INSTITUT SENEGALAIS DE RE:CHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE
RE:CHERCHES AGRICOLES
DEPARTEMENT DES PRODUCTIÇNS
VEGETALES
-------
AND/DMB
N”86/002
RECHERCHES b'lULTIDISCIPLINAIRES SUR L'ARACHIDE
RAPPORT DE SYNTHESE 1984
par
Aly NDIAYE
.
.
CENTRE NATI'ONAL DE RECHERCH+ .
AGRONOMIQUE;S DE HAMBr:Y
. s

1 - INTRODUCTION :
Au tour du produit Arachide une équipe multiclisciplinaire composée
üe sélectionneurs, phys;iologistes, rhizobiologiste
et technologues avait arrê-
te un programme de recherche pour la campagne 1984-85 dont les objectifs étaient
de :
- Stabiliser la production malgré les différentes contraintes (sécheres-
se et maladies surtout) ;
- Valoriser et protéger les produits de la rtkolte ;
- Assurer au Service Semencier National des semences de qualités ;
- Conserver et renouvelfer le patrimoine géktique de la collection.
NOS actions de recherches sont menées essentiellement aux Centres de
Uambey et Secteur Centre Sud mais un suivi informel est aussi assuré au niveau
du bassin arachidier, en champs paysans.
Pour la campagne 1984, l'exécution du programme a connu quelques obs-
tacles, d'ordre matériels et de gestion.
. En ce qui concerne les obstacles naturels, il y a principalement la
physionomie de l'hivernage. Ce dernier a débuté fondamentalement en Juin et .La
pluviométrie a été quasi normale jusqu'à la fin du mois de juillet, ce qui fai-
sait naître beaucoup d'espoir quant à un hivernage normal. Malheureusement les
jours du mois d'août
ont été peu pluvieux et les pluies n'ont recommencé à tom-
ber qu'au milieu du mois de Septembre entrainant ainsi plus de dégâts que de bien
(beaucoup de regerminations des pieds morts).
Le mois d'AoiSt a connu également une arrivée massive de pucerons qui ont
Icolonisé les plantes surtout au niveau des parties en croissance.
. Comme tous les programmes, nous avons été handicapés par des problèmes
de gestion au niveau dle l'Institut : manque de décisions claires en début de cam-
pagne, manque de tréso.rerie et ses conséquences (petits achats et main d'oeuvre
temporaire),
retard dans l'arrivée des intrants, absence des produits et matériels
de laboratoire , problè;mes de conservation des semences, hétérogénéité
des sols,..
etc.
Malgré tous ces obstacles, quelques actions de recherches ont pu être
menées et nous allons examiner les résultats obtenus. Par commodité, nous partirons
de Sélection pour aboutir à la Technologie en passant par la Physiologie et la
Rhizobiologie.

II - RESULTATS ET DISCUSSIONS :
II.1 - Sélection :
II-l.1 - Sélection générale :
____,_ ----__-------
En Sélection générale, les actions à Bambey et Nioro ont porté sur des
essais de comparaisons, essentiellement des rendements, sur la sélection généti-
que surtout contre les principales maladies, le renouvellement de la collection
et la multiplication des noyaux génétiques.
II.l.l.l
- Essais Rendements :
_--------
àBambey: Aucune des variétés testées n'a été supérieure à 57-422 ,pour
------_-
le rendement en gousses. La 79-5 moins productive que la 57-422 en gousses, la
devance significativement pour ce qui est des fanes respectivement : 1 360 Kg/ha
et 2 645 Kg/ha pour la 57-422 et 1 035 et 3 450 Kg/ha pour la 79-5. En ce qui
concerne le matériel américain, Starr se comporte comme la 55-437 et Pronto semble
intéressante.
à Nioro : Pour le matériel CRSP testé les variétés ou lignées sont au
_----me
plus égales au témoin 28-206 sauf pour l'essai observations où le rendement du
témoin (28-206) est particulièrement faible.
Les résultats en arachide de Bouche sont mauvais : le rendement gousse/
pied va de 3 à 8g, le rendement au décorticage (semence) est médiocre (5 à 20%)
et ce avec un poids de 100 graines semence inférieur
;i 5og.
11.1.1.2 - Essais Sélection :
__------
Bambey : 1 024 lignées et 538 vracs ou Bulks comprenant : divers, rouille,
--w-m-
aflatoxine et cercosporiose ont été semés. En 1985, 238 lignées passeront au micro-
essais.
En ce qui concerne la rouille les lignées F6 ont été envoyées au Burkina
Faso pour test de contrôle, la sélection se poursuit pour les croisements récents.
Pour l'aflatoxine, le matériel mis en place etait au moins identique aux
meilleurs géniteurs pour le test contamination artificielle et de nombreuses lignées
étaient même meilleures que les géniteurs.
Les lignées les plus prometteuses seront mises en micro essai en 1985.
Des échantillons de ces lignées ont été envoyés au Museum d'Histoire Naturellle de
Paris pour y subir un test de contamination artificielle. Pour cme qui est de la
cercosporiose il n'a pas été possible de juger les lignées car l'attaque n'a eu
lieu que très tardivement.

