REPUBLIQUE LIT SB&AL DELEGATION GEKERKLE PRWmE...
REPUBLIQUE LIT SB&AL
DELEGATION GEKERKLE
PRWmE
A LA RE(JHEXKXE SCIFXW?IQUE El! TECHNIQUE
.
Cer$f2 National de Reohemhes Agronomiques
Bambey
INSTITUT SENEXJALAXS DE RECHICKHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)

.RlZFLEXION D'EX%NBLB SUR LE FROBIXIKE
DE L*ENGRAIS ~X3R.AL DUS LE BASSIN 1~CHIDIER
A propos de l'analyse faite par &WESLEY G,SMITH
Expert consultant de la Banque Mondiale
R E S U M E
1 - RAPIXL ClRCONSTM?CIE DE LA POSITION DE LA. R2!XZHBRCHE EfJ MATIERE
-.--.--a
DE PERTILI~,.TION
La politique de la recherche au Sénégal tente de &Pondre au iJJPe-
ratifs généraux que doit satisfaire la fertilisation (elkation des rendements,
rentabilité immédiate, uonsewation du patrimoine foncier) auxquels s'ajoutent
ceux liés à la vulgarisation (limitation du nombre de formules, uniformisation
- -
du volume à épandre). Cecilla conduit à mettre au point deux systémes de fer-
tilisation :
- L*U~, de formules peu concentrée s, adapté à une agriculture &X?nsive
qui satisfaisait à tous oes impératifs tsnt que les jachéres étaient assez ré-
pandues. Actuellement, s'il ne.permet plus d'équilibrer les exportations du fait.
de la disparition des jachères, il a du moins le merite, e&t solution transitoire,
d%tre incitatif POL~ une agriculture qui n'a jsmxis pratiqué la fertilisation.
- L*autre, dont les formules sont plus riches, permet de compenser les ex-
portations dans un système intensif à. production plus élevée. Ciest vers ce'sys-
tème que l'on doit tendre assez rapidement en l'absence de jachère.
Bn système extensif les études sur la fertilisation de l*araohide
ont été oonduites depuis 1947 par le CI4R.A de Bambey et par l!IRHO, Il est impur-
tant
de remarquer que, bien qu*ut&Li.ss,n-t des voies différentes, les dea organismes
- - - - - - - -
_- -.--_- -_--e.-
@tbouti à des résultats très procI=, testés en milieu paysan d&s 1955. Il
--u---- -1_.
en est résulté en 196S une série de recommandations communes qui devait servir
de base a la UTm ohargée du développement de la culture srachidiere. Quelques
modifications sont intervenues au moment de la oréation de la SIES, sans entre&
ner de profond bouleversements.
L'apparition de carences potassiques liées à la disparition des ja-
dms devait nous amener en 1973 à modifier la fumure proposée pour le Sud du
Bassin arachidier.

2
Aotuellemznt 4 formules sont utilisées. Bien qu'épandues partout à
la nl%e dose de 150 kg/ha, la concentration des fumures augmntant, untitd
d~élénents fertilisants
_ I I -
é-dus &llhectare staccroit du Nord au Sud avec la
- ---_- --.-
-_ .--. -- ----------.-_ ..-----II
pluvio&trie.
Pour le ni1 et le sorgho, une foCmile unique a été seule retenue
cm c'est celle qui a donné le plus de satisfaction dans toutes les écologies
où elle a été testée. Le choix n'est pas si mmvais puisque de lyavis de l'ex-
pert, les paysans lktilisent volontiers.
En système intensif, le phosphatage de fond qui permet de redresser
la aarence phosphatée, constitue un véritable amndenent, en géneral r&alisé au
mnent du dessouchage.
Les apports conplémntaires visent à obtenir un certain rendemmt
tout en équilibrant le bilan rxinéral, gr8ce à la restitution d*une bonne partie
des residus de récolte.
Cet ensemble de recommandations constitue pour les agronones, ce
_ . . .
que l'on peut offrir de mieux adapté au contexte actuel quelles que soient les
conditions
pluvionétriques,
2 ~1 UUiLYSE XT RAPPORT Dl3 N. VEXLJZ G. SMITH
-,I_
L'analyse de M. SMITH se réfère & certaines affirmations contredites
pax les faits: les reoomzandations de la recherche en matière de fertilisation
axachidiére qe sont pas du tout uniformes sur le bassin arachidierj XL n'y a pas
de désaffection des agriculteurs pour l'engrais, bien au cohtraim, comze le
mmtrent les conmandes pour 1975.
Lreffet de l~esgrais n'est pas atténué lorsque l'on transpose les
résultats de la recherche en milieu paysan, n$he si on n'est pas toujours au I&L-
ne piveau d e rendemnts,
Dtun autre a&%, l'expert ne tient pas coapte des différences entre
la situation amhicaine, qu'il connait bien, et la situation sénégalaise. I?n
particulier, il néglige le caractère sableux et~chirxlquemnt pauvre des sols du
Sénégal, et privilégie,
sms avancer de raisons, l*érosion Qolienne. Il prone
la rentabilité Wédiata, qui est effectivenent un critère fonmentalj mis
ne doit pas aller jusqulà ezkxxiner la dégradation rapide du patrimoine, in&i.-
table lorsqu'on applique son raisonnement.
Rxf'in, son analyse trop rapide aboutit à des banalités, alors que
tout au contraire on attendait de lui qu'il suggère des solutions originales,
adaptées aux conditions particulières qu'il a rencontrees.

3
A aucun r3.onent, le problèae que pose la fertilisation au Sénégal
ntest clairemnt pose* Aussi bien, il se Propose d'étudier une mlti.-htde de fac-
teurs dont le choix, arbitraire, &glige les oonnaissanees aoquises. Il en vient
donc & proposer m dispositif très lourd et peu réaliste, qui fin.ale*nt répond
mal B une question 12~2 posée,
Il prend enfin des libertés 5nacceptables avec les règles Gthodo-
logiques: distributiomau hasard répétées d'une année sur l'autre m la nbe
skie de parcelles, superposition de variables qu'il prétend cependant WlYSW
séparénent, application de la loi des grands nombres a des sondages W éohmw
tillons trop restreints, Inplantation d'une uzqu~@ïesur une pOpUlatiOn SGQ'KJ tenir
oor?pte de la distribution de celle-ci.
& fait, Poux conplètes que pourraiezit apparaftre ses ProPositions,
elles sont tout à fait factices, et il est facile de le démontrer en faisant un
calcul simple à. partir des protocoles dtablis par l'auteur, duquel on déduit 1~
seules reoomandations de fertilisation qu'il pourra faire. On se demnde alors
l'intér&t d'une telle étude, qui au bout de trois ans ne dira que ce qu'on veut
lui faire dire.
3 - NOTRE PROPRE ANAINSE DU I?ROBI3ME DE LA RT3lYTABILITPE DE L'EX'TGRXIS
--.--w-l-.-< -_-.-me
-_----- - - - - -
- - -
En fait, y a-t-il un problène de l'engrais au SQn6gal ? Si oui de
quelle nature.est-il?
Bfilanalyse des résultats obtenus depuis 19 ans en milieu paysru? ou
en chmps de prévulgarisationPem&de
conclure qu'en Doyenne, par région, et
dans les conditions de prix actuelles, l'engrais minéral vulgûsisé est rentable
et attractif pour le paysan sénégalais.
L'étude fréquentielle nontre cependant qu'il existe un problène au
IliVestu de la r&$On EJord la plus touchée pas les sécheresses des dernières o,nœ
n6es. du Pph réel de l'engrais la rentabilité n'est cssurée au niveau national,
we deux années sur trois.
D'une mXXi.ere générale le développenent agricole de la zone Nord pose
d'ailleurs de rbls problènes sur le plan de la technique, Il y a des espoirs
raisonnables d'awenter la capacité de production de cette &$,on en sWevmt à
un niveau d'dquilibre très supérieur à l'état actuel mais la &se en place des
-
techiques PmPreS à relever ce niveau necessiterades noyens hporta&s,donc
une aide de l'état* Le statu quo ou l'abandon de l'engrais aurdt pu contre pow
conséquence de faire évoluer l'équilibre actuel vers un. niveau inférieur, voire
Vers Wm stérikîsation des t-es.

4 .
L'option.à prendre ne relève évidemment pas de notre oompétence,
mais nous pensons qu'a Ilheure Ca 1~ adcision, les aspects et conséquences tech-
niques de ce choix d
Btre pleinement évalué,
Le reste du Bassin arachidier ne pose par contre aucun problème par-
tiuulier de rentabilité, La subvention permet de mieux supporter les années dé-
ficitaires. Il faut remarquer que le remplacement de la 6-20-10 par la 8-18-27
para!& Btre une opération fructueuse si l'on se refère aux plus-values obtenues.
Sela ne signifie pas évidemment que l'on ne puisse pas apporter de
nettes améliorations dans ce domaine,
La recherche s'attache à maftriser.les mécanismes qui oontrblent le
lessivage, pour tenter de réduire les pertes d*une pox3i.e des éléments fertili-
sants, Elle tkhe &, l'opposé d'analyses les oonditions qui permettent la meil-
leure expression de l*wai,s. Il reste que l'on dispose déjà d'un ensemble de
pratiques culturales dont on sait qu'elles ont un effet important sur la valori-
sation de l'engrais. Sur oet aspect, il y a aertainement un travail à faire, à
\\
la fois pour confirmer l*interaotion positive de ces techniques et de la feirti-
lisation, et pour suivre leur pénétration en milieu r&ral, en t%ohant drindenti-
fier et de lever les freins rencontrés.
D'une façon plus générale, il'semble souhaitable que l'on se penche
plus sLlr la &&
de l*ensemble des répercussions de lrutilisation des en-
grais à un niveau macro-économique. Peu d*éléments sont en effet actuellement
disponibles pour permettre de ohoisir,la meilleure politique des prix des pro-
duits et oonsommations intermédiaires, dont pourtant I*inoidence au niveau de
lléoonomie nationale est très Irzpor-tante.
S'il est vrai que dans le domaine striat de la recherche d*innovation
très peu de résultats nouveaux ne sont à espérer de simples expérimwtations aux
ahamps, oes dernières demeurent évidemment indiscnxtables~pour la reaherche d'ao-
otimpagnement et notamment pour suivre, en milieu paysan, ltimpaot de certains
thémes teohniques.
Oes derniers devraient &tre le lieu de rencontre Privilégie
de la recherohe et de.la vulgarisation.
En résumé, dans 1;L mesure où il est possible d'assurer.un certain
nombre de conditions .de réalisation satisfaisants pour oes études, nous suggé-
rons
t
- une étude approfondie du problème d'ensemble de la zone la plus au Nord
- une étude maoro-éoonomique de la politique de fertilisation
- Une étude de l"effet des techniques susceptibles de valoriser la fertili-
sation et de leur pénétration en milieu paysan
- Sette dernière étude, et quelques autres thémes, à ohoisir; pourraient
s'appuyer sur un &Seau e.xp&%nentall commun & la recherche et à la vulgarisation.

X~MJBIJIQUE IU S&!GAL
DELEGATION GENEWLLE
PRl34kTURE
A LA l3BCHERmE SCI~IPIQUE ET TECHNIQUE
.
-REE'LMION D*jENSEMBLE SUR LE PROBIJZMEl
DE VENGRAIS MINEWI, DIINS LE BASSIN ARACHIPIER
A propOs de Ifanalyse faite par M,lY&%EY G,SMITH
eorpert oonsultant de la Banque 1-a~
Juillet 1975
Centre National de Recherches Agronomiques
Bambey
INSTITUT SENEXXLAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R, A.)

P R E S E N T A T I O N
BL Wesley SKITH, agro-économiste à la T.V.A., a effectué au Sénégal
une mission d'un mois (du Ier Avril au 5 Mai 'l975), au titre de consultant de la
SODEVA, pour une étude de lrefficacité des -ais dans le bassin arachidier.
Son analyse de la situation devait aboutir à des propositions dlexpérimentation
qui ont &é présentées au CNRA de Bambe,7~ au terme de sa mission. Sa position est
apparue inacceptable aux ohercheurs de llISRA, et, au cours des discussions qui
ont eu lieu, aucun accord nIa pu se faire. Le Directeur Général de la Production
Agricole a alors demandé que le rapport de l'expert soit transmis à la recherche
et que lfIm, organisme offfoiel de recherche agronomique au Sénégal, fasse wlt?
analyse de oe rapport, et des propositions. C'est l'objet du p&sent document.
X
X
X
A notre senst la position de llexpert pose tout dlabord une questicn
de principe: le fait de vouloir installer des expkimentations sous la seule
direction de lforganisme de vulgarisation, et reprfzxant des thèmes naintes fois
Etudiés sans tenir oompte de l'acquis, oonstitue une mise en cause de la oompé-
tente non seulement des chercheurs en place, qui ont contribué aux propositions
aotuelles de fertilisation, -mais surtout de la structure m&ne dans laquelle ils
travalllent, clest-&dire l'Institut Sénégalais de Recherches Agrîooles. C'est
exaotement comme si un organisme quelconque prenait d*autorité le relais de la
S0DEV.A dans le bassin araohidier en arguant que le mode de vulgarisation de la
S0DE'V.A ne lui convient pas. Ceci est inaoceptabler
43. second lieu, l'analyse de l'expert, partant d'un problème mal d6-
fini.9 s'appuyant sur une dtude trop rapide et des renseignements parfois sujets
h oaution, biaisée de plus par quelques a priori dont l*auteur rira pu se défaire,
est ~oai2$l.éte et erronhe.

Enfin, la méthodologie proposée pour résoudre les probl&mes tels
que les voit l'expert apparaft i lrsxamen inadéquate et inaorrecte+
Notre rapport se propose de refaire une présentation de la position
de la recherche en matière de fertilisation dans le bassin erachidier, en ce qui
concerne llsraohide, le mi& et le sorgho.
Nous exaninerons ensuite le point de vue de l'expert aonsultsnt en
essa7sn-t de montrer en quoi on ne peut l'accepter, et sur quelles oonclusions
ses expdrimentations ne JI??xqUBront pas de déboucher.
JZnfin, dans un troisième ohapitre, on tentera de situer le ou les
problèmes qui restent liés à, la fertilisation dans la zone étudiee, en faisant
une étude de la rentabilité aotuelle de l'engrais par grande zone, en cherAxant
à dégager les etudes que nous croyons devoir &tre source de progr&~. Nous nrirons
toutefois pas jusqu'à des propositions de protocoles, car nous pensons que ce
nrest qu'une fois leur prinoipe admis que Les modalités de 1eu.k exécution pour-
raient Qtre mises au point par toutes les instances concernées.
.

S O M M A I R E
11. Systèmes extensifs a336liorks .....00.*~o0.u~U.O~0~*..
1
12, Systèmes i.n.tensifs ou semi-intensifs .C.....Oeo....*S
4
13, Les bilans M&?aux t le problème du potassium ......
7
13
2 - AIM@E IlJ RAPE'ORT DE M. WESLEY C. SMITH
1 6
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
21. Lfargumentation de K SMITH
16
??
? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
22. Llapproche propos& ,,*...*.o.*....or.oo~..~~~~~.~.~.
24
23, Canolusion .*.,....*c...*....e....*,.o..*...~~*~a.~*..
28
3 -NOTRE PROPRE ANALYSE Du PROl3LEME DE IX REPl?ABIIJTE DE
Lt B?GRAIS EV MILIEU PAYSAN .
..~....D~....~...I~~.~......
30
31, & l*état actuel des ohoses, l~engrals est-il rentable
au niveau du champ du paysan ? .*........*.*0.0.0...
3 0
32, Peut- accroftre la rentabilité de ltengrnis an milieu
paysan ? ??? ? ? ?????? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ???? ? ? ? ??? ? ?? ? ? ? ? ? ? ?
43
33. Quelques sujets qui méritent rkflexion .,.r..reo 00..
49
331. Le problème de la zone Nord...I~.OO..~...~~~~..
4 9
332. Pour une étude mcro4conomique du problème de
la fertilisat$.on .‘......~D.....*..00.~~~~~.~..
51
333. Les espoirs d'une collaboration Recherche-Vulgarisation 55
4 I CQNCLUSION GW ?? ? ???? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ??? ?? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
AJXNME 8 NATUKE DlZSRESU~ATSArCYPENIXTS

1 EGEHBE
Sfatiun
Point cf ‘appui
Unito’ Exphen f&
Ech. : 1/3.&?B.(Mo
\\ +++++*+f+++”
/

1 - RA.I?P?JII C!IRCONSTAJTC!IE DE LA POSITIOR DZ L'ISRA EX MA.TIEBE DE ZXRTILISI1TIOX
.-----v.-m- -.-.-------.^---.-e- -.-."---^._L_ ---* __--. ---.---
L'exposb de X, SPIITH dans ce domaine est plus que su0cil1ct. Il n e
semble pas, il le reconnait lui-m&e, que PI. SXITI-1 ait eu le tops, au cours de
sa brève nission, de prendre connaissance de l*ensenble des resultats et des re-
commandations de 111SF3 dons ce domaine. Son analyse de la situation engrais au
Séi?éC;al nous para?t netterrzent insuffisante. Elle pèche essentiell~ent par men-
que d*information concernant les études sur la fertilisation menées dcans ce
pa;;s depuis plus de 25 ans.
Sou,;affirmtion implicite selon laquelle une des causes principales
de la stcagnation (si stagnation il y a) de la consommation d'engrais pourrait
tenir à une formulation inadéquate des recommandations de fwxure xinérale nous
parait en grande partie gratuite,
Il nous a donc semblé n&oessairejau début de cette réponse,de rap-e-
ler rapidenent la position exacte de llISM en matière de fertilisation de l'a-
rachide et du mil et de répondre aux questions que 86, SMITH aurait pu nous poser
s'il avait accepté de nous entendre.
Il y a lieu,tout d'abord,de faire une distinction essentielle entre
les formules destinées aux systèmes extensifs araéliorés ("thènes légersJr) et
oelles qui sont destinées aux systèmes semi-intensifs ou intensifs (%hèzes
i0urad*).
il- Systèrzes extensifs anélioréa
---A-
Dans ce premier cas.on considère que les techniques culturales insu&
fis~ntes ne permettent pas à l'engrais d'amener les récoltes ti leuk'potentiel;
bien d'autres facteurs jouent le raie de facteurs limitants pour la production
agricole; les apports d'engrais sont donc volontairement litités de façon à ne
pas trop gréver la trésorerie des paysans et 5, zsurer cependant une marge de
profit wximum (début de la courbe de MITSCHAXXLICH), LrIRAT a toujours souligné
.
cependant et continuera à soulignerlque ces apports sont insuffisants non seule-
Ilent à accroftre,wis à maintenir la fertilité des sols, seul gage d'une agri-
oulture prospère et d'une production régulière. Ceci est surtout vrai pour N et
Ic, moins pour Pt ça l'est egalement davantage pour les régions rkridionales que
pour les septentrionales ou les niveaux de M?ndaents sont plus faibles et les
pertes par lessivage ~3oi.n~ importantes
111. L*Arachide
---v.I..-.--
Les études @oncernant la fertilisation de llarachide ont ét6 condui-
tes depuis 1947 tant au CNR& de Bambey (IIUT) que par l*IRHO suivant des appro-

ahes différentes t
- M&+&ode factorielle pour 1'IRRO
- Sommes constante: B-t-P+K = constante pour le CRRL
Un très grand nombre d'essais ont été mis en place dans toutes les
situations écologiques possibles; et il n'est pas dans notre intention de les
6nu35rcr ici.
'
Les diff~~l~~t-i;x.~~~6rizzal~~~te~s
-p,v::iont un certain nombre de préoccupa-
tions constantes:
- Assurer la parfaite représentativité des conditions de milieu rencon-
trées chez le paysan, Lorsque les études de fertilisation nnt en effet demarré
au Sénégal, l'engrais minéral était peu répandu et l'on s~in.téressÉit surtout
6, llar$lioration variétale, Ce n'est qu'à partir de cette époque que les tech-
niques agronomiques ont subi des perfectionnements importants
- Implanter les expérimentations sur des terrains n'ayant jamais reçu
d*engrais mLnéral ou organique. Les stations de recherche disposaient de super-
ficies assez grandes pour cela: (reste toujours vrai pour les nouvelles études).
+ Utiliser la technique des essais multilocaux conduits chez le paysan,
- Confirmer les résultats obtenus en petites parcelles par des champs de
prévulgarisation ou des champs de confirmation, d'une surface plus importante.
On a alors pu oonstater que les réponses S l'engrais étaient très
variables car elles seflètaient llincidence d'un grand nombre de facteurs ex-
trinséques: pluti~métrie, variétés plus ou moins adaptées,insuffisance
des tech-
niques cultur?Lies, entretien variable (particulièrement dans les essais multi-
locaux),
Un oer-tain nombre de dénominateurs communs sont apparus :
- Faible réponse ü l'azote
- Effet très important du phosphore (sauf dans la zone dite tache phosphate
de Thiès
- Réponse au potassium variable en fonction de l'$ge de la défriche.
Les formules ont donc &é régionalisées dans la mesure du possible
en tenant compte & la fois des conditions moyennes de sol, de la pluviom&rie
et des varietés disponibles. Si un petit nombre de formules ont finalement 6th
retenues pour la vulgarisation c'est danslaut le simplifier la diffusion et la
vulgarisation de l'engrais.
Certaines de ces formules &aient proposées à la vulgarisation dès
19% et la diffusion de l!engrais commença à se faire lentement.

