NOTE CONCERNANT UNE PROSPECTION D E L A “ C E I...
NOTE CONCERNANT UNE PROSPECTION
D E L A “ C E I N T U R E MARAICHEREtt
AUTOUR DE L4 VILLE DE KAQLACK
(SI NE sALouî J
C E N T R E P O U R L E 9EVELOPPEMENT D E L’HORTICUL.TURE
C A M B E R E N E - D A K A R .
RfiPlIBLlQUE
UU SÉNGGAL
SECRÉTARIAT D’ÉTAT A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIOUE
INSTITUT SÉNÉGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES

Table des matières
Page
1. Les cultures maraîchères dans la Commune de Kaolack
1.1. Historique
1.2. Le climat
1.3. L'eau d'irrigation
1.4. Les sols de culture
1.5. Période de production
2. Phase préparatoire à l'enquete et établissement du questionnaire
6
2.1. Xaisons de l'enqu&e
2.2. Phase préparatoire et établissement du questionnaire
2.3. L'enquete sur le terrain
3. Renseignement généraux sur l'enquête
3.1. Situation ggographique des zones cnquét6es
3.2. Importance de l'enquete
3.3. Evaluation de l'importance des cultures mara.tch&zes
4. Le propriétaire - L'exploitant - La main-d'oeuvre
13
4.1. Participation des propriétaires aux travaux des jardins
13
4.2. Propriétaires possédant plusieurs terres de culture
14
4.3. Age des chefs d'exploitation et des propriétaires
14
4.4. La famille
14
4.5. La main-d'oeuvre
15
4.6. Conclusions
16
5. Les points d'eau et l'irrigation
17
5.1. Inventaire des points d'eau, profondeur et exploitation de la nappe
5.2. Qualite des eaux d'irrigation
18
6. Aspect, importance et répartition des cultures mara£chères
23
6.1. Superficies
23
6.2. Epoque de culture, variétés
26
6.3. Conclusions
28
7. Le matériel de multiplication et la pépinière
29
7.1. Origine des semences
29
7.2. La pepinière
30
7.3. Conclusions
31

8. Les fumures
31
CI. 1. Les fumures orgaaiques
31
8.2. Les fumures minérales
33
8.3. Conclusions
35
9. Les produits phytosanitaires
36
9.1. Les produits
36
9.2. Le materiel et la méthode de traitement
36
9.3. Conclusions
37
10. L'outillage dont disposent les maraîchers
39
10.1. Situation
39
10.2. Conclusions
40
11. La commercialisation des produits maraîchers
41
11.1. Situation
41
11.2. Conclusions
42
Addenda
A.l. Liste des propriétaires des jardins du quartier Tiofak
A.2. Liste des propriétaires des jardins du quartier Ngane Alasane
A.3. Liste des exploitants et propriétaires des jardins enquêtés
A-4. Questionnaire de l'enqu&te.

&lant-propos
Cette enquête technico-sociale sur la situation du maraîchage dans la
zone autour de la ville de Raolack a été réalisse en collaboration avec
1’Inspection Itégionale de la Production Agricole.
L’auteur tient à remercier 5
MI. 1, Série
IRPA p Xnspecteur de 1 ‘Agriculture
AT, Der
IRPA, Production diverses
C. Sidibé
IRPA, Chef de Secteur Kaolack
C. Mbodj
ancien Président de coopérative maraîchère
B . E?d iaye
ancien Inspecteur de l’Agriculture, IRPA
I. Camara
Directeur Société Arachide de Douche

1, Les cultures maraîchères da:is la Commune de Kaolack
1.1. Historiqi!e
La première irytervention. gouver:-eme..tale en matière de ,naraf:chage autoljr de
la ville de Kaolack date d’a,:ssiMt après la première guerre molxdiale. L’Etat
Sénégalais ve:;ait de creer la “Société de Prevoyance”,
pr6ddcesseur de 1 ‘Oncad,
qui est devei!rre la Souar après,
C’est cette S.P. qui a installé vers les années 1920 .‘Q jardin de démonstration,
entrete-<:,A par u:.e :nain-d’oeuvre payée par la S P. et encadré par I’Inspection
Régionale de la Production Agricole
Ce jardiTi etait implanté a Same,
où se trouve actuellement le Lycée “Gaston Berger”,
To:it autour de ce jardin de démonçtratioli d’autres jardins venaient de s’implanter,
Ce qtiartier, actuellement réside:-itiel, s’appelait dans le temps “Jardins MaraSchers”
Après la deuxième guerre mo:idiale la population frn*:caise et libanaise a fortement
accru à Kaolack et, avec elle I.a dema;ide en légumes.
Le premier projet de Coopérative Yarafchère date des ax&es 1960.
Après 1 ‘indépendance le gouvernement décide de faire des coopératives villageoises.
D’abord les paysans se regroupent el. @‘Association d’interet Rural”, et apriès 2 ans
ils sont reconnus comme “coopérativr”
La premiere coopérative :iaraEcFlère3
“Coopérative des :,laraîchers de la Region
du Sine-Saloi.!,8i”,
comptait. ~11,:s de 60 mwbres (q;:elques ::. s habitaie:tt h une
vi:-igfaii:c! de kt.; de Kaolack)
(‘:‘,aq;:e r?e,,:bre coeieait de 3 .CXO à 10 000 F CFA, ce
qui CO ,:stituaiç ur! capital de 375 000 Ip CFA if
progra..lt:le de travail a été Elaboré
par la coopérative, et ilttroduit par 1’Inspection d’Agric;!lt-re aupres de la BNDS
Alors un crédit d’enviro,: 1 300 000 a 6té accordé à la coopérative, remboursable
e? 5 ans La BNDS n’était pas wcere remboursee totalement qua;:d le président &
l’époque, Mr. Sedar Senghor, an.:,llait les crédits à rembo*lrser pour toute coopé-
rative. Profitant de cette règle, la coopérative rnaraîchere tentait tant bien que
mal à survivre.

3 .
Vers les armées 1965 une :2sivsc! de transformation de tomates venait de s’implanter
à Kaolack. L’usine voulait s’approvisionner en tomates a la coop6rative. Mais,
les coF:ditio:2s étar;t défavorables pour les maraîchers, la coop&ative n’a pas
accept6 de cultiver des tomates pour 1 ‘usine. Pei: de temps aprt-s 1”usine a cessé
d’exiater.
Des maler:tend.rs ont fait que la coop6rative -laraTchère n’a P~!IS r:eçil de crédits.
Elle a fonctionné durant 3 ans et ZI per:lis h un nombre de marafchers d’aménager
leur jardin (clf)ture, puits, petit matériel, etc.,.).
Pendant les annges 1971-1976 ilic jardin de d6monstratiur. était entretenu par
une mission chinoise. Plus de trer.te eop&ces légumières ont étU. testées Dans
une deuxiD:.?e phase 1’Inspectior2 Régionale de la Production kgricole leur a
der,iandé de cltiltiplicr les espèces les plus int6ressantes afin de les vulgariser
auprks des maratchers. !3iec q!J’o;2 ne soit pas satisfait de la vulgarisation des
chinois B Kaolack, il y reste quand méme une variété de pastèque et de navet
d0n.t les semences sont autoproduites par les marafcbers jusqu’A présent.
Ou a tenté de relancer la Cooperative au niveau r&gional, avec un financement
Canadien .cSllrxi> er. 1977. Les ,maraîchers de Kaolack n’ont pas voulu créer une
caisse de solitien, ce qui fait qu’après avoir ?:tilisé l’argent du SUC0 la coopé-
rative demeurait sans moyens
Poilr la zone de Gandiaye le financement a permis l’achat d’un camion pour trans-
porter les 1Qguncs à Dakar
Ce systeme d’écot!lenent n’a pas dur6 h cause de la
concurrence des commerçants mur:is de camionnettes.
Une activit6 de formation des jeuces dans le domaine du maraîchage est men6 par
la Promotion Humaine Cet organisme a ouvert A Same .ui; Centre d’initiation Horti-
cole (en 1977), mais l’a transfér6 en 1978 à Gandiaye. Au centre, les jeunes
intéressés font un stage de 9 mois, Par la suite, les meilleurs 1S1èves sont en-
couragés à poursuivre leurs études à CambérGne (Ecole Nationale ri’Horticulture).

