. f MIN ISTi<H11 DU DEVELOPPEMENT RURAI, ...
.
f
MIN ISTi<H11 DU DEVELOPPEMENT RURAI,
INS'I'I'I'U'T SENEGALAI :i DE
!IECHERCHES AGRICOLES
EVALUATION DU PROGRAMME ARACHIDE DE L'ISRA
19 - 20 - 21 JANVIER 1987 CNRA BAMBEY
PHYSIOLOGIE DE LA RESISTANCE A LA
SECHERESSE, DE L'ARACHIDE : ACQUIS DE 1980 A 1984
Par Aly NDIAYE
Physiologiste ISRA/CNRA
DECEMBRE 1986
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES
DE BAMBEY
(C.N.R.A)

l - INTRODUCTION
L ’ e a u a t>t6 et r e s t o
encore sans nul doute l’élément qui 3 le p111:5
ar’f‘ccte des productions, agricoles au Senégal en géneral, celle de 1 ‘arachide en
wrticulier.
En effet aux effets négatifs de la dimunition de la quantité d’eau
globale se sont ajoutés ceux decoulant d’une irrégularité dans le temps et dans
1 ‘espace de la pluie.
Face à cette situation la tache de ceux qui travaillent pour que non
seulement la plante survive, mais qu’en plus qu’elle produise devient très ardue.
Les physiologistes font partie de ceux à qui revient ce travail.
En collaboration avec leurs collègues des disciplines complaimentai-
res comme la sélection, l’agronomie et la bioclimatologie notamment leur rôle
complexe consiste entre autre à :
- Trouver dans la biologie des plantes terrestres les mécanismes qui
ont permis leur survie, notamment dans des conditions de stress,
- Permettre à certaines plantes de s’adapter au stress en géneral,
- Et dans certaines conditions, à trouver des’espèces ou variétés a]--
ternat ives ,
- E t c . . .
Au niveau du programme de recherche sur l’arachide au Sénégal, des
travaux traitant des rapports plante-eau ont été entrepris depuis bien longtemps
(Prévot e t a l , 19571, e,t l’effort a été maintenu et même renforcé pour tirer le
-
meilleur profit de l’eau tombée pendant l’hivernage.
Pour illustre:? cet effort et en compléments des résultats obtenus par
nos collègues physiologistes du programme nous vous présentons une synthèse des
travaux que nous avons mené
de 1980 à 1984 dans le domaine de la résistance à
l a secheresse.
II - TRAVAUX MENES
I I . 1 - E t u d e d u p o t e n t i e l h y d r i q u e f o l i a i r e d e l ’ a r a c h i d e ( F i g . A$,? )
Nous fondant sur les résultats précedemment obtenus (Gautreau 1977)
et tenant compte de l’évolution de la science dans ce domaine nous avons mené
en 1980 un travail de methodologie tendant à comparer trois méthodes de mesure :
Shardakov,
chambre de pression et l’hygropsychrométrie.

