EPUkLIQUE DU SENEGAL DELEGATION GENERALE ...
EPUkLIQUE DU SENEGAL
DELEGATION
GENERALE
PRIMATURE
A LA RECHERCHE SCIENTIFI4UE ET TECHNIQUE
OBSERVATIONS
SUR LES RAPPORTS DE M. CHEREL
SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE KOUMBIDIA ET SUR LE LABOUR
"Rapport de synthèse de la mission de contrble et d'évaluation
des opgrations de développomentlt et "contribution h l'examen du th8me labour"
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAMBEY
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)

OBSERVATIONS SUR LES RAPPORTS DE M. CHEREL
SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE KOUMBIDIA,ET SUR LE LABOUR
"Rapport de synthèse de la mission de contrble et d'évaluation
des opérations de developpement" et
" contribution à l'examen
du thème labour"
Les rapports de Monsieur CHEREL ont été étudies attentivement au
niveau de la Recherche agronomique ; une repense n'y a pas éte apportee en
son temps pour éviter une polémique stérile avec un Monsieur dont la hargne
qu'il déploie contre la Recherche dans son rapport sur l'Unité experimentale
de Koumbidia est
a la mesure de son ignorance des problemos agricoles séne-
galais et montre la limite de ses connaissances dans ce domaine. NQanmoins
Otant donné qu'on nous incite expressement à y donner suite, nous ne saurions
nous y dérober.
Monsieur CHEREL,dès son arrivbe au Sénégal, s'est rendu au CNRA
de Eiambey où il a été reçu comme tous les visiteurs. Nous avions cru
ainsi
trouver en lui un intsrlocuteur intéressé par la Recherche et ses problèmes.
Un tour d'horizon des problèmes agricoles sénégalais a été fait avec lui et
sur les différents points d'interet qu'il a soulev63des réponses lui ont été
données avec documents ou réferences bibliographiques.
Les problemes du labour, du dessouchage,, de la fertilisation, des
variét6s de ceréales, en particulier du mil etc... ont été abordés. C'est
ainsi morne que parlant du dessouchage, nous lui avons dit les difficultés
rencontrées et qu'8 notre avis, il devrait Btre considéré comme un invostissems$
que la. Recherche avait
fait le point des differentes experiences de défri-
chement effectuées au Sdnégal, le document "le dbfrichement, rappel de quel-
ques
expériences réalisees au Sénegal" par BIRIE HABAS, lui a été remis. Il
a fait ensuite une bonne moisson de documents en passant au service de docu-
mentation.
Mais il faut croire que FI. CHEREL ne lit pas vite, ou qu'il oublie
ce qu'il lit, car l'examen de son rapport révele beaucoup de lacunes. On
examinera euccessivement sa note "sur l'Unité experimentale de Koumbidia" et
ensuite sa "contribution a l'examen du thème labour".
1 - NOTE SUR L'UNITE EXPERIMENTALE DE KOUMBIDIA
.
Il est inutile de relever toutes les erreurs d'interprétation
ou affirmations contenues dans cette note, ce serait trop long, nous avons
choisi les quelques points qui nous paraissent importants. Plais rappelons
d'abord qu'il n'y a pas d'LJ.E.R. de Koumbidia mais un Projet Unites expérimen-
tales du Sine-Saloum qui est base à Kaolack et qui mer-te ses actions dans
deux
terroirs du Sud-Sine-Saloum : l'Unite expérimentale de Thyssé-Kaymor
Sonkorong (UE/TKS) et l'Unite expérimentale de Koumbidia (UE/KBD). L'ampleur
des actions de vulgarisation et des recherches ne sont plus identiques à
Thyssé-Kaymor et h Koumbidia. Cette dernière est moins importante et fait
l'objet d'un suivi beaucoup plus léger, suite à des difficultes budgétaires
au niveau du projet.
Les thémes développés :
M. CHEREL indique qu'ils sont regroupés sous le terme "Améliora-
tion
foncière '*, dont il cite le contenu ot évalueleur application qui
serait pratiquement nulle en divorsification et intégration de 1181evagos
quant au labour, il a toute la porteo d'un voeu piaux. Du fait que la Recherche

2.
ne contraint pas les paysans à employer la totalité des thémes, elle favoriss
lsur dissociation, rend la rotation culturale purement théorique et la di-
versification perd de sa valeur de consigna nationale. Lc labour est le
grand perdant de cette indépendance, que la Recherchs n'a rion fait pour en
demontrer les avantages et eten donne aucune explication officielle. Tout ce
passe comme si les obstacles réels à son adoption n'ont pas 6te pris en compte
par la Recharche et qu'ils sont considérés comme secondaires par l'Équipe des
Unites, Le labour en soc préconisé par la SODEVA est la seule solution que
la Rscherche ss refuse à prendre on considération en particulier dans les
Unités sxp8rimentales. Dès Janvier 1977, dit-il, les organismes
de uulgari-
sation devraient savoir officiolloment dans quelles mesures une formule, dont
ils constatent dejà qu'elle "passe", peut techniquement remplacer celle dont
la diffusion est reconnue utopique etc.,.
