4f.w-=p3~ REPUBLIQUE DU SENEGAL DIRECTION DE...
4f.w-=p3~
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DIRECTION DE RECHERCHES
MINISTERE DU DEVELOPPEIIIENT RURAL
SUR LES PRODUCTIONS. VEGETALES
----w-e--
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
----
PROGRAMME D’AMELIORATION DU MIL AU SENEGAL
Présentation et Synthèse des acquis
(1970 - 1987)
Par
D.F. MBAYE
--.- -- - -. . .
_-~. . .._
-.
-. _. _ ._
_
<.
, .
Centre National de Recherches Agronomiques
de Bambey

INTRODUCTION
Le mil est avec le sorgho la céréale la plus cultivée dans les zônes
soudano-sahéliennes et sahéliennes de l'Afrique de l'Ouest où il constitue la
base de l'alimentation des populations en général et rurale en particulier.

Au Sénégal, les mils et les sorghos occupent la deuxième place du
point de vue importance (tant pour ce qui est des surfaces cultivées que pour
la production). Il n'en reste pas moins vrai que la production nationale en
mil et sorgho

en dépit des efforts de développement consentis par les auto-
rités n'est pas à même de couvrir les besoins nationaux à telle enseigne que
la seule voie de solution d'attente du déficit vivrier demeure l'importation

d'un tonnage élevé de céréales avec ce que cela comporte de saignée en devises.
Aussi, une stratégie de résorption du déficit vivrier et de limitation de la
saignée de devises a été déployée par les autorités basée sur la diffusion de
semences sélectionnées et l'acroissement sensible des fumures minérales.

Il est cependant, très vite , apparu qu'en raison des caractéristiques
aussi bien morphologiques que physiologiques des plantes, cet ensemble de mesu-
res ne serait pas à même d'augmenter la production au-delà d'un seuil de rende-

ment peu élevé.
Pour améliorer les rendements du mil, plusieurs recherches sont entre-
prises. Démarré en 1931, avec la création de lignées inbred par la sélection
pédigrée dans deux populations locales, le programme d'Amélioration de la pro-
duction du mil a connu une évolution sinusoïdale, évolution qui peut se subdi-
viser en quatre étapes :
- travaux antérieurs à 1970
- projet FED SE 215.015.25 (de 1970 - 1975)
- programme de 1976 à 1981

- -
- programme de 1982 à nos jours.
,-----
Pour présenter les acquis du programme, nous allons adopter un plan
de progression qui épouse la chronologie des principales étapes du programme
ci-dessus citées. Cependant, nous n'insisteront pas sur la première e-tape, dont
_-- .._. .-.
les moments forts peuwnt résumer par la création de souna II et de souna III
à partir de 8 lignées #extraites de souna II.

Chapitre 1 - Programme de 1970 à 1974 (projet FED SE 215.015.25) (A.F. BILQUEZ
1975)
I- LES OBJECTIFS
Le projet d'amélioration des mils dont les premières années de travail
ont été financées par le FED (Convention SE 215.015.25) concerne la mise en
oeuvre d'un programme de recherche appliquée agronomique ayant pour objectif
la création de nouvelles variétés de mil au Sénégal.
.
L'amélioration du mil a été envisagée dans une double optique :
1") Amener le rendement moyen en graine par hectare au seuil nécessaire
pour permettre de satisfaire les besoins en nourriture de la population aux dif-
férentes étapes du futur ;
2") Faire du mil une plante capable de s'intégrer dans un système de cul-
ture intensive, seule forme d'agriculture pouvant permettre un progrés économique
important à l'échelon national, en même temps que d'assurer l'épanouissement du
monde rural.
1.1 - Amélioration du rendement en graine par hectare
Pour améliorer les rendements en graine par hectare du mil les efforts
de recherche entrepris au cours de la première phase du projet FED, ont été di-
rigés prioritairement vers la recherche d'architectures nouvelles de plantes
caractérisées par un meilleur rapport grain/paille. Il apparut toutefois que
pour obtenir un prelèvement du rendement moyen de mil à l'échelon du territoire
national, il faut nécessairement ajuster le cycle véqétatif des mils aux candi-
-
-
pluviométriques variables de la zone de culture dans toute la moitié nord
tiOnS
-
-
du Sénégal.
I.2 - Faire du mil une plante capable de s'intégrer dans un système de
culture intensive
. c
.
.
-^---..-
I
P
SP~~S,

;
-
-
a) Le système des cultures pures dans le cadre d'une agriculture
pluviale continue et fixée ;
b) L'intensification par irrigation avec cultures multiples.
-Ent-e-grer--'ternit -dwr---T%n ou ~-Vautre de-ces -deux---~yséèrn,s---ftt~---I---
. _ _
1") Un rendement en graine par hectare très supérieur à celui des
mils cultivés actuellement ;
2") Une structure morphologique des plantes qui permette d'une part
la mécanisation de certaine<-> opérations ~.uiturc?les. et d'autre part d'avoir
des tiges assez minces pour. III: erlfolri>I;t?~llerlt
far ilc, de; pail les ou des refus
rioh exngf~r~C5 jjar Irz txtd il ;

3") Une durée de cycle végétatif adapté aux techniques culturales
de chaque système des cultures.
Tels étaient les objectifs fixés pour la lère phase du projet FED.
II - LE PROGRAMME DE TRAVAIL
La réunion du premier comité de gestion organisée en Septembre 1970
à Dakar avait défini le programme de travail suivant :
1") Un éventaire de la variabilité naturelle qui existe pour les
principaux caractères en relation avec la définition des objectifs obtenus,
à l'intérieur de l'espèce botanique P. typhoïdes
-
2") La recherche au moyen d'études physiologiques, de la (ou) des
structure (s) morphologique (s) de mil qui devraient permettre aux plantes
placées en communauté de maximiser la part de la matière séche totale fabri-
quée par la plante convertie en grain et d'utiliser aux mieux pour la produc-
tion de ce grain, les ressources du milieu.
3") L'utilisation de la variabilité naturelle existant, ou de la
variabilité créée expérimentalement, pour réaliser un mil qui se rapproche
le plus du (ou des) modèles précédemment définis.
4") L'ajustement de ce (ou de ces) modèles aux différentes con:
ditions du milieu durée du cycle végétatif en relation avec la pluviomé-
trie et les contraintes culturales, résistance aux parasites, qualités nu-
trionnelles et organoleptiques du grain ou moins égales à celles des mils
traditionnels et si possible supérieures.
5") Exploitation des phénomènes de vigueur hybride (hétérosis) pour
l'augmentation du rendement en graine par hectare.
5.1 création de populations synthétiques par mélange de lignées
choisies en fonction de leur degré d'aptitude à la combinai-
son.
5.2 création d'hybrides commerciaux permettant l'exploitation
-
,
d'un hétérosis maximum, par l'emploi notamment de mâles
stériles cytoplasmiques.
En outre, pour éviter que l'orientation prise par les selectionneurs
'
ne débouche sur des réalisations dont.les conditions d'exploitatï%n en milieü
paysan ne remettent en cause les orientations de départ, les membres du Comité
de gestion, réunis 21 Bambey en Septembre 1971, (donc dès la première année du
projet) avaient souhaité qu'on développât des actions de recherche à caractère
agronomi que.

-4-
plantes utiles de 1'ORSTOM à Bondy (France).
XII. - Point de l'exécution du programme après 4 années de travail
l1I.l
- Inventaire de la variabilité
naturelle existant à l'intérieur
---"------------------------
______-____--_-_-----------------
de l'espèce botanigue P. typhoïdes
-_--_-- s_-_------ -- -
Déjà au rnoment du dérarrage du projet, on possédait une bonne
connaissance de certains caractères agronomiques principaux des variétés du
mil les plus cultivées en Afrique de l'ouest. Cette connaissance a été complétée
par un inventaire : i) des gènes de résistance (ou de tolérance) au Sclerospot-
susceptibles d'exister dans ce matériel ; ii) des gènes de maintien de la sté-
riles AI et A2, caractéristiques le premier de tif 23 D2A, le second de tif
239 D2A, pouvant être trouvés dans ce matériel ; iii) de la composition du
grain en protéines totales.
111.t
- Etuddes de photosynthèses
-----------
respiration et migration des
,,,-,-,-,--,..2---- ------------- ----------
assimilats
----------
Les travaux effectués au cours du projet ont montré que chez les mils
d'architectures nouvelles, la matière séche constituée par la graine est fabri-
quée dans sa presque totalité par l'activité phitosynthétique de la plante après
la floraison. Ce qpi confirme les résultats des-études antérieures sur les mils
traditionnels.
En outre, on avait démontré aussi que chez les plantes normalement
développées,
chaque talle adulte est autonome par rapport aux autres talles ce
la plante pendant la formation du grain. Toutefois, cette autonomie des talles
n'est réalisée qu'à la condition que ces dernières soient effectivement mises
dans de conditions normales pour leur croissance et développement.
Par ailleurs,,les études faites sur la photosynthèse, la respiration
. . .
1~
et la migration des as$kilats ont permis de préciser :
r ...,,-<,
1” )-- cjüe 1 e mi 1 appartient au groupe des plantes dont l'activité.
photosynthétique est dite en C4 ; autrement dit, chez le mil, il n'y a pas de
photorespiration.
2") que pendant la formation du grain, il n'y a pas de respiration
._
..-_
. .
racinaire ; donc les besoins d“eritrë-tien du sysGmè racinaire peuvHT être-.
considérés comme négligeables pendant cette phase.
3") que dans les conditions de culture du mil au Sénégal, l'énergie
critique peut être estimée égale à 140 W/mZ.
4O) qu'une feuille convenablement Celai,.ée assure de manière autcJnow
son entretien, quel le que soit zii ijosit ion sur la tige. Cependant, clans lc cd<!:>
d 'ur-, déficit lur~i11~ux jourrl(>i ictt,, i(i f~~uill~: ,jf‘t‘i,dt: à s'entretenir (;t-,îcia i 1,:

-5-
migration d'assimilats à partir des feuilles bien éclairées les plus proches.
5") que l'intensité de migration est d'autant plus élevée que le che-
min min séparant les zônes de production et de consommation est plus court, et
que les besoins en assimilat de la zone de consommation sont plus grands.
X1-3.
- Densité critigue
___---------- --
A partir des résultats obtenus ci-dessus, les physiologistes ont émis
l'hypothèse de travail suivante : "A partir d'une certaine limite de besoins à
satisfaire, chez les feuilles insuffisamment éclairées, la quantité d'assimilats
disponibles à partir des feuilles soumises à un régime lumineux excédentaire ne
soit plus suffisante pour permettre à la fois de satisfaire ces besoins totaux
d'entretien et former la matière séche des graines "D'où est née la notion de
DENSITE CRITIQUE, qui est le nombre de tiges par hectare (la talle ayant été
prise comme unité de production) à partir duquel les conditions de production
en graine de ce couvert cessent d'être maximum. C'est la densité de tiges pour
laquelle on obtient une valeur nulle du bilan photosynthèse-respiration de la
dernière strate foliaire la plus proche du sol, durant 24 heures. Elle peut
être exprimée math6matiquement à l'aide de la formule suivante :
dans laquelle :
- S' - Surface moyenne foliaire d'une talle projetée orthogonalement
au sol, exprimée en cm2.
- Eo = Energie lumineuse disponible au-dessus du couvert végétal au
Sénégal Eo = 350 M/m2 du 15 Août au 15 septembre
- Ec = Energie lumineuse critique (Ec = 140 W/m2 au Sénégal)
- 108 = Facteur de conversion permettant d'exprimer dc en nombre de
tiges à l'hectare.
Cependant la formule à laquelle sont parvenus les physiologistes ne
., .
. .
. .,C
SdUl‘dI l. t+?--I?&&
_.
_~
car :
- d'une part, il a éte admis implicitement pour le calcul que le
couvert végétal est homogène ;
- d'autre part, que le calcul s’applique-ra-it à un matériel .pour
lequel l'alimentation minérale et hydrique n'est pas défficiente.
JII-dt .- Cr' t'
ea Ion de modèles de plantes à haute capacité de produc-
------_-------_--------
--_-_------------ --------- -----~
tion de graine par hectare
--e_____ ------ --------_-

-6-
sélectionneurs dans leurs travaux d'amélioration des rendements en grains/ha.
La formule mathématique à laquelle sont parvenus les physiologistes
ne fait référence qu'à la projection o:thogonale au sol de la surface foliaire
totale de la talle, donc ne tient compte que de la masse végétative totale et
de son encombrement spatial qui dépendent à la fois :
- du nombre des étages foliaires portés par cette talle ;
- de la longueur et de la largeur des feuilles de chaque étag,e ;
- de l'angle d'insertion de la feuille avec la tige.
Donc on voit qu'il n'existe pas un seul modèle idéal d'architecture,
mais de nombreuses possibilités théoriques car les 4 facteurs retenus permettent
de nombreuses combinaisons en vue d'un même résultat.
Pour la création de nouveaux modèles architecturaux de plantes par
rapport aux mils traditionnels, il a été fait appel à 29 variétés différentes de
mils traditionnels africains et les lignées retenues dans la descendance des di-
vers croisements ont été classés du point de vue de l'architecture de la plante
en 3 catégories principales : A, B, C.
Cependant dans le choix du matériel, il n'a pas été tenu compte des
variations de structure morphologique végétative qui pouvaient apparaître à
l'intérieur de ces catégories principales. C'est dire que le matériel disponible
à la fin des 4 premières années de travail était trop variable et pouvait conduire
à des combinaisons différentes de poids de graine par chandelle et de densité
de culture.
JII- 5 - Ajustement des différents modèles d'architecture de plantes
____-----__-----_---_________I__________-------------------
aux conditions du milieu
_-_---------------------
111. 5.1 - La durée du cycle végétatif des plantes
- - - - - - --_-----es
A la fin de la lère phase du projet FED, on dispose d'un nombre
T -.---
~-.
relativement import%ït%deIlgnëes &%l?l%-?lÜree du -cycTeegetatlt
des-plXRZ%
qui les constituent s'accorde avec les objectifs assignés, à savoir, d'une part
une durée de cycle végétatif d'environ 70 jours, d'autre part, une durée de cycle
végétatif d'environ 90 jours
r1 II
5.2 - La résistance des mils au mildiou
- - -. - _ _ - -_ - -- - -_ - - - - -
Le m ildiou est certainement la maladie du mil la plus grave de
toutes celles qu'on peut trouver dans les cultures de mils traditionnels de
l'Afrique de l'Ouest.

