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:
MINISTEXtE DE L’AGRICULTURE

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INSTTTUI’ SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
ISRA
PROfET REGIONAL CORAF DE RECHERCHE
SUR LES /SYSTEMES IRRIGUES SOUDANO-SAHELIENS
PS&CORAF
QUELQUES REF’L%XIONS SUR LA CULTURE DE LA TOMATE INDUSTRIELLE
bms LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
Calnprrgne 1997f!a
M&l998
IcooRDmAnONN.ATIONALEDUPSIAUS~GAL
ISRA~eBP240Samt-~ujs-Tél(221)%1 1751 -Fax(221)%1 1891

1
Depuis le d&ut des anntks 1990, on enregistre une diminution des rendements de la
tomate d’industrie danr la valk. Le point Ile plus bas a été atteint en 1995/96 avec un rendement
moyen de 10 t/ha ’ (6 t!ha pour la zone de Dagana) à cause de graves problèmes phytosanitaires
(acariose bronzée, oidïkm interne, . . .) et d’une d@radation de l%in&aire technique (LATERROT,
1996). Ces probl&mes avaient déjà été signalés par I’ISRA en 1991 (PAGES, 1991; PAGES,
1993).
EVOLUTION DES SURFACES DE TOMATE WN0USTRlE
AUSENEDAL
2xm
kWLUTiON DE LA PR~DUCTlON DE TOMATE WNDUSTWE
AUSENEOAL

En 1996/97, ‘la filière a connu une skieuse crise. Les industriels et producteurs n’ayant
pas pu s’entendre sur’le prix d’achat de la: tomate, malgré les nombreuses intermédiations menées
par la SAED au sefn du Comit6 National de Concertation sur la Fil&e Tomate Industrielle
(CNCFTI), les surfakes mises en culture ont nettement diminué.
Un plan de rqance a été adopté par I’Etat pour la campagne 1997/98 prenant en compte
lés aspects du financement, de l’encadrement technique et de la concertation entre les acteurs,
notamment les prod@eurs et les industriels.
/
Cette note esit uhe analyse succinte des problèmes agronomiques diagnostiqués pendant
la campagne de tomate industrielle 1997/98, notamment ceux 12s à la défense des cultures.
Certains prob)èmes n’ont pas été examinés ou sont abord6s de façon superficielle, comptC
tenu que la campade n’est pas totalement achevée. Néanmoins, les idées proposées pourront
aider à orienter les abtions A entreprendre pour la prochaine saison de production.
La technique #e production des plants n’est pas maîtrisée par la majorité des producteurs.
Les plants sont génétialement efIil&, CarenCes (fdlage jaunâtre B la base), grêles et possédant
u? système racinairej peu fourni, La densité de semis est très 6lev6e avec une consommation
UC@& de graines de 4 B 12 fois la quantité recommandée; 150 grammes2 pour une pépinièrq
de 100 rn2 suffisent peur planter un hectare de tomate.
Cette pratique du “$ukdosage” est observée pour les semis d’autres espèces maraîchéres
Aussi, n’est-il Pas concevable dans de telles conditions de proposer des variétés hybrides
aux producteurs. Il fa#r@t parvenir au pliable, d’une part à une maîtrise parfaite des techniques
de production en pépinière, d’autre part A des niveaux de rendement acceptables au champ (40
à $0 t /ha au minimtin), et ce avec les vari&& fix6es actuellement utilisées (Rio Grande, Rio
Fuego, Rossol, . . ,). Cela pourrait être un objectif des producteurs et des industriels pour les
annec;sàVenir.
La qua&4 des @an@ repiqués conditionne en grande partie le devenir de la culture (reprise
au champ, crokancc v@tative et racinaxre, résistance aux ravageurs et maladies, précocité! de!
mis0 a fivit, . ...).
On pourrait &lement envisager de favoriser l’émergence de pépiniéristes agr&s,
spécialisés dans la prdduction de plants. Le repiquage k racines nues crknt un stress important
pour les plantes, l’utilisation de plants en motte permettrait de le supprimer et favoriserait une
croissance normale dppuis le semis jusqu’S la r&colte. L’usage des mottes permet en outre de
rtiuire fortement la SJuté de graipes n&essaire, et par cons6quent le coût de production. Cela
est particulièrement v$ avec les hybrides dont les prix sont élevés.
2 1 gramme de grtti~e~ contient 300 B 350 graines
Note de rdflcrion lontala tndtc,wkdle - ISRAR9I - J. HUAT, moi 1 PP8