3
Poux l'arachide de confiserie, il existe des lignées prometteuses
(poids de 100 graines supérieur à 5Og, pour certaines même allant jusqu'à 7-r).
Le cycle est de l'ordre de 100 jours.
Nioro : Le retard accusé pour la mise en place des essais a été très
-w-e-
préjudiciable à l'arachide de bouche (94 lignées) un peu moins pour l'arachide
d'huilerie (647 lignées et 41 vracs).
Des lignées ont été perdues, d'autres représentées par quelques graines.
Il faut noter que cette sélection avait beaucoup souffert en 1983.
11.1.1.3 - C!ollection :
-m-_-m----
L'ensemble des numéros a été semé en 1984 mais certaines ne sont repré-
sentés que par quelques graines.
11.1.1.4 - Multiplication :
--------------
Les différents noyaux génétiques des variétés vulgarisées ont été semés
en vue de leur maintien.
11.1.2 - Sélection pour la résistance à la Sécheresse :
_---------------------------------~---------
Compte tenu de l'exacerbationde la contrainte sécheresse, ce volet
d'étude a occupé une bonne part du temps des chercheurs du programme. C'est ainsi
que depuis 1983 un volet nouveau a démarré pour raccourcir d'avantage le cycle des
variétés à préconiser pour le Nord du bassin arachidier et trouver un matériel plus
performant pour la zone Centre.
11.1.2.1 - Pour la zone Nord
_-_--m---
: un programme de Back cross portant .sur
les deux variétés de 90 jours préconisées pour cette région (55-437 et 73-30) et
qui utilise comme géniteur de précocité Chico (75 jours) a été initié : l'objectif
est de réduire encore le cycle du matériel à recommander pour cette zone (environ
80 jours).
Back cross 73-30 :
----e---e---.----
2 1 croisements ont été effectués (1983/84) pour créer le matériel néces-
saire au back cross et ii l'étude génétique. 25 pieds Fl ont permis d'obtenir la
semence F2. Pendant l'hivernage 1984, le matériel génétique précocité (73-30, Chico,
Fl, F2, et les Back cross (Fl x 73-30) et (Fl x Chico) a été semé.
Le caractère précocité est jugé par :
- la levée
- la floraison
- la maturite à la récolte
Sur la récolte une étude est effectuée afin de voir s'il y avait une
liaison entre certains caractères agronomiques (production, grosseur des graines,
rendement au décorticage... etc) et les caractères de precocité.

4
A partir des 26 pieds F2 les plus précoces, 52 croisements Back cross
ont été réalisés sur la 73-30 ; le travail se poursuivra en contre saison 84/85.
Back cross 55-437 :
-- _-___ - __-,w -me--
Pendant l'hivernage 10 croisements ( 55-437x Chico) ont été réalisés.
Les ~1 ont été envoyées au Botswana pour obtenir des semences F2 pour l'hivernage 85.
II.1,2,2-Pour la zone Centre :
_wm------_---------
Création d'une population de base : une série de croisements a ét(s effec-
__________----_------------------
tuée sur 8 variétés (47-16, 59-127, 57-422, 73-33, 55-437, TS-32-1, 79-40 et 6&111)
choisies pour leur bon comportement vis à vis de la sécheresse et pour la distance
génétique existante entre elles.
Schéma de croisement
__-_----------------
:
59-127
557437
3e niveau __ .-__ _--_
En 1983/84 les croisements permettant d'accéder
au niveau 1 et 2 ont
été faits. Les graines obtenues au dernier croisement ont été envoyées au Botswana
pour constituer la semence F2 pour l'hivernage 85, les meilleurs individus participe-
ront à la création du 3e niveau du schéma en pyramide.
Etude génétique :
_--_-e----w----
Elle consiste en un
demi-diallèle 7 x 7, elle permettra d'une part d'obte
nir des renseignements génétiques sur les caractères physiologiques de résistance à
la sécheresse et d'autre part d'établir des modes opératoires pour la réalisation des
tests de suivi de ces caractères.
Sept variétés (47-16, 69-101, 57-422, 73-30, 55-437, KH-149 A et Tarapot?\\
ont été choisies pour leur représentativité botanique et leurs réponses variées aux
tests physiologiques.
En 1983/84, 21 croisements du demi-diallèle ont été réalisés et le matériel
génétique semé en serre ; les caractères étudiés sont ;
- la résistance protoplasmique
- dosage des réserves d' amidon dans les racines
- transpiration.