- 7 -
Fité comme une exigence prioritaire par rapport aux autres objectifs de travail.
Le travail de sélection pour la résistance au Sclerospora a été
réalisé entièrement au champ, sur un terrain fortement infesté de Sclerospora en
incorporant au sol des débris de végétaux provenant de plantes malades.
La liste des lignées retenues pour la résistance au Sclerospora
se confond avec celles des lignes conservées pour les tests d'aptitude à la
combinaison pour le rendement en graine/ha
.
III. 6 - Exploitation des phénomènes de vigueur hybride (hétérosis) pour
-m-w ------ ------------------ ---
l'amélioration du rendement en graine/ha
------------------------------- --------
II. 6.1 - Stérilité mâle cytoplasmique
----------m-e-
Parmi les trois systèmes différents de stérilité mâle cytoplasmi-
que capables d'être exploités à des fins pratiques (AI, A2, A3) seulement deux
(Al, A2) étaient disponibles au moment de la mise en place du projet. Les llgn6es
associées à ces deux cytoplasmes qui ont été utilisées : Tif 23 D2 (AI), Tif 2.39
D2 (A2) sont deux variétés naines américaines qui ont été fournies par la Station
de Tifton (U.S.A) où elles ont été créées. Ces deux lignes se sont révélées sen-
sibles au Sclerospora.
- Donc il fallait trouver des lignes de substitution résis-
tantes au mildiou.
Il était nécessaire aussi de s'assurer que les mécanismes géné-
tiques qui contrôlent la stérilité dans les deux cytoplasmes AI et A2 d'une part,
fonctionnent normalement dans les conditions du milieu du Sénégal et d'autre part,
qu'ils continuent à fonctionner normalement dans la descendance des hybrides
provenant de ces croisements de ces variétés avec d'autres.
Des travaux effectués on apu obteni r les résultats suivants :
a) la création d'une ligne de substituti on d'architecture C tirant son
origine d'un hybride Tif 239 D2 x 1133 et de 4 lignées de substitution d'archi-
tecture A, tirant toutes 4 leur origine d'un même hybride 1472 x 1133 ;
b) contrairement à la
-----__
souche.Tif 23 D2
.- (AI)
- - - chez laquelle on note une
- - - - -
~_--_--... --. - ___
bonne stabilité de stérilité en milieu africain, la souche Tif 239 D2 (A2) révèle
une assez forte instabilité en fonction à la fois des conditions du milieu, de la
plante considérée et. du numéro de sortie des talles portant des chandelles ;
e-j- oR--&~-te&-tl-Re~-~ra~ +&ptf~tf&e~~~ef) *... &- _-
stérilité ou sur celui de la restauration de la fertilité ; dans les descendances
qu'on obti ent par croisement entre Tif 239 D2 (Al.) et les mils africains tradi-
tionnels. Ceci est dû du fait que l'action du gène majeur qui contrôle le couple
de caractère Maintien de la stérilité - restauration de la ferti lité peut ê tre
modifi6 par d'autws gène: mineurs et. par' 1 'envi,xonnenlent.

-8-
11.
6.2 - CrgiseEects tests mesurer l'aptitude à la
combinaison ---- des pour ------- ----_
--------- lignées
- -
Les lignes utilisées dans ces tests sont, pour la plupart, des
lignes F4. Les lignées avaient été regroupées en 3 catégories, en fonction de
la durée de leur cycle végétatif (55-65 j ; 70-80 j ; 85-95 j).
L'exploitation des résultats des premiers croisements déjà faits
devrait conduire à la constitution de population synthétiques ou d'hybrides d'un
rendement suffisant pour qu'on puisse les mettre en vulgarisation au terme du
projet.
11. 6.3 - __-__---__--_--~--
Remplissage en graine des chandelles
On avait constaté qu'il y a un mauvais remplissage en graine des
chandelles des desc'endances obtenues des croisements entre les mils africains
et les géniteurs nains américains. Ce défaut de nature effectivement génétique
avait pu être corrigé par simple sélection massale.
I I . 7- IQualités nutritionnelles et organoleptigues du grain
_-----------------------------
----- -- ------w ----
Dans l'éclhéancier fixé par le Comité de gestion de Septembre 1970, ce
travail devrait voi,r son achèvement au cours de la seconde phase. Cependant une
première série d'analyse, portant sur 150 lignées avait été réalisée pour savoir
quelle est la richesse en protéine totale du grain de chacune des lignées qui
seront utilisées en croisement.
II.
8 - Recherches agronomigues
.------------ ------ ---
II.
8.1 - Technique culturale
- - -
- - - - - - -
1) Semis : On a mis au point un disque à 18 trous, dont l'emploi
a donné, pendant deux ans, d'excellents résultats. La quantité de semence uti-
lisée a été de 3 kg/ha pour un semis fait à l'écartement de 60 cm entre lignes,
5 kg/ha pour un écartement de 45 cm, 7 kg/ha pour un écartement de 30 cm. Cepen-
dant pour réussir un bon semis il faut :
- des graines calibrées ;
- faire une bonne préparation du lit de semence ;
- bien régler la profondeur du semis.
.-
2+
&&ri-age
:
-
Plusieurs-moyens--de .~~-t--itu~M~-~deff)Stt"iage--
manuel ont été envisagés : absence de démariage, démariage grossier à l'ilaire
et démariage mécanique.
En ce qui concerne le démariage mécanique, la division du Machinisme
Agricole du CNKA de Bambcy avait mis au point IJII outil de travail qui peut êtr(2
fixé sur la barre porte-outil double du polycultcut-. Cependant ce démariage me-
caniquc a des inconvénients, à savoir-, qu' i 1 provoque des baisses de rendement>

-9-
d'une part, et qu'il n'est utilisable, pour le moment, que dans peu d'exploi-
tation d'autre part.
3) FIécolte
: Les résultats détaillés de cette étude ont été donnés
par Monnier et Plessard, dans une note de synthèse intitulée "Synthèse des recher-
ches concernant le comportement en grandes parcelles du mil GAM ; techniques
culturales et organisation scientifique du travail".
En résume, il est apparu que la récolte mécanique à la faucheuse à
boeufs est possible , surtout avec les faucheuses à vitesse de coupe très grande.
Il a été établi aussi qu'il est possible de faire la mise en gerbes immédiate ;
cependant cette pratique présente des inconvénients si la paille est trop humide,
à cause des moisissures.
II. 8.2 - Incidence de l'introduction des nouveaux mils dans un
------__--------------~~~~~
système de production
- - - - - - - - - - -
?
Cette étude a été effectuée dans les conditions d'un système de
production valable pour la zone de Bambey.
En conclusion de leurs travaux, les agronomes estiment qu'un
rendement légérement supérieur des nouveaux mils par rapport à celui du mil
traditionnel Souna III suffirait pour donner un très net avantage à ces nou-
veaux mils.
II. 8.3.- Enracinement
- - - - - -
Dans le cadre de ces études on a utilisé 3 méthodes complémen-
taires d'étude de l'enracinement : description de profils racinaires, prélève-
ments par sondage, prélèvements globaux par horizon. Ces études ont été faites
en utilisant la population Syn 1 GAM 73, d'architecture A, et n'ont porté que
sur des plantes déjà parvenues au stade reproductif.
A partir des résultats, on peut dire qu'entre la floraison et la
récolte, la Syn 1 GAM 73 possède un système racinaire comparable à celui du mil
traditionnel, aussi bien du point de vue de la densité racinaire que de la pro-
fondeur maximale atteinte par le système racinaire.
II.
8.4 - Autres travaux de recherches agronomiques
- - - - - - _ _ _ _ _ _ - - - - - - - - - -
1) Malherbologie : Le mélange atrazine f Propazine, mis aL point en
Inde,~ét-ai-&é+lomon.t- efficacoau- %nQal. A. de-s dose-s -fa-ib12sw Cependant, 1 tub=
lisation de ce produit pose un problème dans la mesure où le traitement, qui
demande de quantités d'eau assez importantes, est fait quand les disponibilités
en eau au Sénégal
:Sont encore réduites (entre le semis et la sortje de terre de!,
pfantules).
2) Biocliri~atologie : 11 a été établi que pour un mil d'architer-
t!lw nouvt3 lit?, :i’tln~:~ dur&o i11.t \\:yrl~ véqétatif de 75 jours comme Syn 1 GAM i 3,

- 10 -
une quantité d'eau de 320 mm était suffisante ; alors que pour le Souna III,
de durée de cycle végétatif de 90 j, il faut 416 mm d'eau.
3) Chimie des sols : Les études ont porté sur l'activité d'un nou-
vel engrais azoté retard, la N-lignine. L'action de la N-lignine sur les rende-
ments du mil semble se manifester par une augmentation, proportionnelle à la
d'ose, du nombre d'épis par hectare, alors qu"en présence d'urée ce nombre n'aug-
mente que très légérement pour chûter à la forte dose. Il semblerait aussi que
la transformation des formes aminés en formes protéiques se fasse mieux sur
N-lignine et forme mixte N-lignine + urée que sur urée seule.
4) @tomologie
: Une attention particulière a été accordée à
une chenille des Ch#andelles du genre Massalia. Les mils à cycle végétatif très
court semblent se montrer plus vulnérables.

5) IJrévulgarisation
: Le but était seulement de recueillir une
première impression sur les problèmes à résoudre en vue de faciliter et accé-
lérer le plus possible la diffusion de ces nouveaux mils lorsqu'ils auront

acquis les qualités génétiques et physiologiques désirables. Il faut retenir
que de ces essais, il est ressorti que les paysans ont manifesté un intérêt
certain pour ces types de mil à cause de leur précocité seulement.

-_.~-
_.-~-_~ -----
~-
-- ..-.-.-.--I_.~_.-,--- _._... ..-- - ---.. ---. --.--.-_

- 11 -
Chapitre II - Program 1976- 1981
INTRODUCTION
/ La réunion de concertation tenue à Bambey du 19 au 24 janvier 1976,
a permis de redéfinir un programme pour l'amélioration des mils. Ce programme
se veut pluri-disciplinaire et constitue une synthèse des discussions entre
plusieurs spécialistes de différentes disciplines : généticiens, phytopatho-
logie, physiologie et agronomie.
Ce programme est le prolongement du précédent dans la mesure oîl d'une
part, les raisons socioéconomiques qui sont à l'origine du premier demeurent
et ont même grandi en acuité, et d'autre part s'appuyant sur une analyse appro-
fondie du précédent, il essaie de solutionner les écueils scientifiques rencon-
trés afin d'atteindre les objectifs économiques prédéfinis.
1 - Objectifs
L'objectif principal est toujours l'augmentation de la productivité
des mils dans le cadre d'un système d'agriculture intensive, en tenant compte
de la notion de sécurité et de régularité des rendements ; ce qui revient à
dire, tout en amenant les rendements du mil à un niveau de compétitivité écono-
mique qu'exige la culture intensive, à assurer au matériel végétal une certaine
plasticité .
Pour la réalisation de cet objectif, un certain nombre de critères
a été défini :
1) 1-e cycle et rendement
Sur la base des études fréquentielles de pluie, et la définition
d'un seuil de SUC&S de la culture du mil en fonction des zones, trois t,ypes
seraient à envisager :
- Cycle de 75 jours
Les vari6tés de ce cycle seraient destinées à la zone comprise entre
-__ _-._-~
-l -..
c,
I au
. LII
avoir 3,5 t pour obtenir 2,5 t en milieu paysan.
- Cycle de 60 jours
- - - -
- __.-
Le.5 v.ariGtés -seraient pour la Zone -au Nord de la ligne Lopga-Mata-. 1;
faudrait 2 t/ha pour rentabiliser l'intensification.
- Cycle de 90 jours
-
Pour la zone centre sud c'est-à-dire Bambey-Diourbel, Fatick, KaolacB,
Koumpetoum au Sud. On espère obtenir 3 FI 6 t en essais potentiels, soit 3 t er.
milieu paysan.

