ISFCA CNRA Bambey Phytotechnie Arachide Tests...
ISFCA CNRA Bambey
Phytotechnie Arachide
Tests Variétaux d’Arachide
en Culture Paysanne
Campagne 1998
par José Martin
agronome Cirad-Ca,
et Ibrahima Senghor et Almamy Ndiaye,
techniciens Isra Nioro et Bambey.
Avril 1999

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin agronome Cirad. avril 1999
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Rapport Analytique sur les
Tests de Variétés d’Arachide en Culture Paysanne
Introdu&ion et objectif général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~~..~..........~~..~...~.~................................
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Mat&fel et Méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Généralités sur la campagne . . . . . . . . . . . . . . . ..*...................................................................“....*.....*...“...*.
3
Mise en place, conduite et suivi .*..*.......................................................................*....*............,,“.....
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Présentation des résultats ~~........~...~‘.............~...........~...................~...........................“.............~~..~...
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Arachide d’huilerie, Sud Bassin Arachidier ...................................................................................
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Les variétés en pkence. ..........................................
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............................ 6
Les productions et la qualité ..........................................................................................
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Conclusion ..............................................................................................................................................
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Arachide d’huilerie, Centre Bassin Arachidier ..............................................................................
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Les variétés en présence ............... . .............................................................................................................
8
E.mblavements et consommation en semences.. ..............................................................
............................ 8
Les productions et la qualité ......................................................................................................................
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Conclusion ........ ...............................................
..................................................................................
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Arachide de Bouche, Sud Bassin Arachidier...............................................................................
10
Les variétés en présence., .........................................................................................................................
10
Emblavements et consommation en semences ....................................................................................
..... 10
Les productions et la qualité .................................
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.... 1 0
Conclusion ........................................................................................................................................
,..... 11
Des. spanish dans Sud Bassin Arachidier.....................................................................................
11
Considérations préalables ........................................................................................................................
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L’es variétés en pr&ence.. ......... .. .___ ........... __ __ __. .................................................................
................... 12
Des résultats inexploitables .................................................................................................
..................... 12
Conclusion ...................... ................. .....................................................................................................
13
Aflatoxiines .....................................................
................................................................................
13
Discussions et perspectives................................................................................................... 14
Consommation en semences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~..........................................~...............................~.~..
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Coefficients multiplicateurs de semences . . . . . ..“.........................................................................~....
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Semences et semoirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~...............................................................*............*..
16
Les variétés testées et à tester ......................
..~..........................................................................,
. . . 17
L’intérêt de l’expérimentation variétale en culture paysanne .....................................................
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Résumé ................................................................................................................................
2I
Liste des tableaux et des annexe9>. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~........................~.~~.....~..............................
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IS&j CMLQ Bambey / Phytotcchnie Arachide i Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1%
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Int:roduction et objectif général
A l’interface entre la recherche et le développement, les essais ou les tests en milieu paysan constituent
le maillon de transition entre l’évaluation variétale en conditions contrôlées (essais de sélection sur
station et essais variétaux multilocaux ) et la prévulgarisation ou la vulgarisation de nouvelles variétés.
L’&ape des tests en milieu paysan fournit les informations sur le comportement des variétés nouvelles
en milieu producteur et constitue la dernière &ape du processus de sélection d’une variété et de
définition de son domaine d’utilisation (sa place dans la carte variétale et dans les systemes de
production). De fart, un réseau tests en milieu paysan revêt déjà caractère de démonstration et de
prévulgarisation, du moins pour les variétés qui seront retenues. Pour des raisons conjoncturelles, le
maillon des tests en milieu paysan faisait défaut depuis plusieurs années. Il a & relancé en 1998 à
l’initiative de la recherche, à une échelle encore modeste, faute de disponibilité suffisante en semences et
d’appui en relais des partenaires du développement.
En effet, à l’issue de plusieurs campagnes d’essais variétaux multilocaux conduits en conditions
contrôlées, certaines variétés ont été sélectionnées par la recherche pour être vulgarisees ou ont
commencé à l’être. II convient de cerner la variabilité de leurs performances en milieu producteur et de
recueillir les appréciations des producteurs et des utilisateurs. L’objectif des tests en milieu paysan de
1998 est de fournir une première évaluation des performances des variétés nouvelles par rapport aux
variétérs témoin en conditions de cultures paysannes.
Matériel et Méthodes
Théoriquement, chaque nouvelle variété dort être testée dans un réseau pluriannuel et multilocal d’essais
(deux ;it trois répétitions) ou de tests (pas de répétitions) où elle est confrontée à la variété témoin dans
une parcelle conduite par un paysan volontaire. Toutes les interventions, du semis à la récolte et au
battage, voire au décorticage et au tri des graines, sont décidées et réalisées par l’agriculteur avec sa
famille et ses moyens.
En outre, la semence étant le principal intrant en culture arachidière pluviale, la surface emblavée par
kg de semence doit être mesurée pour avoir la consommation de semences par hectare. Les rendements
en gousses et en graines sont exprimés classiquement par unité de surface, mais aussi par rapport à la
semence consommée (coefficient multiplicateur).
Dans c:es conditions, l’idéal est que l’unité expérirnentale d’un test variéta d’arachide corresponde à la
surface emblavée par une trémie de semoir, soit 8 litres de graines (environ 5 kg de graines). Les
quantités de semences requises sont donc importantes. Or les disponibilités en semences pour la plupart
des variétés à tester, encore faibles en cette année de démarrage, ont doublement limite les possibilité
d’implantation. D’une part, la taille de l’unité expérimentale a dû être restreinte à la surface emblavée
par 2 kg de semences (qui en l’occurrence a varie entre 130 et 385 m*), d’autre part, le nombre tests
implantés en 1998 a dû être restreint à un maximum de 3 par variété.
Le
dispositif
global et
les
variétés
testées
sont
présentées
dans le

ISRA OIRA Bambey l Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 l J. Martin, agronome Cirad, avril 1994
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Tableau 1 et le Tableau 2.
Dans chaque test, la variété testée est neprésent& par deux parcelles élémentaires (notées P2 et P4),
intercalées entre 3 parcelles élémentaires semées avec la variété témoin (notées P 1, P3 et PS). Ces
parcelles sont de forme allongée (environ 40 m&tres), de façon à faciliter les opérations de semis et de
déterrage en traction animale. Les 5 parcelles élémentaires, semées consécutivement de PI à P5, sont
absolument contigues. Lorsque la dernière ligne d’une parcelle élémentaire est incomplète, elle est semée
après la levée de l’arachide avec une autre plante (le “bissap” par exemple). Ce dispositif systématique
présente, outre l’avantage de la simplicite, celui de permettre une excellente visualisation sur 4 longues
interfaces des éventuelles différences de végétation entre les variétés testée et témoin. Enfin, les parcelles
allongées et étroites permettent de mieux absorber les hétérogénéités du terrain.
Un contra,t amiable régit les relations entre la recherche et les agriculteurs partenaires. Les semences des
varietés à tester sont fournies par la recherche, l’agriculteur fournissant celles de la varieté témoin, dont
un échantillon est remis à la recherche pour caractérisation. A Ndiakane cependant, la recherche a
fourni la totalité des semences, en raison de pénurie consécutive à la très mauvaise campagne de 1997.
La recherche fournit en outre la poudre fongicide-insecticide destir& au traitement des semences, la
sacherie nécessaire au conditionnement des gousses et des fanes, et une indemnité conditionnelle de
5.000 à 15.000 Fcfa par test pour compenser les contraintes expérimentales. La recherche achete au
cultivateur à titre de semences toute la production de la nouvelle variété au prix officiel, excepte celle
provenant des deux lignes latérales de chaque parcelle élémentaire, récoltées soit avant soit après le reste
de l’essai, par mesure de sécurité.
Les mesures ou observations concernant les surfàces emblavées, la végétation et la production de
gousses et de paille sont faites par parcelle élémentaire. Cela implique l’individualisation de certaines
opérations de récolte et post-récolte : soulevage, séchage, battage, vannage, et éventuellement glanage
des restes en terre. Le cas échéant, si des différences de maturité l’imposent, les 2 variétés d’un test
Peuve]nt être recoltées à des dates différentes, alors que les interventions concernant la conduite de la
cultum sont autant que possible simultanées. Au sein de chaque test, les répétitions permettent d’estimer
la précision et la signification des résultats obtenus pour ces variables là, via le calcul des intervalles de
confiance des moyennes, car l’analyse de variante n’est pas possible avec le dispositif choisi.
Les analyses technologiques et sanitaires de récolte sont réalisées en laboratoire à partir d’échantillons
moyens d’environ 3 kg de gousses par variété. Les comparaisons tentées entre variétés pour les
variables caractérisant la qualité des gousses et des graines s’appuient sur le calcul des intervalles de
confiance des moyennes inter-sites.
Résultats
Généralités sur la campagne
En 1998, les semis, plutôt tardifs dans le sud du bassin arachidier (SBA) et normaux dans le centre du
bassin arachidier (CBA), ont été peu décalés entre les deux régions (Tableau 3). Dans le SBA, les semis
ont été réahsés sur les premières pluies utiles, entre le 18 et le 24 juillet. Les pluies y ont été régulières
en fréquence et en volume jusqu’au 2 octobre (Tableau 4). Un stress hydrique terminal s’est développé
très progressivement durant le mois d’octobre. Le dessèchement du sol en surface a rendu parfois le

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déterrage des arachides difficile, particulièrement pour les récoltes tardives, comme à Darou, où les
reste!; en terre ont été importants. A Ndiakane, dans le CBA, les cultivateurs ont pris le risque de semer,
fin juillet, sur des pluies qui sont restées extrêmement faibles jusqu’au 10 août. Par la suite, les pluies y
ont été régulières pendant 40 jours, avec une pluie en relais le 20 septembre. Le stress hydrique terminal
s’est cbgalement
développé de façon très progressive et n’est devenu sévère que tardivement dans certains
chamlps au feuillage très fourni. La petite pluie du 26 septembre a facilité les premières récoltes.
Le dtSveloppement reproducteur des arachides a été favorisé par les bonnes conditions d’alimentation
hydrique : mise en place et croissance des gousses précoce et soutenue, permettant un bon remplissage
des graines avant que stress hydrique terminal ne devienne important. A titre indicatif et de référence, il
en a résulté à Bambey un raccourcissement du délai d’obtention du stade SO % de gousses mures,
d’environ 5 jours par rapport à une année normale, voire de 10 jours par rapport à 1997, année
particulièrement sèche. Les valeurs élevées des paramètres de qualité des récoltes attestent de la
généralité de cette tendance (Tableau 5). En effet, les valeurs enregistrées pour la maturité, les
rendements au décorticage, la proportion de bonnes graines, et le calibre des graines sont équivalentes
ou proches des valeurs normatives caractérisant le potentiel des variétés. Le niveau de production est
également élevé, de l’ordre de 1,s tonne par hectare dans le SBA et de 1 tonne dans le CBA pour ce qui
est de nos tests. Ainsi, d’après les données recueillies à Ndiakane (département de Bambey), 1998 qui
succède à deux mauvaises campagnes, constitue une très bonne campagne, équivalente à celle de 1995
en production et supérieure en qualité (Tableau 6).
La pression parasitaire (ravageurs et maladies) a été, dans l’ensemble, modérée, en particulier pour ce
qui concerne les maladies foliaires, telles que la cercosporiose. Ainsi, dans le SBA, les cotations sont
concentrées autour de la note 5 à 80 jours (Mons généralisées jusqu’à mi-hauteur, chute de quelques
folioles à la base) et de la note 8 à la récolte (défoliation à mi-hauteur)(voir Tableau 8). L’infestation de
vers bllancs qui s’est manifestée principalement dans les environs de Gapakh’, a partiellement atteint les
tests de Diamaguène, mais n’a pas affecté les autres tests,
Mise en place, conduite et suivi
Les tests ont été dans l’ensemble correctement installés, bien conduits et bien suivis, excepté à
Diamaguène, où une accumulation de problèmes a conduit à des résultats non exploitables. Le dispositif
de cha.cun des deux tests de Diamaguène était limité à Pl-P2-P3 (pas de répétition pour la variété testée,
disponibilité en semences insuffisante). Les semences des deux variétés témoin, de mauvaise qualité, ont
aggravé un problème général de peuplement insuffisant dès la levée. Le jaunissement des plants, leur
faible vigueur et corrélativement un fort enherbement peuvent être imputés à I’infestation de vers blancs,
constatée en septembre. En outre, celle-ci a probablement causé de la mortalité en début de cycle. Dès
lors que les cultures s’annonçaient peu prometteuses, l’agriculteur les a quelque peu délaissées
concernant le désherbage et récoltes, effectuées tardivement.
Les autres problèmes de conduite et de suivi sont mineurs et concernent les points suivants : (1) données
emblavement et consommation de semences avec GH 119-20 à Keur-Baka non fiables, (2) absence de
dénombrements de densité à 10 et 20 jours à Ndiakane, et (3) déterrage tardif à Darou, d’où l’importance
des restes en terre : 30 % de la production de gousses pour le test arachide de bouche et 15 % pour le
’ Se référer au. rapport spécial d’avril Y9 consacré à ce problème

ISBA CNFb% Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
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test arachide d’huilerie. Ces restes en terre ont kanmoins été soigneusement récoltés et analysks : les
taux de gousses scarifiées et de graines très colorées (coloration foncée anormale) ou avariées,
catéglories à risque en matière d’aflatoxine, y sont: particulièrement élevés (annexe 1).
Présentation des résultats
Les &.ultats agronomiques sont présentés en 3 tableaux thématiques couvrant l’ensemble des tests: le
Tableau 7, pour les emblavements et la consommation en semences, le Tableau 8, pour densité du
peuplement et cercosporiose et le Tableau 9 pour la production de gousses et de fknes.
?? Les résultats technologiques ou analyses de récoltes sont présentés de façon condensée dans le
Tatbleau 10 ; ils sont ensuite détaillés par types de tests : le Tableau 11 pour Variétés dtiuilerie du
Sud Bassin Arachidier, le Tableau 12 pour Fleur 11 et 55-437 dans Centre Bassin arachidier, le
Ta.bleau 13 pour Variétés de bouche dans le Sud Bassin Arachidier, et enfin le Tableau 14 pour les
spanish testées dans le Sud Bassin Arachidier. Quant aux analyses de récolte des restes en terre de
DaLrou, elles sont présentées en annexe 1.
?
Les résultats agronomiques et technologiques sont commentés en 4 sections consacrées aux tests sur
les :
?
variétés d’huilerie dans le Sud Bassin Arachidier,
?
variétés dhuilerie dans le Centre Bassin Arachidier,
?
variétés de bouche dans le Sud Bassin Arachidier,
?
spanish dans le Sud Bassin Arachidier.
?? Enfin, un dernier paragraphe présente pour l’ensemble des tests une estimation des teneurs en
aflatoxines, assortie d’une discussion specifique.
Arachide d’huilerie, Sud Bassin Arachidier
Les variétés en présence
La variété testée est la PC 79-79, désignée 79-79 dans le reste du document. C’est une obtention du
service de :sélection arachide de 1’Isra Cpieds choisis dans la descendance de 53-68 x 59-127). C’est une
virginia qui ressemble à s’y méprendre à la 28-206, dont elle se différencie par son cycle plus c~~urt,
équivalent à celui de la 73-33. Comme la 28-206 (et la 69-101 qui est la 28-206 rendue résistante à la
rosette par une série de rétrocroisements), la 79-79 présente une gousse compacte, non ceinturée, sans
bec, à réseau peu marqué, de même taille. Les graines présentent un méplat très prononcé, sur lequel
elles tiennent debout lorsqu’on les place sur une surface plane2.
Les valriétés témoin sont la 28-206 et la 73-33. La 28-206 fut la première virginia à port érigé
vulgarisée dans le Saloum, d’ou son surnom en langue wolof “guerté tuop”. Sur la carte varietale,
elle est principalement réservée aux marges de la Gambie, qui constituent en principe les zones les
mieux arrosées du SBA. La 73-33, ou “guerté sélectionnée”, a remplacé la 28-206 dans le reste du
’ Cette particularité est d’ailleurs exploitée dans les tests de pureté variétale.

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Saloum, en raison de sa meilleure précocité et de sa meilleure résistance à la sécheresse. De fait, la
plupart des agriculteurs du Saloum cultivent un mélange en des proportions variables des deux
va.ri&és. Les deux variétés sont directement identifiables par examen des gousses aprés arrachage,
mais elles sont difficilement reconnaissables d’après leur végétation (la 28-206 a un port plus
tabulaire et des folioles plus arrondies que la 73-33). Quant à 79-79, elle présente un feuillage d’un
vert un peu plus foncé que les deux autres.
Les cotations de cercosporiose (hâtive) effectués à 80 jours et à la récolte indiquent un avantage
significatif à 79-79 par rapport à la 73-33, et un comportement équivalent par rapport à 28-206, ce
qui est en conformité avec les observations effectuées les années prëcédentes dans les essais
variétaux multilocaux.
Embllavements et consommation en semences
Les rercommandations anciennes concernant les interlignes (60 cm pour la 28-206 et SO cm pour 73-33)
ne sont plus appliquées depuis longtemps, les cultivateurs préférant rapprocher les lignes : 40 cm à
Darou et Medina Sabakh, 45 cm à Keur Baka (Tableau 7). Les disques de semoir utilisés dans les 3
tests sont des disques à 30 trous conformes aux recommandations, mais les débits des semoirs peuvent
varier : usure ou modifications des disques (trous ou crans limés pour augmenter le débit ou au
contraire entourés d’une bande de tissu), écartement de la cloison, modification ou suppression de
Ejecteur de graines.
A Keu:r-Baka, avec des semences de calibre équivalent pour les deux variétés (50 g pour 100 graines),
les perfomlances sont équivalentes pour les deux variétés : environ 140 mz emblavés par kg de semence,
soit environ 140.000 graines
par hectare, l’équivalent de 140 kg de gousses par hectare. Ces valeurs
modérc& sont peu éloignées des anciennes normes.
A Medina Sabakh et plus encore à Darou, les emblavements par kg de semences sont bien moindres, en
partie à cause de l’interligne inférieur, mais aussi en raison d’un débit plus élevé des semoirs (les graines
de 79-79, de même origine, présentaient un calibre homogène entre les 3 sites). Cela conduit à des
densités de semis très élevées, surtout pour les variétés témoin dont les graines étaient calibre de
inférieur : jusqu’à 300.000 graines à l’hectare a Darou pour la 28-206. Les besoins en semences
s’élèvent alors jusqu’à 250 kg de gousses par hectare.
Les productions et la qualité
Dix jours après le semis, les densités des peuplements s’établissent entre 2/3 et 9/10 des densit& de
semis. Les différences de densité entre variétés ont tendance à s’estomper en cours de cycle3, et à la
récolte, les peuplements s’établissent à des niveaux pratiquement équivalents entre les différentes
parcelles d’un même test, soit environ 100.000 plants par hectare à Keur Baka et Medina Sabakh, et
150.000 à Darou (Tableau 8).
Les rendements en gousses peuvent être considérés comme élevés, car ils sont compris entre 1,2 et 1,s
,tonnes par hectare, avec une moyenne de 1,6 tonnes (Tableau 9). Bien que les différences ne soient pas
signific,atives, les rendements sont toujours à l’avantage de 79-79, avec un surplus de 230 ou 390 kg de
’ Dans les essa1.s de densité mettant en jeu des densités de semis très élevées, il est Géquent de constater que le taux de mortalité croît
avec la densité, ce qui réduit les écarts de densité à la récolte.
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1s~~ EN&$, Bamhey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, gnome Cirad. avril 1999
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gousses par hectare par rapport à 73-33, ou de 240 kg par rapport à 28-206. Les coefficients
multiplica.teurs (base coques) sont compris entre 8 et 11, excepté à Darou, où ils ne sont que de 7 en
raison de la surconsommation en semences. Les productions de paille sont comprises entre 1,l et 1,6
tonne par hectare, avec un moyenne de 1,3 tonne. La production de paille4 de 79-79 apparaît au moins
égale à celle de ces concurrentes : égale à celle de 28-206, et supérieure, mais non significativement, à
celle de 73-33.
Les paramètres de qualité des récoltes se situent tous à des niveaux élevés et tout à fait équivalents entre
les deux variétés (Tableau 10 et Tableau 11). Ainsi, pour 79-79, la densité des gousses se situe ;à près
de 300 grammes par litre, la maturité excède les 70 %, le rendement au décorticage s’établit à 72 % avec
un taux de bonnes graines de 77 %. Les calibres des graines sont bons : 41 grammes pour 100 graines
tout venant, 47 grammes pour les bonnes graines.
Les 3 cultivateurs concernés ont très bien accueilli la nouvelle variété 79-79, et l’ont qualifié de belle et
faneus;e, productive et lourde, et facile à battre. A Darou, où la récolte a été effectuée tardivement, elle
est restée plus verte que le témoin 28-206, ce qui pourrait traduire une meilleure résistau~ à la
sécheresse (meilleur enracinement), car vis à vis de la cercosporiose les cotations ont abouti aux mêmes
notes. Ailleurs, la qualification de verte et faneuse peut recouvrir sa meilleure résistance à la
cercosporiose par rapport à 73-33. L’avantage sur la productivité a été constaté, mais pas celui :Sur la
“lourdeur“, les récoltes s’étant révélées équivalentes pour ce qui est de la densité des gousses. En&,
pour ce qui est de la facilité de battage, peut-être en liaison avec le groupement de gousses, nous n’avons
pas de: critère permettant de l’apprécier objectivement. Les paysans ont également apprécié sa moindre
mortalité, mais cela pourrait être imputé aussi à d’autres facteurs tels que l’origine des semences (Tsra
pour 79-79 et semences personnelles des cultivateurs pour les variétés témoin) et les densités de semis
plus élevées pour le témoin.
Conclusion
A l’issue de ces trois premiers tests en milieu paysan, la nouvelle variété dtiuilerie 79-79 s’est très bien
comportée dans le sud du bassin arachidier et a &é appréciée par les trois cultivateurs. Elle a montré
une sulpériorité à confirmer pour ce qui est du rendement en gousses vis à vis de 73-33 et 28-206 et pour
ce qui est de la résistance à la cercosporiose vis à vis de 73-33. La qualité technologique de la récolte a
été très bonne, mais non supérieure à celle des deux autres variétés. Compte-tenu des pratiques
paysannes, les quantités de semences à prévoir avec 79-79 sont au minimum de 150 kg par hectare,
base coques.
Arachide d’huilerie, Centre Bassin Arachidier
Les variétés en ptisence
Les trois tests visent à comparer pour la deuxième année consécutive la nouvelle variété Fleur 11 à la
variété de référence 55-437 en conditions de culture paysanne, à Ndiakane (département de Bambey).
La variété 55-437 représente la quasi totalité des emblavements d’arachide dans le nord du bassin
arachidier et dans une moindre mesure dans le centre du bassin arachidier (CBA). Depuis quelques
4 Dans les essais variétau~ les fànes sont conditionnées en bottes, égoussées manuellement alors que dans les tests conduits en
Condit:ions en culture paysanne, les fanes sont battues, et c’est la paille qui est pesée, ce qui représente une certaine perte.
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ISRA CNFA. Bambzv l Phvtotechnie Arachide J Tests Variétaux 1998 / J. Martin. wonome Cirad. avril 1999
s
années, Fleur 11 est cultivée dans quelques aires du CBA et déborde un peu dans le SBA. Les deux
variétés ont été maintes fois comparées en conditions contrôlées dans les essais variétaux multilocaux,
avec presque toujours un net avantage en production de gousses pour Fleur 11, généralement associé à
des valeurs moindres pour les paramètres de qualité des récoltes tels que la maturité, le rendement au
décorticage, et la proportion de bonnes graines.
Embllavements et consommation en semences
Les semences utilisées provenaient toutes d’une sélection sévère dans les productions des essais de
Ndiakane de l’année antérieure, et avaient été soigneusement conservées. Leur calibre était supérieur et
plus homogène que celui des semences paysannes : 50 grammes au 100 graines pour Fleur 11 et 32
gramrnes pour 55-437. Les disques de semis utilisés ont été identiques pour les deux variétés : disque à
24 crans limés pour deux des trois tests et disque à 30 crans, également limés, pour le troisièmle test
(Tableau 7).
Avec I!e disque à 24 crans, et pour ce qui est de 55-437, les densités de semis obtenues sont de l’ordre de
250.000 graines à l’hectare, ce qui correspond à des emblavements de 120 m* par kg de semence, et à
des consommations en semences, base coques, de: 160 kg par hectare. Pour ce qui est de Fleur 11, les
densitr5s de semis obtenues sont considérablement plus faibles, de l’ordre de 110.000 graines à l’hectare,
ce qui conTespond à des emblavements de 180 m* par kg de semence, et à des consommatiolns en
semences, base coques, de 110 kg par hectare (Tableau 7).
Chez le paysan ayant semé avec le disque de 30 crans, les densités de semis et les consommations en
semences sont supérieures d’environ 1/3 (+33%) dans le cas de 55-437 et, curieusement, sont
pratiquement doublées dans le cas de Fleur 11 (+lOO%). Quoiqu’il en soit, les consommations en
semences base coque sont alors portées à des niveaux très élevés, supérieurs à 200 kg/ha : 240 kg pour
55-437 et 220 kg pour Fleur 11 (Tableau 7).
Les productions et la qualité
A la rrScolt.e, les densités de peuplement s’établissent entre 62 et 72 % des densités de semis, excepté
dans le cas de la densité de semis la plus élevée (50 %)5. Des différences de densité importantes se
maintiennent entre 55-437 et Fleur 1 1 : environ 180.000 contre 75.000 plantes par hectare dans les deux
premiers cas, et 185.000 contre 130.000 dans le troisième cas (Tableau 8).
Les rendements en gousses peuvent être considérés comme élevés car ils sont compris entre 0,7 et 1,3
tonnes par hectare, avec une moyenne de 1,O tonne. Dans un des trois tests, celui où l’écart de densité à
la récolte est le plus important, la production de Fleur 11 est significativement inférieure à celle de SS-
437 (Tableau 9). Dans les deux autres cas, les productions peuvent être considérées comme
équival!entes, avec des écarts dans un sens ou dans l’autre n’excédant pas 100 kg de gousses à lhectare.
Les coeffic.ients multiplicateurs (base coques) sont de l’ordre de 6 pour 55-437 dans les deux tests semés
à densité “normale”. Ils sont plus élevés pour Fleur 11, cette différence étant significative dans le test où
les productions de gousses ont été équivalentes : coefficient multiplicateur supérieur à 8 (Tableau 10).
Dans le test semé à très forte densité, les coefficients sont de l’ordre de 5,5 et équivalents pour les deux
variétés.
’ Ce constat est en accord avec la note de bas de page no3
“ . .
I
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9
1SRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide l Tests Variétaux 1998 / J. Martin. agronome Cirad. avril 1999
Les productions de paille sont toujours nettement à l’avantage de 55-437 (Tableau 9). Dans les deux cas
de semis à deusité “normale”, ces différences sont significatives : environ 1,5 tonnes par hectare pour
5543’7, et 400 kg de moins pour Fleur 11, Dans le troisième cas, la production de paille,
particulièrement élevée, de l’ordre de 2,5 tonnes à l’hectare, peut être en partie attribuée à une recolte
plus précoce (91 jours au lieu de 95 ou 98 jours). En effet, en fin de cycle la défoliation augmente avec
le temps ; des récoltes tardives diminuent la quantité de paille récupérable comme réserve fourragère
pour le bétail, et augmente corrélativement les restitutions au sol, disponibles pour la vaine pâture et le
recyclage biogéochimique.
Les paramètres de qualité des récoltes se situent tous à des niveaux élevés pour les deux variétés
(Tableau 5 et Tableau lO), bien supérieurs à ceux des armées précédentes (Tableau 6) et proches du
potentiel de chaque variété. En particulier (Tableau
12) Fleur 11 présente une proportion
particulièrement élevée de bonnes graines (87 %), d’un calibre fort intéressant (53 grammes pou:r 100
graines), valorisable à l’exportation (graines de bouche) dans les catégories spanish No1 et No2 (grades
50/60 et 00/70 graines à l’once, respectivement). Le calibre des bonnes graines de 55-437,, fort
honorable cette année (35 g aux 100 graines), serait partiellement valonsable dans le grade 70/80.
Conclusion
Les résultats obtenus en 1998 en conditions climatiques favorables confirment ceux obtenus en 1997 en
conditions chmatiques défavorables : la supériorité en production de gousses de Fleur 11 sur 5’5-437
révélét: en conditions contrôlées est mise en défaut en conditions de culture paysanne. En effet, les
densités de semis et in-fine de peuplement s’avèrent très différentes entre les deux variétés, en raison des
différences de calibre des graines et de l’utilisation des mêmes disques de semoir dans les deux cas. De
fait, les densités de semis pratiquées sont très supérieures aux recommandations pour ce qui est de la
variété! témoin SS-437 et inférieures pour la nouvelle variété Fleur 11. Compte tenu des pratiques
paysannes, les besoins en semences pour SS-437 s’élèvent au minimum à 160 kg par hectare, base
coques, soit 40 kg de plus que la norme en vigueur. Un travail de recherche sur l’adaptation des disques
de semoir existants ou à créer en rapport avec les calibres des graines et les objectifs de densité visés
semble à entreprendre. Dans ces conditions, SS-437 confirme sa supériorité en production de paille,
alors que Fleur 11 s’avère légèrement plus performante en matière de coefficient multiplicateur, Comme
en 97, Fleur 11 apparaît sensiblement supérieure, bien que non significativement avec notre dispositif,
pour ce qui est de la proportion de bonnes graines, évidemment de calibre supérieur.
Arachide de Bouche, Sud Bassin Arachidier
Les variétés en présence
Les deux tests visent à comparer pour la première fois en conditions de culture paysanne la nouvelle
varieté H75-0 à la variété de référence GH 119-20. Celle-ci représente la quasi totalité des
emblavements d’arachide de bouche destinée à la production de graines de bouche de gros calibre au
Sénéga.1. Un problème de dégradation de la qualité de la production de GH 119-20 est déploré depuis de
nombreuses années, sans que les parts des composantes génétique ou environnementale ait pu être
clairement établies. H75-0 est une obtention de la recherche sénégalaise, elle résulte d’un croisement
entre GH 119-20 et 57-422, variété qui présente de bonnes aptitudes de résistauce à la sécheresse.
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ISBA CNR4 Bambcy / Phytotechnie Arachide l Tests Variétaux 1998 / J. Martia agronome Cirad. avril 1999
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1 0
Emblavements et consommation en semences
Les semences de H75-0 proviennent de la recherche (station de Nioro, production de contre-saison
chaude 1998) alors que celles de GH 119-20 proviennent des paysans (multiplications Novasen). Le
calibre des semences de H75-0 était tres élevé (97 grammes aux 100 graines, grade “extra-large”),
quelque peu supérieur valeurs habituelles de la variété. Celui de GH 119-20 était bien plus faible (entre
55 et 59 grammes aux 100 graines), très inférieur à la norme de la variété, mais “normal” par rapport
aux performances enregistrées en milieu producteur au cours des dernières années. Les disques de semis
utilises éuaient dans deux cas le disque “arachide de bouche” à 20 crans (Tableau 7).
Les densités de semis obtenues sont de l’ordre de 100.000 graines à l’hectare pour H75-0, contre
150.000 pour GH 119-20. Compte tenu des différences de calibre, les consommations en semences,
base coques, s’établissent à environ 170 kg par hectare pour GH 119-20 et 200 kg pour H7S-0. Ces
valeurs restent indicatives car elles reposent sur un seul test (Tableau 7).
11 est à noter que les besoins en semences pour GH 119-20 sont restés proches des anciennes normes
(environ 165 kg&). Cependant, ce constat recouvre une réalité bien différente par rapport aux
recommandations passées, car le calibre des graines et la largeur des interlignes ont diminué et
corrélativement les densités de semis ont augmemé.
Les productions et la qualité
Les rendements en gousses peuvent être considérés comme élevés car ils sont compris entre 1,4 et 1,6
tonnes par hectare, avec une moyenne de 1,5 tonnes. 11s sont à l’avantage de H75-0, avec une production
de 1,55 t/ha, contre 1,4 t/ha pour GH 119-20, sans que ces différences soient significatives (Tableau 9).
Les coefficients multiplicat.eurs (base coques) varient entre 7 et 8,5 sans qu’il soit possible de
discriminer les deux variétés. Il en est de même des productions de paille, peu variables autour de la
moyenne proche de 1,3 tonnes par hectare (Tableau 9).
Concernant la qualité des récoltes, la maturité 6~ rendement au décorticage se situent à des niveaux
élevés et comparables pour les deux variétés. En revanche, les différences de calibre entre les deux
variétés restent très nettes et sont significatives, même si se elles se sont considérablement atténués par
rapport aux différences initiales concernant les semences mises en oeuvre. Les bonnes graines de H 75-O
correslponclent
à la catégorie commerciale Virginia Medium grade 32/40, alors que celles de GH 1 ‘19-20
correspondent à la Virginia N”I grade 45155 (Tableau 10 et Tableau 13, Annexe 4).
Conclusion
Tl apparaît nécessaire de confirmer les résultats encourageants obtenus avec H 75-O sur un plus grand
nombre de tests. Concernant la GH 119-20, il serait bon de comparer les performances des semences de
la filière “Novasen” avec celles issues de la multiplication du noyau génétique Tsra dans des essais en
milieu contrôlé et des tests en milieu producteur, afin d’avancer significativement sur la question de la
“dégénérescence” de la GH 119-20. En effet, dans un essai d’évaluation agronomique de variétés
d’arachide de bouche conduit sur station de Bambey en 1998, la GH 119-20 “semences Tsra” s’est très
bien comport&?. Malencontreusement dans ce même essai, la variété H75-0 a été pénalisée par un
problème de dormance tout à fait conjoncturel (semences multipliées en contre-saison, délai récolte-
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6 Se réfêrer au rapport consacré à cette expérimentation ISRA-GiP (Ciroundnut Germplasm Pmject)
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m
--II

