REPUBLIQUE DU SENEGAL WHCA mIf ...
REPUBLIQUE
DU SENEGAL
WHCA mIf
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F'rIN I!STERE DU DEVELOPPEMENT
Fo+Q
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
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L A PIM-OTECt~NIE DU M A I S
PAK
PAPA ASSANE CAPIRRA
INSTITUT SENEGALAIS DE RECliERClfES AGRICOLES
(ISRA)

-l-
1-- QUELQUES RAPPELS SUR LE MAIS
-RIGINE, CLASSIFICATION ET VARIABILITE
L'espèce Zea Mays L est un monocotylédone appartenant à la famille des
graminées, tribu des MAYDEA ou TRIPSACEAE - Zea Mays L est reli.ée à certaines es-
petces d'Andropogonade d'Amérique. La tribu MAYDEAE est divisée en 2 groupes géo-
graphiquement isolés :
- les MAYDEAE Américains (Zea Mays L, TRIPSACUM L, EUCHLAENA SCH RAD)
- les MAYDEAE orientaux (COIX L, POLYTOCA R BR, SCERACHNE R BV etc...).
L'origine du maïs n'est pas encore élucidée étant donné que ses ancêtres
sauvages ne sont pas identifiés avec certitude.
Le maïs qui est une plante diploïdes i,n = 10) allogarne et monaïque est
cultivé du niveau de la mer à 400ùm d'altitude et de l'équateur aux latitudes 52"
et sous divers climats depuis les régions chaudes à hautes ou petites pluviométries
de 1"Afrique aux contrées froides de l'ex URSS et du Canada. Le cycle varie de
68-70 jours pour une variété Russe à 16 mois pour une variété Colombienne.
On pense que le maïs a été introduit en Afrique Occidentale au 17è siècle
par les Portugais et que sa culture en Afrique de l'Ouest dans la zone à pluvio-
métrie unimodale (climat Soudano-Guinéen) provient des Caraïbes et de la Vallée du
Nil via l'Europe pour le type Flint. Le maïs cultivé dans la zone Sud-Equatoriale à
deux saisons de pluie proviendrait du Brésil
Le maïs pousse bien sur des terrains aérés, riches en humus. Le maïs
vient également bien sur la terre glaise et les terres argilo-sableuses.
II- LES TECHNIQUES CULTURALES
-~
l- Principes
Pour avoir de bons et reguliers rendements, il est indispensable d'exé-
cuter avec soin les techniques culturales préconisées. Le maïs est une plante exi-
geante surtout pour sa croissance racinaire, dans ce cas, il faudrait un bon lit
de semence, c'est-à-dire,
un sol préalablement bien labouré et ameubli à lune pro-
fondeur suffisante.
. . . /. . .

-2-
Z- Précédent cultural
Le précédent cultural est très important, car, il peut apporter des plus
values ou des moins values selon la culture et les techniques culturales qui ont
précédé la culture du maïs. Les plus values peuvent être apportées par :

- des plantes qui ont été sarclées donc il y a eu au préalable élimi-
nations des adventices
- les résidus d'azote apportés par les légumineuses grâce à la fixation
de l'azote, de l'air.
- les résidus de fumure organique ou minérale apportée à la culture pré-
cédente
- la profondeur de l'enracinement du maïs grâce au travail du sol pré-
cédemment effectué.
Les moins values peuvent être favoriées par :
- le salissement du champ par la culture précédente : restes en terre,
céhiscence,, graines tombées à maturité ou à la récolte, ce qui favorise une réger-
rnination au moment des irrigations ou de la saison des pluies.
- La mise en culture d'une ancienne jachère ou d'une défriche qui peuvent
comprendre des adventrices nuisibles â la bonne germination du maïs par leur fa-
culté de compétition.

3- Le déssouchaqe et le défrichage
Avant toute culture nouvelle de maïs sur une terre, il faut procéder au
défrichement du terrain qui peut être facile si auparavant le terrain était occupé
par une flore herbacée facile à enlever, mais qui par contre devient diff-icle si
ce sont des arbustes ou des arbres qui peuplaient le sol.

