REPUBLIQUE DU SENEGAL REPUE&IQUEDU ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
REPUE&IQUEDU
SENEGAL
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MTNISI‘WE DE L’AGRIC!ULTURE
i34liJIm DE L’EDUCATION NATIONALE
INSTITUTSENEGALAISDERE~CHES
DIRECI’ION DE L’ENSEIGNEMENT SUFEIWUR
AGRICXXE!S @.S.RA.)
F@&i
-
-
-
ECOLE NATIONALE DES CADBES RURAUX
CENTRE NATIONAL DE RECBERCBES
(ILNCR.) DE BAMBEY
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yyJ$. “-.
AGRONOMIQUXS (C.N.R.A.)
DE BAMBEY
BAMfW * ~~~~~A~
MEMOiRE DE FIN D’ETUDES
POUR L’OBTENTION DU DIPLOME
THEME : EVALUATIO~ DE GENES DE
RESISTANCE A LA CHALEUR CHEZ LE NIEBE
(Vigna ~~~i~u~a~a (L) Walp)
Par:
Jean Pierre MIFOUNA
34L”PromoGoll
lbslître de stage
TxdmrdcStage
Mr.cTheikhMbackéMboup
Dr. Ndiaga Cissé
EnganmAgrollome
Cher& au C.N.R.A.
-desEtudes
Respansable Volet
I’rof.m à 1’E.N.C.R.
“Sélectim variMe
du Ni&é”

Novembre 1999
-
--
..~___.

DEDICACES
REMERCIEMENTS
RESUME
SUMMURY
Pages
-4
INTTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE
1
PREMIERE PARTIE :
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
1 - GENERALITES SUR LE NIEBE
4
1.1. Origine
4
1.2. Description
4
1.3. Ecologie
5
1.3.1. Parmi les contraintes biotiques, on peut citer
5
1.3.2. Parmi les contraintes abiotiques
6
1.3.2.a. Effets des températures élevés
7
1.3.2.b. Influence de la qualité de la lumière
8
1.3.2.~. Influence de la concentration du milieu en CO2
8
1.3.2.d. Influence de la photopériode
9
1.3.2.e. Etude de l’influence de la période où intervient la chaleur
1 0
1.4. Classification de variétés par rapport à la résistance à la chaleur
1 0
1.5. Classification de variétés de niébé basée sur leur réaction à l’interaction
11
1.6. Utilisation pratique de ces connaissances dans la collaboration ISRA-UCR
1 4
28
4
DEUXIEME PARTIE :
CONDITIONS D’EXPERIMENTATION
II - MATERIELS ET METHODES
1 6
2.1. Matériel végétal
1 6
2.2. Méthodes
1 6
--
-.-
_^ ..-- -.-,

Pages
2.2.1. Site expérimental
1 6
2.2.2. Dispositif expérimental
1 6
2.2.3. Conduite de l’essai
1 7
2.2.3.1. Station de Bambey
1 7
2.2.3.2. Station de Thilmakha
1 7
2.2.4. Paramètres observés
1 8
2.2.5. Analyses des données
1 9
2.3. Résultats -Y
- - W
2 0
2.3.1. Station de Bambey
2 0
a)- Nombre de jours du semis floraison 50 %
2 0
b)- Nombre de jours semis-maturité 95 %
2 0
c)- Nombre de gousses par plant
2 1
d)- Nombre de pédoncules par plant
2 1
e)- Nombre de gousses par pédoncule
2 1
f)- Poids de la paille sèche par plant
2 1
g)- Poids de graines plant
2 2
h)- Indice de récolte par plant (Hiilant)
2 2
i)- Rendement en graines kg/ha
2 2
2.3.2. Station de Thilmakha
2 3
a)- Nombre de jours du semis floraison 50 %
23
b)- Nombre de jours semis-maturité 95 %
23
c)- Nombre de gousses par plant
23
d)- Nombre de pédoncules par plant
2 4
e)- Nombre de gousses par pédoncule
2 4
f)- Poids de la paille sèche par plant
2 4
g)- Poids de graines plant
2 4
h)- Indice de récolte par plant (Hi/Plant)
2 4
i)- Rendement en graines kg/ha
25
=a
4
2.4. Discussions
2 6
CONCLUSION
4 0
BIBLIOGRAPHIE
4 1
.-
“___ ..-.^ - _. ,___. -.._ -- .._-
-.
__-- --. -.--

D E D I C A C E S
Je dédie ce travail à
t
t
t
0 La mémoire de mon père Paul Nyama qui nous avait quitté très tôt pour un voyage sans retour
0 Papa Philippe Doukabou toi qui a tant consazé ton temps et tu t’es soucié à ma formation de
base. Que Dieu miséricordieux te reçoive dans son paradis et ton âme repose en paix
0 Ma mère Périne Marounganga
0 Mes tantes Pauline Siéty, Pauline Guivigou, Jeanne Bayéla, Agnès Togou, Florence Kindza,
Emmérancienne Tsivendo, Mbacko.
0 Mes oncles Marc Dibackou, MIF Mombo, Mif-Balondji Augustin, Ferdinand Boutoundou ;
0 Mes frères et soeurs Jean Paul Mifouna, Jean Claude Mifouna, Jacqües Yenémambou, René
Boutitou, Clément Mouéndingui, Evélyne Nyaba, Simone Rondou, Clémentine Mbouéla,
Rosalie Gouvourou, Adéline Boutoundou, Paulette Moutsinga, Lilie Mombo Mounguéngui,
Rosalie Boukandou.
Vos souhaits se réalisent ce jour par ce modeste travail en me hissant au grade d’ingénieur des
-
Travaux. Que Dieu tout Puissant vous protège, vousaccorde santé et longévité.
0 Mon épouse Clémentine et enfants : Chrisnnas Farllfi, Chrisnna Fareine
1
Puisse ce travail contribuer à notre bonheur
0 Mes amis et camarades : Marcel Omorès, Maxime Soumaïla, Jean René Moudounga ; Rostand
Ngangui en témoignage de ma profonde affection ;
0 Au peuple Gabonais dont la dure labeur et d’énormes sacrifices m’ont permis de disposer d’une
bourse et d’un salaire toute ma reconnaissance.
_.“_ ..-.
-..I_
__..... __--

REMERCIEMENTS
Au terme de ce stage je tiens à remercier très sincèrement :
A 1’Etat Gabonais
c
0
Au Gouvernement Gabonais qui a bien voulu financer ma formation pendbnt trois ans d’études
0 Mme Julienne Mbazogho-Zué, Directrice de la formation, de l’Enseignement et du Personnel
Ministère de l’Agriculture de IlElevage et du Développement Rural. Vous nous avez fait
confiance pour avoir bien voulu soutenir nos dossiers à la commission de bourses et stages.
Nous avons apprécié votre souci permanent de la formation, votre disponibilité ‘et votre
simplicité doublée de compétence. Veuillez recevoir vous et votre famille notre immense
reconnaissance, Soyez assuré de notre profonde gratitude et de nos sincères remerciements.
A 1’E.N.C.R
0 Monsieur Sidi Haïrou Camara, Directeur de I’ENCR qui a bien voulu m’accepter dans son
établissement pour son sens humain et l’esprit de famille entretenu au sein de I’Ecole. A travers
vous tout le corps administratif et d’exécution de I’ENCR
.--
C
0 Monsieur Cheikh Mbacké Mboup, Directeur des Etudes, Professeur à I’ENCR qui malgré ses
multiples occupations a bien voulu par son encadrement contribuer à la réussite de ce travail ;
1
a
0 A tous les Professeurs de I’ENCR permanents et vacataires qui ont eu à me transmettre de leur
savoir ;
. -
1
_.
_ . .
IV..

AU CNRA DE BAMBEY
0 Monsieur Dr. Dogo Seck, Chef du CNRA de Bambey, malgré ses multiples charges a pu
m’accepter dans sa structure de recherche ;
t
“I!
c
0 Mon tuteur de stage Dr. Ndiaga Cissé, je vous remercie d’avoir bien voulu m’accepter dans
votre équipe de travail, j’ai apprécié tout k long de ce travail la clarté de vos explications et la -Y
justice de vos conseils et remarques. Je vous prie de croire à mon immense reconnaissance.
Soyez assuré de ma profonde gratitude et de mes sincères remerciements. Que Dieu Tout
Puissant bénisse vos oeuvres ;
M&l. Assane Sène et Mamadou Bounama Sall, observateurs à la sélection niébé pour leur
soutien moral et matériel dont la gentillesse et le sens de l’humour sont exemplaires ;
0 Monsieur Abdourahmane Diom, Secrétaire de Direction Chef du Pool Secrétariat, merci pour
toute sa compréhension et sa disponibilité dont il a fait preuve pour la saisie de ce mémoire .
Je tiens également à remercier
0 MM. Gabriel Lola Mehoula, Aloïse Nzamba Mouloungui, Parfait Edgard Bitéghé, Thierno
Seydou Ly, Nar Gade dit Alé Diagne, Alexis Malou ; Assane Diop, Pé]age Akoghé Nsome,
Jean RenrNzamba-Mombo, avec qui j’ai partagé les mêmes durespreuves pendant les quatre
mois de stage
a
I
A tous mes promotionnaires de 34 ème Promotion et autres camarades de 39 ème,35 ème et 36
ème Promotion de I’ENCR notamment Pierre Lipou, Félix Edzome, Chérif Ndiaye pour leur
collaboration, conseils et soutien durant les trois années passées ensemble.
.
.._,.-. --.__
--

---c
-
I.S.R.A.
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
C.N.R.A.
Centre National de Recherches Agronomiques
U.C.R.
Université de Californie Riverside
E.N.C.R.
Ecole Nationale des Cadres Ruraux
Kg
Kilogramme
ha
hectare
m
mètre
millimètre
cm
centimètre
*
L
Litre
H.I.
Indice de récolte
T
Tolérante
S
Sensible
-

Tableau 1
Situation de la Production de niébé au Sénégal et les
superficies emblavées
2 8
t
e
Tableau 2
Températures maximales et minimales annuelles de Bambey
2 9
Tableau 3
Températuresmaximales et minimales annuelles de Louga
-29
Tableau 4
Nombre de jours de semis-floraison 50 %
30
Tableau 5
Nombre de jours de semis-maturité 95 %
31
Tableau 6
Nombre des gousses par plant
32
Tableau 7
Nombre de pédoncules par plant
3 3
Tableau 8
Nombre de gousses par pédoncule
3 4
Tableau 9
Poids de pailles par plant
3 5
Tableau 10
Poids des graines par plant
3 6
Tableau 11
H.I. par plant (Indice de récolte par plant)
3 7
Tableau 12
Rendement (kg/ha)
3 8
Tableau 13
Coefficients de corrélation avec le rendement.
39
i

R E S U M E
Les températures élevées rencontrées dans les zones tropicales durant l’été peuvent avoir des
effets négatifs sur la reproduction et le rendement du niébé. Des études aux champs en Californie,
pendant la période reproductive, ont montré une diminution Iinéaire du rendement en graines de
c
4,4 % par degré centigrade pour une température tinimale journalière, supérieure à 15” . Les
températures minimales observées, dans la zone principale de culture du niébé, pendant les mois
de production, sont supérieures à 20” C (tableaux no 2-3 ). Da.ns ces conditions on peut s’attendre
à une péjoration des rendements du niébé au Sénégal due à lachaleur. L’objectif de cette étude
était de déterminer si la chaleur constituait une contrainte à la production du niébé au Sénégal.
Dans cette étude six paires de lignées isogéniques pour leur réaction à la chaleur ont été testées à
Bambey en1 998, 1999 et à Thilmakha, la première année seulement. Chaque paire est constituée
d’une lignée résistante et d’une autre sensible à la chaleur. Les membres de chaque paire se
différencient seulement par leur réaction à la chaleur ; autrement le reste de leur génome est
identique. Ainsi toute différence de comportement entre lignées tolérantes et sensibles serait due
à l’effet de la chaleur.
Un dispositif à blocs complets randomisés à 4 répétitions a été utilisé à Bambey et à Thifmakha.
Une parcelle élémentaire était constituée de 4 lignes de 5 m de long semées aux écartements de 50
x 25 cm. Le rendement et ses composantes ont été mesurés sur les deux lignes centrales.
bes résultats de ces essais ont montré qu’aucune différence significative n’a été observée entre les
lignées sensibles et celles tolérantes à la chaleur. Ainsi ces résultats semblent montrer que la
chaleur n’@?ecte pas le rendement en graines du niébé et ses principales composantes. Elle ne
a
constitue donc pas une contrainte à sa culture au Sénégal. II ne semble donc pas nécessaire
d’initier pour le moment un programme d’amélioration variétale du niébé pour la résistance à la
chaleur. Puisque les températures nocturnes enregistrées au Sénégal sont supérieures à celles (15”
c) considérées comme étant critiques pour la formation des fleurs et des gousses, des études
devront être menées pour s’intéresser à leur interaction avec la longueur de la photopériode.
.
---‘----
.-.--
----.v

High temperatures occuring in the tropical zones during the summer cari have negative
effects on the reproductive development and yield of cowpea. Fields studias in California, during
the reproductive periods, showed a linear reduction in seed yield of 4,4 % per degree centigrade
for a minimum daily temperature above 15%. Minimum temperatures observed in the cowpea zone
during the months of production, are higher than 20%. Under these conditions one cari expect a
decrease of cowpea yied in Senegal due to heat. The objective of this study was to determine if
heat constituted a constrafnt to cowpea production in Senegal.
c
In this study six pairs of isogapic lines for their reaction to heat were tested in Bambqy in
1998, 1999 and in Thilmakha, the first year only. Each pair consists of a resistant and a susceptible
line to heat. The members of each pair are different only by their reaction to heat; otherwise their
genome is identical. Thus any difference in behavior between tolerant and susceptible lines would
be due to heat effect.
A randomized complete block design with 4 replications was used in Bambey and
Thilmakha. A plot consisted of 4 rows 5 m long sown at 50 X 25 cm spacings. Yield and its
components were measured on the two tenter rows.
The results showed that no significant difference was observed between heat susceptible
and tolerant lines. Thus heat does not seem to affect cowpea yield and its principal components
and does not constittute a constraint to cowpea production in Senegal. It is not then necessary to
initiatë a cowpea breeding program for heat tolerance. Since night temperatures occuring in
Senegal are higher than those (15”~) considered as critical for flowers and pods development the
interaction of heat and photoperiod length has to be clarified in our conditions.
C