3
En 1962, 21,000 tonnes d'engrais étaient commercialisées.
En 1963 à la demande du Gouvernement~du Sénégal, 1'IRAT et llIRHO
mettant en commun l'ensemble de leurs résultats, rédigeaient un document qui
devait servir de base aux Sociétés de Développement pour une action en milieu
paysan afin dlaugmenter 13, production arachidi8re.
En ce qui concerne la fertilisation minérale le document proposait:
Zone de Iouga
120 kg/ha 12-10-10 + 3 kg/ha Nutrambe
Zone de Thiès
100 kg/ha, lO- O-70
(tache Phosphat&e)
Sud Diourbel et Sud Thiès 120 kg/ha 6-20-10 (totalité du phos hore sous
forme bicalciqueP
Sine-Saloum, SQnégal Oriental 150 kg/ha 6-20-10 (1/2 bicalcique, 1/2 Ihos@)
et Casamanoe
11 était précis4 par ailleurs :
- >%ors de la mise en service de l'usine dtengrais il conviendra de proce-
der à une révision de ces formules'1
"D*autre part les recherches en cours sur l'élévation du niveau de
fertilité des sols, l'intensification des cultures (phosphatage de fond) et sur
l'élévation des réserves min&ales du sol peuvent mener dans l'avenir à certai-
nes modifications,"
Apres la création de la SIES et dans le souci d%niformiser les doses
Qpanduss (à la demande de la vulgarisation) les recommandations devenaient :
Zone Nord
150 kg/ha 10-10-8
Zone Thiès
150 kg/ha 6-10-20
Sud Mourbel et Sud Thiés 15Ok&m 6-20-10 (tout bicalcique)
Sine-Saloum, Sénégal
Oriental et Casanace
150 kg/ha 6-20-10 (1/2 bicalcique, i/2 phospal).
Pour les zones ITord, et les régions de Thiès et Diuurbel ces recomwn-
,A e.--e
-,.- -
- -e.-w
dations restent tou.ours valables dans le cadre de systèmes de cultures extensifs
-p----)-L-. ------..-.l.ll.l- -.e-- -.- _.-^_- -.--AL.--, ---.-,-. ._ ..-- "- - -<- ,---- - _I
11 2. Le'.@i.l
--u-w
La culture de mil a été longtemps plus négligée que celle de llGara-
chide par le ~ysan:
- V~ariétAs locales Cr faible productivité
- Semis à des densité très irrégulières
- Absence de démariage
- Sarclages tardifs ou meme inexistsnts.

4
Par ailleurs cette cédale est plus sensible aux conditions de fcr-
tilite du sol (en particulier taux de matière organique) et à la pluviometrie,
Il est bien connu que le mil'$&ese plus sur des terres pouvant donner encore
600 kg/ha de gousses d'arachide.
c.
Les réponses h ltengrais, dans ces systèmes extensifs ont donc
été encore plus variables que sur arachide. On a cependant constate en général
- une forte réponse 3. l'azote
- une interaction phosphore-azote ce dernier élément marquent plus en pré-
sence de phosphore
- une réponse au potassium variant aussi en fonction de l'S%ge de la défriche
Ltadoption et la généralisation de la formule 14-7-7 à 150 kg/hn a
semblé aux agronomes le meilleur compromis possible, Il a paru inutile de pour-
suivre ind&finiment des expérimentations qui, de toutes façons,étant données les
oondi-tions générales de culture, ne pouvaient conduire à une fertilisation ra-
tionnelle.
La solution adoptée pour la céréale en systèmes extensifs n'est cer-
tainement pas parI%aLte naEs la question est 8
a- Y a-t-il une solution rationnelle à ce problème tant que d'autres fac-
teurs limitants extrinsèques interviendront et de façon variable sur In produc-
tion ?
b- Vaut-il la peine de consacrer beaucoup de temps et de moyens à la re-
cherche de cette hypothétique solution alors qu'il reste baaucoup de problèmes
plus importants à résoudre par ailleurs.
L'expérience semble montrer que le calcul n'est pas mauvais puisque,
en mC3me temps qu'il mettait en pratique les semis en ligne et le sarclage S bon-
ne date sur la céréale, le paysan sénégalais decouvrait l'effet spectacuMrc de
la 14-7-7 en toutes zones. La progression des demandes est là. pour en témoigner.
12- Systèmes intensifs ou semi-intensifs
--".-.w,-----.- .--.e.--. --sm... -u-u
Dans les systèmes intensifs ou semi-intensifs, les techniques cultu-
rales%en particulier semis à bonne date et ma!&rise de l'herbe, ne jouent plus,
en principc,le r8le de facteurs limitants A la production (équipement suffisent
des paysans, bon enoadrement), Dans ces conditions lJengrais peut jouer pleine-
ment son r81e et les apports peuvent &re plus ixxportants. Les formules sont cal-
culées de façoqnon seulement à obtenir de hauts niveaux de rendements,nais aus-
si à mauhtenir et merne 5 augmenter la fertilité du sol en assurant un bilCan mi-
ntiral équilibré si non excédentaire,

5
Ce stade vers lequel ltagriculture sénégalaise doit tendre sous pei-
ne de voir son patrimoine foncier se dégrader d'autant plus rapidement que la
production augmente, les agronomes l'ont préparé depuis longtemps.
En effet,en m&x temps qu'ils mettaient au point les formules dites
faibles pour chaque culture, les agronomes de l'JXXI!/Sénégal (CNRA de 3ambey)
ont abord& depuis 1948 le problème de l'amélioration des sols de la zone soudano-
sahélienne.
- L'étude de la matière organique a abouti :1 la notion d'enfouissement, d'a-
bord de matière verte, puis maintenant de paille, fumier? composts, résidus vegéz
taux de toutes sortes et au labour.
I-
- L*étude de la fkmure minérale a conduit au phosphatage de fond et h la
furure forte.
Nous retracerons ici rapidement les 6tapes qui ont amené les recom.ma@
dations actuelles.
121. Phosphat=age de fond
----... _.-- - . . . .
I,...-r..-".--
La majorité des sols de la zone sahélo-soudanienne sont oarencds en
phosphore et le Sdnégal mises h porf certainos-zones privilééfiées mais de super-
ficies rkduites (comme la zone de Thiès entourant les mines de phosphate) nié-
chappe pas à la règle. Ce phénbmène a e-té reconnu trés t8-t et de nombreuses
recherches ont ét6 effectuées SUT cet élément qui constitue donc le pivot de
13 fumure minkale de toutes les cultures,
Dans ltoptique d'une transformation de la fertilité naturelle des
sols visant à atteindre leur fertilité potentiellqle problème du phosphore
devait être traité globalement , dans le cadre de la rotation puiqu'il concernait
toutes les productions agricoles.
Dès 1957 les resultats obtenus aboutissaient à préconiser 500 kg'ha
de phosphate tricalcique naturel produit sur place et peu cotkeux pour redresser
la carence phosphatée et EL!%+LW "i a nutrition phosphatee des cultures pendant la
,
.
durée d'une rotation quadriennale. Ceci permettait en conpensation,dlépa.n.dre des
I
f'umurcs complémentaires ne contenant pas de phosphates solubles beaucoup plus
/
cot?teux à l'époque que le tricalcique produit sur place.
La création de la SIES et la fabrication sur place d'engrais conpos&
a omené les agronomes Q revoir leur position en ce domaine.
Ia nouvelle formule retenue et recommandée par 1'IBAT à la vulgoris::~-
tion a été celle d'un phosphatage de fond fait une fois pour toute c Ie principe
a eté admis par les serxices officiels qui ont considéré la fourniture de phos-
phate corxc une Trk-rm’r.2 deosoueha~o ::EE agriculteurs.désirant se fixer et res-

6
pecter une rotation. Les fumures complémentaires redeviennent des complexes
1\\T P II assurant alors la compensation des exportations.
La dose a été ramenée à. 400 kg/ha pour les commodités de la vulgari-
sation: cela représente en effet 2 sacs de 50 kg par corde (1/4 d'hectare) unité
de surface bien connue des paysans.
122. lL?urmre complémentaire
---ll-...,".~.... _..I. -" ,..,. __. .."--
1221- L'A.rechide
--A--
Dès 1957 la confrontation des essais, des chiffres de lessivage obte-
nus en cases ljjsim&triques, des données concernent les exportations des prisici-
pales cultures .,devait conduire 5 la définition de ce que l'on a appelé A 1'6poque
la f+azure étalée.
Le principe était que le problème phosphore étant résolu ltLarachide
avait surtout besoin de potassium et la céréale d'azote. Les quantités de potas-
se Etpportées sur arachide dans une rotation comportant deux arachides pour un
mil devaient suffire pour les trois cultures.
Cette f'umure cor?portnit donc à. l'origine apros phosphatage de fond
un simple apport de 50 kg/ha de K20 (85 kg de Chlorure de potassium) sur arachide)
Les experimentations poursuivies sur cette base. et l'étude des bilans
min6raux devaient conduire à modifier cette f'wrure en y adjoignent un complé-
ment indispensable de sulfate d'ammoniaque. Elle devenait en 1963
50 kg/ha Süifato d'ammoniaque
85 kg/ha Chlorure de potassium
Pour r6pondre aux besoins de la vulgarisation il 9ut décidé en 196'7
de passer à des f'umures oomplémentaires de lfordre de 150 kg/ha.
Les paysans acquis au phosphatage de fond reçurent donc en compl&ent
150 kg/ha de 6,3-O-42.
Ia création de la SIES et les décisions prises quant au phosphatage
de fond nous ont amenés alors & revoir notre formule complenentaire.
Mnsi a
.fté définie la 7-21-29.
En 1972 la vulgarisation nous a demandé de limiter au msximum le nom-
ixe de formules d!engrais de manière à en fawriser la distribution en milieu
paysLa& Le problème du soufre nous a oblig&s& modifier legèremat les équilibres,
ces derniers étant liés aux problhmes de-fabrication de la SIES. On a ainsi abou-
ti à la 8-1847 utilisable- sur arachide, cotonnier, riz pluvial et sur certaines
rizières inondées de basse Casarance.

NOUS verrons plus loin pour quelles raisons nous avons demmdé en
1973.l~extension de la 8-78-27 aux arachides cultivées en systèmes &tenSifs
en l*absence de phosphatage de fond, mais uniquement dans le Sin.-~~.-~~~~..p~,&
S.négal Oriental et la Casammce en rcmplacemxrt de la 6-20-10 (1/2 bicalciqg_
Ic-.-.-- m---e - - -
- - - - .*-.-
-.- -----
lJ’2
phoss).
.
1222. Le Etil
- - -
La f'umure minérale du mil a subi une évolution parallèle à celle de
l'arachide.
Sa fwiure forte étalée comportait à ltorigine un apport de 300 @/ha
de sulfate d'ammoniaque au semis.
Les études sur la dynamique de llazotc das le sol et sur les be-
soins instanta&s des diffkentes céréales,ont eu pour résultat dfessayer dra-
dapter la fourniture d'azote par le sol aux besoins de la plarAe en tenant comp-
te du phénoméne importent du lessivage.
La fumure oompl&entaire est alors devenue 150 k&a dfUr6e en trois
épandages: semis, tallage, montaison.
La mise au point de variétés nouvelles ainsi que les augmentations
de rendements obtenues ont alors accru de manière tr&s 3mportante les exporta-
tions en potassium.
On en est donc revenu à une forrmle complète Cr épandre au semis à
la dose de CT0 kg/ha alc 10-21-22, avec un co~plérmnt azote de 100 kg/ha d'Ur6e
2~ apporter en deux fois au tallage et 3. la montaison.
13- Les bilans $néraux t le poblème du potassium
- - - -
.a -I_
I
Ltun des soucis majeurs de l'agronome est, nous l'avons dit, d':~~~~z:-
ter la production agrisole sans porter atteinte au capital foncier en chercnCant
m&-le à l'améliorer.
Du point de vue minéral cela veut dire que le bikan des apports et
des exportations doit 8tre au moins nul, si posslbILe excédentaire. On doit donc
tendre le plus possible vers la eorr&ation
Apports .=- Lessivage + Exportations.
Le bila minéral n'est pas toujours facile à faire en. particulier en
.ce qui concerne l'azote.
En effet,lorsqu'une culture comme l'arachide entre dans la rotation,
il est difficile de cormaftre la part d'azote qui vient de l'engrais, celle qui
vient du sol et celle qui vient de l'air puisque lfarachide, g&ce & ses nodosi-
t6sics-L capable di%xer. Bxore faut-il que les nodosités puissent se dhvelop-
per, sur un systk.~e rnctiaire suffisant. On voit ici apparaftre toute l'impor-

8
tance de la création d'un tilieu biologiquemnt favorable, ce qui est loin
dtf$tre le cas au f'ur et à mesure que l'on monte vers le Nord du %&al. C'est
probablenent pour cette raison que l,,'1 f'mmre arachidière de la zone de Louga
oo=porte une plus forte proportion d'azote que le Sud, cet azote suppl&mt aux
difficultes dyinstallation du Rhizobim en début de cycle. Le probl&rne pourra
peut-@tre &re résolu dans l'avenir pLar l'inoc@Lation.
Par ailleurs le statut organique des sols joue un grand r81e dans le
bilan de l'azote pmticulièremnt pour la céréale, Il est donc dj-f%icile de fai-
re entrer oet élémnt dans le bilan conplet, l'important étant de voir quo les
doses recommandées répondent à un équilibre moyen fourniture-besoin, toutes les
oourbes de réponse montrant que ces doses correspondent bien & la production
6conotiquemn-t la plus satisfaisante @Qré l'augmentation du prix de l'unité
d'azote).
IZn ce qui concerne le phosphore le problène est très sticple ~~7s:
- il nIy a aucun risque de retrogradation dans les types de sols exondés
du E!&&gal,
- les pertes par lessivage sont très faibles (0,l à 0,5 kg/ha).
Pour le potassim il existe un lessivage relativemnt tiportant (t0
à 20 kg/ha) qui augmmte avec la pluviometrie, donc du Nord au Sud du pays. Il
neut Qtre plus ou noins freiné lorsque la couverture du sol par les cultures
est rapidenent assurée , donc pm de bonnes techniques Cultur&es (lnbour,se&.s
prococe, engrais minéral et organique).
Nous donnerons ici deux exemples de bilans minéraux en partant des
h;Tpothèses suivantes t
- Bilan sur 3 ans en respectant la proportion 2 arachides pour 1 -mil COWXE-
rient rencontrée
- pailles et gousses d'arachide entièrement exportées. La paille est en
effetl'un des neilleurs alinents possibles pour le bdtail.
- pailles de mil ou de sorgho btilées SUT place? ce qui~ci~~, lixite
-.-,
les pertes de P205 et de K20. Ceci est rarel2ent réalisé sur le terrain,.ule par-
tie des pailles servant à la confection de tapades, une autre partie à la nour-
riture du bétail. Doms ce dernier cas le pacage ou l'apport de mer peuvent
COnStitUer une restitution partielle. Enfin l'enfouissement des paUles de souna
PeUt se concevoir certaines années, nais il est irréalisable avec les variétés
de sorgho actuellerwn-t disponibles. On esttiera quren gros les restitutions sont
réalisées aux 2/3.
Les bases de oalcul pour les exportations sont alors les suivantes:
POLUT 100 k&m de gousses ou de grain

9
--...----“mI.my--

-rm.j.-.^l-.

.r-...“-L-
; P205 kg/ha ; K20 k&a 1,
.-e.*.--m '-
.-*
^--.*
!, Arachide
!
1 0
!
t
1
17
;
.
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; ml
0
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1
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0
I3,4 f
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'V !
--I.^C---*....I.I-.. . ...--,, .^- .
..l-l._---"l--_""-I~"I-l__.l-Y< .--...-_
Les chiffres d'exportation en potassim peuvent varier en fonction
des données climatiques, des varietés et du niveau de fumure min~%CLe. Nous
avons pris pour llarachide des chiffres moyens obtenus dans le Sine-Süloum en
1971; ils peuvent f?tre considérés ownme faibles, certains chiffres obtenus pw
l*IRAT au Niger avoisinent en effet 50 kg/ha en K20 (réf.
Les chiffres cités sur mi.1 sont comparables à ceux du Niger.
Les exportations de sorgho sont calculées sur la. base des cha~1ps de
prévulgarisation 1972 Sine-Saloum et Sénégal Oriental. On observera qu'en ce
qui ooncerne le potassium les chiffres sont du merne ordre de grandeur que ceux
oités par ~WJTJAIN en Haute-Volta.
Zone Nord et Uen-tre Nord
-_Iv
Nous avons pris la moyenne des rendements obtenus en 1973 et 1374 sur
les essais IRAT-SOBEVA conduits en milieu paysan.
NOUS considérons deux cas
T
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7
, Numero
.
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i d'ordre , Culture !IiZxmure minérale
'Rendement wha
!Labour !
i
1
t
,gousses ou grain 1.
---..m-a2-. A^.- - I l--ll.---.. - _.^_._ _._._ a'-a.--,
!
!,&achide jl50 kg/ha 10.IL8~ 0 i
!
!
1 100
1
!
'
I
*-C_*wP----i--.Y*!
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p
jI50 kg/ha 14-7-7 ; 0 ;
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I
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,
-.- -*..----- .I__ -------
0
;Arachide ;150 kgha 10-10-8:
?
!
Avec s
1 200
!
!
!
2
-* --*--__
!$1
jI50 kg& 14-7-7 i
!
Avec f
1 100
!
:
.
.
.
!
. -------------.-1---.__it ---..,- - ----1------------- r‘ .___I -_..-------------_
Les bilans minéraux figurent dans le tableau ci-après
.._- -..^*"--- I_._ _~ -----.---- ~.
.

10
- Lebbilan est tout juste équilibré pour le phosphore. Il serait donc défi-
tai3e si on se contentait de mettre uniquement un engrais azoté sur la cérale,
De toutes manières on ne fait rien pour lutter oontre la carence phosphatée.Le
milieu est maintenu à la fertilité naturelle avec toutes chances de la voir se
.
dégrader.
- En oe qui ooncerne le potassium, et m@me en 2Lgli.gcm.t le lcnaiv~gc) le
bi&n est négatif dans le premier cas, l'augmentation de production due au la-
box ne faisant qu'aggraver la situation. N&~e en période de sécheresse et en
faible production la situation continue 4 se dégrader lentement. Si un cycle
d*années pluvieuses ou voisines de la normale s'installe, la dégradation risque
de sfaccentuer.
- L'utilisation de techniques de production plus intensives néoessite donc
l'application de formules plus concentrées.
Sine-Saloum
Nous utiliserons ici la moyenne des rendements obtenus depuis 5 ans
dans Res champs de prévulgarisation.
Now3 comparerons 3 situations t
r’“‘y
- - . - -
y 1.,..
1-1 - - * - - - - - r
- , I - - - - . - - ^ .
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“ - “ v ” -
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Humer0
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Culture ! lEt.mure minérale
;Rendement ;
!
i &SI& &Pua- ;
!
!
i
@es ou grain ;
--
!
!
-*
;
i
!
!Arachide
150 kg/ha
2 060
.
G-20.10 ,
!
,
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.
1
.

1
9
9
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>
!
;Sorgho
; 150 kdha 14-7-7 ;
1 680 i
i
^
~Arachide
; 150 kg/?m8-18-27 ;
2 240 ;
%
;
-;---- -_---.- --,- --.-,.--
i
1
I
*
.
!

;Sorgho
;
150 14-7-7
kg/ha
;
1 680
;
!
1
-
I -
-
-
- -
jkrachide
150 kg/ha 8-18-27
i
2
1
!
,
240 ,
J
I
;Sorgho
; 150 kg/ha 10-21-21 ;
!
!
!
!
+1!50 kg Urée ;
2450
!
.
1
-ll---_-ll.l._.---.--llll-l---.~---”--.~-------~
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On obtient les bilans suivants.

