CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'HORTICULTURE I_u---...
CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'HORTICULTURE
I_u---
A CAMBERENE
/VA v'f!:z
OIGNONS ET POA'IMES DE TERRE
&J SENEGAL
, ,
J,M, DELVAQUE
Spécialiste en Commercialisation
2 Juillet, 1973

L'dtude des divers rapports ou des statistiques sur les besoins en
16gumes de la population sén6q+aise, fait apparaftre l*importance
des oignons et des pommes de terre, puisque selon une enquW3 rbali-
sbe en 7964 (1) ct pour Dakar, ils repr&entoraisnt respectivement
15 et If$ de la consommation moyen.-Zo annuelle de Mgumes par habi-
tant, sait 6 et Tr2 kg,
OIG?!CW.-
-
-
Ils entrent dans la composition d'un trés grand nombre de pr&
parationn culinnires traditiowelles et il semble 3 peu pres certain
que les moyennes ci-dessus sont un minimum. On cite le cas d'une famil-
le aisée de dix personnes, consommant un sac de 25 kgs par mois.
Par contre, les chiffres do woduction sont plus difficiles B 6-
tablir, Selon 10s auteurs, ils varient de 850 tonmn (GALPIM 1,T.k"
1970) à 2.350 tonnes (AR??UD, Juin 1970) et le Finistre de l*Agricul-
turc, dans sa communic&ion en Consoil Interministbriel sur le maraî-
C.hâ@ Ct ses perwectivos,
en Janvier 1972, cite (p@ 30) les chiffres
de 10 à 15oOOO totlnes.
{Quoiqumil en soit, la mo,yelxe des importations (statintiqw3s of-
ficielles) dont la qrécision nOest pas douteuse, le contr8le en dtzzlt
plus ais&, s$c?lQve pour 12s anw?os comprises entre 1964 et 1971 au chif-
fre mo,yen annuel de 8.841 toinles et une valeur de 24O.OOO.OOO de FRS
_,
CFA, soit 4@. du total des importations de Mgumes frais. Ce qui repr&
s
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extrémemcnt lourde et mérite un examen approfondi.
La production,
-..-.-.--U
Pour l*i.nstazt, deux rB?ions se dis;:in:uent
. .
pour lgapprovisionne-
ment g&Xral, celle du Cap-Vert oh les chiffres varient do 3.500 ton-
nes B 5.000 tonnes annuellesQ et celle du T?leuw qui pourrait produire
10.000 tOil!leS. Malheureusement et surtout pour cotte dornii?re, il s'a-
git 13 deestimations qu'il convient de ccnsiderer avec une csrtaino
prudence,
Cependant, les autres r8gions sont ggalement capables d'en produire
et l'on peut dire que la culture en saison sache est g&n&rale ainsi
:

2.
qu'en t6moignen-t les nombreux jardins individuels rancontrr5s un peu pan=
tout, des que les ressources en eau le permettent, aussi bien dans le Si-
ne Saloum qu'en Casamance et dans toute la r8gion des Eiaycn entre WBoro
et St-Lonis. La psrt qu'il s représentent et qui est autoconsommclc est dif-
ficile S c.?tablir, mais peut &ro consid0rable.
On peut alors se demander dans ces conditions, quelles sont les rai-
sons qui obligent a un tel volume dvimportation.
11 faut en rechercher les causc3 vers trois directions :
Lc7s moyens techniques et surtout le mat&A.el végz?t:l mis jusqu"ici
h la disposition des maraîchers,
Le jeu des saisons,
Les habitudes et traditions, souvont conséquence des conditions
prbc4dentes.
Les moyens techniques
.a- ,;. -..s.‘.- mm et le matc?riel v@&tsl ont en effet 6tb implan-
tbs avec le maraîchage en g&léral )?ar les premiers europfkns et surtout
frangais venus s'installer au S6n6gal et qui ont naturellement introduit
mbthodes ct varibt6s qu'ils connaissaient en cherchant à les adapter.
