Rf!PUBLIQUE DU SÉNÉGAL MINISTÈRE DE...
Rf!PUBLIQUE DU SÉNÉGAL
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
INSTITUT SÉNÉGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1.S.R.A)
RAPPORT D’ACTIVITÉS 1995
Agronomie - Phvtotechnie / Céréales - Zone sèche
Par
Mamadou NDIAYE
lbrahima DIOUM
Ganda DEME
FWier 1696
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES DE BAMBEY
(C.N.R,A)

SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
II. RÉSUME DES RÉSULTATS DE 1994
Ill. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRAUX DES SITES EXPÉRIMENTAUX
3.1. SOLS
3.2. PLUVIOMÉTRIE

3.3. SITUATION PHYTOSANITAIRE
IV. RÉSULTATS DES ACIWITÉS DE RECHERCHE DE 1995
4.1. UTILISATION AGRICOLE DES RÉSIDUS DE TRANSFORMATION DE
POISSON FUME POUR LA FERTILISATION DES TERRES
4.1.1. Introduction
4.1.2. Matbrie et méthode
4.1.3. Analyses effectuées
4.1.4. Résultats et discussion
4.1.4.1. Effet du mode d’apport des résidus sur la culture du mit
4.1.4.1. Effet du mode d’apport des residus sur la culture du
maïs
4.15 Conclusion
4.1.6. Bibliographie
4.2. RECHERCHE DE DENSITÉS OPTIMALES DE SEMIS POUR LA
CULTURE DU MATS

4.2.1. Introduction
4.2.2. Matériel et méthode
4.2.3. Résultats et discussion
4.2.4. Conclusion
4.3. ÉTUDE DE L’EFFET DU MODE D’ÉPANDAGE D’ENGRAIS N-P-K SUR LA
CULTURE DU MAÏS PLUVIAL
4.3.1. Introduction
4.3.2. Matériel et methode
4.3.3. Resultats et discussion
4.3.4. Conclusion
4.4. TEST DE COMPORTEMENT DE VARIÉTÉS DE RIZ DANS LA RÉGION D E
FATICK
4.4.1. Objectif
4.4.2. Matcjriel et methode
4.4.3. Résultats
4.4.4. Conclusion
V. CONCLUSION

I - INTRODUCTION
Les zones de production du maïs cultivé en conditions pluviales strictes sont : le
Sine Saloum, le Sénégal Oriental et la Casamance ; c’est-à-dire fa partie
méridionale du pays.
Le maïs est produit par des paysans qui disposent de ressources financières et
techniques limitées. La stagnation des rendements de maïs (1000-l 100 kg/ha)
n’est pas seulement le fait de la contrainte climatique et de la faible fertilité des sols
mais aussi des difficultés qu’eprouvent les producteurs à intensifier les systemas
de culture dans le contexte socio-économique où ils se trouvent : faible tetinicité,
faible capacité financière, incertitude des marchés, rareté ou inexistence de crédits
de campagne et accès difficile aux intrants agricoles.
Pour améliorer la productivité du maïs et de maniere durable ii faudrait
necessairement une utilisation rationnelle des intrants agricoles et des ressources
naturelles disponibles et une mise au point de nouvelles techniques appropriées de
production,
Les objectifs fixés au programme de recherches s’articulent autour des principaux
axes suivants :
- la mise au point de techniques culturaies et de fertilisation adaptées aux
nouvelles conditions pedo-climatiques et socio-bconomiques ;
- /‘amélioration des systèmes traditionnels de production des cultures pluviales et
,du maïs pluvial en particulier par l’utilisation de ressources naturelles disponibles ;
- la contribution au transfert de technologie en milieu réel.
.Au titre de l’hivernage 1995, les activités de recherche entreprises ont port4 sur la
reche,rche de techniques d’épandage d’engrais minéraux, de densités optimales de
semis, et l’utilisation agricole de résidus de poisson fumé comme fertilisant
organique des terres.
Il a RÉSUME DES RÉSULTATS DE 1994
:Les performances de variétés de maïs (jaune et blanc) ont éte comparées à celles
des variétés traditionnelles dans des essais multiiocaux. Les résultats obtenus ont
contribué à la réactualisation de la carte variétale du maïs.
rDiVérentes formules d’engrais N-P-K ont été testées en comparaison avec un
témoin sans engrais. L’analyse economique des résultats obtenus ont permis
I#dentifier des équilibres rentables avec un taux marginai de rémunération (TMR)
supérieur au taux cible moyen de 50 OA. Ce sont les équilibres 50-30-I 80 au village
de Keur Amath Drame, 50-30-40, au village de Keur Katim Touré et 50-I 10-40 aux
villages de Keur Amath Fatma et de Missirah-Waio.
L’épandage d’engrais 8-18-27 en bandes localisées enfouies permet d’améliorer
l’efficacité de cet engrais et de faire une économie de 50 %, sur la dose de 200
kg/ha actuellement recommandée pour un épandage à la volée (pratique
paysanne). La combinaison de 2 t fumier/ha avec 50 kg N/ha a produit le
rendement optimum de maïs cultivé à Missirah-Waio et Keur Amath Fatma
(dbpartement de Nioro).
La densité optimale de semis pour la variété Synthétique C s’est située aux
environs de 45 000 piantslha alors que celle de Eariy Thaï a été de 56 000
plants/ha. On note cependant que le poids des 1000 graines, le diamètre et la
longueur de l’épi ont tendance à diminuer avec l’accroissement de la densité.
Pour l’utilisation agricole des résidus de transformation de poisson fumé, les
premiers résultats obtenus à partir des enquêtes exploratoires ont permis de cerner

