NOTE CONCERNANT UNE PROSPECTION SUR LE MARAICIIAGE ...
NOTE CONCERNANT UNE PROSPECTION SUR LE MARAICIIAGE
AU SINE-SALOW
H. DE CLERCQ
Expert Associe F.A.O. en Vulgarisation
Kaolack, MARS 194

TABLE DES &!TIERES
1.
INTRODUCTIOR
2.
METHODES
2.1. Contacts
2.1.1. I.S.R.A.
2.1.2. 1.R.P.A.
2.1.3. SO.DE.VA.
2.1.4, Autres Organismes
2.2. Visites
2.3. Prospection
3.
OBSERVATIONS
3.1, Emplacement, superficie, nombre de maraîchers, encadrement
et espèces cultivées
3.2. Organisation des maraîchers
3.3. Commercialisation
3.3.1. L'équilibre OFFRE-DFHANDE
3.3.2. Situation de commercialisation par Département
3.3.3. Fluctuation des prix de vente
3.4. Les problèmes dans le maraîchage
4.
LE MILIEU NATUREL
4.1. Conditions pédologiques
4.1.1. Données
4.1.2. Remarques
4.2. Conditions climatologiques
4.2.1. Données
4.2.2. Remarques
5.
CONCLUSION
5.1. Importance du maraîchage a~ Sine Saloum
5.2. L?encadrement du maraîchage
ANNEXE :
LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES

1.
INLRODUCTI0N
Afin d’amplifier ses aetions de vulgarisation sur le terrain, le Centre
pour le Développement de l’horticulture a affecté un de ses Experts,
fi. II. De Clercq, dans la région du Sine Saloum, résidant à Raolack. Celui-ci,
en premier lieu, a fait une prospection de cette région, afin d’etablir des
priorités dans les zones et les espi%es à cultiver.
2.
IWTIIODES
2.1.
contacts
Dès son arrivée sur le terrain, 1’Expert C.D.H. s’est mis en contact avec
les principaux organismes encadrant le maraîchage dans le Sine Saloum.
2.1.1, Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (3 S R A
---..,-.“y---I-- --1-1-1-1---1--1---.“-
)
------ImL-L.2,L&t
- Directeur du secteur Centre Sud (Sine Saloum, Sénégal Oriental et haute
Casamance) 9 Iladické Miang
- Coordonnateur des Unités Expérimentales (Thyssé-Kaymor, Koumbidia),
Sa1 iou Wiang
2.1.2. lnszection Régionaie de la Production Agricole (I.R.P.A.)
- - - - - - - - - - - - -_------------------__I__ ---------------..-
- Inspecteur, Ibrahima Sène
- R.esponsable Protection des Végétaux, Abdou Guèye
- Responsable Productions diverses, Mballo Der
- Chefs de secteurs agricoles et adjoints (dans chaque Département).
2.1.3. Société de Développement et de Vulmarisation Agricole (SO.GE.VA.)
------1---------1 --l------L-----h,,,,,,,,,,, -e.---m.-----e-----
- DiZlBgué Regional 1 G. Handane
- Chef Division Evaluation et Programmation, Youssou Sow
- Chef du Service Expérimentation et Relations avec. la Recherche, Ibrahima SidibG
- Formation, Dr. Eajili et M. Kébf
- Chef diopérations (C.O.), (dans chaque Département)

