PIROT R., Ptwm S., MANICHCIN H. Iéds.), 1997. Le...
PIROT R., Ptwm S., MANICHCIN H. Iéds.), 1997.
Le travail du sol dans le,; systknes mtlcanistis
tropicau):.
Actes du colloque, 11-l 2 septembre ‘1996, Montpellier.
France.
Montpelier, France. Cir.ld-Sar, collection Cdioquf?i. 160 p.
des techniques culturales paysannes
pour l’amélioration de I’i~plantation de l’arachide
dans le bassin arachidier idu Sénég i!---

;
Mdou SÈNE
isr,j-Sba, BP 199, Kaolack, Sénégal
Résumé : PJ <~!>C:I la densité de population de l’arachide est sou-
Si les facteurs contrôlables tels (lue lez semences, le*
..er~ 3fe&: pu ia skileresse de début de cycle. II est donc n&es-
équipement:, ct: la fertilisation ~CI 11 ;i I’optiiwm, alo1.s~
S!I!~’ !>ar dc, Pr-hniques
ctllturales adaptées, de parvenir a un Bm@-
l ’ a l i m e n t a t i o n hydrique wns~.itr;.~
if’ i2ctttur limitar:’
f;~h en eni [id prufii cu,Iturai qui favorise la conservation1 de
!‘I:I midite de surface, Les paysans pratiquent le sarclage de prélevée
principal en culture pluviale d.22:. i,:. Sahel. L’obten
/XXI~ a g i r SUI i f l i t d e s e m e n c e s . U n e t e c h n i q u e Ié&ement moqfiée
tion de densité de population optimale (entrt.
& rette op&atiori,
le sarclage ce prélevk. avec ou sans enfouisse-
120 000 e t 160 000 plantc!lia et: fonction de i,:
me It de fumure organique a !‘avantage de respecter le calenarier
variété - recommandations 11 l-:r,;Ira:, 1963 .--
cul:ur~l e t d’&e a d a p t é e a u x é q u i p e m e n t s d i s p o n i b l e s . L e s r é s u l t a t s
dépend alors essentiellement de 12~ date et de la hau.
d’e,<ais mis en pi,<e en station pour co,:,parer
le sarclage de!pré-
lev4z à p l a t e t l e s a r c l o b u t t a g e d e prék ‘re, avec ou sans appon d e
teur de la pluie de semis niais aust;l de la répa;tltiw
m a t i è r e organiqL{e, m o n t r e n t q u e l e s a r c l a g e d e p r é l e v é e s u r l a ligne
des pluies en début de cycle. Ainsi. la phase de t;e:.
de semis permet de mieux conserver l’humiditk
d u l i t d e s e m e n c e s
mination et de levée de l’arachirip J fait l’objet d’in:.
e t ai’am&tiorer
s i g n i f i c a t i v e m e n t l a densiit d e p o p u l a t i o n 2 l a l e v é e .
portants travaw (Bouffi!, 1 ‘!fJ ! : Uon:erez, 1957
mais ces derniers n’ont pas i<boi.iic r&ellemwt ia rC,us.
L’wlchidc occupe une place de choix dans l’économie
site cle la I 5=*i’e zn c o n d i t i o n s ,>ib~h;5. iorsyue 1.;
dL Wéhal. Le développement rapide de sa culture à
sécheresse est intense y~:‘% une’ &ie inscffisante, 0i.L
pc:rtir de la deuxième moitié du XIXe siècle a permis de
peut observer dei &~hecc spec*;lcul,iires du semis.
irznc:hir I;I barre des 1 million de tonnes vers la fin’des
Deux processus intervienwnt .-i,n:; /a gcrmi~~uiion; i!:.
ar nées 50. Le déclin de la production qui a suivi, tra-
sont d’ordre physique er; i-e qui concerne I’imbibitiorl
di it. la degradation des conditions agro-climatiyu& et
de la semence (Bruckler, 1983 : Rouaziz et Burckler.
sc;c.w-économiques : la séche:Esse des trois dernieres
7989) et biologique vis-à-vis &: ;.: reprise de la respi.
dt termies, la baisse Je la Cekilit6 des sols, diffidulté,
ration de l’embryon, de sa croissance et de son dCrve
d’~cès aux intrants, vétuste des équipements.
loppement (Montenez, 1957; Delcaux, 1987).
EII considérant les trois phases phénologiqueg de
Sur d’autres cultures, d’impor;an:s travaux (Burcklw
/‘arachide (germination-levée, floraison, reprobuc-,
et Bouaziz, 1991 : Haddas et a/., 1974 ; Boiffin el a;.
tien), les composantes du rendement telles. que défi-.
1983) ont montré que pour rendre compte d’un tauv
nies par de nombreux auteurs (Cahaner et Ashri,,
et d’une cinétique de germination observtis in situ on
1*)74; E n y i B.A.C., 1977 ; Fcnnech et a/., lci77;
invoque généralement deux conditions physiques très
tG?ci~g et al., 1982) sorti :
générales :
- I;I densité de populatiorj (nombre plantsiha);
-. la qualité du contact terre,-l;r&ne qui dépend essel:-
- Ic nombre de gousses par plant lié agi r.ytf;me
tiellement de la structure du Ii! de semence et tle Irt
d’&niissiorl
UC5
gynophores et la réussite dk la
taille de ta semence;
ptinctration ;
- l’humidité du sol dans l’environnement de la
- le poids des gousses.
semence.
-----
-----
_-- ~_-.__I
----.-

.
.
Dans le c:as particulier des conditions de climat et de
Matériel et méthode
sel qui prévalent au Sénegal pour la culture de I’ara-
chide, on1 peut admettre que la température et I’aéra-

tion ne sont pas limitantes.
Les traitements
Par consequent, on perçoit aisément l’importance des
Trois pluies de semis ont été considérées pour
pratiques culturales, de la pluviométrie et de l’état
simuler chaque type de saison des pluies identifiée.;
physique du sol qui agissent simultanément sur I’im-
dans le Sud Bassin arachidier (Annerose, 1990). Le
bibition et la ,germination.
choix de ces hauteurs de pluie s’appuie sur des résul-
LE.~ pratiques culturales permettent d’intervenir à
tats d’analyse fréquentielle de la pluviométrie effec-
deux niveaux :
tuée (Sène, 1995). II s’agit de :
- le travail du sol permet de jouer sur l’état structural
- saison de pluie tardive : pluie tic semi: t !d. 15 I~I:
du lit de semence, et donc des caractéristiques
1Pl)
hydrodynamiques;
- saison de pluie intermédiaire : pluie de semis dta
.- la technique de semis permet de controler, pour
30 mm (P2)
tine structure donnée, la dose de semences et le
- saison de pluie précoce : pluie de semis de 45 nini
alacement de la semence, et donc l’humidité au
(P3)
contact de la semence.
Pour chaque hauteur de pluie visée, I’appor? d’t-fa?~
Ainsi, les pratiques culturales doivent permettre non
est réalisé par irrigation au Sprinkler.
seulement de maîtriser la profondeur de placement
de la semence, mais aussi de ralentir au maximum

