Institut Sénégalais de Recherches Agricoles ISRA...
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
ISRA
Unité de Recherche Régionale du Centre-Nord Bassin Arachidier
URR CNBA Bambey
Phytotechnie Arachide
RAPPORT PHYTOTECHNIE ARACHIDE
Campagne 1996
Convention Pôle Transnational Arachide
CORAF Réseau Arachide
CIRAD
Cultures Annuelles
Programme Oliéoprotéagineux
J. MARTIN
Mai 1997

S O M M A I R E
RESUME. . . . . ..~................~~..~.......~...................................~..........~............
. . . . . . . . . . . . . ..*...*....................................1
OBJECTIF ET JUSTIFICATIONS ...............................................................................................................
2
0J3.rECTlF GENERAL ..........................................................................................................................................
2
J~.S?‘II:IC'.~TIONFER~‘ILIW
.................................................................................................................................
2
J~'S~‘IFI(';Z'I~IO~EELAHOR~~I‘IO~
DL! RENXXWTDE L'ARACHIDE ........................................................................
7
MATERIEL ET METHODE
s:
.........................................................................................................................
DISPOSITJ~E~'ERlh~Nl.AI
................................................................................................................................
5
OBSER V.A’I‘lOSS
............................................................................................................................................
f’r
PLUVIOSITE .................................................................................................................................................
6
RESULTATS ET DISCUSSIONS ..................................................................................................................
7
NJ\\X:V 3: TII: JUXDEXE?CT 1.X ,iRACIIJDE ..................................................................................................
:
iil:I’:)?Sl:S A LA IXR.IlJ.JS..ATJ~~ \\ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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1 1
6’ON<‘LI:SION ............................................................................................................................................
1 3
FIGURES ET TABLEAUX
1 Croissance et Développement de l’arachide (adapté de Catian, 1996)
2 Pluviométrie Ndiakane 1996
3 Analyses de variante, effets fimure et effets paysans : l ère partie
4. Analyses de variante, effets fùmure et effets paysans ZC?me partie
5 Analyses physico-chimiques des sols de Ndiakane 1996 et 1995
t). Profiis racinaires
7. Trois approches de la décomposition du rendement en graines
8, Contributions des composantes nombres et poids aux re:ndements de Ndiakane 1996
ANNEXES
Trois tableaux des données élémentaires

Ce document rapporte l’opération intitulée :
Evaluation de l’efficacité d’un itinéraire technique par la méthose du diagnostic de l’élaboration du
rendement. Application à la fertilisation organo-minérale dans une rotation arachide - mit.
Cette opération a pu être exécutée grâce à un financement du
Ministère de la Coopération Française
dans le cadre du Pôle transnational arachide CORAF.
Initiée et mise en place par Alain MAYEUX et Robert GROSSHAk;S.
elle a été suivie à partir d’août 19% par José MARTl3.
avec le concours des techniciens de I’ISRA Bambey
Almamy NDIAYE, Abdou FALL, et Abdel Kader NDAO,
et la collaboration des agriculteurs de Ndiak.ane (département de Bambk:‘)
L‘expérimentation (( Thimet H. insecticide à appliquer au sol, conduite dans
I
ic cadre de la
Convention Pesticides, a fait l’objet d’un rapport séparé (mai 1996i
Les condensés de ces deux opérations, ainsi que celui de l’expérimentation de cnntr e-saison
conduite à Bambey en 1996 sur la réponse de la variété Fleur 11 à l’irrigation (rapport Etude
de la relation eau-fertilité sur le comportement de l’arachide, MAYEUX et Gli0SSI-l.4NS,
octobre 1996) sont consignes dans le rapport de svnthese de l’Unité de Recherche P&ionale
Centre Nord Bassin hr-achidier; URK (.. NBA i ISRA Bambc>
Lc rapport phytotechnie arachide 1995 présentait également les opérations relevant de la
technologie post-récolte. Deux documents séparés ont été edités ces derniers mois :
DELOBEL A., DIOUF O., KANE A., MAYEUX A., TRAN A., 1996. Conservation de l’arachide
en milieu paysan : analyses des pertes post-récolte, relation insectes-aflatoxine. essai de
protection. Keur-Baka., campagne 1995/96. ITA-CERAAS-ISRA-CIRAD. 23 pages.
THIBAULT S., 1997. Technologie post-récolte. Consen.ation des semences d’arachide
décortiquées sous atmosphère modifiée. Rapport de synthèse. ISRA-CIRAD. 28 pages.

X:VALUATION DE L’EFFICACITE D’UN ITINÉRAHFtE TECHNIQUE F_4R LA MÉTHODE
DU DIAGNOSTIC DE L’ÉLABORATION DU RENDEMENT. APPLICATION A LA
FERTILISATION ORGANO-MINERALE DANS UNE ROTATION ARACHIDE - MIL.
Résumé
L’objectif de cette étude est mesurer en milieu paysan l’influence de la tûmure organo-minérale aux
doses prescrites par la recherche (travaux du programme Gestion des Ressources Naturelles de I’ISRA) sur
la production des cultures d’arachide au travers l’analyse de l’élaboration du rendement et sur l’évolution du
niveau de f&&té des sols dans le cadre d’une rotation mil-arachide.
Le dispositif consiste en un essai fumure à 4 traitements et 2 répétitions (blocs de Fisher),
implanté chez 6 agriculteurs dans le village de Ndiakane (departement de Bambey). Les 6 parcelles sont
sensées couvrir la gamme de fertilité des sols (faible, moyenne et bonne) ; en 1995, ce type de
classement empirique fut validé dans le même village sur 15 parcelles par les niveaux rendements
enregistrés u postwiori (Mayeux, 1996). Les traitements en comparaison sont le témoin non fumé, la
fumure organique (fumier, 3 aa), la fumure minérale (75kg/ha de 6-20-10) et la fumure organo-
minérale. Les itinéraires techniques sont ceux des agriculteurs, homns les épandages de fùmure et les
récoltes supervisés par la Recherche.
Les rendements moyens des essais de Ndiakane en 1996 sont de 340 kg de gousses par hectare
pour I 100 kg de fanes, soit environ 2 et 4 fois moins respectivement qu”en 1995. Cette réduction sévère
des rendements et de l’indice de récolte est dûe au déficit pluviométrique, générai à l’ensemble du
Centre-Nord Bassin Arachidier : 300 mm à Ndiakane, contre 540 mm en 1995, avec deux longues
périodes de sécheresse mi-août et mi-septembre. La qualité de la production est également affectée : par
exemple, le rendement au décorticage, le poids de 100 gousses et le poids de 100 graines perdent
respectivement 8 points, 12 et 6 grammes. Les coefficients multiplicateurs de semences et la valeur
culturale des semences chutent à des niveaux très bas.
Les réponses à la fumure, apparentes sur la biomasse aérienne à 25 et 40 jours, se sont
atténuees vers le 70 ème jour pour finalement disparaître. .4 la récolte, on ne dénote pas de différence
significative entre traitements, ni d’interactions fiunure x paysan. Seul le nombre de gousses à l’hectare
est accru par la fùmure, mais cette différence tout juste significative ne se traduit pas par une
augmentation significative de la production de gousses ou de graines à l’hectare, car le poids de 100
gousses et le rendement au décorticage semblent avoir été négativement affectées par la. fumure. Ainsi,
les traitements favorises par la fùmure au moment de la. formation des gousses ont été davantage
pénalisés par les stress hydriques en période de remplissage des gousses. Cet exemple illustre une fois
de plus comment l’insécurité climatique peut compromettre les efforts d’intensification en zone
sahéIicnn~l les risques économiques devenant extrêmes.
A l’inverse des effets fùmure, les eti «paysans )) sont significati& pour toutes les variables
&rdiées, mais le classement de leurs performances ne correspond que très partiellement à celui de la fertilité n
ntioti de leurs parcelles. D’ailleurs, et comme en 1995, les analyses phys&-&miques des sols ne permettent
pas de classer les parcelles. Il convient donc de poursuivre cette étude dans le cadre de la rotation arachide mil
en étendant le diagnostic aux composantes physiques et biolsiques de la fertilité des sols et à l’état sanitaire
des cultures, en liaison avec les pratiques paysannes passées et actuelles.
Sur le plan méthodologique, une nouvelle décomposition du rendement, adaptée des travaux de
Catîan au Burkina-Faso, a été mise en oeuvre. Elle comporte 2 niveaux :
1. rendement gousses @oidsiha) = nombre de gousses (/ha) x poids d’une gousse @oids),
7
-. rendement graines (poids/ha) = rendement gousses fgoids/ha) x rendement au décorticage @oids/poids).
Par rapport à notre décomposition artterieure (rendement graines = nombre de graines x poids d’une graine).
cette approche rend le diagnostic agronomique plus perfomrant car le nombre de gousses est fixé plus
précocement et plus précisément dans le cycle cultural que le nombre de graines, à 50-55 jours pour une
spanish de 90 jours au lieu de 65-75 jours. En outre, cette approche ofie l’avantage de présenter les résultats
sous une forme plus conviviale pour les partenaires de la filière arachide : production base coques et taux de
décorticages ce qui correspond aux pratiques commerciales et au processus technologiques.
Mots-clés : arachide - sécheresse - sahel - fertilité - fertilisation - risque économique - composantes
du rendement - coefficient multiplicateur - effets paysans - diagnostic agronomique

