FtEPIJB.LIQUE IX7 SENEGAL Un peuple - Un but -...
FtEPIJB.LIQUE IX7 SENEGAL
Un peuple - Un but - Une foi
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;:
MINlSTERE DE L‘ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET
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DE LA RECHERCHE SCTENTIFIQIJE
DE L’ELEVAGE
î:
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ECOLE NATIONALE DES CADRES RURAUX
INSTITUT SENEGALAIS DE:
DE BAMBEY
RECHERCHE AGRICOLE
ISRAKNRA-BAMBEY
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MOIRE DE.FIN D’ETUDE
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P’OUR L’OBTENTION DTJ’ DIPLOME D’INGENIEUR
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DES TRAVAUX AGRICOLES (I.T.A)
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r-‘résetde et soutenu par :
ii
M”” Francine MIHINDOU
ii
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35”“’ PRC>ïS4C>?‘TON
ii
i,
Tuteur (de stage
Maître de stage
i,
ii

Ousmane NDOYE
Fily DEMBELE
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i,

Sélectionneur
Professeur à I’ENCR
ii
ii
CNRA - E3AMBEY
BAMBEY
ii
Noverqibre 2000
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- - - - - - - - - - :

Je dédie ce travail à:
3 Dieu le Tout Puissant; tu as exhaussé l’une de mes grandes supplications; gloire te soit
rendue,
0 Mon pere André Richard NZIGOLJ BOUCKAS; tu nous as appris depuis nos premiers pas
que seul le travail valorise l’homme et nous l’avons compris. Merci pour ces sages conseils
et que Dieu le Tout Puissant t’accorde longue vie afin que tu récoltes ce que tu as semé.
c Ma mère Marie NZIGOU BOUCKAS; pour les sacrifices auxquels tu as consenti et pour la
sagesse dont tu as fait preuve pour la réussite de tes enfants; puisse ce travail te réconforter
et que Dieu t’accorde aussi une longue vie pour récolter le fruit de tes souffrances.
0 Mon époux Joseph MIHINDOU DITSIBA; loin des yeux, près du coeur; puisse ce travail
contribuer a notre bonheur.
,5 Mes frères et saurs: Djess NZIGOU, Lemy NZIGOU, Jérémie NZIGOU, Jeannette
NZIGOU, Christine NZIGOU, Hortense NZIGOU, Amélie NZIGOU, Odette NZIGOU,
Rufine NZIGOU; de par votre soutien et vos encouragements, puissent nos liens se
resserrer d’avantage.
9 Mes enfants, neveux et nièces: Coëlla Joyce MIHINDOU, Joëlly Stécia MIHlNDOU,
Yves, Aymard, Rodrigue, Ghislain, Emma, Maryse, Charlaine, Arcelle; ce travail ne saurait
vous remercier assez pour le soutien moral durant ces trois années d’épreuve.
3 Toute la communauté chrétienne de 1’Eglis Evangélique de Bambey et de Dakar; pour vos
prières adressées au Seigneur à mon endroi , grâce et paix vous soient données de la part de
Dieu notre Père.
ii Mon frère Daniel YANON; tu as été tot près de moi pendant ce long séjour passé au
Sénégal.

REMERCIEMENTS
Au terme de mes études à l’E.N.C.R, sanctionnées par le présent document, ma reconnaissance
et mes remerciements sont adressés
Ct .4u gouvernement gabonais qui a bien voulu financer cette formation pendant trois années
d’etude.
0 A Mme Julienne MBAZOGHO, Directrice du personnel au Ministère de l’Agriculture, de
1’Elevage et du Développement Rural (Gabon) qui a intervenu efficacement à ce stage.
0 A h4r Ousmane NDOYE tuteur de mon stage, chercheur à la sélection arachide au
C.N.R. A; pour le choix de ce thème et surtout de m’avoir accepter au sein de son service
pour passer ce stage ; son encadrement! son initiation en amélioration des plantes, ses
conseils pratiques et ses remarques pertinentes, son appui tant technique que moral tout au
long de ce travail, reste à jamais gravés dans ma mémoire. A travers vous
¢, Mr Ameth SY, Mr Matar HANN tous techniciens; pour leur soutien physique, moral et
matériel apporté et les expériences transmises ainsi qu’à tout le personnel temporaire; pour
leur aide physique apportée tout au long de cette péroiode.
0 A Mr Sidi Haïrou CAMARA, Directeur de 1’E.N.C.R; pour son sens humain et l’esprit de
famille entretenu au sein de l’école. A travers vous tout le personnel administratif.
0 A Mr Fili DEMBELE Ingénieur Agronome, professeur à 1’E.N.C.R qui a bien voulu, par
son encadrement, contribuer à la réussite de ce travail, A travers vous tout le corps
enseignent du Département Production Végétale (D.P.V).
Y A Mr Kisma WAGUE, chercheur à l?,.S.R.A; pour son soutien moral et matériel, pour la
qu,alité de ses renseignements encourageant.
“MIIIW”-I--.
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0 ,A, Mr Almamy NDIAYE, technicien au C.N.R.A, Mr Youssou NDIAYE au laboratoire
(C.N.R. A); pour votre soutien moral et matériel durant cette période.
9 Mme Rosalie DIOUF documentaliste (C.N.R.A); pour sa disponibilité et sa gentillesse.
9 A mes fi-ères et sœurs de 1’Eglise Evangélique de Bambey; pour votre soutien moral et
spirituel.
0 A mes colkgues de la 35” promotion en particulier: Ousaynou TALL, Romuald
MAMFOUMBI
MOUNGUENGUI, Hilaire MOUBAMBA, Ndongo LOUM, Celestin
MOUNGOKGA,
Ismaëla DIOUF et a ceux de la 36” promotion.

LISTE DES SIGLES
C’IRAD
Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
C: N.R.A.
Centre National de la Recherche Agronomique
E N.C.R:
Ecole Nationale des Cadres Ruraux
F A.0:
Organisation des Nations Unies pour YAlimentation et l’Agriculture
1.13 P.G.:R:
International Board for Plant Genetic Ressource
I(l’ R.I.S.L\\ T:
International Crops Research Institue for the Semi-Arid Tropics
I 1’ G.R.I:
International Plant Genetic Ressource Institue
I !!.R.A.
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
SIITEC:
Société d’Aide Technique et de Coopération
LJ SDA:
United State Department of Agriculture
LISTE DES ABREVIATIONS
A C,
Avec chapeau
FI Poli:
Fleur pollinisée
Gous:
Gousse
Ciynoph:
Gynophore
J 4s:
Jour après semis
s c
Sans chapeau
LISTE DES FIGUI .ES et des TABLEAUX
Fig 1.
Schéma d’une fleur aériet le
Fig2:
Schéma d’une fleur soute .aine

Schéma de type de ramification
Schéma d’une fleur d’arachide
Schéma de !‘irAorescence de l’arachide
Schéma de semis d’un bac
Producticn mondiale d’arkhide en coque
Comparaison des caractères agronomiques de trois types d’arachide
P,ésu!tats du croisement 55-43’7 x Fil 1 du bac 1: AC et SC
Rh!tats du croisement 5,7-42X x FI1 ! du bac 1: AC et SC
‘!-::b! 5 :
R&&ats du croisement 515-437 x Fil 1 du bac 2: AC et SC
Résultats du croisement 57-422 x FI1 1 du bac 2: AC et SC
Tih17.
a “.L’I 8
Nombre tota! de gynopf res et de gousses et leurs pourcentages obtenus
par technique pour !e croisement 55-437 x FI: r 11 du premier bac
TihlQ,
n UI,.“<
Nombre total de gynoph :es et de gousses et leurs pourcentages obtenus
px- techmque peur !e croisement 57-422 x Flç r I 1 du premier bac.
Tihl 0,
I-A”, Y.
Nombre de gynophores de gousses et leurs pourcentages obtenus par
technique pour le croisement 55-437 x F!eur i du deuxième bac.
‘I’U’dl G:
Xombre de gynaphcres
de gousses et leurs pourcentages obtenus par
technique pour !e croisement 57-422 x L!eur 1 du deuxième bac.
TclhIl 1
1 Ul,i 1 1
Résu!tuts de la combinaisc des deux bacs pour le croisement 55-437
x Fleur ! ! (AC et SC).
Tub! 12:
Résuhats de !a combin: on des deux bacs pour le croisement 57-422 x
F;lo II-1 ] /A(- cd ci-1
. ‘td-41
\\L .Li “I vu,.
‘I‘;&! ! J,
Résultats de la combinaiso des deux types de croisements par technique.
Courbe de floraison de la F!eur ! 1 (bacl)
COL.:~~ de floraison, de !a F!e~r 11 ( bac 2)

RESUME
I.‘objectif’ global de tout programme de sélection est l’amélioration du rendement, Pour y
arriver. un certain nombre d’objectifs prioritaires ont été proposés pour l’amélioration variétale
de l’arachide,
- l’amélioration de la tolérance à la sécheresse ;
- la résistance aux maladies ;
- l’obtention du matériel précoce et dormant
- l’amlélioration des caractères technologiques.
Ainsi ces co,ntraintes abiotiques tels que les changements climatiques, en particulier la
réduction de la saison des pluies en Afrique subsahélienne et le développement de la culture
dans les rrfgions marginales, ont conduit à rechercher des variétés à cycle court résistantes à la
sécheresse (KHALFAOUI,
199 l),
Les contraintes biotiques (les maladies foliaires, ) ont fait l’objet de nombreux travaux ces
dernières années, notamment à 1’ 1. C. R. 1. S. A .T (NIGAM et al, 1990), en collaboration
avec les ikstituts de recherche de l’Afrique de l’Ouest et le C.1.R.A.D et aux Etats-Unis
(WYNNE: et al, 1991).
Ce; travaux ont permis de mettre en évidence de nombreuses sources de résistance à la rouille,
à la cercosporiose tardive et à la rosette, Ces recherches ont abouti, au Sénégal et au Burkina,
à la création et à la vulgarisation de variétés résistantes parmi lesquelles celles qui ont servi à
mener cette étude.
L’amélioration du rendement est tributaire de la variabilité génétique Ainsi cherche-t-on à
augmenter cette variabilité génétique par différentes techniques notamment l’hybridation
mannuelle. Ce travail avait pour objectif de comparer l’efficacité de deux techniques
d’kvbridation
La premikre ,technique consistait à couvrir 1: fleur pollinisée d’un chapeau fait à l’aide d’qn
papier buvard trempé dans de l’eau distillée, ~ afin de maintenir l’humidité relative autour de la
fleur pendant un peu plus longtemps.