La caractérisation de I’irrigation concerne
le dessèchement du lit de semence par effet mulch
- l’analyse de l’homogénéité de l’,lpIw”t <I’o,~!I
ds surface.
l’aide d’un jeu de 6 pluviomètres;
D,ins les. zones où l’érosion hydrique est une
- la détermination du front moyen d’hurw:tdtion i:r
ccntrainte majeure, la non-adoption de t.echnolo-
du stock hydrique à 50 cm (9 répetitions:;.
gies perform’antes telles que labour est liée à des
Le tableau I présente les caractéristiques moyennez
contraintes pluviométriques et matérielles. Par
de chaque régime pluviométrique.
conséquent, l’orientation opérée au niveau de la
recherche ces dernières années consiste à partir du
calendrier de travail et des équipements disponibles
pour la mise au point et/ou l’emprunt de techniques

Tableau 1. Caractéristiques moyennes des ré;;ime\\
culturales adaptées et efficaces.
pluviométriques.
-
-
-
Ainsi, le travail en sec à la dent (coutrier) en courbe
Série
Pluie
Pluie
Front
Stock
de niveau améliore l’infiltration des eaux des pre-
visée
obtenue
d’humectation hydrique
mières pluies. Ceci se traduit par une avancée plus
( m m ) (mm)
(cm)
(mm)
-~--_
rapide du front d’humectation (Sène et Garin, 1989).
Pl
1.5
16,s) i 0,7
13,3 f 0,9
25,s 2 0,3
Pa- ailleurs, le sarclobuttage de prélevée permet une
P2
30
29,8 rf 1,l
19,5 + 1,3
36,8 i- 1,s)
meilleure conservation de l’eau dans le profil et en
P3
45
37,l + 0,5
23,7 + 1,9
48,9 If: l,4
pa ticulier en surface (Juncker et Sène, 1990).
-
En culture arachidière, l’itinéraire technique des pay-
sans inclut un sarclage à plat de prélevée (radou).
Ure légère modification qui n’affecte pas leur calen-
Aménagement du lit de semence
drier cultural est souvent apportée à cette opération.
Ainsi la création d’une butte de 5 à 6 cm sur la ligne

Pour chacune des trois pluies de semis retenues, on
de semis donnant lieu au sarclobuttage de prélevée
considère trois traitements suivants (3 repétitions par
(radou baligne) permet à la fois d’agir sur la profon-
traitement) :
deur de placement de la semence et de générer un
- le témoin “paysan” : consiste en un semis méca-
effet mulch de surface (Sène, 1995).
nique en ligne en traction animale, suivi d’un sar-
.
Le radou baligne en courbes de niveau constitue
clage à plat de prélevée, ou radou simple (RS);
aussi une option intéressante pour l’enfouissement
- le semis est suivi d’un sarclobuttage de prélevée, ou
localisé des fumures organiques (fumier, compost).
radou baligne (RB);
L’objectif de ce travail est de quantifier, en.cas de
- le semis est suivi d’un apport localise sur la ligne
sécheresse de début de cycle, les effets du radou
de semis de fumier enfoui grâce à un sarcJ&u~age
baligne sur l’implantation de l’arachide et de valider
de prélevée (RBF). La dose d’apport est de cinq
sor utilisation;
tonnesfha.
V-P
6 6
Le travail du sol dans les systèmes mécanisés tropicaux
:

Le semis de l’arachide
En ce qui concerne le travail de sarclage de prélevée
qui constitue le traitement étudié, la caractérisation
La variete utilisée est la 73-33 (semi-tardive
de
est faite en utilisant la méthode du profilographe qui
105 jours) de type Virginia à port érigé. Le semis en
permet, en particulier, le calcul de I’indic~t de rugo-
ligle a un écartement de 0,5 m en humide après irri-
i
sité. Pour chacune des hauteurs de pluies :estbes, les
gai:ion est effectué au semoir en traction équine. Les
caractéristiques de l’état de surface des tr,Gtements
semences traitées au fongicide ont donné une germi-
étudiés sont nettement distincts entre le sdrcl<jge A
nation de 98 % selon un test classique.
plat et les sarclobuttages. L’indice de rugosité CdCiJk
est deux fois plus important pour le sarclobuttage que
pour le sarclage simple.
Dispositif et conduite de l’essai
La profondeur de placement des stali?CII:‘es :t étia
Les trois séries considérées correspondent chacune à
observée sur un total de 60 graire:. s~!it !;1 gr;iin<‘c.
une pluie de semis et sont de dimension 46 m sur
pour chacune des trois pluir?; \\i, : ! .: ,.
. . c,i,:.tar I<<:
15 m. Elles sont séparées entre elles par une ailée de
tions révèlent une certaine lléti’ro~en~~it~.~. EII t~l~et
3,; m de large. Chaque série est subdivisée en 3 blocs
environ 20 % de ces semences sont IOI.J isés ;i un?
de 15 m sur 15 m comportant chacun 3 parcelles élé-
profondeur inférieure à 3 cm. En ririscIrI [.ic, 10 &G’tb
m’rntaires correspondant chacune à un des 3 traite-
rente de la vitesse de dessèchement du pro!il en
mlznts ci-dessus indiqués. Ces traitements sont rando-
fonction de la profondeur, on peut s’atterxlre ;i unt
m sés au sein d’une série.
variation des conditions hydriques de: ; ~rmin~~tiorl
des semences.