~~algr6 les extensions, les am8liorntions et les progrés r&alisds, il
faut bien convenir qu'on I:n est resté 1S et pour les oignons par exemple,
la vari&M "Jcaune hâtif do Valence" est la plus rbpandue en culture. $Ta-
turellement, les meilleurs rgsultats obtenus sont limit6s aux Zones dont
le climat se rapproche lc plus de celui de son origine et h ZtQpoque oh
ces conditions restent voisines. Ce qui a restreint son extension dans le
temps et l'espace.
LoJi-udes saisons sbche ot humide exerce une influence aussi bien
-m-
-
pour les conditions de culture que pour les conditions de conservation.
L'hivernage qui atbtale de Juin S Novembre, favorise lo dckeloppernent
dcun grand nombre de maladies cryptogamiques et de kg6nErntions diinsectes
par suite du pourcentage d'hygrom&trie 6levE et do la tempbratura cons-
tante o Les r6sultats sont plus albatoires et les traitements parfois inoa-
pablcs d'assurer de bonnes conditions de vég&t-ttion.
Iltoignoi~ qui, pour 532 conserver normalement, réclame un climat sec
~~
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au moment de sa maturit6 et sa rocolte, se d&t&iore r;Lpidemont pendant
cette période.
A tout cet ensemble restrictif, viennent s'ajouter les habitudes et
les conditions de milieu. Traditionnellement, le marascher, tout au moins
celui du Cap-Vert, pratique l'assolement choux-oignons. De CO fait, la p&
riode do production de ce dernier ost encore raccourcie, puisque les pre-
mibres plantations ne se feront qu'en Janvier, au lieu de fJovembre/DEcem-
bre, Do plus, Otant donne l'expansion urbaine de Pikine sitube en pleine
zono maraSch&re, le cultivateur est do plus en plus victime des vols0 Pour
se protbger, il a tendance 3 rbcolter avant maturite. En tout cas, cette
pbniblo situation lui interdit de laisser les oignons arraoh5s sur pla-
cc pour assurer leur compl0te maturit6 et leur conservation.
Dans les autres rbgions, ct sont des facteurs financiers qui entrent
en jeu, le paysa.-i cherchant B vendre le plus t6t possible 9 afin de se
procurer des ressources 0
Ainsi, cet ensemble de oonsid6rntions provoque actuellcnclrt l'incap+
ci-t4 pour la production s6négslaise d'assurer les besoins de la consommer
tion.
En effet, celle-ci est permanente et s'étale r6gulibrcment sur l'an-
nEe alors que la culture rev&t un aspect trbs saisonnier*
Lo tableau suivant illustre cotte situation.
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:Sept :Oct E fTov : Dot : Jan e Pov :Mars :Avril : Kai :Juin :Juil : Août:
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La durée du cycle v&&tatif est de quatre mois. Pour l'instant seule la
i,. culture en saison &che donne des rbsultats normaux.
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La c rroction de cette situation, si
l'on veut supprimer les importa-
Clor?
tions,/donc stcnvisagor do deux manibrcs :
- soit la d6couverte do variétbs adaptQos aux conditions de la saison
humide et pluvieuse tcant pour la culture quo pour la conservationr
- soit le stockage frigorifique indispensable pour assurer la conserva,-
tion des bulbes en bon 6ta-t pour une si longue poriode et sous u:l climat d&
favorable.
Ces solutions restent assez difficiles à adopter, d'une part 5 cuuse de
l!incertitude quant c1 la premi&re et dcautrc part au prix dc revient élevb de
la seconde. Les prix pratiquez à Dakar s<élEvent à 750 F/Tonnc/jour soit, pour
60 jours, 45 Frs C,F,A le Kg cntrepos8, A ces frais doivent sfajoutor, les ma-
nutentions entrbe et sortie, ltincidence de la perte
de poids (entre 5 et ~CE$)
et la valeur de la marchandise soit environ 30 Frs le Kg (conditionnee rendue
Dakar) dtoii un prix de revient global dc plus de 80 C,FoA, le Kg. Par comparai-
son9 le prix B ltimportation SO si-:,ue entre 35 et 40 Frs le Kg C%i' Dakar. La
seconde solution s'avbre donc largement &onomique,
Par ailleurs, il convient d!examiner le probleme sous un angle difftfrent,
En effet, en comparant les bpoqucs de production europeenne et s&&galai-
se9 on s'aperpoit qu'elles peuvent G-tre complbmentnires,
Pour leur part, les principaux pays europcens, grands producteurs sont
bgalement exportateurs mais aussi par suite de leur consommation et leur ptz-
riode de production, largoment importateurs.
