MINISTERE DE L’AGRICULTURE INSTITUT SENEGALAIS DE...
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES (1 S R A)
.-----
CENTRE DE RECHERCHES ACàRICOLES [C R A)
,---
POLE REGIONAL CORAF DE RECHERCHE SUR
LES SYSTEMES IRRIGUES SOUDAN0 SAHELIENS
P6 1.5 SY SÈMES IR RIUJÉS
CORkF
SYNTHESE DES RESULTATS 19964998
Thiaka DIOUF
C’OC~KDINA-I’ION
NATIONALE DU PSI AU SENEGAL
iSRA/Fleuvr - ‘. I 240 Saint-Louis -
53 (22 1) 61.17.51
- Fax (22 1) 961 I8.?,t

RESUME
i ‘interlsification de la riziculture par la double culture est techniquement pwbic L’L
~IcDnOrniquel?lerlt rentable. Les rendements annuels moyens obtenus par les pa>saits vai~ant
entre 10.37 t ha et l5,07 t/ha permettent de réaliser des revenus annuels conipns entre
WS.54 F CT 4 et 1.139.620 F CFA. Il existe donc des marges importantes de propres, clu’ll
;onvicnt d’améliorer en rendant plus professionnels les principaux acteurs qui wm IL~
nrodwteurs dt: la conduite de la culture et en levant les contraintes liées à la géntiralisatiur~ d,
ia double cult:x-e Il importe cependant, que l’accent soit mis sur la qualité pour re11d12 la: TU
de la Vallée plus compétitif.
M
- ots clés- : Riz n-rigué, riz importé. marges de progrés, rentabihtc, proA.Ui; Itc,
compétitivité, amélioration, qualité.

1. INTRODUCTION
Malgré les potentialités disponibles (terres aménagées, eau en toute saison CI paqtlet
techntjlogiquc). la production nationale estimée environ à 200 000 tomles reste cncorc 11~~s
inférwure aus besoins nationaux en riz estimés environ à 650.000 tonnes. Les r-Cnirenrenrs
movew se situent entre 4,5 et ? t/ha contre des potentiels évalués à 8 - 10 t’ha iLa ~~rctducuon
etant limitee par dec contraintes liées à l’application des itinéraires techniques. 311
désengagement de 1’Etat sur ta commercialisation et l’approvisionnement en Gnctcurs de
production. a la libéralisation, à la dévaluation du F CFA, au crédit de fonctionrwnent et
d’kquipement a suscité une controverse sur la rentabilité et la compétitivité dti ri?. irt cguc JC:
la vallée par rapport au riz importé.
Mais plusieurs raison> peuvent être avancées pour justifier que le développcnlent C;C la
ri~lculture dans !a vallée soit soutenu et renforcé à cause du rôle qu’il joue sur le plaii SXMP CL
economique
I .e ri7 conskie 34 90 du volume des céréales consommées au Sénégal et représerk 54 ?O CIL’>
consommations urbaines et 24 30 des consommations rurales.
- 6(!‘70 des terres irrigables de la vallée, à très forte teneur en argile, sont exc;Iiisiuemwt
iàvorables à la riziculture.
.
1 .;t vie écc)nomiyue de la région est déja fortement dépendante de cette riLrtu1tul.e &)~II. lu
production, la transformation et la commercialisation impliquent près de 6 I Oir C~C: i;i
pcipulation, soit environ 400.000 personnes ; le revenu agricole de la rc:giWl CII
provenance de la riziculture représente 89 %.