En saison sèche, il n'y a pas de problèmes de calendrier cultural, mais
le déssouchage est extrêmement pénible car les sols sont très secs' et il y a une
importante prise en masse. A cette époque, il n'y a pas de navétanes et la tréso-
rerie est presque inexistante.

, . . /. . .

En saison humide, le déssouchage est moins pénible car les sols sont
humides mais il se pose Te problème de calendrier de travail, car, il y a Ta ré-
,colte des céréales et de l'arachide.

Le déssouchage des terres est une des contraintes bloquant l'extension
des surfaces en amélioration foncière. L'utilisation du caterpillar 07 et DB fa-
cilite la déforestation et le ramassage des racines.

Le rythme de déssouchage devra être compatible avec la progression de
reboisement (brise-vent, haies vives etc.. .). Un cherche à compenser la disparition
des arbres et arbustes victimes du déssouchage, mais aussi à assurer à la fois la
dé'limitation des grandes parcelles de culture et la lutte contre l'érosion éolienne
(brise-vents) et hydrique (ruissellement). Le déssouchage permet d'améliorer les
conditions de travail du sol, de passage des outils et du labour.
4- Le matériel agricole
Historique
En 193U et 1933, le CRA de Bambey avait organisé des concours du maté-
riel de semis et de binage, c'était le début de la diffusion du matériel agricole
de traction animale : âne d'abord, puis chevaux et boeufs enfin (Djibril SENE). En
i951 le nombre de semoirs était de :
- Bas-Sénégal :
55
- Louga : 3.433
- Linguère :
336
- Thiès
: 4.734
- Diourbel
: 3.664
- Kaolack
: 4.197
Total
: 16.455 unités
En ce qui concerne les houes, il y en a eu 3.487 de distribuées entre
1935 et 1951 et seules 91U étaient en service en 1951, on reprochait à la houe de
fatiguer les animaux en les rendant inaptes au transport.

Pour les charrues, il y a eu 412 qui ont été distribuées entre 1935 et
1951. 221 étaient en service en 1951.
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-4-
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Pour les charrettes et trains de roues (charrettes à cheval), la dif-
fusion se fait rap idement à partir de 1951r : 275 unités ont été vendues en 195U e
433 en 1951.
: ”
En 1950, on installe 20 centres de dressage dans différents centres.
En 1951, 25 paires de boeufs sont dressées dont 17 dans le cercle de Thiès.
Pour réaliser le labour, l'agriculteur doit posséder au moins une paire
de boeufs et une charrue. L'équipement des paysans en semoirs et houes est satis-
faisante dans certaines régions, modeste ou faible dans d'autres.. Les autres types
de matériels (de labour par exemple) font défaut dans la pjupart des exploitations
ce qui fait les thèmes de labour et de démariage ne passent pas bien en milleu psy-
San. Pour appliquer la politique d'intensifi'cation et CI~ diversification, ii rau-
dra nécessairement l'acquisition de matériels nouveaux plus performants mais
également moins onéreux (polyculteur à grand rendement, Arianaicharrette bovine).
Le matériel servant pour les traitements post-récolte est extrêmement faible. Le
taux d'utilisation du matériel par ha est extrêmement élevé, ce qui traduit le
sous-équipement général au niveau des agriculteurs.
I
I
I
Equipement Agricole Statistiques
1
Normes préco-

[Taux d'utili-
I
de 'E'ONCAD - Avril 1979
I nisées prr
la Isation ha/outil 1
1
rechercne du

lau niveau natio-l
Matériels
1 Quantités 1 izz;; d'utilisa- Inal
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1
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Semoirs ..,..............__.

277.893
4
13,9
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i Sarcleuses (houes) _...._...
359.072
3,5
9
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Charrues .souleveuses .._...

64.081
175
!
1
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i Sarcf-eus-es . . . . . . . . . . . . . . .._
lW.518
4
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I
1 Butteuses . . . . . . . . . . . . .._...

8.715
2
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Charrettes ._..__...........