Les opérations culturales sont réalisées sur,le dispo-
sitif comme suit :

- aussitôt après irrigation, le semis de l’arachide est
réalisé en ligne au semoir et en traction ‘équine.
Mesures réalisées au cours de D’essai
L’écartement entre les lignes est de 50 cm, alors
que la profondeur de semis est réglée à 4 cm en
moyenne; l’utilisation d’un disque de 30 crans

Le profil hydrique
pour la variété utilisée donne lieu à un écartement
Le suivi effectué concerne l’humidité solumiyue. i(.
sur la ligne de 13,.5 cm, soit une densité théorique
front d’humectation, le stock d’eau dans le profil jus
de 148 000 plants/ha ;
qu’au front d’humectation. Pour ce faire, des prélè-
- les sarclages sont effectués aussitôt apres le semis et
vements gravimétriques sont faits à raison d’un profi;
les apports de fumures; ces derniers sont constitués,
par parcelle élémentaire et par date dans une zow
par l’engrais classiquement utilisé, soit 150 kg par
réservée exclusivement aux échantillonnages des-
ha de 8-18-27 (soit 12-27-40) sur toutes les par-
tructifs. Pour l’analyse des conditions de germina-
celles d’une part, et par le fumier sous forme de
tion, six (6) dates de prélèvement au cours des deux
“poudrette” apporté à 5 t par ha uniquement SUI
semaines suivant le semis ont été consldérees. En
RBF, d’autre part;
plus de l’état initial déterminé environ deux heures
après l’irrigation, et juste avant le semis, les d<ttes

- un désherbage manuel est fait par la suite, à la
retenues sont les suivantes : 1, 3, 6, 9, et 14 jours
demande;pour éviter la concurrence pour l’eau.
après le semis (jas). Pour un suivi fin des condition:;
hydriques au voisinage de l’emplacement de I;I
graine, mais aussi dans la zone de croissance de In

C:ontrôles et mesures réalisés à la mise
radicule, il a été procédé à l’aide d’un couteau di:
en place de l’essai
peintre au prélèvement de tranches de sol de 2 cm
d’épaisseur. Mais à partir de la profondeur de
Les caractéristiques de départ sont effectuées à diffe-
10 cm, les prélèvements gravimétriques sont réalisé;
rents niveaux. Sur le plan climatique, les relevés mé-
tous les 5 cm jusqu’au front d’humectation. ir
tlborologiques ont permis de suivre l’évolution des
chaque date, l’humidité volumique pour chaIque
paramètres telles la température, l’humidité relative
couche ainsi que le stock d’eau dans le profil sont
e. I’évapotranspiration potentielle. L’analyse sur les
déterminés.
données de longue période a permis de comparer les
Entre deux dates de mesures, le volume d’eau perdu
conditions climatiques de début de saison des pluies
par evapotranspiration (Etr) est déterminé à partir d.r
avec celles de la contre-saison froide.
l’équation générale du bilan hydrique d’une culture.
SJr le plan édaphique, il s’agit de Carac:téristiques
Dans le cas de cet essai, la pluviométrie (P), le drai-
physico-chimiques, structurales, hydriques et hydro-
nage (Dl, et le ruissellement sont nuls, I’Etr est donc
dynamiques. Ces résultats sont disponibles par ailleurs
déterminée par la quantité apportée par irrigation (J
(Sène, 1995S:
et la variation de stock (s).
Actes du colloque, 11-I 2 septembre 1996, Montpellier, France
67
fi
i
-
.
-.m ----
Ve----

,
.
La densité de population a la levée observée
C:ependant, le sarclage de prelevée sirnple (RS) a un
a 7 jours après semis
comportement distinct de celui des sarclobuttages de
prélevée (RH et RBF). En effet. à partir cle 1 jas pour la
Le comptage a été effectué sur une placette de 12 m*
réservée uniquement aux observations non destruc-
tives et délimitées sur chaque parcelle éknentaire.
Mesures et observations
Evolution des profils d’humidité
Le front d’humectation
Pour chaque pluie de semis, la figure 1 présente
I’evolution du front d’humectation au cours du temps
en relation avec le type de sarclage de prélevée.
Environ trois heures après l’irrigation et juste avant le
semis et la mise en œuvre des sarclages de prélevée,
le front d’humectation moyen est à 15, 23 et 29 cm
de profondeur respectivement pour les apports d’eau
de 17, 30 et 37 mm.
Après la mise en oeuvre des traitements étudiés, on
observe une descente progressive du front d’humec-
tation sur l’ensemble des parcelles. Ainsi au 6e jour
-lj~-----.---..--..- ___-_-- - ._______ -I
après semis (jas), il atteint respectivement et en
moyenne 30, 35 et 38 cm pour les pluies dle 17, 30 et
37 mm.
L’influence du sarclage de prélevée est variable, en
particulier pour les 2 hauteurs de pluies les plus
faibles. Le front d’humectation descend plus rapide-
ment à la suite du sarclage de prélevée traditionnel
simple (RS) qu’à la suite des sarclobuttages de pré-
3
6
9
12
15
levée (RB et RBF). Ainsi à 9 jas, pour les pluies de 17
et 30 mm, la différence de front d’humectation entre
Jours apriS semis
ces deux types de sarclage atteint en moyenne 7 cm.
-=--RS+-KB-;FKBF
L’humidité du sol
L’ÇIUMIDITÉ
DE SURFACE
P l u i e d e semIs d e 3 7 rnn’~
En moyenne, les semences sont placées à une profon-
- ‘” y
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- 1
deur de 3 à 4 cm de la surface. Toutefois, la radicule
.jj+---------- ---...--- --.------4
- -----_-------------------
nouvellement émise à partir de cette profomdeur à la
20
suite de la germination se développera selon les
E
-- ---- -----.- ----- -------- $
-25 1
conditions hydriques offertes par l’horizon immédia-
tement sous-jacent.
L’évolution de l’humidité volumique dans les
tranches de sol de 2-4 cm est présentée en figure 2.
-434 _--------------- ---------4
L’apport d’eau par irrigation détermine la teneur en
-50 t . - - - - - l - :
1
eau initiale. Ainsi, pour le site de Nioro, les humidités
0
3
6
Y
12
15
moyennes juste avant le semis sont de 0,133, 0,177
Jours après semis
et 0,221/cm3 pour les pluies de semis de 17, 30 et
37 mm, respectivement. Pour chacune de ces pluies
-
RS + RB -+RBF
de semis, le dessèchement au cours du temps du
profil, et plus particulièrement de l’horizon superfi-
rfigure 1. Evolution du front d’humectation en fonction du
ciel est bien mis en évidence.
type de sarclage pour chacune des pluies de semis.
-
-
---
68
Le travail du sol dans les systèmes mécanisés tropicaux