Quelques chiffres illustreront clairement la situation (1).
Ils concernent les principaux pays et les moyennes de productions sur
cinq anndes de 1966 à 1970 inclus,
Exc@ation et ImpoTtatioc
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:France :Allemagne
:Italie :Pays-Bas :Espagne :Royauao :Belgique:
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: Production :200.000:
15.400 i466.000i264.000
:916.000 i113.000
22.000
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: Exportation :
6.953:
768
40.4,5i205.440
t114.202
i
114
4.150
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: Importation : 77.279:
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---_-_ 21T0833
-----__ : 9,116: 19.37i :
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: 15.451 :
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:
:
.
:
:
:
Les importations de la CiSte d*Ivoire sont de lcordre*de 5oOO0 T/an.
(1) Source : Annuaire de la Production FAO - 1971

5.
Or, la production sénégalaise qui s'étale de Mars à Juin corres-
pond pour sa majeure partie, au moment où l'Europe arrive à la fin de
son stock ou atteint ses limites de conservation et ou elle doit donc
obligatoirement procèder à des importations realisées jusqu'ici. par
l'Égypte et l'Inde en majeure partie et à des prix souvent élevés,
variant
selon des années de 1 à 2 FF le kg',' CAF Por$ français,
elles pemettraient d'assurer un prix d'environ 20 3'.CFA au
produc%eur.
En bonne culture les rendements devraient évoluer entre
20 et 50 !T/Ha, entrainant un revenu de 400 à 600.000 Fr. CPA/Ha.
Par contre, la production européenne qui se situe en fin d'été,
soit Septembre-Octobre, lui permet de disposer de disponibilités
importantes pour les mois d'automne et d'hiver, à des prix
généralement acceptables certains pays,d'Europe peuvent fournir
des oignons au prix de 35 P. CFA le kg, CAP Dakar.
Le jeu des échanges apparaflt donc valable. Et à. l'heure où
le développement des tonnages maraîchers sénégalais, pour l'expor-
tation, vont atteindre des chiffres permettant d'envisager des transports 3‘.
maritimes à des tarifs peu élevés, il serait sans doute opportun de
songer à ce mode d'exploitation.
Les oignons étant une marchandise
"dense" pourront constituer un tonnage d'appoint important,.
permettant d'assurer le complet chargement des navires et d'obtenir
le prix de frêt le meilleur marché.
Une étude économique d6taillée pourrait.mettre en relief cet
aspect du problhme.
C'est à dire comparer d'une partle prix de
revient-au stade de gros, d'un Kg d'oignons importé et d'autre part
le kg d'oignons produit localement et conservé en conditions spéciales
(frigorifique) lui assurant la même qualité.
Puis mettre en parallèle
les ressources à tirer,des exportations, dans l'optique d'équilibrer
la balance commerciale.
'Il faut souligner, que même dans l'état des connaissances
actuelles, et dans les limites de la saison sèche, la.culture
de Z'oignon au Sénégal peut être largement développée.
On l"a
sans doute trop considéré jusqu'ici comme une forme de maraîchage,
or ii s'agit d'un produit quelque peu différent, beaucoup moins
fragile et périssable que la plupart des légumes, n'exigeant $as de
techniques culturales compliquéessupportant bien les transports, sans
besoin d'un conditionnement onéreux.
Le développement
---
-
-.
“F--P--“-”

6.
de sa culture pourrait @trc entrepris dans toutes les &gions profitant
drune ntmosphbrc peu humide et disposant de ressources en eau telles que
le Sino Saloum, par exemple, ou certaines r0gions des Niayes non encore
oxploitbes ou dans lesquelles la production des Mgumcs est d&ecvante
parce que trop oloignks de Dakar ou mal desservies.
Les recherches entreprises au C.D,H, dans ce domaine,doivcnt aboutir
% la sblection, puis la diffusion de vari6té hlljour crurt" o-t aux rendc-
mcnts mieux adaptbes que celles exploit6cs actuellement.