4.
1 2
Le climat
La commur;e de Kaolack bén6ficie d’:~ri climat Soudano-Sahelien 2 deux saisons
bien marquées :
- une courte saison de pluies de fin jtrin ‘1 octobre, accompagnée
de tempCratures constamment élevées (max. 32 - min. 23” C)
- gne longue saison s&che de fin octobre à juin, avec des températures
entre novembre et février relativement bassas (max. 34 - min. 17” C)
et entre mars c.>t ji:il2 relativement élev-es (inax. 38 - min. 21” C),
La r&partitiol: des précipitations est très irrégulisre SGLLS forme de tornades
ou de pluies de ~O~SSO~
Les ;~r6ci.~?itntions varient d ’ Or,:: awGe à 1 ‘autre autour
d’une moyenne de 700 mm,
Trois vents :>.arqllent la ~Com~.xlc de Kaolack :
- les alizés qui soufflant en saison sèche du secteur Nord expliquent
la douceur des temp6ratures d,r d6cembre 5 février.
- 1 ‘harmattan, vent chaud et dessécharit, so!.:ver.t chargé de sable,
peut provoquer des d&gats importar:ts per:dat;t les mois de février
21 mai
._ la mousson, alizi du 1’3ifmisphère Sud dstorirné vers le nord en
franchissant 1 ‘cquntcurg il s ‘établit dc juin 5 octobre et apporte
les pluies,
Cc.5 aspects i?~ climat rCv&lent q,-! “i Xi,wlack la période apte aux légumes de type
Europlsen est de novembre 5 février (au Cap-Vert de décembre à mai).
1.3 L’eau d’irrigation
Toutes les cultures maratchères faites cn saison sèche dependent de la disponi-
bilité err eau La nappe phr4atique est située à une profondeur de G m à 14 m.
Cette nappe présente une salure plus ou moins prononcée ri cause de la pf%Gtration
de l’eau de mer dans Ses formations de sable, D’ailleurs le bras de mer, le
i’Saloum” 9 SC trouve à moins de 10 km des jardins (fig
1 :

1.4, Les sols de culture
LC choix de l’emplacement des jardins dépend en priorit6 des disponibili.t& en
eau douce.
Les sols de la Comml!ne de Kaoleck SOX!I du type sableux et d’origine pauvre en
matière humifiire. Alors ces sols ilci peuvent etre mis en culture sans apports
importants de fumures organiques et min4rales.
1 5 PBriode de production
La p&riode de pleine productior; dos légumes, tant sur le pl4n quantitatif que
sur celui de la diversification des espèces produites, se situe entre décembre
et fin mars.
Les mois d'avril-mai les cultures de type européen se rarifient, et en juin il
y n des l&~mes de type africain qui reprennent leur place.

2 Phase preparatoire 3 l'enquête et établissement du questionnaire.
2 1. Raisons de l'enqu&te
Une prospection sdr le maraîchage dans la Région du Sine-Saloum a montré que
le département de Kaolack est le plus important en production de legumes.
Vue la densité de la population de la Commune de Kaolack nous nous sommes rendu
compte de la .nBeessit6 d'une étude détaillée sur la situation du marafchage et
des maratchers dans la Commune de Kaolack.
Des documents sur cette activité? fitaient inexistants et les chiffres recueillis
lors d'une prospection dans la r6gion Ctaient basés sur des estimations plus que
sur des réalités statistiques.
2.2. Phase préparatoire et établissement du questionnaire
Vu l'importance des cultures mar<aîchères qui, selon les estimations officielles,
seraient de l'ordre de 50 ha pour 100 exploitants, il a 6té décidé de procéder
à une enquete par sondage à 20 %
Disposant d'une couverture de photographies aeriennes de la zone (3 1'8chelle
l/lO.OOO) et d'un plan de l'emplacement des jardins constitué lors des visites
préparatoires, nous avons choisi les exploitants à enquêter afin que 1'4chantillon
des 20 % soit le plus représentatif possible.
Le questionnaire destine À l'enquete a été rédigé à partir du questionnaire
utilisé pour l'enquete techaico-sociale effectuée dans les zones mara£ch&res de
la Région du Cap-Vert par la Section Vulgarisation du C,D,H.
Les points suivants ont &té abordés :
- Facteurs humains : le proprietaire, la famille, la main-d'oeuvre
- La surface et 1a répartition des cultures
- Eau et irrigation
- Les semences et lr? matErie de multiplication
- La fumure organique et chimique
- Les pesticides
- L'outillage
-' La commercialisation. des produits

7
.
2 3. L’enqu&te sur le terrain
L’exkution de l’enquete a début6 le 8/4/82 et a été achev&e le 8/7/82
Nous tenons B signaler que l’er?quéte s’est effectuée en collaboration entre le
C D.H. et 1’Inspection Régionale de Xa Production Agricole et avec l’aide d’un
maraîcher en particulier : Ousmane Rébfi,

3. Kenseignements genéraux sur l'enquete
3.1. Situation géographique des zones enquZitées
Fig. 1 donne une vue globale de la Commune de Kaolack avec l'indiquation des
zones marafchères.
Fig. 2 et 3 donnent plus en ddtail l'inplacement des jardins tel qu'on les a
trouvé lors de l'enquéte,
3.2. Importance de l'enquête
Un total de 25 exploitants a été contrale, representant 9 ha de jardins. La
surface r$servée au maraîchage repr&ente seulement 15 % de la surface totale
enquêtée. Les 84 % restants sont occup& par : les puits, les arbres fruitiers
et autres, les chemins et les jachères.
3.3 Evaluation de l'importance des cultures maraîchères dans la Commune de
,Kaolack, d'après les chiffres recueillis lors de l'enquete.
a. Nombre d'exploitants,
Le nombre d'exploitants, calcul6 lors des visites préparatoires, est de Ilç,
ce qui est plus que le chiffre officiel de 101 exploitants.
b. Surface des jardins et des c?lltures.
Mferant c1 la surface moyenne :d'ur: jardin, donnée par l'enquête, qui est de
3,597 m2, nous trouvons une surface de 42,ô ha de jardins. Si nous considérons
que la surface cultivée en légumes represente 16 % de celle des jardins, cela
nous donne L?,8 ha de maraichage. Ici, nous sommes loin du chiffre officiel de
SO ha donné pour ces cultures,
Les 50 ha correspondent pluti-jt ? la surface totale des jartlins clôturés mais
pas à la surface totale cultivGe en légumes.
D'autre part: il semble exister dai-s les chiffres officiels un manque de
lwécision su'r les surfaces Cultiv;es dans le temps et dans l'espace. Nous
savons qu'au cours d'une campagne mara£chere les exploitants font 3 à 4
cultures successives sur la même terre
Dans ces conditions, et suivant nos

9.
chiffres, la surface cultîv& dans le temps devient :
G,E x 3 (ou i+) = 20,4 (ou 27,2) ha.
Ces chiffres restent très inf&rier;rs aux estimations officielles.

Fig. 1 :
.-
La commune de Kaolack et l'emplac4xnent des quartiers maraîchers
en 1982
Echelle 1 : 35000

.

.

=__
.
*
‘f+
d
-*
‘\\
‘;
,.’
Y--
i
-.---
,--:
‘LL

13
4 Le propriétaire - L’exploitant - La main-d’oeuvre
4.1. Participation des propriétaires aux travaux des jardins
La participation des propriétaires aux activites
de 1 ‘exploitation peut prendre
trois aspects :
- les actifs à 100 ‘:Y sont ceux ayant une présence permanente sur
l’exploitation et participant activement 3 tous les travaux du
jardin, Cette categorie comprend 16 % des proprietaires.
_ les actifs à 50 % sont les yroprietaires ayant une activité
secondaire (par ex. mag;on), laissant du temps libre pour le marai-
chage ; les personnes %g&s dont l’activit6 physique est réduite.
Cette catëgorie compwnd 15 % des propriétaires.
~. les passifs, sont les propriétaires ayant une profession les
occupant à temps plein : salariés, fonctionnaires, etc...
Dans ce cas, le jardin est placé sous la responsabilité d’un
exploitant (jardinier). Cette catégorie comprend 68 % des proprie-
taires,
La catégorie des jardins sous la responsabilité d’un exploitant non-propriétaire
est donc la plus importante. Il est intéressant de savoir que 41 % de ces exploi-
tants quittent le jardin le mois de mai pour cultiver en hivernage (arachide, mil).
Dans 71 % de ces cas, l’exploitant qui quitte est remplacé par un autre pour la
période de l’hivernage.
NOUS pouvons conclure que de tous les jardins, 92 4 sont cxyloités d’une manière
continue et 8 % des jardins sont arretds en hivernage
Dans les 92 % de jardin.s continus il y est compris 72 X de jardins h exploitant
permanent et 20 % de jardins h exploitant remplacé en hivernage,

14.
4 2. PropriGtaires poss&dant plusieurs terres de cultures
Les propriétaires possedant plusieurs exploitations sont 20 % du nombre total
des propriétaires.
4.3. Age des chefs d‘exploitation et des propriétaires
L'age moyen des exploitants se situe entre 3.5 et 46 ans.
L'Zlge moyen des propriétaires se situe entre 45 et 53 ans.
Les chiffres par tranche d'age de 10 ans :
exploitants
proprietaires
de 25 3 35 =
413 %
16 %
36 à 45 = 26 7:
20 ‘7,
46 h 55 =
12 %
'16 Y<>
563 65=
16%
24 1
56 3 75 zz
!; y,
4 7.
4,4. La famille
Selon l'enquete il y a 52 % des exploitants qui n'ont ni femme ni enfant. Les
autres exploitants (48 X> ont souvent plus d'une femme (03 X a une femme ; 8,5 %
a deux femmes et 8,5 %, a trois fwmes?
Les exploitants mari& ont en ~:'oycnnc /: enfants ou plt;s (75 'Z ont de 0 à 5 enfants,
25 % en ont 6 ou plus).
La moitié des exploitants sont des célibataires indépendants, c'est-$-dire vivant
seul. L'autre moitie, mari&, possiidc Lzoins de femmes et d'enfan,ts que dans la
région du Cap-Vert.
Par consequence, les charges familiales supportées par l'exploitant sont moins
élevées dans le périmètre maraechcr dc Kaolack que dans 1:~ r$gion du Cap-Vert,