4.
Agent de Vulgarisation et de Semences (A.V.S.)
Agent Technique de Communauté Rurale (A.,T.C,R.)
Encadreur de Base (E.3,)
2.1.4. Autres Organismes
.ex..-.m----- ------...a
Le cas échGant, 1’Expert a contacts d’autres organismes encadrant le
maraîchage dans le Sine Saloum :
- le Centre d’Expansion Rurale (C,E,R.)
- -
qui a un chef du C.E.R. par arrondissement. Dèpendant du PlinistZre de la
Promotion Humaine; cet organisme. effectue des programmes agricoles,
avec le budget des communautks rurales.
- la Naison Familiale Rurale
Cet organisme donne des cours de formation divers, entre autres sur le
plan maralchage,
- Corps de la Paix
Cet organisme américain (Pence Corps) envoie des Volontaires, un par
village, pour une période de deux ans o Tous les Volontaires rencontrés,
s’ occupent du maraîchage .
- La Piission Catholique
2.2.
Visites
LPExpert a conmenc5 la prospection de la region avec lYassistance de
1”Inspection Régionale de la Production Agricole et avec ‘le Responsable du
volet maraîchage de 1’I.S.R.A. A la fin de ce programme de prospection, le
responsable de 17ex@rimentntion et la Relation avec ia Recherche de la
SO.GE.VA. s2est joint à l’opération.
Les visites des différents Départements étaient organisées par 1’Inspectioo
de llAgricultur-3c. et les chefs de secteur au niveau de chacun des six Sparte-
nents de ia rcgion du Sine Saloum.
.a. /

5.
Chaque visite d’un département et des arrondissements, Gtait pr&édGe
d’une visite de courtoisie au Préfet du Dgpartement et sous-Préfets des
arront:issements.
Les informations sur le ;2ara^rchage dans les différents dcpartements et
arrondissements étaient obtenues des responsables de 1’Inspwtion de laAgri-
culture et étaient vefifiées sur le terrain, en présence de ces agents.
Dûes aux distances à parcourir dans la region et l’importance relative du
maraîchage dans certaines zones 9 les visites sur le terrain ont été limitées
a*ux zones maraîchères les plus importantes D
Les visites ont eu lieu au !.iOiS de Hars 1%31 et les renseignements
obtenus portent sur le maraîchage de la saison sèche 1950/195;1.
2,3.
Prospectioii .^
Lors des visites, un nombre de questions a été posé aux responsables
de 1’Inspec tion de 1’ Agriculture, aux encadreurs des zones maraîchères et
aux maraîchers eux-mZme s .
Ces questions portaient sur les aspects suivants :
- les surfaces totales en maraîchage pendant la saison 1980/1931 et
le nombre de maraîchers participant 2 cette activité (*}
-- l’encadrement de ces zones de producr.ion maraîchsre
- lYorganisation au niveau des maraîchers
- les espèces cultivées et leurs problikws de production
- la commercialisation de la production.
. . . /
(*) Il est souvent très difficile, même impossible d’obtenir des chiffres exacts
sur ces données, -w la variation possible dans le temps. La plupart des
renseignements obtenus proviennent d’enquctes menées par 1’Inspection de
l’Agriculture et ceux-ci n’étant pzs disponibïes,
une estimation a été faite
sur le terrain.

3.
OBSERVATI0!3S
3.1.
Emplacement, superficie, nombre de maraîchers, encadrerwnt et espèces cultivées
Dans les tableaux suivants, on rencontre les organismes d’encadrement :
- C.E.R. ; Centre d * Expausion Rurale
- C.P.
; Corps de 13 P3ix
- I.S.R.A. : Institut S6négalai.s de Recherches Agricoles
-’ M.C.
- Kission Catholique
- M.7.R. . Maison Familiale Rurale
- S.A.
E Secteur Agricole (Inspection Départementale)
- 2.11.
. Promotion Zumainc

.

.
--
0
b?

Tableau i (suite)
: Inventaire des villages mara%zhers au Sine Saloum, en saison &che 1980/8I
Espèces cuftivkk
uperficie
Nombre
Arrondissement
de
en contre-saison
(ha)
Lawaîchers
198OlS 1:
Ndoffane (N.E.)
Latmtngue
9 Latmingue
1
46
4.F.R.tS.A.
Chou, laitue, tomate,
piment, melon
Diedieng (J3,G.l
Keur Soce
. Sama Toucouleur
1
50
S.A.
Chou, tomate, laitue,
oignun
Ndiaffate
0 Bill Barbara
2
pomae de terre, tamate,
lsitue, oignm, tabac
.
. Keur D~.arra Peulh
1
5
piment, tomate > gombo,
carotte
es..--.“.-m-c--...
.
TOTAL ..e..,
24 villages
127,S
(Départment
de Kwlack)