1,:. deuxième technique quant à elle, consistait a laisser la fleur pollinisée à la température
ambiante de la serre
LA:S résultats obtenus ont montré que la technique de couverture de la fleur pollinisée (AC) est
meilleure: que celle qui n’utilisait pas de chapeau (SC). En effet le taux de transformation des
fleurs pollinisées en gynophores ainsi que le taux de réussite sont meilleurs pour AC comparé à
SC, avec 37,19?/0 et 71,52% contre 34,49% et 62,34% respectivement pour les gynophores et
le taux de réussite
Pour obtenir de meilleurs résultats en hybridation de l’arachide, l’utilisation de la technique AC
se justifie surtout dans nos conditions, pendant la contre-saison, période à laquelle se font en
genéral les hybridations sur l’arachide.

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S C MMAIRE~-~
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Pages
D E D I C A C E S
REMERCIEMENTS
R E S U M E
I/ INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..........a ..................................................................... 1
II / ORIGINE ET DOMESTICATION DI .' ARACHIDE ............................................. 4
III.’ ASPECT BOTANIQUE DE L’ARACI D E ................................................................. 5
AI’ Systématique de l’arachide..
....................................................................... 5
1 /?norphologle de l’arachide.,
...................................................................... S
Biologie florale..
..............................................................
6
a / Les f l e u r s a é r i e n n e s . ,
....................................................................... 7
b! L e s f l e u r s s o u t e r r a i n e s , .
......................................... ............................. 8
.................................................................... 1 0
a/ La
ger:mination.. , . . . , . . . . . 10
b/
La
floraiscm.,
,,
., . .
,,
,,
.I.........,....,........,
.., . . . . 11
c/ La f r u c t i f i c a t i o n e t l a m a t u r a t i o n , . .I<......,..<..........<..I..,...
1 2
BI Classification de l’arachide cultivée., . . . . . . , . .
.12
C;‘ Distirxtion des variétés d’arachide.. , , , , , , , ,, ,<.,,,,,,,,,.,,,,..,..,.,.,r.,.....>,..I,..,....I..<<...
1 5
IV,’ AMELIORATION GENETIQUE .,...~........*....,...............,...............................“..“...... 1 6
1: ilmélioration variétale de l’arachide .................................................................................. 1 6
a/ .4spect général...................................................................................................................
1 6
b,’ Sélection
................................................................ .................................................. 1 8
c,’ Critère de sélection pour améliorer le rendement, ............................................................. .18
d’ Les méthodes de sélection, .................... ,i., ...................................................................... .19
2/ Les sources génétiques de l’arachide,, ...... j ........................................................................ .2O
31’ Hybridation chez l’arachide ............................................................................................... .2 1
-1--------w
l
l
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cl Pollinisation., , , , . . , . I.I.. , . . . , . , . . , . . .22
Y/ EXPE’RIMENTATION . . . . . . . . . . . . . ..~.....~.......~..................~~.~.~.~.....~.............~.~..........~.....~~.~
24
A/ Matériels et méthodes., , . . . . , . , . . . . . , , . . . . . . . . .24
1
i Matériel végétal..
_.
, , , . . . . . . . , . ~. , . , .24
a/ Caractéristiques des variétés utilisées,, . . , . . . . . , . , , . . . . , .24
b/ Les étapes de l’hybridation manuelle chez l’arachide.. . . . , . . . , . , . , . . . . . . . . . . . . . . .27
c i R e c o m m a n d a t i o n s . . , , . . . . , . . , . . . . . , , . . , . . . . . .28
2! Autres matériels., . . . . . . , , . . . . . , , . . . . . , . . . , , . , , . . . . . . . . .29
B/ Techniques utilisées., , . . . . . . , . , . . . . . . . . , , . , . , . . , . . . .30
1/ Site expérimental et préparation des bacs d’essais,, . . , t.. , 1,, . , . , . . , . . . . . . , , , , . . , , ~. . . . , . . .30
21 Dispositif expérimental et mise en place,. . , . , . . . , . , . . . , . . . . . , , . . . . . , . . . . . . , . . . . . . .30
3 1 Suivi de la floraison,. . , . . . . , . . . . . . . .3 1
4! Déroulement des croisements., . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
w’ Marquage de gynophores.. , . , . . . , . . . . . . , . “, , . , . , . , . “. . , , . . . , .32
1~’ R é c o l t e . , I,....<III<.,......<<,.....,,.....<.<................I....................,.......
”..*.<....... 33
5:’ Résultats., ., ,., ,. ,. ,, ,, ,.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . 34
&’ D i s c u s s i o n . .
_. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ., . . ..43
‘7:’ Conclusion et perspectives.. . ~. . . . ,. , , , , ~, ~. I ,. I ,. . . . I <. , . . ~. . . . . . . . < .44
IV Référenc:es bibliographiques..
,,,,,.,,,,,,,..,,,,.,.,,,,..........I..,.......I.~........I
45
ANNEXES

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m ~_--.--L-

MNTRODUCTION
1 .‘ara~hir.lc est une plante hcrbacbc plus ou moins lignifiée, annuelle ou pérenne. Elle appartient
au 2,enr.e AKIL~~~.s qui comprend une trentaine d’espèces identifiées (Stalker, 1983 j. Jusqu’à
présent une seule est cultivée : Arachis hypogmn L décrite par Linnée en 1753. Cet
oléoprotéagineux se prête à de nombreuses utilisations alimentaires, Sa graine, à la fois ric,he
en huile (50%) et en protéines (25%) fait l’objet d’emploi très diversifiés selon les pays
producteurs. En Afrique , le petit exploitant de la zone ,soudano-sahélienne la consomment
sous forme de légume, de sauce ou d’huile artisanale. L’huile d’arachide fait également l’ob,jet
d’une extraction industrielle ( par solvant ou par pression), pour la consommation locale ou
l’exportation. Elle est appréciée pour ses qualités nutritionnelles , sa stabilité et son bon
comportement à la chaleur. Sa compositi,on en acide gras est proche de l’optimum (50% d’acide
gras lilr,nu-insaturés, 250/0 de poly-insaturés et -35% de saturés). Dans les pays producteurs
comme les Etats-Unis, l’huile d’arachide est en revanche considérée comme une denrée
secondaire par rapport aux multiples produits élaborés, à forte valeur ajoutée, obtenus plar
traitement industriel de la graine: beurre, pâte, confiserie et enrobés divers. Le tourteaux sous
produit de l’extraction de l’huile, est un aliment du bétail apprécié des éleveurs et des
fabriquants d’aliments composés. Il contient près de (50%) de protéines. Les coques vides,
résultant du traitement des gousses est un sous produit non négligeable. Elles servent de
combustible dans les chaudières à lits fluide qui alimentent de nombreuses huileries. Enfin, les
fanes d’arachide sont riches en matière azotée digestible et ont une bonne valeur alimentaire
(0,47 unité fourragère en moyenne) (Clavel et Gautreau, 1997).
Elles sorrt utilisées pour l’alimentation du bétail dans les régions tropicales et subtropicales ou
leur valeur marchande peut avoisiner celle de l’arachide en coque à certaines périodes (de
l’année.
De bons rendements ainsi que des gousses et des graines de qualité sont à la base de ces
l
multiples utilisations de l’arachide. L’amélioration de l’arachide par les techniques d’hybridation
dont la réussite conditionne le succès DDE cette opération est à la base de la 1utt:e génétique
. ~
contre les contraintes biotiques et abiotrq,ues.

-Tableau 1: Production mondiale d’arachide i coque.
1 9 8
__.. _.
_._
..-._. -.. -.- -..-....-. .-__ ._-. -.~ .-._.
-
pays
Superficie 1 03ha
rdt kg/ha
-. _..- le---. ---__------~-
I- Inde
7500
973
7300
Chine
3316
1766
5855
Etats-Unis
655
2779
1816
1 I - ,4friquc
5725
806
4614
Asie
12590
1222
1.538
A centrale /nord
795
2481
1972
Américlue du Sud
373
,
1899
708
Australie
32
1344
43
E;.LlSOp~~
1 4
1788
25
III- Israël
5
4600
2 3
Malaisie
2
3333
5
Maurice
1
2947
2
Argentine
190
2328
443
Egypte
1 0
2200
2
Japon
2 3
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_ .
203 1
__- __--------
4 6
____ -_-~ _-_. -- .__- -.
IL’- Monde
19535
- -- t-
1165
22752
1
-.. ..~ 1.~.
Légende:
I Les principaux pays producteurs dans le [onde
II Comparaison des surfaces cultivées, rer ement et production/ région
III Quelques pays a fort rendement
IV Production mondiale
(source: annuaire statistique de la FAO 19:
Le tableau 1 donne un aperçu de la production mondiale d’arachide en coque. Il présente les
trois principaux pays producteurs et compare les surfaces et les rendements des grandes
régions de production.
Les travaux d’amélioration chez l’arachi$le, comme chez toutes les autres plantes cultivées
reposent sur la connaissance du mode de reproduction de l’espèce et du mode d’hérédité des
caractères les plus importants pour l’utilisateur et le sélectionneur. Toute nouvelle connaissance
sur ce sujet permet d’améliorer l’efficacité de la sélection en évitant de s’engager dans des

3
impasses.
Ces travaux d’amélioration ont principalement été basés sur les caractères
morphologiques, agronomiques et cytogénétiques. Cette culture étant soumise à des aléas
climatiques, par exemple au Sénégal où lest précipitations et surtout leurs répartitions dans le
temps sont toujours le facteur limitant de cette culture tropicale. C’est ainsi que des centres de
recherche ont été crées dans les grands pays producteurs, travaillant sur l’amélioration
génétique (de l’arachide avec pour objectif de créer des variétés très productives et bien
adaptées aux conditions de culture. Ces centres ont pu créer ou sélectionner des variétés qui
ont été largement vulgarisées.
Chaque programme d’amélioration des plantes doit avoir des objectifs bien définis qui soient
raisonnables tant économiquement que biologiquement C’est ainsi que nous avons étudié à
l’I.S.R.,4. de Bambey, deux méthodes d’hybridation,
pour comparer leur efficacité afin
d’identifier celle qui a le plus fort taux de reussite. Les variétés utilisées pour la réalisation de
cette étude sont: 55.437, 57.422 et Fleur 11.