il:lë ia méthode ~~::Y~~I~o~II~~I’~<~II~’
tst ~L:ilnéralemetit. Ijrise comme référence [ prpc is ion’
dans ce genre d’atude mais qn ‘C 1 le ii 1 ‘inconvonient d’être trop lente, du moins
dans nos conditions de travail. La chambre de pression est simple et a une grande
capacité de travail et constitue par ce fait un coutil privilégié dans la mesure
du potentiel hydrique du materie- de la sélection généralement en grand nombre.
Au niveau de l’arachide malheureusement 1 ‘utilisation de la chambre de
pression pose quelques problèmes : la sève de phloeme exude avant celle du xylème
sur laquelle repose le principe de mesure de la méthode (Allen et c, 1976, Boote
e t g, 1976, Ndiaye, 1980 e t 1983).
Les conclusions de l’etude ont été que moyennant quelques aménagements :
u t i l i s a t i o n d e p a p i e r PI? e t e x p é r i e n c e , la chambre de pression pouvait être uti-
l i s é e a v e c l ’ a r a c h i d e .
En 1981 (Ndiaye, 1982). La chambre de pression et l’hygropsychromètre
ont été utilisés pour mesurer les potentiels hydriques de la 73-33 et 57-422 arro-
sées à. quatre niveaux d’eau (capacité aux champs, 70%, 50% et 30% de celle-ci).
Les résultats montrent que le potentiel obtenu à partir de la chambre de pression
est; plus bas que celui de la méthode psychrométrique mais dans une fourchette trPs
t o l é r a b l e .
i
En 1983 (Ndiaye, 1983). Une étude de regression linéaire a été menée
pour voir la corrélation entre les mesures de la chambre de pression et celle de
la méthode psychrométrique. La corrélation, t o u t e s s i t u a t i o n s c o n f o n d u e s , icondi-
tien hydrique normale et condition hydrique déficitaire) est positive et hautemer‘t
s i g n i f i c a t i v e (1%) a v e c R)0,9. S i l ’ o n s é p a r e l e s d e u x s i t u a t i o n s e l l e e s t m e i l -
leure en condition hydrique déficitaire.
Au terme de ce travail sur la mesure du potentiel hydrique foliaire les
conclusions suivantes peuvent être dégagées :
- Compte-tenu du temps nécessaire à l’équilibre de la méthode psychro-
metrique, c e l l e - c i n ’ e s t p a s u t i l i s a b l e d a n s n o s c o n d i t i o n s d e t r a v a i l , s i n o n p o u r
un nombre de matériel très limité, ce qui n’est pas le cas généralement dans la
s é l e c t i o n .
- La chambre de pression peut moyennant quelques aménagements : papier
P H
ou autre artifice (microéléctrode d’un conductimètre) et l’expérience
ê t r e u t i l i s é e c h e z l ’ a r a c h i d e . En ce qui concerne l’expérience : notons qu’avec
l’habitude on arrive à distinguer les deux sèves et généralement à certains niveaux
de déficit hydrique il n”ya que la sève du xylème qui apparait.

II .2 - Etude dc l a vitesse i n i t i a l e d e c r o i s s a n c e racinaire chez
~-~~-~
-
-
-
I’arachide ( F i g . 4 ,l,i, )
f->ar cc-tte étude nous avons voul11 d’une part connaître la capacitk de
l’arachide à profiter au mieux à ce stade de développement des disponibilités en
eau des sol “dior” tenant compte des fortes pertes d’eau par percollation dans ce
t y p e d e sol ( D a n c e t t e e t g, 1984 ; C i s s é e t al, 198-i), v o i r s ’ i l y a d e s d i f f é -
rences de comportement a.u niveau du matériel végétal et d’autre part tirer profit
des résultats obtenus par ailleurs. En effet de nombreux travaux (Pinthus et Eshel,
1962
; Hurd, 1964 et 1975 et Townley-Smith et Mc Bean cités par Hurd, 1975) font
ressortir une relation étroite entre une bonne croissance racinaire initiale et
un important développement racinaire à la maturité. L ’ o b j e c t i f f i n a l d e c e t r a v a i l
est une utilisation éventuelle des résultats et enseignements dans un programme
sélection pour la résistance à la sécheresse.
Suite à quelques années d’expérimentation (de 1981 à 1984 pour certai-
nes variétés) . Les résultats suivants ont eté obtenus (Ndiaye, 1982, 33, 84 et 85).
- Au niveau variétal disons qu’il y a des differences de comportement
du matériel testé, ainsi :
e L e s v a r i é t é s h â t i v e s 73-30 e t 5 5 - 4 3 7 cont,rairement a l e u r a p p e l -
lation n’ont pas les vitesses initiales 1.es meilleures.
. Chez les variétés semi-hâtives la 57-422 a généralement eu une
b o n n e v i t e s s e i n i t i a l e de c r o i s s a n c e r a c i n a i r e . La 73-33 et 79-2 ont généralement
des évolutions semblables et n’ont pas été très performantes (sauf en 1984). La
variété 73-3 a souvent eu des problemes de germination ou de reprise après trans-
plantation.Sur les deux années de son expérimentation (1.983, 1984) la variété 79-
87 s’est montrée plus performante que la 79-40.
. Les variétés tardives 69-101, 28-206 et 57-313 ont généralement
eu de très bonnes vitess’es initiales.
- Plusieurs fois l’avortement du pivot a été observé, il faut espérer
que ce phénomène soit rare en conditions de culture (aux champs) car si le phéno-
mène se produisait souvent aux champs, l’arachide perdrait par ce biais une bonne
p a r t i e d e l ’ e a u d i s p o n i b l e d a n s l e s s o l s “dior” où la perte par percollation est
importante (Dancette et g, 1984 ; Cissé et g, 1985).
- L’expérimentation a aussi confirmé que l’arachide supportait très
ma3 la transplantation.