6
la nature des résidus, les procédés de préparation, les modalités d’acquisition et
dutilisation, la perception des utilisateurs et l’estimation des quantités produites.
Les analyses chimiques des résidus ont montré que celui-ci est riche en N, P, Ca et
C que le fumier d’étable et le compost. Une tonne de matière seche de résidus
contient en moyenne 50 N, 90 P205, 9 K20, 130 CaO, 5 Mg0 et 9 SO4 ; ce qui
apporte beaucoup plus de N et P205 que toutes les fumures légeres
recommandées pour les principales cultures pluviales . Les essais courbe de
réponse aux doses croissantes de résidus ont permis d’identifier les doses
optim’ales pour les céréales (4 t / ha) et les légumineuses (2 t / ha) .
Du fait de la baisse de la piuviométrie observée ces dernières années et de la
degradation de la fertilité du sol face aux difficultés liées à l’application des engrais
necessaires aux cultures. II s’est avéré indispensable de reconsidérer le mode de
culture et les variétés à utiliser.
III - CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES SITES EXPÉRIMENTAUX
3.‘1 Les sols
??
On distingue deux types de sols. Les sols ferrugineux tropicaux présentant un
horizon de surface pauvre en argile de 3 à 12 % ayant une texture sableuse (sol
dior) ou sablo-argileuse (sols dek) et une capacité d’échange cationique comprise
entre 1,40 et 2,50 meq/lOO g de terre avec un pH (eau) acide. Le second type de
sol a un taux d’argile compris entre 14 et 21 % avec une capacité d’échange
cationique plus élevé et un pH (eau) neutre (6.7 a 7.2).
Tous les sols ont un rapport C/N voisin de 12 caractérisant la plupart des systèmes
pedologiques stables. Leur taux de matière organique est relativement faible < 1 %
dans tous les sites.
32 - La pluviom%rie
Dans la région du Sine Saloum, les semis du maïs ont réellement démarré dans la
première quinzaine du mois de juillet avec des pluies suffisantes qui ont permis une
bonne levée des semailles. L’année 1995 a été marquée par une pluviométrie
relativement bien répartie avec un cumul de : 575 mm en 41 jours à Bambey, 628
mm en 37 jours à Niakhar, 500.2 32 jours 8 Diakhao, 490.4 mm en 45 jours à
Mbour, 527.d mm en 36 jours a Joal, 698 mm à Fimela, 696.7 mm en 52 jours à
Nioro, 761 mm à Toubacouta (de juillet à octobre).
3.,3 - La situation phytosanitaire du maïs pluvial
Aucune maladie ayant une incidence notable sur le rendement n’a été observée.
Toutefois les sautériaux ont été rencontrés dans certains sites mais n’ont pas
occasionné de dégâts graves sur les essais .

IV. RÉSULTATS DES ACTIVITÉS DE RECHERCHE DE 1995
4.J. Utilisation agricole des résidus de transformation de poisson fumé pour
la fertilisation des terres
4.11.1. Introduction
La situation de dégradation de la fertilité des terres, les difficultés liées à
I’acces aux intrants agricoles (notamment les engrais chimiques) du fait des
faiblesses financières des producteurs ont motivé l’important effort fourni par la
recherche pour valoriser les ressources naturelles disponibles au niveau des
exploitations agricoles. Dans la zone c&ière, à haute activité de pêche et oti
I’êlevage est peu important, des résidus de transformation de poisson fumé sont
disponibles. Dans cette zone, I’ISRA mène des activités de recherche avec l’appui
du financement USAID dans le cadre d’une subvention ROI du Projet NRBAR
(Natural Ressources-Based Agricultural Research).
La première année des activités du projet (1993-I 994) était consacrée à des
enquêtes socio-économiques. Ce qui a permis: (1) de recenser au niveau des
villages les producteurs impliqués dans la pratique d’utilisation des résidus; (2)
d’apprécier la perception des populations sur les valeurs fertilisantes des résidus
(3) d’évaluer les disponibilités et la valeur marchande du produit et enfin (4)
d’orienter nos activités de recherche pour la valorisation agricole (NDIAYE et
SARR, 1994) .
Durant la deuxième année (1994), des essais ont été conduits au champ
pour mettre en évidence et bvaluer les effets des résidus sur la productivité des
principales cultures de la zone (NDIAYE et SARR, 1995) .
L’objectif de la troisieme et dernière année (1995) est consacré à l’étude de
techniques d’épandage visant à augmenter l’efficacité et l’économie des doses
optimales trouvées lors des expériences antérieures (NDIAYE et SARR, 1995)
43.2. M&&iel et m&hode
Sites d’implantation
*
En milieu paysan au village de Fadial (communauté rurale de Nguéniéne)
a
En station au CNRA de Bambey
Matériel véaétal
A Fadial : mil variété souna 3
Au CNRA : maïs variété CP75
Matière utilisée
Les résidus de poisson fumé (écailles) utilisés ont eté prélevés chez un
transformateur à la plage de Joal pour les deux sites.
DIspositif expérimental
Le dispositif utilisé est en blocs complets randomisés avec 4
répétitions et 6
traitements .