- 12 -
2) Ifolérance aux diverses formes de sécheresse
- Déterminer l'impact des stress hydriques variables intervenant à
divers moments de la vie de la plante, afin d'élaborer une méthodologie efficace
d'évaluation du degré de résistance ;
- Déterminer des critères de sélection.
3) Résistance aux parasites
Le nouveau programme de pathologie devait s'attacher à :
- determiner la structure génétique des populations de Sclerospora ;
- étudier le type de résistance ;
- analyser l'hérédité quantitative de cette résistance ;
- déterminer les niveaux de résistance tolérables ;
- délfinir une méthodologie utilisant ces informations ;
- faire un suivi du charbon, de l'ergot et de la pyriculariose.
En Entomologie, il faudra suivre l'action des Insectes, notamment la
Masalia (groupe Raghuva)
4) Création de variétés de mil s'intégrant dans une agriculture.
intensive
-
Pour cela, il faudra créer des variétés ayant une diversité architec-
turale découlant de la variabilité génétique de l'espèce Pennisetum typhoïdes
et les caractéristiques suivantes :
- possibilité de semis en ligne sans démariage ;
- une bonne utilisation de l'énergie lumineuse ;
- une valorisation des réserves hydriques ;
- un rapport grain/paille amélioré ;
- un encombrement limité permettant un enfouissement des pailles ;
- des épis compacts et une bonne facilité de battage.
'5)caractères
tecimoiogiques
-
.~
..-
.----
Dans la création variétale, il faudra tenir compte de la valeur techno-
logique des variétés notamment :
_.. Y. .!a. tewur- en. a.0e.s asti-cc2.z L-.---._-- ._--.--._. -..-__ _ - .._ -..~ __ _
- la teneur en protéines ;
- la texture des grains.
II - Travaux effectuées et résultats obtenus
-_._-- ~__-. -~-.--~..--
II. 1 - Génétique et. Afll~l ioratic-i des plante5
- .._ _ _.

- 13 -
11.1.1 - Création des variétés synthétigues dans les trois gammes de
-____-_____---------- ---------------w--- -------_
cycles 65, 75, 80 jours. Etude de leur structure et leur évo-
__I-_---_____----------------------------------------.--------
lution (C. LAMBERT, 1980)
- - - - - - - - - -
Dans ce volet du programme, les différentes actions de recherche
avaient été entreprises :
.Création de variété synthétique de 65 jours à 4 parents
Cette variété avait été créée à partir de 4 lignées choisies pour leur
ASC :
- 16566 : 23D2B x 1133
- 16567
: 23D2B x 1133
- 16576 :
23D2B x Maewa
Le suivi de l'évolution de la synthétique a été effectué pendant
trois ans ( 1977-1979).
.Création des variétés synthétiques de 65 jours à 7 parents
La Premiere synthétique avait été créée à partir de trois lignées
naines "ICRISAT" testées pour les aptitudes à la combinaison et des lignees
de la synthétique 65 j. Les lignées “ICRISAT” sont les suivantes :
BP 33 : Souna D2 x Ex Bornu 21070
BP 44 : J 1798 x 700594-7
DN 29 : J Souna D2 x Ex Bornu 2 SD 1074-13-3
Le suivi de l'évolution est fait pendant trois ans.
La deuxième à partir d'hybrides simples entre lignées "ICRISAT" et
les lignées de la synthétique de 65 j.
. Création de variétés synthétiques de 75 j à 4 parents
-
-
Les lignées constitutives sont les suivantes :
- 16676 :
23D2B x Kajouré
.
-
- 16688 :
23D2B x. Baangouré
_. .-- - -
I..-. _._--- -_
- 16715 :
23D2B x Bandiagara
- Syn 3-2 :
Ensemble de lignées issues du croissement 1472 x 1.133.
Les différentes générations (O-4) ont été testées de 1979 pour suivre
1 '&@q+&+@++&
q-;t-p@p&l&&+f+; ----. .
-_
.Essai Top-cross sur Matériel de 75 j.
Vingt deux lignées à ICRISAT ont été testées pour leur AC vis-à-vis
des 4 lignées de la synthétique 75 jours, dans le but d'y introduire les nleil-
leurY?s.

- 14 -
.Variétés synthétiques de 80 jours
Quatre lignées tirées du diallèle de Marchais constituent cette variété :
142 :
Y472 x Hainei Kirei 1133
144 :
239D2 x
4,
II
1,
145 :
i139D2 x Hainei Kirei (Tera)
146 :
1.472 x Souna III.
Toutes les générations (4) ont été mises en essai à Bambey afin d'en
suivre l'évolution.
Les conclusions concernant ce volet sont les suivantes :
- En ce qui concerne les synthétiques de 65 et 75 j, on ne constatait
pas d'évolution de rendement entre les générations au bout de la 3ème année de
test, les rendements avaient été atteints par le stress hydrique.
- Pour la synthétique de 85 jours on notait un rendement stable pour
les trois générations Dl, D2 et D3 et une chûte de ce rendement pour la géné-
ration D4 du fait du taux croissant de consanguinité (faible nombre de cclnsti-
tuants et géniteur commun de nanisme TIFTON 23D2B).
- Les rendements étaient trop faibles pour exploiter ce matériel. Il
fallait trouver un matériel précoce plus diversifié, et dont les potentialités
seraient au moins celles de Souna III en première génération.
11.1.2 - Amélioration des caractères agronomigues et de la productivité
----------------------------- ------ ------------- --------___
des populations naines (C. LAMBERT, 1980)
---- - -___---_------_
Le matériel de départ était constitué de pools de sélection GAM
(PS 60, PS 75, PS 90, PS M, PS AC) et de 4 populations sélectionnées au Niger :
3/4 Hainei Kirei, 3/4 Souna, 3/4 Ex Bornu, 3/4 Séno.
Deux méthodes de sélection avaient été envisagées pour améliorer ces
populations : la sélection cumulative et une sélection recurrente avec test Sl.
Les résultats sont les suivants :
Tableau :
- Rendements obtenus à Bambey avec les populations 3/4
-_~
j Variétés
/ Hiv. 75 Hiv. 76 /Hiv. 78 'Hiv -G-GI
I

*
I
- +-.-%.--f-
I
I
( ------- y--.- -- :.{ --...--
---- -- ..__.. .-_. _
_.
1 3/4 Hainei Kit-l (2 850 I 2 200 I 1 600 I 2 300 l 2 200 1
I
Kirei
I
I
I
I
/
I
I
l
I
1 3/4 Souna
1 ;3 600
2 100
1 000
I 2 700
2 100 I
I
I
/
I
1 3/4 Ex Bornu
/ ;2 700
2 100
1 500
I 7 4Clb
2 200 /
l
I
3/4 Scno
/

-
1700
j/
1’ 000
? 100 /

- 15 -
Les rendements sont stables au cours des années et équivalent au
Souna III. La chute des rendements en 1978 est dûe à la stagnation de l'eau
dans l'essai. L'incidence du mildiou et du charbon y est faible.
2- Test de descendance Sl
-
-
Des Sl isolées sur les populations 3/4 Ex Bornu, 3/4 Hainei Kirei,
3/4 Souna, 3/4 Souna, 3/4 Seno,
Syn 3-2 et RC 90 à Darou et Bambey avaient
été testées en hivernage à Bambey et Nioro
Pour'chaque population les Sl étaient recombinées en C/S 80 et les
sous-populations devaient être testées en hiv. 80.
11.1.3 - Introduction et création de lignées naines vigoureuses
______------------------------
-------------- -------_I
de cycles précoces (C. LAMBERT, 1980)
-m-w - - - - - - - - - - - -
Des lignees ICRISAT devaient être croisées :
1) avec les trois populations naines : 3/4 Ex Bornu, 3/4 Hainei Kirei
et 3/41 Souna de cycle 85-90 j.
2) avec des Sl ou S2 issues du matériel GAM précoce (PS 60).
Résultats
Les rendements obtenus sont très inférieurs à celui du Souna III
(témoin). Les dégâts causés par les oiseaux sont très importants sur les très
précoces. On remarque cependant quelques croisements dont la production egale
ou supérieure au témoin : DM 24 x Hainei Kirei, DM 24 x RC 90, BP 9. x 3/4. Souna,
BP 9 x 3/4 Ex Bornu, DN 35 x 374 Souna, DN 29 x 3/4 Seno.
Les cycles observés sont souvent plus longs que ceux attendus ou fait
de la période de sécheresse.
11.1.4 - Etude de l'effet de la précocité sur la productivité CU mil
----------------------- ---------------- --------------____
(C. LAMBERT, 1980)
Dans cette étude, deux types d'essai avaient été abordés :
.-.--
---~--
- - - - -
- Essai multilocal :
~-
disposant de variétés synthétiques et de popula-
tions de différents cycles, un essai multilocal a été implanté afin de comparer
les différents comportements.
--- - ----ffesoi-n en-rma-z-tes- eowbes-de-besoin- ~-Pau--a~~~t-~--êf~.~aêel;---.
-
-
à partir des résultats obtenus par DANCETTE pour les cycles 75 et 90 j dans trois
localités (Bambey, Nioro, Louga).

- 16 -
késultats
Les facteurs du rendement qui varient en fonction de la pluviométrie
sont le nombre de chandelles, le poids de grains par chandelle. Ce caractère
est aussi carrelé à la longueur du cycle. Le rapport grain sur paille est amé-
lioré par de bonnes conditions pluviométriques, le nombre de chandelles émis
est plus fort, sauf pour les cycles courts pour lesquelles une grande partie
de chandelles est vide.

Les cycles de 85 à 90 jours sont ceux qui valorisent le mieux l'eau.
11.1.5 - Programme ICRISAT d'amélioration du mil au Sénégal
--- ------------------------------------------- --
Au Sénégal le programme ICRISAT d'Amélioration du mil commença en Janvier
1977. Ce programme était subdivisé en trois parties :
- Une contribution directe au programme national (GAM corrigé Indien) ;
- Une contribution au programme régional ;
- Une contribution au programme international.

11.1.5.1 - "GAM corrigé INDIEN”
_---- - - - -
Ce projet est subdivisé en trois volets :
- Introduction et évaluation du matériel ICRISAT ;
- Hybridation avec le meilleur matériel GAM ;
- Exploitation des hybrides "GAM corrigé Indien".
a) Introduction et évaluation du matériel ICRISAT
L'introduction s'est effectuée sous forme de pépinières en C/S 77 :
- pépinière de matériel en sélection avancée (AP) ;
- pépinière de lignées restauratrices (R) ;

- pépinière de lignées libres de mildiou (DM) ;
- pépinière de lignées tolérantes à la sécheresse (DN) ;
- pépinière de plantes sélectionnées par les physiologistes (BP).

Ce matériel a été évalué les saisons des pluies 1977, 78 et 79.
b) Hybridation avec le meilleur matériel GAM
Les différents croisements avaient été effectués :
rie1 GAM ; il s'agissait notamment des lignées 15113 (1472 x Souna II) et des
lignées issues du diallèle de Marchais (M 142, M 144, M 145 et M 146).
- C/S 1978, 4800 croisements avec les meilleurs matériels GAM de cycles
différents (cycles de 60, 75, 85 et 90 j) et meilleurs matériels IRAT (3/4 Ex
Bornu et 3/4 Hanei Kirei).

- 17 -
c) Exploitation des hybrides "GAM x Indien"
Les essais suivants avaient eté réalisés :
l- Performance des hybrides
2 - ,Utilisation des hybrides sélectionnés : Les hybrides FI
c
sélectionnés furent autofécondés. Plusieurs populations F2 furent rétrocroisées
avec la famille GAM et furent ensuite autofécondées et le rendement du matériel
avancé fut évalué en 1980. Le matériel produit fut aussi utilisé pour l'élabora-
tion des synthétiques (IB 8001, IBV 8002, IB 8003, IBV 8004, IBV 7815).
3) Test des variétés de haute taile
Cet essai comprenait 20 entrées et fut mis en place dans trois loca-
lités (Nioro, Bambey et Louga) pendant l'hivernage 1980.
4) Test de variétés naines : 25 entrées
5) Sélection F4 et F5 : 48 entrées
6) Essai régional mis en place au Sénégal
11.1.5.2 - Essais régionaux et internationaux
_-------- - - - - - - - -
En 1980, 16 essais et pépinières régionaux et internationaux furent
mis en place et on choisit des entrées ayant montré une performance au Sénégal.
Les principaux résultats obtenus par le programme ICRISAT d'Amélioration du mil
au Sénégal en 1980 sont les suivants :
- plusieurs lignées provenant de différentes régions géographiques
furent introduites au Sénégal via l'Inde. D'une manière générale, le matériel
issu du Nigéria présente une haute productivité ainsi qu'une meilleure résistance
contre les maladies ; le matériel provenant d'Ouganda mûrit précocement et offre
l'intérêt d'un grand diamètre d'épi ; le matériel issu d'Inde, quant à lui, est
excellent pour la capacité de tallage et se caractérise par une hauteur de plante
- entre 1977 et 1978, 800 croisements avaient été procédés entre les
lignées sélectionnées d'Inde et le programme GAM.
- lignées ICRISAT, originaires du Nigeria et d'Ouganda présentent une
.
--
.-.-.-
.-
meilleure AGC avec le matériel GAM (particulièrement 3/4 Haini Kirei et 3/4 Ex
Bornuj.
- à partir des croisements "GAM x Indien" : six grandes vari étf,s (F5
GIN 119-1, F5 GIN 150-3, F5 GIN 38-8, F5 GIN 38-4, F5 GIN 4 et F5 GIN 140 et
six variétés naines : F4 GIN 615-1, FS GIN 132, F4 GIN 234, f-5 GIN 191 -2, FJ G i r;
46 et F4 GIN 615-5 furent sélectionnés pour de nouveaux tests.