Ces affirmations sont injustes, nous les étudierons ci- apres
les unes après les autros:
- Divarsification st inteqration de l*élovaq- : Dans les
Unites et en particulier Za Koumbidia, d'après llautcur du rapport, notre
action dans ce domaine est nulle. C'est vrai s'il estime que le mars et le
coton sont des cultures traditionnelles dans cette zens et largement prati-
quees avant le début des Unités. Pour citer un cxemplc en 1970 il n'y avait
pas do mars,
en 1971 il y en avait 17 ha et en 1976, 173 ho soit 6 $ des
surfaces cultivées, c'est-a-dire autant que le sorgho qui est uno culture
traditionnelle de cotte zone. Il ropréscnte donc dssormais 23,34 $ de cultures
ceréalieros.
Un des succès des Unites oxpérimcntalcs d'ailleurs est sans
conteste la diversification, en particulier au niveau cerealier. Comme il a
et6 montré au seminaire de Mai 1977 sur les Unités expérimentales paX
BENOIT-CATTIN, dans sa note 'Ila contribution de la Recherche agronomique au
dévoloppcment agricole, l*axempla du maPs,dans leur conception initiale, le
coton avait été retenu comme culture 'llocomotivefl de l'intensification.
L'oxpérionce a révdlé que ce devait Qtre le maE;s, dont la progression a
évalus de la manière suivante : en 1972, le maYs est testé en champ do con-
firmation chez quelques paysans choisis. En 1973, il est introduit à raison
de 1/4 d'hectare chez les pojsans on intonaification (en "AF") avec labour et
fumure forte.
Des cribs ds démonstration sont construits. Une première fabrica-
tion de semences a lieu chez 10s paysans. En 1974, les paysans peuvent passer
de 1/4 B 1/2 ha. Lo maPs doit Btrc cultive sur les champs en amelioration
foncière ou sur Tell Kaur si possible cvcc labour et toujours avec une fumure
forte, La construction des cribs démarre. L'équipement dos paysans est compléts
(buttage), l'ogrcneuse à main est vulgarisée. La démonstration culineirc de
brisures "riz mal:s" est faito. La commercialisation ost organisée, la produc-
tion vsnduo à l*ONCAD. En 7975, 10s surfaces par exploitation peuvent attein-
dre 1,5 ha, les fumurcs fortes
sont strictement appliquees. Les semences
sont produitos par les paysans et conditionnéos.
Unc grosse opdration crib est organisée. Le battage motorise
debute très bien. En chiffre à Thysse-Kaymor/Sonkorong en.1972, il y avait
3,5 ha,en 1976 200 ha soit 10 $ du total de surfaces cultiveos. En 1975,
poursuit BENOIT-CATTIN sur les carras suivis de Thysse-Kaymor, le disponible
céréalier par personne attoint on moyonne 548 kg dont 58 $ de maPs. Si dans
l'ensemble de cette unité il y a un excedcnt cerealier, commercialisablo,
c'est grace précisément à la politiquo de divorsification suivie dans les
Unites.
Elle a fait d'ailleurs tache dthuilc dans le Sine-Saloum, comme on
témoigne l*évolution
des surfaces encadrees par la SODEVA lesquelles passent
tje 1373 ha en 1974 à 12.920 ha on 1976. On aurait souhaité que la consigne
nationale de la divorsification fut appliquée ainsi sur l'ansomble du tsrri-
taire national.

3.
Evidemment,
ces choses là, n'interessent pas M. CHEREL, il n'a
pas eu le temps d'ailleurs de rcacontrer les rcsponsablci des U.E., il fait
très chaud en effet à Koumbidia ot à Kaolack à cette époque. On
reste deux
heures dans un endroit et en "expert" on
fait un rapport de 30 à 40 pages,
avec beaucoup de leçons et de propositions révolutionnaires1
S'agissant de l'élcvagc,
L'assortion de l'autour n'est pas
dortuee de fondement. Nous reconnaissons que des lacunes cxistcnt. Mais elles,
tiennent au fait qu'en matière de zootechnie, les resultats de la Recherche
analytique,
étaient moins avancésqu'on agriculture. Ce retard n'a donc pas
eté combie au niveau des Unités experimentales.
Cependant des actions impor-
tantcs ont été moneos ot réussies : on peut citer les actions prophylackiquas
systématiques qui ont permis d'eradiquer la presque totalité des épizooties,
aireai bien chez les bovins que ovins et caprins. Dans le but d'organiser l'agro-
pasteur ot do lui ouvrir les portes du credit, une section d'olevage a tstt5
créée dans la cooperativo do Thysse, qui constitue un cadre adequat pour lo
diffusion des bhèmes et le suivi d'un certain nombre d'elovagos. D'autres
actions am6liaratrices plus diffuses sur l'habitat, les parcours etc... ont
et6 entreprises, sans parler de ltoperation coq que l'uuteur faisant do
l'esprit met on exergue.