Il faut cependant ajouter que cet objectif ne pourra Btre atteint
qu?Ei condition d'agir avsc prudenoe et d'appliquer certaines rbgles o-
bligatoires,
la premibre d'entre elles 6tant le souci de la qualitb et
la seconde le respect du goCLt de la client&le,
Il ne sgagit pas simplemont de produire, enccre fr,ut-il pouvoir ven-
dre et ccest bien souvent ,Z ce niveau que les difficultés surgissent.
Dans le cadre du SdnEgal, il semble bien qu'une action de large enver-
gure soit n&essaire et particulibrcment dans le domaine maraTcher,
Pour pouvoir faire ltobjct dgune commercialisation valable, l(oignon
doit prbsenter certaines quslit<ls, In premibre d'entre elles 6tan-t la fa-
cultb do conservation et ensuite la saveur plus ou moins piquante variable
selon la clientèle. Au S?négal, par exemple, le consommateur recherche un
produit '1fort@1 pour ltexportation en particulier vers le marchb commun on
retiendra des vari0tbs plus douces semblables à celles actuollcmcnt impor-
tees* De plus certaines normes minimales doivent &tre strictement sespcc-
-tbes.
Il convient d'ajouter quo si le client curop&n est disposfl B "bien
payer", il exige de plus en plus une qualité améliorée et la concurrence 01
tant souvent sbvére, la meilleure chance de réussite sera rdserv& aux pro-
ductions qui stattscheront Cc affirmer constamment cette qunlito.
Or, à l'heure actuelle, il faut malheureusement constater que cette
notion p'jur les raisons d6j% &oqu&s plus haut Qchappe & bon nombre de
paysans &n6galais, insuffisamment 6duquOs , ce qui les ami?ne h rkolter
leurs oignons, avant maturit6 complète et entache la produckicn nationale
d'une rbputation m6diocra, k tel point que merne sur le marcht? intbrieur,
une grande proportion est incapable do trouver acqudreur, sinon 5 vil prix.

7.
Alors que parallèlement mais malheureusement pour une minorit6 on peut trou-
ver des productions d'excellente qualite de conservation cssur6ea
La mise en place dsune organisation et d9un encadrement, destin& B
la formation et 3, 1'Qducation du producteur s*avQre donc indispensable,
tout au moins au debut. Et sans doute serait-il souhaitable de commencer
par l'implantation de certains points constituant des bases de formation
et dccxemple au depart et destindes % sqBlargir par la suite,
Actuellement, le Centre Pour le Enveloppement de I~Horticulture a
mis en essai 64 cultivars originaires du monde entier et dtautres seront
introduits au cours de la prochaine campagne.
Ces essais ininterrompus sur l'année entigre, dont le but est d'ana-
lyser le comportement ; la rbsistance aux maladies et aux ennemis, les ren-
dements, la fscult6 de conservation aussi bien B l'air libre qu'en entre-
p8t frigorifique, seront suivis pour :Les cultivsrs retenus, d'une phase
expérimentale destinde b pr6ciser les me'hodcs culturales (bcartementa,
modes de plantation) les r6action s aux fertilisants, les traitements phy-
tosanitsires, etc.., afin de rechercher les moyens dfobtenir les meilleurs
rendements selon 10s conditions mQtborologiques particuliéres et saison-
nibres,
Il est permis dlespbrer que les r6sultnts acquis permettront la db
couverte do quelques vari&&?s bien adaptoes au SGn4ga1, 3 ses saisons, au
goût du consommateur et de les vulgariser par la suite chez les produc-
teurs et moins sans doute chez ceux du Cap-Vert ou il convient dlam6lio-
r:r qualitativement la production que chez ceux des ‘autres rbgions.
Le Cap-Vert en effet qui profite d'un climat assez spbcial et d'une
situation pnrticuiike 3 proximitb de DaJsar, pourrait etre orient6 vers
d'autres spbculations maraîchbres plus remin&ratrices. Le niwau actuel
de la production dfoignons devant &tre stabilis0, et les efforts se cor+
centrant sur l'amblioration de la qualitb. Par contre, les autres zonas
qui bbndficient de ressources en eau, mais trop 6loignees pour aborder les
productions trbs périssables et fragiles et dans lesquelles le maraîchage
est encore peu d&uloppb, pourraient constituer un milieu c?mineme~nt favorclr
ble (au developpement de la culture de l'oignon.