4
II/ ORIGINE ET DOMESTICATION DE L’ARACHIDE
L’espèce ‘4. hy~wgea serait originaire de l’Amérique du sud, dans une région située aux confins
de la Bolivie, de l’Argentine et du Paraguay , où l’espèce sauvage tétraploïde: A monticola,
considerée comme son ancêtre probable se trouve bien représentée. A. munticoZa est très
proche de l’arachide cultivée et se croise d’ailleurs spontanément avec elle. L’arachide cultivée
présente également des affinités avec des espèces annuelles diploïdes, comme A. batizocoi et il.
ch-ane,rz.sis, qui pourraient être ses ancêtres diploïdes immédiats.
A partir de son centre d’origine, l’arachide aurait gagné l’ensemble du continent sud américain,
ou on reconnaît actuellement 6 centres de idiversification secondaire et tertiaire: la région de
Guaranis au sud-est du Brésil et en Uruguay; le Goias et le Minas Gerais au Brésil; le
Ilondônia et le nord-ouest du Mato Grosso au Brésil; le Piémont est-andin en Bolivie; le
Pérou; le nord-est du Brésil (Krapovickas, I969; Gregory et Gregory,l976).
L’arachide aurait été domestiquée il y 1a plus de 3500 ans , De nombreux vestiges
archéologiques témoignent de l’ancienneté: de sa culture dans la région de l’actuelle Pérou
(Hammons, 1994) Au XVIe siècle, les portugais l’ont introduite à partir du Brésil en Afrique,
en Inde et en Extrême Orient. Les espagnols l’ont emportée à partir de la côte ouest de
l’Amérique du sud, dans le pacifique ouest, en Indonésie et en Chine. L’arachide a ensuite
gagné, à partir de l’Asie, l’Afrique de l’est. ‘Vers le milieu du XVe siècle, elle est parvenue en
,Imérique du Nord et dans les autres régions du monde.
La convergence en Afrique, de matériels provenant du Brésil d’une part, des Philippines, de
l’Inde et de la Chine d’autre part, fait de ce continent un important centre tertiaire de
diversification

III/ DESCRIPTIQN BOTANIQUE
A/ SYSTEMATIQUE DE L’ARACHIDE
Le genre Amchis appartient à la famille des Légumineuses la sous-famille des Papilionacées, à
la tribu des Aeschynoménées et à la sous tribu des Stylosanthinées (Stalker, 1983). C’est une
plan1.e fi)rtement autogame où le taux d’hybridation naturelle peut atteindre 6%. L’arachide a
un taux d’allogamie très faible avec 0,2 O/p pour le groupe virginia (Sauger, 1949); 6,6 % pour
les groupes spanish et valencia (Bout’fil, 195 1).
Les arachides cultivées sont érigées ou rampantes.
La tige principale d’ordre n née du bourgeon terminal de I’épicotyle est toujours érigée, les
ramifiwions suivantes d’ordre n-i- 1, n+Z, ,.. sont ascendantes dans les formes érigées , ou
c.ourant sur le sol une partie au moins de leur longueur chez les formes rampantes (Bunting,
1955).
Les arachides cultivées forment deu.~ groupes
? Le groupe à ramifications séquentielles dont les inflorescences apparaissent à plusieurs
noeuds successifs des ramifications, et en général les rameaux végétatifs ne se forment plus
lorsqu’apparaissent les rameaux reproducteurs Ce type présente un axe central, 4 à. 6
r-amif-ications d’ordre n+l, rarement plus.
0 Le groupe à ramifications alternées &Ordre ni-1 sont également au nombre de 4 à 6, voire
plus Elles donnent successivem$nt deux rameaux végétatifs et deux rameaux
reproducteurs. Les arachides de ce type peuvent être rampantes ou érigées, dans ce cas, leur
port est différent de celui du type kéquentiel du fait d’une ramification leur donnant un
l
aspect buissonnant.

6
1.21 tigç principale et les ramifications, primaires peuvent avoir
0,70 m de long, selon les
\\.ariktcs et les conditions du milieu. Les ramifications sont toujours herbacées, de couleur vert
claire, I~w-t sombre ou pourpre. Elles sont de section anguleuse dans le jeune âge et deviennent
cylindriques en vieillissant. La moelle centrale disparaît avec le temps, les plus àgées sont
creuses
1.~ sysl-kme racinaire, selon les études menées par Yarbrought, 1949, est formé d’un pivot
central qui peut s’enfoncer à plus de 1 m dans des sols cultivés et des racines latérales qui
naissent à diverses hauteurs sur ce pivot, se ramifient pour constituer un chevelu dense.
J.‘hypocotyle et les ramifications aériennes au contact du sol donnent naissance à des racines
;ICI\\ ellii:.cs. LCS racines de l’arachides portent des nodules dus à l’association symbiotique de la
plante et des bactéries fixatrices d’azote. Ces nodules apparaissent environ 15 jours après levée.
1,~s feuilles sont normalement pennées avec deux paires de folioles portées par un pétiole de 4
à (1 cm de longueur environ. Les folioles sont subsessiles, opposées de forme plus ou moins
elliptique, de couleur verte plus ou moins foncée ou jaune selon les variétés. Les pétioles sont
enserrk à leur base par deux stipules larges, long et lancéolk La dimension des feuilles est
en gkw-a1 plus importante au sommet qu’à la base; les folioles portent des stomates A leur deux
faces et comportent un mésophylle spongieux. Elles se replient la nuit et s’étalent le jour
(Shibuya, 193 5).
13iologie florale
Les inflorescences de l’arachide prennelt naissance sur les rameaux végétatifs, à I’aisselle d’une
feulle complète ou rudimentaire et comportent à chacun de leur nœud une feuille rudimentaire.
Les fleurs sont jaune, papilionacées et sessiles. L’arachide possède deux sortes de fleurs: les
fleurs aériennes et les fleurs souterraines.

7
Elles sont ainsi constituées de:
1 .c calicx qui comprend 5 pétales w-t CI lair, dont 4 sont soudés presque entièrement par leur
bord n’ayant de libre que leur partie terminale pointue, le cinquième en grande partie libre,
constituant l’éperon, est simplement sotldé par sa base aux autres. A l’épanouissement de la
tleur, ce dernier se place généralement devant la carène, alors que les autres skpales SO~I
situés 6errière l’étendard. L*es 5 kpales se prolongent à leur base en un tube calicinal assez
fin appelé pédoncule floral (Figure 1 a), Ce tube est de dimensions variables ( on trouve de’;
Il~urs It tube trks long, alors que d’autres sont à tube court)
I .:i corolle qui comprend II~ 61cndard jaune citron. auréolé jaune foncé sur son tiers
clxterieur dans les deuu tiers inlVrieurs. il est strié des lignes radiales orangées, de deux ailes
~3 coquille, .iaune citron; le bord wpkieur d’un p&ale recouvre l’autre, abritant ainsi la
cart~nc dans sa par-tic supérie~ir~ (Figure 1 b). L,a carène blanche est incurvée et rostree. A
sa I:artic terminale, les pétales s’enroulent sur eux-mêmes, fermant parfaitement l’extrémité
ilc I;I cliambi~c 0i1 sont logées les etamincs (Figure 1 d).
.j L’andt-os& comprend 10 étamines dont 4 ont une anthère sphérique et 4, une anthke
allongée, à déhiscence longitudillaie. En plus de ces 8 étamines, il existe deux filets soudks
ne possfidant pas d’anthkres: ic plus souvent l’un est plus grand que l’autre. Les 2 étamines
opposées a l’étendard sont stériles; les Mets, libres a leur partie supérieure, sont soudés à
litur parlie inlëricure et forme un tube dqns lequel passe le style (Figure 1 e),
I
1.~ (r~néçée qui comprend I’o\\,aire à une seule car-pelle, située à la base du tube calicinal,
3.
insér& sur la tiye par un très court yynophore qui s’allonge rapidement après fécondation
Le style fin et long traverse le tube calicinal, pour aboutir au milieu de la fleur. 1~: stigmate
plumeux, débouche au-dessus des anthères et possède un petit réceptacle mamelonné.

.z
.:. .y.
i -,_...
.._
-_.
b
Y?
--
X--.,---k
-11
--+--

Leur fréquence varie avec l’âge de la plante.
aériennes~ elles sont non~br~uses pendant 15
floraison n’intéresse q11c It: début de la tlorais
constitution que dans 1 :
i’, fleurs aériennes C’es fleur-s sont !èr-tlIc>

Figure 2: Fleur souterraine
21 Stade de développement
L’arachide est une plante herbacée annuelle dont le cycle de développement. ~!‘une duree
variant de 80 à 125 jours. Le cycle de développement d’après Bouffrl, ( 195 1) peut être divis&
en 3 phases: la germination, la floraison, la fructification et la maturation.
a/‘- La germination
La durée de cette phase est une caractéristique variétale dans une situation écologique donnke;
en climat tropical c’est autour de 32 à 34°C: que la germination est plus rapide Dans ces
_..--_cc>nditions elle est réalisée en 4 à 5 jours après semis, tant pour les variétés hâtives (Valencia et
Spanish) que pour les variétés tardives (Virginia).
y Des graines d’arachide placées au contact ‘de terre humidifiée(taux d’imbibition ;5 à ~W?;O)
augmentent de volume par absorption d’eau.! Deux jours après, la radicule très pointue apparaît
es la racine principale s’allonge très rapidement, les racines secondaires apparaissent un peu
p ;,;IJU 1;-‘! c. La it.rl*glmuu
maximale de la radicu!: pendanî r,ti :;;kk ;.;; d’c,;-, ;,-;,,, ‘?5 n;;;;.u;‘~ !!n

