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ET DE L'HYDRAULIQUE
LES PRODUCTIONS VEGETALES
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(M.D.R.H.)
(D.R.P.V.)
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INSTITUT SENEGALAIS DES RECHERCHES AGRICOLES
(?.s.R.A.)
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L'ISRA FACE AUX PROBLEMES DE SEMENCES
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MANIEVEL SENE
DECEMBRE 1991
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES DE BAMBEY
(C.N.R.A.)

1
1 - INTRODUCTION :
L'utilisation de semences de qualité est l'une des voies d'accés
au développement agricole d'un pays.
L'on sait que la semence est le principal moyen de diffusion
de matériel végétal. En effet c'est par les semences que les services de
sélection de la recherche font parvenir aux paysans, les variétés améliarées
qui sont jugées supérieures au matériel végétal déjà diffusé, du point
de vue de leur valeur agronomique (rendement, résistance à la sécheresse,
aux maladies et aux insectes) et technologique (qualité de l'organe récolté).
Etant donné l'importance des superficies cul tivées à l'échelle
nationale, les besoins en semences certifiées peuvent être élevés. Il
existe entre 1'ISRA qui détient les noyaux génétiques et les semences de
pré-base différentes structures dont la fonction est 1 a multiplication
des semences pour la satisfaction des besoins des utilisateurs.
Toutefois durant les différentes étapes de multiplication, les
semences doivent conserver les caractéristiques de qualité requises telles
que la pureté variéta le, la faculté germinative, l'état sanita ire satis-
faisant, l'absence de graines d'autres espèces.
Au Sénégal, l'utilisation de semences certifiées par les paysans
reste encore très limitée malgré les efforts consentis depuis plus de
vingt (20) ans, par l'état pour développer la filière semencière. Le taux
d'utilisation des semences certifiées est inférieur à 10 pour cent même
pour l'arachide (PAS, 1991).
2 - HISTORIQUE :
La fourniture de semences de variétés améliorées par la recherche
agricole a commencé depuis 1932 avec l'arachide par l'intermédiaire des
Sociétés de prévoyance (SYLVESTRE, 1961). Cependant, la multiplication
de semences sélectionnées a véritablement connu ses débuts en 1934 avec
les lignées 24-11, 24-5, 24-48, 29-24 et 29-25 qui ont été diffusées en
1935. L'année suivante en 1936, les variétés 28-206 et 29-70 ont été
respectivement diffusées dans la zone Sud et dans l'actuel département de Thiès.
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Plus tard en 1952, le choix a particulièrement porté sur trois
(3) variétés (20-206, 31-33 et 24-48) dans le but de limiter le nombre
de lignées diffusées et d'améliorer les actions de régularisation et les
opérations de contrôles. Jusqu'àcette date, le taux d'utilisation des
semences sélectionnées était en dessous de 50 pour cent.
Les principaux activités du service semencier de la recherche
ont été la production de semences (juqu'au niveau semences de base),
l'analyse de la qualité des semences produites en milieu paysan,
l'expédition de semences aux organismes étrangers.
Les analyses de qualité ont été développées sur les semences
distribuées aux paysans depuis 1935 (SYLVESTRE, 1961). Les études de
qualité ont été effectuées par la recherche agricole sur les paramètres
suivants : pureté, germination, état sanitaire, valeur culturale.
La prise en compte de la pureté variétale dans les études de
qualité a été favorisée par le développement de l'utilisation des lignées.
Les normes de pureté variétale de 70 pour cent ont été appliquées au
niveau des seccos. Concernant les aspects relatifs à la conservation et
au stockage des semences, les études ont été entamées en 1942.
L'élan de développement de la filière semencière a conduit.
à la création en 1972 du service semencier national chargé du contrôle,
et de la certification des semences. Il faut noter que l'importance de
besoins de la filière& en semences de base d'arachide notamment (250 tonnes)
(MASSALY, 1975) et les contraintes rencontrées dans la production de
semences (sous équipement, budget, programmation etc...) par le service
semencier de 1'ISRA ont souvent limité la couverture des besoins exprimés
par la filière semencière.
Ainsi par la réorganisation de la filière intervenue avec
l'évènement de la politique agricole en 1974, la production de semences
par 1'ISRA a été limitée au niveau semences de pré-base et les autres
étapes de multiplication ont été confiées au service semencier national.
D'autre part, dans le but de mieux subvenir aux besoins en semences de
qualité et d'apporter davantage de solutions techniques aux problèmes
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liés à la qualité des semences, 1'ISRA a érigé en 1985 son service
semencier en Programme de Production et d'étude sur la qualité des
semences.
3- SITUATION ACTUELLE :
Les activités menées par 1'ISRA dans le domaine semencier
s'articulent autour de trois (3) volets qui sont :
- Production de semences de pré-base
- Recherches sur les semences;
- Expérimentations variétales multilocales.