ISRA CNR.4 Bambey i Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
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semis insuffisant). Toujours dans le même essai, une autre variété senégalaise, la 73-27, s’est avéree être
la plus performante pour la production de gousses et de graines de bouche en se démarquant assez
nettement des variétés concurrentes, nationales et étrangères. Or cette dernière présentait régulièrement
un bon Icomportement dans les essais varietaux multilocaux (Ousmane Ndoye, communication
personnelle). Pour toutes ces raisons, la 73-27 mériterait aussi d’être évaluée pour la production de
graines de bouche en conditions de culture paysanne.
Des ,spanish dans Sud Bassin Arachidier
Considérations préalables
Le drkeloppement de la culture arachidière au Sénégal s’appuya dans un premier temps sur la
vulgarisation de variétés de type botanique virginia. Les premières virginia tardives et à port rampant
ont été progressivement remplacées par des virginia moins tardives et à port plus érigé. La première
spanish vulgarisée au Sénégal fut la 55-437 (guerté “Fouré” du nom de son premier vulgarisateur
Fourier), destinée dans un premier temps au NBA et désormais largement cultivée dans le CBA. En
effet, les spanish sont généralement plus hâtives que les virginia, ce qui les rend plus adaptées à la
sécheresse. D’une manière générale, les spanish se différencient des virginia par leur graines plus
Petite:s et non dormantes, un port plus érigé, leurs feuilles plus grandes et d’un vert plus clair, et une
moindre résistance aux maladies foliaires.
Dans le SBA, on assiste depuis quelques années à une incursion spontanée des spanish. En effet,
certains producteurs emblavent une partie de leur surface en arachide avec une spanish dans le but
de colmmercialiser de l’arachide fraîche en primeur ; cette arachide précoce récoltée et égoussée en
vert est immédiatement écoulée sur les marchés les plus dynamiques à un prix très attractif Dans
les champs, les parcelles de spanish se démarquent très nettement en raison de leur couleur claire,
qui contraste avec la couleur foncée des virginia. Les variétés utilisées sont principalement la Hâtive
de Séfa (Casamance), qui jusqu’ici n’a pas été travaillée par la Recherche, mais aussi et dans une
moindre mesure, la 55-457, voire la Fleur 11.
Cette dernière variété, la Fleur 11, participe aussi d’un autre mouvement spontané qui contribue à
accroître l’extension des spanish dans le SBA. Ainsi, nous avons rencontré à Medina Sabakh un
produ8cteur de semences de Fleur 11, qui a accepté de nous fournir un échantillon de sa récolte.
L’analyse montre qu’elle est de très belle qualité : maturité et rendement au décorticage élevée,
bonne proportion de graines HPS de calibre élevé. En effet, le poids de 100 bonnes graines avoisine
les 601 grammes, ce qui est supérieur à la norme figurant sur la fiche variétale mais tout a fait
conforme aux valeurs obtenues à plusieurs reprises en culture irriguée sur le Fleuve (Dancette,
communkation personnelle7). Depuis 1997, la société Novasen multiplie également dans le SBA
des semences de Fleur 11 sur des surfaces de l’ordre de la centaine d’hectares. Dans le même ordre
d’idées, nous avons rencontré à Darou un agriculteur produisant de la 55-437 destinée à être
revendue comme semence aux paysans désireux de la produire en primeur en 99.
--
’ Le document de C. Dancette faisant la synthèse des travaux menés sur I’arachide dans la Vallée du Fleuve par I’équipe Isra-PS1 entre
1993 et 19!% ne fait malheureusement pas état des calibres de: graines (PS1 Sénégal Travaux et Etudes N04, Isra Fleuve, avd
1997j

ISRA CNRA. Bambey 1 Phytotechnie Arachide l Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
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1 2
Les varietés en présence
Les considérations précédentes nous ont conduit à tester le comportement des spanish dans le SBA,
d’une part pour la production d’arachide primeur @remier type de test) et d’autre part, pour une
production classique, valorisable en bouche, semence ou huilerie (deuxième type de test).
Dans le premier type de test, la Hâtive de Séfà, qui est aussi une spanish, sert de témoin à la vari& 78-
936. Celle-ci est issue du programme ARASEC conduit au CNRA de Bambey visant à améliorer
l’adaptation de l’arachide à la sécheresse. Nettement plus précoce que Fleur 11 avec des graines de
même calibre, cette variété semble apriori susceptible d’intéresser les producteurs d’arachide primeur.
Dans le deuxième test, 73-33 qui est une virginia, sert de témoin à Fleur 11. D’après les ,fiches
technifques, ces variétés ont des graines de même calibre, avec une différence de précocité d’environ 15
jours en faveur de Fleur 11. Cette différence de précocité par rapport à 73-33 pourrait la rendre
intéressant.e pour les semis tardifs (fin juillet) et pour les marges les moins arrosées du SBA.
Des rhltats inexploitables
Les deux types de test, implantés en un seul exemplaire à Diamaguène près de Nioro, ont été pénalisés
par les problèmes présentés plus haut (9 Mise en place, conduite et suivi), si bien qu’ils ne peuvent être
valablement exploités. En effet, les données agronomiques sur les densités de peuplements et la
productivité en gousses et fanes ne correspondent absolument pas à une situation normale (Tableau 7 à
9), et les données technologiques sont complètemcwt atypiques (Tableau 14). Les deux variétés testées,
récoltées tardivement, présentent en effet des valeurs anormalement élevées pour des variables telles que
la proportion de gousses monograines ( 2 1/3), la maturité (notamment 78-936), le rendement au
décorticage (proche de 80 %)‘, et pour le poids de 100 graines. Ces données sont en accord avec un
constat visuel que force l’évidence, à savoir la présence d’une proportion notable de graines
hypertrophiées et déformées. Ces graines anormales présentent des cotylédons élargis et boursouflés, le
tégument séminal étant souvent éclaté et recouvert d’un mycelium (?) blanchâtre à grisâtre; des
excrois:sanc&s en forme de verrues ont également été observées, notamment sur 78-936.
Conchlsion
Du fait d’une évolution spontanée, les spanish jouent dans le SBA un rôle encore trés modeste mais
croissant. D’une part, elles permettent à certains producteurs de se procurer un revenu monétaire
précoce et important grâce à la commercialisation d’arachide fraîche en primeur ; d’autre part, en
production d’arachide conventionnelle à usages multiples (bouche et huilerie ou semence), Fleur 11
pourrait être amenée à compléter l’éventail variétal du SBA, notamment pour sur ses fi-anges les moins
arrosées ou pour les semis de fin juillet, sous réserves qu’elle ne soit pas trop pénalisée par les maladies
foliaires. Son emploi ne peut cependant être généralisé à toutes les situations à cause de l’absence de
dormante.
Concernant plus particulièrement 78-936, il s’agit d’une variété certainement valorisable en primeur, en
culture pluviale ou irriguée, mais vraisemblablement aussi en culture conventionnelle dans le NBA et le
CBA en raison de sa précocité. Avec sa très belle graine, elle ne manquera pas, à l’instar de Fleur 11) de
plaire aux consommateurs. Pour les producteurs, une caractéristique importante de 78-936 est sa fkible
” Certaines variétés atteignent 79-80 % : 57-122 (Bambey) et AH 4205 (Inde), page 85, in L’arachide, de Gillier et
Silvestre, 1969, Maisonneuve et Larose, Paris, 292 pages.
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ISRA ICNIM Bambey ! Phytotechnie Arachide ! Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cira4 avril 1999
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production de fanes, qui correspond à un indice de récolte élevé (variété très déterminée). Elle ne peut
prétendre donc prétendre supplanter 55-437, cultivée à la fois pour sa production de gousses et de fanes.
Elle pourrait néanmoins intéresser certains producteurs désireux de diversifier leur production
d’ara’chide, en complément de 55-437 et de GC S-35, et leurs sources de revenus, en commercialisant de
la belle graine susceptible d’être mieux rémunéree que la petite graine.
Il n’a pas été financièrement possible de procéder à des analyses d’aflatoxines sur nos échantillons de
graines. En revanche, lors des analyses technologiques des récoltes en laboratoire, nous avons classé les
graines dans les trois catégories classiques : bonnes graines (SMK pour sound mature kemels), graines
attaquées (DK pour damaged kemels) et autres graines (OK pour other kernels). D’après des travaux
anciens Galisés au Sénégal et des travaux plus récents effectués aux USA (annexe 2), nous savons
d’une part, que les graines attaquées sont les plus contaminées par les aflatoxines et les bonnes graines
les moins contaminées, et d’autre part, que le stress hydrique terminal augmente le niveau génfiral de
contamination. Sur cette base, nous proposons d’estimer le niveau moyen de contamination d’une
récolte d’après les proportions de graines de chaque catégorie et le niveau de stress hydrique subit par la
culture en fin de cycle.
L’application à nos données de la grille présentée au tableau 4 de l’annexe 2, conduit aux niveaux de
contamination présentes dans le Tableau 10. A défaut d’indicateur précis de niveau de stress hydrique,
les niveaux élevés obtenus cette année pour le taux de maturité et le rendement au décorticage nous
amènent à retenir la borne inférieure de l’intervalle indicatif niveau de contamination de chaque catégorie
de graines (tableau 4 in annexe 2). Il apparaît, d’après cette estimation, qui n’a qu’un caractère
purement indicatif, que le niveau global de contamination des récoltes en 1998 serait très faible, de
l’ordre de 10 ppb d’aflatoxines avant toute opération de tri, et sans différence significative entre variétés
et localités.
A titm de comparaison, la campagne 1997 à Ndiakane était caractérisée par un fort déficit de maturité
dû à la sécheresse (25 et 36 % de gousses matures respectivement pour 55-437 et Fleur 11) ; cela nous
autorise à retenir la borne supérieure pour le niveau de contamination de chaque catégorie de graines ;
comme en outre les proportions de graines avariées et immatures &Gent nettement supérieures au
détriment des bonnes graines (45 et 57 % de bonnes graines respectivement pour 55-437 et Fleur 1 l),
l’estimation nous conduit à des niveaux de contamination nettement supérieurs, soit 128 et 190 ppb
graines respectivement pour 55-437 et Fleur 11. A titre de référence, et à dire d’expert, la moyenne
nationale interannuelle pour une récolte vrac se situerait, avant toute opération de triage, à 150 ppb 9.
En 1972, ,année de sécheresse extrême, les niveaux de contamination s’élevèrent à plus de 1000 ppb ‘O.
Bien entendu, il ne s’agit pour l’instant que d’estimations non validées. Les tests variétaux ou
agronomiques en milieu paysan peuvent représenter des supports privilégiés pour avancer dans la voie
de la prévision des niveaux de contamination des récoltes en aflatoxines, en incluant dans les analyses
technologiques les analyses sanitaires des graines et en faisant doser les aflatoxines (totales et SI) dans
--
g La technologie post-récolte de l’arachide : situation, diagnostic et propositions. André ROUTIERE, Rapport de mission au
Séné,gal, mars 1996. Isra-Cirad-Coraf,
72 pages + annexes;
” source IRHO, 1973. Elimination de l’aflatoxine par des méthodes physiques. Dw IRHO nY084, Cirad France

ISRA CNRA Bamhey ! Phytotwhnie Arachide ! Tests Variétaux 19% / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
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14
les échantillons correspondants”. Un indice de déficit de maturité ou de stress hydrique terminal devrait
également être développé, afin de pouvoir graduer le niveau de contamination entre les deux bornes de
chaque catégorie, qui dans l’échelle proposée est variable d’un facteur de 1 à 10. Cela reviendrait à
appliquer à la borne inférieure un coefficient de 1 (pas de stress ou pas de déficit de maturité, niveau de
contamination minimal) à 10 (stress très sévère, niveau de contamination maximal). Ainsi, si pour
l’an& 98, en appliquant des coefficients de 2: ou 3 à la borne inférieure, les niveaux moyens de
contamination des récoltes seraient portés à 20 ou 30 ppb. En l’absence de mesures, on ne peut s’avancer
sur des pronostics. On peut en revanche avancer, au vu des résultats de nos analyses technologiques et
de ce qu’on sait sur les facteurs et conditions de la contamination des récoltes d’arachide, que les teneurs
moyennes en aflatoxines des récoltes de 1998 sont plus faibles qu’en année moyenne, et certainement
inférieures à 50 ppb.
Discussions et perspectives
Comommation en semences
Les tests variétaux de 1998 conduits en culture paysanne confirment et précisent les enseignements des
essais agro-variétaux de Ndiakane 1997, également réalisés en culture paysanne. En effet, les essais ou
test en milieu producteur montrent :
?
l’importance des écarts observables entre normes anciennes et pratiques paysannes pour ce qui est
des den.sités de semis, des consommations en semences et in-fine des coefficients multiplicateurs.
?? qu’hormis les cas rares OU les lots de semences correspondant aux deux variétés à tester sont de
même calibre, les variétés sont testées à densités inégales, différant entre elles d’un facteur patiois
supérieur à 2.
Pour les variétés d’huilerie vulgarisées depuis longtemps, telles que 55-437 dans le NBA et le CBA et la
28-206 et 73-33 dans le SBA, et à de rares exceptions près, il apparaît que les densités de semis réelles
sont au moins égales et très fréquemment supérieures aux densités recommandées, voire pisrfois
supérieures au double des densités recommandées. Cela tient à plusieurs facteurs, dont le resserrement
des lignes de semis et l’utilisation de disques de semoir à débit accru. La densification des semis, qui
passe par l’obtention de fortes densités linéaires (réduction de l’intervalle entre plants le long des lignes
de semis) et quadratiques (diminution de l’interligne), correspondrait à un objectif délibéré des paysans,
qui cherchent à minimiser les problèmes d’enherbement et de désherbage et à à accroître la production
de fanes l2 A titre indicatif, avec un interligne de 45 cm, des espacements de 15 et 10 cm sur la ligne
correspondent respectivement à des densités de semis de 148.148 et 222.222 graines par hectare. On
peut donc considérer que des densités à la levée comprises entre 150.000 et 200.000 plantes par hectare
sont recherchées par une majorité de cultivateurs.
Cependant, les densités obtenues sont quelquefois très élevées, et certainement supérieures aux objectifs
des pa:ysans, en raison d’un fonctionnement du semoir en mode “rafale”, avec passage simultané de
” Consnlter l’article de Whitaker et af.. 1998. Estimating aflatoxin in f&-mers’ stock peanut lots by measuring aflatoxin in
various peanut grade components. Journal ofAOAC International, 8 1 ( 1 j:6 l-67
” Voir à ce sujet la note de Manievel SENE : Les fortes densités de semis de l’arachide au Sénégal : motivations paysannes et
interprétation agronomique. Note ISBA. 1994, 15 pages.

ISRA CNRA. Bambey ! Phytotechnie Arachide ! Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, awill
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plusieurs graines par trou ou cran, deux à trois, voire quatre. Cela se produit d’autant plus %cilement
que les graines sont petites, notamment après les mauvaises années, lorsqu’un déficit hydrique marqué
en fin de cycle pénalise le remplissage des gousses et des graines. A titre de confirmation, en 1997 à
Ndiakane avec 55-437, les densités du peuplement à la récolte (et donc a fortiori au semis) &aient
supérieures à 250.000 plants /ha dans 6 cas sur 14, valeurs très élevées à mettre en relation avec les
faibles valeurs du poids de 100 graines de la récolte 1996, Tableau 6). Dans ces conditions, les
consommations en semences sont accrues et les surfaces emblavées diminuées. Les coefficients
multiplicateurs des semences s’en trouvent également diminués.
La norme de 120 kg de gousses par hectare généralement utilisée pour les prévisions de besoins en
semences d’arachide d’huilerie par les services semenciers apparaît très largement dépassée. Dans leur
étude diagnostic sur la filière arachide au Sénégal, Freud et a1.l3 estimaient à 140 kg de gousses /ha la
consommation moyenne en semences. D’après nos résultats, cette estimation serait encore en de+ de la
réalité et correspondrait à la limite inférieure des consommations réelles en semences. Pour la variété
73-33, à graines moyennes, on peut considérer que ce chiffre de 140 kg/ha, qui se trouve correspondre
avec Iles résultats des analyses prévisionnelles de Novasen 14, recoupe assez bien nos résultats qui se
situent entre 130 et 170 kg/ha. Par contre il apparaît trop faible pour 55-437, variété à petites graines,
notre limite inférieure se situant à 150 kg/ha ; cette limite correspond à des conditions particulières,
puisque par manque de semences, nous avons été amenés à fournir les semences de 55-437 à nos trois
paysa.ns partenaires qui ont semé des graines triées de bon calibre (page 8); avec des semences
ordinaires issues de la récolte 96, de petit calibre, il est certain que les consommations enregistrées
auraient été nettement supérieures. Ainsi nos premiers résultats se situent entre ceux de Freud et al. et
ceux (de l’étude de Kelly et al.15 citée dans l’ouvrage de Freud et al, estimant les consommation en
semences a plus de 200 kg de gousses /ha. A noter que la consommation enregistrée à Darou avec la 2%
206, vraisemblablement atypique, se situe effectivement à plus de 200 kg de gousses par hectare.
Pour ce qui est de l’arachide de bouche, nos résultats reposent sur des effectifs encore très faibles. A
165 kg de gousses /ha, ils concordent avec les anciennes normes, mais nous avons déjà vu (page 10) que
cela recouvre des réalités bien différentes, en raison du calibre réel des graines, nettement inférieur au
calibre potentiel. Nos résultats recoupent les analyses prévisionnelles de Novasen, qui portent également
sur de la GH 119-20 “dégénérée”. Avec la nouvelle variété H 75-0, à grosses graines équivalentes à
celle de la GH 119-20 potentielle, nous arrivons à une consommation de 200 kg/ha, ce qui semble
cohérent avec la valeur de 250 kg/ha retenue par Novasen pour la NC7, variété à très grosses graines.
Coefficients multiplicateurs de semences
11 est bien connu que le développement de la culture de l’arachide, au Sénégal et ailleurs, est entrave! par
I’insuf’Fisance endémique et récurrente de la disponibilité en semences. Cette situation résulte d’un .faible
coefficient multiplicateur de semences, aggravé par une faible aptitude à la conservation (graine fiagile
--
l3 Claude Freud. Ellen Hanak-Freud, Jacques Richard, Pierre Thevenin, 1997. L’arachide au Sénégal. Un moteur en panne. Karthala-
Cirad, Paris-Montpeilier, France. 166 pages.
l4 Sourc:e : Etude du développement de la filière arachide de bouche au Sénégal. Cirad, 1997.
l5 V. Ke!!ly, B. Diagama, T. Reardon, M. Gaye, E. Crawford, 19%. Cash trop and fbod-grain productivity in Senegal. MSU
international development paper n’20. Michigan State University, East Lansing. USA

ISBA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin. agronome Cirad. avril 1999
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et nombreux ennemis pendant le stockage). La mesure ou l’estimation du coefficient multiplicateur est
aussi un rnoyen d’évaluer la productivité de la culture.
Les plans de production de semences des varietés vulgarisées prévoient plusieurs vagues de
multi]plication successives depuis les noyaux gerktiques jusqu’aux semences destinées aux producteurs
d’awchide destinée à la consommation. Ces plans reposent sur des coefficients multiplicateurs de 10
pour les premières phases, et de 9 pour les dernières, mais ces performances sont rarement atteintes. A
l’échelle de l’ensemble de la production nationale sénégalaise, Freud et a1 estiment que depuis les années
60-70, le coeficient multiplicateur est en baisse, et qu’il serait passé de 7 à 5 en 30 ans.
Nos résultats de 1998, avec des coefficients de l’ordre de 7 à 8 en moyenne, ne sont pas
fondamentalement en contradiction avec ceux de Freud, si l’on considère que climatiquement l’année 98
a été bonne et que logiquement les résultats de 98 doivent se situer au dessus de la droite de tendance .
Nos résulmts aboutissent d’ailleurs à des coefficients de l’ordre de 5 dans les cas où consommation en
semences a été très élevée. Le cas de Ndiakane (près de Bambey) et de la variété 55-437, où les
coefficients multiplicateurs ont été estimés en 1996 et 1997 (années sèches) et mesurés en 1998 (année
clémente), nous fournit une indication de l’amplitude des variations interannuelles : de 2 à 4 en
mauvaise année (voire moins pour certains) à 5 à 8 en bonne année.
Enfin; ces donnees montrent l’intérêt qu’il y aurait à constituer et consolider un réseau dense de tests
agronomiques, variétaux ou autres, en culture paysanne, de façon à suivre dans l’espace et dans le
temps les évolutions de paramètres aussi importants en culture arachidière que les coefficients
multiplicateurs de semences. Les tests agronomiques alimenteraient ainsi un référentiel technique
valorkable dans un cadre technico-économique et socioéconomique plus large du type observatoire de
la filiere.
Semences et semoir
Nos d~onnees sur les coefficients multiplicateurs, renforçant celles de l’étude Freud, mettent en relief la
fragilité des systèmes de production, l’importance des risques que prennent les producteurs et la faible
marge de manoeuvre dont ils disposent pour intensifier. Dans ce contexte les priorités pour la
Recherche-Développement semblent devoir être centrées sur les semences : protection des récoltes
(consommation et semences), maîtrise de la régularité des densités de semis pour optimiser l’utili$;ation
des sarnences et les surfaces emblavées (en considérant cependant que les densités de semis visees par
les producteurs sont souvent supérieures aux anciennes normes), protection des semences mises en terre.
Les semences représentant de très loin le principal intrant en culture arachidière, il apparaît nécessaire
d’optimiser au mieux leur consommation lors des semis. Les disques de semoir utilisés et la distribution
des calibres de graines sont les principaux déterminants de la densité de semis. Il semblerait que la
plupart des paysans disposent d’un ou deux modèles de disques pour l’arachide, voire trois pour ceux
qui font de l’arachide de bouche. Ces disques sont soit des disques d’origine, soit des reyrodwtions
fàbiiquées par des artisans. Tls sont à crans ou à trous ; ils sont parfois limés pour augmenter le débit,
quitte ;3 les border ensuite d’une bande de tissu pour réduire le débit.
La reclherche n’étant pas intervenue dans ce domaine depuis fort longtemps, il conviendrait d’actualiser,
enrichir et moderniser les recommandations en matière de disques de semoir. A cet effet, il convient de
signaler que le CNRA de Bambey dispose de la collection des disques de semoir testés avec la plupart
mm.
--

ISRA CNRh Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad. avril 1999
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des vari&% vulgarisés (voir annexe 3). Une approche de type modélisation pourrait être tentée pour
prévoir les débits (et donc des densités linéaires de semis) de différents modèles de disques existant ou à
créer en fonction des calibres de graines. Même en disposant de logiciels permettant de simuler le débit
de samoirs mécaniques, cette approche nécessiterait de recourir à des essais de validation au banc et au
champi6. A noter que les variations de calibre des graines intègrent les différences intervari&ales et
intravariétales, ces dernières étant liées aux conditions de croissance des gousses et des graines. Outre le
calibre moyen d’un lot de graines, la distribution des calibres au sein du lot, forte ou faible, intervient
certainement dans le débit. D’une façon générale,, plus le calibre potentiel d’une variété est élevé, plus la
variabilité des calibres obtenus peut être forte. La forme des graines, allongée ou arrondie, intervient
certainement aussi.
A noter que l’éjection de graines en rafale explique que les comptages de densité à la levée ou en début
de Cy(cle sous-estiment généralement la réalité, donnant parfois des résultats inférieurs aux comptages
réalises à la récolte, malgré les pertes intervenues entre temps. En effet, à la levée, et les plantes issues
de 2 ou 3 graines jointives peuvent ne pas être distinguées et sont alors comptées comme une seule
plante. En revanche à la récolte, après déterrage des plants, le dénombrement aisément réalisable des
pivots racinaires donne une mesure exacte de la densité à la récolte.
Les variétés testées et à tester
Deux variétés dites d’huilerie ont été testées en culture paysanne en 1998 : 79-79 dans le SBA et Fleur
11 dans le CBA et le SBA. Ces deux variétés ne se trouvent pas du tout au même stade d’avancement
quant à leur évaluation. Fleur 11 est dans le circuit de vulgarisation depuis quelques an& mais en 98
ce n’est que la deuxième fois qu’elle est testée en conditions de culture paysanne. En revanche 79-79,
directement issue de l’étape des essais variétaux multilocaux, était testée pour la toute première fois en
milieu producteur.
Pour Fleur 11, il s’agissait d’accompagner sa vulgarisation et de compléter le référentiel disponible sur
la variété, acquis en milieu expérimental, avec de nouvelles données acquises en milieu producteur.
Ainsi, il s’avère qu’en conditions de culture paysanne dans le CBA, Fleur 11 n’est pas plus productive
que 55-437, mais en revanche, il semblerait que sous certaines conditions elle puisse se montrer
intéressante dans le SBA. Le développement de cette variété dépendra certainement des possibilités de
réaliser des plus-values sur la qualité de ses graines, de meilleur calibre que 55-437,et de forme plus
réguliére et goût plus doux que 73-33.
Pour 79-79, l’étape de l’évaluation en milieu producteur pourrait être considéree comme la dernière
étape du schéma de sélection de la variété. Les résultats de 98 sont encourageants, du double point de
vue de la recherche et des producteurs, mais ils n’ont été obtenus que sur 3 tests contre 2 témoins. Il
serait raisonnable de prévoir un minimum de 2 à 3 campagnes d’évaluation à partir d’un réseau plus
dense de tests (une à deux dizaines par campagne) avant de prendre la décision de vulgariser ou non la
variété.
La variété de bouche H 75-O est à quelques détails près dans la même situation que PC 79-79 : toutes
deux sont des obtentions récentes de la recherche sénégalaise testées pour la première fois en milieu
producteur. Cependant, l’évaluation de H75-0 en milieu producteur se heurte à un problème de témoin.
-
-
l6 D’aprtis les discussions de l’auteur avec Dr. Alioune FALL, chercheur au CNRA de Bambey.

ISRA CNRA. Bambey ! Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
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18
En effet, les semences de la variété témoin, GH I 19-20, issues du milieu producteur et non renouvelées
depuis des nombreuses années, présentent des caractéristiques technologiques très éloignées des
caractéristiques d’origine.
Le cas particulier de la GH 119-20 pose avec acuité le problème de l’origine des semences pour la
variété témoin : origine recherche, comme pour la variété à tester, ou origine milieu producteur, avec
toutes les dérives que cela comporte. En effet, le cas de GH 119-20, s’il est particulièrement
spectaculaire, n’est pas isolé. Ainsi, dans le SBA, l’arachide d’huilerie est souvent un mélange de 2%
206 et de 73-33. Dans le NBA, le calibre des semences de 55-437 est souvent très éloigné du calibre
potentiel.
L’année 1998 présente la particularité d’avoir été dans l’ensemble une année plutôt bonne sur le plan
climatique, ce qui a permis aux variétés d’approcher d’assez près leur potentiel au point de vue calibre
des graines et des gousses. Cela est particulièrement frappant avec la 55-437 dans le CBA, les
excellents calibres de 98 contrastant nettement avec ceux très fkibles des années antérieures.
Mais l’obtention de calibres proches du potentiel variétal ne s’est pas vérifié avec la GH 119-20. Par
ailleurs, cette même variété, confrontée à de nombreuses autres variétés s’est très bien comportée dans
un essai arachide de bouche conduit sur station à Bambey avec complément d’irrigation. Dans l’essai de
Bambey, les semences étaient issues du noyau génétique conservé à 1’Isra. Par ailleurs, des semences
issues du noyau génétique conservé aux USA ont été réintroduites il y a deux ans et multipliées à la
station Isra de Nioro. Il serait donc opportun de multiplier dans les mêmes conditions des semences des
ces tks origines (semences non renouvelées Novasen, semences noyau génétique Isra et semences
réintroduites des USA) afin de confronter ces trois origines d’abord dans un réseau d’essais de type
station, puis dans un réseau de tests en milieu producteur.
II convient de rappeler ici que l’on dispose de deux variétés pour remplacer le cas échéant la GH 119-20
: H 75-0, obtention récente de l’Isra, et 73-27 qui est une obtention plus ancienne. Nous avons signalé
que 73-27 s’est avérée très performante dans l’essai variétal d’arachide de bouche de Bambey 1998,
confirmant la régularité de ses bonnes perf0rmances passées sur les plans agronomique et
technologique. Jl conviendrait donc, parallèlement aux multiplications à mener pour les trois origines de
semences de GH 119-20, de procéder à la multiplication de ces trois variétés de bouche à grosses
grairws afin de pouvoir les reconfionter entre elles à la fois en essais variétaux de type station, et en
tests variétaux en milieu producteur.
A noter pour mémoire que le problème de la dégénérescence de la GH 119-20 en milieu producteur a
certainement une double composante génétique et environnementale. A cet égard, il ne faut pas perdre
de vue que les variétés de bouche à grosses gousses sont beaucoup plus exigeantes quant aux conditions
de croissance des coques et des graines que les variétés à petites gousses. En outre, s’il faut 10 semaines
pour former et remplir une coque de gros calibre, la taille définitive de la coque est acquise en 3
semaines.
Deux graines identiques peuvent provenir d’une grosse gousse mal remplie ou d’une petite
gousse bien remplie. Le problème de la réduction du calibre des graines semble bien être d’abord un
problème réduction du calibre des coques, leur remplissage étant souvent correct, voire bon comme en
98. Les facteurs environnementaux susceptible de limiter la croissance des coques interviennent en
milieu du cycle, et pourraient concerner l’alimentation directe des gousses en calcium (voire en bore),
mais aussi l’alimentation hydrique et minérale de la plante, y compris en oligoéléments.

