1-i OoaO~~~ ;J-” &> vy- ;2, l t ...
1-i OoaO~~~
;J-” &> vy- ;2,
l
t
INTRODUCTION A L'AMELIORATION
i
;
Ir
DES VARIETES D'OIGNON
AU SENEGAL
b
t
C E N T R E P O U R L E D E V E L O P P E M E N T D E L ’ H O R T I C U L T U R E
C A M B E R E N E - D A K A R
R E P U B L I Q U E D U S E N E G A L
M I N I S T E R E D U DEVELOPPEIVIENT R U R A L E l r)E L’HYDRAULIQUE
DIRECTiON ÛENERALE D E L A P R O D U C T I O N A G R I C O L E

TABLEDE MATI=
Pages
I-
D'UIYE SE7etEXXIONl eooooo*oooobo*o....*o*..*o.,...o.
2
I
I
-

~
MfYmKtELVEGErAL. l
o . . o o . o o o o o o o o . . . . . . . . . . . . . o . . . . . ‘ . . . . .
5
XII- -OBJECTDS DE: LA SE=LON . . . . . . . .
..0........**..o.....o..
6
Iv-
ldEl?HODE D'AMELIORATIONl oooooooo*ooooooooooooo*oo*ooe....o
8
v -
CONSIDRATIONS Gl$NERAmS ~.RELkTION AVEC LA SEWION...
34
VI-
VJI - QUEJ&JliJ CARACTERE3 INFLUENCES PAR L'AUTOFEiCONDA!l?ON.....
21
VIII - CORRELATION IX?l?ETIEsSIwpES DANS LE CADRE DE LPL. SELECTION..
22
INDExmBLIOGRA.PHIw~ l ooooooooooooooo.o.o‘.....o...o.ooo
23

1.
AVANT - F'ROFOS
la pr&ente note a Bté r6digde dans le but de donner une vue
d'ensemble des probl8mes liés & l'am6lioration de l'oignon au SQnQal,
Ioin d'&tre exhaustive, elle ne constitue qu'une synthase de
donndes bibliographiques li4es a des observations faites au S6n&al et
destin6es if. fournir quelques BMments de base n&essaires au travail qui
sera entrepris au Centre pour le Mveloppement de lTHorticulture (CambBrBne-
Dakar) dans le cadre de la section am9lioration.

2.
I- llI.Vl'EREI' D'UNl3 SEI&XTION
1) Dans les conditions &coolimatologiques du SbnBgal, tr8s peu de
vari&t& sont susceptibles d'assurer une production satisfaisante
d'oignons entre debut aoQt et fin janvier, la formation des bulbes
étant probablement contrari& par une temperature trop (slev& et
une photop6riode defavorable,
2) I.e caract&re saisonnier de la production a comme consdquence une
impossibilité d'assurer les besoins de la consommation nationale,
laquelle est 6levt% et permanente.
Selon une enquête rdalisee 5 Dakarp celle-ci repr6sentait 15 $ de
la consommation moyenne annuelle de légumes par habitant en 1964.
Ceci slexplique par le fait que les oignons entrent dans la compo-
sition d'un tr8s grand nombre de preparations culinaires tradition-
nelles.
31 Pour satisfaire les besoins de sa consommation nationale, le S&@a1
doit importer annuellement des quantitQs considerables d'oignons
entre août'et mars, comme en t6moignent les chiffres du graphique
Nol.
4) Durant les mois d'avril, mai, juin et juillet, 10 marche n$tional
peut &re approvisionné par la production locale mais celle-ci
présente des qualit& de conservation qui laissent g&Gralement 8,
d&irer et les quelques vari&% de bonne conservation donnent
&n&alement de faibles rendements,
5) I.k part la multiplicit6 de ses apports nutritionnels (vitaminiques
et min&aux), l'oignon est capable d'amdliorer l'alimentation des
populations locales, surtout en milieu rural ob ltapprovisionnement
. . . /