15.
4.5. La main-d'oeuvre
Basée sur l'enquéte, la surface moyenne cultivée par une unité de travailleur
actif (U.T.A.) permanent est de 328 m2, La surface moyenne la plus importante
est de 680 m2 à l'u.T.11.. Ida surface moyenne la plus faible est de 133 m2 à 1'U.T.A.
Cette situation peut s'expliquer par l'aspect h&érogène des exploitations dans
cette zone.
Il y a des exploitations travaillées par une main-d'oeuvre, souvent agée, membre
de la famille du propriétaire et non-rémunérée.
D'autres exploitations comptent plusïeurs travailleurs non-salariés qui ne sont
pas occupés à temps plein (souvent des jeunes).
Dans ces cas, le marafchage est consideré comme une activite de passe-temps
plut8t qu'une activité rentable.
Ainsi la surface cultivée par main=-d'oeuvre est relativwent basse, Dans la
région du Cap-Vert par contre on trouve une moyenne de 669 m2 par U.T.A.
Ensuite, il y a des exploitations où la main-d'oeuvre salarGe est en plus
rémunérEe suivant la vente de la production.
C'estdans ces derniers cas qu'on trouve la main-d'oeuvre la plus motiv&e et par
conséquence la surface cultivée par lJ.T.A. la plus importante.
Le système de rémunération consiste d'un salaire mensuel avec en général un
logement et la nourriture.
Il y a 22 Z des exploitants enquetés qui n'ont pas de logement et seulement
12 X qui ne reçoivent pas de nourriture.
Le salaire mensuel varie selon E'experience du jardinier (lié@ souvent a 1'Slge).
En moyenne nous trouvons :
- de 20 3 25 ans : 5.000 F.CFA par mois (entre 5.000 et 7.000)
- plus de 25 ans : 12 700 B,CFA par mois (entre 10.000 et 15.000)

16.
4.6. Conclusions
La réalisation. d’ur! programme d’wcadrement et de vulgarisatior. destiné à
l’amélioration des productions maraîchères et des techniques culturales dans
cet te zone, devra obligatoirement tertir com;ste des facteurs sociaux et humains
dans lesquels se placent l’exploitant et le propriétaire,
Les points à retenir sont :
a. la participatiorl dz propriétaire dans les activites de
jardiri (aotif -passif >
b l’âge du chef d’exploitation
c. le système de rémunération du chef d’exploitation
Dans le premier cas, to:ite actio, mei..iéCt au niveau d’w jardir. où le propriétaire
est ut1 “passif” ou UG ‘Il/2 actif‘; sera voi;ée A l’échec, ceci par manque de
cortact et de compréher,sion entre 1 ‘i3geLqt dr! vulgarisation et 1 ‘intéress65.
Si d’autre part le cultivatei:r est trop kigé, il y a de fortes chances pour qu’il
reste indifférwt 3 tout? suggestio- et proposition de changement: de ses méthodes
traditionnelles de travail,
Dans le cas d’w exploitar?t &taïit non.-propriétaire, mais indépendant dans ses
travaux dans le jardin, la r6ussit.z d’une action de vulgarisation dépendra de
sa motivation. ; celle-ci 4tant liée au système de rémunération.

5* Les points d’caii et l’irrigatio:,
5 1. Inventaïre des points d’eau,
.-
Profondeur et exploitation de la nappe
-
La totali,S des points d’eau par l’arrosage sont des puits bus&
Pour les 25 exploitations, il a Cte dénombré 48 puits, ce qui fait en moyenne
l,9 puits par exploitation (allarit de 1 2 4 puits).
La surface moyenne irriguee en ddbut de la saison seche par puits est de 356,6 m2
(allant de 57 m2 ;i 1,000 m2 par puits) Ce chiffre correspond plus ou moins B
la surface moyenne cultivée pac li;.ie I! T i,. , Cc qui faLt qu’en moyenne 1 ouvrier
s’occupe d’un puits et d’we s-irface de culture de 328 ;,12.
D’aL\\tre part, pour irriguer 35C-1~6 m2 de 10 mm par jour, le puits doit avoir un
ddbit d e 3,6 m3 cal! ;>ar j o t r
Prenons un puits avec un diamètre de 2 m Alors
la colonne d’eau necessaire par jour est de 1,2 m de hauteur. Bien que non-vérifié
ceci doit etre rGaiisable au cEbut de 1.a saison sèche. Par contre h la fin de la
sa~.so’i sèche nous avoï:s constat:? ujle hauteur d’eau de O,8 m par jour (moyenne de
5 puits mesrirés,
allant de 0,s I!L 2 1,2 m par jour),
Le niveau de 1 ‘eau dans les puits se trouve en moyenne B 10,5 m (avec variation
entre 5 m .> I.4, 3 m)
sur ce i:,i”..r. il y 3
une diffErence entre les jardins B
gauche et ceux B droite du go:ldron qui mène vers Gossas, Dans les jardins a gauche
du goudron, on trouve 1’ eau en moyenne ,Z 12,X m ; dans ceux à droite 1 ‘eau se
trouve en moyenne B 9 >? m de profondeur.
Problablement il s’agit de la même na.ppe a gauche et à droite du goudron ; et la
différence en profondeur pourrait s’expliquer par une différence en altitude du
terrain.
D.‘ailleurs, de gauche à droite c>n s’approche vers le bras dc mer “le Saloum”.
L’aménagement d’un puits nécessite la construction de bassin devant stocker
l’eau puisée A l’aide d’outres en caoutchouc d’une contenance de 10 à 12 litres
montde sur n0ul.i.c.

L'usage de la nloto-pompe ou de l:i pompe manuelle est inexista?;t dans le périmètre
marafc%er dc Kaolack, Le temps passe ,% l'exhaure de l'eau est en moyenne 20'30"
par m3 eau (allant de 14 à 27 minutes)
Le temps pour arroser est en moyeiiilc 17'10" par m-113 eau (allant de 7 zi 30 minutes)
Ceci nous permet de calculer le temps nccessaire pour irriguer les 3.56'5 m2 de
cultures de 10 mm eau par jour, La main-d'oeuvre moyenne, s'occupant de 356,6 m2,
passe par jour 2 h 20 mn à l'exhaure, le transport et l'arrosage de l'eau d'ir-
rigation (avec une variation de 1 h 15 mo à 3 h 25 mn).
Fig. 4 et 5 nous donnent la profondeur de la nappe dans les @ts.
5.2. Qualitd des eaux d'irrigatioc
L'existence des cultures marnîchtires
à Kaolack est liée étroitement à la présence
de l'eau douce de la nappe phrr%tiquc. L'alimentation de cette nappe dgpend des
précipitations d'hivernage.
Le déficit pluviometrique enregistr: cIc?uis 1970 r. provoqud l'abaissement de la
nappe d'eau. i'ar corrtact avec l'eau sa162 de mur (la présence du "Saloum") une
forte augmentation de Ir salrrrc de l'eau s'est manifestée depuis.
Cette situation rdclamc une r:rande prudence Lors des creusements de puits.
Durant l'enquête, il a et& prélevd quelques 30 échantillons d'eau de puits. Ceux-
ci nous ont permis de mesurer le C.P. (mesure de conductibilit6 électrique),
indicateur de la teneur en sels de l'eau.
Fig. 6 et 7 donnent une idée dc 10 sslinit& de l'eau dans ces jardins,
Selon leur différente tolérnncr! pour l'eau salee, les espèces ltsgumières !A
conseiller sont :
C.F.. de l'eau
espèces légumieres
28 7
Feu
tous les légumes (en particulier : laitue,
tolerantes
haricot, radis, pois, pomme de terre, fraisier)
7 à 13
moyennement
concombre, tomate, choux, carotte, melon,
cour-
tolérantes
gette, oignon, poivron
13 à 20
tolérantes
betterave, asperge, épinard

J
f


.
21.

Fig. VII :
Salinité de l‘eau (valeurs en C.F.) à Ngane Alaosane (S. s8che 1982)
_ -- _ -__

33:
&
I::,pect, importance et: rGpartitic
des cult:ires m.~scîchères
6 1.
z
S;perficies
Le table.?!* s:.:ivaiit do e la répar!:ition des s::rfaces cultivées par espèce de
légume.
3ien que l’wq:!ête soit effec:tnéc: h ‘La fin de la saison s&che ; les renseignementc
recueillis permettent de faire le calendrier cultural par espèce de légume.
Da;l:: le tableau sr,ivant les surfaces cultivces sont précishs ;)orir trois Gpoques
de c*Jltures :
BC-PSS = Surface CuLLivée e: Plei!;e Saisor SEche !sec:is 1/9-ZS/Z)
SC-FSS = Surface &ltivée
cv Fit Saiso‘. S2chè (semis 1/3-30/5)
SC-HIV - Surface &ltiv&e QI; Hiverna;<e (sr;mis 1/5-31,‘s)
Dn,w le tableau 1 il y a aussi les surfaces c~:ltivées curm!lées sur les trois
époques (tC-CUM) .
Lt? nombre de jardics ~P:IS lesquels on retrouve ~‘.?e es:Ece légumi&re est calculé
dans la derniére colonne du tr,blec!ll.

