. * I.S.R.A. C.R.A. de Saint Lguis REUNION DE...
. *
I.S.R.A.
C.R.A. de Saint Lguis
REUNION DE RESTITUTION-PROGRAMMATION DE DIAWAR
Présentation des volets Systèmes de Culture et Exploitations Agricoles
P.Y. LE GAL
Octobre 1989

2
Introduction
La réunion de restitution - programmation devant se dérouler à Diawar les
8 et 9 novembre 1989 comprend notamment deux volets concernant les systèmes de
culture et
les exploitations agricoles. Ce document présente les différents
résultats qui
seront
exposés sur
ces
thèmes
aux agriculteurs (tableaux et
commentaires)
et complétés
par les
résultats des
expérimentations techniques
effectuées à Diawar depuis 1985.
L'objet de la présentation n'est pas d'aller dans le détail de tous les
résultats
obtenus au
cours des
travaux déjà
réalisés mais de fournir des
éléments de discussion pouvant
déboucher à terme sur une programmation
d'activités nouvelles. Les thèmes ont donc été
sélectionnés en fonction de leur
importance quant
à l'amélioration des systèmes rizicoles (simple et double
culture) et à l'introduction de la proposition 'fermes de référence" au niveau
exploitation agricole.
Les données présentées concernent
essentiellement la campagne d'hivernage
1988, complétées d'observations générales faites au cours des autres campagnes
suivies et des travaux de stage de M. SOW et J.F. NOSMAS (1).
Les résultats, présentés de façon plus ou moins imagée, sont regroupés par
grands thèmes
faisant l'objet d'une à deux planches chacun. Dans certains cas
quelques chiffres plus préçis sont cités et pourront être communiqués si cela
s'avère nécessaire.
Les conclusions importantes à partir desquelles la discussion peut
s'engager, et les propositions déjà envisagées, sont encadrées dans le texte. Un
certain nombre de questions sont également posées,
pour lesquelles la Recherche
n'a pas forcément de réponses faute d'un référentiel suffisant. Après discussion
ces questions pourront éventuellement
faire l'objet d'expérimentations si leur
importance. parait j,ustifiée aux yeux des agriculteurs.
NB: pour la présentation aux agriculteurs les différents tableaux ont été cop,iés
sur transparents puis colorés afin d'en améliorer la qualité visuelle. La ver-
sion présentée ici est uniquement en noir et blanc.
(1) M. SOW,
1989. Analyse des pratiques du désherbage et de la fertilisation
dans le delta du fleuve Sénégal (Exemples de Diawar et Thiago). ISRA - ENSSAA -
CNEARC.
J.F. NOSMAS, à paraitre. Etude comparée de la dynamique et du fonctionnement
d'exploitations agricoles dans le delta du fleuve Sénégal, ISRA - ENSSAA - E%T.

3
LES SYSTEMES DE CULTURE
1. LES RENDEMENTS
1.1 Les rendements moyens
moyennes en T/ha:
Boundoum Nord
Boundoum Est
Foyer
Hivernage 1987
693
595
?
Saison Chaude 1988
394
Hivernage 1988
5,O
335
292
Saison Chaude 1989
495
391
- le niveau moyen des,rendements sur plusieurs campagnes est assez élevé à
Boundoum Nord mais on note une nette diminution de 1987 à 1988 pour
l'hivernage alors que les résultats s'améliorent en saison sèche chaude.
- Le rendement moyen est très faible sur le Foyer, intermédiaire sur Boundoum
Est.
- Les rendements en saison sèche chaude sont toujours inférieurs à ceux de
l'hivernage quelque soit l'aménagement.
1.2 La dispersion des rendements
- Importante à Boundoum Est, ce
qui traduit des conditions de milieu variables
(salinité, planage, accès aux irrigateurs et aux drains, enherbement).
- Plus homogène
à Boundoum Nord et sur le Foyer, avec des résultats opposés
suite aux conditions de milieu (salinité et qualité de l'aménagement).
- Sur le Foyer
les résultats dépendent essentiellement du type de parcelle
attribuée à l'agriculteur. Ceci pose deux problèmes:
COMMENT ADAPTER LES TECHNIQUES CULTURALES A DES SITUATIONS
DEFAVORABLES POUR LIMITER LES CHARGES DE CULTURE TOUT EN
CONSERVANT UN RENDEMENT SATISFAISANT
ET UNE
VALORISATION
CORRECTE DE L'EAU?
DANS CERTAINS CAS NE SERAIT-IL PAS PLUS JUDICIEUX D'ABANDONNER
LES PARTIES DE L'AMENAGEMENT TROP SALEES OU TROP DEGRADEES ET
DE REFONDRE LE PARCELLAIRE ACTUEL?
c. Les rendements en double culture
Moyennes en T/ha par exploitation (1988):
Explt" no 2
3
5
7
8
9
10
12
13
14
15
16
Rendt
6,6
6,l
8,7
9,7
8,2
10,l
7,2
6,4
5,5
8,l
10,l
796
MOYENNE GENERALE: 8;,4 T/ha
- Le rendement varie du simple au double autour de la moyenne avec un maximum de
10 T/ha.

4
- Seules 4 exploitations sont au dessus de la moyenne.
- Ces résultats apparaissent
encore insuffisants compte tenu du
doublement des
charges variables.
- Cette faiblesse est due en 1988 à la fois aux rendements limités de la saison
sèche chaude (première campagne de ce type pour les agriculteurs de Diawar) et
à la diminution des rendements en hivernage.

LES RENDEMENTS-I
6-
5-
4-
3-
2-
l-
O-
87
88 88
89
88
89
BOUNDOUM NORD
BOUNDOlJkf EST
ROYER
DOUBLE CULTIJRJZ 1988
20 -
10 -
0
1
1
I
I
c
9
4-
2-
0
1 I
1
8
0
1
2
3
4
5
6
7
8
6
D
2
12
i-ri3