OBJECTIF ET JUSTIFICATIONS
Objectif général
L’objectif de cette étude conduite en milieu paysan est mesurer l’inlkence de la fkmure organo-
minérale aux doses prescrites par la recherche (travaux du programme GRN) sur la production des
cultures d’arachide au travers de l’outil diagnostic de l’élaboration du rendement et sur l’évolution
du niveau de fertilité des sols dans le cadre d’une rotation mil-arachide.
Jus&tification FertiIité
(Extrait de Mayeuy 1996, fiche d’activité ISRA)
La société sereer avait forgé des systèmes agraires élaborés, fondés sur une étroite
association entre ~agriculture et élevage, sur un équilibre entre surfaces cultivées et jachères et sur la
valorisation du parc arboré. Dès 1969 certaines études (Lericollais A. 1972) mettent l’accent sur dc>
problémes de saturation foncière et les premiers signes de non-reproductibilité du système. Depuis.
des phénomènes majeurs sont intervenus et ont. contribué à amplifier ce déséquilibre : sécheresse.
diminution des prix de certains produits agricoles, crise économique contraignant Etat à réciuirc ics
crédits aux agriculteurs, croissance démographique très forte. etc...11 serait souhaitable & rnict,s
connaître la dynamique de ce système pour définir les politiques de développement.
Sur le plan agronomique, une caractéristique principale de la zone centre-nord du bassin
arachidier réside dans sa ftible inertie. La longue période skche favorise I’a&iblissemen~ dc 10
protection biologique des sols. On rencontre des sols peu évolués constitués de dépôts successif!
de matériaux sableux ou sablo-argileux. Ces sols ont une faible capacité de rétention en eau.
La pression démographique se traduit de plus en plus par une saturation de l’espace agrkolc
utile au détriment de la jachère et par la mise en culture de terres marginales. Dans le village de Sok
(Mayeux. 1994) on note que les exploitations les plus grandes regroupent le plus grand nombre de
champs intrinsèquement “pauvres” sur le plan de la fertilitk Ceci traduit sans doute un besoin de
compenser les faibles rendements par une extension des surfaces. L’a.griculteur est alors conf?onti à
une charge tic t;-a\\%i supplémentaire qui l’amène à ntig@: <:CI laines actions (binage. &siwbaSt-).
Un enherbement excessif place la plante en situation de compétition directe par rapport à la
ressource hydrique et tire les rendements vers le bas. Ce système extensif tend vers une exploitation
du type “minimum tillage”, qui n’est sans doute pas le moyen de stabiliser la production dans un
espace agricole limité et d’envisager l’alimentation d’une population qui doublera dans quelques
dkcennies.
Dans le contexte agricole actuel, l’agriculteur SC retrouve seul face aux opérateurs
économiques. La recherche se doit de lui apporter des solulions pour développer son outil de
travail afin qu’il puisse s’adapter à la demande et être en mesure de faire des choix de production.
L’amélioration de l’outil de travail doit se faire en termes raisonnés suivant les capacités d’adaptation
techniques et socio-économiques de l’agriculteur. S’agit-il encore de produire la meilleure fbnnule
de fertilisation minérale quand on note que le marché des engrais est au plus bas. A la diversité des
situations doivent correspondre des propositions adaptées. Dans les conditions de fi-agilité du
système agr-o-écologique qui prévaut au sein du bassin arachidier, des pratiques agronomiques

visant à contrer cette dynamique de dégradation des sols tout en minimisant Ics risques par rappori
à un ressource hydrïque limitante sont les premières actions à entreprendre (fin de citation).
Nous avons travaillé cette campagne, en collaboration avec les agriculteurs de
Ndiakane, sur la base d’une firmure organo-minérale permettant de pallier partiellement à la
faiblessse du statut organique des sols et d’apporter les éléments minéraux indispensab’les à la
culture tout en restant économiquement accessible. Nous nous sommes basés sur les
recommandations du groupe GRN (gestion des ressources naturetles) de 1’ISR.A :
* fumure minérale répartie sur les deux cultures de la rotation, arachide et mil.
a fùmure ciblée par culture : 14.7.7 pour le mil, 6.20.10 pour l’arachide
0 dose faible; 75 kg/ha, pour limiter les risques financiers fàce à l’aléa climatique et tenir
compte de La faible capacité d’échange des sols.
.lusti~cation Elaboration du rendement de l’arachide
(Etat de la question début 1997)
Pour l’arachide comme pour les autres cuhures., la variabilitc des recoltc?, cil quantitr: er
qualité est très importante et dépend des conditions du milieu et des facteurs de productic jn. E x
climat et les techniques culturales agissent sur les états du milieu en interaction a\\lec tes tliats du
peuplement et Nr.firre sur le processus d’élaboration de la. production. C’est un procesus dynamique
car les états du milieu et les exigences de la culture évoluent au cours du cycle. Le diagnostic
agronomique vise à identtier et à hiérarchiser a ~XX#~%I~
les caractéristiques du milieu et du
système de culture ayant limité la production (MEYNAFW, 1992).
Le cycle dune plante peut être délimité en un certain nombre de phases de developpement
correspondant à l’apparition ou à L’entrée en croissance de nouveaux organes. Pour ‘les plantes dont
on récolte les grains, la méthode de l’analyse des composantes du rendement permet de déterminer
les périocies d’intervention des conditions ou facteurs limitants. La décompositon la plus simple
S’éCril :
iii .NDEII1ENI’= Ncxtmz~~ MO~Zh‘ DE C;IIAiNShv12 X POIDS h.kC3’s’EI-i D’lA GKxi.\\.
Pour une céréale à cycle déterminé comme le mais par exernple, ces deux composantes se
forment pendant des phases du cycle bien délimitées, pratiquement disjointes. Le niveau des
composantes dépend largement de la croissance pendant leur phase de formation. Ainsi_ le nombre
moyen de grains dépend de tout ce qui se passe avant la floraison, et le poids d’un grain de ce qui se
passe après. En examinant les variations de ces deux composantes, on peut donc déterminer si, sur
une parcelle, le rendement a été limité par un milieu défavorable avant ou après l’anthèse
Pour l’arachide et les autres plantes à croissance indéterminée, légumineuses ou non, la
démarche est possible, mais elle est plus complexe, à cau.se de l’étalement et du chevauchement des
périodes de floraison, de formation des gousses et de remplis.sage des graines.
Pour une variété d’arachide hâtive à récolter à 90 jours (type Spanish), le nombre de fruits
formés, et donc le nombrepotentiel de graines, cesse pratiquement dl’évoluer vers 50-55 jours après
(CATTA’hi. 1996 : travaux de thèse au Burkina-Faso, CIWD’INERA). Ce constat a servi de
fondement a la décomposition du rendement adoptée dans nos travaux antérieurs (Rapports
phytotec~hnie arachide A. Mayeux, campagnes 1994 et 1995) où en pratique l’on considérait que Les
--
,--.-
1P---
_ 1 _ - - - ~