Les traitements sont les suivants .
TI = 0 t/ha (tbmoin)
T2 = 4 t/ha de résidus épandus en surface
T3 = 4 t/ha de résidus épandus en surface puis enfouis
T4 = 4 tlha de résidus épandus en bandes locali&es sur la ligne de semis
T5 = 2 tlha de résidus épandus en bandes localisées sur la ligne de semis
T6 = fumure minérale vufgarisée (150 kg/ha de 8 18 27 + 100 kg Nlha fractionnés
en deux fois)
RQalisation des essais
Les résidus de poisson fumé (“écailles”) sont épandus selon les modalités
dbcrites dans les différents traitements pour chaque culture.
Pour le traitement T6 une fumure de fond 8 18 27 NPK est appliquée & la
dose de 150 kg/ha suivie d’un apport de 100 kg N/ha (sous forme d’urée)
,fractionné en 2 fois : 50 % au 25 ème jour et 50 % au 40 ème jour après le semis
Le semis est effectué avec un semoir super-éco muni d’un disque approprié
pour chaque culture dont les dimensions des parcelles sont indiquées dans le
tableau 1 . .
Les parcelles sont de 9 m de long et de 4.5 m de large avec des écartements
0.90 m entre lignes et 0.90 m entre poquets sur une ligne pour le mil
Les parcelles sont de 9 m de long et de 3 m de large avec des écartements 0.60 m
entre lignes et 0.30 m entre poquets sur une ligne pour te mals
:Tableau 1: Dimensions des parcelles expérimentales
Les binages et les sarcla-binages sont faits a la demande par les paysans
pour maintenir leurs parcelles propres,
A la récolte, les 2 lignes centrales sont considérées en éliminant 2 poquets a
chaque extrémité de la ligne . Le poids des tiges + feuilles, des épis et des graines
est déterminé par pesée après séchage a l’étuve à 70 ’ C pour les tiges et les
feuilles et au soleil pour les graines .
41.3. Analyses effectuees
Des analyses physico-chimiques du sol ont été effectuées avant
l’implantation de l’essai en plus de l’analyse de la valeur fertilisante des résidus. A
la récolte les rendements de matière sèche ont été déterminés pour chaque
traitement au niveau de chaque paysan.
Les analyses chimiques des résidus sont été faites au Laboratoire Central
d’Analyses du Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey (Sénégal)
Les teneurs en N, P, K, Ca, et Mg des résidus sont déterminées après
mhéralisation par voie humide . L’azote et le phosphore sont dosés par

co:lorimétrie, le potassium par photométrie d’émission de flamme, le carbone et le
magnésium par absorption atomique .
Pour les analyses de sol, des échantillons préleves avant l’implantation des
essais, le pH est mesuré à partir d’une suspension sol / solution de 1 f 2.5 ; le
carbone est dosé par la méthode de BLACK-WACKLEY modifiée ; l’azote total est
d&erminé par minéralisation avec H2S04 concentre en présence de catalyseur et
puis dosage calorimétrique au phénate alcalin ; le phosphore total est dosé par
wlorimétrie après attaque fluorhydrique à chaud ; le phosphore assimilable est
determiné par la méthode OLSEN modifiée DABIN ; les bases échangeables et la
oapacité d’échange sont déterminees par extraction au chlorure de cobaltihexamine
et dosage à J’absorption atomique (K, Ca, Mg, Na) et CO pour la CEC
La granulométrie complète est déterminée par la méthode ROBINSON par
dispersion à I’héxaméta-phosphate de sodium et destruction de la matière
organique par H202 .
4.1.4. Résultats et discussion
/Wralvses de sol
Les caractéristiques physico-chimiques des sols d’implantation de l’essai
sont indiquées dans le tableau 2. L’examen de ia granulométrie permet de
distinguer deux types de sol : un Sol “DIOR-DEK” (CNRA de Bambey) avec un taux
d’argile de 7 % et un sol “DIOR” avec un taux d’argile de 4 Oh. Le premier a une
capacité d’échange cationique de 6.43 meq / 100 g de sol et un taux de carbone de
0.3 %. pour un pH neutre de 7.23 . Pour le second, la capacité d‘échange
cationique est de 3.735 meq / 100 g de sol et son carbone total de 0.35 % pour un
pH de 6.50 . Les teneurs en Calcium et Magnésium échangeables sont plus faibles
dans le site de Fadial expliquant ainsi le pH légèrement plus faible enregistre dans
ce sol. Le sol de Bambey est relativement plus riche qua celui de Fadial . Cette
richesse s’explique par un taux d’argile, une capacité d’échange cationique et des
teineurs en bases échangeables et en phosphore total et assimilable plus élevées..

10
T;ableau 2 : Caractéristiques des sols utilisés
Sols
Fadial
CNRA de Rambey
I
1
-~-
Horizons(cm)
O-20 ml
--o-20 an
Gmdomktrie
wd_ i
I
Argile
o-2
tiCrOll
4.40
7.00
Limon
2-20
tllicronS
2.28
3.50
Sable
20-50
tUicronS
6.60
5.20
Sable
50-200
microns
57.50
65.00
Sable 200- 2000 ,microns
2X.70
18.90
Elkments organiques
c total (0 i 00)
N total io / 00 )
3.45
2.72
0.25
0.23
C&I
12
12
Complexe absxbant
(meq-/ 100 g & sol)
Ca
2.16
3.60
Mg
0.56
0.90
Na
0.025
0.04
K
0.043
0.05
somme
2.788
4.59
CEG
3.735
6.43
PH
eau
6.50
7.23
KCl
5.61
6.96
Phcqhore
p t0t.d (0 /in))
0.259
0.302
P assimilable Olsen (ppm)
41.63
46.45