L’utilisation de plants de tomate en motte et de variétés hybrides a été testée avec SUCCES
par la SOCAS cette knée pour des plantations de plusieurs hectares. Un rendement supérieur à
140 t/ha a 4tC obtenge avec des hybrides conduits en fer&irrigation à Savoigne (site de l’usine).
Globalement, la préparation du *sol et le controle de la qualité des opérations n’ont pas hé
bien suivis, Dans dei nombreux endroits, il a été observ6 un grattage superficiel du sol, une perte
d’espace wtsi&ra le avec des écartements entre-billons variables (jusqu’à 1,50 m), des billsns
mal façonnés (peu pauts, formes irregUli&es, billons écras&).
La plantatiqn de plants de qualité dans un sol bien préparé favorise une bonne repfise
et une installation rapide de la culture. L’installation d’un peuplement végétal optimal détermine
en grande partie lq rodement fmal.
Le Comité Technique du CNCFTI devrait être en mesure de fournir un cahier des charges
aux pwtat&es dejsenke pour leur préc!ser exactement ce qui est attendu comme travail du .sol.
Ainsi, conviendrait-il d’associer à la d&ition de ce cahier des charges et à la réalisation des
travaux des organ/sations professionnelles telles que la REYI’ADV’.
Des essai$ d’alternative au t,ravail du sol actuel méritent d’être menés en vue dkne
meilleure installatfon de la culture et d’une diminution des pourritures de fruits causée par le
mildiou terrestre (Phytophthora nîcotkmae var. parasitica), Les fruits au cours de <leur
grossissement se retrouvent souvent dans la raie d’irrigation, au contact du sol mouillé, ce qui
favorise le dévelqpement de ce champignon (JONES et al, 1991).
On peut envisager de cultiver sur des planches faconnks dès l’implantation de la culture,
comme cela est pratiqué dans de nombreux pays producteurs de tomate. En Mauritanis, les
professionnels et organisations paysannes sont ccmscients de la nécessité de préparer correctement
, Je lit de culture, @is pour l’instant aucune action de recherche-développement n’a été menée.
L’ISRA-PSI, la SAED et une organisation telle que la RETADV pourraient tester de
nouveaux mode? de préparation du sol et de plantation par rapport à la technique actuelle.
.
:
.
Après le @roulement de cette campagne, il est nécessaire que le Comité puisse établir un
diagnostic agronomique sur les sols q,ui sont aptes a la culture de la tomate et ceux qui ne le sont
I
pas. Les sols lolds hydromorphes et les sols salés sont à Bcarter systématiquement.
La médiocre organisation des chantiers de travail (travail du sol, épandage d’engrais)
constat&e dans pl,k.tsieurs périmètres, et le retard dans l’approvisionnement en intrants ont eu des
tépescu;rrsiOIlS
‘ves sur la mise en place de la culture : retard de 8 à 20 jours sur le repiquage,
plantation
T
de p ants agés, efi!%s, f?uctiticstion pembt 1~ ptiode favorable à l’expreasipn de
certains parasites (oldurn, acariens). Ainsi, au 2602197, 413 ha (hors les 120 ha d’Ag$ord)
étaient repiquv dans la zone de Dagw pour une prkision de 537 ha (taux de réalisation de
3 Regraupfmmt <Eos Entrvpfunoum do Truvwx A@&J du DEI~~ ct de k Vak
.

