COMPLCMENT DU COURS POLYCOPIÉ DE ~ARAI~HA~E II ...
COMPLCMENT DU COURS POLYCOPIÉ DE ~ARAI~HA~E II
LA POB4E DE TERRE
NO~EMRE
1.983
JAN BENIEST
CAH‘
:i

83
4.9.5.
83

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POMME: DE TERRE
L. JgnCral@&3
La pomme de terre appartient à la famille dea SolanacBes comme Ia
tomate, l’aubergine, le diakhatou, Le poivron, le piment. Son nom
latin est ‘“Solarium tuberosum (L)“.
Elle est’originaire de l*Am&ique du Sud et fat importée en Europe
a partir du XVtbflre siécle. Ensuite, elle s’est rQpanduc dans diV%r8
pays de l’Europe et plus tard aussi dan8 certains pays de llllfxique.
En ce qui cowerne 88 valeur nutritive, 100 8 de pomme de terre
pr&part!e contiennent : 80 % e a u , 9 0 c31ori88, 2 - 3 8 protiines,
$ 17 8 g&ide8, 9 - 10 mg calcium, 07 - 08 mg :fer t 0,l mg thlamine,
0.03-0.04 mg rîbof1svin.e , 1.5*1.7 mg niacine et ‘LQ+O mg acide
ascorbique.
C’est un aliment tInerg&ique de base en Europe, parfois cultivise
cct4mle l@lme, surtout en culture de primeur, et parfois conque aliment
de b4tail ou pour des p&ptirations industrielles (fdkule, alcoal...).
Au S&&gal elle est plut& considér&z conlme une , ulture maralch&e.
La consomcnation amuelle de fd pomme de terre üu S&i(ogtil f?tait de
16.400 tannes en 1980/1981, Les grands centres de consommation sont
le Cap4Jert, Thihs et le Sine Salourn.
La production de la pomme de terre üu SBn4gal 4tait de ir 6.000 tonnes
en t976/77 et de f 10.000 tonnes en 1982/83. Les grands centres de
production sont Le Cap-Vert et Thi&s.
La période de rtscalte se situe surtout entre fhrrier et juin. Cette
production est surtout assurée par les Caop&?atives et quelques &~OS
producteurs.
La production CStant infdrieure B la consommation, le SM!gal importe
chaque dnnCe des quwtitds import+Wzes et ctiteusee de pomme de terre.
Ces importations i5taiaï.t de 10.667 to.ines e:: X977)78 et de 6.000 tonnes
en lOSOl81.
L e S&&ol inporte aussi ld “serne;ice” de pcsune de terre. Ces fmportutlox
se font par 14 SONAR et des importateur8 priv88 et portaient sur
t 1.5OU tannes et 1982/?13.
Le grand groblhe reste I.‘,~pprovitiioa.emerît atioual durant toute l’an,lbe
par l’étalement de la production (7 B 8 mofs au lieu de 5 mois, et
l’ûm$lforstion des techniques de co.servation (2 à 3 mois). Ainsi les
importations pourraierit Btre linitles aux mois de octobre, a;ovenbre et
décembre;. Les importationa ds “semences*” pourreitsnt e l l e s ausei Btre
dimfnu8es par uli@ production locale de semat;~e~ de pom.le de terre.

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La pomme de terre presente donc a u Sg,égal la singularieu
d ’ ê t r e l e s e u l Z&gume f a i s a n t l’objee dtune teil(: mesure 9 c ‘S”
le plan national.
P o u r la c a m p a g n e 81/82 c e s p r i x é t a i e n t :
- achat aux producteurs
* prix de vente aux
commer$ants
2
- v e n t e e n de:z.z - gros a u x
d é t a i l l a n t s
- v e n t e e n d é t a i l

