MKF/KG REPUBLIQUE DU SENEGAL SECRETARIAT...
MKF/KG
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SECRETARIAT D'ETAT A LA RECHERCHE
TiIi'jI;TLT:E DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
SCIENl-IFIQUE ET TECHNIQUE.
ET X LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
RESULTATS DES ESSAIS TECHNIfJUES CULTURALES DU MANIOC
PROJET CEREALIER PHASE II no 685-0235 USAID
Par
Mankeur FALL et Domba SOw
i-rnrs 1983
Centre National de Recherches Agronomiques
de - BAMBEY -
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(I.S.R,A.)

PHYTOTECHNIE DU MANIOC
-*'IF
I- INTRODUCTION
La culture du manioc est une pratique traditionnelle en
zone sahélo-guinéenne.
Si le manioc constitue l’aliment de base de certaines popu-
l a t i o n s , en Afrique et en AmdriqUe, la matière première de certaines
a c t i v i t é s i n d u s t r i e l l e s , au Son&{)al il est considére comme une culture
légumigre.
Bien que le manioc ûgrfimente toute la cuisine sénégalaise
les recherches le concernant n’ont jamais eté systematiques et globalos.
P o u r r e t i r e r l e m a n i o c d u l o t d e s c u l t u r e s s e c o n d a i r e s , i l c o n v i e n t d’en
&tudier la phytotechnie compl&te de 1~. plantation aux techniques post-
récoltes.

La phytotechnie du manioc s’inscrit trks bien dans le programme
p r o j e t c é r é a l i e r p h a s e I I d o n t il convient de s'imprégner de la philosophie,
Le projet céréalier : moyen de transmission
de connaissance
de la recherche au paysan doit slopCrer de la fa<;on suivante :
A”/- C i r c o n s c r i r e l’adaptabilite e t l ’ a d é q u a t i o n d o s
techniques aux environnements du paysan ;
2O/- dégager des recommandations s u r l a b a s e d e s resultats
d’experinentation ;
30/- engager lc dialogue entre la recherche et le paysan,
par le biais, entre autres, de champs de démonstration.
Le programme phytotechnie du manioc s’inscrit bian dans ce
cadre avec les volets suivants :
- Techniques culturales (fumure)
- Systèmes de culture (intégration du manioc dans les
sys ternes de culture)
- parasitisme (Agents, symptômes, luttes)
- Usa.ges
- Selection
Le protocole exphrirnontal utilisé est un bloc de Fisher-fackoriel
3 X 2 X 3 à 6 repétitions, avec des parcelles de 16m x 6m (36 m2) d'inplon-
tation de l'essai étant :

- labour do 20cm de profondeur, reprise de labour,
Epandage d'engrais y
- boutures de 15
à 2 0 c m m i s e s e n p l a c e f i n j u i l l e t ,
den:sité ~rn x In ;

- Suttage et sarclcqo à la demande
Fumure
N
N I = 0
N2 = 15
N3 ut 3û
P
PI = 5
P2 = 10
K
KTz25
K2=50
K3 ": '75
- Récolte : IS mois apr?s plantation.
II - RESULTATS
11-l : Campaqne 1980431 :
Pendont
1’ hiver nage 19130 des essais de recherche de la
meilleure formule de fumure N.P.K. ont GtQ mis en ploca aux PAPEM de
P!3idmene, Thiénaba et Thilmakha.

Les conditions de l'hivernage 1980 n'ont IJDS permis au manioc
:Ic boucler son cycle dans l'ensemble dos trois (3) points d'essais. En outre,
1 3 s caractGri.stiques hydrodynomiqucs des sols de Thiénaba et de Thilmakhc

no conviennent pas a une bonne conduito de culture de manioc, lorsque les
conditions pluviométriques sont aussi dGfavorables que celle que nous avons
I:o!lml~s

cas dcrniors hiver nages.
II-2 : Campaqne 1981-82 $
Pendant l'hivernage 1901 les pieds manquants du point d'lsssais
uc NDiémane ont 6tQ remplaces.
Lt essai mis en place en 1980 bien qu'ayant souffert de saisons
shches de 1980, SI a donné quelques pieds
r&oltables en juin 1982,
Récolte :
I-w-m"-
En juin 1982,, des six (6) blocs de NditBmane seuls deux (2) blocs,
(bloc III et bloc V) ont donne des piorls rAcoltables. Cf annexe.
Les blocs sont trop h6terogCncs et des facteurs extréments
importants s'ajoutent {de pluie, topographique édaphiques) au facteur
fertilisation. Un traitement lie h une parcelle peut avoir un mauvais
rerrdement parce que les facteurs qui concourent B l'expression des trcite-
monts sont absents tout simplement. Le mouvois rende’nent n’est pas lie au
traitement mais aux facteurs d' absence ou de présence de r&zolte.
Dans cet essai le plus difficile est d’avoir un plant qui posai?
1_- CI saison sèche 1981.
$îJCLUSION :
L1hétérogénéitC des blocs, l’ordre de grandeur du C.V. (85 $)
interdit toute conclusion rationnallc
basée sur l'analyse statistique.
Hais la nécessité de metkrc en place l'essai d'intégration du
manioc dans les systeme:; de culture., cette année m&me,(hivernsge 1982)
ii nous est impossible d’attendre In récolte des pieds remplacés et nous
ijc:rons opter pour le traitement donnant les rendements les moins mauvais,
Le traitement qui sloffro est : N = 15 unités
P'= 10 unités
K = 75 unites.