‘,

77%). A Podor, 57P ha étaient repiqués au 2/01/98 pour une prévision de 753 ha (i:tii:\\ tiu
réalisation de 76%).’
Le calage du cycle nécessite la réalisation obligatoire des travaux de préparation du sol
avant la date théorique des repiquages d’octobre et début novembre Tout retard est pénalisast
et peut dkaler la mi& en place de la culture suivante. Le respect du calendrier cultural doit rester
une des priorités du ComitC National Tomate.
Les qua&& d’engrais preconisées restent suffisantes par rapport à l’objectif de
rendement moyen eicompté de 20 tia de fiuit frais. Dans le cas où l’orientation serait prise
d’améliorer le progrve de fertilisation, il convient au préalable que l’ISRA/PSI s’implique dans
un programme de recherche sur ce thème. De plus, si les paysans veulent piloter finement leur
l$.r~ de fertilisation, les analyses de sol deviennent necessaires.
Un travail de techerches bibliographiques sur les travaux réalisés en fertilisation à i’ISRA,
a 14ADRA0 et a lai ME!D permettrait d’avoir une première évaluation de la fertilité et des
contraintes physico-chimiques des sols cultivés en tomate dans la vallée.
La technique d’irrigation gravitaire a la raie est pratiquée par l’ensemble des producteurs,
excepté un producteur de Savoigne qui produit sous pivot. L’eau est apporte généralement à la
demande en remplisht au maximum les raies, Xl n’y a pas vraiment de contrôle des quantités
d’eau apportées, ni #e gestion raisonnee des apports en fonction du stade de la culture. Les
irrigations sont effeckués jusqu’à la dernière recolte. Cette pratique ne favorise pas l’obtention
d’une tomate de qualité si on considère les variables extrait sec soluble (mesuré en “brix) et le
rendement en matière sèche. Quant a l’aspect sanitaire de la culture, des pourritures sur fruits
causbs par le mildiou! terrestre (Phytophthora nicotianae var. parasitica) ont été observées dans
de nombreuses paroepes.
Les rendements commerciaux et l’état sanitaire des cultures pourraient être améliorés par
me meilleure makise tic l’irrigation. Le Consortium di Bonifica di secondo grade per il Canak
Emiliarto RomqgrwZo kn Italie a élaboré un modèle de planikation des apports prenant en compte
la ,texture et la profondeur du sol, les données climatiques trentenaires, et les stades de
d6veloppement de la klture. Ce modèle d’aide à la décision pourrait être testé au Sénégal.
II existe cependant d’autres outils qui pourraient étre utilisés (Cropwat/FAO,
Irrigère/QUALITOIk$ . . .).
de lu pcipinke : les traitements préventifs ont été réalisés suivant le,
n’a &t! obseM aucune maladie pwtio&re ou attaque importante de,
NOIG de réflexion tomate industrielle - ,!SWSl - J. HUAï’8 mai 1998

LA CELLULE DE SURVEILLANCE PHYTOSANITAIRE
FRUIT D’UNE COLLABORATION INTER-PROFESSIONNELLE
(PSI-Sdnbgal, SAED, SOCAS, CNCFTI)
CAS DES CULTURES DE TOMATE INDUSTRIELLE AU SENEGAL
Producteur$ 4-b comeil!ers >> diagnostic
f
PSISenegal
RCceptbn Be lln~atbn
Traitement et c!Wu&n de
I’informatiwr
HUAT J., now. 1898 / PSl-Sr3m@el

