REPUBLI ‘LJE DtJ SENEGAL MINISTERE n E...
REPUBLI ‘LJE DtJ SENEGAL
MINISTERE n E L’AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS ~DE RECHERCHES AGRICOLES
SEMINAIRE NATIONAL StJI) LA GESTION DES RESSOURCES
PHYTOGENETIQUES POLJR UNE AGRICULTURE ET UN
DEVELOPPEMENT DURABLES
RAPPOR$ DE SYNTHESE
UVRA Bantbej,’ - 17 et l# Février 1995

1.
INTRODUCTION
Le (3roupe disciplinaire “Ressources Génétiques et Amélioration Variétale de I’ISRA” a organisé, @ce
au concours fillancier de l’Institut International des Ressources Phytogénétiques (IP’GRI), un Séminaire
?iat onal
sur l
e

theme:
“Gestion des Re.s?ources Phytogénktiques pour une Agriculture et un
I)~;L eioppement Durables”. du 17 au 18 fcivrier; 1995 au CNRA de Bambey. Ont participé à ce séminaire
les reprkentants de plusieurs organismes n,itionaux et internationaux, d’ONGs et du secteur privé
Impliqués dans la gestion des ressources l$ytogénéticlues (FAO, IPGRI, ISRA, UCAD, ENSA,
Aménagement du Territoire, Centre de Suivi ‘Ecologique., UICN, RODALE Internationale, etc).
Le .Jiscours d’ouverture a été prononcé par Dr Mamadou MBaye, représentant le Directeur Général de
I’ISRA, suivi -par les allocutions de Mr Mah~awa Mbodj (FAO) et du Dr Ankon Goli (IPGRI). Les
travaux se sont déroulés d’abord en séance plenière durant laquelle plusieurs exposés ont été présentés
par les participants. Par la suite, deux atelier! ont été organisés. Ils portaient sur:
- la stratégie de conservation des ressburces phytogénétiques (atelier 1);
- la mise en place d’un comité national sur les ressources phytogénétiques (atelier II)
Le calendrier des travaux du séminaire est joint en annexe
II.
OBJECTIFS DU SEMINAIRE
;
Le stiminaire avait trois objectifs principaux:,
sensibiliser les pouvoirs publics et lei Organisations Non Gouvernementales sur l’importance
des ressources phytogénétiques local;es (variétésq anciennes ou améliorées, formes sauvages
apparentées) et sur l’urgence à Prendre~ des mesures appropriées pour diminuer considérablement
les risques de leur érosion, Cette dbrnière constitue une menace grave aussi bien pour le
développement de l’agriculture sénégdlaise que pour le maintien de l’équilibre des écosystèmes;
susciter de larges discussions et des échanges d’expériences entre sélectionneurs, universitaires
et autres spécialistes sur les méthodes1 de conservation et sur les problèmes liés à la gestion du
patrimoine végétal local, dans le souci de proposer des solutions idoines pour une bonne
préservation des ressources phytogén!tiques au Sénégal;
mettre en place un comité national sur les ressources phytoigénétiques ayant pour missions de:
*
coordonner les activités de pr@spection, de collecte, de préservation et d’evaluation de
toute espèce végétale présenta+ ou pouvant présenter un intérêt économique et/ou social;
*
servit- de cadre de contacts et de concertations entre tous ceux qui travaillent sur le
matériel végétal aussi bien au hiveau national qu’au niveau international, dans le respect
strict des principes de gestion~en vigueur au Sénégal;
*
contribuer largement à empècher l’érosion de la diversité génétique, par la promotion
d’une stratégie populaire de préservation des ressources phytogénétiques.
2

