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.
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.
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SOMMAIRE
lNTRODUCI’ION
il
C:ARACTERISTIQLJEfS
PHYSIQUES ET AGROCLIMATIOUES
2
1.1
Le climat
3
1.2
Les sols
4
1.3
L’hydrologie
5
1.3.1
Le fleuve Sénégal
s
1.3.2
Les barrages
6
Il
L’INTENSIFICATION DE LA RIZICULTURE DANS
LE DELTA ET LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
8
2.1
Historique de la culture irriguée dans le fleuve et
évolution des am&,agements
8
2.2
Evolution et Bilan des recherches sur la double culture du riz
9
2.2.1
Période 1965 - 1970
ll
2.2.1.1
Etude variétale en saison sèche
11
2.2.1.2
Etude des couples de variétés
‘12
2.2.1.3
Etude des dates de semis
-12
2.2.1.4
Etude de la repousse
14
2.2.2
Période 1973 - 1990
14
2*2.2.x
Le riz de saison sèche-froide suivi d’un riz d’hivernage
15
2.2.2*2
Le riz de saison séche-chaude suivi du riz d’hivernage
‘15
2.2.2.3
Dates de semis
18
2.2.2.4
Rendement du riz en saison sèchechaude et en hivernage
1 9
2.2.2.5
Etudes variétales
19
2.2.2-6
Double c&ure du riz en fonction des modes de semis
2 0

2.2.3
Période 1991- 1995
2 2
2.2.3.3
Mécanisme physiologique du calage du cycle au calendrier
cultural
22
2.2.3.2
Etude variétale
24
2.2.3.3
Calage du cycle au calendrier cultu.ral et évaluation du
rendement
24
2.2.3.3.1
Cycle végétatif
25
2.2.3.3.1-l
Evolution du cycle en fonction de la date de semis et de la
variété
25
2.2.3 3.1.2
i2nalyse générale des variétés et des dates par saison sur
l’évolution du cycle
27
2.2.3.3.2
Rendement
28
2-2.3 3.2.1
Variation du rendement en fonction de la date de semis
et de la variété
28
2.2 3
.L 7 2.2
L.
Analyse générale des variétés et des dates sur les trois ans s~rr la
variation du rendement
29
2.2.3s3.2.3
Etude des binômes de variétés
30
2.2.3.3.2.4
Calendrier cultural
32
2.2.3 3.3
Approche économique de la double culture
3 4
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.

LISTE DESSIGLESETABREVIATIONS
ISRA
.
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
OMVS
.
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal
.
FAO
.
Food Agricultural Organisation
.
c s s
.
Compagnie Sucrière Sénégalaise
.
MAS
.
Mission d’Aménagement du Sénégal
.
OAD
.
Organisation Autonome du Delta
.
SAED
.
Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta
du fleuve Sénégal et des Vallées du fleuve Sénégal et de la
Falémé
IRAT
*
Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et des

Cultures vivrières
ADRAO 1
Association pour le Développement de la Riziculture en
I_
Afrique de l’Ouest
JICA
Agence Japonaise de Coopération Internationale
.
c s c
*
Contre Saison Chaude
.
HIV
.
Hivernage
.

1
INTRODUCTION
Fn raison de son importance dans l’alimentation des populations urbaines et
rurales,, le riz occupe une place de choix dans la politique de 1’Etat en matiere
d’autosuffisance et de sécurité alimentaires. Avec une production nationale
d’environ 800 000 tonnes de cereales, l’Etat du Sénégal est oblige d’importer
chaque année pres de 100 000 tonnes de blé et 400 000 tonnes de riz pour
satisfaire les besoins en ceréales et particulierement en riz, entraînant ainsi des
sorties importantes de devises. Malgré tous les efforts consentis dans le secteur
rizicole, la production annuelle locale qui est de 200 000 tonnes de paddv est
encore loin de satisfaire les besoins en cette céréale.
L)evant la situation économique difficile aggravée par le changement de parité du
F CFA, l’Etat s’est désengagé au profit du secteur privé sur les activités ci-apres *
- l’approvisionnement des facteurs de production;
- la production et la commercialisation;
-’ l’importation des riz entiers et intermédiaires;
- liberalisation de la filiere (prix du riz paddy).
Dans la nouvelle stratégie de relance de la production dans le cadre d’une
agritulture intensive et d.iversifiéefl le secteur rizicole représente le moteur et le
privé l’acteur.
Pour atteindre l’objectif d’autosuffisance en riz, la riziculture devra être
intensifiée par la pratique de la double culture. Grâce a la disponibilité en eau
autorisant Yirrigation à toutes les périodes de l’année de variétés
performantes et adaptées’ aux conditions agroécologiques de la vallée et de
techniques culturales appropriées, il est permis de croire à la réalisation
technique de la double cu.hure.
Dans cette optique, des recherches ont été menées dans le delta et la moyenne
vallee. Le but du présent travail est de faire la synthèse de ces recherches sur
la double culture afin de dégager des perspectives de recherches susceptibles,
de lever les contraintes liées à la pratique effective et généralisée de la double
culture.

2
1.. CARACI’ERISTIQUES PHYSIQUES ET AGROCLIMATIQUE~
1.1. Le climat
la riziculture irriguée est pratiquée dans rme zone semi-aride du Nord à climat
de tvpe Sahelien. Tes principaux facteurs agro-météorologiques sont les suivants :
* Pluviométrie : elle est tres faible, irréguliére, répartie sur une courte période (2 à.
3 mois au maximum) entre fin Juillet et fin Septembre. Dans l’ensemble, les
quantités et le nombre de jours de pluie diminuent du Sud au Nord. LRS
moyennes annuelles sont de : 200-300 mm dans le delta, 400-600 mn1 dans la
moyenne vallée, 700 à 800 mm dans la haute vallée.
0 Températures, hygrométrie et insolation
On distingue 3 grandes saisons :
* la saison des pluies, dépasse rarement 3 mois. Elle démarre entre fin juin
et début aoGt et se termine entre mi-septembre et mi-octobre. Les
amplitudes thermiques sont relativement faibles (entre 23 et 35OC de
températures moyennes mensuelles minimales et maximales). L.,‘humidite~
relative de l’air est élevée;
* la saison sèche fraîche, se situe entre mi-novembre et fin février (en.
moyenne et à titre indicatif, car des variations de l’ordre du mois ne sont
pas rares). Elle est caractérisée par des minima plus faibles (12 à 16°C) et
par des maxima compris entre 30 et 34°C. L’humidité relative de l’air peut
etre trpS basse (vents forts, secs et relativement frais);
* la saison sc-Che chaude, se situe entre mars et juin. Les minima remontent
progressivement de 16 à 23” - 24°C et les maxima s’élevent de 35 à 40” pour
culmuner en mai a plus de WC (ils sont plus élevés, d’autant qu’on.
s’éloigne de l’influence océanique). Des maxima journaliers absolus de 45 A
46°C peuvent être observes lors des coups de vent d’hannattan (vent d’Est
chaud et sec) : des khaudages physiologiques peuvent alors se produire,
notamment sur le ma&, même très bien irrigué. L’humidité relative,
d’abord tres basse, augmente progressivement avec l’approche de la saison
des pluies (remontée de la mousson vers le nord, sous l’influence de
l’anticyclone de Saint-HUne, à partir du mois de mai).