II.2 - Etudes physiologiques :
____,--- --------------
Trois axes de recherches ont constitué le programme de travail des
physiologistes de l'équipe :
- vis à vis du facteur sécheresse, diverses actions ont été menées pour
caractériser les stratégies de résistance à la sécheresse du matériel et veni.r
ainsi en appui au programme de Sélection.
- Une étude annuelle intégrant les comportements Végétatifs et rC?rO-
ducteurs des variétés vulgarisées et celles en voie de l'être selon les conditions
de l'hivernage en vue d'une meilleure connaissance du matériel est entreprise.
- Un troisième axe concerne une étude sur Ides parasites de l'arachide :
les nëmatodes.
11.2.1 - Etude de la tolérance à la sëcher'esse :
_______------------------------------
11.2.1.1 - Une première action a utilisé le dispositif de "line source
irrigationM ou irrigation différentielle où la quantité d'eau reçue pour la plante
diminue au fur et à mesure que celle-ci se trouve loin de la source. La variété
testée est la 73-30 et quatre (4) traitements ont été utilisés :
1 0 : Témoin irrigué hebdomadairement
5 : Sécheresse pendant le stade végétatif
I2 : Séche:resse de la pleine floraison à la phase de fructification inten
s e
I3 : Sécheresse pendant le remplissage des gousses.
La réponse Ides rendements selon la quantité d'eau reçue est décrite par
une fonction linéaire. Les courbes ont permis de définir en fonction du stade de
croissance un indice de sensibilité à la sécheresse. Le suivi de la consommation
d'eau a permis de définir pour la gamme utilisée l'efficience de l'utilisation de
l'eau.
En hivernage l'expérimentation a été reprise sur son principe et pour
faire coïncider les différents stades de développement avec la sécheresse, le semis
décallé a été utilisé. La Variété testée est la 55-437. Trois dates de semis ont
été utilisées produisant des sécheresses au stade vé!gétatif,durant les 20 premiers
jours de floraison, enfin
à 7 jours avant la floraison et les 13 jours suivants.
Un suivi de l'évolution des teneurs en C et N dans les différents organes pour voir
leur utilisation en condition de sécheresse a été effectue.
Les résultats ont montré qu'à des degrés iiquivalents les stratégies de la
55-437 sont les memes que celles de la 73-30. Le retard de semis a provoqué une dimi-
nution du rendement, un taux de transport faible des assimilats vers lagraine et
une diminution de la fixation du C et de N par la plante.