ravageurs au niveau”de la pépinière, excepté à Aéré Lao, oi~ des foyers dispers& dc pourriture du
collet ont été noté$. Ce problème pourrait être évité en choisissant des sites propices pour
l’établissement de 1$ pépinière : sols meubles, légers, absence de mauvaises herbes aus environs
,
immédiats de la cukre. A noter que pendant cette campagne, les producteur-s ont pris soin clc
désherber les abordb de la pépinière comme cela leur avait été recommandé.
A C?a& et Bdkhol, il a été diagnostiqué en mars 98 des parcelles attaquées à 100 % par les
nématodes à galles. dompte-tenu de l’incidence de ces attaques, il faut vérifier si les plants n’ont
pas été parasités d&s le stade pépinière. Ceci montre l’importance d’un choix raisonné du site
d’implantation de 14 p4piniàre.
J En pleid# champ : La cellule de surveillance phytosanitaire a fonctionné de mani&re
régulière pendant 18 campagne avec l’émission d’un bulletin d’avertissement phytosanitaire en
moyenne tous les 15’jours (voir modèle en annexe), Afin d’assurer le bon fonctionnement de cette
cellule, une formatibn de base a été rkalisée en faveur des conseillers agricoles par l’agronome-
maraîchage du PSI.‘Une cl6 simplifiée de détermination des principaux parasites a 6tC Claborée,
de même qu’une fidhe technique comportant le calendrier des traitements (voir en annexe).
Globaleme& l’activitb des noctuelles (Helioihis armigera) a tté forte, et ce dès le stqde
de floraison et nouison. Le pourcentage de fiuits troués a atteint 70 % dans certains sites de
production (ex : Fahaye). L’infestation principale a eu lieu entre le 15 janvier et le 25 février
Des foyers d’oidium et de tétranyques tisserands (Tetratrychw rrrkuc) ont été signajés
très tôt, le 3 février; dans les périmètres de Gaé, Bokhol et Guédé (voirpiwto). Les conditiuns
climatiques ont été favorables à l’expression et à la dissémination de ces parasites (vents SÇCS et
chauds, températudes diurnes élevées). Pour maitriser les attaques, il convenait de faire des
traitements curatifs kt éradicants dès l’apparition des premiers foyers. En effet, compte-tenu du
ddveloppement très kpide des acariens, la lutte ptiventive demeure indispensable. Cependant, les
moyens et les pratiq/es actuelles de traitement inadaptés, le manque d’organisation à l’intérieur
des groupements, 14 niveau insuffisant de l’équipe d’encadrement et des paysans en matière de
défense des culture4 constituent des freins à une gestion raisonnée de la pression parasitaire “u
niveau des aménagdments d’une part, et au niveau de la parcelle d’autre part.
Par rapport DU problème des acariens, il faut signaler qu’on ne trouve pour l’instant qur
le marche: sénirgalds que très peu d’acaricides à large spectre (action ovicide, larvicide et
‘adulticide) et homdlogu& sur tomate : le dicofol et le tétradifon. Il existe néanmoins d’autres
matières actives teld que l’acrinathrine, l’héxythiazox, l’abamectin qui méritent d’être testées.
La fbriose vasculaire (Fusarium oxysportrmj sp. iycopersici) a été diagnostiquée sur
la variété Rama W dans la totalité! des parcelles où celle-ci était cultivée. Ces observations
amènent à conclure:sur la nécessité d’un choix variétal rigoureux. Les variétés recommand&
doivent être au rni*un résistantes au’x deux races de fkriose (F,,), aux nématodes (N), à la
stcrnphyliose (St).
Du mildiou {errestre (Phytophthora nicotianae var. parasitica) sur fi-uits a été observé
dans les parcelles où Ces tits étaient dans la raie en contact permanent avec le sol mouillé. Cette
maladie fongique e& kàvorisée par le mode actuel de plantation (sur flanc du biîlon) et d’entretien

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.c ,._...e.. _A-..w....--.-I...---- . . . . --.--.-.

6
de la culture (BLAl’fCARD, 1991, MESSIAEN et al, 1991)
L,‘altemariosje (Aknaria dauci,f: sp. solani) a été peu rencontrée, de même que la gale
bac ttkienne (Xanthmotw campestris pv. vesicutoriu) et I ‘açariose br-onnée (A W/O/JS
iJqwsici).
:
.
t
.
6-m
Pendant le d&oul&ment de cette campagne, plusieurs experts fiançais ont pu visiter des
plantations et form+er des reoommandations :
/
M. H. LAT@ROT (INRA Montfavet - sélectionneur tomate) - 24 au 26/11/97
M. P. SYLF (CIRAD CA - entomologiste coton) - 11 au 14112197
MM BORMAT (CIRAD FLH’OR - entomologiste cultures maraîchères), J. DEUSE
(ClRAD A$IS - phytopharmacien) - 30 3 1/01 et 1/02/98
et
Les propositions quii suivent en matière de protection phytosanitaire reprennent en partie leurs
Conclusions. L’objaccifprincipal est de limiter les populations des ravageurs et le développement
des maladies, d’améliorer la protection phytosanitaire en culture de tomate tout en respectant
l’ewironnernent et ib sante humaine.
B Respecter au m&mun les dates de semis et de plantation définies, ainsi que les sols favorables
à la culture de la tomhte, quitte 6 planter moins de surfaces que prévu. “‘Apprenons b bien faire
avanl ds planter pl+s 7
Q+ Maintien de la dule de swwillan~ phytosanitaire (voir schéma defonctionnement). Celle-ci
devrait être animk k terme par un agronome phytiatre sénégalais avec l’appui d’une assistance
technique (expatrié &OU missions d’appui) ayant des compétences larges en défense des cultures
(entomologie, phyto. athologie) et en phytopharmacie si possible. Il pourrait être basé dans une
structure interprofi!
kssionnelle (CNCF’TI ? mais cela suppose des moyens matkiels de
fomtioMement
poss&!e pas le ComM) oude developpement (MED). Il s’occuperait non
seufement des
es phytosanitaires de la tomate, mais Cgalement des autres cultures de
diversification dans la vallée (oignon, gombo, mals, coton, . . .).
I
Le programme de det ingénieur de recherche-développement pourrait être le suivant :
5
&ab$wme+nt des progranmas de traitement;
5
contriibution & la d&Inition du cahier des charges techniques pour les appels
d’ofq-es sur les intrants @qrais, pesticides);
5
form/tion des conseilleras dgricoles, des animateurs villageois et des producteurs;
5
am&ratkm de la m&hode de surveillance phytosanitaire, notamment la m&hode
dW@illonnage des plants pour une observation correcte n’est pas dt%nie;
Note de rkjkxibn tomate industrielle - LSkM?Sl - J. HUAT, mai 1998