- 18 -
- Deux grandes variétés R 15 (700516) et R 16 (700651) et deux naines
F2 et F 1161 introduites d'Hyderabad se sont montrées intéressantes pour leur
utilisation directe. Le rendement de ces variétés fut proche de Souna III et leur
résistance au mildiou fut meilleure.
- Quatre synthétiques IBV 8004, IBV 8001, ICMS 7819 et IBV 7815 et une
variété expérimentale D2-BB 78 (1) se montrèrent supérieures à Souna III en ce qui
concerne le rendement en grain et la résistance au mildiou.
- A partir des essais régionaux et internationaux, 18 entrées ont été
identifiées pour être testées dans les essais avancés au Sénégal.
- Cent quatorze génotypes à rendement élevé et peu sensibles au mildiou
et au charbon, d'origines diverses, ont été repérés dans les essais régionaux et
internationaux et pourront être utilisés dans la seconde phase du programme "GAM
corrigé Indien”.
11.1.6 - Système TRIPODE
---------------
L'objectif de ce programme est la récupération de toute la variabilité
génétique de l'espèce Pennisetum typhoïdes à partir des centres de distribution
du mil et son organisation en pools selon l'origine géographique (Afrique de
l'Ouest, Afrique de l'Est, Inde). Dans cette perspective, un certain nombre de
travaux avaient été effectués :
- Etude de la variabilité génétique du matériel. Pendant l'hivernage
1977, un échantillon de populations traditionnelles souna issues de la prospec-
tion 1976 avait été testé. Sur la base de la variabilité génétique des profils
de stabilité pour le rendement et la réaction au Sclerospora, un choix a été
effectué.
- Création d'un diallèle 10 x 10 : Les 10 meilleures populations de
l'essai variabilité avaient été croisées selon un schéma Diallèle complet, afin
d'estimer les balan'ces génétiques et constituer par recoupement avec les résultats
du TCM x le "noyau attractif" de l'élément Sénégal du pool Afrique de l'Ouest.
- T.C.M : Les populations du Diallèle et cinq autres parmi les meilleu-
res ont été soumises à un Top-cross multiple, par- trois testeurs nains mais de
struçt~..res dXf&en.teL L ___.
_
~.__---
- une structure lignée (dz)
- une structure hybride (dz)
- une structure population (dz)
Par le biais de ce matériel, il était prévu de créer des vecteurs i!u
n<lni sme "enrichis",
permettant de pal 1 le!* les inconvénients attachks au gène d%
issu du matériel Tift.on.

- 19 -
I
I
- Série SI : Dans les populations testées en 1976, il avait été détec-
/
-
té une forme de nanisme dont les caractéristiques semblaient différentes de celles j
du gène (d2) et cette forme de nanisme intervient dans un contexte génétique fa-
vorable à la production. 250 Sl pour 7 populations avaient été constituées.
- Population panmictique D(P.P.S.) : Cette population avait été créée
pour répondre aux questions quant à la nécessité d'apprécier précisément les ap-
titudes à la combinaison pour la constitution des pools.
Pendant l'hivernage 1978, seuls les essais T.C.M, P.P.S, variabilité
génétique famille F2 ont été analysés.
Résultats :
- Le "noyau attractif" dans l'essai Top-cross multiple comprendrait :
SL 219, SL 187, SL 64, SL 96, SL 169, SL 258.
- La pps (3 été supérieure à Souna III. Donc cette population semble
intéressante comme produit si ses potentialités se confirment.
- Etude de la variabilité génétique de la famille F2 semble montrer
que les loti
impliqués dans l'expression des caractères phénologiques présen-
taient une faible variabilité (recombinaison faible) dans les structures F2
obtenues par autofé'condation de Fl.
II.2 - Physiol(ogie
Les travaux effectués dans ce sous-programme concernait trois volets :
- Densité critique- vérification de safiabilité pour le sélectionneur ;
- Alimentation hydrique ;
- Alimentation minérale.
Les activités menées ont abouti aux résultats suivants :
1") Les travaux ont pu mettre en évidence une relation entre la densité
--_----
de semis et le déficj_tLénerqétique..Cependant
l'analyse globale, ne permet pas
1
--..-------
de conclure qu'il y a un effet dépressif de la densité sur le rendement. Des in- f
vestigations plus poussées s'imposent.
<
2") Alimentation hydrique
~~
--ff-1T-Lg.a-pat;--êtt--be--ft.~férence significative ef+tre- l-es- -re-~demenk%&-.-.
variétés de cycles courts (PS 60 et PS 75) et des variétés de cycles longs (Sou~k *
III, PS ' ) dans les essais installés à Louga pendant 2 ans. Par contre, dans le:
mêmes conditions, les populations 3/4 ont des rendements superieurs à celui du
Souna III.

- 20 -
- On remarque un rallongement du cycle quand le stress hydrique inter-
vient au stade précioce. Une autre constatation est la prolifération de tiges
tardives quand le r4gime hydrique redevient normal après un stress hydrique
intensif. Ces talle:s donnent une production pouvant atteindre jusqu'à 20 % de
celle des plantes poussant dans des conditions hydriques satisfaisantes (DIOP F,
1981).
3") Alimemtation minérale
*L'analys(e de l'évolution du contenu en N, P, K d'une talle de mil
L après fécondation m'entre que :
- le contenu de la talle avec épi en N et P diminue dans un premier
temps, remonte puis diminue à nouveau. Le contenu en potassium diminue réguliè-
rement. Entre fécon'datïon et maturité, la talle entière s'est gl obalement enrichie
en N et P et appauvrie en K.
- la supression de l'épi met en évidence que les sorti es de ces trois
éléments de la partie végétative est indépendante de la présence des grains à
rempljr ou de poussles axilaires à pourvoir. Ceci permet d'attribuer les pertes
d'éléments minéraux en fin de cycle (constatées sur le pied entier, mais non sur
une talle isolée) à la libération de ces éléments par les talles porteuses d'épis
vides ou sans épis, cas fréquent chez le mil. Le contrôle du nombre d'épis vides,
par amélioration génétique ou agronomique, est donc susceptible d'améliorer le
coefficient d'utilisation des éléments minéraux - actuellement très faible, notam-
ment pour l'azote - par le mil (SIBAND P., 1980).
*L'analys(e de l'évolution pondérale du système Grain-plantule chez le mil
au cours de l'épuisement du grain montre que :
- la vitesse d'évolution de grain régresse de façon exponentielle, et
si elle est initialement plus forte pour les grains les plus gros, elle peut
être considérée comme achevée dans tous les cas à 6 ou 7 jours.
- De même les poids de parties aériennes et racines sont d'autant
plus grands que les grains
sont plus gros. Cependant, la vitesse de croissance-
aérienne dépend de moins en moins des conditions initiales à mesure que le temps
s'écoule (SIBAND P., 1979).
~*L_!iu-LîLlysJ2 dç.. 1 'é~o_l.u~ion..minrirdi.a_du systhe -Grain-plantule
_ - chez
._. ..-- .le..nll
au cours de l'épuisement du grain montre que :
- l'évolution de l'absorption de l'azote dans le temps est stable.
Elle est plus intense au début pour les autres éléments, sauf pour le potassium,
qui, après une absorption init ialc trè:, intense, voit celle-ci dirn i nuer avec le
temps .

- Ll -
- la part du contenu minéral de la plantule provenant du milieu
devient très vite prépondérante et l'essentiel de l'approvisionnement de la
plantule se fait à partir du milieu de culture dès le Sème ou le 6ème jour. Ceci
est particulièrement vrai pour le potassium, La contribution minérale du grain
à l'alimentation de la plantule est donc très éphémére, et se termine avant la
première intervention culturale après le semis (SIBAND P., 1978b).
*Les études sur la nutrition minérale des plantules du mil montrent
que celui-ci est adapté à un substrat de plus faible fertilité, mais sa dépendance
étroite du milieu doit le soumettre davantage aux variations de celle-ci (SIBAND
P. 1978a).
II.3 - Phytopathologie (SY, 1977, 1978)
Les principales actions de recherche menées dans ce sous-programme sont
les suivantes :
- Essai variabilité (test multilocal) ;
- Technique critique et ajustement de l'échelle d'appréciation des re-
lations hôte-parasite ;
- Etude de l'efficacité relative de différentes techniques d'inoculation
artificielle ;
- Estimation des dégâts imputables à Sclerospora graminicola ;
- Exploitation multilocale du diallèle 6 x 6 ;
- Test de contrôle chimique de S. graminicola.
-
Les principaux résultats ont été les suivants :
*L'essai variabilité a permis de circonscrire :
- le spectre de répartition de S. graminicola et la pression de
-
sélection dans chaque localité ;
- le spectre de résistance du matériel végétal testé et de révéler
des hôtes intéressants en ce sens qu'ils présentent une résistance non spécifique
-~-.--
au mi~aiou quelque ZGit; l'environnement considéré.
*En ce qui CO ncerne les techniques d'obtention de l'inoculum oospores,
on a pu démontrer que :
- la teneur en oospores est plus faible.ppur.u?e..poudre oi~tenue. -~
,ar- broydge au mortier que celle obtenue par broyage entre les mains ;
- la teneur en oospores est plus élevée pour une poudre issue d'Lln hote
moyennement sensible que celle provenant d'un hôte hautement sensible ;
- à concentration égale, l'inoculum oospore issu d'un hôte rnoyenne-
ment sensible est plus efficace que celui provenant. d'un hôte hautment sensib'.:.

- 22 -
*L'examen critique de l'échelle de notation d'étendue 9, à la lumière
des observations sur le terrain, avait abouti à l'adoption d'une nouvelle échelle
d'étendue 6.
*En comparant différentes techniques d'inoculation artificielle, il
a été conseillé d'utiliser les lignes infestantes pour cribler le matériel végé-
tal vis-à-vis du mildiou.
*Les essais mis en place pendant deux ans pour estimer les dégâts
imputables au mildiou n'ont pas donné des résultats satisfaisants.
*L'exploitation multilocale du dia1 lèle 6 x 6 a permis de
- révéler des entrées qui ont une exce llente réaction au mildiou ;
- matérialiser un profil idéal pour la réaction au mil diou et

révéler les entrées correspondantes ;
- révéler des corrélations Rendement - mildiou négatives non
singificatives,
ce qui appelle des investigations plus poussées notamment pour
ce qui a trait à la définition du seuil significatif de dégâts imputables à
Sclerospora graminicola.

*Le test de contrôle chimique de & graminicola par traitement de
semence avec du ridomil (25 WP) et 1'Aliette (80 WP) s'est révélé inopérant.
Cependant,
il est recommandé d'affiner les résultats en fonction de nos normes
de culture.
II.4 - Agronomie
11.4.1 - Etudes sur le travail du sol (J.L. CHOPART, 1981b)
--------------______--------
Les principales techniques de travail du sol qui peuvent être réalisées
au Sénégal dans les sols exondés ont été passées en revue. Pour faciliter le choix
entre les différentes techniques de travail du sol, on a tenté de les hiérarchi-
ser en fonction principalement de leur intérêt agronomique, ceci pour les trois
grandes zones écologiques du Séné.gal :

*Zone Centre-Nord :
- En traction bovine ou motorisée pour les très grosses exploits-
tion :
1 )- -1 abo~dp-+in-de-cycfe- . . -._-
. .___,.__- _.
2) labour de fin de cycle différé
3) labour en sec (éventuellement avec deux paires de boeufs)
4) travail du sol superficiel en sec aux dents (canadien,
houe).

- 23 -
2) labour de début de cycle motorisé (après la première pluie)
3) labour en sec motorisé
4) reprise en sec des billons de cotonnier
5) travail aux dents en humide (avant maïs uniquement)
6) travail superficiel aux dents en sec (canadien, houe).
*Zone Sud :
1) labour de fin de cycle (traction bovine ou motoriscie)
2) labour de début de cycle (traction bovine ou motorisée
après la première pluie)
3) reprise en sec des billons du cotonnier
4) travail aux dents en humide
5) travail superficiel aux dents en sec.
Le choix final de la technique de travail du sol doit nécessairement
tenir compte de l'état du sol, des espèces mises en culture, disponibilité en
temps, en matériel, contraintes de réalisation, de l'efficacité de la technique
envisageable.
En dehors des travaux du sol actuellement au point, il en existe
d'autres envisageables dans un court terme :
*Centre Nord : - travail du sol semi-profond (15 à 20 cm) à la dent
en sec (traction bovine)
*Centre Sud : labour en fin de cycle différé en saison séche après un
travai 1 du sol superficiel réalisé après la récolte
- travail semi-profond (15 à 20 cm) en sec à la dent
(tract ion motorisée).
*Sud : Travail à la dent semi-profond en sec ou en sol demi-sec (trac-
tion motorisée).
Cependant, la réalisation du travail du sol semi-profond en mi‘lieu rur*i!l
s'avère difficile a. cause d'un certain nombre de contraintes techniques.-lIGïF-iT--
est nécessaire de diversifier les propositions en matières techniques du travai:
du sol.
II.4.2 - Etude du système racinajre du mil dans un sol sableux du
-----_---_ -----------------___i__l_______________l-----
Sénégal (J.L. CHOPART, 1981a)
- - - - - -
La morphologie du système racinaire du mil (variétti Souna III) a ét.6
étudiée dans un sol sableux profond. Les résultats sont les suivants :
- La progression du front, rdCinai,.c! est d'environ 2 crnijour jusqu'a:,
stade du tallage (Ii> ,j) ours devient trij:, r3ctpide (3,5 crri/jour) entre ce stade
ct le début de 1 'épi;1i',011 i !A! .i). E~I +ir: (1~' ,‘y(: le \\ la vitclsse est ralcntic :