plr. ie de semis de 37 mm, et de 3 jas pour 17 et
partir de 1 jas pour atteindre un maximum de ON4 2
30 mm, le dessèchement est plus accentué pour RS
0,05 cm3/cm3 entre 6 et 14 jas.
qw pour RB ou RBF.
L’HUMIDITÉ DU SOL SUK L’ENSEMBLE DU PROFIL
Po.rr chacune des pluies de semis, les écarts des
valeurs d’humidité volumique entre les types de sar-
La teneur en eau dans le profil en fonction du type de
clage s’amplifient généralement au cours du temps à
sarclage, à 1 et à 6 jas est présentée dans les figures
3a, 3b 3c pour les pluies de semis de 17, 30, et
37 mm, respectivement. Avant l’apport d’eau d’irriga-
Humidité horizon 2-4 cm
tion le profil contient très peu d’eau. En effet la teneur
Pluie de semis de 17 mm
en eau varie de moins de 0,Ol cm3/cm3 en surface à
0,25 -r- ,
l
I
1
I
t
I
I
I
f
l
seulement 0,03 cm3/cm3 à 50 cm de profondeur.
(),2t----~----‘-- ---j----q----
Après cet apport d’eau, et dès la mise en teuvre de>
l
I
I
1
traiternents, ces figures mettent en évidence une é\\.-:.
;-=
lution très rapide du profil d’humidité.
2 0,15
;-F
Tout d’abord, quelle que soit la pluie de semis
.J 0.1
considérée, il apparaît dès le lendemain du semis
f
une très forte diminution de l’humidité des 20 pre-
0.05
miers centimètres du sol. Cette diminution est de
l’ordre de 50 %. Par la suite, il apparaît ?r partir de
I’hori;ron 6-8 cm une diminution plus lente de I’hu-
3
6
9
1 2
1 5
midite du profil au profit d’une redistribution en
Jours apr& semis
profondeur de l’eau. La descente du front d’hunwc-
+RS+RB -‘MBF
tation ainsi observée est d’autant plus perceptibles
que la pluie de semis est importante.
Humidite horizon 2-4 cm
Pluie de semis de 30 mm
Au cours de cette période avant la levée, on remarclue
0.25
-
I
/
I
un dessèchement très rapide de la tranche O-4 cm SC!:
I
I
I
I
I
I
RS par rapport aux deux sarclobuttages. Ainsi sur cette
1 - - - - t - - - - f - - - - ~ - - - - ~ i- - -- - l
épaisseur de sol à 1 jas, RS a perdu plus de 70 % de sa
teneur initiale, alors que RB et RBF en conservent
encore plus 50 %. A partir de 3 jas, à l’exception de
l’horizon de surface O-10 cm sur RS, les valeurs de
teneur en eau sont comparables pour le:, différents
types de sarclages pour une pluie de semis donnée.
0
0
3
6
Y
1 2
1 5
Les stocks hydriques
Jours après semis
-+RSbRB-‘+RBF
La côte de 50 cm vers laquelle tend le front d’hu-
mectation pour la plus grande hauteur de pluie de
Iiumidlte horizon 2-4 cm
semis a été retenue pour le calcul des stocks
Pluie de semis de 37 mm
hydriques. Comme pour les humidités volumiques,
0.25
I
I
I
1
I
I
les stocks diminuent très rapidement au cours oet
h
I
l
I
trois premiers jours qui suivent le semis. Cette dimi-
nution de stock dans cette période est d’autant plus
importante en valeur absolue que l’apport d’eau est
élevé (tableau Il). Ce résultat met en évidence IJ
grande influence de l’offre en eau de surface sur
l’évaporation en sol nu.
. L
0 . 0 5
OL-
!
!
!
:
!
:
!
l
Evolution de I’évapotranspiration
0
3
6
9
1 2
1 5
Jours après semis
La phase avant la levée de l’arachide correspond à
l’évaporation en sol nu, alors que la deuxième
-=-RS+RB-I7RBF
concerne I’évapotranspiration du peuplement cultivé.
Figure 2. Evolqion de /‘humidité volumique de l’horizon
Au cours des six premiers jours suivant les apports
2- 1 cm en fonction du sarclage.
d’eau d’irrigation et précédant la levée, le sol est nu.
j
---
Actes du colloque, 11-l 2 septembre 1996, Montpellier, France
61;
/
t
-”
-.-
-w_I
-_I__-_
-p------

Evolution de /a teneur
Pluie de semis de 17 cm a 1 jas
Pluie de semis de 17 cm A 6 jas
en eau dans le profil
Hv km3/cm 1:I
Hv km’km ‘1
en tonction du ~dfcldge
0,04
0,08
0212
0,16
0,20 0,24
à 1 et 6 jOül:i
après sefnis.
+ S e c . t H i ++RS
- o - S e c . -o- H i +RS
+RB
+RRF
+RB fRBF
Pluie de semis de 30 mm 21 1 ias
Pluie de semis de 30 mm à 6 jas
3
Hv km ‘/cm ‘)
llv (cm ‘km 9
0 . 0 4
0,08
0 . 1 2
0 . 1 6
0 . 2 0
0.24
0
0,(;4
0 . 0 8 0,12 0,16 0.20 0.2-1
-c-Sec. t H i i+RS
- c - S e c . -o- H i uRS
-Q-RB +RBF
+RB +RBF
Pluie de semis de 37 mm à 1 jas
Pluie de semis de 37 mm à 6 jas
Hv km3/cm’)
H v km’km’)
- o - S e c . -e H i q-RS
- o - S e c . t H i uRS
*RI3
-r-RBF
apRB +-RBF
-
--
70
Le travail du soi dans les systèmes mécanisés tropicaux

Tablt,au II. Diminution du stock hydrique au cours
P#~ie de sc'mis de 17 mm
des ; premiers jours après semis.
Diminution de stock (%)
-
Plllit!
Stock
0 à 1 jas
OB3jas
de wmis
initial (mm)
(mm4
-
-
-
l?
x,5 i cl,:3
12
22
30
36,8 i 1 ,‘3
18
23
37
48,9 f 1~4
21
26
-
-
-
1
2
3
1
Y.
3
1
2
3
L’application de l’équation du bilan hydrique aux
~~ri~d~:1=~)-1;.!=1-3:3=3-4ja!~
3 périodes respectives de 0 à 1, 1 à 3 et 3 à 6 jas
KS
8 lit3
n KHf
permet de cerner la dynamique de l’évaporation sur
l’ensemble des parcelles.