‘1 c:st ifonc nccecsaire que des actions appropriées soient menées pour lever tes c~iniraii~k~
‘~t’es à la filiere afin qu’elle soit rentable, compétitive et bien maîtrisée par les pi incipaux
acteurs que sont les producteurs
I )ans
‘optiqw de trouver à travers les acquis de la recherche, des solutions t~.J~nlcltw
:tdapt&.:i aux cliff&enW~ conditions d’exploitation des agriculteurs du Delta et dc la ,Moyc~r~~c
i’aliée aux problemes Ii& à l’intensification de la rikulture, deux activités de reçhc.rche C)[il
cte menees par l’opération phytotechnie du riz :
’ ’ ?vn*h$se dts recherches sur la double culture du riz dans le fleuve (DIOUF, 1W6,
V’ F.;I.K& d’adaptation d’itinéraires techniques en milieu paysan (DKXJF, 1999;.

II SYNTHESE DES RECHERCHES SUR LA DOUBLE CZ:L*I‘C;RE. IX RI%
DANSLJEFLEUVE
L’actrvité consistait à faire de la documentation afin de faire une synthese biblrographiqut: oes
3tfTerents travaux. consacrés à l’intensification rizicole. Ce travail de capitalisatiori a pcrmrs
de faire l’état des lieux et de dégager les perspectives. Il ressort de la synthese yut’ la double
culture est techniquement possible et économiquetnent rentable grâce à la dhaluatwn du k
CI-A. à la disponibilite de variétés productives adaptées selon les saisons et d’un zaiendrrcr
cultural élaboré à cet effet.
En double culture les rendements annuels moyens obtenus variaient entre 14 et 10 ~haarr en
statiort.
f-h tri pie culture les rendements moyens étaient de l’ordre de 17 à 24 tihal’an..
tlne approchcb éconotnique a montré qu’en station on pouvait réaliser un binetïcL &.: I ., t I?
8OOF LFAian
(:es travaux ont permis de classer et de choisir les varietés sur la base de &XX ~Jarmc’trL”s
que sont I’adaptabilitë aux saisons de culture et la productivité
1 ,eç v;irietés retenues par saison pour la double culture sont les suivantes :
Pour
- - la contre-saison sèche chaude
-
Vari&e Sahel 108 (IR 132401, cycle court
1: h i
Pour v e r n a g e
Sahel 108 cycie court.
IR 1524-680-3 cycle moyen
JAYA cycle moyen
Sahel 20 1 (BG 90.2) cycle moyen
Sahel X2 (ITA 306) cycle moyen.
&&lendrier cultural
-.
contre-saison sèche chaude
_----.A
Semrs à partrr du 15 février au 2 mars pour les cycles courts.
Semis à partir de fin juin au 5 août pour toutes variétés.
ir +‘aut noter i.:ependant que ces expérimentations ont été conduites en statnon J\\ x JU.S
rnethocler diff(wzntes de celles pratiquées dans le Delta où le semis est effectue li 1~ L&U cl!
pregermé.
De mPme la p+inière dapog et le semis de saison sèche froide entraînant un allongcn,enr LX
k:vçle cie 5 5 a 6 mois avec des occupations des rizières de 299 à 3 14 joursan nc sont pas
pratiqués par 1~ paysans. 11 s’y ajoute que les variétés naguère utilisc’es !Jour LU~
t.,uI)t~rirllentatit,ns ont disparu de!; circuits de production et de multiplication dch :>cnri..ircis

3
Suite à cette synthèse et au diagnostic participatif effectué dans le Delta et la moyc:nrle k alîee
en l(j96, il a été constaté que le faible niveau de rendement est dù au non respect de,
itinéraires techniques.
A la demande des principaux acteurs que sont les producteurs I’activk poltal\\t erude
d’adaptation d’itinéraires techniques en milieu paysan a été conduite.
111.
ETl’DE D”.4DAPTATlON D?ITINERAiRES T E C H N I Q U E S Eh Mll,tEI!