P
criqage de molécules, Ce travail serait à réaliser en collaboration avec les firmes
de +ticides.
b
conjreil sur les modes de traitement : types d’appareils à utiliser, qualité de la
pulQ&isation, meilleure formulation, quantit0 de bouillie recommand4e, . ,.;
b
étude épidémiologique des maladies et ravageurs (origine, progression, historique
des parcelles, interactions systémes de culture-parasitisme, mode de culture, . . );
b
d&tir les cycles biologiques des ravageurs et des maladies des principales
cuqrts.
Les activit&s qui relèvent de la recherche-expkimentation seront conduites en étroite
collaboration avec 1’ISRNPSI. L’ingMeur pourra élargir son réseau d’expertise en
incluant des institutions telles que le ÇIRAD, I’INRA, I’ORSTOM.
I
Il est à si&er que les mêmes problèmes phytosanitaires se rencontrent sur la rive droite
du fleuve, en Mau&mie, avec des producteurs isolés, totalement démunis face aux maladies et
ravageurs présents.!La présence de ces inoculum rend encore plus difficile la lutte. Aussi, une
gestion raisonnée dk la pression parasitaire nécessite de considérer les deux rives du fleuve

SWgal conme unie seule entité.
* Elabomtion d’un programme de traitement pour la campagne 1998/99 tenant compte, comme
cette campagne, des nuisibles et des matières actives connues et disponibles. De nouvelles
matières actives pourraient être testées en collaboration avec les firmes.
m Co&tation des ~t5t~s nationales pour la foumitures d’intrants sur la base d’un cahier des
charges strict (carac$&isation des produits, emballqe, coût, modal& de livraison . ..).
ti ne peut tql&w la pratique actuelle de livraison des produits phytosanitaires sans aucun
souci de l’enviroqt et surtout de la santé humaine. En effet, les producteurs vont récupérer
les produits avec le c$ntenant de leur chocU. La quantite command&e est alors transvasée d’un fût
dans un contenant ‘de quelques litres. Souvent, aucune information n’est communiquée à
l’utilisateur sur les produits (conditions et risques d’utilisation, . . .).
Dans la Mgisjation fiançaise par exemple, tout emballage de produit phytosanitaire doit
comporter une étiquette ou une inscription en langue française, apposée de manicke apparente et
lisible. Un certain pombre d’informations légales doit être visible : nom et classement
toxicologique de la substance, phrases de risques, conseils de prudence. On peut citer h titre
dW&nation le dtkrck du 27 mai 1987 en France, relatif& la protection des travailleurs exposés
wxproduits tipar+Mrts àusages agricobs.
Dans la zone du fleuw, ori les producteurs ont diicilement accès a l’information, on ne
peut laisser persister les pratiques dangereuses pour la sante humaine.
Q Mise en commun d/rs comp&ences de la “cellule phytosanitaire tomate” avec celles de l’équipe
SODEFITEX de Podor et de Tambacounda : @anges d’ewcnces, animation commune de
N@e du rd/lnxl<m lœna& indwtrîelle - ISMSI - J HUAT, mai 1998