- 24 -
- Jusqu'au début du tallage, les valeurs de poids et de longueur
sont très faibles, puis du tallage à l'épiaison, la croissance prend une allure
exponent.ielle. A la récolte,
la longueur totale du système racinaire est de
3000 m/mZ et le poids de 35 g/m environ. La plus grande partie de la masse du
système racinaire est localisée dans les horizons de surface.
- Jusqu'à l'épiaison, la distance moyenne entre les racines est infé-
rieure à 6 cm jusqu'à plus d'un mètre de profondeur. En fin de cycle, le mil
explore bien l'interligne et peut émettre des racines à plus de trois mètres du
pied, près de la surface.
- Le labour permet d'améliorer la vitesse de croissance dans la pre-
mière moitié du cycle.
11.4.3 - Interprétation agro-économigue des essais d'engrais (Exemple
-w-s- ---------- ---------- ------------------ -----_---.. __
des fumures azotées et potassigues du mil au Sénégal)
--_--------------------
------ ------------------ --
(C. PIERI, F. GANRY, P. SIBAND, 1977)
Une métho'de de raisonnement de la fumure a été mise au point. Deux
exemples (des fumures azotées et potassiques) ont été utilisés pour illustrer
ce que l'on peut attendre de cette méthode de raisonnement de la fertilisation :
à partir d'un graphique unique, on matérialise les limites fixées par les con-
traintes socio-économiques (incitativité, rentabilité) et agronomique (équilibre
minéral entre les apports et les exportations à l'application des engrais). Les
avantages et les limites de la méthode ont été analysés aussi.
II.5 - Entomologie- (M. NDOYE, 1982)
Les travaux qui avaient été menés dans le cadre du programme de 1976
concernaient :
1 - la connaissance de l'entomofaune du mil
2- la dynamique des populations.
Les résultats qui se dégageaient de l'exécution du programme de 1976
.--...- .-_--..
sont les suivants :
--.
- - -
-
- - - -
1 - Connaissance de l'entomofaune du mil
a) Inventaire des espèces nuisibles et utiles
---~-
Les insectes rencontrés sur le mil et causant des dégâts appartiennent
à des ordres très variés : Lépidoptères (Raghuva moore), Diptères (Anthornyi idae
atherigona, Coléoptères, Hémiptères Dermaptères, Thysanoptères.
Les espèces ou genres qui causent le plus de dégâts sont :
- Geroyia penniseti (Cécidolnyic dl1 mil) : avortement. des Cpis
_-
--.. ._ --- ---.._
- Raghuva dont 1 'une.? des èspèccs l:c;t Ii.
-
.--_
albjpu~nctel!~ De Joanner, :
~itirlcut-‘< d ’ é p i s .

- 25 -
- Atherigona est un complexe d'espèces qui s'attaquent au mil et au
sorgho.
Les ordres utiles qu'on rencontre sont :
- Hyménoptères (Chalcidoïdea, Icheumonoidea, Proctotrypoïdea, famille
des Bethylidae (Goniozus procerae Risbec)
-
-
- Diptères (Tachinidae, Phoridae, Pipunculidae, Surphidae)
- Coleopteres (Cicindelidae, Coccinellidae, Caraliques)
b) Biologie des espèces
La biologie des groupes des chenilles de chandelle (Raghuva,), des
foreurs de ti ge (Acigona ignefusalis Hmps, Sesamia SP), des diptères nuisibles
-
(la Cecidomyi e = Gei-omyia penniseti
-
-
; Atherigona)a été étudiée avec précision.
T- Dynamique des populations
Les études menées concernaient, les borer de la tige, le groupe Raghuva,; /
la chenille poilue (Amsacta moloneyi Druce) et le groupe des Meloidae.
~--.. .- -. ..-.---- - -~._--..~..-- ---.. _ _ _ - .-. ---_--- 1. --.- ~---.-----. _

- 26 -
I- LES OBJECTIFS GENERAUX
Les objectifs généraux de ce programme restent les mêmes que ceux
déjà définis dans ks précédents programmes. Cependant, compte tenu d'une part,
de l'évolution socilo-économique et environnementale et d'autre part, des acquis
des programmes Préc(édents,
certains objectifs spécifiques ont subi quelques chan-
gements mineurs. Ai/nsi, les objectifs réajustés se résument comme suit :
Création de variétés ayant une bonne adaptation aux conditions cli-
matiques de la zone de culture, une diversité architecturale découlant de la
variabilité génétique de l'espèce Pennisetum typhoïde, tolérantes aux diverses
formes de la sécheresse, résistantes au mildiou, charbon, ergot et aux insec-
tes, ayant de bonne :s caractéristiques technologiques et valorisant bien les
facteurs de production.
La réalisation de cet objectif exige une intégration de toutes les
disciplines impliquées dans la définition des critères précités, à savoir,
la génétique, la physiologie, la phytopathologie, entomologie, agronomie et
technologie post-récolte.
II - TRAVAUX EFFECTIJES ET RESULTATS OBTENUS.
II.1 - Génétique
I I . l . l - Programme national d'Amélioration du mil (A.T. NDOYE 15486)
..-- ------------------------------------
Les travaux qui avaient été effectués dans ce programme ont concerné les
volets suivants :
- Structure et évolution de synthétiques ;
- Création de lignées ;
- Essais de rendements nationaux ;
_---
- Essais de rendements régionaux ;
-.-
-
- - - -
- Amélioration des synthétiques ;
- Exploitation de l'hétérosis ;
- Test de nouvelles variétés en milieu paysan.
a) Structure et évolution des synthétiques
Les structures de 332 hybrides a été analysées, en les comparant entre
eux et avec leurs parents dans deux générations successi ves n et n -t 1 -
Les résultats sont les suivants :
- Ii y a de:; diff4rences significatives entre
es entrées ;
- On rem<ir-qilc dr~5 cfft?ts d'tit;ti,rosi 5 moyens re ativement klevés :

- 27 -
des gains des hybrides par rapport aux parents allant de 21 à 119 % pour
la génération n et de 93 à 233 % pour la génération n + 1 ;
- Les effets d'inbreed ing se manifestent par la consanguinité qui
est de 17 à 54 49 et de 48 à 69 % pour les générations n et n + 1 respective-
ment.

- Certaines combinaisons hybrides intéressantes ont donné des ren-
dements allant de 4 à 4,6 t ;
- Les valeurs intrinséques des lignées 80-85 j dépendent des per-
formances des croisements dont les lignées sont issues et du niveau de con-
sanguinité Fn dans le cas des lignées non fixées et l'estimation de la valeur

des lignées à la génération n + 1 doivent permettre de faire une bonne sélec-
tion.
D'après les informations obtenues, différentes voies dont essentiel-
lement les ACS ont été suivies pour la création des variétés synthétiques.
*L'évolution de 8 synthétiques de la génération parentale à la
synthétique 4 a été étudiée en hivernage 1982 à Bambey, Louga et Nioro. D'après
les observations effectuées, les générations suivantes ont été retenues pour
suivi et amélioration éventuelle :

- 4 GAM 3/4 HK Syn. 3
dénommé 8501
- 5 GAM 314 EB Syn. 3
dénommé 8301
-10 GAM 90 Syn. 2
dénommé 7901
-11 GAM 90 Syn. 4
II
8202
- 5 GAM 3/4 Souna Syn. 4
'
8201
*Ces meilleures générations de synthétiques ont été évaluées par
rapport au Souna 3 (et la variété 8203 (H7-66) à Louga, Bambey et Nioro en
hivernage
1984.
La variéte GAM 8301 a été supérieure au Souna 1 II de 20 % et à la
8203 de 10 %. Ce- variété a @,é proposée dans les essa is réaionaux du CJLSS.
.
b) Création de lignées
Les croisements qui ont été exploités pour la création des lignees, I?
sélection qui a abouti à la création des F4 et FS et l'observation d'un premier
lot de 203 F4 ont été effectués dans les programmes précédents. Les
travaIJx
effectués durant ce programme-ci ont concerné :
- les observations d'un 2e et d'un 3e lots de lignées ;
- test multilocal initial de rendement ;
- test avancé du matériel .

- 28 -
*Des tris effectués de l'hivernage 1979 à l'hivernate 1984 ont abouti
au choix de 384 F4 (GAM x 5 testeurs) et 96 F5 (23 DZ B x 13 africains).
*Des tests de rendement multilocaux initiaux effectués pendant les
hivernages 1983 et 1984 ont permi d'identifier 27 bonnes lignées. Parmi celles-ci,
21 lignées très intéressantes pour leur rendement sont en train d'être homogé-
néisées pour la taille et améliorées pour le mildiou.
*Les tests avancés du matériel ont concerné les obtentions les plus
performantes des évaluations effectuées en 1979 et 1980, à savoir H7-66, H24-38,
Hg-127 et H4-24. Ces tests ont été effectués dans le cadre des essais conjoints
ISRA-ICRISAT et des essais régionaux. H4-24 a été éliminée des Essais Conjoints
ISRA-ICRISAT dès la première année de test à cause de la longueur de son cycle.
c) Essais multilocaux de rendements nationaux (Essai Conjoint
ISRA-ICRISAT)
Dans ces essais, le matériel testé concerne les meilleures obtentions
du programme national (H7-66, H24-38, Hg-127 et une S2 issue de PS 902) et du
programme ICRISAT (IBV 8001, IBV 8004, ICMS 7819 et IBV 8401), Souna 3 et une
variété locale pour chaque site.
Sur une moyenne de 4 ans, 16 sites et 96 répétitions, IBV 8001, H7-66
et IBV 8004 se sont révélées supérieures au Souna 3 de 16,9 %, 12,6 % et 11,4 %
respectivement et présentent une meilleure stabilité que les témoins. IBV 8001
et H7-66 sont plus stables que IBV 8004.
Les trois variétés IBV 8001, ~7-66 et IBV 8004 sont testées en milieu
paysan au niveau du programme national et du projet régional CILSS.
d) Essais de rendements régionaux (1981-1984)
Ces essais sont conduits par l'Institut du Sahel selon les protocoles
confectionnés par cet organisme. Au démarrage du projet en 1981, 15 entrées sont
testées en essai unique. L'essai a ensuite subi des changements pendant les deux
.
.-.-~.
---_-
arTlEC?m*.
- - -
-
-
~.-.. ._-
- en 1982 24 entrées provenant de la Gambie, du Burkina Faso, du Mali,
de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal ont été'réparties en 2 types d'essais :
cycle court (semi floraison inférieure à 60 jours) et cycle long (semi-fl~~raison
supérieure à 60 jours) ;
- en 1983:, les entrées ont été scindées en 3 groupes :
. Cycle court (50 % floraison 6: 60 j)
. cycle intermédiaire (60 j <. 50 % floraison *: 10 j)
. cycle IOny (50 Z floraisoft 70 j)

- 29 -
A travers l'analyse faite par la cellule régionale à partir d'une
gamme très large d"environnements,
les variétés sénégalaises GAM 8203 (H7-66),
IBV 8004, IBV 8001 et Souna III ont montré une bonne performance et une grande
stabilité.
La synthese des résultats des 4 années d'expérimentation est entrain
d'être réalisée au niveau national.
e) Amélioration des synthétiques
1. Amélioration de PS 902 par sélection recurrente Sl
La population PS 902 a été créée à partir de 2 recombinaisons panmic-
tiques des meilleures lignées FED de 90 jours pour l'étude des inter-relations
cycle-rendement et architecture-rendement. Cependant l'étroitesse de la base
génétique des caractères observés ne permettait de réaliser cet objectif. Mais
les tests ultérieurs montrèrent un bon potentiel de PS 902 et c'est pourquoi il
a été décidé de l'améliorer par sélection recurrente Sl.
Deux cycles de sélection récurrente (Cl et C2) ont été confectionnes
et leur comparaison à la population d'origine CO ont été effectués à Bambey et à
Nioro.
La comparaison des résultats des deux sites montre que la taille des
plantes augmente au cours des cycles de sélection recurrente et que les témoins r-r
sont pas significativement différents de PS 902 (C2). Un choix judicieux des hy-
brides constitutifs de PS 902 (C2) après analyse du diallèle entre les descen-
dances Sl de PS 90-2 (Cl) devrait améliorer les résultats constatés en C2.
2. Amélioration de la variété GAM 8203 (H7-66) pour le rendement en
grain et la hauteur des plantes
-
La variéte GAM 8203 initialement codée ~7-66 est une famille de plantes
performante issue du croisement entre une ligne naine 14973 (descendance 1/2
Inde) et la population naine 3/4 Ex Bornu du Niger après deux autofécondations
--. --.--.---;
-7--
successives à partlr de F2. Les tests multilocaux de rendementsamauxr-----
régionaux effectués au cours de ces 4 dernières années montrent une performance
et une régularité de cette variété. Cependant, cette variété est imparfaitement
fixée notamment pour la taille des plantes et présente aussi une certaine sensi-
bilité au mildiou. Donc, à partir de l'hivernage 1983, des expérimentations ont
été entreprises pour résoudre ces problèmes agronomiquement importants :
- multiplication avec séparation de forme ;
- amélioration de la productivité et stabilisation de la taille par
sélection recurrentc Sl et sélection massale avec "rogueing".