L’insolation qui atteint ou dépasse 3 000 heures par an n’est pas limitative et est
favorable d une bonne activité photosynthétique, si les conditions d’alimentation
hydrique et m.in&ale sont bonnes. Toutefois, à cette latitude, les durées du jour
varient peu : entre 11 et 13 heures, ce qui est un handicap par rapport aux
journées de 16 heures qui peuvent être atteintes aux latitudes de 45”. Les vents de
sable et la brume sèche assombrissent. fréquemment le ciel et la poussiers
recouvre les feuilles, ce qui est défavorable POL~I' une boxe activite
photosynthétique.
En raison de sa situation sahélienne, la zone enregistre une radiation solaire
elevée toute 1’annPe (10 h/j en moyenne) avec 400 cal cm2/j de Novembre h
Janvier et 680 cal cm2/j en Mai. Ces conditions thermiques ainsi que le régime
des vents entraînent une forte évaporation qui varie suivant les saisons.
Il,‘évaporation (mesurée au Pichet) est plus faible en hivernage, notamment en
Septembre avec 3,4 mm/lj à Saint-Louis et 4,4 mm/j à Podor et Matam. Le
maximum se situe en Mai à Podor et Matam (1,312 mm/j et 12 mm/j) et en
Janvier à Saint-Louis (7,3 mm/j). Les moyennes annuelles qui sont de 5,l. rnm/j 2
Saint-Louis,7,9 mm/j à Podor et 8,9mm/j à Matam correspondent à une lame
d’eau de 1.880 à 3.265 mm/an. L’évapotranspiration mesurée sur Fac A varie de
3.250 mm,‘an à Richard Toll à 4.130 mm/an à Guédé (RIJKS 1976).
Ces valeurs traduisent des conditions climatiques séveres qui en relation avec les
précipitations moyennes annuelles révèlent à la fois, l’ampleur des déficits
hydriques et des besoins en eau des plantes.
* Vents
La saison sèche est le cycle des vents chauds et secs chargés de poussieres
(continentaux) soufflant sur l’ensemble de la zone.
Les vents sont responsables de transfert d’air souvent évaporatif (2400 mm
d’évapotranspiration potentieue à Richard-Toll).
Le véritable harmattan s’observe surtout de Mars à Juin. C’est un vent fort du
secteur Est A Nord-Est. Il s’accompagne des températures maximales les plus
élevées (42 à 46 OC). Il est tres néfaste pour les cultures irriguées Il souffle à une
vitesse moyenne de 7 à 14, m/s (25 à 50 m/s) et atteint souvent 60 A 70 km/h en
fïn de saison sèche. C’est un facteur dont il faut tenir compte dans le calage
calendaire des cultures irriguées. Les risques dkhaudage et de perte totale des

cultures sont surtout à craindre quand l’harmattan survient pendant les phases
d’induction florale et de floraison.
La moyenne et la haute vallée sont sous le régime de ces vents.
Le delta, en raison des influences océaniques, bénéficie du régime des alizéa
maritimes du Nord-Ouest dont l’humidité adoucit le climat.
1.2 Les Sols
Ch distingue 4 grands types de sols classés en fonction de leur texture et de lew
structure (Tableau 1).
Tableau 1 : Classification des sols (OMVS/FAO, 1973)
- - - -
Type de sols
Haal Pulaar
Méthode ORSTOM
Méthode FAO
Vertisols et paravertisols/
Chromic vertisols
Vertisols topomorphes non
Hollaldé
gmmosoligLlc‘s
Eutric gleysols
Hydromorphes/gley
de surface et
d’ensemble
Vertisols et paravertisols/
Chromic vertisols
Vertisols topomorphes non
grllmosoliqLles
Faux-Hollaldé
Eutric fluvisols
Hydromorphe/pseudogley à tâches et
concr&ions
Eutric fluvisols
hydromorphe
Peu évolué/d’apport hydromorphe
Eutric fiuvisols
Fondé
Hydromorphe/pseudogley à tâches et
Eutric fluvisols
concr&ions
Sols isohumics/brun rouge subaride
Haplic xenosols
Minéral brut/‘d’apport éolien
Eutric regosols
Eutric fluvisols

c
“’
&s Hollaldé : Ils représentent 36 % du potentiel des terres irrigables. Ils sont
argileux, ils contiennent 50 a 75 % d’argile. Leur drainage est très mauvais. Ils
sont favorables à la riziculture. Ils ont une structure prismatique à sol sans
structure. Ils supportent la submersion. Ils sont très difficiles à travailler aussi
bien en sec qu’en humide.
Les Faux-Hollaldé : Ils couvrent
-~-
31 % du potentiel des terres irrigables. Ils sont
argilo-limoneux. Ils contiennent 30 à 50 % d’argile. Leur drainage est mauvais. Ce
sont des sols sans structure. Ils sont favorables à la riziculture et autres orhures,
L’irrigation est pratiquée à la raie cloisonnée.
Les Fondé : Ils représentent 33
-~--
% du potentiel des terres irrigables Ils sont
limoneux. Leur teneur en argile est faible 10 A 30 %. Leur drainage est moyen.
T.eur structure est cuboide. Ils sont favorables à toutes cultures autres que le riz,
Ils sont filtrants. L’irrigation est pratiquée a la raie ou par aspersion
Les Diéri
--_-- : Us sont très sablonneux., Ils contiennent 80 à 90 % de sable. Ils ont une
struct~~re monogranulaire. On peut pratiquer toutes les cultures autres que le riz.
L’irrigation est pratiquée par aspersion,
Ces sols présentent les caractéristiques chimiques suivantes :
* Faible statut organique des sols
l Faible teneur en N
l
Faib1.e teneur en P assimilable
l
Forte capacité fixatrice vis à vis du P. (Hollaldé et Faux-Hollaldé)
o Forte salinité chloruro-sodique et acidité liée à l’oxydation de la pyritc dans le
delta.
l Alcalinisation
potentielle des sols, induite par l’irrigation dans la moyenne
vallée.
1.3 L’hydrologie
1.3.1 Le fleuve Sénégal
Le fleuve Sénégal est long de 1 790 kilometres. Il prend sa source en Guinee
Conakry dans le massif du Fouta Djallon, traverse la partie occidentale du Mali,
puis constitue aujourd’hui la frontiere entre la Mauritanie et le Sénégal.
Son bassin versant de 335 000 km2 (dont 25 000 km2 au Sénégal) peut être divise
en trois zones bien différenciées :

6
I le haut bassin en amont de Bakel représente plus des 2/3 de l’ensemble
du bassin versant;
UI la moyenne Vallée proprement dite, qui forme de Bakel à Richard-Tell
un grand arc de cercle de 600 km de long et 15 km de largeur en moyenne;
le Lit majem représente plus de 500 000 hectares de terres alluvîonnaires
cultivables ;
a le delta, en aval de Richard-Tell : sa superficie est de l’ordre de 250 000
hectares.
* La pente du fleuve : elLe est forte et accidentée jusqu’à Balcel, puis douce SLLY 700
km de Bakel(26 m) à Saint-Louis (0 m).
* T+s crues et décrues : le fleuve a un régime tropical caractérisé par une crue de
juikt h octobre et un étiage de février h juin. Les crues sont essentiellement liees
aux pluies enregistrées dans le haut bassin de Guinée. Les décrues commencent
des que les pluies diminuent et s’échelonnent de novembre jusqu’en juin. Cest
pendant cette période que se produisait l’intrusion de l’eau de mer, “langue
Shk?“, qui, avant la mise en service du barrage de Diama en 1986, pouvait
remonter le fleuve sur 200 km et exceptionnellement jusqu’au seu.iL du Mafou à
400 km de Saint-Louis.
* Les débits moyens annuels : sur une période de 64 ans le fleuve Sénégal a un
débit moyen de 7&0 I+/ s A BakeL, correspondant à un volume d’eau annuel de 25
rniLLia.rd.s de m3. Lc débit moyen annuel minim~un a été de 270 ma/s en 1923 et le
débit moyen annuel maximum de 1274 n$/s en 1934.
Depuis 1968, le fleuve connaît une série d’années très déficitaires, Liées à la
diminution des pluies dans le haut bassin en zone Guinéenne et dans l’cnsembk
des zones soudaniennes et sahéliennes d’Afrique de l’Ouest.
1.3.2 Les barrages
Les contraintes hydrologiques liées au régime naturel du fleuve sont les
suivantes :
-- le débit irrégulier du fleuve qui s’accompagne de fortes variations des
superficies inondées ;


