Riziculture dans les régions de Basse et Moyenne Casamance à Tambacounda SOHC : Rapport de synthèse
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple-Un But-Une Foi
m-m--m--
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
m----mm-
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
ATELIER
PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE
COLLABORATICiE SUR LE THEME
RUICULTURE DANS LES REGIONS DE
Basse et Moyenne Casamance , du Sénégal oriental et de
Haute Casamance à Tambacounda
(SOHC)
Du 10 au 13 Mars 1996
RAPPORTDE SMVTHESE
Arrangement
: M . L . BOCOUM


TABLE DE& MATiERES
I - INTRODUCTION
II- VISITES DE TERRAIN
HI-SEANCE
D’OUVERTURE
IV- SYN~ESE
DES COMïWJNICATIONS
v-AhchExEs
Annexe 1
Evaluation des technologies existantes utilisées par les ruraux
l
Etude comparée dès &erminants de l’adoption des technologies de gestion de la
fertilité des rizières en Basse Casamance et dans les périmètres irri@s
du
bassin de 1’Anambé (R15) ;
l
Inventaire des technologies basées sur la gestion dès ressources naturelles en
Basse Casamance (R12) ;
l
Reflexion sur la micro-hydraulique au Sénégal : cas de la Basse et Moyenne
Casumance (PhD de B BARRY)
Annexe 2
Mise au point de nouvelles technologies en agriculture et GRN
l
Synthèse des travaux sur les insectes ravageurs dès cultures céréalières et de
rente (PAR4-2) ;
0 Prospection sur les insectes ravageurs des cultures céréalières et de rente
(PAR4-9) ;
l
Mise au point de techniques accélérées de compostage (RI 7) ;
Annexe 3
Validation de nouvelles technologies en agriculture et GRN
l
Utilisation des variétés améliorées de riz conjonction avec les digues anti-sels
dans SOHC (WVlO) ;
l
Transfert de variétés de riz dans les vallées du Pakao et du Rassa (Wl7, S25) ;


* Manuel & formation sur les normes et techniques de production de semences
de
riz dans la zone sud du Sénkgal (PARI-8) ;
l
Mise au point d’une collection d’kcotypes locaux de céréales et & wriétés
améliorées de ri% Transfert en milieu paysan de matérkl adapté (PARI-8) ;
l
Mise au point de techniques de luttes contre les dégâts dans les ri&?res
aménagées
du PROGES (PARI-2) ;
l
MéthoaWogie d’analyse des essais en milieu paysan : analyse d’adaptabilité
(Master de M.LO) ;
l
Les résultats de la culture
du riz en Casamance
dans le projet DERBAC ;
l
Rapport du CNCWAJAC en collaboration avec le projet SénégaWiétnam/FAO
sur les activités réalisées dans le domaine de la riziculture en Basse Casamunce
par le CNCR ;
l
Rapport du CADEF sur les résultats de la collaboration ISRAXADEF dans le
domaine de la riticulture en Basse Casamance
par le CADEF ;
l
Formation et Assistance technique aux groupements dk producteurs de
semences
dans BMC, CNBA et SOHC (RI 8).

INTRODUCTION
Dans le cadre du suivi et de l’évaluation des activités de recherche-développement,
le projet
ISRA/NRBAR a organisé
du 10 au 13 mars 1998 à Tambacounda
un atelier sur « la riziculture
dans les régions de Basse et Moyenne Casamance,
du Sénégal
Oriental et Haute Casamance
».
Cet atelier a regroupé la recherche et ses partenaires du développement
(ONG, OP, Services
traditionnels et bailleurs de fonds) autour de thèmes liés à l’évaluation des technologies
existantes et utilisées par les ruraux, à la mise au point de nouvelles technologies et à leur
validation sous la présentation
de résultats obtenus tant dans les recherches
dites collaboratives
que chercheurs.
VISITES DE TERRAIN
La journée du 10 mars a été réservée à la visite de deux sites tous situés dans le département
de Vélingara à Sinthiourou sur l’axe Manda douane/Médine Gounas et à Anambé. A
Sintiourou, la visite a porté sur l’utilisation de variétés améliorées de riz dans une vallée
aménagée
par une ONG. Dix des femmes du groupement féminin qui en compte 80 avaient
tenté de mettre en culture deux types de variétés de riz (Rok 5 et DJ 684-D) avec du compost
comme fùmure organique. Les résultats observés ont montré un meilleur comportement des
variétés locales. Il est évident que dans les conditions de faible pluviosité les variétés à cycle
court ont un meilleur comportement que ceux à cycle long.
En ce qui concerne
le micro-barrage, le travail réalisé consiste à retenir l’eau de ruissellement
sur une durée beaucoup plus longue afin de permettre la mise en culture de variétés à cycle
long et plus performantes que celles utilisées généralement
par les populations locales. Il se
trouve que des problèmes se posent au niveau de la digue de rétention rectiligne. En effet, la
crête de l’ouvrage était très basse par rapport à la lame d’eau emmagasinée
dans le réservoir.
Selon les populations, la retenue n’a fonctionné que durant les deux premières années.
La visite du bassin de I’Anambé n’a pas répondu aux attentes des visiteurs. En effet, la
riziculture de contre saison n’était pas au rendez-vous.
Il semble selon les chercheurs impliqués
dans le développement de cette activité, la société n’était pas en mesure de garantir la
disponibilité de l’eau jusqu’à maturation en contre saison. Aucune discussion
avec le personnel
n’a pu avoir lieu pour des raisons de mauvaises
programmations.
Seule une parcelle de 1 ha n’a
pu être visitée.
SEANCE D’OUVERTURE
La séance a été présidée ‘par le représentant du Président du Conseil Régional de
Tambacounda. Après une piésentation de bienvenue par le chercheur leader du CRA de
Tamba, le Directeur Scientifique
de I’ISRA a rappelé que la rencontre représentait la quatrième
du genre et permettait de partager les résultats, de recevoir le feed-back et de définir des
perspectives
et pistes pouvant déboucher sur des priorités de recqerches sur le Riz. C’est ainsi
que le représentant
de I’USAID justifie sa présence
de par l’intérêt que son institution en tant
que bailleurs apporte à cette rencontre. Xl a par ailleurs rappelé quelques objectif du NRBAR
suivant deux aspects importants que sont :
l
La génération
de technologies
l
L’amélioration du partenariat entre I’ISRA et ses partenaires
4

Par contre le représentant
du Conseil Régional a souligné les potentialités hydrographique
de la
région et a interpellé tant la recherche que les bailleurs de fonds à jouer un grand rôle dans le
cadre de la décentralisation
avant de souligner que son organe compte beaucoup sur les
conclusions
de la rencontre.
Le rythme de ses activités ne l’ayant permis de superviser
toutes les présentations,
le Directeur
Scientifique de I’ISRA a quitté la réunion le lendemain. C’est pourquoi, les discutions
générales
n’ont tourné que sur la validation des rapports de séances.
RECOMMANDATIONS
Il faut noter que plusieurs recommandations
ont été formulées en l’encontre des présentations
ici regroupées
par thème.
THEME 1: EVALUATION
DES TECHNOLOGIES
EXISTANTES ET UTILISEES
PAR LES RURAUX
Sur l’étude comparée des déterminants de l’adoption des technologies
I. Expliquer les modèles TOBIT ET LOGIT utilisés pour permettre une meilleure
compréhension
des logiciels ;
2. Développer une approche pluridisciplinaire pour une meilleure dé$nition des
déterminants et des variables et enrichir les démarches de travail et d’approche
sur le terrain ;
3. Mettre plus l’accent sur les réseaux informels de communication et sur les
dynamiques
locales existantes des circuits d’information ;
4. DéBnir les limites de 1 ‘étude et les domaines de fonctionnement du logiciel utilisé
pour 1 ‘analyse
des données ;
5. Mettre 1 ‘accent sur une approche sociologique
comme alternative pour mesurer la
fertilité a!& rizières.
Au niveau Inventaire des technologies basées sur la gestion des ressources naturelles
I. Mettre 1 ‘accent sur les akuments référentiels ;
2. Revoir les taux d’adoption et les méthodes
de calcul) ;
3. Appuyer sur les contraintes et les facteurs déterminants liés à l’adoption des
technologies
;
4. Mettre 1 ‘accent sur la démarche participative et pluridisciplinaire pour enrichir
les méthodes
de travail et d’analyse ;

L
-
-.
5. Organiser une animation scienti@que
sur 1 ‘adoption des technokogies
en relation
avec ie Dr Samba SAU de 1 ‘ISRA~Djibélor ;
Sur la réflexion sur la micro-hydraulique au Sénégal
1. Nécessitk de développer des créneaux de communication
Qr travers des séminaires,
atelier ect , . . pour faire bénéficier les résultats aux différents partenaires du
développement.
THEME 2 : MISE AU POINT DE NOUVELLES TECHNOLOGIES
EN
AGRICULTURE
ET GFW
Sur la synthèse des travaux sur les insectes ravageurs des cultures vivrières et de rentes
1.
Nécessité de mettre à la disposition des partenaires des fiches techniques
pour le traitement des cultures.
Sur les techniques accélérées de compostage
1.
II faut continuer les travaux jusqu’à ï’obtention de souches capables
d’accélérer la formation du compost.
THEME 3 : VALIDATION
DES TECHNOLOGIES
EN AGRICULTURE
ET GRN
Pour l’intensification de la riziculture dans les vallées aménagées du GADEC
1.
I ‘utilisati& de variétés plus adaptées ;
2.
proposer un autre type &Jirmure que le Sesbània qui nécessite
deux mois
pour être fauché, coupé en brindilles de 10 cm, étalé avant de procéder au labour
d’enfouissement
; ce qui pose de sérieux problèmes avec le calendrier cultural et
les systèmes
de culture ;
3.
quantifier les doses apportées.
Sur le transfert de variétés améliorées de riz dans les vallées salées du Pakao et du Kassa
I.
: mettre en place un programme semencier permettant de satisfaire la
demande
;
2.
recommander des doses de fertilisants à utiliser et dire les risques de
I ‘aggravation de 1 ‘acidification et de la salinisation qui peuvent en découler
6

3.
la rclformulation chimique des engrais rttili.x!s dans les essais ;
‘4.
les risques de degenc!rescence
des vark9e.s
ameliorees.
Sur le manuel de formation sur les normes et techniques de production des semences de
riz dans la zone Sud Sénégal
1.
specialisation
des GIL semenciers
dans la production de semences
de base
pour toute la zone sud ;
2.
la formation de proposées au contrôle pour assurer le contrôle au champ.
Sur la mise en place d’une collection d’ecotypes locaux de riz
1.
se rapprocher davantage des producteurs pour une meilleure évaluation
des variétés traditionnelle ;
2.
pour les analyses enzymatiques,
se rapprocher de 1 ‘ADM0 et 1 ‘ITA ;
3.
s’appuyer sur les institutions internationales pour disposer de leurs
banques de gènes notamment 1 ‘IRI, Montpellier et 1 ‘IITA.
Sur la mise au point de techniques de lutte appropriée contre les dégâts causés par les
poissons sur te riz dans les vallées aménagées du PROGES
1.
mettre en place des variétés de riz non appréciéespar les poissons.
Sur la méthodologie d’analyse des essais en milieu paysan
1. organiser des séminaires et ateliers de formation avec les dtifférents partenaires du
développement
sur la notion d’environnement
favorable et/ou défavorable, le taux
marginal de rentabilité, la notion de risque.
Sur les résultats issus de la présentation ISRAKADEF
1.
la dtfjrusion
des résultats de la recherche à plus grande échelle

PROGRAMME
Lundi 09/03/ 1998 Arrivée et installation des invités à Asta Kébé et à Keur Khoudia
Mardi 10/03/1998
visites de terrain
8h
Départ de Tambacounda pour le site de Sinthiourou
8h30
Arrivée à Sinthiourou
8h30 à 9h30 Visite de Sinthiourou
9h30
départ de Sinthiourou pour 1’ Anambé
lOh30
arrivée à Anambé
lOh30 à 12h30 Visite de 1’Anambé
12h30
Départ pour Tamba
4h
Arrivée à Tamba et déjeuner à HORTENCIA
Après midi
libre
Mercredi 11/03/1998
9H à 10h
Séance d’ouverture officielle
10hà llh
Introduction et Présentation
THEME 1: EVALUATION
DES TECHNOLOGIES
EXISTANTES
ET
UTILISEES PAR LES RURAUX
Président :
J. P. NDIAYE
Rapporteur : M. LO
A. FOFANA
11 h à 11 h45 Etude comparée des déterminants de l’adoption des technologies
de gestion de la fertilité des rizières en Basse Casamance et dans
les périmètres irrigués du bassin de 1’Anambé (R15) ;
1 lh45 à 12h30 Inventaire des technologies basées sur la gestion des ressources
/
naturelles en Basse Casamance (R12) ;
12h30 à 13hl5
Réflexion sur la micro-hydraulique au Sénégal : cas de la Basse
et Moyenne Casamance (Ph. D de B. BARRY) ;

13hl? à 1 S h Pause-déjeuner
THEME 2 : MISE AU POINT DE NOUVELLES TECHNOLOGIES
EN
AGRICULTURE
ET GRN
Président :
A. DiATTA
Rrtpporteurs : S. THLAW
V. NDIAYE
15h à 15h45 Synthèse des travaux sur les insectes ravageurs des cultures
céréalières et rente ((PAR4-2) ;
15h45 à 16h30 Mise au point de techniques accélérées de compostage (PARI -7)
Jeudi 12/03/ 1998
THEME 3 : VALIDATION
DES TECHNOLOGIES
EN AGRICULTURE
ET GRN
Président : M. KElOUMA
Rapporteurs : D. BADIANE
A. NDOYE
A. FALL
C.O.BA
9h à 9h45
utilisation de variétés améliorées de riz conjonction avec les
digues anti-sel dans le SOHC (WVlO) ;
9h45 àlOh30
Transfert de variétés de riz dans les vallées salées du Pakao et du
Kassa (SN 17-25) ;
lOh30àllh15
Manuel de formation sur les normes et techniques de production
de semences de riz dans la zone sud du Sénégal (PARI-8) ;
llh15 à 12h Mise en place d’une collection d’écotypes locaux de céréales et
de variétés améliorées de riz, transfert en milieu paysan de
matériel adapté (PARI -8) ;
12h à 12h45 Mise au point de technologies de luttes contre les dégâts causés
par les poissons dans les rizières aménagées par le PROGES
(PARI-2) ;
13h à 15h
Pause-déjeuner
15h à 15h45 Méthodologie d’analyse des essais en milieu paysan : Analyse
d’adaptabilité (Master de M. LO) ;

151145
à lUhi
les résultats de la culture du riz en Casamance dans le projet
DERBAC ;
161115
à l7h Rapport du CNCR/AJAC en collaboration avec le Projet
SénégaVVietnan~AO sur les activités réalisées dans le
Domaine de la riziculture en Basse et Moyenne Casamance ;
Vendredi 13/03/1998
9h à 9h4S
Rapport du CADEF sur les résultats de la collaboration ISRA/
CADEF dans le domaine de la riziculture en Basse Casamance ;
9h4S à lOh30
Formation et Assistance Technique aux groupements de
producteurs de semences dans BMC, CNBA et SOHC (R18) ;
lOh30 à 13h
Discussions générales
13h à 15h
Pause-déjeuner
15hà 17h
Suite discussions générales et clôture
Samedi 14 :03 :1998
départ des participants
10

THEME 1 : EVALUATlON
DES TECHNOLOGIES
UTILISEES PAR LES RURAlJX
Président : J. P. NDIAYE
Rapporteur : Mamadou LO
Au niveau de ce premier thème, trois présentations ont été passées en vue. Elles ont porté sur :
1. L’étude comparée des déterminants de 1 ‘adoption des technologies de gestion de
la fertilité des rizières en Basse Casamance et dnns le bassin de lilnambé ;
2. L’inventaire des technologies basées sur la gestion des ressources naturelles en
Basse Casamance ;
3. Réflexion sur la micro-hydraulique au Sénégal : cas de la Basse et Moyenne
Casamance.
Pour l’étude comparée des déterminants de l’adoption des technologies de gestion de la
fertilité des rizières en Basse Casamance et dans le bassin de l’Anambé, les objectifs fixés
peuvent se résumer comme étant :
l
L’identification des déterminants pouvant entraîner 1 ‘adoption des technologies
de gestion de la fertilité dans les rizières ;
l
La contribution à l’élaboration d’une méthodologie de recherche sur l’adoption
des technologies de gestion des itinéraires techniques et de ressources naturelles
l
La mesure de l’importance relative des différents facteurs ainsi que les
corrélations fonctionnelles entre les variables déterminantes dans la décision
d’adoption des technologies ;
l
La fourniture aux chercheurs des critères de conception des technologies de
gestion de la fertilité des rizières
La méthodologie utilisée a mis l’accent sur les di@érentes variables telles que :
l
L 9information ;
l
Les systèmes de production ;
l
L ‘environnement de la production
0 Le suivi parcellaire
Les résultats partiels obtenus ont montré que les niveaux d’adoption varient en fonction du
type de technologie et des facteurs liés à l’environnement socio-économique du milieu. Ils ne
permettent pas à partir de l’analyse descriptive présentée de cerner les corrélations
fonctionnelles entre les facteurs déterminants et les décisions d’adopter ou de rejeter une
technologie.
II

L’exposé relatif à l’inventaires des technologies basées sur la gestion des ressources naturelles
avait pour objectifs :
1. L ‘éfahlissemenf d’un rkperfoire des fechnoiogies basées sur la gestion des
ressources naturelfes introduites par la recherche et Ies différents partennires du
développement (SRDs, U~S, ONGs et Communautés Locales) ;
2. L ‘évaluation des niveaux d’adoption de ces technologies.
La méthodologie utilisée peut être comprise comme étant une revue bibliographique et une
enquête par questionnaire à partir d’un échantillon d’exploitations. Les résultats montrent qu’à
travers l’échantillon, 23 1 technologies ont été identifiées dont 118 sur la gestion des cultures,
27 sur la gestion du sol, 22 sur les ressources forestières, 22 sur les aménagements hydro-
agricoles, 17 sur les ressources animales et 25 sur la gestion des ressources halieutique.
La réflexion réalisée sur la micro-hydraulique au Sénégal et l’utilisation d’un système
d’information géographique (SIG) couplé avec le modèle numérique de simulation
hydrologique SWAT (Soi1 Water Assessment Tool) a permis aux participants de prendre
connaissance de l’existence de méthode d’estimation beaucoup plus fiable des paramètres de
design et de gestion des ouvrages hydrauliques et du réservoir. L’interface du modèle
numérique SWAT avec un SIG a permis d’avoir une situation correcte des ressources
naturelles et d’analyser leur évolution de 1960 à 1995 à partir de l’utilisation de photos
aériennes et des images satellitaires.
Les résultats de l’étude ont montré qu’une étude comparative entre le modèle SWAT et la
méthode Auvray et Rodier qui est la technique la plus utilisée en Afrique de l’Ouest a mis en
évidence un sur-dimentionnement des ouvrages hydrauliques par un facteur supérieur ou égal à
6 dans la plupart des cas. Dans un contexte de ressources limitées, l’utilisation de SWAT
pourrait conduire à de substantielles économies car les ouvrages seraient de dimensions plus
réduites et plus faciles à réaliser et/ou à gérer. Le modèle SWAT pourrait être facilement utilisé
sur l’ensemble du Sénégal pour identifier les zones potentielles pour la construction de
réservoirs d’irrigation, pour le suivi et l’évaluation de la gestion des ressources naturelles sur
les petits bassins versants.
12

THEME 2 : MISE AU POINT DE NOUVELLES TECHNOLOGIES
EN
AGRICULTURE
ET GRN
Président :
A. DIATTA
Rapporteurs : Samba THIAW
Vaque NDIAYE
Pour des raisons d’indisponibilité de résultats le nombre de présentation précédemment prévu
(3) a été réduit à deux. Ainsi, pour l’inventaire des travaux de recherche sur les insectes
ravageurs des cultures vivrières et de rente, le constat fait ressortir que:
o Sur le cotonnier rrne
dizaine d’espèces ont été identifiées dont /es plus
importantes sont les ravageurs de la phase semis-levée
les phyllophuges, les
piqueurs sucews et les curpophuges. Les acquis de la recherche se résument sur
1 ‘identification des ravageurs, la connais.sance
de la +namique des principaux
rm?agews et de leur nuisance, la connaissance
de la distribution spatiale du
parusitisme, la mise au point d’rrn schéma cohérent d’expérimentation,
la gumme
plus étendues de nouvelles molécules vulgarisables et les recommandations de
doses de matières actives.
l
Sur l’arachide environ 400 espèces ont été ident$ées. Ces insectes s ‘atiaquent
essentiellement
alix jeunes plantules, uzi feuilles et aux organes reproducteurs.
l
Sur le maïs des d&&s importants sont causés par les forezrrs de tiges entraînant
une mort prématurée de la plante.
l
Sur le mil il y a 4 stades principaux de sensibilité aux parasites : les stades de la
pkntule, des feuille, des tiges et des épis.
* Sur le riz on remurque essentiellement les insectes meneurs des épis dont deux
espèces
de chilo, de foreurs de tiges et 4 espèces
de termites.
l
Sur les denrées stockées on remurque des attaques importanres ponvunt
occasionner
des dégâts allant de 20 à 40%.
Vu le degré de dégâts causés par les insectes, il est évident que la rentabilité des cultures dans
les régions du Sénégal Oriental et de Haute Casamance dépendra de I’apport de mesures de
protection effkace pour éviter la réduction à néant des rendements.
Pour l’exposé sur les techniques accélérées de compostage, il s’agissait plutôt d’un test de
fabrication rapide de compost d’une part et de mise en place d’un essai destiné à des
recommandations de doses d’application. Au niveau champ on a observé une supériorité de
rendement dans les traitements avec fùmure minérale. Cependant l’apport d’une dose de 7
tonnes/ha a permis d’observer des rendements très concluants. Seulement, pour les essais en
caissons, on a noté durant les quatre premières semaines une réduction importante de la paille,
mais, le champignon est resté inactif au-delà de cette période. Ce pendant, il serait intéressant
d’avoir la souche originale en provenance de l’institut des sciences biologiques de Philippines
pour la poursuite de cette activité.
13

THEME 3 : VALIDATION
DES TECHNOLOGIES
EN AGRICULTURE
ET GRN
Président : M. KHOUMA
Rapporteurs :
A.F. NDOYE ,
D. BADLANE ,
A. FALL,
C.O. BA
A. NDIAYE
L. K. L. NDECKY
L’utilisation de nouvelles variétés de riz dans les vallées aménagées par I’ONG CADEC a
permis de comparer trois types de fumures organiques que sont :
1.
le compost
2.
le fumier
3.
le Sesbania
Ce test de nouvelles variétés et l’évaluation de l’effet de ces fumures avait pour objectif le
développement de la production de riz et la reconstitution de la banque de semences. Pour ce
faire deux variétés (Rok 5 et DJ 684-D) ont été introduites et comparées avec 8 variétés
locales dans les villages encadrés par I’ONG.
Il s’est avéré que les pluies n’ont pas été au rendez-vous entraînant ainsi un non-remplissage
des vallées. Les résultats montrent un meilleur comportement des variétés locales. La raison se
trouve sur le fait que les variétés comparées avaient des cycles végétatifs différents (cycle court
pour les variétés dites locale et cycle long pour celles améliorées). Par contre dans les vallées
où le remplissage a été effectif, les rendements des variétés améliorées ont été meilleurs,
donnant jusqu’à 3,5 t/ha.
La communication sur le transfert de variétés améliorées de riz dans les vallées salées du Pakao
et du Kassa a dégagé l’importance de la culture du riz en Casamance, les différentes
contraintes auxquelles se heurte cette culture et les opportunités à saisir. Son objectif était la
diffusion en milieu paysan du matériel végétal amélioré adapté à la riziculture de mangrove.
Le dispositif expérimental comportait des blocs dispersés avec des parcelles élémentaires de
100 m2 avec l’introduction des WARI et 81 en comparaison avec la ROKS et la variété locale.
Bien que l’installation de l’hivernage soit tardive avec des pauses pluviométriques, les résultats
permettent d’observer des rendements s’élevant à 3285 kg/ha pour la WARl,
2788 kg/ha
pour la WAR8 1, 2863 kg/ha pour la Rok5 et 1433 kg/ha pour la variété locale. Il est à noter
que les variétés améliorées ont présenté un meilleur tallage (20-25) par rapport à la variété
locale (4-5 talles).
Ces résultats satisfaisants ont été corroborés par l’affirmation des producteurs du point de vue
rendement et qualité culinaire. La demande en variétés améliorées est devenue importante dans
cette zone.
14

Dans le cadre d’accès des ruraux aux nouvelles technologies, il a été procédé à une formation
des formateurs (1 S) dans le but de réorganiser et structurer la production des semences de riz
dans la zone sud. II est ressorti la nécessité d’élaborer un manuel qui sert d’aide mémoire en
même temps qu’un support pédagogique devant contribuer à l’organisation de la filière
scmencière. A l’état actuel il est chez l’imprimeur et comporte 6 modules :
1.
la riziculture en Casamance ;
2.
la morphologie et la croissance du riz ;
3.
la sélection et l’amélioration variétale ;
4.
le programme semencier
5.
la production
6.
la réglementation et le contrôle officiel.
L’exposé sur la mise en place d’une collection d’écotypes locaux de riz a mis l’accent sur la
mise en place d’un programme de production en noyaux et en base de semence de cultivars
traditionnels. Cette activité a été financée par le CNCR avec comme terrain d’étude la région
sud sur l’axe ZiguinchoriKédougou tout en intégrant la Guinée Bissau et la Gambie. Les
variétés collectées ont déjà fait l’objet de caractérisation (cycle, hauteur, verse, nombre de
talles).
Actuellement le travail de caractérisation consiste à un remplissage de fiches de prospection
donc visuelle. Il est également prévu une évaluation enzymatique pour surtout faire la part des
chose entre les variétés dites locales et améliorées. Il sera également question de régler les
problèmes liés à la multiplication, au stockage et à la distribution des variétés.
Replaçant l’étude dans son contexte, l’exposant a rappelé que l’édification de petites digues
anti-sel en Basse et Moyenne Casamance a eu un effet positif sur la lutte contre l’avancée de la
langue salée dans les zones à mangrove. Elle a aussi permis de récupérer par lessivage
beaucoup de terre. Cependant, la rétention des eaux de ruissellement par les digues offre aux
poissons qui s’engagent dans les vallées des conditions favorables à leur reproduction et à Ieur
croissance.
Ces poissons causent des dégâts au niveau de la riziculture qui se traduisent par une baisse des
rendements. A la demande des différents partenaires (PROGES, CIVG, ONG) , 1’ISRA a tenté
de réagir en mettant en place un dispositif comportant des cadres grillagés au niveau de
l’ouvrage de la digue anti-sel et des barrières (endiguement et palissades) au niveau des
parcelles rizicoles.
Les résultats obtenus sont :
l
sur le plan du suivi des pêcheries et pêche expérimentale : aucun débarquement
n’a été noté ; le dispositif a permis donc d’arrêté I’intruision des poissons dans les
. . .
nzieres ;
l
sur leplan agronomique : aucune attaque de poisson n’a été notée ; cependant, il
n y a pas une différence significative du point de vue taux de mortalité et rendement
entre les parcelles où le dispositif a été installé et les témoins. Par conséquent, il
existe d’autre facteurs responsables de la baisse des rendements du riz ;
15

En conclusion le dispositif est eficace en ce sens qu’il permet d’empêcher la remontée des
géniteurs dans les vallées. Il peut être utilisé au niveau des autres vallées connaissant le m&ne
problème de pullulation de poissons.
La méthodologie d’analyse des essais en milieu paysan a eu pour base l’analyse d’adaptabilité
de variété de riz en milieu paysan. Le travail s’est basé sur la typologie en zone agricole de
l’équipe système de production et transfert de technologie en milieu paysan du CRA de
Djibélor suivant trois zones parmi les cinq définies. En effet, le travail a été effectué dans les
zones où la riziculture de nappe se pratique. Les résultats portent sur quatre années de suivi
agronomique 1983-I 986.
Son hypothèse est qu’il est possible de trouver une méthode d’analyse des essais qui prennent
en compte l’environnement du milieu paysan et ses critères d’appréciations. L’objectif est de
mettre en place une méthode d’analyse adaptée à l’environnement du paysan.
Pour se faire quatre variétés améliorées ont été comparées à une variété locale. Puisque les
critères d’appréciation de la recherche n’étant pas toujours les mêmes que ceux des paysans,
les recommandations de la recherche ont du mal à passer, ce qui explique souvent le faible taux
d’adoption des technologies proposées.
Au niveau des résultats du DERBAC sur la riziculture l’exposant est revenu sur l’historique de
la riziculture du riz à travers les projets qui ont intervenu avant le DERBAC. Il s’est ensuite
appesanti sur la création de la Cellule RD en Basse et Moyenne Casamance. Quant aux
résultats, il faut souligner que depuis la disparition du PAS, ils n’ont pas été fameux pour des
raisons d’indisponibilité de semences certifiées.
Les contraintes sont multiples et peuvent se résumer comme étant d’ordre :
l
physique (salinité, toxicité ferreuse et allumique, ensablement des rizières ;
l
biotique (pyriculariose) ;
l
socio-économique (mauvaise organisation de la filière semencière, le manque de
matériel agricole, l’absence d’une politique agricole) .
La communication sur la collaboration entre le Sénégal le Vietnam dans le cadre de la
convention Sénégal/Vietnam/FAO en Basse Casamance par l’intermédiaire du CNCA/AJAC a
permis de comprendre comment le travail est mené sur le terrain. En effet l’intervention des
Vietnamiens se limite à quatre villages dont deux sont situés dans les départements de Bignona
et d’oussouye. Dans ces rizières ils procédé à des travaux de planage en zone d’eau douce et
de billonnage en zone salée.
Deux techniques ont été développées :
l
le démariage précoce en eau douce:
l
les Mons de 30 à (120 cm en eau salée:
Les résultats obtenus font état de rendement allant jusqu’à 5 tonnes/ha. Seulement il est à
souligné que les conditions dans lesquelles ces résultats ont été obtenus ont fait l’objet de
critiques des chercheurs. Il est bon à savoir qu’aucun coefficient de correction n’a été appliqué
aux résultats et que la parcelle d’essais a été très petite pour servir de référence.
16