3.
des masch& est deficient pendant certaines p6riodes de l’année.
En effet, par la sblcction de vari&& adaptees & des périodes
de culture difficile, il serait possible d’assurer une production
df oignons continue au cours de l’ann&e (jardins de case) et en
quanti-t& suffisante pour subvenir aux besoins nutritionnels de ces
popufat ions.
6) Le développement de sa culture dans certaines zones favorables
peut ouvrir de nouvelles perspectives dans le domaine de la trans-
formation industrielle dans la mesure ofi ce genre de spéculation
peut prdsenter un int4r?Ft Oconomique,
7) Les expbriences d’amdliorntion realisdes 3 travers le monde dans le
domaino de l’adaptation des vari&& ont clairement mis en dvidence
que c’est seulement dans la mesure o6 les bulbes-mares ont 644
sblectionn& dans des conditions locales correspondant & celles
d’une production commerciale, que la pr8cocité ou l’adaptation
proprement dite peut-être obtenue (III).
8) Il semble ,qu’une production de semences soit parfaitement r&ali,sable
dans les conditions du S6négal.

I m p o r t a t i o n s d ‘ o i g n o n s ( T / a n )
2000
1500
1 0 0 0
5 0 0
v
.
I
I
JANV
FEV
MARS
AVRIL
M A I
.JUIN
JUIL
A O U T
SEPT
O C T
NOV
DEC
1975

.
i
+
II - MATENSL Vi!XZ$?AL
Les observations effectuées depuis octobre 1972 sur une centaine de varie-tes ont permis de retenir
certaines variMés comme matfkiel de base pour le programme d'amélioration, Ci--dessous une liste descrip-
tive suivant les catalogues des fournisseurs des quelques varie-tes pouvant être utilisées pour l'amélio-
ration de l'oignon au Sénégal, Cependant, d'autres introductions sont prevues pour compléter la gamme
de ce matériel vég&tal,
---
NOM DE LA
No IBTR,
PAYS
LoNGum
C O U L E
TEXTURZ
SAVEUR
VARI!
C,D,H.
D'ORIGINE
JOUR
BULBE
CHAIR
CBAIR
CONS3RVATIOB
RZD CREOLE
2
I(EwyA
court
rouge
Se sph (4.)
ferme
trBs pron,
B (1)
SA.3 JOAQUIN YULI@T PRR
7
U.S,A,
court
jaune
Sph,B toup&
tendre
peu pron,
WHITE GRABO
15
U,S,A,
court
blenc
toupie
tendre
douce
mxfis MARLY mm0 502
20-57
U,S,A,
court
jaune
toupie
tendre
dov.ce
PRR
EARLYGRABO
23
U,S.A.
court
jaune-clail
toupie
tendre
douce
YSLLOK BERMUDA
34-
U,S,A.
court
j aune
aplatie
tendre
douce
NEN WZXICO YELLO?? GRAZ$
4-0
U,S,A,
court
j au-ne
EXCEL
4.2
U,S,A,
court
j atme
plat
tendre
douce
LfmTE cRM)LE
51
U,S,A,
court
blanc
So sph,
ferme
prononcée
M(3)
JAUNE HATIF DE VALENCE
59
FRANCE
moy,
jzune
sphérique
BZI'HALPHk AUTUIQ?
61
ISRAEL
E.rAanK IMPROVED
65
fSWL
moy,
brun-clair
Se sph.
ferme
prononcbe
B
VIOLE!T DE GALMX
83
MGER
court
*auge
aplatie
B
IMAIYELL0w?xhRLY
93
JAFON
mwb
jarre
S. sphe
B
GRiLNO
97
J?RRN%lE
COlWt
jaune
toupie
BEN-
SS
1-L
mm
brun
sph&ique
ferme
douce
SOUMARBNB
102
NIGER
court
blanc
aplatie
.
. .
_ - .
1 )B - bonne; (2) c =
LB assez bonne;
sph= semi a Mrique; (5)
oh.& toup,= sph&ique c1 toupie,