Il
@mposition chimique des résidus (&ailles)
Les résultats d’analyses chimiques sont indiqués dans le tableau 3.
:fableau 3: Composition chimique des résidus de poisson fumé (Sardinella mita)
Ei%midité pH C N P K Ca Mg Na Si02 Cl S Al Mn Fe Zn CU
,(%g
eau
KCI
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
Ppm PP PP PP
II..95
6.50
6.45
27.3
6.53
6.10
12.76 0.41 2.64
19.20
3.00 0.39 tr
38
149; 10”
3 8
.-
1.03
Dans l’hypothèse que les éléments contenus dans les résidus (écailles) sont
directement accessibles à la plante, on peut estimer les quantités d’éléments
fertilisants apportés par l’application d’une tonne de matière sèche à 65 kg N, 140
kg P205, 12 kg K20, 179 kg CaO, 7 kg Mgo, 12 kg SO4,36 kg Na20, 0.38 g Mn,
14.93 g Fe, 1 g Zn et 0.38 g CU . On remarque que le sous-produit est relativement
tr& riche en phosphore ; on pourrait donc s’attendre à un effet favorable sur les
rendements des cultures sur les sols du Sénégal dont la plupart sont carencés en
phosphore (NICOU, 1975 ) .
Atyalvse de la pluviométrie
Des relevés pluviométriques ont été effectués au niveau des postes de Joal
(pour le village de Fadial) et du CNR9 de Bambey (pour le site de Bambey) .
La première pluie est tombée entre les 22 et 23 Juin au niveau des 2 postes
pluviométriques mais les semis n’ont pu &tre réalisés que durant la deuxième
d&ade du mois de Juillet.
la pluviométrie totale enregistrée a été de 575 mm en 41 jours au CNRA de
Bambey et de 527.1 mm en 36 jours à Joal . On note qu’au niveau du site du CNRA
de Bambey, le cumul pluviométrique a été légèrement plus &evé avec une
meilleure répartition par rapport au poste de Joal (figures 1 et 2).
La période des semis a &é relativement favorable à une bonne levée des
plantes qui ont bénéficié des réservés hydriques suite aux pluies diluviennes de la
dernière décade de Juin .
La quantité et la fréquence des pluies enregistrées au courant du mois d’Août
ont été favorabies à de bonnes croissance et fécondation des plantes.

12
Figure 1 : Pluvîométrie à Joal 1995
Village de radial
60,O
50,O
40,o
30,o -- I
20,o
10,o
u
Moisl Jours
Figure 2 : Pluviométrie à Bambey 1995
au CNf?A de Bambey
8030 y--
~~---~ ---
.~-
60,O
40,o
20,o
.-L----. L-
090
8
2
oi
3
Mois / Jours
-<.--wlll
--

13
4.1.4.1. Effet du mode d’apport des nhidus sur la culture du mil
Les principaux résultats obtenus au niveau du site de Fadial sont indiqués dans le
tableau 4 .
Nombre de tires par pied
Ce paramètre qui fournit une indication sur le taltage du mil est nettement
amélioré par l’apport de résidus de poisson ; il est presque doublé en présence de
rélsidus car on passe de 3.5 tiges par poquet (3 pieds) pour le témoin sans apport
à plus de 6 tiges par poquet (3 pieds) pour les traitements avec les différents
modes d’apport . Le tallage est plus important lorsque les résidus sont epandus en
surface avec 6.60 tiges par poquet (3 pieds) alors qu’il n’est que de 5.20 tiges par
paquet (3 pieds) pour le traitement avec fumure minérale .
l-((nçlueur de l’épi
Les épis produits sous les traitements avec résidus sont plus longs (53 à 56
cm) que ceux produits par les plantes ayant pous& sans résidus (38 cm) ou avec
engrais minéral (47 cm) .Cependant on n’a pas enregistré des différences
significatives entre les différents modes d’apport de résidus .
Rendement de matière sèche
La fumure minérale vulgarisée sur le mil a augmenté significativement le
rendement de matière s&he ; on enregistre des plus values de 273 kglha de grains
et de 793 kg/ha de pailles par rapport à des rendements de 729 kg/ha de graines et
2187 kglha pour le témoin sans apport . L’amélioration de ce rendement est pius
spectaculaire en présence de &idus car son effet est beaucoup plus marqué que
celui de l’engrais minéral . En outre, on note des différences significatives entre les
rendements en graines de T3 (enfouissement) et de T4 ( bandes localisées) d’une
part et ceux de T2 (épandage en surface ) d’autre part . En ce qui concerne tes
rendements en épis et en paitles, les diffbrences observées entre les traitements
sont similaires à celles décrites au niveau des rendements en graines .
Tableau 4: Effet de différents modes d’épandage de r&idus de poisson de fumé
sur les composantes de rendement du mil (souna 3) à Fadial . 1995 .
Nombre de
Lonaueur de Mi
II ÉDis
Ii Gratn
Il.
Il
II
II
Il
~59.63***
14.97
125.!xi*‘”
]~25.64***
u 52.31***
-* TrBs hautement signifcatif
?? *
Hautement significatif
* Sinifiitif

14
4.4.4.2. Effet du mode d’apport des rbidus sur la culture du maïs
Les principaux résultats obtenus sur l’essai sont indiqués dans le tableau 5 .
Gomoosantes de rendement :
Pour le nombre de pieds et d’épis à l’hectare, l’analyse de variante des
données obtenues sur ces paramètres n’a pas révélé de différences significatives
entre les traitements; ce qui indique que l’application de résidus quelque soit la
technique d’épandage n’a pas d’influente sur le nombre de pieds et le nombre
d’l&pis à l’hectare . Par contre, te nombre et le poids de graines par épi sont
nettement améliorés par de l’apport de résidus de poisson fumé . En effet, le
nombre de grains qui se détermine sur une période très longue incluant les phases
les plus précoces du cycle dépend directement des conditions de nutrition sur
l’ensemble de cette période (MASLE, 1982) . L’amélioration de ces conditions de
nutrition par l’application des résidus expliquerait l’augmentation du nombre de
grains par rapport à celui des plantes ne bénéficiant pas de fumure organique ou
minérale . La comparaison entre les différents modes d’épandage au niveau de ces
paramètres a montré un avantage de l’épandage à ta surface . Le poids de ‘NIO
graines du mais n’est pas significativement influencé par l’apport de residus même
si l’on note une tendance d’amélioration s
Rendement de matière sèche
La fumure minérale vulgarisée sur le maïs a amelioré le rendement de
matiére sèche ; on a enregistré des plus values de 433 kg/ha de grains et 683
kg/ha de pailles par rapport a des rendements de 1717 kglha de graines et 2000
kglha pour le témoin sans apport . L’amélioration de ce rendement est beaucoup
plus marquee en présence de résidus surtout lorsque les résidus sont enfouis ou
localisés en bandes sur la ligne des pieds de maïs . A dose identique, on a
augmenté l’efficacité du sous produit par l’enfouissement et la localisation en
bandes avec des plus values respectives de + 267 kg/ha et + 150 kglha sur les
rendements en grains et de +684 kg/ha et + 534 kg/ha sur pailles par rapport à la
plus value induite par l’épandage en surface . Par rapport B l’épandage de 4 t/ha à
la volée et en surface, on a obtenu des rendements supérieurs avec 2 t/ha
appliqués en bandes localisées sur la ligne aux pieds des plants de maïs avec des
plus values de 167 kgiha de graines et de 434 kg/ha de pailles . On a réalisé par
cette technique de localisation, une économie de 50 % sur la dose tout en ayant
des rendements plus intéressants par rapport à 4 t/ha appliqués par épandage en
surface . En ce qui concerne les rendements en épis, les différences observées
entre les traitements sont similaires à celles décrites au niveau des rendements en
griaines et en pailles .