- L a qual.iti d e l a s e m e n c e S’est rGvélée Etre impOI’tant.tL FlOlii les Cil-
p;icitf?s germinatives et de reprise après transplantation.
Dans ce test. un fait a été notC chez la varietk 69-101 qui semble d’abord
assurer un bon développement de la partie racinaire avant celui de la partie aé-
rienne. La coordination entre la croissance aérienne et celle des racines est
très importante surtout dans nos conditions écologiques où 1-e facteur eau est
t r è s s o u v e n t d é f i c i t a i r e .
Même si chez l’arachide les développements aérien et souterrain sont
très cooràonnés (Ketring , 1984) nous noterons la nécessité chez les racines, ces
organes souterrains, d’un apport suffisant. en glucides pour leur néoformation,
croissance et le maintien d’un métabolisme normal à leur niveau.
En conclusion nous noterons que malgrés les moyens limités qui étaient
à notre disposition nous avons pu mettre en évidence une différence de comporte-
ment du matériel végétal testé, et soulever quelques uns des problèmes que l’on
peut rencontrer dans ce genre d’étude avec l’arachide. Cette méthode a l’avanta-
ge d’être simple et applicable à un grand nombre de matiiriel végétal ce qui en
fait un outil précieux pour un programme de sélection.
II .3 - Etude de la résistance protoplasmique de l’arachide
-1
Le choix de l’étude de la stabilité du protoplasme a été motivé par
l’importance que revêt l’état de ce milieu pour des fonctions métaboliques aussi
fondamentales que la photosynthèse, la respiration et par voie de conséquence le
développement et même la survie de la plante.
- Nous avons choisi la chaleur et la dessication (par le polyethylen
Clycol) p o u r i n d u i r e l e s t r e s s .
Les résultats portent sur un travail qui a débuté en 1981 et qui s’est
prolongé jusqu’en 1984, en serre et aux champs.
Les buts visés étant :
- d’évaluer le comportement du matériel végétal existant et de voir
s ’ i l y a. d e s d i f f é r e n c e s e n t r e l e s v a r i é t é s .
- d’essayer de cerner les types de problèmes que soulèvent l’application
d e c e s t e s t s à l ’ a r a c h i d e , les enseignements à en tirer dans le cas d’une utili-
sation éventuelle de cette méthode dans un programme de résistance à la sécheres-
se.
- e t c . + .

II. 3.1 - KCsultats (Ndiaye 1982, 198’J, 1.984 et 1985 I
R é s i s t a n c e ri I:i c h a l e u r (voir t;ilJleau 1 )
Il y a des diffcrences significatives entre les moyennes de destruction
chez les variétés, aussi. bien en serre qu’aux champs. Il y a eu deux classes (a
e t b).
On note les faits suivants :
- La variété semi-tardive 57-422 s’est placée dans la classe à domma-
ges faibles pendant les quatre années ;
- La variété 79-2 s’est classée première (faibles dommages) dans trois
tests sur quatre ;
- La 73-33 a C(onnu quelques succés en 1981 et 1982, mais ses performan-
ces ont été moins bonnes ensuite, surtout aux champs ;
-Les variétés nouvellement testées (deux ans) 79-40 et 79-87 ont exibé
des résistances à la chaleur voisines, non négligeables ;
- Les hâtives 73-30 et 55-437 dans les premiers tests ont donné de fai-
bles performances surtout en serre. Aux champs pendant les années 1983 et 1984
la 55-437 a eu des succés.
- Les variétés tardives se sont géneralement placées à cheval sur les
deux classes ou en classe b et la 57-313 s’est montrée plus performante que les
autres aux champs.
Résistance à la dessication (voir tableau 2 )
Il y a là également des différences significatives entre les moyennes
c h e z l e s v a r i é t é s .
L e s f a i t s s a i l l a n t s i c i s o n t :
- Rn 1982 il y a eu jusqu’ a 3 classes (a, b, c) en serre comme aux
champs (les différences ont été significatives même au seuil de 1% entre la 79-2
et la 55-437 au test en serre) ;
- La 57-422 s’est ici également bien comportée ; aux champs elle s’est
t o u j o u r s p l a c é e e n Premiè:re p o s i t i o n ;
- La 79-2 exibe là également de bonnes performances, en serre comme aux
champs ;