24
'TA3LEJ~U 1 : Rhpartition des surfaces par type de légume cultivé
Européer
esp*ce
C-CUM
z
JBR. JARD.%
Africain
laitue
E
4.349
35,2
9.333 47,4
85
100
persil
E
1.436
Il,6
4.398 10;8
21
84
menthe
1T0
1.47t:
Q,4
1.47::
11,
1.488
12,O
4.444 10,9
18
72
chou pommé
2
1.115
7,l
4.6
0,4
46
0,4
1.207 3,0
14
56
manioc
A
?Cl
o>o
0
0,O
940
7 $ 5
940 2,3
2
8
chou-rave
2
784
5,o
2 .5
0,2
25
0, 2
ô39 2,l
13
52
G 1,JIon
*CT
E
784
5,0
510
0,4
50
0, 4
884 2,2
10
40
piment
il
0
030
SI0
0>4
705
5,7
755 1,8
12
48
niH.kS
i i
495
3,2
515
4,0
665
r,4
1.675 4,l
11
44
gombo
x
25
0,l
4.0
0,3
595
cc2 5
660 1,6
7
28
betterave
E
564
3,6
192
1,5
50
0,4
806 2,0
9
36
patate douce A
0
690
0
090
590
4,8
590 1,4
4
16
bissap
ii
10
0,l
250
1,9
485
J ,9
745 1,8
12
48
tomate grosse 13
44i:
2,:3
230
1,s
50
0,4
728 1,8
10
40
carotte
7&
295
1,F
70
0,6
0
0,O
365
0,9
6
24
diaxatu
îi
0
030
40
0,3
280
2,3
320 0,ô
4
16
navet
E
2 60
1,s
120
0,9
120
1,O
500 1,2
6
24
poireau
2
134
0,3
21!4
1,2
50
0 B4
408 1,o
7
28
aubergine
E
80
0,5
21.G
1,Q
240
1,Q
530 1,3
11
44
céleri
r:
IJ
3ci
0,2
75
0,6
30
0,2
135 0,3
3
12
radis
E
90
C,6
$0
0,7
90
0 7
)
270 0,7
2
E
tomate cerise A
50
0,3
50
0,4
50
0,5
160 0,4
3
12
pastèque
E
30
0,2
30
0,2
30
;:. ) f
90 0,2
3
12
haricot vert E
10
0,l
0
o,o
0
0,C
10 0,l
1
4
totaux
15.660
100112.758 100~12.374 100
0.792
100
-
-

Les chiffres prksen.t& dans 1.~: tnblcau révelent 1 ‘import?~c des légumes-feuilles
dans cette zone de production. 2 Inituc, la menthe, 1.c persil, ‘Le chou, le niébe,
le chou-rave, l’oignon, le bissap, le poireau ct le ci3lcri prennent 84 % de la
surface totale cumul&.
De ces lf?gumes-fcuilies, c’est la lriti2.c qui est le ~JAIS important (Fresque 50 %
de la surface totale cumul&). 7nsuitc le persil et l,a. menthe qui prennent ensem-
ble 25 % de la sllrface totale cumul~c
Les légumes -racines comme le naninc, La bettcrrive, 12 Tatate douce, la carotte,
le navet et le radis prennent seulement 8 % de la surface totale cumulée.
Les l&gumcs-fruits, comment Pe piment, le gombo, la tomate, lc diaxatu, l’auber-
gine 9 la pastequc et le haricot wcrt prennent 8 % de l<? surface totale cumulée,
En faisant la différence entre les 16gumes de type ::uropden et ceux de type
africain, la surface occupée par ces types sont respectivement 84 % et 16 %.,
Ces chiffres sont dètaill& par période de culture dans le tableau 2,
TAbLEAU 2 : Le ilourcentage du surface cu1tivé.e en l$g~~mes de type européen et
africain.
X surface
legumes
cultivée
t y p e EUROPEI-N type ~‘~FS.ICAIN
pleine saison sèche
,f;;ehsxi;n sèche
j
;;
j;i
-

Dans le tableau ci-après, nous reprenons pour chacune des Principales cultures,
le pourcentage d’occupation du sol par rapport à la surface totale cultiv4e.
Par période de culture, il. y figure les 10 espèces les plus importantes des
24 especec rencontrées.
TABLEAU 3 : Pourcentage d’occupation du sol par espece (espèces soulign6es sont
de type africain
Pleine Saison Sèche
Pin. Saison Sèche
Hivernage
Espèce
. _ I
..,spEce
Espèce
1
laitue
47,s
laitue
.58 , :J
lnitue
35,2
2
persil
9 , 5 pers il
11,7
me:1the
1 2 , 0
3
menthe
9,4
menthe
ll,!TI
persil
11,6
4
chou ~OmrlC
791
nidi 46
4,o
manroc
756
5
chou -- rave
530 bissclp
1,9
piment
537
6
oignon
5,o
tomate grosse
1 , 8
niebé
5,4
7
betterave
3 , 6 poire3u
l,?
gombo
4,3
8
niébé
3,2
a.ubergiric
1,s
patate douce
4,8
9
tomate grosse
2,9
betterave
1,5
bissap
339
10
carotte
1,3
navet
0,s
diaxatu
2,3
6.2 Epoque de culture et variét&
Ce paragraphe doit @tre considdr6 comme information suppldmentnire ct titre indi-
catif. Les données qui figurent ci-apros sont obtenues $2 la fin de la saison sèche,
bien qu’elles portent sur toute l’annEc.
En plus, nous avons rencontre des marafchers qui ne saisissent pas la différence
entre “espèce” et “variéte”, ou qui, parfois, ne reconnaissent pas 1 ‘importance
du choix de la variété, Ceci est dQ au fait que la plupart des jardinssont travail-
lés par un exploitant qui souvent n’est pas charge de l’achat des semences, De la
même façon 9 parfois l’époque de culture n’a pas pu être précisée.
Dans le tableau 4 figurent les variZt<s avec leua importwnce (en pourcentage) et
leur période de culture + L ’ indication 71 donne le pourcentage des jardins dans
lesquels l’exploitant ne pouvait pas préciser la variaté (VI = Variété Inconnue).
Les variétés entre parenthéses sont des variétés locales.

27
Variété
7L
%l variété w.lt
Date de semis,
_-.~
toiite 1 ' ar:cée
cclt!rre interrompue -
LAITirE
1 Blonde de Paris
32
93
dkembre
2 Pierre Bckite
*.
25
3 2
décembre, mars
3 VI(laitue de Diourb)ll
100
. . . -
4 Elndïilène
11
40
janvier, juillet
(Zhicoréej
5 Fris$e
3
100
* - ,Y
5 VI
19
87,5
j-illet
PERSIL
COTUTldll
1 Parsley plair: 123nxj2.5
78
juillet à sept,
Fris6
2 Mass ?:rled
43
130
nov. T1 mars
3 ïJI
31
91
nov h mars
c
1 de X,s
17
100
- . . .
2 menthe
23
100
- m. .z
3 ordi aire
33
100
4 VI
-
2
7
1.00
CHGIJX !?01l?.ZZ
1 Marché de 701:~. &
44
0
OCil.
h jawier
2 VI
55
-
-
-
0
oct
2 décembre
1 'H
100
- - -
~~rcnd 14 mois
juillet
1 Uhite .?ier$rin
100
31
-
oct* ;i dècembre
1 Violet de Galmi
20
0
-r.ovembre
2 Jr2w.e HBtif de %rll I 10
0
décembre
3 VI
70
14
sept. à dkembre
PIMENT
1 VI
100
0
ma 1 5 juillet
NIE.sE
1 VI
100
-
-
-
-
64
mars, juiï;- juillet
GOMBO
1VI
100
0
f6vr., juin-juillet
BETTEPAVE
1 Plate d'Egypte
22
0
d&cembre
2 VI
7z
29
sept 11 nov, mars à maj
1 VI
100
0
juillet
LVI
'100
5C
avril, juin à juil,
1 Casaque Rouge
30
c!
ï?OV , 21 déc., févr.
2 Hope Ko 1
10
0
décembre
3 Vl
60
0
nov. à janv., mai
1 Nantaise am&liortS 17
C?
janvier
2 VI
83
- - -
0
oct. à janv , avril
DIAXAT!J
1 JI
!sm-
0
t mars 3 juillet