- 30 -
- La productivité de la variété GAM 8203 doit pouvoir se conserver
si on conserve en même la taille optimale en sélection ;
- D'une manière générale, les produits issus du bulk d'hybrides entre
descendancessl de taille moyenne à très grande taille ont montré un meilleur
comportement à Nioro et à Bambey tandis que le produit issu du bulk d'hybrides
entre Sl de taille Inaine est meilleur à Louga ;
- La séle'ction recurrente avec tèst des descendances Sl parait plus
efficace pour l'amélioration du rendement en grains que la sélection massale
avec épuration avant la floraison.
f) Exploitation de l'hétérosis
Dans ces essais, le matériel utilisé est constitué de 179 accessions
provenant diverses origines (Sénégal, Niger, Mali, Soudan, Burkina Faso, Nigeria
et de l'Inde) et comprend :
- des mils traditionnels ;
- des mils de taille naine, isolés des populations locales du Sénégal ;
- des mils sélectionnés dans les stations de recherche.
Un échantillon de 106 entrées de ce matériel a l'objet d'observations
en 1979 et 1980, à Louga, Bambey et Nioro. Ces observations ont porté sur 34 ca-
ractères.
Les résultats sont les suivants :
1. Variabilité génétique
-
- Une grande diversité architecturale et une grande souplesse adap-
tative du matériel local (les sanios de Louga ont terminé leur cycle, les sounas
du Fleuve et du Ferlo se comportent très bien à Nioro etc...) ;
- Des études enzymatiques pour caractériser les génotypes sénégalais
et exploiter les distances génétiques sont initiées.
2. Choix du matériel pour les travaux futurs
----__-
-
-
Y--..--
- 24 populations traditionnelles du Sénégal on??%!?lectionnées en
--
collaboration avec l'équipe de 1 “ICRISAT. Ce matériel est en cours de test ;
- 7 variétés synthétiques et 294 lignées INBRED ont été constituées
à partir des descendances issues des croisements entre le matériel sénégalais et
non sknégalais.
Ce matériel a été testé en 1985 ;
- Des lignées isogéniques ont été constituées pour l'étude du cléter-
mimisme génétique du nanisme isolé dans les populations de Sounas ;
- Du matériel homogène issu de 416 descendances (SI, S2, 53) de grande
taille et 148 descendances (53) nain-s n éte idcntifi@ pour de croisements futur: :

- 31 -
- 50 descendances de grandes tailles (choisies pour leur caractère
agronomique),
56 descendances (choisies pour leur performance par rapport au
Souna 3)et 24 descendances S3 (choisies pour leur performance par rapport à 3/4
HK B78) ont été sélectionnées.
3. Jnter-relations entre le rendement, les composantes du rendement
et. les caractères morphologiques
- Le poids de chandelles par plante (avec de 44 à 96 % de la variable
contrôlée)et le délai de floraison (1,93 à 16,06 %) contribuent de façon perma-
nente à la production de grain d'une plante quelque soit le site et l'année ;
- D'autres caractères, en fonction des localités (Bambey : séverité
du charbon ; Nioro : le poids de 1000 grains, nombre d'entrenoeuds et la largeur
des feuilles de la talle principale) ; Louga : nombre de chandelles/plante, dia-
mètre des chandelles primaires et aristation) participent de façon permanente
au rendement.
g) Comportement des nouvelles variétés en milieu paysan
Ces essais ont pour objectif de comparer en milieu paysan trois;
nouvelles variétés sélectionnés avec la \\Variété locale du paysan selon deux
modes culturaux : la pratique locale et la pratique proposée par la recherche
(dans les essais reférentiels installés dans les stations et papems les plus
proches du village). Ces essais ont été menés dans trois régions : Diourbel,
Thiès et Louga.
Dans chaque département administratif, on choisit trois paysans et deux
systèmes de culture : mil sur mil parqué et mil sur arachide.
Le dispositif expérimental est simple et est constitué, pour chaque
système de culture de deux blocs non aléatoires où les 4 entrées testées sont
invariablement alignées dans l'ordre VI (GAM 8203), V2 (IBV 8004), V3 (GAM 8301)
et V4 (Témoin local paysan). Chaque parcelle élémentaire comprend 11 lignées de
- . ..- ---_
29 plantes et, l'écartement est 0,90 x 0,90 m.
--~_-~--_ _
Les tests sont en cours, mais cependant, dorés et déjà on peut dire
que les nouvelles variétés proposées ont confirmé leur supériorité aux variétés
locales. Les paysans ont exprimé un grand intérêt pour ces variétés dont ils
àpprécient la précocité, le tallage et la résistance au mildiou.
11.1.2 - Programme de 1'ICRISAT d'Amélioration du mil (S.C. GUPTA, 1986)
--- -------------_------_________________I__
Les objectifs de ce programme sont les suivants :
a) Diversifier la base génetique par introduction de nouveau matériel
génétique et par prospection locale ;

- 32 -
b) Sélectionner pour de haut rendement ;
c) Améliorer les variétés sélectionnées pour leur rendement en grain,
leur stabilité, grosseur de grain, "harvest index", longueur de chandelle et la
résistance aux maladies ;
d) Sélectionner pour la résistance aux maladies et aux insectes ;
e) Sélectionner pour la résistance à la sécheresse ;
f) Développer les pratiques culturales pour optimiser le rendement
en grain des nouvelles variétés créées.
Les expérimentations suivantes ont été effectuées :
1. Introduction et collections locales.
2. Sélection pour des rendements élevés (création des lignées inbred,
création des synthétiques, création d'hybrides).
3. Amélioration des variétés (Amélioration de Souna III et de IBV 8004
par sélection recurrente).
4. Sélection pour la résistance aux maladies et aux insectes (évalua-
tion de routine de tous les produits élites, évaluation des descendances provenant
des 2 synthétiques améliorées par la sélection recurrente, des pépinières inter-
nationales de maladies, évaluation de quelques entrées en stade très avancé de
sélection pour leur résistance aux insectes).
5. Sélection pour la résistance à la sécheresse (introduction de la pré-
cocité).
6. Développement de pratiques culturales pour optimiser les rendements
en grain (essais multidisciplinaires de 1’ISRA et de l'ICRISAT, pour déterminer
l'écartement, la dose d"engrais et la densité de peuplement appropriés pour les
nouvelles synthétiques).
Les résultats suivants ont été obtenus :
.-. ..---_-._. ---.--_-_ -_-.--.-.--. .-.
.-- ---- .-__~_
1. Introductïon et collection locale
- - -
Le matériel introduit peut être regroupé en différentes catégories
suivantes :
a. Divers essais de rendement du Centre ICRISAT
------._
. Des variétés naines (D2) ont été évaluées en 1980 et 1981. 3/4 HK-
878 qui eut des rendements les plus élevés pendant les deux ans de test, a été
retenue pour des tests futurs.
. Dans les essai de variétés élites (ELVT), ICH 165, en 1980, a été
significativement. 5upé!‘it?ur~c.: h Souna 1 II en termes de rendement. en grain.

- 33 -
. Dans les essais internationaux d'adaptation du mil (IPMAT), plu-
sieurs entrées ont eu des rendements équivalents à celui de Souna III. La
plupart des entrées sont de 7 à 10 jours plus précoces que Souna III, mais
ont des chandelles plus courtes.
b. Croisements Fl et parents ségrégants
-
30 des 120 croisements qui avaient été effectués en 1981, ont été
sélectionnés et avancés par la sélection Pedigree. Les parents les plus communs
de ces croisements sont Togo Short, Souna et Siria Korola Souna.
c. @sai international d'adaptation zonale du mil (IMZAT)
I n i t i é e n
1978, depuis 1981 cet essai ne contient que le meilleur
matériel des sélectionneurs opérant en Afrique de l'Ouest et les résultats sui-
vants ont été obtenus :
- de 1980 à 1982, aucune entrée n'a eu de rendement supérieur à
SOUNA III et les témoins locaux ;
- En 1983:, IBV 8302, ITMV 8002 et ITMV 8001 ont eu des rendements
à peu près égaux à ceux des témoins ;
- En 1984, INMV 8210 a eu un rendement de 11,6 % supérieur au
meilleur témoin IBV 8001, suivi par INMV 8220 et INMV 8240. Les témoins paysans
et le Souna 3 ont souffert de la sécheresse. Cependant le matériel nigérian
(INMV) s'est montré précoce et a pu éviter la sécheresse qui est apparue au
moment de la floraison
- Le matériel provenant du Niger (ITMV) et bien adapté aux conditions
du Sénégal et donne un rendement équivalent aux témoins ; celui provenant du
Burkina Faso (IKMV 8201 et 8101) est plus précoce, résistant au mildiou et donne
des rendements équivalents aux témoins. Le matériel provenant du Soudan, 'intro-
duit dans l'essai en 1982 et 1983, a eu des rendements inférieurs aux témoins et
les chandelles sont plus courtes.
---._--~_ ~
--__.-.----_ --~.--- -__- I_--.~.- - - ---_._--ll_ -
d. Pélpinière d'échange du mil- (PMXN)
-
Cet essai a été initié en 1979 et d pour objectif d'échange rapide de
matériel (F3, F4, matériel non fini) des sélectionneurs de l'Afrique de l'Ouest.
Les résultats suivants sont obtenus :
- En 1981 et 1982, aucune entrée n'est supérieure à Souna 3. Les
entrées ITV 8107, ITV 8112, ITV 8114 en 1981 et INMB-@t. INMV 2-3 en 1982, ont
été sélectionnées ;
- En 1983, cinq bulks F45B, F47B, FqllU, F416B et F420B venant (lu
Sénégal et. une inbred ISMI 200 venant du Soudan ont été sélectionnées, :IC)!,, lcc.i
utilisation dans le progr(iw1e de sélc(:t ion ;

- 34 -
- En 1984, parmi les variétés, IBMV 8406 a eu le rendement le plus
élevé suivi par ITMV 8303, IBMV 8405 et IBMV 8402. Les huit meilleurs inbred du
point de vue rendement proviennent du Sénégal. Parmi ces 8 inbred, les quatre
premiers (pour poids des chandelles et résistance au mildiou) sont ICMI 84022 SN,
84015 SN, 84009 SN et 84011 SN.
e. PPpinière du Striga
--
Essais coordonnés de Burkina Faso ont été semés à Louga en 1982 et
1983 pour évaluer l'incidence du Striga. Mais aucune incidence du Striga n'a
été observée pendant les deux ans.
f. Mâles-Stériles :
-
-
- Toutes les lignées mâles-stériles introduites de 1’ICRISAT Centre
en 1980, sont mal adaptées aux conditions sénégalaises (apparence pauvre, sen-
sibles aux charbonnet à l'ergot) ;
- 14 paires de lignées AJB ont été évaluées en 1983. Seulement trois
paires, 111 A/B, 81 A/B et 1055 A/B ont été retenues pour leur utilisation
future ;
- En 1984,, 15 paires A/B du Centre ICRISAT (Inde), 2 paires A/B de
la station expérimentale du Fort Hays et 50 F3 provenant des croisements entre
lignées B à Fort Hays, ont été évaluées à Nioro et à Bambey :
. 16414 A/B furent sensibles au mildiou dans les deux localités.
. 14 paires provenant du Centre de 1’ICRISAT comprenant 111. A,
81 A et des produits des croisements J 1623 x 3/4 Ex Bornu ont
été sensibles au mildiou à Nioro et résistantes à Bambey.
. 2 paires du Fort Hays ont été 100 % sensibles à Nioro et
hautement sensibles à Bambey.
. Les F3 provenant du Fort Hays sont plus précoces, plus
courtes en taille et hautement sensibles au mildiou.
g. Germplasme
-
.--._. -.._
_~_-- - ._ .._ ~_- ~-. ~-
~-_-- -
- En 1981, 225 collections de germplasmes, c<llectées par 1'ORSTOM
ont été introduites au Sénégal et évaluées à Bambey et Nioro. Dix collections
(P 1415, P 1432, P 1461, P 1473, P 1595, P 1518, P 1531, P 1558, P 1559 et P 1404;
ont été sélectionnées pour le programme de croisement. Vingt quatre germplasmes
provenant de différe,nte s zones de culture du Sénégal (CSM 28 à CSM 51) ont été
collectés. Ce groupe comprenant au total 60 collections a été intitulé "matériel
sénégalais".
- En 1982, toutes les collections ont été évaluées pour leur
performance :

- 35 -
. aucune Aes. 36 collections de Souna testées à Bambey, Nioro et
Louga n'a
été significativement supérieure
à Souna III ;
cependant CSM 35 et CSM 34 ont eu des rendements équivalents
à celui du Souna III. Il est important de souligner que ces deux
collections proviennent des régions séches du Sénégal (R'ichard-
TOT 1).
. 18 collections de Sanio ont été testées à Séfa. Toutes les col-
lections ont eu des rendements très faibles, sont très tardives
et très hautes de taille, avec des chandelles courtes ou mé-
diocres, poids de grain très faible et très sensible au mildiou
et au charbon. Aucun caractère intéressant à transférer dans les
types Souna n'a été observé dans les collections Sanio.
2. Sélection pour un rendement élevé
2.1 .- Création de lignées inbred
--------------
-----------
401 inbred/partiellement inbred ont été évaluées dans 4 essais multi-
locaux de rendement en 1984 :
- Aucune des 54 lignées inbred provenant des croisements de 1977-78
n"a été supérieure ;ii Souna 3 du point de vue du poids des chandelles. Le meilleur
rendement a été obtenu avec ICMI 80025 SN suivie par ICMI 80043 SN et ICMI 80004SN.
Dix inbreds ont eu des poids de chandelle équivalents à Souna 3. Aucune des inbreds
n'est indemne du mildiou et du charbon ;
- Les performances des F5 dérivées de 48 F4 provenant des croisements
de contre-saison 1980-1981 ont été évaluées pour 7 caractères dans deux localités
(Bambey, Nioro) :
L'entrée qui a eu le meilleur rendement a été ICMI 84029 SN suivie
par 84050, 84046, 84015, 84007, 84016, 84048, 84022 et Souna 3. Sur la base de
la date de 50 % floraison, toutes les lignées ont été classées en précoces (75-
--...--..- ___-
.--
~---_~_--.
80 j) et en moyennement précoces (90-95 j). La moyenne de l'incidence du mildiou
est 12,i % et seulement deux entrées ont eu moins de 5 % d'incidence.
- La performance de F5 dérivées de
94 F4 provenant des croisements
entre le matériel stinégalais et non-sénégalais pour 5 caractères a été évaluée
à Bambey : la différence entre les entrées pour tous les caractères observes
(poids des chandelles, date de 50 % floraison, hauteur des plantes, longueur
des chandelles, incidence du mildiou) est hautement significative. Il est in-
téressant de noter que 24 entrées ont été indemnes du mildiou tandis que Souna II:
avait 28 % d'incidence.