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2.
D e s c r i p t i o n ( F i g 1.1,)
- C’est une plante normalement vivace par ses tubercules mais
qui est cultivée comme annuelle.
- Le tubercule de la pomme de terre est l’extrbmité tubérie6e
stOl.on ( t i g e s o u t e r r a i n e ) .
Ce tubercule possède donc toutes
les caracr8ristîques anatomiques d’une tige. On distingue
deux pôles l’un dénommé talon ou se situe le point d’attache
du stolon, l*autre la couronne, o u s e t r o u v e n t i n s é r é s p l u s
ou moins profondément les bourgeons qu’on appelle aussi les
“yt?UXtr.
Ces yeux sont implantés suivant une hglice fictive,
La peau du tubercule se développe surtout en fin de culture
e t s e r t à protbger ie t u b e r c u l e . Elle est lisse ou rugueuse
e t d e t e i n t e j a u n â t r e , r o u g e â t r e o u violacêe. U n e rbcolte
pr6coce d o n n e d e s p e t i t s t u b e r c u l e s 21 3.a p e a u f i n e d i t e
“peleuse”.
E n prgsence de lumiére se produit de la solanine
substance toxique qui rend les tubercules invendables, Cette
s u b s t a n c e e s t p r o d u i t e d a n s l e s t i g a s e t l e f e u i l l a g e . L a
f o r m e d e s t u b e r c u l e s e s t trP,s v a r i a b l e : r o n d , o v a l e , o b l o n g . . ,
La couleur de la chair peut Gtre b l a n c h e , j a u n e o u r o s e ,
- Quand certaines conditions favorables sont rsunies, le germe
apparaet s u r 16 t u b e r c u l e au n i v e a u d ’ u n o e i l . C ’ e s t u n e
pousse trapue qui, développGe 8 l a l u m i è r e , e s t d e f o r m e
variable (conique, sphérique, tonneau, aliongiSe), plus ou
m o i n s p i l e u s e e t d e cauleur v e r t e , r o s e o u v i o l a c é e ,
Cette pousse comporte plusieurs gbauches de pousses latérales
et un bourgeon apical. DGveloppé en absence de lumiére le
germe est long, mince et blanc.
- A partir du germe se développe un réseau dense de racines
adventives qui peuvent atteindre 40 à 70 cm de profondeur
dans des bonnes conditions.
La pomme de terre forme un nombre plus ou moins grand (4 B 7)
de tiges herbacées, ramifiées ou non au-dessus du sol, de
p o r t é r i g é e d ’ a b o r d e t e n s u i t e a v e c l ’ â g e dressiS, d e m i - é t a l e .
Cette tige est verte ou parfois pigmentée et présente une
section quadrangulaire, accentuée par d’appendices latéraux
dénommtss “ a i l e s ” .
Kc? s t o l o n e s t u n e t i g e s o u t e r r a i n e p o r t a n t d e s f e u i l l e s
r é d u i t e s 24 l ’ é t a t d ’ é c a i f l e s . Si l’extr6mité du stolon n’est.
pas couverte de sol il y aura formation d’une tige normale
avec feuilles au lieu de formation de tubercules.
- La feuille est de type composée avec un nombre impair de
folT~imparipennée).
Elle est constitube de grandes
f o l i o l e s , dites ‘primaires, implantées par paires (gén@ralenent
trois ou quatre) sur un p6tiol.e termine par une foliole
unique. On distingue encore des

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f o l i o l e s s e c o n d a i r e s 21 l a b a s e d e s f o l i o l e s p r i m a i r e s , d e s
f o l i o l e s i n t e r c a l a i r e s e n t r e l e s é t a g e s d e f o l i o l e s p r i m a i r e s
e t l e s folioluies s u r l e pédicelle.
- A l’extrGmi.té d’une tige ou d’un rameau peut apparaître une
inflorescence en cyme composée d’un nombre plus ou moins
grand de fleurs d’environ 2,5 à 3 cm de diamètre.
Ces fleurs ont cinq sépales soudés à leur base, c:nq pétales
soudgs de couleur blanche vioacée, cinq étamines et un
p i s t i l à u n s e u l s t y l e . La floraison peut être abondante,
rare ou nulle. L a fbcondation est autogame.
- L a f r u c t i f i c a t i o n n ’ e s t j a m a i s t r è s a b o n d a n t e , e l l e e s t
nulle chez de nombreuses variétés. Le fruit est une baie
sphérique verte, p a r f o i s v i o l a c é e - n o i r e , q u i p e u t c o n t e n i r
u n e a p l u s i e u r s c e n t a i n e s d e p e t i t e s graiies p l a t e s , o v a l e s
de couleur jaune-ocre.