111.
SYNTHESE DES COMMUNICATIONS
Au total, douze communications ont été présWt&es.
1.
Mipration des I)lantes cultivées
(Jean Marc Leblanc, ORSTOM)
~
L’amélioration de nos connaissances sur la miigration des plantes constitue une préoccupation majeure
dan; l’étude de l’évolution des ressources phytogénétiques. Elle informe sur les aires de diversité
primaire et secondaire des plantes locales et, sur leur degré d’endémisme de familles, de genres et
d’espéces. Dans le cas des plantes exotiques, c+tte information permet de mieux cerner les dangers réels
qui peuvent peser sur les espèces locales au Ijrofit des introductions. Ces dernières sont souvent plus
compétitives mais elles ne s’adaptent pas toujburs bien aux aléas climatiques.
2.
Les nat.adoxes de la diversité biologique (et/ou péuétique) par rapport aux pratiques de
phvtosélection
(Saliotx Ndiaye, ENSA)
La 8,1iffusion des variétés améliorées à la place, des cultivars locaux se traduit par une perte ou une perte
de la diversité biologique, ce qui dans bien des cas constitue un paradoxe. En d’autres termes,
l’agriculture moderne a entraîné progressivement une érosion génétique par le fait qu’elle ne concerne
qu’un nombre restreint de variétés, souvent étrpitement liées entre elles. A ce niveau, les aires protégkes
peuvent jouer un rôle fondamental, en ce ~ sens qu’elles constituent un patrimoine d’échantillons
par4culiers que seule une collaboration étroite! entre les différents utilisateurs, pourrait aider à valoriser
de manière efficiente.
3.
-
Suivi de la production vépétale en 1:994: situation des parcours naturels
(Aliou Diouf, CSE)
Le suivi de la1 production végétale permet diapprécier l’évolution de la biomasse, en général et des
productions végétales, en particulier. La. méthodologie d’évaluation du Centre de Suivi Ecologique
(CC’E) est basée sur l’interprétation d’imageç satellitaires NOAA/AVHRR,
calibrées au sol par des
mesures effectuées en fin de saison des pluies; sur des sites géoréférenciés, disséminés à travers
l’ensemble du territoire national. Cette évaluation permet d’estimer la quantité de biomasse végétale
annuellemem produite et de déterminer la composition floristique. E;lle aide également à repérer assez
tôt les zones à hauts risques de déficit alimentaire pour le bétail au niveau des zones de parcours et de
suiqrre I’évolution des écosystèmes naturels d’lne année & l’autre.
3

4.
Les Reset-ves de la Biosphère et la conservation des ressources naturelles
(Boubacar Traoré, DAST)
Les Réserves de la Biosphère constituent Une stratégie de conservation des ressources naturelles
imFlliquant la collaboration des populations lodales. Elles permettent ti celles-ci d’exploiter les ressources
des aires protégées tout en participant à leLu- conservation. Les principaux problèmes qui y sont
renk:ontrés ont trait aux empiétements des zones tampons par des pratiques abusives d’exploitation des
resl,ources naturelles qu’elles contiennent.
3.
I,es ressources phvtor>énétiques: q
o~lqncs considérations générales
(Ousmane Ndoye, ISRA Bambey)
,4u moment où l’on assiste à la disparition brogressive de certaines espèces et variétés, la situation
alitnentaire dans le monde continue de se dékrader, surtout dans les pays en voie de développement.
C’est pourquou, pour assurer le développement durable de l’agriculture, les efforts, notamment en ce qui
cor,cerne la recherche agricole, devront porter essentiellement sur la mise à la disqposition des
agriculteurs d”un matériel végétal performant; et capable de s’adapter aux aléas climatiques.
6.
La situation des ressources phytopébétiques dans les programmes de recherche de I’ISRA
(Amadou Fofana et A. Moustapha pèye, ISRA)
La prise en compte de l’importance des ressources phytogénétiques dans les programmes de recherches
a amené I’ISRA à développer une stratégie de conservation des gènes et espèces végétales, basée sur
un réseau de chambres froides et sur une politiclue de sensibilisation des populations. Cependant, des
efforts supplémentaires mériteraient d’être manés, notamment pour la collecte des parents sauvages des
espèces cultivées. Ces parents représentent shuvent des sources de caractères intéressants à prendre en
compte dans iies programmes de sélection. Par ailleurs, il est devenu nécessaire de mettre en place un
programme national sur les ressources phytc@nétiques qui prendra en charge toutes les activités de
collecte, d’évaluation, de caractérisation, dq documentation, de distribution et de conservation du
matériel végétal. Le Centre de Bambey, où u&e chambre froide destinée à la conservation à long terme
est en cours de finition, pourrait accueillir u& tel programme.
7 .
IJtilisation durable des ressources s,auvages au Sénégal
(Aliou Faye, UICNKénégal)
Il WI de plus en plus urgent de prendre en dompte les espèces sauvages (produi-ts de cueillette, petit
gibier, produits de la pêche continentale) dans le processus de planification nationale. Elles constituent
des sources de revenus considérables pour les communautés villageoises, mais elles ne sont pas
suf’fisamment prises en compte dans les statistiques agricoles officielles. L’UICN a développé un
programme de valorisation des ressources sabvages. La première étape de ce programme est de mener
de:; enquêtes de terrain pour déterminer, en collaboration avec les populations locales, la valeur
économique de ces ressources et les différentes formes d’utilisation dont elles font l’objet.
4

8.
Gestion des ressources phytogénétiques par la création d’un Conservatoire Botanique dans
la Réserve Spéciale de Noflaye