Quant aux résultats issus de la collaboration ISRAKADEF dans le domaine de la riziculture, il
a été rappelé que le Comité d’Action pour le Développemnt du Fogny (CADEF) regroupe 11
secteurs correspondants à 38 villages. Le projet de collaboration est né d’une interpellation de
I’ISRA par le CADEF pour la levée des contraintes diagnostiquées dans leur programme local
de développement.
En termes d’objectifs opérationnels, I’ISRA devait contriduer à solutionner les problèmes de
production, de baisse de rendement, de manque de semence améliorée, de récupération des
sols et de lutte contre la dégradation des sols. Ces actions inscrites dans l’opération
intensification vivrière du CADEF
devraient déboucher sur un programme de
recherche/développement. Dans le cadre de son intervention I’ISRA avait mis en place des
essais dans le but d’introduire des variétés adaptées à la sécheresse et à la salinisation
progressive des rizières.
En plus dans le programme de mini-barrages, les essais avaient porté sur la fertilisation organo-
minérale (engrais chimique, compost, enfouissement d’arbres fertilisants). Ces actions ont été
complétées par des techniques de travail de sol et de semis. Au même moment le CADEF
initiait un programme de crédit pour permettre à ses membres de s’équiper en matériel
agricole.
Au niveau des bassins versants, la technique de lutte contre l’érosion a été basée sur
l’utilisation des feuilles de palmier et le reboisement des anacardiers. L’ISRA a eu à intervenir
à travers le projet FAO pour la sécurité alimentaire et le programme jachère. Les résultats se
sont traduits par :
l
l’augmentation des rendements ;
l
l’adoption de certaines variétés ;
l
la formation des animateurs-relais ;
l
la mise et l’extension des étables lumières ;
Toute fois des problèmes ont été notés dans le déroulement des activités. Les aménagements
secondaires restent à parfaire, ainsi que la conduite du suivi de la nappe phréatique. Le refus
d’adoption de certaines technologies (herbicides, engrais minéraux) est plus lié à des problkmes
socio-culturelle contrairement à certaines variétés dont le refus réside sur la pénibilité à la
récolte (variétés jugées très courte de taille).
17


LISTE DES PARTICIPANTS
N"
PRENOMS NOM
INSTITUTION
1
Jean Pierre NDIAYE
DGIISRA
2
Lucien K L NDECKY
ISRA/Djibélor
3
Mamadou LO
ISRA/Djibélor
4
Vaaue NDIAYE
ISRA/Diibélor
5
Abdou NDIAYE
ISRAKaplack
6
Ambroise DIATTA
ISRA/Kolda
7
Alioune FALL
ISRA/Djibélor
8
Arthur DASYLVA
ISRA/Bambev
1 Fatou Ndao BA
1 DG/ISRA
10
Aîfa Fatimata NDOYE
ISRAIBAM
11
Fatou Mbaye BA
CARITASKaolack
12
Jaseph
K DIATTA
AJAEDO/Oussouye
13
Djibril BADIANE
ISRA/Tamba
14
Cheikh Oumar BA
ISRADjibélor
15
Omar DIOP
ISRADjibélor
16
Babacar KEBE
IRA/Kolda/PBS
17
Alphousseyni
BODIAN
ISRA/Kolda
18
Diamantv SOUANE
ORCVSédhiou
119
I Siméon COLY
1 CARITASKaolack
20
Mamadou DIEDHIOU
AJAC/Ziguinchor
21
Amadou M BEYE
ISRA/Djibélor
I 22
1 Mouhamadou
L BOCOUM
ISRA/NRBAR
23
Mamadou KHOUMA
ISRA/Djibélor
24
Mawa DIOP
USAIDSOT2
25
Kadé Boye SOW
1 Femme de Kédougou
26
Samsdine
GOUDIABY
1 CADEF/Ziguinchor
I
27
Adrien Casimir SAMBOU
1 DERBAC/Ziguinchor
28
Waly DABO
I IRA/Tambacounda
29
Yankhoba BODIAN
DPV/Tamba
29
Boubacar BARRY
ISRADjibélor
30
Amadou FOFANA
ISRA/Kolda
31
I Sara ANNE
SODAGR.I/Anambé
132
I Demba Barba MBAYE
ISRA/Tambacounda
33
Abdoulaye SARR
GADEC/Tambacounda
34
Waly DABO
ISRA/Tambacounda
35
Philippe PEDECAHORE
SODEFITEX/Tamba
36
Samba THIAW
ISRA/Tambacounda
137
1 Dominiqu e MANGA
Eaux et Forêt/Tamba




ANNEXE 1
EVALUATION
DES TECHNOLOGIES
EXISTANTES ET
UTILISEES PAR LES RURAUX.
l
Etude comparée des a’kterminants de l’adoption des technologies de gestion de la
fertilité des rizières en Basse Casamance et dans les périmètres irri@s du bassin de
1 ‘Anambé (RI 5) ;
l
Inventaire des technologies basées sur la gestion des ressources naturelles en Basse
Osamance (R12) ;
l
Reflexion sur la micro-hydraulique au Sénégal: cas de la Basse et Moyenne
Casamance (Ph. D de K BARRY)


.- /’
\\
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
(I=N
CENTREDERECHERCHES
AGRICOLES DE DJIBELOR
B.P. : 34; Tel : 991 12 05
ZIGUINCHOR
ISRAIPROGRAMME
NRBAR - PROJET RI 5
i
Atelier de présentation de résultats “Riziculture dans tes régions de Basse et
Moyenne Casamance (BMC), et Sénégal Oriental et Haute Casamance (SOHC)” du
10 au 13 Mars 1998
ETUDE COMPAREE DES DETERMINANTS DE L’ADOPTION DES
TECHNOLOGIES DE GESTION DE LA FERTILITE DES RIZIERES EN BASSE
.a3
CASAMANCE ET DANS LES PERIMETRES IRRIGUES DU BASSIN DE L’ANAMBE
Cheikh Oumar BA, sociologue
Lucien Kwadi Lamine NDECKY, sociologue
-
-
.
. . -
-*_._,
- “ p - - r - ,
. ”
er--n-I
. - - . . _
.


. . L .
.
.

SOMMAIRE
1. JUSTIFICATIFS ET OBJECTIFS . . . . . . . . . . . ..<......... . . . . . . . . . . . . . . . . . ...< . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._...._...__ 3
2 METHODOLOGIE ............................................
.........................................................................................
-I
2.1. Chois des sites et échantillonnage .......................................................................................................
J
2.2. Variables retenues et justification de leur pertinence ............................................................................
6
2.2.1. L’information comme déterminant de l’adoption ............................................................................
6
2.2.2. Systèmes de production et adoption. ................................................................................................
7
2.2.3. Environnement de la production et adoption ....................................................................................
8
2.2.4. Suivi parcellaire ..............................................................................................................................
9
2.3. Méthode d’analyse ...............................................................................................................................
11
3. RESULTATS PROVISOIRES ET DISCUSSIONS. ....................................................................................
12
3.1. Caractéristiques des exploitations .........................................................................................................
12
3.2. Technologies utilisées ..........................................................................................................................
13
4. CONCLUSIONS PARTIELLES ET PERSPECTIVES ................................................................................
15
5. BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................
16
2

1.
JUSTIFICATIFS
ET OBJECTIFS
Le N,RBAR a engagé dès le début de ses activités une étude d’inventaire des
technologies
de gestion des ressources naturelles disponibles.
Le caractère
descriptif des résultats de l’étude ne permet de connaître ni les taux d’adoption, ni
les facteurs déterminants de l’adoption ou de rejet des technologies identifiées.
La question des déterminants a été rarement abordée dans les études sur les
technologies de Gestion des Ressources Naturelles (GRN) mises au point p8r la
recherche. A I’ISRA, ce type d’étude est quasi absente, mise à part celle effectuée
par Dr. Samba SALL, sur l’importance des caractéristiques des techniques dans la
décision de l’adoption des variétés de riz en Casamance (1997). Les études
disponibles traitent plus de l’impact de l’adoption et de son échelle que des
déterminants de celle-ci.
Des études sur les déterminants ont été cependant conduites ailleurs (USA, Inde,
etc...), mais elles portent, pour l’essentiel,
sur l’impact
des revenus,
la
consommation,
les pratiques culturales.
Dans ce domaine,
l’organisation
de
l’exploitation est moins complexe -que dans celui de la GRN, en particulier les
itinéraires techniques
dont les impacts sont en général à long terme et les
contraintes d’utilisation spécifiques. Sans une compréhension des déterminants de
l’adoption des technologies de gestion des itinéraires techniques (mises au point ou
non par la recherche),
les recherches dans ce domaine resteront diffuses,
dispersées, peu efficaces et les résultats difficiles à faire passer. Dans ce domaine,
le BAME se doit de constituer une expertise et une forte capacité de recherche pour
aider les recherches thématiques conduites dans les centres de recherche à
générer des technologies plus adaptées.
De manière explicite, la vulgarisation agricole postule que l’adoption est liée à
l’information, alors que les économistes mettent l’accent sur les avantages que
procurent une technologie nouvelle pour l’exploitant. Des études plus récentes
mettent en cause les caractéristiques de la technologie elles-mêmes... Toutes ces
approches ont partagé sur le plan méthodologique
le fait de ne tenir en
considération
que “l’individu adoptant”. L’environnement
de la production n’est
considéré que dans ses aspects structurants et économiques
(crédit, politique
3

agricole) et non en terme d’orientation de la production (autosuffisance, etc...). En
outre, les facteurs culturels et les objectifs de production ne sont pas considérés.
Dans le cas des technologies de gestion des itinéraires techniques, en particulier la
fertilité des rizières, ces facteurs peuvent être des déterminants de premier ordre.
A ce titre, les objectifs principaux de cette recherche sont :
l
identifier les déterminants de l’adoption des technologies de gestion de la fertilité
dans les rizières;
l
contribuer à l’élaboration d’une méthodologie de recherche sur l’adoption des
technologies de gestion des itinéraires techniques et des ressources naturelles
en général.
Plus spécifiquement, il s’agit de :
l
mesurer l’importance relative des différents facteurs ainsi que les corrélations
Y
fonctionnelles entre les variables déterminantes dans la décision d’adoption des
technologies;
l
fournir aux chercheurs des critères de conception des technologies de gestion de
la fertilité des rizières.
2.
METHODOLOGIE
2.1.
Choix des sites et échantillonnage
Les critères pris en compte sont l’histoire des zones cultivées, et l’importance des
problèmes de gestion des sois. Deux sites représentant les zones de riziculture de
mangrove (Basse Casamance) et les périmètres irrigués (bassin de I’Anambé) sont
choisis comme base de l’échantillonnage.

Ainsi. nous avons utilisé, pour la Basse Casamance, la typologie en zones agricoles
de I’Equipe Système de Production et transfert de Technologies du CRA de Djibélor.
Les cinq zones identifiées à cette effet sont les suivantes :
e zone 1: organisation du travail de type diola; sans traction bovine: riz repiqué
dominant.
m zone 2 : organisation sociale du travail de type diola; sans traction bovine; culture
e plateau important avec semis direct.
l
zone 3 : organisation sociale du travail de type mandingue dominant avec diola et
autres, peu de traction bovine, sans semis direct.
0 zone 4 : organisation
sociale du travail de type mandingue, traction bovine
développée, avec culture de plateau.
l
zone 5 : organisation sociale du travail du type diola, traction bovine importante,
riz repiqué encore important.
Sur les cinq zones, seules trois zones ont été retenues dans l’échantillon. II s’agit,
pour la zone 1, des villages de Kagnoutt, Boukitingo,
Bafican (département
d’Oussouye),
Djibélor (département de Ziguinchor); pour la zone II, Baghagha,
Elana, Baïla (département de Bignona); et, pour la zone V, Ebinkine (département
de Bignona). Au niveau de chaque village, 10 % des ménages ont été enquêtés.
Ces ménages ont été tirées au hasard. Ce qui porte à quatre vingt treize (93) le
nombre des exploitations enquêtés en Basse Casamance.
Pour le bassin de I’Anambé, nous avons utilisé la liste des GtE intervenant dans le
périmètre par la SODAGRI. Dix (10) GIE ont été tirés au hasard, parmi les soixante
huit (68) qui ont exploité dans les périmètres durant la campagne hivernale 1997.
Auparavant, nous avons distingué deux groupes de GIE, selon qu’ils étaient
financés ou non. Ainsi, nous avons tiré cinq (05) de chaque groupe pour constituer
les dix (10) à enquêter.
Nous avons aussi utilisé le répertoire des villages de la région de Ziguinchor
(Recensement de la Population et de I’Habitat 1988).
Une pré-enquête auprès des chercheurs en gestion des sols, des agents de
vulgarisation du DERBAC, des encadreurs de la SODAGRI et auprès des paysans
experts reconnus comme tels dans les sites avait été conduite pour préparer une
liste de variables et de questions à aborder. Un questionnaire a été établi sur cette

base et a fait l’objet d’un test (deux fois, en raison d’un questionnaire par année),
avant d’être administré définitivement.
La dernière enquête a mobilisé trois (03) enquêteurs de I’ISRA (deux en Basse
Casamance et un à Anambé), pendant l’hivernage surtout pour le suivi des
itinéraires techniques.
Le questionnaire établi sur cette base contient quatre modules :
1. Information et adoption,
2. système de production et adoption
3. environnement de la production et adoption,
4. fiches de suivi des exploitations.
Tableau 1: échantillonnage Basse Casamance
Nombre
Nombre
Population
Exploitations
Village
Zone
concessions
ménages
Masculin
Féminin
1 Total
enquêtées
I
I
I
Djibélor
1
57
58
102
180
342
5
*
Baficau
1
56
58
1
164
1
174
1 338
5
Boukitingo
1
129
130
350
365
715
13
I
I
I
Kagnoutt Eb.
1
74
74
200
7
I
171
I
371
Baghagha
2
76
91
360
397
757
9
Elana
2
116
132
312
407
719
13
Baila
2
140
191
742
751
1493
19
Ebinkiue
5
63
111
522
494
1016
22
2.2. Variables retenues et justification
de leur pertinence.
Les variables retenues ont trait à l’information, au système de production, à
l’environnement socio-économique de la production, et aux itinéraires techniques.
2.2.1. L’information comme déterminant de l’adoption
L’information est supposée être un facteur déterminant dans le processus d’adoption
des technologies de fertilisation des rizières . Plus le producteur est informé, plus il
est enclin à adopter ou à rejeter. Les variables suivantes ont été retenues :

l
parle : le fait d’être informé ou non permet de classer les exploitants en fonction
de leur niveau d’information. Cette variable est déterminante dans le processus
d’adoption. La variable prend la valeur 1, si le paysan a été informé et 0 dans le
cas contraire.
l
Les variables parents, amis, recherche, vulgarisation,
ong, constituent les
réseaux de communication. Les variables prennent respectivement les valeurs 1
et 0 selon que le paysan est informé ou non par ces différents réseaux.
L
l
essaye : Le fait d’essayer une technologie est une première étape vers son
adoption. Le rapport « centre-périphérie » fait que le paysan essaie d’abord la
technologie à la périphérie avant de la mettre dans ses meilleures parcelles. La
variable prend la valeur 1, si le paysan a essayé et 0 dans le cas contraire.
l
utilise : cette variable a trait à la question si oui ou non l’exploitant a adopté les
nouvelles s après avoir reçu l’information ou après l’avoir essayé. C’est à partir de
ce moment que l’on peut parler d’adoption. La variable prend la valeur 1, si le
paysan a utilisé et 0 dans le cas contraire.
l
categ : est la catégorie à laquelle le paysan estime devoir classer les autres
paysans, selon leur rapport à l‘innovation. Elle prend la valeur 1 quand le paysan
fait partie des pionniers à utiliser et 0 quand il fait partie de ceux qui adoptent
tardivement ;
l
visites : indique si oui ou non le paysan a eu à participer à des visites
organisées. Participer à une visite organisée peut, en effet, avoir un impact positif
ou négatif sur la décision d’adoption. La variable prend la valeur 1, si le paysan a
participé à des visites organisées et 0 dans le cas contraire.
2.2.2. Systèmes de production et adoption.
Plusieurs variables sont pris en compte. Celles qui ont trait à l’exploitant lui même,
qui peuvent influencer sa décision, au statut social, aux ressources et à la
. .
composition
de l’exploitation. D’autres variables utilisées ont été utilisées pour
caractériser les systèmes de production et la zone.
_.
l
As
: plus on est âgé, plus on a de l’expérience. Par conséquent, on a plus
!
d‘aptitudes à décoder l’information et des dispositions pour adopter ou rejeter les
nouvelles technologies;
7

l
Sexe : les femmes occupent une place importante dans la gestion des riziéres.
C’est pourquoi il est intéressant de voir le niveau d’adoption selon que le chef
d’exploitation est un homme ou une femme. La variable prend la valeur 1, si le
chef d’exploitation est un homme et 0 si c’est une femme.
l
Chefexpl : être chef d’exploitation ou non est important, car il détient un certain
pouvoir de décision. Celui-ci pourrait concerner également la décision d’adoption
ou de rejet. La variable prend la valeur 1 si le paysan est chef d’exploitation et 0
s’il ne l’est pas.
l
Orqpav
: être membre d’une Organisation Paysanne ou non peut être un
indicateur
pour l’adoption ou le rejet d’une technologie.
En effet, ces
organisations sont de plus en plus utilisées par les agents de développement
pour le transfert des technologies. La variable prend la valeur 1 si le paysan est
membre d’une Organisation Paysanne et 0 s’il ne l’est pas.
l
ecofra et aneco : beaucoup d’études ont montré que le niveau d’éducation était
fortement corrélé à l’adoption. Plus on est instruit, plus on a les aptitudes à
décoder l’information. La variable prend la valeur 1 si le paysan est scolarisé et 0
?y
s’il ne l’est pas.
l
persact : un indicateur’de la taille humaine de l’exploitation et de l’importance
de la force de travail disponible.
2.2.3. Environnement de la production et adoption.
l
noparcel : la taille physique de l’exploitation
peut être un indicateur de
l’adoption. II s’agit de savoir le nombre de parcelles exploitées par le paysan.
Plus le nombre de parcelles est élevé, plus le paysan dispose de l’espace pour
essayer les nouvelles technologies.
l
acvilrou : l’accessibilité de village par la route est importante pour l’adoption. La
variable prend la valeur 1 si c’est facile et 0 si c’est difficile.
,
l
Pfoter : le fait que les rizières exploitées lui appartiennent ou non peut être
déterminant. La variable prend la valeur 1 si le paysan est propriétaire des
rizières qu’il exploite et 0 s’il ne l’est pas.
d
8

drexpar : le droit d’exploiter les parcelles est aussi important, compte tenu de la
délicatesse du problème foncier. La variable prend la valeur 1, si la parcelle a
été affectée par la communauté rurale ou 0 si elle a été obtenue par héritage.
credit : l’accessibilité au crédit peut être un facteur déterminant, surtout dans le
bassin de I’Anambé. La varible prend la valeur 1 si le paysan a accès au crédit et
0 dans le cas contraire.
Le crédit peut être de plusieurs types : semences, engrais, argent, matériel
agricole. Les variables prennent respectivement les valeurs 1 et 0 selon le type
de crédit.
Le crédit peut aussi provenir de la CNCAS, des privés ou des sociétés de
développement.
Les variables prennent respectivement les valeurs 1 et 0 selon
l’origine du crédit.
modrem : le mode de rémunération du crédit peut influer sur la décision de
l’adoption de la technologie. La variable prend la valeur 1, s’il le paysan doit
payer cash et 0 s’il doit payer à la fin de la campagne.
vende : le fait que le produit soit destiné à la vente ou à la consommation peut
w
aussi être déterminant. La variable prend la valeur 1 si le produit est vendu et 0
s’il est destiné à la consommation.
Rizoc : si la riziculture est la seule activité agricole du paysan, il prendra moins
de risques dans ses parcelles. La variable prend la valeur 1 si la riziculture est
sa seule activité agricole et 0 s’il en a d’autres.
empeti : le fait que le paysan dispose d’un emploi à l’extérieur de l’exploitation
peut être explicatif. La variable prend la valeur 1 si le paysan en dispose et 0 s’il
n’en dispose pas.
“u,
jwariz : si le paysan dispose d’un emploi à l’extérieur, son appréciation de ce
qu’il y gagne peut être déterminant. La variable prend la valeur 1 sPc’est
supérieur et 0 si c’est inférieur.
2.2.4. Suivi parcellaire
Deux types de variables concernent cette fiche : l’identification de la parcelle et les
itinéraires techniques. Toutes les variables ont été codifiées.
I

1. La zone (en rapport avec le zonage de I’Equipe Système de Djibélor), le village et
le numéro de l’exploitation.
2. Les variables liées aux itinéraires techniques sont les suivantes :
l
la situation topographique. La variable prend les valeurs 1, si la parcelle se situe
au plateau 2 si c’est la nappe, 3 si c’est dans le milieu aquatique, 4 si c’est dans
la mangrove. 5 si c’est une parcelle aménagée.
l
la variété utilisée. La variable prend la valeur 1 si le paysan a utilisé une variété
moderne et 0 si c’est une variété locale.
l
le type de semis. La variable prend la valeur 1 si c’est un semis direct, 2 si le riz
est repiqué, 3 si c’est à la volée.
l
la préirrigation. La variable prend la valeur 1 si le paysan l’a fait ou 0 s’il ne l’a
pas pratiquée.
l
le type d’engrais utilisé, II s’agit du NPK, de l’urée et de la matière organique. La
variable prend respectivement les valeurs 1 et 0 selon que le paysan utilise ou
non ces engrais.
l
le labour de fin de cycle. La variable prend la valeur 1 si le paysan l’a fait et 0 s’il
ne l’a pas fait.
l
l’utilisation de l’herbicide. La variable prend la valeur 1 si le paysan a utilise de
l’herbicide 0 dans le cas contraire.
l
pesticide. La variable prend la valeur 1 si le paysan a utilisé un pesticide et 0
dans le cas contraire.
l
fongicide. La variable prend la valeur 1 si le paysan a utilisé un fongicide et 0
dans le cas contraire.
l
la pratique de la rotation. La variable prend la valeur 1 si le paysan l’a pratiquée
et 0 s’il ne l’a pas fait.
l
la jachère. La variable prend ta valeur 1 si le paysan avait laissé la parcelle en
jachère et 0 s’il-ne l’a pas fait.
l
le compostage. La variable prend la valeur 1 si le paysan l’a utilisé et 0 s’il ne t’a
pas fait.
l
le type de repiquage. On a distingué le repiquage à plat, sur billon, à la ligne. La
variable prend respectivement les valeurs 1,2 et 3, selon que le paysan pratique

l’une ou l’autre type de repiquage. Elle prend la valeur 4 si aucune de ces trois
formes n’est utilisée.
l
les légumineuses. II s’agit de la leucena, du gluricena, et de la sesbania rostata.
La variable prend respectivement les valeurs 1,2 et 3, selon que le paysan a
utilisé l’une ou l’autre légumineuse. Elle prend la valeur 4 si aucune de ces trois
n’est utilisée.
l
l’amendement. II peut être fait par la chaux, le phosphogypse, le phosphal, la
phosphate. La variable prend respectivement les valeurs 1,2, 3 et 4, selon que le
paysan pratique l’une ou l’autre amendement. Elle prend la valeur 5 si aucune de
ces quatre n’est pratiquée.
l
la fertilisation
traditionnelle.
Traditionnellement,
les paysans utilise la paille
brûlée, la bouse de vache, la cendre, les feuilles de manguier pour fertiliser leurs
rizières. La variable prend respectivement les valeurs 1,2, 3 et 4, selon que le
paysan pratique l’une ou l’autre fertilisation. Elle prend la valeur 5 si aucune de
ces fertilisation n’est pratiquée.
2.3. . Méthode d’analyse
-
Les déterminants de l’adoption des innovations sont recherchés à l’aide d’une
analyse de régression, avec le logiciel SHAZAM.
Pour cette analyse, nous avons choisi la variable ufilise, comme variable
dépendante. Avec cette variable, nous allons pouvoir mesurer l’importance des
autres variables dans la décision d’adopter.
Comme modèle d’analyse de régression, nous avons utilisé le TOBIT.
L
C’est une méthode indiquée pour étudier un problème décisionnel, lorsque l’erregr
est tronquée (Me Donald et Moffit, 1980). Son avantage sur les autres modules, tels
que LOGIT et PROBIT, c’est qu’elle permet de déterminer à la fois la probabilité
d’adoption et l’intensité de cette adoption une fois qu’elle a eu lieu.
Ainsi, deux types d’effets devront être discutés pour chaque variable indépendante :
1. l’effet sur les valeurs que prend la variable dépendante pour les cas où le paysan
a adopté (intensité d’adoption);
11

2. l’effet sur la probabilité qu’un paysan qui n’a pas encore adopté, puisse le faire
(probabilité d’adoption).
Une erreur souvent commise consiste à considérer les coefficients issus du TOBIT
comme étant l’effet sur la variable indépendante, lorsqu’il y a eu adoption. Pour
l’éviter, les coefficients du TOBIT vont être décomposés suivant la méthode
proposée par Mc Donald et Moffit (1980).
3.
RESULTATS PROVISOIRES ET DISCUSSIONS.
3.4.
Caractéristiques
des exploita fions.
En Basse Casamance,
les exploitations
ont une taille moyenne de six (06)
personnes, avec un maximum pouvant aller jusqu’à quarante (40) personnes. Ceci
montre une grande variabilité au niveau de la dimension des unités de production.
Cette variabilité de la main d’oeuvre familiale est fortement liée à celle des surfaces
cultivées par exploitation. Les systèmes de production sont en relation avec la taille
des unités de production. C’est ainsi que dans la zone d’Oussouye, où le riz est la
principale culture, les exploitations sont de petite taille (1,82 ha en moyenne), avec
une population moyenne de cinq (05) personnes. Dans les zones où les cultures de
plateau (mil, mais, arachide) dominent, la taille des exploitations est plus importante
: dans la partie Nord-est de la région, où l’arachide occupe 76 % des superficies
cultivées, les exploitations ont en moyenne une taille 3,3 ha (Equipe Système, 1982-
86).
Les chefs d’exploitation sont en moyenne âgés de 55 ans (avec un minimum de 23
et un maximum de 81ans). Du fait de la migration, l’agriculture est devenue l’activité
des vieux principalement
et des femmes. Cette tendance peut avoir deux effets
principaux sur l’adoption et le développement
de nouvelles technologies
: les
personnes âgées ont une certaine expérience qui leur donne diverses aptitudes à
décoder I’information et à adopter les innovations; ils peuvent aussi développer une
très grande inertie (un conservatisme) qui freine l’adoption.
Plus de fa moitié des paysans interrogés (55 %) affirment avoir fréquenté l’école
française. En effet, la Basse Casamance est, après la région de Dakar, une des
12

régions les plus scolarisées du pays. Ceci peui être utilisé comme une indication de
leur niveau d’éducation. L’éducation est considérée comme un facteur qui peut
faciliter l’adoption d’innovations techniques. Un autre facteur qui peut renforcer cette
idée a trait à la participation des producteurs à des sessions de formation ou à des
visites organisées. On a noté que très peu de paysans (17 %) ont pris part à ce
genre d’activités.
L’accès au crédit a été souvent évoqué pour justifier l’adoption
ou le rejet des
technologies.
En Basse Casamance,
les agents du développement
et les
responsables de projets ont toujours mis en exergue la nécessité pour les paysans
d’avoir accès au crédit pour adopter les innovations. Cela explique la multiplicité des
programmes
de crédit montés par les différents projets (PIDAC,
DERBAC,
PROGES). 24 % des paysans interrogés ont eu accès au crédit. En général, il est
sous forme de semences, d’engrais ou d’argent. Dans le bassin de I’Anambé, les
formes de crédit sont les mêmes, mais proviennent en général de la CNCAS.
La participation des paysans à des Organisations Paysannes est considérée comme
un facteur favorable à l’adoption de nouvelle innovations.
En effet, avec le
M
désengagement
de I’Etat et les Sociétés Régionales de Développement
Rural
(SRDR), les Organisations Paysannes ont de nouvelles fonctions comme le transfert
de technologies,
l’organisation de la production et des systèmes de crédit. La
majorité des paysans
interrogés (55 %) sont membres
d’une Organisation
Paysanne.
3.2.
Technologies
utilisées
Les paysans ont plusieurs sources d’information. Celles-ci sont déterminantes dans
le processus de diffusion des innovations techniques. Dans notre échantillon, la
vulgarisation constitue la plus importante source d’information de& producteurs. En
effet, 91 % des paysans ont été informés de l’existence des technologies par la
vulgarisation.
L’analyse de l’utilisation de ces technologies a été effectuée au niveau de la parcelle
élémentaire, par le biais du suivi parcellaire. Au total, 421 parcelles de riz ont été
suivies. 38 % des parcelles sont occupées par le riz aquatique, 29 % des parcelles
13

dans la mangrove, 21 % dans la nappe et 12 % par le riz pluviale. Seules 15 % des
parcelles cultivées ont été emblavées avec des variétés améliorées. Le relevé
parcellaire devrait permettre de préciser les surfaces occupées par les variétés
améliorées, ce qui n’a pas été le cas. Ce faible taux d’utilisation des variétés
améliorées peut être lié à plusieurs facteurs : (1) la non disponibilité des semences
en milieu paysan: (2) les difficultés d’accès au crédit par des paysans aux moyens
limités; (3) le fait que ces variétés améliorées ne disposent pas de caractéristiques
recherchées par les paysans.
Les rizières sont fertilisées par les engrais minéraux et organiques. Cependant,
l’utilisation des engrais minéraux est encore très limitée : seul 12 % des parcelles
ont reçu un apport d’engrais minéraux, NPK et/ou urée (surtout dans le bassin de
I’Anambé). La principale forme de fertilisation reste la fertilisation organique : 50 %
des parcelles ont reçu de la matière organique. Cet apport est fait sous plusieurs
formes : cendres (26 % des parcelles), feuilles de manguier (18 %), combinaison de
cendre et de feuilles de manguier (9 %), bouse de vache (15 Oh), et de la paille
brûlée (8 %).
L’utilisation d’autres types d’amendements comme le phosphogypse, le phospal, ou
le sesbania n’a pas été notée dans l’échantillon. Les fosses compostières’ont
été
utilisées dans quelques parcelles de la Basse Casamance.
Les techniques culturales ont été aussi étudiées. C’est ainsi que l’on a constaté que
le semis à la volée est la pratique dominante en ce qui concerne le mode de semis
(85 % des parcelles ont été semées à la volée, contre 15 % à la ligne). L’utilisation
de l’herbicide (3 parcelles) et des fongicides (18 parcelles) est marginale dans le
bassin de I’Anambé, et inexistante en Basse Casamance.