1
INTRODUTION ET PROBLEMATIQUE
Le niébé (Vigna unguicdafa (L) Walp) occupe une place importante dans le système
d’exploitation agricole de nombreux pays Africains. Toutes les parties de la plante de niébé
r
sont utilisées dans l’alimentation humaine, du bétail etdans l’industrie agro-alimentaire.
Le niébé représente une source importante de protéines pour les populations rurales. Son taux
élevé de prozines (environ 25 %) et l’excellente qualité de cette su&ance, font que le niébé
joue un rôle important dans l’équilibre nutritionnel des populations rurales et plus
particulièrement dans la lutte contre la déficience protéique chez les enfants.
Le niébé est cultivé dans le monde sur environ 7,7 millions d’hectares dont 6 millions sur le
continent Africain (Singh et Singh, 1992). Le Nigeria à lui seul exploite 4 millions d’hectares et
demeure le plus grand producteur mondial avec plus de 900.000 tonnes par an (Alzouma, 1992
cité par Saley,, 1996).
Les superficies cultivées en niébé varient fortement au Sénégal, oscillant entre 40.000 et
120.000 ha avec une moyenne annuelle de 70.000 ha. Le Nord et le centre Nord constituent
les principales zones de culture.
Environ 93 % des superficies cultivées en niébé sont
concentrées dans les régions de Louga (48 Oh), Diourbel (25 %), et Thiés (20 %). La région
du fleuve englobe environ 5 % de la superficie totale, le reste étant réparti dans les autres
régions et principalement en basse Casamance et auSénégal oriental.
Les principaux
départements de cultures sont Louga (22 %), Kébémer (17 %), M’backé (14 %) et Tivaouane
(12 %). La produ$ion nationale a également fluctué pendant la dernière dqennie entre 13.000
et 80.000 tonnes, avec une moyenne de 30.000t / an.
Le niébé est particulièrement adapté au Nord et Centre Nord du bassin arachidier Sénégalais,
dont la pluviométrie est faible (200-500 mm). Dans ces zones de sécheresse, où l’hivernage se
résume souvent à 50-65 jours de pluie, le niébé est l’une des rares spéculations à atteindre la
maturité. Les variétés les plus précoces y jouent un rôle vital en milieu rural pendant les
périodes de soudure (Août - Septembre).
Elles sont fortement consommées et
commercialisées comme haricots verts dés la mi-Août, contribuant ainsi à assurer la sécurité
_._ .
..-. - _.-_

--
2
alimentaire des populations. En plus de l’intérêt qu’il présente pour l’alimentation humaine, le
niébé contribue aussi à l’amélioration de la fertilité des sols par sa fixation symbiotique de
l’azote atmosphérique.
L’Agriculture de la zone du bassin arachidier est essentiellement pluviale. Les rendements
moyens obtenus en milieu paysan tvec le niébé sont généralement faibles (300-500 kg / ha).
Différentes contraintes biotiques et abiotiques sont responsables de cette péjoration des
rendements. Parmi les contraintes abiotiques, on peut citer la sécheresse et la faible fertilité des
sols. Différentes espèces d’insectes etTypes de maladies causent des dégâts importants sur le7
niébé.
Les températures optimales pour le développement et la production du niébé sont de 2528°C.
La chaleur peut causer des dommages importants chez le niébé pendant sa période
reproductive. En effet de fortes températures intervenant au début de la phase reproductive
peuvent entraîner un avortement des boutons floraux ou l’arrêt du développement de ceux-ci de
sorte qu’aucune fleur ne sera formée (Dow El Madina et Hall 1986).
Pendant la période de culture du niébé au Sénégal, des températures maximales proches de
40°C sont régulièrement enregistrées (M. Diagne, 1990). Des lignées résistantes à la chaleur
ont été introduites et testées.
Cependant l’importance des hautes températures comme
contrainte à la production du niébé n’a pas encore été démontrée. Avec la disponibilité de
lignées isogéniques pour ce caractère, il est Aujourd’hui possible d’effectuer ce test.
L’objectif de cette étude est donc de déterminer, si la chaleur constitue ou pas un facteur de c
péjoration des rendements de niébé au Sénégal.

3
PREMIERE PARTIE
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
-. -_--
----

4
1 - GENERALITES SUR LE NIEBE
1.1. Origine
Le niébé semble avoir été domestiqué et cultivé en Afrique tropicale depuis les temps
préhistoriques. Le centre d’origine principal semble être le Nigeria et les centres secondaires,
la zone côtière de l’Est et le Sud de l’Afrique (Magah, 1984). II est arrivé très tôt en Egypte,
en Arabie et en Inde. On retrouve encore les formes sauvages en Afrique. Actuellement le
niébé est très largement cultivé dans les régions chaudes : Principalement en Asie et en Afrique
de l’Ouest. En Afrique orientale, c’est une autre forme, le Vigna sinensis ou haricot kunde ou
encore dolique mongette que l’on cultive le plus souvent (René Vandenput, 198 1).
1.2. Description
Plante de la famille des légumineuses, le niébé appartient à la sous-famille des papillionnacées.
Il est du genre Vigna et de l’espéce Ihguicula~a.
Le niébé est une plante annuelle herbacée.
C’est une espèce diploïde avec 2 n = 22
chromosomes de petite taille comme chez la plupart des espèces de PhaseoZeae (charrier et al,
1997). La germination du niébé est épigée, le système racinaire est composé d’une racine
principale pivotante et des racines secondaires portant des nodosités fixatrices d’azote. Le port
peut être rampant, érigé ou grimpant. La tige qui est quelque fois glabre a une section
circulaire. Les feuilles sont trifoliées, à pédoncule long de 4 à 15 cm. Les folioles, légèrement
lobées à entières, sont glabres. Les fleurs sont de grande taille. Les inflorescences en grappe
sont axillaires et portent,2 à 4 fleurs de couleur blanche , quelque fois jaunâtre ~JI violette. La
déhiscence des anthères se produit plusieurs heures avant l’ouverture de la fleur alors que le
stigmate est réceptif deux jours auparavant (Ladeinde et Bliss, 1997cité par Charrier et al,
1997). Le niébé est ainsi une espèce autogame, toutefois il présente un taux d’allogarnie
variant entre 0.2 et 2 %.

5
La gousse de niébé est formée d’alvéoles pouvant loger 8 à 20 graines. La graine est de forme
ovoïdes, réniformes et fréquemment aplaties. Elle peut être de couleur, blanche, verte, jaune
clair, rouge, brune ou noire tâchetée.
Les caractéristiques des graines et des gousses
constituent des critères de description des cultivars.
La nature du tégument constitue
également une caractéristique importante de la graine. On trouve ainsi deux types ; l’un épais,
lisse et plus ou moins brillant et l’autre mince, ridé et mat. Ces deux types semblent être
déterminés par au moins 2 paires de gènes : Le phénotype à tégument lisse étant dominant
(Ferry, 1985 cité par Charrier et al 1997).
-
1.3. Ecologie
Au Sénégal, le niébé est rencontré dans toutes les zones agroécologiques. Le Centre et le Nord
du Bassin Arachidier représentent 82 % des superficies en niébé et assurent 80 % de la
production nationale (Faye, 1996, cité par Camara, 1997). Le niébé représente aujourd’hui la
deuxième légumineuse cultivée après l’arachide. Il fait l’objet de commerce international avec
des exportations vers les pays voisins (Faye, 1996). Les rendements moyens obtenus en milieu
paysan avec le niébé sont généralement faibles (Tableau 1). Différentes contraintes biotiques et
abiotiques sont responsables de cette péjoration des rendements.
1.3.1. Parmi les contraintes biotiques, on peut citer :
?? La chenille poilue (Amsacta molonc?yi) qui s’attaque aux plantules de niébé. Les adultes
commencent à voler dans les trois jours qui suivent la première pluie utile et pondent des
oeufs. Après éclosion, les larves s’alimentent à partir des jeunes plantes. Les dégâts
commencent à être visibles une dizaine de jours plus tard. Lorsque les chenilles atteignent
i
leurs 3” et 4” stades, elles deviennent très voraces et peuvent anéantir complètement les
plantes.
?
Les pucerons (A@s craccivora Kock) figurent parmi les plus importants insectes ravageurs
du niébé au champ dans le Centre - Nord et le Nord.
Ils peuvent causer des pertes de
rendements considérables (jusqu’à 100 Oh) à la culture par suite de leurs attaques directes
sur la plante hôte et / ou des dégâts du virus (CAbMV) qu’ils véhiculent.
Il est

6
recommandé pour leur contrôle, le traitement chimique ou l’utilisation de la seule variété
résistante ; Mélakh (Cissé et al., 1996).
?
Les thrips (A4egalurothrips sjostedti) sont dominants dans les zones plus humides de culture
du niébé. Ils peuvent entraîner la perte totale des récoltes par chute des boutons floraux et
l’avortement des fleurs et donc la non formation des gousses.
?
Le chancre bactérien [causé par Xanthomonas Campestris pv vignicola (Burkholder) Dye]
-W
peut induire chez les variétés sensibles (Bambey 21-et CB5) des pertes de rendements de
l’ordre de 20 %. Le pathogène est transmis par les semences. Les moyens de lutte
recommandés (Cissé et al., 1996) sont l’emploi de semences saines ou de variétés résistantes
(Mouride, Mélakh, etc.).
?? Le virus du niébé, le plus répandu au Sénégal est celui de la mosaïque (Cowpea Aphid-
borne mosaic virus, CAbMV) qui est transmis par les pucerons. Il peut causer des pertes
de rendements de l’ordre de 40 % chez les variétés sensibles (Mougne, Ndiambour, 58-57).
Il est également transmis par les semences. Les moyens de lutte recommandés (Cissé et af.,
1996) sont l’emploi de semences saines et la culture de variétés résistantes (Mouride,
Mélakh).
?? Le striga [Striga gesnerioides (Willd) Vatke] est une plante parasite qui provoque le
dépérissement prématuré des plants de niébé. Les moyens de lutte consistent à l’emploi de
rotation culturale, de fumigènes ou de la variété résistante, Mouride.
1.3.2
4
Parmi les contraintes abiotiques :
4
?
on peut citer la sécheresse et la faible fertilité des sols. Deux types de sécheresse ont été
identifiées ; la première se caractérise par le raccourcissement de la saison pluvieuse ; la
deuxième, par l’occurrence de périodes sèches en cours de cycle. Le raccourcissement de la
saison des pluies à 60 - 65 jours est la principale contrainte rencontrée dans le Nord du
bassin arachidier, alors que les sécheresses en cours de cycle intéressent toute la zone.

9
carbonés qui était importante mais plutôt leur répartition dans les différentes parties de la
plante. Il a aussi été montré que l’augmentation de la concentration du CO2 n’était pas liée à
une augmentation de la tolérance à la chaleur en terme d’augmentation du nombre de gousses.
Ainsi,; la concentration élevée de CO2 n’augmenterait pas la résistance à la chaleur de la plante
comme l’ont indiqué par ailleurs Ahmed et al. (1993 a).
1.3.2.d- Influence de la photopériode
Hall (1992) suggére-que la photopériode est un facteur qui doit être co%idéré dans la
tolérance à la chaleur, car certains processus physiologiques dans la reproduction sont moins
sensibles à la chaleur en période de jours courts. 11 classe alors les variétés en deux groupes
selon leur sensibilité à la photopériode.
* Groupe 1 : les neutres: où les boutons floraux sont initiés indépendamment de la
photopériode.
?? Groupe II : les plantes à jours courts qui demeurent végétatives si la longueur du jour
excède une certaine durée.
11 subdivise le groupe 1 en 3 sous groupes suivant leur tolérance à la chaleur.
?? Sous-groupe 1 : les plantes très tolérantes à la chaleur ;
ces dernières produisent presque
normalement (boutons floraux, fleurs, gousses) aussi bien en période de jours longs et
chauds qu’en période de jours courts et chauds. La durée totale du cycle végétatif varie de
65 à 70 jours pour les vaRétés les plus précoces.
$
o Sous-groupe 2 : ces plantes ont une tolérance partielle. Elles ne produisent pas de gousses
dans les jours longs et chauds et sont intermédiaires dans les jours courts et chauds.
?? Sous-groupe 3 : chez celles là, il y a une suppression des boutons floraux sous les jours
longs et chauds et il n’y a pas de fleurs ouvertes.
_-
_.
-... -___
--e

1 0
1.3.2.e- Etude de l’influence de la période où intervient la chaleur
Les résultats obtenus par Ahmed et al. (1992) ont montré qu’il y avait un stade particulier du
développement de la fleur où agissait la chaleur nocturne. Il a en effet été montré que le
développement de la méiose sous des températures nocturnes normales et celui sous des
températures nocturnes élevées étaient identiques chez les tolérantes et chez les sensibles. Ce
n’est qu’après la libération des cellules tétraploïdes, sept jours avant l’anthèse que l’assise du
+
tapis dégénérait prématurément sous l’effet des températures élevées.
Les hautes températures nocturnes sont donc dommageables sur l’appareil reproducteur du
niébé, surtout 7 à 9 jours avant l’anthèse. Dans une étude visant à définir s’il y avait une
période de la nuit plus favorable à cet effet de la température sur l’appareil reproducteur,
Mutters et Hall (1992) ont montré que les 6 dernières heures de la nuit étaient plus
dommageables pour le développement floral. Aussi, Ahmed et Hall (1993) ont montré que si
des plantes étaient soumises pendant deux semaines ou plus à des températures nocturnes
élevées et ceci durant les quatre premières semaines après la germination, il y avait une
suppression complète du développement des cinq premiers boutons floraux sur la tige
principale du niébé.
1.4. Classification de variétés par rapport à la résistance à la chaleur
Patel et Hall (1990) ont classé les variétés de niébé selon leur résistance à la chaleur. Ainsi ils
ont distingué :
$
?? Groupe 1 : les variétés tolérantes : Chez celles-la, on trouve une longueur normale du
pédoncule floral, une floraison précoce et une production de plusieurs fleurs et gousses.
0 Groupe II et III : Elles ont les mêmes caractéristiques que les précédentes mais avec peu
de gousses (Groupe II) ou pas de gousses (Groupe III)
?? Groupe IV à VII :
Les variétés de ces groupes diffèrent les unes des autres par le temps
nécessaires à la production du premier bouton floral

?? Groupe VIII :
Les sensibles, elles ne produisent pas de boutons floraux sous des
températures élevées.
Selon Hall (1990) pour élaborer un programme de sélection pour la tolérance à la chaleur, il
faut d’abord répondre aux questions suivantes :
?? Quelles sont les conditions environnementales de production, notamment les températures
de jour et de nu< aux différentes périodes de la saison ?
?
A quelle période de développement, la plante est elle plus sensible à la chaleur ?
?? Comment la résistance à la chaleur est elle transmise. Y a t’il d’autres caractères transmis
avec elle ou pas ? A partir d’études génétiques, Marfo et Hall (1992) ont indiqué que chez
les variétés Prima et TVU 4552. La tolérance à la chaleur était conférée par un seul gène
dominant.
1.5. Classification de variétés de niébé basée sur leur réaction à l’interaction
chaleur x photopériode :
Plus récemment, Ehlers et Hall (1996) ont approfondi la classification de variétés de niébé
tolérantes par rapport à la chaleur en introduisant l’interaction température x photopériode. En
étudiant les effets de cette interaction sur le développement reproducteur des plantes, avec une
large gamme de génotypes dont certains sont d’origine sénégalaise, ils ont abouti à 11 groupes
qui différent par :
;
i
?? Leur réaction à la longueur de la photopériode, par un changement de position du premier
noeud reproducteur ou le temps nécessaire à l’apparition des boutons floraux, dans les jours
longs comparés à ceux courts.
?? Leur précocité reproductive, déterminé par le temps minimal nécessaire à l’apparition des
boutons floraux dans les conditions de jours courts.
“_.
- . .-
.______

1 2
?
la suppression ou non des boutons floraux et la production de gousses dans des conditions
de jours longs et chauds.
Les génotypes précédemment classés 1, II, III différent par leur réaction à la photopériode ; ils
sont respectivement neutres, intermédiaires et sensibles.
Ces classes ont également été
subdivisées :
?? Groupes la et lb : Ces génotypes sont neutres par rapport à la photopériode et tolérants à
1
la chaleur ; la production de gousses ez plus faible chez le second sous-groupe.
?
Groupe lc : le temps entre la production de boutons floraux et la floraison est ici plus long
comparé à celui dans les groupes 1 a et 1 b : Cette caractéristique n’est pas influencée par la
photopériode. Les variétés Mouride et Mélakh appartiennent à ce groupe.
?? Groupe Id : II y a ici une importante interaction photopériode x température pour le
développement des boutons floraux.
Sous de longs jours chauds, le temps mis entre
l’apparition de boutons floraux et la floraison, est encore plus long comparé aux groupes
précédents.
?? Groupe le :
Les premiers boutons floraux apparaissent ici sur les noeuds des branches
contrairement aux 4 sous-groupes précédents, dont les boutons apparaissent sur la tige
principale. La précocité reproductive est ici intermédiaire. La variété Ndiambour appartient à
ce groupe.
?
Groupe 2a et 2b : Ils ont leurs premiers boytons floraux sur la tige principale.
?
Groupe 2c et 2d : Leurs premiers boutons sont sur les branches.
La précocité reproductive est bonne chez les groupes 2a et 2b, intermédiaire chez le groupe 2c
et mauvaise pour celui 2d. La lignée Bambey 23 appartient au groupe 2a, Bambey 21 au
groupe 2b et B89-600 au groupe 2c.

