cultu-
res de diversification (céréales) :
IV.2.1. Interaction travail du sol x niveau entretien sur céréales : mil à Sinthiou
Malème, maïs à Missirah et sorgho à Kolda :
Pour chaque culture, trois types de travail du sol (Tl= labour à la charrue, T2 = grattage à la houe
sine et T3 = semis direct) sont croisés à trois itinéraires d’entretien de la culture (S 1 = 1 seul sarclage
à. 45 jours après la levée, S2 = 2 sarclages à 15 et à 30 JAL et à 30 JAL et S3 = 3 sarclages à 15 , à 30
e.t 45 JAL).
Pour toutes les trois cultures, les effets principaux des facteurs sont significatifs sur le rendement
mais aucune interaction n’est mise en évidence.
Pour le maïs et le sorgho, le labour et le grattage ne sont pas statistiquement différents et sont
nettement supérieurs au semis direct avec des gains respectifs de 74% et de 65% pour le maïs et de 58%
et 55% pour le sorgho.
Pour le mil, le labour est supérieur au grattlge et au semis avec un gain de 20%.
Pour le niveau d’entretien, l’itinérai& avec un seul sarclage a donné de très faibles rendements
pour toutes les cultures et est significativement différent des deux autres. La perte de production de cet
itinéraire par rapport aux trois sarclages est de : 5 1% pour le maïs, de 47% pour le sorgho et de 38% pour
le mil.
IV.3. Techniques de lutte efficacesi pour le contrôle de I’enherbement des cultures :
IV.3.1. Tests d’effkacité d’he/rbicides pour le désherbage s&ctif du cotonnier :
Les performances des associations ‘: fluométuron/diethatyl ethyl (DIFLUCAL),propétryne/
~luorrxituron(CALLIFOR),terbutryne/métalochlore/glyphosate
(COTOPRIM) et dipropétryne/méta-
lochlore/paraquat (COTODON Mix) sont dans l’ensemble satisfaisantes en prélevée stricte des
adventices et du cotonnier, avec un avantqge pour le CALLIFOR et le DIFLUCAL qui sont restés
efficaces jusqu’à 45 jours après le traitemenl/, Par contre appliqués en post-levéepr<çcocedes
adventices,

ces herbicides se sont révélés d’une effïcacjlté insuffisante à 30 et 45 jours après traitement, avec un
avantage pour le COTODON Mix, produit actuellement vulgarisé.
IV.3.2. Tests d’effkacité d’heqbicides pour le désherbage sélectif du maïs :
Les performances des associations : a@zine/métolachlore/ paraquat (PRIMAGRAMM Mix) et
auazine/métolachlore/glyphosate
(PRTMAGRAMM Extra) sont dans l’ensemble très satisfaisantes en
prélevke stricte des adventices . Les deux herbicides sont restés efficaces jusqu’à 45 jours après le
traitement. Cependant le PRIMAGRAMMdxtra a légèrement inhibe la germination. Aucun symptôme
de phytotoxicité n’a été observé pour les deux produits.

RECHERCHES SUR LE STOCKAGE DES GRAINES

45
INTRODUCTION
Au cours de la campagne 1988-1989, les activités du programme de recherche sur la protection
des stocks de cér6ales et de légumineuses oni porté sur quatres actions :
1 ‘. la protection des stocks de ni& en milieb paysan ;
2 ‘. l’évaluation de la résistance aux insectes de quelques variétés de maïs ;
3 ‘. la protection de semences personnelles d’arachide contre la brûche (Carryedon serratus 01.) ;
4 .. le criblage de divers insecticides contre lets principaux insectes des denrées stockées.
L PROTECTION DES STOCKS DE NIEkE EN MILIEU PAYSAN
Les pertes après récolte, dues aux déggts de la brûche du niébé (Callosobruchus maculatus F.)
constituent l’une des principales contraintes de la culture du niébé au Sénégal.
C”est pourquoi, une opération de recherche I été menée depuis cinq ans , dans le but de mettre à la
disposition des paysans des méthodes simple? et efficaces de protection des récoltes contre cet insecte.
Les r6sultats obtenus (tableaux 1 à 3) qnt montré dans l’ensemble une très bonne efficacité des
deux méthodes de protection (stockage en i‘ûts métalliques hermétiques, traitement chimique à la
KOTHRIN-PP2) par rapport au témoin no? traité, en particulier une plus grande efficacité avec la
protection chimique.
II. RESISTANCE VARIETALE DU MAI;S AUX PRINCIPAUX INSECTES
L’action avait pour but d’identifier Desh sources de résistance aux principaux insectes ravageurs
des stocks du maïs, parmi 60 variétés localesl, fournies par le service de sélection, testées au champ et
sous infestation artificielle.
L’infestation au champ de Sitophulus $I. s’est montrée faible mais delle sur presque toutes les
variétés . Mais , l’importance de son évolution , jusqu’à plus de 400 insectes/kg de maïs ayant été
observés sur les variétés sensibles, justifie lqgement la nécessité de sa prévention ou, tout au moins,
l’intérêt de la considérer dans toute mesure de protection des récoltes de maïs.
En inoculation artificielle, l’indice de sdsceptibilité (calculé sur la base du nombre et de l’intensité
des émergences d’adultes Fl) a varié de sept (7) sur les variétés sensibles à zéro (0) sur les variéds les
pI.us résistantes. Parmi ces dernières, qui sont~ au nombre de neuf (9), sept (7) proviennent de la localiti
de KOLDA ( tableau 4).
III. PROTECTION DES SEMENCES PGRSONNELLES D’ARACHIDE
Dans le but de contribuer à la protectiol des semences personnelles contre la brûche de l’arachide
(Cserratus) en milieu paysan, un test multilbcal a été conduit dans la région de Kolda.
Les Aultats obtenus (tableau 5) ont mgntré que les semences livrées aux paysans à la fin du mois
de mai sont d’excellente qualité. Ceci justifie l’intérêt de poursuivre et d’ktendre une telle opération qui,
malgrk son caractère relativement modeste, a permis de conserver une quantité (12,7 tonnes) de
semences d’arachide en coque suffisante pou emblaver plus d’une centaine d’hectares.

4 6
IV. ESSAIS DE TRI DE MATIERES ACjHVES
L’objectif de ces essais était d’évaluer t’efficacité et I’action résiduelle de nouveaux produits, par
rapport àceux disponibles actuellement. Ceci permettrait, en cas de nécessité, de mettre à la disposition
des utilisateurs, des produits de substitutiotqefficaces contre la brûche du niébé.
L’analyse de l’infestation et du pourcentage d’attaque (tableau 6 à 8) a montre des différences
significatives entre traitements. Mais, celui-cl ne s’est pas répercuté sur le pourcentage de perte en poids.

l
4 7
Tableau : 1 Evolution des dégâts de C. maculatus sur ni&6
stoc$é en fût métallique.