le niveau d’étiage qui hait trPs bas, en année sèche, entraînant la
, ”
remontée de la “langue salée” d’où la salinisation des sols avec des dégâts
plus ou moins importants sur les cultures en place;
.- le stockage insuffisant de l’eau douce nécessaire à l’alimentation des villes
et a l’irrigation.
Pour la levée de ces contraintes, deux barrages ont été construits sur le fleuve
dans le cadre de l’Organisation pour l;d Mise en Valeur du Fleuw Sénégal
(QMVS) regroupant le Mali, la Mauritanie et le Sénégal : l’un en amont
(Manantali, hydre-blectique) et l’autre en aval (Diamar antisel) du fleuw.
--
MANANTALI (1988), au Mali, sur le Bafing à 1100 km de l’embouchure,
constitue une réserve de 12 milliards de m3. Le Bafing apporte environ 50
‘% du volume d’eau charrié par le Sénégal. Il permet de régulariser le débit
du fleuve à 300 m3/s. Ce débit autorise l’irrigation de 375 000 h&ares de
culturel le fonctionnement d’une centrale hydroélectrique de 200
mégawatts et la navigation jusqu’à Kayes pour des unités de 2 500 tonnes.
-.
DLAMCZ (1986), à 40 km de ~Saint-Louis est LIII barrage ami-sel, qui isole la
Vallée des eaux marines. Il permet de maintenir LUI niveau constant de
leau dans le fleuve jusqu’à. Boghé (a 300 km & l’Est de Saint-Louis). La
réserve ainsi constituée par un plan d’eau de 235 kn12 devrait permettre
d’irriguer à elle seule 70 000 hectares. Le plan s’étend jusqu’en amont de
Boghe et alimente au passage le lac de Guiers par le canal de ‘la Taouey. La
cote finale de la réserve d’eau, à + 2 m, permet l’alimentation gravitaire
permanente ou saisonnière des réseaux.
La r&g-ularisation du fleuve a permis l’améliorartion des disponibilités en eau de
surface notamment dans le lac de Guiers.
Le Lac de Guiers est une dépression alimentée par le fleuve sénégal à travers le
ntigot Taouey qui a fait l’objet d’importants travaux de calibrage et de profilage
destin& à accroître sa capacité de transit. Le lac est prolonge en aval par la vallée
du ferlo qu’il alimentait avant la construction du barrage de Keur Mon~ %rr en
1956.
Avec le barrage e Diama et les endiguements des rives gauche et droite, le
relèvement du plan d’eau darrs le Delta a considérablement amélioré
l’alimentation du lac. Le potentiel du lac a ainsi quasiment doublé denuis
1988/89 , atteignant 1,2 millions de m3/i contre 4-00 a 600.000 auyaravant,

8
L.‘importance de ces ressources et l’amélioration de son alimentation servent de
soubassements aux vastes projets lhydrauliques nationaux que sont, le CLmal du
Cayor et la remise en eaux de la basse vallée du ferlo, étape dans le programme
de revitalisation des vallées fossiles.
II L‘INTENSIFICATION DE LA
- -
RIZICULTURE DANS LE DELTA u
1
LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
21 Historique de la culture irriguiie dans le fleuve et évolution des
aménagements (OlWVS, 1980)
I,‘idée de mettre en valeur les terres de la vallée du Sénégal date de 3817 et c’est à
partir d.e 1821, date de la nomination du Baron Roger Gouverneur, que le plan de
colonisation agricole va être mis en oeuvre. En effet-, le Baron Roger crée au
confluent de la Taouey et du S&egal un jardin expérimental qu’il confie ii un
jardinier pépiniériste. Ce dernier lé,guera son nom à la ville sise aujourd’hui à cet
endroit : Richard-Toll (le champ de Richard).
l3ès 1822, Richard envisage des aménagements techniques, une recherche
varietale ainsi qu’une expérimentation à grande échelle. Créé en 1824, le jardin de
Richard-Toll constitue le premier acte notoire de mise en valeur de la vallée du
%-régal et le point de départ des aménagements. Richard-Toll consoit et réalise
des bassins délin.+tés par des diguettes. La technique d’irrigation est basée sur
l’inondation d’une parcelle a partir d’une noria, une de “ces bascules h monter
l’eau”, qui espère t-on va couvrir toute la vallée de cent toises en cent toises
(Hardy, 1912, cité par OMVS, 1980).
En deux ans, de 1824 à 1826, Richard-Toll est devenu un véritable jardin
d”exploitation et d’expérimentation où il a été noté pas moins d’une cinquantaine
d’espèces végétales d’origines locale et étrangere. Ces espéces végétales
appartiennent à trois groupes :
1” les fruits et légumes (melons, patates, tomates, cerises, pois de bambouk!
piments, issus de variétés locales ainsi que des choux, salades, carottes dont les
semences proviennent de la métropole);
2. les céréales comprenant esse.ntieBement le riz rouge;
3. les cultures industrielles comprenant le cotonnier, le mtier, le nopal et
I’indigotier.

En 1.935, la mission d’étude du fleuve Sénégal est créée et les aménagements son;
relancés. Suivra en ‘1938, la création de la mission d’aménagement du LSénég;tT
(M.A.S) .
En 1939, la M.A.S. met en place des casiers étages et ceinturés de digues pour
retenir les eaux de crue dans les parties hautes et retarder l’inondation dans leç
parties basses Ainsi, 1000 hectares ont été endigués.
En 1945, la M.A.S. se fixe comme objectif d’aménager 50 000 hectares en 10 ans
pour la production de 80 000 tonnes de paddy. L’exploitation doit se faire sur
deux types d’aménagement et d’irrigation : l’aménagement en submersion
c-ont rôlée et l’amenagement.
avec maîtrise de l’eau. Le premier mode
d’exploitation accorde une large part à la mécanisation et à la gestion étatique,
l’autre minimise ces deux facteurs pour mettre l’accent sur le travail manuel et Id
participation paysanne. La submersion contrôlée a été introduite dans le delta du
Senegal (rive gauche) à la veille des années 1960 par la Mission d’Aménagement
du fleuve Sénégal (M.A.S.) qui a effectué les études.
k-t 1.960-61, cette irrigation a été développée sous l’organisation autonome du
delti (0.A.D) qui a succedé à la M.A.S. Ainsi en 1964, les superficies brutes des
cuvettes recensées, protégees par la digue ont été de 30 900 hectares dans le delta
et 5 518 hectares &U la moyenne vallee.
En 1965,l’O.A.D. a été remplacée ;par la SAED. De la création de la SAED à nos
jours, on compte plus de 68 875 hectares de superficies aménagées pour lees zones
couvertes par la SAED (Dagana, Podor, Matarn, Bakel) dont %I 315 hectares
d’irrigation encadrée, 27 060 hectares d’irrigation privée et 7 500 hectares
d’irrigation industrielle.
22 Evolution et bilan des recherches sur la double culture du riz
La double culture du riz et la combinaison de deux cultures de riz (cultures
d’hivernage et de contre saison), en alternance sur une même parcelle et dans une
même année.
La construction des barrages de Diama (barrage antisel en amont de
l’embouchure) et de Manant& (barrage de régulation du débit du fleuve et
Centrale hydroélectrique), en territoire malien, a permis aux agriculteurs du
Delta et de la Vall;ée du fleuve *égal, de disposer d’eau d’irrigation en toutes
saisons de l’annee et donc d’autoriser une intensification de l’agriculture irriguée
en général, et de la riziculture en partiwlier.