13
?? Groupe 3a : Il a une période d’initiation florale plus courte que celle du groupe 3b. La
variété ‘Ndout’ appartient au groupe 3b.
?? Ehlers et Hall (1998) ont également évalué la variabilité génétique chez des variétés de
niébé, cultivées sous des conditions de jours courts et de jours longs et chauds.
Les principaux enseignements de cette étude sont :
les vari&s tolérantes à la chaleur sous des jours longs et chaud-qavaient des rendements les
plus élevés sous des jours courts et chauds.
le rendement grain était positivement corrélé au nombre de gousses/plante et au nombre de
gousse/pédoncule.
la plupart des lignées avaient une importante réduction du nombre de graines/gousses,
réduction enduite par la chaleur.
plusieurs lignées sélectionnées dans des zones tropicales chaudes avaient une tolérance à la
chaleur sous des jours courts, mais elles perdaient cette caractéristique sous des jours longs.
Quant aux variétés sélectionnées dans des zones tropicales froides elles ne montraient
aucune tolérance à la chaleur.
la lignée sénégalaise B89-600 et la lignée Nigérienne TN 88-63 avaient des rendements
graines élevés sous des jours courts et chauds (en serre). Ces génotypes pourraient être des
sources de tolérance à la chaleur avec la capacité de maintenir,élevé, le nombre de
graineslgousse.
-
-.
-__-----
--

14
1.6. Utilisation pratique de ces connaissances dans la cotlaboration ISRA-UCR
En pratique à Bambey, sous des conditions optimales d’hivernage, les caractères marqueurs de
résistance à la chaleur qui sont suivis, chez les génotypes pour leur réaction à la chaleur sont
notamment :
t
L;
?
une absence d’avortement des boutons floraux et une floraison précoce sur la tige principale
-r
1
?
le rendement et certaines de ses composantes comme ; le nombre de gousses par pédoncule
floral et par plante. On notera que dans certaines des expériences au Sénégal des lignées
ont obtenu jusqu’à 5 gousses par pédoncule (Thiaw 1993).
Des lignées tolérantes à la chaleur ont été introduites et testées au Sénégal depuis 1984. Ces
lignées sont issues de croisements entre des sources de résistance à la chaleur et des variétés
sénégalaisa Ainsi en 1983, des rendements obtenus étaient moyens à Bambey et faibles à
Louga ceci était lié à la qualité de l’hivernage (Cissé, 1984). Un certain nombre de ces lignées
ont eu des rendements dépassant les témoins Bambey 21 et 5%57(Cissé, 1985). Des résultats
similaires ont été obtenus en 1985 et 1986 (Cissé et al, 1986, 1987).
En 1992, toutes les lignées ont eu une bonne précocité et plusieurs ont eu 4 à 5 gousses, ce qui
est signe d’une abcission florale réduite (Thiaw, 1993). En 1994 et 1995, toutes les lignées
résistantes à la chaleur ont eu des endements inférieurs aux témoins Mouride et Mélakh +Ie
nombre de gousses a été seulement de 3 par pédoncule alors qu’antérieurement, on en relevait
jysqu’à 5 (Thiaw 1996). L’auteur pense que les conditions environnementales (climat et sol) ont
pu influencer le comportement des variétés tolérantes à la chaleur.

15
DEUXIEME PARTIE
CONDITIONS D’EXPERIMENTATION

16
II - MATERIELS ET METHODES
L’adaptation aux conditions agro-écologiques du Centre Nord et Nord du Sénégal, de lignées
tolérantes et sensibles à la chaleur a été testée dans les stations de Bambey et Thilmakha. Les
cumuls pluviométriques ont été de 349,5 et 330 mm respectivement sur les deux stations avec
une distribution relativement satisfaisante des pluies pendant les mois d’Août et Septembre.
t
2.1. Matériel végétal
Six paires de lignées pures isogéniques pour leur réaction à la chaleur ont été testées. Le
génotype des membres de chaque paire est identique pour tous les locus, excepté celui
contrôlant la réaction à la chaleur. A ce locus, l’une des lignées membre est homozygote
résistant à la chaleur, et l’autre homozygote sensible. Ainsi ces lignées devraient réagir d’une
façon identique à toutes les conditions biotiques et abiotiques de culture, mais ne différeraient
que par leur réaction à la chaleur. Ces six paires sont ; 1) CB5, H36 ; 2) 1393-2-11, 1393-2-
1 ; 3) H8-8-lN, H8-8-27 ; 4) H14-10-10, Hl4-lO-lO-1N ; 5) H35-5-6, H35-5-10 ; 6) H8-14-
18, H8-14- 12 ; La lignée sensible de chaque paire est toujours donnée en première.
Les
variétés Mouride et Mélakh ont été utilisées comme témoins.
2.2. Méthodes
2.2.1. Site expérimental
C
C
L’essai a été mené dans les stations de Bambey et Thilmakha
za
2.2.2. Dispositif expérimental
Un dispositif à blocs complets randomisés à 4 répétitions a été utilisé à Bambey et à Thilmakha.
Une parcelle élémentaire était constituée de 4 lignes de 5 m de long semées aux écartements de
50x25 cm.

1 7
2.2.3. Conduite de l’essai
2.2.3.1. Station de Bambey
Le sol a été labouré, hersé et une f%mure de fond à base de 6-20-l 0 (NPK) a été appliquée à
raison de 120 kg/ha.
c
Les semis à la main ont été effectués le 5 Août 1998 à raison de 2 graines par poquet.
A la
--.+
levée il n’y a pas eu de démariage. le premier sarclage a eu Ii& le 17 Août et le deuxième le 2
Septembre. Le binage sur les lignes d’essais a été effectué le 14 Septembre. Le premier
traitement au Décis a été appliqué contre les thrips au 43ti’e jour après les semis, à raison de 40
cc/ pulvérisateur de 15 I d’eau. Le deuxième traitement au Thiodan a été appliqué contre les
pucerons au 50i”” jour des semis avec 250 cc/ pulvérisateur de 15 1. Les récoltes de l’essai ont
été effectuées le 14 Octobre, en même temps que la prise d’échantillons de 6 poquets par
parcelle.
Les même dispositifs expérimentaux et pratiques culturales ont été utilisés en 1999 qu’en 1998.
Cependant les semis ont été effectués le 14 juillet, la seconde année.
2.2.3.2. Station de Thilmakha
Les semis ont eu lieu le 29 Juillet sur sol non labouré, à raison de 2 graines par poquet et sans
démariage à la lwée. Le traitement au Décis a été appliqué sur les parcelles le 24 Septembre
1998. Le prélèvement d’échantillons de 6 poquets soit 12 plants a eu lieu le 29 Septembre et
la récolte le 9 Octobre.
3
En 1999 les semis ont été effectués le 22 juillet, cependant la levée a été mauvaise. Les
données obtenues n’ont pas été analysées.
-.-----_-
______“_ .___

18
2.2.4. Paramètres observés
Durant le mois de Septembre de floraison, fécondation et de remplissage des gousses du niébé,
les températures moyennes minimales et maximales étaient de 24,38 et 33,33”C à Bambey en
1998 et de 24.04 ; 32.07” c en Août 1999. Le minimum et maximum absolus étaient de 22,l et
36,6”C en 1998. Au cours de cet essai des observations sur les dates de semis, levée, floraison
c
t
et de maturité ont été effectuées. A la récolte un échantillon de plantes a été obtenu sur 1 m des
deux lignes centrales de chaque parcelle. Le nombre de gousses et de pédoncules par plante
ainsi que le poids des graines et & la paille par pied ont été obtenus. Il a par la suite étézlculé
l’indice de récolte qui est le rapport du poids des graines sur celui de la paille et exprimé en
pourcentage. Le rendement en graines (kg/ha) a été obtenu sur les 4 m restants de chaque
parcelle utile (2 lignes centrales).
Le nombre de jours de semis à la floraison 50% est le temps écoulé de la date de semis à
l’apparition de fleur sur au moins 50 % des plantes de la parcelle utile.
La maturité à 95 % est déterminée quand 95 % des plantes de la parcelle utile ont atteint la
maturité de récolte.
Le nombre de gousses par plant, est calculé en rapportant le nombre de gousses et de plantes
de l’échantillon de 1 m.
c
Le nombre de pédoncules par plant, le nombre de gousses par pédoncule, le poids des graines
-
et de la paille sèche par plant ont également été calculés à partir de l’échantillon de 1 m.
Indice de récolte (III) a par la suite étk calculé comme étant le rapport du poids des graines su;
celui de la paille et exprimé en pourcentages. Il mesure le degré de transformation des produits
de photosynthèse en graines.
-----
.- . ..- .-. ..-.-

1 9
2.2.5. Analyses des données
Une analyse de variante a été effectuée sur les résultats des 2 années pour chaque localité.
Puisque l’effet de l’interaction année x variété a été significatif, une analyse a été menée sur les
donnbs de chaque expérimentation. La comparaison entre soupe de lignées résistantes à la
chaleur et celui des sensibles a été effectuée avec une analyse de contraste. La corrélation
entre le rendement et les paramètres observés a également été calculée. Toutes ces analyses
ont été e&tuées avec le logiciel MSTAT (1987).
C
.-
.-
-_--_---
_

20
2-3 RESULTATS
2-3-l Station de Bambey
a)- Nombre de jours du semis floraison
L’analyse combinée sur les 2 années t montré que l’effet de l’interaction année x variété a éf,é
significatif, indiquant que certaines entrées se sont comportées différemment d’une année à
l’autre. La floraison a été plus précoce en 1998 qu’en 1999 pour toutes les variétés. Ainsi la
I
-
moyenne de la période du semis à la floraison à 50 % a été de 34,2 jours en 1998 alors qu’elle
était de 38,4 en 1999. La comparaison entre la moyenne des lignées résistantes à la chaleur et
celles des sensibles montre que ces dernières ont fleuri plus précocement en 1999, alors qu’en
1998 aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes (tableau no 4).
Les différences entre les moyennes des lignées ont été significatives en 1998 et 1999. La
variété Mouride a été la plus tardive pendant les deux années (tableau no 4). Le coefficient de
corrélation pluriannuel (0.54) entre le nombre de jours à la floraison à 50 % et le rendement
était significative (tableau no 13).
.-
b)- Nombre de jours semis - maturité 95%.
La maturité à 95 % a également été plus précoce en 1998 qu’en 1999, avec des moyennes de
58,5 et 62,5 jours respectivement. Les lignées sensibles à la chaleur ont significativement été
plus tardives(62 j) que les résistantes (60,9) en 1999. Alors que pendant la première année de
test, il n’y a eu aucune différence entre le cycle des deux groupes (tableau no 5). Les différences
*
de cycle des lignées ont été significatives en 1998 et 1999. Le témoin Mouride et La lignée
H14-lO-1N ont été les plus tardives en 1998Bvec 60 jours. Alors qu’en 1999 les cycles ont
varié entre 59,5 et 69 jours (tableau no 5). La corrélation entre le rendement et le cycle était
significative, son coefficient était de 0,58.

2 1
c)- Nombre de gousses par plant
Des différences significatives entre lignées ont été observées pour le nombre de gousses par
plante en 1999 et non en 1998. Plus de gousses par plante ont été observkes pendant la
seconde année de test. Ce pendant la comparaison entre lignées tolérantes et résistantes ne
montre aucune différence (tableau no 6). La moyenne plu~annuelle était de 14.3 et 14.2
respectivement pour les deux groupes. La corrélation avec le rendement était significatif et son
I
coeffr&nt était de 0,53 (tableau no 13).
d)- Nombre de pédoncules par plant
L’effet de l’interaction année x variétés n’a pas été significatif, indiquant que la même lignée
tendait à avoir le même classement par rapport aux autres pour le nombre de pédoncules par
plante. Cependant les effets année et lignée étaient significatifs. Ainsi les lignées ont eu un
nombre de pédoncules par plante significativement différents en 1999 et non en 1998. La
moyenne était plus élevée la seconde année. La comparaison entre résistantes et sensibles à la
chaleur ne montre aucune différence (tableau no 7). Une corrélation significative avec le
rendement et un coeffkient de 0,46 ont été observés (tableau no 13).
e) Nombre de gousses par pédoncule
Le nombre;de gousses par pédoncule était significativement différent d’une année à l’autre. La
moyenne en 1999 était plus importante avec 1,9 contre 1,5 en 1998. Cependant une différence
significative;entre lignées n’a été observée que la première année. Dans aucune des années de
a
test, la comparaison entre résistantes et sensibles à la chaleur ne -montre aucune différence
(tableau no 8). La corrélation avec le rendement n’a pas été significative (tableau no 13).
f)- Poids de la paille sèche par plant
La taille des pailles des plants n’était pas significativement différente d’une année à l’autre ;
Ainsi le poids moyen de la paille sèche par plant était de I7,9 et 13.1 g respectivement en 1999
et 1998. Cependant la différence entre lignées n’a été significative qu’en 1999. Ainsi une
-
.-
-.
-----
.,.--. -

22
interaction significative entre année et lignées a été observée. La comparaison entre groupes
de lignées résistantes et résistantes à la chaleur ne montrait aucune différence significative
(tableau no 9 ). La taille semblait avoir un effet positif sur le rendement, avec un coefficient de
corrélation de 0,4 1.
g)- Poids de graines par plant
e
B
La production de graines par plante a été significativement plus élevée en 1999 qu’en 1998
avec des moyennes de respectiveme% 20,2 et 11,s g. La différence entre lignée n’a ég
significative que la seconde année de test. Les lignées résistantes et les sensibles à la chaleur
n’ont pas eu de comportement différente dans aucune des années d’expérimentation. La
es
relation avec le rendement était lawhautement significative. Leur coefficient de corrélation
(0.59) était la plus élevée (tableau no 13).
h)- Indice de récolte par plant (HVPlant)
L’indice de récolte moyen était significativement plus important en 1999 avec une moyenne de
54,1 % qu’en 1998 (45,5 %). Des différences significatives ont été observées la seconde année
seulement. Ainsi des différences dans le comportement des lignées d’une année à l’autre ont
étaient observées. Les lignées résistantes et les lignées sensibles à la chaleur ont obtenu un
indice de récolte sensiblement le même (tableau no 11). La corrélation avec le rendement était
significative avec un coefficient de 0,34.
i)- Rendement en graines kg/ha
L’effet de l’interaction année x variétés n’est pas significatif, ainsi le classement entre lignées
était relativement le même d’une année à l’autre. Des différences significatives ont cependant
étaient observées dans l’analyse pluriannuelle entre lignées et entre années. Ainsi de meilleurs
rendements ont été obtenus en 1999 avec toutes les lignées qu’en 1998. La moyenne de la
première année était de 1918,3 kg / ha, alors qu’elle était de 1249,9 la seconde. Une seule
paire montre de différence entre ses lignées composantes, ainsi CB5, sensible à la chaleur avec
une moyenne de 1574,7 kg / ha était plus productive que H36, la résistante (1076,5 kg / ha).
_-._._ I-. .
.--_
_