Région
Village
Pouxde graines attaquées après 6 mois
Mougne
‘IjVX3236 Bambey21
5 8-57
NDiambour
CBES
LOUGA
NDat Fall
333
74,9
939
66,8
(5 paysa.N
~
933
11,5
27,8
49,1
83,3
993
66,4
43,5
36,2
43,3
936
20,7
6094
83,8
1
l
Sine Dieng
(5 paysad
4,3
10,l
03
15,9
29,9
4,7
32,8
15,8
876
590
14,4
330
7,2
60
4s
335
470
32
190
coki
(5 payses)
18,7
18,4
11,2
36,5
19,5
ll,o
331
81,8
7,0
2,8
7,2
65
634
2,9
131
190
92,9
56
17,0
23,l
Sagata
l
(5 w-s)
15,6
28,0
87,0
47,2
12,3
70,2
9,l
20,2
894
51,l
48,3
431
32,7
20,4
Saki3.l
22,l
476
391
48,8
10,4
839
13
86,5
430
192
25,3
22,l
497
3,2
DIOURBEL
Gate
(5 paysad
50,6
1
10,o
39,3
~
70,5
83,l
7,2
62,0
~
7,5
86,6
5,2
~
4,7
50,6
59,8
THIES
Keur Gallo
l
(5 paysans)
50,O
~
3,8
49,5
41,7
79,3
~
36,5
74,6
41,6
~
44,4
773
L7
_ 36,0
~
14,0

48
Tableau 2 : Evolutiion des dégâts de Cmaculatus
sur nié(bé stocké en fût métallique.
Sine Dieng
(0 paysan)
Coki
(3 paysans)
399
1,9
50,6
497
82
3,2
61
11,9
476
Sagata
(3 paysans)
DICCJRBEL
Gate
(2paysd
793
~~~-__ ~~ ~
l
THIES
Keur GalIo
(3 paysans)
l
42,8
34,6
56
4,3
l
27,l

Tableau 3 : Evolution du pourcentage de graines attaquées par
C.maculatusen fonction de la méthode de stockage dti niébé.
Au départAprès
2 mois
Après 4 mois
Après 6 mois
Après 7 mois
Village
TO
Tl
T2
TO
Tl
T2
TO
Tl T2
TO
Tl
T2
NDat Fall
0,6 11
6,5 1,l
94,4 2,4 4,2
2714 7419 1,3
97,2
17,7
(5 paysans)
2,9
10,6 1,l 2,8
7o,1
5,9 2,7
89,O 11,5 98,7
89,6
2,o
311
16,l 1,6 0,8
86,5
1,7 2,l
a6,4 83,x 3‘1
74,7
115
018
10,9 3,0 0,9
89,2
i,9 1,2
94,a
33,0
94,1
16,6
1,2
1,6
3,o
1,2 i,o
31,2
0,9 0,8
9 2 , a 20,7 8,i
89,3
8,4
0,5
Moyenne
1,8
10,3 2,7 1,3
74,3
2,6 2,2
92,l 47,6 28,8
89,O
14,2
1,3
Sagata
i
0,3
Il,3 l,? O,6
59,2
4,9 1,7
94,a
69,?
95,6
(5 paysans)
9,6
5,4
4,O 3,4
83,l
5,2
77,3
3,a
98,a
-~----~--~-7,-5- ----~-~~~~~e,-~$- -+,-3--5,-zm-m gq~mmq~~~mm ~~ mmm4m mmg +yL,++ ~~~~~~~~~~~51*~~ 9-y-8 ~~ ~~f-~ï-~~~ ~--4-,-$~ ~~
12,l
4,7
3,a 3,5
94:9
5;,7 92,9
6,O
5,9
16,l 217 1,O
97,1
23,5 99,9 411 1,8
Moyenne
7,1
9,2
3,5 2,7
ao, 4,9 4,7
9o,5 4J 17,4
97,l
18,2
6,4

49
Tableau 4 : Résistano
ariétak du maïs à Sitophilus Sp.
-
Code de reft?rence
(Nbre dherge,
(In dite d!&sceptibiIité
Origine
des entrkes
d’adultes)
-
+** 24KD
0
0
KOLDA

14 LL
5
22
29 SD
7
2.6
28 “
15
3-8
20 KD
7
3.0
KOLDA
57 TB
17
X8
TAMBA
6VG
9
3.4
VEZINGARA
63 M
3
198
NIORO
***
27 KD
1
0
KOLDA
26 “
10
1‘
397
8VG
3
1.6
VECLINGARA
60TB
10
36
TAMBA
38 KD
3
15
KOLDA
1‘
4oKD
2
191
* *
31 SD
2
1.0
61 BK
10
3,o
* *
7VG
4
198
FELINGARA
48TB
5
22
TAMBA
34 SD
5
22
* *
51 NR
3
197
NIORO
11 VG
19
4 5
VEUNGARA
**
50 NR
3
13
NIORO
3TB
12
3J
TAMBA
12VG
6
26
VELINGARA
37 SD
20
42
44KD
5
22
KOLDA

19 “
7
297
58 TB
5
23
TAMBA
***
25 KD
1
0
KOLDA
46 “
22

4 3
<‘
39 “
2
297
*a*
23”
1
0

**+ 4 5 ”
2
1‘
078
22 “
9
4‘
394
***
42”
2

0.9
10VG
19
42
VELINGARA
54 NR
17
4.1
NIORO
13 KD
6
23
KOLDA

18 “
2
4 3
21 “
19

4-6
16 “
7
<‘
2.6
30 SD
7
2,7
47 VG
32
5-4
WLINGARA
35 SD
23
4,4
***
41 KA
1
0
KOLDA
4TB
87
69
TAMBA
56 NR
16
4,3
NIORO
17KD
107
7,3
KOLDA
9VG
3
1,7
VELINGARA
5TB
10
3.2
TAMBA
43 KB
7
2-7
KOLDA
49 TB
90
69
TAMBA
(suile tableau page suivant< J

50
***
32 SD
1
0
1 TB
7
2.7
TAh4BA
55 NR
3
198
NIORO
***
15 KD
1
0
KOLDA
2TB
2
190
TAMBA
36 SD
16
3.9
***
52NR
1
0
NIORO
***
33 SD
0
0
* loge (N)E50 où N est le nombre d’adultes et T5
le nombre de jours nhxssaires pour avoir 50% de ces émergences.
* * en& interhante
* ** ent& trés intéressante

Tableau 5 : Test multilocal de conservation des semences
personnelles d’arachide dans la région de Kaolack (1989)
Département. Communauté
Nom paysans
Qté totale.
% moyen de
% moyen de
Nombre poyen de
rurale
Stock.(kg)
gousses attaq.
graines attaq.
bruches viv. /kg-
Avril
Mai
Avril
Mai
Avril
Mai
NIORO
KAYMOR
3 1
3843
0
02
02
02
0
I
KAFFRINE NGANDA
1 7
4622
095
O,l
05
093
0,12
1 2
4264
0
qj,b-
os5
0,3
0
-
-
5*3
65”
*traité au Pirimiphos méthyl 2% à la dose de 5Og de produit commercial/80kg de semence (sans fumigation préalable)

5 1
Tableau 6 : Evolution de ‘infestation active de C. maculatus
sur niébé (nombl de bruches vivantes/kg de grains)
Traitement
f rée de stockage
(mois)
I Moyennes
2
3
4
6
Témoin non
traité
29,6
64,8a
163,2
23,2
70,2
K-OTHRINE PP2
O b
I 0,8c I
2,4
I
15,2c
4,6
I
ACTELLIC SUPER
35,2
28~
126,4b
48,4
I
ACTELLIC 2%
21,6b
68b
126,4b 54
I
a.