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i-
!
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1 Apports
,Exportation~
Aports
!
,Export.
1 Apports ! Expert. ,
*-
*
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- - -
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mi& P205;
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1120 &"05 i K20 ip205 !, K20 +05 ; K20 :X05 ; K20 iP205 0
!
i K20 I
" -- - .^-- *-..A' - -..+.".";..-",-"."- '----'-:".--.-e'---'- *-.e-"-*.--- -*
!-
!
!Arach. , 30
; 15,O; 20,U; 35,O; 27,O; 40,5; 22,4; 38,li 27;oI 40,5; 22,43 38,1:
10,5! 22j5! 30,6! 10;5! 10,50 22;5! 30,6; 31,5: 31,5i J2,0! 44;6i
; 15,O; 20,6j 35,O; 27,O; 40,5; 22,4/ 38,lj ?7,0; 40,5; 22,4; 38,l;
~---."-*~--~-*~* I----"--.~ -"."-.-"*----*---
i 'i'0ta1
; 70,5; 40,5; 6&7j100,6; G4,5; 31,5; 67,3;106,8; 85,5;112,5; 77,6;120,8;
.",.".-i _ -....L -2.. .---..A d -A -""i --"-""A Y__ -.-A" -2" 11.1
~DilamApports-Ekpori +G,O/-60,l:
; -2,8j-15,3;
!
.
, +7,9; -a,?%
-<l=""=-=."=-zl=-=L.--~T=-=:l=~""=."=.f.-..=..=i.~."=-= .-=""="..=-*=.."=""= ."_...
*- =""=~~""=d-
.
--"=".=.."=""=.-=. .=:.=.-=..=...
- Dans le système no1 , dit %mureslégèren'l pour systèmes extensifs on
s'aperçoit que si le b&la.n est correct pour le phosphore, le déficit en potas-
sium est très accentué, d'autant qu'on ne tient pas compte ici du lessivage et
que l'on suppose que les 2/3 des pailles de sorgho sont restituées ae qui dans
ce type dlagriculture est loin d'ijtre vérifié.
- Le remplacemnt de la 6-20-10 par la S-18-27 dans le systèrae no 2 amé-
liore nettement ce bilan. Il reste cependant déficitaire mais dans des lititcs
ccceptables a condition de m&triser le lessivage en assurant une rapide couver-
ture du sol et en restituant le maximum de residus.
- Dans le sgstène 3 serai-intensif le bilan est juste équilibré, mis ce
t::pe dlagriculture conporte le mximum de restitutions de résidus organiques
par enfouissements et l'utilisation du labour chaque fois que c'est possible.
On accroit ainsi la rapidité de croissance des plantes cultivées et le lessivage
sien trouve diminué d'autant.
Ce problèr;e de déficit potassique en thèmes légers nous est apparu
très préoccupant et c'est pour cette raison qu'en 1973 nous avons pro~ose~~~
.-. I._
dans le SineSalom~e Sénégal Oriental et la Ca~~-w,-&a 8-18-27 soit subs-
-..A"--- Ic_.
L--I II ^ -<-a -
"__~/I,"-"."~."~"."."---r
tituée à la 6-20-l 0 n&xe en systènes extensifs
-
-
-.*.- -,-.- - -.... mm---"" - --"----.------*
Le changment concernant essentiellment le potassim il nous mi;t
néocssaire de résumer rapidement ici notre position en ce qui concerne cet clé-
ment minéral.
Le Problème du;Eotassim
- - - - - --.- -II-
Les sols du Sénégal sont pauvres en potassium échangeable. Cette p,w-
vretc est si grande qu'il est vraisemblable que les plantes arrivent à puiser

12
directement dans les réserves, donc que le taux de renouvellement du stock de
potassium échangeable a partir du potassium total est élevé dans les sols sa-
bleux.
Ce taux de renouvellement peut toutefois fjtre ou devenir insuffi-
sent pour certaines cultures comme le cotonnier très exigeantes en potassium.
Pour dlautres cultures comme l'arachide, dont la demande instantanée est moins
importante, le taux de potassium éc-hangeable permet de satisfaire les besoins
tant que le renouveller?ent 3 partir du stock total se fait à. une vitesse suffi-
sante et que l'état des réserves le permet.
Or les réserves en potassium total sont faibles dans la couche ara-
ble habituellement prospectée par les racines des plantes cultivées en l'absence
rl
de tout travail du sol (systèmes extensifs),ou par les jachères de courte durée : !,
aomposées de plantes annuelles à système ra&naire superficiel.
Il en résulte,que le problème du potassium est étroitement lié h
l*histoire culturale des terrains. Sur dibfriche récente et après de lor~es ja-
chères les r&ponses des cultures aux fumures potassiques sont peu importantes.
&ar contre, sur terrain de vieille culture, la carence potassique peut ijtre
très marquée. Il est dtailleurs observe, comme on va le voir dans l'exmple sui-
vant, que la réponse à. la potasse s'accroit au fur et $ mesure que la du&e de
la période de culture s'allonge. Ceci est illustré pLar ltdvolution des effets
de la fiu7;acre potassique au cours du temps sur une culture continue d'arachide B
Bambey
Année
Effet de K20
gain en kg/ha gousses
1961
9 4
1962
233
1963
241
lApport de 15 kg/ha K?O
1964
241
1965
231
1966
210
1967
504
1968
265
Apport de 30 k&ha K20
.
1969
475
Lorsqu'en 19% le CKL3.A de BLambey proposait pour le Sine-Saloum l'uti-
lisation de la 6-20-10 sur arachide, les jachères de longue durée étaient nom-
breuses, Ceci explique que la carence principale &,uitle phosphore, lu répozec
au potassium ht-ait faible et 15 kg/ha pouvaient suffire pour combler les expor-
txtions des horizons supérieurs. Ies jachères de longue durée contiennent des es-

pètes pérennes h enracinement profond qui peuvent remonter le potassium des
horizons inférieursr Les essais de l'IREO mettent bien en évidence cette action
de la jachère sur la nutrition potassique de l'arachide, mais ils x:ettent aussi
en évidence l'influence de la longueur de la jachère.
--."- -.e.-.- - --..---
Or depuis 20 Ann, l'extension de la culture de l'arachide, llaugmui-
tation importante de la population et des troupeaux ont fait disparaftre progres-
sivement les jachères de longue durée.
Il en résulte,que les remontées de potassiumi ne SC font 21~s et quo
les exportations en cet élément ne sont plus compensées par 9es fumures dites
%gèrestl des systèmes extensifs. C'est le cotor.xi.er le plus sensible qui a ma-
nifesté le plus rapidement des phénomènes de carence. Ce phénomène n'est pas
spécifique au SBnégal, il se retrouve au Niger, en Haute-Volta, au J%li et dcxns
le Nord du Nigeria.
L1expérience devait nous donner raison puisque depuis 5 ans que nous
appliquons sur nos champs de prévulgarisation une f'umure à dominante potassique
sur arachide (7-21-29, puis 8-18-27) le gain de rendement est, par rapport à la
G-20-10, en m.oyme de l'ordre de 160 kg/ha dans le Sine-Saloum et de 380 kg/hs.
en Casanance. Nous verrons plus loin que la rentabilité est largement assurée.
4- CONCLUSION
m--m
41- Recommandations actuelles à la Ggesation
.".-- a-_ I l l . - . -
- c-e-....-
Afin de clarifier les idéeqil importe de rappeler ici nos différen-
tes recommandations actuelles
sur mil et arachide en système extensifs
---.-
?. --...1..-,...---.*..".
. . ..----_-. 1_"" ".."_.... ". . . . ..." . ..r. _ .-... "._ ., ..i ..-, I.". "~".!'-r.--. _ _.. I,. ._ . ..I ~.".,, "."'-v
!
P u
m u r e
,Quantité dtelenen$s
!
;minéraa kg,& ;
P---.-.--.^ -- --l_l"e.--I/- - I_I_ -,.-.a l-.l.-- '~,++...+p+~ --.".p
!------7
!
! Arachide
- -
! Zone Xord
? 50 kg/ha %0~%0-8 !
4.2
!
!
- !
?
I
,FhiQs (tache phosphatée) ?50-.k&,/ha 6~.l.0-20 ;
54
.
!
!
Sud Diourbel et [Chiés
150 kg/ha 6-XL10 ! 34
!
?
1
!
Sine-Saloum
!
!
!
!
0
!Sénégal Oriental
150 kg/ha 8-18-27 !
79,5
!
!
!
!
!
~~Casamanoe
i
1
..-
- - - a - m.--w...-
_II_-e-_-.^.m ._.-_- *-
!
- -.-"I-.^ . _I
; L!J.j",
!oToutes régions
150 kg/ha 14-7-7 ;
!
42
--.---------e------r ~--.--.a-"--. -. . . . ..--"C .-.. e-.-e--. .--. _. . . . .." -.-.i .._..." ~.-.. II_. .
!
. . ,^ . . . . "_~, ..I___ -..,.. ,.". .
., ., . ..-
On peut faires les observations suivantes :
- Bien que la dose de 150 kg/ha, recommandée sur arachide soit partout la
m&ze on observe que la concentration des formules augmentent, la qusntite d'dlé-
-.-.-.-I--
ments fertilisants exandus à l'hectare
I
-.- -I-.--I - ~ .-,- - I^ -. - .I - -...- ^._ -- - s'accroit du Nord au Sud avec
.-.- - -.w -..- - -
lalluvio-
Tl.
_ _ _._-m- - -.-a -- .-<-- .-._ -r.- - _I

1 4
il
- Sur Nil on utilise que la 14-7-7 et il n'est pas prévu dons ce cadre
dtapports oomplémentaires dWrée
- !l!oute autre application ne peut être qu'une interprétation ou une dé-
formation de ce qui a été dit précédemment.
En systèmes semi-intensifs et intensifs, après phosphatage de fond
-.-_* ---
on applique les formules complémentaires suivantes :
Lrachide : 150 kgjha 8-18-27
rGïl.
: 150 kg,&, 10-21-21 + 100 kg/ha d%ée en 2 fois
Il faut remarquer qu(aux prix &&u.el,&ment “ pratiqués et compte
tenu de leurs concen@ations en IV, il estsus intéressant d'utiliser l'urde
-
-
*-- . ..-..e....- -.
-._ _ __" -_--
~~&?ie sulfate d*ammoniaq\\e en dehors de toutes autres oonsideration,
Sulfate d'ammoniaque 71 000 la tonne pour 2OOkg N:Unité IJ = 355 f/kg
Urée
117 000
t?
pour 450kg fiUnité N = 260 f/'kg
42. Perspectives d'avenir
---.m11W.F
Les recomwndations précédentes nous semblent en moyenne satisfai-
santes au stade actuelle de l!agriculture sénégalaise. Cependant un certain nom-
bre de problèmes demeurent et la recherche sJattache à progresser en ce domaine.
- L'azote:
Le problème de l*azo-te, compte tenu en particulier de llaugmentation
du oofit des Utilités fertilisantes, fait l'objet d'études intensives dans deux
directions principales :
- pour les légumineuses: étude de la symbiose et problème de ltinoculatinn
- pour les céruiales: économie d'engrais azotés, azote retard, engrais ?L
libération lente.
Mais l'ensemble reste commsndé p,or le statut organique des sols et
pcar l'utilisation qui peut &re faite de tous les résidus organiques en particu-
lier des résidus de récoltes.
- Le Fotnssiura
Une meilleure connaissance de sa dynamique dans les sols sableux
permettra de mieux cerner le problème posé par cet élément qui peut être facile-
.
ment lessivé et dont le risque de consommation de luxe par les cultures n'est
pas n&$i.geable. IX encore les formes d'engrais retard pourraient I%re une solu-
tion.
- Lracidification
-
-
Ce problème dont nous n'avons pas psrlé et qui est lié au lessivage
du Calcium, est particulièrement préoccupon$(car on estime à plus de 400.000 ha

15
les surfaces touchées par ce processus* Ies remèdes immédiats sont connus et
demandent de simples mises au point. La nécessité d'une fabrication de chaux
agricole au niveau du SCnéga.3. paraTt urgente.
Mais pour lutter contre ce phénomène insinuant il est nécessaire de
faire appel à des processus plus longs, liés eux aussi au statut organique des
sols. Ce problème nous para?t tellement important,que llense~ble des chercheurs
qui s'occupent des problèmes agronomiques ~O&S par les sols exondés en ont fait
un objectif prioritaire et tendent vers le mGme but.
Ils pensent que les recommandations actuelles en matière de fer-kli-
--.- w.--.
---I^.I_Iu .-me m-e.------,__ -..-..- __ *...+----"
sa-Lion minerale restent en tout état de cause ce que l'on peut faire de mieux
Y-- -- --_- - . - --_m *.-m.-" -----.-. ----_ ,_._" -_-__ _ - -_--.-,---<- ---.,-----.---l_.-"-,l-ll _.-4.-e-._
cg?& tenu de toutes les variables qui influent et de l'état de nos connais-
- 1--o..- -.-.--.eC1-.e .-.-.- c_ -.--- - I-L-- _l__I. ^,. --_- .._,-__- ".--.- - - - .-- _ I. . - - *..-
samesl
m.-.-e
Les problèmes dtavenir leur paraissent plus préoccupants et ils
ont besoin de toute leur énergie pour arriver à les résoudre. Il.ne E;urait pas
souhaitable, dans lrinter&t du Sénégal, de les voir se disperser,.pour tenter
d*affiner des résultats maintes fois reconfirmés, en cautionnant une étude dont
on connait dfavance le résultat.

2 CI AHALYSE DTJ .RAPRXT DE M. WESGEX G. SNITH
-_--^-.s^.- .*. - w... -------<-~
Il ne peut &re question de reprendre en detail tous les aspects du
rapport de 1% SMITH, et particulièrement il nous paraît inutile de nous éten-
b%
dre sur les constations et crnalyses qui ont notre approbation. Ainsi, par exem-
pie, de llinfluence pr$pondérante du régime hydrique sur la rentabilité de la
.
f'umure, de la nécessit8 d'am6liorer le statut organique du sol ou des autres fac-
teurs de production pour porter les récoltes 2~ leur potentiel, etc... Ces arg~+
ments seront d'ailleurs repris dans notre propre analyse du problème de la fer-
tilisation, à la mesure de l'importance que nous leur accordons.
Nous souhaitons par; contre dans ce chapitre nous attacher aux aspects
que nous réfutons, Ced aspects ont,trait aussi bien aux analyses qui ont motivé
les proposition~de i'#I. SE'IITH qu'à llorientation qu'il veut donner au travail à
faire, et à la méthodelogie elle-meme.
21~ L'argumentation de M. SMITH
.-
211. Inexactitude de certaines données
U~~~P~^I~~.~~~~/~."P"l"~~"l~.~~rl-l..^~~~.".~".~~
2111 Un des principaux reproches faits par l'expert aux recommandations
de 1'ISIUi est 11uniformit6 de la fkmure proposée sur le bassin arachidier, en
contradiction avec la variabilité géographique de la pluviométrio. Le rappel de
notre position dans le précédent chapetre montre Be peu de fondement de l'affir-
mation.
Il est très clair dans l'esprit des chercheurs sénégalais qu'% cha-
que condition correspond un optimum particulier de fe&ilisation. Aussi bien,
la fertilisation a été aussi diversifiée que possible, avec pour limites à cet-
te démarche 3 séries de faits :
- la multiplicité des formules de fertilisation est un problème au niveau
de la fabrication, qui nécessite une production minimale d'un type donné pour
être rentabilisée
- Elle complique le circuit de dîstribution et la démarche de la Vulg~arisa-
tion. Celle-ci a dtailleurs demandé à plusieurs reprises une simplification
maximale des formules.
- La différenciation des formules sur le critère de la pluviométrie repose
sur une comparaison complexe entre les différents lieux, utilisant notamment
lianalyoe fréquentielle des pluies. Cette étude est actuellement en cours et ne
Leut apporter de résultats que pour les lieux pour lesquels on dispose de sékes
de relevés pluviomf%riques suffisamment longues, Il serait donc tout à fait fnc-

tice.de diversifier la fumure au-delà des limites de cette analyse. En pa~bicu-
lier, il paraît très peu probable que l'on puisse aller plus loin dans ce sexs
que ce qui a été déjà. fait.
Nous pensons que l'expert a été très mal ixformé sur ce point, Sur
lequel il ne nous a par ailleurs pas consulté. Ceci ne semble pas avoir échap-
p6 au traducteur , qui a éprouvé le besoin de compléter la liste des f'umures
.
proposées (p 3 de la traduction).
2112. Pour appuyer son argumentation, l'auteur évoque l'absence de ferti-
lisation de l'arachide aux Bats-Unis (p 2: Yin the US fertilizer is not recom-
manded for groundnWt~*~). Outre le danger des transpositions irréfléchies que
nous évoquerons plus loin, on doit souligner l~inexactltude de cette assertion,
qui se r&fi?re h une pratique abandonnée aux Etats-Unis. Par exemple, en Ceorgie,
état qui fournit 4$ de la production arachidière, 'Ila fertilisation est basée
sur la compensation des exportations en fonction des réserves du sol,..., on
utilise 500 kg/ha de O-10-20, J-12-12 ou 5-10-151J (rapport USA Fall-MOmTII%
IWJKXTSSIN, 1974)(pour un rendement moyen de 2950 kg/ha), soit 0 ÈL 25 kg N, 50
à 60 kg de l?205, GO à 75 kg de K20. On est loin des recoImwxdations sénégalaises
faites pour des sols pourtant particuliérenent pauvres en réserves minérales.
C*es% par contre tout h fait comparable en f~~xre fortc,comJte tenu don rendords
%xL&'re est-ce ce qui. a oonduit le traductwr h supprimer la phrase. Bewr-
quons cependant que l'auteur lui-même admet par ailleurs un effet de l'engrais
sur arachide, puisquril prétend que l'usage moindre de fertilisants sur arachide
doit nuire à la production globale de la culture de rente.
2113. D*une manière générale, llauteur motive son étude par une désaffec-
tion des agriculteurs vis à vis de ltengrnis, particulièrement sur arnchide,et
de façon plus accentuee au Rord (attitude rationnelle du paysan),
Cette analyse m&xi.-te une mise au point sur plusieurs aspects :
- Ce que l'expert appelle une attitude rationnelle du paysan est un réflexe,
tout à fait naturel, d'agir de la façon qui paratit la plus efficace.
Que le paysan veuille mettre davantage d'engrais sur les céréales ne
signifie pas nécessairement que cela va dans-:.,son intérêt: s'il est possible que
l!engrais donne une ne'illeure plus-value sur mil que sur arachide, il ne faut
pas oublier non plus que l'effet sur la vegétation (feuillage notamment) est
très spectaculaire sur la céréale, et contribue-bernent beaucoup au choix du
p?Q%Zl* Ainsi; l'apport trop tardif de l'azote -tallage, dont on sait qu'il est
pr&judiciable,
a fortement développe l'appareil végétatif du riz en Casamance,
en 1974, donnant aux paysans, comme aux encadreurs l'impression d'un avantage.

Au oontraire, la comparaison des plus-values respectives dues à l'engrais sur
la cér6ale et la légumineuse est plus complexe,et l'impression du paysan peut
Q$re fort trompeuse lorsqu'il n'a pas de tiyen de mesure précis,. Aussi bien
slil est certain que cette impression est un pcaram&rc dont il faut tenir com&e
/

c
dans les propositions sur le terrain, il est bien dsngereux d'affirmer qu'elle
est la meilleure possible. Ceci est particuiièrement v-rai pour des conséquences
ci lorg terme, que le paysan perçoit souvent très mal pour llinstant.
- La désaffection pour l'engrais ne se vérifie absolument pas dans les
faits, si l'on considère l'accroissement très fort des demandes dlengrais en
1975, pour l'arachide comme pour le mil,et pour le Nord comme pour le Sud.
Le tableau de comercialisation de l'engrais par la SIES ces deux
'dernières années est assez rdvélateur (en tonnes)
?. ----I........ ."..-~'"?"i~~~ .,..- r ----Y 1--1" .,.. . . . . . . ..,-.._* _._.-. i"~ ..,- I. ._ .<.,... T... I.. ---..,.. .i.v,rz,.IT
!Pormules !
t
Région
; 1974
, 1975
---.--. s.- v,-.-- -*
! tion !
!---'- ^ .- -.-. _ '-.--! ---*-.- --..- --
; 10-10-8 ; Arachide
,l!Jord Zktentif
, 5065 i 8500 i
!
-t-63$ ,
*----^-.-"-* _II__--- --------.1- .ll-*l__lwB P_I_*-_---*
i
6-20-10 ;
!
Arachide
.
,Sud (ancienne for:
8055 ;
4000 ; -5c$ ;
!
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jmule)et Diourbel ;
. Sud
.
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1
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9
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; 6-10-20 ;
!
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Arachide I 'Phiès
752 i
2500 ; +232$ ,
? -.--.--Y___-*
?
--" ---.-- -
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*w------L---'
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0
!
! 8-l 8-27 0 Arachide 0 Sine-Sa10LU2 et
'13 015 ! 32 7000 +151$ !
!
1
!partout (Intensif]
!
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1
!
9
!
1
' !
!
! S-18-27 i Riz pl~~ia~Cas~ce
0
,Sénégal Oriental 1
0
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0
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1
f
9
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---a. -*--*---_ ~.----".-.-*
; 14-7-7 ; k-l 1
;Toutes région Extil8 884 ; 23 700;
!
+26$ t
-
- 111-.-2.. I-.--*
.--"- ._I_-Pv-
*
.
-..- I _-_-
i 10-21-21
; rtil
!
! Intensif
; 1 426 ;
!
2 50;
-1-75s 7
* -..-... _._- _I.--w"..-. --".--..-.-... .--- -*---* --w,-m..-.w.-.-.. -
!
!
4-17-24 o
0
!Riz pluvial~Casamanw-S.O. ,
!
!
f
962
-
-
!
!
,ancienne formule ;
-------U-.--.-e..
.
..* . . . . 1-.1-"-1* ...-- _.-"-- ._.-L1" -._._.-, __...
!
0
!
/."_._,"_ .L1 -.-- ~.---.Y.- . . . . . *.. . ..__ ...,.._....._II
l?aWJe: La 8-18-27 vient en remplacement de la 4-17-24 pour le riz pluvial,
On a mentionnd la consommation de oette demiere formule en 1974 pour
avoir une idée de la part que prend le riz en 197.5 dans l'utilisation
de la S-18-27 - soit moins de 10% A La baisse de la 6-20-10 correspond
à un passage à la 8-18-27.
Les ventes totales de la SIES passent de 1974 à 1975 de 51 IG!? to-nnes
à 77 300 tonnes.