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide l Tests Variétaux 1998 l J. Martin agronome Cirad. avril 1999
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-
19
Le cas de la variété 78-936 est particulier, puisqu’elle n’était encore jamais sortie de la station de
Bambey. C’est en raison de sa double particularité, variété précoce à graines relativement grosses,
qu’elle a été proposée pour des test d’arachide primeur dans le SBA. Cependant, nous avons vu qu’il
conviendrait de considérer l’ensemble de ses aptitudes potentielles et d’établir un programme
d’évaluation plus complet sur plusieurs années.
Enfin, il importe de citer au moins une autre variété qu’il faudrait incorporer au programme de tests
variétaux en milieu producteur dès 1999 : il s’agit de la GC S-3S, obtention relativement récente de
I’Isra (projet Arasec d’amélioration de l’adaptation à la sécheresse), qui est en début de vulgarisation
suite à de nombreuses campagnes d’essais variétaux multilocaux, mais pour laquelle on ne dispose pas
de données acquises en milieu producteur.
L ‘in,térCt de 1 ‘expérimentation variétale en culture paysanne
En principe, dans le développement d’une variété, l’étape des tests variétaux en milieu producteur se
situe en aval des essais variétaux multilocaux conduits en conditions de culture expérimentale (type
station) et en amont des opérations de prévulgarisation conduites par les partenaires du développement.
Les tests variétaux en milieu producteur fournissent pour la variété considérée des informations
suppl4mentaires par rapport aux essais variétaux multilocaux, notamment sur l’impact qu’elle sera
susceptible d’avoir une fois vulgarisée. La durée et l’ampleur du programme de tests variétaux en milieu
producteur peut varier selon la stabilité des résu1tat.s obtenus et la diversité de la pluviosité, mais dix à
vingt tests annuels pendant deux à trois années semblent être un minimum.
Le taux de renouvellement des semences en milieu producteur étant devenu très faible, la question de
l’origine d:es semences pour la variété témoin reste posée : semences paysannes, parfois très éloignées
des valeurs de référence, ou bien semences recherche, produites dans les mêmes conditions pour la
variétti à tester et le témoin ? En fait, dans les cas extrêmes, il apparaît nécessaire d’opter pour la
deuxiéme solution, quitte à mettre en place des tests spécifiques pour évaluer l’incidence du non
renouvellement des semences. C’est ce que nous avons proposé pour l’arachide de bouche dans le SBA.
La semence étant I’input no1 en culture arachidière et le coefficient multiplicateur étant un critère
primordial d’appréciation des performances de la culture, la consommation de semences à l’hectare et la
densité de semis doivent être mesurées ou estimées au plus près. Il faut. pour cela mesurer précisément le
calibre des graines de chaque lot de semences (à partir de plusieurs mesures du poids de 100 graines).
Ensuite, deux solutions sont possibles :
soit, comme en 98, adopter comme unité expérimentale un poids donné de semences, et mesurer
??
précisément la surface emblavée avec cette quantité. L’idéal en milieu producteur serait de pouvoir
approcher pour l’unité expérimentale le contenu d’une trémie de semoir (environ 5 kg de graines),
mais cela requiert très vite de grandes quantités de semences. Des quantités de l’ordre de 2 à 3 kg
restent compatibles avec un semis au semoir et une récolte individualisée à la souleveuse.
soit adopter comme unité expérimentale une wrf&e donnée, à ensemencer à partir d’une quantité
?
donnée de semences en excès, la consommation en semences étant appréciée par différence entre la
quantité initiale et la quantité restante, à récupérer et mesurer avec précision. Ces tests étant réalisés
en milieu producteur, avec semis au semoir et déterrage à la souleveuse, il convient de prévoir des
parcelles élémentaires longues ; par contre, il n’est pas nécessaire d’avoir un grand nombre de lignes.

ISRA (NIL4 Bambey ! Phytotechnie Arachide ! Tests Variétaux 1998 ! J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
Ainsi, des parcelles allongées, par exemple 10 lignes (soit 4,5 m de largeur en moyenne) de 40 à 50
metres de longueur, semblent parfaitement adaptées. Les deux lignes latérales de chaque parcelle
élémentaire sont écartées à la récolte, ce qui permet, outre les possibilité de marquage et contrôle à la
recolte (voir 5 Matériel et Méthodes), d’y prélever des plants en cours de culture, par exemple lors
de visites, ou à l’approche de la récolte, pour apprécier la maturité.
En 1098, le dispositif adopté a été tout à fait atypique en raison des circonstances de cette première
Camp;agne de tests en milieu producteur, avec notamment des problèmes de semences et de moyens de
déplacements, particulièrement pour les techniciens. En régime de croisière, chacune des variétés à
tester devrait l’être sur un minimum d’une dizaine de tests. Un test individuel typique comporte deux
parcellles élémentaires, soit la varieté à tester et la variété temoin, et ne constitue pas un dispositif
statistique en raison de l’absence de répétition. Cependant, l’ensemble d’un réseau de tests peut être
considéré comme un essai en blocs dispersés et faire l’objet d’une analyse de variauce, qui conclura à la
présence CIIJ à l’absence d’un effet variétal significatif.
Le test en milieu producteur devient essai en milieu producteur dès l’instant que le nombre de répétitions
est porté à deux. L’avantage des essais sur les tests est que, lorsqu’on procède à l’analyse du
regroupement de tous les essais après avoir effectué une analyse de variante pour chacun des essais, on
peut analyser et structurer l’interaction génotype x environnement (soit essai x variété). Par exemple,
deux groupes d’essais pourraient être identifiés, I”un a effet variétal significatif et l’autre à effet variéta
non significatif, ces groupes pouvant être liés à des facteurs ou des conditions de production
particuliers, tels que les dates de semis ou le type de sol.
L’exprkience de 1998 nous a confirmé que la mise en place, puis la récolte, d’un essai comportant 4
parcelles élémentaires est aisément réalisable en conditions de culture paysanne, à condition que les
paysans aient été bien préparés, et qu’ils disposent de tout le nécessaire au moment de la pluie de semis.
Lorsqu’une dizaine de cultivateurs sont concernés, la meilleure façon d’y parvenir est de les réunir chez
I’un d’eux et de procéder à un semis ou à une récolte à blanc. A l’approche des récoltes, une bonne
manière d’accroître leur intérêt est de leur organiser une tournée de visite des essais. Après la récolte et
les opérations de post-récolte, il est bon de prévoir également une réunion de restitution des résultats et
de discussion.
Résumé
A l’issue de plusieurs campagnes d’essais variétaux multilocaux conduits en conditions contrôlées,
certaines variétés ont été sélectionnées par la recherche pour être vulgarisées ou ont commence à l’être.
Il convient de cerner la variabilité de leurs performances en conditions de culture paysanne et de
recueillir les appréciations des producteurs et des ‘utilisateurs. L’objectif de cette première campagne de
tests en milieu producteur était de fournir une première évaluation des performances des variétés
nouvellles par rapport aux variétés témoin. Elle a également été l’occasion d’évaluer le dispositif dans son
ensemble en vue de l’améliorer et le consolider pour les années à venir.
Le nombre de tests par variété a été limité par une faible disponibilité en semences. Les tests, dans
I’ensernble bien installés, bien conduits et bien suivis, ont donné des résultats valables. Cependant, ceux-
ci sont encore à considérer avec prudence et demandent à être consolider par de nouveaux résultats La
campagne, marquée par de bonnes conditions d’alimentation hydrique, malgré une pluviosité totale
c
I
“uw~---

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
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modérée, a permis l’obtention de niveaux de production et de qualité des récoltes élevés, en nette
amélioration par rapport à la campagne 1997, notamment dans le centre du bassin arachidier (CBA).
On peut en attendre globalement des niveaux de contamination des récoltes par les aflatoxines nettement
inférieurs à ceux des deux années précédentes.
Concernant Fleur 11 dans le CBA, les résultats obtenus en 1998 en conditions climatiques favorables
confirment ceux des essais agro-variétaux de 1997 en conditions défavorables : la supériorité en
production de gousses de Fleur 11 sur 55-437 révélée en conditions contrôlées est mise en déf%ut en
conditions de culture paysanne. En effet, les densités de semis et in fine de peuplement s’avèrent très
différentes entre les deux variétés, en raison des différences de calibre des graines et de l’utilisation des
mêmes disques de semoir dans les deux cas. Dans ces conditions, SS-437 confirme sa supériorité en
production de paille, alors que Fleur 11 s’avère légèrement plus performante en matière de coefficient
multiplicateur. Comme en 97, Fleur 11 apparaît meilleure, bien que non significativement, pour la
propwtion de bonnes graines, évidemment de calibre supérieur.
La nouvelle variété d’huilerie 79-79 s’est très bien comportée dans le sud du bassin arachidier (SBA) et
a été appréciée par les cultivateurs. Elle a montré une supériorité à confirmer pour ce qui est du
rendement en gousses vis à vis de 73-33 et 28-206 et pour ce qui est de la résistance à la cercosporiose
vis à vis de 73-33. La qualité technologique de la récolte a été très bonne, mais non supérieure à celle
des deux autres variétés.
Des resultats encourageants, à confirmer, ont été obtenus avec H 75-0, nouvelle variété de bouche à
grosses graines. Concernant GH 119-20, il serait bon de comparer les performances des semences
“paysannes” avec celles issues de la multiplication du noyau génétique Isra dans des essais en milieu
controlé et des tests en milieu producteur, afin d’avancer significativement sur la question de sa
“dégénérescence” présumée. En effet, dans un essai d’évaluation agronomique de variétés d’arachide de
bouche conduit sur station de Bambey en 1998 et rapporté par ailleurs, la GH 119-20 “semences Isra”
s’est très bien comportée. Une autre variété sénegalaise, la 73-27, s’y est particulièrement illustrée et
mériterait aussi d’être évaluée pour la production de graines de bouche en conditions de culture
paysanne.
Les variétés de type spanish jouent dans le SBA un rôle encore très modeste mais croissant, résultant
d’une civohltion spontanée. D’une part, elles permettent à certains producteurs de se procurer un revenu
mon&aire précoce et important grâce à la commercialisation d’arachide fraîche en primeur ; d’autre part,
en production d’arachide conventionnelle à usages multiples (bouche et huilerie ou semence), Fleur 11
pourrait être amenée à compléter l’éventail variéta du SBA, notamment pour sur ses franges les moins
arrosees ou pour les semis de fin juillet, sous réserves qu’elle ne soit pas trop pénalisée par les maladies
foliaires. Son emploi ne peut cependant être généralisé à toutes les situations à cause de l’absence de
domrance.
Les tests variétaux de 1998 conduits en culture paysanne confirment et précisent les enseignements des
essais agro-variétaux de Ndiakane 1997, car ils montrent l’importance des écarts observables entre
normes anciennes et pratiques paysannes pour ce qui est des densités de semis, des consommations en
semences et in-fine des coefficients multiplicateurs. En outre, il apparaît qu’hormis les cas rares où les
lots de semences correspondant aux deux variétés à tester sont de même calibre, les variétés sont testées
à densités inégales, différant entre elles d’un facteur parfois supérieur à 2. Cela met en lumière l’intérêt

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de retravailler le problème de l’adaptation des disques de semoir aux nouvelles variétés et aux variations
de cahbre générées par les conditions de cultures, notamment les sécheresses de fin de cycle.
La norme de 120 kg de gousses par hectare geA-alement utilisée pour les prévisions de besoins en
semences d’arachide d’huilerie par les services semenciers apparaît très largement dépassée. Nos
premiers résultats concernant les consommations en semences se situent entre ceux de Freud et al., 140
kg de gousses /ha, et ceux de l’étude de Kelly et al., estimés à plus de 200 kg de gousses /ha. Les
données concernant les coefficients multiplicateurs des semences sont également présentées et discutées.
Pour les variétés candidates à la vulgarisation, les tests variétaux en milieu producteur fournissent des
infomzations supplémentaires et originales par rapport aux essais variétaux multilocaux, notamment sur
l’impact qu’elles seront susceptibles d’avoir une fois vulgarisées. Des propositions concernant les
variétés testées ou à tester, et des considérations méthodologiques pour rendre le dispositif d’évaluation
plus performant sont finalement formulées.

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Ci&. avril 1999
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Liste des tableaux et des annexes
Tableau 1 :Présentation des Tests variétaux d’Arachide en Milieu Paysan, Campagne 1998
Table:au 2 : Les fiches techniques des variétés d’arachide
Tableau 3 : Les calendriers culturaux
Tableau 4 : La pluviosité
Tableau s : Résumé des Analyses de Récolte des Tests Variétaux en Milieu Paysan, Campagne 1998.
Tableau 6 : Caractéristiques moyennes de la production des essais à Ndiakane de 1995 à 1998
Table<au 7 : Résultats agronomiques, première partie : emblavements et consommation en semences.
Tableau 8 : Résultats agronomiques, deuxième partie : densité du peuplement et cercosporiose
Tableau 9 : Résultats agronomiques, troisième partie : la production de gousses et de frines.
Tableau 10 : Condensé des Analyses de Récolte des Tests Variétaux en Milieu Paysan, Campagne 1998.
Tableau 1 II : Analyses de récolte Variétés d’huilerie:, Sud Bassin Arachidier~ 1998
Tableau 12 : Analyses de récolte Fleur 11 et SS-437, Centre Bassin arachidier, 1998
Tableau 13 : Analyses de récolte Variétés de bouche, Sud Bassin Arachidier, 1998
Tableau 14. : Analyses de récolte des spanish dans le Sud Bassin Arachidier, 1998
Annex#e 1 : Analyses de récolte sur les restes en terre de Darou
Annexe 2 : Extrait de l’article soumis pour publication dans Agriculture et Développement intitulé Mesures
agronomiques et technologiques de lutte contre les aflatoxines de l’arachide, par José Martin,
Amadou Ba et Philippe Dimanche, janvier 1999.
Annexe 3 : Exemples de disques de semoir pour arachide
Annexe 4 : Classification arachide de bouche
.
-“p-1-

I S R A C N R A B a m b e y / P h y t o t e c h n i e A r a c h i d e / Tests Vanétaux
1998 IJ. M a r t i n , a g r o n o m e Cirad, avril 1999
Tableau 1 :
Présentation des Tests Variétaux d’Arachïde en Milieu Paysan, Campagne 1998.
vari&és comparkes
N” d é p a r t e m e n t
klcalité
agticutteur
testéa
t é m o i n
o b s e r v a t i o n s
-
-
1
K a o l a c k
Darou
Moussa Diouf
H 75-O
GH 119-20
arachide de bouche, SBA
2
K a o l a c k
Keur-Baka
Bouba Ndiaye
H 750
GH 119-M
3
N i o r o
Darou
M o u s s a D i o u f 797c, 26-206
arachide d’huilerie, SBA
4
N i o r o
Keur-Baka
B o u b a Ndiaye
79-79
5
N i o r o
M e d i n a S a b a k h Amath
Ndiaye
7 9 - 7 9
6
Nier0
D i a m a g u e n e
Azlu Sall
Fleur
II 73-33
test de spanish, SBA
7
N i o r o
D i a m a g u e n e
Azii
Sall
76-m
Boulkouss spanish primeur, SBA
6
B a m b e y
N d i a k a n e
Saliou T h i o r o
Fleur 11
56437
arachide d’huilerie, CBA
9
B a m b e y
N d i a k a n e
Djibril Y a d e
F l e u r $1 5 5 4 3 7
10 Bambey
N d i a k a n e
Modou Diouf Fleur 11
55437
- CBA : centre bassin arachidier
SBA : sud bassin arachidier
Raptmpl
.xis
P a g e 1

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide /Tests Varietaux 1998 IJ. Martin, agronome Cirad. avril 1999
Tableau 2 :
Fiches tmhniques des vari&s d’arachide
Sources :
Oléagineux, 1983 (38), p 79, 97, 99, 109, et 1993 (48), p 102.
-
-
-
Normes et recommandations concernant les semis
Autres caract&isUques
calibre
disqw
densité
Lesoin
besoin
résistance à
cycle
dorrnance
d&coticage
semences
semoir
interligne semis
graines gousses
la sécheresse
VJWr
m
/ha
kgbra
kg/ha
j
%
-
-
-
C ; H 114213 8 5
20crans
0,60
95500
82
184
nulle
110
moyenne
7 0
28-206
4549
3Ocrans no150
0.60
120000
5 5
110
faible
120
totale, prolongée
73
7333
59-52
3Ocrans
050
153ooo
70
140
excellente
105110
élevtie, 1 mois
73
S-437
35-38
2 4 trous
0.40
18oooo
6 0
120
nonne
90
faible
75
Fleur 11
50-55
30 crans
050
153000
7 5
150
bonne
9 0
nulle
70-72
-
-
-
F”our H75-0. PC 7979, 78-936 (et Boulkouss, qui n’est pas une oMention de la recherche), les fiches techniques ne sont pas enccre &Mes.
Raptmpl .tis
hw

I S R A C N R A B a m b e y / P h y t o t e c h n i e A r a c h i d e / Tests Variétaux 1998 IJ. M a r t i n , a g r o n o m e C i r a d , a v r i l 1999
Tableau 3 :
Calendriers culturaux (en jours après semis)
-
varlétés c o m p a r é e s
récolte
entretien cerccsporicse
l o c a l i t é
testée
t é m o i n
semis engrais plâtre témoin testée
à5Oj
à50j
-
1
Darou
H75-D
GH 11920
21 -juil
2 45
122
122
n o n
1
2
Keur-Baka
HE-C
GH 1142D 2Djuil
4 43
106
106
b o n
1
3
Darou
7 9 - 7 9
28-206
22-juil
1 2 1
1 2 1
bon
1
4
Keur-Baka
7979
73-33
22-juil
104
1 0 4
n o n
1
5 Medina Sabakh
7979
7 3 - 3 3
24juil
1 0 1
1 0 1
b o n
1
6
D i a m a g u e n e
F l e u r 1 1
7333
1 Sjuil
22
-
1 1 2
98
m a u v a i s
1
7
D i a m a g u e n e
7 8 - 9 3 6
16juil
22
-
9 8
98
m a u v a i s
1
8
N d i a k a n e
F l e u r 1 1
55437
2 5 j u i l
9 5
95
b o n
1
9
N d i a k a n e
F l e u r 1 1
55-437
2 7 - j u i l
98
98
b o n
1
1 0
N d i a k a n e
Fleur II
S S - 4 3 7
2 7 - j u i l
9 1
9 1
b o n
1
-
R a p t m p l .xls
P a g e 3

ISRA CNRA Bambey / Phytokchnie Arachide / Tests Vari&tatoc 1998 IJ. Martin, agronome Cirad, avril 1999
Tableau 4 :
Pluviométrie 1998
Ndiakane
Medina Sabakh
JUIN JUIL. AOUT SEP. OCT.
JUIN JUIL. AOUT SEP. OCT.
IUIN JUIL. AOUT SEP. OC
1
88
2,a?
2
91
26s
27
C
3
16,5
15,8
4
130
14,3 0,7
43,1 8.1
5
10.0
317
18,5
6
1
7
15,2
193
a
4,0
13,o
14,8
637
9
135
17,5 3,5
2,3 18,4
10
22,O
85
2,4 4,2
4,0 18,l
11
7,0 560
37,3 15,2
63,l 10,4
12
16,5
3,2
43
13
24,s 2.5,5
22
14
10,8
1,3
15
24,0 31 ,O
13,0 43,s
16
15,0 37,0
4,0 3,8
18,5 4,8 0,i'
17
8,0
3,s
23,5 0.2
282
18
38
1,5 24,5
33,3
4,4 9,6
19
3,O
16,3
1,8 Il,9
21,2
374
20
385
190
13,9 3,7
89
21
15,o
250
92
14,3
22
3035
3,2 48,s
2,0 31,7
23
22,0
562
562
24
10,o
0,4
1,6
25
295
3,2
16,0
3,1 c
26
23
54
3,8 2,8
4,5 2.8 0;
27
10,o
27,0
352
28
2,0
8,0
095
l-4
12,l
63
29
o,g
7,6
0,6 1 ,C)
30
2QO
1,5
31
i
Y' :'
I ‘-
l .' .Y'
Total décade 1
0,o
0,o
37,0 39,5
O:C
0,O
9,1
53,7 47,2
28,C
0,O
2,7
67,9 72,63
1 5
Total décade 2
0,O
35 E-4,5 1425
0,C
0,O
24,1 116,6
89,7
0,C
0,O
73,0 117,O 81,l
0
Total décade 3
0,o
14,5
85,5 20,o
5,c
25,o 90,3 86,s
15,4
0,c
23,9 86,3 86,3
163
1
Total mensuel
0,O 18,O 177,O 202,O 5,C
25,O 123,5 256,8 152,3 28,C
El,9 162,O 271,2 170,C) 1 6
Cumul
-
-
-
0,o ta,0 i95,o 397,0 402,o
25,O MS,5 40b,3 657,6 683,6
23.9 185,9 467.1 627,1 543
Nb de jours de pluie
0
4
1 3
1 2
c
1
9
1 7
1 8
1
1
8
1 6
1 9
Nb pluies > 20 mm
0
0
3
3
a
1
2
5
2
1
1
3
5
1
Nb pluies PIC-M mm>
0
1
4
4
0
0
1
5
4
0
0
3
3
4
Rappel
1997
282
617
1996
301
524
1995
540
708
Raptmpl .xls
Page 4
-..
-1-1

ISRA C N R A B a m b e y / P h y t o t e c h n i e A r a c h i d e /Tests Variétaux
1998 I J . M a r t i n , a g r o n o m e C i r a d , a v r i l 1999
Tableau 5 :
Résumé des Analyses de Récolte.
Variétés de bouche
Variétés d’huilerie
Variétés d’huilerie
Sud Bassin Arachidier
Sud Bassin Arachidier
Centre Eassin Arachidier
GH-119-M
H 75-O
7 9 - 7 9
28-206
7 3 - 7 3
56-437
F l e u r 1 1
3 séries
3 séries
3 séries
1 série
2 sedes
3series
3séries
Densité gousses (g/l)
2s8il4
2œzt15 *
298+18 2 7 9
d n s 307k2 d n s
XBklO 336fl3 d n s
Poids 100 gousses (g)
11619
1x3*1
*
96*7
89
d n s 99k3 d n s
7 3 ’ 4 132+18 ’
% maturité (nb/nb)
7 1 +8
87k6 d n s
7323
70‘1
dns 74’ 2 dns
SS* 10
87+9 d n s
% décorticage
6S*3
7 3 1 7
dns
7 2 ’ 3
70,9
dns
7215
dns
74~2
7111
?
% g r a i n e s H P S
80 f 6
66*7
?
77k6
73,O dns 8Ok 7 dns
79r8
87k4 d n s
% g r a i n e s a v a r i é e s
5*4
9 ’ 4
dns
311
3 . 5
dns
320 d n s
lztl
2’2 d n s
% a u t r e s g r a i n e s
14i2
24kl
?
20’5 2 3 . 3
d n s 18k7 d n s
19*9
lOk2 d n s
P d s 1 CC graines TV (g)
54f6
67’5
?
41 i: 1
4 2 , 0
dns 41 f 1 dns
3 1 12
49*4
*
Pds 100 graines HPS (g:
60 f 5
82i7
*
47*1
47,8
dns 47+ 2 dns
35f2
!53*4
*
.--
M o y e n n e s e t i n t e r v a l l e s d e c o n f i a n c e a u s e u i l d e 5 %
d n s : d i f f é r e n c e n o n s i g n i f i c a t i v e , * : d i f f é r e n c e s i g n i f k a t i i e
R a p t m p l .xis
P a g e 5
-vNa---
I

I S R A C N R A B a m b e y / P h y t o t e c h n i e A r a c h i d e / Tests Vanétaux
1998 IJ. M a r t i n , a g r o n o m e Cirad, avril 1999
Tableau 6 :
Canactéristiques

moyennes de la production des essais et tests Arachide à Ndiakane
(département de Bambey) au cours des derniéres années.
variété de référence : 55437
nouvelle variété : Fleur 11
p a r a m è t r e s
1998
1997
1996
1995 normes
1998
1997
n o n n e s
--
p r o d u c t i o n fanes (avant battage, Uha)
-
m
1100
28x
-
1800
-
p r o d u c t i o n p a i l l e ( a p r è s b a t t a g e , Uha)
1ga-J
-
-
-
_
1500
-
-
p r o d u c t i o n de gousses @ha)
1100
350
340
1100
-
900360-
densité des (en
gousses
g/l)
303265-
-
-
306
2 4 6
-
poids 100 gousses (en g)
76 56 47
58
8590
1 3 1
8 2
130-140
maturité (en % du nb de gousses)
62
26
-
-
-
7 6
3 6
-
décorticage (en % du poids gousses)
74 62 62
70
75
7 1
5 6
70-72
poids 100 graines (en g)
31
25 23
2 9
-
4Q
3 8
-
g r a i n e s H P S ( e n % p o i d s t o t a l g r a i n e s )
79
45 76
-
-
87
5 7
-
p o i d s 100 g r a i n e s H P S ( e n g )
35 32 27
-
3536
5 3
49
53-55
Raptmpl
.xIs
P a g e 6
-
-

ISRA CNRA Bambey / Phyttiechnie Arachkie / T&s Varietaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad. aMill
Tableau 7 :
Késultats agronomiques, première partie : emblavements et consommation en semences.