1 VI (Navet de Chine
2 Early Prolific-li
février et juillet
HARICOT VERT
1 Nain de Bagnolle
100
0
octobre
I
6.3. Conclusions
Dans cette zcnc de production ~31~ constat e une spécialisation vers les légumes
de type Européen ; même en hivernage. En plus, on rencontre une spécialisation
vers les légumes-feuilles : laitue - persil - menthe.
Ces cultures, tellement périssables, ne peuvent etre transportées de Kaolack
vers d'autres villes que difficilement. Malgré de dures conditions de production
et des frais de production plus C;lev& qu'ailleurs, ces cultures sont plus renta-
bles que les autres,
Dans cette Zone les actions de vulgarisation doivent ?Itre orientees vers la
diversificstion des espèces cultivses.
D'nutres -spèces peuvent être intere ssantes si un bon planning de culture est
établi au or6alable tout en tenant compte des fluctuations du marché. (1)
(1) Voir 'La Commercialisatfon' dans "Note sur une prospection sur le maratchage
dans la région du Sine saloum".
(C.D.11
- 1981)

29.
7. Le materie de multiplication et la pépinière
7.1, Origine des semences
Le terme “semences” englobe aussi bien les graines que les boutures, les bulbil-
les et les tubercules, consid&$es comme matériel de multiplication.
La plupart des semences sont achetées dans le commerce. Le plus important graine-
tier de Kaolack est Nar Mbaye (au marché central).
Il y a aussi 1’Epicerie de Prance et la Sonadis qui vendent des graines.
Plusieurs propriétaires-maraîchers préfèrent cependant acheter les semences h
Dakar parce que les conditions de stockage de semences à Kaolack laissent à d&irer,
Toutefois, pour 13 des 24 especes, il. y a des maraTchers qui font leurs propres
semences. Prenons esp&ce par espèce.
1. Navet de Chine
----m-m
: est une vari6td de navet, introduite par la mission chinoise
a Same les ann&s 1971-1976.
Les marafchers) satisfaits de la productivité, ont fait leurs propres semences
depuis) et ils continuent toujours.
D’ailleurs des semences de cette variété sont mises chez Nar Mbaye sous le
nom “Navet de Cine” (sans ‘h’).
2. Laitue
--...
: il y a une laitue, connue chez les maratchers comme ‘Laitue de Diour-
bel’, qui a de grandes feuilles d’une couleur verte foncée (plut8t nne chico-
r&c ?>. Tous les maraechers qui en font, produisent eux-m&nes les semences.
Quelques marafchers (8 X> font l’autoproduction de semences de la variété
‘Blonde de Paris’. Au debut de la saison sèche ils achètent des semences ;
vers la fin de la saison ils laissent les pfsds de laitue monter en graines.
Ces semences autoproduites donnent de bons résultats en hivernage.
3 Auber&ns :
- - -
il n’y a que 10 % des maraTchers qui font leurs propres semences
d’aubergine. Les 90 % préferent en acheter.
4 . gi&ngn : on a trouvé 1 maraîcher (sur 10) qui fait ses propres semences
d’oignon (varietE ‘Violet de Calmi ’ .
5 Menthe
- - -
: la menthe se multiplie par boutures, En plus, il n’existe pas de
graines dans le commerce à Kaolack.

30.
6. Tomate :
- - -
seulement pour la tomate cerise ils produisent leurs propres semences.
7 Gombo :
- - -
il y a 75 % des maraîchers qui font l’autoproduction de graines de
gombo.
8. Bissap :
I--
de cette espèce on :ic trouve pas de semnnccs dans le commerce a
Kaolack. Donc, toutes les graines proviennent de l’autoproduction.
9. Diaxatu :
--Me
il y a 7.5 % des maratchers qui font l’autoproduction de graines de
diaxa tu.
‘10 s Niéb6
- - - : la merne situation que polrr le bissap.
11. Patate douce : se multiplie pa, boutures Le commerç azt
.--w-.-w-
au march$ central peut
en trouver mais tous les maraîchers rencontrb gnaxicnt des pieds-mères pendant
la saison-sèche.
‘12 Manioc :
- - -
le peu de maraîchers qui en font, ont prélevd des boutures d’une
culture prkzédente.
‘13 Piment
h-e- : la moitié des maraîchers qui font du piment achètent des semences.
7.2. La p&pinière
Tous Les maraichers enqu&t& font leur propre pépinière. Sculcment 4 % avouent
acheter quelq:lefois des plants chez un autre maratcher, tandis que 12 % vendent
des plants de pépinière.
La plupart des maraîchers (92 %> se prononcent d’accord tour acheter des plants,
surtout en hivernage quand il y a trop d’insectes de sol qui détruisent les plus
jeunes plants.
7.3. Conclusions
Ce chapitre montre que la pluparé des maraîchers ont l’habitude de produire leurs
propres semences des legumes de type africain et parfois de type européen. Alors,
il serait intéressant de réintroduire de nouvelles semences afin d’améliorer les
rendements et la qualité des produits.
Ensuite la vulgarisation d’une bonne technique de ;>Gpinière serait plus qu’utile.
Pas mal d’erreurs se font couramment : par exemple un semis trop dense ; une
dur6e en pépinière trop longue et une protection phytosanitaire dérisoire,

8 Les fumures
8.1. Les fumures organiques
Dans cette zone de production maraîchère nous n’avons pas rencontre comme fumure
organique les déchets de poisson, ni les résidus de l’industrie de transformation
de l’arachide Les fumures orga.>i.que!; utilis&s sor’t :
1. fumier de cheval
2 fu~3icr d e no~‘ton/chèvre :
des maraîchers en utilisent
3 . fümier d e boeufs/%:es :
Tout: l e fiiaier provient des “ilvirons de Kaolack ou on tro;,ve des paysans qui
gardent 1’~ betail dans y.8 endroit clBt.!r&. En ce qui co.<icer:-:e le fumier de cheval,
il y n gl;lsieurs prG;3riétaires
de chevaux de course h Kaolack q’ii fournissent ce
type de furlier le :!l~‘s .:tilisd.
Les d&hets de poissoi. oie s’lutilisent: pas ;1 Kaolack, yarce qu’on ne les trouve
-as sur ;7lace. Le transport 2 partir d’ur, centre de pêche coûte trop cher (p. ex.
d c Hbour, à 106 km de Kaolack!
Par contre, les résidils de l’i,.dustrie de transformation de l’arachide seraient
disponibles 9 1C km de Kaolack (!isi.ne SODEC h Lyndiane; s’ils n’&taient pas
recyclés gar 1 ‘usine com’ne comb stible dans les cha!.:dières des huileries. Le
directeur de l’~si:.,e de Lyndiane :,ous a raconté qu’il n’y a même pas assez de
coques pour 1’usi::e ; q.:‘ils sc;.,t obligés de br(fler Us.: fric1 en complément.
Une atitre possibilite est l’usine de conditionnement de l’arachide de bouche 3
Kaolack, la SONEA3..
Lh, le directeur nous a racor tb qr;‘il y a ces années u:!e recession de la production
d’arachide de bouche au SénGgal ; donc il y a moi.;is à conditionner à la SONEAB.
Ui”l I’l’.!s y
il y a des pays acqt,&eurs (comme 1’Ttalic’-1 qfii demandent dos arachides
de bouche non décortiqu6es C:es facte:.rs sont h 1 ‘origine du fait qu’il y a moins
de coques disponibles A la SONUI~
Lc ~CI.: de coques est enstite acheté par la
SODEC à Lyndiane, comme conbus tiblc.
Le prix dec coques varie de 7 F CFîi/kg non transporte, 5 7 F. CFA/kg transport&
par la SOEIEAZ.

73
Le mode d’applicaticn du fumier est différent selo.. le type de fumier.
L’application en couvert,.$re est exclusivement pour les cultures de menthe et de
persil 0 Sur la cultl:re dr persil on récolte 2 ou 3 fois les feuilles, Pour la
menthe, c’est une culture continue qui peut faire plusieurs annees sur place
Apres chaq:ie rgcolte o n inet II~‘: pe- de f,wier e::: CO .:verture pour que le feuillage
reprenne vite
TASLEAU 5 : Yodr: d ‘app1icati.c:. par typa de fumier, don.né en pourcentage
d’exploitations
enfouissement et couverture
- cheval
13 %
- moüton
70 %
- boctif
100 %
La quantit6 de fumier iltilisti varie selo:,: l’exploitant. Gér.éralemcnt on met
2 h 4 brouettes de f’:mier par planche lors de la préparation (planche de 10 à
15 m2)

8.2. Les fumures minerales
De tous les c;araîchers 52 7:. . ..tilisent des engrais. Les autres n’en utilisent pas.
La y?lupart
;.arce que l-es pro;)riCtaires de jardiri ne le!ir en fo.ur;:issent pas ;
nais quelques uns donnent comme raiso,. les dangers de brûler les feuilles a cause
d ’ w. surdosa,ge .
Les formules d’engrais .!tilisées sont r&w:Ges dans le tableau suivant.
TABLEAU 7 : Les fumPkrcs minérales utilisées en wltures maraîchères.
fo:lrnisseur
destination
formulation (N, F.K, >
4.5 0.0. Cur+e)
L’enqu@te rév&lc qtie le mode d’application des engrais l’est pas toujours le
plus recommer.d.5 I Voir tableau 8
TABLEAU 2 : ?Iode ‘d’application des funwres minérales ,,
Z des maraîchers
formulation concerttee
-
-
enfouissement
I.4.7.7. !!?*lU 2
Les modes d’application h deconseiller sont par exemple l’enfouissement de
14.7.7. et de l’urée (45.0 O> lesquels sont considérés comme engrais de couverture.
D’autre part le 8 18 27 est plus conseillé en enfouissesent qu’en couverture.