1 5
Tableau 5: Effet de différents modes d’épandage de résidus de poisson fumé sur
les composantes de rendement du maïs (CP75) au CNRA de Bambey.
1995.
I TI@tements
Nombre
Nombre
Nombrede
Graines 100
Epis
Graines
Pailles
de
caplslha
graitwspar
I
mg/&i
graines
k@a
kgha
Wa
+sdMla
épi
9
i7002
50656
30QAa
64.36a
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2083a
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2OOOa
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49768
343.2 bc
97.8Ob
26.54
2567bc
245Obc
2817c
FiQW 7
---. ,
46296
315.2ab
89.84ab
26.28
2317ab
215Ob
2663cd
56111
49525
I 338.2
94.80
26.28
2511
2313
2561
9973
7161
' 28.4
6.86
2.44
305
382
18U
Il.39
10.59
6.36
5.48
6.93
8.06
9.78
4.60
37631
lBO6
46.52
27.02
3.42
61
77
21
I
3067
2616
9.65
2.32
0.83
100
1 113
60
0.16 ns
0.90 ns
7.4y**
8.01***
0.85 no
7.45**
1 9.ïy*
41.78***
** Trits hautement significatif
'* Hautement significatif
Sgnifïcatif
??
4.j 3. Conclusion
L’intérêt agronomique des résidus de transformation de poisson fumé
“&ailles” ne fait aucun doute, si l’on remarque une tonne de matière sèche
contient 65 kg d’azote (N), 140 kg d’acide phosphorique (PXX), 12 kg de potasse
(G?O), 179 kg de CaO, 7 kg de magnésie (Mgo) et 12 kg de sulfate (504) . Dès
lors, on ne peut nier que les résidus constituent un excellent fertilisant qui permet
de dépenser moins cher que pour obtenir l’équivalent an engrais inorganique .
C(ette matière organique, mise à part l’économie énergétique qu’elle peut
engendrer, établit un cycle de fertilisation lente du sof .
On peut augmenter l’efficacité de l’effet des résidus sur la productivité des
cultures par i’enfouissement et la localisation sur les lignes de semis . Cette
techniqu’e d’apport permet de réaliser une économie de 50 % environs sur ta dose
épandue en surface .
Les recherches se poursuivent au sein de I’ISRA pour une meilleure
valorisation agricole des résidus qui peuvent valablement se substituer aux
formules d’engrais chimiques actuellement vulgarisées ou recommandées pour les
pfiincipales cultures pluviales .
4.1.6.5ibliographie
1. MASLE, J . 1982 . Comment se fait le rendement ? Entreprises Agricoles ,
N’“142, I-4 pp .
2. NDIAYE, M , SARI& D.Y. et DIOUF, D . 1994 . Utilisation des résidus de
transformation du poisson fumé pour la fertilisation des sols : Résultats des enquêtes et
composition chimique des sous-produits . Dot. ISRA .24 p , 8 graph.

16
3. NDIAYE, M , SARR, D.Y. et DIOUF, D . 1995 . Utilisation des résidus de
transformation du poisson fumé pour la fertilisation des sols : Effet sur la productivité des
cultures . Dot. ISRA .16 p . 2 graph.
4. NICOU, R . 1975 . Caractéristiques principales des sols sableux et sablo-argileux du
S&égal - Problèmes agronomiques de leur mise en valeur . Communication présentée à la
troisième réunion du sous-comité ouest-africain de corrélation des sols pour l’évolution et
l’aunenagement des ressources en sols . Dakar 20 Février - 2 Mars 1975 . Dot. ISRA / CNRA
de Bambey .22p .