formation sur les parasites, les recommandations de traitement (appareils, produits, programmes)
En effet, de nombbeux ravageurs sont très polyphages et communs à la tomate et au coton
(Heliothis artniger@, Remisia tabaci, Tetranychtrs urticae, pucerons, ,). On peut donc espCrer
une synergie des cqmp&ences.
o Intégration du $ervice Regional de la Protection des Vég&aux dans le dispositif d’alerte.
MGma si les moy$s de cet organisme sont modestes, celui-ci peut intervenir au niveau de la
réfiexion et de I’exI@ise.
= Formation comPlémentaire des conseillers d’une part, et des responsables de traitements
d’autre part, à la recyonnaissance des nuisibles de la tomate, à la biologie de ces parasites, et aux
techniques de lutje, Cette formation A deux niveaux, est indispensable si on vise une
professionnalisation~de la fli&e. Si on veut passer A des traitements sur seuil, ou à une Strat@e
de lutte IPM (iitegr#ed pest management), cela suppose que les producteurs soient capables de
diagnostiquer les p$ncipaux probl0mes au champ, et qu’ils maitrisent également la gestion des
intrants.
Ce volet fdrmation est extr&memeat important. Devraient être associées à ce
programme de for&ation des aColes (Centre Initiation Horticole de Saint-Louis et 1’Ewle
d’Elevage de SaintLLguis qui dispensent des formations sur la tomate dans le cadre de leurs
activités) des ONG, $I SAED, le CDH, ,. . , Des supports adaptés devront être préparés pour w
type de formation.
La dificultd de d&ecter de manitre facile et précoce la présence d’acariens et des
champignons a condp A adopter la lutte chimique prkzntive de manière raison&, à la fois en
p+ini&e et au cham@ apr& repiquage. Cependant, les traitements sur calendrier ont leurs limites
comme l’a montrt’ lalcampagne actuelle, bien que les traitements aient vraisemblablement freiné
le développement di aoariens et de l’oidium jusqu’au dbbut de la rtcolte.
En cas de forte infbtation, il faut utiliser des produits curatifs ou éradicants. Ces produits,
sont par ailleurs spkiiques d’un parasite ou groupe restreint de
leur utilisation plus d6licat.e.
A noter que le sou% b Çt6 utill& pour la, premic?re fois avec des résultats satisfaisants malgré les
fwta rétiGenm de lia SOCAS.
~1, Sensibiliser les p(+oducteurs B l’blimination, sur les diguettes, de plantes maraîchères hôtes
~ndaires des ravagp, en leur proposant une autre modalité de culture de ces plantes (gombo,
bissap, cucurbitacées! telles pastèque, melon, courge, . . . 4),
es Gestion collectiveides traitements. Cet aspect est à considérer compte tenu d’une part de la
gestion collactive de ckrtains travaux ou opérations culturales au sein de l’aménagement (travail
du sol, irrigation), et dk la nature du travail qui requiert une certaine compétence et qualification.
On ne peut confia les kraitements à des enfants, B des adolescents, ou à des adultes qui ne savent
pas vraiment pourquqi ils traitent et comment ils doivent traiter.

9
e Acquisition d’un ninimun de rnathiel de travail pour les conseillers : loupes de terrain (30 000
à 35 000 FCFA), c mifs, documents diidactiques- : exemple “les maladies de la tomate” de D.
Blancard, sur livre ou sur CD-Portfolio (267 photos), édition INRA, manuels simples types
plaquettes avec de! photographies de dégâts et ravageurs (édition CIRAD ; noctuelles de la
tomate, acarioses, . I 1 .
D’autres investissem znts sont néanmoins à prévoir pour un fonctionnement optimal de la cellule
phytosanitaire.
Les résultats défini ifs de cette campagne donneront des indications complémentaires sur les
actions à retenir. L’ SWSI-SerregaI continuera 8 apporter son appui au developpement de la
filière tomate, et no amment a l’animation scientifique et technique de la cellule phytosanitaire.
SUr un plan plus géi ,&al, certaines propositions méritent d’&re prises en compte :
=RéuIliralJ sein du Comité de pr@ration de la campagne tous les acteurs engagés dans
la campagn : (repr&entants des producteurs, industriels, développement, recherche,
banque, fou nisseurs d’intrants, prestataires de service).
@sPMettIEeXl place, au sein du Comité Technique, une cellule de logistique ayant pour but
de faciliter et d’ameliorer l’approvisionnement en intrants (engrais, produits
phytosanitai es) et l’évacuation des récoltes de tomate des bassins de production. Cette
CUlhll~SeraU @ courroie de transmission entre les OIE, les unions de GIE, les producteurs
et les industl iels, et doit inclure des representants de producteurs.
Ces considérations nontrent qu’une campagne ne se reussit pas dans l’à peu près et qu’elle
nécessite l’interven1 ion de diffkents acteurs (industriels, producteurs, financiers, techniciens,
transporteurs, .*.) a\\ K diverses &apes du processus de production-transformation.
Alors que km i( wuz& sepnofessfon(altse de pks en plus, n ‘est-il pas opportun dè crker un
cadre juridique au ?omitt! Inttvprofessionnel de la tomate? La question est poske . . .