PAYSAN
t’acti vité consiste à :
l
planifier les dates d’exécution par ordre chronologique des diffkrentes opération.3 citltwair;s
à effectuer par les paysans;
e tester les possibilités d’application des itinéraires techniques recomtnatA:s par ia
recherche et de faire apparaître les contraintes qu’elles peuvent engendrer;
* fai.-e apparaître d’éventuels g,oulots d’étranglement liés à la culture;
e voir avec quelle intensité les techniques proposées sont efficientes au ,ii\\vau dc
J’exploitation;
a kvL;luer les possibilités réelles de la double culture tant du point de vue des EtindLnwtts. 4c
ta rentabilité i.Jue de l’organisation du travail au niveau de l’exploitation et du gro~rpetnerrl.
3.1. Matériels et méthodes
1 .C matériel wgétaJ utilisé comporte deux. \\ ariétés : v1 _ Sahel 108 (IR 13230) c:jcle LU~~T~ I ÎU
jours. origine CRRI ; \\f7- IR 1529 680-3 cycle moyen 129 jours, origine IRRI.
1 .‘essa a été conduit dans le delta et la moyenne vallée (Donaye).
Jin hi\\ ernage 199’7. 17 paysans constituant chacun une répétition dont 7 dans Je deita et i U d
Donaye ont étk suivis.
.
En corltre saison chaude 1998, J 0 paysans ont été suivis dont 5 dans chaque secteur
F-n hi\\ ernage 1948 ? 18 paysans ont été suivis dont 8 dans le Delta et 10 à Donaycr,
!)ans le Delta le dispositif est aléatoire, constitué de blocs complets dispersks co~~ipc~rta~~l 4
witetnents wec 2 facteurs a deux niveaux, Le premier facteur représente 1~s car tCtcs i I ,
qahel 108 et a~ - JR 1539-680-3 1 et le deuxième facteur les techniques culturales (t l 1 paquet
*whnrr Jue. tz
pratiques
paysannes). A Donaye, une seule variétti a &é utilisée (Stihcl IOS~,
r.:e CJW limite le nombre de facteurs à étudier à un seul les techniques culturales.
‘kc epqGte:i cornpléntwtaires ont été effectuées dans le Delta et la Moyenne L’all~c suA icb
raisons de la non généralisation de la double culture.

rableau
.--. 1 :
.~ T’txhniques culturales
toutes les variétés
* Fumure 150 kg 18.46.0 et 200 kg, urée @andue
0 C’ontre-saison chaude mi-Février _ 2 Mars avec
des variétés à cycle moyen
l Semis à la volée à la dose de 120 hg;ha de
l
Otfsettage
semence en prégenné
Fur:mre de fond : 150 kg/ha de 18-46-O
l
Repiquage au pifavec des doses kariant wt~c: XL
* frrl!:atton px ‘lame d’eau d’une hauteul variant
et 30 kg/ha de semences, date de reptquagc nw:
entt e 5 et 15 cm en fonction du stade végétatif
du riz
l
Traitement herbicide en pwt-levee
des
o Sentis à 123 volée dose de 120 kg,‘ha en
mauvaises herbes
prégermé
Propanil + Weedone à raison de 4 I de Propanil
Repiquage ilos~: 30 :i 40 kgha de semences au
+ 7 1 de Weedone dans 200 1 d’Eau;
71
?Se jour après semis à raison de deux plants
Propanil 1,5 kg de matiére actl\\,c -8 Xi-e&)rw
par poquet en lignes distantes de 0,20 m et de
I ,4 kg de matière active.
0.20 m sur la ligne
a Ier épandage d’azote de couverture au tallage à
raison de 133 ktia d’urée
* 2ème épandage d’azote de couverture à
I’inieiation paniculaire à raison de : 67 k@‘ha
dùrtie
* Traitement herbicide en post-levée des
mauvaises herbes
Propan + Weedone TP à raison de 8 I de Propanil
~- 11 de Weedone dans 200 1 d’eau
Propantl : 3 kg de matière active
Weedone : O,? kg de mati&e active
Récolte au 40 - 45” jour à compter de la sortie de la
i c paq~let technique a subi une modification pour tenir compte des realités du wxCr !>in L
!! n’a pas été possible de faire une préirrigation suivie d’un labour et d’un offsctag~~ C~OI~! u
c:ause des tour<; d’eau et du coUt t.Yevé des opérations de travail du sol.