En dépit de la levée partielle de cette contrainte en eau, d’autres contraintes non
moins importantes rendent encore difficile la réalisation effective de la LIouble
récolte annuelle.
Les principales c~ontraintes identifiées liées à l’intensification rizkole sont
vatibles : physique (édapho-climatique), biologique et socio-économiqere
Les I:ontraintes physiques sont relatives, d’une part, à la faible fertilité des sols du
-..-
delta et de la va&+ du fleuve Srinegal (teneurs en matière organique, en azote et
en phosphore assimilable) et à la forte salure des sols du delta, et, d’autre part,
aux effets néfastes des températures extrêmes, notamment les basses
températures de l’kr en fin de cycle (Novembre) et de l’eau d’irrigation en debut
de cwle (Février/Mars), dont les conséquences sur les cultures irriguee~ sont d la
base même de l’absence de pratique généralisée de la double culture.
Tes contraintes biologiques sont, surtout, inhérantes à la forte pression des
adventices. On net e, cependant, la présence des oiseaux granivores, des insectes,
des ;Icariens et aleurodes, des nématodes et de maladies sporadiques
IRS contraintes socio-économiques sont constituées par les prix ékwt-s des
facteurs de production, leur indisponibihté au moment opportun, l;d ftible
disponibilité de la main d’oeuvre, le faible niveau de formation des producteurs,
le nwtque de planification etc.
La levée de ces différentes contraintes doit permettre d’intensifier la prod.uction
rizicole, base des investissements consentis par les Etats membres de
l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Dans l’optique d’une intensification de la riziculture par la pratique de la double
culture, beaucoup de travaux ont &é réalisés dans le Delta et la Vallée du fleuve
S&égal par différents organismes : RAT (1968-69); FAO (1978), ADRAO (1983,
JICA (ml), ISRA (1995).
Si les objectifs vises sont les mêmes,, les méthodes d’approche par contre diffèrent”
Ces recherches SUI’ la double culture du riz peuvent être subdivisées en trois
périodes :
- la période 1965 - 1969,
- la période 1973 - 1990,
- la période 1991- 1995.

2.21 Période 1965-1970
Elle marque Je debut d’une expérimentation sur l’intensification rizicole par la
pratique de la double culture (Couey et al., 1967-1969). Leurs travaux de
recherche ont porté sur l’adaptation variétale aux conditions de saisons sèches, la
détermination de meilleurs couples de varietés (saison s&he - saison humide)
donnant les plus hauts rendements et le choix optimal des époques de semis
rendant techniquement possible la double culture, De même, iJ a eté etudie h
possibilité de la repousse après recolte et remise en eau comme alternative de
succession culturale. Les résultats sont les suivants :
221.1 Etude variétale en saison sèche casier aménagé Richard-T
(Couey, 1968-69)
Tes tests de comportement effectués sur d.es variétés formosanes peu sensibles au
photopériodisme ont permis de décider la double wlture.
Deux catégories de variétés ont été dégagées :
TabJ.eau 2 : Rendement de variétés peu sensibles et de
vari&és sensibles au photopériodisme.
Casier aménagé Richard-Toll (COUEY, 1968-69)
variétés
Rendement kg/ha
peu sensible au photopériodisme
Taïchung Native No 1
6330 kg/ha
TaïJXUI3
6250 kg/ha
Taïnan 8
5540 kg/ha
-g 242
504 km
sensible au photop&iodisme
semis : 11 Novemh, bcolte 25 avril
D-52/37
3530 kg/ha
D.9.9.
3190 kg/ha
H.1411.B
3690 kg/ha
H.18.12.E
3690 kg/ha.

221.2 Etude des couples de variétés casier aménagé Richard-TolJ
(Couey, 196849)
J,‘étude a porté SLW 3 variétés en saison humide repiquées le 29 JLI~. Ein I967-4~8~ :
2 varietés en saison seche repiquées le 20 Décembre ont suivi celles conduites en
saison humide.
JRS rendements ont été obtenus avec les binômes suivants :
Hivernage Saison sèche
J-1.821.3 + Taïnan 3 repiqué
10,90 t/ha/an
H821.3 -t Taïchung Native repiqué 12,37 t/ha/an
II.52137 + Taïnan 3 repiqué
11,94 t/ha/an
1>.52/37 + TaÏchung Native repiqué 13,20 t/ha/an
D.9.9.
+ Taïnan 3 repiqué
13,ll t/ha/an
11.9.9.
+ Taïchung Native repiqué 14,13 t/ha/an
En 3 968-69,6 autres binômes ont été testés dont voici les résuhats :
Paugern + D-52/37
6,04 t/ha/an
L.144 + D.52/37
8,02t/ha/an
Paugern + T(N)1
7,84t/ha/an
Paugern + JR8
3,52 t/ha/an (IR 8 ayant avorté en saison
s&he suite a un manque d’eau)
T(N)1 + T(N)1
8,83t/ha/an
IR8 + JR8
9,12t/ha/an
J-a double culture a @té suivie d’une repousse en saison humide qui peut donner
d.e 67 % à 86 % du rendement de la culture principale. Couey et aL (1.968).
221.3 Etude des dates de semis
L’objectif visé est d’établir un calendrier cultural permettant la r&Jisation.
technique de Ja double culture à partir des dates optinwles de semis déterminées
en saison sèche et en hivernage.

Tableau 3
_-~- : Vari&& assez sensibles au photopériodisme.
Semis le Déc.
Rendement en t/ha
4,08
5,33
4,93
4190
4,51
4,94
2,72
Toutes ces variétés ont un très bon comportement en saison sèche et leurs
rendenwnts ont baissé avec un semis plus t;udif sauf H14.11-B et lD52/31.
Tableau 4
-
-
- : Vari&% peu sensibles au photopk-iodisme.
Rendement en t/ ha
variété
semis
Semis
Semis
P Nov.
P D&.
le Fév.
___
Taïchung Native 1
5,19
5192
3,70
-
rR8
7,29
4,81
0,87
4,46
3,62
m
tR9
5128
3,74
0,67
H.6.8
3,75
3,74
0,ll
H.6.17
2,15
4,88
oA=
Comme précidemment, le semis du Ier Novembre a donné les meilleurs
rendements. Taïchung Native 1 et H.6.17 ont donné les meilleurs rendements en
semis tardif de Décembre. Ce qui peut être est lié à leur faible sensibilité au
photopériodisme.

En semis de Février, les rendements sont très bas. Selon Couey (1969) la baisse de
rendement est due A la coulure. LI maturité était très échelonnée ce qui a influé
sur la qualité du produit.


EA conclusion, il est recommande en culture de contre-saison froide A Richard,-
TolJ de ne pas dépasser la date du 15 Novembre pour effectuer les semis.
221.4 Etude de la repousse
Cette étude a révklé la possibilité de valorisation de la repousse en saison s&he
ausSitôt après la rkolte avec la remise en eau de la parcelle.
Les rendements obtenus en 1969 avec 50 unités d’azote étaient les s~ht.rtts :
H.18.102.0A
=
5,!53 t/ha
L.11.14
_-
3/84 t/ha
L.102.8
=
522 t/ha
D.52/37
ZZ
4,52 t/ha
Par contre la repousse suivant la culture d’hivernage a été un échec a cause de h
codure qui était à 100 % quelle que soit la date de coupe.
II ressort des études conduites dans cette période (1965-69) que la double récolte
annuelle est techniquement possible dans les conditions hydro-pédoclimatiques
de Richard-ToQ et que les recherches méritent d’être poursuivies sur ce sujet, en
raison de l’intérêt qu’il présente. Cependant, beaucoup de questions restent a
préciser. Le semis en milieu paysan n’est pas mécanisé et s’effectue à la volée.
L’époque de semis proposée qui se situe entre Novembre et Décembre ne répond
pas a la stratégie paysanne qui veut, en cette période, se consacrer aux cultures
maraîch&res.
Quand à la repousse, elle présente ~rn intérêt certain et les recherches devraient
s’orienter vers la Clétermination de la faculté de repousse de différentes variétés
susceptibles de donner de hauts rendements.
2.22 Période 1973-1990
Elle est caractérisée par des études de connaissance du milieu physique (Rijks,
19763, de comportement de matériel végétal vis-à-vis de ce milieu (Ta That, 1976;
Coly et Dome, 1980) et de techniques culturales adaptées à la double culture
(JLCA, 19874989).