*
III - OBJECTD-S DE LA SZLECTION
L'obtention de nouvelles vari6tils adaptBes aux conditions de produo-
tion locales sera bas& sur les criti?res dc sélection suivants :
- aspect attrayant vis-&Vis du consommateur (forme, couleur, rbgula-
rite) ct respect des goûts de la clientEle (qualit& gustatives)
afin de permettre une commercialisation valable
mm
adaptation des variktbs on fonction de la destination du produit
(exemple de l'industrie qui rklame des varibt& B bulbe blanc,
piquantes et trés riches en matikre sbchc),
?.
- Otalcmcnt de l'approvisionnement du marchb h partir dc la production
nationale sur une période de temps aussi longue que possible, d'oh
nécessit5 d'obtenir des variQtbs adaptbes aux exigences particuli8res
des diffbrentes saisons de production
- r&istance ou tolarance aux maladies et aux parasites
- rendements bl&&
- pourcentage de bulbes doubles le plus faible possible
- suppression de la floraison h3tive (1'annBe du semis)
- unifornitb le plus grande possible aux points de vue calibre, forme
et couleur
- facult& de conservation Olevbc
- inhibition de la croissance vEg&tative au cours de la conservation
(pbriodc de dormante la plus longue possible)
..* /

7.
- amblioration de la qualitb des bulbes aux points de vue fermete et
d&eloppement de la tunique
- aptitude des bulbe00 cZ fournir de bonnes oultures port+graines
(productives, r6siskntes h la dbhiscence, de même hauteur,,.)
En rEalit6, il ne faut pas perdre de vue qufaucune varibte n'est
capable de satisfaire simultan8ment 5 tous ces critkes de s6loction.
Cependant, en fonction de la p0riode de culture et la destination du
produit (industrie ou conservation), l'am6lioration de lloi.gnon et
la création de nouvelles variétes devront tenir compte au maximum de
ces éléments.
t?
c
l . . /
.uu-*~-r;--l---UIIIUIC~---I-~.-.--

8.
IV - NEPHODE D'~AIGLIORATION
L'oignon (nombre chromosomique de base n = 8) fait partie des plantes
sllogames autofertiles. La f0condation crois& est en effet dominante
h la suite d'un ph&om??no de dichogamie (protandrie) pr6venant l'auto-
pollinisation. Cependant, l'autofbcondation (largement faciliteo par
les insectes) provoque si elle est r0pét6e (inbreoding) une baisse de
vigueur, On obtient alors des lignees pures, constitu&es d'individus
homoqygotes,
mais plus ch&ifs et moins productifs que la moyenne des
h
populations naturelles.
L':~mblioration de certaines vari&& d'oignon ou la cr6ation de nou-
veaux cultivars peut 8tre obtenue par différentes mkthodes qui, bien
que basclss sur des techniques semblables, diff8ren-t dans leurs objec-
tifs et leur conception.
Lt s6lection, l'autofdcondation et la pollinisation massale au sein
des varibtds ont &té depuis longtemps utilis0es pour cr0er des
lign6es ou de nouvelles variQtbs présentant une meilleure uniformit6
ainsi que certaines carnct6ristiques recherchées.
Plus recemment, la d0couverte do la nt&43.t0 m2lle a permis l'exploi-
tation commerciale des semences hybrides.
Ces derni??rcs,
issues du croisement de lignbes endogames soigneusement
&lectionn6es, sont susceptibles de donner une rdcolte de bulbes
vigoureux et particuliérement uniformes