Tableau 7 : Evolution des di âts (% de pertes en poids)
de C.maculatus SI niébé
Traitement
e stockage (mois)
c
Témoin non
8a
98,1a
99,1a
75,9
K-OTHRINE PP2
1 7,3a
b
I
9,h
I
7,3d
I
KTELLIC SUPER
4,7a
lb 1 14,1b
1 26,Oc
KlYELLIC 2%
7,6a
3b 1 17,Ob
50,lb
I

Tableau 8 : Evolution de l’action résiduelle de différents insecticides sur
C.maculatus ii Louga. ~
Traitement
Moyenne de 5 répétions
HAI = nombre d’heures après infestation.

RECHERCHES ENAR sORICULTURE FRUITIERE

l
53
INTRODUCTION
l
Au cours de l’année 1988, les activit& du programme se sont déroulées dans les Niayes et ont
porté sur sept (7) actions :
1 - Etablissement d’un protocole pour l’ensemble des opérations de recherche prioritaires ;
2 - Essai de comportement du bananier ;
~
3 - Essai de sélection variétale sur sept (7) variétés naines de cocotier ;
4 - Etude pomologique des agrumes de la Station du Km 15 ;
5 - Elaboration de fiches de projet de création , d’identification et de suivi de verger ;
6 - Participation au programme de développement de la Station du Km 15 ;
7 - Activités de formation.
Dans la rkgion du Pleuve les activités menées sont présentées dans le mémoire de titularistin
de D.SlDlBE (La recherche fruitière dans la I-égion du Pleuve : Historique - Acquis et Perspectives).
I.ETABLISSEMENTD'UNPROToCOtEDERECHERCHE:
Un protocole d’expériences sur les aemes, manguiers, papayes, avocatiers, cocotiers, grena-
dilles et plantes temp&+es à introduire
~
(pommier, fraisier, pêchier, vigne et pruniersl~ japonais) a été mis au point en vue d’etre exécuté dès que
des moyens seront disponibles.
Il s’agissait d’étudier le comportement vis-à-vis du parasitisme, l’aptitude et la potentialité de
production du bananier «Petite naine» darus la région des Niayes en vue d’y créer un autre pôle de
production, en dehors de la Casamance don l’enclavement pose des
problèmes d’acheminements des produits s:,Dakar.
La récolte n’ayant pas encore comme ‘ce , les observations ont surtout porté sur la croissance et
%
le parasitisme. De ces observations, on a tir que :
- les inondations d’hivernage ont retarde la croissance des plantes ;
- les plants se sont bien comportes vis-a-vis des maladies.
L’objectif était de sélectionner des varkt& naines de cocotier, adaptées à la rkgion des Niaues
pour ce qui est de la productivité, de la resistance à la sécheresse et au parasitisme .
Sur sept (7) variétés, deux ont été anéanties par les attaques du coléoptère des cocotiers (0~0~s
rhirwceros ).
~

IV. ETUDE POMMOLOGIQUE DES A$RUMES DU PARC A BOIS DU KM 15
Cette étude avait pour but de se renseigner sur l’authenticité variétale des sources de greffons de
la. Station du KM 15, grand centre de diffusion de matériel végétal.
Les données obtenues (tableau 1) ont permis, comparées à celles dkcrites dans les fiches
techniques, de faire les observations suivantes :
-mandariniers : cinq (5) variétés étudiees (Da.ucy Carvalho, Frémont, Fortune, Clémentine) ont montré
des caractéristiques conformes aux descripbons de la fiche, deux (Fairchild, Page) présentent: des
différences en ce qui concerne le contenu en graines des fruits.
- oranges : trois (3) variétés (Hamlin, Navellate, Navel navel) se sont révélées conformes et deux
(Valencia late, Mars- Early) non conformes 1
- pomelos : les quatres (4) variétés étudiées (parsh, Thompson, Red-blush, Shambar) ont montre des
nombres de graines par fruit non conformes a ceux décrits dans les fiches techniques.
Des différences ont également été observées en ce qui concerne le poids de la récolte et la forme
des fruits. D’où l’intérêt de poursuivre cette Itude pomologique.
V, ELABORATION DE FICHE DE PROjET DE CREATION, D’IDENTIFI-CATION ET DE
SUIVI DES VERGERS
l
Ce travail consistait à faire des enquêtes dans la région des Niayes avec comme objecti, de
recenser le patrimoine et le potentiel fruitiers4 d’identifier les vergers et de recueillir des données, pour
une meilleure connaissance du milieu.
Vingt quatre (24) exploitations fruitières ont été identifiées et sept (7) projets de création de vergers
confectionnées.
0:s exploitations sont de taille moyenne (1 a~ 10 ha) , à l’exception de deux qui ont respectivement 50
et 250 ha.
Les vergers étaient le plus souvent établis suA~ des sols légers, ferrugineux, non lessivés (sol dior) . Les
agrumes ont été dominants, mais avec des densités le plus souvent trop élevees.
En ce qui concerne les techniques culturales, l’irrigation et la fertilisation étaient insuffisantes,
l’association avec le maraîchage est de plus en plus observée.
Les cochenilles diaspines étaient obse’ ées sur presque tous les agrumes et les manguiers, la
rv
cochenille farineuse (Ferrisiu virgatu) sur les pommes camelles, la maladie des taches angulaires
(Glomerella psidii) sur les goyaviers.
~
Surlesvingt quatre (24)vergers inspect s onze seulement avaient des brise-vents végétaux (Filao,
Eucalyptes, Anacardier) , mais qui
f
étaient le plus souvent mal disposes. Les plants ainsi exposés à l’alizé maritime, vent constamment
humide, frais et même froid en hiver, étaient
ibles et chétifs, avec la partie exposée de leur frondaison
totalement nue. Ceci les rendait sensibles à t utes sortes de calamités.

VI. PARTICIPATION AU PROGRAM$lE DE DEVELOPPEMENT DU KM 15
Elle a consisté :
,. en multiplication , à :
l
‘Waborer un programme agrume pour la campagne 1988 ;
‘&fa.ire un contrôle phytosanitaire et un suiv! des plants en pépinières ;
%uivre la régularité des irrigations en pépinière ;
:+rationaliser l’utilisation de la main-d’oeuvre en pépinière.
. . en plantations, à :
*étendre la collection d’agrumes ;
‘Qransplanter ou éclaircir une partie du par à bois no1 ;
%&tliser des plantations de carrés de cocott,ers , de bananiers et de grenadilles (Passiflora edules,
P jlavicarpa);
l
. . en suivi phytosanitaire , à :
“faire l’inventaire des insectes et maladies kencontrées ;
:korganiser des traitements, après établissement de calendrier.