6,
CT,
1 I
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Tableau f (suite)
; Inyentaire des villages maraîchers au Sine Saloum, en saism s?khe 1980/81
----e.“as.F^ m---v
Comunauté rurale
uper f îeie
Nombre
E s p è c e s CultiYéen
Mpartemcnt
Arrondissement
-
de
3ncadrement
e n c o n t r e - s a i s o n
Village
(ha)
La,raîchers
1980181
----~
.“-- -u..s--I-
. . ..Y"--
- - - - - .“-w.-..-..---c--.~
Toubacou ta 0, AV Nioro Alsana Ta11
, Ndiob
10
1 vallée
90
Diakhatou, oignon
5
SO
S.Ac
Tomate, gombo, aubergine
l
senghox
3
. Keur Marna Lamine
8
SI0
Tomate-cerise, diakhatou,
oignon, chou, patate
d o u c e
Sal9um Diane
I Salop Diane
5
Tomate-cerise, chou,
( Reur Andalach , I vaIl&
28
S.A.
oignon, carotte
t EG.ayecounda
20
350
Nelon, tomate-cerise,
pastèque, chou, laitue,
gombo, piment
L
Samba Gu&ye
* Samba Nosso
8
90
Piment, oignon, &OU
7 Kqr Osseynou Dieng
6
3 5
S.A.
Qîgmon, aubergine, piment
t Towba Barya
5
50
Ghcm, oignon, piment
Toubacouta
. Santanba
.15
93
S.A.
Tomate-cerise, chou,oigno
. Nema
3,5
14
Projet Bas-
Aubergine, chou, pomme
%lOUlB
de terre, tomate, oignon3
melon, pastèque
Djilor (D.R.1
Djilor
* Bandandar
CI,25
50
Gdecin
Tomate, laitue, chou
. Hbowene
U,25
1
Projet fermt
Diakhatou, chou-rave
pil.otes
pas de ntara"schage
.CC-~~-*-"---------~--~------
T O T A L l * * . * *
J3 villages
..*.**.******.i*.
(Département
e Foundiongne)

---
__

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.

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s_.,..-,
ii+

:

15.

6,

La Figure 1 donne une déI.i;riitation @ographique des zones maraîchères dans
la région du Sine Saloum.
Les surfaces maraîchsres en 1960/31 indiquées par des cercles, ne sont
cependant pas à la mGmc échelle que la carte m&ne. Ln effet, on a multiplié
le diamètre des cercles par dix, afin de rendre plus visible la distinction
entre les cercles.
3.2.
Organisation des maraîchers
On peut dire que dans le Sine Saioum, les exploitations maraîchères
sont pour la plupart, des exploitations individuelles.
Dans un nombre de cas limité, les maraîchers se sont réunis au sein
d’un groupement, afin de faciliter les achats des besoins ou l’écoulement
de la production.
Les exploitations dans ce cas, p euvent être individuelles ou les maraï-
chers peuvent cultiver un Jardin commun.
Cas particuliers d
dans la “Commune de Kaolack”’ une cooperatîve a fonctionné durant
un au (Ici77/78). Cette coopérative (ÇUCO) était financée par le
Canada et fonctionnait pour l’achat des semences, du matériel
et l’aménagement des puits. L’échec de cette coopérative est dû,
selon l’inspection, à une mauvaise gestion du Comité.
A Wdairy’ (Arr. Diakhao, Dép. Fatick) 9 la Eission Catholique
essaie de lancer une caisse communautaire pour les achats.
A “Diofior’* (Arr, E’umela, Dép. Fatick) p 40 femmes exploitent
collectivement 1 ha.
x. “L~OU3.“~
(même arrondissement) r on trouve une situation identique :
petite surface (0,2 haj exploitée collectivement par un grand
groupe de femmes (36).
Dans ces deux villages, un Volontaire du Corps cie la Paix a regroupé
les femmes.
. . . /