Les objectifs visés ont été de :
, définir les potentialités agricoles dans la perspective de l’aménagement et
du développement intégré de la vallée;
,, concevoir et exécuter un programme réorienté de recherche appliquée et.
de démonstrations pilotes en vue de promouvoir l’accroissement de la
productivité agricole.
Les données de base de ces études ont permis d’expérimenter les différentes;
successions riz-riz et les dates de semis (T. That, 1978).
Les résultats de ces travaux sont les suivants :
2 2 2 1 Le riz de saison sèche-froide suivi d’un riz d’hivernage
sertsis : Novembre-Décembre
Récolte : Mai ou Juin
Variétés : Kwang-She-Sheng TNl,. etc.
Le cycle s’allonge de 5 mois à 6 mois et demi selon les années et le rendement
n.‘est jamais élevé (S-8 t/ha) à cause des températures nocturnes basses alors que
le potentiel de prodnction de ces variétés est de l’ordre de 11-12 t/ha. I1 tk été noté
que ces variétés semées en Novembre-Décembre ou en Février, sont toujours
récoltées en Avril-Mai-Juin. (T. That, 1976).
Il. est donc inutile de prolonger leur cycle avec des coûts d’irrigation éler+s (deux
à trois mois de pompage d’eau).
2.222 Le riz de saison sèche-chaude suivi du riz d’hivernage
Ce systeme n’a été essayé qu’avec le repiquage et non avec le semis direct.
Riz de saison sèche-chaude
-
-
: pépinière en Janvier-Février; repiquage en Février-
Mars; récolte en Juin-Juillet suivant la variété. En Janvier1 on recommande
d’adopter le dapog protégé par la matiere plastique.
Riz d’hivernage : pepiniere en Juin ou Juillet; repiquage de Juillet à mi-Août;
récolte en Octobre-Novembre et Dkcembre.

1. 6
Les rendements de pointe de cette double culture sont de l’ordre de -15.20 t/ha
avec les combinaisons suivantes :
TNl-TN1
JRB-lR1561-228-3
JR8 - Il3 207-l-625
TN1 - lR 2061-464.
‘La triple culture a été également testée par T. That (1978). Ce système repose sur
le repiquage.
ler riz
.-- :
repiqué en fïn Février - début Mars, récolte en Mai- Juin.
repique sans labour à la récolte du ler riz Mai-Juin, récolte en
Septembre.
3e riz
^-- ::
repiqué sans labour en Septembre, récolte mi-Décembre.
Les deux premiers riz ont donné de très bons résultats 15 à 20 t/ha..
Le rendement total en triple culture est de 17 à 24 t/ha/an avec des
occupations de rizieres de 299 à 314 j/an, (Tableaux 4,5 et 6)

1-7
Tableau
-
-
5- : Essai de culture
triple
(Wandama) - 3 rcicoltes : 334 jours/an
Rendement total des 3 récoltes : 17,2 t/ha/an.
lh? culture
2h culture
3~culture
Saison sèche
Hivernage
Saison sèche
~_II_
-
chaude
froide
- - -
- Labour
Classique
sans
sans
- variété
Il-x8
IR 2061-465
IR 747-82
- !Semis
24.3.76
24.7.76
13.11.76
- Repiquage
6.4.76
6.8.76
10.12.76
- Séjour en pépinière (jours)
13
13
2 7
- Type de Pépinière
DaPog
Dapog
Dal%
-Jours au repiquage après
3
35
récolte précédente
- Recolte
3.8.176
5.11.76
15.477
- Cycle évolutif (jours)
132
103
132
- Occupation du tt-rrain (jours) 119
90
105
- Rendement effectif (t/ ha)
7,3 :‘L
814
115 2.l
- Rendement potentiel (t/ha)
8
8,4
4 - 5
-
-
-_-
If
Mal@ les filets de protection et le gardiennage, les dégâts dus aux attaques avibes sont
estimés à 0,9 % environ
2f
Repiquage tardif, froid, oiseaux..
Tableau~ : Essai de triple culture rizicole sur fondé à Rindiao
- Rkvlk
-Rendement
” Rikvlte
- Rendement

-
-
Total des 3 récoltes

1 8
Tabl~a~
-
-
7- : Essai de triple culture (Wandama) - 3 récoltes : 311 jours/an. Rendement
total des 3 r4coltes : 23,9 t/ha
2grrculhll.e
3h dture
,---
Saison sèche
Hivernage
Saison sèche froide
tzhaude
---_---
..I_
.--
----w-m
Classique
- Labour
IRB
IR 2061-465
Kwangshe-sheng
- VariéltS
24/3/76
24/7/76
13/X/76
-Sf?ti
- Repiquage
6/4/76
618176
9/12/76
- Séjour en pépinière (jours)
13
13
2h
- Type de pépinière
Dv%
DaP%
DaP%
-Jours au rcpiquagc aprk
4
x5
kcolte pnkkdente
- Rkolte
:2/8/76
4/11/76
2314177
- cycle évolutif (jours)
131
10-l
133
- ecupation du terrain
118
88
107
(m-d
- Rendement effectif (t/ha)
‘10,l u
64
5,4 2l!
- Rendement potentiel (t/ha)
11,4
W
6 - 7
-
-
-
If 12 % de perte due aux attaques aviaires
i!! Repiquage tardif, attaques aviaires.
2223 Dates de semis
Dans l’optique d’établissement d’un calendrier cultural différentes dates de semk
ont W étudiées. Tn variété Taïchung Native 1 (TNl) a Gté utilisée.
Tableau 8 : Effet de la date de semis sur l’évolution du cycle
Dates de semis
Date de floraison- Date de récolte
Cvcle
18 Nov. 1975
21 Avril
18 Mai
182 (jrs)
09 Déc. 1975
26 Avril
27Mài
170 (jrs)
2 0 Déc. 1975
05 Mai
05 Juin
17l (jrs)
20 Jan. 1976
27 Avril
27 Mai
128 (jrs)
10 Fév. 1976
OSMai
25Jti
121 (jrs)
03 Mars 1976
27Mai
24 Juin
113 (jrs)
Comme on le constate, il y a un allongement inutile du cycle de TN1 a’vec les
semis en Novembre - Décembre.

D’après ces résultats, c’est seulement à partir de la dernière décade de Jartvier qw
l’allongement du c,ycle s’estompe et fin Février début Mars pour qu’il n y nit plus,
d’effets du froid sur l’allongement du cycle du riz.
Sur la base de ces données, il a @té reco mmandé dans l’optique de In double
culture de semer à partir de mi-Février et de récolter avant Juillet pour le semis
d’hivernage.
2224 Rendement du riz en saison sèche-chaude et en hivernage
Tableau 9 : Effet de la saison
.--.-
sur le rendement des variétés de riz
-
Rendement
variétés
Date de semis
Date de récolte
-
-
-
t/b
_----~
TN1
(saison sèche-chaude)
03 Mars 1976
2 4 Juin 1976
10,60
TN1
(hivernage)
24 Juin 1976
13 Oct. 1976
7,16
Ila3
(saison &che chaude)
24 Mars 1976
02 Aofit 1976
10,30
IR8
(hivernage)
17 Juin 1976
23 Oct. ‘1976
8,32
-
Les rendement sont plus élevés en saison sèche chaude qu’en hivernage, ce qui
confirme les résultats obtenus par Magne en 1976 à Richard-Tell avec les vtiétés
TNl, IR8, IKP, IR 269. Les rendements variaient entre 11 et 12 t/ha en saison
s&he chaude alors qu’en hivernage,, ils étaient de 7 - 8 t,/k.
2.225 Etudes variétales
Pour les besoins de la double culture, plusieurs études variétales ont été
conduites par l’ADRA0 (Coly et Dome, 1980, Coly et Godderis, 1986, Wan Brand,
1987) en saison skhe et en hivernage à la recherche de variétés tolérantes au froid
et aptes SI la double campagne. Ces études ont abouti à l’identification de variétés
adaptees aux conditions de culture suivantes.

Tableau 10 : Classification des variétés par saison
=?kson humide
Saison chaude
Saison froide
Saison chaude et
- - -
hivernage
---<
-. IR 1529-680-3
- - Tatsumi Mochi
-KH998
-Aïwu
-. Jap
-Aïwu
- IR 3941-86
-KH998
- BCG-90-2
-Kss
-TatsumiMochi
-II@
-. SRI Malaysia
-ICI998
- Calrose
- FH 109
-In?
-Kss
-’ ET 1996
- Il7 2823-399-.5-6
- II7 3941-2.
- IR8
- IR 3941-86-2-2
- Kn lh-350
- CI’ 6920-33.
.^-.p:
2.226 Double culture du riz en fonction des modes de semis
J1C.A (1991) a exp&i.ment~ la Poss:ibilité de la réalisation de la double mlture du
riz suivant les modes de semis suivants : repiquage, semis & la volke.