-
23
La comparaison entre groupe de lignées résistantes et celui des sensibles n’a montre aucune
différence pendant les deux années de test (tableau no 12).
2-3-2 Station de Thilmakha
Les rés$tats de 1999 seulement ont été exploités. La sepnde année, une mauvaise
germination et une importante perte de jeunes plantes ont été observées, ainsi les données n’ont
pas pu être analysées.
-Y
7
a)- Nombre de jours semis - floraison 50%
La floraison moyenne à 50 % est intervenue 33,l jours après les semis. Des différences
significatives n’ont pas été observées entre lignées (tableau no 4 ). De même les lignées
sensibles et résistantes à la chaleur ont eu un comportement semblable (tableau no 4). La
corrélation avec le rendement n’était pas importante avec un coefficient de 0,12 (tableau no
131).
b)- Nombre de jours semis - Maturité 95%
En moyenne la maturité à 95 % a été atteinte 58,l jours après les semis. Des différences
significatives ont été observées entre lignées, Mouride ayant été la plus tardive avec 61 jours et
H35-5-10 la plus précoce avec 56,5 jours. Cependant les lignées résistantes et celles sensibles
à la chaleur n&se sont pas comportées différemment (tableau no 5)LLa corrélation avec le
rendement n’était pas significative (tableau no 13 ).
4
-
c)- Nombre de gousses par plant.
La variété Mélakh a eu le nombre de gousses par plant le plus important avec 18,7. La
différence entre les lignées a été significative. Les résistantes et les sensibles à la chaleur ont eu
une performance similaire (tableau no 6). Le coefficient de corrélation (0,19 avec le rendement
n’a pas été significative (tableau no 13 ).
-
-

24
d)- Nombre de pédoncules par plant
Le nombre moyen de pédoncules par plant était de 6,3.
La différence entre lignées et entre
résistantes et sensibles n’était pas significative (tableau no 7 ), ainsi que la corrélation avec le
rendement (tableau no 13).
e
c-
e) Nombre de gousses par pédoncule
Des différences significatives entre lignées ont étz observées pour le nombre de gousses par
pédoncule. Ce pendant la moyenne des lignées résistantes et celles sensibles à la chaleur ont
été identiques (tableau no 8). La corrélation (0,06) avec le rendement ne faisait pas apparaître
de relation entre les deux traits (tableau no 13).
f) Poids de la paille sèche par plant
Le poids moyen de la paille sèche par plant était de 16,4 g, mais aucune différence significative
n’a été observée entre lignées (tableau no 9). Les lignées résistantes à ta chaleur et celles
sensibles ne se sont pas comportées différemment.
Une corrélation significative avec le
rendement a été observée, le coefficient était 0,45 (tableau no 13).
g) Poids de graines par plant
Des différences significatives entre lignées ont été observées pour la prodriction en graines par
pied avec une moyenne de 12,6 g. Le groupe des lignées résistantes et celui des sensibles ont
PU le même poids de graines par plant (tableau no 10 ), Le coefficient de corrélation était de
0,34 et significative (tableau no13 ).
h) Indice de récolte par plant (HI/p!ant)
L’indice de récolte moyen était de 0,4 et des différences significatives entre lignées ont été
observées. Cependant le comportement des lignées résistantes et sensibles à la chaleur était
identique (tableau no 11). La corrélation avec le rendement n’était pas significative (tableau no
13).
----___ -. -._.. .._l_-l
---..

25
i) Rendement (kg/ha)
Le rendement moyen en graines était de 1438.7 kg/ha. Des différences significatives entre
lignées ont été observées et le témoin Mouride a été le plus productif avec 2107,5 kg / ha. Le
rendement moyen des lignées sensibles à 1a;chaleur était de 1371,l et celui des résistantes de
t
1369,O kg / ha. Ainsi aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes
(tableau no 1%).
Y
-c
--

26
2-4 DISCUSSIONS
Les températures élevées rencontrées dans les zones tropicales durant l’été peuvent avoir des
effets négatifs sur la reproduction et le rendement de plusieurs plantes de cultures (Hall, 1992).
Des études aux champs pendant la période reproductive, ont montré une diminution linéaire du
rendement en gr$nes de 4,4 % par degré centigrade pour une température minimale
journalière, supérieure à 15” C (Hall, 1993). Les températures minimales observées, dans la
zone principale de culture du niébé, pendant le-s mois de production, sont supérieures à 20” C
(tableaux no 2-3). Dans ces conditions on peut s’attendre à une péjoration des rendements du
niébé au Sénégal due à la chaleur. Cependant les résultats obtenus à Bambey et à Thilmakha
pendant deux années ne montrent aucune différence entre variétés résistantes et sensibles, donc
aucune diminution des rendements.
Les variétés sensibles sont endommagées par des températures élevées de la nuit, à deux stades
distincts ; pendant le développement des boutons floraux et celui des anthères (Ahmed et al.
1992). Après initiation, le développement des boutons floraux est inhibé par une combinaison
de températures nocturnes élevées et de photopériodes longues (Dow el-médina et al., 1986).
Deux à quatre semaines de températures nocturnes élevées durant le premier mois après la
germination, causent une suppression complète du développement des boutons floraux. La
conséquence est une diminution de la formation des fleurs.
La tolérance à la chaleur pendant la période de développement des boutons floraux est
contrôlée par un gènZ récessif
Des températures nocturnes élevées au- moment du
développement des anthères n’affectent pas la production des fleurs, mais peuvent causer une
diminution de la formation des gousses. La tolérance à la chaleur pendant cette période est
contrôlée par un gène dominant (Marfo et al, 1992). Des températures nocturnes élevées entre
minuit et l’aube diminuent la formation des gousses, alors que si elles interviennent entre le
crépuscule et le milieu de la nuit, elles ne gênent pas.
L’effet des températures élevées est donc une diminution du nombre de gousses formées chez
les variétés sensibles. La réduction du nombre de gousses est responsable pour la plupart, de la
péjoration du rendement en graines causée par la chaleur @Gelsen et ai., 1985). Des

27
différences significatives du nombre de gousses par plante devaient donc être observées entre
lignées tolérantes et sensibles avec les températures enregistrées dans cette étude ; mais ce ne
fut pas le cas.
Ismail et Hall (1998) ont observé en Californie, avec les même paires de lignées isogéniques
c:
utilisées dans cette étude, que les lignées sensibles à la chaleur obtenaient un nombre de
gousses par plante ou par pédoncule et un indice à la récolte moindre avec des températures
nocturnes supérieures à ~O”C. Les gènes de tolérance à la chaleur augmentent donc le nombre
de gousses et % transformation des produits de photosynthèse enTendement avec des
températures nocturnes moyennes au dessus de 20” c. Ils ont également observé que ces gènes
causaient une diminution de la taille des plantes, donc de la production en biomasse avec des
températures nocturnes supérieures à 15” c. Dans cette présente étude les lignées sensibles et
tolérantes n’ont pas été différentes en ce qui concerne le nombre de gousses par plante ou par
pédoncule, l’indice de récolte et la biomasse produite plante. Les raisons de cette différence de
résultats ne sont pas encore évidentes, elles sont donc à être déterminées.
Cependant la différence de photopériodem-entre
le Sénégal et la Californie peut être un élément
d’explication. En effet le développement des boutons floraux est inhibé par une combinaison
de températures nocturnes élevées et de photopériodes longues (Dow el-médina et al., 1986).
Dans les zones tempérées comme en Californie la photopériode est beaucoup plus longue
pendant l’été qu’en zones intertropicales pendant l’hivernage. Ceci peut être la cause des
différences de résultats entre les deux études.

28
Tableau 1 : Situation de la production de niébé au Sénégal et les superficies emblavées.
Année
Superficie (ha)
Production (t)
Rendement (kg!ha)
1993194
118.000
85.000
720
1994195
91.504
2 8 . 9 8 0
317
1995196
97.479
41.911
430
1996/97
88.623
2 0 . 6 2 6
233
1997198
126.719
19.335
1 5 3
Source : Division des Statistiques Agricoles (Ministère de l’Agriculture)
.--“.--

29
Tableau 2 : Températures maximales et minimales annuelles de Bambey
Juin
1 Juillet
Août
T Septembre
Octobre
Année r’max
r”min
T’max T’min
r’max
T”min
TOmax r”min
Pmti.x r”min
c 1990
36.3
22.1
34.5
2 3 . 7
3 3 . 6
23>
3 3 . 6
2 4 . 0
36.5
23.5
1991
36.8
19.3
34.1
2.3.8
33.9
24.2
34.6
23.1
3 5 . 7
22.1
1992
37.5
23.5
3 4 . 2
2 3 . 6
34.0
24.2
34.7
2 3 . 4
3 7 . 6
21.5
1993
37;
23.2
34.7
2 3 . 9
33.8
24.1
33.7
23.8
3 6 . 7
22.6
1994
36.2
22.8
34.7
23.8
32.4
2 3 . 7
3 3 . 2
23.5
3 5 . 6
21.8
1995
37.2
22.3
34.2
2 4 . 6
32.9
23.6
33.6
2 3 . 4
3 6 . 7
22.4
1996
37.0
22.9
35.3
2 4 . 2
33.2
24.1
3 3 . 9
2 3 . 6
3 6 . 9
22.9
1997
36.3
2 3 . 6
3 5 . 4
2 4 . 2
34.3
23.6
33.5
2 3 . 9
38.1
23.3
1998
36.7
2 2 . 9
35.6
2 3 . 7
3 6 . 7
24.0
34.6
2 4 . 6
3 7 . 2
22.7
Moy.
3 6
22
3 4
2 3
3 3
23
3 3
23
3 6
22
rableau 3 : Températures maximales et minimales annuelles de Louga
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
I
T
l
T
1
Année
T”min
T”min
TOmax T”min
TOmax Tomin
r%m T’min
1990
35.2
21.8
33.4
23.5
34.2
24.8
35.8
2 5 . 0
3 7 . 7
23.9
199r
3 4 . 6
2 1 . 7
34.1
2 3 . 8
33.8
2 4 . 6
34.8
24.1
36.1
22.5
1992
3 6 . 6
2 2 . 7
33.5
2 3 . 2
3 4 . 0
24.2
35.3
2 4 . 0
3 7 . 2
2 2 . 2
1993
3 4 . 9
322.4
3 4 . 0
24.3
3 3 . 6
25.7
34.3
23 .-7
36.1
23.3
1994
3 4 . 0
2 2 . 4
33.2
2 3 . 9
33.1
24.2
33.6
24: 1
3 5 . 2
22.8
1995
35.9
22.0
34.9
2 4 . 9
34.1
24.6
33.8
24.2
3 8 . 0
22.7
1996
33.4
22.2
3 3 . 7
24.1
33.0
2 4 . 4
34.8
2 4 . 4
3 7 . 4
23.2
Moy.
14.9
22.2
33.8
l3.9
33.7
24.6
3 4 . 6
Z4.2
16.9
22.3

3 0
Tableau 4 : Nombre de jours de semis à la floraison 50 %
Lignée
Bambey98
Thilmakha 98
Bambey99
. . . . . ..."
_....................................................
l-CB5
33.000
32.500
37.000
2 - 1393-2-11
35.000
33.250
38.000
3 - H8-8- IN
34.000
32.500
37.250
4 - H14-10-10
35.000
33.250
38.000
5 - H35-5-6
33.500
33.500
38.250
6 - H8-14-18
33.750
32.750
37.750
7-H36
34.500
32.000
37.000
8 - 1393-2-1
34.500
33.000
37.000
9 - H8-8-87
34.250
32.500
37.500
IO- H14-IO-IO-IN
34.750
34.000
37.500
Il-H35-5-10
33.000
33.250
37.250
12 -H8-14-12
34.500
34.000
37.500
13 -Mouride
35.750
34.000
45.200
14-Mélakh
33.500
33.500
43.000
Moyenne
34.214
33.143
38.446
Probabilité
0.000
0.0568
0.000
Coef de Variation
2.06 %
2.75 %
1.482
LSD 0.05
1.006
1.304
0.811
Proba T. contre S.
0.311
NS
0.01"
T = Tolérante
S = Sensible

3 1
Tableau 5 : Nombre de jours de semis à la maturité 95 %
Lignée
Bambey98
Thilmakha 98
Bambey99
. . . . . . . . . . . . . . . ~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1-CB5
58000
57.250
61.250
2 -1393-2-11
58.750
57.750
67.000
3-H8-8-IN
57.500
57.250
60.750
4 - H14-10-10
58.500
58.250
61.250
5 - H35-5-6
58.750
57.750
63.000
5 - H8-14-18
57.000
59.550
59.750
7-H36
58.750
57.750
59.000
8 - 1393-2-1
59.250
57.250
61.750
9 - H8-8-87
57.550
56.750
59.500
10 - H14-IO-IO-IN
60.250
58.250
62.000
11 -H35-5-10
57.000
56.500
60.750
12 - H8-14-12
59.500
58.750
62.500
13 - Mouride
60.250
61.000
69.000
14 -Mélakh
57.500
59.250
67.000
Moyenne
58.464
58.089
62.464
Probabilité
0,0054
0.000
0.000
Coef de Variation
2.21%
1.79 %
1.27 %
LSD 0.05
1.848
1.488
1.139
Proba. T. contre S
0.102
0.173
0.000

32
Tableau 6 : Nombre des gousses par plant
Lignée
Bambey98
Thilmakha98
Bambey99
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l-CB5
10.298
13.063
21.650
2 - 1393-2-11
13.755
10.613
16.475
3 - H8-8-IN
13.175
16.023
16.725
4- H14-10-10
12.972
13.898
16.875
5 - H35-5-6
9.792
10.531
12.275
6 - H8-44-18
9.705
11.762
18.675
7-H36
11.962
13.322
17.125
8 - 1393-2-1
11.460
13.588
16.725
9 - H8-8-87
11.858
11.435
12.775
IO- H14-IO-IO-IN
12.432
10.505
18.250
Il-H35-5-10
9.357
11.995
14.875
12 - H8-14-12
14.618
14.392
19.250
13 - Mouride
11.138
12.308
25.975
14-Mélakh
11.685
18.732
32.800
Moyenne
11.729
13.012
18.604
Probabilité
0.0318
0.000
Coef de Variation
29.06 %
24.03
31.18 %
LSD 0.05
4.875
4.472
8.296
Proba T. contre S.
NS
NS
NS

33
Tableau 7 : Nombre de Pédoncules par plant
Lignée
Bambey98
j Thilmakha98 i
Bambey99
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..... .......................................................
+ .......................................................
l-CB5
7.025
1
6.300
i
11.925
2 - 1393-2-11
8.525
;
6.800
j
9.600
3 - H8-8- IN
6.700
;
7.100
;
11.800
4 - H14-10-10
6.050
j
6.175
;
11.075
5 - H35-5-6
6.825
/
6.450
i
6.225
6 - H8-14-18
6.275
1
5.825
]
12.600
7-H36
6.700
f
5.975
1
7.725
8 - 1393-2-1
7.950
;
6.325
;
8.100
9 - H8-8-87
8.150
;
5.725
;
10.300
IO-
H14-IO-IO-IN
1
8.625
j
4.350
1
8.450
11 -H35-5-10
6.775
/
5.875
1
9.425
12 - H8-14-12
9.050
j
8.725
/
10.900
13 -Mouride
9.400
i
6.475
1
18.075
14-Mélakh
7.750
f
5.800
i
12.033
Moyenne
7.557
I
6.279
i
10.588
Probabilité
0.3321 /
0.432
j
0.02
Zoef de Variation
26.27 % ;
29.61 % i
34.91 %
LSD 0.05
2.840
j
2.659
(
5.287
Prob T. contre S.
/
0.097
j
NS
1
0.2 ns