(g/m2)
MATIERE SECHE
Pd 0
Q
RANG SUR LE RAMEAU COTYLEDONNAIRE
0

Rqq;ort Ph).iotechnic :;I uchlde Campgne 1996. .,’ Murtrn. c ‘zrrrdiC’c,,Ole - lSt(il Bambey - Comf /Réseau Arachide
4
-
-
conditions de croissance pendant les 2 premiers tiers du cycle (jusqu’au GOème jour) expliquent Ia
formation du nombre de graines, et que les conditions du fonctionnement du peuplement pendant le
dernier mois du cycle sont les plus déterminantes sur la formation du poids moyen des graines.
Cependant CATTAN en est venu à dénoncer cette décomposition et en propose une autre
diiectement basée sur le constat initial :
1
7
tt La dkkomposition simple dk rendement en nombre de graines et poi& moyen d’une
graine n’est aas suffisante dans le cas ak I’arachidC D ‘une part, il y a un chevauckme~zt
important aks périodes d’élaboration de ces &XC composxzntes. D ‘autre part, laJN1 de la période
d’élaboration du nombre de graines varie beaucoup, es fonction des conditions de cuitwe. cl
arrive pa@ois très près de la récolte. Lu formation de cette composai&? couvre dom une p&io&
trop loque pour mettre en évidepzce 2rl?facteu~-p~ti~rier.

Réamnoins, une péri& chamiève a été iaknt~$ée...elk coiizcide avec le dt;hct de /a 1
croisxzi?ct! rapiak des graines, vers 50-55 J.OU?-S après k? senti.% A partir de cette date, k nombre i
de gou.sse.~ est pet1 nw&îé par les conditions de croissance. 1~ composante nombre de goa.w~~ j
est donc reprksentative dks conditions a!e croissance et de dhpeloppement entre la Joraistns ef !CJ j
drhut de croissance rapide des graines.
» (Cattan 96, Les composantes du rendement de 1
l’arachide, dans Agriculture et Développement, 11,33-38).
/
---.--
~---- .-_./
Le stade 50-55 jours correspond bien, pour un peuplement d’arachides de 90 *jours. à une
période critique du développement et de la croissance des plantes (voir graphe $1):
Qeveloppement : la majorité des gousses sa,nt formées, leur vitesse de croissance
commence à devenir forte et la floraison ralentit. Il est probable, d’après Cattan, que la
vitesse maknale de croissance individuelle des graines soit déterminée dès leur formation.
Le potentiel de croissance du puits reproducteur, résultant du nombre de gousses et de la
vitesse de croissance des graines, s’en trouve donc fixé. ce qui détermine la demande
potentielle en assimilats.
Croissance : la production de matière sèche tot,ale progresse à la même vitesse. rirais la
production de matière séche végétative ralentit, celle des gousses s’accenme el cclie (5;‘s
SI arnes commence.
La décomposition du rendement graine proposée par Cattan est la suivante:
--..-..-
RENDEMENT GRAINE /HA = NB DE GOUSSES /HA X NB DE GRAINES /GOUSSE X
1
POIDS MOYEN D’UNE GRAINE,
avec
NB DE GOUSSES /HA = NB DE PLANTES /HA X NB DE GOUSSES /PLANTE
et
NB DE GRAKNES/GOUSSE = NB DE CAVITES /GOUSSE X NB DE GRAINES /CAVITE,
le nombre de cavités (ou alvéoles) par gousses étant Lié, pour des variétés de type spanish. à
la proportion de gousses bigraines et monograines~
, et le nombre moyen de graineskavité variant entre 0 et 1.
--
~.~_
_---.
Bien que la fin de la période d’élaboration du nombre de graines varie beaucoup en fonctiondes
conditions de culture, on considère en conditions normales que le nombre de graines n’évolue plus
a partir du 70 ème jour après semis.

YIATERIEL ET METBOl?E
Dispositif expérimenfal
Essai fumure à 4 traitements et 2 répétitions (Blocs de Fisher), implanté chez 6 agriculteurs
(une randomisation par agriculteur) du village de Ndiakane (département de Bambey).
Les 6 parcelles sont sensées couvrir la gamme de fertilité des sols de Ndiakz, avec
: 2 parcelles de fertilité présumée faible,
?
2 parcelles de fertilité présumée moyenne,
?
2 parcelles de fertilité présumée bonne
if s’agit d’un classement a priori, à dire d’agriculteur. En ‘1995. ce type de classemenl
empirique fut validé dans le même village sur 15 parcelles pl,r les niveaux de rendements
enregistrés aposteriori, respectivement 500, 850 et 1100 kg de graines/ha pour les niveaux de
fertilité faible, moyen et bon (Mayeux, 1996).
J’railements fùmure en comparaison :
~._...
* TO = témoin non fumé
?? Tl = fumure organique : fumier: 3 T/ha
L T2 = fumure minérale : engrais complet, 75kg/ha C~C: b-20- 10
o T3 = fumure organo-minérale :Tl + T2
Dimensions :
Parcelle élémentaire (FE) de 20 lignes de 15 m ( 150 m-)
Surface d’un bloc = 600 mz
Surface d’un essai = 1200 m”
Itineraires techniques : ceux des agriculteurs, avec quelques intervcnticrns ti- techniciens, dc
I‘ISRA liées aux traitements etudiés :
e Variété : 55-437 (spanish de 90 jours vulgarisée depuis plusieurs décennies)
?
Semences : celles des agriculteurs (semences dites CC personnelles 1))
* Traitement des semences Granox fourni par l’ISR&, poudrage effectué par les
technciciens de 1’ISRA sur l’ensemble des semences avant les semis
. Semis : mécaniques, effectués par les agriculteurs., sur la première pluie utile
* Epandage du fumier : 45 kg de fumier sec épandu sur chaque PE avant le semis ; il s’agit du
fumier produit par chaque agriculteur, mélange de poudrette, résidus végétaux de litière ou
de fourrage, cendres et déchets domestiques, ___
?
Epandage de l’engrais : en post-semis, sur chaque interligne, par les techniciens de l’ISR4
* Incorporation de la fumure au sol : par les agriculteurs, lors du radou (binage croisé
c,i’fectué en post-semis et pré-levée de la culture pour détruire les graines d’adventices en
germination ou les très jeunes plantules).

_
~.
-. j-
PLUVIOMETRIE NDIAKANE 1995
~- ‘T
24.7:
17.3'
-..--.+-.--
_-_. .:y_
32.7;
3e décade j
0;
103.1;
67.-l
35.6
0
T
.
mensuels ii-. 0:
123.6/
82.5:
60.3
34.5
/
1
Première pluie utile :
-. --.- ~-.--
;1BJyi!!eJ-
i
Deuxième pluie de semis : 24 juillet
/
Dernière pluie utile :
15 octobre
!
Durée hivernage utile :
‘3 mois
~
I
T--
I
301
i Ndiakane 95’
540
i
m
i
356
i