2 1
Les résultats sont les suivants :
Tableau 11: Double -ulture du riz (Thiago)
Mode de
semis
Repi -
Duree
4 Mai/ 22 Sept.
8 AV/
15 oct.
20 Mars
28 Sept
(-lua v
cycle semis
15 Juil. 8 1Dét.
4 Aout
inter-
Eillet
27 Jan
(TO
(1W
rompu
(1211
(127)
5,2
8,47
4,24
- - - -
I-
-.-
9,2
12,71
-
r

-
-
Kss
Duree
21
23 Sept.
cycle semis
Mm/
inter-
rtkolte
4 AoQt
rompu
(jours)
(136 jrs)
Rendement
t/ha
r-L--
._ ..-.“---
Rendement
10,5
6 9
14,27
annuel
t/ha
Les emis ayant ét& conduits en saison s&he froide, les variétés courantes IKP et
JAYA ont nécessité des cycles de plus de 5 mois entraînant une baisse de
rendement et de qualité. Deux variétés Vietnamiennes considérées tolérantes au
froid ont vu leur cycle s’allonger à 5i5 h 6 mois.
Sur la base de ces constatations, il a été recommandé de ne pratiquer ia double
culture qu’en saison skh-chaude. ‘Le début des semis doit correspondre à 1.a date
d’arrêt du froid à partir du. 15 Février. De ce fait, le cycle végétatif serait de 130
jours pour TKP, 150 jours pour JAY,4 et l’époque de récolte serait aux environs de
fin Juin pour KP et vers mi-Juillet pour JAYA.

22
Si on tient compte de la culture d’hivernage qui vient après, JAYA ayant un cycle
long ne peut convenir h la culture de contre-sa&on chaude donc seule une variéte
à cycle court peut convenir. S’il s’agit d’une culture annuelle, le début de Juillet
serait l’époque optimale du semis pour le riz d’hivemiige.
Ainsi durant cette @riode, il a été expérimentalement démontré en station que 1‘1
double et triple cultures sont techniquement possibles (T. That, 1978). Cependalt,
la technicpe utiée qu’est le repiquage est difficilement réalisable par les
pi~ys~w, coulpte tenu de l’indisponibilité de la main d’oeuvre temporaire et de la
taille des parcelles individuelles. D’autre part, les variétés courantes XP et JAYA
ont vu leurs cycles rallongés de deux mois et plus et ont connu une diminution
de rendement et de qualité,, en contre saison froide. Par conséquent, on peut dire
que la contre saison froide ne convient pas a la rîziculture irriguée.. Lcr double
culture annuelle devra donc prendre en considération la contre saison chaude et
l’hivernage.
Sur le plan variétal, les résultats obtenus ont une grande valeur agronomique car
ils ont permis de classer les variétés par saison de culture (saison humide - saison
SU-K’ chaude - saison sèche froide) et pour les trois campagnes, Quant aux
techniques culturales, il faut noter que les époques et le mode de semis pratiqués
ntl sont pas ceux utilisés par les paysans (Septembre - Novembre - Janvier).
223 Période 199l- 1995
C’est une période d’approfondissement des connaissances et de définition de
calendriers culturaux les plus appropriés pour les paysans. Les recherches
portaient sur le mécanisme physiologique du calage du cycle au calendrier
tultural, (Dingkuhn et al. 1991, 1992, 1993) l’identification de variétés n.daptées
aux ~.:onditions specifiques des différentes zones écologiques d.e la vallée du
fleuve S6négal (Senghor, 1993, 1994, 1995) et le calage du cycle au calendier et
évaluation du rendement (Diouf, 1992,1993,1994).
La résultats de ces travaux sont les suivants :
2.2.3,1 Mécanisme physiologique du calage du cycle au calendrier cultural
Les recherches menées par I’ADRAO (Dingkuhn et al. 1991,1992,1993) sont axées
sur le m&an.isme du calage du cycle au calendrier cultural. Elles consistent h
caractériser le matériel végétal sur la base de param&res physiques et
physiologiques en détenninant les constantes thermiques (température de base,
température optimale, somme des températures) qui, associées à la constante

2 3
photopériodique et à la phase végétative de base, permettent de faire des
prévisions pnkises. L’analyse en CP a permis de classer les varietés en trois
catégories par rapport à leur aptitude à la double culture.
Type 1 : Variétés adaptées à la contre-saison chaude (meilleure stabilité de
rendement): cycle précoce mais très variable en saison humide avec une
température optimale et une somme des températures faibles et une température
de base élevée.
lLj$?dl : Variétes adaptées à la saison d’hivernage : cycle moyen mais
excessivement long en saison sèche avec une température optimale et une somme
des températures faibles et une température de base élevée.
Tyrw III : Variétés adaptées aux deux campagnes : cycle précoce ou moyen, stable
avec une température optimale et une somme de températures élevées et une
température de base faible. Ces recherches ont également permis d’identifier de
nouvelles varietés adaptées aux conditions de culture de la vallée.
Tableau 12 : Classification des variétés par saison
-
-
-
Saison humide
-~
!%son sèche chaude
ZvcIe moyen
- IX13240-108-2-3
- BW293-2
- 1 Kong Pao
-ITA306
-II350
. ITA222
- IR2ZlO7-14-2-1
-BG400-1
- IR39422-7x3-3-3
.5X49-B28
- IR39357-133-3-2
. Jaya
- IR317tE-5t-Cl-2-3
-Em9
- IR4$22-9%3i+l
CvcIe court
- IRl324O-l0-2-2
- 32xuAN-!x
- TNAU7893
- RAu2aM-6#-2-i
-II350
- ITA230
- 1 Kong Pao
- IR31785-5%1-2-3
Sur la base de ces données, un logiciel Ridev a été conçu par l’ADRA0 pour
l’élaboration de calendriers culturaux.

24
2.2.3.2 Etudes variétales
Dans une dynamique complémentaire, l’équipe riz de l’lSRA/Saint-Louis a mené
des rwherches pour les objectifs de la double culture. En amelioration variétale,
Senghor (1994) a conduit un essai multilocal en vue d’identifier des variétés
hautement productives et adaptées aux conditions spécifiques des différentes
zones écologiques de la vallée du fleuve Sénégal, Cet essai a permis de retenir
(umme variétés pr6coces: 32 XUAN SC, IRl3240-108-2, II@ et IR50 et pour les
variétés à cycle moyen BG400-1 et BC-90-2, ITA 222 et BW 293.2.
X2.3*3 Calage du cycle au calendrier cultural et évaluation du rendement
En phytotechnie, les recherches menées par DI0UF.T (1992-1995) ont
essentiellement porté sur la possibilité de la réalisation technique de la double
culture et sa rentabilité.
Tes rkzrltats antérieurs avaient montré un allongement excessif du cycle en semis
de saison s&che froide (150-200 j) Ton That (1976) entraînant des coûts d’irrigation
tres elevés pour le paysan sans accroissement proportionnel des rendements.
Le calendrier cultural proposé pour les semis de Novembre-Décembre est
inadapté aux conditions d’exploitation des agriculteurs de la vallee. La technique
de plantation utilisée pour la double culture qui est le repiquage n’est pas
pratiquée dans le delta et la vallée. Les variétés qui servaient naguère de test
(D52,/37, TNl, IF%, Taïnan 3, Paugem etc.) ont disparu des circuits de
multiplication de semences.
Les variétés actueules largement diffusées, telles que JAYA, IR 1529-680-3 et IKP
présentent un cycle végétatif incompatible aux conditions de culture de saison
s&c.he chaude.
En raison des résultats non transférés parce que inadaptés en milieu réel et
devant l’impérieuse nécessité d’intensifier la riziculture par la pratique de la
double culture, une étude portant sur le calage du cycle au calendrier cultural et
évaluation du :rendement a été menée. (DIOUF T. 1995). Elle avait pour objectif
de trouver parmi les variétés disponibles, en conditions de saison sèche et de
saison des pluies, des variétés plastiques, présentant une bonne régularité de
rendement et aptes à la double culture.