5
2. CHARGES ET REVENUS
- La production de la parcelle peut se scinder en trois parties selon son
utilisation:
. la partie destinée au paiement des charges de culture;
. la partie destinée à l'auto-consommation et aux semences;
la partie' commercialisée (revenu monétaire).
l
Les deux dernières
constituent le revenu tiré de la riziculture au niveau de
la parcelle. Pour permettre la comparaison des parcelles
les unes aux autres
les données sont ramenées à l'hectare.
2.1. Résultats globaux '
- En moyenne, toutes parcelles
confondues, les charges de culture s'élèvent à
155000 F/ha, le revenu à 197000 F/ha, avec un ratio charges/produit de 55%.
Globalement ces résultats sont plutôt médiocres.
- En fait la situation varie beaucoup d'un aménagement à l'autre.
- Sur Boundoum Nord les charges sont en moyenne plus élevées mais le revenu
augmente plus vite que les charges du fait de rendements plus élevés. Le ratio
charges/produit redescend à 392, plus proche de la norme communément admise de
1/3.
- Sur Boundoum Est les charges sont plus faibles (moins d'intrants consommés et
superficies des parcelles souvent sous-évaluées par la
SAED pour tenir compte
de leur mauvaise qualité). Mais les revenus sont également beaucoup plus
faibles qu'à Boundoum Nord (160000 F/ha au.lieu de 267000 F/ha). De ce fait le
ratio charges/produit
atteint un
niveau déjà
critique:
la moitié de la
Production sert à rembourser les charges de culture.
- Sur le Foyer les charges
sont pratiquement aussi élevées
qu'à Boundoum Nord
mais le revenu est
très faible, avec parfois des revenus négatifs: certains
paysans ont perdu de l'argent sur le Foyer. Globalement le produit obtenu n'a
permis qu'un remboursement des charges (ratio charges/produit égal à 100%).
- Globalement et sur tous les aménagements les charges varient beaucoup mo,ins
que les revenus (étalement plus faible des histogrammes):
IL N'APPARAIT PAS DE RELATIONS SYSTEMATIQUES ENTRE MONTANT DES
DEPENSES DE CULTURE ET NIVEAU DES REVENUS. CEUX-CI DEPENDENT
ESSENTIELLEMENT DES RENDEMENTS QUI VARIENT EN FONCTION:
. DE LA QUALITE DE LA PARCELLE;
. DE LA TECHNICITE DE L'AGRICULTEUR
LA VALORISATION DES INVESTISSEMENTS REALISES EST DONC TRES
VARIABLE SELON LES SITUATIONS. CE PHENOMENE EST EGALEMENT LIE A
LA STRUCTURE DES CHARGES.

6
2.2. La structure des charges
- Les charges peuvent se regrouper en trois parties:
. les charges forfaitaires à l'hectare (préparation du sol, eau, coût de
fonctionnement du foyer);
. les charges proportionnelles à la production: récolte et
battage, au
coût variable selon la technique choisie;
. les charges variables dépendantes de l'agriculteur: intrants (semences,
engrais, herbicide, insecticide, intérêts CNCAS) et main d'oeuvre hors
récolte-battage.
- Les charges en intrants ne représentent globalement que 30% du total (35% sur
Boundoum Nord, 28% sui le Foyer). Or de leur utilisation correcte dépend
en
grande partie le rendement d'une parcelle donnée:
IL EST DONC IMPORTANT DE MAITRISER L'UTILISATION DES INTRANTS
(NOTAlWENT
ENGRAIS ET
HERBICIDES) CE QUI
PERMETTRA UNE
MEILLEURE VALORISATION DES CHARGES FORFAITAIRES (SANS PARLER
DES
CHARGES
FIXES QUE
REPRESENTE
L'AMORTISSEMENT
DES
EQUIPEMENTS).
DES ECONOMIES SUR CES DEPENSES PEUVENT DONC S'AVERER UN MAUVAIS
CALCUL LORSQUE LA
PARCELLE PRESENTE DES POTENTIALITES DE
RENDEMENT ELEVEES.
- Les charges forfaitaires sont les plus élevées: de 1/3 (périmètres SAED)
jusqu'à 50% du total (Foyer) selon les aménagements.
- Le coût de l'eau
est actuellement plus, élevé sur
le Foyer que sur
les
aménagements SAED du fait de la prise en, compte des amortissements des
équipements (motopompe).
- Les charges
de récolte-battage étant proportionnelles aux rendements il est
normal qu'elles soient plus faibles sur le Foyer que sur l'aménagement SAED.
NB: Le détail des charges ayant été porté sur
le schéma il sera possible de les
restituer aux agriculteurs au cours du débat si cela s'avère nécessaire.

[c~-IARGE,~ E T REVENUS~
’ ,
17
, \\
Q-e
5%
--) ‘OQ 0
Semences
1
GHARGES DEGULTURE
Autwonsommation
X parcelles
j. 20 , % parcelles
I
15
Gharges/ha
10
5
0
-100 -50 0 50 100 150 200 250 300 3150 400
1OOOF
GJMRGES
GHAI$GES/PRODUIT
@/ha)
@/ha)
x
cl Boundoum Nord
164000
267000
39
m Boundoum Est 12oooo
160000
51
El Foyer
159000
42000
100
Ensemble

I RELATIONS CHARGES - REVENUS 1
#
0 5000
REVENUS
SAED
F/ha
F/ha
FoYElu
x
9000
x
6
.
10000
6
8000
5
10
,
.
15000
-m-
El
16000
w-w
10
13
.
22000
. ---
16000
10
28
-m-w
12
.
18000
-w---
11000
4
8
29000
v. ’
17
17
25
- 44000
- 1 3 x -
+ - + % 3
.
24
42000
43 *
52000
34
44
17000
10
STRWTURE DES CHARGES