11.2.1.2 - En vue de tester d'une part l'applicabilité d'un certain
nombre de méthodes d'études Pour la résistance à la sécheresse à l'arachide (et
de caractériser d'autre part le type de stratégie mis en oeuvre par la Plante
lors du manque d'eau dix (10) variétés
(55-437, 73-30, 73-33, 57-422, 79-2,
79-40, 79-87, 69-101, 5'7-313, et la 28-206)ont été expérimentées, depuis trois
ans pour certaines.
Les tests utilisés ici sont la vitesse initiale de croissance racinaire
et la résistance protoplasmique.
11.2.1.2.
- Vitesse Initiale racinaire
---------------------
---m-v.
Il y a deux lots/de croissance lente, (79-40, 73-30 et 69-101) et le lot
celui
de croissance rapide constitué par les autres variétés.
Une première approche de synthèse des travaux réalisés sur ces variétés
indique :
- l'avortement du pivot peut intervenir dans certains cas ;
- les variétés hâtives contrairement à leur nom n'ont pas les vitesses
initiales
les plus grandes ;
- chez les variétés semi-hâtives, la 57-422 a géneralement réalisé de bonnes
performances (1981, 82 et 84) ; la 73-33 s'est montré seulement intéressante en
1984, et la 79-2 a eu une évolution semblable à la 73-33. pour la 79-40 et la
79-87 étudiées seulement depuis deux ans, la dernière s'est montrée plus perfor-
mante que la première.
- chez les variétés tardives certaines ont mGime donné les meilleures
performances certaines années (ex. : 28-206 et 57-313 pour 1981, 69-101 poux
1982 et 83)
11.2.1.3 - Résistance Exotoplasmigue : une variante de chaque test a été
----__-____ __________ __
réalisée (résistance à la chaleur et à la dessication). Les résultats sont :
-
7g-2---------24,35% I
57-422---------33,28%
j’g-4@----e----36,39
73-30---------28,29
28-206---------37,83
79-4o---------28,40
79-m2----m----39,61
57-422--------31,08
57-313---------40,43
79-87-- -------36,78
~3-33--------40,78
73-33 ---------37,21
J(-J
;‘9-87-
__a--
m---41

57-313 --------38,44
69-101 --v-----43,52:
69-Iol--------39,47
55-437---------50,42
28-206--------39,96
;‘3--Jo-- ___---__ -SO,68
.
CHALEUR
DESSICATION

Les résultats sont significativement différents dans chaque essai (Test
de KEULS) et il y a deux classes. Pour le test à la cha.Leur les variétés 79-2
d'une part ;
et 69-101 et 28-206 d'autre part n'appartiennent pas à la mê-
me classe. La moyenne de destruction est de 33,09%.
POU~ le test résistance à la dessication les variétés 57-422 d'une part
et55.s437 et 73-30 d'autre part n'appartiennent pas à la même classe. La moyenne
générale de destruction est de 41,42%.
Suite à ces quelques années d'expérimentation (1981 à 1984 pour certaines
variétés) en serre et aux champs, les résultats suivants se dégagent :
- Importance des conditions de développement des plantes sur leur compor-
tement : les hâtives ont en général donné de mauvaisscores en serre mais aux champs
leur comportement est meilleur, la 55-437 surtout.
- La 73-33 qui en général a donné de bonnes performance en serre n'a pas
confirmé ces résultats
aux champs. Chez cette variété il doit y avoir une
stratégie au niveau de la plante entière différente de celle au niveau de l'échan-
tillon d'organes isolés.
- Les variétés semi-hâtives 57-422 et 79-2 ont en général montré de bonnes
performances en serre et aux champs.
- Chez les tardives la 57-313 a une bonne résistance protoplasmique,,
II.2.1.3 -En appui à la sélection contre la sécheresse, les deux tests utilisé dans
l'expérimentation précédente ont été utilisé :
- Pour la résistance protoplasmique, son adaptation au grand nombre de
matériel végétal de la sélection est au point et les résultats de deux variantes
(mesure d'électrolytes ou de Phosphore Inorganique) de ].a méthode ont été fortement
corrélés.
- Pour ce qui est de la vitesse initiale de croissance racinaire, sa mise
au point pour l'adapter aux conditions de la demande de la sélection se poursuit.
-r Un troisième test (réserve en amidon) devait compléter le criblage du
matériel de la sélection mais des problèmes d'appareillage, de gestion et de quali-
fication de personnel ont rendu ce test inopérationnel en 1984.
11.2.2 - Etude physiologique du développement de l'arachide dans la
-----c-----I------------------------~---------------------
zone écologique de Bambey :
-------------------------
Elle étudie la croissance, la floraison, la fructification, la maturation
et la dormante du matériel végétal vulgarisée et celui en voie de l'être et cela
dans les conditions d'hivernage à Bambey.