4.
CONCLUSIONS
PARTIELLES ET PERSPECTIVES.
En fonction du type de technologies, les niveaux d’adoption vont être très différents.
Ces taux sont fonction de plusieurs facteurs liés à l’environnement
socio-
économique dans lequel évoluent les producteurs, mais également de la nature de
l’environnement technique (caractéristiques de la technologie, l’état de la recherche,
la qualité et l’influence du système de transfert technologique, etc.. ).
L’analyse
descriptive
ci-dessus
ne permet pas de cerner
les corrélations
fonctionnelles
entre les facteurs déterminants, ni les décisions d’adopter ou de
rejeter une technologie. C’est pour cela que des analyses plus approfondies,
utilisant des modèles tels que le TOBIT ou LOGIT sont envisagées pour la suite de
l’activité. De telles analyses devraient servir à améliorer les efforts de recherche,
pour mieux cibler les utilisateurs de ces technologies. Aussi, elles permettraient de
mieux cerner les déterminants de cette adoption, de manière à dégager certaines
recommandations
susceptibles
d’améliorer
le processus
de diffusion
des
technologies.

5.
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16

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Producteurs. Cas des GIE du bassin de I’Anambé. Mémoire de fin d’études. ENEA -
SODAGRI.
17


INSTITUT SENEGALAIS
1.1: *
/
DE RECHERCHES
AGRICOLES
I
\\‘y- -
lSR.4 - BASSE ET MOYEKNE C‘~4S-rYilBNCE
h&~%ii
sC.P:.?4 - ,?igrrinchor
Téi. 91-12-05 FAX 91-12-9-T
..Y
~_.__~
..-.
PXOGRAMME DE RECHERCHE TSR.4 / YRB,4R
Inventaire des Tl&hnologies Basées sur la Gestion des
Ressources Natyélles et Utilisées dans la Production
Ag$!@ en Bye Casamance
_’ ~ : :y’
0
*
.1.
! .._,
,,_
; L
:-
I,
.’
Oumar DIOP
N’Dèye Khady TOURE MANE
Mars 1998

1. PROBLEWJIQL'E
................................................................ ............................... ............
’ OBJECTIFS DE L’ETL*DE..
....................................................................................................................................................................
......... 1
5: METHODOLOUE..
..... .......... ..... ....... _
4. RESL~LT.~TS.. ....................................................................... .... ........................................
4.1 Teçhnoio~ies dir‘tus&s par les struc’tur~s ,k ...........................
..................
Al.1 Provenance des Technologies.. ..............................
.........
-1.1.2 Méthode d’introduction des reçhnoiogie~ .............................................................. :
4.2 A.2 Technologies utilisées en milieu rural ...................... . ................................................. ..Jl.l
4.2.1 Caractéristiques de l’échantillon .............................................................................. . i
4.2.2 Gestion des Cultures.. ....... . ............................................. .., ........................................ 73
4.2.2.1 Variétés Améliorées ............................ , ...... ., ........ , ............................. ._ ................. .2 >
4.2.2.2 Traitement des semences .. , ..... , ............................................................................. .Z 3
4.2.2.3 Préparation du sol ................................................................................................. .22
4.3.2.4 Mode de Semis.. .................................................................................................... .?y
4.2.2.5 Entretien des cultures.. ............... , ..... , .................................................................... .2 7
4.2.2.6 Protection des cultures ,.............., ........................................................................... 2?
4.2.2.7 Traction animale .................................................................................................. ..~?
42.3 Gestion des Sols.. ...................................................................................... _. ................ .30
4.2.4 Gestion de l’eau ..................................... . ..................................................................... 3 1
4.2.5 Gestion des Ressources Forestières ......................................................................... -7
..J -
4.2.6 Gestion de l’Espace Pastoral .................................................................................... -3
..J -
5. CONCLUSION.. ............. . ............. . ........................................................ _. ................................. .33
6. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................... .:. , ............. .; 4

- .AJ;iC
: Association des .;C.OW .-&riculteurs de la Casarnance
- AJ&4EDO
: .-&xiailun
iles . ~1:.1w ;qxcuiteurs et Ele~~eui-s
du Ij+xt;.ic’~~i~~.~ _. .L‘:‘, ?‘L _
- AIWC4R
: Amicale des Ressortissants du CARA d’Affïniam
7.
>
- CADEF
: Comité d’Action pour le Développement du Fogny
- CPA
: Centre de Promotion Agricole
- CPRA
: Centre de Promotion Rurale d’Affïniam
- DEFtBAC
: Projet Autonome de Développement Rural de la Basse Casamance
- E.N.D.A
: Environnement Développement Action
- 1.S.R.A
: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
- ILACO
: International Land Consultant
- M.A.C
: Mission Agricole Chioise
- 0.N.G
. Organisation Non Gouvernementale
l

-PAARZ
: Projet d’Appui à l’Autopromotion Rurale dans la Région de Ziguinchor
- PAMEZ
: Projet de Pêche Artisanale Maritime dans la région de Ziguinchor
- P.1.D.A.C : Projet Intérimaire de Développement
Agricole de la Casamance
- P.P.F.S
: Projet de Protection des Forêts du Sud
-PROGES : Projet de Gestion des Eaux de la Zone Sud
- SOMIVAC : Société de Mise en Valeur Agricole de la Casamance

I .a L3asse t‘x:m~an~r wnnzir.~ .iCptiii yius de deux décennies, une baisse de sa pl;~\\-i~~;-!;<~ric
:inIluriie. 91x J2grad3tion ii? S~)I: 1111
i:.\\illilc:llellt se traduisant par la remontée dc la lwg~:c ~12:
JUX le ii~ux CT et ses afjlwn~~. i‘c[te ~irwri~>n a conduit. entre autres. à une hisse .i~h Y;!!.;::ccs
riziculttcat3ic5 et j une disixii.L*‘)
‘,.f il ~r~~gïcwi\\.e de la palmeraie.
L.cs ~4ocikh &S rui‘;seiit’m~!,:... =i ~2ïlAilic’~
pratiques culturalès aggra\\wi ;l’liiil:c; _. _~..<.bb
L C’FtJSlOlZ
cLcS st>lS.
i’l u)l’0Vo~.;C!i~
I CI?~.:>
.<.:ii:l[
ii?s
ïizi&-eS.
II en resulte uiiz Oai5se cu1k;ucÏ.l;rl~ ce ILL ~wciucIioi1 agricoie.
Dans le but de faire l’itat dss lieus d?s technologies et des pratiques basées sur la sesrion As
ressources naturelles et utili&s dans la production des céréales, AFID Consultance a rPalisi une
étude en 1992/93 au niveau narionai. L’insécuritél qui prévalait dans la région de Ziguinchor au
moment de son exécution. n’a pas psrmis de mener un travail complet sur le terrain et de
consulter directement les producteurs. les Organisations Paysannes (OP), les Projets de
développement et les Organisations X~II Gouvernementales (ONG),
Pour combler cette lacune d’une part . et d’autre part, élargir le domaine d’étude, l’imenraire des
technologies basées sur la gestion des ressources naturelles et utilisées dans la production
agricole a été réalisé en Basse Casamance.

II. OBJECTIFS DE L’ETKDE
l
e:abiir un r2pertùire des t ’
<c~~lolog~e~ basees SU~ 12 gc:\\t?,..>
i ,i\\..- .‘i.~.xt . . t._ c ., ._.. ._
!ntroduirss par la recherche-. 1~s par[enCes au Lit’\\ ,-!< pF<!.:;i:i : . :< ..:<j. t.. 1 .‘.
les popuiations iodes
:
l
évaluer le niveau d’adoption de ces technologies.
#
III. LMETHODOLOGIE
*
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons procédé à :
l
une revue bibliographique des études menées antérieurement dans la zone d’étude ;
l
une collaboration avec les chercheurs et techniciens de 1’ISRA. A l’aide d’un guide
d’entretien, les chercheurs et techniciens de 1’ISRA ont été interviewés pour
inventorier les technologies mises au point par la recherche :
l
une enquête au niveau des partenaires du développement pour obtenir le maximum
d’informations sur les technologies utilisées en milieu rural.
Ainsi une fiche d’enquête a été élaborée à cet effet pour
les partenaires du
développement (Services Traditionnels, Projets de développement, ONGs et
Organisations Professionnelles Rurales) ;
l
une enquête au niveau des exploitations agricoles a été réalisée avec un questionnaire
pour les producteurs.
Un échantillon stratifié avec quatre niveaux a été tiré :
l
Niveau arrondissement : toutes les sous-préfectures de la région de
Ziguinchoront été retenues ;
l
Niveau Communauté rurale : deux communautés rurales par sous-préfecture
ont été choisies par tirage aléatoire ;
l
Niveau village : trois villages dans chaque communauté rurale de l‘échantillon
ont été retenus de manière raisonnée pour intégrer les sites de l’ISRA ;
l
Niveau exploitation agricole : trois producteurs ont été tirés dans chaque
village. Ce qui fait un échantillon de cent quarante quatre exploitations
réparties dans quarante huit villages.
* un traitement statistique des données : La saisie est faite avec le logiciel excel. Les
analyses descriptives, de fréquences et de croisements de variables sont effectuées à
l’aide du logiciel SPSS.
Inventaire
des Technologies
de GRN
2

4.1 Teïhn0logies diffusées par les structures de
dévcloppernen t et de recherches agricoles.
En déIïniti\\,e. les technologies de gestion des ressources naturelles utilisées dan> ;;i prd~~ii~;;:
agricole. répertoriées. sans redondance dans cette étude, sont au nombre de 23 1.
Elles sont classées suivant six domaines d’activités : gestion des cultures (1181. gestion clti~ MIA
(37): aménagements hydro-agricoles (22), gestion des ressources forestières (22 1. gestion 3e~
ressources animales ( 17). et gestion des ressources haiieutiques (25).
L’évaluation des taux d’adoption est faite sur la base d’une appréciation qualitatii-e des diffkenrs
agents des structures de recherche ou de développement. Trois (3) niveaux d’adoption ont été
définies : faible, moyen, élevé.
La classification est basée sur une estimation des pourcentages des producteurs utilisant chaque
technologie:
faible : moins de 25 % ;
moyen : entre 26 et 50 % ;
élevé : plus de 50 %.
Les résultats sont listés ci-après.
Inventaire
des Technologies
de GRN

Liste des Technoologies
de Gestion des Ressour ;es Naturelles Utilisée
3ans la F ,oduction Agricole en Baz ;e Casamar
TECHNOLOGIE
PROVENANCE
DATE
LIEU DE VULGARISATb
ADOPTlOh
1. GESTION DES CULTURES
1.1 Vari&és
améliorées
de riz
Riz de plateac~ (i.ycle court)
DJ 8-34 1
ISRA
1972
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IRAT .li) ( 1411 b 51’~
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IRAT ‘1.12
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
ABANDON1
Riz de nappe
3J 12-519
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
3J II-509
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IKONG PAO
MAC, ISRA
1970
Rég. Ziguinchor
ABANDONI
IRAT 133
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
TOX 728-l
ISRA
1985
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
Riz de bas-fonds
Xl 684-D (cycle cc~~ij
ISRA
1970
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IKONG PAO (cycle court)
ISRA
1970
Rég. Ziguinchor
ABANDON1
BW 100 (cycle cokr1.t)
ISRA
1986
3ulampane
STADE EXF
BG 90-2 (cycle ll?cJ’)el,)
ISRA
1985
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
ITA 123 (cycle rnoyrr~)
ISRA
1993
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
APURA (cycle moyw I!
ISRA
1975
Rég. Ziguinchor
ABANDON1
IR I52%680-.3
(I:~I k Iiovef 1)
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
[jr i (.~/(a-:, (Lj/'...li'
1 8.,.1111
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IK 11 (c:yc:k rllr>yc!r~I
ISRA
1970
Rég. Ziguinchor
ABANDONP
.I-OC;
lU3
(Cyc.lti
Illuyc.il)
ISRA
1985
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
t-b
de bas-f,.m; ; (suite)
IR ~142 (cycle nioyt:tl)
ISRA
1975
Rég. Ziguinchor
4BANDONf
6 2360-8-9-5
(cycle rtioyen)
ISRA
1986
3ulampane
4BANDONb
ITA 212 (cycle moyen)
ISRA
1985
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IR 2071-586-5
(cycle moyen)
ISRA
1986
3ulampane
STADE EXF
BW 248-1 (cycle nioycn)
ISRA
??ég. Ziguinchor
MOYENNE

L.lste des ‘fechnoolo~res
de Gestion des Ressour ,es Naturelles UtilisBez dans la F
1-ECHNOLOGIE-’
--.
PROVENANCE
DATE
ISRA
1978
Rég. Ziguinchor
I
MOYENNE
WAH
1 (C\\‘Çlf? Il’liV
1.1
ISRA
1988
Rég. Ziguinchor
/
MOYENNE
vvIS tq f /‘,-.‘t-i’-.,!
(( j/l .a(; fl(Jyel
)j
ISRA
1988
Rég. Ziguinchor
I MOYENNE
‘vV/~.~~ 1; I (‘:y&2
I ,I(
($1 )
ISRA
1990
Rég. Ziguinchor
1
MOYENNE
f1 ri 14ri
II.; !‘l
1 l.l:j
,i p-2
(r:\\ic:Ip
ml ‘yen)
ISRA
1990
Station Djibélor
I STADE EXI
1.2 Variétés locaics de riz
Bassitti, Diamisse. Nurot, Barafita, Kapongole,
Mz LOCALE
Rég. Ziguinchor
4blaye rnano, Boul:itgl,arou,
Seni Coly, Sindone, E LOCALE
Rég. Ziguinchor
Yaya, Adarna Diallo, I Jianké, Dioubour,
Soumban’
LOCALE
Rég. Ziguinchor
Diama, Samba Djiha, Aloute, Mampalago,
Séfa, \\I LOCALE
Rég. Ziguinchor
Issa Ndiaye, Taboura, Tabalandia,
Atouck, Oiakèr LOCALE
Rég. Ziguinchor
Boudiogo, Bessiraye, Mpack, Ebing, Amandialaq
LOCALE
Rég. Ziguinchor
Sarnbangho,
Borontigna,
Coulcoulba,
Abdou Dior LOCALE
Rég. Ziguinchor
Bendou, Djinoubor,
Balla Bassène, Bacoba, Digai LOCALE
Rég. Ziguinchor
Thiorna, Kafinto, Boudé, Kani mano, Diola Coly r-r LOCALE
Rég. Ziguinchor
Banny, Sindodo, Diangalan (Rasta), Koutodji, Bin LOCALE
I
Rég. Ziguinchor
Soulèye mano, étouhal, effegore.
LOCALE
Rég. Ziguinchor
1.3 Cultures
de plateau
VAIS SYNTHETIC
C
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
f MOYENNE
MAIS ACCROS TZLJ’I
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
I 4BANDONr
MAIS EARLY THA!
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
f MOYENNE
MAIS ZMI 0
ISRA
1979
Rég. Ziguinchor
f -AIBLE
MAIS BDS
ISRA
1983
Rég. Ziguinchor
f -AIBLE
4RACHIDE 69-101
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
f ELEVEE
4RACHIDE 28-206
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
f :LEVEE
SPANISH
SOMIVACIPIDAC
Rég. Ziguinchor
f ELEVEE
MIL SAN10 DE SEFA
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
f ELEVEE
SORGHO F2-20
ISRA
1991
RBg. Ziguinchor
f zAIBLE
SORGHO BF 80-918-I-2
ISRA
1991
Rég. Ziguinchor
! STADE EXF
SORGHO MALISSOR 84-1
ISRA
1991
Rég. Ziguinchor
! STADE EXF
SORGHO BF 80-717-1-I
ISRA
1991
Rég. Ziguinchor
f STADE EXF
NIEBE IS 86-283 (DIONGAMA)
ISRA
1984
Rég. Ziguinchor
f =AIBLE
NIEBE N-66-16
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
f ‘AIBLE

Liste des Technooioyies
de Gestion des Ressources
Naturelles
Utilisées dans la Production
Agricole
‘TECHNOLOGIE
PROVENANCE
1 DATE
]LIEU DE VULGARISATICjADOPTION
NIEBE IS 86-275 (fvlOURlDE)
ISRA
) 1984
IRég. Ziguinchor
NIEBE NDIAMBOUR
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
NIEBE B 89-504 (MELAKHE)
ISRA
1984
Rég. Ziguinchor
NIEBE MOUGNE 58-57
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
1.4 MAraîchage
PATATE DOUCE ‘10 B/15
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
PATATE DOUCE 25-32
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
PATATE NDARGOU
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
PASTEQUE
SOMIVACIPIDAC
1984
Rég. Ziguinchor
MANIOC
ISRA
1982
Rég. Ziguinchor
CONFECTION
DE PLANCHES
IRA, CNFTAGR,
DERE
1989
Rég. Ziguinchor
ABRIS POUR LES PEPINIERES
ET CULTURES
CPA DE MLOMP
1989
Dépt. Oussouye
PRODUCTION
DE BULBILLES
CPA DE MLOMP
1980
Dépt. Oussouye
PRODUCTION
DE FRAISES
CPA, PAARZ
1990
Dépt. Oussouye
TECHNIQUE
DE PRODUCTION
DU PASSIFLOR
CPA, PAARZ
1992
Dépt. Oussouye
MULTIPLICATION
DES SEMENCES
PAARZ, AMICAR,
EUF
1992
Dépt. Bignona
TECHNIQUES
DE PEPINIERE (MARAICHAGE)
ISRA, CPRA, IRA
1980
Rég. Ziguinchor
TUTEURAGE
ET BUTTAGE
PIDACIDERBAC
Rég. Ziguinchor
1.5 Arboriculture
TECHNIQUE
DE PEPINIERE
D’ARBRES FRUITIE CPRA, CWS, AMICAR
1985
Dépt. Bignona
GREFFAGE
DES ARBRES FRUITIERS
IRA, CPA, CPRA
1974
Rég. Ziguinchor
TECHNIQUE
DE PLANTATION
DE MANGUIERS
ISRA, DERBAC
1980
Rég. Ziguinchor
TECHNIQUE
DE PLANTATION
DES AGRUMES
ISRA, DERBAC, CNF-
1980
Rég. Ziguinchor
1.6 Itinéraires
techniques
Traitement
dos semences
FONGICIDE
SOMIVAC/PIDAC
Rég. Ziguinchor
HCH
SOMIVAC/PIDAC
Reg. Ziguinchor
BAYGON LIQUIDE
SOMIVACIPIDAC
Rég. Ziguinchor
FEUILLES DE NEEM
LOCALE
Rég. Ziguinchor
SABLE FIN
LOCALE
Rég. Ziguinchor

Liste des Technoologres
de Gestion des Ressources
Naturelles
Utilisées dans la Production
Agricole en Basse Casamanc
TECHNOLOGIE
PROVENANCE
DATE
LIEU DE VULGARISATICjADCPTION
CENDRES PIMENTEES
LOCALE
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
Travail du sol
LABOUR AVEC TRACTION
BOVINE
IRAT, ISRA, C. GUER
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
LABOUR AVEC CHARRUE UCF (BILLON,
PLAT) IRAT, ISRA
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
LABOUR AVEC BATI ARA
IRAT, ISRA
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
LABOUR AVEC HERSE
ISRA
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
LABOUR AVEC DENTS CANADIENS
SOMIVACIPIDAC
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
LABOUR AU “CAYENDO”
(BILLON, PLAT)
LOCALE
Rég, Ziguinchor
ELEVEE
LABOUR AVEC “FANTING”
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
LABOUR AVEC “DONKOTONG”
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
LABOUR AVEC “COBADOUR”
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
LABOUR AVEC “DABA”
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
LABOUR A PLAT AVEC TRACTION
BOVINE / RI; ISRA
1983
Djibélor, Dépt. Bignona
FAIBLE
LABOUR DE FIN DE CYCLE
IRAT, ISRA
1976
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
Semis / Repiquage
SEMIS EN LIGNE AVEC SEMOIR SUPER ECO
ISRA
1976
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
SEMIS DIRECT AVEC RAYONNEUR
ISRA
1972
Rég. Ziguinchor
MOYENN@
SEMIS A LA VOLEE
LOCALE
Rég. Ziguinchor
SEMIS PAR POQUETS
LOCALE
Rég. Ziguinchor
SEMOIR 4 RANGS RIZICULTURE
TRACTION
Ah ISRA
1991
Rég. Ziguinchor
STADE EXf
SEMOIR MONORANG
A TRACTION
MANUELLE
SUR BILLON OU A PLAT
ISRA
1986
Rég . Ziguinchor
STADE EXI
ADAPTATION
DE DISQUES DISTRIBUTEURS
PC ISRA
1989
Rég. Ziguinchor
STADE EXf
SEMOIR SUPER ECO
MOYENNE
‘REPIQUAGE A 2 OU 3 BRINS DE RIZ
ISRA
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
,ECARTEMENT
AU REPIQUAGE
DU RIZ
ISRA
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
Entretien de5 CI W-es
DEMAKIAGt
A 2 :.)IJ 3 FLAN’TS
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
SARCLO-BINAGE
A\\!EC HOlIE SINE CULTURE
IRAT, CGUERINA,
IS
1982
Reg. Ziguinchor
FAIBLE
SACLAGE BUTfA~;l:
AVEC CHARRUE UCF
IRAT, C.GUERINA,
IS
1987
S/P Tenghory et Sindian
FAIBLE
SARCLAGE PKEC C)(:E
ISRA
1980
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
SARCLAGE MFChNlQUE
RIZICIJLTURE
DE NAF ISRA
1985
Rég. Ziguinchor
STADE EXP

es Naturelles
Utilisbe! S(
lans la Production
Agrkofe
en Bas #e Casaman
PROVENANCE
1 DATE ILfEU DE WLGARISATl(
ADOPTlOh
FAIBLE
2ROTECTION
DU RIZ CONTRE LES FOREURS
ISRA
1992
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
TRAITEMENT
AVEC INSECTICIDES
SOMIVAC/PIDAC
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
3RlJLAGE DE FEUILL ES DE PALMIERS
ET DE LOCALE
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
>OTE DES CHAMI>S POUR LUTTER CONTRE 1
JTILISATION
DE LA CENDRE DE NEEM
LOCALE
Dépt. Ziguinchor
FAIBLE
(ETTOYAGE
DES BORDURES
DES CHAMPS
LOCALE
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
JTILISATION
D’ECORCES
DE NERE CONTRE 1 LOCALE
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
JTILISATION
D’ECORCES
DE CAILCEDRAT
CC LOCALE
Reg. Ziguinchor
FAIBLE
.ES INSECTES
1
JTILISATI~N
DU “M?JKIR” CONTRE
LES TERM LOCALE
Dépt. Oussouye
FAIBLE
Motorisation
JTILISATION
OPTIMALE
DES TRACTEURS,
MC
)ANS LES RIZIERES
IRAT, ISRA
1991
Dept. Bignona
MOYENNE
Post récolte
AOULIN A CEREALES
MATFORCE
1994
Dépt. Bignona
ELEVEE
IECORTIQUEUSE
A RIZ
MATFORCE
1994
Dépt. Bignona
MOYENNE
‘RESSE A HUILE DE PALME
ENDA
1981
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
2ONCASSEUR
A PALMISTE MANUEL
ENDA
1993
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
IECORTIQUEUSE
A NERE (PARKIA BIGLOBO!
ISRA
1990
Dépt. Bignona
STADE EXf
3ATTEUSE A PEDALE
ISRAIPIDAC
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
Conservation
des semences
-UTS METALLIQUES
SOMIVAC/PIDAC
Reg. Ziguinchor
ELEVEE
ZANARIS
LOCALE
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
SRENIERS (GERBES, BOTTES)
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
‘ANIERS
FERMES
LOCALE
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
30UTEILLES
ET BIDONS
LOCALE
Reg. Ziguinchor
MOYENNE
SECHAGE
LOCALE
R6g. Zfguinchor
MOYENNE
%MAGE
LOCALE
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
.

Liste des Technoolagies
de Gestion des Ressources
Naturelles
Utilisées
lans la F ‘K jduction Agricole en Bas e Casaman
TECHNOLOGIE
PROVENANCE
DATE
1 JEU DE VULGARISATk
ADOPTION
Transformation
des produits
TRANSFORMATION
FRUITS ET LEGUMES
CPRA
1993
f Iépt. Bignona et Ziguinc
FAIBLE
II. GESTION DES SOLS
2.1 Défense des sols
BRISE-VENT
ISRA, IRAT, DEFCCS
1980
F ?ég. Ziguinchor
FAIBLE
LUTTE ANTI-EROSIVE
DANS LES BASSINS VEF
AVEC PLANTATION
D’ANACARDIER
ET DE VE7 ISRA, DEFCCS, PPF$
1992
c iépt. Bignona
MOYENNE
HAIES VIVES AVEC CASSIA SIEMIA, ACACIA LE ISRA,DEFCCS,PPFS
1992
F ‘anda et dept Bignona
MOYENNE
CULTURE EN COULOIR (LEUCAENA
ET GWRIC ISRA
1985
F ?ég. Ziguinchor
STADE EXF
FIXATION DES SOLS PAR VETIVERA NIGRITIN,
ISRA
1987
C Iépt. Bigncna
FAIBLE
2.2 Restauration
des sols
JACHERE TRADITIONNELLE
LOCALE
F ?ég. Ziguinchor
ELEVEE
JACHERE AMELIOREE
ORSTOM / DEFCCS
1993
C Iépt. Bignona
STADE EXF
APPORT DE FUMURE ORGANIQUE
LOCALE
F ?ég. Ziguinchor
ELEVEE
PARCAGE DU BETAIL
ISRA
1980
F iég. Ziguinchor
MOYENNE
ETABLES FUMIERES
AVEYRON / CADEF
1993
: $/P Tenghory
et Sindian
FAIBLE
FERTILISATION
DES RIZIERES AVEC SESBANI, ISRA, ORSTOM
1986
I: Ijimande,
Tendouck,Ter
FAIBLE
FERTILISATION
ORGANO-MINERALE
(RIZIERE: ISRA
F iég. Ziguinchor
FAIBLE
ENFOUISSEMENT
MATIERE ORGANIQUE
LOCALE, YAMAKEW
F ?ég. Ziguinchor
ELEVEE
UTILISATION
DES .CENDRES DE FEUILLES
LOCALE
F iég. Ziguinchor
ELEVEE
APPORT DE POUDRE DE COQUES D’ARACHID
LOCALE
F ?ég. Ziguinchor
MOYENNE
TECHNIQUE
DE COMPOSTAGE
ISRA, PAARZ, ADEC
1986
F iég. Ziguinchor
FAIBLE
TECHNIQUE
D’AMENDEMENT
DES RIZIERES S
AVEC DU PHOSPHOGYPSE
ISRA
1989
t Ijiguinoum
STADE EXF
ASSOLEMENT
ET ROTATION
DES CULTURES
LOCALE
F iég. Ziguinchor
ELEVEE
2,2 Restauration
des sols (suite)
APPORT DE PHOSPHATE TRICALCIQUE
SOMIVAC/PIDAC
F ?ég. Ziguinchor
FAIBLE
APPORT D’ORDURES MENAGERES
LOCALE
F Wg. Ziguinchor
ELEVEE
APPORT DE FEUILLES DE MANGUIERS
LOCALE
f ?ég. Ziguinchor
ELEVEE
ENFOUISSEMENT
RE LA PAILLE DE RIZ
LOCALE
F ?ég. Ziguinchor
ELEVEE
APPORT DE GOUSSES DE NERE
LOCALE
F ?ég. Ziguinchor
FAIBLE