?S
Ces données appellent les commentaires suivants :
l>- Loin de constater une désaffection vis B vis de l'engrais, on doit admet-
tre que la consommation d*raJrx,Eogresse de 1374 à 1975 de&us de 50 3
---lu -VI/- w..w-
--,_ .- --
__,- e-d --em. -A
2)- J?~US des 4/5 de cette pro
_----------
mon sont attribuables à llaccroissement de
.1---w
^ - -.m_- ^-.<e--- -
-
-
-
-
-
consommation des exrais sur arachide
.-- a^*.- --.-.-WL
Il est clair que si l'engrais céréales progresse aussi, la cereale
n'est pas du tout privilégée par le paysan,
3)- L!engrais 10-21-21, formule intensive du mil et qui seul nécessite un COm-
plément urée, reste peu employé. Par conséquent, les afftitions de l'auteur ex
sujet d'une subvention plus forte de llengrais mil concernent essentiellement
la 14-7-7. Qu'en est-il ?
Tableau des prix comparés des engrais mil et arachide en 1974-1975
I-".' -.---._IwaC.. . . ., ._.- ," ."..---I -.-I-I . . . . . _ -... T"^--" _LI_ _II_ . . . . . ~'-T
?
, Engrais
0 prix 1974
xkix 1975
.
t

!
i(prévisionne1~
*--.-_
:-,.e--
!
!
1 10110-a
0
29 000 i
44 850 ;
!
6-20-10 !
28 700 0
43350 i
!
!
!
!
6-10-20
29 100 ,
44 900 ;
0
1
8-18-27
!
33 000 I
54 400 i
I
!
1 14-7-7
!
31 000 1
50 600 ;
.
! 10-21-21

!
34 100 0
55 GO0 !
!
1
t
1
---111~,-~
~-+..-A---*
Rappelons que le prix de l*e ngrais vendu au paysan est toujours le ,
meme, et que la subvention est d'autant plus forte que le prix de revient est
Qlevd, On constate que la 14-7-7 n'était guère plus coQteuse que les engrais
arachide en 1974 (référence qui a servi à l'expert), qu'elle n'est toujours pas
plus chère que la S-18-27 dans les prévisions de 1975.
On peut donc affirmer que lfengrais mi.1
wU,--- . - n'est
-..- .- pas davent%e
--.----." subven-
-.-..- ___-.
Gone que l'wais arachidkau moins au Sud .
-----a**.
_---.-.- - _.-_ -.-- --
4)- L'engrais 10-10-8 (arachide Nord) est en progression considérable. X&e
si effectivement l'engrais peut poser des problèmes dans certLoines parties de la
zone Nord (voir chapitre Y>, il n'y a pas de désaffection vis à vis de l!uwrr:ie
e.--s -.e. m .-.... I --.-. - -----.-.. _-.-l-.l --.-.- aa -- -
dans la zone ?!Tord de E-iourbel
--- ----IpI --. - - ^ ,^-* --.-*
2114. Il est admis que l'effet de l'engrais chez le paysan est inéluctobloe-
ment inférieur B ce qu'il est en expérimentation. Si cela peut &re le casY et

2 0
ltest très g&Gralemen-t lorsque les opérations culturales sont defectueuses
(semis tardif, absence de sarclage, de démariage du mil, par exemple), l'admet-
tre oomme une fatalité relève de la pensée @hique giri veut voir ws le paysan
un &re radicalement incapable de faire ce que fait habituellement l*exp&menta-
teur ou qui ne le veut pas; cette pensée n'est pas nouvelle: P.GOUROU9 en 19539
éorivai$:YLes am&iorations proposées ne seront d'ailleurs pratiquables que si
les intéressés, ctest-&-dire les paysans tropicaux bprouvent le dbsir de les ap-
pliquer. Or il n'est pas s&t? que ces paysans soient animés de cette intentionl'.
(Les Pays tro-picaux, principes d'une géographie humaine et économiques).
Il n'est bien sk plus de mode d'exprimer de telles idées, mais il
semble subsister malheureusement des gens pour les nourrir. Il est ddmontr8
qu'elles sont parfaitc~;zent érronées.
Si l'on oompare les efficiences de lrengraic obtenues au niveau re-
cherche et au niveau paysan pour une miine fertilisation, on obtient les résul-
tats suivants
- -
Efficience du kg d'engrais
r--.-YY-- i-n-n--il-e
-.-- _ .-1.1-.-1
r_...,_, ..I._ “.f ------ F..-
-‘-1972-f”‘.
.;977‘T
f
;
‘9?0

f
‘9?’

1
f
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.
-.-II-
-ma-w--*
,-
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, %ssai (JTioro du Rip)
!
i
!
f
2,9 i 5,9 i
3@ t 594 1
‘-
-. a-.-
--. __--.-.--
*--*
!
!
, Prévulgarisation (Hiore) , 396 i 6,0 i 6,l i
!
*-..-+---- --.. -
54 !
-_-.-----.-- -&&---*-----m- --'
!
!
!
!
!----“---!
, Paysan (Thyssé Kayemor) , 3,3 I 3,l , 6,2 f
593 ,
*-
--e--I.---
-.-------C----II^
- .-.- *
wp~-*v-.I*
1 Essai(Koumbidia)
!1 2,5 ; 3,8 ; 7,2 ; 5,l i
-..---
---_*
y._
-*-___--.--.---.-*--
- -.--
?
!
!
!
! Prevulgarisation ( tl ) ! 5,4 , 392 ,
E
!
'$3 1
597 f
---I---.-----Y----* - -L-,'--...-.-.-'
!
! Paysan ( If )
0
!
591 ; 2,7 ; 3,3 1 3,5 ;
-11----.-v--.--1-
mm-- --.--
--
-.-_-VIF-
.-.-_- slw_
- _--
.
Ces résultats démontrent z
- que lyagricultW9e!?nt&rant toutes les contraintes dtexploitation,
a la possibilité d'atteindre des effets du &me ordre que ceux de la recherche,
et yuri n'y a donc pas d*zlzlpossibilité -technique,
- que l'ensemble des thèmes qui permettent ces résultats pénètrent p<ar la
vulgarisation.

212.. Transposition abusive des conditions et options amérlcaînes
Cl
------.m- ..__.-- _,_ . . . l.l-l,.--l-l.--l--".~-..,~--..
. . . -,~~
. . . . *--.rlf.. .",-.~....--."-.-~ . . . . . ..- --
2121- Le critke de rentabilité immédiate, qui est le critère majeur dsxs
llagriculture américtie des apnées passées, est transposé tel quel au Senégal.
C'est oublier qu!il est fondé sur la possibilité de consommer wle partie de
l'abondant capital foncier et la disponibilité pour le pays d'autres.atouts ma-
jeurs9 notamment sur le plan industriel. Ceci justifiait peut-être l'orientation
des Etats-Unis 9 mais viefit heurter le sage prkxxipe de conservation du patri-
moine adopté dans la politique socialiste du Sénégal, dont.les réserves en sols
!.
;
\\ ,"... f,
et en fertilit6
sont beaucoup plus restreintes9 et qui fonde son développe-
ment sur l'agriculture. Remarquons, comme nous l'avons vu pour l'arachide EII
Georgie, que les Etat-AJnis sont largement revenu s sur leur attitude, et adop-
tent la politique de restitution des éldments fertilisants.
A ce sujet, la réflexion récente dg professeur CEPEDE mérite l'atten-
tion: "On continue à proner le modèle des pavs
i qui peuvent encore se permettre
de faire de l'agriculture sur de grands espaces et on
ne veut pas admettre,
ce qui est pourtant le b-a - ba, llagriculture intensive telle qurelle est pra-
tiqube en particulier dans nos vieux pays qui ont b&ti progressivement - pendant
des siècles - leur fertilité, Ca la fertilité ça se construit, ce n'est pas
seulement llexploitation de la fertilité naturelle existante, qui malheureuse-
ment est vite gaspillse dans beaucoup de pays..Tenez, malgré les efforts faits
depuis Roosevelt pour essayer de protéger les sols, il ne faut tout.de m&e pas
oublier que si les USA ont été oompétitifs pendant pas mal de temps, c'est aux
dépens non pas de.leurs travailleurs, rares donc bien payés, mais de leurs sols.
Rntre 1925 et 7935, 40 millions d'hectares ont disparu par érosion, soit l'ordre
de grandeur de la superficie agricole de Ite, France, en dix ans! En Argentine, on
perdait, il y a quinze ans quand j'y suis allé, 3 millimètres de sol par an dans
la Lpa de Buenos-Aires et la moitié de l'horizon llA1l avait disparu. Iles USA
veulent-ils que l'on prenne pour modèle le type dlagricüLture qu'ils ont su
abandonner au .oours de la 2e guerre mondiale ?(t (Actuel Dkveloppement n" 6 -
Yiars-Avril 1975).
On voit que cette crainte n'est pas vaine et trouve, hélas, pleine-
ment sa justification dLans l*attitude de l'expert.
2122. Aucun cas n'est fait de la nature particulière des sol9 du Sk&&.
très sableux, pauvres en matiére organique, de très faibles réserves mInérales.
2123. Ltévocation de l'érosion éolienne est très symptomatique. Là encore,
on transpose au Sénégal les observations amkricaines, sans mi$me chercher j savoir
quelle est l'importance &.elle du phénomène dens le bassin arachidier. C'est
rappeler la triste expérience du Oust Bo~l~$, mais c'est aussi oublier que cette

22
oatastroghe ktait due à une utilisation extensive et inadéquate des sols.
Notons que merne si ce facteur contribuait à l'appauvrissement miné-
ral des sols, le fait de chercher à l'éliminer ne dispenserait en.rien de la nd-
oéssité de restituer les exportations minérales des cultures et que, érosion ou
pas, les sols s'appauvrissent, lrér&3ion &tû3t seulement un facteur aggravant.
2124. L'optique américaine favorise auto::atiquement la culturede rente.
La fertilisation la plus intense du mil est donc un paradoxe pour l'expert.
P~u~%~ant, si l*augmenta-tion des productions comblait le déficit céréalier du
Sénégal, cela ferait une économie considérable de devises. Ceci est particuliè-
renent vrai pour la zone nord aux rendenents céréaliers faibles et qui seule bé-
&ficie d'une subvention plus forte de l'engrais mil que de llengrais arachide.
213. Des analyses curieusewnt superficielles
- ----. *_."._I._-._._L.. .-._- ._-.-... "..L -._. .-.. ______", . . ..-......- _*.. I__
Il faut souligner le carc.ctère factice de certaties démonstwtions,
présentées comme découl?wt de fnits analysés, alors que tout au contraire elles
s'appuient sur des exemples bien choisis ou mal traités, mais résultent en fait
d'une idée a priori, ou d'un diagnostic glob,cll, dont on peu penser qu'il est un
peu rapide de la pzrt de quelqu'un qui a étudié le dossier en un mois9 et qui,
de son propre aveu, nIa pu en venir à bout.
2131, Il en est ainsi de la démonstration selon laquelle la pl,ante répon-
6rit rdeux à la pluie qu'à l'engrais. En fait, llczflfi.rmation procède moins de
llexa~len des données.que du fcit très général que, d‘ans presque toutes les agri-
cultures du monde, l'eau est un facteur lir?.itDntP et tout p~tiiculièrement dCws
les zones snhélienncs. Il n'est nul besoin d'expert pour énoncer telle banalité,
Paz! oontre, l,a conclusion de lVauteur est chargée de deux -vices mjeurs, qui la
rendent inacceptable, et qui tiennent tous deux à son c~aractère global.
- En premier lieu, on ne compare pis deux facteurs de na-twe différente,
dont les effets respectifs sont entièrement dépendants du -niveau auquel on place
chmn des facteurs: on peut compLarer l'effet de 150 kg d'engrais (dans LE sol
donné) à celui du passage de 300 à 400 mm de pluie, P~U: ucemple, et trouver 1~
pluie détertiante, pui-0 reco=cer entre 500 et 600 m, et s'apercevoir que
l'engrais devient alors le facteur Xe plus~W1$ rnC3.w à une dose réduite.Tout
est kafftxire dlexemple.
- ]En second lieu et surtout, et quelle que soit 13 pluviométrïe, on peut
se demander comment, pw sa démche, l'auteur aurait pu aboutir à une autre con-
clusion dans un pays qui consomme relativement peu d'engrais. & effet, quoi de
plus nom221 qu'une v;clririt;ion importante soit liée à la pluviomf$-t;rie, qui bt&rm-
se tous les ch‘amps de pay~~m, et qu'une variation faible soit due à llengrcis,

23
qui nten concerne qu'une très faible part ? La comp,zraison nlaurLo.it été correcte
que si on avait 00mParé pluviom&rie et fertilisation sur les m8mes ch,aUPs. .En
fait, si l'on ramène les données à llhectare, on st=Lperçoit que l!auteur <a com-
pCa,ré deux niveaux extr~mewnt différents du facteur pluviom&rie, et deux nivecsur
&r&aement voisins du facteur fertilisation. ~LU nia.., si sa conclusion est
L
vrLri.eq c'est tout a fait par hzard, et c'est domwge pour un argument détermi-
nant de l'étude.
- On aurait évidemment préféré que l'expert exa?in%t .plus &tentivement
l'objet même de son étude. Il aurait pQ noter, pLax exemple t
..a--~
. qu'en sols pc&Z.eulièrement pauvxs, on oatxA.t toti de so?na-esttier
l'engrais,
. que si 1~. pluie favorise l'effet de l!engrzis, l'engrais peut fxo-
riser l'utilisation optimale d'une pluie qui est un bien rare*
Voyons l'effet de ces deux facteurs sur trois ans, à Ihyssé Kcn,yemor.
Il sIagit de culture dlcuînchid~+pour lesquelles les techniques culturzles sont
compsxnbles et satisfxisantes,
et qui ne différent que px la dose dlengrxi.s et
les Pluies reçues (moyenne d%wiron 200 données par condition)
T
-_-__ -‘.‘f’-“-.
..---
._Y. _.
. . . -ST
f
1970
1972 , 1971 ,
!
,
-
-
-
y
-
- YC_.-s-IA--m*
t Pluvi.o&trie (mm)
0
.
-.-- -._-.- --IWI -a .-!
453 i
505 ;
631 ;
I--m ._---o-e.-
!
!
!
;
! hns engrais kg/ha
930 ;
1
893 ,
1276 ;
.--..,“..._- -
-* --l_--~~l..l--.--_-I--^^---
!
, Avec engrais kg/ha
; 1396 1 1865 ; 1735 ;
*------
---_I.-*
‘--*
!
, Plus-value
kg/ha
!
.
!
497 ;
935 ;
459 ;.
-.".--d..,s. _"l-~-_I_-.._.I---I-I-------~-.---I""I.l"~
. . .
.._.-_ _---_,-- __.-._. _._-
- Iorsque les pluies sont faibles, la wAorisc.tion de l'engrais dépend
eifeotivement du niveau des pluies
- q absence d'engrais, la pluie reste détcrmiaante.
- Ia fertilisation permet cependant de valoriser très fortement 46 1-1~1 de
pluie (469 kg, contre 31 sCans engrais).
A l*évidence, il appnrait ici des nxxancesqui changent tout. IT'est-
ce pas justement l'aboutissement normal d'une analyse que de tirer le meilleur
Parti des conditions offertes, au lieu de se cantonner d<ans des généralités sté-
riles ?
2132. Des remrques du même ordre s'appliquent ~iux considérations sur les
vc'llli.&ions de consommation dfengrnis. L'auteur opte délibérér~ent pour une d&er-
:~~zinction de type purerIent éconordque (input/outplt
, la consommation devant flé-
chir lors que le rapport s'élève). Il est fort possible qu'il uitrnison. Toute-
f

foisg remarqua 1 qutil aite par la suite un exemple qui le'contreditt 1968-1969,
aveu une baiss kid, atio in#/ouQut, voft la consommation dlengrais.d$@nuer. De
la meme manière, Ilaccent rxis (selon llauteur) sur la fertilisation du mil peut
aussi bien s*expliquer par une moindre fluctuation des productions, out pendant
,
les annees sèches, par un fort déficit vivrier. Ce qui st%mulerait le paysan
dans l'utilisation de ltengrais pourrait I%re tout aussi bien t
.
- Un impératif majeur (celui de se nourrir)
- Une bonne disponibilité monétaire (bonne ticolte précédente)
.
- la certitude d'un effet (faibles fluctuations)
- La aroyanoe en une bonne récolte à. venir (A l'exemple de la dernière
année),
Ainsi, par exemple, il est fort possible que la propagation de bon-
nes techniques culturales (permettant d'smortir certaines fluctuations) et la
stabilisation des prix (engrais.et produit commercialisé) soien-t plus aptes a
favoriser la consommation d'engrais qurune manipulation cantinuerlle et irzpr6Vi-
sible des rapports input~output, etc...
Nous ne pr&tendons pas avoir fait ici le tour dqproblèmea mais
nous voulons attirer l'attention sur le danger particulier à conclure vite, qui
ne peut (stre que le fait d'une apprehension intuitive de la situation, difficile
ohez un visiteur.
2% L'approche proposée
221. Elle veut se suffire S elle-meme et ne tient aucun compte de l'acquis
de la recherche
- - - -
Il est dommage qu'une étude qui doit oomgléter les Qléments déjà
établis pour raisonner la fumure,fasse table rase des connaissances accwx.xlees.
- !kut a été fa-pour mettre la recherche hors oircuit :
AI_-
La visite de l'expert, A BarJbey, mise à. part la réunion finale, a étr!
très brève. 2s son arrivée, il a exposé ses propositions, qui n*ont absolument
pas varié ap&s discussion, corne si la conclusion était faite avant la prise
de ooriissance du dossier, Pour l'exécution du travail proposé, s'il est effet
tivement question d*y associer la recherche, ~~CCGGMII très rapide du budget
renseigne sur le r81e qu'on veut lui donner (315 000 f attribués sur 62,37 mil-
lions pour l'ensemble de l'étude),
- I)ans llori&ntation de ll&ude, tout est remis en question des résultats
déjaétablis:
sous prkaxte de r6étudier le niveau global de la fumure & appor-
ter, On recommencera une étude de l'équilibre des élknents minéraux, qui rira rien
c.
à Voir. '& la mke façon, l'étude prétend analyser l'effet dtune multitude de
faot=sP type de sol, pH, pluviomktrie, pratiques culturales, méthodes d'appli-
oation de l'engrais, effet de C?a, de S, estimation subjective de l'effet des en-
grais Par le paysan, RIOdifiOatiOn de l'effet par le passage en milieu paysan,
inpaot de l'action de vulgarisation, arrières effets divers, comme si ces fac-
teurs n'avaient; jamais été btudiés.
- & choix de modalités de traitements sont absolumtxt arb%tr;Ure~ :
Le phosphore est apporté sous fome de supersimple, engrais dilué
plus co@eux au transport et à. la fabrication (par unité fertilisante 154 F
contre 97 Y) que le supertriple,