7
3. LES VARIETES
- Les résultats présentés concernent cinq campagnes pour les choix variétaux
(camemberts à droite), quatre pour les rendements.
3.1. Les choix variétaux
- JAYA prédomine en hivernage quoique son importance diminue en 1989 du fait des
semis tardifs liés à la double culture. En saison sèche chaude cette variété
est présente sur quelques parcelles malgré sa longueur de cycle importante
durant cette campagne.
- IKP domine en saison sèche chaude pour laquelle on observe cependant un
rallongement important de
son cycle (15 à 20 jours). Durant l'hivernage sa
part diminue depuis 19,87 au profit de l'IR97-84.
- IR97-84
s'étend régulièrement
depuis 1987, en toutes saisons. Cette
progression est sensible en hivernage 1989, avec les semis tardifs.
- IR36, essayé en
hivernage 1987, a été reprise par
un paysan de l'échantillon
en 1988, puis s'est étendu à d'autres en 1989 (raisons à préciser).
- IET a été rencontrée de façon marginale
en 1988 mais est absente de notre
échantillon en 1989.
- Globalement
la tendance est à la diversification des variétés depuis 1987 et
au rééquilibrage
de leur importance respective. Cette évolution présente
plusieurs intérêts:
. adaptation aux conditions particulières des campagnes agricoles;
. adaptation à des dates de semis différentes pour une même campagne;
. adaptation
aux
critères
de choix
individuels
des agriculteurs
(productivité,
qualité gustative, facilité de battage, rendement au
décorticage).
- Elle présente le gros
inconvénient de favoriser les mélanges variétaux
particulièrement en double culture
avec l'égrenage et l'absence
fréquente de
travail du sol sur au moins une campagne.
Certaines parcelles ont ainsi reçu 3
à 4 variétés différentes en deux
ans. En hivernage 1989 11% des parcelles
suivies présentent un mélange important dès le semis.
- L'absence
de stratégie variétale globale sur un aménagement peut également
poser
des problèmes pour la gestion du
matériel de récolte-battage
ou la
gestion du foncier en double culture.
EST-IL NECESSAIRE DE LIMITER LES VARIETES PRESENTES SUR UN MEME
AMENAGEMENT?
EST-IL
POSSIBLE
D'ABOUTIR
DANS
CERTAINS
CAS A LA
SYNCHRONISATION
DES
CHOIX
VARIETAUX
ENTRE
PLUSIEURS
AGRICULTEURS PRESENTS SUR
UNE MEME PARCELLE
OU SUR UN
GROUPEMENT TOUT ENTIER?

8
3.2 Les rendements par variété
NB: . certains cas sont peu représentés (JAYA en saison sèche
chaude, IET et
IR36) et les résultats obtenus doivent être considérés avec précaution.
. les moyennes ne concernent que l'aménagement de Boundoum Nord.
Moyennes en T/ha
IKP
JAYA
IR97-84
IR36
IET
.r
hivernage 1987
5,3
698
599
5,8
saison chaude 1988 3,5
435
2,4
hivernage 1988
297
532
4,~
691
483
saison chaude 1989
4,2
6,O
396
4,3
-
- JAYA est toujours la variété la plus productive.
- IKP est très irrégulière et s'est notamment mal comportée en hivernage 1988.
- IR97-84 se comporte mal en saison sèche chaude.
En hivernage elle est
équivalente ou supérieure à IKP.
- IR36 est équivalente à IKP en saison sèche chaude mais les données sont en,core
trop restreintes pour se prononcer.
- Globalement il apparait un problème variétal en saison sèche chaude. La
variété idéale devrait
être de cycle court (100 jours
maximum),
tolérante au
froid en début de cycle et à la chaleur à l'épiaison, avec une feuille
paniculaire suffisamment enveloppante pour.protéger la panicule des oiseaux.
SERAIT-IL INTERESSANT DE TESTER DE NOUVELLES VARIETES POUVANT;
REPONDRE AUX PROBLEMES DE LA SAISON SECHE CHAUDE?

IlLES VARIETEsj
1 T/ha
EWERNAGE 1987 1
6l-
5
4
1 T/ha
1 X parcelles'
:
3 t
X parcelles
HIVERNAGE 1988
X parcelles
LËS SUCC$SSIONS VARIETALES

4.1. Le tvue de dkherbaee
Le désherbage chimique est une technique bien connue des paysans de Diawar,
qui la considèrent comme indispensable à la bonne maitrise des mauvaises
herbes dans le
cadre du système
de culture actuel.
C'est pourquoi elle est
utilisée sur 97% des parcelles suivies.
Le désherbage manuel vient en complément de cette technique sur 75% des
parcelles, essentiellement pour éliminer
les riz sauvages, des espèces à la
levée tardive
ou d'éventuelles reprises d'adventices après le désherbage
chimique.
4.2 Une efficacité, variable
- L'enherbement des parcelles est cependant très variable, même après désherbage
et d'une année sur l'autre.
- Globalement l'enherbement moyen augmente quand on passe de Boundoum Nord au
Foyer.
- Deux grandes raisons sont à l'origine de cette situation:
. la qualité de la parcelle:
enherbement suite au contrôle des
campagnes
précédentes , nivellement;
. la technicité de l'agriculteur à travers sa maïtrise du désherbage
chimique.
4.3 Des produits parfois mal connus
- Certains paysans se plaignent de la qualité des produits qui leur sont livrés
par les fournisseurs (concentration en matière active, origine,
dates limites
d'utilisation).
- D'autres achètent sur
les marchés ou à d'autres agriculteurs des produits non
étiquetés, à l'origine douteuse et au spectre d'action inconnue.
- D'autres enfin maîtrisent mal les rapports existants entre la matière active à
choisir et le type de mauvaises herbes à combattre.
*
IL APPARAIT
NECESSAIRE
DE CLARIFIER
ET D'AMELIORER LE
FONCTIONNEMENT DES FILIERES D'APPROVISIONNEMENT EN INTRANTS
AGRICOLES.
4.4 Des doses d'épandage trop faibles
- Pour être pleinement
efficaces les herbicides doivent être épandus à une
certaine dose, contrôlée par les fournisseurs
et les institutions de
recherche.
- En moyenne les agriculteurs n'épandent que la moitié des doses recommandées.
- Ce sous-dosage est à mettre en relation avec les économies rechercheées sur
les charges de cu$ture.