L
pratique paysanne
emblavements
consommation en semences
calibre
d i s q u e
i n t e r l i g n e
lmblavements I kg semences
rnesur6e en graines
estimatii
semences
s e m o i r
linéaire
surface
en poids
en nombre
en gousse
M00gr
m
dkg
ti/kg
kg/ha
/ha
kg/ha
laCalitéS
variétés
-
-
-
Darou
GH 119-21
55
20 crans
0.54 f 0.02
221 f4
119t7
84*5
153418*8997
168flO
Darou
H75-6
97
20 crans
0.48 f 0.05
222 f 4
106is
95f8
97807k8155
19Qf16
Keur Baka
GH 11921
59
20 crans
0.43 f 0.02
Keur Etaka
H75-0
97
20 crans
0.45 f 0.w
212fl
94fl
106fl
109348f977
212f2
Darou
28-206
40
30 trous
0.40 f 0.08
210*6
83*15
123*23
304522*58164
245*47
Darou
PC 79-79
52
30 trous
0.41 f 0.01
197*5
62 f 7
123*2
234749*3445
245 f 4
Keur Baka
73-33
50
30 trous
0.45 f 0.04
x39*3
152 f 13
66f6
1324OO.tl1404

132*11
Keur Saler
Pc 7979
5 2
30 trous
0.45 f 0.04
298i7
133*10
75*5
143785ztlO323

150~11
#Mina Sabakh
73-33
36
30 trous
0.41 f 0.03
298f13
124*7
81 f5
223384*13685
162*10
Nledina Sabakh PC 79-79
52
30 trous
0.41 f 0.01
279f 17
114f9
88*7
168562*12911
176&13
N d i a k a n e 1
55437
32
2-lime
0.45 f 0.01
251 f 14
114f6
SS*5
275489f14627
176f9
N d i a k a n e 1
Fleur 11
49
24t-limé
0.45 f 0.02
431 + 93
192*32
53f9
106553*17998
105il8
N d i a k a n e 2
55-437
32
24tJime
0.49 f 0.01
270*12
131 f9
76 f 5
237946*15807
153*10
N d i a k a n e 2
;Fleur 1 1
50
24tJimé
0.49 f 0.00
35OflO
173f5
58*2
115504f3019
116*3
N d i a k a n e 3
SS-437
32
*-limé
0.46 f 0.01
186f5
84*5
119f8
369933f23330
238f15
N d i a k a n e 3
Fleur 11
5 1
3Oc-limé
0.46 i 0.00
206*12
93 f 2
108f2
211771 i4269
216f4
73-33
47
24 trous
0.53 f 0.01
223&16
118f12
85f9
179497f18813
$70&18
Pleur 11
48
24 trous
0.54 f o.ou
232
126
79
167200
159
Boulkouss
42
24 trous
0.56 f 0.03
349*43
193f13
52 f 3
122705*8079
104f7
m-936
52
24 trous
0.51 f 0.00
363
186
54
103397
108
-
-
-
Moyennes assorties de leur
srvalle de confiance au seuil de 5%
R a p t m p l .xls
Page 7

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide /Tests Variétaux 1998 IJ. Martin, agronome Cirad, avril 1999
Tableau 8 :
Résultats agronomiques, deuxième partie : densité du peuplement et cercosporiose
r Rappels densité du peuplement cercorporiose
d e n s i t é
d é n o m b r e m e n t s
p e u p l e m e n t / densitk s e m i s
COtationS
d e s e m i s
aI0jours à2Ojours àlarécolte
à IOjours à2Ojours à la ré&
à 8 O j
kcolte
COO/ha
e n O W p l a n t s /ha
%
%
%
noteil 0
localités
variétés
l-
Darou
GH 114:
1 5 3
Ill * 10
9 4 ’ 4
-
72t5
62+2
-
5 . 3 i 0 . 7
8 . 0 f 0 . 0
Darou
H75O
FB
8225
8229
-
8 4 ’ 2
8 4 ’ 2
-
5 . 5 ’ 1 . 0
8 . 0 f 0 . 0
Keur Baka GH 119:
11429
-
45*14
5 . 0 f 0 . 0
7.5 2 1 .o
Keur Baka H750
1 0 9
83’0
-
-
7620
5.0 f 0.0
7.5 2 1 .o
Darou
28-206
305
196243
170234
161238
644’3
!X+i
52?2
4 . 0 * 0 . 0
6 . 0 + 0 . 0
Darou
PC 79-79
2 3 5
156’4
15724
1452 I I
67* 1
67?1
62+4
4.5 k 1 .o
7 . 0 fi 0 . 0
Keur Baka E-33
1 3 2
12422
116’9
1125 10
94+9
88+3
8423
6 . 3 2 0 . 7
7.7+ 0.7
Keur Baka PC 7979
1 4 4
115+19
116214
105’16
80?7
81 ‘4
73?6
4 . 0 2 0 . 0
6 . 0 + 0 . 0
Medinr Sabi 73-33
2 2 3
13o-rI2
11527
w38+3
58?8
5223
4422
5.72 0.7
9.63 f 0.0
Medina Sabc PC 7979
189
111253
112+45
105+42
66+26
66+22
62kXI
4 . 0 k 0 . 0
7 . 5 k 1 . o
N d i a k a n e 1
55-437
2 7 5
195*10
-
7 1 *2
Ndiakan’e
1
FI 1
1 0 7
7 7 ’ 2 3
-
72klO
N d i a k a n e 2 56-437
2 3 8
les?9
-
7 1 &4
N d i a k a n e 2
FI 1
I I 6
72?3
-
6 3 ’ 1
N d i a k a n e 3 f-7
370
1 8 4 ’ 1 8
-
50+8
N d i a k a n e 3 FI 1
2 1 2
131+18
-
62+7
D i a m a g u e n e ‘73-33
1 7 9
57+20
52+17
36?14
31 ‘8
2927
2 0 ’ 6
5 . 0 f 0 . 0
7 . 0 k 0 . 0
D i a m a g u e n e F l e u r 1 1
1 6 7
103
9 3
8 6
8 1
5 6
5 1
W’
Q,O
D i a m a g u e n e Boulkouss
1 2 3
42+12
41 22
28 + 4
34*12
3 3 ’ 4
23+5
6 . 0 iz 0 . 0
7.5 + 1 .O
D i a m a g u e n e 78-936
103
7 6
6 7
-
7 4
6 4
-
5-O
QD
*
. .
.<.
c
.
-^,
Moyennes assorties de leur Inrefvalle a e connance
a u seu11 a e 3%
Raptmpl
.xls
P a g e 8
-
-
I

ISRA CNRA Bambey / Phytotachnia
Arachide
/Tests Van&taux 1998 IJ. Martin, agronome Cirad. avril 1999
‘Tableau 9 :
Résultats agronomiques, troisième partie : la production de gousses et de fanes.

production de gousses
coefkient
production de fanes
pds100
total
dont restes
n o m b r e d e gousses
nultiplicateu
paille ap*
r a t i o
gousses gousses
en terre
par hectare
p a r p l a n t e
e s t i m é
b a t t a g e
goussaslfanez
9
bha
%
enOOO/?ra
-
tiha
%
Darou
GH 1192
1 2 0
1.37*0.30
3255
1138+249
-
8 . 1 f 1 . 4
1 . 2 3 + 0 . 1 1
1.11 ‘0.18
Darou
H75-0
15.3
1 . 6 1 kO.08
3523
1050+52
-
8 . 5 + 0 . 3
1 . 1 1 +OC9
1 . 4 4 * 0.04
Keur Baka GH 1142
1 1 1
1.42kO.15
-
1 2 7 9 ’ 1 3 4
11.0~0.2
1.33+0.12
1 .cE) * 0.01
Keur Baka H75-0
154
1.49+0.00
-
972+2
1 1 . 7 * 0 . 0
7 . 0 f 0 . 0
1.45+0.15
l.CB’O.11
r---
Darou
28-206
98
1 . 5 7 2 0 . 2 8
14*3
1 7 5 9 ’ 3 1 8
ll.O+ 1.0
6 . 4 2 0 . 5
1.16’0.18
1 3 6 ’ 0 . 1 4
Darou
P C 7 9 - 7 9
89
1 . 8 1 + 0 . 0 5
1823
1849251
12.7?0.6
7 . 4 + 0 . 1
1.19’0.24
1 .Ci f: 0 . 2 7
Keur Baka 7333
98
1.385 0.04
-
1416242
12.82 1.5
10.62 1.2
1.36*0.20
l.cr3~0.12
Keur Baka PC 79-79
8 6
1.62’0.40
-
1897+468
18.02 1 . 8
1 0 . 8 2 1 . 9
1 . 4 8 t 0 . 2 4
i.œ+o.œ
M e d i n a Sabz 7 3 3 3
1 0 1
1.26k0.34
-
1251 2338
1 2 . 8 ’ 3 . 7
7 . 9 + 2 . 5
1.13+0.28
1.12~0.08
M e d i n a Salx P C 7 9 - 7 9
7 8
1.65+0.36
-
21142456
M.5k3.9
9 . 3 2 1 . 3
1 . 6 1 2 0 . 3 3
1 .a2 * 0.01
Ndiakane 1 55437
70
1.06~0.16
-
1 5 2 8 + 230
7 . 8 + 0 . 8
6 . 0 + 0 . 6
1.58 FL 0.86
0 . 7 4 1: 0 . 2 5
Nddiakane 1 FI ?
1 4 9
0.7o+o.œ
-
472+62
6.2 f 1 .O
6 . 7 k 0 . 2
0 . 9 4 * 0 . 0 5
0 . 7 5 + 0 . 1 4
Ndiakane 2 55-437
7 3
0.93?0.15
-
127622CC
7.6? 1.4
6 . 2 2 1 . 3
1.45’0.17
0 . 6 4 f 0 . 0 4
Ndiakane 2 FI 1
1 2 7
0 . 9 3 2 0 . 0 2
-
7692 14
10.6?0.2
8 . 5 ri 0 . 1
1 . 2 1 t 0 . 0 6
0 . 8 0 2 0 . 0 2
Ndiakane 3 56-437
7 7
1.33+0.19
-
17x+246
9.4* 1.0
5.6 zk 1 .l
2 . 7 8 k 0 . 3 3
0 . 4 8 k 0 . 0 4
Ndiakane 3 FI 1
1 1 9
1.23~022
-
1035t 188
7.920.4
5 . 7 * 0 . 9
2 . 2 7 2 0 . 4 3
0 . 5 4 + 0 . 0 1
D i a m a g u e n e 7333
109
0.30’0.13
-
2752 123
7.620.4
1 . 7 ’ 0 . 6
0.242 0.13
1 2 6 ’ 0 . 1 1
D i a m a g u e n e F l e u r 11
1 1 2
CV4
=Vo
5
288
09
QS
D i a m a g u e n e B o u l k o u s s
1 0 7
0.19i0.11
-
182293
6.5 f 2.6
1 . 9 + 1 . 2
0 . 2 5 + 0 . 1 0
0 . 7 8 f 0 . 1 3
D i a m a g u e n e 78-936
109
0,20
181,CC
-
1,8
o,œ
243
-
-
-
-
Moyennes assorties de l rr intervalle de confiance au seuil de 5%
R a p t m p l .xls
P a g e 9

I S R A C N R A BPmbeyI
Phytotechnie
Arachhle /Tests Vari&taux 1999 I J. Matin, agronome Cirad. avril 1999
Tableau 10:
Condetwié des Analyses de Récolte
Vari&és de bouche
Variétés d’huilerie
Variétés d’huilerie
Sud Bassin Arachidier
Sud Bassin kachidier
Centre Basstn Arachidter
GH-119-20
H 75-O
compar.
79-79
28-206
compar.
73-73
compar.
65-437
F l e u r ‘Il
compar.
3sérieFi
3séries
3d3s
38bies l&te
WIS
2s&ries

3d2s
3séries 3s&ias 3si3s
Densité des gousses (g/i)
258i14
209i15
?
298i18
279
d n s
307k2
d n s
M3*10 x16*73
d n s
46 monograines (nWnb)
27zt7
3Oi6
d n s
15*4
16,6
d n s
15i6
d n s
28*t8
25t3
d n s
96 bigraines (nWnb)
73i7
69k6
d n s
65*4
8 3 . 3
d n s
85i6
d n s
72i8
75*3
d n s
% trigrainee
(nWnb)
1 +o
If1
d n a
oct0
0.1
d n s
o*o
d n s
o*o
Oit0
d n s
% bigraines
86*3
83k2
d n s
91 ?? 3
M.4
d n s
92+4
d n s
83~~5
85i2
d n s
Poids 100 gousses (g)
116i9
1 5 3 f l
?
96*7
8 9
d n s
93*3
d n s
73i4
132itl8
t
Poids 100 bigraines (g)
121*17
169+5
?
97~8
9 1
d n s
100+9
d n s
76~~3
131a6

% bonnes gousses
16i3
10*1
?
15*5
l-54
d n s
16f9
d n s
19*7
8f3
.
% gousses ,tachCes
12i2
13i4
d n s
16t7
13,5
d n s
17+11
d n s
11*5
9i2
d n s
% gousses à bouts desséchés
8fl
12*5
d n s
5i2
62
dw
4~~2
d n s
6i4
5*1
d n s
%b go”sses
!Scarifiées
si1
8~~5
d n s
3t2
5.1
d n s
3*3
d n s
3t4
If1
d n s
%* gousses :trouées 0” cassées
9*5
6i3
d n s
10*1
9,7
d n s
1 1 i2
d n s
lot8
27&6
f
%+ bonnes + tachées
2552
16i4
I
26i6
25,l
d n s
26+11
d n s
3Oi2
35i2!
d n s
% maturité (nb/nb)
71t8
67î6
d n s
73i3
70,l
d n s
74k2
d n s
55i10
67t9
d n s
%, maturité
78~~3
73f6
d n s
63+2
8 1 . 2
d n s
53il
d n s
62klO
76~4,
L
% décorticage
68i3
73+7
d n s
?2a3
70,9
d n s
72~~5
d n s
74*2
71il
II
% HPS base graines
8Oi6
66i7
t
77t6
7 3 . 0
d n s
8Oi7
d n s
79zk8
87~~4
d n s
% HPS base coques
66*2
49io
*
66i4
51,9
d n s
57al
d n s
58k6
62i2
d n s
% h u i l e r i e indu& base coques
13t5
24k7
d n s
16î4
19.0
d n s
15+6
d n s
15*7
9i3
d n s
% graines avariées basa graines
5*4
9*4
d n s
3+1
3 . 5
d n s
3io
d n s
If1
2*2
d n s
% autres graines base graines
14f2
24~~1
L1
20*5
23,3
d n s
18k7
d n s
19i9
1oi2
d n s
Poids 100 graines TV (g)
54i6
67i5
?
41*1
4 2 , 0
d n s
4lt 1
d n s
31*2
49f4
?
Poids 100 graines (HPS)
60*5
8 2 *7
?
47+1
47,8
d n s
47k2
d n s
35*2
53a4
?
---
Teneur estimée en aflatoxinea
( p p b
9,5 f 1
9.1 kO.8
d n s
9.8i1.1 9.7iO
d n s
9,9*1,4
d n s
9,9t1.7 9.8 500.6
d n s
W-P
Les % sont, par defaut, des % pondéraux.
Moyennes et intervalles de confiance au seuil de 5 %
dns : difference

non significative, * : différence significative
compar XslYs :Comparaison entre séries
Les teneurs ‘en aflatoxines ont été estimées à l’aide de la grille présentée dans le tableau 4 de l’annexe 2,
e n m u l t i p l i a n t p a r 0,l , 10 et 100 respectivement les proportions de graines avariées, d’autres graines et de bonnes graines, le tout ramené à 100.

Les LSK (ILouse Shelled Kemels) ou graines libres parmi les gousses avant décorticage ne sont pas reportées ici ;
elles représentaient une proportion faible mais non nulle du poids de l’échantillon (moyenne 0,23 % et écart-type 0,17 %) ;
il en est de même des matières étrangères : moyenne générale de 0,64 % et écart-type de 0,36 %
R a p t m p l .ds
P a g e 10
--...
-
-

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide I Tests Van&taux 1998 /J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
Tableau 11 :
Variétés d’huilerie, Sud Bassin Arachidier, 1998, Analyses de récolte

Données Mmentaires
Darou
Keur Saka
Medina Sabakh
28-206
79-79
73-73
79-79
73-73
79-79
Densité des gousses (gl)
279
306
306
295
308
311
% monograines (nWnb)
16,6
17,8
17,8
23,6
11,3
22,2
% bigraines (nWnb)
83,3
82,l
82,l
76,4
8897
77,8
% trigraines (nWnb)
031
031
QI
090
oro
04
% bigraines
m4
8983
894
8397
QW
845
Poids 100 gousses (g)
8 9
9 8
9 8
8 6
101
78
Poids 100 bigraines (g)
9 1
1 0 1
9 5
8 8
104
8 2
% bonnes gousses
154
19,7
19,7
19,7
10,7
Q,l
% gousses tachees
135
Il,5
11,5
17,6
23,l
30,7
% gousses à bouts desséchés
62
384
3,4
2,Q
54
36
% gousses scarifiées
51
3,Q
3-Q
390
12
4,7
% gousses trou&s ou cassées
987
11,5
11,5
698
9,6
1,Q
% bonnes + tachées
251
31,l
31,l
26,5
20,3
Il,0
% maturité (nb/nb)
70,l
75,3
75.3
WQ
73,6
74,3
% maturité
81,2
832
83,2
79,O
8387
79,6
% décorticage
70,Q
74,5
745
@3,8
69,9
81,l
% HPS base graines
73,o
76,0
76,O
75,7
8391
82,7
% HPS base coques
51,9
5’58
5’3
52,l
5831
67,l
% huilerie indust. base coques
19,0
17,8
17,8
16,7
11,8
14‘0
% graines avariées base graines
3 5
25
2,5
13
28
284
% autres graines base graines
23,3
21,3
21,3
22,5
l4,3
14,9
Poids 100 graines TV (g)
42,o
41,7
41,7
37,3
402
=,5
Poids 100 graines (HPS)
47,8
45,6
45,6
43,4
47,5
42,Q
Moyennes et intervalles de confiance
Comparaisons
79-79
73-73
79-79 avec
3 séries
2 séries
28-206
73-33
Densité des gousses (g/l)
298 f 18
307t2
dns
dns
% monograines (nb/nb)
15i4
15k6
dns
dns
oh bigraines (nb/nb)
85*4
85f6
dns
dns
% trigraines (nb/nb)
oie
Of0
dns
dns
% bigraines
9 1 23
92 f 4
dns
dns
Poids 100 gousses (g)
Q6*7
QQf3
dns
dns
Poids 106 bigraines (g)
97k8
100*9
dns
dns
% bonnes gousses
15i5
15*9
dns
dns
% gousses tachées
16k7
17* 11
dns
dns
% gousses à bouts desséchés
5*2
4*2
dns
dns
56 gousses scarifiées
3k2
3*3
dns
dns
% gousses trouées ou cassées
10*1
11*2
dns
dns
96 bonnes + tachées
26k6
26kll
dns
dns
% maturite (nWnb)
73 f 3
74 f 2
dns
dns
‘% maturité
83*2
83kl
dns
dns
% décorticage
72 f 3
72 f 5
dns
dns
% HPS base graines
77 f 6
8Of7
dns
dns
% HPS base coques
56*4
57*1
dns
dns
% huilerie indust. base coques
l6+4
15k6
dns
dns
% graines avariées base graines
3.tl
3*0
dns
dns
‘36 autres graines base graines
20*5
18zt7
dns
dns
Poids 100 graines TV (g)
4 1 f 1
41 f 1
dns
dns
Poids 100 graines (HPS)
47*1
4712
dns
dnS
-Les % sont des % pondéraux par défaut
* : différence significative au seuil de 5 %
dns : différence non significative au seuil de 5 %

Raptmpl .>ds
Page 11

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide /Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
‘Tableau 12 :
IFleur 11 e t 55-437, Centre Bassin arachidier, 1998 : Analyses de récotte
Données élémentaires
Ndiakane 1
Ndiakane 2
Ndiakane 3
55-437 F l e u r i l
5 5 4 3 7 F l e u r 11
5 5 4 3 7 F l e u r 1 1
Densité des gousses (g/l)
314
306
297
317
298
294
% monograines (ntr’nb)
33,0
27,5
31,3
24,9
20,l
22,5
% bigraines (nb/nb)
67,0
72,5
68,7
751
79,9
?7,4
% trigraines (nb’nb)
081
w
QO
04
w
091
44 bigraines
81,4
8353
WI
841
Wl
8695
Poids 1 OCl gousses (g)
70
149
73
127
7 7
119
Poids 100 bigraines (g)
73
134
79
133
7 7
125
96 bonnes gousses
12,6
49
22,9
10,o
22.3
94
94 gousses tachées
153
%9
10,2
9,s
72
63
J6 gousses à buts desséchés
2,7
3,8
10,o
631
5,1
WJ
46 gousses scarifiées
096
032
197
19’3
73
2.2
56 gousses trouées ou cassées
18,7
31,2
52
22,7
7,6
25,8
56 bonnes + tachees
31,3
361
28.1
32,8
29,9
35,2
96 maturité (nb/nb)
6033
58.8
449
67.9
61,l
75,4
% maturité
mg
74,9
52,o
74,3
65,9
8031
96 décorticage
73,3
70,8
72,4
70,9
75,5
72,6
0,6 HPS base graines
87,l
w7
79,o
87,7
72,4
8376
96 HPS base coques
640
642
57,2
Ql
!%O
W3
% huilerie indust. base coques
93
66
152
8,7
21,5
11,8
O,b graines avarikes base graines
183
194
l,l
138
6-5
4s)
% autres graines base graines
11,4
73
19,9
10,5
27,2
12.3
F1oids l 00 graines TV (g)
29,2
60
31,9
52,l
32,2
48,4
F’oids 100 graines (HPS)
32,3
35,9
55,8
35,7
53,2
-
-
Moyennes et intervalles de confiance
Comparaison
55437
Fleur 11
3 séries
3 séries
Densité des gousses (g/l)
303* 10
306*13
dns
%B monograines (nWnb)
28+8
25+3
dns
% bigraines (nhlnb)
72 f 8
75 f 3
dns
% trigraines (nWnb)
o*o
o*o
dns
% bigraines
83*5
85 f 2
dllS
Poids 100 gousses (g)
73 + 4
132 + 18

Poids 100 bigraines (g)
76 f 3
131 k6
*
%, bonnes gousses
19*7
8k3

WI gousses tachées
11 i5
9f2
dns
?A gousses à IXXILS desséchés
6 ’ 4
5 ’ 1
dns
% gousses scarifiées
3*4
lil
dns
% gousses trouées ou cassées
lOk8
27k5
t
St1 bonnes + tachées
30*2
35k2
dns
56, maturité (nWnb)
55110
67î9
dns
% maturité
62k 10
76 f 4
?
% décorticage
74 f 2
71 f 1
t
X HPS base graines
79i8
87k4
dns
56 HPS base coques
58f6
62 f 2
dns
% huilerie indu& base coques
1527
9t3
dns
% graines avariées base graines
if1
2*2
dns
56 autres graines base graines
19f9
10*2
dns
Poids 100 graines TV(g)
31 f2
49*4
t
Poids ‘IOO graines (HPS)
35 f 2
53 f 4
*
Les % sont des % pondéraux par défaut
* : différence significative au seuil de 5 %
dns : difference non significative au seuil de 5 %

Raptmpl .xk
Page 12
s
-“*---
I

ISRA C N R A Bambey / P h y t o t e c h n i e Arachi / Tests Varietaux
1 9 9 8 IJ. M a r t i n , a g r o n o m e C i r a d , a v r i l 1999
Table!au 13 :
Variétés de bouche, Sud Bassin Arachidier, 1998 : Analyses de récolte
-m
Données &&mentaires
Moyennes et intervalles de confiance
Darou
K e u r Baka
GH-11920 H-75-O
GH-1 192C H-75-C
GH-119-20 H E - 0
*
Densitt5 des gousses @Il)
26s
2u2
250
2 1 7
268il4
209f15
% m o n o g r a i n e s (nbkrb)
23s
27,2
302
3 3 . 7
2 7 ’ 7
30f6
dns
% bigrsines (nb/nb)
760
71,5
682
65,7
73*7
69f6
dns
% trigraines (nb/nb)
03
1-3
Q7
(26
1 ’ 0
If1
dns
% b i g r a i n e s
8484
8 1 . 9
87,6
84,3
8 6 1 3
83k2
dns
Poids 100 gousses (g)
120
1 5 3
1 1 1
1 5 4
11629
153îl
?
Poids 100 bigraines (g)
129
1 6 7
1 1 2
1 7 2
1 2 1 f 1 7
169*5
?
K bonnes gousses
14,2
Il,0
1 7 . 2
93
16-+3
lO-+ 1
?
% gousses tachées
10,6
Il,2
12,9
15,3
12+2
13*4
dns
% gousses a bouts desséchés
836
14,o
731
9.2
8 1 1
12k5
dns
% gOlISSeS Scatifiées
4,4
55
5,l
10,8
521
825
dns
% goussea trouées ou cassées
Il ,9
7,3
731
495
9 ’ 5
6*3
dns
% bonnes * tachées
26,l
1 8 . 2
24,3
14,3
25*2
16~4
*
% m a t u r i t é (nb/nb)
74,9
-99
67,l
6 3 . 3
7 1 +8
67~k6
dns
% m a t u r i t é
79,7
76,2
TI,O
70,4
78*3
7 3 1 6
dns
% décorticage
89,4
76,9
@32
69.3
6823
7327
dns
K HPSi base graines
772
e2
82,9
t
694
6026
66*7
% HPSi base coques
541
494
556
48s
55Yz2
43’0
*
% h u i l e r i e i n d u s t . b a s e coques
153
27,9
10,6
2’28
13*5
24k7
dns
% graines avariées base graines
6,7
II ,o
23
6,5
5 ’ 4
924
dns
% autres graines base graines
152
24,4
13,2
232
14+2
24tl
t
Poids 100 graines TV (g)
566
892
5426
6 7 f 5
*
Poids 100 graines (HPS)
‘323
85,6
60t5
82k7
*
--
Les % sont des % pondéraux par défaut
dns : dlifférence non significative au seuil de 5 %
* : difference
s i g n i f i c a t i v e a u s e u i l d e 5 %
R a p t m p l .xls
P a g e 1 3
-
-
m
..c

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie
Arachide / Tests Vari&aw 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
Tableau 14 :
Des spanish dans le Sud Bassin Arachidier, 1998 : Analyses de récolte

-
-
-
Données élémentaires
Rapprochement Fleur 1 1 / 7333
D i a m a g u e n e
D i a m a g u e n e
Fkur ii
73-33 (virginia)
73-33
Fleur 11
Boulkouss
78-838
Medina Sabah Ndiakana
Darou+KBaka
1 s&ie (3
3s&ies
2s&ies
3s/2s
DensitB des gousses (S/I)
298
269
296
304
297
306fl3
307k2
d n s
% monograines (nb/nb)
14,l
3238
23.3
35,3
23.8
25f3
15k6
*
96 bigraines (nb/nb)
*
859
6 7 , 1
76.7
64.7
76,2
75*3
85k6
% trigraines (nWnb)
WJ
a1
ao
0.0
OSJ
Of0
Of0
d n s
% bigraines
66.5
77.1
84.4
8-0.3
84.9
85f2
92 f 4
?
Poids 100 gousses (g)
109
112
107
109
116
132fl8
99*3
?
Poids 100 bigraines (g)
109
115
112
128
118
131 f6
ltKJf9
?
% bonnes gousses
2 1 . 1
22,1
4.7
2.5
16,7
8f3
15f9
d n s
% gousses tachées
7.2
7.0
12.1
18.6
13.7
9f2
17fll
d n s
% gousses à bouts desséchés
3,7
897
5,I
13,7
55
5fl
4 1 2
d n s
% gousses scaritiées
2,4
4,l
23
1 . 7
3.0
If1
3f3
d n s
% gousses ,trouées o u Cas&es
15,5
73
25,2
13,5
11,l
27ï5
11 zt2
.
% b o n n e s + tach&s
36.6
WI
29,9
16,O
27,8
35*2
2 6 f l l
d n s
% maturité (nblnb)
79,0
66,O
66,2
88,O
80,7
67 f 9
74 f 2
d n s
% maturité
67,7
79,3
78,l
92.6
66,4
76f4
83*1
?
X décorticage
mg
79,0
67,9
79,5
70-4
71 f 1
72i5
d n s
% HP.9 basa graines
73.6
77.1
9 2 . 1
7 6 . 1
69.4
87 f 4
8Of7
d n s
% HPS base coques
51,7
mg
62.5
60,3
‘+Kg
62 f 2
57 f 1
*
% h u i l e r i e indu& base coques
18,2
18,O
5,3
19,2
21,s
9f3
15f6
d n s
% graines avariées base graines
5,7
33
2.2
884
2.3
2+2
3fO
d n s
% autres graines base graines
20.6
19.1
5.7
15.6
28.3
lOf2
18f7
d n s
Poids 100 graines TV (g)
46,3
6Q5
42,8
49,8
Si,6
49 f 4
41 f 1
*
Poids 100 graines (HPS)
53,5
693
46.1
53.5
5993
63*4
47&2
d n s
-
-
-
Les % sont des % pondéraux par défaut
(‘) : la série Fleur 11 de Medina Sabakh correspond à un échantillon additionnel prélevé chez un particulier n’ayant pas conduit de test.
3s/2s : à titre purement indicatif, comparaison entre les skies de Fleur 11 (CBA) et les 2 séries de 73-33 (SBA)

Raptmpl
.xls
Page 14
--I

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide I Tests Variétaux 1998 1 J. Martin, agronome Cirad. avril 1999
Annexe 1
Anallyse de récolte des restes en terre de Darou

-
Variétés de bouche
process normal
restes en terre
écarts relattfs
GH-119-20
H-75-O
GH-11920
H-75-O
GH-11920
H-7!Xl
Densité des gousses (g/l)
265
202
262
219
-1
8
% monograines (nb/nb)
235
27,2
12-4
17,o
-47
-37
% bigraines (nWnb)
76,0
71,5
86,5
81,6
1 4
1 4
% trigraines (nbkrb)
0.5
1 . 3
l,l
1S
108
1 3
% bigraines
844
81,9
91 ,o
88.5
8
8
Poids 100 gousses (g)
120
153
132
179
1 0
1 7
Poids 100 bigraines (g)
129
167
126
189
-2
1 3
X bonnes gousses
14,2
11 ,o
11 ,o
20.2
-22
84
% go’usses tachées
10,6
1 1 . 2
831
5.2
-24
-53
Ob gousses à bouts desséchés
w
14,0
1,7
13,5
- 8 1
-3
% gousses scarifiées
4,4
5.5
17,8
8.3
308
4s
% gousses trouées ou cassées
1 1 . 9
7,3
10,5
1,8
-11
-75
% bonnes + tachees
26,l
18,2
21,6
22,0
-17
20
% malturité
(nblnb)
74,9
639
77,2
57.7
3
-17
% maMité
79,7
76,2
83,9
61,5
5
-19
% décorticage
69,4
76,9
71,3
68,3
3
-11
% HPS base graines
772
62,2
70,2
43.6
-8
-30
% HPS base coques
541
49.0
51 ,o
30.6
-6
-38
% huilerie indu& basa coques
15,3
27-9
20,3
37,8
33
35
% gralines
avariées base graines
627
ll,o
12.1
25,6
82
132
% autres graines base graines
1 5 . 2
24.4
15,9
28,4
4
1 6
Poids 100 graines TV (g)
566
69.2
53,5
77.3
-5
1 2
Poids 100 graines (HPS)
62,6
85.6
59.6
89,0
-5
4
Variétés d’huilerie
process normal
restes en terre
écarts relatifs
28-206
79-79
28-206
79-79
28-206
79-79
Densité des gousses (g/l)
279
306
288
299
3
-2
-
% m o n o g r a i n e s ( n b l n b )
16,6
1 7 . 8
13,s
1 4 . 8
-19
-17
% b i g r a i n e s ( n b l n b )
83,3
82.1
86,5
85.2
4
4
% trigiraines (nb!nb)
0 . 1
0 . 1
0.0
w
% bigraines
88,4
89,8
91,4
91.2
3
2
Poids 100 gousses (g)
89.3
=,o
98,8
94.4
1 1
-4
Poids 100 bigraines (g)
9 1
1 0 1
95
9 2
4
-8
% bonnes yousses
15,4
1 9 . 7
13.6
694
-12
6 8
% gousses lachées
1 3 . 5
Il,5
13
II ,4
-88
-1
‘?b gousses a bouts desséchés
6.2
3.4
1 0 . 6
83
70
147
% gousses scarifiées
5 . 1
3.9
88
13,6
73
259
% gousses trouées ou cassées
9-7
1 1 . 5
15,2
10,3
56
-10
% bonnes + tachées
251
31,l
28.8
18,J
1 5
4 6
% maturité (nblnb)
70.1
75.3
73,4
59,8
5
- 2 1
% maturité
81.2
83.2
862
67,2
-1
-19
% décorticage
70.9
74.5
78,6
74,4
1 1
0
% HPCi base graines
73,0
76.0
6036
44,7
-17
41
Ob HP!) base coques
51,9
568
47.7
33,5
-8
- 4 1
% huilerie indust. base coques
19,0
1 7 . 8
31 ,o
40.9
63
130
% graines avariées base graines
3,5
25
12,7
75
264
202
% autres graines base graines
23,3
21,3
26,7
47,7
16
424
Poids ‘100 graines TV (g)
42.0
41,7
43,l
39.7
2
-5
Poids ‘100 graines (HPS)
47,8
456
49,2
49.8
3
9
Les % sont des % pondéraux par défaut
.s-
-II
I