139.065
10
29,l
1
Unité de cultlire attelée(UCA)

/ (Ariana et poiyculteursj....
3.2bl
15-20
ULV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
I

-
l pulvériseur . . . . . . . . . . . . . . . .
1,5
l
L'ISRA est entrain actuellement de faire un recensement général du maté-
riel existant sur le territoire national.
L'utilisation de la culture attelée ne peut pas être totale et homogène
car, cela dépend de la priorité des thèmes, de la technicité des paysans et de leur
Pouvoir d'achat (achat et stock de pièces détachées).
. . ./ . . .
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-5-
k. Le matériel agricole en culture attelée doit répondre il certains cri-
tères et être :
- léger pour s'adapter aux animaux de trait
- simple pour s'accorder au niveau technique des paysans
- rustique pour résister aux efforts demandés et pouvoir être entretenu

et réparé facilement
- peu coûteux pour être a cessible aux paysans.
En fonction de la vitesse de dép la cernent et de l'effort, on peut établ r
un tableau des puissances disponibles.
I
I

-
I
I
Force de [Vit. Moyen.[Puissance/ Puissance I
traction Ide travail 1 Kg m/s
len. CV au
-1 (kg) I m/s
trait
~-
l
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I
1
Ane lourd . . . . . . . . . . .
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150
25
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l5
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u,zo
I
I
)
Ane léger . . . . . . . . . . .
100
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Chameau . . . . . . . . . . . . .
5uo
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25
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0,36
1
I
I
I
I
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Cheval . . . . . . . .._..... 1
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1
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I
I
I
I
I
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I
Source : Memoires et travaux de 1'IRAT N" 5.
Pratiquement,
avec deux animaux, la puissance unitaire peut être multipliée
par le coefficient 1,8.
La charrue permet le labour, l'ameublissement de la couche superficielle
qui est retournée, l'enfouissement des débris végétaux. Le labour est une opération
primordiale en culture évoluée car il permet une meilleure utilisation des réserves

hydriques et minérales du sol.
On peut considérer trois types de charrues :
- charrue ultra- égère

15/2U Kg
II
légère
20/35 Kg
II
lourde
35/65 Kg
.
Les appareils à lents et a disques ont pour rôle de compléter le travail
des charrues. Ces appareils englobent un grand nombre c'engins à vocation et carac-
teristiques très diverses.
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- Les cultivateurs : ce sont des instruments à étançons rigides ou
souples qui peuvent porter des socs de forme variable
- les pulvériseurs à disques
- les herses
- les rouleaux
Les dernières catégor,ies sont rarement uti lisées en Afrique.
- Les chassis polyvalents ou houes : la houe est à l'origine cons-
truite pour le binage et le sarclage, opérations d'entretien des cultures mais elle
est aussi souvent utilisée en régions arides pour la préparation des sols légers
avant semis. Elle comprend un chassis de base sur lequel divers équipements peuvent
être adaptés pour :
. Binage : socs triangulaires
. Sarclage : socs en patte d'oie
. Scarifiage : socs de cultivateur
. Buttage : buttoirs a ailes fixes ou mobiles
5- Le Sol
~-
La majorité des sols exonaés du Sénégal présentent trois caractères
communs qui conditionnent l'ensemble de leurs propriétes physiques :
- les horizons superficiels sont sableux ou sablo-argileux avec une
très forte proportion de sables fins.
- La fraction argileuse est essentiellement à base de kaolinite, c'est-
à-dire une argile peu gonflante et de sesquioxydes de fer.
- Le taux de matière organique, relativement élevé sous forêt dans les
conditions naturelles, baisse très vite dès 1 a mise en culture et on peut consi-
dérer qu'i 1 est très bas dans la plupart des sols actuellement cultives au Séné-
gai , en pa rticulier le bassin arachidier. Or
la matière organique joueun grand
rôle dans l'amélioration des propriétés phys i ques des sols et en particulier de
leur structure.
6- Le labour
Le labour augmente la porosité totale du sol quelles soient ses con-
ditions de réalisation
Il prend la terre, la brise et la retourne en la divisant
plus ou moins finement en fonction de son humidité et donc l'intensité de sa prise
e? masse. Il créé ains i une fissuration artificielle qui n'existe pratiquement . . .
. . . /. . .
-
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. . . pas dans les conditions naturelles. Si le labour est réalisé dans des con-
ditions voisines de la 'dessication complète, il est alors composé d'un assemblage
de mottes elles-mêmes d.éjà prises en masse. Le labour favorise la porosité du sol,

un bon enracinement grâce à la modification du système racinaire, une bonne .éco-
nomie de l'eau par l'amélioration de l'infiltration de l'eau dans le sol, la
réduction de l'évaporation et le maintien de l'eau dans le sol pendant la saison
seche, les possibilités d'utilisation de l'eau du sol par les racines.