34
Tableau 8 : Nombre de gousses par pédoncule
Lignée
Bambey98
Thilmakha98
Bambey99
l-CB5
1.525
2.150
1.750
2 - 1393-2-11
1.600
1.625
1.700
3 - H8-8- IN
1.875
2.250
?.450
4- Hl4-10-10
2.000
2.425
1.525
5 - H35-5-6
1.400
1.725
2.425
6 - H8-14-18
1.550
2.325
1.475
7-H36
1.775
2.250
2.250
8-1393-2-I
1.450
2.475
2.250
9- H8-8-87
1.400
2.000
1.375
IO- H14-IO-IO-IN
1.475
2.425
2.375
Il-H35-5-10
1.350
2.025
1.675
12 -H8-14-12
1.625
1.675
2.150
13 -Mouride
1.175
1.950
1.625
14-Mélakh
1.475
3.850
2.775
Moyenne
1.548
2.225
1.914
Probabilité
0.0052
0.0413
0.1 ns
Coef de Variation
16.52 %
34.23 %
35.69 %
LSD 0.05
0.366
1.089
0.977
Proba T. contre S.
4
0.055
NS
0.15 3"

35
Tableau 9 : Poids de paille par plant
Lignée
Bambey98
Thilmakha98
Bambey99
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
,............_._.._..........................
1 -Cl35
11.425
18.025
20.100
2 -1393-2-11
14.025
16.450
14.375
3 - H8-8- IN
12.200
17.050
13.875
4 - Hl4-10-10
13.025
12.975
15.675
5 - H35-5-6
13.225
16.875
12.925
6 - H8-14-18
9.250
15.275
14.500
7-H36
12.000
14.475
12.850
8 - 1393-2-I
15.025
17.250
16.300
9 - H8-8-87
14.125
11.475
13.700
10 - H14-IO-IO-IN
14.925
14.975
16.025
11 -H35-5-10
11.775
16.325
11.575
12 - H8-14-12
18.425
20.400
23.600
13 -Mouride
12.650
17.000
35.250
14-Mélakh
11.450
20.675
30.075
Moyenne
13.109
16.373
17.916
Probabilité
0.6625
0.232
0.0001
Coef de Variation
37.30 %
26.43 %
36.49 %
LSD 0.05
6.993
6.189
9.350
Prob. T. contre S.
0.129
NS
NS
-

36
Tableau 10 : Poids des graines par plant
Lignée
Bambey98
Thilmakha98
Bambey99
1 -CB5
11.175
13.275
22.250
2 - 1393-2-11
15.175
11.450
17.700
3 - H8-8-IN
13.425
15.42%
17.800
4 - H14-10-10
11.375
11.450
15.975
5 - H35-5-6
10.450
12.775
13.325
6 - H8-14-18
8.650
10.500
17.825
7-H36
9.625
10.775
14.350
8 - 1393-2-1
13.475
15.150
21.050
9- H8-8-87
11.200
10.775
20.500
10 - H14-IO-IO-1N
12.200
9.700
20.200
Il-H35-5-10
9.700
11.200
14.725
12 -H8-14-12
15.525
15.100
21.000
13 -Mouride
11.350
13.338
29.975
14-Mélakh
12.550
14.975
35.825
Moyenne
11.848
12.563
20.179
Probabilité
0.5200
0.0434
0.01
Coef de Variation
35.23 %
22.19 %
37.12
LSD 0.05
5.969
3.988
10.712
Proba T. contre S.
NS
NS
3
NS

37
Tableau 11 : HA. par plant (Indice de récolte par plant)
Lignée
Bambey98
Thilmakha98
Bambey99
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l-CB5
0.480
0.421
53.100
2 - 1393-2-11
0.525
0.413
55.525
3 - H8-8- IN
0.515
0.487
55.825
4- H14-10-10
0.467
0.468
52.975
5 - H35-5-6
0.432
0.430
51.775
6 - H8-14-18
0.490
0.407
56.875
7-H36
0.442
0.428
51.650
8 - 1393-2-1
0.477
0.470
55.650
9 - H8-8-87
0.443
0.480
61.375
10 - H14-IO-IO-IN
0.453
0.398
57.000
Il-H35-5-10
0.467
0.400
59.450
12 - H8-14-12
0.457
0.422
47.650
13 -Mouride
0.495
0.438
45.050
14-Mélakh
0.512
0.415
54.100
Moyenne
0.476
0.434
54.150
Probabilité
0.6236
0.0177
0.2305
Coef de Variation
13.40 %
8.97 %
13.77 %
LSD 0.05
0.091
0.056
10.662
Prob T. contre S.
0.132
NS
NS

38
Tableau 12 : Rendement (Kg/ha)
Lignée
Bambey98
Thilmakha98
Bambey99
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l-CB5
1230.300
1438.100
1919.175
2 - 1393-2-11
1329.775
1439.100
2084.550
3 - H8-8- IN
1170.925
1528.300
2043.975
4 - Hl4-10-10
741.675
1168.800
1363.300
5 - H35-5-6
1078.225
1311.475
1927.300
6 - H8-14-18
1066.975
1331.000
2022.675
7-H36
804.925
1161.175
1348.050
8 - 1393-2-1
1279.425
1411.975
2095.875
9 - H8-8-87
1231.550
1347.925
2104.550
IO- H14-IO-IO-IN
1283.050
1418.000
1894.850
Il-H35-5-10
1137.675
1595.175
1699.375
12 - H8-14-12
1251.675
1283.475
1890.813
13- Mouride
2015.925
2107.475
2110.225
14-Mélakh
1877.475
1599.725
2350.600
Moyenne
1249.970
1438.693
1918.237
Probabilité
0.0003
0.0007
0.000
Coef de Variation
27.23 %
16.96 %
14.27 %
LSD 0.05
486.894
348.972
391.411
Prob T. contre S.
NS
NS
NS