Pour chacune des pluies de semis, Cette éVOkIiiOn, en
fonction du type de sarclage de prélevée, est présen-

P/u:e de semis de 30 mm
--
tée en figure 4. En tenant compte des conditions cli-
matiques recueillies pendant la période correspon-
12
_-_----_----- .- _ - - .- - - _._---
f
1I
da’lte, iI apparaît clairement une forte intensité de
l’évaporation au debut de cette période. Toutefois,
E-9 1____________ -___-__--.- --.-.- ---.i
son importance est d’autant plus grande que la hau-
2
teur de la pluie de semis est grande.
sSb _----.--
L’evaporation au bout d’une journée après l’épisode
5
---1
pluvieux passe en moyenne du simple (3,S mm) au
a
trisle quand l’eau apportée augmente de 17 à
a3
_-.--.__ -
- .- - - -. -
37 mm. Par la suite, elle diminue fortement. Là
d
aussi, l’impo’rtance de la diminution enregistrée croît
!r=-l
+, 1
avec l’apport d’eau. Ainsi, par exemple pour 17 mm
0
-
-?
12 3 1
? 3 1
de pluie, la baisse sensible n’est observée qu’à la fin
Période:l=O-1;2=1-3; (=3 - 6 jas
de, la 3e période.
RS
?? RB nRBF
Pour ces deux pluies, RB permet de mieux conserver
l’eau dans le profil en début de cycle. Lors de cette
pi:riode, ce traitement procure par rapport à RS une
reduction de l’évaporation respectivement de 80 et

P~UE de wmis de 37 :nm
3!i % pour les pluies de semis 17 et 37 mm. Le com-.
portement observé pour RBF est en général similaire
5 ______-_ -_--.-----------
.--- 1
à celui de RS. L’absence d’effet du sarclage à ce stade
pour la pluie de 37 mm semble traduire l’offre relati-

-_-_---
------
vement importante d’eau en surface conditionnant
I’tivaporation.

-------
-----.-
Lu tableau III présente le cumul de l’évaporation du
sol nu, c’est-à-dire lors de la période précédant
I’cZmergence des plantules d’arachide. En définitive,

-------
------
le volume d’eau mobilisé par évaporation avant la
levée correspond environ à 38, 32, et 39 % pour les
pluies de semis
de 17, 30, et 37 mm, respective-
1
2
3
1
2
3
1
2
ment.
Pérwde : 1 =0-l ; 2=1 -3; 3=3 -6 jas
IL apparaît que RS et RBF présentent un comporte-
RS
WRB ?? RBF
ment similaire quelle que soit la hauteur de la pluie
de semis. Par contre, RB semble d’autant plus effii-
Figure 4. Evolution de l’évaporation de l’eau du profil en
cace pour préserver l’eau dans le profil que la hau-
sol nu en fonction du sarclage lors des périodes de 0 à 1, 7
mur de la pluie de semis est plus faible.
à 3 et 3 à 6 respectivement.
---
P.ctes du colloque, 11-l 2 septembre 1996, Montpellier, France
7 1
-
-
.---..
--
----
11-P---.--.---

Tableau Ill. Cumul de I’evaporation en sol nu avant
la levee (O-6 jas).
Résultats et discussion
Evaporation, mlm
Effet
Pluie de
des traitements sur
RS
RB
RBF -
semis, mm
le comportement de l’arachide
-
en début de cycle
1 7
7,0 f 2,s
5,l * 1,3
7,2 + 2,4
30
10,3 f 1,9
8,s zt 1,4
10,l f 0,6
La levée de l’arachide
37
14,8 + 3,8
13,9 f 0,8
14,4 +r 2,2
Dans les conditions de l’expérimentation, I’émer-
genre complète des plantules germées a été observée
Humidité de surface
au 7“ jas. La densite observee à la levée a fait l’objet
d’url,:~ analyse de I cl variame pour déterminer l’effet
et évapotranspiration de la cuhure
des traitements mis en ceuvre. Cette analyse révèle un
Lors du fonctionnement en sol nu, on a déterminé
effet significatif du type de sarclage de prélevée.
l’évaporation moyenne journalière relative a chacune
Par rappon au sarclage simple, le sarclobuttage pro-
des périodes O-l, l-3, et 3-6 jas. Ces valeurs sont
cure un surplus de densité à la levée pouvant attein
mises en relation avec l’humidité volumique de I’ho..
dre 15 000 plants/ha, notamrnent en presence de ma-.
rizon O-10 cm déterminée sur toutes les parcelles le
tiere organique.
jour même du semis, puis à 1 et 3 jas, respectivement,
L’effet du type de sarclage pour chaque hauteur de
Lévaporation moyenne journalière augrnente avec
pluie de semis est analysé (tableau IV).
l’humidité de surface (figure 5). Le sarclage de prélevée
> plat, et dans une moindre mesure l’enfouissement de
lUCCiC’;l unt! hauteur de pluie de semis de 30 mm, le
matière organique par le sarclobuttage de prélevée
sarclobuttage de prélevée seul ou associé à un apport
accélèrent le dessèchement par évaporatk de I’ho-
de matière organique enfoui (RB ou RBF) améliore
rizon de surface, comparés au sarclobuttage de pré-
significativement la densité a la levée par rapport au
levée seul. En effet, après une intense évaporation (aus-
,sarclage de prélevée simple (RS). Ainsi les surplus de
sitôt après le sarclage), correspondant à une humidité
densité à la levée par rapport à RS sont respective-
de surface maximale, les resultats obtenus indiquent
rnent de 20000 pi/ha, et de 16000 pl/ha pour les
une évolution plus ralentie sur les sarclobuttages
que
semis après les pluies de 17 et 30 mm.
sc1r RS. Cela est confirmé par une humidité de surface
Sachant que la densité d la levée optimale recomman-
plus élevée observable dès le lendemain (de la pluie
dée pour la variété utilisée est de 120 000 plant/ha, si
pour les sarclobuttages par rapport au sarclage simple.
on dispose de semences de qualité et d’un matériel
0
0
0,os
O,l
0 . 1 5
O,?!i
Figure 5.
Hv km’km’)
Relation entre la teneur en
eau de I’horjzon 0- 10 cm
(B RS V RB A RBF
et l’évaporation de l’eau
- - -
du profil avant la lev&.
-
-
---
72
Le travail du sol dans les systèmes mécanisés tropicaux