- La 73-33 Lrc,s performante cri serre (1081 1 l’a été beaucoup) moins aux
chmps (1982 e t 1984) ;
- Chez les bat: ives, l e s p e r f o r m a n c e s s o n t f a i b l e s , s a u f e n 1983 pour
la 55-437 aux champs, la -;3-30 s ’ e s t gtnéralement p l a c é e e n d e r n i è r e p o s i t i o n ;
- Pendant les deux années ou elleS ont été testées la ‘79-40 a exibé une
résistance protoplasmique meilleure que la 79-87 ;
- Les variétés tardives sont genéralement intermédiaires, mais révèlent
des fois des performances intéressantes.
II. 3.2 - Synthèse
-
et conclusions
Ces quelques années (1981, 1982, 1983 et. 1984) d’expérimentation en ser-
re et aux champs sur la résistance protoplasmique de 1 ‘arachide indiquent que les
résultats obtenus par les deux variantes du test concordent pour l’essentiel. Il
y a des differences de comportement entre les variétés testées.
Les variétés 5’7-422 et 79-2 ont exibé de bonnes performances par rapport
à la résistance protoplasmique (chaleur et dessication).
La variété 57-422 est vulgarisée et présente ces dernières années (1984
à Bambey) des rendements intéressants compte tenu de 1.a qualité des hivernages
que nous avons eu (hivernage 1984 1. Globalement ,’ sa résistance à la sécheresse est
bonne.
La variété 73-33 reconnue resistante à la sécheresse (Gautreau et al-,
1980) a généralement donné ici de faibles performances, surtout dans les essais
aux champs. Il existe néanmoins des travaux qui font état; de sa résistance à la
chaleur sur plante entière (Gautreau, 1966, Gautreau et a.J, 1980 et Ketring, 1985).
Ces résultats apparamment contradictoires peuvent s ‘expliquer par le
fait que la repense de la thermostabilité membranaire comme indicateur de résis-
tance à la chaleur peut apparaître différente de la tolérance à la chaleur de la
plante entière.
Les variétés hatives ont généralement montré une résistance protoplas-
mique f a i b l e , la 55-437 a une résistance protoplasmique meilleure que la 73-30
(chaleur surtout). Le comportement de la 55-437 aux champs a été meilleur que ce-
lui en serre.