10
1 QUEL EST L'INCIDENCE DU SOUS-DOSAGE SYSTEMATIQUE DES HERBICIDES
SUR LE DEVELOPPEMENT DES MAUVAISES HERBES?
QUEL GAIN DE RENDEMENT PEUT-ON ESPERER D'UNE MEILLEURE MA ITRISE
DES MAUVAISES HERBES?
EXISTE-T'IL UN
SEUIL
ECONOMIQUE A
PARTIR
DUQUEL
UNE
AUGMENTATION DES DOSES,
DANS LES NORMES RECOMMANDEES, N'EST
PLUS RBNTABLE?
1
4.5 Des dates d'épandage correctes
- Globalement les agriculteurs épandent leurs herbicides conformément aux
recommendations faites par la SAED. Mais:
- Sur 29% des parcelles le désherbage a été effectué après le premier apport
d'engrais en couverture.
- Pour un certain nombre de cas ces dates recommandées peuvent s’avérer trop
tardives: pluies précoces,
espèces levant très rapidement. Or la sensibilité
des mauvaises herbes aux herbicides est maximale au stade 2-3 feuilles.
- Traiter tardivement permet aux paysans de toucher un maximum de mauvaises
herbes en un seul passage. Mais ceci peut s'avérer inefficace sur des espèces
déjà très avancées (épiaison), alors que les dommages sur le développement du
riz sont déjà effectifs.
F IL APPARAIT NECESSAIRE DE MIEUX CONNAITRE, EN PARCELLE
PAYSANNE,
LE DEVELOPPEMENT COMPAREE DU RIZ ET DES MAUVAISES
HERBES.
LA MAITRISE DE L'ENHERBEMENT PASSE EGALEMENT PAR UNE MEILLEURE
OBSERVATION DES PARCELLES (type d'adventices, densités,
stades
de développement) AFIN
DE CHOISIR LA
DATE OPTIMALE DE
TRAITEMENT.
+
4.6 Des épandages parfois dans l'eau
- Les épandages localisés sont très rares.
- Dans 38% des cas l’épandage a été réalisé dans l’eau, ce qui diminue son
efficacité sur les mauvaises herbes submergées (cas notamment du propanil).
- Ceci est du sur les périmètres SAED à des problèmes de drainage, sur le Foyer
à un mauvais positionnement du tour d’eau par rapport à la date d’épandage.
QUEL EST L'INCIDENCE REELLE D'UN TRAITEMENT DANS UNE LAME D’EAU
PAR RAPPORT A UN TRAITEMENT APRES ASSEC?
GLOBALEMENT
QUELLES FORMATION ET INFORMATION DES PAYSANS POUR AMELIORER
LEUR MAITRISE DU DESHERBAGE CHIMIQUE?
QUELLES EXPERIMENTATIONS SONT ENVISAGEABLES SUR CE POINT?
1

01 LE TYPE DE DESEERBAGE
IA QUALITE DE
LAPARCELLE
LA TECJZNICITB DE
I
I
I
L'AGRICULTEUR
1
BN
BE
FOYER
03 DES PRODUITS PARFOIS MAL CONNUS OU MAL ADAPTES AUX MAUVAISES HERBES RENCONTREES
I
19
PROPANIL?
Gramix$es?
WEEDONE?
, ?
?
?
d,Ill
ä
ACTRIL?
GRANOXONE?
riz sauyagek?
04 DES DOSES GENERALEMENT TROP FAIBLES
@ DES DATES D'EPANDAGE CORRECTESMAIS P@l?OIS
APRES LE PREMIER APPORT D'AZOTE
PAYSAN
29% des parcelles
SEMIS
ENGRAIS
DESHERRAGE
PROPANIL
- .L
-% r
.
B
5 l/ha
24 jours
@ DES EPANDAGES PARFOIS DANS L'EAU OU LOCALISES
Couverture à sec
Localisé à sec
/q5&
Couverture en eau
Localisé dans l'eau

11
5. LA FERTILISATION
- 2 types d'engrais sont actuellement utilisés sur riz: le 18-46-O et l'urée.
5.1. Utilisation du 18-46-O
- La plupart des parcelles
ont reçu le 18-46-O (97%) mais seulement 40% en fond
comme il est recommandé du fait de:
. la
difficulté
de caler
les approvisionnements,
l'épandage, la
préparation du sol et la mise en eau;
. l'influence positive du
18-46-O sur le développement des adventices,
particulièrement si la pluviométrie est abondante ou précoce.
QUEL E?T L'EFFICACITE DU 18-46-O?
QUEL E'sT L'INTERET D'APPORT EN COUVERTURE, JUSQU'A 3 SEMAINES A
1 MOIS APRES SEMIS (voir également résultats des essais)?
5.2 Fractionnement et dates des apports en couverture
nombre d'apports
2
3
IKP
32
4
% parcelles
JAYA
28
27
TOTAL
60
31
dates des apports
1
2
3
(jours après semis)
IKP - 1 apport
39
IKP - 2 apports
30
55
JAYA -2 apports
29
55
JAYA - 3 apports
21
43
62
- Le degré de fractionnement de
l'urée dépend de l'objectif de rendement espéré
(et donc de l'état de la parcelle) au moment des apports, et de la variété.
- Les parcelles ne recevant qu'un apport (généralement IKP) sont situées sur le
Foyer
et Boundoum Est, dans des conditions de milieu difficiles. L'apport est
effectué 39 JAS (jours après semis), entre tallage et montaison.
- L'essentiel des parcelles en IKP reçoivent deux apports, de même que la moitié
des parcelles en JAYA. Alors que ces variétés ont des longueurs différentes de
cycle, les dates moyennes d'épandage sont équivalentes et correspondent plutôt
au
rythme de développement de la JAYA. L'IKP devrait donc se trouver
handicaper par cette situation.
- Les parcelles en JAYA reçoivent pour moitié trois apports, tous les 20 jours à
partir de la troisième semaine après
semis. Aucune différence de rendement
n'apparait avec la méthode précédente.

13
- En saison
sèche chaude l'allongement de la phase de tallage nécessite de
revoir les
dates d'épandage afin de mieux caler les apports aux besoins du
riz.
QUEL EST L'INTERET D'UN FRACTIONNEMENT PLUS IMPORTANT SUR JAYA?
EST-IL JUSTIFIE DE REDUIRE LES APPORTS LORSQUE LA PARCELLE EST
DE MAUVAISE QUALITE?
QUE FAIRE LORSQUE L'ENHERBEMENT DEVIENT TROP IMPORTANT?
COMMENT ADAPTER SES EPANDAGES EN FONCTION DES DIFFERENTS STADES
DE DEVELOPPEMENT DU RIZ,
SELON LA VARIETE OU LA CAMPAGNE DE
CULTURE? ,
4.3 Les doses totales d'azote
- Les doses totales d'azote sont
en moyenne proches des recommendations (95
kg/ha), plus fortes à Boundoum
Nord que sur Boundoum Est et le Foyer. Sur ces
parcelles plus
favorables les agriculteurs escomptent un rendement plus élevé
et augmentent la dose d'azote en conséquence.
- Les doses sont relativement homogènes mais près
de 50% des parcelles sont en
dessous de la recommendation SAED. Les doses
élevées se retrouvent uniquement
à Boundoum Nord, les doses faibles sur Boundoum Est et le Foyer.
IL APPARAIT NETTEMENT QUE LES AGRICULTEURS ADAPTENT LES DOSES
TOTALES EPANDUES EN FONCTION DES CONDITIONS DU MILIEU ET DU
. COMPORTEMENT DU RIZ SUR LEURS PARCELLES.
QUELLES SERAIENT LES DOSES ECONOMIQUES OPTIMALES A APPORTER
SELON LE
RENDEMENT
VISE,
LUI-MEME
TENANT
COMPTE
DES
CARACTERISTIQUES DE LA PARCELLE?
4.4 Des épandages hétérogènes
- Comme les semences, les engrais sont épandus à la volée, manuellement. Il n'y
a généralement pas de jalonnage des parcelles, même si plusieurs personnes
travaillent ensemble.
- Les observations effectuées visuellement montrent que cette technique est très
dépendante de la qualité de la main d'oeuvre exécutante.
- Elle ne permet
pas une bonne homogénéité de l'épandage, avec apparition de
zones carencées alors que d'autres, voisines et
souvent en bandes parallèles,
présentent une couleur plus foncée et une densité de végétation plus élevée.
- Ces différences
montrent d'ailleurs qu'il
existerait des possibilités
d'amélioration des rendements par les engrais encore inexploitées.
- Elle ne permet pas un contrôle efficace des doses réellement épandues.
APPARAIT-IL IMPORTANT D'AMELIORER L'HOMOGENEITE DES EPANDAGES?
QUELLES SONT LES TECHNIQUES QUI PERMETTRAIENT D'AMELIORER LES
CHOSES, AVEC OU SANS AUGMENTATION DU TEMPS DE TRAVAIL?