. . en contrôle de production et de rentabilité des produits de la station, à adopter des mesures :
‘korganisation rationnelle du travail (réunion hebdomadaire, suivi d’un programme) ;
*création d’un système de prestation de service pour les taches de formation et d’entretien
%+cupération du carre Soudan et de la vieille collection de manguiers;
‘konscientisation et responsabilisation du &-sonne1 (réunions trimestrielles mesures incitatives);
“en conseils et concours aux planteurs visitant la station à ouvrir un service où ils ont pu obtenir des
explications et des recommandations phytotechniques et phytosanitaires.
VII. FORMATION
Deux séminaires de formation (pour des groupes venant de Guinée-Bissao, de Mauritanie) , un
stage spécialid et des demonstrations de pratiques culturales ont été organisées durant l’année

56
Tableau 1: Données porno1
iques de la rhlte des agrumes du parc h bois du Km 15 en 1988
Poids
Diamke Hauteur Epaisseur
Nbre de
N
arbre
nzcolte
du fnit du fruit duzeste
graines
Quantité
(en Cm)
(en Cm, (en Cm)
par fruits
20
MandDancy
1.7
3.75
55
0.15
17
Sucré et acide
peu
230
MandDancy
93
5.1
43
02
39
Sucr&pe u acide,juteux
111
MandCarvalhol
3,8
441
6,85
0.3
25
Peu sucré et juteux
4.42
4,9
0,3
6
Sucréfloy acidul6
343
4,55
0,25
15
Assez sucré
545
6,50
0.3
2
Très sucré etjuteux
5,38
5,28
0,3
0
Très sucré, peu acide
3,i
5,l
02
2
Bien sucré, peu acide
66
Mand Fortune
4,7
5,5
0,3
10
Sucré et juteux
6, 7 8
6,9
05
12
Juteux, sucr&aroma.
6 <
6904
03
30
Moy, sucre peu amère
7. 2
8,34
0,4
7
Juteux et très sucre
7q
9,1
05
0
Trés juteux et sucré
63
6.4
03
35
Très sucre et juteux
9, 06
8.28
0,85
27
Sucré et juteux
8.0
764
1.0
21
Sucré et juteux
8,’9 8,16
0,75
32
Sucré et juteux
94 4
8,4
w
18
T& juteux, sucre
796
7.26
0,7
23
Peu acide, moy sucre
Pom Red Bhrsh
8, 7 ‘4
8.36
0,65
21
Moy sucre,
peu z+cide
Rom Red Blush
7,44
6,8
0,7
18
Moy sucré, acide
peu
9.4
8,98
0,7
18
Moy sucre
159
6,19
05
13
50 % sucre, peu acide
5,5/2
497
0,45
27
Sucré et juteux, peu
l

RECHERCHE§ PIjURIDISCIPLINAIRES
SUR LES CULTURES MARAICHERES

IKTRODUCTION
l
Les travaux de recherche du programme cultures maraîchères ont porte en 1988 sur :
- l’amélioration des solanacées à fruit ;
~
- l’amélioration des plantes à racines et tubemules ;
- l’amélioration de l’oignon et du gombo ;
- la virologie.
1. AMELIORATION DES SOLANACEE$ A FRUITS
1.1. Tomate
1.1.1. Criblage du matériel gététique pour la résistance au tomato yellow leaf curl
virus flYLCV)
Cet essai qui entrait dans le cadre d’un ck>ntrat de la CEE en collaboration avec 1’INRA et d’autres
pays, avait comme objectif de trouver des individus à utiliser dans les intercroisements pour la création
de va&& résistantes au TYLCV, en semis Précoce.
Le criblage a concerné cinq (5) géniteu’ améliorés (Pertylceg 87; EC 104 395; la 1582 ; la 1478;
Pamhir tylc 87) et la variété XIN prise com e témoin.
Le taux de contamination étant très
a
faible , 1 sélection n’a pas pu se faire.
1.13. Essais multilocal des lig@zs XINA
Cinq (5) lignées XINA, retenues aprè’ plusieurs générations de sélection, ont fait l’objet d’un
essai multilocal afin de pn$ciser la stabilité d,u rendement sous différentes conditions agroécologiques
(Can&%%e et Ndiol).
l
Les rendements moyens de Ndiol (34 da) ont été supérieurs à ceux du CDH (29 tia) avec
respectivement 47 t/ha et 38 t/ha comme rnaximum. XINA 8-4-l-l 1 ; 24-10 ; 50-9 et 8-4-l-G sont
retenus pour la poursuite du travail.
I
1.2. Jaxatu :
~
E’ssai multilocal des lignees SOXNA amelic/rées
Deux populations locales épurees (blanc de Nioro et jaxatu de Mboro) ont eté ajoutées aux sept
lignées retenues après plusieurs générations de sélection pour la résistance aux acariens et pour
l’augmentation de la pilosité.
L’essai a été implanté à Cambérène t à Ndiol. Certaines variétés ont un comportement. plus
spécifique à une localité :la lignée
(P7) a eu un rendement de 19 t/ha a Cambérène contre
10 t/ha à. Ndiol alors que la
25 t/ha à Ndiol contre 12 t/ha a Cambérène.
D’autres produits ont eu
: c’est le cas des lignées 22.20.6.6.7 (F’7) et
20.20.15.20 (F7) qui produisent en moyennb 18 kg/ha dans les deux localités.

1
e 58
Pour la poursuite des travaux, les vari tés SOXNA, Jaxatu de Mboro, Blanc de Nioro ; 20.20.6.7
; 22.20.6.9; 22.20.10.7 ET 2220.1520 on été retenues.
2. Amélioration de l’oignon et du gombo :
2.1. Oignon :
l
l

2.1.1. Sélection crhtrice Yadkaar x violet de Galmi :
Les recherches en cours visent à abo$.ir à une variété alliant la précocité ,l”absence de besoin en
vernalisation et la bonne conservation du violet de Galmi , à la tolérance du Yaakaar , sa productivité
et son absence de floraison pirécoce.
l
Huit (8) lignées F3 ont été utilisées1 dans cet essai, avec Yaakaar et violet de Galmi comme
témoins.
Les rendements très bas (max = 11 &a ) font que l’essai sera reconduit.
Cependant, les bulbes sélectionnés ont Cte ~ ‘s en claies pour la conservation de juin à décembre, soit
4,5 mois. Le violet de Galmi, la 424 e Yaakaar se sont mieux comportés en stockage , avec
respectivement 13,1% et 17,3 et 17,8% T
de,perte.
2.1.2. Sélection conservatrice intra-Yaakaar :
Il s’agit de corriger le défaut lié aux besoins en vernalisation et éventuellement, la longueur du
cycle. Il a été utilisé la population S2 obtenue en 1987 et destinée à l’obtention, après le cycle bisannuel
de la S3 par sélection massale.
Deux lots de bulbes-mères ont été separés en fonction de leur précocité : le lot 1 a eu un cycle de 1 3 1
jours contre 165 jours pour le lot 2.
2.2. Gombo :
Le programme en cours vise l’obtention de variétés adaptées à la saison fraîche et resistantes aux
méloidogynes. Quarante (40) populations issues d’une sélection à partir des 96 évaluées en période
chaude ont été utilisées , avec Puso et Pop~ 12 comme témoins.