Liste des Technoologies
de Gestion des Ressour
es Naturelles
Utilisées dans la P >duction Agricole
TECHNOLOGIE
PROVENANCE
DATE
LIEU DE VULGARISATIC
APPORT D’ECAILLES DE POISSON
LOCALE
Rég. Ziguinchor
UTILISATION
DE COQUILLES
D’HUITRES
LOCALE
Rég. Ziguinchor
APPORT DE TERRES DE TERMITIERES
LOCALE
Rég. Ziguinchor
APPORT DES RESIDUS DE CITRONS PRESSE
LOCALE
Rég. Ziguinchor
III. AMENAGEMENTS
HYDRO-AGRICOLES
3.1 Aménagements
BARRAGE ANTISEL
PIDAC,AFFINIAM,P.C
ORSTOM/ENDA,
PR(
Rég. Ziguinchor
BARRAGE FILTRANT ET DIGUET-I-E FILTRANT
PPFS
1993
Dépt. Bignona
BARRAGE EN TERRE
HYDRAULIQUE/P.BA
1993
S/P Sindian
BANQUETTE
ISOHYPSE
PPFS
: 1993 Dépt. Bignona
FIXATION DIGUE (ENHERBEMENT,
PLANTATK
PPFS, TARA
1987
Dépt. Bignona
DIGUE ANTI-SEL
P. GUIDEL, CADEFIC a
1986
Dépt. Bignona
DIGUETTE,
MICRO DIGUETTE
DERBAC, GRDR, CP.
1988
Rég. Ziguinchor
DIGUE DE RETENUE
ILACO,PIDAC,YAMAI
Rég. Ziguinchor
AMENAGEMENT
PARCELLAIRE
HYDRAULIQUE,
P. G
1993
S/P Sindian et Niaguis
AMENAGEMENT
SANS RESEAU DE DRAINAGI
ISRA
Rég. Ziguinchor
AMENAGEMENT
ET DESSALEMENT
DES RIZ1 ISRA
1986
Oulampane
AMENAGEMENT
AVEC SYSTEME DE DRAINA(
ISRA
Rég. Ziguinchor
DRAINAGE AVEC DES BUSES (TRONCS DE Rc LOCALE
Rég. Ziguinchor
DIGUE ANTI-SEL TRADITIONNELLE
- POLDER:
LOCALE
Rég. Ziguinchor
3.2 Gestion des eaux
TECHNIQUE
DE DESSALEMENT
DES SOLS DE ISRA
1983
Rég. Ziguinchor
TECHNIQUE
D’IRRIGATION
GOUTTE A GOUT1
CPA DE MLOMP
1994
Dépt. Oussouye
TECHNIQUE
DE CONSERVATION
DE L’EAU DE GENIE RURAL
Rég . Zigujnchor
TECHNIQUE
DE FONÇAGE DES PUITS
GR, CADEFKIEPAC,
1985
Rég. Ziguinchor
ENTENTE DIOULOU
SYSTEME D’ARROSAGE
A DOUBLE CUVETTE
CNFTAGRIDERBAC
1987
Rég. Ziguinchor
POMPE MANUELLE A EAU
PPFS / JOKKO (ST L
1993
Dépt. Bignona
VALORISATION
DE L’HUMIDITE
RESIDUELLE
/ ISRA
1983
Rég. Ziguinchor
CREUSAGE DE TRANCHEES
SUR LES PENTE
LOCALE
Reg. Ziguinchor
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Liste des Technoologies
de Gestion des Ressour
3s Naturelles
Utilisees
lans la PI ,duction Agricole en Bas!
TECHNOLOGIE
PROVENANCE
DATE
JEU DE VULGARISATIC
IV. GESTION ET AMENAGEMENT
DES RESSOURCES
FORESTIERES
PEPINIERE D’ARBRES FORESTIERS
ISRA, DEFCCSIPPFS
1975
?ég. Ziguinchor
FAIBLE
TECHNIQUE
DE REGENERATION
RONERAIE
DEFCCS / PPFS
1994
Xpt. Bignona
VIOYENNE
TECHNIQUE
DE REGENERATION
PALMERAIE
IRHO / PPFS
1992
Xpt. Bignona
VIOYENNE
TECHNIQUE
DE REGENERATION
MANGROVE
PPFS / LOCALE, MFF
1994
Xpt. Bignona
FAIBLE
VARIETE DE PALMIFR
(TENERA)
SOMIVAC
1985
%sao,
B.Djimbéring,
Sin FAIBLE
REBOISEMENT
AVEC TECKS (3 X 3 M EN STU’ DEFCCS
1930
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
AMENAGEMENT
CONCERTE
DES TECKERAIE
DEFCCS / PPFS
1995
Dépt. Bignona
FAIBLE
REBOISEMENT
AVEC NEEM (10 X 10 M HAUTE DEFCCS
1960
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
REBOISEMENT
AVEC CASSIA SIAMEA (3 X 3 h DEFCCS
1960
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
REBOISEMENT
AVEC EUCALYPTUS
(3 X 3 M) DEFCCS
1956
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
REBOISEMENT
AVEC CAILCEDRAT
(10 X 10 M DEFCCS
1956
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
REBOISEMENT
AVEC PROSOPIS JULIFLORA
( DEFCCS
1948
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
PRODUCTION
ET GESTION DES PEPINIERES
ISRA
1987
Boulandor
FAIBLE
SYSTEME TAUNGYA
DEFCCS
1989
Dépt, Oussouye
FAIBLE
REBOISEMENT
DE LEUCAENA
ISRA, CADEF
1985
Dépt. Bignona
FAIBLE
PARE-FEUX
VERTS (ANACARDIER)
LOCALE
S/P Sindian
FAIBLE
PARE-FEUX
NUS
DEFCCS
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
FEUX PRECOCES
PPFS
1976
Dépt. Bignona
FAIBLE
FOYER AMELIOPF
/\\ TROIS PIERRES
PPFS
1991
Dépt. Bignona
MOYENNE
FOYER METALLIQUE
PPFS
1994
Dépt. Bignona
FAIBLE
TECHNIQUE
Dl7 F’EGENERATION
DE LA FORE ISRA
Dépt. Oussouye
FAIBLE
MEULE CASAMAI KJ’\\ISE
CNFTEF
V. GESTION
DES RESSOURCES
ANIMALES
DEPARASITAGE
AVEC EXHELM II (interne)
ISRA/LABO
HANN
1981
Reg. Ziguinchor
FAIBLE
DEPARASITAGE
AVEC IVOMEC (interne / exten PHARMACIE
1983
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
DEPARASITAGE
AVEC BAYTICOL
(externe)
PHARMACIE
1982
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
VACCIN BISSEC
ISRA/LABO
HANN
1981
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
VACCIN CHARBON
BACTERIDIEN
PHARMACIE
1981
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
VACCIN BERENIL
PHARMACIE
1981
Reg. Ziguinchor
FAIBLE
VACCIN CHARBON
SYMPTOMATIQUE
PHARMACIE
1983
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
VACCIN CONTRE LA MALADIE DE NEW CASTL PHARMACIE
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
4NTIBIOTHERAPIE
(T.L.A.-T)
PHARMACIE
1983
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
TECHNIQUES
APICOLES
IRPA / DERBAC
1991
Rég. Ziguinchor
FAIBLE

, ,y. : .> jt2 5 a -?L Il I 10 -l<
_. +s de (3 st. XÏ des Ressources
Naturelles
Utilisées dans la
9 Casamanr
1 PROVENANCE
DATE
4DOPTION
1 IRPA / DERBAC
1992
MOYENNE
E ;HiJl(;,,iE>;
i .‘[L:
i
./,b,:;E
FI )F,I~/:
!
ELEVAGE
1990
ÛommÜne
Bignona
MOYENNE
i?C $CI-
;>‘,JJp 7, TIC jr: ;..;; ,;ERF-z
IRPA i DERBAC
1991
Rég. Ziguinchor
=AI BLE
f./,j$R!r,i? i-:c,rj j’;.:- ii 1ENTS I ,C: IF! PORCS ET P CPA DE MLOMP
1987
3épt. Oussouye
=AIBLE
.:;i ,..i;~!~.i-> 1.1~
,i\\: ;i i., CT;ZIL
CPA DE MLOMP
1983
3épt. Oussouye
=AIBLE
I~jisi?C!iJ/iC,E
31 , fli -i 411.
IRE/PIDAC/DERBAC
Rég. Ziguinchor
‘AIBLE
,,\\L;?ItNTk,TlOt~:
.4 JE > FANE D’ARACHIDEIPAILL
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
VI. GESTION
T;E>‘ f-<tSSOUKCES
HALIEUTIQU
Ep;:R’JiEi’
MIGRANTS
NYOMINI’
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
FILETS DORM+.N? S i’OISSON
(SOLES)
PAMEZ
1988
Rég. Ziguinchor
VIOYENNE
FILET DORMAtdT
LANGOUSTE
ISRA/CRODT/PAMEZ
1988
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
FILET MAILLA~T
I.s h;iordo FILAMENT
(POISSOI\\ IsRA/CR~DT/PAMEZ
1988
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
FILET DORMANT
,4 CREVETTE
TOUCOULEURS,WAl
1960
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
FILET DORMAIJT
(POISSON.
REQUINS)
ISRA / CRODT / PAMI
1988
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
FELE-FELE
(F. MAILLANT
DERIVANT/CREVETT
MIGRANTS
MALIENS
1930
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
SENE DE PLAGE (POISSON)
MIGRANTS
NYOMINb
1980
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
SENE TOURNANTE
(POISSON)
MIGRANT
MBOUR,KJ
1985
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
AMELIORATION
(CONSERVATION
POISSON)
ISRA / CRODT / PAM~
1988
Rég. Ziguinchor
VlOYENNE
AMENAGEMENTS
DES PIROGUES
(P.PLASTIQ
ISRA / CRODT / PAM
1988
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
ELEVAGE SEMI-INTENSIF
ET EXTENSIF
EN BA DIR. PECHESIISRAK
DE TERRE (CREVETTES)
ASIE
1983
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
ELEVAGE EN PORCHONS
(HUITRES)
UICN/ORSTOM/CRO[
1988
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
ELEVAGE EXTENSIF
AMELIORE
DE POISSONS ISRA / CRODT
1988
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
INTRODUCTION
DE LA PALANGROTTE
ISRA / CRODT / PAM
1986
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
CASIERS A CRABES
PAMEZ
1988
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
INTRODUCTION
DU CASIER PLIABLE A SEICHE ISRA / CRODT
1988
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
AMELIORATION
DE LA TRANSFORMATION
DU
SECHAGE,
SALAGE ET FUMAGE)
PAMEZ
1987
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
rJIOTORISATION
DES PIROGUES
(MOTEUR
DIE CAPAS / PAMEZ
1970
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
NASSES (“KALAKAN”,
“ESSIF”, “FOUNOU”)
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE
FILETS (“KANEBOM
“FUTENG”)
LOCALE
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
HARPON
LOCALE
Rég. Ziguinchor
FAIBLE
BkRRAGES
ET PptLisSADES
LOCALE
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
BASSINS PISCICOLt-.S
LOCALE
Rég. Ziguinchor
MOYENNE
TECHNIQUES
DE Rf COLTE D’HUITRES
LOCALE
Rég. Ziguinchor
ELEVEE

4.1.2 hléthodc d’introduction des terhnolugics
IIiIErmts prchdt? ont t2é utilisc’s pour introduire les technologies en milieu r&2l. I’xn~i cwl-ci
on note. en premier lieu. les essais de dhonstmtion (57 5%). suivis de l’approche pxticip;iti~~r:
( 12 06) et du partenariat (9 %). Le contact individuel test le moins
utilis6 avec 3 ‘90 de l’c‘flectil
[cf. tigure n”2).

‘.
‘f
L
üi
ù
0
a

Figure 2 : Jléthodcs
d’introduction
des Technologies
de CRN en Basse Casamanct
PARTENARIAT
COMITE VILLAGEOIS
GROUPE DE CONTA:T
9%
5%
APPROCHE
PARTICIPATIVE
CONTACT
INDIVIDUEL
3%
ESSAIDEMONSTRATION
56%
_-
Inveniaire
des Technologies
a2 GR.N

Source : Equipe Systèmes, 1984.
zn

Le riz est la principale culture.
suivi du mil, dc i’arachide et du maïs.
On
J- pratique aussi
quelques cultures xcondaires comme le sorgho. le niPbQ. lc manioc. la patate douce et la
pastkque.
La plupart des répondants (85 %) ne sont membres ci’a~~cune
Organisation Pa~sm~x.
Lxs
membres de L’AJAC représentent 6 %. ceux du CAI)l:l* I 1 ‘$. de l’Entente dc Diouloulou 3 30. du
Vnlnakeu
2 ?,o et enfin de 1’AJAEDO 1 ‘20.
l
La majorité des paysans (62 %) n’ont pas été encadrks par un organisme de développement durant
ces cinq dernières années.
‘i,
Les organismes de développement interviennent dans la zone depuis 1967. Le PIDilC et le
DERBAC sont les deux (2) ofganismes de développement ayant couvert le plus grand nombre de
producteurs. (voir figure 3)
En terme de collaboration avec les organismes de recherche, 22 % des enquêtés ont travaillé avec
I’ISRA. En général, il s’agit de paysans localisés dans les Lillages qui ont été des sites de
démonstration.
lnven~orre
des Technologies
de GRN
7.1
! ’
t

Figure 3 : Taux d’encadrement
par structure
de développement
CD Basse Cnsamance
ENDA
PROGES
PPFS
. ..^
.~
3%
2%
OERBAC
33%
hentaire
ah Technologies
de GRN
22

4.2.2 Gestion des Cultures
4.2.2.1 Vari&és Amiliorées
Le tiers de l’échantillon utilise des variétés améliorées
de riz, d’arachide
et de maïs.
La situation de l’utilisation des variétés diffère d’une culture à une autre et d’une zone à une autre
(tableau 2).
4.2.2.2 Traitement des semences
3 1 % des paysans de l’échantillon traitent leurs semences
d’arachide,
de mil, de maïs et de sorgho
avec des fongicides.
69 % n’ont pas traite avec des fongicides par manque de moyens financiers. Cependant. certains
paysans font recours aux méthodes traditionnelles pour traiter leurs semences.
Ainsi les cendres
pimentées ont été utilisées pour le riz, les feuilles et le sable
pour l’arachide.
4.2.2.3 Préparation du sol
* Labour
Deux (2) types de labour sont effectués dans la région : le labour à plat et le labour en Billon.
En zone 1 : le labour à plat est pratiqué sur toutes les parcelles de riz de plateau. Sur les parcelles
de riz de bas-fonds, de l’arachide, du mil et du maïs, le labour en billon est effectué à 100 %
44
(tableau 3).
Inventaire
des Technologiks
de GRN
21
--
. . .-
--
-

Tableau 2 : Situation de l’utilisation des variétés améliorées
par culture et par zone
Cultures
ZONE 1
Riz
63 Ofo
37 90
Arachide
91%
-
9%
-
Maïs
100%
-
ZONE 2
Riz
64 %
-
Arachide
100%
-
Maïs
50%
-
Riz
73 %
9 %
18%
-
Arachide
80%
-
20%
-
Maïs
56%
-
44 %
-
ZONE 4
Riz
73 k
9%
18%
-
Arachide
80%
-
20%
-
Mais
56%
-
.44%
-
ZONE 5
Riz
67 %
11 %
22 Yo
-
Arachide
80%
-
20%
-
Maïs
56%
-
44%
-
Inventaire
des Technologies
de GRN

Tableau 2 : Types de labour par culture et par zone
Labour
à Labour
er
Cultures
plat
billon
ZONE 1
Riz de Plateau
Riz de Nappe
100
Riz de Bas-Fonds
Arachide
-
100%
IVfil/maïs
100%
100%
ZONE 2
Riz de Plateau
Riz de Nappe
100%
-
Riz de Bas-Fonds
100%
-
Arachide
22 %
78 %
Mil/maïs
8 %
92 %
100%
ZONE 3
Riz de Plateau
Riz de Nappe
Riz de Bas-Fonds
25 %
75 %
Arachide
82 %
18%
Mil/maïs
20 %
80 %
6%
94 %
ZONE 4
Riz de Plateau
Riz de Nappe
Riz de Bas-Fonds
100%
-
4rachide
95 %
5%
Millmaïs
75 %
25 %
100%
ZONE 5
Xiz de Plateau
-
tiz de Nappe
tiz de Bas-Fonds
13 %
87 %
kachide
100%
til/maïs
100%
Inventaire
des Technologies
de GRh’
, <

* Labour de fin de cycle
Le labour de fin de cycle est pratiqué dans 25 % des cas pour faciliter le dessalement des
parcelles.
Tableau 3 :
Situation du labour de fin de cycle par zone
Labour de fin de Adoption
Adoption
Abandon
NOIl
cycle
continue
intermittente
adoption
Zone 1
42 %
39 %
11%
8%
Zone 2
4 %
8%
58 %
30 %
Zone 3
17%
83 %
Zone 4
-
28 %
72 %
Zone 5
4%
4 %
25 %
67 %
* Buttage simpIe
26 % ont fait le buttage simple pour renforcer Ies plants.
Parmi ceux-ci nous avons en zone 1 : 11 % d’adoption continue,
3 % d’adoption intermittente et 86 % de non adoption (tableau 4).
Tableau 4 :
Situation du buttage simple par zone
/ Adoption
Abandon 1 Non
intermittente
1 adoption
8%
6 %
I
59 %
6%
28 %
I 61 %
I
Zone 5
I
8%
I
Inventaire des Technologim a’e GRh’
26

* Buttage cloisonné
Le buttage cloisonné est effectué par 7 % de l’échantillon.
* Dessouchage des parcelles
Le dessouchage des parcelles est pratiqué par un nombre restreint de paysans (3 %).
4.2.2.4 )Iode de Semis
Le maïs est semé manuellement a 100 % dans les zones 1, 3, 4 et 5. Dans la zone 2 nous avons
noté que 92 % des paysans font le semis manuel et 8 % le semis mécanique.
Pour l’arachide le semis manuel est effectué à 100 % dans les zones 1,2, 3 et 5. Dans la zone 4,9
% font le semis manuel et 91 % le semis mécanique.
Le mil/sorgho sont en semis manuel dans toutes les zones.
Le riz est semé de plusieurs manières d’une zone à une autre :
l
zones 1 et 2 : 82 % par repiquage et 18 % en semis direct;
l
zone 3 : 100 % en semis direct ;
l
zone 4 : 72 % en semis direct, 28 % par repiquage;
0 zone 5 : 83 % en semis direct et 17 % par repiquage.
4.2.2.5 Entretien des cultures
* Démariage
Le démariage est fait par 71 % des paysans pour le mil et le maïs. Il permet à la plante d’avoir
une bonne croissance, un bon tallage.
Inventaire des Technologies de GRA’
27

Tableau 7 :
Situation du démariage par zone
Adoption
Adoption
Abandon
Non
Démariage
continue
intermittente
adoption
Zone 1
14 %
8 %
78 %
Zone 2
71 %
4 %
G 30
19 %
Zone 3
100%
-
Zone 4
83 %
17%
-
i
Zone 5
92 %
8%
-
* le sarclage
Le sarclage est adopté à 82 % par les paysans. Cette technique empêche l’enherbement, permet
d’avoir une croissance rapide des plantes et un bon rendement.
En général, les parcelles de riz repiqué ne sont pas sarclées.
En zones 1,2,4 et 5 : les paysans ne font que le premier sarclage sur les cultures suivantes : riz,
arachide, mil, sorgho et maïs (tableau 8).
Le deuxième sarclage se fait uniquement dans la zone 3 sur l’arachide.
Inventaire
des Technologies
de GRiV
28

4.2.2.6 Protection des cultures
* Traitements phytosanitaires
59 % ne l’ont pas fait par manque de moyens financiers, 7 % l’ont abandonné par manque de
produits, 24 % effectuent une adoption intermittente et 10 % continuent d’utiliser les produits
phytosanitaires pour lutter contre les ravageurs de culture.
* Méthodes traditionnelles
Les méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes sont utilisées par 10 % des paysans de
notre échantillon :
- épouvantails (1 %) ;
- regroupent des femmes du village pour chasser les mauvais esprits (2 %) ;
- gris-gris (3 %) ;
- btilage de feuilles de palmier et de plastique dont l’odeur chasse les insectes (4 %).
4.2.2.7 Traction animale
* Traction bovine
La traction bovine introduite dans la région de Ziguinchor depuis longtemps est utilisée par
38 % des répondants de notre échantillon.
‘W
Tableau 9 : Situation de la traction bovine par zone
Traction
Adoption
Adoption
Abandon
Non
bovine
continue
intermittente
adoption
Zone 1
100%
Zone 2
19%
-
6%
75 %
Zone 3
2s %
11%
17%
44 %
Zone 4
100%
-
Zone 5
50%
17 %
4 %
29 %
* Traction asine
. ,
La traction asine n’est utilisée que par 2 % des paysans qui l’ont, par la suite, abandonnée.
Inventaire
ah Technologies
de GRN
29

4.2.3 Gestion des Sols
* Fertilisation organo-minérale
Les engrais organiques utilisés par les paysans sont la paille de riz (39 %), les feuilles de
manguiers (23 %), les bouses de vache (20 %), la cendre (11 %), les ordures ménagères (4 %), le
compost (1 %) et les coques d’arachide (1 %).
Le coût élevé des engrais minéraux et le manque de ligne de crédit adéquat ont entraîné une
baisse des quantités d’engrais utilisées. A cela, s’ajoutent certaines croyances. Par exemple,
certains paysans de l’échantillon estiment que l’engrais minéral tue les grenouilles considérées
comme des totems, capables d’apporter la pluie.
Globalement 24 % des parcelles ont été fertilisées avec de l’engrais minéral. L’engrais composé
(NPK) est le plus fréquemment utilisé (71 %), suivi du phosphate tricalcique (16 %) et
de l’urée (13 %).
~ommunaukure
!
Paillage
16%
84 %
Inventaire
des Technologies
de GW

* Autres
Les cultures en courbes de niveau, le système de mise en défens des cultures, les cordons
pierreux, les cultures en couloir, la régénération assistée de la palmeraie et la jachère améliorée
ne sont connus que par 1 % des paysans enquêtés. Leur taux d’adoption est presque nul.
* Techniques traditionnelles contre l’érosion du sol
Les paysans de l’échantillon (23 %) utilisent comme technique traditionnelle de lutte contre
l’érosion du sol : le billonnage, la construction de digues et la déviation des eaux de
ruissellement.
* Techniques
traditionnelles de lutte contre le sel
Plusieurs méthodes traditionnelles de lutte contre le sel sont utilisées par 86 % des paysans :
l
l’épandage
de feuilles d’arbres (19 %) ;
l
l’épandage
de gousses
de néré (8 %) ;
l
les digues anti-Sel(49 %) ;
l
l’épandage
des ordures ménagères
(4 OA) ;
l
le labour de fin de cycle (1 %) ;
l
l’utilisation de variétés précoces
(5 %).
4.2.4 Gestion de l’eau
* Barrages
Pour lutter contre le sel (87 % des répondants)
ou pour maintenir l’eau (13 %), des barrages ont
été construits par des projets de développement,
des OP et des ONG intervenant dans la région de
Ziguinchor. 42 % des barrages existants sont construits par le PROGES, 13 % par le DERBAC,
10 % par Agro-Action Allemande, 19 % par les chinois, 4 % par TARA, 6 % par guide1 et 6 %
par CADEF.
* Aménagement
des bassins versants
Pour ce qui concerne l’aménagement
des bassins versants, 14 % ont été faits par le PIDAC, 43 %
par le PPFS et enfin 43 % par Agro- Action Allemande. La technique permet de lutter contre le
sel.
Inventaire
des Technologies
de GRN

* Digues ah-sel
Une autre technique de lutte contre l’avancée de la langue salée est la construction des digues
anti-sel dont les maîtres d’oeuvre sont : le PROGES (14 Oh), le DERBAC (14 Oh), les villageois
(61 %): ,ENDA (7 %), CADEF (2 %) et TARA (2 %).
* Digues de retenue
Pour maintenir l’eau dans les parcelles, et pour lutter contre le sel, la constuction des digues de
retenue a été effectuée dans certaines zones. Les maîtres d’oeuvre sont pour la plupart les projets
de développement (18 % par le PROGES, 14 % par le DERBAC, 9 % par le PPFS, 9 % par
l’ILACO), par les paysans (27 %) , les ONG (14 % par ENDA) et enfin les OP (9 % pap le
CADEF).
4.2.5 Gestion des Ressources Forestières
Situation d’adoption
Adoption
Adoption
Abandon
Non
Technologie
continue intermittente
adoption
Pépinière villageoise
77 %
23 %
Pare feux verts
70 %
Pare feux nus
2’%
52%
Feux précoces
I 18%
6%
72 %
Meule casamançaise
1%
96 %
Foyers améliorés .
6%
84 %
4.2.6 Gestion de l’Espace Pastoral
Les techniques de gestion pastorale sont méconnues dans la région. Il s’agit des cultures
fourragères et de I’ensilage
qu’aucun
producteur ne pratique.
Imentaire
aès Technologies
aé GRN
12

V. CONCLUSION
L’appréciation pour la plupart des producteurs de notre échantillon de l’impact de l’application
des technologies a eté satisfaisante.
Certains paysans (56 %) considèrent que les engrais, les variétés améliorées. les variités
précoces, les produits phy-tosanitaires et quelques itinéraires techniques (semis en ligne.
démariage, sarclage) sont des facteurs déterminants dans l’accroissement des rendements.
La plupart des technologies de gestion des ressources naturelles utilisées dans la production
agricole concerne la gestion des cultures. En effet, elles sont au nombre de cent dix huit (118)
soit 51 % de l’effectif total, dont 44 % sont constitués par le matériel végétal.
Les variétés de riz font un effectif de \\.ingt huit (28). Elles représentent le gros lot du matériel
végétal avec 54 %.
A ce niveau l’accent doit être mis sur le transfert des variétés déjà existantes et très peu diffusées,
mais également sur la diversification par la sélection et l’amélioration d’autres espèces.
Les recherches sur les technologies de gestion des sols (27) doivent également se poursuivre pour
consolider et améliorer les acquis. La fumure minérale est faiblement utilisée par les producteurs
(3 1 %) avec des doses en dessous des recommandations de la recherche.
Des efforts doivent être faits pour relever les taux d’adoption
w
des technologies de gestion des aménagements hydro-agricoles (22) et des ressources forestières
(22) qui sont, en général, faibles.
Seulement (17) technologies de gestion des ressources animales utilisées dans la production
agricole ont été recensées dans la région. Des efforts doivent être faits pour accroître leur nombre
et relever ieur taux d’adoption très faible.
Les technologies de gestion des ressources halieutiques (25) ont, en. général, des taux moyens
d’adoption.
Néanmoins, les acquis doivent être préservés et améliorés.
Inventaire
des Technologies
de CRN

BIBLIOGRAPHIE
1.4FJD Consultannce / ACG Afrique. - Etude sur YInventaire des Technologies Basées sur
la Gestion des Ressources Naturelles Utilisées dans la Production des Céréales.
NRBAR ISRA / CSAID février 1993.
2. Direction de la Prévision et de la Statistique. - Recensement Générai de la Population
et de 1’Habitat en 1988. Rapport Régional, Septembre 1992. Ministère de
YEconomie, des Finances et du Plan.
3. HARZA, 1984. - Plan Directeur du DéveIoppement Rural de la Casamance.
4. ISRA, Département Systèmes, Recherches sur les Systèmes de Production. - Rapports
Annuels d’activités No1 (campagne agricole 1982/83) et No2 (campagne agricole
1983/84). ISRA, Département Systèmes et Transfert.
5. PELISSIER Paul. - Les Paysans du Sénégal. Les Civilisations Agraires du Cayor à la
Casamance. Thèse de Doctorat 1966.
6. SECRETARIAT
D’ETAT DES EAUX ET FORETS, 1992. - Plan Directeur du
Développement Forestier : stratégie et planification.
7. SOMIVAC,
1978. - Plan Directeur du Développement Rural de la Casamance :
climatologie, Hydrologie, Infrastructure.
Inventaire
des Technologies
de GRN


REFLEXIONS SUR LA MICRO HYDRAULIQUE
AU SENEGAL
LE CAS DE LA BASSE ET MOYENNE CASAMANCE
Dr. Boubacar BARRY Ph.D.
Docteur Ingbnieur Specialiste en Hydraulique Agricole
et en Sciences de 1 ‘Environnement
Le Sénégal comme la plupart des pays du Sahel est frappé par une sévère sécheresse depuis bientôt
deux décennies. La sécheresse s’est traduite par un déficit des cumuls pluviométriques et par un
r&récissement de la durée de l’hivernage. Un phénomène marquant est le déplacement des
isohyetes suivant un gradient Nord-Sud. L‘analyse statistique des données climatiques du poste
météorologique de Ziguinchor a mis en évidence une période déficitaire qui semble débuter en 1968
et qui est caractérisée par plusieurs indices marquants d’aridifkation du milieu
l
une diminution des fortes pluies en nombre et en quantité
l
une demande evaporative superieure aux precipitations sur une période de l’année plus longue
l
une occurrence d’an& sèche plus forte
l
une forte variabilité spatiale et temporelle des précipitations avec un rétrkissement de la période
humide.
A l’échelle régionale et même du pays, ces observations sont également valables (Dacosta, 1988 ;
1992 ; Barry, 1997) et s’inscrivent dans la phase de sécheresse
des pays sahéliens. La longueur
exceptionnelle de la sécheresse actuelle en fait une phase climatique éventuellement durable
(Bertrand et al. , 1986 ; Barry, 1997) et non plus un phénomène aléatoire. Le problème de la prise
en compte d’une nouvelle periode de référence trentenaire (195 1 - 1990), qui a valeur de norme, est
posé, mais reste entier, notamment pour les aménagistes (Sircoulon, 1992). Cette période déficitaire
a de fortes répercussions sur les écoulements de surface et l’alimentation des cours d’eau,
notamment le fleuve Casamance (Barry, 1986 ; Dacosta, 1989). On retiendra :
a une dimunition nette des écoulements en amont des bassins versants qui entraîne des débits
d’eau douce quasi nuls sur la plupart des affluents de la Casaxnance ..,
l
une pénétration plus lointaine des eaux marines dans le réseau hydrographique, facilitée par
.
l’absence de pente
l
une contamination saline des sols par les eaux marines qui se concentre par évaporation dans les
parties amont du réseau hydrographique.
hi: raccourcissement de la saison des pluies et les risques accrus d’épisodes secs et à forte
variabilité des apports ont des implications directes sur le cycle cultural des plantes. En culture
pluviale, les besoins en eau sont en général globalement satisfaits, mais les défauts de croissance
altèrent souvent la production. En culture submergée, les pluies tardives et une saison courte sont
des facteurs limitants qui péjorent les rendements.
Bien que les techniques de mise en valeur des sols de mangrove soient historiquement connues à
l’echelle des communautes villageoises, il en va tout autrement lorsqu’il s’agit de les appliquer sur
de grandes surfaces dans un souci d’intensification. De cuisants échecs ont eu lieu, souvent par

.
.
mkonnaissance
des cons~uences
qu’entraînent
les nouveaux
aménagements
sur le milieu naturel
@aco, 1%7).
Les systèmes
d’aménagement
et de mise en valeur des terres de mangrove
en Casamance,
conçus
essentiellement
sur la base de conditions
pluviométriques
favorables
des années 60 ont surtout
consisté
à la réalisation
de grands ouvrages
hydro-agricoles
en Casamance
(Guide1
et AfFiniam).
La
conception
de tels ouvrages
n’était pas commandk par une quelconque
fonction de stockage
d’eau
qui ne se justifkit pas d’ailleurs vues les énormes ressources
disponiiles à l’époque, mais
essentiellement,
par la lutte ami-sel. Les risques de salinisation
des eaux et des terres étaient la
contrainte
majeure
identif?ée.
Cette menace
mobilisait
l’ensemble
des préoccupations.
Cependant,
l’exacerbation
des facteurs climatiques
au cours des dernières
années,
l’absence
de a
‘<.
modèles de gestion des ouvrages,
la non-réalisation
d’aménagements
secondaires
dans les zones
endiguées
et les sentiments
d’indif&ence et de méfiance
ddveloppés
par les paysans n’ont pas
permis d’atteindre les principaux objectifs visés (Protection
et R&@ation de milliers hectares
abandonnes,
double culture etc.). Ceci a conduit à un réajustement
des stratégies
pour à la fois
lutter contre l’excès de sel et protéger les sols et les eaux contre l’acidifkation. Dans cette
perspective,
la méthode
des digues ami-sel constitue à l’heure actuelle une alternative
valable,
susceptible
de faire face à l’excés de sel et de promouvoir la mise en valeur des terres salées de
Basse et Moyenne
Casamance.
Les travaux de recherches
des équipes de I’ISRA et de I’ORSTOM (Barry, 1987 et 1997) ont
permis de développer
des outils d’analyse
et de suivi du fonctionnement
hydrologique
des petits
bassins versants en relation avec la gestion des ressources
naturelles.
L’utilisation d’un système
d’information géographique
(SIG) couplé avec le modèle numérique
de simulation hydrologique
(SWAT) a permis une estimation
beaucoup
plus fiable des paramètres
de design
et de gestion des
ouvrages
hydrauliques
et réservai (Barry, 1997).
Le modèle SWAT (Soil and Water Assessment
Tool) développé
initialement
par USDA a été
modifié et adapté aux conditions
écologiques
du Sénégal
(Barry, 1997). Il permet l’estimation
des
ressources
eau et sols (érosion
et qualité de l’eau) mais également
de prédire l’impact de Ia gestion
des bassins versants sur ces mêmes ressources.
Les rendements
agricoles
de certaines cultures
telles que le r;Z, le mais, l’arachide
et le mil peuvent
également
être simulés
par le modèle.
L’interfàce du modèle
num&ique
SWAT avec un SIG a permis d’avoir une estimation
correcte des
ressources
naturelles
et d’analyser
leur évolution
de 1960 à 1995 en utilisant des photos aériennes
et *
des images de satellites
(AVHRR et Landsat, TM). Des paramètres de design d’ouvrages
hydrauliques
et de systèmes
d’irrigation ont pu être estimés pour les conditions de Basse et y,
Moyenne Casamance
grâce à la mise au point de méthodes
de calibrage
(Golden Sean% Approach
) et de validation
du modèle
SWAT dans certains
bassins
versants.
!
Une &ude comparative
entre le modèle SWAT et la Méthode Auvray et Rodier qui est la technique
la plus utilisée en Afrique de l’Ouest a mis en évidence
un sur-dimensionnement
des ouvrages
hydrauliques
par un facteur supérieur ou egal à 6 dans la plupart des cas. Dans un contexte de
ressources
limitées, l’utihsation
de SWAT pourrait conduire à de substantielles
économies
car les
ouvrages
seraient
de dimensions
plus réduites
et plus faciles à réaliser
et à gérer. Le modèle SWAT
pourrait être facilement
utilisé sur l’ensemble
du Sénégal
pour identifier les zones potentielles
pour
la construction
de rbervoirs d’irrigation, pour le suivi et l‘évaluation
de la gestion des ressources
naturelles sur les petits bassins versants.
Entre autre, il pourrait permettre l’établissement de
paramètres
techniques
pour la revitalisation
et la gestion
du réseau
hydrograhique
national (Vallées
fossiles).