Bambey 96

.+ --. .~._ ~~.
3!ST
-1 Bambey 95’
575
i
1

J ioppr~ ?hvtotoiechir Aru chide C’umpag~~~~ 1936. J. Mu~lin, Cwad,‘Ca~OIe
- lS&4 i3, rmbey ( ~oruK!‘Hfseau
.kach?k
( ! ,
v - - L - - - . -
-
-
-
-
-
0 Binages : en traction animale équine ou asine sur les interlignes, complété a l’iier ou a la
main sur la ligne (pratique paysanne)
1~ Soulevage à la récolte par les paysans supervisés par les techniciens de I’ISRA
Observations
Pluviométrie : 6 pluviomètres à proximité des 6 parcelles
Prélèvement de sol (analyses physique et chimique) : 0 -10 cm et 10 - 20 cm: efièctue en fin
de saison sèche
Densité de peuplement (nombre de plants présents) à la levée et à la récolte
Profil racinaire à 60 jours : comptage de racines sur grille verticale, maille de 5 cm N 5 cm.
sur deux parcelles de statut de fertilité opposé, pour les traitements témoin non fumé et
fùmure organo-minérale, avec 2 répétitions par situation (total 8 fosses)
Estimation de la surface foliaire à 25, 40, 60 jours : mesures non destructives au t.icor LAI
2000 (voir fiche technique CERAAS en annexe)
Mesure de biomasse végétative aérienne à 25, 40, 60 : prélèvements sur 2 N 1; :+ par FE.
Rendements gousses et fanes. sur les 4 lignes centra.les de chaque PE, tronqu&:s a 1 .5 rn tic
chaque côté (mise en bottes des plants provenant parcelles utiles par les re~%niciws tic
I’ISRA)
Analyse technologique de la récolte : sur échantillon de 500 g de gouw~ pai- F’t-. au
laboratoire
Visites tres fréquentes des techniciens ; 8 visites du chercheur :responsable emr tu le 3 3 ;OS et
04/IO.
“PLUVIOSITE
Les 6 relevés de Ndiakane sont très voisins entre eux : 300 mm +/- 5 ‘?O
cle cumul de 1996 peut être rapproché de :
tu ceux de Bambey 96 : 357. Ndiakayel96 275 mm
1~ ceux de Ndiakane 1995 : 540 mm, Bambey 95 : 575 mm
D’autres relevés effectués dans le Centre Nord Bassin Arachidier confirment ces données qui
permettent de classer l’année 1996 parmi les années sèches.
La première pluie de semis est intervenue le 18 juillet avec 15 mm. C’incl de nos six
agriculteurs l’ont mise à profit pour semer entr’autres parcelles les nôtres. le jour même, le
iendemain, ou le surlendemain. Le sixième a semé sur la deuxième pluie de semis intcr\\:enue le
24 juillet, avec 46 mm.
La fin du mois de juillet bien arrosée a permis de supporter la faiblesse des
I)récipitations de la première décade d’août (voir tableau page ci-contre). La deuxi&c décade
d’août a été très sèche, mais a été suivie de deux décades relativement correctes La deuxième
décade de septembre a été extrêmement sèche, les 5 pluies de 10 à 20 mm (cumul 60 mm)
intervenues du 24 septembre au 15 octobre ayant permis d’éviter la catastrophe tntak

Essais fertilisation arachide Ndiakane 1936. Analyses de variantes et moyennes par paysan et par objet. Prerni&te partie variabies agronomiques.
-
-
1
Densit6 du peuplement
-7 -~ indice foliaire
l
Biomasse
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Moyennes lobjei
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1005
24 Eh
47 :
586 b
: Z :;
iii
2; û a
47 6
..a*
i‘wd_
CC^
. ,, n
117:
23.9 h
47 :
768 a
5 4 2
!:-?
223 b
45 6
761 3
5 5 a
i

RESULTATS ET DE§CUSSZONS
,Viveuux de rendement en arachide
La moyenne générale sur nos parcelles d’essai ii Ndiakane se situe à 340 kg de gousses
~XIX hectare pour 1100 kg de fanes, contre 11.00 et 2600 kg/ha de gousses et de fanes
-espectivement en 1995 dans le même village avec la même vari&. La production de fanes a
donc été divisée par plus de 2, et celle de gousses par près de 4.
Les maxima de rendements ont été estimés à partir des moyennes de 3 carrés de
-endements effectués sur les 3 parcelles de Ndiakane qui GGZ I?&V semblaient les plus
srometteuses. Ils s’élèvent à 725, 600 et 500 kg de gousses par ha, et correspondent
curieusement aux minima des 15 parcelles suivies en 1995 (Mayeux 96).
La qualiti: de la production est également affectée, comme en témoignent les données
‘noyennes suivantes :
indicateur
1996
1995
potentiel variété
--
~--
--
rendement décorticage
6 2 % ~~
7 0 %
75 %
poids de 100 gousses
47 2
59 Iii?
85 à 9s g
poids de 100 graines
23 g
29 ‘9
35 à 38 g
Les coefficients multiplicateurs de semences se situent à des niveaux extrêmement
Faibles: entre 2 et 3: pour la plupart des agriculteurs de Ndiakane en 1996 (voir tableau page
,wivante). En terme de nombre de graines produites par g,raine semée, le coefficient
,nultiplicateur est légèrement moins mauvais car les graines récoltées en 96 sont plus petites.
!,a valeur culturale des semences. liée à la faculté et il la valeur germinatives, sera également
(Sectée.
Dans les conditions hydllques extrèmement limitanres de cette campagne, les reponses
.+i la fumure, apparentes en début de cycle sur la biomasse vég&ative aérienne et la surface
Foliaire, se sont atténuées vers le 70 ème jour pour finalement disparaître (voir tableau page ci-
contre). A la récolte, on ne dénote plus de différence significative entre traitements sur la
;?roduction de fanes, de gousses ou de graines, les interactions .fùmure x paysan n’étant pas
davantage significatives.
Cependant, les tendances des résultats de production laissent entrevoir un probable
effet fumure confirmé par des différences significatives entre: certaines composantes du
!-endement. Ainsi, le nombre de gousses par plante passe de 4,2 pour le témoin non fumé à 5,5
avec la fùmure, faisant ainsi passer le nombre de gousses à l’hectare de 586.000 sans fumure à
‘757.000 avec fumure. Ces différences tout juste significatives sur les nombres de gousses sont
Insuffisantes à induire des différences significatives sur la production de gousses ou de graines
;i l’hectare, car elles ne sont pas accompagnées d’une augmentation du poids moyen de 100
:;ousses et du taux de décorticage. Au contraire, ces deux composantes semblent avoir été
négativement affectées par la fùmure. Cet effet est plus accusé sur le taux de graines HPS

Essais fertilisation arachide Ndiakane ? 9%. Analyses de variantes et moyennes par paysan et par objet. Deuxième partie : variables technologiques.
---- ~. _.
__, _.
Rdt au décorticage
Rendement graines
Poids de 100 graines
Fu’b surfncique graines
% gousseshigraines
Analyse sanitaire des gousses
PJ
HPS
lv
““S
T,,
ÇiPS
-, <
V@S
en n~rnhre
F” POldS
*ainCE
scarillées
percees
moIsles
C?‘(Bi
-
14,
Moyenne génkde
466
imilé
V"
Moyennes /paysan
ibra Ndionr
Saliou Gueye

5 7 . 1 0
39 û D
67 9
123c
!83b
23 ! b
-1 A
:$ i ;
4Y %
344
lô.0
0 ca
i? 75
Modoo Ngom
59 2 b
460ab
776
:7@ b
23 9 a
27 5 a
3 9
31 ,:
.33 7
4 5 . 6
2 0 . 4
Y14
3 2;;
Djibr!l Yade
62 13b
513a
8 2 6
218 b
25 8 a
29.2 a
71 0
332
52 i
3 5 . 6
1i.J
û 07
u 31
Dame Gueye
666~1
50.3 a
7 5 . 5
239 b
245 a
20.7 a
7 5 . 3
8 4 9
45 7
4 2 . 9
10.9
0.01
0 46
Abdou Ndep
52 5 ab
46 4 ab
74.c
294 a
23.4 a
2: 9 a
72 3
83 i
5G û
2 9 . 0
!38
0 00
1.27
Moyennes lobJet
‘Témom absolu
50 a a
III fin
1 7 7 h
23 2
28 A
GO 8 b
8cI 9
45 ç
37 3
16.7
O.U?
0 .4"
Fumure orgamquc
481 îb
766 ab
226 a
2.4.
2 8 . 0
735 a
83 0
5 3 . 8
3 2 . 8
12.3
0 10
1 01
iuinure mlnéraie
46 2 ab I 75 3 ab 224 a
22 8
2 6 . 6
72 5 a
82Y
43 8
421
13.3
005
080
Fw c!rgar?o-m!n
4’3b
ça.5 b
2?4a
2 3 5
2-f 8
-4 3c.
93 0
1 458 37.9 157 007 0.50-
: hand plcked selecied ( : -bo,