La levée a été lente et moins bonne qu’en saison chaude (60% seulement des lots ont levé à 10% après
16 jours contre 84%) tandis que la hauteurides plantes a été de 47 cm pour la saison fraîche et 1127 cm
pour la saison chaude. L’initiative florale ebt légérement plus pr&oce qu’en saison chaude (37 j contre
42 j) alors que l’anthèse intervient plus tôt~durant cette période (58 j contre 53 j). Vingt trois (23) lots
sur 40 semés ont donné des capsules. Le rendement moyen durant l’essai a éd très bas (1,l t/ha) , y
compris pour Puso et pour Pop 12 qui en saison chaude ont donné respectivement 14,7 t/ha et 13,6t/ha.
Dès lors, on peut dire que la variabilité
herchée en termes d’adaptation au climat (période froide)
4
semble être absente des lots observés.
~
Il fautnoterqueles tentativesdecroise~entsn’ontpasabouti (chutedesfleursou avortements).Cela
peut s’expliquer par la castration de la fleUT ou l’incompatibilité entre les lots.

T 59
3. AMELIORATION DES RACINES El TUBERCULES
3.1.1. Sélection clonale
Vingt (20) clones sélectionnCs lors de essais préliminaires de la campagne 86/87 ont éte évalués
en essais avancés de rendement à Cambér ne, Nguéring, Ndiol et Djibélor.
!
Douze (12) clones ont eu des rendements significativement
similaires à ceux des variétés à hauts
rendements de référence que sont 30555; 3c/572 ;30786 et Kombo 2. Il s’agit des clônes 384; 085 ; 043;
245; 263; 268; 187; 102; 265; 032 et 394. ~
Ahcun des clônes sélectionnés n’a P$%ente de symptômes de mosaïque africaine.
Les seules attaques (en fin de culture) de ha cochenille farineuse à Cambérène et Ndiol ont eu des
dommages pour la qualité des récoltes.
l
3.1.2. Evaluation multilocale bes variétés à hauts rendements :
Il s’agit des variétés 30555,
et Kombo 2 au niveau de huit (8) sites : Ziguinchor,
Gossas, Gandiaye, Podor, Richard TOLL,
Bambey, Kaolack.
Selon les résultats qui nous
andiaye, Sangalkam, Podor et Richard TOLL), la variété
locale Kombo 2 a montré le
alors que la variété 30572 s’est montrée
sensible à la cochenille farineuse et aux
Les rendements étant variables selon les sites, des essais avancés permettront d’avoir des
informations plus précises.
l
Les qualités organoleptiques des tubercules ont été en général, assez bien appréciées chez toutes
les variétés, exceptée chez la variété 30555~, fibreuse et de mauvaise cuisson.
3.2. Pomme de terre
3.2.1. Sélection - multiplicatiob de clônes issus du programme «Familles de tubercu-
les» en culture hâtive :
~
Trente six (36) clônes issus de trois
oisements ont été testés, avec le clône AVRDC-1287-19
comme témoin.
Treize (13) clônes ont montre un potentiel derendement de 15 à 22 t/ha à une densité de 3 1.250 plantes/
ha.
~
Huit (8) clones ont donné des rendements su rieurs au clône AVRDC-1287-
19 qui avait un rendement
par pied de 555,6 g. Il s’agit de :
Atlantic x LT7
11
II
11
11
II
II
et Serrana
x DT0033

l
60
3.2.2. Essai variétal (clonal) a)vancé en culture hâtive :
Le but de l’essai était de tester du mat rie1 génetique d’origines diverses en culture hâtive, à partir
de semences produites localement en cultu
tardive.
Douze (12) clônes et variétés furent empares. Les clônes AL-204 et AVRDC-19 qui ont déjà
montre une aptitude à la culture hâtive, ont onné des rendements significativement supérieurs à ceux
des variétés commerciales européennes av respectivement 20,7 et 182 t/ha, contre 13,l et 12,9 t/ha
pour «Draga» et“Baraka». Cependant, la vb‘été standard «Baraka» a presenté les plus gros tubercules
(78 g contre 65 pour AL 204 et 51 g pour AVRDC).
3.2.3. Comportement de mini/tubercules issus de progénitures F.1 en culture hâtive :
Les mini tubercules issus de
botaniques provenant de croisements de clônes du CIPont
Sté conservés sous deux modes, en frigo
10°C (FR) et à l’air libre (AL).
Les progénitures issues du croisement
x LT7 ont donné des rendements élevés, 9,050 kg (FR)
et 8,610 kg (AL) par parcelle de 4,5
pas être affectés par le mode de conservation.
3.2.4. Comportement en culture tardive de variétés françaises TROPICASEM :
Sept l(7) variétés commerciales
d’origine récente ont été évaluées. Il s’agit de thalassa,
Ariane, O’Sirène, Armen, Lizen,
Les rendements pour l’ensemble
sont allés jusqu’à 29,2 t/ha, sauf pour Rozen qui a donné
de très faibles valeurs ainsi qu’une très fo
de grenailles (14,5%).
3.2.5. Comportement de var étés hollandaises en culture très tardive :
i
Quinze (15) variétés hollandaises on’ été testées et comparées aux variétés standard «Baraka» ,
«Spunta» et au clône AVRDC-1287-19. a VRDC-1287 et «Baraka» ont confirmé leur aptitude à la
chaleur , avec des rendements comrnerci’ isables de 26,3 t/ha et 28,4 t/ha respectivement. Il faut
Y
toutefois noter, le poids faible des tubercules de AVRDC-1289-19 (37,8 g) qui est surtout adapté à la
culture hâtive .
AVRDC- 1287- 19, «Baraka» et «Nicola» ont montré le pourcentage de pourriture le plus faible (0,l à
371).
l
3.3. Patate douce :
l
- Etalement de la production
l
Douze (12) variétés ont été évaluées à Cam ‘rène sur deux périodes, sèche (Février - juillet ) et chaude
et humide (juin -décembre).
p
La période de culture a sensiblement influencé les rendements. En effet, l’hivernage ne s’est pas montre
le meilleur moment pour une Production~ importante de tubercules . Toutefois, le développement
végétatif important obtenu est une bonne dhose pour la production de boutures.
4. VIROLOGIE MARAICHERE
1
4.1. Evaluation des pertes de rendement causées par la mosaïque
africaine du manioc :
Il s’agissait de comparer les rendembnts des plants de manioc virosés et sains de deux clônes,
Kombo 2 et Kololi, le premier étant toléraht à la virose , le second très sensible.

6 1
Si la différence de rendement n’a pas été si nificative en ce qui concerne Kombo 2 ($14 t/ha pour les
sains contre 3,37 t/ha pour les viroses) , il
a pas été de même pour Kololi (3,21 t/ha contre 0,50 t/
ha). Ceci peut vouloir dire que les pertes son
(34%) quand il s’agit d’un clône tolérant, mais
importantes (84%) dans le cas d’un clône
4.2. Dynamique des populations deiBemisia tabaci, vecteur de la
mosaïque africaine :
Les populations de mouche blanche ont été piégées surplaques jaunes installées dans des parcelles
de manioc. Les captures ont été relevées
mètre et deux mètres du sol, de novembre 1986 à janvier
1988.