13
4.5 Une efficacité variable des engrais
- L'efficacité des engrais varie beaucoup d'une parcelle à l'autre,
même si
globalement les rendements augmentent avec les doses d'azote apportées.
- Cependant certains paysans peuvent très bien valoriser leurs apports, d'autres
au contraire en perdre une partie (exemple de la dispersion des rendements au
niveau 100 kg/ha).
- Comme pour le désherbage chimique les deux principaux facteurs sont:
. la qualité de la parcelle dont dépend
le rendement potentiel (salinité,
nivellemen/t, enherbement).
. la technipité de l'agriculteur:
choix des doses et dates d'apport en
fonction de l'état du riz, modalités d'épandage dans la parcelle.
- Globalement la balorisation de l'azote apporté parait cependant excellente
compte tenu des pratiques
paysannes (3 kg par quintal de paddy produit). Ceci
traduirait des apports complémentaires du milieu encore
peu connus (eau, sol,
air?). Mais cette situation présente des risques
potentiels de dégradation de
la fertilité,
si les
exportations ne
sont plus
couvertes par la fumure
épandue.
I
IL APPDRAIT NECESSAIRE D'APPROFONDIR LA DYNAMIQUE ET LE BILAN
DE L'AZOTE DANS CE TYPE DE RIZICULTURE (Recherche Thématique).
IL SERAIT INTERESSANT DE MIEUX DEFINIR EN MILIEU PAYSAN LES
FUMUREH OPTIMALES SELON LES DIFFERENTES CONDITIONS DE MILIEU.
CETTE FPPROCHE DEVRA EGALEMENT PRENDRE EN COMPTE L'INTERET DU
PHOSPHPRE ET DU POTASSIUM.

\\ f
I
II
\\’
‘f
4
1846i
I +.
ILA FERTILISATIONII jURcE[
-
-
I.
1. UTILISATION DU 18-46-O
Epandage en fond
Epandage en couverture
3%
2. FRACTIONNEMENT ET DATE$ DES-, APPORTS DE COUVERTURE
Jours Après Semis
I
60
9b
1
1 APPORT (9%)
t 2 APPORTS (60%)
IJAYi ,&I&
\\
3 APPORTS (31%)
3. DES DOSES TOTALES D*A+TE EPANDUES VARIABLES
kgb
4. DES EPANDAGES HETEROGE@S
5. UNE EFFICACITE VARIABLE DES ENGRAIS
Azote

14
6. LA DOUBLE CULTURE
- La double culture a réellement 'débuté à Diawar en 1988 (25% des superficies de
Boundoum Nord) pour se dévelo,pper
en 1989 (50% des superficies
aménagées
SAED).
- Ce nouveau système de
culture pose des problèmes particuliers, du fait de son
expérimentationen grandeur réelle.
- En 1988 certain4 groupements avaient regroupé les superficies cultivées en
saison sèche chaude,
d'autres non. Les deux options posant des problèmes et
les superficies:augmentant, en 1989 chaque paysan a conservé sa parcelle
habituelle.
- Les problèmes apparus
ont trait
à des parcelles cultivées par plusieurs
paysans, avec un/seul accès à la piste:
. les parties non cultivées ne peuvent être préparées et mises en eau pour
l'hivernage avant que le paddy de saison sèche chaude soit évacué.
. les variétéjs les plus
tardives peuvent bloquer l'évacuation du paddy
déjà à matqrité.
I
EST-IL 'POSSIBLE DE METTRE EN PLACE DES PISTES D'ACCES FACILI-
TANT L'iEVACUATION DES RECOLTES ET LA PREPARATION DES PARCELLES
(à disciter avec le volet "Réhabilitation")?
DES PAYkANS CULTIVANT LA MEME PARCELLE PEUVENT-ILS HARMONISER
LEURS &OIX DE MISE EN CULTURE ET DE VARIETE?
6.2 La gestion du C@endrier cultural
- Depuis l'hivernagk 1987 les aménagements SAED de Diawar sont cultivés prati-
quement en continu.
- Les périodes diificiles se situent jusqu'ici:
de la récobte de
l'hivernage à la mise en place de la saison sèche
(observé eni 1988 et 1989);
l
. de la récoite de la saison sèche à la mise en place de l'hivernage
(surtout ob;ervé
en 1989 avec l'augmentation des
superficies en double
culture et malgré l'intervention de la moissonneuse-batteuse).
- L'étalement excessif des
récoltes et battages en hivernage a été observé en
1987 et 1988,
en'l'absence de m'écanisation. En saison sèche 1988 les paysans
ont fait appel à une batteuse (llocation) pour réaliser les travaux à temps. La
petitesse des superficies a permis de respecter le calendrier cultural.
- Afin de résoudre'de façon autonome ces
problèmes d'étalement des récoltes la
Section Villageoise 1 a décidé d'acquérir une moissonneuse-batteuse,
arrivée
début février 198Q) sur le village.
- Son utilisation en saison
sèche 1989, sur des superficies conséquentes, n'a
semble-t'il pas 'permis de résoudre totalement
ce goulot d'étranglement:
certaines
parcelles ont été semées très tard en hivernage (au delà du Ier
septembre).