t .es an+ses el calculs ont été effectués comme suit :
- le pH à l’aide d’un pH mV mètre digital,
- la co!~ductivité &lectnque (CE:) à l’aide d'un conductivimètre digital de paillaasc:,
la granulométrie à l’aide d’un hydromètre ~3ouyoucos (1962),
le rendement à 14 04 d’humidité des grains à l’aide d’un humidimètre,
” les calculs statistiques à l’aide d’un logiciel MSTAT-C MSU, 199 1,

6
3.2. Résultats
3,2. I. Caractéristiques des sols des parcelles
I cs rwyenncs des paramètres physiques par saison et par secteur sont les survante
1997
Hi vetnage
1 .es teneurs et1 argile dans le Delta et a Donaye sont respectivement 414; et.4V0.
Dans chaque secteur, on note des différences significatives entre les parcelles, ze rttii montre
I’esistznce d%éterogénéite entre les parcelles. D’après les teneurs en argrle, le,.. sols U~S
parcelles correspondent à des faux hollaldés (vertisols).
r,es cnleurs des PH pour ces mêmes secteurs sont respectivement 5,8 etS,6.
Contre saison 1998
_I-.--~-
I,cs t:\\leurs des PH pour ces mêmes secteurs sont respectivement 5,24 et4,7.3, ct;iIcs C~C ia
condurtivité clectriquts se situe entre I,SS ms. cm-’ dans le Delta et 0,03mS.i;m” k~ Donavc
1 ,es valeurs tk In conductivitti électrique des parcelles varient entre 0,56 et 3JO rnS ~rri-’
I ,es 1’11 en général sont legèrement acides à acides mais ne constituent pas un dang~ poui’ Ir:
riz car tes lirmtes requises sont comprises entre 4,5 et S,7 et surtout qu’on se irouvi: en
;,ondit ion de submersion continue qui peut faire remonter le PH à une valeur optimtilc pow iz
riz (6.4) - 6,51 A cette valeur optimale du pH, l’accessibilité des éléments nutritifs ir la piarrrz
:st m;-ximale Par contre., des valeurs de pH comprises entre 5 et 5,.5 fixent n’es pno:<phates
dans ito sol I.c~ taléments tels que K, Ca. Mg et les oligo-éléments deviennent très rlïobilcs i-t
peuvent alcaliniser le sol.
1 es V;~U~S de la CE dans le delta attestent la présence de sels solubles qui p~wem LX~
tonction des stades végetatifs avoir un effet négatif sur le riz.
3.2.2, Rendement
t ;rke <I l’encadrement par la recherche et Ic développement, les paysans ont atteint ,.n uiiiau
tIe !echnicite i:er-tes: qu’il convient d’améliorer, mais permet dkjà de valorwr ~XI:> iizic:w
nour en tirer profit, 1 es performances paysannes se mesurent par les rendentcm ntoteirh
c,btcnus passant de 4 t/ha 3 7 t’ha avec des pics pouvant atteindre 9 t/ha.
f es ré!.ultats d’analyses de variante des diffërents paramètres étudies sont les sur~~ant i
‘I‘rartements
.--
i es différence; entre traitements varient en fonction des campagnes et des sites
<.‘ampagne
Delta
Donaye
Hivernage 1997
t, = 7,48 t/ha
t, = 653 t/ha
t, - 7,ll t/ha
t2 - 6,13 G-ta
Uontre~saison chaude 1998
t I -:6,5 1 t’ha
t, == 5,3 1 t/ha
tl - S,Oi t/ha
t2 = 5,14 t/ha
Hivwn~tge 1998
t, = 6,72 t/ha
t, = 7,35 tiha
t, = 6,06 tiha
t2 = 6,00 tiha

l,ne tendance semble se dégager au profit du paquet technique se traduisarrt par unt’
drfférence signiticative ou arithmétique.