Les captures ont été plus importantes à un m tre du sol qu’à deux mètres, du mois de mai à janvier, avec
un pic en octobre-novembre où environ
individus ont été piégés par décade.

AMME MIRCEN

l
6 2
INTRODUCTION
l
Le MIRCEN de l’Afrique de l’Ouest ( ’ 0), établi en 1983 à l’Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles (ISRA), dans son Centre National I
d”
ie Recherches Agronomiques (CNRA) de Bambey, a pour
objectifs immédiats :
- la constitution d’une collection de souci es de microorganismes pour l’utilisation de leur stock
gtinetique dans le domaine agricole en parti1 :ulier;
- l.‘organisation de stages de perfectionneml :nt pour la maîtrise de la production d’inoculum et de la
technique d’inoculation;
- la création et la publication périodique d’u‘11 bulletin d’information;
- la r&ionalisation des activités en Afrique dle l’Ouest.
2. COLLECTION DE CULTURE
2.1. Collection de Rhizobium
L’effectivitédes souchesdeRhizobiun
obtenues dans la collection MAO de Bambey a été étudiée
durant l’année 1988. Grâce au soutien de la ;A0 (projet CP/FP 6106-84-02),
la deuxième édition du
catalogue des souches de Rhizobium du N A0 sera publiée en Juin 1989. Ce catalogue indiquera
également toutes les souches de Rhizobium identifiées et testées dans les laboratoires constituant le
réseau du MIRCEN de 1’A.O. en particul iier au Mali (Pr. MESSAOUD, L.) et au Sierra Leone
(Dr.AMARA, D.).
2.2. Culture de Azolla
Le transfert de la collection Azolla au CNRA de Bambey est toujours à l’étude.
Il faut r&oudre deux problèmes majeurs :
- initiation d’un technicien aux techniques Je conservation des souches d’Azolla. Dr. H.DIARRA
(ADRAO - Saint-Louis SENEGAL) accueil era dans son laboratoire un stagiaire du MIRCEN.
- installation d’une serre convenablement 15 lairée. Une serre acquise dans le cadre du projet FP/CP
6106-84-02 sera installée au CNRA de Bam XY-
2.3. Collection de souches de mycorl lizes
Des contacts seront pris avec Pr. XXE VCK de l’Université de Floride pour la détermination des
souches d’endomycorhizes isolées au MIR( !EN à Bambey , à partir de sols préle.vés dans plusieurs
localités du Sénégal.
3. PROGRAMMES DE RECHERCHES
Au CNRA de Bambey, le MIRCEN i uervient sur trois programmes de recherche axés sur la
Fixation Biologique de 1’Azote (FBA) par l( s légumineuses à graines : arachide, niébé et voandzou.
D”autre part, 1’UNEP a accordé le fïnancen ent du projet CP/FP 6106-84-02. Ce projet , c0ndui.r er,
étroite collaboration avec I’ORSTOM a effe :tivement débuté en 1988.

3.1. FBA chez le niébé (Vigna ungui@ataj et l’arachide (Arachis
hypogaea)
Il est établi que la fixation biologique de l’azote varie en fonction du
geinotype de la plante hôte et du génotype deiRhizobium . Il convenait donc pour la réalisation de ces
programmes, de constituer une collection de
izobium effectifs pour chaque variéte d’arachide et de
P
ni&& L’isolement des souches de Rbizobiu
a été effectué à partir de 10 variétés de niébé cultiv6es
dans trois localités différentes et de 18 varie tés d’arachide cultivées en pots contenant du sol prélevé
dans une localité. L’objectif global est d’é dier le potentiel fixateur de chaque variété de niébé ou
““I
(d’arachide) associée à chacune des souch s isolées, puis de sélectionner l’association souche de
Rhizobium x variété de ni& (ou
1
d’arachide) la plus performante pour une amélioration de la
productivité de ces légumineuses.
Parallèlement à ces isolements, le criblage des variétés de ni&& à haut potentiel fixateur a été poursuivi
: :les variétés 279 et 247 ont présenté le eilleur indice de nodulation dans les trois localités
comparativement aux «variétés parents» do t elles sont issues, en particulier la variété 58-57 qui a
r
présenté la meilleure capacité fixatrice d’azot en 1988 (FBA mesurée par la quantité totale d’allantme
contenue dans les tiges).
3.2. FBA chez le voandzou (Voandzeia subterranea)
Le projet BOSTID-NAS (tif. CRG Gra t no BNF-SN-2-84-21) signé entre I’ISRA et le BOSTID
a c~xpix-6 en 1987. Au terme du projet consa ré à l’étude de la fixation biologique de l’azote chez le
voandzou, une souche de Rhizobium,
:
MAO 113 a été sélectionnée pour améliorer la productiviti du
voandzou.
En 1998, l’inoculation de deux Variétés~ de voandzou (79-l et 83-131) avec la souche MAO 113
en station expérimentale a augmenté le ren ement en grain par rapport à un témoin non inocul.6 et
n’ayant reçu aucun apport azoté (+ 52% et + %
3 % respectivement). La même année, 1 ‘inoculation de ces
de,ux variétés avec la souche TAL 22 fournie $.r NIFlYAL , Hawaii a également augmenté le rendenxnt
en. grain de 33% et de 27% respectivement. ~
3.3. Projet FPKP. 6106-84-02
~
Le premier objectif du projet portait SL& l’amélioration de la collection de culture du MIRCEN.
Des souches de Rhizobium ont été obten es pour Vigna unguiculafa, Glycine max, Voandzia
u
subterranea, Acacia albiah, Acacia sertegal., Sesbania rostrata.
4. STAGE ET FORMATION
l
Tous les stages effectués au laboratoire IRCEN & Bambey sont indiqués au tableau 1. En lW8,
le MIRCEN a accueilli trois (3) stagiaires. 1
4.1. Stage de M. Seydou CISSE
Monsieur S. CISSE de nationalité stnégalaise, étudiant à l’Institut National d’Agronomie de
Tunis a effectué du ler au 30 octobre 1988~ un stage d’initiation aux techniques d’isolement e: de
purification de souches de Rhizobium a part’r de nodules d’arachide.
1
4.2. Stage de M. Mahamadi DIANDj
Monsieur M. DIANDA, de nationalit& burkinabé, ingénieur des eaux et forêts à 1’Institc: de

,
64
Recherches en Biologie et Ecologie Tropic
(IRBET) a effectué un stage de perfectionnement au
Laboratoire MIRCEN à Bambey du 13
1988 au 20 Janvier 1989.
Le stage de M. DIANDA s’inscrit
‘s le cadre d’un projet de recherche financé par le Centre
Canadien de Recherches pour le Développe ent International (CRDI) et axé sur le développement de
Acacia albiaà au Burkina Faso. Au terme u stage de M. DIANDA, deux recommandations ont été
formulées :
7
- .le renforcement des relations de coopkatio
entre 1’ISRA et l’IRBET, en particulier dans le cadre de
la. régionalisation du MIRCEN, M. DIAND étant pressenti comme un correspondant du MIRCEN à
;
Ouagadougou.