POLLINISATION 14ASSAïX L?IE@
A partir de bulbes-mkes attentivement s6lectionn&, il est pos-
siblo de constituer des populations de cultivars absolument uniformes.
k fait que la pollinisation croisbe est dominante chez l'oignon,
l,q* plupart des vari&& commerciales possldent en rdalit0 une consti-
tution &n&tique h&k?rogÉne ce qui permet de n"en selectionner que
des types bien sp0cifiques.
Il est rare de rencontrer deux personnes ayant exactement la même
id& au sujet des caractlristiques que devrait possader une variete,
4
de sorte qu'il existe au sein des variétés actuelles de trés nombreuses
lignbes toutes differentes,
Zn appliquant exclusivement la m&thode de sblection, il ne faut pas
perdre de vue que certaines couleurs racessives ainsi que certains
types indesirables ne pourront jamais dtre compl&toment Blimin&.
C'est la raison pour laquelle il est souhaitable de pro&der 3 des
croisements afin de dbcouvrir et d1c51iminer les carsctbristiques
g0n0tiques non d&ir&s,
La majeure partie du travail d'amélioration, surtout en production
commerciale de semences, vise Z Eliminer les types indésirables et
h nmbliorer l'uniformit0 de certains caractEres vari&taux,
Pour y arriver, la meilleure méthode consiste 3, &lectionner des
bulbes-mbres du type souhGt0, de les autoféconder pour obtenir
des lignbes uniformes ct homozygotes,
ensuite de les res6lectionner
et de les laisser en pollinisation massale libre afin d'en restaurer
la vigueur, Ceci peut 8tre rêalis0 selon le programme suivant (fig.1).

10.
PremiEre s4Qection
<- Sblectionner au moins 100 bulbes se rapprochant des caractéristiques
id6alos pour la vari.&tB, Plus l.c nombre est important, plus grande
os-t la chance d'obtenir des Lig&es int6rcssantes.
- Playlter cas balbos-&res ?t la période ad&quate. Chaque bulbe sera
h l'origine d'une lignbc distincte.
PremiEre culture porte-
-.a.--
. . Autopolliniser la tot,a.litb des inflorescences.
DeuxiEme &lecti.on
- Cultiver sepnrément In descendance dc chaw.e lignbe autofEcond0e.
- Elim.iner les 1ignBes ind&irablcs en cours de culture, & la rbcolte
ou au moment de l'entreposage,
._ Pr~3ndre ig h 20 bulbes parmi chacune des 25 lignées (au moins) les
meilleures et planter ceux-ci pour autof6condation et pollinisation
libre, en les isolant convenablement.
lkuxiéme culture porte-graines
- Autopolliniser sur chque pkante environ la moitié des ombelles et
M.sser les autres en pollinisation libre, Par cette m&thode, il
est possible d'obtenir dos graines de meilleure quslit6.
'Zn pratique, il est d'ailleurs pr6ferable de ne pas autof0conder
plus de deux g&ncSrations
successives car il s'en suit gén6ralement
un affaiblissement considérable des plantes lesquelles ne sont
plus 3, même alors de produire dos graines en abondance,
TroisiGme s0lection
- Cultivsr &p~~rément 1:: desccnd:lncc de chaque plante autof5cond6e
pendant la deuxi8me culture porte-graines et s6lectionner h nouveau,
en vue d'une pollinisation libre, les meilleurs bulbes d'au moins
2.5 lignées differentos.
*.* /

TroisiEmc culture porte--aines
. ..-w
a" Regrouper Los ligneos sélectionn6es et planter celles-ci en champ
ou en cage dans le but dlohtenir un maximum de croisement entre
bllCS*
.- EElanger les graines et multiplier colles-ci en pollinisation libre
pour la production commerciale.
Aprbs avoir constitug un type intbressant,
celui-ci peut-8tre maintenu
on sblectionnant les bulbes ot multipli.6 en laissant ceux-ci en pollini-
sation massalo libre dans des cages d'isolation ou bien 3 l'air libre
5 condition qu'il y ait une bonne isolation,
3) TZKXNIQUE DE POLLINISATIO~
-j
Le contr8le do la pollinisation peut-dtre r&li& au moyen de grandes
cages d'isolation (fécondation crois&) ou de petites cages indivi-
duellca de pollinisation (autof6condation) placees au-dessus des
ornbellos aussit8t le6 prcmidres fleurs Opztnouies,
Afin d'obtenir une bonne production de gaines, il est n0cessaire
d'introduire d=ans les cages des agents pollinisateurs qui, attires
par le nectar secrdté h In base du filet des trois étamines du
verticillo interne, effectuent le txansport de pollen.
Pour ce genre de traw2.1, les mouches 3 viande (nenres Calliphora et
lkcilia) constituent un miztbriel de choix, Il est en effet possible
L--
de les frsire pondre srns difficulté dans la viande fra2che ou des
C2fkLKPC?S
(rbcents ou en putrBfaction).
Parvenues au terme de leur dbvcloppement, les larves (asticots)
subissent la nymphose dans lc sol. Los pupes sont alors recueillies
et introduites dans les cages.