dl
A “‘Bandandar (Arr Dj ilor., Dép. Foundiougne) 9 un mBdecin
l
regroupe 50 ferrmtes pour exploiter collectivement Ci,25 ha*
e)
A ‘Trokhane” (Arr. Paoscoto, Dép e Wioro) , le marabout est
proprietaire de 28 ha de production de melons. Sur ces champs,
le travail est mécanisé et organis6.
(Ex, : il y a un responsable pour les traitements phytosanitaires).
f)
A ‘iDj iguimar ” (Arr. Xédina Sabbakh, Dép. Nioro) 9 un groupement
de 40 femmes exploitent collectivement I,2 ha et 15 hommes
travaillent individuellement sur leur terrain (O,8 ha).
A “Santhiou Djiguimar” (même arrondissement) y l’exploitation de
4 ha est faite par 40 femmes et 20 hommes collectivement.
Le regroupement dans ces deux villages est organisé par le C.E.R.
g)
Pour l’arrondissement dc “‘Gandiaye”: il existe un A.P.P.M.
(Association Participative pouï la Promotion des Maraîchers).
La zone exploitée comprend : I5 vallées avec un total de 78? membres.
Le Comité de Gestion compte 15 membres (un par vallée) et le
Camit6 ExGcutif est formé par deux membres.
L’association a dégag 787.OCO Y’ CFA de cotisation (1.000 F CEA
par membre) et a obtenu de la B.n.D.S., ni1 prGt dc 3OO.CUO F CFA,
soit un capitai de départ de 1 ,CIZ7.000 F CFA,
h)
A ‘.Ndimbereï, (Arr. Birkelane, Dép, Kaffrine) , une Volontaire du
Corps de la Paix donne une formation à 4 femmes, sur un jardin
collectif de G,2 ha. L~u cours de prochaine saison, ces femmes
vont transmettre l’acquis technique. Pendant 1 ‘hivernage,
toutw les femmes (+ 75) ont leur jardin individuel 6
-.
i)
A ‘.Sagna” I “Malem ‘Ihienrigne” et “‘Ngodyta” (Arr. Nalem Hodar 9
Dép. Kaffrine) 9 on trouve des petits jardins (1/4 ha, 1/3 ha)
cxploicés collectivement par un grand nombre de personnes (50
femmes; 75 femmes + 50 hommes, 20 personnes)
. . . /

19.
3
A 6’Koumbidia’i (Arr. Koungheal, II@. Eaffrine) 5 le jardin est
commun par 6 Zi 7 ménages (.‘carrÊ”). Le responsable du village
a son propre jardin.
k)
A ‘“Khelcom” (Arr. Kahone, Dep. Gossas), il y a un jardin, commun.
Tous les vil1ageoi.s cwtribuent dans le saLaire (5,000 F CF$% par
mois) des deux maraîchers qui travaillent Le jardi.n.
3.3.
Commercialisation
-
-
3.3.1. L’ éguil
e-M
ibre OFFRE-DENAWE
---------------1.---.--.
-. Envisageant les surfaces cultiv&s (nars 1981) r on peut estimer les zones
de maraîchage les plus ialportnntes (voir fil;. 1) J
. moins de 10 ha
;
les C5partements de Kaffrinc et Gossas
. entre 40 et 90 ha
Les Cepartements d e Fatick, aoundiougne e t Mioro
FhlS de ! 20 ha
1
1e Département be Knolack
l
- Considérons les superf icieç cultivée s comme estimation de l’C.FFRZ, et la
répartition de la populaticr. (fig. 2) comme estimation de la DJINMDE.
Alors les zones de production en comparaison avec les zones de consommation
(comparer fig. avec fig. 2) 5 nous permettent dv éturiicr 1’ équilibre OFFRE-
DEMUNI et de comprendre le i>roblZme de commercialisation.
3.3.2. Situation de commercialisation par X~artement
---------------... - - - - - - - - - - - - - - - ------. -..,-.caem---
a) Kaolack
. La ccinturz maraîchzre de la Coamwne de Kaolack vend ses produits
exclusivement sur le r;.archc journalier de Kaolack. A cerraines p&iodes,
on constate une saturation des mTrc.les.
1”
. La zone des vall;es dans 1’ arrondissement de Gandiaye e cultive prin-
cipalement le melon pour 1’ exportntioz (“) .
. . . /
.-
{*J Lc Chef du C.E,.R. de Candiaye (i%r. Daboj prend au début. dz la campagne,
contact avec des hommes d’affairt?s de Rufisque et Dakar. Ces commercants
donnent les semences des variétes qui sont int&essantcs pour l’exportation.
Apres La récoltc, les commcrcants ‘1 &nrnt dans les vallées de Gandiaye
acheter les produits, melons ct haricots verts, qu”iîs exportent.