- la possibilité pour M. DIANDA d’effectder p&iodiquement des stages similaires au Laboratoire
MIRCEN.
l
4.3. Stage de M. Babacar NDAQ
~
Monsieur Babacar NDAO, de nation ité sénégalaise, ingénieur des travaux agricoles à 1’Ecole
Nationale des Cadres Ruraux (ENCR)à L
B
bey, Sénégal effectue un stage de longue duke au
laboratoire MIRCEN a Bambey.
Le stage de M. NDAO s’inscrit dans le cadrd d’une préparation de thèse de doctorat dont le sujet porte
sur les dépendances symbiotiques racinaires bu cours de l’ontogénèse de Acacia albida en régénération
naturelle et expérimentale dans la région cehtre du Sénégal.
5. ORGANISATION DE LA TROISIEM/E CONFFERENCE AABNF
La troisième Conférence de 1’Associat on Africaine pour la Fixation Biologique de 1’Azote s’est
dkroulée à Dakar, du 7 au 12 novembre 198 , cette conférence a Cté entièrement financée par : ISRA,
l
UCAD, ORSTOM, CTA, UNEP, FIS, CRDI~, UNDP,IUMS, UNESCO, (SER, ROSTA, ABN, MAB),
FAO et ICRAF.
Le thkme de la conférence était : «Maximi er la Fixation Biologique de 1’Azote pour la production
d
Agricole et Forestière en Afrique «.
La confkence a rkuni
t
80 participants venan de 30 pays et de 6 agences internationales.
A l’issue de cette conférence, d’importantels recommandations ont été formulées à l’attention des
chercheurs et des bailleurs de fonds. Ces rec 0mmandations indiquent la politique à suivre pour mener
à ‘bien les programmes de recherche effectués fur laFixation Biologique en Afrique e t assurer le transfert
des résultats à l’application
l
. Ces recommandations portent sur :
l
- Ila maîtrise de l’inoculation avec les
de microorganismes , Rhizobium en particulier.
- #‘étude qualitative des effets de
et l’évaluation de la fixation d’azote.
- les stratégies d’amélioration des partenair
symbioses fixateurs d’azote.
- li’intégration des plantes fixatrices d’azote ans les systèmes culturaux.
- lies politiques de formation, de collaborati n et de vulgarisation.
Les actes de la 3e conférence AAB@ seront publiés en novembre 1989. Les éditeurs sont M.
GUEYE (ISRA SENEGAL), K.MULONG Y (IITA, NIGERIA) et Y. DOMMERGUES
(BSSFT, FRANCE).
1
L’édition de ces actes se fera en étroite colla ration avec le Comité d’édition du MIRCEN Journal of
Applied Microbiology and Biotechnology. ~

65
6. REGEONA.L.I[SATION DU MIRCEF
Durant la troisièr-le cbnférence dé
MIRCEN de’l’Afrique de l’Ouest. La liste
-&mion : ies pcunts suivants ont été exam:
.. !a coliection des cultures;
I k fmancen~ent des pro~mmrneS de rechc ,che ;
.. I a ptiSk;ltior~ d.e la Cevué du MIRCEN ..O~ :
.. k c~~~tirmim des activitks de recherch
s .
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il) : Sponsors : voir liste des abrévk on5

66
ANNEXE 2 : QUATRIEME REUNI N DU MIRCEN A.O. : LISTE DES PRESENTS
-Akomian
K I M O U
COTE-D’IVOIRE
Membre
- Ferraht
KALEEM
GHANA
Membre
-Wilson E.
KAGABO
LIBERIA
Membre
-Messaoud
LABIB
MALI
Membre
-Augustine
ISICHEI
NIGERIA
Membre
-Kalemani
M U L O N G O Y
NIGERIA
Membre
- 0 1 0
ODEYEMI
NIGERIA
Membre
-Marie M.S.
BARRETO
SENEGAL
Membre
-0usmane
DIAGNE
SENEGAL
Membre
-Mamadou
GUEYE
SENEGAL
Membre
-Bassirou
SOUGOUFARA
SENEGAL
Membre
-Denis
AMARA
SIERRA LEONE
Membre
-Mahamadi
DIANDA
BURKINA FASO
Observateur
-Lucien M.
BORDELEAU
C A N A D A
Observateur
-Yvon R.
DOMMERGUES
FRANCE
Observateur
LISTE DES ABREVIATIONS
- ADRAO : Association pour le Dév loppement de Riziculture en Afrique de l’Ouest (Saint-
Louis, Sénégal) ;
e
-CRDI:
Centre de Recherches po le Développement International. (Dakar, SENEGAL;
Ottawa, CANADA);
- C T A :
- ENCR : Ecole Nationale des Ca
s Ruraux (Bambey, SENEGAL).
-FAO:
SENEGAL ; Rome,
-FIS:
ur la Science (Stockholm, SUEDE).
- ICRAF : International Center of
- IRBET : Institut de Recherches
et Ecologie Tropicale (Ouagadougou, Burkina
-1sRA:
Institut Sénégalais de
(Dakar et Bambey , SENEGAL).
-IUMS:
International Union of
(College Park, Maryland, USA).
- UCAD : Université Cheikh Anta IOP, Faculté des Sciences Département Biologie Végétale
(Dakar,SENEGAL).
- UNESCO: Organisation des Nation Unies pour I’Education, la Science et la Culture.
- ORSTOM: Institut Français de Rec erche Scientifique pour le Développement en Coopération
(Dakar, SENEGAL;
-0RT:
ction - Travail (Dakar, SENEGAL ; Genève, SUISSE).

SEMENCE! DE PREBASE ET
EXPERIMENTk~TIONMULTILOCA.LE

67
INTRODUCTION
La campagne agricole 1988 - 1989 s’e st caractérisée dans la zone centre-nord par une pluviome-
trie abondante de 639 mm, mais mal répartie . La première pluie utile n’a été enregistrée que le 3 août,de
fortes quantités sont tombées dans les quinu e( derniers jours du mois dont la hauteur des pluies a éte de
420,l mm.
A Nioro les pluies ont été pmcoces et la 1~uviométrie
annuelle. Les mois de juillet et août ont été
conséquences négatives sur le développemc$
enregistrée (916 mm) dépasse la moyenne
*s pluvieux, avec un faible éclairement ce qui a eu des
: t des plantes.
Au plan phytosanitaire, l’on a observé au cour’ du mois d’août de fortes attaques de pucerons sur leniébé
difficilement maîtrisables, le traitement étatI t rendu impossible par une période très pluvieuse (pluies
tous les jours ). Ceci a permis le développet$ent de viroses sur le niébé.
Au mois de septembre et octobre l’invasion des criquets a causé beaucoup de dommages aux cultures,
dttruisant parfois des parcelles entières.
Cette campagne agricole s’est caractérisée iitussi par le démarrage des projets Plan triennal semencier
(PIS) et Assistance à la production agricole :i (APS) au Sénégal.
Le recrutement d’un ingénieur agronome au : in du programme pour la coordination du réseau d’essais
multilocaux, a vu le champ d’action du prc gramme s’agrandir pour s’occuper non seulement de la
diffusion du matériel végétal mais aussi de :$
., n expérimentation en milieu paysan en relation avec les
autres disciplines de la recherche et les tech niciens du développement.