FEUILLE
bowgeon apfcal
TUBERCULE
Pîg.l.1. If% panme de t e r r e

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3 Co.-.cQtions de d&eI.oppament (Fig. 1.2.,
D’origine montagnarde le pomme de terre prbfere de6 temperatures
plutbt frefches (13 B 20’ CI et elle a certaine6 exigence6 eii ce qui
concerne la lumibre et l’humidit4

Le cycle de dheloppetnent de 1s ponrae de terre comprend trois stades
principaux :
- le repoe v&&atif du tubercule ou le “dormar~ce”
- la croissarxet des germes ou la germination
- la croissance et la tub4risation de la plante
3.1. le repos vé@tatif
.

.

..-r..œLII WI
En cortditions normales Tee yeux du tubercule ne 6e ddveloppent
paf3 le6
premi&res sfMd.iies aprE6 la rbcolte, m@me par temp&atures
favorables : c’est la période du repos ou de la donaence, Ella
s’Btexd donc depuis ‘La récolte juequ’au developpemezt de6 yeux.
La longueur de cette pbriode d4pend :
- de la vari&&
- du degré de matu+itG
A la rkolte
- de8 tempbratureb au cour6 de la 6aison de croiesance et
pendant la con6dwa tion
- d’autres facteurs
a) la varibtb : la vari4tl Alpha a une plu6 longue pbriade de
repos que Première
(b. de@ da maturitd : la rricolte svant meturitb allonge quelque
peu la p4riode de repos
c, température : des condition6 chaude6 ai,:si que Xe11 jours courta
penda.lt la vbgatation Ecourtent la, pdrbde de repos par compae
raison B de6 condition6 froide6 Une coneervation chaude ~CC&
l&re l’&volution physiologique du tubercule et raccourcit la
pdriode de repas. On constata C1Onc qtie la pQriode de repos est
nettement plu6 courte dan6 Xe6 pays chaud6 que 60~6 le6 climats
fraie
di autre6 facteur6 : il est poa6ib1e de lever :te repos w%g&atif
par plusieur mdthodes, Le6 plu8 utiliaifes 6ont :
- les exposer h une chaleur de 18 h 25’ C jusqu’à la
germination


de praduirft des matihw de r&wrv~,cleat-b-dlra peu cw pas dFr
racoi te I

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311 vaut mieux parler de la “t~ernw,-phatoperiode” parce que en
g&&al les jours courts sont assocf(Es avec les tempbaturea
fzafchea, et les jours longs avec les températures plus ciiaudes.
Au ScSnégal, le facteur Zimitant de la production est la temp&
rature, la longueur de la journée Btant, en gtmdral, toujours
favorable pour les vari&& utilisBes. On n*obtient $mais lea
journées vraiment long~.~ (13 a 16 heuresi comme en &urope.
Ci l a vari&? : toutes les varibtis ne réagissent pas de la méme
façon B la photoperiode et chacune d’entre
elles possède une certaine valeur que l’on
appelle “longueur critique de jour”. Au dessbo
de cette longueur de jour, on constate un
arr@t, une iahibitbn de la tubbrisation. 11
faut se rappeler cependant que la temp&ature
ambiante intervient pour mndifiar ce seuil de
seneibilit4 variétale.
CerminaLfon
tibepfsatfon
de:ï
Fig.l.2. 2 tsides de developpement


3s






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.






.

.

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58

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.


.

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*.


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6.4. Plantation
En ce qui concerne ‘La plantation de la pomme de terre, il
faudra considérer le choix du peuplement ou la densité de
plantation qui est: fonction de plus$eure facteurs, et la
pxofondeur de plantation, Ensuite, on pourra prabider h la
plantatAon proprement dite.
6.4.1, La densfttr de Elantation et le nombre de ties
---....u-.w.
‘w....d.-.w.‘“s”“-----I-L
Le nombre de tiges capables de produire des tubercules
détermine le rendement, le calibre et le taux de multî-
plication qui indique le nombre de tubercules produits
par plant.
La densitcE de p’eancatim indique le nombre de plarrts
par unit8 de aurface mais il est aussi important: de
comalttre le nombre de tiges par uniM de surface,
chaque p2.ant produira plusiteurs tiges principales qui
peuvent se brancher el: si Le branchement se fait sous
le 801, cette tige latéral% peut auaei produire des
tubercules (voir fig. 1.3.)
Ffg. 1.3, Nombre de tiges par unit4 da surface