-
-
(Pape Vibra Samb, UCAD - Dakar) I
J.,es jardins botaniques et herbiers constituent, en général des outils pédagogiques pour la recherche et
l’enseignement mais aussi pour une bonne conservation des ressources végétales. A cet égard, la
Réserve Spéciale de Noflaye est une zone de bremière importance pour sa richesse floristique. Du fait
de sa proximiité de Jlakar, elle peut être d’uns appui important pour l’Université Cheikh Anta Diop. Il
convient de noter cependant que cette réserve a dejà perdu plusieurs de ses espèces végétales. Une
action urgente devra être menée dans le sensde sauver ce qui en reste.
9.
Stratepie de gestion des Ressources )phyto&nétiques forestières
(Ismaïla Diallo, DRPF/ISRA)
La politique nationale de gestion des ressources naturelles a été basée jusqu’en 1970, essentiellement
sur la conservation in-sitzr. Par la suite, la foresterie rurale s’est développ’ée au niveau des terroirs
villageois, donnant l’occasion aux populations locales de s’impliquer dans l’action de lutte contre la
dégradation des ressources forestières, Parallèlement à cela, I’ISRA mène une série d’actions de
préservation des ressources forestières, axées sur la prospection, l’inventaire, l’évaluation et l’hybridation
corttrôlée. Ces actions n’ont toutefois pas permis d’empêcher une forte dégradation des ressources
naturelles à caluse surtout d’un déboisement estimé à quelques 80 000 ha/an (Plan d’Action Forestier du
Sénégal). Malgré l’importance des moyens consentis pour développer une politique soutenue de
reboisement, les résultats obtenus ont été jugés assez décevants. C’est pourquoi, même si la conservation
in-ci& constitue toujours un moyen efficace de conservation, il n’en demeure pas moins qu’elle devra
être accompagnée d’une conservation cx-situ.
10.
Biodiversité et conservation des ressources phytopénétiques
(Pape Assane Camara, DG/ISRA)
L’approfondissement des connaissances sur le concept de diversité biologique, nécessite une bonne
compréhension de la notion de centres d’origine primaire et secondaire. Le dernier étant le domaine
d’intervention de l’homme qui, avec sa science et sa technologie, accélère la dégradation des ressources
naturelles. Cette action de l’homme s’est traduite au fil des années par une disparition de quelques
60 000 especes sur les 240 000 recensées à l’échelle de la planète. Pour assurer une meilleure
cotservation des ressources phytogénétiques, les actions suivantes sont préconisées:
mise en place d’une législation appropriée;
prospections, caractérisation et évaluation des espèces menacées de disparition;
conservation des ressources phytogénétiques dans des structures adéquates (banques de
gènes, arboretum,. .);
Par ailleurs, ii est necessaire d’encourager la préservation des ressources phytogénétiques dans les aires
d’origines, plus particulièrement au niveau des populations.
5

II.
Importance des svstèmes svmbiotiques dans la conservation des Ressources
Pbvtopénétiques

(A.Tidiaue Diallo, ENSA)
Le:; rhizospheres de plusieurs espèces forestieres sont colonisées par des champignons mycorhiziens.
Certe relation symbllotique est à prendre en compte dans toute stratégie de conservation des espèces
f’orzstières, en gérant la relation microorganisme-plante. Autrement dit, il y a une nécessité de tenir
cotnpte des relations de symbiose entre les plantes et les microorganismes.
1 2 .
Importance des ONGs dans la pestion des ressources pbvtogénétiques
(Mamadou Guissé, Rodale Internationale)
Le’; QNGs peuvent jouer un rôle important en matière de gestion des ressources phytogénétiques,
noî.amment dans le cadre de la Recherche-Action. Ceci a été mis en évidence par l’expérience de
Rodale Internationale, sur l’identification des besoins de recherche, la vulgarisation des résultats et la
preservation de la biodiversité, les essais et l,a valorisation du savoir-faire des agriculteurs.
Conclusions
Pour assurer une gestion durable des ressources phytogknétiques au Sénégal, il est nécessaire de
prendre en compte les principales considérations suivantes:
a.
la persistance des risques de perte de certaines ressources phytogénétiques, du fait de
l’action de l’homme, des aléas climatiques et de la faiblesse des moyens de
conservation;
b .
la nécessité d’élaborer une législation fonctionnelle !sur l’exploitation des ressources
phytogénétiques;
C.
la nécessité d’inventorier, d’exploiter et de préserver les espèces naturelles mal
connues (incluant les essences forestières de cueillette). Pour ce faire, il est important
de mettre sur pied une coopération fonctionnelle entre les différentes structures
concernées;
d .
l’opportunité de prévenir ou d’arrêter la dégradation des ressources phytogénétiques
par la conservation suivant différents procédés, parmi lesquels la conservation ex- sihr
devra occuper une place fondamentale;
6