développement journalier de 10 à 20 mm. A ce moment l’axe hypocotylé se développe tres
légèrement, puis les cotylédons s’écartent pour laisser passer la tigelle Lorsqtie la racine
principale atteint une certaine dimension, l’axe hypoçotylé s e déxloppc e t mwnte li’s
cotylédons à environ lcm du sol. En général, les cotylkdons sont hypogés, mais il arri\\,e q:~c’
t’axe hypocotylé les sorte du sol. La longueur de l’axe hypocotylé est proportk)nnelle à la
profondeur à laquelle la graine a été enterrée.
b/ La floraison
La fleur s’épanouit et se fane dans la même journée: cette cara&ristique
permet d’ktudier la
marche de la floraison, au cours du cycle végétatif de la plante Cette floraison clui C~~IIICII~X
environ 3 semaines à lmois après semis se poursuit jusqu’à l’arrachage. Cette Jlure plus 011
moins étalée de la floraison, le nombre total des fleurs produites, le coeEcient de fertilitt; dc
ces fleurs et la durée de maturation des fruits dépendent des facteurs climatiques et aussi de 1;)
variété. Toutefois, le nombre des fleurs émises passent entre le 40” et le 60” jour aprk sentis ~1
décroît ensuite régulièrement. Les fleurs formées les 2 ou 3 premières semaines, période de ”
floraison utile ” iont un plus fort taux de réussite (jusqu’à GOO/O). La période de floraison eht
davantage groupée pour les variétés hâtives que les variétés tardives. La floraison SC poursuit
tout au long de la vie de plante. Elle comprend 4 stades:
0 La progression knte
9 La progression rapide
~3 Le palier de forte floraison
0 La chute de la floraison. (Annexe).
La progression lente de la floraison se stabilise assez rapidement et le palier de fOrte florclisorl
dure environ 17 à 20 jours après semis, elle se situe en moyenne entre le 55” et le 75” jour aprCS
semis. La chute de la floraison suit immédiatement le palier de forte iloraison et se pour-sui1
jusq~~'à la récolte. Pendant cette période seules c~uelqucs Ilcurs apl)araisserlt I):II’ pied.

1 2
c/- La fructification et la maturation
La fécondation et le développement du fruit limitent la floraison. Une semaine après
fkondation, l’ovaire s’allonge et forme le gynophore qui pénètre dans le sol une dizaine de
jours plus tard.
Shear et Miller, (1955),
ont établi une corrélation entre les températures décroissantes, à la
fin du cycle végétatif, et la vitesse de développement des fruits d’une arachide de type virginia
L.es durbées qui séparent fécondation et maturation, la maturité étant appréciée par le poids
moyen des fruits, passent approximativement de 10 à 13 semaines lorsque les températures
moyennes varient entre 22 et 25°C.
E:n règle genérale, la phase de maturation dure 40 (variétés hâtives) à 55 jours (variétés
tardives); elle se fait en deux temps: d’abord le développement de la coque, la taille de la
g.raine n’évoluant que très peu; ensuite le développement de la graine commençant par un fort
accroissement de la pellicule, puis finalement de l’amende.
Schenk,, (11961) montre que le poids frais de la coque atteint son maximum deux à trois
Semaine:s après pénétration du gynophore dans le sol et la quantité de matière sèche accumulée
est maximale à la sixième semaine (Spanich et Valencia) ou à la dixième semaine (Virginia).
B/ CLASSIFICATION DE L’ARACHIDE CULTIVEE
Jusqu’à présent, la classification de l’arachide cultivée repose sur les caractères phénotypiques
(botaniques. ou agronomiques). Puis interviennent le système de ramification et l’ordre
dapparition des bourgeons végétatifs et reproductifs qui sont les critères les plus couramment
u.tilisés. Cette classification a permis de séparer les arachides en trois groupes (Gregory et al,
195 1): le type spanish, le type valencia et le type virginia.
Bunting, (1955, 1958) a modifié cette classification en distinguant deux grands groupes:
~3 le groupe à ramification séquentielle
~
3 le groupe à ramification alternée.
~

1 .;
A ces groupes correspondent respectivement les types spanish-valencia d’une 1x11-t et Ic t;!:pt:
virginia d’autre part.
Figure 3: TYPE DE RAMIFICATION
Tige principale
Tige principale
l
Rameau cotylédonnaire
~


/
tl
‘\\
p’-
“cj
l
RAMIFICATION ALTERNE
Fleur
.- .-. .--Ï‘,-. Rameau à feuilles
_... --...-.
La distinction entre les types spanish-valencia et virginia s’effcctw de la nianierc s,.ii\\xnte.
(Tableau 2)

!4
---
Caractères
spanish-valencia
virginia
1 .port
érige
r.ampani ou érigé
--~-
2, feuille:
-vou!eur
vert clair (valencia)
vert très fonce
vert foncé(spanirh)
-taille
grosse (vaiencia)
petite
moyenne (spanish)
3. graine
-nbreigoussNe
2 à 5 (vaienciaj
ià3
1 B 3 (spanish)
-dormante
pas de dormante
dormante JO j o u r s aprè
-couleur du t&ment
rose clair
maturité
(pour couleur rose)
rose saumon
-rapport acide oléique/
moins de 2
acide linokique
plus de 2
4. resistance aux maladies
/
- cercosporiose
sensible
resistant
/
-rosette
sensib!e
resistant
5. cycle végetatif
court (85 à 110 jours)
long (105 a 160 jours)
--.__-.. .-._--_~~
Source: GiI!er et Sylvestre, !/V?.

1 5
C/ DISTINCTION DES VARIETES D’ARACHIDE
Les diverses variétés d’arachide peuvent être reconnues d’après leurs caractères génétiques: par
la dimension et la forme des gousses, les ornementations, le nombre des graines par gousse ou
encore Ila couleur du tégument séminal.
On distingue quatre classes selon les dimensions des gousses:
C
gowses très grosses (plus de 20 mm)
,C
gousses grosses ( 15 à 20 mm )
C
gousses moyennes (10 à 15 mm )
tp gousses petites (moins de 10 mm ).
Les gousses présentent une à plusieurs constrictions ou ceintures, plus ou moins marquees qui
séparent les graines sur les faces ventrales ou dorsales
l,‘extrérnité distale de la gousse présente un bec de forme variée.
L’ornementation des gousses dessine des reticulations plus ou moins accentuées
La couleur du tégument séminal peut être blanche, rose, rouge, jaune violacée, noire et même
pie rouge.

1 6
IV/ AMELIOIXATION GENETIQUE DE L’ ESPECE
Qn sait que l’amélioration génétique de toute espèce de plante nécessite tout un cortège de
disciplines qui interviennent sur le corps central des opérations de création variétale
p::oprement dite . En fait, toute décision opérationnelle se ramène à un bilan économique; bien
p~.us, le bilan ne s’équilibre pas de la même manière, selon qu’il est ramené à un court terme
(moins de 5 ans), à moyen terme ( 5 à 10 ans> ou à long terme (10 ans et plus).
Le moyen terme constitue une opération rationnelle si l’on sait que la création d’une variété
exige un délai de 10 ans environ entre le moment où son idéotype est esquissé et le moment où
elle est commercialisée. On peut répartir les opérations génétiques nécessaires à la création
dune variété en quatre phases plus ou moins concomitantes:
0 phase 1: gestion de sources (ou ressources) dans lesquelles sont choisis les génotypes
travaillés.
0 phase 2: remaniement dans les génotypes sources entraînant des ségrégations ou des
diversifications ,
0 phase 3 : sélection, dans la diversité ainsi créée, s’accompagnant d’une stabilisation des types
retenus; on appelle aussi cette phase sélection stabilisatrice.
0 phase 4 : opération aboutissant à la multiplication en nombre du génotype sélectionné.
I/ Amélioration variétale de l’arachide
a/- Aspect général
L’arachide cultivée est une plante allotétraploïde (2n = 4 x = 40 ) à autogarnie stricte Ceci a
-.
un certa.in nombre de répercutions sur le schéma d’amélioration:
0 les populations naturelles sont Constitué?s d’une mosaïque de types généralement stables.

0 la conservation des lignées pures en atitofécondation est aisée.
L’ara.chide présente des caractères défavorables pour le sélectionneur:
0 fizible nombre de graines par gousse.
0 Esible nombre’ de gousses par pied.
0 fructification hypogée.
II es,t donc difficile de tester la descendance d’un pied selon des dispositifs statistiques, et
impossible d’observer la production en végétation. tant en quantité qu’en qualité.
Les critéres de sélection diffèrent selon qu’il s’agit d’arachide de bouche (taille du ti-uit, aspect
texture de la graine, saveur de l’amande), ou d’arachide d’huilerie (rendement en graine,
richesse en huile, qualité du tourteau).
De Pins (1983) a proposé un certain nombre d’objectifs prioritaires pour I’nmélior%ior
varilétale de l’arachide:
0
l’obtention des variétés hautement productives.
0
l’amélioration de la tolérance à la sécheresse.
#¢ la rksistance à la pénétration des champignons (A.s/I(~/:~~~///I.s,/~c~I)I/.s)
0 1.a résistance à la Cercosporiose précoce e t t a r d i v e ((‘~IIYI.s~Io~~~I iu.rti,llitilcc~lir t’i
Cercospot+diwm
yensomt~~m).
0 la résistance à la rosette (Aphis crmxiwrI)
0 l’obtention du matériel précoce et dormant
0 l’amélioration des caractères technologiques et notamment la qualité.
La sélection doit porter sur le rendement au décorticage, le poids de 100 z(JrRilll~~. le tnux Cl<
semences, la teneur en huile, les compositions en acides gras de I’huile et en acides aminés des
tourteaux.
Pour atteindre ces objectifs, la diversité du matériel de base joue une importance f’onciamentalc
et conditionne directement le progrès gknétique
Cette diversité génétique peut être obtenue par:

18
0 l’introduction de matériel extérieur,
0 la prospection de types sauvages, suivi d’hybridations interspécifiques,
0 la modification artificielle du niveau de diploïdie (par colchicine),
0 l’introduction des mutations par des agents physiques ou chimiques
b! La sélection
Elle permet une reproduction différentielle des recombinants; dans les parcelles du
sélectionneur, la sélection naturelle (imposée par l’environnement) et la sélection humaine (ou
artificielle) entrent en jeu continuellement
En amélioration des plantes, la sélection faite par le sélectionneur est efficace; elle est supposée
accroître continuellement l’adaptation des nouvelles variétés aux nouveaux environnements
crées par l’agriculture. Le processus décisionnel auquel est assujetti une nouvelle variété débute
avec la parcelle du sélectionneur et se termine par l’évaluation de ses utilisations agricoles et
industrielles.
cl- Critère de sélection pour améliorer le rendement
!L’étude des corrélations entre caractères morphologiques et le rendement chez l’arachide a été
effectuee par de nombreux auteurs et révisée par Lakshmaiah et al., (1983). Pour améliorer le
rendemsent, on a proposé que la sélection s’exerce en tenant compte du nombre de gousses
mûres, adu nombre et de la longueur des ramifications secondaires et du nombre des noeuds sur
c,elles-ci.
(:es caractéristiques présentent en effet une corrélation positive significative avec le rendement,
par contre, la surface foliaire est négativement corrélée.
La méthode de sélection a pour objectif l’obtention des lignées stabilisées, aussi pures que
possible qui puissent se maintenir identiques à elles mêmes
(3es lignées peuvent être obtenues par:

1 (1)
0
choix dans des populations naturelles ou peu améliorées, locales ou étrangères,
0 introduction directe des lignées stabilisées
0 création des nouvelles lignées à partir des populations soumises à des agents mutagènes
(rayonnements, substances chimiques ).
dl- Les méthodes de sélection de l’arachide
On décrira plus spécialement les méthodes employées au Sénégal, qui sont très voisines de
cizlles utilisées par tous les sélectionneurs. Seule la hiérarchie des objectifs. les moyens
matériels mis en œuvre, l’intensité du travail de sélection diffèrent selon les pays.
L,es méthodes de sélection les plus employées pour l’arachide sont les méthodes classiques
d’amélioration des plantes autogames.
C La sélection massale qui consiste à choisir des phénotypes les plus intéressants à l’intérieur
de la1 population à améliorer, n’est plus utilisée. Elle intéresse en effet, des populations A
large: base génétique qui n’existent pius aujourd’hui. L’utilisation des biotechnologies
commence à peine; la sélection assistée par marqueurs est encore embryonnaire
Ca La sélection généalogique (pédigrée) est la plus employée. II s’agit de suivre les
descendances d’une plante hybride FI de génération en génération. Les plantes choisies sont
semées en ligne, ce qui permet d’individualiser et de suivre les descendanc;es d’une
génération à l’autre. Les lignées sont fixées après six ou sept générations successives
d’autofécondation naturelle. Pour l’arachide, la génération F2 est généralement constituée
par une population de 500 à 1000 plantes au sein de laquelle on choisit les meilleures pour
la génération suivante. C’est cette méthode qui a permis de sélectionner la résistance à la
rouilile et à la cercosporiose à partir de croisements des variétés multi-résistantes et des
variétés adaptées, aux croisements auxquels elles sont destinées (Kochert, 1994).
0 La sélection par backcross (rétrocroisement) est utilisée pour transférer un nombre réduit de
caractères, de préférence dominants d’un parent dit donneur à une variété à améliorer dite
récurrente. En conséquence, l’objectif be cette méthode consistera à obtenir une variété
nouvelle très semblable au parent récurrent et qui en comportera le caractère transféré du
parent donneur. Pour cela, la FI issue de leur croisement sera recroisée autant de fois que
nécessaire pour obtenir des lignées proches du parent récurrent. Ainsi parmi les lignées de
diffkrentes descendances appelées backloss 1 (B + BC,) et BCZ, BC3, BC,, le choix des

plantes à croiser avec le parent récurrent sera fait en tenant compte de la préseiice de tous
les caractères utiles de ce dernier associés à celui à transférer du parent donneur. :Zprt;> ~I!I
certain niveau de consanguinité des lignées sélectionnées par rapport au parent récurrent. 1~5
rétrocroisements sont arrêtés et le relais pris avec une suite d’autofëconciati~,n dc plantes t:!
lignées associées à leur description précise. Finalement, on obtient une ou plusieurs ligilk
stabilisées comportant le caractère à transférer, ainsi que tous les caractères utiles 1111 parent
récurrent. Cette méthode a été utilisée avec succès sur l’arachide pour transférer. III
rés,istance au virus de la rosette (variété 69. 10 1 et I<I1 149 Aj ct pour obtwir des \\:ariCtc.\\
très précoces destinées à l’Afrique de l’Ouest (Kochert, 1994).
~3 La sélection récurrente est la méthode la plus efficace pour sélectionnet- les cw~ctert~
polygéniques à l’hérédité additive ou pour réaliser une sélection multicritère. Elle C>:I
rarement utilisée pour l’arachide en raison des difficultés liées aux nombres d’hybridat.icjns
manuelles nécessaires en l’absence de systèmes de stérilité mâle génique pour reconstituer. :I
chaque cycle de sélection, la variabilité génétique initiale, Un programme de klection
récurrente est mené depuis 1985 au Sénégal pour améliorer l’adaptation à la sechercss<
(Clavel et Annerose, 1995).
Les principales collections d’arachide sont conservées à 1’I.C.R.I.S.A.T (International c’rop
:Resea.rch Institute for the Semi-Arid Tropics) en Inde (12000 accessions) et à 1’U.S.lZ.A
(United States Departement of Agriculture) aux Etats Unis (7500 accessions)
‘Les rIvssources génétiques de l’arachide comprennent les variétés originaires des centres dc
diversité, les lignées pures sélectionnées, mais aussi des dizaines d’espèces sauvages du ~CIII~
.4rnchi.s. La caractérisation de ces ress+rces a été srandardisée grâce à une collaborations
étroite entre 1’I.B.P.G.R (International l3cmd for Plant Geneiic Ressource) tie\\,cnu I P Ci I< I
(International Plant Genetic Ressource Institute). C’cs descripteurs qui étaient au dépu L
sur-tout agromorphologiques, ont été complétés par des données sur le comporIetnent face au\\
maladies, aux insectes et à la sécheresse (I.C.R.I.S.A.T, 198 1). Les études taxonomiclue~ cl
cytogknétiques au sein du genre Amchis ont permis d’évaluer ce matériel et d’identifier de

21
nombreuses sources de résistance, notamment aux maladies fongiques foliaires et virales, dans
l’espèce sauvage. L’utilisation de ce matériel pour l’amélioration de l’arachide, se heurte encore
à un certain nombre d’obstacles, en particulier à l’incompatibilité en croisement de différentes
espèces dues à des barrières qui se situent avant et après la fécondation Elle est cependant la
condition essentielle du progrès de l’amélioration de l’arachide.
3: Hybridation
L’hybridation en amélioration des plantes est une méthode de croisement entre le parent
adapte localement d’une part et le parent moins adapté ou parent sauvage d’autre part. Elle vise
à introduire un caractère précis ( par ex. une résistance à une maladie) d’un parent étranger.
Une variété hybride est le résultat d’un croisement (première génération). On distingue trois
types d’hybrides:
0 l’hybride simple (A x B ) =Fl
0 l’hybride 3 Voies[ (A x B ) =FI x C = Fl]
0 l’hybridedoubleou4voies[(AxB)x(CxD)=Fl]
L<es hybrides simples sont les plus courants en amélioration de l’arachide.
Sur la base des résultats obtenus lors de I’évaluation des hybrides, on procède au choix des
meilleures formes qui sont considérées c mme de nouvelles variétés. Elles sont confirmées
d’abord au niveau interne ( en station le recherche ), puis au niveau externe ( essais
multilocaux ) en milieu rural, avant d’être i.n tégré successivement dans la vulgarisation.
‘Il existe deux types d’hybridation: l’hyt)T idation manuelle (ou artificielle) et l’hybridation
naturelle.
_1--11-.”
--.m,--
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23
a./- Hybridation manuelle (ou artificielle)
Elle consiste à effectuer à la main, l’émasculation des fleurs sur les plantes femelles bien isolées
qui serclnt ensuite pollinisées avec du pollen prélevé sur les fleurs des plantes mâles également
bien isolées
Pour distinguer les fleurs manuellement pollinisées de celles naturellement autofécondées, il
importe de marquer à l’aide d’un fil de couleur portant une étiquette qui précisera
le type de
pollinisation, la date et le cas échéant, le géniteur mâle.
Lihybridation manuelle donne de bons résultats, avec un taux élevé de réussite et de nouaison
(fructification ),
b/- Hybridation naturelle
E:lle se produit après autofécondation des fleurs c’est-à-dire, le stigmate, en contacte avec le
pollen, provoque une fécondation de l’ovaire.
R/ La yollinisation
L<a pollinisation est le transport des graines de pollen après la déhiscence des anthères, jusqu’au
stigmate de l’ovaire.
I:i existe deux modes de pollinisation:
C la pollinisation directe qui se fait par pesanteur, lorsque les étamines sont plus hautes que le
stigmate, Les grains de pollen, à la déhiscence des anthères, tombent directement sur le
stigmate pour provoquer la fécondation.
C La pollinisation indirecte qui se fait par l’intervention:
* du vent ( pollinisation anémophile )
* de!; insectes ( pollinisation entomophile’)
*des oiseaux ( pollinisation ornithophile )

23
* des chauves souris (pollinisation soïdiophile )
* de l’eau ( pollinisation hydrophile )
* de l’homme (pollinisation artificielle )
Cette dernière est celle qui intéresse notre étude menée à 1’ 1. S. R. A. de Bambey dans le
:laboratoire de sélection de l’arachide.

t

24
f!ans !e cadre de cette étude, des graines d’hchide ( variétés 55-437, 57-422 et lu Fleur 1 ! j
ont été utilisées.
!ae choix porté sur ces variétés est dû au f
(Fl.eur ! ! et 55-437) cu ktermédiaire (57-l
pendant cette courte période de stage.
a,‘- Car:tctéristiques des varIétés utilisées
La Fleur 11
Elle possède les caractéristiques suivantes:
1t un port &igé, avec des folioles grandes et UP. grcupemer,t des gvusses.
c d’assez grosses gousses bigraines , avec une ceinture peu murqke et un bec moj!eg r,vec
crete
Y un ré:seau marqué
Q une coque mince
$ des graines allongées à méplat marqué, rIse clair.
Le poids de 100 gousses atteint 130 à 14’ g bt celui de ! 96 gruines, 5Q à 55 g
Le rendement 2u décorticage est de 7!! 3 71? ‘?/o avec une teneur en huile vuriant entre 56 et
l
5 Y:?/0 de la graine sèche.