temps inte~mCtliair~c:s
i) n !. 21 ( ) Il t 176 que lquca f‘cr i s une résistance protoplasrniquE intéressante, -la ‘-<i-j1 i
surto11t > malgré le fait, qu’elles soient classees au S6négal comme non résistan-
tes 3 la sécheresse.
Si l’on ik se refère aux performances de certaines variétés aux champs
surtout (73-33 par exemple) on aboutit à la conclusion que la résistance proto-
pl.asmique) évaluée par les deux tests que nous avons util.isé ici, comme phénomène
physiologique peut apparaître sépare chez l’arachide de ceux habituellement re-
tenus pour désigner la résistance à la sécheresse.
Par ailleurs 1-a variété 57-422 réunie les avantages d’une bonne résis-
tance à la sécheresse et d’une très bonne résistance protoplasmique. Sans connai-
tri lts performances de ces parents concernant la résistance protoplasmique on
pourrait néanmoins penser, qu’à l’image de la variété am&?icaine OK FH 15 résis-
tance à la sécheresse et à bonne thermostabilité, qualitéshéritées de ces deux
parents , obtenir par des croisements appropriés un matériel à bonne performance
protoplasmique et à bonne résistance à la sécheresse.
es
Les conditions de développement de la plante’ont apparu comme étant un
éldment à tenir en consi.dération dans ce test. En serre,
nous avons irrigué ré-
gulièrement les plantes, à la demande. En conditions de développement dans les
champs de petites périodes de stress peuvent intervenir à tout moment ce qui peut
induire un renforcement de la résistance du système membranaire qui confère alors
au matériel un comportement satisfaisant dans le test artificiel comme celà a ét.é
o b t e n u c h e z l e b l é (Blurr. e t al, 1981 1.
Par ailleurs aux champs des agressions plus ou moins sévères (sécheres-
se, attaque de différents déprédateurs etc... 1 peuvent aussi influencer le com-
portement du matériel végétal dans le sens d’un affaiblement de sa résistance.
Ainsi les conditions de dkveloppement des plantes apparaissent comme
importantes dans le comportement du matériel comme le montrent les résultats ob-
tenus ici et ailleurs (St-Clair, 1980 et Kreting , 1985 1.
Notons qu’en plus du génotype et des conditions de développement des
plantes,
leur âge apparait également comme un facteur important concernant leur
performance vis-à-vis de la dessication ou de la chaleur (St-Clair, 1980 et
Ketring, 1985).
A propos de la thermostahi 1 ité membrane-ire,
-Mons que comme chez le
so.:a e t l e s o r g h o , les résultats obtenus chez l’arachide indiquent que ce carac-
tére s e r a i t h é r é d i t a i r e (Keiyring, ICI85 j, cc qui permet de le suivre dans un pro-
gramme de sélection.

Pour c o n c l u r e c e t t e CtlJdC- sur la r é s i s t a n c e protoplasmiquc n o t o n s que’ :
- d e s tiif’l‘C,Scnces d e c o m p o r t e m e n t s existent e n t r e l e s vaietcs testees ;
- il y a un certain nombre d’enseignements issus de ce travail. que t,o~ut
scientifique qui choisirait ces tests pour une sélection pour la résistance Lt la
sCcheresse devait, prendre en considérations.
II.4 - Nous inscrivant dans notre objectif principal, celui de contri-
buer à minimiser les effets du manque d’eau sur la production arachidière et ani-
més par notre esprit de rechercher tout moyen ou toute méthode susceptible de
nous permettre d’atteindre cet objectif dans les délais les meilleurs, nous avons
initier en 1985 en rapport avec l’Université du Texas des Etats-Unis d’Amérique
une méthode de screenin,g du matériel végétal.
Le principe dle cette méthode repose sur le pouvoir compétitif de la plan,-
te selon sa position dans la parcelle expérimentale. Cette méthode a donné des ré-
sultats forts utiles avec le Sorgho.
Les avantages de cette -méthode sont :
- qu’elle peut se réaliser en conditions naturelles de développement
de la plante, aux champs ;
-1
- qu’elle est capable d’intégrer un grand nombre d’individus, une des
e x i g e n c e s d e l a s é l e c t i o n ;
- qu’elle est relativement simple.
Avec la physionomie de l’hivernage 1985 à Bambey quelques indications
o n t é t é o b t e n u e s (Ndiaye 1986).
III - CONCLUSIONS GENERALES
Il y a plusieurs méthodes en physiologie pour contribuer à améliorer la
production des plantes d.ans un environnement de stress hydrique. Dans ce document
nous avons exposé les résultats de quelques axes de recherches que nous avons me-
né pour aider à minimiser les effets du déficit pluviométrique au Sénégal sur la
production arachidière.
- Pour le premier axe : diversification et amélioration de la mesure du
potentiel hy@ique de l’arachide nous avons abouti à:- la non efficience du Psy-
chrohygrométre , mal-gré s e s q u a l i t é s , p o u r clibler l e m a t é r i e l d e l a s é l e c t i o n
dans nos conditions de travail ;
: - l e v e r , du moins en partie,
l a d i f f i c u l t é l i é e a l ’ u t i l i s a t i o n d e l a c h a m b r e d e p r e s s i o n à l ’ a r a c h i d e .