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FF&. X.4. Plantation de la ptmm d6 terre en sol hiôblonneux
Ensuite, on ciarquc IL@$ silhonas de glsneatfan B l'aide
d’un cordeau et on Pews ouvre avec un rdteau en paasaat
Ei draft& et à gauche du cordeau. La profondeur du s&‘LXon
doit 8tre entre 10 et 13 cm par rapport au n$veau du
passage ou chemin.
Au moyen d*un morcema de bois on indique Pts &artemenrs
de plantation sur les lignes (par exemple 30 cm).
Les germes des km-mm26 sont fragiles et il faut mnipt3lcx
les tubercule8 avkx pr&mtion, Au maym dDzbn tramiqGw
tolr on fait: un trou assez profond pour que le tubetcu$e
uue fols d&osb dedam puisse (ltre recouvert de 2 B 3 cm
de tete, Les germes sont plecbs vers 10 haut. Le trou
de plantation est alors pebouch& et le sol tassto li&m-
ment a la main.

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Il coupe les tiges au ras du sol et peut trouer les
tubercules. Pendant la journée, on le trouve dans Le
sol, enroulé sur luiW2me au pied de la plante sectionnée.
Db8 que l’cm trouve ‘les prem%éres tiges sectionn&es,
une pulv&risaticm d’un pyr4thrino3Zde (cypermkhrine,
décam&hrfne, fenval&rateI au pied de la plante et sur
les collets pourra ar&ter l’attaque. Le traitement
s’effectuera le soir ; g&t&alement une eeule applicatfan
suffira. On pourra &galement bpandre des app8ta empoison-
n4s le long des lignes de plantation ou autour des plantes,
Sut de petites surfaces, il sera possible de disposer

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des pbanclrettc25 ou des ctprtans rigides qui serviront
de raikges tmx vers gris pendant la journ& ; il suffira
d’en Eairs le tour chaque matin pour ramasmr et tuer
les &i@nilae8 qui s’y seront caçhaes au lever du jour,
Les chenilles mangent Ee limbe foliaire na kaissant
subsister que aes tiges et les namures. Certainss
am&s, Yea d&gIks peuvent couvrir de grandes &andues.
Pendant ÉBL j~utaéer, on trouve souvent les chenilles
àg&s dans le sol au pied des plantes ou cachdes sous
des d8btis vtJa;étaux.
Elle8 attaquent occasfonuellement
X’es tubamules en y creusant des trous tb bords irrCTgu-
lfers (Fig. X,7.)
.
La chsnilla attefat 35-40 mm de lopig, Jeunes les
chenilles restent gmupées sous les fauilies ; elles
se dispexsmt BU fur et B mesure qu’elles grandissent.
Elles sont d*~trd vert dais avtse la t&te foncée, puis
detieuuent gris brun plus ou mins famées, parcouruas
de ligma James 1atBrales et dorsales selon les cas.
Eu outre, elles portent toujours una slrie de tachas
triangulaires rzoares : ~IX B l’avant, deux B f~arrii?re
et parfois sur les segmente fnterm~dfafres,
La lutte est mmment Mkessaite. Si X’attaque semble
s’étendre, trnitar BVBC achphate, cypermèthrine,
dbcamethrfm, endosulfm QU f@XS3E%h%Rte.


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premier traitement environ six semaines après la
plantation c-n utflfsant le captafol ou le man&be.
Si la maladie s’btend, continuer les traitements
une fois par semaine.
6.6.8. ~~urrituté brune du collet .. Rhitoctonta eoluni
--11-.--1---------------
La maladie se manifeste par l’apparition au collet de
nkroses brunes, allongées, saches provoqulJes par uc1
champignon du sol. Les feuilles s’enroulent vers le
haut, le feuillage s’affaise et, souve.:t meurt ; la
croissance de la plante est arrétée. L’attaque se
manifeste g&;:éralement
apz%s Te buttage. Sur les tuber-
cules * le champignon se presente parfois sous formes
de petites croates brun noir ; la maladie peut Gtre
transmise par: ces tubercules.
Uti,lfser des tubercules saiia ou d&&nfectés. Planter
peu profondement en foïrd de sillon et effectuer le
buttsge progressivement. Eviter les sols trop humides.





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