AMELIORER LA RENTABILITE EN TRAVAIL DE LA MOISSONNEUSE-BATTEUSE
PARAIT NECESSAIRE A LA REUSSITE DE LA DOUBLE CULTURE SUR UNE
GRANDH ECHELLE (problème à discuter avec le volet "Mécanisa-
- La gestion du
calendrier cultural s'étend également
aux approvisionnements
(crédits de campagne CNCAS + achats aux
fournisseurs) et à la commercialisa-
tion. Cette foncition
est vitale à la fois pour
la trésorerie des groupements
et la mise à disposition à temps des intrants désirés par les agriculteurs.
- Les différents
retards observés ont également pour conséquence l'augmentation
des superficies
en non travail du sol
et la diversification des modalités
d'installation des cultures.
3. Le développement du non travail du sol
- En 1988 le non travail du So:t concernait une minorité des parcelles, en
hivernage comme en saison sèche (de 5 à 10% des superficies). Les motivations
des paysans étaient essentiellement d'ordre économique.
- En 1989 le non travail du sol s'est développé en saison sèche puis en hiverna-
ge. Dans de nombreux cas il s'agit d'accélérer la mise en place de la culture
sans
attendre l'arrivée du tracteur, particulièrement si aucun n'est dis-
ponible sur le village.
- Certaines parcelles n'ont ainsi reçu aucune préparation du sol depuis l'hiver-
nage. Cette évolution pourrait avoir des conséquences facheuses sur l'enherbe-
ment
avec l'absence
ou la mauvaise maitrise du désherbage chimique. Elle
entraine ou s'acqompagne d'une modification des pratiques d'installation de la
culture, qui favorise elle-même les mélanges variétaux.
4. Diversité des moides d'installation de la culture
- En hivernage 19898 se
sont développées des modalités particulières de
mise en
place de la
culture, parallèlement à
la technique habituelle du semis à la
volée après offsejt simple.
- Dans tous les cas les parcelles concernées n'ont pas reçu de travail du sol.
- Dans certains
cas le paysan a effectué un
semis à la volée mais des semences
égrenées de la récolte précédente
ont pu également germer (semis
"naturel"),
ou des repousses lever à partir des
plateaux de tallage encore vivaces du riz
précédent.
- Dans d'autres cas le paysan a choisi de favoriser le semis "naturel" ou ces
repousses en épandant une lame d'eau après la récolte du précédent. Un semis à
la volée tardif a pu venir compléter le résultat ainsi obtenu, sur les zones
trop clairsemées ou stériles.
5. Les mélanges variétaux
- La succession de deux variétés différentes en double culture entraine fréquem-
ment dans ces conditions des mélanges en proportions significatives.
- Les pieds issus de
semis naturel démarrent généralement plus vite que ceux
semés à la
voléé. Les repousses arrivent à maturité plus tôt. Une parcelle
ainsi conduite prêsente donc des stades différents à un moment donné.

16
QUELL$S PEUVENT ETRE LES CONSEQUENCES DU NON TRAVAIL DU SOL SUR
PLUSI@JRS CAMPAGNES? EST-CE UNE SOLUTION A ETENDRE OU DOIT-ON
RECHERCHER D'AUTRES POSSIBILITES (travail en boue notamment)?
QUELLBS SONT LES CONSEQUENCES SUR LE RENDEMENT DU SEMIS NATUREL
ET DRS REPOUSSES? QUELLES CONSEQUENCES SUR LA MAITRISE DES
DENSITES, LES MELANGES VARIETAUX, L'UTILISATION DE LA MOISSON-
NEUSE'qBATTEUSE?
globajement
COMMENT ASSURER UNE MEILLEURE GESTION DU CALENDRIER CULTURAL
PERMET;TANT D'ELIMINER LES GOULOTS D'ETRANGLEMENT OBSERVES?
COMMENT EVITER A TERME UN DEVELOPPEMENT DE L'ENHERBEMENT ET DES
MELANGES VARIETAUX SUR PLUSIEURS CAMPAGNES EN DOUBLE CULTURE?
LA DOU$LE CULTURE EST-ELLE UNE ALTERNATIVE INTERESSANTE POUR
LES PAflSANS DE DIAWAR?
Calendrier des opérations culturales sur Boundoum Nord
début semis
fin semis
début récolte
fin battage
Hivernage 1987-88
21-11
23-03
Saison sèche 1988
12-03
19-03
6-07
29-07
Hivernage 1988-89
9-08
3-03
26-l 1
26-02
Saison sèche 1989
24-02
14-03
13-07
14-08
Hivernage 1989-90
26-07
7-09

CLA DOUl3LE CULTURE
LA GESTION DU FONCIER
' - l- PISTES
1 I r D'ACCES
AkORDS ENTRE
AGRICULTEURS
2. LA GESTION DU CAL~RIERCULTURAL
/
B &;. SEMIS :
RECOLTE MANUELLE
BATTAGE MECANISE
q a \\ G: ET BATTAGE
H a RECOLTE MECANISEE
\\
f
\\ ',
-o-
-O-
f I '
1988
'< \\
D
JF MA
M JJ AS
t
t
3. DEVELOPPEKENT DU NOY TRAVAIL
4. DIVERSITE DES MODES D'INSTALLATION
DU SM.
A X Superficie
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a
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4
SS88
w88 6S89 IN89
S.MELANGES VARIETAUX
VARIETES
DIFFERENTES
STADES
T\\TWFl7DPUTP