IV.
SYNTHESE DES TRAVAUX D’ATELIERS
1.1, Stratégie de conservation des ressources phytogénétiques
Considérant que la création et la diffusion de nouvelles variétés entraînent souvent l’abandon des
Vari&és traditionnelles, les participants au séminaire ont estimé qu’il est urgent d’améliorer la
stratégie nationale de conservation des ressources phytogénétiques par des prospections des espèces
menacées et la mise en place de structures de conservation fonctionnelles.
Par ailleurs, la conservation doit être associée à une véritable évaluation/caractérisation en vue de
mieux conna.ître ce qu’il est utile de garder/ Les lignées non stabilisées pourraient être conservées
dans le court et moyen terme au niveau national, tandis que celles fixées feraient l’objet d’une
conservation ii long terme au niveau régional dans différents pays 5. identifier. Il est également
Important à ce que des bases de données soient élaborées et diffusées auprès des utilisateurs
potentiels sous forme de supports techniques,
- Méthodes de conservation
II f:st nécessaire de capitaliser et de protéger la diversité génétique naturelle en fonction des zones
kgéographiques, des aires protégées (parcs nationaux, réserves, bois sacrés, jardins botaniques) et
autres milieux ruraux. II est également important de promouvoir l’utilisation des banques de gènes et
de toute biotechnologie adaptée (vitrothèques, cryoconservation,...).
- Formationhnformation
Dans le cadre de la formation et de l’information, tout moyen susceptible de favoriser une bonne
prise de conscience de la biodiversité végétale, doit être utilisé ou renforcé. D’autre part, la
colnmunication entre les différents intervenants dans le domaine des ressources phytogénétiques doit
Girl: améliorkt: par l’élaboration de documents, de lettres d’échanges et de bulletins, la mise en place
de reseaux, etc). Pour ce qui est de la formation proprement dite, la contribution des structures
nationales doit être privilégiée. Cependant, il serait important de prendre en compte les possibilités
de formation qui sont offertes par certains organismes extérieurs.
- Coopération
A l’échelle nationale, une meilleure coordination des actions des divers départements ministériels
impliqués dans la gestion des ressources phytogénétiques pourrait aider à une plus grande
harmonisation des différents programmes. A l’échelle régionale et internationale, il serait souhaitable
d’élaborer et!ou de renforcer les accords favorisant les échanges de matériel végétal.
- Financements
Il s’agira de rechercher des Bailleurs de fonds disposés ii aider à rendre opérationnelles les structures
de conservation d’une part, et à prendre en charge les frais liés aux prospections, à la formation des
spécialistes et à la maintenance des infrastructures, d’autre part.
7

- Législation
Unt: loi relative à la certification des semences a été votée en Décembre 1994 (loi 94/8 1). Le décret
d’application est en cours d’élaboration et il conviendra de veiller à y inclure des dispositions
kg etnentant les obtentions végétales et les brevets, tout en favorisant l’introduction de matériel
exotique. Cela permettrait d’élargir la base génétique d’espèces en voie de disparition (I3aei.s S/J) ou
I argemen t diffusées (A,-nJ~tA~rcr~ inclicn. I~~~~.so~~is SS/>. . (‘nsmrina .~y.).
- Recommandations
l-
Poursuivre les actions de sauvegarde des espèces en voie de disparition et des sites
fortement dégradés.
2-
Créer rapidement un conservatoire/ jardin botanique sur le site de la réserve spéciale
de Noflaye.
3-
Favoriser une meilleure représentativité des différentes zones éco-géographiques
nationales dans le cadre de la conservation in si&.
4-
Favoriser les recherches concernant les différents moyens de conservation alternatifs
tant ancestraux que ceux liés aux nouvelles approches de biotechnologies nouvelles.
5-
Contrôler scrupuleusement l’identité du matériel conservé ainsi que le respect des
normes internationales par les différentes structures.
6-
Renforcer la formation de base par une spécialisation plus poussée dans le domaine
des ressources phytogénétiques.
7-
Former des cadres dans le domaine de la maintenance des structures de conservation.
X-
Faire jouer au comité national un véritable rôle de coordination pour servir de relais
entre les différents programmes.
9-
Développer une coopération régionale et internationale dans la cadre des échanges
d’informations et de matériel végétal.
IO-
Rechercher un financement pour l’équipement et l’organisation de missions de
prospections.
1 I-
Veiller à ce que la commission nationale chargée d’élaborer le décret d’application et
les textes subséquénts de la loi relative à la certification des semences prenne en
compte les obtentions variétales, les agréments des divers brevets ainsi que le
transfert de matériels exotiquls.
8