1 ére SELECTION
choisir au moins IOC bulbes du type souhaité et les planter
tère CULTURE PORTE-GRAINES
Autopofiiniser fes i n f l o r e s c e n c e s
chaque plante sera à l’origine d’une lignée

28me SELECTION
Cultiver séparément la descendance de chaque lipnk et
choisir 15 à 20 bulbes parmi chacune des 25 lignées
fau moins1 ies meiileures
2ame CULTURE PDRTE -GRAINES
Autopoliiniser une inflorescence par plante et laisser les
eutres
en pull inisation libre
3ème SELECTION
cultiver séparément la descendance de chaque plante
autafécondée et choisir à nouveau les meilleurs bulbes
d’au moins 25 lignées différentes

i
3éme CULTURE PORTE-GRAINES
Lais!;er toutes les inflorescences en pollinisation libre
,
FIG. 1.. A~~ELIURATI~N DE L’OIGNGN P A R L A
METHODE DE SwlNG ANo MASSING.

13.
I;e nombre d'individus h mettre par cage varie en fonction de la
quaxtitB de fleurs &panouics, Trop nombreuses, les mouches disparaî-
tront manque de nourriture, Par contre, trop peu abondantes, elles
n'effectueront pas correctement leur travail de pollinisation,
CTJON DE S-CES HYBRIDiU
En was de n6cessit0, le travail d'amElioration pourra s'&tendro a la
cHation d'hybrides b partir dc A,B et C Lign&es6
.
L

V- CONSIJEF&E~ONS G~z;~ EN RELATLON AVEZ LA. SElIZ!CT.?ON
1 f FTRmpERXoDrS~
Xl est connu que la formation du bulbe est influencée par la lorlgwmr
du jour.
D(ailleurs, les varietes diff6rent 6normémen-t sous l'nngle de la
longueur minimum n6cessaire 5 la formation de leurs bulbes, Quand
ce12+ci est d6pass6e, il apparait en effet de grandes diff6rences
dans le pourcentage et l'uniformit6 de la bulbaison.
D'autre part, la photop6riode requise pour produire 100 $ de bulbes
normaux est plus longue que celle n6cessaire 3 la formation des
premiers bulbes, ce qui indique que la plupart des vari6t6s ne sont pas
hcmozygotes dans leur réaction EL la longueur du jour.
Enfin, le photop6riodisme peut également influencer la maturit6 et
prolonger la croissance sans induire la formation de bulbe. Elle
d6termine donc aussi dans une certaine mesure le calibre des bulbes.
Il a 6t6 d6montré que la temptsrature est àtroitement li6e au facteur
longueur du jour pour la formation des bulbes, l'influence simultan6e
de ces deux facteurs d6terminan-t les limites d'adaptation des diff0rentes
variétés.
L'oignon a besoin d'une temp6rature assez 6levOe pour bulber, mais celle-
ci est variable suivant les vari6t6s, Cependant une temp6raturo trop
Qlev6e pour la vari6t6 peut entrainer une m%turation h3tive et une
diminution du rendement, Par contre des temp6ratures trop basses
retardent la bulbaison,