ad&:quats, on perçoit a partir de ces résultats l’intérêt
pluie de semis est importante. Les indices d’une
de semer après une pluie importante en cas de séche-
décomposition précoce de la matière organique cks
resse de début de cycle. La hauteur de pluie de 30 mm
sa mise en contact avec l’humidité sont t’:.)urnis par
semble bien correspondre à un optimum pour la
l’accroissement rapide et importante rk I :er@ra-
levée.
ture dans la zone de son emplacement.
Tatbleau IV. Densité de peuplement à la levée en fonction
du type de sarclage de préievt-e. Les lettres différentes
Relation entre I’ktat du sol
indiquent des rnoyennes significativement différentes.
_~- ~~
et l’implantation de l’arachide
Pluie de semis
Sarclage
Densité à la levée
(mm)
de prélevée
(*1000 Pl/ha)
-
-
-
Implantation de la culture et humidiii
1 7
R S
77,s :t 6,9 a
de surface du sol
On a montré l’importance du type dc~ s,~~~:I~I~c :iur
RB
97,s :t 1,8 b
l’implantation de la culture. Pour I’intc:f,it;tation de
R B F
90,3 :t 1,s a b
ces résultats, l’analyse effectuée s’appuie :tjr I’évolu-
30
R S
96,O :t 3,8
a
tion de l’humidité de la zone d’emplacement des
semences.
RI3
101,7 :c 3,8 a b
R B F
112,3 :k 0,s b
-
-
-
PROFONDEUR DE SEMIS
37
R S
100,o ,32 7,5 a
La distribution de la profoncleur de serllk iri!liqw trne
R B
99,o 52 3,5 a
valeur moyenne comparable quelle y~’ ,: ,ii I<I t-I.II.J-
teur de pluie. Une certaine variation cli’ !if:c ~lj,\\l>!(
R B F
IlOJ SC 5,l <i
-
-
-
pour cette profondeur. On trouve envircirr .‘r II, tic*< 31’.
mentes dans la couche O-20 mm, 10 Y;, tl ~1s j,l tr,w
che 20-30 mm et le reste dans l’horizon ii)-40 mm.
Quand le semis de l’arachide intervient après une
forte pluie (:>30 mm), les phases de germination et
Par conséquent, il apparaît qu’en plut; dhl I’horii:C~ri
dr: levée se déroulant dans un contexte de séche-
moyen de placement des semences de 2--t crnJ il est
resse de début de cycle ne,semblent pas affectées de
nécessaire de tenir compte de la couche la plus super.
manière significative par les types de sarclage de
ficielle, soit O-2 cm pour l’analyse de l’irnplant&ion dt
prklevée.
l’arachide en relation avec l’humidité de :\\urface. P~I
ailleurs, l’état hydrique de l’horizon 4-10 c-m joue ur
Les deux sarclages de prélevée présentant un buttage
rôle capital pour le développement et I<i cr:,issance d<s
sc,r la ligne de semis ont un effet statistiquement équi-.
la radicule avant l’émergence.
valent sur la densité à la levée. Toutefois, l’évolution,
dq: cette densité sur RB est différente de celle sur RS
ANALYSE DE LA LEVÉE
OIJ RBF. En fait, quand la pluie de semis augmente, la
dwsité moyenne de population à la levée reste
Les deux phases distinguées sont :
constante pour RB (soit BO % de l’optimum); alors
- la germination qui se déroule au cours des troi.;
qu’elle augmente pour RS et RBF en particulier
premiers jours suivant le semis;
kableau VI.
- l ’ é m e r g e n c e c o m p l è t e d e s graine:: germée,;
observée à 7 jas.
Tableau V. Pourcentage de levée par rapport a l’optimum
La démarche ascendante utilisée pour cette analyser
er, fonction du sarclage de prélevée.
consiste à aller de la couche 4-10 cm des radicules ,i
Sarclage de prélevée
celle de placement des semences.
iuie de semis
RS
RB
RBF
-
Densité de levée et état hydrique dans la zone de
(mm)
croissance de la radicule
1 7
64
80
7 4
A la levée observée à 7 jas, les conditions hydriques
30
de la couche 4-10 cm concernée par la croissance de
80
8 3
9 3
la radicule sont étroitement liées à l’apport pluviomé-
37
8 3
80
92
trique au semis.
L’évolution de la densité à la levée en fonction, de
L apport de fumier enfoui sur la ligne de semis à l’aide
I’hurnidité volumique moyenne de cette couche de
dti sarclobuttage,
par le biais de son action éventuelle
sol est présentée (figure 6a). En y distinguant les trai-
s:Jr l’alimentation minérale de début de cycle est
tements pluie et sarclage, on remarque qu’il y a une
d”autant plus positif sur la réussite de la levée que la
augmentation régulière de la densité avec la teneur
Actes du colloque, 11-l 2 septembre 1996, Montpellier, France
7 3
Ii
l”l_ ._
-
-
-
-
-
- - - _ _ - - _
---
~-.
.- ,-.,.-.__

en eau, ceci jusqu’à un pallier qui semblle se dessiner
Pour chaque pluie de semis, ta relation entre la teneur
quand l’humidité atteint 0,06 cm3/cm3. Les teneurs en
en eau et le potentiel hydrique de l’horizon O-l 0 cm, à
eau les plus faibles observées pour la ptuie de semis
3 et 6 jas est présentée pour RS et REI; RB ET RBF ont
la plus faible correspondent b des potentiels hy-
des comportements wnbtal~les (tableau VI).
driques compris entre 1 et 1,s bar. Par conséquent,
Densité à ta levée et état hyclrique dans ta zone d’em-
on peut conclure que l’offre en eau dans la zone raci-
placement des semec-rces
naire de début de cycle ne constitue probablement
A la date d’observation de la levée (ï’ jas)
pas la contrainte majeure pour la levée des graines de
Les relations pour !-hacun des deux horizons sont
semences germées.
présenté,es acrs iigu:cs, 611 er 6~.
Horizon 4-l 0 cm, 6 jas
.120-)
I
I
II
;o
I
I
-ci-
z
f
c
/
l
3 2
z
=110 -.----l----C- - _- -,-
a110
----,__ - .
i
i
0
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E
I
I
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22
I
Lroo ..----‘----L-- 2,?- ï2x l,v
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1
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I
3
704
i.
i
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-<1 ~~
L---T-----“--
0
0.02
0.0-l
0.06 0.08 0.1 0.12
WV kmVcm3)
-
Horizon O-2 cm, 6 jas
g
I
-II
Figure 6.
Densité à la levée et ttwrur en eau dans le lit

de semence à six jours après le semis en fonction des
traitements; a) horizon 4- 10 cm, 6) horizon 2-4 cm,
cl horizon
O-2 cm. Un nombre représente-/a combindison
d’une hauteur de pluie et d’un type de sarclage.

légende :
Ploies de semis
0
0,02
0.04
0.06
0,08
0,l
0,12
Pl
P2 P3
Hv
Sarclage RS
7 1
12 13
(cmj/cm3)
RB 21
2 2
2 3
$2
W’ @ E4 RS
?? ????? RB
D 10 CI RBF
RBF 31 32
33
Vi.
Tableau
Variation des valeurs moyennes de la teneur en eau (Hv en cm”/cm”) et du potentiel hydrique (h en hpa)
en surface lors de la germination et la levée.
-
-
Horizon
O-2 cm
24 c m
WI-
Pluie
Date
3 jas
6 jas
3 jas
6 jas
semis
Sarcl.
Hv
h (hPa)
Hv
h (hPa)
Hv
h (hPa)
Hv
h (hPa)
1 7 m m
RS
0.010
7 1 5 8 4 9
0.003
:>15489
0.0.56
1670
0.026
>15849
R B
0.06
1057
0.046
4205
0.067
528
0.055
1881
-
-
30 mm
R S
0.039
6657
0.029
- 15849
0.087
338
0.068
5280
RB
0.086
338
0.079
338
0.090
296
0.078
475
37 m m
R S
0.020
715849
0.007
il 5849
0.086
338
0.081
338
R B
0.121
106
10.4
211
11.4
137
1 0 . 4
169
- -
7 4
Le travail du sol dans les systèmes mécanisés tropicaux