4.2. Mise en place d’un Comité National sur les Ressources Phytogénétiques
Les participants au séminaire ont procédé à I i1 mise en place d’un comité national sur les ressources
ph? togénétiques. conformément aux recomn IiIndations contenues dans le rapport national du Sénégal
en vue de l’élaboration du Plan d’Actions M 01ndial sur les ressources phytogénétiques. A cet effet, ils
en ‘>nt défini le statut, la structuration, la CO Il- lposition et les missions, avant de dégager les grandes
ligrres du plan d’actions du comité.
- Statut du comité national sur les 1 ‘essources phytogénétiques
II a été retenu que par souci d’efficacité, le té xte réglementaire devant régir le comité national doit
&rt: un arrêté. ministériel du Ministre de I’A:gr.iculture assurant la tutelle de I’ISRA. Une fois créé, le
comité devra oeuvrer pour l’élaboration d’unI ;Irrêté interministériel impliquant l’ensemble des
Ministères concernés. Le séminaire a propos;é à ce que le comité soit domicilié à I’ISRA.
- Structuration et composition du c omité
La structuration du comité a été conçue pou r prendre en compte les différentes espèces à préserver.
Elle se présente comme suit:
- Un Président,
- Un Secrétaire Génkral avec six adjt3i nts:
*
un Secrétaire Général adjoint c hargé des cultures vivrières,
*
un Secrétaire Général adjoint C hargé des cultures industrielles,
*
un Secrétaire Général adjoint C hargé des ‘cultures horticoles (maraîchage, floriculture
et arboricultures fruitières),
*
un Secrétaire Général adjoint C hargé des ressources forestières,
*
un Secrétaire Général adjoint C hargé des ressources agro-pastorales,
*
un Secrétaire Général adjoint Chargé de la documentation, de l’information et de la
formation.
La liste des membres du bureau élu est joinl en annexe. En outre, le séminaire a identifié un
certain nombre de structures dont la liste n’e : pas limitative (structures de I’Etat, Organismes d’aide
au développement? ONG et organismes priw
ci-dessous):
9

a).
Minist&re de l’Agriculture:
Institut Sén&galais de Recherc:h es Agricoles (ISRA)
Direction de l’Agriculture
Direction de la Protection des> Végétaux
Direc.tion de IlElevage
1)).
Ministère de l’Environnement et de 1 a Protection de la Nature
Direction de l’Environnement
Direction des Parcs Nationau:
Direction des Eaux, Forêts, C‘hasses et de la Conservation des Sols
Conseil Supérieur des Ressouir(zes Naturelles et de l’Environnement
cl*
Ministère de 1’Education Nationale
Departement Biologie Végéta116 : de l’Université Cheikh Anta Diop
Ecole National Supérieure d’l41giculture de Thiès, Ministère de 1’Education Nationale,
Département Botanique de 1’1 F AN/UCAD
dl.
Ministère de la Modernisation et de la1 Technologie
Direction des Affaires Scienti fiques et Techniques
4.
Ministère Chargé de la Décentralisati .O n
Direction de I’Aménazement I3L 1 territoire
Autres organismes
ORSTOM
Centre de Suivi Ecologique
1 0

UICN - Union Mondiale pou la Nature
RODALE Internationale de T iès
Compagnie Sucrière Sénégal: ;e (CSS)
TROPICASEM
Personnes Ressources
Djibril Sène, Député
Pape Assane Camara, Cherch Jr à I’ISRA
Mahawa MBodj, FAO
Aminata Thiam NDoye, Cher heur à I’ISIRA
Yvette Parés, Professeur à I’I :AD
- Missions du comité
Les principales missions du comité sont les uivantes:
coordonner les activités de PI spection et de collecte, de préservation et d’évaluation
de tout matériel végétal d’intc êt économiique et/ou social;
promouvoir la recherche sur
s ressources phytogénétiques;
développer les réflexions sur : maintien et l’utilisation des collections;
renforcer les capacités nation es dans le domaine de la gestion des ressources
phytogénétiques;
promouvoir le transfert de CO naissances et de résultats par l’information et la
formation;
sensibiliser et informer les dé ideurs et les populations sur l’importance de la
préservation des ressources pl rtogénétiques;
contribuer à une meilleure uti sation des ressources disponibles;
développer la coll,aboration a :c les structures nationales et internationales intervenant
dans le domaine des ressourc ; phytogénétiques;

.
servir de structure d’expertise: et de conseil dans le domaine des ressources
phytogénétiques.
- Plan d’actions
II appartiendra aux membres du comité de I finir un plan d’actions cohérent, mais les participants
au x+minaire ont formulé des recommandatl
IS qui pourraient être prises en compte dan; cette
perspective et dont les plus importantes son
es suivantes:
I-
Intégrer les aspects liés à la 1
iservation des ressources phytogénétiques dans le cadre
du plan d’actions à élaborer;
2-
Informer les structures natior es sur les activités du comité afin de les impliquer
dans leur financement en plu
lu soutien attendu de I’ISRA;
3-
Promouvoir la collaboration
‘intérieur du pays;
4-
Proceder à l’évaluation du m;
rie1 stocké dans les banques de gènes locales et définir
au plus vite des actions à me
r en vue de la conception d’un programme à soumettre
à I’IPGRI pour recherche de
ancement.
12
-