La Feur 11 est une variété non dormante le rapport
>
gousses/paille est moyen; la densité
optimale de semis est de 13 5.000 pieds/ha (1510 x15 ); le poids des graines/ha atteint 75 à 80kg.
Elle est une variété très productive et bien iadaptée aux conditions de culture en zone sèche
( Mortreuil, 1993).
La variété 55-437
Cette variété d’origine sud-américaine, reçue de Hongrie, a été sélectionnée à 1’1. S. R. A-
C.N.R.,4 de Bambey (Sénégal ) en 1955.
C’est une variété à cycle végétatif court (90 jours ) appartenant à la classification botanique
du groupe Spanish.
Morphologiquement, la 55-437 possède des caractéristiques suivantes:
0 un port érigé, des folioles grandes et un groupement excellent des gousses.
C, des gousses petites, pratiquement sans bec, à coque mince, ceinture peu marquée et un
réseau très net.
C des graines rondes, à léger méplat, rose clair et un tégument séminal lisse.
Du point de vue agronomique, le poids de 100 gousses atteint 80 à 95 g; le poids de100
gsaines varie entre 3 5 et 38 g ; le rendement au décorticage est de 75 % et la teneur en huile
est de 49 04 de la graine sèche.
C’est une variété non dormante (70 % de levée immédiat ); le rapport gousse/ paille est moyen;
la densité optimale au semis est de 166000 pieds/ha; le poids des graines/ha est de 60 kg , fa
r&istance à la sécheresse et aux maladies est bonne; le pourcentage d’acide oléique de l’huile
est de 46 à 49 % et celui de l’acide linoléiquk est égal à 27 à 30 % (Bockelée-Morvan, 1983).

fa 57-422 a été sé!ectionnée au C.X.R.A Bambey (Sénéga!) en!957 (Rocke!ée-Morvan, !?RZ)
Elle appartient au groupe Virginia et son cycle végétatif est de 195 à ! 16 ]OLXS (lJ&té
intermédiaire ).
Elie a un port érigé, des foholes grandes et claires, la graine est grosse, a bec assez marque,
ceinture très marquée, la coque est très mince et le réseau efface. rua m-ll*,P
..,; LU Lb&-+ rnca ;?llnntre
UL>c lvL>ti, ~,UcILAULI<I,
p.arfois bosselé, grosse, allongée, a méplat leger
Le poids de 100 gousses peut atteindre 165 a !75g ce!ui de 100 graines 65 a VOg. Le
rendement au décorticage est de 78 ?/û et la teneur en huile atteint 56 % de la graine sèche.
C’est une variété dormante, ayant un taux de germination a!!ant de 0 a 5 ?G d’une durée d’ un
KiOiS environ Le rapport gousse/paille est bon; la densité optimale au semis est de 196 !I!X
pi.eds,‘ha et le poids des grainesha de 7!2 kg.
La résistance à la sécheresse est moyenne. Par contre, el!e est sensible a !a cercosporiose, peu
sensible au jaunissement de la graine, tolérante au c!ump. I
Le taux en acide oléique de l’huile varie entre 50 et 53 ?6 et 27 et 39 ?& pour l’acide lino!éique
Cette variété de tjrpe intermédiaire convient aux régions a longueur de saisons des p!u!es
variant entre 00 et 120 jours et ayant une croissance rapide en début de végétation. La
production est très groupée et homogène a maturité.

27
b/- Pratique de l’hybridation manuelle sur l’arachide
La fleur de l’arachide se développe la nuit, la fécondation naturelle se produit vers 4h du matin
et la fleur se flétrit dans la journée suivante. Les fleurs sont portées par un rameau
reproducteur très court, naissant à l’aisselle de la feuille (Figures 4 et 5).
Figure
F l e 4:
u r d ’ a r a c h i d e
Figure 5 :
I n f l o r e s c e n c e
coupée longitudinalement
a: axe de l’inflorescence b: gynophores
a. I:alice b: jétandard c: aile
c: bractées situées à la base de chaque branche florale
d. varène e’ anthères f: colonne
d: bractées bifides situées à la base de chaque fleur
staminale g: stigmate
e: bourgeon terminal de l’inflorescence
e
.’ d,,
c
b
c/- Les étape,s de l’hybridation manuelle
0 castration:
On la pratique en fin d’après midi ( 16h-181
Omn environ ) sur les boutons floraux. Après
arrachage de la carène (en tirant vers le bas ): :s 10 étamines sont soigneusement enlevées à la
pince. Le stigmate (organe femelle ), dont c
prendra soin de ne pas léser l’extrémité, reste
alors seul entre les deux ailes de la fleur.

‘?X
Elfe se pratique le lendemam matrn (entre f5h et 9h, swant ies conditions atmosphenques). Le
pollen des Sws mâks est apporté en pllaçant le i’chapeau” constitue par i’extremite de la
caréne contenant les étamines, sur le stjf zmate. SI la brumlsation est impossible, I’humldltc
relative saturante au voisinage de ia fleur tëcondée sera assuree en plaçant, au dessus de In
fleur un petit chapeau en papier filtre humir Uié qui sert aussi pour le repérage rapide des Ileurs
%cond&s.
U marquage
La fleur hybridée est marquée ti l’aide d’u. n fil de couleur (rouge de préférence) portant une
ktiquette où est mentionnée la date de l’hyb ridation. Le fil de couleur devra Gtre noue au mveau
des bractkes de l’inflorescence correspond!nt à la fleur fkcondêe afin d’éviter toutes contüslons
avec l’inflorescence voisine.
Le gynophore apparaît au bout d’une selnaine environ: il est marqué le piut6t possibie en
nouant de façon très lâche le fil utilisé pour marquer la tleur correspondante.
0 récolte
Les glousses hybrides sont récoltées à \\ a date voulue, traitées, ensachëes, &iquetees et
conservées avec soin.
d/- Recommandations
3 le semis des ileurs femelles sera opéré ” à hauteur d’homme ” afin de limiter les contramtes
de fatigue au niveau du dos de l’opérateL u-.
4 l’arrosage ne devra cas ëtre excessif sol1s peine de limiter le nombre des Geurs surtout sur
les rnâles.
o les plantes devront &re maintenues dan:j le meilleur état sanitaire possible: surveillance des
pucerons et des maladies et traitements i:)hytosanitaires.
0 la pkiode la plus favorable est située pel ndant les trois premières semaines de tloralson (tant
pour les femelles que pour les males). @ pratique, on commencera les hybridations des
L’apparition des U-leurs et ces dernières neidevront pas se poursuivre au detà d’un mois
0 le ratio femeIle/mâle devra ëtre de ‘/z C/inq plantes femelles pour dix plantes males doivent
permettre d’obtenir cinquante gousses kybrides ( soit 10 fleurs hybridees par femelle en
moyenne).
l
l
1111111111111

0 pour les dates de semis on devra tenir comme des difhérenccs de cvcle entre les mates et les
femelles: dans le cas de cycle identique, les semis d’une partie des plantes màles pourront
Gtre effectués une semaine avant celui des femelles, l’autre partie aura lieu en même temps.
V on veillera a enlever toutes les fleurs non castrées des rameaux Aorit’eres au -fUr et a mesure
des hybridations afin de ne pas risquer de confùsion avec les avnophores apparus
~.&érieurement.
0 récolte: les gousses issues de L’autofécondation des pieds males sont egalement recoltees
afin de vérifier la conformité du parent ,ou pour démarrer éventuellement une série de
sélections généalogiques (en partrculier dans le cas d’un progi-ammc de rctrocrorscrncnts).
Au cours de cet essai, divers matériels ont été utilisés; il s’agit notamment de:
- trois bacs en bois dont les dimensions sont les suivantes:
Bac 1 ( contenant les variétés mâle et femelles pour la première repktition): L = 1,96m;
1 -r 0,96 m; h = 0,34m;
S = 1,881m2.
Bac 2 (contenant ies variétés femelles pour M deuxiéme repétition): L -1,W m ; 1 - (1, S6 r-17 ;
h=0,225m
; s = 0,946 In2
Bac 3 (contenant la variété mâle pour la deujùéme répétition): L = U, 81 m; 1 - 0, 4Y rn;
h = 0,22 m ; S = 0,396m2
- un terreau servant de support pour le semis.
I---m-

30
L’ensemble des opérations s’est déroule a la serre “arachide” du C.N.R. A a Bambey ( Sénéga!).
Après !e remplissage des bacs avec du terreau, un apport d’engrais ternaire
NPK ( 6-20-.lO ) a la dose de 70 g /bac a été ‘ajouté suivi d’un arrosage copieux
Un dispositif en blocs de Fisher avec deux répétitions pour ch,qdti
Q I e LJyti
+xrme U wAr,cS, ,,,,
rl’avmAv;tnentatj~fi a été
mis en place. Chaque répétition était constituée de 1G pieds.
Apres un traitement de semences au Cranox (insecticide ayan? !a c,omposition suivante:
Thirame 15 0’0, Benomyl 7 ?6 , Carbofuran 10 ?G) a la dose de V,G5?g3g pour 57 Q?<r
,“JS de
semences. Le semis a été effectue a !a main selon un écarteme.,,
n+ UI,
Jo 2V
<fi cm entre les lignes et
15 cm entre les poquets. La date de semis du deuxième essai (deuxième bac) a été décalée afin
de ne pas avoir à manipu!er beauccup trop de fleurs en même temps.
Figure 6: Schéma de semis d ‘un baç
Pieds couverts avec un chapeau (AC)
, Pieds non couverts avec un chapeau (SC)
Fleur l! = Parent donneur 55-437 et 57-42$ sont les parents receveurs

3 1
La levée complète du premier bac a eu lieu six jours après semis, tandis celle du deuxieme essai
a eu lieu au cinquième jour après semis. Les travaux d’entretien ont été effectués ( arrosage,
démariage, sarcla-binage).
3/Suivi de la floraison et hybridation
Le début de la floraison est marqué comme la date à laquelle au moins une fleur a été émise.
C’est ainsi que la première fleur sur la variété Fleur 11, variété considérée comme mâle, est
apparue au 2 1” jour après semis (JAS),
La floraison sur le deuxième bac a débuté au 24” jour après semis et le 25” jour fut la date à
laquelle: les croisements ont commencé.
Les croisements se sont déroulés de la maniere suivante:
0 La veille (entre 17h et 19h), castration ‘de tous les boutons floraux apparus sur les pieds
femelles ( 55-437 et 57-422), suivi d’un marquage au fil, noué au niveau des bractées de
l’inflorescence correspondant au bouton castré afin d’éviter toute confusion avec
l’inflorescence voisine.
0 Le lendemain matin, entre 7h et ZOh, polhnisation des boutons castrés la veille et qui se sont
I:panou:is pendant la nuit. Le travail commençait par le comptage des fleurs apparues sur la
variété mâle et se poursuivait ensuite avec la pollinisation qui consistait à prendre à l’aide d’une
pince, le pollen des fleurs mâles ( Fleur1 1) qu’il fallait mettre sur le stigmate des fleurs femelles
(55-437 et 57-422) pour provoquer la fécondation. Pour comparer les deux méthodes, le bac a
i:té divisé en deux parties:
*’ la première allait du .,er au 5” pied. Aussitôt après pollinisation, un chapeau en papier buvard
humectlé d’eau distillée a été posé pour recouvrir la fleur afin de maintenir l’humidité relative
émlevée autour de celle-ci.
* la deuxième partait du 6” au 10’ pied, Ici les fleurs pollinisées n’étaient pas recouvertes par
un chapeau; seule l’humidité ambiante était considérée.