Celle-ci pourrait 6tre le base et le point de dbpart do la formation
des cultivateurs 9 qui pourraient s'adonner par la suite S la cultlare, d'au-

tres lbgumcs assez peu frngilcs tels que poivrons9 aubergines, supportant
bien 1Cs tr.:Lnsports, et dC:ns WC rnoindro mesure, colle des autres produc-
tions mnraîchbres plus delicatcs, dcstinecs aux besoins de la consommation
locnlo,
PONYES IX TERRE
---‘...a
Rien qurdgalemcnt import:-zC?e, la consommation de pommes de terre sem-
blo moins concerner la population sén&Qaisc que celle de 'l'oi,gnon, Xntwnt
d:~ns 1~2 composition dc quelques plats do cuisine locale, c1:i.e os-t surtout
crnsomm~Ze par ltz population extra-nfriwine. La production est, ftssi;z fai-
bic et varie considbrablemcnt selon les nnnbes, ARf\\THJ? cite le chiffre de
5.000 tonnes pour 1967, GALPIN 3.000 tonnes pour 1970. Les statistiques
officielles indiquent 1.400 tonnes pour 1971 et il est certn,in quo pour
2972 - 1973 on sera infdrieur & 1.000 tonnes,
Par contre, les import?,tions sont plus constantes, Xlles ne sont jü,
mais inf0rieures h 10.000 tonnes et la moyenne sur 7 annSes, do 1964 B
1(370 s'btablit B 11,368 tomca pour une vnleur de 204. 283.000 CFA (1).
Il faut remarquer que chaque wnbe quelques export&ions sont &a-
lisées :
202 T en 1967
334
T en 1968
.537 T en. 1969
1.234 T en 1970
147 T on 1971
Il est c5galemen-t intbrcssant de suivre les importations de semences.
Elles Qtaiont de :
205 T en 1967
692 T en 1968
504 T en 1969
543 T en 1970
287
T on 1971
520 T on 1972
(?) Annuaire du Commerce F.A,O,
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Cette somcnoe ne pouvant étrc produite sur place, la quantit6 impor-
tbc conditionnera les quantit6s ensomcnc6cs et par 1% même, la production,
les rcndemcnts obtenus ou le rapport semonce /rbcolto qui varie g&&ralamcnt
au S5n6gal entre 5 et 10;
Les facteurs qui rbgisscnt la production dtoignons sont 2iuss.i apP:ica-
bles ?L celle dos Pommes de terre.
Parmi les habitudes, il faut noter celle Cpi consiste 3 aoctionner le
plant en plusiours parties, El.lc est due au prix trEs 6lcvb de la scmcme,
mais les marnf-chers ont tendance 3, vouloir roaliscr trop dtQconom:ies, en
effectuant une fragmentation cxag&dc, qui cntrafno de mauvais rdsultats.
Une autre concerne : un c:crtG.n :nombre de paysans do quelquo:; rbcions
din 'V'
ta ~layos, qui attondent que ICI nappa ait suffisamment baiss(5 et plantent
les pommes de terre dans les fonds restes humides, ce qui leur EJvitc des
arrosages fcrt pcniblen. Nais cette pratiqua cntrafne do grav:;s inconvb
nients. En premier lieu, clic raccourcit encore la pbriode favorable de pro-
duction qui D!?ut s'btsler de Jnnvier II Juin. Or, les fonds dc "-ia;,@s, en
année normnle , nc sont libres qu'en Fkws. En second lieu, dans cc:; condi-
tions, la plante vb@tc dans un milieu trbs humide et les tubercules ont
tendance 3 se gorger d~cau, cc qui diminue leur facult6 de conservation
c;t leurs qualités organoleptiques en les rendant sans saveur.
La période normalo de vb&tation varie de 90 $ 100 jours et une rbcol-?
te bta16c pout donc &tre prbvuc.