ANNEXE 1
ALLOCUTION DE MONSIEUR MAHAWA M’BODJ
Représentant F.A.O./Sénégal
Monsieur le Représentant du Directeur Générai de I’ISRA,
Monsieur le Représentant du Directeur de Recherches sur les Cultures et Systèmes
PI uviaux,
Monsieur le Représentant de I’IPGRI,
Mesdames et Messieurs les séminaristes,
Je broudrais tout d’abord vous transmettre les salutations et encouragements de Mr Mukendi,
Représentant de la FAO à Dakar, qui en de pareilles ciwonstances souhaite être toujours présent.
MES salutations personnelles ainsi que mes remerciements à vous qui m’avez donné l’occasion de me
reti’ouver parmi vous à ce séminaire national sur la gestion des ressources phytogénétiques,
séminaire qui s’inscrit dans le cadre plus global des recommandations du Sommet de la Planète
Tee-re de Rio, en 1992.
Comme vous le savez, l’Organisation des Nations Unies pour 1’Alimentation et l’Agriculture (FAO)
s’e:;t toujours préoccupée, depuis sa création, de la conservation et de l’utilisation des ressources
génétiques en général et phytogénétiques en particulier, qu’il convient de gérer et de sauvegarder
po#Ir une agriculture qui réponde aux besoins de l’humanité sans hypothéquer l’avenir.
C’WI. dans cet esprit que la FAO a développk un système global de protection incluant:
un code de conduite dans les collections de germoplasme réglementant l’accès et le
transfert de matériel végétal,
les réseaux de conservation in-situ et ex-situ,
le système d’information et d’alerte,
les droits des agriculteurs.
le renforcement des capacités nationales.
Ce système qui repose sur l’Engagement International sur les ressources phytogénétiques élaboré en
1983, est en train d”être renégocié conformément à l’esprit de la Convention sur la Diversité
Biologique.
A t:e niveau., des problèmes importants tels que la propriété des collections internationales détenues
pal les Centres Internationaux de Recherches Agricoles (CIRA) font l’objet actuellement de
discussions et de réflexions. Des travaux menés sur ce point, il ressort trois idées majeures:

1.
la promotion d’accords bilatéraux entre pays d’origine, lorsque ceux-ci peuvent être
identifiés, et pays dktenteurs de collections a-.situ, pour le partage des bénéfices;
3
-.
l’élaboration d’accords entre la FAO et les propriétaires de banques de gènes,
notamment en ce qui concerne l’accès aux collections;
3
la promotion d’un accord détaillé multilatéral concernant les collections cx-situ, y
compris les mkanismes de compensation des pays d’origine.
Un autre problème, non moins important, concerne le droits des agriculteurs. Sur ce point, même si
I’idlSe: est acceptée par la plupart des organismes qui sont concernés par les ressources
ph)wgénétiques, il n’en demeure pas moins que son application n’est pas encore j l’ordre du jour.
En effet, il faudra trouver des solutions aux problèmes de concept de valeur des ressources
phJ,togénétiques et établir des mécanismes de partage des bénéfices tirés de leur exploitation
De:; contacts ont été initiés afin de mieus cerner les problèmes susmentionnés avant la tenue de la
CPIRP (Confiirence et Programmes Internationaux sur les Ressources Phytogénétiques) en 1996 en
Allemagne. Cette Conférence devrait permettre l’élaboration d’un Plan Mondial d’Action à:
une meilleure coordination des efforts,
un meilleur partage des responsabilités entre les agences concernées détentrices des
collections,
une meilleure identification des urgences qui nécessitent des actions immédiates,
un partage équitable des bénéfices des ressources phytogénétiques.
Chers séminaristes,
Conme vous le savez, vos préoccupations qui sont axées sur la gestion des ressources
phytogknétiques pour une agriculture et un développement durables cadrent parfaitement avec celles
de la FAO. Aussi, nous attendons beaucoup des résolutions de votre séminaire.
Je ‘vous remercie de votre bienveillante attention.