i.4 I
- Pour le d e u x i è m e axe : v i t e s s e i n i t i a l e d e c r o i s s a n c e racinaire;des
~-
i.~ldications s u r l<:s perf’orrn~inces
d u ma.tC:riel v é g é t a l e x i s t a n t et q u e l q u e s obsta-
cles qui pourraient Gtre rencontres lors de 1 ‘étude ont été rendus disponibles.
Ce t e s t s i m p l e , avec quelques aménagementst pourrait être un outil précieux pour
lc screening du matériel végétal de la sélection.
- C o n c e r n a n t l e troixième a x e : l a resistance protoplasmique,des ciiffé-
rentes statistiquement valables sur le comportement des variétes et des enseigne-
ments forts nombreux ont été obtenus. Ce test est aujourd’hui directement opéra-
tionnel pour un screening dans un programme de sélection.
- D’autres axes de recherche sont initiés et l’effort doit être mainte-
nu pour améliorer nos méthodes d’interventj.on à la lumière des développements de
la science dans le domaine.
Nous disionsau début de ce travail que la tâche des physiologistes est
complexe. En effet plus nous en connaissions sur les réponses de la plante dans
une situation de déficit hydrique plus nous nous rendons compte de la complexité
des mécanismes mis en jeu. L’adaptation des végétaux à la sécheresse étant un phé-
nomène très complexe et le plus souvent l’oeuvre de plusieurs gènes, les types de
sécheresse nombreux et variés, le criblage du matériel végétal doit être fait avec
plusieurs !néthodes physiologiques pour espérer au bout du compte avoir une répon-
se satisfaisante du matériel sélectionné quand celui-ci est en situation de stress
hydrique.
Une réponse compléte et efficace aux problèmes de la sécheresse ne
pourrait être à l’oeuvre d’un seul spécialiste. Nos collègues sélectionneurs ont
le devoir de connaître tant soit peu les réponses physiologiques de la plante dans
des conditions de stress hydrique. Certaines méthodes de sélection qui ont préva-
lué jusqu ’ à maintenant doivent être abandonnées.
Si l’on veut apporter une réponse complète aux problèmes de
la résistance à la sécheresse des plantes, des équipes de recherche composées no-
tamment de : s é l e c t i o n n e u r , p h y s i o l o g i s t e , agronome et de bioclimatologiste-modé-
liste doivent être urgemment mises sur pied.
Avant de terminer cette étude sur la résistance à la sécheresse nous
voudrions signaler deux axes de recherche qui à notre avis doivent être initiés
dans les meilleurs délais :
- une étude éc:ophysiologique dans les différentes zones du bassin ara-
chidier : un matériel performant dans une zone peut être très mauvais
dans une
autre zone.
- compte tenu de pcrspectivcs d’avenir au Sénégal, d e s Ctudes s u r I;i
réponse de 1 ‘arachide à 7 ’ irrigation deviennent urgentes.

:il,I,EN, L.H. , BOOTE, Ii.3 . , and IIAMMOND, L.C. ,
19'76 - Peanut stomatal diffusion
diffusion resistanzc affected by soi1 water and solar ra-
diation. Proc. Soi1 and Crop. Sci. Soc. Fia. 35, 42-46.
BLUM, A. and EBERCON, A., 1981 - Cell. membrane stability in wheat Crop. Sci. 21-
43-47.
f<OOTE, K.J., WARNELL, R.J. and DUNCAN, W.C., 1976 - Relationship of size, osmotic
concentration,
and sugar concentration of peanut pods to
soi1 water. Proc. soi1 and Crop Sci. Soc. Fla. 35, 47-50.
LISSE, I,., IMBERNON, <J., DANCETTE C., 1985 - t3ilan hydrique et minéral des cultures
d'arachide et de mil ci l'échelle d'un hectare. ISRA CNRA
EIAMBEY.
DANCETTE, C., et SARR, L., 1984 - Dégradation et régénération des sols dans Ses ré-
gions Centre et Nord du Sénégal (Cap-Vert, Thiès, Diourbel,
L,ouga).
Synthèse ISRA CNRA BAMBEY.
GAUTREAU, J., 1966
- Recherches variétales sur la résistance de l'arachide à
la sécheresse. II. Les tests de vitesse de croissance
(T.C.R.) et les tests de résistance à la chaleur (T.C.R.).
Cléagineux, 12 : 741-745.
GAUTREAU, J., 1977
- Niveaux de potentiels foliaires intravariétaux et adapta-
tion de l'arachide à la sécheresse au Sénégal. Oléagineux,
7 : 323-332.
GAUTREAU, J., GARET, B. et ,J.C. MAUBOUSSIN, 1980 - Une nouvelle variété d'arachide
sénégalaise adaptée à la sécheresse : la 73-33. Oléagineux,
3 : 149-154.
HURD, E.A., 1964
- Root study of three wheat varieties and their resistance
to drought and damage by soi1 cracking. Can. J. Plant sci.
44 - 240-248.
HURD, E.A., 1975
- Need for physiology in breeding for drought resistance.
Presented to the plant Physiology Seminar, University of
California, Riverside, October 22.
KETRING, D.L., 1984
- Root diversity among peanut genotypes - Crop. Sci. 2,
229-232.
KETRING, D.L., 1985
- Evaluation of peanut genotype for membrane thermostability
Peanut sci. vol. 12 Nol, 28-32.