Nous reconnaissons cependant nettement quo la demonstration sur
le terrain du rapport possible
dos différentes spéculations animales n'ayant
pas et6 faite, la roussito mbme dos paysans sur 1~ plan agricole ne les
conduit pas à vouloirs8 lancer dans une nou\\!cllE: activité dont ils ne pouvant
mesurer do façon oxtacto les conséquences économiques. C'est pourquoi dans
les nouvelles actions à mener dans les U.E.,
celles on élevage seront privi-
légiées, en sachant que la spbculation ani male no peut Btra globale, il n'est
pas possible de tout faire sur l'exploitation, il faut choisie une activite
particulière, specialisde'qui tienno compta des possibilitus alimentaires,
humaines'de l'exploitation.
Sur l'approche du paysaa :
Monsieur CHEREL reproche à la Recherche de laisser 10 paysan
libre de décider, de mener son exploitation on fonction de ce qu'il croit
Otrc ses proprcs interéts, il souhaiterait que nous fussions plus oxigeants et
contraigfGions
le@ paysans à adopter nos consignes et rien d'autre. Nous
pensons qu'il se trompe d'opoquo, notre démarche est tout autre, elle ost
faite de persuasion et les paysans qui nous font confiance, et il y cn a
beaucoup,en voient les cons&quencos sur leurs productions.La validite tochni-
quQ9 économique
et sociala de nos propositions nous paraissent plus efficaces
que la contrainte. Lo rosultat de cotte liberté de docision au niveau du chef
d'exploitation serait d'aprbs notre expert de rendre la rotation culturalo
purement théorique. Qu'on ost-il en roalité sur le terrain.
La succession suivante est proposeo en amélioration foncière :
année 1 : Mil souna
annec 2 : Arachide + Coton
annec 3 : MûPs + Sorgho
annoe 4 : Arachide.
On constato que sur la periode 1973-1974-1975-1976, les succcs-
sions pratiqueos sont rattachables au modele présédont sur 63 $ des surfaces
on AF avec 60 $ à Koumbidia et 66 à Thyssd.
Soit donc environ lo 2/3 dos
surfaces qui sont on rotation quadricnnalc du type vulgarisé.

z’c .
Si l’on y ajoute les superficies qui peuvent 8tre admises dans
des rotations voisines de la précédente et qui représentent 22 $ des sur-
f a c e s e n A.F. :
- céreales
c y c l e c o u r t continuo
- d e u x ceréales c y c l e c o u r t aprbs u n e c u l t u r e d e r e n t e e t
s u i v i e s d’une c u l t u r e d e r e n t e ;
- l e souna p l a c é e n Ière s o l e o u 3eme s o l e ( c a s a s s e z fie-
q u s n t ) .
L e s s u p e r f i c i e s e n A . F . , ou l’on s u i t u n e r o t a t i o n s i m i l a i r e o u
voisine du modèle vulgarisé sont à Koumbidia de 80 $, à Thyssé de 92 $ e t
pour les 2 U.E. de 86 $.
A u s u j e t d u r e s p e c t d e l a r o t a t i o n e t d e l ’ u t i l i s a t i o n d e l ’ e n -
semble des thèmes techniques préconisés par la Recherche, Pl. CHEREL slembrouille
e t s ’ i n s t a l l e d a n s l a c o n t r a d i c t i o n . E n e f f e t i l é c r i t “1’U.E.R.. e s t d o n c
c o n d u i t e à d i s s o c i e r l e s themes û d i f f u s e r , n o n p a s s e l o n l e
critere t e c h n i -
q u e ( q u i t o n d r a i t
à 10s considérer comme solidaires), mais selon leur degré
d’acceptation par le milieu”, plus loin parlant du labour “la Recherche,
ne déclenche sur 1’LJ.E.R.
aucune expérimentation systématique de la seule
formule qui, sauf abandon du theme labour, pourrait btre diffusee, le labour
en sec.. . .“.
E n f a i t i l n o u s reproche en prdconisant le labour de fin de
cycle avec enfouissement de matière organique de ne pas dissocier des themcs
que nous jugeons techniquement
solidaires!.
D’ailleurs il montre ici sa méconnaissance totale de la démarche
d e l a Recherche dans les Unités expérimentales,
où elle n’a pas B mener des
expérimentations systématiques pour la mise au point de thèmes techniques,
p a s p l u s
p o u r l e l a b o u r q u e l e s v a r i é t é s . E l l e i n t r o d u i t d a n s l e s Unites d o s
thèmes dejà &Valués techniquement et écanomiquemekdans des systèmes techni-
qucs
e n s t a t i o n . Cette confrontation des thèmes techniques avec les conditions
socio-économiques du monde
rural, m o n t r e l e s f r e i n s à l e u r d i f f u s i o n , d o n t
certains peuvent btro lies à une inadequation technique et dans ce cas la
Recherche en station doit reconsiderer ses recommandations. C’est cette
démarche iteratiwo e n t r e l a R e c h e r c h e thematique e n s t a t i o n o t c e l l e e n
systemes
tiulgarisablos dans les IJnites que ne comprend pcs M. CHEREL.