L’analyse de la sécheresse
effectuée
en relation avec l’utilisation du modèle sur la période 1918-
1995 a aussi permis d’identifier les cycles de sécheresse,
leur durée et leurs fréquences.
La méthode
utilisée
est liée à la phénologie
de &taines cultures pratiquées
dans la région. Elle permet d’estimer
les probabil& de succès
d’une culture selon la date de semis et la longueur du cycle. L’application
d’une telle méthode à l’échelle régionale
ou nationale
permet une bonne identification des zones
d’introduction
de nouveks variétés et une estimation
de la production
agricole.
Table. Fréquences
des Pluies Annuelles
à Ziguinchor
(1918-l 995)
Fréauences
Pluies Annuelles
(mm)
0.01
670.2
0.02
790.2
0.05
895.3
0.1
1015.3
0.2
1160.7
0.5
1400.0
0.8
1716.8
0.9
1862.1
0.95
1982.2
0.98
2113.6
0.99
2207.3
2500,o
4
2oo0,o
Ê
v 1500,0
z
l
S&el
i
L
-!3&ie2
.8, looo,O
E
SOO,O
0.0

Figure “Ligne de Grains”
Baasinva9antdcDjigaiwum
<
Pluie du OWOfV1990 (104 mm)
160 -
c 140 --
a 5 la)--
.$ 100 _-
E
80--
1 Q 60--
--
;
40--
I
20 --
=O(h
Figure. Pluie type Mousson

.
.
Table
Percmtage iiquency of dry spells for indicated rainiàll thresholds
r)ays
Rabfall
Threshold
sowinp,
Cm)
<5
5- 10
lO- 15
1
92
6
0
2
0
10
10
76
15
2
0
7
20
58
18
6
5
13
1
91
3
6
0
0
20
10
71
17
8
4
1
20
55
20
12
8
5
1
95
5
0
0
0
30
10
73
21
6
0
0
20
59
29
12
0
0
1
97
3
0
0
0
40
10
83
17
0
0
0
20
73
27
0
0
0
1
98
2
0
0
0
50
10
92
8
0
0
0
20
83
12
5
0
0
1
98
2
0
0
0
60
10
91
9
0
0
0
20
77
23
0
0
0
1
98
0
0
0
2
70
10
92
6
0
0
2
20
82
14
4
0
1
1
98
2
0
0
1
80
10
92
8
0
0
1
20
85
12
0
3
1
1
98
2
0
0
0
90
10
86
12
0
2
0
20
79
17
4
0
0
1
100
0
0
0
0
100
10
89
11
0
0
1
20
77
15
3
0
5
1
95
5
0
0
0
110
10
77
14
2
0
7
20
65
20
2
2
11
1
83
8
3
0
6
120
10
65
8
5
2
20
20
44
17
2
5
32
1
67
12
0
2
19
130
10
53
12
2
0
33
20
30
14
11
0
45
1
36
14
2
2
46
140
10
29
8
8
3
52
20
21
6
0
0
73

.
L
.
.
Table Reference Ev&otranspiration, Eto using modified Penman’s
Formula
Avera~e Eto
JFMAMJJASOND
mmlday
5.35
6.38
7.43
7.%
7.53
6.00 4.80
4.39 4.71
5.11 5.24
4.94
mmfmontb
166
179
230
239
233
180 149
136
141
158 157
153
Averaee ET080
JFMAMJJASOND
d&Y
5.75
6.86 7.99
7.56
8.09 6.45
5.16
4.72 5.06
5.49 5.63
5.31
mmrmontb
178
192 248
256
251
194
160
146 152
170
169
165

.
N
E
DJIGUINOUM

1 _ ..-
-. ---
I
.
! .
1 .
.
Table Landuse changes from 1969 to 1989
1%~tanduse
1979~laaduse
1989~lamduse
1999-W
Area(ha)
%
A=(hs)
%
Area(ba)
%
h(ha)
%
Peanrq Millef
sclrghurIldMaizc
152
5.83
182
6.98
317
12.15
1586
60.79
Riœ
244.
9.33
241
9.24
153
1 5.85
153
5.85
Agliallw
Aglicdtilandgenerîc@lautati~)
Urtxm Rot& ad Villages
Rangeland:
Savanna

Table. Statistics of Monthly Flows (m3/sec)
1
Months l-
Dji! COUU
Le-1 usq
Observed
Simulated
Observed
Simulated
Observed
Simulated
1
0.00
0.06
0.00
0.00
0.00
0.00
2
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
3
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
4
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
5
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
5
0.00
0.00
0.00
0.65
0.00
0.08
7
0.19
0.01
0.33
1.00
0.02
0.13
8
0.34
0.42
0.78
0.93
0.02
0.12
9
1.09
0.82
2.06
1.18
0.16
0.23
10
1.17
1.52
0.90
0.77
0.06
0.09
11
0.87
1.26
0.00
0.00
0.00
0.00
12
0.44
0.74
0.00
0.00
0.00
0.00
13
0.13
0.25
0.00
0.00
0.00
0.00
14
0.01
0.06
0.00
0.00
0.00
0.00
15
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
16
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
17
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
18
0.00
0.00
0.00
0.02
0.00
0.00
19
0.22
0.17
0.60
0.84
0.03
0.11
20
0.83
0.79
1.80
1.20
0.15
0.19
21
1.25
1.18
1.98
1.35
0.17
0.11
22
1.17
0.85
1.31
0.28
0.11
0.03
23
0.70
0.31
0.00
0.00
0.00
0.00
24
0.25
0.08
0.00
0.00
0.00
0.00
COD
0.82
0.62
COE
0.83
0.70
0.67
Table Calibration results at the Watershed outlet (Basiu 1)
1989- 1990
Run
Calibration process
Flow
Change
1
Ri
#
(m3kec)
%
0
No calibration
0.214
0
-
J+AW Basins 2 and 3
I 0.366
I
3
1 03011
I-C~WBasins2and3+CNBasin1
0.360
-4
1 5
1 CN+AW+GW Ba&s 2 and 3 + CN+AW Basin 1
0.354
-2
0
0.880
X82
i+AW+GW Basins 2 and 3 + CN+AW+GW
Basin 1
0.299
-16
CN : Chu-x number
AW : Available water content
GW : Groundwater storage capscity

Dji&ncmm
rrtssbd
Subw11sstsd
81
0.6
Table Validation Results of Monthly Slow Rates
Mords
Dam Site at Djilakoum (Basin 1)
Observed Flows
simulated Flows
(m3kc)
(m3/sec)
r
February
0.00
0.00
March
0.00
0.00
September
2.00
2.15
octobtx
2.23
1.86
November
0.99
0.69
December
0.60
0.22
COD
0.85
COE
0.88
I
I

l?&tlinalmwmhGd
DailyFllJwnsginBasinI
1988
3.50
3.00
2%
z-
2 ta.?
ii 3 8 1.50
1.00
0.9
0.00
0
50
100
150
200
250
300
350
400
aDay
Figure Daîly Observed and Predicted Flow Rates
at Basin 1. Period 1988.

.
3.50
1
R’ = 0.87
3.00
250
J
ii
- 200
5
2
i
L50
.-
E
1.00
0.50
0.00
Figure Daily Obserwd vs Predicted Flow Rates
at Basin 1. Period 1988

Table. Calibrated Curve Numbers

.
.
Table. Observed and Estimated parameters using the Auvray and Rodier
Metbod.
-.
BZiSti
r--- VOL, Vol., Tpc TP,, Tbc Tb o Qc Qo
%
%
m3
m3
LeBrusq
F 15 11 49000 36OoO 45 45 300 235 8.1 1.2
Djiguinoum
13
2.4
275000
150000
180
300
1200
1800
9.9
1.9
1 Djilakoun
12
6.9
366000
210000
240
600
1500
2160
10.6
4.2
l&, L: Estimated ami ckerved nmoff ccefficient
Vol., VOL,: Estimated and obsened nmoff volume
T,T,:Estimatedandobservedtimetopeak
Tk.Tp:IGtimatia*Iwl-trasetime
Qe Qo: Estimated ad observed peak flow
Table Annual Runoff and Sediment Yields from Different Landuses and Weather Scenari2s
Landuse
5-yeaf chiest
si-year wettest
Normalyear
._
Rainfak 8 17mm
Rai&l: 1697mm
Rai&Al:123Omm
-
Runoff
Sed. Yieid
Runoff
Sed Yield
Runoff
Sed. Yield
(ml
(Tiha)
(mm)
(T/ha)
b-4
(T/ha)
1969~Landuse
36.3
0.3
351.4
2.4
193.5
1.3
1979hnduse
41.3
0.5
376.6
3.2
195.3
1.7
1989~Landuse
44.7
1.0
396.7
7.3
213.8
3.8
199%Landuse
50.8
2.6
458.8
31.5
243.0
16.3

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ANNEXE2
MISE AU POINT DE NOUVELLES TECHNOLOGIES
EN AGRICULTURE
ET GRN.
l
Synthèse des travaux sur les insectes ravageurs des cultures céréalières et de rente
(PAR4-2) ;
l
Prospection sur les insectes ravageurs des cultures céréalières et de rente (PAR4-9) ;
l
Mise au point de techniques accélérées de compostage (Rl7) ;


P
MINISTERE DE L’QGRICULTURE
AGRICOLES DE TAMBACOUNDA
-*
__--__---__-- _____---_---
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
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Synthèse des travaux sur les ravageurs
des cultures céréalières
et de rente
PAR DJIBRIL BADIANE
Document présenté 51 l’Atelier de présentations
des résultats :
<r Riziculture dans les régions de Basse et Moyenne Casamance (BMC),
et Sénégal Orientai et Haute Casamance (SOHC) )P
Tambacounda 10 - 13 Mars 1998

INTRODUCTION
L’amélioration de fa production agricole constitue l’un des objectifs du
plan stratégique de I’ISRA SOHC. Cet objectif ne peut être atteint sans une bonne
protection des cultures qui passe par une connaissance
des contraintes à la
production en particulier celles liées à I’entomofaune nuisible. Au Sénégal les
contraintes liées à la production agricole sont certes multiples mais les ennemis des
cultures occupent une place importante. La pression parasitaire exercée par les
insectes ravageurs reste un problème préoccupant pour les cultures céréalières et
de rente ; ainsi que pour les stocks. La synthèse des travaux sur les ravageurs
permettra de faire un état des lieux en matière de défense des cultures afin de
pouvoir orienter la protection phytosanitaire dans le but d’atteindre l’objectif visé.
Les agriculteurs de la zone agroécologique
Sénégal OrientaVHaute
Casamance recherchent des rendements élevés et réguliers pour leurs cultures de
céréales.
Cependant
la productivité
agricole
dans la zone est gravement
compromise
par des ravageurs qui attaquent un certain nombre de cultures
alimentaires.
Des travaux ont été réalisés dans le sens d’assurer une bonne
protection des cultures. Néanmoins il se trouve qu’actuellement aucun document de
consolidation n’est à notre disposition. C’est pourquoi il s’avère important de faire la
synthèse des travaux réalisées.
Objectif général : Maîtrise des ravageurs pour assurer une bonne production.
Objectifs
sphzifiques
: 1) Connaissance
des acquis dans le domaine de la
protection des cultures contre les principaux
ravageurs pour une meilleure
organisation de celle-ci. 2) Exploitation des informations disponibles sur la protection
phytosanitaire dans la zone Sénégal Oriental Haute Casamance.
La synthèse des travaux sur les ravageurs des cultures céréalières et
de rente permet de connaître les acquis réalisés dans le domaine de la lutte contre
les insectes nuisibles des cultures. Cette connaissance des acquis permettra de
proposer des techniques de lutte réduisant l’utilisation des pesticides permettant
ainsi de mieux gérer les Ressources Naturelles.


I LES NUISIBLES DU COTONNIER
Le coton est une spéculation qui fait l’objet d’attaque par différents
insectes nuisibles. Au Sénégal, l’entomofaune
nuisible du cotonnier est assez
diversifiée.
Cependant
elle reste dominée
par une dizaine d’espèces
dont
l’importance et l’incidence sur la production cotonnière varient en fonction des zones
et des années (DIONGUE, 1986).
1.1 Les ravageurs de la phase semis-levée
On distinguera
les fourmis
qui peuvent être responsables
de
manquements à la levée surtout autour des fourmilières.
Les iules constituent
cependant avec les sauterelles les principaux ravageurs animaux de la plantule. Le
nombre de iules est plus élevé si le précédent est une jachère à Pennisetum
purpureum, une culture d’arachide ou du riz pluvial ( CAUQUIL, 1986 )
1.2 Les phyllophages
Spodopfera Mtoralis : peu fréquent généralement, mais kalement
ou
temporairement
assez
important
; incidence
redoutable
dans
certaines
circonstances.
Anomis flava : assez fréquent en moyenne, incidence globale non
négligeable à notable. Au cours des années d’observation, réalisées en station, on a
noté de faibles populations du ravageur.
>
Syllepte derogafa : assez fréquent en moyenne, incidence globale non
négligeable à notable.
1.3 Les piqueurs-suceurs
Aphis gossypii : assez fréquent en moyenne, incidence redoutable
dans certaines circonstances (déséquilibres biologiques à la suite de traitements
mal adaptés, etc.)
Bemisia fabaci : peu fréquent généralement,
mais localement ou
temporairement
assez
important
; incidence
redoutable
dans
certaines
circonstances,
3

1.4 Les carpophages ou ravageurs des capsules
Chenilles : Hekoverpa
armigera, Earias sp. et Diparopsis watersi :
incidence forte et générale ; ravageur-clé dont une bonne maîtrise doit être assurée
pour obtenir une production intéressante.
Piqueurs : Dysdercus volketi : assez fréquent en moyenne, incidence
globale non négligeable à notable.
L’examen des résultats de nos quatre années d’étude sur la protection
du cotonnier ainsi que les rapports antérieurs révèlent des pertes de rendement,
dues à l’action du complexe de ravageurs, de l’ordre de 48%. Elles varient en
fonction de la pression parasitaire et de la zone agroécologique.
1.5 Point sur la protection phytosanitaire du cotonnier
15.1 Evolution des techniques de protection phytosanitaire
Au Sénégal, protection du cotonnier a été marquée par deux tournants,
l’un portant sur la technique d’application, l’autre sur les matières actives.
l Jusqu’en 1973, les pulvérisations
foliaires se faisaient sous forme de
bouillie d’un concentré emulsifiable. En 1974, pour la première fois, la technique
ULV fut testée. A partir de 1978 presque la totalité des champs en cotonniers
furent couverts en ULV. En 1991 la technique TBV fut testée. Actuellement
la
totalité des superficies cotonnières sont couvertes en TBV.
l Au début les matières actives n’étaient composées
que de mélanges
d’organochlorés
et d’organophosphorés
jusqu’en 1978, quand apparurent les
j pyréthrinoïdes. A partir de 1980 une meilleure connaissance des défauts et des
qualités des pyréthrinoïdes conduisit à accroître l’importance des associations
binaires entre pyréthrinoïdes et organophosphorés.
Le nombre moyen des applications 5 à 6 de 1970 à 1980 est passé en
dessous de 5 à partir de 1979 avec l’introduction des pyréthrinoïdes dans certains
programmes. Actuellement 5 à 6 applications, espacées de 14 jours, sont réalisées
avec associations binaires entre pyréthrinoïdes et organophosphorés.
La Premiere
application a lieu 45 jours après la levée.

1.5.2 Les acquis de la recherche cotonniére
Le manque de moyens financiers et matériels a fait que les recherches
en entomologie cotonnière étaient réduites à leur simple expression. Ceci a eu pour
conséquence un retard par rapport à ce qui se faisait ailleurs en matière de suivi du
parasitisme, de formulations
nouvelles, d’épandage de matières actives et de
méthodes de lutte non chimique. A partir de 1985, il a fallu donc dans un premier
temps redémarrer le volet entomologie
sur de nouvelles
bases et combler
rapidement une partie de ce retard, en axant l’essentiel du travail sur la lutte
chimique qui demeure la méthode de lutte la plus efficace actuellement disponible.
Le programme a permis de réaliser les acquis suivants :
0 identification des ravageurs du cotonnier
l mise en place d’un réseau expérimental permettant un meilleur suivi
de l’évolution du complexe parasitaire
l connaissance de la dynamique des principaux ravageurs et de leurs
nuisances
0 connaissance de la distribution spatiale du parasitisme
l mise au point d’un schéma cohérent d’expérimentation
phytosanitaire
: station et points d’appui (Recherche d’accompagnement);
petite et grande
prévulgarisation (Recherche/Développement)
et vulgarisation
l gamme plus étendue de nouvelles molécules vulgarisables
l recommandations
de doses de matières actives plus faibles mais
biologiquement efficaces.
Aujourd’hui, le coût de la protection phytosanitaire semble prioritaire.
Face aux difficultés de la filière cotonnière, la Société de Développement des Fibres
Textiles souhaite voir les coûts de production réduits. La protection phytosanitaire
semble être le secteur le plus sollicité pour réaliser cette réduction. II est d’ailleurs
impératif de trouver les moyens de faire des économies sur la protection chimique
compte tenu que le producteur de coton est appelé à payer cher les insecticides.
C’est ainsi que de nouveaux programmes de protection tels que la Lutte Etagée
Ciblée (LEC) et la Dose Fréquence sont actuellement étudiés.

II LES NUISIBLES DE L’ARACHIDE
Environ 400 espèces d’arthropodes nuisibles à la culture de l’arachide
ont été recensées. Toutefois, il est reconnu que leurs dégâts sur la culture sont
souvent faibles en phase végétative. II faut pourtant noter les dommages causés par
les pucerons et l’incidence sensible des déprédations de termites en cas de stress
hydrique. Les ravageurs les plus importants, classés en fonction de la partie
attaquée, sont les suivants :
II.1 Les attaques des semis et de la plantule
//A 1 Les termites
Rhodotermes massambien et Euterme parvulus sont les principales
espèces
rencontrées
. Elles sont surtout favorisées
par une sécheresse
accompagnée d’un stress hydrique qui affaiblit les plantes.
l/. 1.2 Les coléoptères
Certains coléoptères (Schyzonicha Anomala, Trochalus Andemurus et
graphognafus) sont responsables d’attaques sévères sur les racines des plantules.
Il. 2 Les ravageurs,des feuilles
Les plus importants de ces ravageurs sont Amsacfa moloneyi qui
occasionne des dégâts en début de végétation et les sauteriaux qui peuvent ronger
les feuilles à tous les stades de la plante. II y a également les Noctuidae
(Spodopfera,
Heliofhis, Achaea), les Massidae ‘( Empoasca,
Cicadulina),
les
thysanoptères ( Herothtips, Heliofhrips ) et divers Aphidae.
II.3 Les ravageurs de la phase reproductive
Les fruits dans le sol sont souvent attaqués par Eufermes vulus qui
perfore les gousses au niveau de I’apex et par les iules. Les pièces florales sont par
contre dévorées par des Scarabeidae ( exycefonia ) et par des Meloidae (Mylabris)

11.4 Les iules. ( myriapodes, diplopodes).
Ils constituent
une fraction très importante des déprédateurs
de
l’arachide. Quatorze espèces ont été recensées au Sine Saloum avec une
prédominance
de certaines d’entre elles. Très polyphages,
les iules peuvent
s’attaquer au coton, au mil et aux cultures maraîchères.
Les dégâts de diplopodes sur arachide se situent à deux niveaux : la
levée et la fructification. A la levée ils attaquent les cotylédons, les radicules et l’axe
hypocotyle. Au stade de fructification ce sont les gynophores qui sont attaquées
avant leur pénétration dans le sol. Les iules attaquent aussi les gousses en les
rongeant. Ce qui a une très grande incidence sur la récolte, surtout s’il s’agit
d’arachide de bouche où les gousses trouées sont à éliminer des lots.
A ces attaques
diverses
s’ajoute
un ensemble
d’infestations
secondaires dues surtout aux champignons : Aspergillus niger pendant la levée et
Aspergillus flavus au moment de la fructification. Ce dernier est responsable de la
présence de I’aflatoxine dans les graines.
Ill LES NUISIBLES DU MAïS
La composition spécifique des ravageurs du maïs est assez vaste. La
plus grande importance économique est liée aux espèces qui forent les tiges ce qui
entraîne une mort prématurée de la plante et d’énormes pertes de récolte.
Ainsi, au Sénégal, comme dans les pays de la région tropicale, une
gamme variée d’insectes attaques le maïs du semis jusqu’à la maturation.
Au sud est du pays, les études entomologiques
ont porté sur les
dynamiques de populations des principaux ravageurs du maïs, à l’aide du piège
lumineux, ainsi que sur l’appréciation du niveau des attaques à travers les résultats
de !a dissecation des tiges. Les résultats ont montré, à Gouloumbou en 1982, des
vois réguliers de Sesamia caiamistis et Eldana saccharina à partir de la deuxième
décade d’Août pour se poursuivre jusqu’à la fin de la deuxième décade d’octobre.
Les vols de Helicoverpa armigera bien que très faibles sont réguliers entre le 30
Août et le 15 Octobre. Un nombre important de prédateurs de Helicoverpa armigera
et Mythimna loreyi fut observé. Aussi les baisses de rendements sont dues surtout à
l’action conjuguée des borers et de Helicoverpa armigera.
Les termites sont également observés sur les plants desséchés.
J
Un programme de protection chimique a été expérimenté dans la zone
agroécologique
Sénégal Oriental Haute Casamance.
II consistait à faire une
application tous les 14 jours. Les traitements insecticides effectués avec cymbush +
diméthoate, à la dose de 4 + 75 g m. a. / ha, ont permis, en 1983 à Gouloumbou,

une augmentation de rendement de 410 kg/ha. En 1984, les traitements dans cette
même localité avec alphaméthrine, à la dose de 20 g m. a. / ha, ont occasionné une
augmentation de rendement de 369 kg/ha. par rapport au témoin
IV LES NUISIBLES DU SORGHO
Du semis au stockage, le sorgho est sujet à plusieurs attaques. Elles
sont dues à un nombre important et varié de ravageurs parmi lesquels les insectes
occupent une place prépondérante par leur nombre et leurs dégâts. Dans ce
document, nous ferons un classement selon les différents stades de développement
de la plante.
IV.1 les ravageurs du stade semis-plantule.
Les espèces polyphages
et nuisibles de la faune du sol qui
commettent des dégâts sur les semis, les tiges et les collettes des plantules de
sorgho ou sur les racines sont nombreuses. II s’agit principalement des termites, des
iules, des « vers gris » qui comptent plusieurs espèces dont Scofia ypsilon et
des « vers blancs » dont Phytophaga ctinifa qui peuvent tous, détruire les semis ou
s’attaquer aux plantules.
Juste après le semis certaines fourmis enlèvent les graines. Leur
action n’est pas négligeable pendant une période prolongée de la sécheresse.
Un traitement insecticide
combiné à un traitement fongicide est
suffisant pour protéger les plantes en début de végétation.
IV.2 les ravageurs de la phase végétative
Ces ravageurs se répartissent en trois principaux groupes.
IV.2.1 Les foreurs des tiges
Ce sont des insectes qui s’attaquent
pour la plupart à plusieurs
céréales ( mil, sorgho, maïs ) ou à la canne à sucre.
Leur incidence est souvent faible. Les principales espèces rencontrées
sont : Afherigona soccata ( Diptera, Muscidae), IeS lépidoptères qui renferment des
Noctuidae (Besseola fusca et Sesamia calamistis) et des Pyralidae ( chilo par-teks,
Eldana saccharina et Acigona ignefusalis ).
Les talles sont surtout attaquées par Afherigona
ponti ou mouche du
pied.
7

IV.2.2 Les ravageurs des feuilles
Ces ravageurs sont constitués principalement par :
4
Les défoliateurs
Amsacta est présent chaque année en début de campagne.
En 1978, l’on a enregistré une forte infestation de la noctuelle Mytimna
au Sénégal Oriental ainsi que dans les régions du Sine-Saloum
et de Diourbel.
Cette invasion est due à une sécheresse prolongée (GAHUKAR, 1980). La première
génération de Spodoptera coïncide généralement
avec la levée du sorgho. Les
larves polyphages coupent les plantules au niveau du sol qui finissent par mourir.
A la montaison, les larves d’f3procfis
attaquent le feuillage. Ces
chenilles creusent également la surface des grains laiteux ; alors que les larves de
Marasmia rongent le parenchyme des feuilles et enroulent les bords de la feuille
avec des soies.
b)
les foreurs de tige
Au dégâts des chenilles s’ajoutent ceux des foreurs de tiges qui
.‘
détruisent les feuilles en phase de développement larvaire.
Toutes ces espèces sont facilement contrôlables
par pulvérisation
foliaire d’insecticides. La lutte biologique et les pratiques culturales prophylactiques
sont envisageables
c) Autres ravageurs des feuilles
,
II s’agit principalement de :
.
- plusieurs espèces
d’acariens
consommateurs
de feuilles.
Ils
commettent souvent des attaques sporadiques et localisées pouvant par fois être
sérieuses.
- autres piqueurs suceurs dont plusieurs espèces de pucerons qui
peuvent s’attaquer aux feuilles du sorgho. Mais leurs dégâts sont souvent
négligeables et ne nécessitent généralement pas d’interventions.
Rhopalosipihum
maidis
s’avère redoutable,
surtout pendant une
période de longue durée. En raison de la sécrétion du miellat par les pucerons, les
micro-organismes
se développent
rapidement
ce qui rend les grains non
consommables. Aussi, cet insecte est vecteur de plusieurs maladies à viroses.

Les citadelles peuvent causer des d,ommages non moins importants à
la culture du sorgho. Les larves et les adultes s’abritent à l’intérieur du cornet ou de
la gaine foliaire.
L’alimentation
provoque un jaunissement
et le retard du
développement végétal.
GAHUKAR (1980) a observé que le problème de criquets (sauterelles)
demeure toujours pour la Casamance et le Sénégal Oriental où il a été noté 30 % de
plants attaqués au maximum, avec une faible population d’une dizaine d’espèces, la
plus importante étant Zonocerus variegafus.
IV .3 Les ravageurs des organes florofructifères
Le principal est Confarinia sorghicola
connu sous le nom trivial de
Cécidomyie du sorgho. Ce ravageur est assez répandu. L’activité de cet insecte est
favorisée par la continuité de la floraison des épis (GAHUKAR, 1980).
Une étude d’inventaire des insectes et d’évaluation de leur dégâts
montre que du point de vue économique, la Cécidomyie s’est révélée très nuisible
sur les semis tardifs. Les larves de Hekoverpa,
Eublemma et Pyroderces se
trouvent dans les épis dont les grains sont encore tendres- Les chenilles de
Sitotroga attaquent les grains mûrs qu’elles dévorent totalement ou partiellement.
D’après les observations de GAHUKAR (1980) il semblerait que les épis compacts
sont favorables à la multiplication des insectes.
Plusieurs espèces de coléoptères sont nuisibles au sorgho. Les
cantharides et mylabres, causant des dégâts sur les épis, sont fréquents. Les
adultes dévorent les étamines et les pétales et parfois creusent les grains encore
tendres.
IV.4 Point des recherches sur les ravageurs du sorgho
D’après
GAHUKAR,
(1980) les observations
sur trois années
consécutives ont permis d’examiner la situation des insectes nuisibles du sorgho en
milieu paysan et sur les stations de recherche ; l’identification de ces espèces était
un point important. Les conditions climatiques et les techniques culturales jouent un
rôle sur l’incidence des insectes. En général, le semis tardif est plus attaqué que le
semis à la première pluie. L’introduction de variétés à cycle différent dans le milieu
paysan pourrait favoriser
I’infestation
de la Cécidomyie.
La variété locale
congossane s’est montré susceptible à l’attaque de la mouche du pied et du
puceron, alors que la variété améliorée CE 90 était plus endommagée par la
Cécidomyie et les chenilles d’épis (notamment Eublemma).
Parfois, on note la
n

présence
d’un insecte sur la plante, mais le degat reste en dessous du seuil
économique.
Des etudes seront entreprises pour determiner ces seuils pour les
principaux ravageurs.
Des nuisibles sporadiques envahissent les cultures assez rapidement
et parfois obligent à entreprendre un traitement chimique. Or les insecticides
peuvent avoir des effets néfastes sur les insectes utiles.
II peut y avoir une coïncidence entre le stade nuisible de l’insecte et le
stade phenologique favorable de la plante ; dans certains cas il serait possible
d’éviter cette coïncidence et ainsi de réduire les dégâts. D’autre part, si l’attaque se
fait sur un organe du sorgho par plusieurs espèces à la fois, il est difficile de
distinguer la part qui revient à chacun ; l’élevage au laboratoire devient un moyen
pour préciser les parts de dégâts respectives.
-
La poursuite de l’inventaire pourrait déceler l’importance des nouvelles
espèces en fonction du changement du système de production. Ceci nous permettra
de fixer la priorité des études à mener dans le domaine de lutte dans les conditions
paysannes.
V Les nuisibles
du mil
V.1 Les ravageurs des plantules
Les jeunes plantules sont attaquées par des iules (Petidonfopige sp) et
des sauteriaux tels que Oedaleus senegalensis, 0. nigeriensis, Zonocerus
variegatus, Anthactis ruficornis, Locusta migartoria, Acrida SP., Scapsipedus
marginatus, Hyeroglyphus daganensis et Chrotogonus sp qui occasionnent des
fontes de semis en cas d’une forte pullulation. Le criquet pèlerin Schistocerca
gcwaria peu causer des pertes de 100 % sur le mil (MBAYE, 1990).
.
Atherigona sp, infeste le mil 15 jour après le semis, généralement
avant le démariage (NDOYE, 1979). Les espèces les plus dommageables au mil
sont A. quadripunctata Mossi et A. approximata Malloch. (GAHUKAR, 1983).
La chenille poilue Amsacta moloneyi s’attaque également aux jeunes
plantules de mil.
Les espèces de rongeurs Arvicanthis niloticus et Mastomys sp.
détruisent egalement, les jeunes plantules de mil (MBAYE, 1990).