Pou, I’horkon 2-4 cm où se retrouvent 92 % des
Pour les semences localisées dans l’horizon O-2 cm
semences, l’évolution de la densité en fonction de
(figure 7bl, quelle que soit la pluie de semis, les
l’humidité est en fait comparable a celle obtenue au
valeurs moyennes de teneur en eau les plus faibles
niveau de I,‘horizon 4-10 cm. Toutefois, les teneurs en
concernent les traitements RS avec des potentiels
eau sont plus faibles pour la pluie la faible.
hydriques correspondants sont supérieurs à 16 bars.
Pour les sarclobuttages, par contre, l’état hydrique se

Si 1: pluie de semis est supérieure ou égale B 30 mm,
caractérise par un potentiel inférieur à 1 bar.
l’humidité indbpendamment du type de sarclage est
supririeure à O,O6 cm3/cm3, soit un potentiel hy-
On peut donc admettre que pour le traitement RS,
drique équivalent de 1 057 hPa (ou 1 bar). Dans ce
toutes les semences situées dans cette zone n’ont p<ts
cas, la densité à la levée varie entre 95 000 et
pu germer: Mais dans ce cas, on n’explique qu’en
110000 plants/ha.
partie la plus faible densité relative à ce type de sar-
clage sur la pluie de 17 mm. Pour la partie restante, on
Par contre pour la plus faible pluie de semis, I’obten-
peut seulement évoquer une possible déficience pour
t;on d’une densité de semis voisine de ce pallier dé-
les graines situées dans la tranche 2-3 cm où I’étJt
pend du type de sarclage. Le sarclobuttage simple
hydrique pourrait être limitant pour la germination.
c on.esponcl au
meilleur cas avec un potentiel
hydrique de l’ordre de 1 bar. A l’opposé se ,retrouve
le sarclage à plat où le potentiel hydrique à 6 jas est

Horizon O-2 cm, 3 jas
supErieur à 15 849 hPa (ou 15 bar).
120 -,
I
,
I
I
1
I
m
I
l
I
I
E:n ;:e qui concerne l’horizon plus superficiel O-2 cm,
f
I
I
1
I
allo. t ----,-- --+---+----t---i gx3. - l
la relation entre la densité a la levée et la teneur en
I
l
I
I
I:!~L’ (figure 7c) est diffkente des deux relations précé-
i
--;, - _ - _ _ - - -’ .- - - .-
riertes. La faibte liaison entre la densité à la levée et
I
I
Y
l
I
la .eneur en eau dans cette couche traduirait le
I
I
--+---A----.
nombre limitii de semences ainsi concernées. Pour
I
I
I
I
les sarclobuttages, l’état hydrique, qui correspond à
I
I
1
des potentl!els en eau inférieurs à 8 bars à cette date,
---I--
--i---
-1 - - - -’
I
I
I
peut être considéré comme étant non limitant pour la
I
I
I
-of : ;
I
germination et la levée quelle que soit la pluie. Par
0
0 . 0 2
0.04
0,06
0.00
0. '1
0.12
contre pour KS, les potentiels hydriques atteints à
Hv CcrnVcrn’)
6 jas indépendamment de la pluie de semis sont indi-
a
v @‘MRS
?????? RB
c; 0 0 RBF
catifs de possibles contraintes pour fa germination
des semences situées dans cette zone.
Horizon 2-4 cm, 3 jas
120,
I
I
l
I
l
i
De ce qui prkcède, il ressort qu’à défaut de pouvoir
7%
l
(
l
1
expliquer la variabilité observée pour la densité à la
f
1
I
I
I
1’8
I
Ta110
----,----+---l----t---~~l3--, 1
levée, l’état hydrique de l’horizon O-l 0 cm de surface
E
I
l
I
I
I
I
correspondant permet tout au moins clcémettre
' 13.2, '
5 100.. - - - -]_ - _ - f - - - -‘-
_ + m- ---1 -
j +-
I
l’h,,pothèse d’une germination déficiente pour le trai-
ca:
I
l
I @l? I
tement RS, indépendamment de la hauteur de la
I
I
5
m
yo..----;----;--
-t----r-
plilie de semis.
I
I
I
I
.m
I
/
I
l
‘a,
A la date supposée de la fin de la germinati’on (3 jas)
,: 8
0
-
+
-
-
-
f
-
-
I
I
-ï-----t-
E
l
!
l
1
Pour analyser cette éventualité, on considère la rela-
n
I
I
I
I
7 0
I


I ,
I
tioi entre la densité à la levée et l’état hydrique des
0
0.02
0.04
0,06
0,083
0,)
0,12
deux Couc:hes de sol a 3 jas (figures 7a et 7b).
Hv (cm’/cm’)
Pour les semences situées dans l’horizon 2-4 cm
b
v
e
81 RS
? ?
? R B
. 77 0 0 R B F
(figure 7a), l’humidité volumique varie de 0,06 à
Figure I.-Densité à /a lev6e et teneur en eau dans le lit de
O,J 2 cm3/cm3 est significativement affectée aussi
semence à trois jours après le semis en fonction des
bien par la pluie de semis que par le type de sar-
traitements; a) horizon O-2 cm, b) horizon 2-4 cm.
cl; ge. Dans cette gamme d’humidité moyenne, dont
le minimum correspond à un potentiel hydrique

inférieur ZI 1 bar, il est logique de considérer que les
Par ailleurs, en partant d’une teneur en eau minimale
conditions de germination sont satisfaisantes.
après le semis, comme dans le cas de la pluie de
Cependant, pour la pluie de semis de 17 mm, la va-
17 mrn, une prolongation de la durée d’imbibition, et
riation autour de cette moyenne peut occasion,ner
donc de la germination est probable. Cela augmente
des conditions moins favorables pour quelques se-
les risques d’une germination incomplète qui pourrait
mt?nces.
être observable pour RS, en particulier.
---
-
Actes du colloque, 11-l 2 septembre.1996, Montpellier, France
7 5
. - . - ‘
_ - - _