Mise en place de 1' intésation du manioc dans les systèmes
M)U
de culture, (juillet 1982)
Sur la base des rbsultats do juin 1982, une plantation de mclnioi:
an culture pure et en culture associao au mil a étQ mise en plûc3 en milLeL
i)zysan.

En collaboration avec 1'1 CRISfiT une (1) variété de mil dlori~;inc
;ncjienne
i
(IRV 8004) est prévulgarisc~c au niveau de la cellule de liaison.
Cette uari8t.Q est introduito en milieu paysan
on culture associée au manioc pour li!S raisons suivantes :
- mil de cycle court 7i; ü 75 jours
- rendement réel
aprhs 2 années d'observation : 25 quintaux,
Donc ce mil doit Qtre sema avec 20 ;i 30 &jours de decalage par
rapport aux mils locai-rx et aux boutures de manioc j:
Avîntaqes :
- dilution des attaquas d'oiseaux ;
- pas d’entrave pour la reprise des boutures ;
- rentrée de récolte avant la production du manioc,
Récolte :
--e---.w
l’intégration du manioc mise on place en juillet 1982 a donné
Les rasultats suivants :
- le manioc aussi bien on culture pure qu'en culturs
associée est en puriodc de floraison (visite du ~S/OI/S~) ';
- le mil 8004 a donnd un rendement moyen de 825 kg/ha.
III - CONCLUSION
On ne peut prrs, à ce stade, P‘IL
c -1cr d2 conclusion sans &tre
h$tif et subjectif, car les acquis sur la phytotechnie du manioc sont
i'ort minces.
Mais force est de constator que la plupart des paysans des
ninycs s'adonnent à la culture du manioc. Une phytotschnie approfondie
Go ce vegétal est une préoccupation bion justifiée qui méritz d'tftrc
poursuivie,
IV - PERSPECTIVES
Retirer le manioc du lot des c u l t u r e s s e c o n d a i r e s e s t u n ,qrucos-
s u .c de longue haloine dont tous les stndcs sont importants. Compte :;enu dc:
cycle du manioc, une approche pluridisciplinaire permettrait de gagner
c;u temps.

ESSAI TECHNIQUES CULTUR,qLES DU ~~~ANII-JC
-
-
!Y$!? DE FUMURE MINEFIALE
RENDEMENT EN KG/PARCELLE
-
!-
!
BLOCS ;
!
!
-"
, T,F
III
!
!
w
* . -..-*!
!
1
PIOYENNES
!
!
--*
AM
!
, "------.II!
!
1
!
I
----------*
1
!
!
,-----vœ-*
u
:
!
!
4,5
J,Y
!;
2,
!
Yj:,
!
0,004
!
3,17
2,254
3,17
!
5,95
f
!
4,12
!
2,254
!
!
!
!
f
I
1

!
5
!
0,424
!
!
5
!
4,23
2,25
!
2,25
!
0,
!
-3,296
!
6
!
!
10
!
3,24.
!
!
-0,456
!
!

!
7
9,150
!
n
!
1,133
!
5,225
!
1,523
!
!
!
6,97
1,869
!
2,20
2,20
!
5,565
!
!
!
!
9”
!
4,585
!
!
0,889
,
!
10
!
!
1,ao
!
0,s
!
-3,696
!
11
!
!
4,17
!
!
-2,796
!
12
!
3,285
!
13,so
?
!
-0,411
!
13
!
!
0,oo
!
9,375
!
! 5,679-i
!
'1 4
!
!
10,50
!
0,40
!
!
-3,296
!
15
!
4,27
!
6,30
!
!
2,604
!
36
!
6,510
!
2,835
!
!
-0,861
!
17
!
6
!
3,25
!
!
-6,446
i
18
!
0,9:3
!
4,25
!
0,929
!
!
!
2,09
.
!
-1,606
S Total
3,182
SCE Tot,
453,700
SCE Trait
191,316
S[:E blocs
90,3q3
XE résid.
772,1?73
F trait
1,112
N.S.
* 1’ = 3,696
F blocs
0, 322 ?i-%
C.V.
85 ;.;
SIGNIFIC,~TIVC
DIFFERENCE
.-V -. *
P = 5 92
2,373 kg/pûrcolle
P z 1 ;J
3,261 kq/parcelle.