39
Tableau 13 : Coefficients de corrélation avec le rendement.
I P a r a m è t r e s
Bambey
Thilmakha
coefficient
probabilité
coefficient
probabilité
50 % floraison
0.54
0.000
0.12
0.39
95 % maturité
0.58
0.000
0.17
0.21
Gousses/plante
0.53
0.000
0.19
0.16
Pédoncules / pl
0.46
0.000
0.06
022
Gousses lped
0.18
0.05 f
0.09
0.63
Paille / plant
0.41
0.000
0.45
0.000 -t
poids graine /pl
0.59
0.000
0.34
0.01-Y
Indice de récolte /
0.34
0.000
-0.17
0.21
~1 U-W

~~~~~~~~~~~
.i......,.,.... . . . . . . . . .
L’objectif de cette étude était de tester si la chaleur constituait une contrainte à la culture du
niébé au Sénégal. Des études aux champs pendant la période reproductive du niébé, ont
montré une diminution linéaire du rendement en graines de 4,4 % par degré centigrade pour
une température minimale journalière, supérieure à 15” C.
Les variétés sensibles sont
endommagées par des températures nocturnes élevées, à deux stades distincts ; pendant le
développement des boutons floraux et celui des anthères. Les températures minimales
observées, dans la zone principale de culture du niébé au Sénégal, pendant les mois de
production, sont supérieures à 20” C. Dans ces conditions on peut s’attendre à une péjoration
des rendements du niébé due à la chaleur.
L’effet des températures élevées se manifeste par une diminution du nombre de gousses
formées chez les variétés sensibles et aussi par une diminution de la taille des plantes, donc de
la production en biomasse. La réduction du nombre de gousses est responsable pour la
plupart, de la péjoration du rendement en graines causée par la chaleur. Dans cette étude six
paires de lignées isogéniques pour leur réaction à la chaleur ont été testées. Chaque paire est
constituée d’une lignée résistante et d’une autre sensible à la chaleur. Les membres de chaque
paire se différencient seulement par leur réaction à la chaleur ; autrement le reste de leur
génome est identique. Ainsi toute différence de comportement entre lignées tolérantes et
sensibles serait due à l’effet de la chaleur.
Les principales caractéristiques ayant été rapportées comme susceptibles d’être affectés par la
chaleur ont été mesurés. Ils s’agissent du nombre de gousses par plante et par pédoncule, du
poids de la paille sèche par plante et de l’indice de récolte, du rendement en graines. En plus
les périodes des semis à la floraison et à la maturité ont été mesurées ti Les résultats des essais
menés ont montré qu’aucune différence significative n’a été observée entre les lignées sensibles
et celles tolérantes à la chaleur. Ainsi ces résultats semblent montrer que la chaleur n’affecte
pas le rendement en graines du niébé et ses principaux composants. Elle ne constitue donc pas
une contrainte à sa culture au Sénégal. Il ne semble donc pas nécessaire d’initier pour le
moment un programme d’amélioration variétale du niébé pour la résistance à la chaleur.
Puisque les températures nocturnes enregistrées au Sénégal sont supérieures à celles (15” c)
considérées comme étant critiques pour la formation des fleurs et des gousses, des études
devront être menées pour s’intéresser à la longueur de la photopériode.

41
BIBLIOGRAPHIE
?
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(L) Walp) to heat stress II Responses to night temperature Field trop research 8, 17-33.
-
-

REPUBLIQUE DU SENEGAL
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
AGRICOLES (I.S.R.A.)
ECOLE NATIONALE DES CADRES RURAUX
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES
(E.N.C.R) DE BAMBEY
AGRONOMIQUES (C.N.RA.) DE BAMBEY
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
POUR L’OBTENTION DU DIPLOME
D’INGENIEUR DES TRAVAUX AGRICOLES
SUR
r LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE
THE ME .. ETUDE DE L’ADAPTABILITE DES VARIETES
DE MAIS DANS
LE SECTEUR CENTRE SUD DU SENEGAL
Présenté et soutenu
Par :
Gabriel Capistran LOLA MEHOULA
34’“le Promotion
~=--!l
-3 0
I
,
“‘rJ
Ld
3
Ma%re de Stage
Tuteur de Stage
Mr. Cheikh Mbacké Mboup
Dr. Abdou Ndiaye
Ingénieur Agronome
Chercheur au C.N.R.A.
Directeur des Etudes
Responsable Volet
Professeur à 1’E.N.C.R.
“Génétique et Amélioration Variétale
Bmbey
du Maïs”
Novembre 1999

D E D I C A C E S
Je dédie ce travail :
A mon père : Feu Augustin MEHOULA qui a guidé mes premiers pas dans l’enseignement
et I’@ducation. Par la mort qui nous sépare, je regrette que tu ne sois présent parmi nous pour
assister à l’œuvre de tes enfants
A nfa mère Germaine NDOMBOUANGOYE merci pour ton ani63r et ta patience. Tu
récolteras, j’en suis sûr,le fi-uit de tes efforts
Qlle~ Dieu te préserve de tout mal
A Mes grands fières Pascal BOTCHIKABOBE et Michel MBAZABOUA pour les
sacrifices que vous aviez consenti durant mon séjour au Sénégal.
Cc @émoire n’aurait jamais vu le jour sans le soutien constant, l’amour et les sacrifices de ma
chèrk épouse Joélline LOLA ainsi que la compréhension de notre bébé, Rebecca LOLA,
malgré son jeune âge.
Qa’ils trouvent dans cet ouvrage le couronnement de leurs efforts et l’expression de ma
prognde reconnaissance.
Je d6die également ce travail :
A m;es compagnons de stage à I’ISRA/CNRA
Jean Pierre MIFOUNA, Aloïse NZAMBA MOULOUNGUI, Parfait BITEGHE
Alexis MALOU, Pelage AKOGHE NSOME, NZAMBA MOMBO Jean René
Thiqrno LY et Nar Gade dit Alé DIAGNE

A m;on ami d’enfance Gilbert Alain METOACK
A la famille Eugène KASSA-KASSA pour notre bon voisinage
Que, toute arme forgé: contre votre famille reste sans effets.
A Mes biens aimés et fières en CHRIST Paul MBOUMBA-MBOUMBA et Daniel
YAfiON

--
-

REMERCIEMENTS
Je rends GRACE à DIEU le PERE et au SEIGNEUR JESUS CHRIST pour m’avoir
acciordé le souffle de vie jusqu’à ce jour
A travers ce document, je tiens à remercier
?? ? ? ?????
L,e Gouvernement de m’avoir accordé une bourse d’études
Madame Julienne MBAZOGHO ZUE,Directeur de la Formation de l’Enseignement et du
.-
Personnel du M.A.E.D.R., pour l’intérêt qu’elle porte à la formation
Que Dieu bénisse toutes vos activités
?? A I’ENCR de BAMBEY/SENEGAL
PL Monsieur Sidy CAMARA, Directeur de 1’Ecole pour ses conseils
Que Dieu dirige vos pas dans l’exercice de vos fonctions
hionsieur Cheikh Mbacké MBOUP, Directeur des Etudes, maître de stage, pour la qualité de
la formation qu’il a voulu nous assurer et pour la forme, l’amélioration de cet ouvrage.
J’admire beaucoup votre modestie et votre passion pour la science
Que Dieu vous aide à surmonter les épreuves et les persécutions
Tous les professeurs et le corps administratif de l’établissement
?? + I’ISRAlCNRA de Bambey
Dr. Dogo SECK, Chercheur, Chef de Centre, pour m’avoir autorisé à passer mon stage dans
Sii structure
Dr. Abdou NDIAYE, Chercheur, Responsable du volet “Génétique et Amélioration Variétale
1
du .)4aïs, Tuteur de Stage, pour avoir accepté rn9 encadrement.
Votre rigueur scientifique, votre dynamique de travail m’ont été d’un grand apport
Que Dieu vous accorde beaucoup de bénédictions et qu’il protège votre famille
Dr.l Ndiaga CISSE, Chercheur, Responsable du volet “Sélection Niébé”, pour votre appui
dans la recherche de mon lieu de stage. Paix et Prospérité.
.-
.-

MT. Ousmane SY, Technicien, pour vos conseils et la pertinence de vos suggestions que j’ai
beaucoup appréciées. Je suis reconnaissant à l’intérêt que vous avez attaché à ce travail.
MtSS sieurs Mamadou Bounama SALL et Assane SENE pour notre bonne collaboration
MI Abdourahmane DIOM, Secrétaire de Direction, Chef de Pool Secrétariat pour sa
dis onibilité et la qualité du travail de ce document - Longévité.
Les Soeurs et les Frères en Christ de 1’Eglise Evangélique de Bambey (E.E.B.), pour leur
S O I gtjien spirituel.
-4
--
..-

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGNES UTILISES
C.N.R.A.
Centre National de Recherches Agronomiques
C.T.A.
Centre Technique de Coopération Agricole Rurale
C.V.
Coefficient de variation
EJ3.C.R.
Ecole Nationale des Cadres Ruraux de Bambey
E ,M.P.
Expérimentation en Milieu Paysan
E .T:M
Evapotranspiration Maximale
E.E.B.
Eglise Evangélique de Bambey
FM. 50
.
Floraison Mâle à 50 %
F.F.’ 50
Floraison Famille à 50 %
H.M.P.
Hauteur Moyenne du Plant
H*E[P.
Hauteur de 1’Epi
I.S.R.A.
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
I.I.T.A.
Institut International d’Agriculture Tropicale
M
.A.E.D.R.
:
Ministère de l’Agriculture de 1’Elevage et du Développement
Rural - GABON
P.A;P.E.M.
Points d’Appui de Prévulgarisation et d’Expérimentation
Multilocale
U.E
Unités Expérimentales

TABLES DES MATIERES
Pages
IN’$RODUCTION ET PROBLEMATIQUE
1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
2
A)- La C#ulture du maïs au Sénégal
3
B)- Le milieu physique
3
1 )- Le climat
3
--V
a)- Pluviométrie
3
b)- Température
3
2)- Sols
3
3)- Végétation
3
Cl- Cycle et développement du maïs
4
l)- Les organes végétatifs
4
a)- les racines
4
b)- la tige
4
c),- les feuilles
5
2)- Les organes de reproduction
5
a).- Itinstallation
5
b)- 18 phase végétative
5
c)- la phase de reproduction
5
i)- la floraison mâle
5
ii)- la flcpraison femelle
5
3)- La maturation
6
1
4
D>- L’expérimentation en milieu paysan
6
a)-. le diagnostic pluridisciplinaire
6
b)- le transfert de technologie
6
i)- schéma linéaire descendant
6
ii)- schéma ascendant circulaire
6
C>- La démarche du paysan au paysan
6 - 7

DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
8
A)- ~Matériel
9
l)- Situation des sites d’expérimentation
9
2)- Les conditions de culture et de réalisation
9
a)- l/es conditions de culture
9
b)- 1es conditions de réalisation
9
3)- Matériel végétal
9
a)- Variétés blanches
9 --
b)- Variétés jaunes
1
0
4)- Dispositif expérimental
1 0
5)- Caractères observés
1 0
a)- observation du comportement
1 0
i)- L,a floraison mâle à 50 %
1 0
ii)- La floraison femelle à 50 %
1 0
iii)- ;La hauteur du plant
1 0
iv,)- la hauteur de l’épi supérieur
1 0
b)- Cbservation du rendement
11
i)- Le rendement en grain
11
ii)- Le coefficient de prolificité
11
B)- Méthodes
11
l)- Analyse statistique
11
a).- Analyse de la variante
I l
b),- Regroupement des essais
I l
c)-. Analyse de la stabilité des rendements
1 1
a
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS
1 2
A)- variétés blanches
1 3
a)- Floraison mâle à 50 %
1 3
b)- Floraison femelle a 50 %
1 3
c).. La hauteur du plant
1 3
d)- La hauteur de l’insertion de l’épi supérieur
1 3
e)-- Rendement en grain
1 3
f)- Le coeffkient de prolificité
1 4
- 1
-
I--I-
---

g)- Analyse de la variante sur le rendement
1 4
h)- Analyse de la stabilité des rendements
14
B)- Variétes jaunes
1 4
a,)- Floraison mâle à 50%
1 4
b)- ‘Floraison femelle à 50 %
1 4
c)- La hauteur du plant
1 5
d)- La hauteur de l’insertion de l’épis supérieur
1 5
ej- Rendement en grain
1 5
Q- Le coefficient de prolificité
1 5
g)- Analyse de la variante sur le rendement
1 6
h)- +nalyse de la stabilité des rendements
1 6
--11
C)- Tableaux récapitulatifs des résultats des variétés blar&es
17-22
II)-’ Tableaux récapitulatifs des résultats des variétés jaunes
23-28
Clo~clusion et Perspectives
29
Bibliographie
30-3 1
A.n@exe
-

R E S U M E
La Politique Agricole (P.A.) du Sénégal vise à atteindre 80 % d’autosuffisance alimentaire
d’idi l’an 2000 (Alio, 1983).
Pour réaliser cet objectif, la production du maïs doit être triplée en passant par le
dédoublement de la superficie et l’accroissement du rendement moyen. En effet l’essor du maïs
est remarquable et justifie tous les espoirs placés aujourd’hui dans cette culture pour faire face
aux besoins vivriers nationaux.
Le programme national de recherche sur le maïs s’est ouvert à un mouvement d’introduction,
d’évaluation et de création de matériel végétal à haut potentiel de rendement adapté aux aléas
climatiques, à la pression-parasitaire et aux besoins du marché. Ce processus ‘@évaluation
skffectue dans le cadre de la politique de transfert de technologie faisant l’objet du volet
recherche-développement du programme.
Pour ce faire, onze variétés de cycle précoce à intermédiaire (90-105 jours) dont six à grain
blanc et cinq à grain jaune sont étudiées pour leur adaptabilité aux conditions agroclimatiques
du Secteur Centre-Sud du Sénégal.
L’analyse de la stabilité de rendement a permis d’identifier des variétés performantes et
adaptées dont trois à grain jaune et deux à grain blanc. Ces variétés doivent être poursuivies
en essais de vérification au niveau de leurs domaines de recommandations respectifs.
La présence du Striga hermonthica ayant été notée au niveau de Keur Samba Guèye, des tests
de variétés tolérantes est/ou résistantes seront menés dans cette localité.
Mats clés : autosuffisance-alimentaire-introduction-variétés-adaptabilité-priorités milieu
paysan
.-
-

1
INITRODUCTION ET PROBLEMATIQUE
La Polltique Agricole (P.A.) du Sénégal vise à atteindre 80 % d’autosuffisance alimentaire
d’ici l’an 2000 (Alio, 1983).
Les divers plans de développement se sont donnés comme priorités la modernisation de
l’agriculture et l’amélioration des revenus ruraux par l’introduction d’innovations techniques et
l’mtensifïcation des systèmes de culture.
Pour réaliser cet objectif, la production du maïs doit être triplée en passant par le
dédoublement de la superficie et l’accroissement du rendement moyen. En effet l’essor du maïs
est remarquable et justifie tous les espoirs placés aujourd’hui dans cette culture pour faire face
aux besoins vivriers nationaux.
-4
La progression très importante des surfaces cultivées et une production de l’ordre de 400 kg à
1 tonne/ha de céréales par personne est la preuve que le Sénégal peut sortir de la dominante
de l’arachide dans son économie et que les paysans peuvent dégager des surplus de céréales
pour la consommation nationale.
Le programme national de recherche sur le maïs s’est ouvert à un mouvement d’introduction,
d’évaluation et de création de matériel végétal à haut potentiel de rendement adapté aux aléas
climatiques, à la pression parasitaire et aux besoins du marché. Ce processus d’évaluation
s’effectue dans le cadre de la politique de transfert de technologie faisant l’objet du volet
recherc,he-développement du programme.
Cette démarche comprend l’expérimentation multilocale en milieu paysan en vue d’étudier
l’adaptabilité de variétés de maïs en trois étapes principales dont :
e les essais exploratoires : les travaux sont dirigés et exécutés par technicien. Ce type d’essais
a pour but dévaluer les performances des nouvelles techniques culturales ou des nouveaux
matériels.
* les essais d’adaptation : les travaux sont dirigés par le technicien et exécutés par l’exploitant
M ‘les essais de vérification : les travaux sont dirigés et exécutés par l’exploitant lui-même.
Dans ce type d’essais c’est l’évaluation des aspects socio-économiques qui est la plus
importante.
Dans~e document nous allons nous appesantir davantage 2ur les aspects de transfert de
technologie en milieu paysan en général et en particulier sur des essais d’adaptation dans le
Secteur Centre Sud du Sénégal.
Il se présente en trois parties :
* la première partie traite des généralités sur le maïs et le transfert de technologie ;
* la deuxième partie parle du matériel et des méthodes utilisées
* la troisième partie présente les résultats et les discussions des essais d’expérimentation

PREMIERE PARTIE
GENERALITES
.-
.-

3
Le maïs (Zea mays), est une graminée de la tribu de Tripsacées dont le centre d’origine se situe
au Mexique. Cette plante était la base de l’alimentation indiemre dès 5.000 ans avant notre ère
- De - 5.000 ans à - 2.000 ans, la culture du maïs s’est étendue à toute l’Amérique du Sud
(Caron et Granès, 1993).
L.e mals est introduit en Afrique vers le 16ème siècle, il est au 3ème
rang des graminées les
plus cultivées dans le monde derrière le riz et le blé (Gay, 1984).
L.‘irjtroduction du maïs en Afrique Occidentale relève de deux (2) hypothèses ; via -les
Portuguais au 16ème siècle, via les Peuls, au lSème siècle ; les Mandingues l’auraient déjà
cultivés au 1 7ème siècle à partir des semences ramenées d’Egypte (Caron et Ciranès, 1993).