La labour :
Sur la diffusion de ce thème, n o t r e e x p e r t a eté tres severe, i l
d i t qu’:lle a l a porteo d’un v o e u p i e u x ” ,
q u ’ e l l e “est reconnue utopique”.
E n s o i i l n’a p a s t o r t ,
s’il s’en t i e n t B s o n i d é e d e c o n f o n d r e L e s U n i t é s
c
expérimentales,
a une opération de développement.
Evidemment,
sur ce point nous ne pouvons le suivre, pour nous
e l l e s constituant u n laboratoire
e t c o m m e t e l , elles o n t permis à l a r e c h e r -
che de cerner 10s contraintes qui freinent sa diffusion. Il est heureux que
10 v i o i l a g r o n o m e c o l o n i a l , n’ait pas d’omblec rojete le labour, comme
néfaste
pour nos sols, com,me beaucoup de
s e s c a m a r a d e s d ’ a n t a n l ’ o n t f a i t .
Au contraire pour lui il faut que cola tfpasse’t et n’importe comment, “dès
Janvier 1977, les organismes de vulgarisations devraient savoir officiellement
dans quelles mesures uno formule dont ils constatent déjà qulollel’passe”,
peut techniquement
remplacer celle dont la diffusion est reconnue utopique!’
Qu’est-ce q u e l a R e c h e r c h e a f a i t s u r c e theme.

5.
Les travaux de préparation du sol sont sous la dépendance de plu-
sinurs contraintes dont deux dominantes : contrainte climatique, la duréo
de la saison des pluies impose des semis précoces. Les travaux de preparation
du sol doivent btre rbalisès sans entrafner un retard sensible de la date
do semis. Dans la zone Centra-Nord du Sénégal 10s pluies faibles nt irrégu-
lieres qui precédont l'installation définitive do la saison des pluies ne
permettent gendralcment pcs l'exécution de preparation en humide. Ce fait a
incité les agronomes à accorder une attention particulière aux travaux de prb-
paration réalisés avant les pluies. Mais une nouvelle contrainte apparait
alors, la contrainte pddologique, des la fin de la saison des pluies, lo
dessdchement intense s'accompagne d'une prise en masse du sol. En fin do
saison seche, la cohésion du sol est cstrdmo et le travail du sol a cette
date poso avant tout le problbme do la force de traction. La réalisation
d'un labour profond en sec implique le plus souvont le recours à la motorisa-
tion, les forces de traction susceptibles d'@tro fournies par les attelages
dans cette zone sont en effet limitees et genbralement très inférieures à
celles requises pour un travail du sol profond on sec,
Les résultats de la Recherche ont montre sur des centaines d"ossais
(le tablaau ci-après) sur toutes &as cultures les effets positifs du labour
qu'il s'agisse du labour ordinaire en sec ou en humide, ou du labour de fin
de cycle avec enfouissement de matiéra organique.
Les difficultes n'ont pas et6 cachées, elles sont Qte mises à
jour dans plusieurs publications (MONNIER 1967, CHARREAU et NICOU 1971,
RAMOND, MONNIER, CADOT 1974, CHOPART 1975, Jacques FAYE 1977, NICOU 1977).
Devant les difficult&s rencontrees par la vulgarisation pour l'adaptation du
labour de fin de cycle, la Recherche agronomique s'efforce maintenant de
mettre au point des techniques de labour retardé, des múthodcs de travail du
sol autres que le labour, lorsque celui-ci n'est pas réalisable (exemple
travail à la dent, en sec olu en humide, accompagne ou non de paillage). En
m8me temps que d'autres formes do conditionnement des résidus de recoltos
pour leur incorporation plus facile dans le sol.
Mais si le labour en sec est possible sur les sols sableux du Nord
à condition qu'il soit bien fait, comme certains paysans encadres par la
SODEVA dans la zone de Elambey l'ont montre, il a ses contraintes qui sont
aussi sérieuses sinon plus que le labour d'enfouissement, il n'est an tout
cas pas la panaceo. Il ost pour l'instant exclu sur une bonne partie du ter-
ritoire national en particulier en Cûsamance, sauf rares exceptions, mEme
avec l'aide du tracteur, Et m@me dans ce cas les énormes blocs qui sont dega-
96.5,
doivent Btro repris plusieurs fois pour parvenir à un affinement correct,
Il faut rappeler aussi que l'insertion du labour dans l!exploita-
tion doit se faire en raisonnant sur l'ensemble du système cultural et non
pour une culture donneo. Certains Bchocs peuvent ocnir de ce que l'un a
voulu aller trop vite, trop loin. On peut citer par exemple la vulgarisation
des labours de dbbut de cycl e avant sorgho et cotonnier qui a,,amenQ des semis
do fin Juillet. Encore s'agissait-il en plus de caricat.uros de labour.
Le problème de la matiére organique doit Etre examiné dans son
ensemble, c'est-à-dire dans le cadre du syst&me cultural et de l'integration
du troupeau dans l'exploitation. Il est étroitement lié en effet à celui de
la nourriture du bdtail.