*
3) E'ERl?ILISATIOI~
Cultivee dans ses conditions limites de photopkiodisme, une varié-t8
peut 8tre fortement influencee par des apports azotes,
Xn effet, un manque d'azote pout acc6Mrer la formation des bulbes
et donc: avoir le marne offet qu"une photopériode prolon&e. Par contre,
un exci?s d‘azote retarde ln bulbaison et pr&ente un effet semblable
CL celui qu'aurait une diminution de la photopEriode.
Ce facteur est trEs important du fait que la qualitb du produit ainsi
que le rendement en souffrent.
Le photop&iodisme a trÉs peu d'influente sur llinitia-tion de la flo-
raison, laquelle est plutôt conditionnée par des temp6raturos plus
frafchos,
5) $OIJS~VBION DES BUI.BEs.~S
lk tornp&ature optimale pour la conservation des bulbes-méres est situ6e
entre 71 et 12OC.
Plus longtemps les bulbes sont conservés dans ces conditions plus
nombreuses est la production de hampes florales et de fleurs.
La temgerature de conservation a uno tr8s grande influence sur la
floraison, des tempbratures trÉs elevbes retardant ou empkhant la
formation des fleurs,
. _ , _ - _ -

I - . . -

. - . -

. .
16,
-8
6) COlXRATION DES BUlBES
Le tableau ci-dessous a Et6 Qtabli h partir des donn&es bibliogra-
phiques (*II~I1 donne un apequ des facteurs connus dkterminant la
coloration des SU~@~S.
-
COLORATION
cHAr401s
DES
ROUGE
JAUNE
BLANC
CRENE
BULBES
JAUNECLKtRE
Facteurs
C(nbcessaire:
cc oç)
,Iis rr
d&erminant
R
.Y
Y?
J2 (3
la
ii CC RR (1)
u -*
ii CC rr (1)
II CC rr
-..w....
coloration
ii cc J?J (2)
ii cc Rr (2)
ii cc rr (2)
(1) homozygotc
(2) recessif
($6) avec indiffbrcnce 5 la prbsence d'autres facteurs de couleur
(*) avec indifference rj, la pr&once ou l'absence des facteur 'lc'r et 'LR"
Ie facteur inhibitif de couleur Y? est incomplétement dominant sur
l'all8le i.
Dans beaucoup de varie-t& récossivcs blanches, on trouve des facteurs
compl6mentaires pour la coloration jaune et rouge claire du bulbe. Des
bulbes colorbs apparaissent en FI si on croise des vari&% r6cessives
blazxhes
7) $?gTION DU FEUILLAGE (III)
Le, difP6rence observée parmi les vari&& dans la coloration du
feuillage est principalement due 5 la quanti.tQ de cire secr&&e B
la surface cxt&ieure dos feuilles et le feuillage brillant observé
sur certaines variEt& provient P<arfois d'une deficience dans la
sbcrr5tion de cire.
.*. /

A
N
.

.t
v)
*-
.
.i3
0
.
-ii
-a
1

Des croisements ont egalement démontr6s que :
- un feuillage non brillant est incomplètement dominant par rapport
au feuillage brillant,
- le caraotére brillant n'est pas transmissible puisque mono&.ique
r6cessif.
- la vari&& "Blanc de Perse" crois6e avec l'Australien Brown" (toutes
deux B feuillage brillant) donne une F1 non brillante ce qui indique
que des gkes différents determinent leur transfert,
- une vari&B moins brillante crois6e avec une brillante donne des
plants FI non brillants.
8) AUTRES CMCI'~ES KERIDITAIRES (III)
Des observations ont montr4 que les caractkes mentionn& ci-dessous
sont Egalement conditionnes par plusieurs ganes :
- maturite
- forme du bulbe (figure 2)
- gofit
- teneur en matikre sache
- floraison h$tive
- bulbes doubles,,
9) RESIsTRNCl3 AUX MALADIES ET AUX PARASITES
I.es maladies et les parasites mentionnés ci-apr8s ont Bté observes au
SBn4gal et m&itent donc une attention particuli&e dans le travail
dfam61ioration.
- Fusariun 03ysporum
Une certaine r6sistance a et6 trouv6e par Kehr et al. (1962) dans
la lign6e "T.XoGo 951”.
Ia vari& "jaune doux d'Espagne" s'est re5v618e également résistante,
----
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_,__-..-