DISCOURS D’OUVERTURE du Dr Mamadou MBaye
Représentant le Directeur Général de I’ISRA
Monsieur le Reprkentant
de la F.A.O.
Monsieur le Représentant de I’IPGRI
Mesdames, Messieurs les séminaristes
C”E& pour moi, un grand honneur de prendre la parole au nom de Monsieur le Directeur Général
de I’ISRA, empêché, en cette occasion solennelle.
Je ,wudrais avant tout souhaiter la bienvenue au CNRA de Bambey à tous ceux qui ont bien voulu
répondre à notre invitation malgré les contraintes liées au mois de carême et à leur programme de
travail probablement chargé.
Le stiminaire qui nous réunit ce matin sur le thème: (( Gestion des Ressources Phytogénétiques pour
unt: agriculture et un développement durables )) vise deux objectifs principaux:
d’une part, la sensibilisation des scientifiques et des pouvoirs publics sur
l’importance des ressources phytogénétiques locales et sur l’urgence à prendre des
mesures appropriées pour diminuer considérablement les risques de son érosion,
et d’autre part, la mise en place d’un cadre national de concertations sur la
conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques.
J’aimerais, à ce niveau, exprimer la satisfaction de I’ISRA sur le travail qui est effectué par le
“rcupe
.Y
disciplinaire (( Ressources Génétiques et Amélioration Variétale 1) et qui se traduit par une
série d’actions destinées à améliorer les conditions de sauvegarde du matériel végétal, en particulier
des espèces spontanées et subspontanées.
Ce groupe a eu à animer, tout dernièrement, un atelier dont la finalité a été l’élaboration d’un
Rapport National sur les ressources phytogénétiques avec la participation de représentants de
plusieurs structures nationales et internationales évoluant dans ce domaine.
Ce regain de dynamisme ne doit cependant pas occulter nos faiblesses dont l’essentiel repose sur le
niveau de dég,radation des structures de conservation cx-situ dans les programmes de recherche
(jal,dins botaniques et chambres froides).
Des; mesures concrètes ont été prises par I’ISRA dans le cadre du financement Banque Mondiale
destiné à la réhabilitation des stations afin de rendre plus fonctionnelle certaines banques de gènes.
II reste bien entendu, que ces mesures ne sont pas suffisantes pour couvrir l’ensemble de notre
dispositif de conservation. Aussi, une requête de financement a été élaborée et soumise à
l’appréciation de la F.A.O. à travers le Rapport National. Nous espérons qu’elle connaîtra une suite
favorable.
Parallèlement à ces mesures, I’ISRA tente d’exploiter au mieux l’effet de complémentarité des
méthodes de conservation cx-situ et in-silu. notamment en favorisant la gestion du patrimoine

c&;Gtal au niveau terroir. Pour le cas des espkes à propagation difficile, le laboratoire de culture iw
r,j/~) LJRCI-ISRA/ORSTOM est mise à contribution, notamment en ce qui concerne les techniques
de multiplication.
Lt: comlt&. qui sera mis en place d& demain, devra jouer un rôle déterminant dans ce sens. En effet,
c’est a lui que revient la mission de coordination des activités de prospection, de collecte, de
pr:wr\\.ation et d’k~aluation de toute espéce végétale présentant ou pouvant présenter à l’avenir un
rôle tkonomique et social et de promotion d’un contrôle public de la diversité phytogénétique
naturelle.
J’invite le futur cornitk à accorder une place de choix à la conservation et a l’utilisation du
matériel génétique local. 11 mérite ici de souligner l’importance de sa diversité génétique et
écologique (caractéristiques biologiques originales, adaptation à des milieux écologiques particuliers,
résistances à des ravageurs) ainsi que de la diversité socioculturelle qui l’accompagne. Cette
dwni2re devra faire l’objet d’études socio-économiques pour une meilleure valorisation des
connaissances des populations, en particulier celles des femmes, sur la conservation de la diversité
g6nGtique dans le milieu naturel (savoir-faire ancestral et pratiques culturelles).
L’ittelier, qui était consacré à l’élaboration du Rapport National sur les ressources phytogénétiques,
a permis d’établir une connaissance imparfaite des scientifiques du matériel végétal traditionnel
ainsi que de son mode de conservation chez l’agriculteur. Or, justement, c’est à ce niveau qu’il va
falloir réfléchir et proposer un cadre juridique adapté et destiné à réglementer le contrôle des
ressources phytogénétiques, leurs modalités d’accès et de transfert. Ceci est d’autant plus important
cluc: le Sénégal ne dispose pas encore de lois protégeant les obtentions végétales. Le Comité devra
Jete:r. dans le cours terme, les bases de son élaboration.
Avant de terminer, j’aimerais evoquer la nécessité de création d’un Programme National sur les
ressources phytogénétiques dans le but d’une part, d’unt1 gestion plus efficiente des collections
dktenues par les sélectionneurs et d’autre part, pour une caractérisation, une évaluation et une
dowmentation plus complète du patrimoine végétal local.
Chers séminaristes,
Le:; autorit& du pays et les organismes internationaux impliqués dans la gestion des ressources
ph!rtog&néticlues attendent beaucoup de ce séminaire. Aussi, nous revient-il d’accorder une attention
particulière j vos travaux.
Pelsuadk que ce séminaire sera fructueux et que ses retombées se feront sentir au niveau du
d&\\4oppement durable de l’agriculture de notre pays, je déclare OUVERT le séminaire national SUI
les ressources phytogénétiques.
.le v’c)us remercie.