ISRA CNFU, Bambey / Phytotechnie Arachide / Te& Variétaux 1998 / J. Martin. agronome Cirad. avril 1999
-
-
-
Annexe 2:
Extrait de l’article soumis pour publication dans Agriculture et IMveloppement intitulé Mesures agronomiques
et technologiques de lutte contre les aflatoxines de I’arachide.
par Jose Martin. Amadou Ba et Philippe
Dimanche, janvier 1999.
Analyse de la contamination des récoltes d’arachide par les aflatoxines
Les premières évaluations réalisées en Afrique de l’Ouest situaient les niveaux de contamination des
récoltes d’arachide par l’aflatoxine entre 100 et 300 ppb (JRHO, 1973). Des essais sur les possibilités de gestion
de I’aflatoxine de l’arachide par des méthodes physiques - séparation de la récolte en lots sains et contaminés
par tri manuel des gousses ou des graines réalisé par les paysans - furent r&lisés au Mali, au Niger et au
Sénégal en 1972. Or cette année-là fut marquée par une sécheresse exceptionnelle dans toute la zone soudano-
sahéhenne et les niveaux de contamination observés furent environ dix fois plus élevés que ceux observés
depuis le début des recherches sur les aflatoxines, en raison d’une forte contamination des arachides dans le sol
avant la récolte @HO, 1973).
Malgré les teneurs très élevées en allatoxine, les résultats des essais de 1972 (Bockelée-Morvan et
Gillier. 1974) montrent clairement que la contamination des lots d’arachide provient esentiellement des gousses
et des graines défectueuses (Tab. 1 et 2). En particulier, les graines présentant une coloration anormale du
tégument s;éminal (sombre ou auréolé) se sont avérées fortement contaminées malgré l’absence de dégâts
visibles de champignons ou de ravageurs. Les graines à tégument fonce sont fréquentes dans les gousses
scarifiées par les termites et dans les “restes en terre” glanés après la récolte. Evidemment. les graines
visiblement colonisées par les moisissures jaunes ou vertes d’A. jZm~~.s ou .4. porasiticu.s sont extrêmement
contanunéesl. On peut retenir en première approximation que le niveau de contamination progresse d‘un ordre
de grandeur entre chaque catégorie de graines (Tab.2).
Dans M essai industriel réalisé en 1985 au Sénégal, hpplicX3tiOn raisonnée de techniques de
séparation dimensiomrelle et densimétrique avant et après décorticage, puis de tri calorimétrique électronique
des graines, permit de réduire la contamination des lots de graines d’une valeur initiale de 150 ppb à moins de
10 ppb, au prix de la mise à l’écart de 30 % des graines (Rouzière. 1996). Ces valeurs correspondent à la q,ualité
moyenne d’une récolte obtenue en année moyenne, en l’absence de sécheresse de fin de cycle sévère.
Des données récentes obtenues aux USA dans des conditions de production tout à fait différentes avec
des lots d’arachide bien moins contaminés (Whitaker et nf.., 1998) confirment et précisent les résultats
précédents quant à la contribution des différentes catégories des graines à la contamination des lots d’arachide
(Tab.3!1 : les graines endommagées, puis dans une moindre mesure les graines immatures, sont responsables de
l’essentiel de la contamination des lots d’arachide. Les graines saines et matures sont très peu contaminées par
I’atlatoxine - mais non indemnes - avec des teneurs inférieures à 1 ug/kg. C’est ainsi que la quantité
d’aflato.xines contenue dans un lot d’arachide non trié peut être très précisément prédite à partir de la quantité
d’aflatoxines contenue dans les catégories à risques. c’est à dire le cumul des produits du poids des graines de
chaque catégorie par leur concentration en aflatoxine (Whitaker et nl.., 1998). Les catégories à risques sont les
graines ridées ou immatures, les graines libres avant décorticage’ et les graines avariées, ces dernières étant les
plus contaminées.
Pour estimer les niveaux de contamination de lots de graines d’arachide dans les conditions de
production du bassin arachidier sénégalais (culture pluviale à faible niveau d’intrants), l’échelle proposée dans
le tableau 4 pourrait être utilisée, sous réserve de validation préalable. Le niveau de contamination progresse
d’un orclre de grandeur entre catégorie, excepté entre la première et la deuxième catégorie, avec deux ordres de
grandeur entre les graines d’apparence saines et matures et les graines immatures. Pour chaque catégorie
sanitaire. la fourchette proposée couvre également un ordre de grandeur, la borne inférieure devant être retenue
lorsque les conditions de culture ont été favorables, et la borne supérieure lorsque la fin de cycle a été marquee
--
1 Les moisissures peuvent aussi se développer entre les cotylédons sans être visibles.
2 Loose shelled kemels (LX) pour les anglo-saxons : graines accidentellement libres parmi les gousses
.
--

ISR.4 CNR,4 Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 1 J. Martin. agronome @ad. avril 1999
-
-
-
par une secheresse sévère. Cette échelle très schématique doit être considé& pour l’instant comme une
hypothèse de travail, et demande à être confrontée à des séries d’analyses sanitaires de graines, assorties de
dosages d’aflatoxines et d’un indice de sécheresse de fin de cycle.
Tableau 1. Contribution des différentes catégories de gousses A la contamination d’un lot d’arachide par
I’atlaioxine.
Moyennes établies à partir de 9 essais de tri sur gousses réalisés au Mali, Niger et Sénégal sur des
lots de SO à 400 kg de la récolte 1972. D’après Bockelée-Morvan et Gibier, 1974.
-
-
Quantité de gousses
Teneur relative en
Quantité d’aflatoxine (2)
tiatoxine (1)
kg / 100 kg
ug aflatoxine / kg graines
%
Catégorie de gousses
Gousses tout venant non
100
1000
100
triées (lot initial)
Bonnes gousses
73
240
17
Gousses fendues, brisées,
17.5
1880
33
à bouts noirs,. . .
Gousses rongées
5.5
2170
12
(termites)
Gousses percées
4
8900
38
( 1) teneur exprimée relativement à celle du lot non trié, centrée à 1000 ug d’aflatoxine / kg de gousses
(2) quantite d’allatoxine apportée par la catégorie de gousses considérée à la quantité totale d’atlatoxine
contenue dans le lot initial non trié
Tableau 2. Contribution des différentes catégories de graines à la contamination d’un lot d’arachide par
i’aflatoxincr. Moyennes établies au Sénégal en 1972 à partir de 2 lots d’arachide de bouche et de 2 lots
d’arachide d’huilerie. D’aurès Bockelée-Morvan et Gillier. 1974.
Quantité de graines
Teneur relative en
Quantité d’aflatoxine (2)
aflatoxine (1)
kg / 100 kg
ug aflatoxine / kg graines
%
-
-
Catégorie de graines
Graines tout venant
100
100
mur triées (lot initial)
Bonnes graines
69
(supposé = 0)
0
Graines cassées,
13
20
1
dépelliculées
Graines ridées, immatures
12
80
3
Graines à couleur
3
900
8
anormale
Graines moisies
4
7400
88
--
(1) teneur exprimée relativement à la moyenne du lot de graines défectueuses, centrée à 1000 pg d’aflatoxine /
kg de graines
(2) quantité d’afiatoxine annortée nar la catégorie de graines considérée à la quantité totale d’aflatoxine
contenue dans le lot initial non trié

ISRA CNRA Bambey ! Phytoteshnie Arachide ! Tests Variétaux 1998 /J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
-
-
-
(Annexe 2 : suite et fin)
Tableau 3. Analyse de la contamination par I’aflatoxine de lots d’arachide produits aux USA.
Moye:nnes établies à partir de 120 lots contaminés échantillonnés à raison de 5 prélèvements de 2 kg. D’après
Whitaker ea, 1998.
-
-
Poids des graines
Teneur en aflatoxine
Quantité d’aflatoxine
(6)
kg / 100 kg
ug aflatoxine / kg graines
%
-
-
Catégorie de graines
Stock Iarmer (1)
100
2,792
100
SMKSS (2)
82
0.235
7
OK (3)
9
2,543
8
LSK (4)
8
11,775
33
DAM (5)
2
69,775
52
-
-
(1) lot initial livré par le producteur
(2) Sound M&ure Kemels and Sound Splits (bonnes graines et demi-graines)
(3) Other Kemels (graines ridées et immatures)
(4) Loose shelled kemels (graines à l’état libre avant décorticage)
(5) Da.maged kemels (graines endommagées)
(6) quantité d’aflatoxine apportée par la catégorie considérée à la quantité totale d’aflatoxine contenue dans le
lot initial
Tableau 4. Echelle proposée pour estimer les niveaux de contamination par l’atlatoxine des récoltes
d’arachide au Sénégal.
Echelle non encore validée, propos& à titre indicatif pour l’arachide produite en conditions pluviales, à très
faible niveau d’intrants. Le niveau de contamination de la récolte est la moyenne pondérée des niveaux de
contamination de chaque catégorie ; le choix de la borne inférieure OIJ supérieure dépend du niveau de stress
hydrique terminal subit par la culture : borne inférieure en absence de stress. borne supérieure en cas de stres
sévère.
--
Niveau de contamination (1)
en ppb = ug aflatoxine / kg graines
Catégorie de graines
SMKSS
Bonnes graines
[O,l - 1[
OK
Graines immatures
[lO - lOO[
DAM
Graines avariées et à couleur anormale
[lOO - lOOO[
MO~LLlds
Graines moisies
[lOOO - 10000[ (1)
LSK
A classer en OK ou DAM ou Moulds(2)
(1) une graine complètement moisie peut contenirjusqu’à 10.000, voire 100.000 ug/kg, soit 10 à 100 mg/kg
d’aflatoxine. C’est ainsi que la présence dune de ces graines parmi 10.000 graines parfaitement indemnes
est :suf%ante pour conférer à l’ensemble du lot une teneur significative en aflatoxines.
(2) les graines libres avant décorticage (LSK) sont à verser dans la catégorie DAM ou si leur aspect ne le
justifie pas dans la catégorie OK, mais en aucun cas dans la catégorie SMKSS

ISRA CNRA Bambey i Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin. agronome Cirad. avril 1999
Annexe ,3 : Exemples de disques de semoir pour arachide
20 Crans
24 Trous
(Arachide de Bouche)
(Arachide)
24 Crans
30 Crans
(Arachide. Artisanal)
~Arachide. Artisanal)
..-
I
---

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Tests Variétaux 1998 / J. Martin, agronome Cirad, avril 1999
Annexe 4
Classification arachides de bouche
-
-
Type
Catégorie
Grade
Equivalences
N b d’unités a l’once
Nb cfunités /l CXIg
P o i d s d e 1 CO u n i t é s
L’IRGINIA
Jumbo
8110
28135
3541283
COQUES
Fancy
10/12
35142
2831236
13114
45/59
2181202
14/16
49156
202/177
16/18
56163
1771157
VIRGINIA
extra-larges
28132
981112
101/89
GRAINES
medium
32140
112/141
89f71
No1
45155
158/194
63152
No2
50/60
1761211
57J47
RUNNER
jumbo
35145
123/141
81 J63
GRAINES
medium
40145
1411158
71163
US N”I
45155
1581194
63/52
US runner
40/50
141/176
71157
SPANISH
No1
50160
176/212
57147
GRAINES
No2
60/70
211/246
47140
7Oi80
2461282
40135
1 once = 28,3495 g
une unité désigne une gousse ou une graine, selon les cas

ISRA CNRA Bambey
Phytotechnie Arachide
Evaluation Agronomique de
Variétés d’Arachide
de Bouche
Isra-Ggp-Cirad 1998
par José Martin
agronome Cirad-Ca,
Almamy Ndiaye et Matar Hane,
techniciens Isra Bambey.
Mai 1999
--

ISm CI-&4 Bardey / Phytctedmie Am&ide / Evaluation VariSs de Bouche GGP 98 / J. Martin, agrmome Cirad, mai 1999
-
-
1
r- ]EVALUATION AGRONOMIQUE DE VARIETES D’ARACHIDE DE BOUCHE
1998 GGP i ISRA / CHZAD
RESuil-IE-
-2
.lNTRG+DUCTION
-4
MATERIEL ETMETHODES
-5
Matcériel végétal
-5
Dispositif
-6
Implantation et conduite de la culture
-6
Obs’ervations et analyses de récolte
-7
Décomposition du rendement en graines de bouche
- 7
Le modele de Duncan
8
-
Analyses statistiques
9
-
RESULTA TS ET DISCUSSIONS
-9
Des problèmes particuliers pour 5 variétés-
- 1 0
Trois variétés p&talis&s par des problèmes de dormante
- - 10
Le cas très particulier de la spanish ICG 7641-
- 10
Autre cas particulier : Fleur 11
- 10
Commentaires sur les variables importantes
-11
Dates de récolte et niveaux de maturité
- 11
Groupes de précocité
I 12
Des calibres variés
- 12
L,es paramètres du modèle de Duncan
- 13
Les composantes du rendement en graines de bouche
- 15
Les variétés sélectionnées
-16
Les dix meilleures en production de graines de bouche
- 16
La plus performante : 73-27. une virginia sénégalaise
- 16
GH 119-20, un témoin encore honorable
-_ 17
La NC7, pour la production de graines XL - -
-
- 18
Les trois meilleures virginia ICGV
- 18
Quatre spanish ICGV parmi les virginia de bouche
- 18
EN CONCLUSION, LES PERSPECTIVES
-19
TABLEAUX, PLANCHES ETANNEXES
-20

1s~ CIQ?A &&ey / Phytdecfinie Am&ide / Evaluation Variétés de Bouche GGP 98 / J. Martin, agronome Cid, mai 1999
-
-
-
2
REStJME
Dans le cadre du Groundnut Germplasm Project (GGP), I’ISRA a reçu le mandat de mener, au bénéfice
des NARS d’Afrique de l’Ouest, une évaluation agronomique des variétés d’arachide de bouche les plus
prometteuses parmi celles disponibles dans la région. Cette activité a débuté en 1998-99 avec un essai
variéta comprenant 25 variétés de bouche ou valorisables en bouche, de type virginia (15) et spanish
(1 0), fournies par lkrisat (15) et 1’Isra (10). Le dispositif était un lattice 5 x 5 à 3 répétitions (parcelle
élémentaire de 10 m2, semis à 133.333 graines /hectare). Les principales variables &liées
compremrent les composantes du rendement en graines de bouche et des données phénologiques sur la
floraison et la maturité.
La faible disponibilité en semences en première année nous a conduit à installer cet essai dans un seul
lieu : lai ferme irriguee à la station Isra de Bambey. Semé le 30 juin, l’essai a été irrigué pendant les
premiers 35 jours jusqu’à l’installation des pluies d’hivernage début août. Celles-ci ont été très
régulières jusqu’à fin septembre. Une dernière irrigation a été à nouveau nécessaire en octobre. Les
~conditicns de croissance ont été bonnes, hormis le pH du sol, alcalin et à la limite de l’induction de
chloroses fkriques. Ceci a certainement limité la productivité des plantes et le rendement moyen de
l’essai s’établit à seulement 2,65 tonnes de gousses par hectare. Malgré des coefficients de variation de
l’ordre de 20 % pour les variables de productivité en gousses ou graines, l’essai a fourni des résultats
permettant de faire ressortir les variétés les plus performantes pour la production de graines de bouche.
Certaines variétés fournies par 1’Isra avaient été multipliées en contre-saison chaude à la station de
Nioro du Rip. Trois de ces variétés ont été pénalisées par des problèmes de dormance et se retrouvent
donc hors compétition pour cette année. Il s’agit de 756A, 73-28 et H75-0. La levée de la première
ayant été très tardive et quasi nulle, elle a été de facto éliminée. L’analyse statistique en lattice n’étant
plus possible avec une entrée en moins, l’essai a été analysé comme un dispositif en blocs complets
randomisés. La spanish ICG 7641 est marquée par des valeurs extrêmes et défavorables pour presque
toutes les variables.
Hormis les spanish Fleur 11 et ICG 7641, récoltées respectivement 95 jours et 119 jours après le semis,
toutes les autres variétés ont été récoltées entre 102 et 114 jours après le semis, la maturité des gousses
avoisinant les 2/3 (nombre de gousses mures / nombre total de gousses) ou les 4/5 (poids de gousses
mures / poids total de gousses) de façon tout à fait satisfaisante. Bien que cet intervalle de 12 jours soit
faible, les tests des contrastes font apparaître deux groupes de précocité : le groupe des variétés
“tardives”, comprenant les virginia récoltées à 11 O-l 14 jours, et le groupe des “précoces”, comprenant
les spanish, récoltées à 102-109 jours, excepté ICGV 93030 spanish à grosses graines classée avec les
virginia parmi les tardives.
En corollaire, les spanish présentent dans l’ensemble des graines plus petites que les virginia. Trois
spanish, Fleur 11 et ICG 7641, et dans une moindre mesure ICGV 93041, se marginalisent par leurs
petites graines (grades 50/60 pour les deux premières et 40/50 pour la troisième), alors que deux
virginia, NC7 et ICGV 93077, se distinguent par leurs très grosses graines (grade 28/32). Le
classement des calibres selon les types botaniques se vérifie aussi dans les classes intermkcliaires, à
quelques exceptions près. Les virginia sénégalaises d’origine ou d’adoption, notamment 73-27 et GH
119-20, présentent des calibres inférieurs aux virginia ICGV et équivalents à ceux des spanish

ISRA CNXA Fhmbey / Phytotedmie Arachide i Evaluaticm Vari&s de Bouche GGP 98 / J. Martin, agronome Cirad, mai 1999
3
moyennes (grade jumbo nmner 35/45), alors que deux spanish accompagnent les virginia ICGV à
grosses graines (grade virginia medium 32140).
Dix variétés ont produit plus de 1,5 tonnes de graines de bouche HPS (“hand picking selected”). Ces
vari&&; correspondent à une exception près, aux variétés les plus productives en gousses. Cependant,
les classements productivité gousses et productivité graines de bouche différent sensiblement en raison
de variations non négligeables des variables rendements au décorticage et proportion bonnes graines.
Ces 10 variétés comprennent 6 virginia et 4 spanish. La plus productive en graines HPS (2,l t/ha) mais
aussi en gousses (3,36 t/ba) et est la variété sénégalaise 73-33, confirmant ainsi les excellentes
perfomwces obtenues en expérimentation et en vulgarisation par le passé au Sénégal. Elle est suivie de
deux spanish, ICGV 88434 et 93030, puis de l’américaine NC7, et de la variété témoin, GH 119-20,
variété arnericaine acclimatée au Sénégal. Viennent ensuite une spanish, ICGV 93057, puis trois
virginia ICGV, soit 94204,93104 et 94222, et enfin une autre spanish, ICGV 88421. A noter que GH
119-20 confirme le bien fondé de sa position de témoin malgré les vicissitudes rencontrées en milieu
paysan. Les meilleurs calibres sont dus à NC7, la meilleure précocité à ICGV 88434.
Dans la littérature récente, l’évaluation agronomique des variétés d’arachide est principalement abordée
à travers le modèle de DMCZUI :Y = C x DR x p, où Y est le rendement en gousses, C la vitesse
moyenne de croissance de la culture au cours du cycle, DR la durée de croissance des gousses et p
(partitiloning) un coefficient d’allocation à la croissance des gousses. Le paramètre p est le quotient
entre deux vitesses de croissance moyennes estimées : celle de la culture (CGR) pendant toute la dur&
du cycle, et celle des gousses (PGR) pendant la durée correspondante. Au Sénégal, ces paramètres ont
été estimés pour la première fois cette armée. Les variétés retenues pour leur productivité en graines
HPS présentent aussi des valeurs de p élevées. Cependant, pour pouvoir estimer la stabilité des
parametres du modèle de DMCZUI, ou plus généralement des composantes du rendement, il faudra tester
les mêmes variétés dans plusieurs environnements.
POU~ 1’999, la disponibilité en semences étant plus importante, l’évaluation agronomique des var&$s de
bouche devrait être poursuivie aux niveaux régional et national.
En effet, le GGP propose aux NARS d’Afrique de l’Ouest un essai régional à conduire en réseau, avec
les 10 varietés les plus productives en graines de bouche de l’essai de Bambey 1998. Ce pane1 offkant
une importante diversité de types botaniques, de calibres et de précocité, il sera possible aux
sélectionneurs ou aux agronomes des NARS d’identifier les variétés de bouche les mieux adaptées à
leurs besoins et à leur contraintes. Parmi ces variétés, GH 119-20 et 73-27 devront confirmer les
excellentes performances obtenues à la ferme irriguée de Bambey en 99.
Au niveau national, outre l’essai régional qu’il est proposé de mettre en place en culture pluviale à
Nioro, des essais nationaux spécifiques pourraient être envisagés, notamment un essai avec des variétés
à grosses graines valorisables en culture irriguée dans la Vallée du Fleuve, et un ou plusieurs autres
essais avec des variétés à graines moins grosses plus adaptées a priori à la culture pluviale, mais qu’il
serait egalement possible de tester en culture irriguée. Une attention particulière devra être apportée au
comportement des variétés de types spanish, potentiellement avantagées en culture pluviale par leur
meilleure précocité mais potentiellement désavantagées par leur plus grande sensibilité aux maladies
foliaires.

I!I~ ORA Bambey / ~%ytctedmie Aradde / Evaluation Varié@s de Bouche GGP 98 / J. Martm, agronome Cid mai 1999
4
-
-
-
INTR~ODUCTION
r)ans le cadre du GGP, ~sm a reçu le mandat pour mener, au bénéfice des SNRA d’Afrique de
l’Ouest, une évaluation agronomique des variétés d’arachide de bouche les P~US prometteuses Parmi
celles disponibles dans la région.
»ans la littérature rhte (Williams et Boote, 1995), l’évaluation agronomique des variétés d’arachide
est principalement abordée à travers le modèle de DLUKZUI (1978) :
Y=CxD,xp,
où Y = rendement en gousses,
C = taux de croissance moyen de la culture pendant toute la durée du cycle,
DR = durée de croissance des gousses,
et p (partitioning) = coefficient de répartition de la croissance totale à la croissance des gousses
De nombreux travaux ont montré de la contribution déterminante de l’amélioration de p au progrès
génétique en général : Duncan 1978, pour l’amélioration de la productivité des variétés de bouche aux
USA, Greenberg et al, 1992 et Ndunguru, 1995 au Sahel pour l’adaptation à la sécheresse avec du
matériel africain et indien.
Classiquement, les analyses de croissance requièrent des prélèvements destructifs en cours de culture
(Duncan, 1978 , ou Bell, 1993 pour l’étude de l’évolution de différents indices de récolte). Cependant,
une estimation valable des paramètres du modèle de Duncan peut être obtenue à partir de l’analyse de la
récolte fina’le et d’observations phénologiques sur le développement reproducteur (Williams et al, 1992
et 1997).
En coqplant le modèle de Duncan au modèle phénotypique classique Y = G + E + GxE, et en utilisant
la méthode statistique de Finley et Wilkinson (1963), la stabilité des effets génotypiques (G) par
rapport. aux effets environnementaux (E) peut être estimée (pour Y, ainsi que pour C, D, et p). Des
travaux réc.ents conduits au Nord du Bénin (Adomou et al., 1997) font état de variétés présentant une
meilleure stabilité de C et d’autres variétés présentant une meilleure stabilité de p.
Pour pouvoir estimer la stabilité les paramètres du modèle de Duncan, ou plus généralement les
composantes du rendement, le même essai doit être répété dans plusieurs environnements : plusieurs
implantations par campagne, avec plusieurs campagnes d’essais (en pluvial et sous irrigation) sont
donc nécessaires. Cependant, cette activité débutant en 98, une faible disponibilité en semences a lit&
& ~1 le nombre d’implantations possibles. Les semences produites en 98 serviront de multiplication pour
les campagnes à venir.
Les objectifs pour 1998 consistaient à :
0 Fournir une première évaluation agronomique et technologique des vari& foumies ;
* Identifier les variétés les plus performantes en production de graines de bouche, de façon à les tester
en essai régional en 1999 (réseau d’essais à mettre en place en 1999 par plusieurs SNU d’Afrique
de l’Ouest dans le cadre du GGP) ;
~
?
Compléter l’évaluation agronomique de la production de gousses avec le modèle de Duncan.

ISRA CNRA Bambey J Pbytchimie Am&ide J Evaluation Vari&és de Bou&e GGP 98 / J. Ma&, agronome Cird, mai 1999
5
-
-
-
MATIERPEL ET METHODES
Matériel v&&al
Les 25 var+&r& mises en comparaison sont présentées dans le tableau 1. Elles ont été fournies par
l’lcrisat et I%ra.
. L’krisat a fourni par le canal du Ggp un ensemble de 15 variétés (ICGVT 97) comprenant 9
virginia et 6 spanish, sélectionnées pour leur bonnes performances obtenues à Hyderabad en mde,
dans un environnement climatique voisin de celui prévalent dans les zones soudano-sahéliennes
d’Afrique occidentale .
L’Isra a fourni 10 variétés, soit 6 virginia et 4 spanish, provenant de la station de Nioro et du centre
de Bambey. Certaines sont des obtentions de la recherche sénégalaise, d’autres sont des sélections
dans du ~matériel local ou des introductions sélectionnées pour le Sénégal.
I GH 119-20 est une virginia américaine introduite au Sénégal en 1960 et largement vulgarisée en
culture pluviale depuis plus de 30 ans dans le sud du Bassin Arachidier pour la production de
graines de bouche, voire parfois de gousses triées export. Malgré de sérieuses vicissitudes en milieu
producteur, elle reste notre variété témoin. Elle a servi de géniteur dans la plupart des croisements
du programme senégalais d’amélioration des variétés de bouche.
* NC 7 est la deuxième virginia américaine. Introduite dans le but de produire des graines ou des
gousses expert de gros calibres (“jumbo”), elle n’a pas percé en vulgarisation.
* 73-27 et 73-28 sont des obtentions sénégalaises qui ont connu un début de vulgarisation dans les
annkes 80 dans le sud et l’est du pays pour la production de graines de bouche, et qui n’ont pas
prospéré en milieu producteur pour des raisons indépendantes de la valeur des variétés. Ces virginia
ont néanmoins été conservées et régulièrement multipliées par la recherche, puis retestées dans les
années 90, la variété 73-27 donnant régulièrement de très bons résultats dans les essais variétaux
multilocaux en culture pluviale (Ousmane Ndoye, communication personnelle).
* 756 est une virginia locale introduite dans cet essai en remplacement d’une autre virginia sénégalaise
crék par la recherche, EH 30 l-l 3, mais dont les semences n’étaient pas disponibles en quantité
suffisante. Sélectionnée dans un vieille population d’arachide du Sud du Sénégal, 756 A est varieté à
cycle long adaptée aux climats humides ; ses gousses et ses graines peu adaptees à l’usinage et aux
débouchés de l’arachide de bouche export (coque non ceinturée et faiblement réticulée réputée retenir
beaucoup de sable, graine à méplat marqué) ; elle a néanmoins servi de géniteur dans le programme
Sén(égalais d’amélioration des variétés de bouche.
- H ‘75-O est une virginia sénégalaise en expérimentation avancée, susceptible d’être proposée à la
vulgarisation si elle confirme ses bonnes performances des campagnes antérieures.
* Trois des quatre spanish fournies par 1’Isra sont originaires de l’krisat. Il s’agit de cultivars
introduits antérieurement, conservés et multipliés en station.
. La quauième spanish Isra est la variété Fleur 11 o>I 1174 selon la nomenclature internationale),
C’est une variété chinoise (résultant d’un croisement interspécifique spanish x virginia, Ousmane
Ndoye, communication personnelle), introduite au Sénégal en 1985, et sélectionnée pour sa
productivité en conditions sèches. Vulgarisée depuis quelques années dans le centre du bassin
arabchidier, elle se montre également très performante en culture irriguée dans la Vallée du Fleuve
Sénégal. Avec un poids de 100 graines de l’ordre de 45 à 55 grammes, voire 65 dans la Vallée, elle a

ISRA CNRA Bambey / Phytotedmie Arachide l Evaluation Var&% de Bou&e GGP 9X ! J. Martin, agrcmme Cirad, mai 1999
-
-
-
6
été retenue dans cet essai pour être confrontée aux autres spanish valorisables en production
d’arachide de bouche.
Dispositif
.
25 variétés de bouche ou valorisables en bouche
- plan d’expérience : lattice 5 x 5 à 3 répétitions (page 403 dans W.G. Cochran and G.M. Cox. 1992.
Experimenfal designs (2nd edn). Chapter 10, Laaice designs, p 396-429)
* parcelle élémentaire (PE) de 10 m2 (4 ligues de 5 mètres, interligne 0.5 m)
.
densité de semis : 133.333 plants/hectare (interplant 0.15 m)
Implantation et conduite de la culture
.
à la ferme irriguée de Bambey, dans la sole allouée au Ggp, pendant la campagne d’hivernage 98
* sol : sableux dunaire meuble
.
passé cultural : ferme irriguée (maraîchage et pépinière) jusqu’en 83, puis longue jachère plus ou
moins exploitée pour le bois et le fourrage ; réhabilitation en 96 par déssouchage, apport important
de fiunier de bovins et labour profond
précédents : arachide pendant l’hivernage 97, puis deux cultures d’engrais vert de mil enfouies
précocement au cover-crop en contre-saison chaude 9S1
senus le 30 juin, semis à 2 graines par poquet, avec démariage précoce effectué à la demande
I
alimentation hydrique : irrigation par aspersion de fin juin à début août, relayée par les pluies qui
ont &é rkgulières et suffisantes jusqu’à fin septembre, puis par une irrigation finale en octobre ; l’eau
d’irrigation étant chargée en calcaire, elle provoque une alcalinisation progressive du sol et des
risques de chloroses ferrique*
.
semlmces traitées au granox (bénomyl-captafol-carbofuran 10-10-20) à 0.2 %
* carbofuran ,: 100 kg par hectare de furadan 5G, fractionnés en deux apports (60 kg/ha au semis et le
reste au 45emeJour) ; le but de ces apports est de réduire lbétérogéité du peuplement de la levée à la
récolte
* engrais WPK 6-20- 10 : kg/ha en sidedressing à la levée
.
désherbage à la demande
’ L’enfhissement précoce est distiné à lutter contre Palymixu gruminis, champignon vecteur du clump, maladie
virale causant un rabougrissement de l’arachide ; les plants clumpés sont souvent groupés en taches ; à
Bombe!r, le clump cause de sérieux problèmes d’hétérogénéité ; en 98, l’hé&ogénéité à la ferme irriguée a été
sensiblement plus faible qu’en 97.
2 Malgré la longue période de jachère, l’héritage des irrigations passées s’est en partie maintenu, puisqu’en
août 97, le pH du sol en surface était compris entre 7 et 8, après seulement quelques irrigations entre juill.et et
mi-août.