.- t'hysiological rcs;~~)rrsc- of‘ groundnut to temperature and
d;i!.er deficit, - Hr~eetiirig imp1 ications. Symposium or1 agro-
mctc-or01 ogy of grountinut, 21-26 August Niamey - Niger.
.- f<t:ude comparative dc trois méthodes de mesure du potentiel
:lydrique chez l'arachide - Dot CNRA Octobre 1980.
NDIAYE, A., 1982
- Physiologie de l'aL)achide : Rapport de synthèse 1981, dot.
CNRA, Mars 1982.
NDIAYE, A., 1983
-. Utilisation de la chambre de pression et du psychrohygro-
m0tre pour mesurer le ootenticl Iiydrique de l'arnchlde.
Dot . > CNRA, Mars 1983.
NDIAYE, A., 1983
-. Etude physiologique de l'arachide d'huilerie : développe-
ment et tolérance ri la sécheresse Dot 83/75 Juillet 1983.
CNRA.
NBIAYE, A., 1984
- Physiologie de l'arachide : Rapport de synthèse 1983 dot.
CNRA, Mai 1984.
NDIAYE, A., 1985
- Etude physiologique de l'arachide d'huilerie, Développe-
ment et tolerance ;i la sécheresse. Dot., CNRA, N'll, Mai
1985.
NDIAYE, A., 1986
- PhysiOlogie de la résistance à la sécheresse et du déve-
Ioppement de l'arachide. Rapport de synthèse 1985. ~)OC.,
CNRA, Esambey, Juillet 1986.
PINTHUS, M.J., AND ESHELL, Y., 1962 - Observations on the development of the root
system of some wheat varieties. Israel J. Agr. Res. 12 :
-
13-20.
PREVOT, P. et M. OLLAGNIER, 1957 - Le probleme de l'eau dans l'arachide. Oléagineux,
4 : 215-223.
SAINT-CALIR, P.M., 1980 - Effet de l'âge et des conditions de croissance sur la
résistance à la dessication de cultivars de sorgho grain
Qronomie Tropicale XXXV (21, 183-188.