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L ‘Encadrement :
D ’ a p r è s
10s cblculs d e M . C H E R E L , l a densite d’oncadrament d a n s
l*tJnit6 e s t d e 2 e n c a d r e u r s pour 39 exploitants suivis sur 146 hectares e n
A . F . c u l t i v e s p a r l e s 3 9 e x p l o i t a n t s e n A . F .

E n c l a i r c e l a veut d i r e q u e n o u s n ’ e n c a d r o n s q u e l e s p a y s a n s q u i
acceptent nos propositions ot laissons à leur sort tous les autros paysans.
Les autrss propos d e Pq. C H E R E L s u r l a v u l g a r i s a t i o n d e m a s s e q u e n o u s f a i s o n s ,
ne changent
rien
à cette i m p r o s s i o n . C e n ’ e s t p a s Q t o n n a n t q u ’ i l n o u s a c c u s e
alors de ne faire des onqu@tcs qu’au niveau de ces exploitants. Tout cela
n’est
heureusement pas vrai. L'encadrement a pour tache de s'occuper de tous
l e s p a y s a n s s a n s e x c e p t i o n
et e n priorite d e s p a y s a n s q u i n e s o n t p a s e n
i n t e n s i f i c a t i o n . M a l h e u r e u s e m e n t , c e q u i se p a s s e , c ’ e s t que l e s p a y s a n s e n
A.F. sollicitent davantago les
sorvicos des encadreurs et ces derniers leur
consacrent donc plus de temps mais cela ost vrai dans toutes 10s opérations
h la SODEVA comme ailleurs,
Il vaudrait mieux à notre avis insister davantage sur le problemc
dos méthodes de vulgarisation qui est genéral au Sdnégal et qui se pose aussi
d a n s les UnitQs. Comme
partout nous avons essaye d'y trouver une solution ovcc
la création des groupements de base. Ccpcndant n o u s n ’ a v o n s p o u r l ’ i n s t a n t n i
le personnel de
recherche ni les moyens financiers qui nous permettraiont de
travailler dans cette direction. Un poojet de recherche conçu à cet effet
en Décombro 1975 n'a toujours pas trouvé de financement.
Q u n n d à l ’ a f f i r m a t i o n d e M . C H E R E L : l ’ e n c n d r e m c n t “ n e paraft
pas chargé d’activités plus étendues ou plus nombreuses qu'ailleurs", elle est
tout simplement gratuite.
L e s ,enqut?tes :
O n l i t page57 e t 8 : "c'est de l'extérieur fcnqufitours, stagiaires
et spécialistes de Bambey) que proviennent ou sont attendues les Qtudes d’ox-
ploitations et l'interprétation des résultats internes d'officacite écon>miquc
dos thèmes preconisés par la recherche".
M. CHEREL ignore sans doute que C’est à Kaolack que se trouve
l’équipe de recherche des IJnites expérimentales, qu’il y a là quatre cher-
cheurs travaillant à plein temps sur les 2 Unites exp6rimentales de Thyssg-
Kaymnr et Koumbidia. Ces gens dont ils parlent ne sont pas "exterieurs" au
projet. Plais comme nous le signalions plus haut, il faisait très chaud à
Koumbidin et notre expert était presse de rentrer à Dakar, il n’a pa eu le
temps de
s'arretor à Kaolack pour discuter avec ces chercheurs ce qui lui
aurait Qviter beaucoup d'erreurs.
Desscuchaqe
Ce problème, qui est préoccupant et qui nous pr6occupe semble
@tre le dada de notre expert, il écrit à son sujet, n o u s c i t o n s “ P e u t - o n s e
contenter d'assister en obsorvatour objectif au lont déroulement d’un progrès
essentiel dont l’aboutissement pourra @tre f8tb par les arrières-nevaux des
e x p l o i t a n t s a c t u e l s , s a n s rechercher les freins à une cadence meilleurs et les
moyens de les lever ?
I l s e m b l e q u e toile s o i t p o u r t a n t l ’ a t t i t u d e d e l’U.E.R., r e p r o -
d u i s a n t c e l l e d e 1'ISRA. En dehors du jugement cité plus haut sur l'impsrtancc
du problème ct du constat de stagnation qui la suit, le dcssouchago n’est
abordé dans aucun des documents dont il est fait etet". Monsieur CHEREL qui
préfère la parlote aux actes concrets, aime aussi la contradiction. En cffot
après la diatribe citée plus haut, il écrit une page plus loin "1'ISRA-UER
pr8voit pour 1976, d'encourager le dcssouchagc, quo no stimulent actuallemcnt
ni la dotation de phosphate tricalcique (400 kg/ha par hectare dessouche)

ni l'aido alimcntairc, par un credit de 8.000 f accord& aprss réception dos
travaux et remboursable à la récolte. Uns telle formule, dont il est permis
d'estimer irréalisto la baso chiffrse, reste en tout cas peu incitative pour
le petit et moyen exploitant. "D'un cdtQ on dit que nous restons 10s bras
croisés et de 1'3utre que ce que nous proposons pour débloquer la situation
est irrGaliste, il faut savoir f.