18.
Il a 6-M observe que sur culture en sable, la r&.istance au
fusarium diminue quand la température du sol depasse les Z!LJ.~C,
- Alternaria porri
Les variétds dont les feuillos sont bien couvertes de cire ou de
duvet sont plus r&istantes 5 cette maladie que ceux gui sont
moins proté&es telles que "Yellow Bermuda", Marly guano" et
Vaux d'&pagne". La vsri0tQ "Red creole'lsemble resistnnte suivant
la litterature (III).
- ergillus niger
S'uivant Eatfield (1948), gr8ce aux corps phénoliques que contiennent
les oignons de couleur d‘ans leurs kailles exterieures, et qui jouent
un r8le inhibiteur vis->-vis du Colletotrichum oircinans, la
sensibilitb des oignons de couleur & ltaspergillus niger serait
favoris& (III),
Au Sbnbgal les vari&& bkanches semblent plus sensibles que les
vari&és color&s.
- Stempblium botryosum
Ce parnsito trhs faible a Otd observé certaines anndes au SBnQal
sur les hampes florales causant une Verse" et par suite la
destruction des ombelles.
- Tipburn
Le tipburn serait provoqué par l'ozone. Gabelman a constat6 qu'il
existe une trEs grande diffhrence entre les vari&& qui serait
due à la s6lectivi-G des stomatos* Suivant le m8me auteur, la
r6sistance repose seulement sur quelques facteurs dominants.
. . . /

198
- NQmr&odes (M4loidogyne)
-II
L'oignon peut être classe parmi les plantes qui souffrent peu des
n6flmtOdoS. Toutefois une attention particuliÉre sera accordfte &
cette question d‘ans le cadre de l'am0lioration' vu l'importance de
cette culture au S&&gal et vu le r8le que les oignons peuvent
jouer dans 1. a rotation des cultures*
- Thrips tabaci
Les vari&tés d'oignons diffgrent beaucoup en ce qui concerne leur
r6sistanee aux thrips, Celle-ci est d&tcrminée par certains carac-
tEres morphologiques qui aident 3 tenir la population de thrips
U, un niveau trés bas et aussi Prob<ablement par d'autres caractéres
physiologiques et anatomiques permettant de repousser les attaques.
Le caract8re morphologique caractéristique de la plupart des
variBt6s non rbsistantes aux Thrips est la prosence d'un c8t6 plat
sur les feuilles.
Imsque celles-ci sont oppoa&s, leurs côtbs plats se font face et
compriment fortement les jeunes feuilles de sorte qu'entre celles-ci
les larves trouvent un refu=c contre les pr6dateurs et les conditions
climatiques dbfavorablcs.
Par contre pour la vari& "Blanc de Perse"' les feuilles présentent
unct section circulaire et la grandeur de l'angle laisse entre les
deux feuilles intkieures, surtout chez les jeunes plantes, réduit
la population des thrips du fait de la faible zone de protection
offerte aux larves0 N&nnmoins un autre caractke a probablement
son importance pour cette vari& : il s'agit de la distance
verticale entre les limbes foliaires,
k caractère feuilles brillantes de la vari& "Blanc de Perse" est
Bgcblement 3 mettre en relation avec une certaine rdsistance aux
thrips,
Par contre, ces vrrri6Ms 5 feuilles brillantes sont, parait-il,
extrÉmement sensibles ctu "Tipburn" et 3 l+%lternaria porri'lcr
. . . /
“s.m?‘“C--X-----...e
. ---
_--.

.---
Y

20.
VI - QUELQUj$; FACTEURS D~ER,MINRN'r LA FI1CULT.E ID3 CONSZRVATION
La qualité de conservation des vwi&Ms est souvent liée aux facteurs
suivants :
- 13 co:Loration : les oignons jwnes fonces (brun$ et rouges se conser-
vent g6ndralement mieux que les oignons jaunes*
- la tunique
: le nombre et la q-ualitd des tscailles sbches extérieures
aIMliore In conservation.
- la fcrmetb des bulbes : les bulbes so conservent mieux quand ils sont
bien durs.
'- la teneur en matiare sEcho : un faible pourcentage correspond h une
faible aptitude 6 la conservation,
- le goflt prononctl : les vsri&tés 3 gofit fort se conservent mieux que les
oignons doux qui repoussent rapidement.
.m
le nombre d'anneaux charnus et complktement formes aurait, suivant
certains art eurs p une influence sur la conservation dans le sens que,
f
de par ces ‘anneaux, le processus de respiration serait ralenti ce qui
retarderait la reprise de vbg&tation,
. . . /