A N N E X E S
TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Tableau 1 : Résistance Protopiasmique (chaleur)
-r
Année 1981
Année 1982
Annee 1983
.A. p. r, é e i ;;1 8 :.
!
Variétes
% dommage
Varietés
% dommage
Varietes
% dommage
1
Varietés
-7
II domz a 'L-
/
---1
5 7 - 422
36,39
a *
7 9 - 2
38,26
a
5 5 - 4 3 7
14,34
a
T79 - 2 24,3h a
7 3 - 33
46,52
ab
7 3 - 3 3
39,91
a
5 7 - 4 2 2
20,33
ab
5 5 - 4 3 7
26,gt; a
h
28 - 206
53,60
b
69 - 101
50,41
ab
7 9 - 8 7
24,66
b
7 3 - 30
28.29
ab
5 5 - 437
58,82
b
2 8 - 2 0 6
52,73
ab
7 9 - 4 0
25909
b
7 9 - 4 0
25,4i, a . ‘:
;j - 30
60,ÏÏ
b
5 7 - 3 1 3
53,02
ab
7 9 - 2
25,66
b
5 7 - 42’2
31 ,!jk 3:
SERRE (63 JOURS)
5 7 - 4 2 2
54,31
ab
5 7 - 3 1 3
26,811
b
7 9 - 8;
33 ,-!i’ at
!
5 5 - 4 3 7
54,85
ab
7 3 - 30
28,92
b
7 3 - 3 3
?? Ji .,i 3’ aC
MOYENNE : 51,22
7 3 - 3 0
63,29
b
7 3 - 3 3
29,28
b
5 7 - 3 1 3
38 ,44 .21
6g - itoi
3 9 . ._ ‘1~
CHAMPS (50 JOURS)
2 8 - 2 0 6
29,78
b
2 8 - 206
29 1. .ji
MOYENNE : 50,85
69 - 101
3 2 , 36
b
__
(64 JOURS)
CHAMPS (75 .;o~:>c . .
* Les moyennes portant la même lettre ne sont pas significa-
MOYENNE : 2 7
tivement différentes au test de Newman-keuls (a 5%).
MOYENNE : 33,04
79 - 2
7 , 02
a
/-
5 5 - 4 3 7
11,24
ab
5 7 - 3 1 3
12,30
ab
2 8 - 2 0 6
13,80
ab
69 - 101
15,19
ab
5 7 - 4 2 2
15,69
ab
7 9 - 40
15,84
ab
7 9 - 87
15,94
ab
7 3 - 33
16,31
ab
7 3 - 30
I-6,57
b
CHAMPS !7h JOURS!
MOYENNE : 13,99

Tableau 2 : Résistance Protoplasmique (Dessication)
Ï-
/
l
Année 1981
Année 1982
Année 1984
Varietes
% dommage
cVarietés % dommage Varietés % dommage \\
/, 73 - 33
27,43
a*
79 - 2
3?,95
a
57 - 422
3333
a
(
I
57 - 422
30,111
a
57 - 422
44,30
b
/
79 - 40
36,39
ab
I
55 - 437
3933
b
57 - 313
46,?8
bc
28 - 206
37,83
ab
28 - 206
41,64
b
69 - 101
4693
bc
179-2
39,61
ab
73 - 30
44,78
b
73 - 33
50,39
bc
57 - 313
40,43
ab
!
SERRE (75 JOURS)
73 - 30
50,97
bc
73 - 33
40,78
ah
I
MOYENNE : 36,?6
28 - 206
53,75 c
79 - a7
41,2Q
ah
I
/
73 - 33
37,22
a
55 - 437
54752
c
69 - 101
43,52
ab
1 57 - 422
41,87
ab
55 - 437
50,42
b
I
SERRE (49 JOURS)
/
57 - 313
42,?4
ab
MOYENNE : 48,45
73 - 30
50,68
h
79 - 2
4?,?1
ab
57 - 422
57.25
a
CHAMPS (76 JOURS:
, 69 - 101
54,29
b
55 - 437
58,la
a
MOYENNE : 41,41
79 - 2
62,42
ab
I
-
SERRE (39 JOURS)
/
MOYENNE : 44,77
57 - 313
66,23
bc
I
73 - 30
67,aû
bc
28 - 206
?0,09
bc
es moyennes poptant la même lettre ne sont
69 - 101
-70333
bc
as significativement différentes au test
e Newman-keuls (à 5%).
73 - 33
?3,32
c
CHAMPS ( 56 JOURS i
MOYENNE : 65,7c!

8
L
L
;
9
7
5
3
.
.
.y---”
1
.;:
a.
I
8
I
I
I
I
I #R
1
85
1
1,5
2
285
3
13Heures
PROCEDE P
r
I
0
1
1
I
I
I
a5
1
13
2
23
13 Heures
PROCEDE DP
.-
-rl
-1
?? ? ? ?

L
61
37,78
Fig tm ??fj- C?
37,5
Qil =0,799CP+4 27
35
30
20
15
10

Fig. : Relattion PA -
3
cp
03 = o,613p+ 3,93

. .
‘\\
???

.

z t-
.
\\ \\ \\ \\ \\
\\

!f I l I+, \\
+ +
t i
1 l