Ayant oublié de lire la documentation faisant lc point sur les
cxpbrienccs rQalisCcs au Sbnr5gal sur le défrichement qui lui a étci donn&e
à Bambey, il nous invite 21 fairo "dos études
sdriousos comoortanterr particu-
lier, l'expérimentation tochniquo et comptable dos proc8dds mecaniyucs,
devraient ouvrir la voie aux decisigns de financement et d*cx&cution à
l'échelle du problème."
On aimerait d'abord savoir sur quoi SC baso M. CHEREL pour dire
que la base de 8.000 f/hectare dossouchs "no pout correspondre aux densités
les plus frequentcs". En tous cas dos centaines d'hectarcs unt 6tr5 dessouchéss
cette ann6c 3 CO prix (c-t parfois merno à un prix moins 61ev6) et cola confirma
la validito de la base chiffrsc que nous avons prise qui on fait est celle
dos paysans. D'3utre gart une meilleure tonnai ssanco du Regime Foncier tra-
ditionnel lui aurait montrs qu'il n'y a pas uno "mobilité annuello des par-
colles attribuéos aux femmos, sourg3s". A l'interieur d'uno oxplsitation
familiale chaque membre actif cultiva uno ou plusieurs porcelles qui lui sont
attribuocs par le chef d'exploitation et cette attribution nlcst pas remise
en cause chaqua annec.
Le statut familial n'est donc pas un frnin au dassouchago.
Mais comment SC pose le probleme du dessouchage ?
Si on examine le calendrier cultural, 10 desseuchnge est possible
21 doux poriodes de l'ann8c ; on saison s4chc quand les champs sont libres,
après la commercialisation de l'arachide et sn Septembre-Octobre c'est-à-dire
entre la fin dos snrclagos ot la r6colto de l'arachide.
En saison sèche, le dossouchage est extrémemont pénibls, les sols
otant secs les chafs d'exploitation sent souvent trop @es p'our faire CI!
travail oux-memes et ils peuvent très rarement compter sur les jeunes qui
sont peu disponibles (en ville ou distractions) ot qui n'ont pas à cette
Bpoquo d'obligation de travail onvers le chef d'exploitation. Il n'y a pas
d'offre r&muner&o do travail sauf quand les navétanos arrivent dabut Juin et
m0mc alors on trouve peu de navétancs acceptant do dossoucher contre paiement
à cause de 13 chaleur et de la priso en masse des sols. D'ailleurs trDs peu
do paysans possedent encore de l'orgent pour peyer.
- En soison humide, le dcssouchagc est nettement mains peniblc,
les sols dtant humides et la chaleur moins pbniblo. En Septembre, et jusqu'à
la rscoltc du mil souna et du maîs,
le dcssouchago n'est possible que sur
les jachBras or il y a très peu du jach&res ot 10s jachères existantos sont
lc plus souvent des parcollos de mauvaise quolité que les paysans ne veulent
pas intonsificr CI~! qui sont trop Qloignses du village. Lc tomps entre la
récolte du mil et du maPs et 10 r6colte de l'arachide est tr&s court. Le pro-
blème ost qu'une fois le mil recolt0, le nombre de jours do prestation do
travail des suurgas envors lo chef d'exploitaticn SC! rgduit. Ce dernier pré-
fère utilises ce tomps 23 mettre on tas et B rontror son mil ot son maPs,
10s récoltas prenant do plus en plus de ternos avec l'oxtonsion des surfacus
cultivsos ot la disparition des corcialcs h cycle long au benéfice dos céronlos
à cycle court.
Il rostc la main-d'oeuvre constituee par les navetanes et les
firdous qui commencent à arriver début Octobre. Seulomont les paysans ne
disposent pas d'argent à ce moment. VoilB le problème.

L e d o s s o u c h n g e mecûnique q u i a dejà éte etudib a i l l e u r s n o u s
l ’ a v o n s é c a r t é p a r c e q u e f a i s a n t a p p e l à d e s p r o d u i t s i m p o r t e s (machinos-
c a r b u r a n t ) e t é t a n t p l u s codteux q u e l e d c s s o u c h a g e m a n u e l .
La solution expérimentaa cotte ûnnee, a rSt8 de mettre en place
un crodit dessouchage qui est un pr0t de campagne remboursable sans intbrbt
au momont de la commercialisation. Les prets sont accordes à deux moments
de l'année : en saison seche entre Avril et Juin, en hivernage entre Septembre
et Dctobre. L e p r o j e t U n i t é s cxparimontalos a c c o r d e g l o b a l e m e n t l e s prbts a u x
groupements de base qui se ruunissent pour les repartir antre leurs membres
mais las conditions d'attribution reservont 10s prèts aux petits et moyens
p a y s a n s ( c e u x q u i o n t m o i n s de 4 hoctares e n A . F . ) p o u r v u q u ’ i l s s ’ e n g a g e n t
h i n t e n s i f i e r
l e u r s cultures. L'argent est versé une fois le dessouchagc fait
mais les paysans sont libres de recruter de la main-d'oeuvre ou de faire oux-
memes le dessouchago
avec les membres de leur exploitation.