A. -,LA CULTURE DU MAIS AU SENEGAL
Le ‘maïs constitue une importante culture vivri& pendant la période de soudure où il est
con.sommé en vert 3 à 4 semaines avant la récolte du mil précoce appelé “Souna”.
Le maïs est: cultivé essentiellement dans quatre régions du Sénégal : Sénégal-Oriental, Centre-
Sud Sénégal, Casamance et la Vallée du Fleuve (Ndiaye, 1992).
B - LE MILIEU PHYSIQUE DU CENTRE-SUD SENEGAL : ZONE D’ETUDE
0 Le climat
Il est du type soudano-sahélien
a)- La pluuiométrie
Le régime pluviométrique monomodal fait intervenir une saison des pluies (ou hivernage)
variant de 3 à 5 mois entre Juin et Octobre. Les maxima de pluviométrie restent localisés au
mok d’Août et Septembre.
b)- La température
Avec une moyenne annuelle de 28 à 3O”C, la température manifeste des écarts plus prononcés
pendant la saison sèche (~O”C environ) que pendant la saison des pluies (Sène, 1995)
c)- Les sols
-*Les sols sont du type ferrugineux tropicaux lessivés.yLeur profondeur est variable (Sène,
199ij).
d)- Végétation
La Tone du Secteur Centre Sud fut autrefois la dominante de la forêt soudanienne avec de
grands arbres comme le dimb (Parkia biglobosa), le tamarinier (Tamarindus indica), le ven
(Pte[ocarpze erinaceus)...

4
Dei nos jours, suite au processus de la déforestation, on rencontre parfois un tapis herbacé
dominé par des andropogonacées et des forêts sèches claires à denses. Au sortir de l’hivernage,
le disponible fourrager est très important.
e)- Cycle et développement du maïs
La durée totale du cycle varie de 75 à 150 jours selon les variétés. Ainsi on distingue 4 types
de variétés selon la durée du cycle semis-maturité :
?
les variétés extra-précoces : moins de 82 jours
0 les variétés précoces : 90-95 jours
?
les variétés intermédiaires : 90-105 jours
?
les variétés tardives dont le cycle est supérieur à 120 jours
---
Sur chaque plant dezïs, on peut distinguer :
r) les organes végétatifs (racines, tige et feuilles) qui, tout au long de la vie de la plante, vont
avoir pour rôle de fabriquer de la matière sèche
?? les organes de reproduction (canicule et surtout épis) qui ont pour rôle de stocker cette
matière sèche.
1. bes organes végétatifs
a)- Les racines
Comme chez toutes les graminées, il existe deux systèmes racinaires chez le maïs, un séminal
et un coronaire.
Les racines séminales issues de la semence apparaissent les premières. Elles ne sont en effet
fi:~nctiormelles que jusqu’au stade 5-6 feuilles, moment où le système racinaire définitif prend
le relais pour assurer l’alimentation de la plante.
Les~ racines définitives appelées racines coronaires sont insérées en couronne (d’où leur nom)
juste au dessus d’un noeud. Les premières apparaissent dès la levée au niveau du plateau de
tallage, les derrières couronnes de racines au moment de la floraison. Les racines coronaires
sont appelées parfois racines d’ancrage (Valluis, 1971).
~ b)- La tige
La tige du maïs est consti?uée d’un empilement de noeuds et d’entre-noeuds. Lenombre de
noeuds peut varier de 8 à 48 et la longueur de la tige de 60 centimètres à plus de 2 mètres. En
règle générale, le maïs ne talle pas et un grain donne une seule tige qui porte le plus souvent
un a deux épis.

5
c)- Les feuilles
La tige du maïs porte la plupart du temps 12 à 20 feuilles. La taille de feuilles de maïs varie
énormément en fonction de la variété et de leur position sur la plante.
2 - Ces organes de reproduction
La vie d’un plant de maïs peut se diviser en 4 phases : la phase d’installation, la phase
vigétative, la phase reproductrice et la phase maturation.
a)- La phase d’installation
Elle correspond à la période allant de la levée au stade 8-9 feuilles. Durant cette phase le sol a
unes faible couverture
-
b)- La phase végétative
C’est la période pendant laquelle le bourgeon terminal fabrique des organes végétatifs, feuilles
et bourgeons axillaires ; elle dure 2 à 8 semaines selon les variétés et les conditions du milieu.
c)- La phase de reproduction
Elle est caractérisée par la présence des fleurs mâles et des fleurs femelles.
LJ: maïs est une plante monoïque dont les fleurs mâles, regroupées sur une inflorescence
terminale appelée panicule sont séparées des fleurs femelles portées sur des inflorescences
latérales appelées épis. La floraison mâle précède de quelques jours celle-des fleurs femelles :
c’est la protandrie.
i)- La floraison mâle
Au niveau d’une panicule, la floraison correspond au moment où les premières fleurs libèrent
du iollen. Dans une parcelle, la floraison mâle est atteinte lorsque 50 % des plantes auront
libéré du pollen.
ii)- La floraison femelle
La floraison femelle est atteinte, sur une plante, lorsque les premières soies sont visibles à
l’extérieur des spathes. Dans une parcelle, ce même stade est atteint lorsque la moitié des
Y plantes auront émis des soies.
-=a
II faut cependant noter que toutes les soies ne sortent pas en même temps. Les premières à
apparaître correspondent aux grains de la base de l’épi. Le premier jour, un tiers seulement
d’entre ehes se dégagent des spathes. Au bout de 3 à 4 jours, toutes les soies sont apparentes et
peuvent être fécondées. Au delà d’une semaine à 10 jours, lorsque la fécondation n’a pas eu
lieu, l’ovule dégénère et la soie n’est plus fonctionnelle.
.--

6
3)- ,&a maturation
Ellé est caractérisée par le flétrissement des stigmates, un arrêt de la croissance et des besoins
en eau faibles. Le jaunissement des spathes et le dessèchement des feuilles constituent un bon
indice de maturation (Valluis, 197 1).
LT)-~ L’expérimentation en milieu paysan (EMP)
a)- .Le diagnostic pluridisciplinaire
L’expérimentation en milieu paysan correspond à la phase d’essai et en partie à la phase de
conception du processus de la recherche en milieu paysan (R.M.P.)
Une équipe &uridisciplinaire décrit l’environnement de l’exploitation du point de vue de
l’agriculteur. Lë système est ensuite analysé et les contraintes sont idaifïées et hiérarchisées.
Puis on effectue des expériences et/ou des enquêtes en milieu paysan pour évaluer les
sohlions alternatives proposées pour lever lesdites contraintes.
Une action bien organisée a été conduite dans le cadre des Unités Expérimentales. à partir de
1972. Cette action intégrée a concerné tous les aspects du système cultural, de la production
des semences (1973) à la transformation (1974), à la commercialisation et même aux recettes
de çuisine (Ca&, 1994).
~ b)- Le transfert de technologie
i).- Schéma linéaire descendant
La démarche classique était celle du “transfert de technologie” : les priorités sont déterminées
par ‘les scien i
t lques,
f
qui produisent des techniques dans les stations de recherche et dans les
!aboratoires, lesquelles seront communiqués aux agriculteurs par les services de vulgarisation.
iï:l- Schéma ascendant-circulaire
Dans ce nouveau modèle complémentaire, le processus classique est inversé : on fait place au
paysan dans l’observation, l’interprétation et l’action, et on organise tous les feed-back
possibles, au sein du système d’interactions dont procèdent tous les acteurs du développement.
Au ‘lieu de partir de la connaissance des problèmes de l’analyse et des priorités des
scie$fïques, on part de celle des problèmes de l’analyse et des priorités des agriculteurs et des
familles paysannes. Ce schéma justifie les principes de l’expérience sénégalaise. Il a conduit à
la connaissance approfondie du milieu réel, à la découverte des paysans et privilégie
l’a.pproche globale du système.
~ c)- La démarche du paysan au paysan
Quand on parle de reconnaissance du savoir et de la capacité d’innover des agriculteurs, cela
nc signifie pas nécessairement que ces derniers n’ont pas besoin des services de la
vulgarisation. Il s’agit plutôt de souligner qu’il est nécessaire d’améliorer l’interaction entre les
cheqcheurs et les développeurs afin de renverser le sens de la communication classique “du

haut vers le bas”, d’équilibrer, de franchir les écarts et de venir à bout des défauts de
communication.
Ainsi, pour Suriya Sumut Kupt (1987), les responsables de la vulgarisation ont un rôle
d’animateurs” à jouer : ils doivent encourager l’interaction entre les agriculteurs et, partant,
encourager la vulgarisation d’agriculteur à agriculteur.
L’interaction entre agriculteurs est en effet aussi importante pour l’innovation et le
dtkeloppement que l’interaction entre agriculteurs et chercheurs.
-
.-
~.-
.--
m
t-m--

/ i
,l /
LA MORPHOLOGIE DU ~74x5
glunelles
étarxines en X
fleur mâle
inflorescence tile
ou panicule
--
es engainantes
tige creuse remplie de mile
4e nwelle sucrée
épi ou fleur femelle \\ I
soies(une par
I
----.y\\k.- -- à éclateur
enveloppe
partiecornée
de l'a-n
partie farineuse
de L,al.bun~n
cotylédon
gemnule
cQL?pe de 1"épi mur
tigelle
radicule
coupe d'un grain
f3nb3zyonoug~

8
DEUXIEME PARTIE
MATERIEL ET METHODES

A - MATEFUEL
l,:t- FITUATLON DES SITES D’EXPERIMENTATION
L’expérimentation a été menée en champs paysans dans les différentes zones agro-écologiques
que constituent les départements de Nioro et de Foundiougne dans le Secteur Centre-Sud
Sénégal. Il s’agit notamment des villages :
?? be Fass Th’ ‘k‘
le ene, Keur Aly et Keur Ayib, situés dans la Communauté Rurale de Keur
Samba Guèye ayant abrtité le Projet Sénégalo-Allemand pour le développement de la
culture et de la transformation du maïs (1983- 1990).
?
De Porokhane 1, Porokhane 2 et “Porokhane 3 dans la Communauté Rurale de Porokhane
située à 8 km à l’Ouest de la Station de Recherches Agronomiques de Nioro-du-Rip et
o De Médina Sabakh dans la sous-préfecture d%Médina Sabakh située au Sud-Est de Nioro
2)- ]LES CONDITIONS DE CULTURE ET DE REALISATION
a)- Les conditions de culture
Les ‘conditions de culture sont de type semi-intensives : nettoyage à la charrue, labour aux
bceufs, fertilisation moyenne, pas de traitement herbicide etc..
La pluviométrie était bonne et dans l’ensemble bien répartie sur l’ensemble des sites
d’expérimentation.
b)- Les conditions de réalisation
Les essais ont été implantés sur des sols de type sablo-argileux (deck), avec comme précédent
cultt$ral l’arachide de préférence ou à défaut une jachère.
Pour la fertilisation de fond, 30 kg de N, 20 kg de P205 et 20 kg de KzO/ha ont été utilisés et
paur la couverture une dose de 115 kg/ha de N fractionnée à la montaison et à la floraison a
etri appliquée.
3)- Matériel végétatif
Onze variétés de cycle précoce à intermédiaire (90- 105 jours) dont cinq (5) à grain jaune et six
(6:) a grain blanc ont été étudiées en deux lots séparés pour leur adaptabilité aux conditions
agro+écologiques
du Secteur Centre-Sud. Il s’agit de :
z#

a)- Pour les variétés blanches
1 - S&nth 9243
2 I Across 86 Pool 16 DR
3 -. qv. 8722 DR
4 I aabungo (1) 8334
5 _ Synthetic C (témoin de référence)
6 - Across 8129

10
b)- Pour les variétés jaunes
1 - DMR ESR-Y
2-sw,cg
3 - Early Thaï (témoin de référence)
4-EV. 8731
5 - Poza Rica 793 1
4 - Dispositif expérimental
PlJu;r tous les essais, le dispositif expérimental était en blocs complets randomisés avec deux
(2) répétitions. La parcelle élémentaire était de 20 lignes de 10 m de long, un écartement de 75
cm entre lignes et de 50 cm entre poquets. Le semis a été effectué à 3 graines par poquet suivi
d’un démariage à deux (2) plants par poquet deux semaines après soit une densité optimale
d’environ 53.300 pieds $?k hectare environ.
--
5 ‘- caractères observés
Les observations sont généralement standardisées pour l’ensemble des essais, standardisation
rendue nécessaire pour le traitement informatique des données. Les mesures sont faites sur dix
(10) plants au niveau des lignes centrales qui constituent en fait la parcelle utile.
a)- Observations du comportement
i)- L,a floraison mâle à 50 % (FM 50)
C’est le nombre de jours entre le semis et la date à-laquelle 50 % des plants dune parcelle aura
émi$ du pollen
ii)- La floraison femelle à 50 % (FF 50)
Ca floraison femelle à 50 % est le nombre de jours entre le semis et la période à laquelle la
moitié des plants d’une parcelle aura émis des soies.
iii)- La hauteur du plant (HMP)
La hauteur du plant est la longueur entre le sol et la première ramification de la panicule.
iv)- La hauteur de l’épi supérieur (HEPI)

= a
La hauteur de l’épi supérieur est la longueur entre le sol et le noeux d’insertion de l’épi
supérieur.
.-
.-

11
b)- Observation du rendement
i)- ISe rendement en grain
Le rendement en grain est ajusté à 15 % d’humidité
ii)- ‘Le coefficient de prolificité
L,v Coefficient de prolificité est le rapport entre le nombre d’épis et le nombre de plants à la
rktblte.
B)- LES METHODES
l):+Analyse statistique
a)- Analyse de la variante
IJne! analyse de la variante sur les rendements à grains a été effectuée. Lorsque les différences
sont significatives, les rendements sont comparés au moyen du Test de Newman-Keuls.
Dsnis ce cas les chiffres de rendements suivis de lettres différentes diffèrent significativement
au stuil de 5 %.
b)- Regroupement des essais
Dan~s le cas des essais en milieu paysan une analyse de variante combinée sur toutes les
lova’lités peut être effectuée à l’aide du Test d’égalité de variantes (Test de Bartlett).
c)- Analyse de la stabilité des rendements
La Inéthode de régression linéaire dite de Eberhart et Russe1 (1968) a été utilisée pour la
détei-mination des paramètres de stabilité du rendement des variétés étudiées

TROISIEME PARTIE
-
--
RESULTATS ET DISCUSSIONS

13
On peut signaler dans l’ensemble des semis tardifs dûs essentiellement à la période de
s+eresse qui a sévi durant la mi-juillet et la mi-août. Les résultats qui suivent sont calculés
en moyenne des deux répétitions. Ils figurent dans les tableaux 1 à 9, pages 17.-22 pour les
variétés blanches et dans les tableaux 1 à 9 pages 23-28 pour les variétés jaunes.
A)-: Variétés blanches
a)- Floraison mâle à 50 %
L.a durée semis-floraison mâle est beaucoup plus longue à Porokhane 1 (5gème jour) et courte à
Médina Sabakh (4gème jour).
----r
-.-
~ b)- Floraison femelle à 50 %
La durée semis floraison femelle est plus longue 6 Porokhane 1 (62’“” jour) et plus court à
Porokhane 2, à Keur Aly Guèye et à Keur Ayib (57eme jour).
Les écarts entre floraison mâle et floraison femelle sont de deux (2) jours à Porokhane 2,
Porokhane 3 et de 3 jours à Médina Sabakh, à Porokhane 1, à Fass Thiékène, à Keur Ayib et à
Keur AIy Guèye. Ces écarts faibles montrent qu’il n’y a pas eu de sécheresse durant la
floraison.
c)- La hauteur du plant
La hauteur moyenne du plant est plus grande à Fass Thiékène (1,58 m) et plus petite à
Porokhane 1 et à Porokhane 3. Ces variations sont dues aux conditions environnementales de
développement des variétés.
d)- La hauteur de l’insertion de l’épi supérieur
La hauteur moyenne de l’insertion de l’épi supérieur la plus élevée est notée à Médina Sabakh
(63,6 cm) et la moins élevée à Porokhane 3 (53 cm).
Ces, hauteurs sont relativement variables compte tenu des conditions environnementales de
culture et de développement de chaque variété.
e)- Le rendement en grain
.-=a
4
En général, les rendements moyens varient entre 1,6 à plus de 2 t/ha et ce, en fonction des
techniques culturales du paysan (labour, nombre de sarclages et respect dù calendrier cultural).
Les rendements les plus élevés sont obtenus à Fass Thiékène et à Médina Sabakh, avec
respectivement 2,s t et 2,5 t/ha. Ces résultats s’expliquent par le niveau de technicité du
paysan, malgré le semis tardif, surtout pour l’exploitant de Fass Thiékène.
-
.-

14
Dans ces deux (2) localités, les variétés qui ont mieux réagit sont Across 86 Pool 16 DR (2404
kpyla à Médina Sabakh, 3.281 kg/ha à Fass Thiékène) et Across 8.129 (2.765 kg/ha à Médina
Sabakh, 2.873 kg/ha à Fass Thiékène).
f)- Le coefficient de prolificité
Les coefficients de prolificité sont trop faibles (inférieurs à 1 épi/plant) pour toutes les variétés
et dans toutes les localités. Ce qui explique en partie la faiblesse des rendements.