10
Bibliographie
I
131 ANCAW 1) I 99 1
21ip.

*
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l t
.
EXES

: Avertissements
gricoles
&lletin no 7
3 février 1998
Suite aux toum4es recerites dans la zone de Podor et Dagana, des attaques d’lfefiothis armigera ont
été observées. A Fanayie, certaines parcelles présentent de fortes attaques : plus de 30 % des fruits
troués dans certaines pircelles. Lorsque la chenille est à l’intérieur des fiuits, les insecticides utilisés
(produits de contact) n’bnt aucun effet sur le parasite. Il est donc nécessaire de suivre l’évolution du
parasite, et de traiter dès qu’on observe les premiers oeufs du papillon ou alors les très jeunes larves.
Les oeufs éclosent au botkt de 2-4jours, et les jeunes chenilles se nourissent des limbes foliaires pendant
quelques jours avant de pién&rer les fruits. C’est donc pendant leur phase exocarpique que les chenilles
sont sensibles aux insectiicides. D’où la nécessité d’observer attentivement les plantes pour repérer les
parasites et évaluer le risque phytosanitaire (voir bulletin no 3)
Des foyers isoles d’altermwiose ont &6 signalees à Fanaye et en Savoigne. Cette maladie est contrôlable
par les fongicides conse& (manooz4be à 1600 g5a, Chlorothalonil à 1500 g/ha).
Des attaques sévères di’oidium à Levetllfala taurica ont &6 observé;es à Bango. Les spores sont
facilement transportées par le vent. La maladie est fàvorisée par les alternances de période humide
(rosée de la nuit) et de pkiode chaude et si!che. Le climat actuel répond à ces conditions.
Les symptômes de fusadose vasculaire sur la varieté Roma sont conkmes. Ce risque phytosanitaire
avait’ dajà ét4 précisé pair M. LATEWWT lors de sa mission de mars 1996 (cf rapport de mission).
Suivre de près l’evohrtion’ de la maladie au champ (répartition spatiale, impact sur le peuplement végétal
et la croissance des plants, quantification Ides plants attaquées en %). Ces observations amènent à
conclure sur la nécessité/d’un choix varieta rigoureux.
l
* L’iuefkaoité des traithts phjtosanitaire peut être’kgalement causée par une mauvaise utilisation
et maintenauce des app#eils de traitements : V&%er l’intégrité des buses (le trou ne doit pas être
agrandi, ce qui arrive!!), ila présence d’un tamis propre 4 l’entrée du réservoir, l’absence de dépots à
l’intérieur du réservoir, l’absence de fuites. :Laver proprement les appareils après chaque utilisation.
Les bouillies doivent être #parées daqs un fat (bien homogénéiser), puis transférées dans le réservoir
des appwila de trait-t.
* Veiller à ce que les paykns puh&isent la filce inf&ieure des feuilles pour pouvoir lutter efficacement
contre des parasites tels l~oidium, les acarioses dont l’Aculops, les aleurodes.
c C&ptetenu de la r&nence de l’endosuifàn, ne pas l’utiliser sur fiuits à moins de 15 jours avant
réeob.

PRdO~ME DE TRAITEMEI TS PHYTOSANITAIRES POUR LA CAMPAONE DE TOMATE 1997/98
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et be odulbs rhc8rienr
d6lti avant rbxlte de 15 jours
Ugonh : JAR = jours aprb repiquage
I = inaecticlde; A = acarioidr: F ii: fonglcldr; 6 = bacthiostatique
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