N .

21.
La vente des autres produits se fait sur les marchés locaux.
. Dans l’arrondissement de Xie&ieng!,
on remarque une densité de popu-
lation assèz 6lwCe (S-73 hab./kn2Ji mais jusqu’en 1981 y i l n’y
a eu que très ?eu de cultures maraîchères.
b) Fatick
.
-
, L’arrondissement de Diakhao a une production d’environ 20 ha lui se
vend facilement sur les marchés hebdomadaires de Diakhao et Yntar.
. Le nombre di hectares cult.ivds dans les arrondissements de I?iakhar
et de Tattaguine est trZs bas. Vu la densit6 de population de 82
et 102 hab./km2 (la plus élevée de toute la région), il. n'y a pas
de problsmes pour 1 “Gcoulcmcnt des produits sur les narchfs hebdo-
madaires.
. Dans lc9rrondisscmcnt Ce Fumela,
la superficie cultivée est élevée,
conparée à une densitc Cie popul.ati.on plus faible que dans les arron-
dissements de Niakhar et îattaguine q
A Djilor, une surproduction prcvoqut- la saturation des marchés de
Fumela et Djilor.
c) Foundiougne
La production se siruc dans l’arrondissemeut de Toubacouta, où on
l
a une densitc de population assez faible. On a constaté (sur le ttirraîn)
que la plupart des produits sc vendent sur le marché de Raolack,
d) Nioro
-
-
. La production des melons 5 Prokhane (Arr. Paoscoto) est dest&ée 5
1’ exportation sur la Yrancc. La vente d’autres légumes se fait sur
les marchés de la route Nioro-Kaolack.
. Dans 1 ‘arrondissement de ~nck Idgouna, la production se vend sur les
marchas hebdomadaires locaux: puis à Kaolack.
*.. /

22.
e) K a f f r i n e
. L’ensemble de ce grand Département a une densité de population
faible ou très faible, Etant donné que la production est concentrée
autour de Koungheul 9 le marché de cette ville est satu& (surpro-
duction en 1981). Pour le reste du Département, l’approvisionnement
des villages en légumes est presque inexistant.
f) Gossas
. Pour tout le Dépsrttmcnt, i l n’y a que quelques hectares de cultures
maraîchères. Les produits se vendent facilement sur place, ou bien
sur le marché de Cossas.
3.13.1. Fluctuation des Prix de vente
-------.--------- - - - - - - - - - - - -
Dans le but d’une meilleure programmation de la production maraîchère,
le C.D.li, conjointement avec l’I.R.P.A., a commencé le relevement des
prix de vente.
Dans le tableau suivant, vous trouverez les prix de tomate, chou,
oignon, pomme de terre? cnrottc, diakhatou ct aubergine, pour lesmois
de Juin 1581 jusqu’à
liai
1921:. Les prix varient très peu dans l’épicerie,
tandis qu’au marché> on a noté des variations considérables.
Les prix de diaknatou et aubergine varient le plus (à raison de 1 à
8 fois le prix minimum pour aubergine ou même de 1 à 12 fois pour diakhatou)
Les prix de chou, oignon et tomate varient aussi beaucoup (à raison
de 1 à 4 ou 5 fois le prix minimum).
Les prix de pcmme de terre et carotte sont les plus stables (ils ne
doublent même pas).