V.2 Les ravageurs des feuilles et tiges
Le col&optere de la famille des chrysomèles Lema planifions peut
occasionner des degâts considerables, surtout en période de sécheresse prolongée
(NDOYE, 1984).
Les tiges de mil peuvent subir, à partir du 30*“8 jour apres semis,
l’attaque de plusieurs foreurs dont deux se sont avérés les plus dangereux. II s’agit
de Acigona {= Coniesfa} ignefusalis et Sesamia calamisfis. Le premier est plus
importante sur les variétés précoces et le deuxième sur les tardives (NDOYE, 1982).
V.3 Les insectes ravageurs des épis
Les nuisibles suivant présentent un intérêt économique considérable.
Les diptères tels que Geromya penniseti Felt causent d’importants dommages à la
culture du mil. MBAYE, (1990) observe que les dégâts peuvent atteindre 100 O/6
dans
certaines zones de défriche récente au sud du Sénégal . Les méloïdes (Cantharides
et Mylabris) occasionnent sur le mil des dégâts souvent considérables. Les plus
importants et les plus fréquentes sont : Psalydo/yfta vesfjtfa, P. fusca et P. fusca et
P. pdipes. BALDE (1993) observe que f’on retrouve parfois ces méloïdes sur d’autres
céréales (sorgho, riz) et légumineuses (niébé). Ils sont également observés sur
Pennisefum violaceum (graminée sauvage) et Cacia sp. (légumineuse sauvage) qui
leur servent de refuge en dehors de la saison de culture. Les chenilles mineuses des
épis sont des ravageurs importantes sur le mil. L’espèce dominante est Heliochelus
albipuncfella (NDOYE, 1984).
D’autres types de lépidoptères polyphages comme Helicoverpa
a(@gef-a, Eublemma gaynefi et Pyroderces sp. attaquent le mil. II se nourrissent
aus’si bien du feuillage que des grains en développement.
Les oiseaux granivores causent des ravages importants sur le mil.
Parmi les espèces les plus nuisibles, on peut retenir Quelea guelea communément
appelé travailleur à bec rouge Q. eryphrops dit travailleur à tête rouge, Ploceus
cucullafus dénommé le gros gendarme du village et Passer lufeus plus connu sous
le nom de moineau doré.
11

Au Sénégal Oriental la recherche entomologique
sur les cultures
céréalières était orienté sur :
l
L’identification
des insectes ravageurs
les plus fréquemment
rencontrés et occasionnant des dégats d’une importance économique considérable ;
l
L’étude de la dynamique des populations de ces ravageurs. Ceci
dans le but de la recherche de méthodes d’avertissement agricoles fiables
l
La recherche de méthodes de lutte efficaces et rationnelles.
VI. LES NUISIBLES DU RIZ
Les dégâts d’insectes
(foreurs des tiges) constituent
l’une des
principales contraintes à la riziculture submergée (M’BODJI, 1990). L’impact des
insectes nuisibles à la culture du riz peut représenter une perte de l’ordre de 25 %
(FAYE & DJIBA, 1988). Chilo, Diopsis, Orseolis sont les espèces inféodées au riz et
considérées comme les plus nuisibles.
Chnootriba, Heteronychus, Spodoptera,
Zonocerus sont des espèces susceptibles de provoquer occasionnellement
des
dégâts sévères. Maiiarpha et Chilo sont les principales chenilles mineuses des épis
de riz.
Deux espèces de Chilo ont été identifiées sur riz en Casamance. II
s’agit de :
l
Chilo zacconius Bleszynski
l
Chilo diffusilineus J. de Joannis
zacconius préfère le riz aquatique alors que C. diffusilineus infeste le riz pluvial ou
de nappe phréatique. (VERCAMBE, BORDAT, DJIBA, 1989).
D’autres foreurs de tige peuvent occasionner des dégâts sur le riz, II
s’agit de Sesamia ca/amisGs, Chilo ditiusifineus et C zacconius. Les chenilles du
i
dernier sont dangereuses à la culture du riz, en raison de leur polyphagie et de leur
comportement endophyte.
Quatre espéces nuisibles de termites sont connues au Sahel. II s’agit
de : Odontotermes badius, Amistrotermes sp, Macrotermes sp et Cosptotermes
intermedius. Macrotermes sp. est signalé sur le territoire sénégambien.
Ces termites ne sont nuisibles que pendant les périodes sèches.

VII LES NUISIBLES DES DENREES STOCKEES
MBAYE (1990) a noté que, Sifotroga cereallela Oliv., Tribolium castaneum
Hbst, T. confusum Duv, Ephestia cautella Walker, Rhizoperfa dominica F.,
Cryptolesfes sp. sont les principaux ravageurs des céréales au stockage. Cependant
S. cereallela est de loin le ravageur les plus important sur mil. Ces ravageurs
détruisent 20 à 40 % des céréales après six mois de conservation et 80 à 100 %
après un an. Aussi les espèces de rongeurs Arvicanfhis niloticus et Mastomys sp.
détruisent également, les stocks de mil.
CONCLUSION
L’analyse de la situation des ravageurs des cultures céréalières et de
rente montre que ces spéculations fait tellement l’objet d’attaques par différents
insectes nuisibles qu’il est pratiquement inimaginable de mener sa culture dans les
conditions agro-climatiques
de la zone agroécologique
Sénégal Oriental Haute
Casamance sans des mesures de protection adéquates.
Sur la base des observations faites sur 19 années relatives aux
fréquences et périodes d’apparition des différentes espèces d’insectes nuisibles
rencontrées sur la culture du coton, on peut dire que les insectes carpophages sont
les principaux ravageurs dans les différentes zones de production cotonnière et
méritent par conséquent une attention toute particulière dans les programmes de
recherches sur la protection du coton. Compte tenu des objectifs de production qui
étaient fixés à la SODEFITEX,
en adéquation avec le plan
national de
développement économique, les recherches entomologiques étaient plus centrées
.
sur la lutte chimique que sur d’autres axes à cause de son haut degré d’efficacité
dans l’élimination rapide et massive des populations de ravageurs. En effet, pour
obtenir une production élevée et continue de coton de qualité supérieure recherché
dans le marché mondial, une protection chimique s’avère nécessaire. Cependant, la
protection phytosanitaire a été longtemps difficile à vulgariser au Sénégal, compte
tenu des efforts physiques nécessaires et des risques sur la santé des utilisateurs.
Actuellement, grâce aux nouve/les matières actives développées et aux matériels
d’épandage
relativement
légers disponibles,
les programmes
conseillés
sont
devenus beaucoup plus simples
avec des traitements
moins contraignants.
L’adoption progressive de ces nouvelles technologies
a contribué de manière
l-2

significative à l’amélioration des rendements observés au cours de ces dernières
années.
Sur l’arachide les termites Rhodotermes massambien et Euterme
pandus, Amsacta moloneyi et les iules constituent un obstacle à la production. Le
champignon Aspergillus flavus, au moment de la fructification, est responsable de la
présence de I’aflatoxine dans les graines.
Les recherches menées en matière de protection de la culture étaient
axées sur l’utilisation des appâts pour la lutte contre les iules dans le bassin
arachidier.
Les foreurs de tige sont les ravageurs auxquels est liée la plus grande
importance économique qui occasionnent d’énormes pertes de récolte du mais.
Au sud est Sénégal, les études entomologiques
ont porté sur les
dynamiques de populations des principaux ravageurs du mais, à l’aide du piège
lumineux, ainsi que sur l’appréciation du niveau des attaques à travers les résultats
de la dissecation des tiges. Les résultats ont montré que, les baisses de rendements
sont dues surtout à l’action conjuguée des borers et de Helkoverpa armigera.
L’entomofaune nuisible à la culture du sorgho est assez diversifiée.
Cependant, elle reste dominée par deux espèces de l’ordre des Diptères. II s’agit
de : Confarinia sorghicola
connu sous le nom trivial de Cecidomyie du sorgho et
Afherigona
soccafa.
En culture associée, avec le mil, les larves d’Acigona
ignefusaiis
et Sesamia sp migrent sur le sorgho, quand les tiges de mil se
dessèchent.
>
Acigona {= Coniesfa} ignefusaiis et Sesamia calamistis occasionnent
des dégâts considérables
sur mil. Les méloïdes (Cantharides
et Mylabris)
occasionnent sur le mil des dégâts souvent considérables. Sur épis les diptères tels
que Geromya penniseti Felt et Dicraeus pennisefivora causent d’importants
dommages à la culture du mil. Les méloïdes (Psalydolytfa vesfifta, /? fusca et P.
fusca et P, pilipes) occasionnent sur le mil des dégâts souvent considérables. Les
chenilles mineuses des épis sont des ravageurs importantes sur le mil. L’espèce
dominante est Heliochelus albipunctella
1A

Au Sénégal Oriental la recherche entomologique
sur les cultures
céréalières etait oriente sur :
l
l’identification des insectes ravageurs les plus fréquemment
rencontrés et occasionnant des dégâts d’une importance économique
considérable ;
l
l’étude de la dynamique des populations de ces ravageurs. Ceci
dans le but de la recherche de méthodes d’avertissement agricoles fiables
ola recherche de méthodes de lutte efficaces et rationnelles
La poursuite de l’inventaire pourrait décaler l’importance des nouvelles
espèces en fonction du changement du système de production. Ceci nous permettra
de fixer la priorité des études à mener dans le domaine de lutte dans les conditions
paysannes.
Sur le riz Chilo, Diopsis, Orseoljs sont les espèces inféodées au riz et
considérées comme les plus nuisibles.
Chnootriba, Heteronychus, Spodoptera,
Zonocerus sont des espèces susceptibles
de provoquer occasionnellement
des
dégâts sévères. Maliarpha et Chilo sont les principales chenilles mineuses des épis
de riz.
Au stockage, les céréales sont les principaux ravageurs dont les plus
importants sont : Sitotroga cereallela Oliv., Tribolium castaneum Hbst, T. confusum
Duv, Ephestia cautella Walker, Rhizoperta dominica F., Cryptolestes sp. et
Sytophilus sp.
L

PERSPECTIVES
Dans le cadre de l’amélioration de la protection des cultures tout en
tenant compte des contraintes économiques
et écologiques à la production, le
service d’Entomologique du programme “Diversification
des cultures pour la Haute
Casamance et le Sénégal Oriental” propose les orientations suivantes:
1. à court terme
l Inventaire de I’entomofaune
nuisible et utile (prédateurs) tes zones de
production cotonnière dans la perspective d’une lutte intégrée en mettant l’accent
sur l’aspect contrôle biologique;
l
Elaboration d’un programme de recherche sur le seuil économique
de traitement qui tient non seulement compte des capacités financières
des
producteurs, mais également du souci de préservation de notre environnement
écologique.
l
Poursuite du programme des tests de matières actives dans l’objectif
d’augmenter les possibilités de choix en fonction des réalités économiques et des
objectifs de production.
‘$2.
l
Un programme de suivi de la dynamique
de populations
des
principaux
insectes
ravageurs
dans le cadre de l’approfondissement
des
connaissances de la biologie des insectes et dans la perspective de réaliser un
système fiable de surveillance des apparitions des principaux insectes nuisibles,
l
Installation d’un laboratoire de DL50 pour une meilleure maîtrise des
phénomènes de résistance aux pesticides utilisés.
D
.
.
2. à moyen terme
l
Dans le cadre de la protection des semences, des études devront
être menées en collaboration avec les Agro-Physiologistes
et des Pathologistes de
semences ainsi qu’avec des Phytopathologistes
pour une meilleure caractérisation
et maîtrise des pathogènes existants dans les différentes zones de production
cotonnière.
l
Elaboration
d’un programme
d’amélioration
des techniques
et
méthodes d’application
dans l’intérêt constant de préservation de la santé de
l’utilisateur.

3. à long terme
Sur le cotonnier, révision du programme de traitement vulgarisé en
l
fonction des zones écologiques qui tienne compte des différences de pressions
parasitaires et du seuil économique de nuisibilité.
Elaboration
d’un programme
de recherches
sur les méthodes
l
culturales de protection dans le cadre d’une lutte intégrée.
Développement d’un programme de criblage à la résistance variétale
l
en collaboration avec les services de la sélection et amélioration variétale des
cultures céréalières et du coton dans l’objectif de création de variétés résistantes
aux principaux insectes nuisibles, en particulier les carpophages.
Un programme de recherche sur I’abscission florale du cotonnier sera
l
développée dans le cadre d’une collaboration aussi bien avec des Physiologistes
qu’avec des sélectionneurs.
Conditions de réalisation du programme
Pour la réalisation d’un tel programme, ii est nécessaire de renforcer
l’opération en moyens humains, matériels et financiers.
Sur le plan des ressources humaines, le service ne dispose que de
deux observateurs qui s’occupent du suivi des pièges et des essais ainsi que pour la
collecte des échantillons (insectes, organes florofructifères,
sols,...). Le service
aurait besoin, pour mener à bien son travail, de deux techniciens supplémentaires.
Sur le plan des infrastructures, l’accent devra être mis sur l’équipement
enmatériels de laboratoire (verrerie, milieux de culture, . .)
17

BADIANE D. (1995) : Rapport annuel de la campagne 199411995. Entomologie du
coton. ISRAICRA - Tambacounda.
BADIANE D. (1995) : Situation parasitaire du cotonnier au Sénégal et méthodes de
contrôle. Mémoire de titularisation 75 p.
BALDE, M. (1993) : Principaux ravageurs des céréales et des Légumineuses en
Zone Soudano-Sahélienne
: Acquis et perspectives. in Rapport de titularisation.
DIEME E. (1986) : Acquis de I’Entomologie du maïs au Sénégal Document présenté
à la réunion d’évaluation du programme maïs 13 - 14 Mai 1986 ISWVCNRA
-
Bambey 8 p.
DIONGUE 1. (1986) : Rapport annuel d’activités 1985. Entomologie.
Recherches
pluridisciplinaires sur le coton. ISRASCS - Kaolack 63 p + Annexes.
DJIBA S. (1993) : Devenir de Chilo sp (Lepidopfefa, Pyralidae) en saison sèche dans
la région de Casamance.
FAYE A. et DJIBA S. (1988) : La culture du riz au Sénégal : potentialités, contraintes
et perspectives d’amélioration variétale. Dec 1988, CRA Djibélor.
GAHUKAR,
R.T. (1980) : Rapport d’activités de l’hivernage 1979. Programme
Entomologie, Projet CILSS, Nioro du Rip , Sénégal.
MBAYE, D.F. (1990) : Les ennemis du mil au Sahel. Dot. Présenté au 2ème séminaire
sur la lutte intégrée contrez les ennemis des cultures vivrières dans le Sahel.
Bamako, Mali, 4-9 janvier 1990 - 12~.
MBODJI Y., 1990 ; Situation de la riziculture pluviale en Casamance, CRA Djibélor.
NDOYE, M. (1982) : Le programme de recherches entomologiques du mil de I’ISRA.
- Communication présentée à la Ière réunion des comités scientifiques nationaux du
projet régional d’amélioration des mil, sorgho, niébé, maïs. CILS& Tarna l-1 0 février
1982.
NDOYE, M. (1984) : Etat de la contrainte phytosanitaire du mil dans le Sahel. -
Semaine internationale - Projet CILSS de lutte intégrée, Niamey 6-13 décembre
1984. - Dot. multigr. (CNRA) Bambey, 20~.
VERCAMBE
B., BORDAT D., DJIBA S., 1989 ; Statut et distinction des deux
principales espèces de Chilo sp (Lepidoptera, fyralidae) sur riz en Casamance.
19


Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
CRA De Djibélor
Projet USAID-NRBAR
Atelier de présentation de résultats « Riziculture dans les régions
de Basse et Moyenne Casamance (BMC), et Sénégal Oriental et
Haute Casamance (SOHC) »
10-13 Mars 1998
Adaptation de techniques accélérées de compostage
(résultats préliminaires)
Mamadou Khouma


1. TITRE D’ACTIVITE
Adaptation de techniques accélérées de compostage
2. JUSTIFICATIF
la restauration et la gestion conservatoire des écosystémes constitue un des objectifs
majeurs du Plan stratégique de la recherche agricole en Basse et Moyenne Casamance.
Le sol qui constitue un des piliers de la production agricole connaît une baisse de
fertilité incompatible avec une gestion durable des ressources naturelles. La
fertilisation minérale reste peu ou pas répandue pour des raisons économiques et/ou
culturelles. Une fertilisation organique basée sur des ressources naturelles disponibles
localement permet d’atténuer les effets de la baisse de fertilité tout en minimisant les
quantités d’engrais minéraux nécessaires. L’utilisation du compost entre dans ce cadre
et son intérèt se situe dans le caractère évolué des substances qu’il procure et qui
facilite leur utilisation par les plantes.
Une des principales contraintes liées à la fabrication du compost est son temps de
maturation qui peut ètre très long (150 jours parfois) et la disponibilité de l’eau
nécessaire à son humectation. II existe des champignons cellulolytiques du genre
Trichoderma capables d’accélérer la décomposition de la matière végétale, ce qui
active par voie de conséquence le processus de maturation. Cette technique qui a testée
dans les conditions de la Basse et Moyenne Casamance.
3. Dispositif
Cette activité comporte deux volets :
- un volet expérimental au champ de doses de compost ;
- un volet compostage en caissons.
Pour le volet doses de compost, les quatre traitements suivants sont comparés :
TO Témoin sans engrais
Tl 150 kg/ha de 1.5 15 15 associés à 200 kg/ha d’urée en couverture
T2 5 tonnes de compost
T3 7 tonnes de compost
Les traitements sont répétés trois fois dans un dispositif en blocs aléatoires complets.
La variété de riz TOX 728-l a été repiquée dans tous les traitements après une mise en
pépinière de 36 jours. Les conditions de culture sont des conditions de submersion peu
profonde sur sol sableux et acide de plaine.
Les paramètres retenus sont : le nombre de panicules /m2, le nombre de jours à 50% de
floraison, la hauteur des plants à la récolte, le rendement grain en kg/ha.
Pour le volet compostage en caisson un dispositif de compostage de paille de riz dans
des caissons en bois a été mis en place depuis la fin Mai. La souche de Trichoderma
harzianum que nous avions reçue de I’URA PV a servi d’inoculum.
Dans un premier temps nous avons procédé à une multiplication de la souche dans des
bassines avec de la paille stérilisée, avant d’inoculer le substrat des caissons.
Le substrat des caissons est constitué de paille hachée à environ 10 cm et trempée la
veille dans de l’eau. Une couche de paille de 5 cm alternant avec une couche
d’inoculum jusqu’au sommet des caissons recouvert par une couche de fumier (Tl).
Les caissons sont recouverts d’un film plastique transparent.
Le traitement témoin n’a pas reçu d’inoculum (TO).

<
Des mesures de temperatures sont effectués à trois ni~:eaus (à la base. au milieu et au
sommet de la pile) tous les deus jours à partir de la mise en place du dispositif
4. RESULTATS
Essai au champ
Les conditions pluviométriques qui ont prévalu au cours de l’essai se caractérisent par
une quantité globale de pluie de 1395 mm dont la répartition très inégale s’est traduite
par une submersion tardive des rizières. Le repiquage de l’essai a été effectué en
conditions de saturation du sol en eau et non en conditions de submersion totale.
Les résultats (Tableau 1) font apparaître une supériorité significative des rendements
du traitement engrais minéral sur les traitements compost et le tétnoin sans engrais.
11 en est de même pour le nombre de panicules /m2.
Les résultats montrent également la supériorité arithmétique de la dose de 7 tonnes/ha
de compost par rapport au témoin sans engrais.
Tableau 1 : Résultats
Traitement
Nombre de
50%
Hauteur en cm
Rendement
psniculeslm2
FloraisonCjours)
kglha
TO
282 B
79
87 AB
2430 B
Tl
369 A
79
96 A
3869 A
T2
285 B
77
83 B
2464 B
T3
269 B
77
87 AB
/ 2933 B
Les traitemwts q\\lant la nième lettre ne diflkrent pas sigili~cati~,enaenl nu seuil de 5% selon .Yewman et
Keuls
Cet essai confirme les résultats antérieurs relatifs à la nécessité d’apporter de grandes
quantités de compost pour que son effet se traduise par une augmentation significative
-’ de rendement. La dose de 10 tonnes/ha que nous n’avons pas pu tester pour des raisons
d’indisponibilité du compost au moment des essais semble constituer une bonne
indication.
Tableau
2 : Caractéristiques
du compost
utilisé
Humidité %
pH Carbone g/kg
Azote glkg
C/N
Moyenne
18
577
105,l
3,6
28
Essai en caissons
Une réduction importante du volume (I/d) de la paille des caissons a été notée dans
tous les traitements durant les quatre premières semaines. Au delà de cette période le
champignon semble rester inactif.

Pluviométrie Nouvelle Station Djibélor 1997
500
T
450
400
350
150
100
50
0
Mai
Juln
Juillet
Août
Septembre
Mois
InCIté
en mm EEZI Nbre de jours +Cumul
1

Aucune différence n-est perceptible visuellement entre le traitement inoculé et le
témoin. L’état de decomposition de la paille bien qu’étant assez avance dans les
caissons a été identique pour les traitements.
Le champignon ne semble pas avoir trouve un milieu favorable à sa croissance. Les
observations faites au microscope montrent certes la présence du champignon. mais
celui-ci présente des cellules plasmolysées.
Les analyses non encore disponibles nous édifieront sur la teneur en éléments majeurs
des produits finis.
Une seconde manipulation effectuée en tas à même le sol avec la paille, une dose plus
importante d’inoculum, un recouvrement plus hermétique et un arrosage plus fréquent
a donné une décomposition beaucoup plus rapide avec un produit plus évolué mais
dont la teneur en eau a paru excessive.
Difficu Ités rencm trées
L’absence d’un autoclave fonctionnel au niveau du centre nous a contraint à nous
rabattre sur l’hôpital régional de Ziguinchor pour faire stériliser la paille utilisée pour
la multiplication initiale du champignon.
5. Perspectives
L’identification d’une souche de champignon activateur de décomposition adaptée aux
conditions agroécologiques de la Casamance est un processus d’essais et d’erreurs qu’il
convient de poursuivre jusqu’à l’obtention de la souche ad hoc. Le test de la souche identifiée
à L’Institut des Sciences Biologiques (Philippines) point de départ de la technologie nous
semble indispensable pour la poursuite de cette activité.

.___
~
_ . . .
- . - - . -
.__,_
-
. _ . . . .
-.__-
- - . ,


_
_
.
.
_
. . - - _
. . _
température
moyenne
à 3 niveaux
45,0 l l -
40,o
35,0 1’
-!
30,o
25,0 /-
0
0
20,o
--
-_-_ _ __.----- _.._.
-. - _-...
15,o
_~
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_.... _.___..._
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10,o
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5,O j-
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090 l-
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I
Date de mesure
(-eMoyenneTObzMoygi;eTomi
--,A- MoyenneTos
+-
MoyenneT
b -m- MoyenneT
mi -+
Moyennefl
s
---Y-----------
i
.


ANNEXE 3
VALIDATION
DES TECHNOLOGIES
EN AGRICULTURE
ET GRN .
0 Utilisation des variétés améliorées de riz conjonction avec les dïgues anti-sels dans
SOHC (WlO) ;
l
Transfert de variétes de riz dans les vallées du Pakao et du Kassa (Wl7, SZS) ;
l
Manuel de formation sur les normes et techniques & production de semences de riz
dans la zone Sud du Sénégal (PARI-&‘) ;
l
Mise au point d%ne collection d’écotypes locaux de céréales et de variétés améliorées
de riz Transfert en milieu paysan de matériel adapté (PARl-8) ;
l
Mise au point de techniques de luttes contre les dégâts dans les rizières aménagées du
PROGES (PARI-2) ;
l
MZthodologie d’analyse des essais en milieu paysan : analyse d’adaptabilité (Master de
M.LO) ;
l
Les résultats de la culture du riz en Casamance dans le projet DERBAC ;
l
Rapport du CNCWAJAC en collaboration avec le projet SénégaLVtétnaMAO
sur les
activités réalisées dans le domaine de la riziculture en Basse Casamance par le CNCR ;
l
Rapport du CADEF sur les résultats de la collaboration ISRAICADEF dans le domaine
de la riziculture en Basse Casamance par le CADEF;
l
Formation et Assistance technique aux groupements de producteurs de semences dans
BMC, CNBA et SOHC (Xl8).


RECHERCHE COLLABOR4TIVE ISR4/GADEC
PROJET NRBAR
INTENSIFICATION DE LA RIZICULTURE DAiXS LES VALLEES
AMENAGEES PAR LE GADEC
PAR
SAMBA
THL4W
ABDOULAYE
SARR
FE\\lUER
1998


Intensification de la riziculture dans les vallées aménagées par le GADEC
1 In traduction
Le riz à l’instar des autres céréales occupe une place importante dans l’alimentation des
populations au Sénégal. Cependant
la production de riz ( 150000 T ) au niveau national est
très loin de satisfaire les besoins nationaux, ce qui explique les efforts gigantesques
que le
gouvernement
déploie pour satisfaire la consommation
nationale ( 450000 T de riz importé) .
C’est pourquoi au niveau de la recherche
des efforts doivent être consentis pour améliorer les
variétés et les techniques
culturales mises à la disposition
des paysans.
Dans la région du Sénégal
oriental et la de haute Casarnance,
la culture du riz a été très
importante avant les années de sécheresse
ayant débuté en 1968, et se pratiquaient alors dans
les cours d’eau permanents ou temporaires qui entaillent le plateau de sol ferrugineux
tropicaux qui dominent la zone. Durant les années
de sécheresse,
il se trouve que la production
a trés largement diminué, entraînant ainsi la perte d’une importante banque de gènes de riz. La
reprise des activités de production de riz s’imposait alors dans cette zone, les paysans eux
mêmes ayant souhaité de reviabiliser les rizières Dans le même temps, des contraintes
apparaissaient
comme :
le manque
de variétés adaptées
aux nouvelles conditions écologiques
la pluviométrie devenue
plus déficitaire et aléatoire
l’appauvrissement
des rizières etc.. .
Le constat général était que la production est devenue
trés faible durant certaines années
Dés lors, l’organisation non gouvernementale GADEC ( Groupe d’action pour le
Développement Communautaire) , s’inscrivant dans l’objectif d’une gestion rationnelle des
ressources
naturelles, a entrepris la construction de micro - barrages. Ces ouvrages permettent
alors d’une part de contribuer à la réalimentation
de la nappe phréatique et d’autre part de
créer des conditions plus favorables à l’intensification
des cultures maraîchères
et rizicoles.
Ce rapport fait un résumé des actions de recherche
développement
qui ont été entreprises dans
le cadre du programme NRE3AR - USAID et exécutées
par 1 ‘ISRA et le GADEC dans la
zone du Sénégal
oriental et de la haute casamance
L-e riz fait partie des cultures vivrières les plus importantes au Sénégal.
Cependant
la production reste très faible surtout en ce qui concerne le riz p1uvia.l
et ne satisfait
pas les besoins nationaux. Au cours des années de sécheresse,
il y a eu une disparition du
matériel génétique de riz notamment les variétés améliorées
et locales. C’est la raison pour
laquelle
un projet de recherche
collaborative
a été initié par I’ISR4 et le GADEC et financé par
I’USYJD (XRBAR) dans le cadre de la GR pour contribuer à la résolution de la problématique
de la culture du riz pluvial dans les bas-fonds du Sénégal
Oriental et de la haute casamance.