1 7
4.2. Recherche de densités optimaies de semis pour la culture du maïs
pluvial
4.2.1. Introduction
Une densité satisfaisante protège le sol sans l’épuiser et assurer une bonne
rentabilité de la semence et de l’engrais. Elle permet au paysan de concentrer ses
efforts sur une superficie inférieure à celles des champs traditionnels généralement
trop clairsemés. Elle assure au paysan des rendements élevés au prix d’un faible
supplément de semences.
L’objectif de cet essai est de rechercher la densité optimale de semis pour les
variétés améliorées et cultivées en milieu paysan.
4.2.2. Mat&iel et méthode
S#es d’implantation (en milieu paysan)
Communautés rurales de :
Paoskoto (3 villages)
Prokhane (5 villages)
VUack Ngouna (2 villages)
T;tiba Niassène (2 villages)
Ngayenne (2 villages)
Dispositif expérimental
le dispositif est composé de 2 traitements par champ de paysan . Un paysan ou
deux par village sont choisis au sein d’une communauté rurale
Les traitements suivants ont été testées.
Dl : densité pratiquée par le paysan
D2 : densité proposée, écartements entre lignes 60 cm et entre poquets 30 cm
avec démariage à un pied soit ( 56 625 plants/ha).
Chaque parcelle est composée de 8 lignes de 10 m de long. Une fertilisation
minérale a été faite sur l’ensemble des traitements à raison de 200 kg/ha de 8-18”
27 et de 200 kg/ha d’urée fractionnés en 2 apports : 100 kg/ha au 27 ème jour et
100 kglha au 41 ème jour après le semis.
La variété de maïs JDB a été utilisée sur l’ensemble des sites.
4.2.3. R&&ats
Les données obtenues sur le rendement du maïs-grain ont été analysées (tableau
6). L’analyse de variante effectuée sur ces données a revélé un effet significatif du
traitement au niveau des sites sauf à wack Ngouna. Les gains de rendement en
grains engendrés par le traitement D2 par rapport à Dl ont varié de 55 kg / ha à
wack Mgouna à 775 kg / ha à TaÏba Niass&e . Sur l’ensemble des 5 communaut$s
rurales le rendement de D2 a été de 1951 kg / ha significativement supérieur à
celui de Dl, soit une plus value de 480 kg / ha ou 33 *h
4.2.4. Conclusion
La densité (D2) s‘était montrée plus appropriée pour les variétés de maïs cultivées
dans les conditions d’une partie trtls représentative de la zone maïsicole du Sine
Saloum ” Les résultats obtenus cette année confirment ceux qui ont été enregistrés

18
durant les 3 années précédentes et militent en faveur d’une large diffusion au
niveau des producteurs de ma& dans la region du Sine Saloum . II est plus que
opportun de trouver le disque adéquat qui permet d’obtenir cette densité .
,Tableau 6 : Effet de la densité de semis sur le rendement du maïs-grain (variété
JDB)
-.- Comm.
V i l l a g e s
Nombre de
Rendement en grains kg /ha
Plus value
Plus valua
Rurales
P a y s a n s
D l
DZ
kg /ha
96 Dl
paoskoto
Dabaiy
1

2478 879
35
Sinthiou M.
1
1 8 7 7 301
1 6
NdfW
K. Ndety Ndiaye
1
1 6 6 7
QI1
1 5 6
1 7
- -
1 7 5 6
446
125
-
3
555
333 222
6 7
2 4 2 2
1524 898
1
2 7 3 3
2044 689
39
1
1 8 4 4
1444 400
28
1
3 8 2 2
1524 1498
9 8
-.-
h&enne Communaute rurale
2115
1 3 7 4
741
154
Ta%s Niass&e Thiam&ne Walo
2
28%i
1 4 8 0 1 4 1 4
9 5
K. Ablbou
2204
1 5 7 6 628
4 0
N i a s s e
1
2 5 3 5
2250 285
13
-.-
&lrlenne Communauté rurale
2544
1769
775
(44
Wack Ngouna Medina Niasse
1
1420
1 3 5 0 7 0
5
Guinée
2
1388
1 3 0 6
1 2 1338
6 2
56
4 8
f
ï%jnne Communauté rurals
1369
1 3 1 4
55
14
Ngayene
Lohene
‘1
1544
1 2 4 4 300
2 4
Niabo
1
1 5 1 5
1 2 4 2 273
2 2
-..-
&tenne Communauté Ntale
1 5 2 9
1 2 4 3
2 8 6
123
Region de Moyenne
1951
1471 486
3 3
Kaolack
MO~. gén&ale
1711
c.v ?6
13.17
Fcalc.
8.59 *
Prob.
0.04
-.-
* = Effet “traitement significatif au seuil de 0.85
4.3 -ÉTUDE DE L'EFFET DU MODE D'ÉPANDAGE D'ENGRAIS NPK SUR LE
MAISPLUWAL
4.3.1. Introduction
Le taux d’accroissement de l’utilisation des engrais chimiques en milieu rural a eté
lirnité et même reduit dans certaines situations à cause d’une rapide augmentation
du coût des engrais parce que le capital du paysan destiné à l’achat des engrais
est très souvent limité, une utilisation efficiente de ces engrais est donc d’une
importance réelle pour les agriculteurs.
L’!objectif de cet essai est de rechercher un mode d’épandage qui permet une
éc:onomie et une meilleure efficacité des doses d’engrais NPK utilisées sur la
culture du maïs pluvial.

19
4.3.2. Matériel et méthode
SJes d’implantation (milieu paysan)
Communautés rurales de :
Paoskoto (5 villages)
Prokhane (4 villages}
Wack Ngouna (3 villages)
Taïba Niassène (2 villages)
Ndisdieng (2 villages)
Qlspositif expérimental
Le dispositif est composé de 2 traitements par champ de paysan . Un paysan ou
plusieurs par village sont choisis au sein d’une communaute rurale
Les traitements suivants ont été testées.
Tdt : 200 kg/ha de 8-18-27 : épandage à la vole% (pratique paysanne)
T2 : 100 kg/ha de 8-18-27 : épandage en bandes localisées enfouies).
Clhaque parcetle est composée de 8 lignes de 10 m de lang avec des écartements
de 90 cm entre les lignes et 25 cm entre les poquets sur une ligne.
Toutes les parcelles ont reçu 200 kg/ha d’urée fractionnés en 2 apports égaux : 160
kglha au 27 ème jour et 100 kg/ha au 41 ème jour après le semis.
La variété Synth. C a été utilisée sur l’ensemble des sites.
4.3.3. Résultats - discussion
Les principaux résultats obtenus sur le rendement du maïs sont indiqués dans le
tableau 7 . L’analyse de variante des données a montré un effet du traitement
significatif au niveau des sites d‘implantation de l’essai sauf à Wack Ngouna . On a
noté un avantage de l’enfouissement localisé de 100 kg/ha (T2) sur l’épandage à la
volée de 200 kg/ha de fond a-18-27 (Tj ). Les gains de rendement en grains
Oc;casionnés par te traitement T2 ont varié de 256 kg/ha {21 %) à Wack Ngouna à
5239 kg/ha (49 %) à Prokhane, par rapport au traitement Tl. Sur t’ensemble des 5
communautés rurales, qui constituent un bon échantillon de la zone maïsicole de fa
region de Kaolack, le traitement T2 a produit un rendement moyen de 1876 kg / ha
comparé à celui de Tl(l522 kg / ha) soit une plus value de 354 kg / ha ou 23 % .

