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REPUBLIQUEDU SENECIAI,
SEc:RETARyIT D'ETAT A LA
ivTTNISTERE DE L'ENSEI~ SUPERIEUR
RECIZRC%SCIE;NTIFIQUEET
ET DE LA RECHERCHE SCIESJ7?IFI@JE
TEcmQuE
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IL,4 FIXATION SYM3IOTIGUE D E L ’ A R A C H I D E
- ltinfluence des techniques
culturales
- la chlorose azotée
J. WEY
Mai 1981
Centre National de Recherches Agronmiques
de Barbey
INSTITUTS- S DE RECHERCHES AGRICOIiES
(1. S. R. A.)

La symbiose RhizobWn-Arachide est induite spontanément dans les
sols du Sénégal. L'arachide qui est une plante peu ,spécifique vis-à-vis du
Rhizobium infectant, nodule abondamment (plus d'une centaine de nodosités par
système racinaire) en absence de facteurs limitants déterminants.
Cependant ses potentialités fixatrices ;Sont très fortement sujettes
à des variations importantes, sous l'action de certains facteurs limitants tels
que l'humidité du sol, le pH, les nématodes, etc...
Une exp6rience pluriannuelle a été mise en place (1972) en vue
d'étudier :
- d'une part l'influence de certaines pratiques culturales (labour,
chaulage avec et sans labour, enfouissement de fumier avec et sans chaulage) sur
le comportement syrrk~iotique et le rendement de l'arachide ;
- d'autre part de trouver solution à l'apparition fr&quente dans
cette zone de Vaches jaunes" sur arachide, responsable d'une decroissance inpjor-
tante de rendement.
1 - RELATIONS : TECHNIQUES CULTURALES-SYMBIOSE (Graphique no 2)
Pendant les premières années d'application des différents thèmes
culturaux (197201976), on ne remarque qu'un e+ffet bknsfique sur l'efficience des
nodosités mais nul sur l'importance de la nodulation des &ystèmes racinaires ;
cependant on s'aperçoit, depuis lors, que l'effet zunulatif des techniques cul-
turales se révèle spectaculaire. Ainsi, l'absence d'amendement organique ou cal--
cique entraine progressivement une tiduction très sensible du système nodulaire,
alors que l'apport d'amendement permet de maintenir une nodulation très satis-
faisante.
Cela se traduit sur la végétation, par un jaunissement généralisé
des fanes d'arachides des parcelles qui n'ont pas reçu depuis 1972 d'amendements
organiques ou calcicpes.
F%r contre, les taches jaunes ont totalement r@ress&s sur les
autres traitements et les fanes d'arachide n'extériorisent plus ce phénomène de
carence azotée.

--.- LeF

2
2- ~RELATIONS r TECHNIQUES CULTUR&ES X RENDEMENT DE: L'ARACHIDE (Tabl. nO1>
iQ.lglé le niveau très faible des rendements de l'arachide en 1980,
du a la pluviom&rie deficitaire (250 mm>, on constate un effet t&s marqué de
llamendement avec cependant une supériorité nette de l'enfouissement de fumier
sur les fanes d'arachide.
Tableau no1 : Résultats de rendements seion les différents traitements culturaux
(Thilmakha 1981)
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!
!
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+lbOW
,Labour jLab. + ,
-!
1
,Témoin :Labour ;+ fu-
~Chaux
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;+ chal.lx;fum. 4- ; cv 74 ,
;mier 1
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;chaux ;
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! Rendements en
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413 ! 669 ! 652 ! 725 0 816 !
!
! gousses kg/ha
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b! b! b! b!
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! Rendements en
!
429 !
487 i 1162 i 802 ! 833 ; 1367 i
! fanes kg/ha
!
a!
a!c!b!:bic!
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12 ;
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1
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I
-*
3 - DISCUSSION - CONCLUSION
Dans ces sols très dégradés, la fumure minérale pticonisée ne
suffit pas pour mairitonir la fertilité du sol ; cette experimentation prouve au
contraire, que l'application unique de ce thème cultural, conduit progressivement
à une tigression très sensible de la fertilité du sol ainsi que son activité
biologique. L'exteriorisation de ce phénomène se traduit en premier lieu par
le jaunissement de l'arachide (tache jaune) et à un stade plus avancé par un
nanisme jaune., Cette chlorose azotée qui est causée par une réduction notoire
de la fixation de N2 de l'arachide, se manifestait initialement par des taches
jaunes sans distinction de traitement sur l'ensemble de l'aire exp@rimentale ;
actuellement ce phénomène de jaunissement a totalement disparu sur les parcelles
amendées, alors qu'il s'est propagé largement sur les autres parcelles.
La chlorose azoté semblerait s'expliquer essentiellement par le
dépassement d'un seuil critique de fertilité en deçà duquel se manifestent les
différents facteurs limitants (n&atodes, antagon&mas microbiens, toxicité man-
ganique et aluminique) ; la nature du facteur prédominant semblerait fonction
des conditions pluviométriques de l'année.

3
L’enfeuissement
de fumier et dans une moindre mesure le ckulage
se présentent connue étant les moyens les plus efficaces, pour remkdier à la degra-
dation rapide de la fertilité des sols.
X
x x
Ce matériel expérimental créé par 1: application de certains thèmes
eulturaux depuis 1972, est arrivé à un stade de differenciation telle qu’il serait
primordial de demander le renfor-t d’autres services de recherches (physique,
chimie p hiocbimie par exemple) pour une intervention pluridisciplinaire. Nous
s-s effectivement en présence d’un sol tr&s dégrader en opposition avec un
s o l régéné ; leurs caractérisations nous permettraient de ditfinir avec plus de
prkision ce qu’est la. iiFertilitél’ d’un sol et son Evolution.