Au Sénégal, trois (3) types de labour sont possibles :
a) Le labour de debut de cycle : il n'est pas conseil1.é de le faire dans la région
Centre Nord sauf en cas de pluies très précoces ne permettant pas de semer. Pour

les régions Centre-Sud et Sud sauf pour l'arachide et le mil, ce labour peut être
effectué sur sorgho, maïs, riz, cotonnier qui répondent bien au travail du sol à
condition de semer dès la seconde pluie utile. Après labour à la charrue, il faut
le reprendre au canadien ou à la herse. Dans la moitié Nord du pays, on peut rem-
placer le labour par un travail du sol plus superficiel, l'instrument à utiliser est
constitué de lames "pattes d'oie" montées sur un bâti.

b) Le labour de fin de cycle : Partout au Sénégal, la possibilité de réaliser de
tels labours dépend étroitement de la longueur du cycle des cultures et de la
durée des saisons de pluie. Après le cotonnier, le sorgho ou l'arachide tardive
les possibilités sont faibles. Le labour de fin de cycle différé combine la plu-
gart des avantages du labour de fin de cycle et du labour en sec à condition d'ef-
fectuer d'abord un désherbage mécanique juste après la récolte pour maintenir une
certaine humidité afin d'empêcher la prise en masse du sol. Après le labour de fin
de cycle la reprise se fera à la rotary hoe en sec ou au canadien en humide.

c) Le labour en sec : 11 est difficile
‘c réaliser, car il y a certaines contraintes
1) la contrainte traction car le sol à cette période est sec et il y a
une forte cohésion. Le travail en sol sableux pour un labour semi-profond (15 à
i8cm), il faut 160 à 300 Kg alors qu'une paire de boeufs ne fournit en moyenne que

1.00 OU 120 Kg. Dans ce cas, il faudra augmenter la puissance de traction disponible
en travaillant avec des attelages de 2 paires de boeufs ou en introduisant la moto-
risation.
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. . . . . .
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2) La profondeur du travail ;'traditionnellement, le paysan ne procède
qu'a un travail du sol extrêmement superficiel, le plus souvent en sec avant la mise
en culture. Pour maintenir la qualité du travail et son efficacité, on travaillera

le sol avec une dent sur 15 à 20 cm, l'inconvénient est que ce type de matériel ne
permet pas un bon enfouissement des restitutions organiques.
Dans tous les cas, il est préférable pour le maïs de faire un labour en
humide à la charrue et une reprise au canadien ou à la herse.
7- Les semences
Les semences utilisées doivent être de qualité et appartenir aux variétés
les mieux adaptées et les plus productives pour la zone concernée . Elles doivent
avo r de bonnes qualités technologiques et organoleptiques.
Une bonne semence doit répondre à des normes bien défin ies de qualité
te1 es que :
- pureté variétale
- pureté spécifique
- faculté germinative
- état sanitaire
- taux d'humidité (12 % pour le maïs)

Avant le semis, il faudra une désinfection des semences avec le mélange
vulgarisé pour l'arachide à raison de 2UO g pour 100 Kg de graines.
b- Les semis
-
Ce thème est étroitement lié aux préparations du sol et à la pluviométrie.
Le début de la campagne agricole est déterminé pour chaque zone par la date d'appa-
rition probable à 80 % de la première pluie utile ou première pluie de semis. -

Le semis se fera le plus tôt possible en ligne, en mouille, lorsque le
terrain est prêt, ne pas semer dans un terrain en cours de dessèchement. Il ne faut
jamais semer en sec.
Le semis se fera en poquets de 2 graines écartement de 91, Cm X 25 Cm à
plat, profondeur 3 à 4 Cm ou un disque 16 trous (7mm) soit 44.4UU pieds/ha OU a
*
l'écartement de 8U X 25 Cm à la même profondeur de 3 à 4 cm soit une densité de
sD.(IUO pieds/ha.