17
LES EXPLOITATIONS AGRICOLES
Définition de l'expiloitation agricole
- L'exploitation agricole est définie comme l'ensemble du groupe familial
travaillant et entretenu à partir d'un ensemble de parcelles (Tol Njel) gérées
sous la
responsabilité d'un chef
d'exploitation (Borom Njel).
Elle comprend
donc:
. La famille
elle-même décomposée en personnes actives, participant
aux
travaux agricoles,
et inactives (jeunes
enfants, personnes agées, in-
valides).
. Le foncier, ensemble des parcelles gérées par l'exploitation,
qu'elles
lui appartiennent ou
non. Ces parcelles peuvent se
situer
sur des
aménagements SAED, Foyer ou privés,
ou être des jardins. Elles peuvent
être gérées directement par le chef d'exploitation ou par des dépendants
mariés ou délibataires.
. L'équipement appartenant
à l'exploitation et utilisé sur les parcelles:
pulvérisateurs, moto-pompes, tracteurs, etc..
. Les animaux appartenant aux différents membres de l'exploitation:
chèvres, mdutons, bovins, chevaux, ânes.
- Ces différents éléments sont utilisés pour:
. produire
u riz ou des légumes qui
seront pour une part autoconsommés,
pour une autre commercialisés à la SAED ou sur les marchés.
. entretenir ou emboucher des
animaux. qui seront également
autoconsommés
(Tabaski) ou vendus sur les marchés.
. assurer des activités extra-agricoles: transport, commerce, artisanat.
- Ces activités
permettent d'assurer l'entretien alimentaire du groupe familial
et de dégager un irevenu monétaire.
- Ce revenu peut être utilisé sous; diverses formes: dépenses familiales, agran-
dissement du don/aine foncier, achats d'équipements ou d'animaux, investis-
sements dans des jactivités non agricoles.
- Dans une même exploitation agricole plusieurs
personnes peuvent gérer un
revenu: le chef ,d'exploitation, des dépendants attributaires de parcelles ou
possédant une activité non agricole, les femmes faisant du petit commerce.
1. La main-d'oeuvre
- La taille de la famille composant les exploitations agricoles peut-être très
variable: de 6 à 24 personnes dans l'échantillon suivi à Diawar.
- On peut considérer
comme actifs agricoles toutes les personnes
agées de 10 à
60 ans. Leur
proportion par rapport à la population totale de l'exploitation
est également variable selon les cas: la force de travail disponible permet de
différencier les exploitations les unes par rapport aux autres.
- La plupart des chefs d'exploitation n'ont pas recours à toute le main-d'oeuvre
disponible mais en moyenne à 70X de celle-ci. Certains font par ailleurs appel

18
à des travailleurs
extérieurs permanents pendant
toute la campagne
agricole
(sourga).
- Globalement la riziculture
telle qu'elle est pratiquée à Diawar n'est pas une
activité demandant beaucoup de main d'oeuvre.
- Récoltes et battages sont les
opérations demandant le plus de
main-d'oeuvre.
En culture
manuelle les paysans de
Diawar font tous appel à de la main-
d'oeuvre extérieure pour les battages et parfois même pour les récoltes. Cette
main-d'oeuvre vient du bassin arachidier.
- Le passage à la moissonneuse-batteuse évitera de recourir à cette main-
d'oeuvre en
diminuant un peu plus la charge de travail des agriculteurs à
cette période.
COMMENT EST UTILISE LE TEMPS AINSI LIBERE?
2. Le foncier
Toutes les exploitations que nous avons suivies sur Diawar possèdent une ou
plusieurs parcelles sur les aménagements SAED et une parcelle sur le Foyer.
La parcelle sur le Foyer regroupe
toutes les attributions des adhérents de
l'exploitation. Elle est gérée collectivement et le bénéfice obtenu après
paiement des charges est partagé entre les adhérents au prorata de leurs
attributions.
Les superficies totales
cultivées varient du simple au triple dans notre
échantillon (3,5 à 10 ha). La proportion entre SAED et Foyer est également
variable selon les cas.
La superficie par individu détermine le potentiel foncier de l'exploitation.
Elle est moins variable que la superficie totale:
de 0,28 ha à 0,55 ha. Ceci
vient du modes d'attribution des
terres, qui teint normalement compte de la
taille de la famille.
Il n'apparait pas de
relations entre superficie totale
et par individu:
une
exploitation de petite
taille peut disposer d'une grande superficie par
individu et vicedversa.
Globalement sur le village les superficies cultivées sur les aménagements SAED
ont un peu augmenté, avec des
changements d'attributions sur Boundoum Est. La
superficie
sur le Foyer tend plutôt à régresser avec
l'abandon de certaines
parties trop salées ou mal aménagées. L'augmentation des terres aménagées
s'est faite essetitiellement ces dernières années avec les projets privés.
Soucieux de préserver l'avenir un certain nombre d'agriculteurs se sont
regroupés
en GIE pour
aménager et
cultiver des terres qui leur ont été
attribuées par la communauté rurale. Aujourd'hui à Diawar la majorité des
exploitations agricoles comptent au moins une personne adhérente à l'un de ces
GIE.
Ces aménagements sont de taille variables (de 5 à 50 ha)
et conçus de façon
sommaire, d'où un faible coût d'investissement. Ils sont créés à l'initiative
de quelques personnes, mettant en commun l'apport personnel nécessaire pour
acquérir le matêriel de pompage et réaliser l'aménagement. Un prêt CNCAS peut
éventuellement
compléter cet apport. La mise en valeur est réalisée avec

19
l'aide de parents et amis, qui adhèrent au GIE. Le bénéfice est partagé une
fois les charges de culture payées, y compris l'amortissement de la moto-pompe
et de l'aménagement.
LA "COURSE A LA TERRE" OBSERVEE ACTUELLEMENT NE RISQUE-T'ELLE
PAS DE FAVORISER UNE EXTENSIFICATION DES SYSTEMES DE CULTURE
SUR LES AMENAGEMENTS ACTUELLEMENT MIS EN VALEUR? COMMENT Y
REMEDIER?
3. Les revenus
- A Diawar les revenus proviennent ou de l'activité rizicole, ou d'activités non
agricoles. Celles-ci concernent une grande partie des exploitations de notre
échantillon mais sont d'un rapport variable.
- Les revenus totaux vont sur notre
échantillon de 705 OOOF à 2 700 OOOF,
dont
460 OOOF à 1 800 OOOF pour la riziculture (revenus 1988 en double culture).
- Ramenés par individu l'écart
se réduit de 1 à 3: de 56 OOOF à 141 OOOF,
et
reste identique si l'on ne considère que l'activité rizicole.
LA RIZICULTURE PARAIT DANS TOUS LES CAS UNE ACTIVITE INTERES-
SANTE ECONOMIQUEMENT MAIS LES REVENUS MONETAIRES GLOBAUX ET
RIZICOLES VARIENT RELATIVEMENT D'UNE EXPLOITATION A L'AUTRE .
CES BENEFICES SONT-ILS RE-INVESTIS ET COMMENT? QUELLES SONT LES
DIFFERENTES STRATEGIES APPLIQUEES PAR LES AGRICULTEURS?
LES ACTIVITES NON AGRICOLES SONT-ELLES UN MOYEN DE COMPENSER
DES REVENUS DE LA RIZICULTURE JUGES TROP FAIBLES, OU UNE FACON
DE RE-INVESTISSIR LES BENEFICES TIRES DE CETTE ACTIVITE?
Globalement
- Les agriculteurs de Diawar sont dans des situations différentes sur le plan de
la terre, des activités qu'ils pratiquent en dehors de la riziculture et des
revenus qu'ils en tirent.
- Les décisions qu'ils sont amenées
à prendre dans la gestion de
leurs parcel-
les, de leurs troupeaux
et de leurs revenus tiennent compte de ces particula-
rités.
- Un conseil technico-économique efficace doit donc prendre en compte ces dif-
férences et mieux les connaitre.
- Mais
il est impossible d'offrir un conseil
adapté à chaque cas. Des méthodes
de groupe doivent être mises au point, basées sur une typologie des exploita-
tions.
NOUS PROPOSONS DE TESTER A DIAWAR UNE METHODE DE CONSEIL DE
GESTION ASSOCIANT DES GROUPES ET FERMES DE REFERENCE.