T,‘étnde a été conduite pendant trois ans en saison sèche chaude et en hivernage
avec les dates de semis suivantes :
Saison sèche chaude : 15 Février, 2 Mars, 1 7 Mars
Hivernage : 21 Juillet, 5 Aout
10 variétés ont été testées.
223.3.1 Cycle végétatif
2.2.3.3.1.1 Evolution du cycle en fonction de la date de semis et de la variété
Comme on peut le constater dans Ile tableau cidessus, la date de serais influe SL~
la durée du cycle des variétés. Le cycle est. plus long en saison sèche chaude qu’eri
hivernage (Tableau 13). Il est plus long en semis précoce de saison srCht> chaude,
I?n saison S&%e chaude, la l* et la 2h date de semis permettent de recolter les
varietés pr6coces et de liberer les parcelles pour la culture d’hivernage. Par contre
h 3èm date de semis du 17/3 nous conduit en plein hivernage, ce quï n’est pas
indiqué. En hivernage, le cycle varie tres légèrement. Les deux dates de semis
permettent de rkcolter les variétés avant l’installation du froid en TXcembre,
Tableau 13 : Evolution du cycle en fonction de la date de semis et de la vari&+ panaye)
----- ~-.-
Dl-
l*datedesemis:
15 :Février
D2 -
Pdatedesemis :
02 ‘Mars
QI-
3édatedesem.b :
17&4Bls
Les lettcw A, R. C D, E, F indiquent les diffhmces entre traitement. Les chf&es portant la m+rne 1ett.w ne
sont pas signiricativem~t diffbmnts au seuil de 5 %

Toutes les variétés ont eu un allongement de cycle sous l’effet des températures
basses. Cependant, cet allongement dépend des particularités biologiques de
chaque variété, Il est plus marqué chez IR 15294303 et JAYA pendant toutes les
saisons surtout en semis précoce de saison sèche chaude. C?n observe une
diminution du cycle avec l’élévation de température.
Pour toutes les dates entre variétés, on note des différences significatives. Dans
toutes les conditions de culture Il? 1529-680-3 et JAYA ont dominé en longueur de
cycle.
A, la première date de semis le 15/2, le cycle moyen des variétés est de 152 jours
ce qui permet de rkolter le 28 Juin toutes les variétés dont le cycle est compris
entre 128 et 1,34 jours tandis que IR 1529-680-3 et JAYA seront récoltées le 16
Juillc~t avec un retxd. de 19 jours et des risques de subir les effets de la pluie.
A la deuxième date de semis le 2/3 avec un cycle moyen de 127 jours, les variétés
pr&x>ces peuvent être nkoltées le 6 Juillet et permettre la mise en place de la
culture suivante. IR 1529-680-3 et JAYA seront récoltées le 22 Juillet wec des
rendements qui risquent d’être affectés par les pluies.
Avec une récolte tardive, il reste peu de temps pour la mise en place de la
campagne d’hivernage.
A la troisième date de semis le 17/3, le cycle moyen est de 125 jours, ce qti
permet de récolter le 18 Juillet toutes les variétés précoces. Seules les varietés Il?
1529-680-3 et JAYA vont être récoltées le 31 Juillet.
En hivernage, le cycle est stable. La 1 h date du 21 Juillet permet la récolte des
variétés a cycle court le lO/ll, tandis que JAYA et IR 1529-680-3 seront récoltées
le 26,Ql. Pour la 2-c- date de semis du 5/8, les variétés à cycle court vont être
récoltees le 21/11, ensuite IR 1529-680-3 et JAYA pour le 8/12.

2 7
2.2.3.3.1.2
Analyse générale des variétés et des dates par
saison sur les 3 ans sur l’évolution du cycle.

Tableau 14 : Cycle v6gétatif en jours (Fanaye)
-
-
-
Saison sèche chaude
JR 31785-58
JR 39422-75
IR 13240-108
Il3 3941-86
R 39357-133
Il3 1529-680-3
LPS lettres A, B, C, D, E, F, G indiquent les difl’h entre traitements.
Irr; cbiffks portant la m?rne lettre ne sont pas significativement différents au seuil de 5 Y,
Dans chaque saison, entre variétés, on note des différences significatives au seuil
de 5 % . Eh saison s&che chaude, les variétés les plus précoces sont : IR 317~!X,
Il< 3942275, lR 39357-133, IR 3941-$6 suivies de AIWU, JR 50, IR 13240-108 et IKP,
Avec le semis du 15/2 et du 2/3, on peut récolter toutes les variétés à cycle court
FB hivernage, on observe la même tendance. Des semis allant du 21/7 au 5/S
permettent de récolter les variétés précoces en Novembre et les variétés à cycle
moyen au plus tard en début Décembre. Pour les 2 saisons, entre dates il y a une
différence significative. L’effet année est significatif. Les interactions (.kxnée x
Date), (Ann& Variété), Date, Vari&é), (Année, Date, Vari&é) sont significatives.

28
2.2.3.3.2 Rendement
223.3.21 Variation du rendement en fonction de la date de semis et de la
VitISiG!
II ressort des résultats que les rendements varient en fonction des saisons et des
dates de semis.
En saison sèche chaude, le rendement le plus élevé est obtenu à la LIPIIY- date de
semis correspondant B l’él&ation de température favorable A un bon tallage. A la
première date de semis, le rendement obtenu peut être expliqué par une
reduction de tallage due aux températures basses en phase juvénile et à
1’6c.l~rtudage provoqué par les vents chauds et secs d’Avri.l-Mai en période de
repn)du&ion. Le rendement le plus faible est obtenu CI la 3h date de semis.
I!n hivernage, on observe la m@me tendance qu’en saison s&he chaude, le
rlnldement le plus faible est obterw à la dernière date de semis.
Tabkau 35
_--- : Variation du rendement en fonction de la vari&! (Fanaye)
JR 13240-108
IR 1529-680-3
Les l&tns A, R, C, D, E, F indiquent les diffhmces entm traitements.
Les kiffies ptant la même lettre ne sont pas significativement diffbrents au seuil de 5 90


11 apparaît que le génotype et le milieu se partagent le contrôle du mécanisme
d’élaboration du rendement.
Les rendements varient en fonction des variétés, des saisons et des dates de
semk. Les variétés s’expriment mieux en saison sèche chaude à la 2è1r~~ date de
semis quand les conditions thermiques sont favorables a une bonne croissant.
Dans chaque saison et chaque date de semis entre variétés, il existe des
différences significatives.
223.3.22 Analyse générale des variétés et des dates par saison sur les 3
ans sur la variation du rendement
Tableau 16
-
- : Rendement en paddy (t/ha) Fanaye
Var+&%
Saison sèche Hivernage
chaude
IR 5 0
6,5-l DEF
593 BCD
IR31785-58
6,43 DEF
577 CD
IR39422-75
6,30 EF
5,48 CD
IR 13240-108
7,18 B C
6,26 BC
l-l? 3941-86
6,85 CD
6,04 B C D
lR 39357-133
5,15 G
5,41 D
AIWU
6,22 F
5,77 CD
lR 3 5296803
7,44 B
7,43 A
6,74 CDE
5,65 CD
8,Ol A
664 AB
Moyenne générale
604
I’Pds.05
0,79
CV%
13,13
Les lettres A, B, C, D, E, F indiquent les diffhwwzs entre traitements.
LRS chiffres portant la m&ne lettre ne sont pas signikativement différents au seuil de 5 %
L’analyse de variante des données de rendement des variétés des deux raisons a
permis de déterminer les performances et la stabilité des variétés par saison ainsi
que les interactions annee, date et variété.
En saison s&be chaude, les variétés les plus productives sont JAYA, IR 1.529~680-
3, lR 13240-108 suivies de IR 3941-S et IKP.
L,a variété IR 39357-133-3 a donné le plus faible rendement.