.
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. . . . . .
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-Y-
Les doses par ha sont de 20 Kg pour le semis manuel et de 16 Kg pour le semis à
disque.
En culture irriguée sur la vallée du fleuve les densites de semis peuvent
varier entre 55.OCIU et 75.000 pieds/ha selon la variété. Si l'irrigation n'est pas
maîtrisée,
il faudra semer sur billons. Dans cette zone les dates de semis sont
comprises entre le 10 et le 15 juin pour l'hivernage et entre le 15 Octobre et le
15 Novembre pour la saison sèche froide. En saison sèche chaude, l'harmattan risque
de provoquer deshoclures de pollen ou l'echaudage des graines.
Densites de semis par ha
1
I
I
l
(Nbre de plantes à l'ha pour les kartements suiv. : 1
/
Nbre de plantes/ Distance entre1

I
I sur lOm/Ligne
1 plantes sur la1
l
I ligne (en cm) I
- T - - - -
0,90m- ? - - - -
1,OOm
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I
l
l
30
33,3
42.800
37.500
I
33.300
I
30-ooo
'
/
4o
25,0
57.100
)
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i 44.4DO
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1
40*ooo
50
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71.4w
1
62.500
I 55-5"o
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5o.uoo
1
l
l
60
16,7
85.7UO
I
75.UOO
I
66.600
60.000
1
I
70
14,3
99.900
87.51X1
1
77.700
70.0Dü
I
Pour une germination à 100 % : pour une faculté germinative inf.érieure,
ajouter 1,2 % par point de germination au dessous de 100 pour tenir compte de
l'énee germinative.
Dans le choix d'une densite
tenir compte des pertes à la levée pour ob-
tenir le peuplement à la récolte (majoration de 5 à 10 %).
9- Les fumures
La plupart des sols exondés du Sénégal sont carences en phosphore et en

azote. De 1961 à 1979, il a été distribué 46.250 T/an d'engrais divers.
L'utilisation des fumures fortes permet de maintenir ou d'améliorer la
fertilité des sols pour compenser les exportations faites par les récoltes. En
1
c;-fonction des rendements escomptables
en année moyenne, les fumures d'entretien o,>
/
. . . . . .
----
_
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-lO-
f. ,... sont calcul.ées de manière à combler ?.es exportations par Tes
récoltes et même
'Ia.isser un bilan légèrement positif. Un épandage de phosphate tricalcique à la dose
de 4UU Kg/ha est effectu.é Tors de Ta première mise en culture. L'augmentation de la
consommation d'engrais est progressive en liaison avec les surfaces intensifiees.

En général, les sols ont un PH faible, en raison des forts lessivages des
sols se produisant durant la saison des pluies. L'engrais azoté, apporté sous forme
de sulfate d'ammoniaque,
favorise encore l'abaissement de ce PH. 1
est donc recom-
mandé d' ut iliser, dans toute la mesure du possible, de l'urée pour la fumure azotée.
Le rôle du phosphore se manifeste surtout dans la forma t ion des graines
et des fruits, dont il accroît la production. Les céréales absorbent une bonne part
de leur phosphore au début de leur croissance. Cet engrais doit etre apport.é au mo-
ment du labour, en fumure de fond.

Le potassium joue également un rôle important dans la floraison et est
nécessaire au développement des graines ; il doit également être appliqué en fumure
de fond.

Pour le phosphore comme pour le potassium, il peut se produire une inter-
action favorable de ces .él.éments fertilisants avec l'apport d'azote.
Pour le maïs en intensification, l'épandage du granulé NPK se fera juste
avant la préparation du terrain. On utilise g.énéralement
le U-18-27.
En culture pluviale, on apportera avant le labour, du fumier jusqu'à lST/ha. Cette
quantité se fera soit par épandage soit par parcage des animaux.