En hivernage 1997, on ne note pas de différences significatives dans les deux SI~ Cc qui
peut &re explique par le fait que les parcelles d’experimentation etaient très heterogenes lin
contwsaison chaude 1998 et en hivernage 1998, on observe des dif.férences sigmlïcativcs
entre les traitements dans les deux sites excepte en contre-saison chaude à Donaye. <‘es
dr ffervnces sont liées au mode et période d’application des itinéraires techniques.
Varietés
Il n’a pas éte trouvé de différences significatives entre les deux variétés v-, - Sahel /OX (,iR
1.724(1) et L’.
- IR 1529-680-3, ce qui prouve que Sahel 108 comme c.yclt court est
performante.
Campakme
Delta
Hivernage 1997
v, =- 7,29 t/ha
b2 = 7,29 tiha
Hivernage 1998
\\ l = 642 t/ha
c2 := 6,36 t/ha
Rendements
1 ès re~idements moyens par campagne et par site sont les suivants
Campagns
Delta
Donave
ihverrrage 1997
7,29 tiha
6,33 t’ha
Contwsaison chaude 1998
.i,76 t/ha
5,22 t/ha
Hivernage 1998
639 tlha
683 t/ha
i In constate que tes rendements sont plus élevés en hivernage qu’en COnticSaiScJli, LSI t%L 11~”
en partie a la pression aviaire.
1 ,es rendements varient entre les paysans par campagne et par site
Campagne
Delta
Don-e
!hvernage 1997
5,82 - 9,17 tiha
5,60 - 7,55 tlha
C’ontresaison chaude 1998
4,00 - 6,95 tiha
4,04 - 7,24 t/ha
Hivernage 1998
5,04 - 8,28 t/ha
5,72 - 7,72 t/ha
()II nwe des differencei; significatives entre les paysans. Les rendements cntrc le:,, pay:w~s
!Gent entre 4 00 et 9>1’7 tiha Ces données reflètent bien la situation de la rtzicuhuri: irriguet-
dan< 1~ Vallée du fleuve Sénégal. Les rendements sont affectés par la précarité’ du ira~ai1 du
wl (vinpie offsettage) les adventices (cyperus dans le Delta et riz sauvage a Doriaye), /ch
howrc lec oiwauy en (:ontre-saison chaude. la salinité dans le Delta, la quahtc tics .>~niw~es.
1,~ mode et I’epoque d’application des engrais et herbicide, le retard à la récolte Jan:,, It DeIta
*St imx differerites activites auxquelles se livrent les agriculteurs en contre-satsorr Il~~l&iillliciil
&ms lc maralchage Les rendements sont également affectés par l’absence de drai~,tigd LL ir:
mode (+‘irrigatron notamment la lame d’eau surtout 211 début de phase d’installatnon ou ii: TU, Lt
+-woin d’une faible lame d’eau 5 cm environ pour permettre un éclairage du platedu & tallage,
condition d’une bonne productivité du tallage.

c u l
Doublet u r e
Les rendements annuels moyens par site sont les suivants :
C)eltq
,Donaye
12,71 tiha Ian
il.18 t/ha/an
Ces rendements varient par paysan entre 10,37 t/h/:a/an et 15,07 t’halan.
Ces résultats montrent bien les progrès réalisés par les producteurs et leur wlontt dc mttw
valorrser leurs rizières en restant attachés à leur terre.