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N= 0
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c Lb-i= 0

w
=

3.4.
Des problèmes de narazchage dans la région du Sine Saloum
Les problèmes phytosanitaires sont trss genéraux et seront etuiliés en
détail par la suite, lors de visites sur le terrain,
Le tableau suivant 3 résurae les principaux problèmes.
Tableau 4 0 Frincipaux problZmes de maraîchage au Sine Saloum, en saison
sèche 1 MO/8 1
I
Facteur de production L’eau d’irrigation
‘écoulement de la
production
r
(-) pas de problèmes
(-) pas dc problZmes
(-) ;pas de problèmes
(+) diff iculte
(+) 1 .pas assez d’eau (+)difficulté de
d’ approvisionne-
dans les puits
commercialisation
ment
2,l’eau trop
salée
Con. de Kaolack
+
Gandiaye
+ 1
Ndof f nne
+ 1
Diendieng
+ 1
FATICK
Diakhao
..
Niskhar
+ 1
Tattaguine
+ 1
Fume 1 a
+2
,m..
POUNDIOUGNE
Toubacouta
+
Dj ilor
i.
+ 1
Niodior
+
NIORC) DU RIP
Paoscoto
Yack Ngouna
+
Ilad ina Samb
+
KAPPRINE
Birkilane
Mal em liodar
‘goungheul
Nganda
GOSSAS
--
Colobane
+ 1
Ouad iour
+ 1
Kahone
+ 1

25.
4.
LE MILIEU NATUREL
4.1.
Conditions pédologiques
4.1.1. Les données
Fig. 3 donne une carte géologique de la région,
Fig. 4 donne l’altitude de certains points et la profondeur de la nappe
phrÉatique dans toute la rÉgion (Source o Service Hydraulique, Kaolack).
4.1.2. Remarques
-.---w -em
Loin d’être complet y les donnÉes présentées ci-dessus peuvent nous guider
à trouver les endroits les plus aptes aux cultures maraîchères.
En excluant les régionsnii la cuirasse ferrugineuse atteint la surface
ou bien se manifeste â faible profondeur, on retient la moitié Ouest de
la région du Çine Saloum, comme apte aux cultures maraîchères. Ce sont les
sols formés de sables marins et de dépôts sableux ou argileux. Ce sont aussi,
les endroits avec une altitude inférieure à 10 m et le niveau de la nappe
phréatique le moins profond de toute la r6gion. Avant de commencer le maraî-
chage, il faut s’assurer que l’eau soit de bonne qualité (la teneur en
sels peut être analysÉe e.a. au C.N.R.A, de Eambey et au C .D.H, à CambérZne) .
4.2.
conditions climatologiques
4.2.1. Les données
Fig. 5 montre que la pluviométrie annuelle varie entre moins de 600 mm
(le Kord-Est) et plus de 1. @OO mm (le Sud-Ouest) .
L’évapotranspiration potentielle (F.P.) est une mesure pour la demande en
t23.l
(en mmj par an.
Fig. 5 montre peu de variation en E.P, dans la région du Sine Saloum.
Fig. 6 donne la répartition des précipitations ainsi que l’humidité
relative le long de 1’annGe à Kaolack.
Fig. 7 donne la répartition des précipitations 2 Nioro du Rip.
Fig. 8 et Fig. 9 donnent les tenpératures minimales et maximales (moyennes
mensuelles) de Kaolack et de Nioro du Rip.
. . . /

26.
4.2.2. Remarques
--e-e e-u
La pluviométrie de la région, en saison dB hivernage (juin-octobre) y permet
dc pratiquer le maraîchage dOhivernage, mais vu la distribution parfois
irrégulière,
seulement avec des arrosages d’appoint, surtout durant les mois
de juin et d’octobre et dans les zones Nord et Gard-Est de la rfgion.
Pendant les autres mois de l’année, le maraîchage se fait uniquement sous
irrigation.
Pendant les moi.s d ‘hivernage, les températures sont le facteur Limitant
de certaines productions maraîchères (mauvaise tubérisation de la pomme
de terre, mauvaise bulbaison des oignons, mauvaise nouaison de la tomate) 9
mais favorisent dPautres cultures (gombo> diakhatou, piment, patate douce).
Les températures durant les moi ç de mars-avril-mai sont les plus élevées
dc l’année. L’&apotranspiration est maximale et le niveau d9zau dans les
puits baisse, ce qui provoque une: réduction de l’activité maraîchère dans
la région.
5.
C3IKLUSIOXS
5.1.
Importance du maraîchage au Sine Salo~n
La surface des cultures maraTchères au Sine Saloum était de 54 ha en
1974/75 et de + 330 ha en 19ôl/E2,
Les cultures les plus importantes durant la saison sèche, selon le
recensement des superficies par espèce, sont :
1.
chou
b .
laitue
2.
melon
7.
diakhatou
3.
piment
3.
navet
4.
tomate
9.
aubergine
5_ .
oignon
10,
patate douce
Le département le plus important est celui de Kaolack, les départements
les moins importants sont ceux de Kaffrine et Gossas.
L’arrondissement le plus important est celui de Toubacouta, suivi de
Gandiaye et de la Commune de Kaolack,