XIX OBJECTIFS
Introduire et tester de nouvelles
variétés de riz dans des villages encadrés
par le GADEC et
ayant un micro - barrage
Evaluer l’effet du compost ou du fumier et du Sesbania
Rostrata sur le développement
et
la production du riz
Contribuer à la reconstitution des banques
de semences
dans ces villages
fl MiiTERIEL
ET IMETHODE
Les sites d’implatation des essais sont les villages encadrés
par le GADEC et comportant les
micro - barrages , il s’agit de :
TAI%ANDING situé dans la communauté
rurale de Cotiari , arrondissement de Balla
,département
de bakel
Le groupement féminin comprend environ 127membres.
Dans ce village la diversité génétique
du riz est assez étroite puisque l’on ne trouve qu’une seule variété qui est la Goudomp. Elle a
été introduite par le Gadec.
FADYA ET M’BOULEMOU situé dans la communauté
rurale de Makacoulibanta ,
arrondissement de Makacoulibanta, département de Tarnba. A Fadya le groupement est
composé environ de 82 membres.
SARE M4LAL situe dans la communauté
rurale de N’doga Babacar, arrondissement
de Makacoulibanta
, département
de Tamba.
Le groupement s’élève à 63 au femmes qui pratiquent résolument la culture du riz avec au
moins deux variétés différentes pour chaque femme.
SINTHIOUROU situé dans la communauté
rurale de Médina Gounass, département de
Vélingara, région de Kolda. Dans ce village le groupement qui est composé de 81 femmes est
très dynamique
et s’adonne
à la culture du riz en plus du maraîchage.
Les variétés améliorées
de riz utilisées sont : ROCK 5 et DJ 684 - D.
Les variétés locales qui ont été rencontrées comme témoin dans les villages sont :
GOUDOMP, SAMBA DLADIA, KALBUROX, SODAGRI, BINTA DAMADE, COPE,
DIOLNDIAXA et B.4%AKLN?.
Il faut signaler que la plupart de ces variétés ont été introduites par le GADEC dans ces
viIlages.
,>
Les semences
ont été obtenues
au service semencier
de 1 ‘ISRA / bambey.
:
Les modes de semis utilisés sont : le semis a la volée, le semis en li%ae
et Ie semis en pépinièfe
La semence de Sesbania Rostrata a été obtenue dans le région de Kolda auprés des
groupements
des femmes de Nianga
-4~ niveau de chaque village, on a choisit 5 à 10 femmes dans chaque groupement pour
constituer un dispositif en blocs dispersés
; chaque femme dispose
de 2 parcelles pour la variété
améliorée et la variété locale. Pour chaque variété on a deux parcelles, dont l’une reçoit la
fumure d’étable ou le compost ou le sesbania
et l’autre constitue la parcelle témoin
-4 Tabanding
la fümure d’étable a été utilisée
-4 Sinthiourou le compost a été utilisé
A Saré kfalal ,Fadya et M’bouiémou le Sesbania
a été utilisé
Un questionnaire
a été élaboré pour le suivi et les observations
à faire dans tous les sites,

V DEROULEMEXT
DE LA CAMPAGNE
La phrviométrie de cette année a été très insuffisante dans la zone d’étude et les pluies mal
réparties. Elles ont ‘également connu un arrêt précoce. Les vallées n’étaient pas du tout
remplies cet hivernage sauf à Saré Malal
Les semis des variétés améliorées
ont été effectués tardivement dans la plupart des sites.
Dans plusieurs sites, ces variétés ne sont pas arrivées à maturité.
Le parasitisme
a été presque inexistant sauf à Saré Malal où il y avait une attaque de termites
sur le riz. L’attaque a été vite controlée grâce à la collaboration de l’entomologiste en
appliquant
une solution à base de Fupronil.
VI RESULTATS
Les dates de semis des différents essais
se présent comme suit :
Saré Malal, semis entre le 12 juillet et le 3 août 1997
Tabanding,
semis entre le 30 juillet et le 9 août 1997
Sinthiourou, semis entre le 19et le 24 juin 1997
Pluviométrie mensuetle de quelques sites dans la région de Tamba
en mm
MOIS MAKA TAMBA TAmAMETEO KOUSSANAR MISSIRAH KOUPEXTOCTVI
MAI
2.3
101.1
105.9
11.4
52
26
ml&
104.3 79.1
66
105.2
80.3
73.6
JLJlL56
67.8
76.6
44.2
55.7
40
Août
201.2 145.3
113
210.7
182.7
253.4
SEPT
160.7 170.4
195.4
OCT
58
76.7
127.3
A Sinthiourou comme à Tabanding
, les variétés améliorées
(ROCK 5 et DT 684- D) n’ont pas
pu donner de production de grains. Ceci est dû d’une part une date de semis tardive et d’autre
part un cycle assez long comparé à certaines
variétés locales. Dans ces deux sites la vaIlée n’a
pas du tout était remplie, ce qui a af%cté aussi bien le riz local que le riz amélioré.
A Tabanding
où le village possède
un groupe électrogène
, des tentatives ont été fanes pour
sauver les parcelles de riz en apportant de l’eau d’irrigation en complément, mais il y a eu une
divagation de bétail qui a détruit toutes les parcelles. Cependant avec les variétés locales dont
la date de semis a été précoce, la GOUDOMP a donné 2650 kg! ha B Tabanding
où le fumier a
été utilisé comme élément fertilisant, la parcelle
n’ayant pas reçu le fumier n’a pas été entretenu
jusqu’au bout.
A Fadya, les semis ont commencé
vers le 30 mai jusqu’en juillet
M’boulémou, les semis ont commencé
vers le 30 juin pour se terminer en fin juillet débutaoût ’

A Sinthiourou, toutes les variétés locales qui ont été semées
tôt ont donné un rendement en
grains acceptable
et avec samba diadia on a eu 2500 et 2750 kgIha sans et avec compost.
Dans les mêmes conditions d’expérimentation,
la variété locale COPE a eu un rendement de
2650 et 2975 kglha sans et avec compost contre 2775 et 3000kg/ha pour la variété djoundiana.
A Fadya, sur les trois paysans qui ont cultivé la DJ 684 - D, le rendement moyen est de
1629kg/ha avec un coefficient de variation de 3.96%. Il existe une différence significative entre
les traitements. Pour ce qui est de la Rock 5 , comparée
à la variété locale, l’analyse statistique
a montré qu’il a une différence entre les traitements avec une moyenne générale de 1812kgI
ha Le traitement variété Iocale avec Sesbania
a donné le meilleur rendement avec 2220kg/ha,
suivi du traitement variété locale sans Sesbania
( Tableau 1 )
Tableau 1 . Rendement (kg / ha) des différents traitements de Rock 5 et de DJ 684 D et
les témoins à fadya
Traitements
Rendement
Traitemeo ts
Rendement
ROCK 5 +
1800 KG
DJ 684 D +
1500 KG
KaBUROX
+ 2220 KG
SODAGRI + 2000//
ROCK 5 -
1590 KG
DJ 684 D -
135011
KALBTIROX - 1880 KG
SODAGRI
166711
GM
1812 *
GM
1629**
cv %
9.23
CV%
3.96
PPDS
238
PPDS
129
LEGENDE
+ = avec sesbania
- = sans sesbania
** = significatifà 1%
* = significatif à 5%
A M’boulémou
les résultats sont donnés dans le Tableau
2. Sur les 5 femmes qui ont implanté
la Rock 5 , on a un rendement moyen de 1678 kg/ ha avec cependant une différence non
significative entre les traitements.
Avec la DJ 684 D, le rendement moyen est alors plus faible avec 1454 kgha. Les traitements
avec sesbania
sont plus productifs que ceux sans sesbania.

,
Tableau 2 . Rendement fkg/ha)des différents traitements à M’boulémou
Traitement Rendement Traitement
Rendement
Rock 5 +
1875
Dj 684 D +
1750
V. locale+
1812
V. Locale + 1500
Rock 5 -
1537
Dj 684 D -
1333
V. Locale - 1487
V. Locale - 1233
GM
1678ns
GM
1454*
CV%
15.75
CV%
8.90
PPDS
423
PPDS
224
LEGENDE
+ = avec sesbania
- = sans sesbania
* = significatif à 5943

” VII DISCUSSIONS
Le manque de récolte constate à Sinthiourou et à Tabanding
pour les variétés améliorées
est dû
essentiellement
à deux choses : d’une part il y a le retard dans l’installation de l’essai avec des
dates de semis tardives et d’autre part il y a le déficit pluviometrique qui est général dans la
zone d’exécution des essais. Le comportement des variétés améliorées
est relativement faible
compare aux variétés locales dans les conditions spéciales
d’installation des essais de cette
année. .A Saré MalaI où la vallee a cté bien remplie, il y a eu non seulement
une bonne réponse
des variétés améliorées au point de vue du rendement, mais le Sesbania
s’est montré très
intéressant
comme fùmure organique
sur le riz
A M’boulémou et à Fadya, malgré le problème lié à l’insuffisance de la pluviométrie, les
variétés améliorées
et locales ont donné un rendement, mème si celui-ci reste très faible. Les
parasites ont eu peu d’incidence
sur les rendements
des variétés
Le cycle un peu long des variétés améliorées,
comparées aux variétés locales, bien qu’ayant
joué un rôle dans Ia différence de rendement ne peut pas être un handicap
dans la zone si l’on
respecte la bonne date de semis. Le rendement en grain de 3550kg avec l’utilisation du
sesbania
démontre que la bonne adaptation de ses variétés dans la zone lorsque les pluies sont
au rendez-vous.
La zone du Sénégal
oriental et de la haute casamance
étant une zone d’élevage, les riziéres des
sites de Tabanding et de Saré MalaI ont été détruites par les animaux, ce qui a entrainé un
contentieux très sérieux entre les groupements
des femmes et les bergers.
VIII CONCLUSION
Les difficultées particuliéres liées à cette campagne
semblent
expliquer l’absence
ou la faiblesse
des rendements
obtenus. Elles se résument à :
un cycle végétatif un peu long des variétés améliorées
une date de semis tardive
une pluviométrie déficitaire
L’utilisation de fumier ou de compost et même de sesbania
qui est une plante fixatrice d’azote
doit être encouragé
dans la riziculture
Pour augmenter l’engouement des paysans, il faut penser à utiliser des variétés à cycle plus
court que celui des variétés locales existantes.
IX PERSPECTIVES
Prévoir des ateliers de restitution des résultats et de discussions du déroulement de la
‘bampagne
dans les différents villages
Améliorer les conditions de stockage de banques de semences
des variétés utilisées au niveau
de chaque village
Contribuer à l’homogénéisation
et la pureté variétale des cultivars locaux
Continuer les essais pour mieux évaluer le comportement des variétés et les effets à longterme
des traitements utilisés durant cette campagne.

annexe

.’
PLUVIOMETRIE DE tA CAMPAGNE 97198
MOIS
DECADES
Sinthiou Ma%rne Wingara
Kolda
1 er dt$ade
19,O
352
43,0
2em décade 4,s
0,oo
0,oo
Mai
3em dkade
8,0
18,0
43,0
Total mois
31,5
53,2
860
1 er décade
22,5
14,0
58,O
2em dkade
11,5
78,0
51 ,o
Juin
3em dtkade
19,0
21,6
80,O
Total mois
53,o
113,6
189,O
1 er dkade
350
18,8
106,2
2em décade
16,O
28,6
14,0
Juillet
3em décade 26,0
53,o
81,s
Total mois
77,0
100,4
201,7
1 er décade
58,O
52,7
114,5
2em décade
104,O
41,3
67,0
4Oût
3em décade
91,s
89,3
223,0
Total mois
253,s
183,3
404,5
‘1 er d&ade
57,0
90,2
74,2
2em dkade
28,0
40,9
64,0
jeptembre
3em dkade
107,5
38,5
55,5
Total mois
192,5
169,6
193,7
1 er décade
32,5
3,2
2em décade 64,0
0,oo
ktobre
3em décade 0,OO
0,oo
Total mois
96,5
3-2
1 er dkade
2em dkade
iovembre
3em dkade
:UF;KIL ANNEE
Total mois
704,oo
623,3
1074,90
\\IOMBRE DE JOURS
47 j
50j
63j

Institut sénbgalais de Recherches Agricoles
PROJET DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
RECHIERCHE COLLABORATIW
Titre :
TRANSFERT DE VARIETES AMELIOREES DE RIZ
DANS LES VALLEES SALEES DU PAKAO ET DU KASSA
AJAEDO (Association des Jeunes Agriculteurs et Eleveur~ d’oussouye)
OCRE (Organisation Communautaire des Regroupements ViLlageois)

SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
3
II. CONTRAJNTES MAJEURES À LA PRODUCTION RIZICOLE
3
n.1
LA BAISSE DE LA PLWIOMtiTRIE
3
n.2
LA SALINITÉ ET LES TOXICITÉS
3
II.3
LES MALADIES ET RAVAGEURS
1
III. JUSTIFICATION DU PROJET :
4
IV. OBJECTIF
5
v. MYÉTH~D~LOGIE :
5
VI. ACTIVITÉS DE FORMATION
7
VIL CONDUITE DES DÉMONSTRATIONS
8
lX.APPRECLkTIONS DES VARIETES PAR LES PRODUCTEURS
11
Tableau 1 : Calendrier des Op&tions culturales . . . . . . . . . . ,................--.~........-..-~.~-.~.-~-..~...~~-..........~..~~..--~-.~----~---.-~...-....-..
9
Tableau 2 : Résultats moyens des analyses du comportement
des vanétés... ..__
_ _... ____
______.._.
____________
_____________
13
A
Annejre 1 : Résultats des démonstrations réalides par I’AJAEDO ._ -....- _..._-__
.---_--
_.-._._.-_.._._-_.-_
. ..-. _._--_
-____
- ..____..
_ __..
_ 14
Annexe 2 : Rksultats des démonstrations rCalisées par WCRV.... . .._....._...__
__
___.______
I_.._ __._
_ ._______._._
__
_________________
___
___,_
_ 16
Annexe 3 : CALENDRIER D’EXECUTION DES ACTIVITES . .._........... _ ___.__.
_ ____
__
__..
_ ___.
___
______
____._____
________________,__
18
Annexe 4 : ESSAIS COLLABORATIFS DE DEMONSTRATION . . . . . _._._
__..
_____
_____
___.________
..__
__
___.__.________
- ____________.
__ 19
Annexe 5 : LETTRE CIRCUULAIRE
AUX ORGANISATIONS PAYSA??ZS.. _-..._..._
___
. .._. _____._-.._
___.___~_.__________
2 1
Annexe 6 : FICHE DE PROSPECTION EN CASAMANCE _ ..____
__._
..__.___
_ _____________
_ ______
_ ____
_ ____
_ _______
___.____
_______
_.___
_____
2
Annexe 7 : FICHE DE PRESENTATION INSTITUTIONNJZLLE DE L’ AJAEDO _... _._._
_____
_ .____
____
_______-_
._______
_____
24
Annexe 8 : FICHE DE PRESENTATION INSTITUTIONNELLE
DE L’OCRV ___
_____
__
_______
_ _.___
___
____________..___.
_ _.._
_ 25
2

1.
Introduction
La culture du riz s’inscrit dans les pratiques séculaires des groupes socio-culturels
Diola, Mandingues, Balantes, etc. qui habitent la Basse et Moyenne Casamance.
Le riz constitue l’aliment de base des populations locales. Sa production, jadis
abondante, faisait la fierté des populations de Casamance. Il est utilisé dans les
cérémonies traditionnelles (baptêmes, décès, mariages, circoncisions, sacrifices
mystiques). En royaume mandingue, c’est durant les périodes de bonnes récoltes
que les grandes circoncisions sont organisées.
Le riz sert également d’unité de base dans les opérations de troc (1 sac de riz
correspond à 1 sac d’arachide, de patate ou de niébé). 11 est commercialisé pour
satisfaire les besoins de la famille à la veille des fêtes religieuses ou pour payer la
scolarité des enfants, l’impôt, etc.
De nos jours, ces pratiques sont moins effectuées à cause de la baisse de la
production liée à la baisse de la pluviométrie, à l’avancée de la langue salée et à la
réduction des terres rizicultivables.
II.
Contraintes majeures à la production rizicole
II.1
La baisse de la pluviométrie
Elle constitue une contrainte majeure à la production. En effet, la pluviométrie de la
zone a sensiblement baissé au fil des années. Sa moyenne a été de 1367 mm en
1997; ce qui, comparée à la période 1918-1969 représente une baisse de l’ordre de
22 %. D’autre part, la fréquence des années à pluviométrie inférieure à 1 000 mm a
sensiblement augmenté (figure 1).
.
II.2 La salinité et les toxicités
La baisse de la pluviométrie influe beaucoup sur la teneur en sel des zones de
mangroves et du fleuve Casamance qui est alimenté essentiellement par les eaux de
pluie. Les taux de salinité peuvent atteindre par endroits des proportions
inquiétantes, parfois supérieures à 70 ‘/oo (figure 2 - zone de Djendé, vallée de
Tanaff).
3

L’augmentation
de la salinité est souvent accompagnée d’un phénomène
d’acidifïcation des terres dont le pH peut descendre à des niveaux inférieurs à 4.
Cette situation est préjudiciable à la végétation des sols de mangroves qui se
transforment en tannes. Des cas de disparition de la végétation et plus
particulièrement des variétés traditionnelles sont de plus en plus signalés.
Dans le Pakao, des variétés tant appréciées par les populations locales du point de
vue de leur goût et de leur rendement auraient pratiquement disparu (Yololo,
Yakadala, Findy Siwil, Nghokmo, Yambou Djimbo, Bissoran, Nabaring, Douta
Mano, N’Kéré, Kébuya, Sara Wally, Roponko, Wourou Mano à goût parfumé, . ..). Il
semblerait qu’elles soient disponibles dans des zones de mangroves moins sévères,
notamment dans le Kombo en Gambie et en Guinée Bissau.
Face à la dégradation des conditions du milieu, des digues de protection ont été
aménagées, avec la participation des populations locales, plusieurs. Celles-ci ont
permis de récupérer des milliers d’hectares jadis abandonnés. Le cas des projets de
Baïla, Kamobeul, Guide1 et PROGES en est une parfaite illustration avec plus de
5000 hectares de terres protégées.
II.3
Les maladies et ravageurs
Les conditions climatiques de la Casamance sont particulièrement favorables au
développement
de certaines maladies telles que la pyriculariose
et
l’helminthosporiose.
Elles favorisent également la propagation des ravageurs dont
essentiellement les foreurs de tige qui peuvent affecter sérieusement la production.
III. Justification du Projet :
L’introduction de variétés améliorées tolérantes à la salinité relève d’une demande
fortement exprimée par les populations du Kassa et du Pakao à travers 1’AJAEDO et
1’6CRV.
Si dans la première localité, on relève une régression de la riziculture de mangrove à
cause de l’avancée de la langue salée ; dans la deuxième, elle aurait presque
totalement disparu. Or l’exploitation des zones de mangrove offre, par rapport à
celles du plateau, plusieurs avantages, dont :
l
la non-dépendance directe des eaux de pluies pour emsemencei les champs
de riz (les pépinières sont arrosées à l’eau de puits, en attendant
l’installation définitive de l’hivernage pour procéder au repiquage),
4

l
des temps de travaux moins importants grâce à des entretiens culturaux
moins contraignants - absence de défrichage et pratiquement de
désherbage,
l
la bonne réalisation des labours,
l
l’étalement sur une longue période de l’année des activités de repiquage et
de récolte,
l
des niveaux de rendements plus élevés.
Avec l’introduction de variétés tolérantes à des niveaux de salinité raisonnable (< 4
mmhos), on note un regain d’intérêt pour la riziculture de mangrove dans plusieurs
localités, notamment en zones protégées, où les producteurs comptent aujourd’hui, à
défaut de semences certifiées, utiliser la production des parcelles de démonstration
pour assurer l’essentiel de leurs besoins en semences de l’hivernage 1998.
IV.
Objectif
Obiectif général :
Il s’agit de diffuser en milieu paysan du matériel végétal amélioré adapté à la
riziculture de mangrove.
Obiectifs spécifiques :
l
Apporter une contribution significative dans la valorisation des vallées salées
par l’introduction de variétés de riz tolérantes à la salinité. Ceci contribuera
probablement à réduire la pression sur les terres de plateau et par voie de
conséquence sur la forêt.
l
Elargir la gamme de variétés disponibles chez le paysan.
~ l Améliorer la qualité des semences. En effet, les producteurs déplorent la
vétusté de leur matériel végétal qui, même en cas d’utilisation d’engrais, ne
donne pas des rendements élevés (le tallage est dans la plupart des cas très
faible, en moyenne 4 à 5 fois inférieur à celui des variétés améliorées).
V.
Méthodologie :
Le dispositif expérimental est en blocs dispersés, chaque producteur ou groupement
représentant une répétition. Les parcelles élémentaires sont de 100 m2 par variété.
Deux variétés améliorées tolérantes au sel WAR 1 et WAR 8 1 sont comparées au
témoin local choisi parmi les producteurs et à la Rok 5 utilisée, par la recherche,
comme témoin amélioré.

Dans le cas du Pakao, les producteurs ne disposent pas de variétés locales. Celles-ci
auraient disparu durant les années de sécheresse. Cependant, l’aménagement depuis
quelques années de digues ami-sel par le PROGES, le PRIMOCA et tout récemment
par Aliou Souané offre des perspectives prometteuses de valorisation des vallées
salées. On y relève une reprise, bien que timide, de la riziculture de mangrove.
Les opérations préconisées sont celles recommandées par la vulgarisation, à savoir :
l
la préparation et le semis de la pépinière, à la dose de 40 kg/ha,
l
la surveillance de la pépinière pendant les 10 premiers jours,
l
le labour d’une parcelle de 430 m2, dont 30 m2 d’allées,
l
la mise en boue et le planage,
l
l’apport d’engrais de fond à la dose de 200 kg/ha,
l
l’enfouissement des mauvaises herbes, le repiquage,
l
l’apport d’urée en couverture à la dose de 150 kg/ha en 2 fractions,
l
le désherbage au besoin,
l
le gardiennage dès le début de l’épiaison et l’épuration des hors-types,
l
la récolte, le battage et le vannage du riz.
A la veille de la récolte, des carrés de rendements de 25 m2 de surface ont été
installés dans les parcelles élémentaires. Ces carrés ont été récoltés par la suite pour
estimer le rendement à l’hectare par variété. Les analyses de qualité ont été
effectuées sur des échantillons prélevés des carrés de rendement.
.‘A
Des échantillons de sols ont été prélevés au début et vers la mi-Septembre dans les
différentes localités. Les résultats disponibles sur des échantillons de sol prélevés
entre 0 et 20 cm de profondeur montrent qu’en Juin la conductivité variait entre 0.22
et 3.35 mS / cm, et en fin Août de 0.1 à 2.0 mS / cm. Le pH, quant à lui, a varié
respectivement de 3.9 - 5.9 à 6.5.
Dans le Pakao, les analyses montrent une conductivité plus élevée variant entre 4.73
et 7.07 mS / cm et le pH de 4.4 à 3.6.
Les parcelles de démonstration étaient installées dans les localités suivantes :
l
Kassa : Oussouye, Cagnao, Kagnout, M’Lomp
l
Pakao : Diendé, Kounayan, Sandiniéry, Karantaba, Diaring
Elles étaient suivies régulièrement par les animateurs-relais au niveau des villages
sous la responsabilité des superviseurs. Ces derniers coordonnent les activités sur le
terrain et servent de courroie de transmission entre la recherche et les’ groupements
de producteurs. Les données collectées sont répertoriées dans des cahiers de suivi
tenus à la disposition des producteurs et des agents de I’ISRA.
6

L’appréciation des producteurs sur le comportement des variétés a pu être recensée
à l’occasion des visites de terrain des différentes parcelles ainsi que des visites
organisées (comportement de la culture au champ, qualités culinaires).
Ce travail devait être complété par des guides d’entretien élaborés par l’équipe de
socio-économie qui, malheureusement, n’a pas pu mener cette activité comme
prévu, pour des raisons de sécurité.
En plus des démonstrations menées dans le Kassa et la Pakao, les mêmes variétés et
la War 77 ont été introduites dans les zones d’inlervention du CADEF et du CBCP.
Des études de stabilité du rendement à travers toute le Basse et Moyenne
Casamance seront réalisées, lorsque les résultats seront disponibles.
VI. Activités de formation
Elles ont concerné la sensibilisation sur :
l
les objectifs du projet et sur les protocoles,
l
l’installation des parcelles de démonstration,
l
les techniques de production et de conservation des semences améliorées.
Pour le dernier point, un atelier de formation sur la technologie de production
semencière de riz a été organisé du 24 au 27 Septembre 1997 à Vélingara. Il a
permis la mise au point :
l
d’un support pédagogique de formation sur les normes et techniques de
production de semences de riz,
l
d’un support audiovisuel sous forme de cassette vidéo retraçant les
+ principales étapes de la production de semences des prébases, bases et
certifiées,
l
d’un programme prévisionnel de production de semences pour la zone sud
6
pour l’année 1998.
L’atelier de Vélingara a été également l’occasion d’une pq
de sensibiliser les
partenaires au développement SUT la loi 94-81 du 23 Décembre 1994 réglementant la
production, la commercialisation et la certification des semences et d’autre part, de
faire la promotion des variétés améliorées proposées par le CRA de Djibélor à la
Commission Nationale d’Homologation des variétés IDJ S-341, DJ 1 l--X@, TOS 728-1.
ITA 123, BG 90-2, BW 248-1, BR 51-46-5, WAR 1, WAR 77-3-2-2 et WAR 81-2-1-3-2).

VII. Conduite des démonstrations
Le déroulement de la campaçwe
Dans l’ensemble, la campagne hivernale a été difficile, particulièrement pour les
agriculteurs du Pakao. En effet, on a assisté à une installation tardive de l’hivernage,
ce qui a amené certains producteurs à mettre en place leurs pépinières dans le
courant du mois d’A.oût. Les labours et repiquages n’ont pu être réalisés qu’en fin
Août / début Septembre, lorsque les plants de riz étaient à un âge avancé (tableau 1).
8

Tableau 1 :
Calendrier des opkrations culturales


AJAEDO
r Villages
Kagnout
Diikomol
Caenao
Edmon
Vieux
Andrien
Joseph
René
Orner
Simon
Samuel
Paysans
Sarr
Fiadr
Sambou
Senghor
Sambou
Sambou
Diédhiou
Senghor
Semis pépinière
17107
30107
18107
28 107
18107
17107
23 107
28107
Semis pépiniere
17lO7
30107
18/07
28/07
18lO7
17lO7
23107
28/07
Labour
20 108
25 / 08
26107
19 108
OS/08
18 /OS
20107
20/07
Repiquage
25/08
03 109
25108
02 109
2OlO8
25108
25/08
26/08
NPK
25-/os
03 109
25108
02109
20108
25 JO8
25108
26/08
Urée
05 109
25 109
08109
24 109
15109
17109
15/09
27108
Récolte
27111
3Olll
05/12*
02/12*
02112
20111
11/11
NB:
0
* Rendements non analysées
l
Seul un apport d’urée a été effectué à cause du repiquage tardif.
OCRV
Groupements
des femmes
Diendé
Kounayan
Sandiniéry
Karantaba
Semis pépinière
06/08/97
26 107 197
09/07/97
28 /O-J/97
Labour
10 109 197
05 108197
20108197
29/08/97
Repiquage
10 109 f 97
05 / 08 f 97
20 /08/97
29108197
NPK
10/09/97
05/08/97
20/08/97
29108197
Urée
30 109197
27 108197
06 /09/97
15llOl97
Récolte
* 23112197
23 Il 1197
08llll97
20/11/97
9

Des pauses pluviométriques ont été enregistrées dans plusieurs localités, notamment
à Cagnao dans le Kassa (parcelles de Samuel Senghor et de Joseph Senghor), à
Karantaba, Kounayan et Diendé dans le Pakao.
L’hivernage s’est terminé à la fin du mois de Septembre, occasionnant un retrait
précoce des eaux, suivi d’une forte salinisation des parcelles. Ainsi, certaines
productions ont été sérieusement affectées.
Les activités de suivi
Elles ont concerné essentiellement le suivi de la remontée de sel, du comportement
des variétés durant les phases physiologiques, de la propreté des parcelles, des
attaques de maladies, d’insectes et d’oiseaux, le comptage du nombre de talles. la
hauteur des plants après épiaison, la maturité, la prévision de récoltes.
.e Le labour :
Il consiste en un billonnage profond et a été réalisé en fm de campagne, lorsque
le sol était humide. Il a pour but de permettre un enfouissement des mau\\-aises
herbes et du fumier (compost, feuilles de manguier, humus, fumier d’étable,
coque d’arachide).
Un deuxième labour est effectué, lorsque l’hivernage s’est bien installé. Il s‘agit
à ce niveau, de casser les premiers billons afm d’en constituer de now-eaux à la
place des sillons. Par cette technique, le cultivateur entretient une bonne fertiliti
du sol tout en maîtrisant convenablement le tapis herbacé.
0 Le repiquage’ :
Il est effectué lorsque la pépinière est arrivée à maturité entre 3 semaines à un
mois. Néanmoins, en cas de cérémonies, il est retardé et peut attendre jusqu’à
deux mois.
0‘ L’enprais :
L’engrais de fond a été épandu en général au moment du repiquage et l’ur&e.
après la reprise, c’est-à-dire dès l’apparition de nou\\-elles feuilles (a 15 - 30
jours, après repiquage). Le deuxième apport d’urée est effectué 20 jou, plus
tard.
10

l
Les entretiens culturaux :
Ils consistent en des opérations de désherbage ou de traitement phytosanitaire, en
cas d’attaques. Dans ce dernier cas, il est souvent fait recours à la Direction de la
Protection des Végétaux.
Durant toute la campagne, on veille à une bonne maîtrise de l’eau par une bonne
organisation du drainage pour éviter que les diguettes ne se cassent. Ceci se fait
avec beaucoup de difficultés, car les agriculteurs n’ont toujours pas les mêmes
besoins en eau.
e Le pardiennage contre les oiseaux :
Il est réalisé par les enfants et les femmes, les hommes étant pris par des tâches
quotidiennes de récolte du vin de palme ou de l’arachide et de pêche. 11 s’étale en
moyenne sur une période d’un mois.
-e La récolte :
A la récolte, le riz est attaché en bottillons puis déposé dans le grenier par dessus
le foyer. Il bénéficie de la chaleur et de la fumée, ce qui assure une bonne
conservation du grain de riz contre les insectes et maladies. C’est après
seulement, que la semence est prélevée pour être conservée dans un endroit
approprié (canaris, fûts métalliques, sacs).
Le riz destiné à la consommation est prélevé du grenier, séché à nouveau mais au
soleil afin de réduire les risques de brisures puis pilé dans le mortier ou à la
décortiqueuse à riz.
Au terme de la campagne hivernale, des visites de sites et des séances de
dégustation ont été organisées par les groupements de L’AJAEDO et de 1’OCRV.
Elles ont permis de recueillir les appréciations des populations locales sur les
comportement des variétés introduites par rapport à leurs locales.
IX.APPRECIATIONS DES VARIETES PAR LES PRODUCTEKRS
De l’analyse des résultats consignés dans le tableau 2, il ressort que les nou\\~sIIsF
variétés introduites WAR 1 et WAR 8 1 s’adaptent bien dans les zones de mari-oro\\-=
des différentes localités du Kassa et du Pakao. Ci-dessous‘ nous relatons 1~
commentaires des superviseurs des 2 organisations paysannes concernées.

Les paramètres de production :
Les 2 variétés présentent des niveaux de rendement assez intéressants, plus
particulièrement la War 1 dont la production moyenne est de 4 302 kg, soit + 1.5 %
que War 8 1. Elle dépasse le témoin amélioré et le témoin local respectivement de 12
%
et 67 %. Cet te situation pourrait s’expliquer par le faible niveau de tallage de la
locale qui est en moyenne de 6 talles par touffe contre 25 - 28 pour les variétés
améliorées.
Le cycle semble être identique aussi bien pour les locales que pour les varié&
améliorées. Ainsi, les variétés améliorées arrivent à maturité en m?me temps que 1~s
locales, ce qui limite les risques de dégâts dus aux oiseaux.
Les variétés sont résistantes à la verse et leur taille intéressante pour pratiquer la
récolte manuelle.
Les paramètres de qualité du grain :
L’égrenage :
Les pertes dues à l’égrenage au champ sont relativement faibles. Le battage et le
décorticage s’effectuent sans trop de difficulté. Les taux de brisure sont faibles
La cuisson :
Il n’existe pas de différence notoire entre les variétés en ce qui concerne les
paramètres de goût, de gonflement, de tendreté. La tendance à coller est quasi nulle.
Conclusion :
Tous les paysans, qui ont pu réaliser les démonstrations, sont satisfaits des résultats
obtenus, aussi bien en ce qui concerne la bonne productivité que les qualités
culinaires des variétés introduites. L’effet « tache d’huile » attendu a été atteint- En
effet, plusieurs paysans des localités environnantes se sont adressés sui;
responsables de I’AJAEDO et de I’OCRV afm de bénéficier des no)-aux de bars
desdites variétés. Il serait par conséquent important que la recherche: en rapport
avec les organisations paysannes et ONG, élabore un programme de production ds
semences des variétés améliorées. Ce programme dex-ra, assez rapidement, en-2
étendu aux variétés traditionnelles dont certaines, malgré leur faible taIlage‘ sont
néanmoins intéressantes pour leur goût, leur précocité et leur adaptabiliti au milieu
mais connaissent de plus en plus des problèmes de d&inirescence et d’irnpureréc.
Poh- aboutir à des résultats efficients, cette producrion de semences devra ~tr-~
accompagnée par un programme de fertilisation et de protection ph~-tosanitaire. Les
producteurs éprouvent d’énormes difficultés pour accéder au crtiit, Un sourien
financier des producteurs, par les organisations paysannes et OXG, -wrair salutairit.