L’obtention de 35 fleurs pollinisées au minimum par pied; marquait la fin des croisements
?? Premier essai (bac 1)
0 Le:s croisements sur la variété 55-437 ont débuté au 24” JAS et se sont prolon;;& ~t~sq~~‘;.t~
43” JAS.
0 Ceux de la variété 57-422 ont débuté au 25” JAS et se sont arrêtés au 53’ JAS.
?
Deuxième essai (bac 2)
<O les croisements de la variétk SF-437 sl sont étales ii11 22” a11 55” J.+IS
/‘jb’ ceux de la 57-422 ont commencé PLI 25" jour et se suent arr-ères a11 9’ .I.\\S
Les fleurs de la variété mâle (Fleur 1 1 j quant à elles, sont comptks ~~l~oticiiel~nenll:Ilr poi” .;I
vérification du ratio femelle/mâle (Graphique 1).
d Adarqimge des gynopliores
Tout au long de la phase de croisementj les gynophcrres qui apparaissent. ~O\\IS IE’S dis ~(;NI Y
l
‘environ , sont marqués le plutôt possible [l’un fil. En I;lit Ic fil qui a\\;ait swi pour mnrclcici- ,<l
fleur pollinisée est utilisé pour marquer le ~gynophore.

3 3
La récolte a eu lieu au 104” JAS. L’arrachage des pieds a été fait à la main et regroupé selon te
type d’ex.périmentation. Le détachement des gousses des pieds a été effectué au laboratoire
Ainsi seules les gousses nouées avec un fil c’est-à-dire les gousses hybridées, ont éte retenues
pour l’év,aluation des deux méthodes d’hybridation. Après avoir regroupé les gousses hybridées
par pied et P#ar méthode, nous avons procédé à l’analyse des résultats.

Les résultats obtenus sont présentés d’al ,rd par méthode d’hybridation c’est-a-dire avec
chapeau (AC) ou sans chapeau (SC) par ariété et par bac d’hybridation c’est-à-dire par
répétition,
?? Premier 1
1C
‘Tableaux 3: Résultats du croisement 55-43’ x Fleur 11 ( bac 1)
Technique AC
----.--_._-
-r
N’ pied
Nbre.F.poll
Nbre gynoy I
Nbre gous’
%gynoph ’ %gous
.i
-...I.
1
4 1
1 4
I
2
4 2
9
9
~
21,43
~ 100,00
/
/
/
3
42
1 2
7
i
28,57
I 58,.33
4
43
.I 5
14 /
34,88
93,33
1
I
/
5
35
L
1.5
6
42,86
, 40,OO
.i- -.....
Technique 32
NC’
- - pied
- - - - - I Nbre F
.-
poli
Nbre gynop /
~Jbqgous
;
% gynoph
% gtxls
/
1 4
1
9

35,90
~
64,:!9
l
2
/
36
1 1
3056
I

/
1
90,9 1
3
I/ 35
20
4
/
40
2 1
5
/
38
1 9
c

3 5
Le nombre de fleurs pollinisées par pied est upérieur pour AC comparé à SC pour la variété
5 5-437. Cependant, on constate qu’en géné 1 le nombre de gynophores apparus par pied est
en favem de SC. Néanmoins le nombre de g tsses par pied ne diffère pas de beaucoup
Tableau 4: Résultats du croisement
7-422 x Fleur 11 (bac 1)
Technique A(
_ ._ ..- .-----
-.
,
No pied
Nbre F. poll
1
N b r e gynl ,h
k--
.-- ..--...
.-...y-.. ..-----..-
1
40
19
37
16
1 2
i
43,24
75,OO
37
i 14
1 3
37.84
92,80
38
1G
15
42,l 1
9.I.75
1
..---x-.--.--~.-.i -. .- .lh~.
_L-
..15
4571
93.ï5
Technique SC
r
--. T------
I
I
IIV pied
Nbre F. Pol1
1Nbre
y’ h
Nbre gous
?h gynoph
S% gous
1
37
/

8
5
2 1,62
i 6250
8
23,68
I
88,50
2
38
/I
9
3
35
7
7
20,oo
100,00
4
3 7
1 4
11
37,84
~
78,57
5
--.L
35
.--~
--.i-..-. -!!.--.-.

Pour ce qui concerne le croisement 57-422 #F‘leur1 1, le nombre de fleurs pollinisées par pied
e.st sensiblement égal. Toutefois on const; zte (que la méthode AC produit beaucoup plus de
gynophores par pied et également il a un teLUX (de transformation gynophores-gousses (taux de
reussite) plus élevé par pied.
??Deuxieme bac
Compte tenu des écartements entre les poquetset de la longueur du deuxième bac, la mëthode
SC ne compte que 4 pieds au lieu de 5 com n-Le pour la méthode AC pour les deux croisements
que sont 55-437 x Fleur1 1 et 57-422 x Fleu.r~l 1,
T.ableau 5: Résultats du croisement 55-437 x, F~I eurll (bac 2)
Technique AC
7 -- -------~ --
N’--T--
T
Nbre gous
‘---?G.gynop
i -9’0 gous
Il
35,09
55,oo
8
35.00
57.14
1 2
3 1,37
75.,00
1 2
40,54
80,OO
/
4 0
/
19
1 2
47,50
I
63,16
i-
.
Techniqu.e~ St
gyno
Nbre gous ;
8
~ 31,03
44,44
4 2
10
8
:
23,8 1
i 80,OO
I
1
37
10
7
27,03
: 70,oo
I
/
38
1.. Il
8
28,95
72,73
~
1

On con.state que le nombre de fleur polhnisées par pied n’est pw.,
IC L1Uu
irPo Ulllrl., IL
f-wl&Ppt .o,,
n
ll7- *CL>
In.2 UU
rL,JX
méthodes. Cependant la production de gynophores par pied est
’ ’
superreure pour !u méthode
,4C. II en est de même aussi du nombre de gousses par pied. ,Aj,,i dGnc 10 toitv TOP v&,rc;re oct
b LULAI-. u’c I.4UOO‘L~ UOL
également à l’avantage de la méthode AC.
Tableau 6: Résultats du croisement 57-422 A Fleur 11 ( bac 2)
Technique 14C
-----
N ”
---_. p i e d1
Fibre F. ~011 1
I%re gynoph
----. ---.-
- - - - 1
Nbre gous iY ~-
%I gynoph:
% gous
1
3 6
1 9
1 0
I
52,78
52,63
/
2
52
19
10
36,54
52,63
3
35
1 2
1 0
I
34,29
~
83,33
37
11
l
/
/
5
37
11
I
.L-
-1..
-
L.
Technique SC
-Y-------
‘-Fpled
/
/
Mx-e F. ~011
j
Nbre gy ,ph
--.-
Xbre gous : n/- 10 gynûph
?O goüs
-..
..-.-.. -_.-.
7
i--
27,78
.+ ,
-70,oo
1 2
l 37
14
,
14
I
37 84
1nc1 I-m
>
1 "",L'\\,
j 3
1

/ 37
/
1 2
6
i
32,43
50,oo
Y
34,2 1
46, ! 5
Le nombre de fleurs po!linisées par pied est s nsiblement !a même pour les deux méthodes Le
nombre de gynophores produit par pied est upérieur pour !a méthode AC par rapport à la
méthode SC. Le nombre de gousses est ég; sment sun&im ar
1-‘wa “UI Fû’lX !u méthode ,4C
MLl!gl-é
cette supeiriorite du nombre de gjnophorxrs et lu nombre de golusses, !e taux de réussite semble
être a l’avantage de la méthode SC si or? ~JXXII
!es pieds individue!!ement.

* Premier bac:
Tableau 7: Eombre total de gynophores et~ de gousses et !eurs pourcentages obterxs par
teclAque pour le croisement 55-437 x Fleur ! ,! dtt premier bac.
Technique AC: 55=43? x F!eu-! 1
r--------
I
-~ .-.--. - ..- .-.-. ..-. i--- _---...
,. -. . -
__. _
/
Nbre Fl. Pol.
j
Nbre
,--l~~--l---T--
gynoph.
N b r e gous
--.--,..~ --.- .----.--
- -1. - % gynoph...-.
.._-..____ _.
- :.
D/o gous. .
4 4
37.,(-l!
67,69
L . . . .._.-_-...----.--1--~-~-...- ___.___ ._._. -1
Technique SC 55-437 x Fleur 1 !
----_
‘??iii Fi Pol
__.--L.-----_
j
Nbre gynoph
/
- .
Nbregous
-.~.-...-.i..-. .-.-__
_ _
.;
V/O gynoph
%
gous
t
1 8 8
i
45
/
45,21
52-94
L----L5 --.-... ~..-_..-..-.i... -- -.--.__-. .~.
En comparant les deux techniques, pour le croisement 55-437 x Fleur1 ! on observe que sur
203 fleurs pollinisées avec la technique AC, on a obtenu 65 anaphores seu!ement soit un
pourcentage de 32,Ol ?/o. Alors qu’avec !a, methode SC, sur !Sf$ fleurs pol!inisées, 25
gynophores oz:t été obtenus soit un pourcentuae de 45,2!?/v
Par rapport aux gousses, le nombre total ~ obtenu avec !a technique SC est !égèrement
supkrieur a celui de AC (45 contre 44). Toute?+s le taux de réussite de OC est bien supérieur
à celui de SC (67,69 % contre 52,94 %>.
~