Compte tenu de la physionomie de l'hivernage en 1984 à Bambey, il y a
eu deux dates de semis le 15 juin (période à laquelle la plus part des paysans
ont semé dans la zone) et le 10 juillet.
La croissance des plantes a été normalement jusqu'à la fin du mois de
juillet pour les premiers semis. La sécheresse du mois d'août s'est traduite par
un plateau ; il y eu une reprise au mois de septembre, surtout chez les varietés
tardives suite aux pluies survenues à cette époque. Pour le deuxième semis les pen-
tes des courbes de croissance sont faibles suite à la sécheresse du mois d'Août et
de l'arrivée de pucerons qui ont colonisé plus massivement ces jeunes plantes.
La dynamique de production de feuilles desnouvelles variétés 79-87 et
79-40 est semblable à celle des variétés hâtives.
En ce qui concerne la floraison l'ordre de précocité est respecté et
son évolution a suivi la pluviométrie. Les températurés diurnes élevées pendant
les périodes de sécheresse ont
infléchi les courbes ,de floraison. La 79-40 et
la 79-87 ont là également une dynamique rappelant celle des variétés hâtives.
Pour ce qui est de l'efficacité florale, elle est meilleure chez les va-
riétés tardives (56,70%
au premier semis). Le pourcentage de transformation fleurs/
gousses récoltables est meilleur
pour les variétés tardives (19,04%) que pour les
autres cycle au premier semis ; pour le second il est inversement proportionnel au
cycle (21,93%, 18,54% et 16,76 respectivement pour les trois cycles).
La maturation a été faible à Bambey. Seules les variétés hâtives ont
atteint les 75% de maturité. Il faut souligner icil'avantage de la 73-30 (sur la
55-437) qui grâce à son caractère dormant a su tirer profits des pluies tardives
du mois de septembre (dans le premier semis). (tableau 1).
La dormante a été mauvaise compte tenu de l'allure de l'hivernage. Il y
a eu beaucoup de regermination à la suite des pluies de septembre car elles :sont
tombées sur du matériel végétal dont beaucoup de pieds étaient morts.
Les rendements sont faibles. Ceux en paille ont été respectivement de
2,93 t/ha, 2,8 et 4,06 pour les variétés hâtives, semi-hâtives et tardives pour le
premier semis (nous rappelons que ce semis est représentatif de ce qui s'est passé
en milieu paysan dans la zone). Les rendements en gousses ont été de 1,65 t/ha pour
les hâtives en moyenne dans les deux semis. Comme nous le disions au début les résul-
tats obtenus en termes de rendement n'ont pas été à la hauteur des espoirs de début
d'hivernage.
11.2.3 - Un troisième axe de recherche en physiologie a été de voir
l'impact du traitement nématicide (le némagon) sur le comportement de l'arachide.

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1 0
Cette action a été initiée en 1983 mais à cause de l'allure de l'hivernage
et du Choix du terrain, peu d'informations avaient été obtenues. Elle a donc cité
reconduite en 1984 dans de meilleures conditions.
. L'Essai variétale devait permettre de voir I'incidence du traitement
sur le cycle variétal . Les variétés testées sont la 55-437, 73-30, 57-422 et 73-33.
Bar suite de mauvaises germinations sur les trois dernieres variétés, Seuls les
résultats de la 55-437 ont été considérés. Le traitement a diminué de moitié :Le
de floraison
nombre de nématodes au 80e jour, a provoqué un retard/de 5 jours mais qui a été
suivi d'une activité florale plus intense et prolongée. Les rendements ont étts
augmentés (1250 kg/ha de gousses contre 880 kg/ha chez :Le témoin). Le pourcentage
de matûrité a été augmenté par le traitement.
. L'Essai densité portant sur la 55-437 a donné les meilleurs rendements
aux densités les plus fortes (167 000 pieds/ha),
la matiîrité et la qualité de
récolte ont été également meilleures à ces densités.
II.3 - Rhizobiologie :
Trois actions de recherches ont été menées en 1984 en Bhizobiologie et
ceci dans la stratégie globale du programme de réduire :Les contraintes de développe-
ment de l'arachide.
II.3.1 - Nous avons entrepris des recherches pour voir si on pouvait
accroître la fixation symbiotique de l'arachide par desimples pratiques culturale.(j,
Les résultats montrent nettement que l'enfouissement du fumier par le labour est
très favorable à la nodulation, à la fixation d'azote et à l'augmentation du rende-
ment. Il ressort de cette étude que dans un système de Culture traditionnelle
arachide-mil s'il n y a pas de restitution de matière organique, la fumure minérale
ne permet pas la conservation du patrimoine foncier. L'amendement orqanique el; à
un moindre deqré l'amendement
calcique permettent le maintien de ce patrimoine
foncier.
11.3.2 - Le deuxième volet de recherche a porté sur le screening variétale
pour le potentiel fixateur d'azote. Les résultats montrent qu'il y a des difftirences
variétales et que les variétés 57-422 et 79-85 ont manifesté des capacités de nodula-
tion et fixation d'azote supérieures aux autres variétés testées. Ces résultats
exploités en relation avec les sélectionneurs du programme réduiront notablement les
frais liés à l'apport d'engrais azotes. pour l’arachide.
11.3.3 - Le troisième volet de recherche en rhizobiologie a trait- à l'étude
de l'efficience, à la conservation et au renouvellement de souches de Rhizobicm pour
7
l'archide. Un travail a permis de noter que les souches natives de Bambey avaient
Une efficacité SymbiOtiqUe supérieure à celles de Louga et Nioro.