c)- L’analyse de la variante sur les rendements
L’analyse de la variante sur les rendements révèle des coefficients de variation, en général, ---4
inférieurs à 30 %.Ce taux est acceptable pour l’évaluation des résultats des essais en milieu
paysan car plus les coefficients de variation sont faibles plus les essais sont homogènes.
En effet, l’attitude très compréhensible des exploitants consiste à s’occuper d’abord de leurs
champs avant de s’intéresser aux essais en milieu paysan. Ce qui a pour résultat une mise en
place toujours tardive des essais et souvent une mauvaise gestion des essais.
4.
D ‘,. r,b-a-G .f dfl.3 4+t &-J-Q @J QQ$ LA.” [*.P <&$, w P;aQ!( [$t<l+,qJ -j &4& ~o!Ap:- e.0 %“.J
La présence du driga hermonthica a été notée au niveau de la communauté rurale de Keur
Samba Guèye.
h)- Analyse de la stabilité des rendements
L,‘Ctude de la stabilité par la méthode de Finlay Wilkinson (1968) révèle des coefficients de
régression inférieurs à 1, synonymes de variétés adaptées à des conditions défavorables ou peu
favorables de culture. (Synthétic 9243 ; b = 085 ; Across 86 Pool 16 DR, b = 0,98 ; Babungo
(1) 8 129, b = 0,93 ; Synthétic C, b = 083) et des coefficients de régression supérieurs à 1 (EV
8722 DR, b = 1,3 et Across 8129 ; b = 1,Ol). Ces dernières sont plus adaptées aux milieux
favorables
Cependant, les variétés Across 86 Pool 16 DR, b = 0,98 ; rendement = 2156 kgha) et Across
8 129 ( b = 0 , 1, rendement = 2007 kg/ha) sont les plus prometteuses.
B/- Variétés jaunes
~ a)- Floraison mâle à 50 % (FM 50) a
*
La. durée semis-floraison mâle est beaucoup plus longue à Fass Thiékène (54 ème jour) et
courte à Keur Ayib (49 ème jour). Elle est. constante à Médina Sabakh, à Porokhane 1, à
Porolchane 2 et à Porolchane 3 soit 52 ème jour.
b)- Floraison femelle à 5 % (FFM 50)
La durée semis-floraison femelle la plus longue est de 55ème jour. Elle est la même à Médina
Sabakh, à Porokhane 1, à Porokhane 2, à Fass Thiékène et à Keur Aly Guèye soit 52 ème jour.
On retrouve cette meme durée (52 ème jour) aussi à Keur Ayib.

15
Les intervalles fi oraison mâle-floraison femelle qui varient entre 1 et 5 jours selon les localités
permettent #apprécier indirectement l’impact de la poche de sécheresse (15 à 20 jours
environ) sur le développement du maïs en général car plus l’écart est important plus la
sy&hronisation voire la coïncidence entre les deux floraisons est compromise.
c)- La hauteur du plant
L.n hauteur moyenne la plus élevée est de 1,6 m. On la retrouve à Keur Ayib. Dans cette
localité, les variétés SWl C9 (1,72 m) et Early Thaï (1,73 m) présentent les hauteurs les
élevées. Les hauteurs moyennes varient entre 1,6 m et 1,53 m.
On note des hauteurs plus ou moins constantes à Médina Sabakh et à Fess Thiékène soit 15
m. Des hauteurs de Porokhane 1, Porokhane 2 et Porokhane 3 soz homogènes (1,4 m). Elles
représentent les hauteurs les moins élevées. Les variations de Ces hauteurs sont dues aux
conditions de culture et de développement des variétés.
d)- La hauteur de l’insertion de l’épi supérieur
Fass Thiékène est la localité qui présente les hauteurs les plus élevées soit une hauteur
moyenne de 72,6 cm. La variété la plus haute dans cette localité est la variété SW 1 C9 avec
une hauteur de l’insertion de l’épi supérieur de 87 cm par rapport à DMR ESR-Y (6 1 cm).
Les conditions de culture et de développement de ces variétés sont en grande partie les causes
de des variabilités.
e)- Rendements en grain
Les rendements les plus élevés sont obtenus à Médina Sabakh (2370 kg/ha), à Fass ‘I’hiékène
(2323 kg/ha) et à Keur Ayib (2342 kg/ha).
A Médina Sabakh, c’est la variété DMR ESR-Y (2722 kg/ha) qui a mieux réagi, à Fass
Thiekène c’est Poza Rica 7931 qui présente le meilleur rendement moyen et à Keur Ayib,
deux variétés (Early Thaï et EV 8731) viennent en tête avec un rendement de 2559 kgiha
chacune.
Les rendements très faibles sont notés à Porokhane 3 (1595 kg/ha) et à Porokhane 1 (1572
kg/ha). Ces résultats peuvent être attribués à la mauvaise gestion des exploitations. En
general, les rendements moyens varient entre 1,8 à plus de 2,2 t/ha.
4
=a
f)- Le coefficient de prolificité
Toutes les variétés présentent les coefficients de prolificité égaux à 1 à Médina Sabakh. A
Porokhane 1 et Porokhane 3, les coefficients de prolificité sont inférieurs à 1, donc faibles. EV
873 1 est la seule variété qui a un coefficient supérieur à 1 à Porokhane 2. Dans la localité de
Fass Thiékène, EV 873 1 et Poza Rica 793 1 donnent des coefficients de 1. Les autres variétés
ont des coefficients inférieurs à 1.

16
g)- Analyse de la variante sur les rendements
Les effets blocs de toutes les variétés dans toutes les exploitations ne sont pas significatifs au
seuil de 5 %.
On ‘a cependant noté la présence de Striga hermonthica dans la communauté rurale de Keur
Samba Guèye
h)- Analyse de la stabilité des rendements
L’analyse de la stabilité par la méthode de Finlay Wilkmson (1968) révèle des coefficients de
régression inférieur à 1 pour les variétés DMR ESR-Y (b = O,SS), Early Thaï (b = 0,90) et -
Poza Rica (b = 0,83) et souvent supériezs à 1 pour SWl C9 (b = 1,Ol) et EV 873 1 (b = 1.37).
Les ~ variétés dont les coefficients de régression sont inférieurs à 1 sont des variétés adaptées
aux ~milieux défavorables.
Cependant, les variétés EV 873 1 (b = 1,37, rendement = 2205 kg/ha) Poza Rica 793 1 (b =
0,83 ; rendement = 21 kg/ha) et enfin DMR ESR-Y (b = 0,88 ; rendement = 2076 kg/ha) sont
les plus prometteuses
.-
“P-,--111--

17
-
-
‘TABLEAUX RECAPITULATIFS DES RESULTATS
DE VARIETES BLANCHES

18
Tableau 01 : Fiche récapitulative des résultats de I’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de Médina Sabakh
Paysan : Amath Ndiaye
Variétés
Rdt kg/hz
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
P R O L
15%
W-9
(cm>
cw
Sqthetic 9243
2 4 9 4
68
70
14.6
164
65
9 0
~C~O~S 86 pool 16 DR
2405
50
5 3
16.0
142
57
1 0 0
$8722 DR
2639
y-68
70
16.2
164
75
--Y100
3abungo(l) 8129
2774
5 3
57
15.9
1 6 3
62
1 0 0
Qrjthétic C
2520
54
58
15.7
165
65
1 0 0
bxloss 8129
2766
56
59
16.5
142
58
1 0 0
c.v : 12.74%
Tat$eau 02 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de Porokhane 1
Paysan : Ndiogou Ndiaye
Variétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
P R O L
15%
(%)
(cm>
(cm>
C%l
Synbhetic 9243
1286
67
70
14.0
150
56
80
Acrpss 86 pool 16 DR
1417
52
54
14.6
1 3 1
5 1
90
EV ~8722 DR
1361
68
70
14.0
152
6 1
80
Babungo(l) 8129
1317
54 ”
57
13.9
180
4 2
80 -=
Syn+étic C
1722
5 6
58
13.9
153
63
8 0
4x&s 8129
1266
62
64
14.5
127
4 9
80
c.v ! 21.69%
-

19
Talleau 03 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de Porokhane 2
Paysan : El hadji Baye
Variétés
Rdt kg/h:
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
P R O L
15%
(%)
(cm>
(cm)
W)
Sqthetic 9243
1865
62
63
15.3
1 5 1
58
90
Accoss 86 pool 16 DR
2254
52
54
13.3
1 3 1
50
90
EV 87Z DR
1437
64
69
1279
1 5 2
55
70
Bal#mgo(l) 8129
1306
54
57
15.8
179
4 6
80
Slynjthétic C
1726
54
56
14.0
1 5 1
65
80
4cmss 8129
2210
5 6
5 7
14.9
135
53
80
c.v ~: 22.19%
Tableau 04 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de Porokhane 3
Paysan : Bassirou Ndiaye
z2.z
Varlétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
F F 5 0
HUM
H M P
HEP1
P R O L
15%
W)
(cm>
(cm>
W)
-
Syn~etic 9243
2210 A
55
57
15.1
149
56
90
Acrpss 86 pool 16 DR 1714 AB
52
54
14.6
1 3 1
5 1
90
EV ~8722 DR
560 B
65
6 7
13.6
155
56
4 0
Balyngo(1) g129
1341 B
54
56
14.8
a 174
4 2
70
S:y+étic C
1484 B
54
57
14.7
1 5 3
63
80
Acrbss 8129
1464 C
55
56
15.1
132
5 1
80
=:=p
c.v : 15.0%
-

20
Tableau 05 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de Fass Thiékène
Paysan : Fafa Seck
z=
Variétés
Rdt kg/ha FM50
FF50 HUM
Hh4P
HEP1
P R O L
15%
(%)
(cm>
(cm>
PJ)
-L-----
S:yr$hetic 9243
2806
58
6 1
14.6
162
72
90
Across 86 pool 16 DR
3282
50
53
14.1
149
58
1 0 0
EV ~8722 DR
2643
.Y 57
6 0
15.0
162
76
‘T 80
Babungo(1) 8129
2504
52
5 6
14.6
154
65
90
Synthétic C
2726
5 3
56
14.4
178
76
70
Acrpss 8129
2873
54
57
14.3
144
66
1 0 0
=zz.cz
::v 1 16.3%
filbleau 06 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de K. A. Guèye
Paysan : Mamour Guèye
Yiujétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
FF50 HUM
HMP
HEP1
P R O L
15%
W)
(cm>
(cm>
W)
-.-
Qr$tetic 9243
1821
58
6 1
14.4
169
74
60
icross 86 pool 16 DR
1921
5 1
54
14.1
148
6 1
80
Y 8722 DR
1369
59
6 1
14.3
153
66
60
ktburrgo(l) 8129
2250
53;
56
14.6
144
52
SO”
syndhétic C
1655
5 4
56
14.4
162
6 4
70
Icrtiss 8 129
1083
54
57
14.5
138
56
80
==,-
c.v :~ 53.6%
-
-

21
Tableau 07 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés blanches
Village de Keur Ayib
Paysan : Babacar Fall
Variétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
P R O L
15%
cw
(cm>
(cm>
(%)
Synthetic 9243
1202
58
6 1
14.5
160
65
70
A-xoss 86 pool 16 DR
2103
50
52
13.0
1 4 5
60
80
EV 8722 DR
960
58
6 1
13.4
1 6 3
7 1
50
Babi@$$l) 8129
1671
53
5 6
142
139
5 7
70
Synthétic C
1770
5 5
57
13.7
154
60
1 0 0
I
Aeross 8 129
2389
54
56
13.7
146
67
90
c.v 1 38.6%
Tableau 8 : Fiche récapitulative des résultats des essais en milieu réel de variétés blanches
Rendements moyens (kg/ha) par localité
z
~
Localités

Médina Porokh
Porokh
Porokh
Fass
Keur
Keur
Noy. Var
Vm22tés
Sabakh
me 1
me2
ane 3
Ihiékè
41y
4yib
4.
n
SJmthetic 9243
2493
1285
1865
2210
2805
1821
1202
1954
Aeross 86 Pl6 D
2404
1416
2253
1714
3281
1920
2103
2156
EJ 8722 DR
2638
1361
1436
559
2642
1369
960
1566
Babungo( 1) 8129
2773
1317
1305
1341
2503
2250
1670
1880
=a
Sxynthétic C
2519
1722
1726
1484
2726
1654
1770
1943
Across 8 129-
2765
1265
2210
1464
2873
1083
2388
2007
kfoj.Loc.
Yj
2 5 9 9
1394
1799
1462
2805
1683
1682
1918
c.v i 26.8%

22
Tableau 09 : Fiche récapitulative des paramètres de stabilité des variétés blanches :
Variétés
Moyenne Xi.
Coeff. reg. b
Synbetic 9243
1954
0.85
0.20
~
0.79
Acrps 86 P16 D
2156
0.98
0.20
0.91
EV !3722 DR
1566
1.3
0.24
0.92
Bab/mgo(l) 8129
1880
0.93
0.27
0.84
Synfhétic C
m43
0.83
0 . 0 9
0.97 --Y-
Acr&ss 8 129
2007
1.01
0.33
0.83

23
--
IIABLEAUX RECAPITULATIFS DES RESULTATS
DE VARIETES JAUNES
.-
-

24
Tableau 01 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Médina Sabakh
Paysan : Amath Ndiaye
EV 873 1
2440
54
57
15.4
1 4 5
5 3
1 0 0
Posa Rica 793 1
2163
47
52
15.0
134
50
1 0 0
C:v 12.8%
1:
Tableau 02 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Porokhhe 1
Paysan : Ndiogou Ndiaye
V aqiétés
Rdt kg/ha FM50
FF50
JXJM HMP
HEP1
P R O L
15%
W
(cm>
(cm>
WI
-
IX@ ESR-Y
1563
53
56
14.6
1 4 3
52
90
Stil c9
1250
55
5s
15.1
1 5 1
6 1
SO
Ear/y Thaï
1706
=
52
55
15.3
1 4 s
6 2
=
90
EV~8731
1726
52
55
15.2
145
51
90
l
Poi?s Rica 793 1
1615
49
51
15.6
137
55
90
cl, ,: 13.1%
.-
-

25
Tableau 03 : Fiche récapitulative des résultats de I’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Porokhane 2
Paysan : El hadji Mbaye
Vaiiétés
Rdt kgiha
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
P R O L
15%
(cm)
W)
DIvjR ESR-Y
2563
52
55
15.1
142
48
90
SI+C9
2119
54
57
15.3
1 5 1
59
90
EiFy Thaï
1988
53
56
T5.0
149
60
90
EV8731
2460
52
55
15.4
147
54
90
Poqa Rica 793 1
1516
50
52
15.5
1 4 3
46
90
L: 20.0%
l’at)leau 04 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Porokhane 3
Paysan : Bassirou Ndiaye
ZZ=
--
-
Vatiétés
:dt kgiha
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
R O L
5 %
(W
(cm>
rw
I$lR ESR-Y
1722
53
56
14.6
143
51
80
SWl c9
1413
52
55
14.7
151
62
80
Eatly Thaï
1603
52
55
15.6
148
61
90
E318731:
1317
54
56
14.6?!
145
54
100
Posa Rica 793 1
1921
50
52
15.1
137
46
90
I-
t-2 : 12.9%
-

26
T:alleau 05 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Fass Thiékène
Paysan : Fafa Seck
Variétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
FF50 HUM HMP
HEP1
P R O L
15%
W
(cm>
(cm>
w
DhjR ESR-Y
1790
55
58
14.8
146
61
SO
WI c9
194s
56
56
13.8
182
87
SO
Zarly Thaï
2163 --?
54
54
13.6
149
77
90
3 ~873 1
2722
56
56
14.4
168
73
100
3)zB Rica 793 1
2996
51
51
14.6
151
65
1 0 0
::v 1 24.1%
Tablleau 06 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Keur Aly Guèye
Paysan : Mamour Guèye
Variétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
F F 5 0
HEP1
P R O L
15%
W-4
(%)
DM:R ESR-Y
1952
55
58
14.9
151
57
SO
swp9
1798
54
57
14.8
165
70
SO
EarJy Thaï
1817
52
55
15.8
164
70
70
EV ~873 1
2210
5-4
56
15.4
157
61
9e
Poza Rica 793 1
2278
49
51
15.1
147
57
90

27
T,at$eau 07 : Fiche récapitulative des résultats de l’essai en milieu réel de variétés jaunes
Village de Keur Ayib
Paysan : Babacar Fall
Variétés
Rdt kg/ha
F M 5 0
F F 5 0
HUM HMP
HEP1
P R O L
15%
(%)
m-4
(cm>
W)
DMIR ESR-Y
2226
5 1
5 3
14.2
169
67
90
SWl c9
2060
53 ,
56
14.5
172
72
1 0 0
EiirJy Thaï-
2560
4 9
52
14.4
1 7 3
77
100
EV 873 1
2560
4 9
5 1
14.6
165
6 9
90
Poza Rica 793 1
2310
4 7
4 9
14.2
1 5 3
55
90
c.v j 6.7%
Tableau 08 : Fiche récapitulative des résultats des essais en milieu réel de variétés jaunes
Rendements moyens (kgha) par localité
=-
-
Localités
Médina Porokh
Porokh
Porokh
Fass
Keur
Keur
kby. Var
VUriétés
Sabakh
ane 1
me2
me3
Thiékèn AlY
4yib
JG.
-.
DI@T ESR-Y
2722
1563
2563
1722
1789
1952
2226
2077
SWl c9
2226
1250
2119
1412
1948
1797
2059
1830
Exly Thaï
2301
1706
1988
1603
2162
1817
2559
2019
?J i373 1
2440
1726
2460
1317
2722
2210
2559
2205
?oza Rica 793 1
2170
1615
1515
1920
2996
2277
2309
2113
-.-
MOJ{. Lot. -Y
ZI
Y,;
2370
1572
2129
1595
2323
2011
2342
2049
ZZZ=
c.v : 17.1%
-

28
Tableau 09 : Fïche récapitulative des paramètres de stabilité des variétés jaunes:
ZZZ-,
Variétés
Moyenne Xi.
Coeff, reg. b
Se
COIT. r
-
DM T ESR-Y
2077
0.88
0.41
0.68
S\\Vl~ c9
1830
1.01
0.16
0.94
Earlk Thaï
2019
0.90
0.19
0.89
EV 4731
Po&ica7931
2205
1.37
0.23
0.94
2113
0.83
0.53
0.57
I
=
.Y
--

29
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Les conditions de culture et de pluviométrie ont été satisfaisantes dans l’ensemble mais
l’importance de l’enherbement a du reste contribué à la faiblesse des rendements obtenus dans
certaines localités. S’y ajoute l’invasion par Striga hermonthica au niveau de certaines localités
de la Communauté rurale de Keur Samba Guèye.
En effet, les semis de juin -juillet sont souvent caractérisés par des durées semis-floraison un
peu plus longues (en moyennes 55 à 65 jours après semis). Par ailleurs, les semis du mois
d’,4oût se carac$isent notamment par le raccourcissement des cycles des variétés, des petits
Èpis~ et par conséquent des rendements très faibles.
Le non respect des techniques culturales (labour, nombre de sarclages et le respect du
calendrier cultural) a du moins été l’un des facteurs de la faiblesse des rendements.
L’étude de la stabilité des rendements montre trois (3) variétés performantes (EV873 1 avec b
= 1,37 ; rendement = 2205 kg/ha) Poza Rica 7931 avec b = 0,83, rendement = 2114 kg/ha et
OI!& ESR-Y avec b = 0,88, rendement 2076 kg/ha) pour les variétés jaunes et deux (2)
varietés performantes (Across 86, Pool 16 DR avec b = 0,97, rendement = 2156 kg/ha et
Ad:ross 8129 avec b = 1 ,Ol, rendement = 2007 kg/ha) pour les variétés blanches.
L’expérimentation en milieu paysan nécessite une véritable programmation de toutes les
activités. Une erreur habituelle consiste à mettre trop tardivement les essais en place, ce qui
rend souvent difficile la comparaison de la performance des innovations.
le. présence du Striga hermonthica ayant été notée au niveau de la Communauté rurale de
Keur Samba Guèye, des tests de variétés tolérantes et/ou résistantes seront menés dans la zone
afF.n DDE mieux sécuriser la production maïsicole.
L’evaluation des variétés jaunes et blanches les plus performantes doit être poursuivie en
essais d’e vérification et/ou de démonstration en relation avec les Vulgarisateurs et les
Organisations Non Gouvernementales (ONG) à partir de la prochaine campagne. Ceci
permettra leur difision dans leur zone de recommandations respectives.
-
.-

30
BIBLIOGRAPHIE
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170
i 0”
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12
Carte,n"
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