20
Tableau 7 : Effet du mode d’épandage d’engrais NPK sur le rendement en grains
du maïs (variété Synth.C)
. ..--
C o m m .
V i l l a g e s
Nombre de
Rendement en grains kg /ha
Plus value
Plus value
Rurales
Paysans
Tl
T 2
kQ/ha
% Dl
%koto
Dabaty
1
2 8 8 9
2 5 1 8 371
1 5
Firgui
:
1 4 2 2
1 3 4 8 7 4
5
Bamba
2 3 7 0
1 6 3 7 7 3 3
4 5
Paoskoto K.
1
3111
2741 370
1 3
Ndery Ndiaye
1
444
407
3 7
9
I.-
Moyenne Communauté rurale
2 0 4 7
1 7 3 0
317
1 18

Pmkhane K.O.
Sabaly
‘2
2111
889
1156
667 956
222
2
Same K. Toubay
1
1 5 5 5
1 1 4 8 4 0 7
3 5
K Bktji
1
1 2 1 5 371
31
K. Mary
1
2”
1 2 5 9 741
5 9
-.-,
Mopzwie Communauté rurale
1 6 2 8
1 0 8 9
539
149
Tanba Niass&e K . Abibou
NiéiSs;e
2
1285
zzo
1 0 5 9
760 2 2 6
200
z
K. Maba Awa
1
2 1 6 0 420
1 9
-Xe
Moyenne Communauté
rurale
1 6 0 8
1 3 2 6
282
121
Wabk Ngouna NguByéna Djior
4
1 4 0 0
1620
1190
1 3 6 0 204
2 7 0
ii
1 6 6 0
1 3 2 0 240
1 8
1 1 8 0
940 240
2 6
K.M. Coumba
1
1700
1 3 8 0
3 2 0
21
“.I
Moyenne Communauté rurale
1 4 9 2
1 2 3 6
266
1 21
Nditiieng
Mbiteyène
1
2!500
2104 3 9 6
1 9
Ndlassé Sabou
1
2 7 0 7
2364 363
1 5
-.-
5enne Communeut&
rut-aie
2 6 0 3
2229
374
Il7
R&$ion de l Movenne
1 8 7 6
1 5 2 2 364
2 3
k*talack
Moi. générale
1699
c.v %
5.52
foalc.
24.29*”
Prob.
0.008
L

21
La méthode d’épandage en bandes localisées enfouies a permis d’accroître
l’efficacité des engrais. En effet, l’enfouissement et le mélange de l’engrais 8-18-27
ont dû permettre une meilleure distribution aux alentours immédiats du système
racinaire plutôt qu’une distribution sur la totalité du sol qui pourrait résulter à une
<fixation d’une position des éléments P et K et B un pouvoir tampon élevé dans le
cas de I’epandage à la volee. On sait que la plupart de l’azote, du phosphore et du
potassium absorbés par les racines doivent se déplacer à travers le sol vers la
surface racinaire avant d‘être disponibles pour leur prélèvement par les racines
(EIARBER, 1982). L’épandage à la volée ne permet pas d’assurer une meilleure
nutrition des plantes car les racines sont seulement en contact avec 1 à 2 % du
volume du sol (BARBER, 1982) . En plus, le traitement T2 (100 kg/ha) en bandes
localisées enfouies) a permis une économie substantielle d’engrais car a moitié
dose de 8-l 8-27, on a obtenu des rendements en grains supérieurs à ceux obtenus
avec un ‘épandage à la vol6e de 200 kgfha de 8-l 8-27.
4.3.4. Conclusion
L’bpandage de l’engrais NPK (8-18-27) en bandes localisées enfouies a produit
des rendements en grains plus élevés que ceux obtenus avec l’épandage à la
volée, confirmant ainsi les résultats des 3 années précédentes. Cette technique de
localisation permet non seulement d’accroître l’efficacité de L’engrais mais aussi de
faire une Économie substantielle sur la dose actuellement vulgarisée. Le test du
semoir-épandage en cours devra être poursuivi avec la collaboration effective du
machiniste agricole avant que cette technique soit vulgarisée pour ia culture du
maïs pluvial .
RgFf?RENCE 5I5LIOGRAPtlIQilE
BAKER, S.D. 1962 - A diffusion and mass slow concept of soi/ nutrient availabiiity,
Soi! SC. 93 : 38-49.