La promikre expérience a eu lieu cette année en Soptembre-
Octobre dans les UnitSs de Thyssb-Kaymor ot do Koumbidia et 10s résultats sont
très encourageants : 93,50 ha dossouches à Koumbidia ot 80 hectares à
Thyssé-Kaymor gràcc au crédit dcIssouchago m a i s o n note q u e c e l a a e u u n
effet d’ontrainemont important puisquc 64 ha ont Qte dossouchés sans credit :
suit au
total 237,5 ha. En saison sèche, nous prévoyons gràce au credit
dessouche? 2 5 0 à 3 5 0 h a . L a s u r f a c e e n A . F .

pour les deux Unités Btant rlo
316 ha, nous pouvons espérer la doubler pour la campagne 77 et passer de
316 ha à 650 ha. L e c o n s o i l d’oquipomcnt v a @trc axe l à - d e s s u s . L e seL1 p r o -
blème qui risque de notis bloquer est la capacite d’endettement des coopératives.
Deja e n 1 9 7 6 , cotte capacité avait Bté dépassdc de plus d’un million de francs
pour les commandes du P.A.
On voit que nous ne sommes pas restes les bras croises devant la
lenteur du dessouchage au contraire et au rythme de cette anneo, c’est dans
lune dizaine d’annec que ltcnsomble des
terres à dossoucher, le seront. Mais
d'autres problèmes vont surgir : a vouloir trop vite dessoucher, on risque de
déboiser et de créer une Grosion pluviale catastrophique. Il faut donc que lo
rythme du dessouchagc soit compatible avec la orogrcssion du reboisement
(brise-vents mais aussi haies vives et parcelles d ’ e u c a l y p t u s ) e t q u e d e s
mesures de mise cn défends des terras exposees 2 l'drosion soient prisos.
CoNCLUSIONS
I l n ’ e s t p a s p o s s i b l e d e relever t o u t e s L e s i n e x a c t i t u d e s q u i
emaillent ce rapport ot qui montrent le niveau d'information et d'entendement
de son auteur. Nous avons voulu soulcmont sur quelques problèmes importants
donner une rdponse. Nous sommes certains d'ailleurs que la plupart dos lec-
t e u r s q u i c o n n a i s s e n t b i e n l e s U n i t é s e t s u r t o u t c e q u i s ’ y f a i t o n t roctifio
d’eux-memes.
I l n e f a i t p a s d e d o u t e q u e M. CHEREL en passant doux heures de
temps à Koumbidia n’a pas eu la possibilité de mieux cerner le travail qui
y e s t f a i t . Maigri! l e s
observations c i - d e s s u s , cette n o t e est i n t é r e s s a n t e
dans la mesure où elle pose de façon implicite le problème essentiel des
U n i t é s . L’un d e s o b j e c t i f s essentiels ries U n i t é s est e n e f f e t d e p e r m e t t r e
a u n i v o a u d’une z o n o ocologique d o n n e u n dialogua e t u n echange e n t r e l a
recherche - 10s societes d e dr$voloppoment - l e s structures d'approvisionnomcnt
ut de commercialisation
- les responsables de la politique agricole. Or mal-
gre 9 ans d'existence, CO dialogue ne s'est toujours pas instauré. Chaque
organisme continue encore h travailler de son cete et cela finalement au
dstriment des paysans.

10.
II - CONTRIBUTION A L'EXAMEN DU THEME "LABOUR"
Ce rapport qui a été fait après le précédent et consacré au
"thème labour" peut-&tre considéré comme l'antithèse du premier. E:st-ce que
Pl. CtiEREL a été pris de remordsou parce que après avoir visité le CNRA oii on
lui a fait
verbalement des commentaires sur ses Ecrits, il a changé d'opinions.
Il faut dire aussi qu'il a reçu beaucoup do documents et qu'il a cette fois
pris soin de les lire. Nous n'avons donc rien de particulier à ajouter sur ce
que nous avons dit sur le labour dans ce qui 3 preoédé.
an fera remarquer seulement que l'opposition qui semble se degager
pour r<i. CHEREL entre les resultats sur les effets du labour publies en 1971
et en 1974 n'existe pas. Nos recherches qui continuent sur le travail du sol
ont am014ore nos connaissances sur un point tres important des effets du
labour sur l'Économie de l'eau surtout après la secheresso de 1972, qui vient
s'ajouter aux acquis synthétises en 1971.

Quant e la valorisation de la fumure minerala par le labour,
considéree comme "probable" en 1971, c'est peut-etre par excès de prudence
de la part des auteurs, car dejà en 1965 P/I. TOURTE au sujet de l'interaction
fumure minérale x travail du sol écrivait "11 est apparu très vite que ces
deux facteurs d'amélioration des sols se complétaient parfaitement, une inté-
raction positive se manifestant très souvent,
A l'inverse il a été assez frequemment constate que l'action de
l'un était faible ou nulle en l'absence de l'autre.