1%~ Ch%A bnbey l Phytctmhnie Arachide l Evaluation Variaés de Bouche GGP 98 f J. Martin, agronome Cirad, mai 1999
7
-
-
Observations et analyses de récolte
* dens!is ii la levée (7* et 20è” jours) et à la récolte (2 lignes centrales)
* dates de 50 % de levée et de floraison (2 lignes centrales)
.
suivi phytosanitaire : relevés et cotations à la demande
.
suivi bimensuel de la surface foliaire, à partir du 30ème jour (Licor LAI 2000)
* détermination de la date de récolte par analyse de maturité des gousses (noircissement du
parenchyme intérieur des gousses) sur échantillon de 2 plantes prélevées deux fois par semaine sur
les lignes latérales, à partir du 9Oème jour pour les spanish, et du 1OOème jour pour les virginia
.
récolte à 65% de maturité (nombre / nombre)
poids gousses et fanes (2 lignes centrales), après séchage prolongé à l’air libre
.
anakyse technologique et sanitaire des gousses (sur 1000 g de gousses) : proportions numérales et
pondérales des gousses selon leur type (mono, bi ou t> graines), leur aspect (bonnes gousses, sans
défaut et autres gousses : scarifiées, percées, cassées, tachées, ou malformées), et leur maturité
(gousses matures et immatures)
rendement au décorticage en graines TV (tout venant) et tri manuel des graines en bonnes graines
HPS
-_ (hand picking selected) valorisables en bouche (soit en terminologie anglo-saxonne les SMK
sound mature kemels) ou autres graines valorisables en huilerie industrielle3 (graines avariées ou
petites et immatures, soit damaged kemels et other kemels), avec dénombrements et pesées
pour mémoire : un deuxième tri a été effectué pour récupérer parmi les “autres graines” celles
valorisables en semences dites de 2ème choix (graines faiblement avariées ou faiblement ridées ou
de petite taille pour la varie) ; ces semences de Ier choix et de 2ème choix ont été emballées en
sachets conditionnés sous vide ou sous vide compensé à l’azote et livrées au Ggp.
Décomposition du rendement en graines de bouche
* L’équation du rendement en graines de bouche (en masse /ha) s’écrit :
nombre de plantes /ha
x nombre de gousses /plante
x masse d’une gousse
x rendement au décorticage en graines tout venant
x rendement au triage en graines HPS
. Les lère, 3ème , 4ème et Sème composantes sont obtenues directement, la première par
dénombrement, et les deux autres par pesées. La 2ème composante est obtenue par calcul, en
divisant la production de gousses par /ha, donnée mesurée, par le poids moyen d’une gousse,
également mesurée (c’est la 3ème composante).
3 Equipée pour le raffinage de l’huile et détoxication des tourteaux, car leur valorisation en huilerie artisanale
est dangereuse pour la santé des consommateurs ; en effet les graines avariées, et a fortioiri parmi elles les
graines moisies, sont les carégories les plus contaminées par les aflatoxines, suivies par les graines immatures

:ISFCA CNRA Bambey f Phytdedmie Arachide / Evabtion Variétés de Bouche GGP 98 / J. Martin, agronome Ch-ad, mai 1999
-
-
-
8
Le mod2le de Duncan
Y=:CxD,xp
.Les paramares du modèle sont déterminés à partir de données phénologiques et des données finales sur
Ila récohte (Ndunguru et al, 1995).
:Les données phénologiques concernent la détermination des durées DT et D,, DT étant la durée totale du
cycle de la culture, du semis à la récolte, et D, la durée de la phase de croissance des gousses. La date
de récolte constitue la deuxième borne commune à ces deux durées. Elle est fonction de la maturitc-$, le
seuil de 65% de gousses mures étant le plus frésuent dans la littérature4 ; en pratique, il est nécessaire
d’opérer à des sondages avec analyse de maturité comme décrit dans Pe paragraphe précédent. La
première borne de DR correspond au début du stade de formation des gousses, qui se traduit par
l’apparition d’un renflement à l’extrémité des gynophores une fois en terre ; elle est estimée, suivant la
littérature, ri partir de la date 50 % de floraison des gousses majorée de 14 jours (la variabilité
génotypique et surtout environnementale de ce délai de 14 jours mériterait cependant d’être vérifiée).
Les données de récolte concernent les masses : cumul de la biomasse aérienne produite pendant le cycle
et masse totale de gousses. Le cumul de biomasse aérienne produite pendant le cycle est estimé en
multipli,ant ypar deux la biomasse des tiges (littérature, dont Adomou et al, 1997)). Le cumul de
biomass,e aérienne ne peut être estimé à partir la production de fànes à la récolte à cause de la
défoliation, très variable suivant les conditions. D’après Tim Williams (communication personnelle,
li998), il est avéré que la biomasse foliaire et biomasse caulinaire maintiennent ce rapport d’égalité de
façon très stable et constante, au cours du cycle de développement de la plante et quels que soient les
conditions de culture et les types de variétés d’arachide. La biomasse des gousses est multipliée par
1,65 (coefficient d’ajustement énergétique) pour tenir compte de la plus grande valeur énergétique des
lipides stockés dans les graines d’arachide (Duncan, 1978)5.
Les deux types de données, phénologiques et de récolte, servent à calculer deux taux de croissance,
celui de la culture dans sa globalité, C ou CGR (Crop Growth Rate), et celui des gousses, PGR (Pod
Growth Rate) :
CGR = fiiomasse aérienne + (biomasse des gousses x 1.65)] / D,
PGK = (biomasse des gousses x 1.65) / D,
Le coefficient de répartition p est le quotient du taux de croissance des gousses sur celui de la culture :
p=PGR/CGR
A noter que dans l’équation Y = C x D, x p, le rendement en gousses Y doit être également ajusté
(x 1,65) pour que l’équation se vérifie6.
4 Le seuil minimal de 50% de gousses mures est parfois retenu (Ndunguru et al, 1995)
’ Le coefficient 1.5 a été parfois retenu par certains auteurs. En fait, il nous semble que ce coefficient devrait
tenir compte du taux de remplissage des gousses, qui peut varier dans d’assez fortes proportions selon les
conditions environnementales (EZ) et les génotypes (GxE).
6 Le modèle de Duncan peut être utilisé avec d’autres cultures à développement indéterminé, telles que le pois
chiche (‘Williams et Saxena,1991). Dans ce dernier cas, aucun coefficient d’ajustement énérgétique n’a été
utilisé, les pois chiche n’étant pas des graines oléagineuses.

ISRA CNRA Bambey / Phytddmie Arachide / Evaluation Variétés de Bouche GGP 98 / J. h4ariin. agronome Cirad, mai 1999
.-
. 9
Une fiche technique présentée en annexe consigne les éléments à prendre en considération pour la mise
en œuvre du modèle de Ihmcan.
Analyses statistiques
.
Une! variété n’ayant pas levé, l’analyse statistique du lattice n’était plus possible avec 24 entrées au
lieu de 25. L’analyse de variante de l’essai a été effectuée selon un plan d’expérience en blocs
Com~plets randomisés, à l’aide du logiciel SAS7, procédure GLM (general linear model). Classement
des moyennes par la méthode Newman-Keuls au seuil de 5%.
.
En outre, 23 analyses de contrastes ont été effectuées sur les variables présentant un effet variétal
significatif, soit pour comparer entre elles les meilleures variétés pour la production de graines de
bouche ou comparer des groupes constitués à partir des virginia Icrisat et des Spanish Icrisat
(tableaux 2 à 6), soit pour comparer des groupes correspondant à des partitions effectuées variable
par variable (résultats non montrés).
RESIJLTATS ET DISCUSSIONS
Les conditions de croissance ont été bonnes, hormis le pH du sol, alcalin et à Ia limite de l’induction de
chloroses ferriques, notamment fin juillet - début aôut, avant l’installation des pluies. Ce problème a
certainement limité la productivité des plantes et le rendement moyen de l’essai s’établit à seulement
2,65 tonnes de gousses par hectare. L’état sanitaire des cultures a été satisfhisant et n’a pas justifié de
cotations P<articulières. A noter cependant une pression non négligeables des jassides, provoquant le
jaunissement et l’incurvation de l’extrémité des folioles. A signaler également, tout à fàit en fin de cycle,
l’apparition brutale d’un foyer parfaitement délimité de plants ayant flétri, la cause de ce flétrissement
étant encore indéterminée ; ce foyer a atteint une des 72 parcelles élémentaires, dont la production a été
corrigée proportionnellement à l’extension du foyer’.
Les tablleaux 2 à 6 consignent l’ensemble des résultats des 24 variétés pour les 37 variables analyskes :
analyses de variante, classement des moyennes et analyses de contrastes.
Tableau 2:
La production de gousses
Tableau 3:
La production de graines
Tableau 4:
Le peuplement végétal
Tableau 5:
Les composantes du rendement en graines de bouche
Tableau 6:
Les paramètres modèle de Duncan
Malgré des coefficients de variation de l’ordre de 20 % pour les variables de productivité en gousses ou
graines, l’essai a fourni des résultats permettant de faire ressortir les variétés les plus performantes pour
la production de graines de bouche.
’ Grâce à la collaboration du Ceraas (Centre d’études régional pour l’amélioration de l’adaptation 5 la
sécheresse, Thiès) et à l’appui de David Boggio, biométricien
8 Production corrigée = production des plants sains / nombre de plants sains x nombre total de plants

ISRA CNRA Bmnbey 1 Phytc&dmie Am&i& / Evahaticm Variaés de Bou&e GGP 98 l J. Martin, agrcmme Cirad, mai 1999
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10
Des problèmes particuliers pour 5 variétés
Trois variétCs pénalisées par des problèmes de dormante
Parmi les variétés fournies par I’Isra, certaines avaient été multipliées en contre-saison chaude à la
station 8e Nioro du Rip (tableau 1). L’intervalle de 1 mois entre la récolte à Nioro et le semis à Bambey
s’est awiré msuffisant pour lever la dormante des variétés les plus dormantes. Trois variétés
sknégalaises ont ét.6 particulièrement pénalisées et se retrouvent donc hors compétition pour cette année
: 756A, ‘73-28 et H75-0). 756A ayant eu une levée très tardive, irrégulière et injne très faible, elle s’est
retrouvée de.facto éliminée9.
Le cas très particulier de la spanisb KG 7641
Cette variété se démarque par un comportement tout à fait particulier, caractérisé par des contre-
performances dans à peu près tous les domaines. Elle se démarque nettement en dernière position pour
la production en gousses et de graines, le poids moyen d’une gousse ou d’une graine, le rendement au
décorticage ainsi que la proportion de bonnes graines. Le peuplement à la récolte n’est pas en cause. La
maturité insuffisante au moment de la récolte (47 % en nombre de gousses), pourtant réalisée à 119
jours (récolte la plus tardive), peut expliquer en partie la fàiblesse du rendement au décorticage et de la
proportion de bonnes graines, ainsi que la faiblesse de p (coefficient de répartition du modèle de
Duncan)l. Mais le déficit de maturité ne semble pas suffire à tout expliquer. Le nombre de gousses par
plante est égal à celui de la moyenne de l’essai, et inférieur à celui du groupe des spanish, et ne peut
donc pas compenser les calibres minima. La surface foliaire pendant le deuxième mois, période de
formation des gousses, se situe également à des niveaux très fhibles, ce qui est peut être dû à des
problèmes de croissance racinaire, intrinsèques à la variété ou liés au pH du sol à tendance basique.
Enfin, les paramètres du modèle de Duncan présentent pour cette variété, dans les conditions de cet
essai, les valeurs tout à Edit extrêmes : maximum absolu pour D, (durée de croissance des graines),
minima absolus pour C (croissance journalière), et p (coefficient de répartition).
Autre cas particulier : Fleur 11
Cette spanish d’origine chinoise introduite et sélectionnée au Sénégal fut intégrée dans cet essai pour
cieux raisons. D’abord, au vu des calibres des semences reçues, équivalents pour certaines spanish
ICGV, ii celui de Fleur 11 (tableau 1). Ensuite, pour la forte productivité de Fleur 11 avérée au Sénégal
dans de multiples essais en pluvial et sous irrigation. A la récolte, il s’est trouvé que les spanish ICGV
présentaient des calibres bien plus importants qu’espéré au vu du calibre des semences reçues, alors que
” La variété 756 A s’est montrée particulièrement dormante, et c’est peut-être une caractéristique de cette vieiIle
variété. :Le mveau très élevée de dormante est certainement aussi à rechercher dans une maturité probablement
insufkïsante des semences imputable à une récolte un peu tôt hâtive pour cette variété à cycle plus long que: les
autres.
:Pour occuper le terrain laissé vide par la défaillance de 756A, une spanish hâtive issue du programme Isra
“Arasec”’ d’amélioration de l’adaptation pour la sécheresse a été semée un mois après les autres. Cette
tmplantation a également échoué, la croissance ayant été très faible dès la levée, probablement en raison de
conditions kdaphiques au voisinage des premières racines rendues plus alcalines par les arrosages du premier
mois (eau chargée en calcaire).
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ISRA CNRA J3ambey / Phytotedmie Aradde / Evaluation Variétés de Bou&e GGP 98 l J. Martin, agronome Ckad, mai 1999
11
Fleur 11 est restée dans la gamme attendue, avec 53 grammes pour 100 graines HPS. Son petit
calibre la marginalise dans cet essai, en compagnie de ICG 7641, et dans une moindre mesure de ICGV
93041. Fleur 11 se situe en tête pour la prkocitk de la récolte et la proportion de bonnes graines ou
dans le groupe tête pour la précocité de la floraison et le nombre de gousses par plantes. Egalement bien
classée ]Pour le rendement au décorticage en graines I-PS, elle présente un rendement au décorticage en
graines tout venant (67 %) inférieur à la moyenne de l’essai (69 %), en partie imputable à un léger
déficit relatif de maturité à la récolte (61 % de gousses mures). Sa production en gousses (236 tia) est
inférieure à la moyenne de l’essai (2,66 t/ha), en raison d’un nombre de gousses par plante élevé (19)
mais insuffisant à compenser la faiblesse du calibre, d’autant que le nombre de plants à la récolte (85
%) est inférieur à la moyenne de l’essai (88 %)‘O. A noter que les mesures de surface foliaire du mois
d’août (deuxième mois de végétation) situent également Fleur 11 en queue de classement, cette situation
s’améliorant en septembre. En tout &at de cause, le léger déficit de densité de peuplement semble
insuffisant a expliquer la contre-performance de Fleur 11. Comme pour ICG 7641, il ne faut pas
exclure un possible problème de limitation de la croissance racinaire lié à une sensibilité variétale au
pH du sol a réaction basique. Enfin, les paramètres du modèle de Duncan présentent pour Fleur 11,
dans les conditions de cet essai, le minimum absolu pour DR (durée de croissance des graines), et des
valeurs proches des moyennes de l’essai et du groupe des spanish ICGV pour C (croissance
journalière), et p (coefficient de répartition).
Commen tuires sur les variables importantes
Dates dle récolte et niveaux de maturité
Hormis Fleur 11 et ICG 7641, récoltées respectivement 95 jours et 119 jours après le semis, toutes les
autres varietés ont été récoltees entre 102 et 114 jours après le semis, la maturité des gousses s’avérant
légèrement supérieure à 2/3 (nombre de gousses mures / nombre total de gousses) ou 4/5 (poids de
gousses mures / poids total de gousses). Excepté ICG 7641 qui se démarque par une maturité très
faible, les tests de comparaison de moyennes et les contrastes testés ne font pas ressortir de différences
significatives entre variétés pour la maturité. C’est bien ce qui était recherché dans la protocole,
puisqu’il &ait prévu de récolter les variétés non à date fixe, ce qui implique des niveaux de maturité
.variables, mais à maturité fixe (ce qui implique des dates de récolte variables)“. La gamme de maturité
(obtenue, qui si l’on excepte ICG 7641, varie de 55 à 77 % est tout à Sit convenable et correspond à ce
(qui est généralement obtenu dans ce genre d’expérimentation (DR. Ntare, communication personnelle).
Cependant, en examinant les données de plus près, on peut distinguer deux groupes de maturité : les
variétés, récoltées à “sur maturité” (moyenne et écart-type = 75,4 k 1,l %, maturité exprimée en nombre
/ nombre) et les variétés récoltées à maturité idoine (64,2 f 4,3). Or le contraste entre ces deux groupes
est hautement significatif, ce qui signifie que inJine toutes les variétés n’ont pu être récoltees à maturité
” Déjà ;ii 20 jours, la densité du peuplement (92 %) situe Fleur 11 en queue de classement, ce qui est à relier à
une faible faculté germinative (de l’ordre de 80 % contre 95 à 100 % pour les autres variétés dans les tests de
germination réalisés en laboratoire avant le semis), que le semis à deux graines par poquet n’a pas sufl? à
compenser. Seules les variétés ayant eu des problèmes de dormante présentant des valeurs plus faibles pour les
densités. de peuplements.
” Lorsque les variétés sont bien connues, une solution de compromis peut être retenue, en programmant les
dates de récolte d’après les groul~s de précocité.

I~RA CT\\IRA -bey / Phytdedmie Aradde / Evaluation Variétg de Bouche GGP 98 / J. Ma& agramme Cirad, mai 1999
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&.&&nte. Cela est attribuable aux insuffisances du “monitoring” de la maturité tel qu’il a &é
effectué. En premier lieu, le nombre de plants prélevés (2 par parcelle élémentaire et par sondage) est
certainement insuffisant, car il aboutit parfois à moins de 30 gousses par échantillon. Secondairement,
la cadence des prélèvements n’a pas toujours été bien respectée, et le délai entre le prélèvement positif et
la recwlte effective de la parcelle a été parfois trop long. C’est là le point sensible de la méthode de
Duncan, sur lequel il faudra porter une attention particulière en 1999.
En effet, le niveau de maturité affecte le niveau de remplissage des graines, et par conséquent, le niveau
des variables concernant les poids des gousses et des graines, le rendement au décorticage, la
proportion de bonnes graines, et in fine, les performances de la culture. En somme, les 3 termes du
modèle de IDuncan sont sensibles à la variation de matmit& Les histogrammes et le tableau récapitulatif
présentés en annexes (annexes 1 .l, 1.2 et 1.3) illustrent les difTérences de performances enregistrées
dans notre essai entre les gousses matures et les gousses immatures. Par simulation, il est possible
permet d’apprécier les variations de performances liés aux variation de maturité. Dans notre domaine de
variation, une progression de 50 à 80 % de gousses mures à la récolte entraîne un gain de 2,5 p0int.s du
rendement au décorticage en graines tout venant, et de 8 points sur le rendement en graines HPS
(décorticage + tri). Une variation de maturité de 50 à 65 % entraîne un gain 1,2 points du rendement au
décorticage (graines TV) , et de 5 points sur le rendement en graines HPS (décorticage + tri). Ces
variations illustrent bien toute l’importance de parvenir à maîtriser au mieux la cinétique d’évolution des
niveaux de maturité à la récolte, tout en relativisant son importance. Pour 1999, il fàudrait parvenir à
limiter à -t 5 points les variations autour de la valeur cible fixée 65 % (en nombre/nombre) par la
plupart des auteurs.
Groupes de précocité
Comme nous venons de le voir, toutes les variétés excepté Fleur 11 et ICG 7641, ont été récoltées entre
102 et 114 jours après le semis, à maturité convenable. Bien que cette gamme de précocité soit
restreinte, on peut considérer 2 groupes de variétés, les précoces récoltées avant la date moyenne et les
tardives rétoltées après. Le groupe des variétés “tardives”, récoltées à 110-l 14 jours, se compose des
virginia (Icrisat + Sénégal + NC7), et le groupe des “précoces”, récoltées 102-109 jours, qu.i se
compose des spanish. Seules 2 variétés échappent à ce regroupement : ICGV 93030, spanish à grosses
graines qui se retrouve parmi les tardives, et H75-0, virginia à petites graines qui se retrouve parmi les
précoces (ceci étant à considérer avec précaution en raison des problèmes d’établissement du
peuplement: qu’a connus cette variété, suite aux problèmes de dormante). Les tests des contrastes
confimlent ces différences, puisque les virginia et les spanish de 1’Icrisat différent significativement, et
que la virginia sénégalaise 73-27 diffère des spanish en général et de 88434 en particulier.
Des calibres variés
A défaut de pouvoir grader exactement la production de graines (répartition par calibres par tamisage à
travers un jeu de grilles normalisées à l’aide d’une chaîne stock-farmer, opération qui nécessite des
quantités de graines de l’ordre de 5 kg), les poids moyens de 100 graines fournissent une approximation
du calibre moyen des graines récoltées. Moyennant une conversion, iE est ainsi possible de situer les
perfomnmces des variétés selon la classification américaine, qui s’appuie sur le nombre de graines à
l’once. Cette classification considère des catégories (virginia, runner, et spanish) et des grades (par
exemple 50/60 graines à l’once), certains grades pouvant se recouper au sein des catégories ou entre
catégories (Annexe 2).

1s~ CNm &&ey / ~yt.ckdmie Adde /Evaluation Varié& de Bou&e GGP 98 i J. Martin, agmmme Cira4 mai 1999
_ 13
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La pan~ition effectuée sur la variable poids de 100 graines HPS est très voisine de celle effectu&e sur
la variable poids de 100 graines tout venant, les contrastes entre groupes étant significatifs. Les 2
groupes extrêmes se démarquent clairement.
o Le premier groupe comprend deux virginia à graines “extra-large, XL” (grade 28/32), de l’ordre de 1
gramme par graine : ICGV 93077 et l’américaine NC7.
?? Le quatrième et dernier groupe est constitué de trois spanish : Fleur 11 et de ICG 7641, qui se
classent dans le grade 50/60 spanish No1 (environ 0,5 g/graine), et de ICGV 93041 qui se classe
dans le grade 40/50 US nmner (0,66 g/graine).
Les deux groupes centraux couvrent les intervalles [0,7 - 0,8] et [0,8 - 0,9] g/graine, qui réunis
correspondent au grade 32/40 virginia medium de la classification américaine.
?
Le groupe [O,S - 0,9] comprend 10 variétés, soit la totalité des virginia de 1’Icrisat (excepté celle à
graines XL) et deux spanish. Les deux meilleures variétés de ce groupe se situent à la limite
inférieure du grade XL.
?? Le groupe couvrant l’intervalle [0,7 - 0,8] g/graine peut également être classé en runner jumbo
35/45, car les classifications des virginia et des runner se recoupent en partie ; il est composé de 4
spanish de 1’Icrisat et des 4 virginia sénégalaises.
Il convient de signaler que la moyenne des 9 spanish ICGV (73 grammes pour 100 graines HPS) se
situe pratiquement au barycentre du grade runner jumbo 35/45, et que la moyenne des 9 virginia ICGV
(89 grammes pour 100 graines HI%) se situe exactement à la frontière entre les grades virginia XL et
virginia medium, le contraste entre les deux ensembles (9 spanish contre 9 virginia) étant très
hautement significatif. Quant aux virginia senégalaises, elles sont toutes situt& dans l’intervalle [0,7 -
0,8] g&aine, ce qui les rapproche davantage des spanish ICGV que des virginia ICGV.
Les paramètres du modèle de Duncan
Les valeurs prises par les paramétres C, DR et p sont conformes à celles rencontrées dans la littérature.
Les valeurs de C sont comprises entre 5 1 et 79 kg/ha/jour de matière sèche (ajustée pour l’énergie) ; la
moyenne de 66 kg/ha/j est largement inférieure au potentiel climatique théoriquement accessible, évalué
à 150 kg/ha’j dans des conditions comparables en Inde (d’après Adomou et al, 1997, citant le rapport
annuel de 1’Icrisat pour la campagne 1982). Les variations de C liées aux génotypes ne sont pas
significatives .
Les valeurs de DR sont comprises entre 48 et 75 jours, la moyenne s’établissant à 63 jours. .Les
variations de DR liées aux génotypes sont significatives. L’analyse des contrastes fait ressortir 3
groupes : un groupe de variétés à développement reproducteur long, supérieur à 67 jours (5 virginia et
une spanish à cycle long + le cas particulier de ICG 7641), un groupe de variétés à développement
reproducteur court, inférieur à 61 jours (5 spanish + 2 cas particuliers H75-0 ainsi que 73-28 pour les
mêmes raisons d’hhétérogénéité des stades phénologiques en rapport avec les problèmes de dormance), et
un groupe intermédiaire. Certains contrastes particuliers s’avèrent également significatifs. La gamme
des valeurs de DR obtenue n’appelle pas de commentaire particulier.
Les Va:leurs du coefficient de répartition p sont comprises entre 0,65 (KG 7641) et l-24 (H75-0), ou
0,92 et 1,19 si on exclut ces deux valeurs extrêmes dont on a vu qu’elles sont dues à des cas très
particuliers. Les variations de DR liées aux génotypes sont significatives. L’analyse des contrastes est
-II-
.

1s~~ CNRA &&ey / Phytckdmie Ar&ide / Evaluation Var&& de Bouche GGP 98 / J. Mab agronome Cirad, mai 1999
. 14
-
-
significztive pour quelques comparaisons particulières ainsi que pour une partition des variétés en 3
groupes. La gamme des valeurs de & obtenue appelle des commentaires particuliers, car la moyme se
situe à 1,06, avec 20 variétés sur 24 présentant des valeurs supérieures ou égales à 1.
En ef&t, d’un coefficient de répartition (ou partage) on s’attend à ce qu’il reste inférieur à 1. C’est le cas
par exlemple dans Williams et Saxena sur pois chiche (1991). Adomou et a1 (1997) rappellent en
introduction de leur article que les premières variétés d’arachide présentaient des cwfficients de
répartition inférieurs à 0,5 alors que les sélections récentes présentent typiquement des coefficients
élevés, de l’ordre de 0,9 ou davantage, l’effort de sélection ayant conduit en général à des variétés plus
déterminées. Dans le même papier, ils font état de leurs résultats avec des valeurs de p comprises entre
0,76 et 0,97 en culture pluviale et entre 0,Sl et 1.,40 en culture irriguée. Avant cela, Greenberg et a1
(1992) avaient obtenu des résultats équivalents : valeurs de p comprises entre 0,l et 0,9 en cukure
pluviale et entre 0,8 et 1,l en culture irriguée.
En fait, il apparaÎt par construction que 1 ne représente pas une valeur limite pour p, car p est le
quotient entre deux vitesses de croissance moyens, CGR et PDR, qui ne se rapportent pas aux memes
périodes. CGR et PDR sont des bilans de fin de cycle (ratios biomasses / durées), et correspondent à
des pentes, les courbes de croissance étant assimilées à des droites. En réalité les courbes de croissance
sont des sigmoïdes, qui comprennent des phases de croissance lente en début et fin de période ; celles-ci
sont plus importantes , relativement, pour la biomasse totale que pour les organes reproducteurs’2.
Dans ces conditions, il peut advenir que la pente de la deuxième droite de croissance (PGR) soit
supérieure à la pente de la première (CGR), ce qui aboutit à un p > 1.
Des valeurs de p supérieures à 1 peuvent également s’expliquer par le fait que le modèle de Duncan fait
démarrer DR 14 jours après la floraison, ce qui revient à écourter le développement reproducteur en
supprimant la phase de croissance lente correspondant à la croissance des gynophores. En faisant
démarrer le développement reproducteur DR à la floraison, on réduirait les valeurs de p. A noter
égalem.ent que p augmente avec le coefficient d’ajustement énergétique appliqué à l’arachide en raison
de sa ibrte teneur en huile. En appliquant à nos données un coefficient de 1,5, à l’instar de certains
auteurs, au lieu de 1,65, la moyenne de p diminuerait de 1,06 à 1,02. Un examen critique du choix des
valeurs du coefficient d’ajustement énergétique serait probablement utile.
En outre, :il faut considérer que la production de gousses ne résulte pas seulement du partage des
produits de la photosynthèse quotidienne entre les gousses et les autres organes en croissance, mais
qu’elle résu.lte aussi de la remobilisation d’assimilats précédemment orientés vers les tiges et les feuilles
puis remobilisés en fàveur des gousses à la faveur des processus normaux de sénescence affectant les
feuilles et lies tissus âgés. Le paramare p étant le ratio masses de gousses / durée, il intègre aussi la
remobilisation, ce qui contribue aussi à expliquer qu’il puisse être supérieur à 1. Le terme de coefficient
de répartition, a priori inférieur à 1, utilisé pour désigner p dans la littérature ne semble donc pas
approPrié ; les termes “coefficient d’allocation aux gousses” ou “force de puits reproducteur” serknt
peut-être plus indiqués.
” En e:ffet. la phase végétative en début de cycle correspond à une la phase de croissance lente, la pha.se de
croissance rapide intervenant généralement avec le début de la floraison.

ISRA CNRA Ehmky / Phytctedmie Arati& / Evaluation Variétés de Bou&e GGP 98 / J. Martin, agramme Ckad, mai 1999
:15
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Enfin, si les valeurs de h n’appellent pas de wmmentaire particulier, celles de C et p semblent
respectivement faibles et élevées. Cette situation peut être reliée aux conditions particulières
d’implantation de l’essai : irrigation en début de cycle avec une eau chargée en calcaire sur un sol dejà
akalinisé’3. En efIèt, la croissance v@tative a pu être limitke pendant les 40 premiers jours (avant
l’installation des pluies) par uue disponibilité en fer insuffisante maintenant les plantes dans une
situation à la limite de la chlorose krique. En revanche, la richesse du sol en calcium a permis une
bonne clroissance des gousses, puis un bon remplissage, leur permettant d’atteindre des tailles de
gousses et de graines proches du potentiel vari&al.‘4
Les composantes du rendement en graines de bouche
~8s productions à l’hectare en graines TV et I-PS se déduisent, dans l’ensemble, assez fidèlement des
productions en gousses, via le rendement au décorticage et la proportion de bonnes graines, variables
qui fluctuent relativement peu autour de leur moyenne (voir graphes planche 1). Ainsi, 9 des 10
meilleures variétés pour la production de gousses se retrouvent dans les 10 meilleures variétés pour la
production de graines de bouche HPS. Cependant, leur classement a été partiellement bouleversé,
certaines ayant été avantagées par des combinaisons rendement au décorticage x proportion de graines
HPS élevées, et d’autres pénalisées dans le cas contraire.
Quant aux deux composantes du la production de gousses /ha, soit le nombre de gousses /ha et le poids
rnoyen ~d’une gousse, aucune des deux ne semble primer de façon évidente. En effet, ces deux
composantes présentent approximativement la même gamme de variation, approximativement de 1 a 2.
Ceci n’est pas surprenant dans le contexte de notre expérimentation, l’importante gamme variétale
augmeutant les variations du poids moyen d’une gousse, et l’unicité des conditions des cultures
réduisant la variation du nombre de gousses /ha.15
Cette dernière composante est d’ailleurs
principalement déterminée par les variations du nombre de gousses par plante (de 1 à 23, celles du
nombre de plantes par hectare étant 4 fois moindres (planche 1).
En portant sur un premier graphe la composante nombre de gousses par plante en fonction du nombre
de plantes par hectare, puis sur un deuxième graphe la composante poids moyen d’une gousse par
rapport au nombre de gousses /ha, et en y dessinant les courbes enveloppes (planche l), il semblerait
que, dans les conditions de notre essai, les seuils de Comp&tions entre wmposantes (Fleury, 1990) aient
&é atteints : au delà de 110.000 plantes /ha, le nombre de gousses par plante aurait été limité par le
nombre de plantes, et au delà de 1,4 millions de gousses par hectare, le poids moyen d’uue gousse aurait
l3 Valeurs comprises entre 7 et 8 pour le pH du sol, horizon O-20 cm, d’après des mesures effectuees en août
1997.
” En effet. le calcium des gousses et des graines est directement absorbé par les coques ; le Ca absorbé par les
racines est distribué dans le sens ascendant par la voie xylémique (flux transpiratoire) mais n’est pas
redistribué dans le sens descendant par voie phloémique (sève élaborée).
” Tel n’est pas le cas des réseaux de tests ou essais en milieu paysan, avec des variétés en nombre très restreint
et des situations culturales très diversifiées, où les variations de la première composante (les nombres de
gousses) sont généralement bien plus importantes et déterminantes du rendement que les variations de la
deuxième composante (les poids moyen d’une gousse).