Rapport Phytottrhnie Anrchide Campagne 1996. J. Afartm, C’iradCa/Ole - LSRA Rambe), Corq,i i(éseatr Ar-achlde
F
(Hand Picked Selected, ou bonnes graines ou encore g,raines semences), avec des différences a
nouveau significatives, en défaveur de la fertilisation. Généralement, de faibles taux de bonnes
graines sont associés à des déficits de mâturité.
Ce type de comportement s’explique par le fait que les traitements favorisés en début
de cycle par la fumure ont été davantage pénalisés par le déficit hydrique de septembre. La
tùmure a provoqué dans un premier temps une augmentation de la surface foliaire (of5e en
assimilats) et du puits reproducteur (demande en assimilats) mais dans un deuxième temps, la
sécheresse de septembre a induit un stress hydrique et nutritionnel plus sévère pour les
couverts consommant davantage d’eau (ceux à plus grande surface foliaire). L’avantage
procuré par la fùmure en période de formation des gousses (accroissement des nombres) se
convertit en handicap en période de remplissage (réduction des poids car compétition pour des
ressources limitées). Cet exemple illustre une fois de plus comment l’insécurité climatique peut
compromettre les efforts d’intensification en zone sahélienne, le risque économique devenant
extrême pour le cultivateur.
Effets pqsan
A l’inverse des effets fumure, les effets « paysan » sont significatifs pour la plupart des
variables étudiées et ne sont pas affectes par les tra.itements filmure (absence d’interaction
significative). Le classement des performances des paysans ne correspond d’ailleurs que très
partiellement à celui de la fertilité apriori de leurs parcelles, même si la meilleure performance a 136
obtenue sur une parcelle présumée <( fertile )). D’ailleurs, et comme en 1995, les analyses’ physico-
chimiques du sol ne permettent pas un classement des parcelles et ne corroborent pas aposferiori le
classement empirique apriori des paysans.
Ces effets « paysan » peuvent recouvrir plusieurs types de facteurs et de conditions de
production : caractéristiques intrinsèques de la parcelle avec les composantes chimiques mais
aussi physiques et biologiques de la fertilité du sol, semences et techniques culturales mises en
oeuvre en fonction des moyens et des priorités des exploitants Mais les données recueillies au
cours de cette: campagne ne permettent pas dia\\zwer
dtivantage dans I’expfica:i~,n tic>
performances des paysans.
Les visites régulières des champs ont permis de wnstater de l+szl une forte
hétérogénéité entre les plants au sein d’un même champ, qui croît en cours de campagne. et
variable d’un champ à l’autre. En effet, dans un champ, les plantes semblent se répartjr en 3
populations : celles qui meurent tout au long du cycle, celles qui restent rabougries. et celles qui
contribuent à la récolte ; les deux premières représentent souvent une proportion importante des
semences mises en terre, principal intrant de la culture. Les maladies et ravageurs du sol semblent à
cet égard jouer un rôle important. Parmi les plus importants, nous identifions a priori les nématodes
et le clump, ainsi que les champignons parasites Asper@/us 77@r et Macrophomina phux oli. Les
premiers causent des rabougrissements dont les descriptions (symptômes et évolution spatio-
temporelle) et les méthodes de lutte chimique sont, d’après la littérature, étonnamment
ressemblantes Les seconds porvoquent de la mortalité, sporadiquement pendant les deux premiers
tiers de l’hivernage pour A. niger, et par tâches pérennes pour A4. phaseoh au cours du dernier tiers
de l’hivernage. Ce parasitisme tellurique se répercute vraisembleblement sur l’activité des

Rapporî Phytotechnle
Arachide ,:‘a!npagne 1996. 2. Martin, C?ad Ca Ole - /SPA Bambey - Cc;rt?f Réseau Arachide
Analyses physico-chimiques du sol des parcelles d’essais 1996 et d’enquête 1995 à Ndiakane
Djibril Yade faible
10-20
8.0
0.29 1.68 0.21
8.0 1 4.1
1.75 0.69 0.01 0.02 2.43
60
6.10
4.86 1.24
0.26
32
Modou Ngom bonne 10-20
7.8
0.29 1.68 0.18 9.3
2.3 1.12 0.59 0.01 0.05 1.77
77
5.75
4.51
1.24
0.27
39
Saliou Gueye moyenne 10-20
5.3
0.36 2.07 0.23 9.0
2.7 1.54 0.49 0.01 0.04 2.08
77
6.69
5.86 0.83
0.20
21
Ibra Ndione faible
10-20
9.8
0.36 2.07 0.17 12.2 3.4
1.66 1.03 0.01 0.02 2.72
80
5.71
4.16 1.55
0.23
24
I
Abdou Ndep bonne
O-20
9.4
0.39 2.25 0.26 8.6
4.0 2.10 1.06 0.01 0.06 3.22
82
6.60
5.56 1.04
0.26
59
Dame Gueye moyenne O-20
5.9 0.26 1.49 0.17 8.8 2.0 1.16 0.43 0.01 0.03 1.62
83
6.48
5.43 1.06
0.25
40
Djibril Yade faible
O-20
6.9 0.27 1.57 0.20 7.8
3.4 1.57 0.64 0.01 0.03 2.25
68
6.21
5.14 1.08
0.28
36
Moyenne6 parcelles 96
7.1
0.32 1.85 0.20 9.1 ' 2.9
1.47 0.68 0.01 0.05 2.20
77
6.35
5.31
1.04
0.25
42
écart-type
1.7
0.06 0.32 0.04 0.9
0.8 0.36 0.26 0.00 0.02 0.59
6
) 0.31
0.49 0.21
0.03
11
coefficient de variation (%) 24.8 17.4 17.4 17.6 10.0 26.8 24.2 38.Q 27.3 37.5 26.7
7.5
4.8
9.3
19.8
10.5
27.1
bonnes parcelles 95
7.6
0.32 1.94 0.19 10.2 2.5 7.92
0.69 0.01 0.06 2.68
94
6.20
5.06 1.14
-
15
f-$p,~~n~r
,-<,."" .E-?FFL!!b<
ry, --.,1- gg. 7.2 _,__
fl -xl 1.84 0.18
rnauvalses parcelles 95
8.2
0.34 1.85 0.19
Moyenne15 parcelles 95
7.4 0.31 1.89 0.19