1:
II.4 - Prévention de la contamination de l'arachide par 1'Aspergillus flavus
_---- I----------_________----------------~---------------------~-----
Compte tenu de l'incidence
sur le plan de la santé de la plante, des
humains et des animaux de la pollution des arachides par l'aflatoxine, trois
en
actions de recherches avalent été menees / direction de la prévention de la conta-
mination de la plante et ses produits par 1'Aspergillu.s flavus.
11.4.1 - Etude prospective du niveau de contamination des plantes par
_________-_______-_---------------~---------------------~---
Aspergillus spe :
_m_------a----
Cette étude conduite dans 24 localités des .régions de Thies, Kaolack,
Diourbel, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor fait resso.rtir la prédominance de Z'A.
niger sur les autres espèces de champignons. Celui-ci est suivi de près par A.
flavus qui est plus fréquent sur les coques que sur les graines. Les coques et
graines saines sont plus colonisées que les parties malades. (Tableau 2 ). Le
faible niveau d'infestation des parties malades par Aspergillus spp. est certaine-
ment dû à la compétition avec d'autres champignons (Exp.: Pusarium). Les gousses
en formation montrent une contamination de 24,2% par A. flavus.
!
!
!
Partie
A. niger iA..flavusi
!
1
Etat et traitement
!
fruit
1
%
%
!
!
!
!
!
!
!
saines SS...........
87,27
!
!
!
; 48~8
;
NS . . . . . . . . . . .
!
95,45
!
!
! 6~72 !
coques !
!
malades SS........... !
76,00
! 39,09 !
!
!
NS. . . . . . . . . . . !
80,90
! 47,27 !
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
T
!
saines SS........... , 52,72 ;
7,27
;
!
I
NS . . . . . . . . . . .
!
!
graines
!
73,63
! 25,45
!
!
!
malades SS........... !
48,lO ! 11,81
!
!
!
NS........... !
59,09 ! 17,27
!
I
!
l
!
!
NS = Non Stérilisé en Surface
SS = Stérilisé en Surface
Tableau 2
: Niveau de contamination des gousses et graines par A. niger et
A. flavus avant récolte.
11.4.2 - Mode de séchage : son influence sur l'évolution de l'humidité
---___-------------------------------------------------------
de la plante et sur la dynamique de contamination des gousses
-------------------------------------------------------------
et graines par A. flavus
--------_-___-----------
:
Trois dispositifs ont été utilisés ( meule à même le sol, meule sur perro-
quet et meule sur perroquet surmonti! de bâches noires en polypropylène) et trois
varitites testées (73-33, 28-206, et 57-313).