En hivernage, les vari&% les plus productives sont IR 1529-683-3 suivies de
JAYA, IR 13240-108 et IR 3941-86-2.
A travers les saisons, les variétés les plus productives sont IR 1529-680-3, JAYA,
IR 13240-108 et IR 3941-86-2.
1 RS variétés les plus stables sont IR 1529-680-3, IR 3941-86-2 et IR 39357-M-3 qui
quelque soit la saison donnent un rendement régulier.
Les interactions (Année x Date), (Année x Variété), (Date x Var&.?), @rusée x
Date x Variété) sont significatives.
Sur fa base des données des analyses générales sur le cycle et le rendement pour
la pratique de la double culture, les variétés ont été placées en trois catbgories :
1 -
Variétés à bon rendement, mais à cycle long ne calant pas au calendrier
cultural de saison shche chaude (JAYA, IR 1529-680, II@);
II-
Variété à rendement moyen à bon, à cycle calant au calendrier cultura.l de
saison s&che chaude (II? 13240-108, IR 3941-86, IR 50, IR 31785-58, IR 39422-
75‘ MU);
III -
Variétés à faible rendement, à cycle calant au calendrier cultural de saison
shche chaude (IR 39357-133).
223.3.2.3 Etude des binômes de variétés
Le choix des variétés découle de la classification de ces dernières basée sur les
dsnrks des deux saisons (saison s&he chaude et hivernage).
Par priorité, les variétés les plus productives et qui peuvent être recommandées
pour la double culture sont : Tableau 17.
Saison sèche chaude
IR 13240-108
Hivernage
IR 1529-680-3, JAYA, IR 13240-108-2.

Tableau 17 : Double r&olk annuelle (Fanaye)
Binômes de variétés

3 2
223.324 Calendrier cultural
J..a rnîse en place de la campagne d’hivernage est conditionn6e par la date de
r&olte de la culture de saison sikhe chaude.
Les données des deux saisons sur l’évolution du cycle et la variation du
rendenIent ont pernti d’élaborer le calentier cultural suivant (Tableau 1.8) 1
Pour la saison sèche chaude, l’époque de semis s’étend de mi-Février au 2 Mars,
date limite pour les cycles courts.
I-rour la saison d’hivernage, l’époque de semis s’étend du 21 Juillet au 5 Août, date
limite pour les cycles nloyens.

x FF
FC
j
fC
/
x-
Sahe
;ahel l@@
x
-
~---
Gçoi.iû No\\
15 Fevr
21 Juillet
I
l
JhYA IRl52i
--c------
Jaya, IR1529-680-3 1
:éco1.
8 Dec.
x
,
1
I
,
-x RéCOl.
:<
I
r
2 Mars i
Juillet
5 Aolt
i
l
/
I
Drainage
x
!
6
f
x
:< i.riam
i
‘Y
f
>:
25 jours
! !60 j,mrs ]
Ipr&s
jc
semis/ap:es semis/
I
l
l
i
17'raitemert /Traitsment i
!
kaitament ITra:temont 1
ierbicide
Iherbicide 1
l
lezbicide IherbFcide (
ii
/
I
I
Chaux au ciseaux 1
I
C i.rse aux ciseaux
1
x-
I
I
!
l
>:
x
-L-
k
/
FF
= Fumure de Fond
FC
= Fumure de couverture
S.108 = Sahel 108
Récolte - 40” jour à compter de la l* date d’épiaison
Drainage :
Il est effectué : 5 jours après le semis pour permettre la levée et I’enracinement.
25 jours après semis pour le premier apport d’engrais d’entretien et le traitement herbicide.
60 jours après semis pour le deuxième apport d’engrais d’entretien et le traitement herbicide.
Diminution de la lame d’eau jusqu’à 5 cm au stade laiteux,
Drainage assec au stade pâteux 1 O- 15 jours avant récolte.

3 4
223.3.3 Approche économique de la double culture
&ais d’exploitation pour 1 ha/an
Semence
325 F x 120 kg/ha x 2
=
78.000 FCFA
Enprais
l846-0 184 F x 150 kg/ha x2
=
53.200 F CFA
Ul&?
195Fx200kg/hax2
=
78.000 FCFA
Herbicide
Propanil 3.250 F x 8 l/hax 2
=
52.000 FCFA
Weedone TP 5.000 F x 2l/ha x 2
=
20.000 FCFA
Travail du sol
Offsetage 18.000 F x 2
=
36.000 FCFA
Irriga tien motopompe
60.000 F x 2
=
120.000 FCFA
Total Frais exploitation
=
439.200 FCFA
Frais de transformation
R@colte + battage (mkanique) - 20 % de la production
(décorticage + ensachage) = 37 F CFA/kg
Rendement annuel (variéte IR 13.240-l 08-2)
848 t/ha + 6,82 t/ha = 1530 t/ha = 15 t/ha
Frais de &colte + battage
15tx20 = 3t
100
Production disponible
15t-3t
=
12t
Prix d6corticap;e
17Fx12OOOkg
=
204.000 FCFA
Rendement à l’usinage
12000 kg x 70
= 84000 kg
100
Poids du son
12000 kg - 8400 kg
= 3600 kg
Prïx du riz blanc
2OOFxtMOOkg
=
1.680.000 FCFA
Prix du son
3OFx36OOkg
=
108.000 FCFA

Poids de la paille (rapport grain/paille 1,5)
12000 kg
= 8OOOkg
X5
Nombre de bal les de 5 kg
8OOOkg:5
= 1600 balles
Prix des balles
350 F x 1 600
=
560.000 FCFA
Frais de confection 7m
350 F x 1600 balles x 7
=
392.OOOFCFA
10
Frais totaux
-
-
439.200 F + 204.000 F + 392.000
=
1.035.200 FCFA
Prix r&l de la production
l.680.000 F + 108.000 F + 560.000 F =
2.348.OOO FCFA
_--
Bént%ice
~-
2348.000 F - 1 035 200 F
=
1.312800 FCFA
CONCLUSION GENERALE
Tl est établi que la double culture est techniquement possible et &zonomrquenwnt
rentable grâce à la disponibilité de variétés performantes et adaptées aux cunditions
de saison sèche chaude et d’hivernage et de calendrier cultural répondant aux
conditions socio-économiques du paysan. On peut donc dire que la stagnation voire
mêmçb la chute de la production rizicole n’est pas liée à un manque de paquet
technologique mais à un ensemble de facteurs interdépendants qu’on trouve de
l’amont à l’aval de la production. En amont de la production, nous avons les
prob&mes de crédit (crédit annuel de culture et crédit d’investissement pour les
equipements et les aménagements agricoles), de la qualité des aménagements, de
l’organisation de l’approvisionnement des facteurs de production notamment les
semences et les prestations de service. Au niveau de la production, le respect des
itinéraires techniques notamment la date de récolte qui influe sur la qualité de la
production (humidite).
En aval de la production, le crédit pour la transformation, l’organisation de la filière
de commerciali.sation,
l’amélioration de la transformation (qualité du riz blanc,
rendement à l’usinage, emballage et présentation du produit).
En effet, force est de constater que le riz malgré toute son importance sur le plian
national n’a pas encore réellement bénéficié de la part des autorités

36
gouvernementales bute l’attention particulière qu’il convient de lui accorder. 1,~ ~-17
ne binéficic plus dc subvention et n’est pas protégé contre le riz importe.
Pour accroitre la production nationale et rendre le riz local plus compétitif Iles
mesures suivantes sont à prendre :
- augmentation des superficies aménagées;
- réduction des prix des facteurs de production;
- Ximitation et taxe sur le riz importe;
- amelioration des itinéraires techniques utilisées par les paysans;
- octroi de crédit annuel de culture moins contraignant, repondant aux criterei; dc
réalisation de la double culture;
-’ dégagement de lignes d’investissement pour les équipements et les aménagements
agricoles;
- amélioration de la transformation ;
- organisation de l’approvisionnement des facteurs de production et de la t’ilière dt~
commercialisation.
TPS recherches pour la levée des contraintes liées à la pratique effective et gCnerahs&
de la double culture doivent- en plus des mesures citées ci-dessus mettre l’accent sur
la planification des xtivités situées en amont et en aval de la production rizicole,

3 7
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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