ANNEXE
-
3
COMPOSITION DU COMITE NATIONAL,
PrtJsident
.
.
Amadou Moustapha BEY E
I S R A
Sewétaire Général
.
.
Aliou FAYE
U I C N
Secrétaire Adjoint chargé
des cultures vivrières

.
.
Amadou FOFANA
I S R A
Secrétaire Adjoint chargé
des cultures industrielles

.
Ousmane NDOYE
I S R A
Secrétaire Adjoint chargé
de la foresterie

.
.
Abibou GAYE
I S R A
Secrétaire Adjoint chargé
des cultures horticoles

.
.
Abdoulaye SECK
T R O P I C A S E M
Secrétaire Adjoint chargé
de I’agropastoralisme

.
.
Aliou DIOUF
C S E
Secrétaire Adjoint chargé de
la documentation, information
et de la formation

Saliou NDIAYE
ENSA

ANNEXE 4
PROGRAMMIJ
Vendredi 17 Fév. 1995
9:30 - 1o:oo
Installation des participants
lO:QO - 10:45
Allocution de Mr Mahawa M’BODJ, Représentant de la FAO/Sénégal
Allocution du Dr Ankon GOLI, Représentant de l’IPGRI/Niamey
Discours d’ouverture du Dr Mamadou M’BAYE, Représentant Mr
le Directeur Général de I”ISRA
11):4S - 11:lS
Pause café
1 I:I5 - 13:oo
Présentation des communications
&ssion 1:
Pr&iden t:
Amadou Moustapha BEY E
Rapporteur: Oumar Karamoko N’Diaye
Thème:
Les migrations des plantes cultivées: Jean Marc Leblanc et Jean Paul
Brizard/ORSTOM.
Thème:
Les réserves de la biosphère et la conservation des ressources phytogénétiques.
Boubacar TraoréDAST
Thème:
Les paradoxes de la diversité biologique (et/ou génétique) par rapport aux
pratiques de phytosélection. Saliou N’Diaye/ENSA
Thème:
Suivi de la production végétale 1994: situation des parcours naturels. Aliou Diouf
et Moussa Sall/CSE
Thème:
Gestion des ressources phytogénétiques pour la création d’un conservatoire
botanique dans la réserve spéciale de Noflaye. Pape Ibrahima SAMB/UCAD
ThCme:
Les ressources phytogénétiques: quelques considérations générales. Ousmane
N’DoyeiDRCSPIISRA.
Thème:
Situation des ressources phytogénétiques dans les programmes de recherche de
I’ISRA. Amadou Fofana et Amadou M. Bèye/DRCSP/ISRA
13:OO - lS:OO Déjeune1
1S:OO - 17:oo :
Présentation des communications
&ssion 2:
PrLsiclent:
Abdou DIOP
Rupporteur:
Ablaye SECK

l’héme:
Utilisation durable des ressources sauvages au Sénégal. Aliou FayeKJICN
l’hème:
Situation des ressources phytogénétiques au niveau des solanacées à fruits. Meïssa
Diouf/CDH/ISRA
l’tiéme:
Les stratégies de gestion des ressources génétiques forestières. Ismaïla
Diallo/DRPF/ISRA
Thème:
Biodiversité et conservation des ressources phytogénétiques. Pape Assane
Camara/DG/ISRA
Thème:
Impact des systèmes symbiotiques dans la conservation des ressources
phytogénétiques. Ameth Tidiane Diallo/ENSA
Thème:
L’importance des ONG dans la gestion des ressources phytogénétiques. Mamadou
Guissé/RODALE INTERNATIONALE
17:oo - 17:4s :
Discussions
Présiclen t:
Amadou FOFANA
Rqyorteur: M a m a d o u GUISSE
Samedi 18 Fév. 1995
$‘:OO - 1 1 : o o :
Travaux en commission sous forme de table ronde
& tetier 1:
Stratégies de conservation (conservation in-sitrr et ex-situ, biotechnologies,..
Président:
Jean Marc LEBLANC
Rapporteur: Aliou DIOUF
11 telier 2:
Comité National (modalités de mise en place, plan d’action,...)
frésiden t:
Aliou FAYE
Rapporteur: Cheikh Alassane FALL
t 1:OO - 12:30 :
Contacts informels, élaboration des rapports.
t2:30 - 14:oo :
Déjeunet
14:oo - 15:30:
Présentation, discussions et adoption des rapports et recommandations
Président:
Daniéle CLAVELLE

Rapporteur:
Saliou N’Diaye
15:30 - 17:OO Installation du Comité National
Pré.sirh t:
Pape Assane CAMARA
Rrlppnrtcur:
M a s s a e r N ’ G U E R
1’7:OO
:
Clôture par le Directeur du CNRA de Bambey
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