1;ymbiotes. Outre les Khizobia responsables de la nodulation et de la fixation d’azote
&nosphérique, il faudrait considérer les mycorhizes, qui constituent un véritable prolongement des
racines dont dépend en partie la capacité d’alimentation hydrique et minérale de la plante.
La prise en compte de la variabilité de la culture et de l’ensemble de contraintes
phytosanitaires interagissant avec les situations de production (fertilité, conditions et facteurs de
production), devrait permettre d’avancer dans l’explication des effkts « paysan D. A noter que le
problème de la variabilité de la culture est également signalé au Niger (Oléagineux, 1992).
Anulyses physico-chimiques des sols
En 1994 à Sob et en 1995 à Ndiakane, des prélèvements de sols à la tarière ont été
effectués en début d’hivernage sur les 15 + 15 parcelles d’études, réparties a priori (à dire
d’agriculteur) en 3 niveaux de fertilité : bon, moyen et faible. Les résultats des analyses physico-
chimiques effèctuées sur les horizons O-20 et 20-40 cm ne permirent pas de retrouver ce
classement, dont la pertinence fkt par ailleurs confirmée par les niveaux de rendements obtenus. Sur
la base de suggestions de Mamadou Diouf (Diagnostic agronomique en parcelles paysannes),
Vayeux proposa en 1996 d’analyser séparément les horizons O-I 0 et 1 O-20 cm, d’autant que
1 ‘examen des profils racinaires révélait une colonisation beaucoup plus importante de l’horizon 0- 10
cm pour les champs dits fertiles.
En 1996, l’analyse de l’horizon O-l 0 cm sur nos 6 parcelles ne permet pas davantage de
retrouver leur classement n priori selon les 3 niveaux de. fertilité. Les 6 parcelles de 1996 présentent
des caractéristiques très similaires entre elles et très proches de celles de I995. Une analyse en
composantes principales effectuée sur les 11 variables physico-chimiques mesurées (A+L, C, N-
CEC, Ca, Mg, K, Na, p H~20, pH xc], Pass) pour l’horizon O-20 cm révèle que toutes les variables
contribuent de façon équilibrée à la composition du premier axe expliquant 55% de la variabilité
totale du nuage de points. Il n’y a donc pas de variables qui tirent plus que d’autres ce nuage de
points dans une, direction donnée. Toutes les variables se tiennent sensiblement au même nk3e.w
(voir tableau page ci-contre) :
~y$q&.,>~ : ;rr:-f,
- très faible et très peu variable pour
:%,t :,. >:““- :Q. ‘i.a
0 a. :w :s 1 F
0 les éléments Gris (cl 0 g/l OOg),
_ . ..~
?
le C (c2.3 g/lOOOg), 1’N (CO.26 g/lOOOg),
0 la CEC (~4 meq/lOOg) saturée à hauteur de 77% en 1995 ou 94% en 1996 par
les bases échangeables (<3,3 meq/lOOg);
- correct et peu variable pour :
0 les p)4uo, compris entre 6.0 et 6.5,
0 ou les pH tir ,compris entre 5 et 6;
- faiblement carencé et relativement variable autour de la valeur seuil de 30 ppm pour le
Phosphore assimilable, avec cependant 2 valeurs anormalement élévées et donc douteuses en 96.
Il semble donc se confirmer que les analyses physico-chimiques effectuées sur les horizon>
O-20 cm ou 0- 10 cm ne permettent pas de discriminer les parcelles selon leur niveau de « fertilité 1~
Il convient cependant de rappeler que ces analyses de sol portent sur la fraction de terre fine (tan::.:
de 2 mm). Les refus échappent donc à l’analyse, en particulier 1t.s fragments organiqUt+ti
relativement abondants dans les premiers centimètres de sol. Meme si ceux-ci restent ci un niveau

Profils racinaires à 60 jours (comptages sur grille verticale)
Ibra Ndione,
“mauvais champ”,
profondeur
non fumii
en cm
Nombre
de r,acines
par maille
de 5 x 5 cm
!..----.
.
<j
A b d o u Ndep
\\'./--. !
7
‘“bon chsmp”
-10.
c-e,-
I
‘, c,
,.l[i?!: ’
i
-.
Abdou Ndep
: f
“bon champ”
fumure organo-minérale
/ii
; ,, \\ :;
\\
-.. 1
i
\\-,,
-.
‘Y-,
i0
30
-
--.
40
50

.Papport PhJtotechnie Aruchide Campagne 1996. J. Martin, CiradCa/Ole - ISR4 Bambey - Comfi Réseau Arachide
1.0
h-ès modeste, il n’est pas exclu que leur variabilité quantitative et qualitative ne puisse contribuer à
stimuler modestement mais significativement l’activité biologique des sols et donc l’enracinement et
la nutrition des cultures.
Les niveaux de matière organique dans les fractions terre fine analysées sont si bas que,
d’après Pieri (1989), ils seraient insuffisants pour assurer non seulement la stabilité de l’édifice
structural (ratios matières organiques / éléments fins inErieurs ;à 5) mais aussi une activité
biologique satisfaisante (quantité de matière organique trop ftible dans l’absolu, référence à Cissé
1986 et Wey 1987, essai longue durée de Thilmakha, cités dans Pieri, Fertilité des terres de
savanes, ~262). Une telIe situation est susceptible de conduire à une structure massive quasi
texturale, avec une réduction de l’enracinement et de la fixation symbiotique et un développement
de la faune et de la flore pathogènes.
Dans ces conditions, il n’est pas exclu que I’historique des parcelles, avec en particulier la
kequence des apports de matières organiques évoluées (fumiers), même en faibles quantités, ne
puisse expliquer le classement fertilité établi par les paysans. Ces apports modestes mais tikquents
stimuleraient l’enracinement, la fixation symbiotique et les rendements des cultures sans toutefois
permettre une amélioration du statut du sol décelable à l’analyse physico-chimique (bilans organo-
minéraux nuls).
PrcfiLs racinairt3
Les deux parcelles examinées présentent des faciès très différents (voir figures page ci-
contre).
Les profils observés sur la parcelle LI p-iM représentative des (( mauvais champs )) sont
comparables à ceux obtenus par Mayeux en 1995 : enracinement peu profond (30-40 cm) et peu
dense, excepté sur les premiers cm de sol en surface. La fùmure organo-minérale semble favoriser
une colonisation un peu plus dense et plus régulière entre 20 et 50 cm de profondeur.
Les profils observes sur la parcelle a JX?OY~ représentative des « bons champs N semblent
aberrants, avec des densités extrêmement faibles dans les 4 parois examinées (2 situations : sans
tùmure ,’ a\\~ec fimur-e x 2 répetitions). II s’agit pourtan. de fa parcelle qui a kwni les meilleures
performances de production. L’explication est certainement à rechercher dans une interaction date
d’observation x sécheresse du profil, car les observations ont été effectkes les 18 et 19 septembre
après une décade complètement sèche : avec une meilleure végétation, la « bonne parcelIe »
transpire davantage et assèche davantage le profil que (< la mauvaise parcelfe B; qui ne se prete plus
à la réalisation correcte d’un comptage de racines sur grille (difhculté à individualiser les petites
racines d’arachide dans une terre tendant à se prendre en masse). Il conviendra donc à l’avenir de
veiller à effectuer ce type d’observation su.r
sol plus humide (mais ressuyé}.

Rappolt Agronomie Arachrde Campr?gt;e 1996. J. Me;fin. Ckt: CC Ole lSR,L Bambey - c’w~! P&eat. Arschi<‘e
Trois approches de la décompositim du reel?dement
EU graines
Approche “agronomique” : élaboration du rendement
Composantes
Rendement
Paysan
Densité récotte Gouss&pla.nt
Alvéoieslgcuvàe
Graines/z’véoie
PdslflOgrawes
Graines
milliers plantdha
n o m b r e
n o m b r e
n o m b r e
A b d o u N d e p 1
1 7 3
5.7
1.7
0.7
23.4 +---e-l
4pprcche “technologie” : gousses-décorticage-tri
- - - -
__.-l_-.-.-_ -~
Rendement base coques
Décorticage
T
Paysan
Densité récolte Gousseslplant
Pfs f~~ogousses
Rdl y”“sP:
i?dt tl&x”~ca~r-
Rd: c“;: ‘:.‘c 1
TV
mtlliers plantslha
n o m b r e
-
-
-
Abdou Ndep 1
173
5.7
489.0 -
Approche “semences” : coefficient multiplicateur
Consommation en “semences personnelles 1996”
-------...