La production de semences de pré-base s'inscrit dans le cadre
de la filière semencière nationale. L'ISRA est responsable des sélections
créatrice et conservatrice. Il existe un protocole d'accord qui régit
la production de semences de pré-base pour le Programme semences de
1'ISRA. Le protocole règlemente les modalités d'intervention et les
obligations à respecter dans la production et la diffusion de semences
de pré-base. Il est rendu exécutoire chaque année par un avenant qui
fixe par variété, les quantités de semences de pré-base à fournir à la
filière.
Les livraisons moyennes annuelles en semences de pré-base
(toutes variétés confondues) faites à la filière sont de l'ordre de 1000 kg
pour l'arachide, 180 kg pour le niébé, 1500 kg pour le riz, 30 kg pour
le sorgho, 8 kg pour le mil.
Les recherches sur les semences ont été surtout axées sur la
physiologie de la grai& (germination) de l'arachide en l'bccurrence
l'influence de la taille des graines ou de dégâts mécaniques sur la
germination.
Les expérimentations variétales multilocales mises en oeuvre
durant les trois (3) dernières années ont permi l'identification de
variétés améliorées mieux adaptées aux différentes zones agroclimatiques
et au milieu paysan pour toutes les espèces (arachide, mil, maïs, sorgho,
niébé). On peut citer (SENE, 1990) :
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- arachide : Fleur 11 pour la zone Centre Nord avec un
rendement moyen en milieu paysan de l'ordre 1000 kg de
gousses par ha; GC8-35 pour la zone Nord avec un rendement
moyen de 550 kg de gousses par ha.
- niébé : 1586-275 pour les zones Nord et du Centre avec
un rendement moyen de 500 kg de gousses par ha.
- mil : IBV 8001 pour la zone Centre Sud de Fatick et de
Kaolack; IBV 8004 et IBMV 8402 pour le Centre Nord avec
des rendements respectifs de 860 et 870 kg de grains par ha.
- -- Maïs : trois (3) variétés de maïs blancs (Synthétic C
3200 kg de grains par ha), Mayo Galke TZESR-W (3300 kg
de grains par ha), Poza Rica (3000 kg de grains par ha)
et trois (3) variétés de maïs jaunes (JDB (2900 kg par
ha), Maka (2900 kg de grains par ha) et Early Thaï
(3000 kg de grains par ha) sont proposées.
- sorgho .. les deux variétés CE 145-66 (2200 kg de grains
par ha) et F2-20 (3300 kg de grains par ha) sont recom-
mandées respectivement pour les zones Nord du bassin
arachid i er (Darou, Boulel, Nioro) et les zones Centre
Sud, Sénégal Oriental et Haute-Casamance,
Les recherches en cours ont pour objet l'élaboration de
références techniques (densités de semis, fumure, itinéraires techniques) pour '
la conduite de la culture des mêmes variétés.
4- PERSPECTIVES :
La politique de privatisation de la filière semencière ouvre
de réelles perspectives pour 1'ISRA dans le domaine de l'expertise et
de la production privée de semences une fois que la législation semencière
sera mise en oeuvre.
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Les recherches sur les semences méritent d'être orientées
vers des aspects agronomiques et pathologiques tout en maintenant les
recherches sur la physiologie des semences.
Résultats obtenus à partir des expérimentations variétales
multilocales devront faire l'objet d'une sinthèse permettant une réactua-
lisation des cartes variétales. De même, l'élaboration de fiches techniques
de cultures des même variétés est prévue à partir des recherches agronomiques
menées actuellement. A cet effet une règlementation technique d'inscription
au catalogue de variétés est en cours d'élaboration.
5- CONCLUSION :
Le développement des variétés améliorées recommandées par
l'utilisation de semences de qualité est un moyen sûr permettant d'accroitre
la productivité des différentes espèces et par conséquent de /contribuer
à la résorption du déficit semencier arachide ou du déficit céréalier.
6 - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
MASSALY F.,
1986 - Point sur la production de semences d'arachide
par 1'ISRA.
Situation actuelle et perspective. ISRA-CNRA-
Bambey 1986.
MDR,
1986 - Etude du secteur agricole, Plan céréalier, maïs
1986, 55 p. et annexes.
PAS,
1991 - Bilan des réalisations des programmes 1990 - 1991
at perspectives. Juin 1991.
SENE M.,
1990 - Synthèse-bilan des résultats d'expérimentations
dariétales multilocales campagnes 1989 et 1990.
ISRA-CNRA-Bambey Avril 'l990 6 p.
SYLVESTRE P., 1961 - qonographie des recherches conduites à Bambey
sur l'arachide Agr. trop.extrait no6 Nov. - Déc.
1961.