_ _ -
- -
- - . ^

- . -

- _ . -

_ _ . . _ I _ _ _ C

_ -

Variabilité de la densité a la levée pour les sarclo-
que le semis de l’arachide sera effectué après une
buttages.
pluie minimale.
La comparaison des deux sarclobutt,lges de @levée
Pour une même gamme de teneur en e,au, les den-
(avec et sans enfouissement de fumier) montre I’in-
sités a la levée pour RB et RBF sont statistiquement
térêt de la présence de la matière organique quand la
kquivalentes. Mais quand la pluie de semis aug-
pluie de semis est importante (30 mm environ). Mais
rnente, l’évolution de la densité de semis n’est pas la
à ce niveau, un effort complémentaire d’analyse des
même. En effet, alors que la densité à la levée est pra-
tiquement constante pour RB, elle au:gmente par

relations entre l’eau et la matière organique es.1
contre sensiblement pour RBF. L’hypothèse d’un effet
nécessaire pour expliciter les résultats ,tinsi cibservés.
précoce du fumier pourrait ainsi êtré avancée. L’ac-
Toutefois,, sur le plan de la réalisation ‘de ce sarclobut-
croissement important de la température dans les
tage en traction animale, le-. moyens plutô! r~.tdimcn-
horizons de surface sur RBF par rapport RB conforte
taires utilisés ne respectent pds des ‘i.)i:n;,: : i,i!>lit?>.
l’idée d’une décomposition de la matière organique.
En conséquence l’efficacité de la prdicjut, I,;ut i!trt
,variable d’un agriculteur à un autre, mats surtout
La densité à !a levée relativement faible observée pour
dépend du niveau de technicité de ce dernier. C’est à
R.BF a 17 mm pourrait s’expliquer par l’existence
ce niveau que le machinisme agricole est interpellé
d’une forte pression osmotique liée à une concentra-
pour la mise au point d’outil approprié.
tion des produits de la décomposition de la matière
organique (Gautreau, 1978). Par contre, quand la pluie
de semis est supérieure ou égale à 30 mrn, la teneur

en eau importante qui en résulte favorise un effet de
dilution de la solution de ~IDI. Dans ce cas, on peut

éfkrences bibliographiques
évoquer la possibilité de l’effet starter de l’azote favo-
rable à la levée (Andrews et al., 1991). En fait, les

,INDREWS M., SCOTT W.R., MCKENZIE.B.A, 199 1. Nitrate
#hypothèses émises concernant les effets de ta matière
affects on pre-emergence growth and emergence percentage
organique méritent d’être testés au cours d”une expéri-
of wheat (Triticum aestivum L.) from different sowing depths.
mentation spécifique où les paramètres chiimiques ou
1. Exp. Bot., 42 : 1449-1454.
même physiques seront suivis de plus près.
ANNEROSE D.J.M., 1990. Recherches sur les mécanismes
k)hysiologiques d’adaptation à la sécheresse. Application au
cas de l’arachide (Arachis hypoea L..J cultivCe JLI ShJgal.
‘Thèse de doctorat sci. nat., Paris VII, 200 p.
BOUAZIZ A., BRUCKLER L., 1989. Modeling ot wheat
Embibition and germination as influenced by soil physical
Conclusion
proporties. Soi1 Sci. Soc. Am. i., 53 : 219-227.
ROIFFIN J., BRUCKLER l.., AUBRY C., 1983. Rôle des pro-
La densité de population à la levée est une com-
priétés physiques du lit de semence sur I’imbibition et la
germination. III. Valeur prévisionnelle d’un modèle d’imbi-
posante principale du rendement en gousses de I’ara-
bition au champ et caractérisation des lits de semence.
chide. Mais, dans le bassin arachidier, des conditions
Agronomie 3 (4) : 291-302.
sèches marquent la phase de l’implantation de.la cul-
ture. Du fait de la dynamique de la couche de sol
t30UFFIL F., 1951. Biologie, écologie et Glection de I’ara-
humectée, une meilleure maîtrise de l’implantation
chide au Senégal.
Bull. scient. Minist. Colon. Fr. Outre Mer
Sect. tech. Agric. trop., 1 Il p.
nécessite la mise en œuvre de techniques culturales
permettant de limiter les pertes d’eau par évaporation
HRUCKLER L., BOUAZIZ A., 1991. La germination des se-
mences en conditions sèches. Sécheresse, 2 : 239-249.
du lit de semences. L’expérimentation (de contre-
saison mise en place dans cette. perspective compare,

BRUCKLER L., 1983. Rôle des propriétés lphysiques du lit
de semences sur I’imbibition et la germination. 1. Elabora-
pour différentes hauteurs de pluie, l’impact: du sarclo-
tion d’un modèle du système terre-graine. Agronomie 3
buttage de prélevée (avec ou sans apport de matière
(3) : 213-222.
organique) avec le sarclage traditionnel de prélevée.
CAHANER A, ASHRI A., 1974. Vegetative and reproductive
L’analyse des conditions hydriques de la germination-
development of virginia-type peanut varielies under diffe-
rent stand densities. Crop Sci. 14 : 412-416.
levée de l’arachide a permis de confirmer la possibi-
lité des techniques culturales adaptées et peu exi-

QELECAUX D., 1987. Effets des températures fraîches sur la
germination des graines de quatre cultivars d’itrachis hypo..
geantes sur le plan technique pour parvenir à une
gaea L. Oléagineux, 42 (5) : 197-205.
bonne conservation de l’humidité du lit de semences.
ENYI B.A.C., 1977. Physiology of grain yield in groundnuts
En effet, par rapport au sarclage de prélevée simple
(Arachis hypogaea). Expl. Agric., 13 : 101-110.
(R!?I, le sarclobuttage (RB OU RBF) améliore les condi-
FENNECH II., PAPY F., 1977. Conditions de réussite de la
tions d’imbibition, et partant la germination des
levée en climat méditerreanéen. Cas du des cultures de
semences. Sur la densité de population qui en résulte,
céréales en sec au Nord du Maroc. Ann. ,ggron., 28 (6) :
cet effet sera-d’autant plus significativement positif
599-635.
--
76
Le travail du sol dans les systèmes mécanisés tropicaux

HAL)AS A, RUS§O D., 1974. Water uptake by seeds as
MONTENEZ f., 1957. Recherches expérimentalej
sur I’~co-
affected by water stress, capillarity conductivity and seed-
logie de la germination chez l’arachide. Bruxelles, Mins-
soi1 water contact. 1. Experimental study. Agron. J., vol. 66,
tère des colonies, 124 p.
643.,647.
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JUNCKER E., SENE M., 1990. Comparaison de plusieurs
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