- 36 -
- La performance de 200 F4 provenant des croisements entre matériel
sénégalais et non-sénégalais pendant la contre-saison 1981-1982 pour 5 caractères
a été évaluée dans 3 localités : les entrées les plus performantes du point de
vue rendement sont ICMI 84207 SN, 84167, 84192, 84194 et 84282. Souna 3 a été
très sensible au mildiou (18 % incidence) tandis que 42 entrées ont été complé-
tement indemnes de mildiou.
2.2 - Synthétigues
-se--- ---
2.2.1 - Essai régional Sénégal (voir programme 76-80 § 11.1.5.1)
2.2.2 - Essai conjoint (WA-ICRISAT) (voir § II.l.l., c))
2.2.3 - Test préliminaire des synthétique (nouvellement créées)
Sur la base de la moyenne des rendements obtenus à Bambey et à Nioro,
l'entrée la plus performante a été IBMV 8403 (1142kg/ha, 69 X supérieur à Souna 3)
suivie par IBMV 8406 (68 %), IBMV 8404 (49 %) et IBMV 8402 (46 X). Ces synthéti-
ques ont des dates de floraison de 7 à 10 jours plus précoce, sont moins sensibles
au mildiou et au charbon et ont des poids de grain 25 à 30 % supérieurs à Souna 3,
,2.3.4 - Hybrides
- Un essai de 28 hybrides (7 mâles stériles x inbreds) plus 2 témoins
a été implanté
à Bambey en 1983. La moyenne de l'essai a été de 1148 kg/ha
avec de fort coefficient de variation (44,9 %). Huit entrées ont eu des rendements
supérieurs à Souna 3, mais les différences ne sont statistiquement significatives,
Toutes les hybrides sont moins sensibles au mildiou, mais plus sensibles au char-
bon que Souna 3. Deux mâles stériles (111 A et 81 A) et deux testeurs (IBM1 8108
et IBM1 8206)ont eu les meilleures AGC pour le rendement. Tous les hybrides sont
fertiles.
- 89 hybrides avec leurs parents ont été évalués à Bambey et 16 ont été
retenus pour de nouveaux tests.
- Un essai de 24 hybrides plus 1 témoin a été conduit à Nioro et à
-.-.. -- _.-_-_.- --~_-
n II..: +. l
.
r, --**-s+w-t p:vr3;-te--
plus productive a été ICMH 8407 (2575 kg/ha, 61 % supérieurs à Souna 3) suivie
par ICMH 8413, 8403, et 8411. Les hybrides produisent plus de chandelles que
Souna 3, mais leurs chandelles sont plus courtes que celles du Souna 3. Ii appa-
rait que le nombrede chandelles par uni-t+- de surf-ace est un i-mportant cri t&e
de sélection pour améliorer le mil.
- 109 croisements obtenus de 55 parents ont été évalués en 1984 et
13 hybrides ont été retenus pour des futurs tests.
3. An~éliot-ation des synthétiques
--_._-. -.-_..

- 37 -
trois cycles :
*Souna :
- élimination de Shibras dès le premier cycle ;
- 1"amélioration du rendement dans le ler cycle est de 19,6 %
tandis que dans le second cycle, il n'est que de 8,7 % en
comparant avec la population originale ;
- l'incidence du mildiou a progressivement baissé durant les
cycles.
"IBV 8004 :
- la sélection différentielle pour le rendement a été de 34 à
42 % dans les différents cycles de sélection. Cependant, en deux
cycles, IBV 8004 n'a été améliorée que de 3,3 % pour le rendement
et très légérement pour la résistance au charbon. Il est inté-
ressant de noter que IBV 8004 donne des rendements supérieurs de
25 à 30 % à Souna 3 dans chaque cycle de sélection.
- 36 half-sib (HS) pour chacune des synthétiques ont été retenues
en 1984.
4. Sélection pour la résistance aux maladies et aux insectes
4.1 .- Résistance aux maladies
-----------------------
495 résistantes plantes autofécondées ont été sélectionnées dans
divers essais de rendements et pépinières durant l'hivernage 1981. Ces de:s-
tendances sont évaluées en 1982. 81 S2 provenant de ce matériel ont été implantés
dans 4 environnements (Nioro, Bambey, Louga et pépinière de maladie de Bambey.
Sur la base de leur performance, 13 S3 ont été sélectionnées et utilisées dans
la création de 5 synthétiques (IBMV 8402 jusqu'à 8406).
- Treize S3 ont été croisées avec des lignées mâles-stériles pour
apprécier leur potentiel hybride : ICMI 84029 SN et 84022 ont été les meilleures
parmi les 13 pour la production de grain.
.-- ..-..
.-__- ---- --- - -. .---.- - ---- ---- . ..- _. .--~-_. .
--_
.._..._. -. .
4.2 -' Amélioration des synthétigues (voir § 3)
___-_--------------------
---
4.3. - Pépinières internationales
-- ------------__---------
Deux pépinières de maladies IPMDMN (mildiou) et IPMSN (charbon) ont
été conduites au Sénégal. Depuis 1983, ces pépinières sont conduites par 'ie
pathologiste du GAM à Bambey. Beaucoup de lignées ont un niveau d'incidence du
mildiou très faible, cependant elles sont en général, agronomiquement très
pauvres.
4.4 - Pépinières d'Insectes
-_-_----___----______
Les entrées de 1’Essai Conjoint (IS.RA-ICRISAT) et d'autres c:omlne

- 39 -
A - Travaux sur le mildiou
A.1 - Etudes sur la biologie et l'épidémiologie '
---.------m.----__I-- __-----_-----_---- --
- Les sporanges de Sclerospora graminicola germent au bout d'une
heure d'incubation à 20°C et à une humidité saturante. Cette germination atteint
son maximum au bout de trois heures, puis décroît progressivement ;
- Des jeunes plantules inoculées avec une suspension sporangiale et '
conservées à une température 25-30°C et humidité presque saturante présentent
des symptômes de mildiou au bout 3/4 jours après inoculation ;
- La sporulation asexuée se passe dans les températures comprises /
entre 15°C et 30°C avec un optimum à ZO-25°C. Elle se déroule mieux dans
l'obscurité que dans la lumière fluorescente et les U.V. L'humidité doit être
supérieure à 70 % ;
- Le suivi de l'évolution spacio-temporelle du mildiou en milieu
réel montre que l'infection primaire est initiée par les oospores, par contre
1 'infection secondaire résulte des zoospores et dépend des facteurs de l'envi-
ronnement (t" = 20-30°C ; HR = 100 %, durée d'humectation assez longue) et de
l'état physiologique de la plante (présence de jeunes tissus).
A.2 - Test de dispositifs expérimentaux de criblage
---.m------- -----e---w ----me-------------- -
Deux dispositifs expérimentaux ont été testés :
- dispositif A : les lignes infestantes sont placées parallèlement
aux lignes-tests ;
- dispositif B : les lignes infestantes sont placées en bande per-
pendiculaire aux lignes-tests.
Il ressort de cette étude que les dispositif A est beaucoup plus
efficace que le dispositif B car il permet une pression d'inoculum beaucoup plus
forte et une meilleure répartition de cet inoculum à travers les parcelles
,l
-
>bcl I
-.---. _..-_--- --
~~
.---- --_-_
.
A.3 - Criblage des variétés du mil vis-à-vis du mildiou
------ ----------_---_^--------------------------
Les travaux de criblage pendant 4 ans (1983, 1984, 1985, 1986) ont
permis de mettre en évidence un matériel fort intéresseant :
- en 1983, 612 parmi 988 entrée se sont révélées résistantes
- en 1984, 1981 parmi 3500 entrées se sont révélées résistantes
- en 1985, 894 parmi 1837 entrées se sont révélées résistantes
- en 1986, '~58 parmi 1088 entrées se sont révélées résistantes

- 40 -
A.4 - Amélioration des synthétigues par rapport au mildiou
-I-.-------_----___------- ---- -----
------.- ----mm-
Dans le but d'améliorer deux synthétiques créées IBV 8004 et Souna III, :
en collaboration avec les sélectionneurs, trois cycles de sélection recurrente : j
un cycle en SI et dieux cycles en half-sib ont,+?'aonnés les résultats suivants : jt
- Le Souna III a été amélioré notablement par rapport au mildiou (CO =
i
40,63 % en 1985 et 41,87 % en 1986 et C3 = 16,25 % en 1985 et 1986) ;
- Pour IBV 8004, il n'y a pas de différence significative entre le CO
\\
et le C3.
A.5 -. Lutte chimigue contre le mildiou
----- _-m--e _____--_-_--.-___.----
Des tests pendant deux ans'de deux produits (ridomil 25 WP et Captafol) 1
en traitement de semences ont montré :
l
1") Le ridomil 25 WP (metalaxyl) peut contrôler le mildiou du mil.,
Cependant, ce contrôle par simple traitement de semence est peu ou prou efficace )
à partir du stade Montaison sous une pression d'inoculum constante et forte. Il
faut un traitement foliaire supplémentaire à 1 g m.a./l 1 d'eau au stade montai-'
son pour assurer une bonne protection.
2") Le Captafol s'est montré inopérant aux doses considérées.
A.6 - Suivi spacio-temporel du mildiou et évaluation des pertes
_-..---w -------- -------------------_--------------
--_-I_
Des résultats des observations pendant 4 ans, on peut tirer les con-
clusions suivantes :
- le niveau d'infestation est en général très moyen pour 1983 et 1984,
car les conditions de l'environnement sont ni favorables au développement des
cultures ni au foisonnement des maladies. Cependant, les années 1985 et 1986, se
caractérisant par lune pluviométrie suffisante et assez bien répartie dans le
temps et dans l'espace, on a constaté un bon niveau d'infestationndu mildiou
dans tout le pays ;
---.-~
----- -~---
- le niveau d'infestation varie d'une zone à une autre : la région la
plus infestée est le "Bassin-Arachidier" et la moins infestée est le Nord ;
Les pertes dues au mildiou varient consécutivement d'une zone à une
autre et-d'une année à une autre. -Su-r le plan national., les pertes dues au mi:-
diou en 1985 et 1986 s'élevaient à 67.012 t (4.690.840.000 F CFA) et 52.157 t
(3. 650. 099.000 F CFA) respectivement.
B - Travaux sur le charbon
B.1 - Etudes de la biologie et de l'épidémiologie de P. ennicillar:;-;r
--- _---------- 1---- -__---- - ---.------_----
--------
-e

- 41 -
- la culture du pathogène peut être obtenue très facilement sur
milieu PA (Pomme de terre-Agar) incubé à 35°C pendant 10 j ;
- des ba'lles de spores incubées à 80°C sur des lames à concavité
placées dans des chambres humides, germent en produisant des promycelia avec
ou sans sporidies.
8.2 - Test de différentes techniques d'inoculation
--------------------------- -----------------
Trois techniques d'inoculation ont été testées :
1. Inoculation avec une suspension sporidiale obtenue à partir
d'une culture du pathogène sur du P.A.
2. Inoculation avec une suspension de balles de spores trempées
dans de l'eau pendant 24 h.
3. Pause de sachets d'autofécondation au stade GONFLEMENT.
Les résultats montrent que la première technique est la meilleure.
B.3 - Criblage des varfétés du mil vis-à-vis du charbon
--_I--- ------------------------------------------
Toutes les entrées qui ont été testées vis-à-vis du mildiou, l'ont
été aussi vis-à-vis du charbon et les résultats sont les suivants :
- en 1983, 192 entrées ont eu des indices de sévérités inférieurs à 10 Z
- en 19841, 971 entrées
II
II
,I
en' 1985, 805 entrées
II
II
II
-
1986, 625 entrées
Il
II 11
II
- en
B.4 - Suivi spacio-temporel et évaluation des pertes./'
---------------------------------------- -----
Un su ivi du charbon à travers le pays a été effectué :
- les conditions climatiques de 1983 et 1984 n'ont pas été favorables
au développement de la maladie. Par contre, pendant l'hivernage 1985, on a re-
marqué une explosion du charbon à travers tout le pays. En 1986, le charbon a
regressé par rapport à l'ergot ;
----.-_-_--_
_~--~-I_~_
-.
- en général, les régions les plus affectées par cette maladies sont 7-
celles du Sud du Sénégal, et le gradient d'intensité décroît quand on se dirige
vers le Nord. Le développement du charbon dépend beaucoup de l'humidité de l'air
surtout au moment de la floraison ;
.
- les pertes évaluées en 1985 et 1986 s'élèvent à 42.636 t et 6.057 t ,
respectivement.
C - Travaux sur l'er‘got
C.l - Etudes de la biologie et de l'épidémiologie de C. fusiformis
- ,_____-_ - ------------------ -.----- ------- ---------e-l-
Les conjic:, i n c u b é e s (Jfitls cfe 1 ‘eau s u r ’ u n e lame à conc;ivit4 2 25°C