L a quantité d e fumurcs mi.rtdr::les iitilisées par an est de 15,5 kg par 100 m2 de
surface c*JltivBe des jardins où on applique des engrais.
Sj. nous considéro:fs to*.!te la surface cultivée enqu@t&, alors la moyenne est
de 5,2 kg par 100 m2 de surface cultiv&.
Nous tenons À preciser que ces chiffres sont h consicErer avec Frudence étant
donne que nous nous sommes basés sur Tes déclarations des marnfchers Les calculs
de quantité utilisd sont bas& sur les surfaces cultiv6es en pleine saison s&che
et non sur les surfaces cumulées.
Untre les utilisateurs de l’ecgrais il y a une grande variation en quantité
appliquée. En excluant les deux chiffres extremes (de 0,7 kg et 47,4 kg par lOOm2!
on trouve une moyenne de 12,7 kg par 100 m2, allant de 7 $2 à 25,0 kg,
Le besoin en engrais (sans faire distinction entre formulations) pour toute la
ceinture maraîchère dc ‘raolack est Tctuellement estimQ B j,2 kg/are x 143,93 ares
= 892,4 kg par an Si tous les marafchers utilisaient de l’engrais on pourrait
estimé le besoin de 15,5 kg/are x ?43,93 ares, ce qui fait 2,2 tonnes par an.

9 3
Conclusions
La quantité de fumier utilise I>I:~ :!:I ‘?st plutdt faible. LL. calcul des moyennes
montre trop dc variati.ons pour 2Lrc: représentatif) sa;r f dans le cas du nombre
dc charrettes par l.0 m2 de surface cultivee. Là, la variation est de 2 à 4,5
( v o i r tableaü ‘)>.
:,i on fait 3 cultures successives, la noycnnc de 3 charrettes est appliqu6e sur
100 x 3 = 300 m2 de wlture.
Si *‘ne charrette chargc dc 50 h 100 kg de fumier,
la. culture reçoit entre c?,S ct 1. ?? kg par m2, ce qui est 1.: moitié de la moyenne
recommandée (1 B 2 kg par m2 dc culture).
Cn ce qui concerw l’usage des coques d’arachides, un effet nvantageux a étd
ohserv6 ?i Lyndiaric
Sur les terres salées prEs de 1 ‘usine où ils avaient stocke
les coques durant plusieurs annEes j on réussi maintenant la culture du mil. Les
coques ont servi comme mulching ct ont frein6 l’dvapor Cîtion du s-1 et la remontée
du sel. Ensuite, le sol est lavd davantage par les pluies hivernales,
L’effet p o s i t i f d’un -.lulching e s t dEmorttr6 dgalement dans le p(rimètre maraîcher
do Kaolack <dans le jardin de Malick Diouf, sur la culture de la tomate en saison
sèchej.
Dans cette zone 1: rjratiquc de faire un mulching en saison sèche reste à vulga-
riser
Coi c,ern:li:‘~: 1 ’ usage d’ engrais 9 01~ constate que ceux qui l’utilisent, 1 ‘utilisent
encore en quantit6s insuffisant’?s Cl,6 kg par 10 m2 et par art, au lieu de 1,5 kg
B ? kg ;XI~ 10 :a2 ,de culture) .
Knsuite, une action de vulgarisatioc sur l’application cxactc des diffcrentes
formulatiozs rdst,z ?I mener.
Dans un ;>rc:-Cer temps il est rccommandi d’am~iiorer 1.’ application des engrais
rc;rcoatr&s (C 1i:.27 ; 1 4 . 7 . 7 . C!!:C.. ! au 1 i.c.w d ’ intro&.:irc J.cs engrais dits
maraîchers (lO,lO.ZO.; 15.5.16. etc. .j qu’on nc rcricontrc pratiquement pas.
Signalons que les derniers types d’engrais coatent facilement Ic double des
premiers.

9 L*is produit:s 2hytosanitaircs
9.1, Les produits-
Dans 28 L des jardins le marnîchar nous confirme qu'il. n'utilise jamais de
produits phytosanitaires. La moitil dz ces maraîchers diserit n'avoir aucun pro-
bl&le. Les autres n':~~tilisent pas de ;>roduits parce qu lAG
"1, z'cn ont pas reçu du
propri&taire ou parce qu'ils les trouvent chers.
3onc dans 72 7. des jardins on ap7plique un ou plusieurs produits phytosanitaires.
Lu gamme des produits utilis& est trEs r:Sduite. Ils titilisent tous l'insecticide
eu poudr,: : le HC% (10 X> qu'ils obtiennent (gratxitew::,,;ta .?; l'inspection R&gionalê
des Producticns .\\gricolcs ?i Yaolc?ck. Dans ces 72 % ii y !>n a un sur dix qui utilise
un deuxième produit Il s'agit d'ubh i;isecticide de sol qu'ils aci;&tent au march6
central de Kaolack, probablement E%radan, et qu'ils utilisent lors de la prépara-
tion de La pbpinière,
9.2. Le matSrie et la mQthode dc traitement
DÛ~S cette zone aucun maraîcncr nc dispose d'ur: materie de traitement. TOUS font
1~. poudrzgc 3 la main Dans 17 X des cas le produit 9CJ! est melangé avec du aable
OU dü SOT! di3 mil, Ceci facilite I'Zpandnge et &itc? un surdosage. L'insecticide
du sol est i';>andu ,i la mai;: Cnoi; ~5langZ). Cet insecticide dc sol est *utilisG en
enfouissement lors de la pr&aration dc la pépinii?re.
1,~ !!CH, yar contre, s'tutilisc de msni5rc.s différentes. La majorité (83 % des
maraîchers) l'utilise se:ilcmcnt ut:: cas d'attaques(sur toute la culture). 11 y a
11 % des saraîchers qui en plus l'cpandcnt sur la plenchc semee, avant la lev&.
leulemcnt 6 'Z de:3 maraTchers qui utilisent lc HCY lc mettent en enfouissement
avant le semis.

9 3 Conclusions
.
L'utilisation des produits '
p;iytosani.taires n'est pas @-~&al.
Pourtant, il y a des ;7roblBrnes
p?!ÿtcsani.taires qui sont gkiiraux pour toute
cette zone de production, comtw :
- la courtilièrc (Gryllotalpa africana) n'empechc pas seulement la
culture de pomme da terre, mais aussi la r6ussite de la pépinière
<surtout en hivernage).
- les nématodes h;Ieloidogyne spp.:~ causent des dCgats importants sur
persil, céleri et pomme de terre, qui devicwent invendables.
- Les jassides (Jacobiasca lybica) font leurs ddg3ts surtout sur
aubergines et diaxatu
La présence dc ce parasite est continue
parce que les ::lara$chers gardent les pieds d'aubergine plusieurs
cîZiA?S sur place sans aucun traitement.
-s les mouches des curcubitacées CDacus vertebratus et D. ciliatus)
Dans cette zone de L-roduction ces parasites sont prdsents durant
toute l'nnn&
- la teigne des crucifères (Plutelle xylostella) et Le borer du chou
i(Hellula undalisi rendent difficile la culture des choux, sauf
pendant les mois de f&rier à avril.
Une am&lioraîion de la situation :kytosanitairc dans cette zone Lieut Etre obtenue
par la vulgarisation de quelques thèmes comme :
- l'utilisation d'un insecticide de sol, granule donc facile à
appliquer
.I la culture de 1. ‘araclG.dc sur les parcelles les plus infestées de
nématodes, (rotation, variZt6s r&istantes, . .>
*- d&truire les pieds d'aubergines trop attuqubs par les jassides
(ou bien les traiter au dimQthoate>,
- 1,~ technique d'ensache,r les jeunes fruits de curcubitacées contre
la mouche.

38,
Vu la facilite d'application, les maraîchers préfèrent les produits en poudre,
permettant un poudrage B la mai::
Les tentatives de la mission chinoise (1171-1975) d'introduiredes pulverisateurs
et des produits à pulvdriser ont fait tcLec.
Les raisons de cet dchec sont multiples, 'mais sont toutes liées au niveau profes-
sionnel très bas des exploitants, X?:o:;n parmi d'autrzs :
- l'investissement dr:..s w. cl<:!.-<kisateur et des produits,
- l'ignorance des tecLi+es d'application,
- il est impossible de laisser le matériel dans le jardin par
manque d'un aJri ferm6!, donc il faut le transporter B chaque fois,
- l'obligation sociale de preter le matériel 3 tous ceux qui "n'ont
pas les moyens" d'en acheter.