25
I?azote est apporté sous forme de sulfate d'ammonium, plus cofiteux
au transport et à la fabrication (350f contre 260f l'unité) que lkke, et plus
acidifiant à moyen terme. Il est apporté en 2 fois, sans précision de dates,
sans aucune justification, et en contradiction avec les données établies.
L'emploi du gypse semble provenir d'une confusion entre plusieurs
données: n&essit&, 'doas certaines zones, de relever le pH, mais on sait que le
gypse n'a pas d'effet particulier dans ce sen s, et qu'il faut utiliser la chaux
agricole; intér& de la furwre
__
calcique pour le ddtaeloppement et le remplissage
du gynophore de l*arachide,
mais il s'agit de l'arachide de bouche, non de l'a-
rachide d'huilerie.
222. De ce fait,-e$$e est absolument irréaliste
---
--.-- - -_--, ---.l-i i -
- Le nombre de facteurs pris en considération,'pOur sk%LKisant qu'il
soit à première vue, mltiplie à la fois le nombre dlopérations différentes à
effectuer pour le pays‘an (20 traitements) et pour les opérateurs, le nombre de
variantes à l'analyse, et diminue le nombre de répetitions vraies. A ce sujet,
un raisonnement plus mathématique que realiste peut amener à croireq!ietxcroisse-
ment du nombre de degrés de liberté accroit toujours la precision des r&ultnts.
CIest vrai dans le cas d'un accroissement de ce nombre par les répétitions,
c'est le contraire lorsqulon multiplie les objets. Ainsi, voici 2 essais a 360
ddl, 61ue l'on coupe les parcelles en deux pour faire deux répétitions, et avec
une randomisation, on accroit effectivement la précision. Mais si c'est pour
6tudier l'effet date de semis, on double toujours le nombre de ddl, mais on a~@
mente les risques d'erreur et &me la variabilité du fait des multiples condi-
tions locales. %Tous pensons que des essais B 4 traitements et 2 répétitions p:?r'
localités, bien qulencore fort peu réalistes,auraient eu infiniment plus de chan-
ce de réussir.
On sait qu'en milieu Pays=an, même en conditions satisfaisantes (nom-
breuses répétitions, traitements simples et peu nombreux, expérimentatours en-
trainés, etc...), ce qui ne semble pas être le cas, les coefficients de varia-
tion sont de llordre de 25%. Un calcul simple (voir annexe) nous permet de pré-
voir les résultats qu'bn peut attendre de ces expérimentations: léger effet du
phosphore sur llCarachide, léger effet de 1' azote sur le mil, et les recommanda-
tions qui vont en découler. Ces rec%andntions seront la conséqtience directe de
l*imprécision de la mesure: car il est*-Epssible de tirer des conclusions de ce
A I - .-.__.-..I.- -.-----.--- -.--_--1---1_1
genre d'expérientation quelle lue soit la qualité des résultrzts.
II.-- -e--1 -... I-M- -----.-_-.--"- --~_- w-,-w-

2 5
Que dire, alors, de la variation supplémentaire apportée par l'es-
ta?tion de la production par sondcwe, et, supreme rofftiement, de l'interview
des paysCans, destinée :d llte~$rerf~ lfinforr;mtion pour en arriver auX recomman-
_
dations !
- ~lofs que le but est de tester l'effet de l'engrais chez le PaYsan sur
la zone encadree ?ar la SODEVA, en%lim$nant que le facteur teChniCit6 ("$onS
paysa&), les ppxcelles (500 m2) n'int$grent pas les contratites qui wwais-
sert justement PLI niveau du paysan (grande surface, organisation du trav@ ~sur
Iyexploitation, etc...). Cette expérimentation n'offre donc pas d'avantage par-
ticulier sur les exp6rimentations multilocales.
Elle introduit par contre un in-
convénient majeur, c'est de faire passer ces contraintes d'exploitation au ni-
veau global de l'essai: sur l,/‘L hectare, celles des opérations cultureles lais-
sées a la charge du paysçan ne pourront pas $tre réalisées en une.fois, de sorte
que, inévitablement, tous les-traitements ne bénéficieront pas
---1
d%.n.n-.co>duite
identique,
et la variabilité se trouvera ztccrus, drininuant d'autant la signiîi-
cativité des objets mis en test.
- Le travail à la charge de 19, &ndane , qui doit surveiller la mise en
place et la récolte de 36 hectares dispersés sur pkusieurs dizaines de kilomètres,
est d'une difficulté oonsidérable, air bien doit conduire à étaler les semis et
les récoltes sur 15 jours h 1 mois. Tester la fiwure dans de telles conditions
c'est chercher à juger des qualités d'un bateau un jour de ras de marée: quelles
que soient ses performances, on est s0r qu'il va couler.
- En contraste avec la multiplication, et la coxplication des analyses
pr6WeS par le protocole, celui-ci est tres vague sur le plan des modalités de
réalisation, Tout particulièrement, on ne dit pas un mot sur les méthodes de
sondage qui doivent aboutir au choix des paysar~s~ à l'échantillonnage de- par-
,. _.
celles, etc... On semble avoir beaucoup plus travaillé le c?3té attrayant d'une
telle étude que les,impossibles contraintes qui en sont le corrolaîre
223* Elle est dlau&Fxrt Incorrecte sur le&- méthodol.we .
-w-m-/--- I_ -..- MI -
--e----1
- La rsndomisation recommencée chaque année sur les mêmes parcelles est
vraiment une nouveauté expérimentale. Elle ne permet de tester ni les arrières
offets (sauf Pour un traitement, celui qu'on ne randomise pas), ni les eïfets CH
mulatifs (qui seraient un non sens dlai.lleurs dans me contexte, puisqutiJ s'agit
de 2 essais sans rapport entre eux, mais qui seraient pourtant bien &structIfa
avec un dispositif adapté), ni même, et c'est là le Comb%e, les effets directs,
puisse qu'on les superpose dès la seconde année & des effets résiduels non con-
trélables. Mais, de glus, comme cela ne semble pas gêner le créateur, qui compte

.
27
faire une interpr&ation d'effets directs, ce dispositif doit accra4tre la va-
riabilité des résultats d'une année sur l'autre, et pax conséquent mezler
I-m
L con-
-e..m.-* mm
olure 6, une efficacité décroissante des dlérwnts fertilisants
I_-- -1.-----1111 _.U_- -_s-.-l---.l--^-.-.l ---a.--- w.- .
-s---P
- La superposition des variables sol-labour (ou gypse) - paysan - encad.re-
zent et climat est en contradiction avec l'étude de l'une ou l'autre, puisqu'on
m peut pas les diffkmier, sauf la dernière (climat), prise corne variable
cont&.nue, laquelle va tout de n&ze s'en trouver fort affectée. De toute manière,
l~interpr6tation multilocale, qui est au niveau Fnteraction, est encore plus
problématique que lrinterprétation des effets stiples et, quel. que soit l'éc&a-
fmdage mathématique dont on pourrait l'assaisonner, 11insuffisa31ce fondmeE?%ale
des données demeure.
- De la Idbf3 façon, on atierait savoir cornent on pourra ddgager l'effet
de Ca et S par l!npport de gypse, puisque le sulfate dtamnonim contient lui-
m&e du soufre, et le supertriple du gypse.
- La technique de sondage sur les parcelles de rendement pour calculer
les productions, he s'appuie pas sur la loi des grands nombres, puisqu'elle por-
te sur 9 répétitions, Elle est donc en contradiction avec son postulat.
- Le sondage de l'enqu&te chez le paysan (300 impacts) est contradictoire
avec son objet, puisqu'il n'est pas pondéré, donc non rep&sentatif de la popu-
lation étudiée, laquelle est réparti,e très irréguliere~ent dans les trois r&
gions.
224. Ce p'i.1 faut craindre d'une telle étude
I_ _I- * - w-w--. -.
--
- Les analyses faites des données fournies par la recherche doment un
amnt gofit de la.hardiesse de 15interprétation,
On n'hésite pas à regrouper, par exemple, des essais provenant de
régions aussi différentes que le Fleuve Sénégal et la Casamance. On affirme
ltexistence, dans un cas au moins, d'un effet dépressif du potassium (szw pour-
kant qu'il soit significatif). Or de tels effets n'ont jamais été mis en évideme;
car le
--- - potassim est un des éléments minéraux dont lrexc&s n'a &xizais d'effet
-e-e.---.- --,- -..---._ .._ _.-- - --.-~__ - _,__^_ _ . , _--.-_ -----.- -- _ .<... -..- _II . . --
péjoratif. De mêrîe, on trouve des effets dépressifs de fuLauno à Séfa er, abseme
de phosphore, sans voir que dans ce cas on a introduit un déséquilibre tineral.
Clest l'interprétation statistique dans toute sa stiplicité. C'est ce qui per-
zzettra de conclure envers et contre tout, dans trois ans.
, **
- La faible durtje "-de llexpérinentation,
ainsi que l'absence de possibi$i-
t6 d'étude d'effets cuxulatifs, élitine l'aspect évolutif de l'effet de la tiure
iilout particulierement, l'effet progressif du potassiw d'une année sur lfrzuDre
.
ai iiqortmt pour le choti d!mc ~LUXE, p?m
<.,>,3~lY.L 3:~solu2çllt inaperçu.

28
- Certabs aspects ne peuvent &re mis en évidence quren conditions suf-
fisamm2n-t contrblé: fjar exemple, il a été montré que la dose optimale d*azote
:i apporter & l'arachide était de l'ordre de "15 @/ha avec une plus-value de
160 kg d'arachide,jC;,..T-~~~EI une expérimentation telle que celle proposée ne pour-
ra le caPactCriser,
et, comme on pourra toujours conclure, on préconisera l'ah-
sente d'azote dans la f'umure de l'arachide.
- MUgr6 la multitude des paramètres retenus, le seul critère de choix
reste la rentabilité wimale à court terme de chaque dlément fertilisznt dans
les oonditions de l'étude. Autrement dit :
I)- on a pris soin dléc&cter, dès le départ, le principe de restitution, garant
de la conservation du milieu, en soulevant le problème de llérosion, lequel
prend une allure de prétexte devant un problème g&n.at.
2)- k considère la représentativité des 36 lieux choisis comme acquise9 sz!,ns
se donner la peine d'utiliser les moyens techniques qui permettraient d'hviter
des erreurs/
3)- On considère les conditions de rentabilité de l'engrais corne iEmuables dans
les années qui viennent. Quand on connait lfimportance des techniques culturales
sur cette rentabilit6, c'est vraiment marquer un scepticisme inconsidék A lré-
gard de ceux qui sont charg6s de promouvoir leur amélioration, ou taxer l'agri-
culteur d'incapacité au progrés, Dans les deux cas, c'est mettre bien vite une
croix sur la possible efficacité d'une action de vulgL4-satiojx.
4)- Quand on sait, de plus, que les recomxndations prévisibles peuvent se dé-
duire dès à présent des choix des traitements et des modalités de ltdtude, on
peut se poser des questions sur ltobjecCivité de la dérjarche.
23- Conclusion
---... ---.--
Si de nombreux aspects restent à traiter concernLant les engrais et
leur utilisation, il wtis semble que l'expert a fort mal posé le problème. Ceci
tient, ct notre sens, A, une information par trop succincte et parfois.erronée
concernant la situation sénégalaise, également h un cetain nombre d'apriori
fAûcheux.
Il nous est d'autre part difficile d'admettre certaines libest6s de
G%hodologie, qu'on peut @tre surpris de rencontrer chez un expert.
Plus fondamentalement, nous ne pouvons adhérer à la doctrine de
l*auteur qui suppose une conception de la recherche et des options bien d6ter-
dnée,s.

29
Le vrai problème est de savoir si lion assigne à la recherche d's-
juster la fumure au contexte de techniques culturales actuelles, c'est-&-dire
à.la production actuelle (c'est l'orientation de l'expert), ou si on attend
dlelle qutelle propose un s:-stère de technique s avec une fertilisation adaptée,
qui permettra d'atteindre un niveau de production supérieur raisonnablewnt
.
possible dans un avenir groche. Dans le premier cas, c'est admettre qu'il est
hors de question d'accruétre la production agricole, et la recherche se contente
de veiller le malade. Dzns le second, c'est ouvrir la véritable voie du progrès .
Un autre problène est de savoir si on a l'intention de produire lorz-
temps, OU si l'on peut se permettre de vivre sur le capital et alors de maxini-
ser la rentabilité knmédiate sans soucis de l'avenir.
Nous croyons que le Sénégal a déj& pris clairement position sur ces
deux points.

30
.-
'.
Dans son rapport, N, SMITH pose a priori,que la rentabilité de l'en-
&S in nili~ paysan est loin d'@tre assurée,car les formlles ac+m~~emm-t re-
oomendées A la vulgarisation ne sont pas adaptées au OOnteXte actuel en Partfou-
Uer lors des périodes de sécheresse. Il se propose donc, en trois ans? de remode-
ler la cartographie de la fertilisation du Sénégal par une exp&%X?ntation LJMl-
tilocale enmilieu paysan? dont on a vu ce qu'il fallait en penser.
Pour essayer d'analyser plus objectivement le &oblène de la renta-
bilité de 11engrs.î~ en milieu. paysan, il y a Lieu, à notre avis, de répondre
h la double question suivante t
Y a-t-il msb@ne de l'eis -au Séné&l ?
._.- Si oui de quelle nature est-
.--_..- I-U_
--- _ - - ^ ..-----
il ?
Pour oela il nous faut examiner les dif‘féren-t;s aspects de la ques-
tion en nous efforçant de répondre, chiffres à l'appui9 à la première question.
L'ensemble des réponses devrait nous permettre de mieux oerner le
problème et de débouoher sur les études nécessaires pour lever les Incertitudes
qui pourraient enoore exister.
31~ En l'état actuel des choses,
-es-..
llengr$.s est-il rentw niveau du champ
Iy"-.--.I-I
e.- -.- - _..-.w-
paysan ?
La rentabilité des formules actuellement recommandées à la vulgarisa-
tion est-elle assurée au niveau du champ d'un paysan appliquent oomectenent un
oertain nombre de techniques siprples telles que: variétés sélectionn6es, datesde
. .
oorrectes
setis I
densités de semis, sarclage, démeriage ?
?
La rentabilité d'une f'umure minérale ne peut &tre jugée que dans ces
conditions oar la fertilisation est iii. pour perm&tre aux techniques cdtmxJes
de s*eXpriXw et pour les rendre viables. Toute perte due 2~ une mauvaise applica-
*ionde oes techniques ne peut &tre attribuke à la formule d'engrais utilisée.
11 n'aste Pas-.de ferJ-JI-I&sation miracle qui,~l"cure un bénéfice lorsque la CL&
e.-I-.--._-."._I_ - r I< ,* -*.-.-- .-.-e.-.-w_ __-_ _ .___ -___-
*e est Wl OOnàuite* Soutenir le contraire serait une aberratign agronomique.
kus nous efforcerons de reprendre la question posée+ analysant las
rs&Ltats ao~les depuis plus de 15 ans dans les différentes zones,dans des con-
ditions BISSA prmhes que possible d'une culture paysanne bien aonduite.

311, Les Qléments du oalcul
I-----U_----I----I-..,----
3111. Prix des engrais
Deux hypothèses sont .envisa&es t
- prix.actuel subventionné : 16 francs Cl?A&g quelle que soit la nature
de ltengrais
- prix réel sortie usine.
!

.
Il slagi.t des prix provisionnels pour la campagne 1975 tels qu'ils
ont é-te établis à ce jour par la SIES.
Ils sont composés de 3 volets :
- le oofft des matières premières,qui varie dk3e manière importante d'une
f'umure 2r l'autre en fonction de la concentration et de la nature des engrais uti-
lisés;
- les charges qui sent les mf?mes pour chaque fumure (charges fU..ancières,
électricité, hydrocar?xwes,. main d'oeuvre, coût dlentretien).
- les frais de sortie: sacherie, chargement, etc..
Prix estimatifs au 9 Juin 1975 en francs/tonne
~-=-=-=-=-=-5-=-=-=f=-=-=-=--=f=-=-=,=-=f=-=-=-=-=
-."-----z-z =-=-=-=-=-zy
!
Formules
~&tiEre
!
ipremière , charges ! I?rais dey-lotal ~I%x de l;u;
!
!
sortie;
.
initd fertil$
1
*--
1
1
l
1
, sente +g ;
-*
-.--.-.-'
.P_-..-..
!
!
!
I 6-20-l 0
!
-!
f
21,250 f 22,700 ,
2.500: 45.850 ,
127,4 ,
.
i
:
.
! 10-10-8
!
22,750
22.100 !
lJ ! 47.350 !
6991
!
,

G-10-20
;
22.800
II
!
11
!
i 14-7-7
!
.
, 47.400 ;
3197
!
.
28,500
II
!
If
! 53.?00 !
gojo
!! B-18-27
; 32.300
II
0
tr
!
07j3
!
! 56.900 ;.
! 10-21-21
!
33,500
!
ll
!
1t
! y3.100 !
?11,7
!
;Super triple 4% I.
18.850 i
u
;
II
0
! 43.450
!
96j6
I
!Super simple 21% !
7,650 1 II
i
1)
! 32.250 !
153,6
i
!
I
1
-ea.m.w.a w----II !
I
t
1
-.-.-a -..--
.- _I--m--,.-I.f-_*Pm’P II _-._-
Il faut y ajouter les -rais directement vendus par la SSEE'C.
Sulfate dlAmmoniaque 71,000 3'/tonne Prix unité H = 355 f/kg
Urée
117.000 l-/tonne
11
t1 1 = 260 f/kg
On peut déjà. faire quelques remarques t
- S-18-27 et 10-21-21 sont les formules oonplètes qui assurent le prix de
lknité fertilisante le plus bas. La différence ne peut que slaccentuer si on y
ajoute le coût du transport.

- h quantite de P205 égale, le supm triple est plus int8ressant que le
supersimple.
Pour ayporter. ' 20 kg de P2O5 il faut L
100 kg de supersimple
soit
3225 frsacs
45 kg de supertriple
soit
1955 francs
- il en est de meme de l'urée plus intéressante que le sulfate d*bmbiaque
Pour 20 kg de N il faut :
100 kg de sulfate
soit
7100 franos
45 kg d'urée
soit
5260 franos
Remarquons qu'avec 150 kg/ de 14-7-7 soit pour 7965 francs on appor-
te la m&me quantité d'azote avec en plus 10,5 kg de P2O5 et 10,5 kg K~O,
3112. Prix des~x@bxtions
-
-
e-.--w
On prendra les prix moyens payés au producteur en 1974-75.
Arachide
41,5 f/kg
Xi1 et sorgho 30
f/k.g
Nous nous lirZ.terons volontairement a oes trois productions pour
rester dans le aadre de ltétude de M. SMITH.
Il faut remarquer qulq ce qui concerne l*arachide,il serait logique
de Paire oorrespondre son prix réel sans texe,au prix de sortie usine des engrais
On pourrait en effet envisager une suppression do la subvention oorrespond=.et a
un prix d*aohat au producteur libre de toutes taxes. Nous avons cependant préfére
nous en tenir aux données actuelles les plus sQres, étant entendu que lorsque l'on
estime l'engrais au prix fort, le prix de l'arachide est- considéré comme un m&&.
mumr
3113, 2s rendements
-II
Ils sont aprimés en k&ha de gousses ou de grains & partir des r&ul-
-bats provenant de trois origines.
31131œ Les O&~S
c-w-
de oonfirmxtion de 1'll3E0
1-..w--.-.----e...-~-
Il s'agit d'une application en vraie grandeur ohez le paysan d'un cep-
tain nombre de te&niques simples (ce que l'on a appelé les thèmes légers).
Dans une exploitation paysanne, 5 ha en assolement sont bornés. Ils
oonorétisent sur le terrain la rotation Jaohère-Jaohére-Arachid*&&l ou Sorgho-
Arachide.

s3
C?haque hectare est subdivisé en 3 parties égales. Sur le tiers cen-
tral on n'épand pas.d*engrais,
sur les deux tiers extérieurs on applique,sur
arachide uniquement,la fumxre faible recommandée pour la vulgarisation dans la
zone considérée.
Le paysan oultive lui-m&ne l*ensemble, Il dispose d*un %ne ou d$un
oheval, dlun semoir et d'une houe. Semences, fongicide, et engrais lui sont four-
nis. un agent de l*IHIO était jusqu'en 1974 chargé de conseiller le cultivateur,
Les Premiers ohamps de confirmation ont &té installés en 1955 dans
le Sim-Salem, en 19% dans la région de Louga, et en 1960 dans la zone de Bambeg
Les résultats disponibles couvrent t
-16 années de résultats sur 6 champs répartis entre Iouga et Colci.
* 15 années sur Q ohamps uu Nord et au Sud de E&mbey
w 19 années ~AI- 20 à 28 champs pour ltensemble du Sine-Saloum, de Gossas à
Nioro-du-&ip.
Seuls sont utilisables pour notre calcul les rendemats de l'arachide,
I~IRHO testant simplement l'effet résiduel de l'engrais arachide sur mil,
31132. Les oham-~s
w--M
de Prévul@risation de 1'iRAI
WI---- - - - ------II
Il s'agit d'une dzimension intermédiaire entre la parcelle d*essai et
le obamp de oonfirma-tion,
- En ohaque emplacement toutes les phases de.la rotation (le plus souvent
quadriennale) sont représentées. J?our chaque ~I.EW~~ par exemple pour l*arachide
de première année, le terrain est divisé en 9 pcaruelles composant un factoriel
3 x 3.
R.uxureminérale : !L%oin
?L?umure légère
' litmure forte
Trmail du sol
s Pas de travail
Travail superficiel
Travail profond
Chaque f-roelle élémentaire mesure 400 m2..
Les résultats disponibles sont exploitables sur 10 ans degis 1965.
Ils sont si-tués dans la zone Anterm~diaire (Tip, l?orbotte, !l?hiénaba, Bambey),
dans le Sine-Saloum (Boulol, Keur Yoro Dou, Keur Samba, Nîoro-duJ?ip), mais aussi
au Sdnegal Orîental et en Casamanoe.