3.2.3. Enquêtes complémentaires
Des enquêtes complémentaires effectuées dans les deux secteurs d’expérimentalioij qbe X(XII
le Delta Central (Kassack-Nord, Diawar. Boundoum) et la bioyenne VaIl& (D(myer ont
r&éie que Ii1 généralisation de la double culture est iimitke par les probiénres I!L:S a
l’écoulement de la production et à i’annuaiisation du crédit. Dans le Delta. les I,tcteur~ de
prodwtion en l’occurrence les intrants sont livrés en nature sous forme de bons pal la Cawc
Nationale de Crédit .4gricole du Sénégal à retirer auprès de:5 fournisseurs. Cep&arlt, 1~‘
remboursement de la dette est effectué en espèces. Le paysan ou le CIE doit x CGbrowlicr
pour \\,endre sa production et rembourser la Caisse nationale du Crkdit Agricole pour yol~wi[~
@tendre à un second credit. Or, avec le riz importé, la production locah.. ~‘&ouie
diffïcl lement. ce qui @nalise les agriculteurs. En moyenne vallée, notammenl a L)oliajc, ~LT
probleme est plus aigu car les agriculteurs doivent passer par un rizier a\\aiisatwr qkli garan[ii
le cr&ht aupr& de la (‘YCAS. I,es agriculteurs reçoivent les inttants en naturo ef rembourscr~l
le crétiil en nature au nzier avec un prix dc cession qui ne rentabilise pas la pruduc~toil. ii S’;Y
ajoute que le priu de l’intégralité de la production qui est récupcrée par les riziërs ii’est \\cr3c
aux a~rrcuite\\~rs qu’apr& vente du riz décortiqué. La durée de ce remboursement petit Jli-t
ru~qu’w deia de h mois. ce qui tout naturellement pénalise les agriculteurs et ne fat otist pds
!a yén&-aiisatlon de la double culture. C)n peut donc dire que le défaut d’annuatrhatio1Y du
s:rédit et l’écoulement de la production sont les principaux facteurs de blocage dc ia
généralisation de la double culture.
3.2.4. Approche économique de la culture du riz
F:He repose essentiellement sur des comptes d’exploitation dressés pour chaque: i;amp;lg;le C:L
r:haquc, site sur la base des valeurs de la production et des charges réelles engag& par les
agriculteurs. 1 4:s revenuç agricoles moyens par campagne et par site sont les sui\\ ant:,
Campagne
Delta
Donaye
Hivernage 1597
499.762,5 F CFA
5 17.463 F CFA
Contre-saison 1998
399.622 F CFA
414.418 F CFA
f iivernage 1958
5 18.946,25 FCFA
545.410 F CFA
l,e retenu varw par campagne et par site entre les paysans
Simple culture
Campagne
Delta
Donayc
Hivernage 1997
348.680 - 675.540 F CFA
409.535 - 687.430 i-’ <“FA
I‘ontre-.saison 1958
194.650 - 403.750 F CFA
288.490 - 623.690 i: CFA
tiivernage 1958
380.750 - 777.450 FCFA
435.650 - 662.800 1; C’FA

Double culture
I.,e revenu agricole annuel moyen par site est le suivant
&k
Don-e
864.::90 F CFA
881.882,5 F CFA
Le revenu varie par srte et entre les paysans
!2&
Donaye
595 540 F Cl A - 1.135.585 F CFA
765.160 F CFA - 1.139.620 F CFA
0n constate d’une maniére générale, qu’il existe des marges importantes de rentabiiite q~11i
conwent d’améliorer en adaptant le paquet technologique aux conditions soCio-~cl)nt,rnILIueL
des p;tysans ct en levant les contraintes liées à la généralisation de la double culture
3.25.
Evaluation de systèmes de culture et de binômes de
variétés adaptés à la double culture
Dans la perspective d’une généralisation de la double culture, les paramètres 21-aprL:) ayair; un
effet signiilcatif sur la réussite de la double culture tant du point de vue de sa ;àbsab,lw
technrque que: de sa rentabilité ont été étudiés : les systèmes de culture et 1~s bin&ncs dc
varié&.