3?
Tgble2u 8: Nombre total de ,m;ncphures f
technique pour le croisement 57-422 x Fleur
Technic;ue AC: 5: 122 x Fleur! !
r - - - - - 7 - - - - - - - - - -
-_-.---.--I. -
- _ .._ -... . . . .
hbre FL. Poli
1
Nbre gynoph
Nbre gous
--- -- y;gynoph
)
0,’/o gous
/
j--
187
/
81
72
j
43.31
i
88$?
_ I I - - - -
,- ._ - _ ------ . ...” . .
I
Technique SC: 5’ ?22 x Fleur 1 !
/
-Nbre FI Pnl!
1
Nbre gynoph
Nbre gnus
1
O/’ gynnph
-_. -.-.---...- - -.- -.. -
/
:
182
/
56
Er, ce c;ui concerne !e crcisemezt 57422 xl .r.rll le fiDmbre tGt31 de fleurs .@!inisas .asf
1-1 I 1)
sensiblement le même pour !es deux techniy :s, mais le nombre de gjnsphores produi? est
largement supérieur pour AC (81 2u total que peur SC qui a obtenu ur: tata! dc 56
gycophores. Cette tendunce est !2 même po; !e nombre totu! dou W~QQQ
b” 00,s qui est de 72 pvur
AC et 40 pour SC. On constate ainsi un taur le réussite de !oin sup&ieur peur ^C que P~U:
SC: 38,80 ?h et ?1,43 ?/o respectivement pcw iC et SC.
* Deuxième bac
Tableau 9: Nombre de gynophores et de gou es et leurs pourcent2ges obtenus par technique
pour le croisement 55-437 x Fleur 11 du deux me but
Technique 4C: 55-437 x Fleur
+
t
/
Nbre Fl Pol1
Nbre gynoph i
Nbre gous
-~ % gynoph
I
Yo yous
1...
-.
j
~
225
/
84
I
55
/
37,33
65,4S
J-- _________ _ ___.” --.A-” ___________._.._.. .,.. ,..
!
I

Techntique SC: 55-437x Fleur 11
r-----
l
18-n-i: Fl PG11
/
?‘kc gjnoph
---~
--.-- .--- -.-
r---
/ 175
--J-
49
i... ..--.-- -_._. _i_-.----.----.I---_
-..__
_
La transformation des fleurs en @nGphGrc
se fait avec bealucGlln
uy nrilc
r-, d’efficacite pour !a
technique AC que pour SC. En effet le pc -centage de gynophores est de 3?,33 041 peur !a
methode 14C et 23 % pour la technique SC Le taux de réussite est en faveur de !a technique
AC avec 65,48 % des gynophores qui devit nent des gousses alors qu’il est de 63,26 ‘?G pour
SC.
Tableau 10: .NGmbre de gynophores et de g ISSUS et leurs pourcentages obtenus par technique
po:sr le croisement 57-422 x Fleur 11 du det ième bac.
Technique AC: 57-422 x leur 11
Nbre gous
90 gynûph ;
0, __ ._^
io gous
. . _..-.- -.---- I_ . _-
. .-.. .-_,,.
/

36,55
j62,5
kféthode SC;
N b r e gous
% gynoph
l
i
‘% gous
On constate pour ce croisement que le nombre de gyncphores et le nombre de gousxs sont
plw élevés pour la technique AC que pour la technique SC. La transformation des fleurs
polhnisées en gynophores est également mei!$xre pour !a technique AC. En effet, le taux est

dv 36,5!5 % contre 33,11 % respectivemen pour AC et SC. Cependant, le taux de réussite,
c’est-Mire la transformation des gynophorc
z en gousses est à l’axvantage de !a techr,tque SC;
67,35 ?4 des gynophores deviennent des got ses, contre 62,5 94 pour P.C.
Combirtaison des deux
Tableau 11: Résultats de la combicai m des deux bacs pour !e croisement 55-437 x
Fleur ? 1,
55-437 x Fleur-1
l
Nbre Fi Poli
-- .--- -_--.-_-.--- --l-Nbregynopk---
V/o gous
._.
I
4 2 8
149
99
34,81
66,44
- _... ---.- .- --.
-_ /
.-
55-4 3 7 x Fleur1 ! (SC)
;------------
~_-.-...-.
-. ___
. .r. - ._
I--
1
Nbre Fl :Poli
/
/-
Nbre gous i
% gynoph
-~-?:EY:!!w
1
-.
% gous
/
._..
/----
/
, 363
I
134
76

360’
r;h 73
- - - - - - - .- -. .._ -.i .-.--?.T ' ~.. ~._ -..
J",,ti
.
_ ~.
OR constate que le nombre total de gynophu es et le nombre total de gousses sont plus é!evés
pour AC dans les deux essais (bacs).
La transformation des fleurs en gynophores : ;t plus élevée pour !a technique SC que pour AC
Toutefois, le taux de réussite est beaucoup ‘lus élevé pour la technique AC: VV,M 04 contre
56572 ?/o pour SC.

Tableau 12: Résultats de la combinaison de
57-433Yti v
Fleur! 1
IL
:Ac)
_ ..-
,r----------
____ - -.-
I
._-...- .._..__-. ~... ~.. ----- .----..--.. - ---------- -.
j
Nbre F! Pol!
OfA ovnnnh
Xbre pour
l
O/irg^lJ$
y- _.._. - ------ +-,“!:*-E:!!. . .j.
” DJ ‘-“Y’-
_-
I’ -
/
384
/
i53
!
/
il7
!
Ï6,4/
i

39,04
t
57-422 x Fleur! 1
rfibh?%?-m’-’ / Nbre gynoph
)_ .._~ ._ ..--_----- --.-f.---.--~.--- -.- -. . 1.- -.-
1
330
I
105
I
!-..- _.._ ---_- -.-- i
____-... -.-..i--..~
:Le constat fait sur le croisement entre 5 i‘-422 x Fleur1 ! montre que !e nombre tota! de
gynophores et le nombre total de gousses SCilnt plus élevés pour !a technicjue ,4C dans !es dûux
essais. L,a transformation des fleurs en g;no ,hores est également é!exAe pour !a technique AC
que pour SC et le taux de réussite est encor : en la faveur de !a tecknique AC (?6,4? % cofitre
69,52 04’).
Tableau 13: Résultats de la combinaison dé:s deux types de croisements par technique
Technique AC
,
_-_---- ._..
~- --. ---- ----- --.- --- - -
/
/
Nbre Fi Poil
/
Nbre gynoph
iu’bre gous /
o/o gynoph
% g0u.s
.___ -. ..- ,__ ._ ._. __-- .~ -. - .__i--
--.-. .-
j
812
302
71,52
:
,, .l

Les chiffres obtenus par la technique kK sont supérieurs à ceux de la technique SC tant ~OUI- 1~
nornbre total de gynophores que pal lr celui de gousses. En conséquence le pourcentascb ~.lt~
gynophores et le taux de réussite s# ont à l’avantage de la technique AC (Tableau 1 I ); la
diffërence du taux de réussite est prcsc jll' 2 de 10 points (71,52 “8’0 pour AC contre 62,.34 TO,)
61 DISCUSSION
L.a réussite d’une hybridation est fonct 101 I des conditions de sa réalisation. mais aussi et surtout
de :Ia technique utilisée.
Dans nos conditions expérimentales., r10~1s avons observé que la technique AC est plus
performante que la technique SC ta1 1t pour le croisement 55-437 x Fleur II ~III~ pour le
croisement 57-422 x Fleur 11.
En effet, le taux de transformation de!S’ i3eurs pollinisées en gynophores et le taux de réukre
pour l’ensemble
d e l’expériment:$i(In est supérieure pour AC,3’7,19% et 76,U” 0
respectivement pour les gynophores c :t le taux réussite ,que pour SC qui a .33.-19%de flwrs
pollinisées devenues des gynophores et tj2,34% de réussite (Tableau 1 1).
La supériorité de la technique AC pa r I-apport à la technique SC tient au làit que I'l~~miditc
relative autour de la fleur pollinisée es;t’ rnaintenue un peu plus longtemps , ce qui améiior~ ii11
coup la fécondation de cette fleur.
Par contre, avec la technique de l’air a liant, c’est-à-dire sans un chapeau imbibé d’eau au~wr
de 1.a fleur, le stigmate et le pollen se vssèchent assez rapidement, ce qui ne favorise pas I,.I
formation du tube pollinique et donc 1~ Scondation.
Ainsi donc, dans les conditions expc
nentales dc hnibcy,
l’utilisation autour dc la fleur
pollinisée d’un chapeau imbibé d’eau
améliore significativement les taux de réussite ~.lc
l’hybridation des fleurs d’arachide.

L’utilisation de la technique “avec &peau” dans l’hybridation chez l’arachide s’avère c.l~,nc
nécessaire si on veut arriver à disposer de descendants F ! en assez grand nombre
Compte tenu du fait que la fleur des l’arachide cultike est sensiblement la 1nt311e ~~III' Isc,,
dif’férents types , mais aussi du fait que le taux de réussite de I’h~~bridation conditionne
grandement l’effkacité de la recherche de la variabilité nécessaire a l’obtention de I’idéot!~l)c
désiré, une bonne technique d’hybridati,on est à rechercher.
La technique “avec chapeau” doit êtr-i: utilisée surtout &IIE les cas dc cr~~iw~~e~~~s entrt: lch
arachides cultivées et les arachides sautiages afin d’en augmenter l’et’ticacité
Pendant la saison sèche, dans les régions du Sahel la technique “avec chapeau” trouve un plus
grand intérêt puisque pendant cette période l’humidité relative est trés faible à cause des vents
chauds et secs de l’harmattan.
II s’y ajoute que la plupart des hybridations sont conduites durant cette période dite de corltrtr-
saison afin de pouvoir avancer la gén$ration FI en F2 durant l’hivernage qui suit,

8/ KEFEREI
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-

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_.-

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._.^.__.
___
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i
Courbe de floraison de la Fleur 11
-Sériel :
- Série2 i

1
2
3 4 5 6 7 8 9 101112131415161718192021
22232.~~28272829?031~2Cr3~:f5:3637:~:~9414243444546474849#51525354~5E~5Ei
Nombre de jcws
Série 1 : bac 1
Série 2: bac 2