Il i
1
11 LES EXPLOITATIONS AGRICOLES 1
1’ :
1
DEFINITION D'UNE EXPLOITATION AGRICOLE
e-
EQUIPEKENT
FAMILLE
I
CHEPTEL
1 AUTRES
. ACTIVITE!
?,
AUTOCONSOMMATION
ICEIAGE
SEUENCES
1. LA MAIN-D'OEDVRE
Jours
20
15
6
10
D4
D6
b
5
!
.
dl3
Dl0
S
ON D JF
q Population totale
cl Main-d'oeuvre familiale
la Actifs potentiels (10 à 59 ans)
88 Main-d'oeuvre extérieure

2. LE FONCIER
Suphrficie totale
Superficie par individu
ha=
F’
A
t
T-'2
0,s -
-l
0,4-
0,3-
BD2
El
E 092 -O,l-
D
D8
D4
D2
CII
D5
D8
Superficie SAED
El Superficie Foyer
- G . I . E . - •
t
Boundoum Nord
7
/-
@3t, / - -
nap- d
y*
, . ” . . . . . .
. -
.
4
t
-. l
l
Aménagements
l Y
Foyer.'
Privés
.A
t
3. LE REVENU
Revenu total
Revenu par individu
1OOOF
x
t
1
c 125-100 -75-50-25-L1dD5D2 I -DlDl1D5
n
l-l Revenu rizicole
B Revenu extra-agrgcole

20
LES FERMES DE REFERENCE
1. Le conseil de gestion technico-économique
- Tout agriculteur doit prendre des décisions concernant:
. les différentes opérations nécessaires à la conduite de ses parcelles et
de ses trdupeaux.
. la gestion de ses activités non agricoles
. la gestion de ses revenus et notamment
la gestion de se trésorerie, le
choix de ses investissements productifs, la couverture des dépenses
familiales et sociales (mariages, baptèmes, etc..).
- Face à ces décisions à prendre il peut éprouver plusieurs besoins:
. mieux connaitre ses activités en les comparant
d'une campagne à l'autre
(choix des variétés, des doses d'engrais, rendements, revenus par
activité et global) ou en les suivant
au jour le jour (évolution de la
trésorerie);
. solliciter une information, un conseil, avant
de réaliser une opération
culturale ;OU un investissement.
- Ces deux volets
sont complémentaires car il n'est
pas possible de conseiller
un agriculteur, 'de l'aider a progresser, sans connaitre la situation de son
l
exploitation.
- Ce type de
conseil global auprès
des exploitations agricoles n'a pas encore
été
expérimentd dans la région bien qu'il soit courant en France et déjà
pratiqué dans certains pays tropicaux (Madagascar).
- La méthode propqsée se base sur:
. la connaissance de la diversité des exploitations dans le village
(typologie)
. le choix de quelques cas (maximum 10) avec lesquels sera expérimenté le
conseil de gestion. Ce sont les FERMES DE REFERENCE.
. la restitution des résultats et des méthodes de travail mis au point aux
différents groupes d'agriculteurs identifiés.
2. Choisir des feq'mes de références
-
!
- Pour compléter ou actualiser les informations déjà disponibles sur le village
un recensement genéral des exploitations
sera effectué à travers une
enquête
basée sur les mfnages. Seront recensés la population, le foncier, l'équipement
et le cheptel de chaque ménage.
- Une typologie des
exploitations sera élaborée
.a partir de ce
recensement et
des informations existantes.
Elle formera la base du choix des fermes de
référence.

21
- Les critères de choix seront les suivants:
Cette condition pourra cependant être levée pour certaines informations
jugées confidentielles par l'agriculteur.
* -!y&qgf$, ou, plus généralement, qu'un membre permanent de
alphabétisé. Cette condition est fondamentale pour
que l'agr[culteur lui-même
ou l'un de ses parents puisse noter les
informations techniques
et économiques concernant
le fonctionnement de
l'exploitation au fil du temps.
. être disponible car ce ce travail suppose des rencontres régulières avec
l'équipe de chefcheurs et de techniciens.
. représenter
une situation intéressante et différente des exploitations
déjà pressknties.
3. Divulguer des rEsultats et des méthodes aux autres agriculteurs
- Les parcelles et les troupeaux des fermes de référence serviront d'appui à des
visites, particulièrement si elles sont l'objet d'expérimentations techniques.
Ces visites serpnt l'occasion d'échanges entre agriculteurs, chercheurs et
développeurs sur la base des informations relevées.
- Les
résultats é$onomiques
et les méthodes de
relevés et d'analyse de ces
données pourront: être présentés à l'occasion de réunions de groupe.
- La nature des groupes pourra être variable selon le thème condidéré:
. l'ensemble, d'un groupement de producteurs pour une visite de parcelle;
. les agriculteurs pratiquant ou intéressés par l'embouche sur l'ensemble
du village, pour les problèmes liés à cette activité;
. des agriculteurs dans une situation économique équivalente pour la
présentation des résultats économiques et des projets d'investissement.

1. LE CONSEIL DE GESTIOl'j TECRNICO-ECONOMIQUE
Elevage
Trésorerie
Investissements
Dépenses familiales
2. CHOISIR DES FERMES DEi REFERENCE
Critères de Choix
,
Etre Volontaire
\\C\\L‘/
- @ @
Alphabétisé I
Recensement des exp$oi-
Choisir des
Etre disponible
tations agricoles a4
Fermes de
village
Référence
i
J

3. DIVULGIJEZR DES RESDLTAiTS ET DES METHOIDES AUX AUTRES AGRICULTEURS
r
/