Le B-18-27 sera épandu à raison de 300 Kg/ha avant labour et l'urée sera
fractionnée comme suit :
- 150 Kg/ha d'urée au 27è jours après le semis
- 100 Kg/ha d'urée au 41è jour;

L'épandage de l'urée se fera sur la ligne de semis. Il faudra éviter de
projeter de l'urée sur les plantes sinon risque de brûlure.
. . . /I. . .
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En semi-intensif
.
- ZOU Kg/ha de NPK
- 100 Kg/ha d'urée au '27è jour

- LUO Kg/ha d'urée au 41è jour.
lu-- Démariaqe et entretien
Le démariage se fera à 1 plant/p quet 15 à 18 jours après le semis. En
cas de poquet manquant, ne pas démarier le poquet suivant sur la ligne.
S'il y a nécessité de buttage, le faire après le ler épandage de 1"urée.
S'il y a lieu de rappeler que les mauvais herbes ou "adventices" peuvent
occasionner des pertes de récoltes considérables, pouvant aller, en l'absence de
lutte, jusqu'à la destruction totale de la culture. Elle concurrence la culture
sur le plan de la lumière, des éléments nutritifs et de l'eau.
L'élimination des mauvaises herbes pêut se faire par :
l)- Sarclage manuel ou mécanisé avec outils manuels, de petite ou grosse moto-
risation. Dans ce cas, le ler binage se fait 10 jours après le semis ou profitera
du démariage pour faire un sarclage manuel sur la ligne. Faire un autre sarclage
manuel sur la ligne si ce dernier est nécessaire.

Deuxième binage, 15 jours après le prem ier ; si le buttage est effectué,
le faire au 30è jour.
Autres binages à la demande
2)- Désherbage chimique avec :
. des herbicides totaux qui doivent être utilisés avant la culture
. des herbicides sélectifs, épandus après semis, appliqués 'en pré ou
post-émer'gence.
Ces traitements s'effectuent avec des appareils à dos ou attelés à des
tracteurs. Les nouvelles méthodes d'application en ULV (Bas volume) permettent de
n'utiliser qu'un dizaine de litres à l'ha.
- Les triazines découvertes en 1952 dominent de nos jours la culture du
maïs. L'atrazine est son repr.ésentant le plus important avec environ 60 % de quote-
part de la surface emblavée. Son utilisation principale se situe entre les semis...
. . ./ . . .

.
. _ . et la levée du maïs, tandis que le traitement pOSt-levée n'est recommande que
lorsqu'un traitement de prélevée n'est guère possible (sols organiques) ou s'il n'y a
pas de pluies après le semis.
- La cyanazine, triazine plus récente, se distingue de l'atrazine par une
dégradation plus rapide dans le sol et une marge de sécurité un peu moins élevée
vis-à-vis du maïs.
- La simazine précurseur de l'atrazine, agit un peu mieux sur les millets
annuels (passicum, digitaria) elle est souvent utilisée en association avec l'atra-
zine.
Au Sénégal, on utilise le Gesaprim FW 500 ou le Tazalon à raison de 5 1
dans 7 L d'eau par ha en ULV et en prélevée.
En général, un seul traitement suffit pour rendre le ck,amp propre. S'il
subsiste des poci;cs adventrices, faire un sarclage.
ll- Lutte phytosanitaire
Il y a deux types de parasites qui peuvent affecter la culture du maïs.
- les insectes
- les maladies
Les insectes parasites des cultures du maïs agissent essentiellement sur
le développement de la plante et sur la production de celle-ci. Ils ont un effet
de destruction des tissus d'où une pertubation dans le développement végétatif à
tous les stades de celui-ci et donc une incidence finale sur la récolte.
Parmi les principaux insectes ravageurs du maïs, on peut citer les foreurs
des tiges qui comprennent diverses espèces : Busseola Fusca, Sesamia Calamistis,
- -
Chilwrtellus et Eldana,
- -
---_
d'autres ravageurs existent tels que les iules, les ter-
mites, les nématodes, cicadulina mbila, les cantharides qui sucent le pollen. Les
oiseaux et les rongeurs attaquent les champs de maïs.
D'autres parasites sont représentés par les pucerons, jéliothis armiqera,
les chenilles légionnaires (spodoptera exempta).
Au niveau du stockage, il existe aussi des prédateurs. (Ex : Charançons).
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. . .