.~.
.~
TPaysan

1 bensité levée
C o n s o m m a t i o n estimh
1
rnilkw plants/ha
nb grameslha
Kg gmnes!ha
kg c4w: St-!di <.
_-...A-
___
Abdou Ndep 1
2 4 3
I
374
116
166
CaracWïstiques de la production 1996
[-Eysan
) Rdt gousses
Pds de 100 graines (g)
Rdt grainw (kgiha)
Nh graines (millierslha)
!
,ipc
~fi;L---&--


g4
1L
iws
/
_~-__---._I-__---..-.-----. -.-- - - - - .--.- - -.----.... -
210
123
/8E
Coefficients multiplicateurs : production 1998 i semences 7995
- - - - _.
P a y s a n 1
sur les nombres
sur les poids
QrTV/graint
QtiPS/QESlWS
QOUSS&QOUSSeS
grlV/Qrame
yrHPS/Q~a,nt’
-
-
Abdou NdeD 1
3.4
2.1
1
2.9
2.5
1.9
i
Les estimatfons île la consommation en semences personnefk sont basées sur :
- densité à la levée : à partir des comptages sur prélèvements
- nombre de semences : taux moyen de germination à Ndiakane en 1995 de 65 % (Mayeux
1996)
- poids de semences : poids moyen de 100 semences à Ndiakane en 1995 : 37
9 U V .29 g, H P S
339. Mayeux 19963
- poids de 9ousses
: rendement décorticage moyen à Ndiakane en 1995 : 70 % (Mayeux,
1996)
TV Tout Venant, HPS : Hand Picked Seiected, gr graines

Composantes du rendement
Le relevé des nombres de plants et des poids de gousses récoltés et la mesure, sur un
échantillon de 500 grammes de gousses du poids moyen des gousses, de la proportion de gousses
bigraines, du rendement au décorticage et du poids moyen des graines, ont permis de reconstituer,
pour les 40 parcelles élémentaires récoltées, la décomposition du rendement en 5 composantes
proposée par Cattan (voir tableau page ci-contre). Une régression lin&ire multiple a montré que la
composante « nombre d’alvéoles par gousse » ne contribuait pas significativement a expliquer la
variabilité du rendement en graines. Une nouvelle regression linéaire multiple a mis en évidence la
hiérarchie des composantes dans leur contribution à la variabilité totale du rendement en graines :
1 le nombre de gousse par plant (F de Fisher = 361 *** 35 degrés de liberté pour l’erreur
, _
résiduelle)
2 le nombre de plants par hectare, ou densité 0; = 209***)
3. le poids d’une graine, ou en l’occurrence, le poids de 100 graines (IF = 94”**)
4 le nombre de graines par gousse ( F = 61***).
Le produit des deux premières composantes est le nombre de gousses par hectare. A partir
de là, nous proposons une autre approche pour parvenir au rendement en graines en intégrant la
composante poids moyen d’une gousse qui nous conduit au rendement base gousses ou coques (en
kg ou qx à l’hectare), puis la composante rendement au décorticage (en poids di: graines par poids
de coques) qui nous conduit au rendement en graines :
RJZNDEMENTGOUSSES/hA=NBDEGOUSSEShIAXPOIDSMOYEND'l_~NFGOUSSE,
avec
~~DEG~~~Es~~A=NBDEPLANTEs/HA~NBDEGou~~Es/~~,A~TE
puis dans un deuxième temps :
REIVDEMENTGRAINES/HA=RENDEMENTGOUSSE/HAXREFIDEMENTAUDECORTICAGE.
,
Cette approche est illustrée par les graphes présentés page suivante. L’exploration
Pr-aphique des donnees de Ndiakane 96 :
ç confirme pour le rendement base gousses la prévalence, souvent vérifiée par ailleurs surtout
pour les variétés d’huilerie, des nombres (LX2 = O,S9) sur les poids (R* = 0.32). Cela se vérifie
également sur le rendement base graines Tout Venant (TV) ou triées (HPS Hand Picked
Select&), en conformité avec les résultats des deux campagnes passées ;
6 montre la prévalence pour la formation du nombre de gousses par hectare du nombre de
gousses par plante (LX2 = 0,49) sur le nombre de plants par hectare (R :L 0.14): ces deux
composantes étant négativement corrélées (R2 = 0,14), le seuil d’entrée en compétition semblant
se situer pour la variété 55-437 et dans les conditions de Ndiakane 96 à 175.000 plants par
hectare (résultats non montrés) ;
* montre que rendements graines et rendements gousses sont étroitement 12s (R2 == 0,94). Cc.la
signifie que le rendement en graines peut se déduire fidèlement du rendement en gousses via le
rendement au décorticage, qui en l’occurrence est peu variable : 61,5 F 1:s oie. Celui-ci rend
----
-

Contrlbutlon des composantes nombres E.t pcids aux rendements de I’arachide :B Ndiakane en 109.3
Relation rendement gousses -denslté à la récolte
Relation rendement gousses -nombre de gousseslplanf
m,
R2=007!24
3:
R2=0.5129
x
x
Relation rendement gousses - nombre de goussses /Ira
Relatlo” re”demw%t gousses - poids ,de 100 goussses
Relations entre les poids de gousses et les poids de graines d’amchldr à Pldiakane en 1996
..-- .-- -
Relatton rendement graines TV-
Relation rendement graines HPS-
I
rendement go”sses
rendement gralnes TV
I
(rendement a” décotilcage)
(rendement a” tri)
,

compte globalement du niveau de remplissage des gousses, qui dépend des 2 dernières
composantes de l’équation de Cattan : nombre de gmines par ,gousse et poids moyen d’une
gousse.
La prévalence des nombres d’organes sur leurs poids à l’échelle d’une campagne donnée et
d’un village donné ne doit pas faire oublier que d’une campagne sur l’autre, et dans une moindre
mesure d’un site à l’autre, les composantes liées au remplissage des gousses peuvent varier
considérablement. La comparaison des résultats moyens obtenus à Ndiakane entre 1995 et 1996,
présentée plus haut, est à cet égard édifiante. Les conditions de croissance de fin de cycle.
largement dépendantes de la plusiosité, semblent aflkcter davantage les moyennes que les variantes
des varÏables poids des gousses et taux de décorticage. Ainsi, une analyse globale des données de
plusieurs campagnes mettrait certainement en évidence une contribution plus importante de ces
variables aux variations de rendement pluriannuelles.
Agronomiquement, l’approche élaboration du rendement base gousses (rendement gousses
--I nombre de gousses x poids d’une gousse) rend le diagnostic agronomique plus précis par rapport
a notre approche antérieure (rendement graines = nombre de graines x poids d’une graine). En
eflèt, le nombre de gousses est fké plus précocement et plus précisément que le nombre de graines
a 50-55 jours pour une spanish de 90 jours au lieu de 65-75 ,jours (d’après Cattan, voir 5
Justification élaboration du rendement de l’arachide). Cela implique au niveau du suivi de prévoir
une caractérisation poussée de l’état du peuplement végétal à cette phase charnière du 50ème jour.
avec en particulier des prélèvements permettant de quantifier les sources (capteurs foliaircs.
r-acinaires et nodulairesj et les puits (extrémités apicales, nouveaux nodules et organes
reproducteurs) en présence. Pratiquement, l’approche élaboration du rendement base coques
assortie du rendement au décorticage présente l’avantage de s’accorder à la terminologie de
nos partenaires de la filière arachide. La production base coques correspond aux pratiques des
services statistiques, semenciers, et de commercialisation offici.elle, le taux de décor-k+,
correspond
aux
processus
technologiques
industriels ou
artisanaux

CONCLUSION
Dans les conditions hydriques extrêmement limitantes de cette campagne les réponses
de l’arachide à la fimure, apparentes sur la biomasse aérienne à 25 et 40 jours se sont
atténuées vers le 70 ème jour pour finalement disparStre. A la récolte, on ne dénote plus de
différence significative entre traitements, pas plus que d’interactions fùmure x paysan. Cet
exemple illustre une fois de plus comment l’insécurité climatique peut compromettre les efforts
d’intensification en zone sahélienne, le risque économique devenant extrême pour le
cultivateur.
A l’inverse des effets fbmure, les effets « paysans » sont significatifs pour toutes les
variables étudiées. Cependant, le classement des performances des paysans ne correspond que très
partiellement à celui de la fertilité a pr-iori de leurs parcelles. D’ailleurs, et comme en 1995, les
analyses physico-chimiques des sols ne permettent pas d’établir un classement des parcelles. II
convient donc de poursuivre cette étude dans le cadre de la rotation prévalente arachide mil en
kndant le diagnostic aux composantes physiques et biologiques de la fertilité des sols et à l’état
sanitaire des cultures, en liaison avec les pratiques paysannes passées et actuelles.
Sur le plan méthodologique, une nouvelle décomposition du rendement, adaptée des
:ravaux de Cattan au Burkina-Faso, a été mise en oeuvre. Elle comporte 2 niveaux :
1
Rl;NDEI~ CKHJSSES (KIIT)ShG) =: NOM13Rl’ I)I? Gt)lJSSGS (/HA) X POIDS D’UNI: ci{ KJSSE (POIDS)T
2 IiliIc’D. CiMS (Pc HTX/ILA) = REND. (OIJSSES (I’OJDS/HA) X REND. DECOI-YI’K:A<Z
@.>lDS/RHDS).
Par rapport à notre décomposition antérieure (rendement graines := nombre de graines x poids
d’une graine), cette approche rend le diagnostic agronomique plus précis et potentiellement plus
i>erformant car le nombre de gousses est fixé plus précocement et plus précisément dans le cycle
wltural que le nombre de graines, à 50-55 jours pour une spanish de 90 jours au lieu de 65-75
jours. En outre, cette approche ofE-e l’avantage de prbsenter les résultats sous une forme plus
wwiviale pour les partenaires de la filière arachide : produ&n base coques et taux de
ilkorticage, ce qui correspond aux pratiques commerciaks et au processus technologiques.
-----