13
Variétés
Taux de contamination
6045
3,33%
1600
10 ”
1604
40
Tableau3 Taux de contamina-
tion par A. flavus
1555
93,33”
1560
93,33”
Il n'a pas été possible de classer les variétés selon cette méthode, ce
qui pourra être fait ultérieurement en modifiant les conditions de l'expérimentation.
11.4.6 - Autre activité :
---_-----------
Notre laboratoire a eu à analyser pour la SEIB de Diourbel 60 échantillons
de tourteaux d'arachide soumis à divers traitements de détoxification.
II.5 - Technologie de l'arachide :
---____---__--------------
Cette opération a pour finalité de compltéer la chaine d'étude de l'ara-
chide et étudie :
- les qualit& technologiques de l'arachide de bouche et confiserie ;
- les procédes de traitements, conditionnement et stockage des produits
arachidiers ;
- et enfin divers matériels composant une chaine de production industriel-
le d'arachide HPS et de semences.
11.5.1 - Evaluation des qualités technologiques de l'arachide :
--_____-----_-------------------------.--------------
Analyse de la récolte
--__--__-_------------
: quelques variétés ou lignées n'ayant pas trop
souffert des conditions difficiles de l'hivernage 1984 ont pu être repérées parmi
les essais sélection et CRSP.
- Analyse Stock-farmier :
la qualité de la récolte 1984 a été inférieure
-----__----.----------
à tout ce qui a été observé depuis 10 ans.
Par exemple les graines exportables de la variété bouche GH 119-20 (25%
du total amande) correspondaient à des graines de 73-33 d'une année normale.
Il n'a pas été possible dans ces conditions de faire une comparaison inter-
variétale.
Par ailleurs les conclusions de 8 années d'etudes des caractéristiques
technologiques des principales variétés cultivées au S'enégal pouvant être utilisées
en Arachide de bouche et confiserie permettent d'apporter deux modifications au pro-
gramme actuel de production d'arachide de bouche :
- déplacementdes grosses virgina vers le Sud et l'Est ;
- utilisation accrue des variétés d'huilerie à potentialité "confiserie"
dans les zones non directement encadrées par le projet arachide de bouche.

II.5.2 - Procéd& de traitement
--,-~---------_------~------------~-------------------
de conditionnement et de
______
stockacje des
produits arachidiers
--e-------------a---
. Stockage sous vide de Semences :
-.--____----____---------------
Par suite de quelques difficultés, les semences des récoltes 82/83 n'ont
pu être ensachées qu'en 1983. Semées en milieu paysan en 1984, elles ont eu un
comportement
similaire
2 celui des semences distribuées par les autorités. L'ab-
sence d'intrants (fongiques) semble avoir empêché l'expression complète de la
qualité de ces semences. Il faut signaler les problèmes de germination qu'a connu
la 73-33 traitée avec cette méthode. Une expérimentation va être entreprise en 1985
pour en comprendre le phénomène.
. Résistance de l'arachide décortiquée à la compression :
_______-__-__------------------~---------------------
Les premiers résultats de ce test indiquent que l‘arachide peut supporter
sans dommage un stockage à la pression de 0,8bar pendant plusieurs mois (ce qui
correspond à une hauteur de remplissage de 13m dans un silo par exemple).
11.5.3 - Test de matériels et procédés pour la transformation industriel-
-------_--------_-----------------~----------------------------
le de l'arachide :
--e-s-----------
. Décortiquaqe :
--m---m--- -
Un groupe de décortiqueuses français et un autre américain ont été testés
en 1984. Les résultats obtenus sont de 50% de graine entière pour le matériel fran-
tais contre 45% pour l'américain sur des arachides sèches. Par contre le matériel
américain est plus performant dans le cas du traitement d'un produit frais et non
totalement desséché.
L'essai a également permis de constater que les performances des décorti-
queuses étaient améliorées avec l'augmentation de la teneur en eau et
la fraicheur
des arachides (gain de 20% par rapport au décorticage du produit sec).
. Production HPS : "ihand picked size)"à partir d'une ligne de
-.-es----------
decorticage d'huilerie.
Il est possible de préparer des lots de graines décortiquées destinées à
la confiserie à partir des graines d'arachide d'huilerie moyennant quelques modifi-
cations des réglages. A Ziguinchor par exemple, le service a su élever le rendement
en graines entières de 5 à 25% ce qui représente un gain appréciable.
. Tri Colorimétrique :
__-__--_------_---
Il s'agit, partant des résultats de l'année présédente (1983) de voir si
on pouvait abaisser le taux de rejet des deux meilleures trieuses retenues sans
pejorar la qualité du matériel végétal.
Les arachides de 1984/85 moins contaminées ont donné entre 15 et 25% de
rejet (contre 50% l'année d'avant).