ISRA CNRA Bambey J F’hytotdmie Am&ide J Evaluatim Var&& & Bou&e CSP 98 J J. Martm, agronome C&d, mai 1999
-
-
16
étk limité. Or nous avons vu que les variables rendant compte de la croissance individuelle des
gousses et des graines sont élevées et proches du potentiel variktal (poids moyen d’une gousse, maturité,
rendement au décorticage et poids moyen d’une graine TV et HPS). La principale source de variation
du poids moyen d’une gousse &a& dans notre cas le génotype, le diagnostic ne peut être porté
directement en ces termes. Les variétés les plus productives se trouvent logiquement le long de la
courbe enveloppe du deuxième graphe. Tout se passe nknrnoins comme si les variétés à grosses
gousses avaient formé - ou conservé - un moindre nombre de gousses, en s’ajustant à un niveau de
production limité à environ 3 tonnes de gousses par hectare. Ces considérations sont cohérentes avec
celles formukes en conclusion du point précédent sur les paramètres du modèle de Duncan.
Les varié& sélectionnées
Les dix meilleures en production de graines de bouche
S’agissant d’un essai d’arachide de bouche, la sélection s’est fiaite sur les performances de productivité
en graines HPS. Les 10 meilleures variétés pour la production de graine de bouche ont été retenues
pour l’essai régional arachide de bouche Afrique de l’Ouest proposé pour 1999-2000 par le GGP
(planche 1). ‘Neuf de ces 10 variétés présentent des valeurs du coefficient de répartition p du modèle de
Duncan supkieures à la moyenne, la dixième n’&ant pas très éloignée de la moyenne (voir graphe
planche 2). Quatre variétés présentant des valeurs de p élevées ne figurent pas dans le groupe des 10
variétés retenues : d’une part, H75-0 et 73-28 pénalisées par les problèmes de dormante, et d’autre part
Fleur 11. et ICGV 93041, qui en raison de leur petit calibre s’avèrent “hors jeu” dans cet essai. Il
apparaît donc dans l’ensemble une bonne adkquation entre production de graines de bouche et le
coefficient de répartition. Ceci est en accord avec la littérature ancienne (Duncan, 1978), le progrès
génétique sur l’amélioration de la productivité se traduisant généralement par une amélioration de p,
coefficient qui recouvre la notion de force de puits reproducteur, ou d’allocation de la croissance totale
à la production utile. Des travaux plus récents (Greenberg et al, 1992 ; Ndunguru et cd 1995) font
kgalement état de l’influence de p sur la stabilité des rendements en culture pluviale, mais pour pouvoir
apprécier cet aspect-là, il faudrait disposer de résultats obtenus dans des environnement variés.
La plus performante : 73-27, une virginia sénégalaise
Cette variétk se retrouve en première position pour la production de gousses et de graines HPS. Pour ce
qui est (de la production de gousses, même si elle ne parvient pas à se démarquer significativement de
ses suivantes immédiates, elle forme avec ces dernières (ICGV 94204, 88421, GH 119-20 et 88434) un
groupe de 5 variétés au rendement supérieur à 3 tonnes par hectare, significativement supérieur aux
autres.
Le rend.ement en gousses de 73-27 est la résultante d’un poids de 100 gousses moyen et d’un nombre de
gousses par hectare élevé (les trois variétés ayant un nombre de gousses à lhectare plus élevé étant des
spanish à petites gousses). Le nombre de gousses par hectare est lui même la résultante d‘un nombre de
gousses par plante moyen et d’un nombre de gousses par plante élevé.
Pour ce qu:i est des paramètres du modèle de Duncan, 73-27 se situe dans le groupe de tête pour C et
DR , et en milieu de classement pour p. Le niveau élevé de C traduit une croissance globale soutenue ;

ISRA CNR.4 Bambey / Phytotedmie Am&ide / Evaluation VariaeS & Bou&e GGP 98 / J. Mahn, agronome Cirad mai 1999
-
-
-
17
ceci est parfaitement cohérent avec les mesures de surfkces foliaires, qui sont supérieures à la
moyenne à partir de mi-août et en première position à partir de mi-septembre. Le niveau moyen de p
(proportion de la croissance allouée à la production de gousses) est compensé par le niveau élevé de h
qui résulte d’une floraison plutôt précoce et d’une récolte plutôt tardive. La stabilitk de C étant
généralement moindre que celle de p et I& , il conviendra de confirmer les bonnes performances de 73-
33 dans d’autres environnements.
La première position de 73-27 en production de gousses est consolidée en production de graines I-PS
grâce à un excellent classement pour le rendement au décorticage qui se maintient lorsqu’on le compose
avec la proportion de bonnes graines @PS). En effet, 73-27 constitue avec 4 autres variétés un groupe
au rendement à l’égrenage très élevé, proche de 75 %, et significativement supérieur à celui du groupe
suivant, peu dispersé autour de la valeur moyenne de 70 %. Dans les variétés du groupe de tête, on
retrouve deux variétés qui se trouvaient déjà dans le groupe de tête pour la production de gousses, soit
88434 et GH 119-20 (variétés à graines “moyennes”), et deux autres variétés à grosses graines, soit
NC7 (graines XL) et ICGV 93030 (spanish à grosses graines).
GH 119-20, un témoin encore honorable
‘Témoin incontournable dans les essais variétaux d’arachide de bouche au Sénégal, cette virginia
américaine vulgarisée depuis une trentaine d’années en culture pluviale dans le sud du bassin arachidier
connaît de sérieuses vicissitudes en milieu producteur depuis au moins une quinzaine d’années. Ces
problèmes correspondent à une faible valorisation de la récolte en produits de bouche haut de gamme
(faible proportion de graines HPS, calibres élevés non représentés) et tiennent à deux types de facteurs :
?
absence de renouvellement des semences à partir du noyau génétique de la variété conservé
par la Recherche,
?? péjoration des conditions de production de la culture arachidière (culture continue mil
arachide, bilans organo-minéraux déficitaires),
la contribution respective de ces deux types de facteurs (génétique et agro-environnemental) restant à
evaluer.
Les résultats obtenus dans notre essai confirment la valeur intrinsèque de GH 119-20 comme variété de
bouche : 55 % de rendement en graines I-PS de grade jumbo runner 35/45, valeurs proches du potentiel
variétalN6. Sa productivité élevée la classe dans le groupe des 5 variétés les plus productives (production
de gousses supérieure à 3 tonnes par hectare). Un rendement à l’égrenage élevé associé à une proportion
de graines HPS moyenne lui permettent de conserver son rang dans le classement productivité en
graines de bouche. Récoltée à 112 jours avec une maturité excellente, elle devance les virginia ICGV
pour la production de graines de bouche et se retrouve aisément classée dans le groupe de tête des 10
meilleures v,ariétés de bouche retenues pour l’essai régional 1999-2000.
16 En milieu producteur, les performances sont bien moindres : 6 à 7 points de moins pour le rendement. en
graines IFJPS classées dans le grade 45/55.

ISRA CNRA Ehnbey / Phytotedmie Aradde 1 Evaluation Variétés de Bou&e GGP 98 / J. hhtin, agronome Cirad, mai 1999
-
-
-
18
La NO, pour la production de graines XL
Malgré une productivité en gousses un peu Edible (inférieure à 3 t/ha), NC7 se retrouve dans le groupe
de tête pour la productivité en graines de bouche grâce à des valeurs excellentes pour le rendement à
l’égrenage et plus encore pour la proportion de graines HPS. Ses graines de très gros calibre
correspondent au grade 28/32, virginia extra-large (XL). A noter que NC7 présente une floraison très
précoce pour une variété tardive (respectivement 3 et 4 jours de mieux par rapport à GH 119-20 et 73-
27) et une valeur élevée pour le coefficient p (partitioning, modèle de Duncan).
ICGV 9.3077 est une autre virginia produisant des graines XL, mais elle ne figure pas dans le groupe
des 10 meilleures variétés pour la productivité gousses ou graines HPS. Ces deux variétés sont les
sfwles p.armi les 24 étudiées à produire ces graines XL et peuvent être retenues pour d’éventuelles
évaluatitms ultérieures ciblées XL @roduction d’arachides à très grosses graines).
L,es trois meilleures virginia ICGV
Trois virgkia ICGV se sont avérées productives en graines de bouche grâce à une très bornne
productivité en gousses (environ 3 t/ha) et des taux moyens pour le rendement à l’égrenage et la
proportion de bonnes graines. Ces trois variétés à cycle long (2110 jours) et à grosses graines (grade
32/40 virginia medium) sont tout à fait typiques des classiques virginia de bouche. Par rapport aux
trois autres virginia commentées ci-dessus, elles s’avèrent comparables pour la longueur des cycles,
elles s’en diflérencient par la taille des graines, intermédiaire entre les XL (représentée par NC7) et Iles
jumbo nmner (représentées par les virginia sénégalaises’7, 73-27 et GH 119-20).
Quatre spanish ICGV parmi les virginia de bouche
Quatre spanish se retrouvent parmi les 10 variétés les plus productives de cet essai, aux côtés des 6
virginia commentées ci-dessus. Parmi ces 4 variétés, deux sont à grosses graines, soit ICGV 93030 et
ICGV 93057 (grade virginia medium 32/40), la première présentant un cycle long comparable à celui
des virginia l.CGV de même calbibre (112 jours), et la seconde étant un peu plus précoce ( 106 jours).
Les 2 autres, soit ICGV 88434 et ICGV 88421, présentent des graines moins grosses (iumbo runner
3.5/45). En cela, elles sont comparables aux deux virginia “sénégalaises” à savoir 73-27 et GH 119-20,
mais elles s’en différencient par une plus grande précocité (10 jours d’écart à maturité équivalente, soit
1102-104 jours pour les spanish contre 112-l 14 jours pour les virginia).
ICGV 93030 et ICGV 88434 se distinguent par des valeurs élevées pour le rendement à l’égrenage et la
p:roporticn de graines HPS, alors qu’inversement, ICGV 88421, très productive en gousses, s’est
trouvée pénalisée par des valeurs faibles pour ces deux paramètres de la productivité en graines HPS.
Cet aspect mkite d’être surveillé dans les évaluations futures.
Certaines de ces spanish offrent des potentialités intéressantes à exploiter en production de graines de
bouche, notamment en raison de leur précocité. Cependant, leur domaine d’utilisation demandera à être
défini avec soin, en raison notamment des risques liés à la sensibilité généralement plus importantes des
spanish vis à vis des maladies foliaires, et peut-être, de la moindre vigueur de leur système racinaire.
” Le terme sénégalisée serait plus approprié pour GH 119-20.

ISRA CNRA Bambq / Phytotedmie Arachide / Evaluation Variaés de Bouche GGP 98 / J. Ma&, agronome Cirad, mai 1999
19
ErN CONCLUSION, LES PERSPECTIVES
Pour 1999, la disponibilité en semences étant plus importante, l’évaluation agronomique des varietés de
bouche devrait être poursuivie aux niveaux régional et national. Par bouche, on entend ici des varietés
produisant des graines de calibre suffisant pour être classées dans les grades des catégories
commerciales virginia et runner (grade 40/50 et supérieurs). Les variétés produisant des graines plus
petites dans les catégories commerciales spanish ne sont pas considérées ici comme variétés de bouche,
bien qu’elles puissent être aussi valorisées en bouche.
Le GGP propose aux NARS d’Afrique de l’Ouest un essai régional à conduire en réseau, avec les 10
variétés les plus productives en graines de bouche de l’essai de Bambey 1998. Ce pane1 Ot%ant une
importante diversité de types botaniques, de calibres (voir graphe planche 3) et de précocité, il sera
possible aux sélectionneurs ou aux agronomes des NARS d’identifier les variétés de bouche les mieux
adaptées à leurs besoins et à leur contraintes. Parmi ces variétés, GH 119-20 et 73-27 devront
confirmer les excellentes performances obtenues à la ferme irriguée de Bambey en 99.
Au niveau national, outre l’essai régional qu’il est proposé de mettre en place en culture pluviale à
Nioro, des essais nationaux spécifiques pourraient être envisagés, notamment un essai avec des variétés
à grosses graines valorisables en culture irriguée dans la Vallée du Fleuve, et un ou plusieurs autres
essais avec des varietés à graines moins grosses plus adaptées a priori à la culture pluviale, mais qu’il
serait également possible de tester en culture irriguée (voir tableau planche 3). Les variétés propos&
pour ces essais sont présentées dans le tableau X. Une attention particulière devra être apportée au
comportement des variétés de types spanish, potentiellement avantagees en culture pluviale par leur
meilleure prkcocité mais potentiellement désavantagees par leur plus grande sensibilité aux maladies
foliaires
Ekfrn, en amont, il conviendrait de remettre en essai en 99 la plupart des variétés testées en 98, si
possible sur deux sites (Bambey, et Nioro), afin d’évaluer la stabilité de leurs performances. Les
performances de H75-0, virginia sénégalaise pénalisées par des problèmes de dormance en 98, méritent
d’être évaluées précisément, notamment par rapport à 73-27 et GHl19-20. Concernant la 73-28, si l’on
considère que par le passé, elle s’est régulièrement montrée moins productive que 73-27, elle pourrait
etre écartée du programme d’évaluation de 1999. De même la 756A pourrait ne pas être reconduite, en
raison de la morphologie particulière de la gousse et de la graine. Quant aux spanish plus précoces à
graines plus petites, telles que Fleur 11, elles correspondent à un autre catégorie commerciale. En
contrepartie des variétés écartées, de nouvelles introductions proposées par 1’ICRISAT seront en
complément des variétés maintenues.

ISRA Chi~ Ekmbey / Phytotedmie Arachide / Evaluatien Variétés & Bou&e GGP 98 / J. Martii agronome Cirad, mai 1999
2 0
-
-
-
TABLEAUX, PLANCHES ET ANNEXES
‘Tableau 1:
Les variétés de l’essai
‘Tableau 2:
La production de gousses
‘Tableau 3:
La production de graines
‘Tabl.eau 4:
Le peuplement végétal
Tableau 5:
Les composantes du rendement en graines de bouche
‘Tableau 6:
Les paramètres modèle de Duncan
Planche 1 :
Les composantes du rendement en graines de bouche
Planche 2. :
Les paramétres du modèle de Duncan
Planche 3 :
Les variétés sélectionnées
Annexe 1.1 :Variations du poids moyen des gousses et des graines en fonction des catégories de gousses
Annexe 1.2 : Variations du rendement au décorticage en fonction des catégories de gousses
Annexe 1.3 : Résumé des effets simples dus aux catégories de gousses
Annexe 2 : Classification américaine des grades d’arachides de bouche
Annexe 3 : Fiche technique sur le modèle de Duncan.

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Evaluation Variétés de Bouche GGP 98 / J. Martin, agronome Cira& mai 1999
Tableau 1. Les variétés mises en comparaison
-
-
-
N”
code variété
typs botanique
pedigree
origine des semences
-~~
1
ICGV 92151
spanish
ICGV 88361 x USA 54
ICGVT 97
2
ICGV 92167
spanish
M 13 x ICGV 66734
ICGVT 97
3
ICGV 92173
spanish
ICGV 88362 x ICGV 86390
ICGV-I- 97
4
ICGV 93030
spanish
USAlOxICGV86564
ICGVT 97
5
ICGV 93041
spanish
ICGV 86361 x (ICGV 88361 x ICG 7888)
ICGVT 97
6
ICGV 93057
spanish
ICGV 86361 x ICGV 88390
ICGVT 97
7
ICGV 93077
virginia
ICGV86564xICG 1105
ICGVT 97
8
ICGV 93095
virginia
USA14xICGV86564
ICGVT 97
9
ICGV 93104
virginia
ICGV 68367 x ICGV 88393
ICGVT 93
10
ICGV 94196
virginia
ICGV 88361 x (ICGV 86361 x (ICG 7878)
ICGVT 97
1 ‘1
ICGV 94204
virginia
USA 54 x (ICGV 86564 x ICG(FDRS) 39-l x ICGV 88438
ICGVT 97
12
ICGV 94205
virginia
USA 54 x (ICGV 86664 x ICG(FDRS) 39-l x ICGV 88438
ICGVT 97
13
ICGV 94216
virginia
Chalimbana x ICGV 86381
ICGVT 97
14
ICGV ‘94217
virginia
ICGV 88402 x Chalimbana
ICGVT 97
15
ICGV iM222
virginia
ICGV 88362 x ICGV 88390
ICGVT 97
16
ICGV 68421
spanish
Bambey Cs98
77
ICGV 88434
spnish
Dambey Cs96
18
ICGV 7641
spanish
Sambey Cs98
19
756A
virginia
Sénégal, s&ction dans une population locale de Casamance
Nioro Cs98
213
73-27
virginia
Sénégal, sélection F8 756 A x GH 11420, Iignee 252
Sambey Cs98
2 1
73-28
virginia
Sénégal, sélection F8 756 A x GH 119-20, lignée 255
Rambey + Niorc, Cs98
22
H75-0
virginia
Sénégal, sélection GH 1 ‘W-20 x 57422, lignée
6ambey + Niort, Cs96
2 3
(PI 1174) Fleur 11
spanish
Chine
Bambsy Cri98
2 4
GH 11420
virginia
USA, Georgia
Nioro Cs98
2 5
NC7
virginia
USA, North Carolina
Bambey Cs98
---
ICGVT : lcrisat groundnut varietk?s tria1 1997
Cs96 : contre-saison 1998.
P a g e 1

ISRA CNRA Bambey / Phytotezhnis Arachide I Evaluation Vari&& de Bouche GGP Q8 ! J. Martin, agronome Cirad, mai 1999
Tableau 2. Analyse de variancs et comparaison des moyennes sur la production de gousses
c--- Types de gousses upect des gousses Maturité gousses Poids moyer wuotivité
7onogrames tngraines
bigninm
bonnes
autres
nWnb
pded*
buns gousa
en gousses
vané~té et type botanique
%
%
9
ma
--7 % nombres % nombres
%poids
)b nombres
%poids
73-27
wginia
9F
4.9 A
61 DE
6 3
71
75 A
81 A
1.7 ABCD
3.36 A
ICGW 88.04
spanish
3EF
0.1 c
85BC
61
70
75 A
65A
1.51 CD
$03A
ICGW 93030
swnish
‘B CDE
0.0 c
82 CDE
56
65
36AB
76 AB
l.63BCD
2.81 AB
NC 7
virginia
8 F
0.9 c
07 AB
80
70
r6 A
8.5A
1.97 AB
Z.76 AB
GH ‘119-20
virginia
ZEF
2.6 B
83 CDE
57
67
Ci A
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1.75 ABC
5.04 A
ICGV 93057
spanish
5 DEF
0.6 c
82 CDE
65
76
BAB
77AB
1.62BCD
Z.74 AB
ICGW 94204
virginia
‘1 EF
0.4 c
87 AB
65
72
r5 A
05A
1.5QCD
3.13 A
ICGV 93104
virginia
‘6 CDE
0.2 c
82 CDE
63
73
17 AB
7% AB
1.82 ABC
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CG’/ 94222
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82 BC
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60
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74 AB
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NI6 AB
ICG’J 88421
spanish
8 F
0.6 C
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61
72
31 AB
75 AB
1.46CD
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ICG’J 92151
spanish
38
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76
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86A
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ICG’J 93077
virginia
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61
71
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1.56 AB
ICG’J 93095
virginia
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62 CDE
57
65
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Fleur 11
spanish
6 CDE
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85 BCD
73
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ICG’J 94217
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61
71
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73-28
virginia
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63
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ICG’J 92173
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69
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L.42 AB
ICGV 92167
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64
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ICGW 94205
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ICG’J 93041
spanish
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0.2 c
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57
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78 AB
33 CD
1.71 AB
ICG’J 94198
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61
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17 B
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ICGV 94216
virginia
1 BC
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Moyenne gCnérale
6
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Contrastes twtés
73-27 / ICGV 68434
3.52 ns
0.01 "S
0.38 ns
3.07 ns
0 66 ns
73:!7 I ICGV 93030
13.57 -
1.43 ns
0.60 ns
042ns
1.85 ns
73-27 / NC 7
0.15 ns
0.05 ns
0.45 ns
6.51 ?
2.20 ns
ISRA7927 /GHllP2C
2.75 ns
0.01 ns
0.17 ns
0.21 ns
0 64 ns
7327 / 3 mell virgmla ICGV
20,85 -
1,27 ns
0.50 ns
1.03ns
2.89 ns
73.217 / 3 mell c.panish ICGV
12,31 ..*
0,62 ns
0.45 ns
3 66 ns
3.21 ns
GH 11420 I ICGV 88434
005ns
0.00 ns
0.04 ns
4.w *
O.aO ns
GH119201ICGV93030
4 1 0 ’
1.65ns
1.40 ns
1.23ns
0.31 ns
GH 1192OINC 7
4 17’
0.02 ns
0.07 ns
4.37 ?
0.47 ns
ICGV 93030 I NC 7
1 6 5 3 ”
2.03 ns
2.08 ns
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0.02 ns
Fleur 11 / 9 spanlsh
0.00 ns
1.44ns
1.43ns
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0.6Qns
9 spanlsh / 9 virgrtia
2300”
0 04ns
0.01 ns
78.25”
O.Mns
3 meil spanish / 3 mell. wglnia
-
-
-
-
2.23 ns
0.2311s
O.CUns
3.34ns
0.49ns
Moyenne 9 wrglnla
29
0.7
79
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w3
Moyenne 9 spanlsh
26
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1,*
2,61
Moyenne 3 meilleures wrgmia
26
0,5
82
68
79
1.70
3,03
Moyenne 3 meilleures spanish
25
0.3
83
70
79
13
2,~
Page 2

ISRA CNRA Bambey / F’hytctechnie Arachide / Evaluation Vari&& de Bouche GGP 98 / J. Martin, agronome Cirad, mai 1999
Tableau 3. Analyse de vatiance et comparaison des moyennes sur la production de graines
-
-
Rendement au décorticage et tri HPS
Productivité en graines
Poids de 100 graines
TV
HPS
HPWV
HPS
huilerie
TV
HPS
vari&: et type bctanique
% (base coques) % (hase coques) % (base graines)
tlha
tfha
CT
9
c
7327
virginia
74.6 A
61.6 AB
82.5 A
2.06 A
0.44A
69 BCDE
75 EFG
ICGV 88434
spnish
74.7 A
61.3 AB
62.2 A
1.88AB
0.42A
67 BCDE
74 EFG
ICGV 93030
SpniSh
75.7A
62.9A
83.1 A
1.78AB
0.35A
75 ABCD
63 BCDEF
N C 7
virginia
74.7 A
63.0A
64.3 A
1.75 AB
0.32 A
65AB
948
GI-I 1 ?9-20
virginia
74.6 A
54.7 AB
73.6 A
1.85AB
0.62 A
74 ASCD
79 CDEF
ICGV 93057
spenish
696AB
59.0 A0
85.0 A
1.83ABC
0.28 A
72 BCDE
62 BCDEF
ICGV 94204
virginia
69.9 AB
51.7 AB
74.5 A
1.82ABC
0.58 A
69 B C D E
81 BCDEF
ICGV 93104
wrginia
65.6 AB
51.6 AB
78.1 A
1.54ABC
0.42 A
72 BCDE
6QBCD
ICGV 94222
wrginia
67.7 A0
51.6AB
76.2 A
1.54ABO
047A
76 ABCD
6SBCD
ICGV 66421
spanish
71.4 AB
49.3 AB
70.0 A
1.54 ABC
0.69 A
5 Q D E
71 FG
ICGV 92151
spanish
69.1 AB
55.0 AB
79.7 A
1.48ABC
0.36 A
66 C D E
74 EFG
ICGV 93077
wrginia
71.1 AB
55.4 AB
76.OA
1.45Aac
0.37 A
W A
103A
ICGV 93095
vlrginla
666AB
51.0 AB
73.6 A
l.UAac
0.49 A
75 ABCD
86 S C D E
Fleur 11
spanish
672AB
60.0 AB
695A
1.42 ABC
0.16A
45 FG
53H
ICGL 94217
virginla
6Q5AB
%.OAB
634A
1.38ABC
0.26 A
80 A B C
91 BC
73-26
virgima
699AB
56.1 AB
607A
l.XiABC
0.35 A
70 BCDE
7 6 C D E F G
ICGL 92173
spanish
69.0 AB
54.0 AB
76.2 A
1.32ABC
0.36A
70 BCDE
79 CDEF
ICGL’92167
spanish
64.4 AB
53.6 AB
03.5A
1.30ABC
0.26A
64 CDE
76 DEFG
ICGV 94205
\\iirginia
66.4 AB
46.9 AB
70.1 A
1.27 ABC
0.52 A
66 CDE
82 BCDEF
ICGV 93041
spanish
66.9 AB
43.0 AB
64.1 A
1.18 ABC
0.64A
55 EF
66G
ICGV941Q8
wrgmia
71.1 AB
51.0AB
73.06
1.17 ABC
0.3QA
79 ABC
QOBC
H 75-O
virgmia
67.9 AB
51.5 AB
75.6 A
1.03 ABC
033A
63 CDE
71 FG
ICG 7641
spanish
60.9 B
41.0 B
66.5A
0.61 c
0.29 A
42G
51 H
ICG\\I 94216
wrginia
64.4AB
47.7 AB
74 1 A
0.88 ac
0.34A
76ABCD
88 B C D
Moyenne générale
69.40
53.90
77.60
1.43
0.41
69.00
79.00
F de Fisher
2.64 -
2.33 *
1.33 ns
2.54 -
1.31 n s
9.04 -
18.93 -
Coefficient de variatbon (%)
12.2
5.7
11.8
23.5
46.2
9.3
6.0
Contrastes testés
732 7 I ICGV W434
0.03 n s
0.00 n s
0.59 ns
0.16 ns
0.06 ns
732 7 l ICGV 93030
0.10 ns
0.06 ns
1.12 ns
1.26 ns
5.ln'
73-271NC7
0.00 ns
0.07 ns
1.34 ns
10.07”
24.78"
ISFW7527 I GH11920
0.00 ns
1.66 ns
2.31 ns
0.80 ns
122ns
7327 / 3 meil. virginla ICGV
4.78.
4.21’
445*
5.20*
6 6 5 "
7327 13 meil. spanis’l ICGV
2.21'
2,12 n s
3.33 ns
2.07 ns
032ns
GH 119-20 I ICGV 88434
0.M) n s
1.53 ns
0.57 ns
1.67 ns
1.83ns
GH 119-201 ICGV 93330
0.11 ns
2.32 ns
0.21 ns
0.06 ns
1.31 ns
GH 1 W-20 / NC 7
0.00 ns
2.391~
0.13 ns
5.19*
1502-
ICGJ 93030 / NC 7
0.08 ns
0.M) n s
0.01 ns
4.17*
7.45”
Fleur 11 / 9 spanish
0.57 ns
2.76 ns
0.00 ns
2 2 . 1 3 -
4 9 . 2 3 -
19 spanish 19 wrginia
0.51 ns
0.80 ns
0.15 ns
5 2 . 6 9 ”
147.25”
lm
3 meil. spamsh / 3
mf!il. virglma
6 74-
:;:*
1.41 ns
0.12 ns
[6&3
75,7
)1.38
0,43
'
176
ii=-
L Moyenne Moyenne
Moyenne 9 3 3
spanlsh
mellleuree meilleures
Wginia spanish @31
67,8
73,3
61,l
53,4 51.7
76,3
83,4
77,1
1.76
1,41
1,57
0,35
0,41
0,49
63
72
71
80
86 73
Page 3
.1
-
-
.