Systèmes de culture
,Analyse des cultures pour identifier parmi les deux systèmes suivants, le syskme .le cultkii:
comportant moins de risques pour la réalisation de la double culture.
l
Cu I ture d’hivernage + culture de contre-saison chaude
l Culture de contre-saison chaude i culture d’hivernage
Tableau 2 : Analyse des cultures
Culture d ‘hivernage
_
~.._- . -.- ..-._ -
Culture contre- saison chaude
-__. ----.
---~- .-,.-.~ .._... -
0
Semis mi - f&rier 2 mars de vari&> ii
l
Semis ou repiquage tïn Juin début Juillet
de ?/ariétés à cycle court ou moyen (Sahel
cycle court
108 ou IR IZg-680-j 1
l
Végétation : allongement de cycle de 2 a .?
* Végétation : sans problémes
semaines si mars est froid
* Récolte Octobre bon rendements (5-8 t’ha l Récolte : Juin sinon Juillet Ior~sy~~~: Mals
paddy 1
est froid
e Datlgers : wmls tardifs au delà du 5 Août
l
Dangers : harmattan (stéri Ii té, &~udag~ 1,
entraîne perte de rendement de 2 à 5 t!ha,
oiseaux
empiétement sur lei; cultures maraîchéres
l
Compromission des rendements :5! It: SUI)~~
de c ontre saison froide si la récolte du riz
est tardivement effectué au dela du 5; Mars
est nardivement effectuée.
entraînant une récolte en plein hib ernagc
Problèmes : pompage onéreux en Avril ‘- Juin
écoulement de la production pour pouvoir
rembourser et disposer d ‘un autre credir.

Sur I:I base de cette analyse.. le système de culture d ‘hivernage t culture de contre S;~IS~~
chaude comporte moins de risques que le système de culture de contre sarson chaude +-
culture d ‘hivernage.
Exception peut être faite dans les zones de la Moyenne Vallée où le repiquage est i)ratique ct
permet de maintenir le riz en pépinière pendant 21 à 25 jours avant d’être repique.
Binômes de variétés
Avec quel binome de variétés ?
Avec Sahel 108 - Sahel 108 ou IR1529-680-3 + Sahel 108 ?
Analyse comparée des deux binômes.
Durée d’occupation des parce&
R, -- 234 jours
B2 = 2 53 -jours
On nore entre les deux binômes un écart de 19 jours pendant lesquels il faut irriguer deux lors
et assurer le gardlennage.
Productivité
~--
I .e rendement annuel par hectare et par bin0me est le suivant :
131 - 13,05 tihaian
B2 y= 11,37 tihakin
On ne note pas de diffkence significative entre les binômes mals un kger avantage alc prdli
du bintime 1
On note des différences significatives entre les paysans avec des relldemetns
annuel 5 variant entre 10.38 t/ha/an et 15,08 tfha/an.
Kentabllité
a) Venre de riz en paddt,
’ (: revt:nu agricole annuel moyen est respectivement 913.175.000 k’ CFA et 842.7”jS i’ c r‘rj
,?our les binômes 1 et I? On note un écart de 70,380 F CFA au profit du bintimc 1 csuquei 11
(aut a*jouter 25 OOf\\ F CFA représentant 19 jours de gardiennage et 2 irrigations (10 1 ;Se gawll
a 6.000 F CFA et 19.000 F CFA de gardiennage.
b) Vente de riz blanc et ,des sous produits (,paille + son)
: c” re\\‘c-nu agric*ole moyen est respectivement 1.263 317,5 FCFA ct 1.059.943 1: L~I:A pour ie>
hinome~; 1 et 1 avec un kart de 303.374,S F CFA auquel il faut a-jouter 25.000 F CF;3 de fi-air
d’irrigation et de gardiennage.
Qrr la hase des résultats obtenus sur ces deux modes d’exploitation, il semble que IL ri/: p~ti11
+tre plus rentable. si on valorise toutes ses composantes que sont le riz blanc, ie wn CE la
paille.