3 4
37133. Les essals dits ~~lJUT=&ODEVA"
------------l-l
En 1971, à l*initiative de la SODEVA, étaient instLallés ohez 10 oul-
tivo%urs répartis d,ans la zone Centre Nord, des paroelles de 100 a2 destinges &
tester sur une rotation Arachide-Mil, un eerlxin nombre de traitements en vue de
régénérer la ferixilitx des sols assez dégradésr fumure minérale (f&ble et forte)
labour, chaulage, fbmier sur céréale. L*interprétation en fLzt confiGe à I~ELQ!.
Ea 1973, le protocole modifié fut étendu à 19 points d'essai rcip,ultis plus au
Bord et la pLartioipation de l*IRAT devint, plus native: Protocole et interpréta-
tion des &sultats, Vi&t~aux ahamps et mesures sur le sol (en particulier pH).
Xn 19'74 la SCDEVA n'ayant plus la possibilité de continuer à contire un dispo-
sitif trop lourd pour son enoadrement,
oes essais ont été repris par l*IRAT puis
ltISRA qui les a insoritsdans le programme des essais multilooaux,
De protoaole d*origine ne comportant pas de témoin absolu, seuls les
re,sultats 1973 et 1974 sont utilisables mais ils sont déjà riches dtenseignements
et ils permettent de recouper parfaitement oeux obtenus sur uhamps de confirma-
tion et de prévulgarisation.
31134. gomison des résultats entre les données des 3 ozd.&r+~
-LII1---------IYII-----
En oompzat les effets moyens de ltengrais minéral axaohide (fumure
faible) pendLa& les dix dernières années d‘ans le Sine-Saloum il vient
ahamps de oonfirmation
+ 320 kg/hcl
ohamps de pr&ulgLarisation
+ 312 kg/ha
Il y a donc une grande condord,uce entre les deux séries de rdsultats
en ce qui ooncerne l'effet de l*engrnis minéral qui nous interesse en premier
lieu, On a d'ailleurs vu dLans la deuxième pLartie,que cet effet %arixait finalement
peu en moyenne lorsqu'on passait de la parcelle d'essai au champ paysLanl toutes
autres teohniques égales p;t~ ailleurs.
En fonotion des résultats disponibles on pourra donc utiliser indif-
fëremment les deux séries de résultats ce qui nous permettra de couvrir llensem-
ble des zones pour les différentes oultures mx différents niveaux de fcz&Uisa-
tion,
- & 1973 et 1974, la moyenne des effets de la fumure faible sur arachide
dxw In zone Centre Nord a été La suivante 8
?? ohampde oonfirmation et de prévulgL~isation
+ 134 kg,/&
. essais IEAT - SODEVA
+ 138kg/hA
Il y a donc une grande conver&enoe entre tous ces résultats de diverses
origbxxh
ITensemble de l'information qui sera utilisée peut Qtre trouvée L

3 5
I dons les rapports annuels de l!IRHO-Sénégal
- dans les rapports annuels de la Division d*Application de la Recherche
de llIRAT/Sénégal
- dans les comptes-rendus des essais multilocaux
L dans les rapports de synthèse de l*IRAT/Sénégal.
Etant entendu que nous nous intéressons uniquement aux effets de
l'engrais minéral, ces données doivent permettre d'avoir une idée précise de la

rentabilité de lrengrnis au 'niveau du champ du paysan.
Lempport R= gwindaà11ent7;rc,is
que nous calculerons, 'don-
prix de lrxrais-
nera une juste indioation de ce qui se passe dans la réalité.
Au prix réel de l'engrais chaque fois que R >l 1a~rentnbili.t~ de
1~engrai.s est assurée au niveau national, Cepend,ant pou< que J.Jengrais soit at-
traotif pour le paysan il faut que R soit au moins égal à 2,
De ti nos oonulusions: lorsque R est compris entre 1 et 2 lfengraia
ntest attractif que s'il est subventionné par l'État, ce qui ne signifie pas que
Iropkation ne soit pas rentable au niveau nation.&
312. lhrmre mkérale
.--.w--.-. - de

llArachi.de
-.---e--A ---
3121. IJf"ezso;II &obal de la fumure faible
---------r-m
Les résultats rasf-embl&s dans le tableau oi-après ont été obtenus
dczns les ohmps de oonfirmation de 1'IRHO
~-=-=-=-=-~...=-=-=-=-T-.=-=-=-=~
! Nord
9 (Ikqtre , Sine- ,
!
; Nord ;
Saloum ;
.
.-
-*-__-*
!
; !l?émoin
!
!
!
Gousses
!
841 ,
!
1172
9
1252 1.
!
il?umure
0
1103 i
1427 i
1679 !
!
kdb
9
!
1
;Plus-value
!
!
!
+262 !
‘$1427
--_.--.^-_*
f
+255 ,
--*
.
!
-,.w-
i Gain en l?ranos CFA
; 10.873 ; 10.582 1 17.720 ;
a---_yI ----I_v -..---.&---.--.--
_..-- --._
!
!
!
!-
, subventionné !
2400 ;
2400 ,
i
2400 9
i-de
;
.
.
-
-
; llengrais
; Réel
?
!
7103 ;
6878 ,
'--
f
7,;;
- _.---
--.--*
*---e..m-*
0
!
; R.s
.
!
4,5 ; 4,4 ; 7,4 ;
.
; R
:---
!
9 R.r
-7
-!
!-=-=-=-=~-=-=-=-=-=,=_-
9
--=-L=-=/-'953 !
1,49 ; 2,!33 ;.
--z"-.=--
_-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Par simplification on a compté 10-10-8 et 6-10-20 au merne prix
(50 francs/tonne de dkfférence).
Dans le Sine-SjLoum le calcul est fait aveo la 6-20-10,

36
- Quelles que soient les zones et les conditions de subvePt;ion,en moyenne,
le rapport Gain/Co&t est
nettement supérieur a 1 ce qui assure une rentabili-
té Ltielel
.. Au prix réel. de l*engrais dans le Sine-Saloum le rapport
égal à 2,%
est nettement incitatifr
- Dans les conditions de subvention actuellea la rentabilité est en moyem
largement assurée sur les 15 dernières années. Le rapport est meme très favorable
dans le SFne-Saloum,
En se basant sur ces 8,onnées brutes myennes on pourrait donc affixxer
que la rentabilité est assurée dans la mesure ou l*état accorde une certaine suis-
vention de l'engrais dgxs les zones Nord et Centre Nord.
3122. &a&se fré~entielle des résultats
-1-
- - I - - - - - I I -
Ie nombre drann8es est suffisant pour permettre de déterminer quelles
auraient 6th les ohanoes réelles drassurer la rentabilité de l'engrais dans les
conditions de prix actuelles.
I
1
1
1
l
f
I
’ !
6 f
-!
-1
-1
-1
-1
-!
11
61
-!
-f
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-t
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1
I
4:
25;
3 t1
2o 1
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-1
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13 1
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4 1
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3 1
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1
t
1; 6;
f
f
,(
1
I
1
-1
-1
'1
51
1
l
Le tableau
rassemble toutes les données de cette tiyse, On trou-
vera d'ans les différentes oolonnes le nombre dtanndes où le rappc)ti R a eu une
oertaine valeur, ainsi que le $ que cela reprhente par rapport au nombre total
d*xxGes retenues.
L'analyse de oe tableau doit se faire par zone*

37
31 221. Zone Nord
-m.-c-
Il faut Qliminer tout de suite l*annEe 1972 où la production a été
nulle avec ou sans engrais.
Au prix réel de l'engrais le rapport est supérieur à 1 dans 63 $ des
oas et à '2 dans 38 % des oas,
Au prix subventionné on a 9 ohances sur 10 (SE$) d'avoir R )1 et 2
ohanoes sur 3 qu'il soit supérieur à 3.
Si l'on excepte l'ann6e 1972 vraiment exceptionnelle, i1n'y.a qu*un
seul oas où le paysan ntaurait pas gag& plus qu*il avait investi dans Ilengrais.
Le bilan n'est dono pas si négatif qu'on aurait pu le croire. Cepen-
dantl*engrais noest vraiment attractif que s'il est suWentionné ou si le prix
de l'arachide payé au produoteur augmente.
Il y a lieu aussi d'assurer une meilleure valorisation de l'engrais
par des techniques appropriées.
En réalité la zone Nord pose le problème d'un choix politique qui
nécessite des développements ultérieurs. Nous reviendrons donc plus loin sur son
O@té pr&coupant.
31222, Zone Centre Nord
----II-CL-
En prix Ael la situation est assez proche de la pr&édente. R est
supérieur à 1 dans deux cas sur trois (6%).
Cependant au ~EIX subventionné le rapport est toujours supérieur a 1,
dans 8 oas sur 10 supdrieur h 2 et 2 fois sur 3 supkîeur à 3.
Dons oette zone qui oouvre le Nord de la région de !I%i& et le Sud
de Dlourbel, l'engrais n'est vraiment attractif que s'il est en partie subvention-
né. Remarquons qu'au fur et h mesure que l'on descend vers le Sud les oonditions
s*améliorent très nettement.
31223. Le Sine-SaJ.om
---“w--w
Au prix fort le rapport est supdrieur à 1 dans 9% des oas et & 2,
3 fois sur 4.
Avec la subvention actuelle, le rapport aurait toujours &té supérieur
;i 2, dans 9% des cas supérieur ~5 3 et dans 84$ des oas a 4. Il a m&e été suph-
rieur à 10 en 1957,
On peut donc dire que sur llensemble du Sine-Saloum non seulement la
rentabilité de l'engrais est pratiquement assurée dans tous les cas mais encore
qu*il est fortement attractif.

38
Si l’on subdixhe le Szine-Saloum en deux sous-zones Nord et Sud et
que l'on considère les cinq dernières annhes, les plukhavorables la valeur moyen-
ne de R est la suivante.
--.“.--------.e-^.. re.w.--* ,‘--“-‘~-m
r
-!
Prix réel
;Prix subvent. ,
.-- _*_...-- --.- .--
- -.-*
!
, S.-Saloum Nord;
!
'933
.
1
11--v*,
398
;
--e*---.-.-
!
,Sine-Saloum Sud;
!
!
2,=
l
872
.
.
.
!
---*v.-.- .a-. a . . . .
-."_l".l_.._--l--------
L"--.--l....l-.ll--------
Dans le Sud du SFne-Saloum et par extension au Séfiégsl Oriental et en
-,-.
.----
- --.- a -.-.
Crrsamance le problème de la rentabilité de
- - - - .
l'en&&s frach5de au nivec.1 du chamn
-III
--- --- - I." I -,--
du paysan ne se pose pas m@me aux conditions delrix réel de l'engrais.
<-.- -.- ----w--e
A partir du mord du Sine-Saloum ltincitation passe par une certaine
subvention de l'engrais, les conditions actuelles paraissant largement attrxti-
ves pour le paysan.
3123. Comparaison 6-20-10 et 8-18-27 dans le Sud du Sénégal
mm1 --.--_ "..- . . . . -.."_, . . . "._-.._-.l.__ --.-. _ .." .-... -."..---l..-L--"l .-.-.-__---..__.---~_-
En asshxîlant 7-21-29 et 8-18-27 très voisines, de manière h avoir
une plus 10rg;ue série, nous possédons maintenant cinq années de résultats. Il s%
git des années 1970-1974 dons des plus défavorisées sur le plan de la pluviomé-
trie.
Le bilan suivant récapitule les moyennes obtenues
--
4a-r-cTE--

.
-C--i-=--BP--i-=-P----=---=--~
- La rentabilit& de la 8-18-27 est nettement supérieure & celle de 6-20-10
et augmente du Nord au Sud. On observe meme qu'en Casamance la 6-20-l 0 donnait
des résultats légèrement inférieurs à. ceux que l'on ohrservnit dans le Sine-Salou&
Cela fait pas mal de temps que les agronomes de l'IRA'J! avaient mis l'acceht sur
le problème de la potasse en Cnsamance,

39
- @me s'il s"agi$ de moyennes (sur des axlnées réputées maxwaises) le rap
port Gain/CoQt est tel que le remplacement de la 6-20-10 pax la 8-18-27 se con-
firme oomme parfaitement justifié. Les commandes dlengrais pour 1975 en sont
la preuve.
3124, Conolusion sur la fumure minérale de 1'Arachide
- -_-.____ m.u----" v..,e. Y.I..".".-L..-__--l...~" . ._-_... I.. ,,._. ._~.. ..-.o-1--1
Dlune manière générale les formules d'engrais proposées par la reoher-
ohc sont en moyenne attraotives pour le paysan aux conditions de prix actuelles
et oeci quelle que soit la zone,
Ltanalyse fréquentielle des résultats fait cependant ressortir qu'il
existe un problème dans la zone Nord si l'on oonsidère que l'on n'a que 9 chances
sur 10 d'avoir un rapport supérieur à. 1 et seulement 2 chances sur 3 qu'il soit
supérisur B 3.
Les oonditions s'améliorent nettement en desoendant vers le Sud et
dons l'axe Thiès-Diourbelune rentabilité satisfaisante est toujours assurée,
lorsque ltengrais est subventionné.
lhns le Sine-Sal0u.m et la Casamance l'engrais est très attractif meme
au prix sortie usine surtout depuis que la S-18-27 a remplactj la 6-20-10.
Le problème de la rentabilité des fumures actuellement recommandées
sur araohide ne se pose donc r6ellemen-t au niveau du champ du paysan que dons
le Nord du pays et seulement dans la mesure où l~éoart existant entre le prix de
l'engrais payé par le paysan et le prix d'achat de l'arachide au producteur di-
minuera. Nous verrons quIil existe dfailleurs des moyens qui permettent dlaugmen-
ter oette rentabilitd en valorisant mieux 1~engrai.s minéral.
313. bmre minérale du Mil et du Sorgho
I-",--.---.--. ., ,.---- ---.-----" ._.-_.-- _._-
Lranalyse portera sur la oéréale la plus fréquemment cultiv& en cal-
ternanoe avec llaraohide dans la zone considdrée.
- Mil pour le Nord, le Centre Nord et la Casemence
- Sorgho pour le Sine-Saloum et le SQnegal Oriental,
3131.Iiiumxre du Nil dans le Nord et le Centre Bord
- - - L - - l - - - - - - - - - - - - - - - -
31311 3'umure faible
Il s'agit de la 14-7-7 utilisée à 150 kg/ha sLans apport com~emntnire
-_- .--.--c -
Ont été regroupés ici 31~r&m,Lltats annuels des champs de prévulgLari-
sation de Louga, Porbotte, lhiénaba, Bambey et Tip.

40
Tébin
390 kg/ha
Fumure
705 k&a
Plus value 315 kg/ha à 30 francs = 9.450 fxxumh
I ---- '."-"'..'"..~"" ..! -._-- "'-R'"' -**-- T
,Prix enpau ,
!
_-m-m-
-I_ - w--- ---..r- - -
!
-I
, Rdel
!
7350
i
1,19
;
'p---a---I. --..I
II_, _ :,.&-..- --.- --- I)
!
, subventionné
!
2400
!
i
3,9
;
.---ll*l.>-.s...C*T ...-..-.-- u..l-----e,” ...*... --- -..-_. 3._ ~_..” II. -r.-“--l.“.~.-.--~--
En moyenne la rentabilité minimeJe est assurée mais la subvention
pazait nécessaire.
Bien que nous ne disposions que de Il années de résultats, une ~LE+-
lyse fréquentielle nous a paru intéressmte.
---_. _..-*. ....__-_ I ll-..--.l.--_lll- "" ..-. _ ---. _- ‘-?. *..... T -.1.-1---1---. '-"";' ,_-.".-^.
!
! Prix réel
,Prur subventionne
T
!
R
--.m.m-
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, Nombre ,
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, Nombre ,
$
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; d'années ;
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.
.
i d'année ;*
!
--.. -- - -- - -.--Y --.-, -11_-.- m. ---a.--
!
!
1
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!
3
; 27
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!
!
!
!
!
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8
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73
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1
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!
2h3
,
!
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3à4
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I
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7
; 64
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100
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---l-l--l.=.--..I".-- --_-. "----dll----s_.-"l . . . .._____.~. . . ..- . .._ __...."--..I1-,..l_ I...... .,... m....
Aveo la subvention actuelle 9 l'engrais mil est largemwt attractif
dans oette zone (8 chanoes sur 10 que R soit supérieur & 3). Ceci explique en
partie le succès de cette formule dont l'effet sur la végétation est trés speo-
taoükaire en début de c-yole.
Remarquons que si l'on apportait seulement 100 wha de sulfate d'asp
moniaque (soit la marne quantité d'azote) la différence de prix réel serait faible
(850 francs) alors que les résultats des nombreux essais réalisés montrent que
le rendement diminuerait de plus de 30 kg/2 de mil (900 francs). Les ohances de
rentabilité et d~attractivité en seraient amoindries.
31312. 2?urmre forte
Elle est peu utilisée dans cette zone* Nous examinerons ici les resül-
tnts obtenus à Thidnaba durant les cinq dernières années ;I_es plus difficiles.
Ténoin
193 k&ha
ELunure faible
532 kghm
+ 339
l3xm.re forte
1216 kg/ha
-1-1023

41
ll?umure forte = 150 kg/ha 10-21-21 f 100 kg/ha Urée = 20.400 f?xmcs*
.!. - - - - - - - - - - - ?.- --I-U. --‘-.T
.
--
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, prix réel i
1,28 1
'950 l
L-----;
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.
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! prix sum?n-.
!
! tionné
f
4,2
;
7,7
f
--=-=-=..=."=-.=:"=~"=-=-=."=-=
-_.-
*- ="-=-"=u=-z-


.
- La rentabilité de la fume forte est supérieure à celle de la fumre fai-
ble.
- Au prix subventionné llattractivité de llengrais est certaine en fumme
forte.
3132. Yibmre du mi.1 en Casanance
-----w-1-----
NOUS avons rassemblé les résultats obtenus avec les deux furnrres g
Vélinpra, Séfa et N*Diéba (17 dsultats annuels)
Témin
1151 k&xx
Pi
1792 kg/ha
+ 641
P2
2404 kg/ha
f 1253
T -----* _-.*
-.-.i’md . . ..- ““T
f
R Pl
f
f
p2
f
-----a
--.“--.----*-
_I
!
!
f Prixr4el
0
f
2,42
f
‘PJ
f
.
-_*--- - . e.-w -
.
-
-
.- I
!
!
,23.9x subvmtiormé , 8,0
if -i5,6 ;
'mma--e---_-.~~
. .
.
->_,- .W"
La rentabilité de la fuma.re minérale du ni.1 ne pose pas de gros Pro-
blène en CasE1I1183n08.
3133. l?uuure alnérale du Sorgho dans le Sine-Saloum et le S&x&al Oriental
----e---1--- ---1------1-1--- e---w
On a aussi regroupé ici les deux f'wmres. Il nous faut distinguer
deux f'u.?mres fortes I
Sine-SslourJ Nord
150 kg&a 1 O-21-21 + 100 kgh Urée
Sine-Sala Sud et Sénégal Or. 150 kg/ha 10-21-21 + 150 kg/ha Urée
?..‘
m-e.mI-Y.
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L
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- - - _
>,,_ - -..*.
..-.___
HI_ .._*---
o
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Ge-f;orte”---T
f Fi.mure faible f
!
f Ténoin ;
--- _-----
?
- 1 _ -
.
- - - T & U S -
!
;Rendenent, vtiue
f
-11--.- .wCII-
!
-..---p_.Ia
-
-
-
w-p-
!
!
~Sine-Saloum Nord ,
587 ;
1119 i
+ 532 ;
1368 ;
+ 781 f
*-----.-" ----- - -_-- *-*
-w-*----*P- _-*
!
!
!
,S-Saloum Sud et S.0:
1001 ;
!
1720 ,
!
+719 f
2349 !
i-1348 f
*-
-L--=-=-LC=-=,---=" .=z.=,=,= -.=..-=- *---=----=-=---=-=-=-=-"=-=-=-r=--
--=e-=-=-
Ccdt de P2
Sine Salon Nord
20 415
Sine SalomSud
26 265