Actuellement dans les conditions g6ndr,loa du Sc?n6gal, il ne peut être
esp6rE de production h carclctérc dc longue conserw,tion, mais d~unc produc-
tion dite "primeur1 soit de tubercules ayant atteint ou juste d6passé le
stade "peI.eux l1 et dbterminée davantage par le calibre atteint, plutôt que
:?ar un Btat de maturitb complbtr.
Dtautrc part, il semble que pour les cultivars actuellement introduits
e-t pratiquement limités iL "Bin-tje'l et 3'Arran Bannertl, le:; conditions do cli-
mat ne permettent pamir une largo répartition et expansion de la culture. En
effet, il est gbnbralemcnt admis que ces vari6tcSs typiquement européennes
ne se d&eloppent bien que pour des temptSrature s comprises entre 15y5 ot 210
C. Plus la tcmp6ratur.a est élev6c, plus l'importance dos tuberculcu diminue,
Or, au Sénégal, 3 part le Cap-Vert, ces seuils sont fr&qucmrncnt ddpass6s.

10,
Il est donc primordial, pour envisager les d&cloppemcnts de la cul-
turc de la pomme do terre de ;wocEdcr h l'introduction do nouvcllcs obtsr+
tions miçux adaptbes aux climats tropicaux, afin dFohtenir do;; rendements
valables c;:pablos de procurer une rbmunGro,tion intbrcssnnte gour le produc-
teur et là meme h dévcloppcr sa production,
Pour le moment, il semble que toute la r@gion côtibre, dont le climat
est sensiblement identique 2, celui du Cap-Vert, qui est bien pourvue en
r:ssourccs hydrauliques par son nombreuses f'iaycs, soit propice S la cul-
turc,
Dans le cas 03 ces dvcntunlitbs pcuvcnt 6tre rc5nlisbcs et en tenant
compte de l'&poquc de production, il est bgalemcnt rucommandd do songer
aux cxport2tions. En effet, comme l'oignon, il appar&t que la production
de pommes do terre B-tant tributaire du climat, ne soit que trEs saisonnib-
rc. La su? Ire a,:ion totale des import.,tions ne peut donc %trc onvissg&e,
par suite des difficultGs et dos frais qu'une conservation de longue dur&
ontraînerait. Leur compcns2tion bconomique peut être !?rfSvuc par l~organi-
sation et lgcxtenaion des exp:rtntions dejj amorcbos, ausi bien vers l%u-
rope on contre saison, que vers les pays Ouest-Africains (C%e-d'ivoire,
Mnuritanio , Cameroun). Elles SC? sont 6levécs pour 1972 B 1.346 tonnes, mais
pourraiont Etre grandement dbveloppbcs.
Il faut rappeler ici que chnquc annbc, la Franco irnT:..rte 150.000 tcnncs,
la Grande-Bretagne ; 260,000 T, ltllllemagnc Fddérale : 800.000 T, dnc un
march6 largement ~.uvert.L.a C?e dfIv ire impsrto 5 à 6.000 T, A noter que
le Marc a pu expcrter sur la Franco en 1372 - 73 des qua-ititS,s v isines
de 00,000 T. P<armi les va.riélXs, la "Rosevaltt a réalisd un prix C;.A.F. t:-u-
jwrs sup&ri.eur la 150 F 1' les 100 kg%.
La pf,mme de terre, peu fragile, supporte un cnnditinnnoment simple et
peu ::ncSreux. Elle résiste bien *aux transports et sa culture peut dr,nc &tre
entreprise sans risques, on des lieux as-ez blcignbs de s'n point de wnsow
mation ou d'embarquement.
3% bgalemcnt, wmme pf-:ur les oigyv.)ns, las c:nditirns de qualitbs, de ras-
pect du ,goiît du crnsommstcur et de transports maritimes, ::cnt les fseteurs
d&terminants de pnosibilitd de rbussite,
Lc Centre pour le DévelcYppement de lY!iorticulturc ap~>~rtera SF, ccintri-
bution d,sns les recherches dc solu-tien S ce problbme, en introduisant df3s
Octcbrf: pr::,chc,in, un ccrtzin nombre de cultivara dc>nt il tftudiera le compsr-
tement et les quslitbs.