H?A CNRA Bambey / Phytotwhnie Arachide / Evaluation Variétes da Boucha GGP 98 / J. Martin. agronome Cirad. mai 1999
Tableau 4. Analyse de variante et comparaison des moyennes sur des variables de la culture
-
-
Dates an jours aprhs semis
Surface Maire
BiomPsse
Levée
floraison
Rbcolbs
estim& par mesures au Licor LAI 2@30
aérienne
50%
d6but
50%
Ol-aOtn 14-aoln 29-aorlt 13sept
27~
jas
jas
jas
jas
milmi
m’lm’
m’/rrP
m v d
nm?
tcha
-7
73.27
wgima 95A
1WA
89x3
C
2 8 A B
31 CDEF
114AB
.ll
0.53
2.02
2.74 A
3.8 A
,8
ICGV 88434
slxnish 8 0 ABC 1OOA
91 A
C
2 7 A B C
30DEF
102BC
22
0.41
1.76
1.99A
1.89AB
,g
ICGV 9:M30
spanish 81 ABC 99 A
SOAB
C
2 4 C
30 DEF
i12AB
.18
0.27
1 . 5 1
1.53A
1378
,4
N C 7
nrgmia 6 5 BC 95A
82A8
2 7 A B C
28 EF
112AB
1.19
0.58
1.84
2.28 A
2.36 AB
,O
GH 1 lS-M
wginia 13 E WA
9oAB
38
27 ABC
38Bc
112AB
‘.15
0.82
1.67
2.67 A
2.86 AB
.2
ICGV 93057
spanish 58CD 98A
91 A
C
26ABc
32CDEF 108ABC
.11
0.15
1.03
123A
1.598
2
ICGV 94204
virgima 81 ABC 98A
94A
C
2 7 A B C
32CDEF 1lOAB
33
0.78
1.58
2.22A
1,9%AB
>l
ICGV93104
virginia 84ABC 9SA
87AB
C
28AB
34BCD
1lOAB
1.25
0.61
1.47
1.85A
2.32AB
3
ICGV 94222
rirginia 7OABC 99A
93A
C
2 S A
36Bc
114AB
1.14
0.30
1.25
1.48A
2.47 AE
.2
ICGV 88421
spanish 84ABC 9 3 A
8 2 A B
C
27AEZ
31CDEF 104BC
1.15
0.55
1 . 5 1
2.55 A
2.23 As
,O
ICGV92151
apanish 8 3 A B C 98A
7 8 A B
C
25 BC
29 DEF
105ABC
‘.13
037
1.09
1.11 A
1.5SB
$5
tCGV 93077
virginia 79 ABC 97A
93A
C
2aAB
33BCD
112AB
1.12
049
1 . 4 1
1.55A
l.SAB
,l
ICGV 93095
virginia 76ABC 96 A
8aAB
C
2 8 A B
34BCD
112AB
l.22
0.36
1.17
1.68A
1.92AB
,l
Fleur 11
spanlsh 79ABC 9 2 A
85AB
C
24 C
28EF
095C
1.10
029
1.36
1.92A
2% AB
26
ICGV 94217
w g i n i a 82AEC S9A
95A
C
28AB
32CDEF
111 AB
1.14
0.28
1 . 1 1
1.26A
1.536
,6
73-26
virginia 18E
828
70 B
6A
27ABC
388
112AB
1.20
0.83
2.21
2.44A
244AB
38
ICGV S2173
:spanish 81 ABC 98A
WAB
C
25 BC
27 F
105ABC
1.18
0.18
1.42
1.17A
1.01 B
.3
ICGV S2167
epanish 7 3 A B C 99A
9oAB
C
26ABc
2SDEF
109AB
I.M
0.38
1.28
1.42A
l.O8B
.7
ICGV !14205
~virginia 75 ABC 96A
84AB
C
27 A5C
32CDEF 114AB
1.21
0.72
1.38
1.86A
1 . 8 5 8
16
ICGV !3304 1
spanish 67BC
92A
SOAB
C
26ABc
31 CDEF
101 BC
1.14
0.33
0.94
1.38A
l.SAS
.4
ICGV!34198
virginial
89AE
99A
91 A
C
2 8 A B
33 CDE
114AB
1.18
0.35
1.17
1.63A
2AB
.9
H 75-C)
virginia 12E WC
8 2 A B
C
27 ABC
41 A
103BC
1.22
0.32
1.84
1.33A
2.02 Ai3
3
ICG 7Ml
spanish 43 D
97A
SOAB
C
28AEc
30 DEF
119A
1.12
030
0.91
1.53A
2.12AB
,5
ICGV 34216
wrginie 79% 93A
94A
C
29A
32CDEF 114AB
117
0.51
1.03
0.8OA
1.21 B
98
27
32
109
1.17
0.44
1.42
1.73
1.99
3
9.32 - 4.31 -
9.89 -
3.99 -
67”s
1.85”s
0.71”s
1.84’
2.56 -
,07 ns
1
4.2
5.6
4.3
1.4
56.2
50.1
36.6
32.6
33
-
-
Contrastes testés
73-27 I ICGV 88434
4.07*
tmons
0.13ns
0.52 ns
9.12"
-
13.00-
73-27 I (CGV 93030
3.23ns
0.07ns
0.08lF.
15.70”
0.27 ns
-
21.@3-
15.91-
1.8%
1.53ns
0.52 ns
0.38 ns
- 7.38”
ISRKr3-27 / GH119-20
117.21”’ 12.16++ 0.01~.
0.52 “s
0.27 ns
-
3.14ns
7%27 / 3 meil virginia ICG’ 4.60
0.40ns
0.23ns
0.14 ns
0.38 ns
- 22.94-
73-27 13 mell spanish IVG 15.78””
l.OOns
O.WhS
4.50’
6.10
-
29.88-
G H llS-MIICGV88434 7762- 1 2 . 1 6 ” 0.06~
0.00 ns
6.29
-
3.37ns
GH 119-20 / ICGV 93030
81 53” 1 0 . 4 5 ”
O.Olns
1 0 . 5 1 ”
0.00 ns
- 7.91”
GH1142fl/NC7
46.75”” 4.52’
1.84W
0.00 ns
0.01 ns
-
0.89”s
ICGV 93030 I NC 7
480’
1 22ns
2.17~
1 0 . 5 1 ”
0.01 ns
-
3.48%
Fleur 11 19 spansh
1.46llS
3.43ns
0.49ns
8.64’
17.05”
-
2.73ns
9 spanish / 9 virginia
7.38”
0.68ns
25Sns
48.50”
17.15”
-
2.29”s
O.OOns
o.cens
-
-
- 1907’”
-
3.97 ns
- 4.38”
-
-
Moyenne 9 virgfnia
79
98
9 1
7
28
33
112
03
o,‘w
129
159
2,Ol
Moyenne 9 spanlsh
72
97
& a
7
26
30
107
0,16
0,33
1.27
1.54
I&l
Moyenne 3 meilleures virgil
79
99
92
7
28
34
1 1 1
0,24
038
1,43
l,t%
m
-
-
99
9 1
7
26
3 1
107
0,17
0,28
1,43
13
1361
P a g e 4

IBRA CNRA Ban’tey / Flylotffihnie
Arachide / EvaMin VartMs da Bouche GGP 98 I J. Martin. agronome Cirad, mi 1999
Tableau 5Analyse de variante et comparaison des moyennes sur les composantes du rendement en graines.
Dkompostion du rendement en graines de bouche HPS
nbdaplsntes/ha
nb de gousses /plante
rIkS+?dlgOWS3
d6cortkaga
graines -Iv
tri graines HPB
m
nbwd
PlgoU
l v
HPS
a/nb
ntrrha
nWnb
g’lO0
73-27
v t r g i r i m
116woAB
17ABC
1.7AtXD
7 4 . 6 A
8 2 . 5 A
ICGV88434
spantsh
1206WA
IGABC
1.51 CD
74.7 A
8 2 . 2 A
I C G V 93030
spanish
119333AB
15PBC
1 . 6 3 B C D
7 5 . 7 A
8 3 . 1 A
N C 7
vlrginls
108WOAB
IJABC
1.97AB
7 4 . 7 A
8 4 . 3 A
G H 1’1920
vtrginii
118667AB
15AEiC
1.75AJ3C
7 4 . 6 A
7 3 . 6 A
ICGV 93957
spantsh
120000A
14ABC
1.62BCD
68.6 AB
8 5 . 0 A
I C G V 94204
virginia
124687 A
16ABC
1.59 CD
69.9 AB
7 4 . 5 A
ICGV 93104
vtrginta
114667AB
14AK
1.82ABC
65.6 AB
7 6 . 1 A
ICGV 94222
virginia
123333A
14ABC
1.69ABCD
67.7 As
7 6 . 2 A
ICGV 88421
sparitth
108667AB
2ClA
1.45CD
71.4A3
7 0 . 0 A
ICGV 92151
speniih
102S67AB
18AB
1.52 CD
69.1 As
7 9 . 7 A
ICGV 9 3 0 7 7
virginia
122667A
IOBC
2 . 0 0 A
71.1 AB
7 8 . 0 A
ICGV 9 3 0 9 5
tirginia
116667AB
ILABC
2 . 0 4 A
68.8 AB
7 3 . 6 A
Fleur 11
spaniih
112867AB
19A
1.09E
67.2 PB
8 9 . 5 A
ICGV 9 4 2 1 7
virginta
125333A
1 1 ABC
1 . 8 4 B C D
69.5 AB
8 3 . 4 A
73-28
virginia
0920008
IGABC
1 . 7 A B C D
89.9 AB
8 0 . 7 A
CG\\ 9 2 1 7 3
sparlsh
119333 AB
13PBC
1 . 6 B C D
69.0 AB
7 0 . 2 A
ICGV 92167
speniih
119333AB
ISABC
1 . 3 5 D
64.4AB
83.5A
ICGV 94205
vtrginia
111333AB
15ABC
l.aJ B C D
68.4 As
7 0 . 1 A
ICGL’ 93041
spanish
118667AB
15ABC
1.56CD
66.9 AB
6 4 . 1 A
ICGL’ 94198
vtrgints
120667A
10 Bc
1.8ABC
71.1 AB
7 3 . 0 A
H 7 5 0
tirghia
io8oooAB
14ABC
1 . 5 9 B C D
6 7 . 9 A S
7 5 . 8 A
ICG 7641
spaniih
II8667AB
14AEc
0 . 8 0 E
6 0 . 9 B
6 8 . 5 A
CG\\ 94216
virginia
124000A
W C
1.8ABC
64.4AB
7 4 . 1 A
116 167
1 4
1.62
69.40
77.60
2.14 *
2.89 *
11.28 -
2.64 *
1.33 ns
Coefficient de vari&on ( % )
8 . 0
16.8
8 . 2
12.2
11.8
73-27 / ICGV 86434
0.13 ns
0.02 ns
3.07 ns
0.00 ns
73-27 I I C G V 91Q30
0.06 ns
1.05 ns
0.42 ns
0.10 ns
1.53 ns
2.42 ns
6.51*
0.00 ns
ISRA73-27
I GI-II 1%2I3
0.01 ns
0.93 ns
0.21 ns
0.00 ns
7527 / 3 mil. uirginia ICGV
0.23 m
2.03 ns
1.03 ns
6.78’
73-27 i 3 mil. s~panish
ICGV
0.06 ns
0.55 ns
2.66 ns
2.21 ns
GH 119-20 I ICGV88434
0.06 ns
0.66 ns
4.90’
0.00 ns
GH 119~20 I ICGV 93WO
0.01 ns
0.00 ns
1.23 ns
0.11 ns
GHlI%20/NC 7
1.84m
0.35 ns
4.37”
0.00 ns
ICGV 93030 I N C 7
2.17 ns
0.28 ns
10.23==
0.08 ns
F~?UI 11 I 9 spmish
0.49 n s
4.75’
21.22”
0.57 ns
9 spanish 19 virginia
2.59 ns
18.24””
78.28”
0.51 ns
-
-
-
0.06 n s
0.04 ns
3.34 ns
8.74*
Moyenna 9 virglnia
120370
1 2
1.78
@%a
75,7
Mcyenne 9 spmish
116370
1 6
14
f.wJfj
77”l
Moysnns 3 mell~kuras vtrginis
1 2 0 8 8 9
1 5
1,70
67976
76,3
1 2 0 0 0 0
1 5
1,59
73932
83,4
Page 5

ISFIA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / EvaluatLLn Vari&& de Bouche GGP 96 / J. Martin, agronome Cirad, mai 1999
Tableau 6. Analyse de variante et comparaison des moyennes sur les trois paramètres du modc?e de Duncan.
Mod#e da Duncan
roissance journalière
dur& croissance grames
coef. de r&artiiion
C
D R
P
vari6té et type botanique
mal
i
7527
wginia
73A
69ABC
1.1 ABCD
ICGV 68434
spanish
76A
56 BCDE
1.12 ABCD
K%V 9x30
spanish
63A
66ABC
1.06ABCD
NC7
virginra
59A
70 AB
1.12 ABCD
G H 11420
virginia
73A
62 ASCD
1.12 ABCD
ICGV 93957
spanish
63A
6OBCD
1.19AB
ICGV 94204
virginia
75A
6-4 A B C D
1.07 ABCD
ICGV 93’104
virginia
77A
62 ABCD
1.03 BCD
K%V 94222
vtrginia
71 A
64 ABCD
1.06 ABCD
ICGV 66421
spanish
79A
59 BCDE
1.14ABC
ICGV 92151
spanish
67A
62 ABCD
1.06 ABCD
ICGV 93077
virginia
65A
65 ABCD
IBCD
ICGV 93095
vtrginia
70A
64 ABCD
1.04 BCD
Fleur 11
spanish
66A
53DE
1.07 ABCD
ICGV 94:217
virginia
59A
65 ABCD
1.02 BCD
73-26
tirginia
56A
6OBCD
114ABC
ICGV 92173
spanish
6OA
64 ABCD
1.03 BCD
K%V92167
spanish
62A
66 ABCD
0.99 BCD
ICGV 94205
virginia
62A
66ABC
1.07 ABCD
ICGV 93041
spanish
69A
56 CDE
1.17AB
ICGV 94196
virginia
57A
66ABC
094CD
H 75-O
wrginia
65A
46E
1.24A
ICG 7641
spanish
51 A
75 A
0.65 E
ICGV 94216
virginia
55A
66 ABC
0.92 D
Moyennegénérale
66
6 3
1.06
F de Firher
0.92 ns
4.66 -
6.06 -
Coeftïcicnt
de variation (%)
20.6
7.1
6.6
Contrastestestés
7527 l ICGV 66434
a.41-
0.12ns
7527 / ICGV 93030
0.07ns
0.06ns
73-27 I NC 7
0.07ns
0.16ns
ISRA73.27 J GHI 1920
3.62ns
0.06ns
7527 I :3 meil. virginia ICGV
194ns
3.52ns
73-27 13 merl. spanish ICGV
4.79‘
1.23ns
GH 119.20 / IMV 68434
0.99ns
O.OOns
GH 119-20 / K%V 93030
2.66ns
0.33ns
GH 119.20 / NC 7
4 . 7 3 ”
O.Olns
ICGV 93030 / N C 7
03Ons
0.46ns
Fleur 11 / 9 spenish
12 44-
Ollns
9 spaniah / 9 virgmia
3.16ns
2.93ns
3 meil. spanrsh / 3 merl. virginis
0.33ns
4.27’
Mayenne 9 virgima
6 6
‘65
1,02
Moyenne 9 spanish
66
63
f,@
Moyenne 3 meilleures virgima
7 4
6 3
IW
Moyenne 3 meilleures spsnish
6 6
6 2
1,13
Page 6

ISRA CNRA Bamkyl PhybZechnie Arachide I Evaluation Vari&& de Bouche GGP &3 / J. Matin, agronome Cirad, mai 1999
Planche 1. Graphes sur les composantes du rendement en graines
I
Rendement gousses (t/ha)
Rendement gousses @a)
$-yq
/
I
le5t
l
/
14 J
4
1500
2004l
2500
0.90
13J
2,lO
/
nb de gouun (000 par h-r.)
pobds lmym d-1 gaussa (g)
/
Nombre de gousses I hectare (000)
Nombre de gousses I hectare (000)
2Mx) -
-.y--‘-
2cw
4
:
15w
lom
110
130
nb de phtWs I h-n (Wo)
Nombre de gousses I plante
4 - 4
Poids moyen d’l gousse (g)
20
21
-7
??? ?
?
? ?
15
?
10 l
? ? ?
?? ?
?
? ? .f ;
5
I
1

90
110
130
15Dl
2ooo
2Eoo
nb de pbntw / h.cWe (000)
Nb de #o”srn pr h-n (Ooo)
/
Rendement graines TV (t/ha)
% décorticage TV
- . - . -
80 ~----------
-
-
-
3,0 l-----------
05
60
4
4
1.0
1,5
20
25
3,o
3,5
1,o
1,5
2.0
23
34
35
nademnt go”oo.s (Uha)
nndmmtt go”sses (Wha)
Rendement graines HPS (ffha)
% décorticage HPS
2,5
- - - - - - - - - - - - . - - - - “ - - - --.
r
70 T----- - - - - - - - - r - - - - r
13
2,o
2,5
34
70
80
nndmmntgninn
lV (Uha)
X dkorliug. IV
Page7

H?/i CNRA Barrbfry / Firytotechnie Arachida / Evaluatii VarkWs da Boucha GGP 98 / J. Martin, agronome Cired, rmi 1999
Planche 3 : Positionnement des variétés retenues pour les essais de 1999
par rapport aux paramètres du modèle de Duncan.
DRm(durée de la phase de remplissage)
p (coefficient de répartition)
~-
.._
.-_.---
‘+/---

j
o,a 1,
j
??
??
81
51
aa
81
C (taux de croissance journalike)
C (taux de croiesance
JoumaliCre)
-- -..----
--
p (coefficient de répartition)
060
43
a0
77’
D R (du& croissance gousses, en
xxxxx : variété figurant parmi les 10 premières pour le rendement/ha en graines HPS
(xxxxx) : variété ne figurant pas parmi les 10 pretihres pour le rendementlha en graines HPS
m : variété figurant pani les 10 prerriéres pour le rendemant/ha en graines HPS avec p c moyenne
Page 8
,
--ml
1111-.

I S R A C N R A 6ambeyI Phytotechnie
Arachide I Evaluation Vari&és de Bouche GGP 96 I J. Martin. agronome Cirad, mai 1999
Planche 2 : Les variétés retenues pour les essais de 1999
Graines de bouche HPS : production et calibre
94198
94217
94216
-
?
7 6 4 1
F l e u r I l 4
???
?
??
??
2.5
rendement graines HPS (Uha)
Les essais propos& pour 1999 :
EVR:
Essai Variétal
R é g i o n a l G G P , avec les 10 meilleures variétés pour le rendement en graines de bouche i l’hectare
L - M :
essai de production en pluvial et/ou en irrigué de graines de bouche dans les grades 32140 et 35/45 (Large et Medium)
X L :
essai national de production sous irrigation de graines virginia XL grade 26/32
Vané%-
E V R
L - M
X L
t y p e b o t a n i q u e
calibre
pkOClté
A retester
-
-
7 3 - 2 7
virginia
M e d i u m
Tardive
73-27
73-27
ICGV 66434
spanish
M e d i u m
Précoce
a 0 4 3 4
86434
ICGV 93030
spanish
Large
Tardive
9 3 0 3 0
93030
NC7
v i r g i n i a
X L
Tardive
NC7
NC7
GH 119-20
v i r g i n i a
M e d i u m
Tardive
GH 119-20
GH 11920
ICGV 93057
spanish
large
PrcCoce
9 3 0 5 7
9 3 0 5 7
ICGV 94204
v i r g i n i a
brge
Tardive
9 4 2 0 4
9 4 2 0 4
ICGV 93104
spanish
M e d i u m
Précoce
6 6 4 2 1
6 8 4 2 1
ICGV 94222
v i r g i n i a
@le
Tardive
9 4 2 2 2
9 4 2 2 2
I C G V 39421
v i r g i n i a
Large
Tardive
9 3 1 0 4
93104
ICGV 9 2 1 5 1
spanish
M e d i u m
Precoce
9 2 1 5 1
ICGV 93077
v i r g i n i a
X L
Tardive
93077
ICGV 93095
v i r g i n i a
+Je
Tardive
93095
F l e u r I l
spanish
S m a l l
Précoce
ICGV 94217
v i r g i n i a
X L
Tardive
94217
7 3 - 2 8
v i r g i n i a
M e d i u m
Tardive
73-28
ICGV 92173
spanish
M e d i u m
Précoce
ICGV 92167
spanish
M e d i u m
Prkcoce
ICGV 94205
v i r g i n i a
Large
Tardive
ICGV 93941
spanish
S m a l l
Pr&oce
ICGV 94196
v i r g i n i a
X L
Tardive
94198
H75-0
virginia
Large
Tardive
H75-0
ICG 7 6 4 1
v i r g i n i a
Large
Tardive
ICGV 94216
spanish
S m a l l
Tardive
~~:.W:~90gpourlWgninesHPS;~rge:entre90stBDg;Medium:entre8Oet70,SmaII:~70g.
La préccaité
: Wdive : cycle semis-récolte r 110 jours ; pr6coce : c 110 jours.
Page 9

ISRA CNRA Ekmlmy / Ftytotechnie
Arachide / Evaluation Varblés da Etoucha GGP 96 I J. Martin, agronome Cirad. mai 1999
Annexe II.1
Variations du poids moyen des gousses et graines en fonction des catégories de gousses
Dans les hi~stogrames, les 8 barres correspondent B la combinaison des 2x2x2 catégories de gousses :

type de gousse : monograines (1 C-) et bigraines (ZC-)
aspect des gousses : sans défaut (bonnes) ou avec défaut (autres)
maturité des gousses : matures ou immatures

Moyennes établies à partir de 72 échantillons (1 essai & 24 variétés et 3 rép&itions)
assorties dte leur intervalle de confiance au seuil de 5%.

Moyennes des effets simples,
Poids de 100 Gousses
assorties de leur intervalle de confiince
n dB&encas
hautemsnt s@t#katlues
(A 1%),
* : dllT6rence s@MïcaAke
(& 5%),
dns : dirtiwnce non signiificative
muyenne
irkconf.
%
maturrte
des gousses
w
mtures
151,i
7.4 100
inTmtures
tO5,2
5.5 70
H
0
k!
sspeet des gousses
t*
bonnes
146,3
7,5
100
autres
10!3,9
6.1
7 5
type de gousses
ft
monograines
SS,1
4,3
100
bigraines
157,2
792 159
Poids de 100 graines Tout Venant
g
100,
-----------7
rmyenna
intfflnf.
%
maturite
des gousses
*
rmtures
7687
2,6
100
immtures
49,a
2,3
6 5
aspect des gousses
en
bonnes
71 .s
3 . 0
100
autres
54,6
23
7 6
type de gousses
hc
Catkgories
de gousses
rmrmgraines
67,s
3 . 4
1 0 0
??gouses imeturas
bigraines
66,6
2,7
86
r-
Poids de 100 Bonnes Graines
myenne
Mconf.
%
n-
maturit8
des gousses
nxitures
82,5
2,5
100
irrrmtures
61.6
2 . 6
7 5
c*
aspect des gousses
bonnas
78.2
2.6
100
IC-
IC-
x -
x -
autres
65,s
2 . 9
a 4
bonnes
autres
bonnes
autre5
type de gousses
e-n
Cat&ories de gousses
tmrmgraines
76.7
3.0 100
bigraines 6 9 . 4
2 . 4
S O
Page 10

IW.A CNFA Barrbay / !=trytotachnia Arachii / Evaluatbn tirtM4a da Boucha GGP 98 I J. Martin, agrormm9 Cirad. nwi 1999
Annexe 1.2
Variations des rendements au décorticage en fonction des catégories de gousses.

Dans les histogrames, les 8 barres correspondent à la combinaison des 2x2~2 catégories de gousses :
type de gousse : monograines (1 C-) et bigraines (2C-)
aspect des gousses : sans defaut (bonnes) ou avec d6faut (autres)
maturité des gousses : matures ou immatures

Moyennes établies à partir de 72 échantillons (1 essai à 24 varié& et 3 répétitions)
assorties de leur intervalle de confiance au seuil de 5%.
r--------.---
7
Moyennes des effets simples,
Poids Graines Tout Venant / Gousses
assorties de leur intervalle de confiance
/
* dHT&ence& hautarW3nt SigntitCattives
(& 1%).
* : dilMrenca stgnirîcatba (& 5%),
dm : dilférance non Significative
moyenne
irkconf.
%
maturi@ des gousses
H
rmtures
70,6
0 . 6
1 0 0
irrrmturas
63.4
0 . 9
8 9
aspect des gousses
*
bonnes
68,4
0,7
100
autres
66,2
03
9 7
bonnes
autres
bonnas
autres
type de gousses
dns
Catégories
de gousses
(Zj
rmnograinas
67.8
0 . 7
1 0 0
??gouses imreturas
bigraines
66,8
0,7
98
L...----~-
r- ------
/
1
Poids Bonnes graines / Gousses
moyenna
intconf.
%
maturi% des gousses
*-
I
raturas
59,l
1 . 7
1 0 0
j
imtures
35,5
2 . 5
6 0
aspect des gousses
w
bonnes
53,O
2 . 5
1 0 0
IC-
lC-
x-
autres
41,7
2 . 7
7 9
*t
bonnes
autres
bonnes
type de gousses
CaMgories
de gousses
i-
rmmgraines
51,2
2 . 8
1 0 0
bigrainas
43,4
2,7
8 5
Poids Bonnes Graines / Graines T. Venant
m o y e n n e int.wnf. %
maturith des gousses
*c
sse
rmtures
83.3
2 , 0
1 0 0
e-
2 0
immturas
54,6
3 . 5
6 6
5
a s p e c t des gousses
*t
0
P
0
lC-
x-
2c-
bonnas
IC-
76,6
3 . 3
1 0 0
bonnes
autres bonnes autres
autres
61,4
3,5
8 0
type de gousses
t*
0
Cat&gories
de gousses
monograines
74,l
3 . 6
1 0 0
higraines
63,Q
3 . 4
8 6
~-
Page 11

ISRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Evaluation Variétés de Bouche GGP 98 J J. Martin, agronome Ciwd, mai 1993
Annexe 1.3
Résumé des effets simples dûs aux catégories de gousses

Performances des catégories de gousses
immatures
défectueuses monograines
/ matures
/ sans défaut
l bigraines
%
Oh
%
poids moyen d’une gousse
70”
75”*
63”
rendement au décorticage (graines TV)
89”
97*
102ns
proportion de bonnes graines (HPSITV)
66”
80”
116”
rendement au décorticage + tri (graines HPS)
6 0 ”
7 9 ”
118”
poids moyen d’une graine TV
65”
76”
116”
poids moyen d’une graine HPS
75”
84”
111”
c* : écart hautement significatif ; * : écart significatif ; ns : écart non significatif
Page 12

IBRA CNRA Bambey / Phytotechnie Arachide / Evaluation Vari&% de Bouche GGP 98 IJ. Martin, agronome Cirad, mai 1999
Annexe 2
Ciassification arachides de bouche
-
-
Type
Catégorie
Grade
Equivalences
Nb d’unités à l’once
Nb d’unités /lCDg
Poids de 1 CO unités
-
-
VIKGINIA
Jumbo
8110
28135
3541283
CCX2UES
Fancy
10/12
35t42
2831236
13114
45159
218J202
14116
49156
202ll77
16/18
56163
177/157
VIKGINIA
extra-larges
28132
98/112
101/89
GKAINES
medium
32l40
112041
89/71
N”I
45155
1581194
63/52
No2
50160
176l211
57147
KUNNEK
jumbo
35J45
123/141
81163
GRAINES
medium
40/45
141/158
71/63
US N”I
45155
1581194
63152
US runner
40/50
141/176
71157
SPANISH
N”I
50160
176/212
57147
GRAINES
No2
60/70
2111246
47140
70180
2461282
40135
--
I once = 28,3495 g
une unité désigne une gousse ou une graine, selon les cas
Page 13
-“,-l--I..

ISRA CNRA Bambey / &btedmie Arachide / Evaluation Variaés de Bou&e GGP 98 / J. Martin, agronome Cira& mai 1999
.--
/
ANNEXE 3 : FICHE TECHNIQUE SUR LE MODELE DE DUNCAN
1
GENERALITES
Dans la littérature récente, notamment celle due à I’ICRISAT et au CRSP Arachide, l’évaluation
,agronomique des variétés d’arachide est principalement abordée à travers le modèle de Duncan
I(références ‘bibliographiques en fin de document). Celui-ci s’écrit :
Y=CxDRxp
où Y est le rendement en gousses, C la vitesse moyenne de croissance de la culture au cours du cycle,
DR la durée de croissance des gousses et p (partitioning) un coefficient d’allocation à la croissance des
gousses. Le paramétre p est le quotient entre deux vitesses de croissance moyennes estimées : celle de la
culture (CGR) pendant toute la durée du cycle, et celle des gousses (PGR) pendant la durée
correspondante. Au Sénégal, ces paramètres ont été estimés pour la première fois cette année.
De nombreux travaux ont montré de la contribution déterminante de l’amélioration de p au progrès
génétique en général : Duncan 1978, pour l’amélioration de la productivité des variétés de bouche aux
USA, Greenberg et al, 1992 et Ndunguru, 1995 au Sahel pour l’adaptation à la sécheresse avec du
matériel africain et indien.
Classiquement, les analyses de croissance requièrent des prélèvements destructifs en cours de culture
(Duncan, 1978 , ou Bell, 1993 pour l’étude de l’évolution de différents indices de récolte). Cependant,
une estimation valable des paramétres du modèle de Duncan peut être obtenue à partir de l’analyse de la
récolte finale et d’observations phénologiques sur le développement reproducteur (Williams et al, 1992
et 1997)
En couplant le modèle de Duncan au modèle phénotypique classique Y = G + E + GxE, et en utilisant
l,a méthode statistique de Finley et Wilkinson (1963), la stabilité des effets génotypiques (G) par
rapport aux effets environnementaux (E) peut être estimée (pour Y, ainsi que pour C, D, et p). Des
travaux récents conduits au Nord du Bénin (Adomou et al., 1997) font état de variétés présentant rme
meilleurNe stabilité de C et d’autres variétés présentant une meilleure stabilité de p.
Pour pouvo:ir estimer la stabilité les paramètres du modèle de Duncan, ou plus généralement les
composantes du rendement, le même essai doit être répété dans plusieurs environnements : plusieurs
implantations par campagne, avec plusieurs campagnes d’essais (en pluvial et sous irrigation) sont
donc nécessaires. Cependant, cette activité débutant en 98, une faible disponibilité en semences a limité
à un le nombre d’implantations possibles. Les semences produites en 98 serviront de multiplication pour
les campagnes à venir.
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ISRA CNRA Elambev / Phvtdedmie Arachide / Evaluation Vari&és de Bou&e GGP 98 / J. Mattin. agronome Cirad, mai 1999
MISE EN OEUVRE
Les paramètres du modèle sont déterminés à partir de données phénologiques (phenological data) et
des données finales sur la récolte (harvest data).
Lfes données phénologiques concernent la détermination des durées D, et DR.
?
Dr est la durée totale du cycle de la culture, du semis à la récolte.
?
D, est la durée de la phase de croissance des gousses.
La date de récolte constitue la deuxième borne commune à ces deux durées. Elle est fonction de la
maturité,, le seuil de 65% de gousses mures étant le plus fréquent dans la lit&ature’ ; en pratique, il est
necessaire d’opérer à des sondages avec analyse de maturité comme décrit dans le paragraphe
précédent. La première borne de DR correspond au début du stade de formation des gousses, qui se
traduit par l’apparition d’un renflement à l’extrémité des gynophores une fois en terre ; elle est estimee,
suivant :la littérature, à partir de la date 50 % de floraison des gousses majorée de 14 jours (la
variabilité g&typique et surtout environnementale de ce délai de 14 jours mériterait cependant d’être
vérifiée).
Les données de récolte concernent les biomasses.
?
le cumul de la biomasse aérienne produite pendant le cycle
* la masse totale de gousses.
Le cumul de biomasse aérienne produite pendant le cycle est estimé en multiuliant nar deux la biomass
des tiges (littérature, dont Adomou et al, 1997)). Le cumul de biomasse aérienne ne peut être estimé à
partir la production de fanes à la récolte à cause de la défoliation, très variable suivant les conditions.
D’après Tim Williams (communication personnelle, 1998) il est avéré que la biomasse foliaire et
biomasse caulinaire maintiennent ce rapport d’égalité de façon très stable et constante, au cours du
cycle de développement de la plante et quels que soient les conditions de culture et les types de variétés
d’arachide.
La biomasse des gousses est multipliée par 1,6S (coefficient d’ajustement énergétique) pour tenir
compte (de la plus grande valeur energétique des lipides stockés dans les graines d’arachide (Duncan,
1 97Q2.
’ Le seuil miuimal de 50% de gousses mures est parfois retenu (Ndunguru et al, 1995)
* Le coeI3Cicient 1.5 a été parfois retenu par certains auteurs. En fait, il nous semble que ce coefficient devrait
tenir compte du taux de remplissage des gousses, gui peut varier dans d’assez fortes proportions selon les
conditions environnementales (E) et les génotyps (GxE).
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1s~ CmA &&ey / &ytot&mie Ar&ide / Evaluaticm VariaeS & Bou&e GGP 98 J J. Mab, agamme Cirad mai 1999
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Les deux types de données, phénologiques et de récolte, servent à calculer deux taux de croissance :
0 celui de la culture dans sa globalité, C ou CGR (Crop Growth Rate),
CG:R = [bioma sse aérienne + @ornasse des gousses x 1.65)] / DT
» celui des gousses, PGR (Pod Growth Rate) :
PGR = (@ornasse des gousses x 1.65) / D,
Le coefIicient de répartition p est le quotient du taux de croissance des gousses sur celui de la culture:
p=PGR/CGR
A noter que dans l’équation Y = C x D, x p, le rendement en gousses Y doit être également ajusté
(x 1,65) pour que l’équation se vérifie3.
Variables à mesurer
-- dates moyennes de levée et de floraison (50 %)
. détermination des dates de récolte par analyse de maturité des gousses (noircissement du
parenchyme intérieur des gousses) sur échantillons de plantes prélevés périodiquement à l’approche
de l,a période de récolte ; par exemple dans un essai variétal à parcelles élémentaires de 4 lignes,
dont utiles pour la récolte, prélever sur les lignes latérales 4 plantes 2 fois par semaine, par exemple
à partir du 9Oème jour pour les spanish, et du 1OOème jour pour les virginia ; ne pas descendre en
dessous de 30 gousses par prélevèment
. récolte & 65% de maturité (nombre de gousses mures / nombre de gousses bien formées)
. poids fanes + gousses à titre indicatif, après séchage suffisant à l’air libre
égonssage manuel et poids gousses, après séchage suffisant à l’air libre
effeuillage des tiges et poids tiges
3 Le modèle de Duncan peut être utilisé avec d’autres cultures à développement indéterminé, telles que le pois
chiche (Williams et Saxena,1991). Dans ce dernier cas, aucun coefficient d’ajustement énérgétique n’a été
utilisé, les pois chiche n’étant pas des graines oléagineuses.
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ISRA CNELA Bambey / Phytotedmie Arachide / Evahation Variétés de Bou&e GGP 98 / J. h4dn, agronome G-ad. mai 1999
REFE:RENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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