42
I------<‘-T -...-...---- 7
T
f
Rm.
1
RI5
t
-----. e.." .-.- Il.-m_-"l-l &---'--~-*.-.em.m._-I--
!‘
!
!
!
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! 3?&c réel
!
I
Go
!
'45 1
1 Sfne-Saloum NO~$ !
--‘--I.a.s-e-.--w.e- I ..-.-----*
.
!
1
, prix su~entionné ,
6,65 i
5186 i
-dmF.s.----.-.-l
"--..'-_-_a._*_~*
i-~-----*'
.
.; prix réel
!
!
!
! Sine-Saloum Sud
t
37 r 'a f
;
._* --... _<--v _---'
! et Sénégal oriental.
---
!
0
!
f
t Prix subventionné 1 9,0 , 8,4 ,
~~-=-=-=-=-=-S=~=.-=-=-=-=-=-=-=-=---=-=-=-=-=L=-=-=-=-=5=
Ilnty a pas de pmblène pour la fumre faible. Ia f'umre
forte n'est attraotivs que si les apports conplénentaires d'urée sont subven-
tionnés.
314. Conclusion sur la rentabilité de l'engrais au niveau du chmp paysau
__ll-__l_._lll_l._---. .---...---- --I---II-Y".I--I-----I-------------------.--
Les résultats précédents nous pemetten-t de aonclure objecti-
uerzteut que d'une mnière Fénérale @ dans les conditions de $x-rti. actuelles l'en-
--.-
,s-- * -
---- . --
@ais
pa ninéral vu&@-sé est rentable et attractifpour le
- --.--
WI-- -.-
xsan Sénégalais.
,--.-*.- ..-
Ce ntest'donc pas&= formAes recomandées~ la recherche_gutil
I^_-,-.-.-.-i--.-l
-- -.-.---I -.--.-
faut attritmrer une_grétendue dé,saffectionJeour l'engrz&s rxinéral.
-II_-v - 1 - 1 1
-4-w mI-
-
-
-
L'étude fréquentielle extreprise gr&e aux nombreux résultats dispo-
nibles montre qu'aux conditions de prix sortie-usine de llmgrais, le rapport
Gain/CoBt n'est supérieur ?L 1 pour lfarachide et le ti qu%nviron 2 fois sur 3
dans le Nord et le Centre Nord, Il nry a par contre pas de problème au niveau
national dans le Sine-Saloum puisque R est toujours supérieur a 1 (r&me à 2 dans
8 oas sur 10).
Il y a dono un problème de subvention ou d'équilibre des @x engrais-
produits qui ne peut &tre r6gl6 en modifiant les fumures minérales (voir cas du
mil en particulier)r
Il semble bien cependant que la zone Nord pose un problème partiau-
lier compte tenu à la fois
- de ltirrégularité de la pluviométrie
- de l'état de dégradation de ses sols.
la question nécessite un examen particulier.
En guise d'épilogue sur ce problème de la rentabilité des engrais,
llOUs ne pouvons que citer un 'extrait du "Soleil~~ du 2'7 Juin lg'j'5 et qui a trait
à l'action de la SODE'VA dans le Sine-Saloua, ?Les Ilay,ga,ns 'Traotion Bobine (!J?B)
et Fraction Bovine l3km.me Borte (!LWSF) ont oouvert 101.000 ha soit 137; du total
régional....
&%s rendements ont
v_l_l-l,e.
été exoellents et prouvent
u-.-. --VI
ltefficacitd de nos
I^ --I
méthodes. Alors que pour la masse le rendement de L'=arachide n'a pas dépassé

43
980 kg/ha pour l'arachide, par contre il atteint 1671 kg/ha chez les TDF, 1330
kg/ha chez les TB et 1117 kg/ha chez les TII (Thhlzes légers)". Pour les céréales
les résultats aussi ont été très satisfaisants".
Les methodes dont il est question ne concernent-elles pas & la fois
les recommandations de la recherche et ltapplication correcte par le déveldppe-
ment ? M'est-ce pas la preuve que la conjonction des deux donne dtexcell.ents
résultats et qu'elle motive le paysan ? Peut-on douter alors de la rentabilite
des teobniques préconisées ?
32~. Peut-on accroftre
vx-.
la rentabilite de lt~rais
----.~~. .-- en nilieu
-_.--..--
psy San ?
321, Les problèmes qui restent pos8s à la recherche
--_____- -_ ----_ l_--__--_--l--_-ll-=--."-"~.----"- . . . .
I--
Si l'on se fixe reellement pour objectif ltaccroissement de la pro-
duction agricole, nous pensons que l'ajustement de la fertilisation en l'état
aotuel de nos connaissances a peu de chances de progresser. Autrement dit, la
voie purement empirique d*expérimatation ne peut apporter que des s&liorations
de détail, donc en dispositifs.suffisaxm~ent contr81és pour 8tre sensibles A de
petites différences, au prix d'efforts et de moyens sans 00-e mesure avec
ces résultats. Aussi bien, s'il serait une erreur de se passer de l*information
constante des essais au ohamp, ne faut-il pas en attendre de gros progrès si
ceux--ci ne staccompagnent pas d'une démarche plus soutenue portant sur les me=-
canismes mis en jeu par la fertilisation.
Que la Faure soit selon toute apparence rentable, ne signifie pas,
bien entendu, qu'elle soit arrivée à une perfection, et, s'il faut garder à
l'esprit les contraintes impératives de la bonne gestion du patrinoine foncier,
il convient de chercher à rogner les coûts ou à accro2tre encore les bénéfices.
Ia réduction des coats par la réduction de l'engrais sans autre con-
sidération est simpliste. Par contre, toute solution qui nous permettra de ga-
gner sur les pertes, les oonsommations de luxe ou d'accroftre les sources gra-
tuites d t&&nts seront bénéfiques: limitation du lessivage par apport dlffér6
(r . .
des élénents mobiles (qui doit s'appuyer
sur la correspondance de l'offre du
sol et de la demande de la plante), évitement de la dénitrificatioti (qui peut
E3WEnir en Saison à p3.rv'iomdtrie irr&ulière), modification des propriétés de
o-kdwge du sol (qui reposent sur les lois de la chimie des collogides), accroi*
sement de la ftiation de l'azote de l'air (symbiotique ou non, qui ouvre proba-
blement de grandes perspectives, mais surtout dans les domaines de l'inoculation
du 801 et de la &lection de micro-organismes adaptés), utilisation d'engrais

44
retard (N, K, à Lib&ration progressive) ou d*inhibiteur de nitrif'ioation (limi-
tant le lessivage des nitrates), apports organiques préhumifiés,eto.r.
De la merne façon, la promotion de techniques qui tendent & accro%-
tre lfexpression de l'engrais va dans le sens de sa valorisationr odation de
variétés résistantes aux adversités (qui ne sont plus alors facteurs limitants
.
majeurs), ou de structures de plantes accroissant la partie utile par rapport
à l'ensemble-du vdgétal (élévation du rapport grain/paille des céréales), &ono-
mie de l'eau, conservation des stocks, etc...
T%&es ces progressions pourront certainement permettre soit de x6-
duire l'engrais sans risque, soit dlaccro?tre la production.11 faut d'ailleurs
noter à ce point que plus on slélève dans l'échelle des rendements et plus les
exportations par tonne de produit utile obtenu sont réduites.
C'est sur ces voies que la recherche tend & s'engager, aar ce sont
celles qui, selon toute probabilité, réservent les meilleures chances d'économie
d'éléments fertilisants de plus en plus précieuxr
322, Valorisation de llagrais par les techniques culturales
--l----ll~_.l_l..-Y-_----- -------ll---.l-ll_.l_ll-----------l---------
Si la rentabilisation de l'engrais est presque toujours possible,il
faut bien souligner que celle-ci est fortement dépendante des techniques oultu-
rales qui ~a~comp~agnent la fertilisation. & retour, la fertilisation peut va-
loriser ces techniques. Il faut reconnaltre qu'il est en général assez diffioile
de séparer les effets des différentes pratiques oulturales, et de dégager leurs
interactions. & effet, il serait extr8mement lourd de monter des expérimenta-
tions destinées à tester systdmatiquemwt toutes les oombinaisons. Dtautre part,
le suivi de l'application des thèmes en milieu paysan fait souvent ressortir que
la qualité des techniques culturales et les niveaux de fertilisation sont lies.
@ci est d'ailleurs, en soi, unélément qui montre que le paysw est sensible à
la nécessité de bien oultiver s'il veut valablement utiliser l'engrais. On pour-
ra mal&& tout citer quelques exemples tirés soit des &udes en Unités expéri-
mentales, soit des expérimentations multilocales ou des essais IRAT-S0D.W.A :
3221. Effet de la préparation
Plusieurs exemples ont déjà été oités au cours des chapitres pr&&
dents. En voici quelques autres II
- En 1371, on a ~LX établir sur les résultats.arachide de Koumbidia deux
équations de rtigression liant le rendement (Y) à l'apport d'engrais (x). On ob-
tient :
& absence de travail du sol .: Y = 759 f 231 x
Avec un travail du sol
: Y = 708 -I- 3,6 x

45
Cn voit que l'effet d*un kg d'engrais passe de 2,l kg de produit à 3,6 kg avec
RI 1972,.toujours pour arachide à Koumbidia, le labour fait passer
oet effet de Zt9 à 3$4.
- Réoiproquement,
l'effet de la préparation, faible a nul en l*absenoe de
fertilisation, est accru par ltengrais. Ainsi, à Thyssé Kayemor en 1972, on a
les résultats suivants sur arachide I
T=-=-=-=.-=-L,z. .z .-='. zrm x-z... =T=.-=I=.-=*'="-=T
!
EkUlS
Jw?c
tPlus-value !
i px4paration~pr0paration~
t
---l--l.w. - Y--'---W_*---v
T----
, sans engrais
!I
734 ;
678 ;
-56 1
Y -I_CI-IY---
.
II--- -ee_-...-‘-
I
j-
, Aveo -ais
!
!
!
1040 ,
!
1260 ,
4-220 ,
.
m.-.-I.C.-
..sdw'-~----I*
!
! Plus value
!
!
!
-f-306
f
+Y32
@wYu/~~
r~s=-=-=-=-r=-=-=-=-=----=.“=-=.s=- *-
--=-=-=---=-=-=-=-=-=-=-
Les deux thèmes se valorisent réciproquement. Citons encore des ef-
fets du m&me genre, mais encore plus spectaculaires, obtenus sur cér&les t
A Thidnaba, sur 5 ans, les rendements de mil sont les suivants x
Ts5=-=I=-=-=I=l~_l=I=n=.‘"o"-"'""""'""T
!
SSXlS
rprkparati.on~préi$Ztion~P1us~value
i
.-----
-...-----_*
.- -.
!
, Sens engrais
!
0
.
t
193 ,
482 ;
!
t289 I
mmw.eew---CI--IYC*
I-*I_--~.__.-_~mw--A &--_w_-
!
!
, Avec engrais
!
.
l
532 ;
999 ;
--.--*
+4G’ ,
e--P*
Cette fois-ci, non seulement l'engrais se trouve valorisé exacte-
ment
de la m&me façon que dans l'exemple préoédent sur arachide, mais il
met encore bien plus en valeur l'effet du travail du sol.
Sur sorgho; enfin, on a observé sur 5 années à Nioro du Rip des effets
emore bien plus forts, bien que le t&oin se situe a un niveau élwé de produ+
kS.on, donc plus mohe du plafond vaxiétal. :
r=-=-=-=-=-=T=--=-=-.=-=r=^=,=

--=-=- =r.
!
sans
! Avec I
1-e-1 !~par~~~~!~~~-~~~on!plus~v~~--~
!
! Sans engrais
!
1127 i
1760 ;
!
1
+ 633 f
-ll_l*~~-~_ll--l_~
!
M--t
!
! Avec engrais
1924 ;
!
2888 ,
!
!
+ 964 ,
-ws.e*--.-.---*
.
!
!
! Plus.+value
!
1
+797 ,
+II28
-=cr-=-=-=-=-=-=-=-=~=-=-=-=-=-=~=-=--
~////////Z~
--zz-.=-=-=-=-=-=-=-=..

46
3222. Effet de la date de semis
-A Houmbidia, en 1972, la production d'arachide par kg d'engrais évolue
oomme suit en fonction de la date de semis I
yu~,Ty.=r=G.=r=-=-7
!No de la pluie de s&nis
t ' 1
f 3 I 4 1
.
1L--I
- - -,.-dw.u.u-- Mme-m.'-'-*
;Effet du kg d'engrais
!
, 3,5 ; 3,l ; 2,7 ; 2,l ;
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Ainsi, le meilleur effet de l'engrais est obtenu avec un semis PI%-
cocea @tis inversem~t,l~engra%s pwrt palsler l~inoonvénient d'un semis légére-
ment retardé, alors que le semis à m&ue date sans engrais oonduira, lui, a des
résultats trés faibles, C'est l'exemple de Thyss& Kayemor, donné dans le tableau
suivant f : *=*.zh.=-=---
=-=rr=.mr~ -ee=-= =.w=..s=-=.B- =-=w=-=.*= =."25..=-=
F
f
-Y
-7
f.No de la pluie de semis , 1 +2 ,
3
,
4; 5,
'--'P-!-b-'
: sans elllgmds
if
930 ;
764 ;
481 ;
447 ;
-U---l--..r<-I -.
-~-,e-e.e-I*--*
?
!
-7
, kmc @3lgraitr
.
!
1326 !
938 ;
!
1015 ,
!
285 ,
.
m
.
~=-=-==-=-=,5=.r=-=-=-=-=-=.~=.~=-- --=-=-=-=-=-=-=.-=-=-=-=I=-r-
A la 4e pluie, Ileffet de lEengraIs est trEs fort, non par augmwta-
tlon du rendement sur parcelle Armée, mais par ohute de la production des ohamps
privés d'engrais. Métis pour un semis trop tardif, l*engrais ne oompense pas le
retard, au contraire*
3223. Effet du ohaulage
Eu sols aoides, pour les plantes sensibles à la toxicité aluminique
(arachide, sorgho, ootor;nier, etc .a*)* le chaulage peut permettre une meilleure
expression de la fUmu??e. CIest oe que l'on oonstate sur 17 rcS&Ltats d'essais
araohîdes, en 2 ans (essais IRAT-SODEVA)$
a=-=-r -.-z-=2...=-= =-=“.=-=--.
y.
; sanrs
Avec
Y
“t
! glas- f
~ohaulsge ~chaulage ,
value ;
--e-w.--.--P_-*
!-------' --
;~saM-...*
, sans engrais
749 ;
!
*--I.wlI-- -..-
i
713 ;.
+ 36 ,
--.-
* Y - - - -
!
.
! 3h.tmre Xégtire
!
!
890 ;
999 ;
!
+109,
-
-
?
?
?
?.
?
!
! Plus-Value
,!' +In !' + 250
r=-=-=-zz-~-=-=-=-=--
.
.
#w//// ;
-“.=.w=--
.
-...=-=...=s.---=..=-=-s-=-=-=-=-- --zs..=-
De son cbté, lrengrais a valorisé le chaulage.
3224. Effets currmlatifs
'Tous les calouls de rentabllit8 se fondent sur la oomparaison des
Odts et des produits immédiats, d'abord parceque oe sont les seuls aiskent "
'

EVOLUTION DES RENDEMENTS A THIENABA
t
1070
342
9u9
459
616
235
279
5x3
1967
19618
ml
1910
ml
1992
19n
4 t%fviemdtrie rami
I!v4

47
&iffrablea, anauite perce qu'ils aont déterminants au niveau du choix des pay-
sans, Pkia les effets qui slaooumulent par la bonne conduite des terres, alila
ne sont pas toujours traduisibles en chiffres, n'en p&sent pas moins sur la pro-
duotion nationale, oomme sur celle de chaque cultivateur.
Nous ne prendrons pour exemple qu'un oas pertiuulièrement frappsntl
l'évolution dea rendements obtenus à Thiénaba aur mil en rotation, de 1967 à 1974,
partant d'un terrain très dégradé, et conduit selon 3 modalités t
3'0 TO: Sans fumurenltrevail du sol
Pl Tl a ll'umare légère et grattage
2'2 T2 : 2Sumure forte et labour.
Les rendemetits rdels aont portés sur un graphique, rrontionnons seu-
lement sur le tableau suivant les plus values induites par les traitements amd-
liorentes (3'1 Tl et P2 172) par rapport au témoin (PG TO)
. ..=-=-=..=u=-=.r=
On observe que la rentabilité des thèmes intensifs a'socroit très
fortement avec le temps. Par oontre, celle des thèmes aemi, ~intensifs, si elle
se.montre attrayente les premières années, tend à décro%tre. Ils ne peuvent 8tre
qu'une solution transitoire.
Avec des fluotuationa plus importantes, on retrouve des tendances si-
milaires sur ll.xraohide de la mI?ms rotation :
Fs'.v=-=-=-= =--=--= z -,--=-..-.-=-=---
r . -
="w=-=---=w=Iz =-=w=---=-=--
=...=-=---=-- -
---T
;Plus valueeT
I
, 1967 s"1968 -; 1969 ; 1370 Tf 1371 r 1972 ,
--?- 1973 ; 1974 ;
--e--P_'
'v-t m-w. -*-.-.
'-s.ww'--'
f---'--
, dues B Pl Tl
!
; 190 , 26 i 165,! 323 1 020: 139;
54c ; 291 ;
-
-
-
p---
--.wmw.--*
‘~-~I_-‘-*-.-~-~-
, dues à F2 T2
i
390 ; 151;
452 ;
1262;
67;
8 2 9 ;
773 i
&-=.a-=-=
*-
.
.
I=m=-=yII=-=nm=--
.
^-=-=i=-=-=-=-=.r=,=-=,=,=,=,=,=,=,=,=_=..=._=,=,=,
3225, Autres effets
Bien qu'il soit diffioile de C!iter dea exemples pour illustrer les
effets bénéfiques ou péjoratifs de toutes les techniques aur l*expression de
l*engrsis, on peut enoore mentionner l'importanoe primordiale de pratiques tellas
que le démariege des oeréalea, les sarclagea des cultures (dont il est signifiea-
tif que le nombre ad* bien corré16 avec la quentit~ d~engraia Ubilisée par le
paysan), l~enf'ouiaaement de l'engrais, etc...