39.
10. L'outillage dont disposent les marafchers
10 1. Situation
Le tableau ci-dessous rCsune la disponibilité du maiSrie dans les jardins.
Th3LEAI; s : L'outillage des marnfchers de la ceinture maratchère de Kaolack
' outil
7 des maraîchers -?%13*1 d'outils
fl-
util.isant l'outi?. nar jardin
-- ‘
arrosoir
100
i
fer à b'ton
95
(403 50cm i
recourbé
de long)
rateau
c (’
. . s’.
Y ,, 1 i (1 B 3.1
brouette
50
1,oo (-a---->
fourche
4 .
1,25 (1 à 3)
(manche : 4- 13OCC?
pelle-Mche
1j.:;
1,17 (1 zl 2)
hilaire
32
1,oo t-----j
(maixiie : -k 50 cm)/
houe
20
l,O() (.%.---.-,)
I
(manche : + 130cm)/
charrette
16
1,oo (,,-.-.. -)
cordeau
12
1,OO (--s.--j
matre
*"
-1
1,oo C-----j
;)ioche
8
l,oo C,.---->
/
croc
4
1,oo t-----j
(manche : t 130cmI;
règle
0
0
semoir
0
0
pulv&risateur
0
0
i
motopompe
0
c
camionnette
0
: 0
8
-
A la questicji; : quel (>:ki’ :;! i--i, .;<:**-.Y?, , le DlIis important d'acheter pour facilite..
v o t r . 2 t r a v a i l ot: a:~@m3.t.f.r vt’s :‘. dements, l(?s marzttchers ont répondu le suivan;
40 7 de:, Dar.?îc'tiS.:rs omit besoin d'une brouette
3 6 : c"
t
ii
Il
d'une fourche

40
32 ?, des maraîchers ont besoin d’arrosoirs
28 7, ”
1P
fi
ta
d’un pulvérisateur
24 Y ”
11
i:
Dl
d’une pelle-bêche
1 2 X c9
10
1’
II
d ‘un rECLtea::
4
7,
tq
19
q\\
Ii
d’un seau, :~I’uze charrette, d’une houe,
d’une corde pour puiser et d’une moto-
pompe.
10.2. Conclusions
CC paragraphe montre que daw 1 ‘.o:;semble la disponibilit5 er: outillage est
d&risoire.
Seul l’arrosoir est prdsent dans chaque jardin
Qu’il y ait des jardins sails rateau o’.r pelle-bkhe est vraiment incroyable.
L’habitude d’emprunter du matériel inclus 1’ inconvCnier1.t qu ‘or1 n’ est pas sQr que
le matCrie sera disponible Or, dans Ic maraîchage, certains travaux se font à.
temps fixe (par ex
la ~r~paratiw:; des planches pour le repiquage> 1
Çcttc situation s’explique par le fait qu’il y a très peu de maraîchers profcs-
s ionnel s dazs cette zone de production Alors 3 une action de vulgarisation sur
le probleme d’outillage devra etre menée au :.iveau des maraîchers professionnels
(les proprietaires actifs dans leur jardin).

41
Les circuits commerciwx fonctionnwt ,~ctuellement so*.t ::'sI: complexes. D'une
manière ,o&nGralc des "fenmcs~*vcndcust:r>"' viennent dans Ics jardins, achètent
plusieurs especes ,3 la fois, tracs;,orttsnt et ~eve?!dc~t Les I$gumes 3 Kaolack.
La vente directe ?ar les membres de famille des marafczcrs sc fait dans 20 %
des cas
Les points de vente B Kaol8ck sozt :
1 le clîrchi cetItra
2
1 I? narchi' annexe C?I la gnrc routiers ccntralc)
2
.*. les trottoirs en face de "1 'R;;ice-jc dc: vy-a~.ce"
Ensuite 3 il y a des femmes q;li font du porte i porte Tans les quartiers rési-
dentiels.
a'
Les 1.5Qwles ) nu .r,ivc3*ti du jarei. , sc! v-ndc; t d'uns; nnniere diffzrente.
L,cc ].éhwmes-fcuillcs sc vende: t par planche. Lc laitue cçt r4coltbc avec racines,
t.?.;ldis qc:..: 1:. c c*:.: :#.<: , 1,; .\\ !:ril et le czleri se récoltent en coupant les feuilles
].L6 ;'l :c .; ;v;::t. ' i: '.!$
‘;xès, les pla1te.s reprennent des feuilles et peuvent Et+E:
rcc()ht,‘::>n 1, ,:> !I<.~,sièmc et mêmt: lu*.e tritisième fois par Ic meme acqu6reur4 G&Cro,-,
lement 15 p&riûGfj de récolte est 1imiti5e 3 1. mois par zcquCreur.
Lc! bissap (vert) et le :?i.ebC SC rGc~itc:!I. :Ic 1:; mEloe ïl.i;:i.?.::<!. mais bien souvent
le semis est rwouveli: apres ii:? mois de rCcolte
1,~s choux, i 'oi-:non et le poiri;zu SC vendent aussi par ;,lazche, On coupe la
;X~XI~ du Cho*u C"I 1aissa;:t 1~ racii:e ct: quelques feuilles poar que l,a plante repous-
se des feuilles qui seront rZcolt&s après.
L'oignon!vcrt! et Le poireau se r4coltent en plante entière
Les autres légumes (tomate, piment, pastèque, aubergine, gombo,.,..) se vendent
par kg, Lc femme-vendeuse ricoltc cc dont clic a besoin, L'a&e (au point de
vente et Ic p”sc) pour la vente au tiLtaiL. Plus tard elle retourne au jardin,
communique le poids au mara£cher et lui paye.
/

42 v
Lors de l'enquête nous avons toujour3 recueilli les mismes doiéances de la part
des marafchers :
=- les femmes-vc;,deuses ne payent jamais comptant (c'est-a-dire avant
la récolte et reventei, elles refusent même de. donner une avance.
- après une mEvc;,te el*es refusent parfois do gayeï la somme totale.
- parfois la femme-ve.:iieuse dgcommande une planche rc5servée par elle,
laissant le3 15gumcs 21 un stade avance et parfois invendable
(par ex. la laitue qui monte en grainej.
Le con3ommateur impose se3 exigezces aux produit3 vendus* Les européens ont
d'autre3 goûts et coutume3 alimentaire3 que les s&nZgnlo.is,
Les doux points important3 sont :
- le goat du ICgume (sucre, acide, amère, parfun5, etc ,.)
- la taille du 1égJme
Le3 sénGgalais aiment un goQt fort, par exemple la menthe fortement parfumée,
l'oignon
le ;3lus piquant, l'aubergine amère (diaxatu) au lieu de l'aubergine,
le piment au lieu du poivron.
La taille préfirdc est liée 9 un pouvoir d'achat encore trE3 limitd et aux
coutumes alimentaires. La vente nu tas pour une somme fixo est une pratique
courante entre sénégalais.
li.2, Conclusion3
Le circL,it commercial est 1.n: circuit restreint, Tant que la production 3'écoule
nur le3 marches de Kaolack et compte tenu de la distance ; ce système d'écoulement
est bien rdaliste.
D'ailleurs, une tentative d '@coulemont des produits par la coopkative maraîch&re
a 6choub L'organisation de la ve;:te est imposçible sans une programmation de la
production.

,,
.I
L., :;
A d d e n d a
A 1 Liste des propri.étaires des jardiris du q:,artier Tiofak
Les chiffres ;:orrespo ,.derlt 3 1'emplaceile8;t des jardix (voir Fig. II).
1. Paul BAUMONT
33. Babacar DIOP - i
2. Modou FAYE
34
Mamadox DIAKHATE
3. Aliou RA
35, Mbayc DI;kG!?E
4 . Iboil THIARE
36
Abdoü FALL
5
Mali& DIOUF
37
?loustapha FAYE
5
Becayc DIOP
3, w_
Dicgane DIO'EJE
7. Ibra KEBE - 1
39. Bintoii C~Q4AX.A.
8
Kenebo:?$;o.l NlANG
40. Ramatonlnye SA?!1
9
Mamadoii DIALLO
41.
YOUSSOU DIOP
10. Ibrn SARR
42
Djibi XDO:JG
11. Lami!xe LY
In ?. . I4or SALL - 1
12. Oussey~::ou ?TDIAYE
44
%r SALL - 2
13
Demba DIOUF
A 5 . Xariemc SO1
14. Mbarka ::-IBODJI
LY)f.
Uo!.i:nba SAL,L
15 L Abibc.1.; tJDIhY:j;
47
Ibra NDONG
1 4
Ibo.1 MYEYZ
4t. Marnadol; BA
1 7 .-.madoa Kpa
49 . Modou DIOP
18. Djibi DIONE
50
Ndemba DIOTJF
19
Khady NIASSE
‘il 0 Ibra BEBE - 2
20. Ibra DIEHG
52. !>abacar DIOR' - 2
21 , ilW3 iJDIL;YE
53” Tabara SOW
22. MoLlssa GUEYE
54 ” Awa DABO
23, Alic:, DIhGLJE
55 D Ibou DIAWX&
24
Dame LO
50. i'lich-1 DIOKH
25 Abdccilaye NIENG
57, Elhadji KEITA
26. Lami..:e %X)\\?X
32
Soulayc NDIAYE
27 Fatou IUAiqDJI
59
iiiamadou DIA
28
New CAPIARA
60. ?>ilis.w
1
FAYE
29. Sira SIZQDJI
01. Samba DIEX
30 ~ xodou WDIAYE:
62. Biramc FAY!<
31
Cheikh NGOM
53. Abel KALING
__
_.