CONTRAINTES LIEES A L’APPLICATION DU PAQUET

TECHNIQUE
I%n’ l’application du paquet technique. il est apparu les contrainte:; suivantes
* la pré; irrigation sui\\ it: d’un offsetage croisé est difficile à faire adopter à cau.sc 4xs frai:,
~~ct’ellt: entraîne I in wul offsetage sous forme de grattage est pratiqué sans pr6 irrig;!ticn ;III
preal:able a G~USC des tours d’eau: les surfaces des parcelles ne ,;ont pas planes ce cirAi crw
de I’hetérogénéité dans la levée du riz et dans l’irrigation;
* le repiquage en lignes distantes de 0,2Ocm entre les lignes et 0,2Qcm sur !a Iigni,: L*I
faqtidteuse pour Ce paysan à cause du manque de main d’œuvtx. I.e repiquage AU l’if pe;~,
Ztre amélioré en adoptant la même densité que le semis en ligne;
a la doy e d’herbicide recommandée par la recherche doit être wuc en tenant ~compc ,le 1.::
densité et des rxpécw présentes dans la parcelle. En effet, entre la dose d’hcr-b~ci&
pratiquée par le4 paysans et celle recommandée par la recherche., il n’a pas 6ttj :;jn<taIC
une dsfferencc significative. Car le traitement herbicide recommandé par la rcchrrc,+e po 11’
!a vul~:;arisation ètait preconisé après une pré irrigation suivie d’un labour et d’ut of?“wta;:~~
i-rois? de manière à aloir un bon lit de semis et à bien maîtriser la pression a.dvcrntic~~
1 n raiscn des wndition:; reelles du terrain. liées aux tours d’eau ei aux moyens lirr;léG. d+-
a .:*iculte:w.. i’ :I?I pas et6 pos4ble d’appliquer intégralement le ?a.quet. Ainsi 11: tr;!~~c:me:!~
h*rhicidts pratiqrlé par les paysans. complétée par un sarclage manuel ne permet pa:, J’;.vc~~
des différences slgnifïcatives entre les traitements;
e It mcissonnaf;e-battatgt: conctitue une contrainte majeure à cause de manque (I. ~w~*
d’autre. de batteuses et de moissonneuses batteuses;
e la dwe de wrniq de 130 kg/ha pratiquée par les paysans est préconisée pour 111 +m!~-
mL’cariique et non pour un semis manuel.
V. CONCLUSION
1,~ riz peut &re plus rentable et plus compétitif si on :
l
amélirjre les ttxhniques de récolte., de battage et de transformation
* respecte les itinéraires techniques
* réduit les coûts des facteurs de production
0 annualise le crédit de campagne
* assure 1 ‘écoulement de la production
0 valorise les sous produits de récolte
* wtroii: un crédit d ‘éqtbipement pour le remtuvellement du parc de matériel agrii:ole
1
* .< ciVSlè??%:

de lculture d’hivernage -+ cuItun.: de contre saison chaude est plus mda;ltt; ti ‘;f
dc&ic culture !‘t compcwttk moins de risques que le système dc culture dc contre ~aisr.~
chaude - culture d‘hivernage.
1 ‘.j bin6me Sahel 108 -i- Sahel 108 est très adapté à la double culture si on trent ~1:~mg: Le ;I
d! r& d’occupation des parcelles. de la productivité et dl la rentabilité qu’il procuw e14 tt.rrr.;b
de revenus annuels.
1 !. paqut-t technique doi! $tre repenser en améliorant les techniques culturales pour L~IJ’~:II~~~~
wient plrrs adap!tier aux condition<; socio-économiques des agriculteur:;.

17
C%ette am~liosation portera sur les contraintes précitées, liées à l’application des itincralres
techniques.
VI. BIBLIOGRAPHIE
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