-Id-
..
En ce qui concerne les maladies du maïs, il faut considérer les maladies
cryptogamiques dues à des champignons, les maladies virales provoquées par des virus
en général transmis ou inoculés par des insectes vecteurs et des maladies bacté-

riennes qui peuvent se manifester au niveau des racines.
Parmi les principales maladies, on peut citer :
- le charbon : Ustilago zeae : il y a lieu de traiter les semences et
d'arracher les plants malades.
- la rouille : Puccinia Polysora : Elle envahie le feuillage du maïs, il
faudra traiter les semences préventivement.
- La Sclérosporiose : Sclérospora maydis : Les plantes se rabougrissent et
le feuillage se décolore. Il faut éliminer les plantes malades..
- Helminthosporium turcicum et maydis se manifestent par des tâches fo-
liaires.
- la nécrose et pourriture des épis : elle peut être causée par divers
parasites : dibberelle zeae, Fusarium moniliforme, Diplodia maydis, macrophomina
phaseolina. Il faut rejeter les épis atteints car même les graines apparemment saines
donneront des plantes chétives et ne germeront pas.
- Jurvularia lunata, physioderma maydis provoquent des tâches foliaires.
POUr les maladies à virus, il faut citer la maladies des bandes ou streak
diasease fractilinea maydis,
--.-----' -
elle ne sont pas transmissibles par les graines.
Traitement phytosanitaire
Pour les chenilles légionnaires et autres pr dateurs :
a) Maintenir propre un couloir de protection de 2m de large autour des
parce1 les.
b) intervenir si possible sur les concentrat
ons avant qu'elles n'aient
atteints les cultures.
Insecticides : Endosulfan ou thimul 35
Dose : 525 f ma/ha ou 15 1 de thimul 35
Matériel : Pulvérisateur à dos avec lance ordinaire et pas tille 18/ lue.


-14-
Volume de pulvérisation : compter 15 pulv.érisations de 15 3 à 1'Ha.
Il ne faudrait pas dépasser 100 CC de thimul par pulv.érisateur. A 200 cc
et même 15OCC on risque des brûlures assez graves.
Pour lutter contre les iules :
.-
utiliser des appâts à base de son ou de coques d'arachide broyées et
mélang.ées avec du granox Ou du aialaltox ou du carbofuran (furudan) a raison de
400 g de m.a pour 30 Kg de son à répandre autour et à l'intérieur du champ.

12- Les Rotations
Les rotations retenues sont intensives, le plus souvent sans sclt: de réoé-
nération. Les pâturages artificiels sont soit inclus dans la rotation, soit conduits
hors assolement.

En raison de l'importance du rôle de la matière organique sur la nutrition
hydr ique et minérale des plantes, des labours d'enfouissement de paille et de fumier
sont envisagés périodiquement au moins une fois au cours de la rotation.

L'assolement proposé par la Recherche dans les systèmes de production
intensifi.és comprend :
- un labour d'enfouissement de matière organique
_- une rotation quadriennale

a) Souna ou Maïs
b) Arachide et/ou coton

cl Sorgho ou maïs
d 1 Arachide
C e type de rotation oblige à respecter une parité cultures de rente-cé-
réales dans 1 es superficies en amélioration foncière. Ceci oblige également à pou-
voir commercialiser l'excédent de céréales obtenu.
13- Récolte
La maturation est effective quand le grain ne se raie plus à l'ongle et les

spathes sont jaunes. Le maïs est souvent récolté avec une teneur d'humidité élevée
(30-35 %) et il doit doit être séché jusqu'à moins de 14 %, en moyenne 12 % pour . . .
. _ . /. . .
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. _ _ _ _ _ - . _ I

-15-
, . . pouvoir être conservé longtemps. Pour faire sécher, enlever les spathes sauf
;- ou 3 qui serviront à attacher les .épis 2 par 2 et à confectionner des botillons.
Faire sécher les épis sous hangar aéré ou dans des séchoirs spéciaux
(cribs). Poudrer abondamment le fond, les parois et le sommet du tas. On utilisera
.
,du Bromohos poudre 2 %. 11 faut 60 g de produit par quintal d'épis destiné à la
consommation humaine, 60 g pour la semence ou la conservation en sac plastique
-t berlingot de tétrachlorure.