- 42 -
germent au bout de 12 h en produisant 1 à 3 tubes germinatifs sur les bouts
et/ou sur les côtés du corps conidial. Des macro- ou des micro-conidies se
forment au bout des tubes germinatifs. Ces conidies sont infectieuses.
L'étude comparée de germination des conidies provenant du miellat
frais et des conidiies provenant des Sclérotes montre que les premières germent
plus rapidement que les dernières.
c.2 - Criiblage du matériel vis-à-vis de l'ergot
__~___ _--__-__------_----------------
--
Compte tenu de la faiblesse des moyens humains et matériels mis à
notre disposition, le criblage du matériel vis-à-vis de l'ergot, en 1983 et
1984 s'est limité ;I quelques projets des sélectionneurs. Par contre, en 1985
et 1986, tout le matériel a été testé vis-à-vis de l'ergot.
En 1986, sur 1088 entrées testées, 218 ont montré moins de 10 h
de sévérité.
c.3 - Suivi spacio-temporel de l'ergot et évaluation des pertes ..J*'
---.---- -------- ------------ --------------------- ---mm.
L'évolution spacio-temporelle de l'ergot est la même que le charbon,
mais de moindre intensité. Cependant cette affirmation est parfois faussée dans
certaines régions et pendant certaines années.
En effet, dans les régions de Thiès (1985) et de Diourbel (1986)
l'ergot s'est manifesté en épidémie et a été la maladie la plus importante du
mil.
,
Les pertes imputables à cette maladie s'élèvent à 39.345 t et 30.988 t'
en 1985 et 1986 respectivement, ce qui correspond en valeur monétaire à
2.754.150.000 et 2.169.160.000 F CFA respectivement.
I I I - ENTOMOLOGIE (R.T. GAHUKAR et al., 1986)
.
-----.--.---- - - -
lpm~~bg_l^-GbgSP~ngi~~urlemi1~~effPf~tlrPPc~
_
pour l'essentiel par le Projet de Lutte Intégrée/CILSS. Les principaux axes dc
recherche et résultats sont les suivants :
1"j Inventaire des insectes nuisibles et leurs ennemis naturels
Une centaine d'insectes attaquant le mil depuis la levée jusqu'à la
récolte a été recensée. L'identification des insectes a été faite par le Britisb
Muscum de Londres. Il s'avère que l'entomofaune du mil se trouve dans toutes les
r6gions du pays mais leur- incidence diffère d'une région à une autre.
La nature tlc.c, dégâts et, 1'1ncidence élevée sur la culture chaque anr,éc:
m o n t r e n t 1 ’ importance
;lct-ucl le du la rnincusc de 1 ‘Gpi (l?aghuva a1 t>ipunctel la ‘i
----.-
- .-.--..-..- I -..-

- 43 -
dans le pays. Les foreurs des tiges (A. ignefusalis), la
-
Ckidomyie (Gero&
penniseti), les sauteriaux, les mélofdes, les pucerons (Rhopalosiphun maidis),
-
-
chrysomiles (Lema planifions), les larves d'Héliothis armigera se sont révélées
aussi des ravageurs dans certaines localités en certaines années.
En outre, les ennemis naturels des principaux ravageurs du mil ont été
recencés à l'aide des pièges lumineux, malaises, et à glu. Des informations ont
été aussi recueillies sur le transfert des parasites d'un insecte à un autre

(cas de Bracon hebetor parasitant Raghuva et Ephestia) et sur le même insecte
~ -
-
hôte (cas d'Héliothis attaquant plusieurs cultures).
-
-
-
2") Evaluation des pertes
Les études pour la mise au point d'une méthode d'évaluation des pertes
dûes à Raghuva ont débuté en 1982. Les relations obtenues sont du type :
Y = a + bt - CG + dC1
Y : poids de l'épi
L : Longueur de l'épi
Cl : classement (remplissage) visuel
G : nombre de galeries
c : coefficient de la régression trouvé dans les régression de base.
En 1983 :
c = 0,07 + 1,53 Y/L + 1,18 (Y/L)2 (R2 = 0,843)
Y/L = 1,04 - 0,27 Cl + 0,07 (Cl)2
(R2 = 0,661)
En 1984 :
C = 0,23 - 1,2 Y/L + 7,06 (Y/L)2
(R2 = 0,877)
Y/L = 1,96 - 1,l bycl + 0,179 (Cl)* (R2 = 0,922)
Les pertes dûes à Raghuva ont diminué depuis 1982, d'une année à
--_-.-_-
t
i~aai-e:en-i-98f?;uftesorrt&-W l.5 ît 22 I
, tCirxkfetteR lOE4, %-.uJ&&----
n'atteignent même pas 10 %. Cependant, il faut noter que la sécheresse qui a
prévalu pendant ces années, a fortement gêné l'évaluation des pertes dûes au
Raghuva.
3')) Modèle de prévision des dégâts
La collaboration de trois sous-programmes (Entomologie des Cér@ales
et légumineuses, Lutte Biologique, Profil des Pertes) aboutit à une première
approche pour la mise au point d'un modèle de prévisions des pertes dûes à
Raghuva-. Cette ap;>roI:hc concerne les relations entre les populations trouvées
-_.
dans un chanlp de mil . la population capturée au Pi$ge lumineux ct le niveau

- 44 -
des dégâts provoqués. Une technique de récolte des oeufs et des larves est
mise au point.
4") Biologie et écologie
Les études sur la biologie et l'écologie de la mineuse de l'épi et
des foreurs de tige.5 commencées depuis le programme précédent, ont été mieux
précisées. Depuis 1985, un élevage artificiel et sur tiges de mil d'A. ignefusalis
se fait.
A l'aide de pièges lumineux un suivi d'une dizaine d'Insectes
(A.
- moloneyi,
Forficula senegalensis, Psalydolytta spp. Spodoptera spp. OedaeliJS
-
-
-
spp, M. loreyi, H. armigera, Cylindrothora spp) a été effectué à Bambey et Nioro-
- -
du-Rip (depuis 1982)et à Gossas et Sokhone (depuis 1985) pour étudier la (dynamique
de ces populations.
5") Moyens de lutte
5.1 - Techniques culturales
____-_---------------
. Un labour de 30 cm de profondeur effectué à la fin de la saison
des pluies a détruit presque la totalité des Chrysalides diapau-
santes de R. albipunctella.
-
. Le brûlage partie? des tiges du mil juste après la récolte a
détruit 61-84 % des larves et 98-100 40 des chrysalides d'A.
-
ignefusalis ; tandis que l'ensachage des tiges dans les sacs en plastique détruit
les populations larvaire et chrysalide jusqu'à 66-78 % et 99 % respectivement.
* Les semis tardifs ont réduit le taux d'infestation de la mineuse
de l'épi.
. Les désherbages réguliers combinés avec le sarclage (qui est
la pratique actuelle) contrôlent les insectes dans les champs de mil. Pourtant,
il faut signaler que les larves de la première génération de Spodoptera :;pp.
'--m~a~-p~ II i bt2 UGvet-opprsur-tm -----..-- .-
. Les engrais azotés limitent l'attaque du Raghuva ; par contre
ils favorisent l'attaque des foreurs.
5.2 - Résistance variétale
--_--_____--___-__-_
5.2.1. Criblage du matériel amélioré (voir 11.1.2 § 4.2)
- -
- - - - - - - - - - -
5.2.2. Mécanisme de résistance
__.- - - - - - - - - - -
Cet aspect, a été etudié seulement pour la mineuse de l'épi. La résis-
tance du mil est dilt: :
- soit 2 iii non Prefbt-ence dc la femelle pour la ponte (If3V 80111.

- 45 -
ICNS 7838, Souna, ICMS 7819, H24-38) ;
- soit à I'autibiose du ravageur (IBV 8001, 3/4 HK-78) ;
- soit à la tol6rance en minimisant les pertes par la production
de nombreuses talles productives.
5.2.3. Facteurs agronomiques
-__-- - - - - -
Les variétés peuvent éviter l'attaque des parasites par le non coin-
cidence de la floraison avec la pullulation des ravageurs. Cette coincidence
ou non est conditionnée par les facteurs de l'environnement (pluie) et des pra-
tiques culturales (variété, date de semis etc...).
5.2.4. Caractéristiques de l'épi
.------ - - - - - - -
La compacit6 de l'épi (mesurtle par le nombre de grains) est étroitement
liée aux dégâts causés par le Raghuva (r = + 0,81).
5.3 - Insecticides [chimigues et biologigues)
--------v--e- ----- ---------m-- - ---
Des tests insecticides sur des populations larvaires du Raghuva
albipunctella ont montré qu'une application de Decis, Thuricide, Thimul et de
Dimilin s'est révélée opérante.
5.4 - Lutte biologigue
-----_----- - --
5.4.1. Encouragement des parasites et prédateurs indi@nes
- - - - - - - - - --__-_------_~__
Ce volet concerne principalement B. hebetor qui est un parasite des
-
larves de R. albipunctella.
-
-
- Ce parasite survit sur Ephestia durant la saison
séche dans les greniers, silos etc... Les études sur la biologie de Bracon dans
-
-
le laboratoire par élevage sur Ephestia et l'évaluation des lâchers dans les
champs sont en cours. En 1985, ce parasite a été multiplié dans les conditions
naturelles et des lâchers ont été effectués dans un champ de mil Souna.
5.4.2. Importance des agents exotiques
- - - - - - ------_
-._ ..-.. __- ~~.__ .._ --_- -.
__~ .__-_ -- ._.. -_.______-. _-_._- -___---- ..,. -. ,_,,. _. _-
.-_
A partir des données disponibles, on constate que l'entomofaune auxi-
liaire existante n'arrive pas à contrôler la nuisibilité des ennemis du mil.
Il serait probable que des parasites exotiques, importés et lâchés rendraient
plus efficace la lutte biologique contre ces ravageurs.
!j.4.3. Effets des traitements chimiques sur les ennemis
- - - - - - - - - - _--- - - - - - - - - - - -
naturels indigènes
--------_
Des abus de traitements chimiques ont certainement été à l'origine
des pullulations de pucerons et d'tieliothis suite à la destruction de leurs
auxiliaires.

- 46 -
5.5 - Lutte Intégrée
__-------- ---
C'est l'utilisation judicieuse de plusieurs méthodes bien associées,
pratiques et économiquement justifiables permettant de maintenir la population
des ravageurs en dessous du seuil économique.
Pour la mineuse de l'épi, on préconise :
- Utilisation d'une variété résistante améliorée (IBV 8001)
- Lâchers de parasites (Habrobracon hebetor)
- Une seule application d'un insecticide biologique (Thuricide)
ou en cas de non disponibilité ; d'un insecticide peu dangereux pour la
faune auxiliaire (Dimilin, endosulfan) ; application doit être faite au
début de l'épiaison.
-- -_ _-
..-- _---_ -_ . ..-
.~___ .-. -...-.. - .-... .-...-.-_..-.--.- ..- .._ _.. _.
_.._
_ ..- -- - - _
,__
._

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR
Si l'on compare la nature des travaux de recherche entrepris, les
acquis
depuis le démarrage du projet en 1970 jusqu'à nos jours avec les ob-
jectifs fixés, on peut constater certains écarts. Les causes de ces écarts
sont inhérentes principalement aux difficultés matérielles, financières et
humaines. En effet, les changements de structure de la recherche sénbgalaise
(passation de 1’IRAT à I’ISRA en 1974) et les problèmes qu'ils ont générgs,
la crise économique
quii a frappé en plein fouet tous les secteurs de l"éco-
nomie nationale, la discontinuité dans les efforts de recherches suite au
changement remplacement des chercheurs expatriés - pour ne citer que ceux-l& -
ont été les facteurs de freinage dans la réalisation des objectifs. Il convient
de reconnaître qu'en dépit des difficultés, cependant des résultats substantiels
ont été obtenus dans toutes les disciplines à savoir :

- en génétique et amélioration du mil, plusieurs types de matériels
ont été introduits et/'ou créés (lignées, synthétiques, hybrides etc...). Ce
matériel a été testé et ractérisé par rapport aux différents critères fixés,,
Les nouvelles variétés introduites ou créées sont en prévulgarisation/vulga-
risation et on dispose d'un matériel végétal très riche pour la poursuite du
programme ;

- en protection du mil contre les ravageurs et parasites, tous les
matériels des sélectionneurs sont testés contre les principaux insectes et
maladies. La biologie et l'épidémiologie des maladies, la dynamique des popu-

lations entomofaunes, l'évacuation des pertes causées par ces ravageurs et
parasites, des propositions de méthodes de lutte, ont été effectuées ;
- en agronomie, des techniques culturales sont préconisées, des
besoins en eau du mil sont évalués, des formules d'herbicides et d'engrais
sont proposées.

Mais force est de reconnaître que l'intégration de toutes les disciplines
_
_
e.t_la-ohésion d'enwr-le du programme qui se devaient d'être as_rées, pou~-~i-~~x
atteindre les objectifs fixés n'ont toujours pas été effectives. Des corrections
allant dans le sens d'une meilleure cohésion des différentes opérations de recher-
che constitutives du programme demeurent une voie obligée pour accélérer le pro-
cessus de sélection a.fin relever le défi lancé au monde rural sahélien, en génér.31,

et sénégalais en particulier : ASSURER L'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE.
S'agissant des perspectives d'avenir et compte tenu de ce que les résul-
tats des recherches ne s'extériorisent pratiquement pas en milieu paysan, il est
impératif en plus des aspects cohérence et intégration de faire en sorte que :

v les objectifs de recherche soient diversifiés afin de mieux tenir
compte de la,diversité des situations paysannes ;
- procéder en étroite collaboration avec l'équipe système de Kaolack
à une analyse approfondie des contraintes et freins au transfert des
acquis ;

- mieux exploiter à des fins d'amélioration le matériel local.