21.
VII - QUE&$TES CARA-EftES IXEUJZNCES PAR L'AUTOFXONDATION
1) IA -PREcOCrrE
En moyenne, les lignées obtenues par autofeoondation perdent
leur précocité,
On constate plus de plants & gros collet sur les lignées
autofhondées,
3) LA PRODUCTIVITE
L'autofécondation provoque une diminution des rendements,
4) LA PROIXJCTION Dii GRAINZS
Beaucoup de lignees ne produisent plus de graines ou les graines
pdrisscnt pendant la conservation à cause de leur faiblesse aprEs
trois ghdrations d'autof6condation,

22.
VIII - CORRELATION II'ITERESSANTES DANS LX CADRE DE LA SELZXTION
1) LZ POIDS DU BULBE ET LE POURCEFI'AGX D-l MIITIERE SECBB
Une augmentation du pourcentage de matiAre &che correspond,
dans certains cas 8 une diminution du poids des bulbes.
Toutefois, cette observation est contestée par certains
chercheurs ot mbrite d'8tre Qtudiee au cours des travaux de
sblection,
2) Lk T3ibEUR EN SUCRES 'El! LE POURCBNT~~GE DE KATIERB SECHB
Suivant les travaux, rbnlis& par Ir. Nieuwhof, il existe
une forte corrélation entre la mesure au r6fractomktre, la
teneur totale en sucres ct le pourcentage de matiare sZ!che,
Cotte correlation (coefficient 0,74 & O,$) entre le chiffre
obtenu au r6fractomÉtre et le pourcentage en matiére séche
permet d'!waluer simplement 3 partir de la premibre le pourcen-
tage de matibre séche,
3) LE POIDS SPECIFIQUE IJJ BULBE ET LE POURCERTAGE DE MATIERE
- -
-
-
-
SECRE
Il existe une trEs faible corr0lation entre ces deux caractt?res.
P.39 ailleurs, aucune corr6lation n'a OtQ trouv6e jusyu'3 mainte-
nant entre :
- la grosseur du bulbe et la qualitb de la tunique
- le pourcentage de matiére sache et la qualit de la tunique
- le pourcentage de matiare skhe et la duret du bulbe.

23.
IKDEX BIBLIOGRAPHIQUZ
01 - De lkmcc Franklin (1974) - A proposed onion improvement programme - FAO,Rome.
(II) - Delvaque J~X. (1973) - Oignon et pommes de terre au SBn4gal - Rapport du
Centre pour le D6veloppement de 1'Horticulture au
seno gai .
(III)- Jones &A, S, Mann L,IC. (1963) -- Onion and their allies -. Léonard Ri11 Books
(IV) - Nieuwhof M, (1970) - Enigo aspeoten van de veredeling bij ui 1 - Voorlich-
tingsbulletin I.V.T., nedeling 318.
(VI
- Thompson A.K., Booth R.H, and folicity J, Frootor (1972) ,- Onion storage in
the tropics - Tropical science Vol. XIV-I,
(VI) - Van Bennekom J,b (1975) -- Het maken van uienlijnen zaadbelangen Aug, 1975.
(VI~)- Van des Nxr, Van Bennekom, Nicuwhof (1972) - 3ni~ye aspecten van de verede-
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(VIII)- Van dcr Meer
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lWageningen,
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comportement de diffbrentes vari&tEs d'oignons au
SQnbgal -- Rapport du Centre pour Ile D&oloppement
de 1'Horticulture au S&&gal,
(X) Van &mpon J, - Verkenning van de gr3wtote.zl-t in de Vcrcningde Si&en -
Proefstation voor de groenteteelt te Alkmaar.