27.
La surface moyenne de 14exploitation varie entre 50 m2 et 5.000 rn2$
?OU~ la région, elle est de 333 m2.
Certains maraîchers disposent d’un bon niveau professionnel dans le
rmraîchage (Kaolack, Candiayc y Niort E loubacouta) et pratiquent le maraîchage
Ji rente, mais la plupart des maraîchers pratiquent le maraîchage en
’ çoc:.re-saison” des grandes cultures et pour l’autoconsommation.
Le grand pr0blGm.e en ce mr.z3nt,
est qu’il n‘existe pas de coordination
ics actions m:lraîchGres Lana la r.Zgion.. Plusieurs organismes, avec ou sans
nc~‘eris 9 avec 0’~ L;;;~s e::~~~rienLc:: p 2.ncadrcrnt l e mara%hage (SODEVA, IRPA,
l.SRA, CET.,
. . .) O 3ne coordiration au niveau de la région par un de ces
oycanj.s~~>s ‘-ct
C.’
~,..~.llui~~ coordination maraîchke) permettra une meilleure assistance
du C.D.R. au d&-loppewnt warckher dl? la rEgion.




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- NIANG, S . , Pro jet Unités Expérimentales
Rapport de la camp a ne agricole
g
1979/80, I.S.R.A.,, Secteur Centre Sud -
Kaolack (1Sovembre 1980)
- SARR, Y .
: NDIAYE, i..
Pratique du maraîchage dans l’unit6 Expérimentale de Koumbidia
I.S.R.A. * Secteur Centre Suci -k Kaolack (Août 1980)
- LY, 0.
Rapport mensuel sur le maraîchage (Janvier-Février-Elars 1981)
I.S.P..A. 9 Raolack
- Projet Expérimental Bas-Saloum, Sénf5gal (PH 7X,2021 .+C;l)
1.
Rapport d’activité ler Janvier - 30 Juin 1978
2.
Rapport d’activité 1 er Juillet - 31 G&embre 1978
3.
Rapport Techni.que sur les cultures maraîcheres de courte saison 1978
4.
Rapport d’activité Ier Janvier - 30 Juin 1979
E3. Rapport Technique des cultures de ccurte saison 1978/79 et de
1’ hivernage I 979
6.
Rapport d’activité ler Juillet 1979 ‘-I SO Juin 1980
-<1.
Rapport d’activité Ier Juillet 1930 =. 31 Décembre I9W
- Ministère des Finances et des Affaires Economiques - Direction de la Statistique
Bureau National. de recensement
Recensement général 3s la po?iilation d’Avri1 1976
- Résultats définitifs (don&rs brutes) - Région du Sine Saloum (Juin 1979)
- ADAh. F. et autres
L’clas National du Sénégal -* Institut Géographique Ziational, 1977, Paris
-* VIPKANI, S.51.
: EXDDY, S . J . : BO!X, K.K.S,
A handbook on the rainfall climatology of West Africa.
Data for selected locations. ICRISAT, 1980, India
-. Croupe “Utilisation rationnelle des ressources en eau”
Rapport d’activité. 1979 - %téorologie des Stations I.S.R.A. *.- CERA, Bambey
- i’.S E CNA , Service Ilétéorologie p DAKAR/YOFF
Le climat du Sénégal, Station Raolack.