44.
Les chiffres corxespo..zdaP.C
ZI l'emplacement dt?ç jardins (voir Fig III).
1. r~dou %'L
29. Samba i>IENG
2. lia1 la IJDIAYE -1
30. Abdou GUEYE
3. Diery FAYE
111. Malick GUXYE
4
MG) N!aM
32. Soda DItG?Vd
5. Mbar FAYE
"3. Hodo:! DOUCOURE -1
4. Scyndbou DIA
34. Patou SEC!<
7. Ndeye TOUE#
35. Xodou T)IOUF
2
Lotso~~r FPA'YE
36. Magette DIONE
9 . :4bi.:y'2 ÜIEMZ
37
Nodol.: TALL
10
-;alLa NDILtYE - 2
38
xbayc ?tiLL
11. Onsmane DRX%
39 Modou DOIJCOUEZZ -2
12 . &r ,.;N.p . i:
40 Lûssa:w SANE
12, Badara DIACRE
41
,..rnadoo DIENG
14. Salio:: DIOUF
4 2
t idoyc idDIAYE
15. htoif:c PfO?ïTErEO
41; Pfamadou CAMA&A
fL
L LJ .hbdo~;la'ye DIOi'
44
Siry NDIANI: -1
17. Dongo l)OlJI<.
45
Siry JWIANE -2
lb. flamadou GUEYE
45 Elhndji SENE
19. Ousscyr,ou FALL
47
Ndiaîga DIOIS
20. Modou Mbackc DIAGNE
4 i.! I Aliou rJISSE
21
Ibra DIOP
49
Pfamekor FLYX
22. i'iidûî:i SyLU;
FA! 1 M~tar FALL
23. Mamadox DIALLO
51
Sacura BADIANE:
24. Dax LO
5 2
Galaye SALL
2.5 . Bnllo GDIAYT" -3
53
Dame SECS
26. Baadwtgcu FALL
54. Lamix FAYE
27
Flbayc T?DIAYE
55. Nogayc SECK
28 . Lamin cl SOW

45.
i1.3, Lisci-. des exploitant<;
et ;jropriétaires des jardins engüZ!tés.
No sur carte
idem
3
idem
7
idem
50
idem
6
;;AmcAR DIOP
52
1 RRA iUDONG0
47
MARIEME sou
45
NENE CiWARh
25
CjOULAYE NDXAYE
58
ELHADJI KEITbt
57
LAMINE LY
11
MABAïïOI. DIAKHATE:
34
AIJA NDIAYE
21
ABIl3OU NDIAYE
15
31
4
27
16
38
13
10
35
43
50
Il " LL~TSOUK FA-C?
Lk3lINE FllYE
54

ilECT!EXCTiE SCIIINTIFIQUE ET
.- QUESTICbG'd2ZE -
--
VILLAGE :
COXM. RURALE :
-
',,,,,,,i,,,l
r - FACTEURS HLJMINS
1. 3xploitar.t du jardi:i :
nom :
prénoms :
age :
2. PropriGtaire du jardin : i:oi.r :
prénoms :
‘ge
4 :
3. Situation familiale C~C I'::xploitant : nombre tl'&pouses :
nombre d'enfants :
4. Nombre d'ouvriers ssl:iri& travaillant dans le jardin :
5. Nombre totcil de pcrsonncu travaillant le jardin de manière :
ai permancntc :
b) temporaire :
c.
i.8 * L'exploitant a-t-il d'autres ressources ou occupations :
a) élevage
b! commerce
c> salarié
d) autres
Le propriétaire a quelic occupation :
7. 2" exploitant est-ii coopbratcür :
3. Si oui : nom de la coopérative :
Quels sont les avantages -c:ur I;ii *
9, Si non : veut-il participer A une coopérative :

47.
Pr. -- IA TERRE
1. Surfnce totnlc du jardin : :;: disponible :
b> cultivée début s. s&che :
fin s. sèche :
en s. des pluies :
2. Zaisons pour le non-cultiver d'une partie d? la surface :
III .. L'F&J D'IRRIGATION
1. Nombre de puits :
Nombre de céanes :
2. L'eau est-elle suffisante dur:int toute la saison de culture :
3. Sa qualit est-elle satisfaisante 20:,x+ 1~s cultures durant toute la
période :
4. Le transport de l'eau s'effectue : a> arrosoir
b! moto-pompe
cj autre
Iii - LES SEMEPPCES L:T LE MiiTJXIJ?L DE HKCIPLICnTIOE
1. Si le mara£cher pro6uit tlt”iC. yartic de 5es Sem?ncCs, donner les noms
des légumes avec le temps de rQpétition de l'operation avant de racheter
des semences
FEXCODE : -
2. Le maraîcher fait-il sa pépiniere lui-m&xe :
3. Sinon, quelle est l'origine des plants :
4. Serait-il d'accord pour acheter ses plants cl:ez un maraTcher spécialisé :

Quels sor:.t les princip3x-z IQumes cultiv&s :
SURFACE m2
---
semis
rcZcoI.te
moilocult .
aubergine
car0 tte
ctiou-fleur
chou pommé
cc,iicombre
courgette
haricot
lai.tue
me 1 orI
mer..the
0 i pno
._I n
pastèque
persil
poivron
poircûu
pomme de t.
tom7 te
pLIt:iltc douce
piment
dinxatu
gp?ib0
bissap
ma3 1.0 c
ni&)6

VI - LES FUïWK17S
1. Fumure organique atilisée :
1
P@thc;de d'ap;~lication
C$:c.: tité annuellement
vtili 5e. Hombr
de :
NOM
cami.oi;s
chnrret-
sacs
tes
coques d'ara.
poudre d'ara.
tourteau d'ara,
d6chets de poi.
fumi.er cheval
fumii:r i?lC!~tC!l
fumier por.:le
fu&liCx ".."
2. !,c maraTcher utiliscj-t-il des engrais chimiques :
3
Si non, pourquoi pas :
4 . Si oui, lequel : $1) lO,U3,20. : ,.D. kg/an
14. 7 7. : . . . .
6.2C.l.C. : ".%.
r3.lii.27 : v..:
bf azc:t~? :
. . . . . . : . . . j kg/c;:;
C 'j rri7 Ee3ii:4i.: : D . . . ,, r : . . . ,
t -
kg/ar:
d! phosphore : . . . e : . . ". kg/2.&-1
5. Les .::lgrais ~O:IL ap;-~liqrzés :
.-- :î 12:: cnfovissemcx~t avant culture :
b) e:: s;Arfacc et C!I doses fractionnces :
6. Lieu 6' :lchat des c2t)grci.s :
a! marché de Kaolack :
b;
c .!

50.
71 x - LES PESTICIUES
1. Le maraicher utilis:-t-il des pesticides :
2. Si non, pourquoi pas :
3. Si oui, nom des produits ,:tili.sés - Lieu d'cchat des pesticides :
a)............................
. . . . . . . . . . . . ..*...........*......
b3............................
.*....,...,,...............,*,...
Cl
,........................s.... . . . . . . . . . . . . . . . * . . . . . . . . . * . . . . . .
4. Homs des 16gumes qai reçoiveilt régulièrement des traitements :
3) ,..... 6. . . . . * . . . . . . . nb. de traitement/cul<xe : . . . . . . ...*.**..
b)....................
. . . . . . . . . . . . . . .
C)..‘.................
. . . . ...* . . . . . . .
dj....................
..a.........,..
5. Méthwk et matériel utilis& pour les traitewnts :
z) pulvérisateur :
bl poudrage ct main :
c) arrosoir
:
VIII - OUTILLAGE Ek MATEWXL
1
i. Donner lj'listc et le :tom5re du petit outill3gc ütilisé :
a) arrosoir :
e) brouette :
b) pelle-b6che :
fi cordeau :
c? rateau
g) m&tre :
d) fer B béton :
h) règle :
(bincttc)
(pr. ;:ivel.)
2. Matcrie s;;&zialls~ : Oi!iK~iI. - pu:vérisatcur ~1 wto-pompe
3. Liatériel de< transport charrette - camionnette _'
4 . Le maraîcher a-t-il g:<trticipé A l'achat d'un matbrie collectif :
Si otri, leqwzl :
!j. Qu'il nztil ou matériel (qu'il t..'a pcsj estime-t-i.1 important d'acheter
pour faciliter son travail ct augmenter ses rendements :
a>
51
c,\\

Sl .
IX - LA cOH4E;:cIiILISk~TIoI~
1. Comment s 'effectue la ve.lCe des léglXlr:s ? Mettre une croix dans chacune
les colonnes du questionnaire si la r&ponse est oui.
CONDITIONNEMENT
-I_
-II_
narchb
narnîcher
assine
lanier
autre
haricot
laitue
menthe
oignon
pastèque
persil
poivrer:
poireau
pomme de L.
tomate
patntc douce
piment
diaxatu
gombo
bissap
manioc
niébé

52.
3_. Le mnraTc?iêr est-il satisfait du système xtucl de commercialisation
3 . SitlOti, que propose-t-il comt: amélioration :
ïlatc. : .,..........?......., Non de l'cnqueteur : ,..,..".. . . . . . . . . . . . . ..a