ILPROGRAMME
DE MULTIPLICATION ET RESULTATS
2.1 Programme
Le programme suivant a eté mis en pl, ‘ce : arachide (6,2 ha) mil (4000 m2); sorgho (3000 m2) ;
niéb&(2,5ha);riz(1,4ha)etmaïs(15OOm
% ).
Les multiplications ont été effectuées ~a Bambey (mil, niébé et arachide variété GH 119-20) , à
Nioro (arachide) et à Fanaye (riz et maïs).
Ce programme a pour but de satisfaire les bpsoins en semence de la Direction de la Production et du
C~ontrôle des Semences @PCS) et des servi.&es de la recherche.
2.2 Résultats
Les fortes invasions de criquet.. des Fl‘ois de septembre et d’octobre à Bambey ont entraîné des
pertes considérables : 4000 m2 de mil, 1000 lm2 de sorgho et 1,5 ha d’arachide et un essai arachide ont
été entièrement détruits. Sur les autres panielles, on a pu obtenir une récolte malgré l’invasion des
criquets. Il faut également souligner l’elimin jation des parcelles de niébé (Bambey 21 et 58-57) à cause
des attaques de batteries et de virus.
La production suivante a été obtenue :I 1217 kg de ni&; 7716 kg d’arachide ; 128 kg de sorgho
; 310 kg de maïs et 2705 kg de riz. Les
rendements ont été en général assez bas et très moyens pour l’arachide (1244 kg/ha).
Cette production permettra de sarisfa&re à 100% les besoins de la DPCS pour i’arachide,et le

,
6 8
sorgho, et à 92% pour le riz. En ce qui concerne le ni&&, les besoins pour la variété Mougne seront
totalement couverts. Pour les variétés Bambe/y 21 et CB5 un programme de multiplication a été mis en
pl.ace en contre-saison pour satisfaire les besoins. En ce qui concerne le mil, la couverture des besoins
sera totale à partir de la production de contr -saison et des reliquats disponibles en chambre froide.
4
La qualité de la production a éte bonne dans l’ensemble.les résultats d’analyses des semences
d-arachide ont indiqué une très bonne pureté variétale (100%) , une bonne faculte germinative (en
moyenne 96%) une bonne vigueur à la levée,)une bonne densité (en moyen 313 g/l) , un bon coefficient
de propreté et un rendement moyen en sem nce
de 52%. Les semences de riz produites ont résenté une grande vigueur à la levée , une bonne faculté
a
germinative (99 %) et une bonne pureté, vari&tale.Le sorgho (95% de faculté germinative), le maïs (96
4; de faculté germinative) et le niébé ont également présenté des qualités semenciéres comparables.
III. ETUDES SUR LA QUALITE DES SjZMENCES
3.1 Etude de l’influence du calibre d+ graines sur la levée et le développement de l’arachide
Les mesures de levée pour les variétes 55-437,73-30,73-33, n’ont montré aucune différence
significative de la faculté germinative entre(les graines de petit calibre et celles de gros calibre.
Ainsi on peut en déduire que les graines de 9” tit calibre, non ridées,, mûres et non attaquées présentent
la même faculté germinative que des graines de gros calibre présentant les mêmes qualités.
Les mesures de poids sec des feuilles obtenues après 20 jours de végétation ont montré une
différence significative entre variétés et entre calibres. Au sein d’une même variété l’on a obtenu une
différence significative de poids sec moyen entre plantules provenant de calibres différents.
Cet essai a été malheureusement interrompu par une forte attaque de criquets, laissant ainsi
persister un certain nombre de questions : )
- la différence de poids sec observés entre lantules issues de graines de calibres différents va-t-elle
p
persister jusqu’à la récolte ?
-. quel sera le rythme d’apparition des fleurs au niveau des plantules de différents calibres ?
. . observera-t-on une différence significative de la floraison utile ?
.. et enfin, quel sera l’incidence de la différe ce observée sur le rendement et sur la qualité de la recolte?
3
L’essai a cependant, permis de montre/-, que les graines de gros calibres donnent des plantules plus
vigoureuses que celles de petit calibre.
Cet même essai réalisé au laboratoire a +konné les mêmes résultats après analyse du poids sec de
]plantules âgées de 15 jours.
Ces résultats obtenus sur l’arachide ont éte également observes sur le ni&&
3.2. Contribution B la recherche d’un disque adapté au semis mécanique du mil Souna 3
L’étude menée conjointement avec le programme technologie post-rkolte , avait pour but
d’évaluer les différents disques existants pour le semis mécanique du mil, en vue d’en déterminer le
meilleur sur le plan de :
- la longueur du poquet,
- la distance entre paquets,

nombre de graines par poquet,
i
I .
~- l’adaptabilité des distributeurs sur le terrain.
L’essai a permis de conclure que le d@ue 8 trous avec cache est le plus intéressant pour le semis
mécanique du mil.Il n’est cependant pas parfait. Il a une faible longueur de poquet, une distance entre
paquets la plus faible (98 cm) et distribue)en moyenne 2 kg de semences à raison de 20 graines par
paquet. Il permet de réduire le temps de dé arriage et les risques de remplacement de «manquants» sont
faibles , meme avec des semences de
3.3.Etude de l’influence de ter fai ins dommages mécaniques sur la germination et le
développement primaire du niébé
~
Le but de l’étude était d’observer l’in@enced’ablations (graine ne possédant plus qu’une ou deux
moitiés de cotylédons) de deux variétes d niébé (Bambey 21 et Mougne ) sur la faculté germinative
des graines et le développement des plant les.
L’étude a permis de dégager les tendance%suivantes :
- les graines ayant subi l’ablation d’une ou de deux moitiés de cotylédons germent aussi bien que les
graines intactes ;
l
- les graines intactes présentent une longueur de l’épicotyle, une longueur d’hypcotyle et une surface
foliaire relativement plus grandes que celles des graines blessées de la même variété. Ce qui fait penser
à une vigueur plus grande des
de graines intactes. La plus grande abondance de
substances nutritives de réserve
uer ce constat.
- l’étude du système
de mettre en évidence une quelconque tendance.
Cette étude sera poursuivie en 1989 dans le but d’affiner les résultats obtenus.
IV. CONCLUSION
!
Le programme de multiplication mis~en place au cours de l’hivernage a permis d’atteindre un taux
de couverture des besoins de IaDPCS, de plus de 95% pour l’ensemble des variétes demandées. Le reste
a été complété par le programme de contr -saison mis en place en 1989.
L’accroissement des moyens financiers 1,u programme, avec le démarrage des deux projets , va
permettre d’assurer une production de qualité et un programme plus important de recherches sur la
qualité des semences.
l
Enfin, l’arrivée depuis le mois d’août 1988id’un ingénieur agronome pourcoordonnerle Aeau d’essais
multilocaux , suscite des espoirs quant à laredynamisation de cet outil qui jadis a (Sté le premier pas dans
le processus de diffusion du matériel vegetal en milieu paysan.
PI
I-
..-
_ _ _ - .