48
C!oncernant l'entretien des cultures, oitons tout de m&ne l'exemple
de Kcumbidia (1971) sur arachide, qui relie les plus values dues a l'engrais
au nombre de sarclages t Rendements en
ha
F-=l=l=llz -.=- =.a=w.z.".z ..=".. Y
=&.*=-=-=-y Y=-= y-=-z7
!Nombre de sarclages
r3r4 15 1
.
!----*--.-'---.- ---._Is-w_-^---_ .:m,___-
,Sans engrais
!
; 866 f
!
!
825 , 978 ,
'.w.-a--_- --.-- a .--.-- .-..?--__- ---*P-**---a-
!
!
!
!
!
,Plus value sarolage
1 - f -41,+153,
*-- . ..-- -.... *,-- -- ^-.-_ -._--l- .-,- --sd"----_*
!
!
!Avec engrais
!
!
, 1011 i 1123 ; 1215 I
-e-w" _ .w.-. -_ e-m- ---.- -.-. -
*-w--
!
!
-f----!
!
tPlus value sarclage
, - 1 +Il2 , -t 92 !
*ulma-.. b.v.-I- --.- -_--_-' -_*-.--
!
,Plus value
!
0
!
!
engrais
.
, +145 t d-298 , +237 ,
-"=-=-=-=-=-~=,=-=-=-=-=.-=-~--
.
.
.
-"=-.=.-=-n=-=-=-.=-=-=-
Clomme pour les autres techniques culturales, l'entretien des cultu-
res et la fertilisation se valorisent mutuellement.
323, Ce que l'on pourrait fszire dans le domaine de la valorisation
~~~LY.I~~I~~-~~~~~.-.~--~~,~"~.~"~~~~""~~~~~~~~....~."....~~~-*-~.~---I~----^.---..".~...--~
de l'engrais
ec-------*m-
Au point où nous en sommes, nous connaissons des voies possibles sur
lesquelles porte l*essentiel de l'effort de recherche. Mais nous disposons déjà.
d’un arsenal de techniques pour lesquelles nous avons la certitude, au de’trés
sfkieuses pr&omptions, qu’elles valorisent l'engrais, et qu'elles permettent
ou permettraient dlaccroftre son efficience et les plus values qu'il induit au
niveau $e l'exploitation et de l'état.
Bien que l!on dispose déja de quelques résultats sur les effets SP&
cifiques de ces techniques et de la fertilisation, il serait intéressant de pour-
suivre un travail dans ce sensj et, parallèlement, de tester la pénétration de
ces thèmes en milieu paysan, d'identifier les freins éventuels à leur adoption
par1*agriculteur.
Enfin, on pourraLt peut-&-re progresser dans l*étude du marché des
céréales, dont ltorganisation satisfaisante pen;zettrait à llEigrfcul.tarc de ver+
dre ses surplus h un prix assuré, au lieu de les brader au moment où il a besoin
d'argent.

49
334~ Quelqvea suJets gui méritent
- -.----_-^-- réflaion
-7-I
331. Le problème de la zone )Tord
"----.---"---..~--~,--.-.--.-,--..~-..----
On entendra ici par zone Nord la partie du Sénégal Septentrional qui se trouve
située entre le fleuve Sénégal et une ligne M&hé-Ihi"l-Darou Nousty. Cette
limite sud est approximative et artificielle; elle peut se deplacer suivant les
années. Elle marque la limite géographique à partir de laquelle les récoltes ont
été pratiquement nulles en 1972.
3311, &+situation~~é~ente
- - - -
II
Cette zone se caractérise par t
- une pluviom&rie faible et irrégulière
u la faible fertilité naturelle de ses sols,aacentuée par un état de dé-
gradation avancé.
Comme nous l'avons montré précédemment,il semble qu'il y ait un pro-
blème de rentabilité de l!engrais tout au moins dans la mesure où l'on applique
le prix réel; c'est-&-dire au niveau national, 'Toutefois, m8me dans les oondi-
tions de subvention actuelles, le rapport Gain/Cofit n*est véritablement inaita-
tif que deux années sur trois.
Il ne faut cependant pas dramatiser en accordant une iniYluence pré-
pondérante. aux dernières ann&es. En raisonnant sur la moywne le rapport est
sup&ieur à 4 et demeure donc très attractif pour.le cultivateur.
I@I paysan du Nord paie actuellement l'engrais au même prix que le
paysan du Sine-Saloum alors que la formule est moins conoentr4e et qu'il le ren-
tabilise moins facilement. Autrement dit, malgré les grandes difficultés aux-
quelles il a Q faire faoe, il ne bénéficie d'aucun avantage si ce n*est d18tre
aonsidér6 somme sinistr8 un peu plus ctouvent que les autres.
E%~UX, actuellement un courant se dessine qui tend à oonsidérer que
ltengrais %'étant pas rentable" (oe qui n'est pas vrai dans la majorité des cas)
.
il y a lieu de le diminuer, voire de le supprimer.
Les formule vulgarisées, n'assurant pas toujours uomme nous l'avons
vuy des bilans minéraux parfaitement équilibrés, oela revient donc à. aucentuer
progressivement la dégradation des sols.
3312. &kw~~s~ectives
- - -
mn peut espérer dès maintenant mettre en oeuvre un ensemble de tech-
niques permettant de régulariser et d'augmenter la production végétale
- Par une meilleure éconormie de l'eau, il est possible d'assurer plus sou-
vent aux cultures une alimentation hydrique satisfais~ante. Un certain nombre de

50
résultats ont déjà été obtenus dans ce sens et des études nOUvt?lh3 dOiV@nt 8tre
entreprises dans le courant de l'année 1975 :
‘ Amélioration de la collecte et du stockage de l'eau de pluie: lutte
oontre le ruissellement, action su3 ltinfiltration, etc...
. Réduction de la déperdition et de la consommation de lleaut brise
vent, etc...
. Valorisation par des productions élevéest variétés & courts C;f'CleS
résistantes & la séoheresse, cultures mara&hères.
. Utilisation des eaux souterraines pour l'irrigation,
I1ensemble vise à un aménagement ratione du paysage et à la ddfini-
tion dQ syst8sWs de oulture en vue de l'utilisation msximale de toutes les res-
sources en eau disponibles.
Les procédés Itkmelioration de la fertilité des sols sont connus f ils
s~appeknt labour, fertilisation &eralQ, matière organique (résidus de ~6
oolte, fumier), chaulage* Il en est dlautres actuellement B l'étude tels que
i lainoculation bactérienne des légumineuses, et sur lesquels on peut fonder de
gran& espoIr8.
J!@is il ne faut pas se cacher que la mise en place de ces techniques
neoessitera des moyens considérables avec une rentabilité à. long terme probabla
sinon Ce??tatie. Elle néoessite donc un important effort de l'état.
3313, Le Choix
-C-W
Le développement agricole de la zone T?ord pose donc de réels pro-
blèmes sur le simple plan de la technique.
Tout le monde en a conscience d'une meniére plus ou moins confuse,
mais nous saisissons aette occasion pour soulignsr à nouveau llalternative pr&
sentée par le dossier technique, sans préjuger des autres analyses, de type
soaio-économique, qui Fneemiennent évidemmsnt lors de la prise de déoision au
niveau le plus élevé. Il faut bien réaliser par exemple, que le fait de trans-
former oette région en zone de paroours des troupeaux itinérants, devrait logi-
quement se traduire par un déplaoement de population et par un problème d'emploi
de la main dfoeuvrer
Eh tant quragronomes donc , nous pensons que l$ensemble des techniques
évoquées préc6demwztt doit rafsonnablement conduire à accr&tre la capaoité de
production de cette zone par ltaccession global%~ agriculture à un niveau d'é-
quilibre très supérieur à l'état actue3 . Par contre, nous croyons que ltautre
ohoix que comporte ltalternative (statu quo et/ou abandon de l'engrais) relève

56
Nous sommes wnscients que, dans le domaine des liaisons Recherche-
Vulgarisation,
il existe de nombreuses expérienoes, de nombreuses opmons et,
il faut le dire, de nombreux hchecsr
Aussi notre titention n'est pas dtentamer un dialogue de fond qui
aurait pour but de réfléchir sur ce problème au niveau des structures nationales*
Remarqu-ons seulement que l'étude de rentabilité de l'engrais propo-
sée par la Banque 8IondiaLl.e nous semblait une occasion excellente pour faire cet
effort d,e réfléxion oommun, dlautant plus qu'elle était assortie de moyens fi-
nanoiers: visiblement cette idée a totalement dohappé 8. l'appréciation de l'ex-
pert de la T.V.A.
Nous nous limiterons donc à faire quelques propositions concr&es
dtaction commue , en précisant tout d'abord quelles en sont les motivations,
Il nous parait-t hautement souhaitable tout dtabord de pouvoir dispo-,
ser dans le pays d'un &Seau de diffusion et de aontr8le des thèmes techniques
proposés par la Recherche, qui soit implanté en milieu paysan, On pourrait y
suivre lfévolution des effets des fumes minérales mis aussi du labour, de la
fumure organique, du chaulage, etc... dans des conditions de bonne culture et
dans différentes éoologies.
Nous remarquons d'autre part que, chercheurs comme vulgarisateurs,
nous sommes~tous très absorbés par la réalisatioh des tCtches qui nous sont oon-
fiées. Il s'en suit une insuffisance d'échanges réciproques que des réunions
formelles ou des rapports volumînaur ntarrivent pas à. polU.ex.Par ctoiltre l'expé-
rience oourante, et encore récente avec des agents de la SODEVA (le passage du
théme labour en sec en milieu paysan, les essais de fumure dits I?~LT&ODEVA)~
est Ii& pour nous assurer du bénéfice mutuel des rencontres sux le terrab; c'est
vmiment le lieu privilégié des échanges les plus posififs, oti le transfert des
jnformtions se fait spontanément,
sanctionné par la réalité agrioole toujours
plus oomplexe qu'on peut parfois le penser dans un laboratoire de recherche ou
un buxeau dr&udes,
Il ne faut pas se oacher aussi que l~întér& de ces remontres est
largement fonction non seulement des questions qui y sont débattues mis aussi
et surtout de la connaissance réciproque des personnes qui y participent.~Or il
est d'observation banale de constater que le chercheur est, par son t,vpe d*acti-
vité, plus stable géographiquement que le développeur. Pour cet ensemble de rai-
sons,il nous semble donc important que oette stabilité soit assurée par des
points d'observation permanents. Le niveau expértiental ainsi constitué.assure-
rait ainsi, de facto, uns continuité concr&e dans nos échanges réciproques.

57
Des tests simples pourraient y 8tre conduits, dont lfintér8t et la validit6
devraient &tre assurés en appliquant certains *lprincipes* qui restent certaine-
ment à discuter conjointement, mais qui au vu de notre expérience actuelle des
liaisons
Recherche-Vulgas&sation,
seraient à rechercher dans la ligne des quel-
ques remarques suivantes $
L Protocoles d'essai, modalités de r&.$i.sation et rkultats doivent are
conçus et discutés en communs
- Les parcellea des tests sont cultivées =clusivement par des paysans dans
les meilleures conditions.
- De façon à ce que le travail des vulgarisateurs ne soit pas perturbé,
il semble indispensable qu'il y ait des =agents spécialement affectes a
la gestion de ce réseau
- Des rencontres périodiques informelles chercheurs-vulgarisateurs auraient
lieu sur le terrain à ltinitiative de ces derniers.
Plusieurs modalités pratiques dtapplication peuvent fie imaginées
dans oe cadre ILA, ainsi que différents types dressais ou de modes drintervention
oommunes en milieu paysan: tests par thème (labour, engrais, etc...) ou tests
plus globaux dont l'objet principal serait la mise en évidence des-freins à la
diffusion de certains thémes particuliers (effet de la préparation, la date de
semis, sarclage, etc... sur la valorisation de lfengrais, par exemple), enquI3te
etc.. . Quel que soit le détail de ces actions à entreprendre, leur but fondamen-
tal reste de permettre, 8. la recherche et à la vulgarisation, au contact direct
avec les r6alités agricoles du Sénégal, draboutir à un langage et à une position
0ommu.r~ face aux questions complexes posées par le ddveloppement agricole du
pays+
lk fait que notre saisie de ces questions procbde d'une methudologie
et d*analyses assez souvent diffkrentes ne doit pas Étre un frein au transfert
technologique en milieu paysan: c'est dire l'enjeu et les efforts que nous avons
a faire pour rendre cette collaboration efficace.

.,
4 ” coNcmsIoN Grnrnrn
m.-.-e
h mission du conmltan-i; de la sanque XxxUale a soulevé un certain
nombre de problèmes qui nous paraissent fondamentaux.
On peut se demander, cormxe nous l'avons fait en fin du OhPitre 2,
si I!on attend de la recherche qu'elle propose un ,aménagement de la situation
actuelle de production pour la perpétuer sans espoir de réel progrbs, ou qu'elle
fournisse les éléments propres à débloquer cette situation pour accrofitre la
production.
Partant du prinaipe que la seconde option est la plus fructuew+
nous oroyons qu'il ne s'agit pas alors d'affiner jusqutà,ltabsurde un thème par-
ticulier (la fertilisation) conçu dans le cadre rigide d'un ensemble de techni-
ques Qmwables, mais d'adapter tous les thèmes techniques dans un système cohérent
susceptible de/acce
fa*8 er la produotion à un niveausupérieur. A ce titre drailleurs,
la fertilisation ntest pas un thème moteur, et c'est plut8t l'avènement d'un oer;
tain nombre de techniques prometteuses de meilleurs rendements (préparation du
sol, semis pr&oce, variétés sélectionnées, démariage, entretien correct des
oulturea, etc...) gui nécessite l'appui d'une bonne fertilisation destinJe à la .
fois à la meilleure expression de ces techniques,
et, il ne faut jamais ltoublier,
la perpétuation des fortes productions, qui sont synonymes de fortes exportations .
C!'est particulièrement vrai dans les sols extrbmement sableux du Sénégal.
Ainsi la promotion du semis précoce et du sarclage de l'arachide, c@
permettent da gagner sur les rendements ce qu'on ne peut gagner sur les surfaces,
Peut amener, si l'on n'a pas le souci de la conservation du miiieu, à une dégra-
dation accélérée des sols, C'est ce qui se passe dans la région de Thiès, où, tn
éCOnOmlsa.nt sur ltengrnis par soucis de maximiser la rentabilité immédiate, on
produit à l'heure actuelle 6 à 700 kg d'arachide par hectare et par an en moins
de ce que l'on aUX*tpu faire si l'on avait su conserver la fertilité d'il y a
15 ans*
Crest pourquoi nous considcrons que les thèmes techniques proposés
sont solidaires, et qu'il faut raisonner le problème de l'accroissement des pre
ductions au niveau le plus global, meme si la stratégie du développement amène,
j
IF nécessité, à d%omposer les thèmes à proposer. Ctest en effet le 8~ moyen
de faire le choix des priorités.
Analysant les ProblGmes selon cette approche., on conçoit que toutes
demi-mesure, approximation d'un, thème, défection d'une technique dans un ensem-
ble, ne peut Qtre consid&ée que comme une position tout h fait transitoire, ja-
\\,,,
mais OOmme une so~ution~ Ainsi, réduire la fertilisation dms l'espoir de maxi-

59
miser le profit immédiat, mais en négligeant la oonsesvation du milieu peut &tre
une option de quelques années, à laquelle il faut prévoir très vite un relai .
Cela devient une absurdité dangereuse lorsqu'on l'érige au niveau de principe,
04x ce n'est pas résoudre un problème que d'en escamoter les contraintes.
Si réellement il y a des contraintes à lever, et il jr en a toujours
t
lorsqu'on est condamné au progrès, on se leurre en penscant le faire pas la Te
conduction ind&finie des marnes questions et des memes expérimentations, par le
I
réexamen des problémes r6solus. C'est en fait retarder l'échéance & laquelle il
faudra ou trancher, si les solutions techniques sont décidement aléatoires, ou
lever réellement les contraintes par des innovations techniques. Ta seule dif-
ficulté alors est de voir clairement les conséquences des choix à faire.
Nous sommes loin de la démarche ado@de par l*expert, et l'on com-
prend qu'il nousauraiteté difficile de nous assooier à ses @X$rimentationsj
stil nous y.avait invitéa Nous lui donnons rendez-vous dans trois ans, et, ep
cas d'échec, dont on aura compris qu' II
aTest pas tout à fait e;xclu , on se
souviendra de ne pas le faire supporter & ceux qui ont la très lourde tache de
oonduire son dispositif, et à qui on ne peut que souhaiter bonne chance.
Quant à nous1 nous pensons qu'il existe des problèmes plus réels à
traiter, et qu'ils pourraient constituer un excellent terrain de collaboration
entre la recherche et le dbveloppement.

1
ANNEXE t NATURE DES RESUIR!ATS ATTENIILTS
Pour avoir une idee approximative des résultats que l’on peut athnm
dre de lrexpérimentation ir mettre en plaoe, on a fait Iss hypothéses suivantes:
la hymne des traitements se situera autour de 118001% (gousses parr l'axchlde,
grain pour le mil), le ooefficient de variation sera oertainement supérieur à
20$, probablement entre 25 et 39%.
On a fait dono 4 hypothkses z CV = 20 écart type (.S) * 200
m p ,s- )-
cv = 25
Il
Il
p 250
Mx
cv =
30
I?
11
a 300
cv a 35 " 1'
= 350
Pour étre significatif, l'effet dlun traitement doit dgpasser un
/
seuil (AXmin),teX que 8
i
(test t)
V P nombre de degrés de liberté.
En toute z4gwu.r,avea 9 rép&itions, p 8, et ‘t;o,O3 +- 2,31. C'est
avec aette donnée que nous avons fait la suite des calculs (quelle que soit la
/
msni~re de oalculer le nombre de degrés de liber%& (répétitions Mxzrnes)$~cQ
/’
et tO,O5 2 1,96. Le raisonnement sui-t ne s'en trouve pas affects :
Ona ~Xnin=1,09s
et, a~80 les diffkrentes hypothèses de travail
-Le.-.“.‘.--.-...-
-----
r ----II_
+ h.---w.--
.#. --.........
“‘r-...-m-“-~
1
i
1
cv
; 20
f
25
;
30
i
35
i
.
--pe*.
;
i
:
!
!
!
!
!
!
Tw%,
; 218 j 273 ; 327 i 382 ;
!
.
i
i
--------.--------11,,_1-./.-..--------
-.-“._ CII-. I” --I-u---
2
Ce qxl signifie que, au croefficient de variation de 2@,par exemple,
un traitemwt ti ne pourra étre considéti comme significatWzx+nt différent
.
d'un traitement 4~ que si leur différence excède 218 kg.&~, 0~1, à CV 2!$, plus
probable, 273 kgha.
Ekamzkons maintenant les protocoles t
i Essai arachide t Dans le~mellleur oas, on peut oomparer : Nf - 37 (?C%g
dAZOtO/b~ P2-J?O (45 ?Q/hEi P205)fK? - KO (SO k&&h QO)
L*aeote ne sera reoonnu comme ayant un effet que si 10 kg de BT apport-
tent une pIh.aeMue ,de 218 kg& (CV= 20'$), 273 kg/ha (CV= 25$), etc.. .

II
On peut ainsi bêttir le tableau suivant, où 1 kg dlélément f ertili-
sant (N, P205 ou K20) doit, pour Btre reconnu effectif, produire en gousses
O%h4 8
--..e-..*., . . . . . . . ...* . ..< 1.1.a1 T .^_ XI” -u-u rM-l *-II- f-‘“” II--Y f-L-II-
T
-T
C V
!
! 20
If 25
. .
I 30. ! 35.
1-1-s .--_
w*-- - I I -f
!
1
N
; 21,8 ; 27,3 i

-
.
.
32,7 i 38,2 ;.
?
!
i
P2°5
1
I
-*
4,s ! 6,l ; 7,3 ; a,5 i.
?----
!
!
!
!
K2O
!
! 713 ! 9,’ !
10,9 !
l2,7 1
----“-...,--^..r--“.-- ---- - I--...-.-ll-ll- “m.lllm ___.__., .-,.----------
.
Confrontons ces seuils minimaux aux résultats de la recherche.
Pcurunappcrtde15kg/haN 1 k g ’,: donne Il ,8 kg de gcusses (1)
11
de 30 kg/ha P2O5 1 N P205 donne
f0 kg de gouses(2)
lr
de 30 If K20
I kgK20
donne
8 kg
‘l (3)
(1) JGmai A . I . E . A . 1974
(2) Plusieurs essais multilocaux 1963
(3) Poulain 1968
Avec de pareils r@tatsl dans le contsxte des expér3mentations
pré-
vue15 ici, on voit que seUL
l’effet de l?2C$ serait à peu Pa$s s@rement signifi-
catif & faible dose, peut-&re celui de JC20 (peu probable), jamais celu% de Ne
Ainsi, an e&-aresque certain que &~~périmentation
as-uers au
wbcut de 3 ans,
e araohide de 20 à 30 &&a de P205, #orLl~, avec les
..-p.-.
-e-u-
anarais & aura étuaié,de 100 kg/h~h~,~mfg*&
œ Essai mil t Le dispositif! est tel qu’on ne peut comparer que F2 et PI , X2 et
Kl , et N2 et Nl .
% prenant cette fois un timbre de degrés de -liberté de 17 (Pas de
subdi%CLsions ttavec et sans gypse” doncr 18 repétitions), pour avoir des effets
significatifs, 1 kg dl élément doit produire eu moins (en kg/ de grain)
I”‘- ..--^.I.-,^.II-..U..- <--LUI “‘-g- ,,--._ ‘“‘-“-‘f.~ ._..--- r ------ 7
+ .
c v
!
!
I 2o
; 25
; 30
; 35. ;
P_I II>--
'
.
--.-e.-e--.. -.-*
.
!
!entre I?2 e t le1
!
, 13,2 ;
16,6 ;
19,9 ;
- -. *__--
23,3 ;
*-
!
;
-*
,entre K2 et Kl
; 13,2 ;
.
16,6 ;
1919 ;
- a - * -.
23,3 ;.
*-me
!
!entre N2 et Nl
; 10,O i
12,5
.
;
15,O ;
17,4 f
“--“u...-.a.“-r” --s-.-w- L-M- ..,- * .-----.-<
?
,.I ---r-1 _* .----y-------
OrPen expérimentation P
.
-

III
Pour un apport de 30 kg N
143N
donne <0,9 kg de grains (1)
If
de 50 Ir;g %O5 ' k;g *2O5 donna 10,4 kg
If
(2)
I f
de 30 kg QO
lkg;QO donne 10 Q
If
(2)
‘ir
(1) JkwxL N x c o m p o s t 1974
*.
(2) Essais multi10caux 1973
1
Seul. lla!zote a quelque ahanw d'&re retenu, et ~~1oore B faible dose.
.
%
l& encore* la conclusion de l~érienta~ est dès maintenant&-
-
-
---.--L-l
visible t il. p$&xtisera très probablement mn 30 &!&a deN,spit, dans
-me-
---- e--1-.-., uu_
S_I_
.
son oont&e, 150 k&ha de sulfate d'ammonium (soit au prix r6e1, ll~quîvalent
1_-..
. . . -_ .-"w-"- -"_II W I - . - . - - -
ï
1. 210 @ de 14-7-7).
On attend de voir somment, recherchant des nuanoes dans les ~sül-
tats aussi bas 2t tipréois, il va r6gionaliser sec recrrmmfinda~iom, sUon ByI
suppziman-t purement et simplement l'engrais dans les aones Nord.
Nous serons bien &tonné si au terme de l'dtude, lt@cpert est en me-
sure b*apprbr dee reoommandatti~ qui ne relient par+ de l'agriculture minike.