22
4~4,TESTDECOMPORTEMENTDE VARTÉTÉS DERTZDANSL~REGIONDE
FATICK
4.4.1. Objectif
Tester les performances de variétés améliorées de riz en vue de recommander
celles qui sont adaptées aux conditions de sécheresse et de salinité de la région .
4.42. Matériel et méthode
Sites d’implantation de l’essai :
Fiimela (département de Fatick)
K@ur Marna Malamine ( département de Foundiougne)
Variétirs de riz :
DJ 12-519
Rock 5
Variét6 locale (du paysan)
D&positif exoérimental
Le dispositif est composé de 2 traitements par champ de paysan . Quatre paysans
sont choisis par village .
Chaque parcelle est composée de 20 lignes de 10 m de long avec ‘des écartements
de! 30 cm entre lignes et 15 cm environs entre pieds sur une ligne .
,R$alisation pratiaue de l’essai
Le semis est effectué avec un semoir à disque de 32 trous no 412 à la dose de 100
kg I ha (soit 100 à 125 graines au metre linéaire . Les semences sont traités avec
un mélange de 1.5 % de chlorure de mercure et de 25 % d’heptachlore à la dose
de
200 g t 100 kg de semences .
Une fumure minérale est appliquée à raison de 200 kg t ha de 8-18-27 et de 100 kg
/ ha d’unSe fractionnés en 2 apports de 50 kg t ha d’urée au 20 éme jour et 50 kg t
ha au 45 ème jour après semis .
L’entretien est assuré par des binages à la demande . La récolte est faite à maturité
complète soit 45 jours après le début de I’bpiaison
4.4.3. R&ultats
Les résultats de rendements en paddy des variétés sont indiqués dans le tableau 8
L’<analyse de variante des données révèle un effet du traitement significatif aussi
bien à Fimela qu’à Keur Marna Lamine . Au niveau des dsux sites la variété DJ 12-
5”19 obtient le rendement en paddy le plus élevé avec 3325 kg t ha et 4283 kg t ha,
respectivement à Fimela et à K. M. Lamine . On note des plus values de 2025 kg t
hca soit 156 % et 1385 kg t ha soit 48 % par rapport à la variété locale,
respectivement à Fimela et à K. M. Lamine . Cependant, les rendements de la
variété Rock 5 ne sont pas significativement différents de ceux de la variété locale
dans les sites bien que les paysans donnent de bonnes appréciations de la Rock 5
pour sa meilleure tolérance à la salinité .

23
Tableau 8 : Rendements en paddy de variétés de riz à Fimela et à Keur Marna
Lamine ( région de Fatick)
Fimela
Keur Marna Lamine
Rendement en Rendement en
4.4.4. Conclusion
AVJ regard de l’engouement manifesté par les producteurs pour la relance de la
riziculture dans la région de Fatick, les premiers résultats obtenus cette année sont
encourageants pour l’identification de variétés plus performantes que les variétés
locales . La dégradation des conditions climatiques ( réduction de la durée
d’hivernage et de la pluviometrie) et la salinisation des terres nécessitent
l’utilisation de variétés à haute productivité adaptées aux conditions pédo-
climatiques de la riziculture dans la région de Fatick ~
Cie test mériterait d’btre conduit pendant 2 à 3 ans pour l’obtention de résultats plus
représentatives permettant de formuler des recommandations de variétés de riz
adaptées dans ia zone .
V - CONCLUSION
Pour l’utilisation agricole des résidus, les résultats obtenus corroborent l’intérêt
grandissant que les paysans de la zone d’intervention attachent aux résidus de
transformation du poisson fumé comme source de fertilisation des terres. L’effet
positif et quantifié de l’épandage des residus sur la productivité des principales
cultures explique la satisfaction manifestée par les producteurs.
Les premiers résultats ont permis de répondre à la question : quelle dose appliquer
pour un site et une culture donnée ? Ainsi pour les cultures céréalières, la dose de
4 t / ha de résidus épandus en surface a permis d’atteindre des rendements
supérieurs à ceux obtenus par la fumure minérale vulgarisée ou recommandée.
Pour l’arachide et le niébé la dose de 2 t/ha serait plus appropriée pour une
production optimale de ces légumineuses. Toutefois pour un objectif de production
fourragère, des doses supérieures à 2 t/ha de résidus pourraient faire l’objet
d’investigation (surtout pour le niébé fourrager).
Les résultats obtenus cette année ont montré que l’on peut augmenter l’efficacité
de l’effet des résidus sur la productivité des cultures par l’enfouissement et la
localisation sur les lignes de semis . Cette technique d’apport permet de réaliser
une économie de 50 % environs sur la dose de 4 t / ha épandus en surface .
La densité (D2) s’était montrée plus appropriée pour les variétés de maïs à durees
cycle comprises entre 75 et 90 jours (Early Thaï, JDB, CP 75 et Synth. C) dans les

24
conditions d’expérimentation en station. C’est pourquoi elle a été testée dans le
programme Recherche/Développement du PNVA. Les résultats obtenus cette
année confirment ceux qui ont été obtenus durant les 3 années précbdentes et
militent en faveur d’une large diffusion au niveau des producteurs de maïs dans la
Ggion du Sine Saloum.
L’épandage de l’engrais NPK (8-18-27) en bandes localisées enfouies a produit
d@s rendements en grains plus élevés que ceux obtenus par l’épandage à la volée,
confirmant ainsi les résultats des 3 années précédentes. Cette technique de
localisation permet non seulement d’accroître l’efficacité de l’engrais mais aussi de
fa.ire une économie substantielle sur la dose actuellement vulgarisée. C’est ainsi
que cette technique va &re vulgarisée sur la culture du maïs dans le cadre du
PNVA {Programme National de Vulgarisation Agricole).
La variété DJ 12-519 a produit les meilleurs rendements en paddy que la variété
Rock 5 et la variété locale . Cette variété a atteint 3325 kg / ha à Fimela et 4283 kg
I ha à K. M. Lamine avec des plus values respectives de 2025 kg / ha (1% %) et de
1385 kg / ha (48 %) . Les rendements obtenus par la Rock 5 ne sont pas
significativement différents de ceux de la variété locale .