Au Sénégal, les con traintes de travail apparues au cours des traitements
des récoltes ne peuvent être complètement levés que grâce à l'emploi de la moto-
risation dont l'utilisation n'est possible qu'au niveau de la coopérative ou d'un
groupement de producteurs.
L'introduction de la batteuse mécanique permet de :
- libérer le travail de ce poste autrefois manuel
- traiter rapidement les récoltes et les conditionner pour le stockage
- favoriser la commercialisation en quantités importantes tout en <ti'-

duisant le nombre d'opérations de l'acheteur.
Une récolte trop hâtive aura pour conséquence :
- des épis mal remplies
- des épis trop humides difficiles à égrener, qu'il faudra ensuite sécher.

Une récolte trop tardive aura de son côté comme résultat de provoquer
des pertes :
- par la verse des cultures
- par détérioration des graines sous l'effet :

. de l'alternance des conditions climatiques, températures, humidité
. de l'infestation par les parasites tels que les charençons

14 Le Séchaqe
Si les graines sont récoltées avec un fort taux d'humid-ité 30 à 35 %, il
se pose immédiatement des problèmes de conservation car des graines aussi humides
s'echaufferont et se détérioreront rapidement :

- les moisissures peuvent apparaître à partir de 12 à 14 %
- l'activité des micro-organismes se manifeste à partir de 16 %
- les graines commencent à germer à partir de 35 à 60 %

/
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La vitesse d'échauffement du grain augmente avec l'humidité du grain et
aussi avec sa teneur en impuretés et en graines cassées. Dès que la pression de la
vapeur présente dans la graine est supérieure à celle de l'air ambiant, elle tend
à s'en échapper. Dans le cas inverse, le mouvement de la vapeur d'eau s'inverse éga-
lement.
On distingue le séchage naturel et le séchage artificiel. Le choix de la
méthode dépendra :
- des moyens disponibles (matériel, main d'oeuvre)
- des conditions ambiantes
- du taux d'humidité de la graine
Le séchage naturel fait intervenir le soleil et l'air, mais il exige aussi
du temps, de la main d'oeuvre et de la place pour étaler les épis,.
On peut considérer deux méthodes de séchage naturel.
- le séchage en couche mince par exposition au soleil sur un matériau qui
empêche l'humidité du sol de se communiquer aux graines.
Les épis doivent être brassées en cours d'opération.
- Le séchage en récipient à claire-voie permettant à 1'air de circuler
dans la masse (cribs).
Le sécharge artificiel fait appel à un moyen mécanique de brassage de
l'air qui est préalablement chauffé (séchoir à sacs, séchoir type Brooks, séchoirs
à caisson etc...).
L'air chaud est :
- caloporteur : transport de l'énergie thermique nécessaire à l'évaporation
- Vapotransporteur : absorption et transport de l'humidité du grain jus-
qu'à saturation.
L'air est chauffé par des moyens variés : matières cartonnées, hydrocar-
bures, gaz, résistances électriques.
. . ./ . . .

-l/-
15- Le Stockage
Les méthodes traditionnelles de stockage son t multiples et Vari<ées selon
les zones climatiques, les ethnies, la nature et la destination du produit stocké.
Comme méthode de stockage, on peut citer :
- le silo type USAID, cylindrique est prévu pour 1 t de maïs grain
- le silo PUSA en briques expérimenté en Inde est prévu pour 2 T de grain

- la cellule en buse de béton, utilise les buses classiques de Génie Civil
sur lesquelles il y a lieu d'adapter un couvercle de fermeture. Les buses reposent
sur un socle en béton posé sur un film de polyéthylène.

- Les cellules en plaques de béton préfabriquées. Les plaques sont cerclées
par des câbles d'acier munis de tendeurs.
- Les magasins de sacs. Le stockage en sacs en magasin est le plus fréquem-
ment utilisé dans le commerce, car, il permet d'utiliser des bâtiments existants.
- le stockage en vrac
- le stockage en silos. Les cellules verticales doivent être conçues pour

résister aux effors causés par le produit sur les parais.
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