. Dépelliculaqe des arachides décortiquées par le peroxyde
---_-_-_--- -
d'hydro-
gène (eau oxygénée) :
~-~___-<_-~------~-
A l'exception de la 55-437, les variétés d'arachide du Sénégal sont
difficilement dépelliculables. Un procédé basé sur l'utilisation de l'eau
oxygénée nous a permis d'améliorer légèrement le taux de dépelliculage et surtout
de diminuer le taux de splittage des graines lors du passage en blancheur (le taux
de graines entières passant de 20 à 60%). Les graines traitées par ce procéde se-
raient moins contaminées par l'aflatoxine que le lot de départ.
. Enrobage des semences décortiquées :
_________-----------______I_______
Début 1985 une tonne de 73-33 décortiquée
mécaniquement et triée
élec-
troniquement a été enrobée de fongicide (granox + gomme arabique) et conditionnée
sous vide conpensé à l'azote, ce matériel va être utilisé en campagne 1985 pour
vérifier sa valeur semencière.
II.6 - Divers :
Par le projet CRSP-Arachide, le programme a .pu bénéficier au mois de Sep-
tembre 1984 d'une mission d'appui en Phytopathologie. Elle comprenait le Dr.DONALD
SMITH (Phytopathologiste) de l'Université du Texas (TAMU) et le Dr-P. SUBPAHMANYAM
de 1'ICRISAT (en année Sabatique au TAMU). Elle devait parcourir tout le bassin
arachidier pour faire une"photographie"de
l'état sanitaire de l‘arachide au Sénégal.
Près de 2 700 km ont été parcourus par la mission du Nord au Sud du bassin
et de nombreux champs paysans avoisinant la route ont été visités. Les conclusions
essentielles de la mission sont :
- dans le nord et le centre (Louga, Thies, Diourbel) la sécheresse est
la contrainte principale en 1984.
- la Cercosporiose précoce est importante dans certaines parties des ré-
gions de Kaolack, Fatick, Tamba, Kolda, et Ziguinchor.
- la rouille a été observée dans deux localités (près de Bignona) et peut
à l'avenir constituer une contrainte dans la zone Sud,
- la pourriture des gousses a été observée dans les régions de Diourbel,
Fatick et Kaolack.
- le clump? a été souvent observ:edsans la zone de Bambey.
- des tâches sur les feuilles et/fléchissements de plantes ont été obser-
vés dans le bassin.
- des plantes chlorotiques et rabougries ont été vues dans les zones nord
et centrales du bassin.
- les iules causent des dégâts dans les zone:; centre -nord et centre-sud.

III - CONCLUSIONS :
Les actions menées en 1984 par le programme Arachide ont connu des succès
divers, diversité liée pour certains aspects à la nature de l'expérimentation agri-
cole et pour d'autres à des problèmes que nous avons evoqués en introduction.
Néanmoins, des résultats intéressants ont été obtenus.
. C'est ainsi qu'en terme de Sélection pour l'aspect rendement, quelques
espoirs sont permis et: la Sélection contre les diverses maladies se poursuit. Le
volet initié en 1983 contre la Sécheresse suit son court.
en plus
. En Physiologie,/de l'appuJeà la sélection,, des résultats,Otnt été obtenus
dans la connaissance de la stratégiti/l.'arachide lors du manque d'eau/dans le compor-
tement variétal pendant l'hivernage 84. En ce qui concerne l'impact du traitement
nématicide quelques resultats sont disponibles.
. En Rhizobiologie, l'importance de l'amendement organique et calcique
a été mis en évidence pour la régénération du patrimoine foncier. Des. différences
ont été observées sur la capacité fixatrice des variétés et des différences dans
l'efficience des souches de Rhizobium dans certaines localités où nous intervenons
ont été démontrées.
. Pour ce qui est de la Technologie de la prévention contre l'Afla&oxine,
nous avons noté des différences de contamination dans trois modes de séchage.
Une prospection dans certaines localités du bassin arachidier nous a per-
mis d'avoir une 'bartographie?concernant la présence de l'llspergillus spp.
Des tests de screening en appui à la Sélection ont donné des résultats et la mise
au point de ces tests doit se poursuivre.
. En Technologie de l'arachide, les qualités: technologiques de l'arachide
de
de bouche et de confiserierdes procédés de traitements,/conditionnement et stockage
et divers matériels d'une chaine industrielle ont été étudiés
et des résultats
intéressants ont été obtenus.
Le survol du bassin arachidier par une mission d' appui nous permet d'avoir
une vue synoptique de l'état sanitaire de l'arachide en 1984 au Sénégal.
Nous mettons ainsi une somme appréciable d'informations à la dispositionde
gouvernementaux,des Scientifiques, des industriels, des développeurs, des paysans
et du cosommateur tout court.
Le renforcement de l'équipe en 1985 par un phytotechnicien et un défenseur
des cultures devrait é:Largir la liste des résultats que le programme mettra à la
disposition des différents utilisateurs.