Annexe 1 : ensemble des données élémentaires dos
ewais fertilisation Ndiakane 1996
.
-2-r -ï%-
173
13.2
1l3.2
183
31.8
68
136
41.0
12.7
175
34.7
a.5
178
21.2
25 *
178
28.8
13.5
174
30.9
12.2
172
56.1
Q-3
lQ2
37.8
7.6
181
33.8
10.8
174
25.4
t5 i
166
38 Q
78
163
58 6
IQ<
30.5
151
36.4
85
31.0
112
2Q 7
124
284
114
35 8
124
115
121
102
106
11,
110
112
110
109
85
83
132
138
142
1-M
166
12,
138
172
j IbraNd,on.
1
4
l
183
! IbrsNdio”.
2
4
I
183

fiapport Phyfofechnie
Arachide Campagne 1996. J. Martin, Cirad Ca Ole - ISRA Bambey - Coraf Réseau Arachide
Annexe 2 : données élémentaires des essais fertilisation Ndiakane 1996.
Dhcomposition “agronomique” du rendement graines des 40 parcelles élémentaires récoltées

>ensité récolte
Gousses/plant
Alv&ks/gousse Graines/alvéole
PdslCDgraines R d t g r a i n e s
m i l l i e r s plantsha
n o m b r e
n o m b r e
181
4.9
1.72
173
5.8
1.73
0.84
23.9
183
4.5
1.72
0.78
24.2
2
2 A22
136
7.5
1.78
0.72
24.1
1
3 Al3
175
5.1
1.60
0.66
25.8
2
3 A23
179
6.0
1.77
0.63
21.4
1
4 Al4
179
5.3
1.68
0.71
23.9
2 4 A24
174
6.9
1.77
0.76
24.4
172
2.8
1.74
0.86
20.3
182
3.1
1.71
0.72
29.7
1
2 Dl2
181
3.0
1.73
0.71
25.7
2
2 DZ2
174
5.2
1.79
0.81
22.2
168
5.5
1.80
0.76
22.7
2
3 DZ3
163
5.1
1.75
0.86
22.6
1
4 Dl4
191
3.4
1.77
0.78
21.0
2
4 DZ4
151
6.4
1.72
0.63
31.8
1
1 Jll
85
4.9
1.67
0.71
26.3
2
1 J21
112
4.1
1.69
0.80
26.2
1
2 J12
124
5.3
1.69
0.78
27.3
2
2 322
114
6.9
1.75
0.83
25.2
1
3 J13
124
5.3
1.68
0.71
25.5
2
3 J23
115
8.4
1.73
0.81
24.5
1
4 J14
121
6.3
1.72
0.69
24.5
221
2 4 J24
102
5.6
1.75
0.68
26.4
178
1
1 Ml1
105
4.1
1.62
0.64
22.6
102
117
4.7
1.65
0.67
25.8
156
1
2 Ml2
110
6.5
1.74
0.64
26.7
211
2
2 M22
112
7.8
1.77
0.59
24.8
227
110
7.5
1.71
0.71
25.5
255
109
4.4
1.77
0.75
21.5
138
95
6.8
1.72
0.68
22.5
169
2
4 M24
93
6.4
1.69
0.74
22.1
164
1
1 SI1
132
5.3
1.68
0.78
20.6
189
2
1 s21
138
2.5
1.65
0.74
17.1
73
1
2 SI2
142
2.6
1.68
0.71
19.1
84
2
2 s22
134
5.5
1.69
0.61
22.1
171
1
3 SI3
166
3.2
1.71
0.71
17.8
117
2
3 S23
127
3.9
1.71
0.69
20.9
124
1
4 SI4
138
3.8
1.79
0.77
18.2
130
2
4 524
172
4.5
1.79
0.65
moyenne
141
5.2
32
1.5
22.3
28.9

Rapport Phytotechnie Arachide Campagne 1996. J. Mai?!n, Cirad Ca Ole - ISRA Bambey - Comf Rkseau Arachide
Annexe 3 : données élémentaires des essais fertilisation Ndiakane 1996.
Décomposition “technologique” du rendement graines des 40 parcelles élémentaires récoltées

Paysan rep obj code
c
b plants
Gxsseslplant Nb gousses Pds100gou
Rdt gousses
Decortra’ge
RdtgrainesN HPSITV
Rdt granes HPC
mrll!=s?rs,ha
nombre
milliin/ha
kg/ha
%
kg/M
96
kglha
Abc
1 1All
181
4.9
893
42.:
383
66.7
255
76.2
195
Abc
2
IA21
173
5.8
1010
58.7
593
5 9 . 2
351
85.4
300
Abi
1
2A12
183
4.5
822
47.2
368
69.0
268
75.5
202
Abi
2
2A22
136
7.5
1025
47.3
485
64.7
314
73.6
232
Abc:
1
3A13
175
5.1
885
46.7
413
58.3
241
76.7
185
Abel
2
3A23
179
6.0
1089
48.2
515
49.8
257
62.2
160
Abb
1
4 A14
179
5.3
947
44.6
422
63.8
269
65.1
175
AbCi
2
4A24.
174
6.9
1393
48.3
576
68.5
395
76.Q
30::
Dam
1
1 Dl1
172
2.8
488
44.2
215
69.2
149
80.i
120,
Da!n
2
ID21
182
3.1
561
52.9
297
69.3
205
79.4
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Dam
1
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181
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Dam
2
7 D22
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5.2
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66.1
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60.6
177:
Dam
1
3 0 1 3
168
5.5
926
46.9
434
66.3
286
74.0
xj
Dam
2
3 023
163
5.1
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423
67.4
285
74.5
213,
Da(n
1
4014
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640
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281
65.8
185
67.0
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Dam
2
4 024
151
6.4
968
54.4
527
53.3
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65.6
285 i
Dji
1
1 Jll
85
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58.3
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62.4
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Dji
2
1 Jîl
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253
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164
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153
Dji
1
2J12
324
5.3
653
57.1
373
63.3
236
88.9
210
Dji
2
2 J22
;14
6.9
778
54.8
427
66.5
284
78.4
222
Dji
1
3 J13
124
5.3
660
49.9
330
61 4
203
77.0
156
Dji
2
3 J23
115
8.4
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52.8
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65.2
333
84.0
280
Dji
1
4 J14
121
6.3
761
49.1
374
59.2
221
71.3
158
Dji
2
4 J24
102
5.6
588
53.7
305
58.3
178
86.6
1s
M o d
1
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105
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434
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182
55 8
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M o d
2
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117
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M o d
1
2M72
110
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2
2 M22
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Mod
1
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2
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2
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279
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140
Sa
2
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1
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2 4 524
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32.4
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57.4
moyenw
141
5.2
715
47.0
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61.5
2101
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32
1.5
213
,- coef.variation
(%
22.3
28.9
29.9