L'association en grande culture du travail du sel et de la fer-
tilisation minbrale a fait ainsi apparaPt.re pratiquement des potentialités in-
soupçonnees de ces sols tropicaux de zone seche.
Ces résultats nous permettent d'affirmer que l'amelioration physi-
que des sols libe à la fertilisation chimique peuvent cntra$mer la rupture de
la traditionnelle synonymie : sols tropicaux de zone sechc I sols irremédia-
blement pauvres".
Les propositions pour un debat sur le theme labour ou tout autre
nous agréent, % condition que la reunion soit bien préparée et ceux qui
sont réellement interesses et qui ont des pouvoirs de decision y participent.
Nous sommes en effet tros ouverts au dialogue et 1s cherchons constamment,
convaincus que nous sommes que la finalite de notre action est que nos resultato
soient appliques correctement au niveau du paysan pour son profit. Donc nous
devons toujours ossayer de convaincre ceux qui sont charges d'amener le paysan
à adopter nos propositions. Faut-il rappeler que sans attendre cette invitation
nous avions dejzi crgnnisé le 24 Janvier 1977, au CPJRA de i3ambey une réunion
ISRA-CNRA/SODEVA, Thies-Diourbel, sur les systèmes do cultures adaptés aux
regions de Thies-Louga et 0iourbel.
Cette r6union a et6 mutuellement avanta-
geuse et enrichissante.
Nous sommes donc tout a fait favorables au principe d'une concer-
tation DG)PA-SODEVA-ISRA,
pour étudier le dossier labour et Elaborer ensemble
une stnatbgie d'introduction du travail du sol dans 10s sols exondés du Sénégal.
Dans un premier temps il serait peut-fitre intercssant de se rendre
compte de.s problGmcs posbs par la réalisation du labour en periode post-récolte
(Octobre-Novembre),
en milieu paysan encadre par la SOCEVA et en station de
recherche. an pourrait s'interesser plus particulièrement à la région du
Sine-Saloum qui a déja retenu l'attention de M. CHEREL et a la zone Bambey-
Diourbel.

il,
L e p r o g r a m m e d e l a r e n c o n t r e p o u r r a i t cornprendro d e u x j o u r n é e s
avec la première journée, visite de la zone de Bambey-Diourbel encadreo par
l a SODEVA, v i s i t e d e s cssais t r a v a i l d u s o l d u C N R A d e B a m b e y e t d a n s l ’ a p r è s -
m i d i reunion e n s a l l e d e conférence.
L a deuxieme j o u r n é e d a n s l a m a t i n é a ,
t o u r n é e d a n s l’une d o s Unites e x p é r i m e n t a l e s d u S i n e - S a l o u m e t v i s i t e d e s
e x p l o i t a t i o n s e n c a d r é e s p a r l a S O D E V A , l ’ a p r è s - m i d i 6tant c o n s a c r é e à la
r é u n i o n e n s a l l e e t a u x c o n c l u s i o n s .
I l s e r a i t s o u h a i t a b l e q u e p a r t i c i p e n t à c e s j o u r n é e s 1~s t e c h n i -
c i e n s l e s p l u s c o m p é t e n t s d a n s l e s d o m a i n e s d e
l a p h y s i q u e d u s o l d u m a c h i -
nisme,
d e l’éconcmio d e l ’ e a u ,
d e l a p r é v u l g a r i s a t i o n e t d e l a v u l g a r i s a t i o n
a u s s i b i e n a u n i v e a u d e l a R e c h e r c h e q u e d u D é v e l o p p e m e n t e n meme t o m p s q u e
pour tee marnes organismes des r e s p o n s a b l e s i m p o r t a n t s a y a n t p o u v o i r d e decieion.
IV - CGrJCLUSIOrJ
Pour terminer, i l n o u s s e m b l e u t i l e d ’ i n s i s t e r i c i s u r l e f a i t
que la Recherche agronomique ne se confine pas dans des rvchsrches speculati-
ves o u d e curiosites intelle:~tuolles. N o t r e a c t i o n e s t concrete e t n o t r e
vocation par essence est, t o u t e n c o n t r i b u a n t à l’augmentation d u p o t e n t i e l
s c i e n t i f i q u e n a t i o n a l , d e d é f i n i r l e s v o i e s ot moyens a p t e s a f a i r e d o l ’ a g r i -
culture sbnégalaise une agriculture moderne capable de répondre aux besoins
a l i m e n t a i r e s o t i n d u s t r i e l s d u d é v e l o p p e m e n t economique e t s o c i a l d e n o t r e
pays. I l n ’ y a d o n c n i d u a l i t é n i c o n c u r r e n c e n i s u b o r d i n a t i o n e n t r e rechcr-
c h e ct d é v e l o p p e m e n t , l e s o b j e c t i f s Qtont
c o m m u n s , c h a c u n a s a p a r t d e
r e s p o n s a b i l i t é ,
s a spétfficité e t SÛ s i t u e a u n n i v e a u differont d e l’autre.
I l y a complementarité./-