Tableau 2 :
Résultats moyens des analyses du comportement
des variét6s
r-
Variété
Rende-
Cycle
’ Taille
Tallage
Goût Fermeté/
Gonfle-
Facilité
ment
j
cm
/touffe
Tendreté
ment
/ cuisson
kgha
War 1
4302
121
114
25
Ï--t-T-
1
1
Kassa
War81
3672
121
103
28
1
1
Rok 5
3782
121
110
24
-+-t--+
1
1
n=7
Locale
1433
126
100
6
1
1
1
1
War 1
1860
1
1
1
1
Pakao
War 81
1550
j
1
1
1
1
n=5
Rok 5
1592
11
1
1
1
War 1
3285
119
123-F
22
1
1
Moyenne
War 81
2788
117
107+
23
+-t--+-
1
1
Rok 5
2869
119
I
120+
I
21
1
1
Locale””
1433
i/:
Fv=
sx=
Ilj
cv=
_
I
I
.-
:

Annexe 1 :
Résultats des démonstrations réalisées par I’AJAEDO
Site : Djikomol
Variété
Rende-
Cycle
Taille
Tallage
Goût
Fermeté/
Gonfle-
Facilité
Tendance Facilité
Brisure
ment
/touffe
Tendreté
ment
de
à coller
d’égrena
Kg/ha
cuisson
g
Warl
3167
120
110
25
1
1
1
2
1
1"
1
Orner
Sambou War 81
2300
120
100
25
1
1
1
2
1
1
1
Rok 5
2707
120
110
2.5
1
1
1
2
1
1
1
Locale
920
120
100
5
1
1
1
2
1
1
2
War 1
2555
125
120
25
1
1
1
2
1
1
3
War 81
3000
125
100
30
1
1
1
2
1
1
3
Adrien
Rok 5
2307
125
100
25
1
1
1
2
1
1
1
Samba” Locale
1100
120
100
5
1
1
1
2
1
1
1
War I
5211
125
110
25
1
1
1
1
0
1
3
-.-
Wnr 81
4107
125
100
30
1
1
1
1
0
1
3
Joscpti
Rok5
4506
125
110
25
1
1
1
1
0
1
3
Senghor
Incatc
2100
135
100
8
1
1
2
1
0
1
3
--.
Wnr 1
5109
125
120
20
1
1
1
1
0
1
3
. ..-.
Wnr81
.i 990
125
._.-
II0
30
I
1
1
1
0
1
3
. ..Y---
---
SM I
. . . .
125
120 -
---5
I
1
1
1
0
1
3
--. _ -_-. - ^ .- . -.-,_. -_-- __^ - . .‘.. _ .--.. ..-.--. ---
-~--
1000
120'
100
5
1
1
1
1
0
1
2
----

r d
r
H
x 0 x
$
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5
03
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- -
-
-
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K
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z
22
- - -
- -
-
-
G
*
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0
0
0
0
0
-
-
-
- -
-
-
-
0
G
s
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0
0
B
0
-
-
-
-
-
-
-
CA ci 0
ch
0
-
-
-
-
-
-
-
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-
-
-
-
-
-
-
l--J
+
+
-
-
+
-
-
-
-
-
-
-
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b--l
w
-
-
c-,
-
-
-
-
-
-
-
c-’
w
I
-
-
-
a--
-
-
-
-
-
-
-
C
0
0
C
0
0
C
-
-
-
-
-
-
-
h
w
w
-
-
-
-
-
-
-
h
N
ti
CI. w
w
b.
-
-
-
-
-
-
-

Annexe 2 :
R&&ats des dhonstrations
rbaliskes par I’OCRV
Site : Diaring
/Variété 1 Rende- 1 Cycle
1 Taille
1 Ver se
Tallage
Goût Fermetiil 1 Gonfle- 1 Facilité de 1 Tendance I Facilité I Bris!
/touffe
Tendreté
ment
cuisson
à coller
d’égrena
!
War 1
2500
110
150
1
20
1
1
1
0
1
War 81
2100
110
130
1
20
1
1
1
1
0
1
i
Rok 5
1500
110
140
1
15
1
1
1
I
1
I
0
I
1
l
A
Site : Karantaba
/Variété
1 R;i-
1 Cyjcle
1 TF:
Goût
Fermeté Gonfle- 1 Facilité de 1 Tendance 1 FacilitC I Bris
/Tendre
ment
cuisson
coller
Kg/ha

War 1
1500
115
110
1
1
1
1
0
War 81
1200
120
85
1
1
1
1
0
Rok 5
1800
130
90
Site : Sandinibry
Variété
Rende-
Cycle
Taille
Verse
Tallage
Goût
Fermeté Gonfle- Facilité de Tendance
Facilité
Bris
ment
j
cm
/touffe
/Tendre
ment
cuisson
à coller
d’égrena
Kg/ha

ge
War 1
2450
115
1
25
1
1
1
1
0
1
War 81
1550
110
1
25
1
1
1
1
0
1
Rok 5
1620
110
1
23
1
1
1
1
0
1
16


2
2
5
;
J
a
.
5
G.
E
- -
- I i
- / Y-
- l
- ;
- T
- -i- l
- T I T
- 1
,
-k-
-
-L
I
c
=
- T
%
%
1’
I
t
- ;j
%
%
:
C
i
=
- -r .i
%
%
f

Figure 1 : Rapport pluie mensuelle / salinité (1982-l 990)
2500.0 !
2000.0
1500.0
E
E 1000.0
X83.0 :
0.0
1910
1920
1330
1410
1350
1960
1970
1900
1932
2im
année

Annexe 4 :
ESSAIS COLLABORATIFS
DE DEMONSTRATION
ISRA / AJAEDO / OCRV / CBCP / CADEF / ENTENTE DE DIOULOULOU
-- * -_
La conduite des essais est étalée sur 2 campagnes :
- une campagne hivernale
- une campagne en saison sèche.
1.
La campagne hivernale :
3 parcelles comportant chacune 1 variété introduite de I’ISRA ont Sté semées a côté d’une locale. II
s’agit de prélever de chacune de ces parcelles la production contenue dans un carré de rendement de
25 m2 (5 m x 5 m). En cas de faiblesse de production faire ces pr&k.ements sur 15 ou 10 n?.
L’animateur devra récupérer ces échantillons (u nombre de 4) et les acheminer au siège de des
Organisations paysannes pour leur acheminement à 1’ISRA. Ces échantillons seniront à déterminer
en laboratoire le rendement à l’hectare à 14 % d’humidité, mais également les caractéristiques de
cuisson de chaque variété.
L’animateur devra également donner les appréciations des producteurs sur le comport~m~nr
végétatif des variétés (WAR 1, WAR 77, WAR 8 1, ROK 5 et locale).
CARACTERISTIQUES
AGRONOMIQUES
Variété 1
Variété 2
!
Variété 3
Locale
Cvcle (semis-maturité)
Tallage
Verse
Maladies
Insectes
Date récolte
Egrenage au champ
II.
La campagne de contre-saison :
Elle sera essentiellement réservée à la caractérisation de la production En particulier, il s-agit de
déterminer la facilité de l’égrenage par variété (y compris la locale) et les qualitk culinaires.
*
CARÀCTERISTIQUES
DE QUALITE DU GRAIh’
Variété 1
Variété 2
i-anété 3
Locale
Goût consommation
Fermeté/Tendreté
Gonflement
Facilité à la cuisson
, Facilité d’égrenage
Brisure
Tendance à coller
NB : Veuillez dores et déjà exprimer vos besoins en semences c~rGfï&s &as=~ zt Rl J
20

Annexe 5 :
LETTRECIRCUULAIREAUXORGANISATIONSPAYSANNES
ETNONGOUVERNEMENTALESEVOLUANTENCASAMANCE
Comme convenu lors de l’atelier de Vélingara sur la production semencière, les organisations
paysannes et non gouvernementales auront à jouer un rôle déterminant dans la collecte des cultivai-s
traditionnels détenus par les producteurs.
Nous comptons sur votre étroite collaboration afin de mener à bien cette mission en collectant pour
le compte de 1’ISRA / Djibélor des échantillons de riz. A cet effet, nous vous envoyons des fiches
de prospection que vous voudriez bien remplir avec les agriculteurs de votre zone d’intervention
après prélèvements de matériel végétal.
Nous aimerions vous informer qu’une fois, caractérisées et évaluées par nos services compétents,
les accessions seront conservées en chambre froide et tenues à la disposition des producteurs de la
région.
Nous attendons votre prompte réaction d’ici le 30 Décembre 1997 et vous exprimons notre
reconnaissance.
21

Annexe 6 :
FICHE DE PROSPECTION EN CASAMANCE
Région
J
J
Village
/
/
Producteur
J
J
Statut
:
J
Ethnie
/
/
Ethnie
/
/
Provenance variété /
J
Date d’intoduction
,
:
Nbre parc. Occupées f
/
l
Taille moy. Parcelle ,
Aire distribution
1. Plateau
2. Nappe
3. Aquatique douce 4. Mangrov-s
Nom collecteur
/
J
1. CARACTERISTIQUES
AGRONOMIQUES
Cycle
J
! mois
Hteur plants
!
Port
1. Dressé
2. interméd. 3. Etalé
Tallage
1. Bon
2. Moyen
3. Faible
Verse
1. Oui
2. Non
Feuille pan.
1. Dressée
2. Interméd. 3. Horiz.
4. Retombame
Panicule
1. Erigée
2. Compacte 3. Lâche
II. TECHNIQUES CULTURALES
*
Fertilisation
1. Matières organiques 2. Engrais minéral
Travail du sol
1. Tracteur
2. Animal
3. Manuel
Division sexuelle du travail
. Semis
1. Volée homme
2. Volée femme
3. RepiqEe h~rrzne
4.
Rep. femme
Sarclage

1. Sarclage homme 2. Sarclage femme
n
Gardiennage
1. Homme
2. Femme
l

.
III. QUALITE GRAIN
Coloration apex
/
/
Couleur
1. Jaune paille 2. Rouge
3. Violet
4. /
/
G0ût
1. Très bon
2. Bon
3. Médiocre
Gonflement
1. Elevé
2. Moyen
3. Faible
Tendance à coller
1. Forte
2. Moyenne 3. Faible
4. Nulle
Facilité cuisson
1. Lente
2. Moyenne
Tendreté
1. Bonne
2. Moyenne 3. Faible
Brisure
1. Faible
2. Mo)-enne
Egrenage au champ 1. Elevé
2. Moyen
3. Faible
Egrenage au battage 1. Difficile
2. Facile
Mode de stockage
1. Fût
2. Grenier
3. Fumoir
4. /
/
IV. CRITERES PAYSANS
Motif choix
f
f /
/ /
I /
/
Goût cuisson
1. Bon
2. Moyen
3. Mauvais
Utilisation produit
1. Ménagère 2. Semences 3. Commerce 1. Cérémonies
23

.
Annexe 7 :
FICHE DE PRESENTATION
INSTITUTIONNELLE
DE L’AJAEDO
ASsociation des Jcuncs Agriculteurs et Eleveurs du Département d’Oussouye
(AJAEDO)
1.
But de l’organisation:
l
Freiner l’exode rural
l
Créer des emplois non salariés en milieu rural
l
Améliorer la production et les conditions de vie des populations
l
Animer le monde rural sur le plan culturel, économique et socizi
2.
Zones d’intervention:
l
Arrondissement de Loudia (Communautés Rurales de Mlomp et de Oukout)
l
Arrondt de Cabrousse (Communautés Rurales de Djembéring. Santhiaba Mandjaque)
l
Commune d’Oussouye
3.
Approche:
La sélection des groupements se fait en conformité a\\.ec les règles définies dans le reglrmenr
intérieur. Les domaines d’intervention sont définis en fonction des besoins esprimés par les
populations et qui cadrent parfaitement avec le statut de l’association.
Les groupes cibles sont les groupements mixtes sans distinction d’âge.
Les interventions concernent essentiellement l’agriculture (arboriculture. maraîchage, r-iziculture) et
l’élevage (volaille, porcins, bovins)
L’AJAEDO est composée de différents groupements domiciliés dans des iillages appartenant aux
localités ci-dessus mentionnées. Elle travaille en étroite collaboration avec les populations qui,
chaque année à travers l’assemblée générale, définissent les orientations à suivre.
Les membres de chaque groupement versent une cotisation annuelle de 1000 francs. En cas de -gros
investissement, si un apport complémentaire est nécessaire, l‘association en informe se5 membres
pour collecte complémentaire de fonds.
4.
Effectifs des populations bénéficiaires par sexe
Les bénéficiaires directs sont les différents groupements de I’AJAJZDO. et les bénéficiaks indirects
sont*.les agriculteurs et éleveurs du département d’Oussouye. notamment 20 ceroupements de
femmes (800 membres), 18 groupements de jeunes (88 membres) et les \\-oisins des quarliers où sons
implantés les différents groupements (13 000 habitants).
5.
Domaines et régions géographiques :
l
PAARZYGTZ:
Appui à l’organisation, Formation maraîchk,
Planification maraîck~.
Observatoire du marché, Appui aux micro-entreprises et à la commercialisation
l
CEBEMO: Equipement en petits matériels agricoles~ Elevage: Formaiion
l
MANOS UNIDAS: Appui à l’organisation (Construction du siège de l’rLlhED0. Equiper
en mobilier de bureau. Commercialisation, Appui en moyens logistiques)
l
GRDR: Appui à l’organisation, Financement d’une unité de transformation de fruits ti iégumcs
o CPA: Formation, Animation, Appui à l’organisation
24

hllrlcxc 8 :
FICtIE
DE PKESENTATION
INSTIT1JTIONNELLE
DE L’OCRV
Organisation Communautaire des Regroupements \\‘illagcois (OCRV)
1.
13111
dc l’organisation:
l:lle a pour but d’initier et de developper des activ’ités à la base en tenant compte des besoins et
priori& des populations. Elle inscrit ses actions dans les domaines de I’h>,draulique, de l’agriculture.
de l’environnement, des femmes, de l’habitat, des jeunes, de la pkhe. de l’artisanat. de la santé, de la
technologie, de l’éducation et de l’élevage.
A terme. 1’OCRV a pour vocation de devenir une structure conseil et d’assistat;ce au dé\\.eloppemenr
du monde rural capable de diagnostiquer et d’analyser les initiati\\.es des pal-sans et de les traduire
en programmes gérés par eus mêmes. Ceci va se traduira par une meilleure prise en charge du bien-
êtri: familial et l’amélioration de la qualité de la \\.ie.
2.
Zones d’intervention:
l
Région de Kolda
l
Département de Sédhiou (S/P de Bounkiling. Diendé. TanatYet Commune de Sklhiou)
3.
Approche:
L’Association intervient sur la base de préoccupations idcntifiies par les populations ti
1s
perspective de l’amélioration de leur cadre de vie et de l’accrois-semsnt de leurs w’enus. A cet sffer.
elle met en avant la méthode d’approche participative.
Les villages sélectionnés sont situés le long du fleuve Casamance. Ils connakxnt tous de G&ui;
problèmes de salinité. Ce sont des villages qui ont également lxaucoup d’espirience de mou\\-ement
associatif.
4.
Projets menés au cours des 3 dernières années:
L’organisation a eu à son actif exécuté les projets suivants au cours de 3 dernières annk :
l
Protection des champs de cases
l
Santé Maternelle et Infantile
l
Amélioration de la Fertilité des Sols et Lutte corme les -\\d\\.entices
l
Projet de Technologies appropriées pour équiper les populations du Brassou en moulk
et presses
5. *: Domaines et régions géographiques
l
Agriculture : dans la zone du Pakao (département de S&Ihiou, région & Kolda)
l
Santé : dans le Diéga (département de Kolda région de Kolda)
l
Transfert de technologies en milieu rural : dans la zen? de Sifa (dipartement de Sklhio~-
région de Kolda).
l
Transformation des récoltes : dans le département de S&&~OU (région de Kolda).
6.
Effectifs des populations bénéficiaires par sexe
l
Femmes: 9 000 ;
/
l
Hommes : 7 000
7.
Expérience en matière de gestion des ressources natureijes
En matière de gestion des ressources naturelles, l‘Organiz~ion a tra\\ailli 2 l~a.rkiiotior
&:
espèces fruitières, à la protection des champs de case, ainsi qu’a 12 feklkation or-gxto- min&&
y.
au contrôle des adventices.


REPUBLIQUE DU SENEGAL
\\
Un Peuple - Un But - Une Foi
t
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
t
t
t
t $
s
MANUEL DE FORMATKHV
3
SUR LES NORMES ET TECHNIQUES DE
PRODUCTION DE SEMENCES DE RIZ
(Cas de la zone sud du Sénégal)
Insiitut
SdnBgalais
de Recherches
Agricoles
Février
1998


Objectif du manuel
==+
le manuel est un aide mémoire et un recueil de
toute personne intéressée par la production semencière.
==+
le manuel est un support pédagogique
destiné aux
ont pour mission d’encadrer les producteurs de semences
==II) le manuel devra :
- contribuer
à renforcer connaissances
sur techniques
conservation de semences
- lancer les jalons de mise en place d’une filière semencière
==+ faire de la production des semences de riz, une
activité marginale de l’exploitation familiale.
Le ‘manuel - une réponse
à un besoin
fortement
structures
de développement
/ors de l’élaboration

Pourquoi un manuel de formation
sur la production
de semences
de riz ?
Etat des lieux
1. déficit en semences sélectionnées de qualité ;
2. vieillissement du matériel végétal ;
3. absence de filière semencière
-9 absence d’informations
sur stocks disponibles
+
absence d’informations
sur besoins des producteurs
4. manque d’informations sur les variétés proposées par la recherche
5. mauvaise connaissance
des techniques de production ;
6. irrégularité des contrôles DISEM ;
7. insuffisance des équipements.
8. peu d’ouvrages traitent de manière spécifique la production semencière-de riz.

Structure
de l’ouvrage
Le manuel est composé de 6 modules :
1) la riziculture en Casamance
2) le plant de riz
3) la sélection et l’amélioration variétale
4) le programme semencier
5) la production des semences
6) la réglementation et le contrôle officiel.

+ Module / :
LA RIZICULTURE EN CASAMANCE
Types de rizicultures
: riziculture de plateau (pluviale stricte et nappe),
riziculture de bas-fonds, riziculture irriguée
Contraintes
:
baisse pluviométrie, salinisation des terres,
présence de toxicités, maladies et ravageurs
+3 Module II :
LA MORPHOLOGIE
ET LA CROISSANCE DU RIZ
Morphologie
:
Organes végétatifs et organes de reproduction
Croissance
du riz :
phase végétative, phase reproductive
la phase de maturation, la phase de repos 1 dormante

+ Module Ill :
LA SELECTION ET L’AMELIORATION
VARIETALE
Principales
méthodes
de sélection
utilisées :
+
sélection généalogique,
sélection bulk, sélection
Principales
composantes
d’un programme
de sélection
+
la collection
de matériel génétique
:
n
les collections de base : Conservation dans congélateur
. les collections actives : Conservation en chambre
m les collections de travail :
sélectionneurs
3\\ l’hybridation
et la sélection
créatrice ;
+
l’évaluation
;
+
l’homologation
des variétés
n
inscription variétés au Catalogue National
n
dépôt étalons

C+ Module IV:
LE PROGRAMME
SEMENCIER
Ses objectifs principaux
:
9
assurer bonne valorisation des performances des variétés sélectionnées;
9
créer un capital semencier de qualité, bien conservé et disponible à temps
voulu et en quantité suffisante ;
+
préserver et perpétuer les acquis de la recherche.
Ses composantes
:
La recherche : Elle est dépositaire des noyaux des variétés améliorées
+
Son rôle = satisfaire besoins en semences de prébase.
L’UNIS :
9
organiser les groupements
de producteurs,
*
coordonner activités de production et commercialisation
des semences
+
faciliter les relations entre les producteurs, les bailleurs de fonds et I’Etat.
La DISEM :
9
assure le contrôle et la certification des semences

Différentes
activités du programme
:
*
formation et information,
+
programmation,
*
maintenance noyaux de base des variétés
*
organisation de la production, de la commercialisation
+b
contrôle officiel.
Organisation
des producteurs
Deux nouveautés :
*
Spécialisation
des GlE semenciers
de Anambé
dans production
semences de base pour toute la zone sud
*
Formation de proposés au contrôle pour assurer le contrôle au champ
Cohabitation de 2 schémas :
II)
Schéma
classique
: modèle basé sur la promotion
classique des
semences certifiées à travers la multiplication des différents niveaux que
sont les prébases, bases et les certifiées.
*
Schéma transitoire
d’autoproduction
des semences à partir des RI
pour petites exploitations
aux moyens limités. Nécessité préfinancement
fertilisation et protection phytosanitaire
par ONG et OP.
1

GO
7 PLANTES INITIALES
(Recherche)
PREBASES
(Recherche)
BASES
(Producteurs semenciers)
CERTIFIEES qère GENERATION
(Producteurs semenciers)
CERTIFIEES 2ème GENERATION
(Producteurs semenciers)
GRANDE CONSOMMATION
Figure 1 : Programme semencier classique

uo!pnpoAd ap a~!oysueq WUE~60Jd : z amS!j
salquawawamo3
ucqj suo~ps,uet3Jo
v.
‘Y. .-...,. ..,,,,. uo!~f3wwosuo3o~n~
/
3oawa.s uo!gmpoJdo)ny’
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.’ . ..‘.
------------------~~,----------
--------y-----------------
,,...’
(sJa!wauas smajmpodd)
S33Hll El3 f----
(wajcwauias sJnaj3npoJd)
sxva
-
~

sf+ Module V .Y LA PRODUCTION
Conditions
préalables à satisfaire
:
. enregistrement du producteur
w déclaration de culture
*
agrément est délivré.
Techniques
de production
:
+
choix du terrain - préparation
du sol - fertilisation - semis - isolement variétal -
entretien cultures - épuration - protection phytosanitaire
- récolte - contrôles au
champ et au laboratoire (origine de la semence, précédent cultural, isolement, état
sanitaire) - conditionnement
et stockage - commercialisation
+b
aspects économiques - études de cas
La production
semencière
est une activité rentable.
L’utilisation
de semences
certifiées
est un gage pour une bonne récolte
-
1
I

15
Le manuel
- une opportunité
pour
la promotion
des variétés
récemment
homologuées
:
*
en riziculture
pluviale stricte :
DJ 8-341 et DJ 1 I-509
m créées par :
Clément Magne (Sélectionneur),
Séga Baldé (Chef Observateur),
Ousmane Mané et Jean Pierre Malou (Observateurs)
Ii
en riziculture
pluviale de nappe :
Tox 728-l
9
en riziculture
irriguée et de bas-fond:
ITA 123, BG 90-2, BW 248-1, BR 51-46-5
+
en riziculture
de mangrove
:
WAR 1, WAR 77-3-2-2 et WAR 81-2-l-3-2
n
adaptées par : Alphonse Faye (Sélectionneur),
Yamar M’Bodj, (Phytopa thoiogiste),
Souleymane Diallo (Malherbologue),
Mamadou Lô (Agronome),
Jean Pierre Coly (/TA), Ousmane Mané et Jean Pierre Malou (Obs.
Le manuel a été financé par la convention
ISRA / NRBAR.
Remerciements

+3 Module Vl :
LA REGLEMENTATION
ET LE CONTROLE OFFICIEL
Elle structure et organise l’action semencière. Elle favorise la lutte contre la fraude en
protégeant
les structures concernées
et le contrôle du mouvement
des semences
aussi bien à l’importation qu’à l’exportation.
Trois décrets fixent les règles d’application de la loi :
n
Décret 97 - 603 portant création Comité National Consultatif des Semences et
Plants (CNCSP)
Décret 97 - 602 instituant un catalogue des espèces et variétés de plantes cultivées
au Sénégal :
Décret 97 - 616 portant réglementation
de la production, de la certification et du
commerce des semences et des plants.

SUBVENTION A LA RECHERCHE
MISE EN PLACE D’UNE COLLECTION
D’ECOTYPES LOCAUX DE RIZ
TRANSFERT DE MATERIEL
ADAPTE EN MILIEU PAYSAN
Février 1998

1.
Justificatifs
En dépit de l’introduction en milieu paysan de variétés améliorées hautement productives
l’essentiel de la production de riz en Casamance est assurée avec le matériel végéta
traditionnel. Les raisons à cela sont multiples :
l
d’une part, on dénote un manque de semences sélectionnées lié à l’inorganisatior
des filières de production et de commercialisation des semences ;
l
d’autre part, les besoins diversifiés des agriculteurs ne peuvent pas être satisfait:
par l’utilisation d’un nombre limité de variétés à haut rendement mais nécessitani
un paquet technique coûteux (semences certifiées, engrais, pesticides).
De nos jours, ce matériel traditionnel est plus que jamais menacé de disparition à cause des
aléas climatiques, des famines ou des guerres civiles. En effet, en cas de conflit, les greniers
ainsi que les récoltes qui y sont stockées, sont dangereusement affectés. Cette situation est
assez préoccupante dans certaines localités de la Casamance où des villages entiers,
décimés, disparaissent avec leur savoir-faire traditionnel ainsi que leurs variétés locales. Or
ces dernières constituent pour les sélectionneurs probablement les meilleures sources de
renouvellement de variations alléliques, parce qu’étant le résultat d’un processus évolutif
socioculturel.
La présente activité devra permettre de sauvegarder, avant qu’il ne soit tard, une bonne
partie du matériel traditionnel actuellement disponible.
II.
Objectifs généraux et spécifiques de l’activité:
l
Collecte et multiplication du matériel végétal traditionnel ;
l
Caractérisation et évaluation enzymatique des variétés traditionnelles ;
l
Préservation de la variabilité génétique existant naturellement et celle entretenue
par les paysans ;
l
Enrichissement de la diversité génétique du programme. On assiste à un
rétrécissement notoire de la base génétique des variétés améliorées à cause d’une
certaine homogénéisation du matériel végétal; ce qui peut constituer un sérieux
problème d’adaptabilité en cas d’épidémie ;
l
Intégration du matériel traditionnel dans un programme de sélection participative ;
l
Mise en place d’un programme de production et de satisfaction des producteurs en
noyaux de base de semences de cultivars traditionnels.
III.
Méthodologie
Collecte et Caractérisation
/ Il s’agit d’organiser des missions de prospection de cultivars traditionnels dans les villages
de la Casamance. Ce travail se fera avec la collaboration étroite des organisations paysannes.
Le matériel collecté sera épuré et caractérisé sommairement sur table (couleur et dimensions
des grains) puis semé en plein champ. Les observations porteront pour l’essentiel sur :
- la régularité des levées,
- la sensibilité aux attaques d’insectes,
- la tolérance aux maladies,
3

- la taille des plants,
- la détermination
des différentes
phases physiologiques
(tallage, épiaison,
maturation),
- le rendement à l’usinage,
- les caractéristiques organoleptiques,
- l’évaluation sensorielle de la qualité du riz (goût, gonflement, tendance à coller,
absorption d’eau, facilité de cuisson, présentation, tendreté). Elle se fera avec la
collaboration effective des producteurs.
- l’évaluation enzymatique afin de mieux cerner la variabilité génétique des
populations à travers la connaissance des distances génétiques. Elle permettra
également de connaître les écotypes qui, bien que portant différents noms, sont en
réalité les mêmes.
Des enquêtes ethnobotaniques seront organisées dans l’optique de recenser, auprès des
populations locales, le maximum d’informations sur le matériel traditionnel.
Multiplication,
stockage, distribution
A l’issue de la caractérisation, les accessions seront regroupées en lots homogènes. Chaque
cultivar, ainsi reconstitué, sera multiplié sur des parcelles de 50 à 100 m2, séparées les unes
des autres par une allée de 3 m.
Des visites de terrain seront organisées afin de montrer aux agriculteurs le comportement de
leur matériel en conditions optimales. Ensuite, un atelier de mise en place d’un programme
semencier des principaux cultivars traditionnels sera organisé. Ce sera l’occasion de
recenser les besoins des producteurs et de discuter de la nécessité de conservation de la
diversité des cultivars chez le paysan.
Au terme de ce travail, les meilleures panicules seront récoltées pour être conservées en
congélateur et le reste en chambre froide. Ces dernières seront tenues à la disposition des
producteurs qui en exprimeraient le besoin.
Un programme de sélection participative, avec pour objectif l’amélioration d’un petit
nombre de caractères quantitatifs, pourra être élaboré.
Dispositif
Les collections seront implantées suivant un dispositif en collection testée avec des témoins
encadrants, toutes les 10 accessions.
Les semis seront effectués par panicule-ligne.
l
IV.
Organisation de la collecte
Les missions de prospection n’ont pas pu se réaliser comme prévu. En effet, l’insécurité qui
règne dans la zone n’a pas permis de mener convenablement le travail. Aussi, a-t-il fallu
faire souvent recours aux organisations paysannes qui ont bien voulu collecter les écotypes
locaux auprès des populations locales.
4

.
Au total, 1 12 accessions ont été collectées, dont 35 échantillons ont été multipliés dans le:
casiers de I’Anambé pendant l’hivernage.
V.
Esquisse des premiers résultats
Ci-dessous, sont relatés les premiers résultats disponibles. La caractérisation au laboratoire
est en cours.
m
1 Nom variétk
1 Cycle
/ Hauteur
1 Verse
Nbre
Ecologie
Zone
ij)
(cm>
talltw
. . ..._”
1.
Maïmouna
60
70
0
3
Pluvial strict
Kolda
3
-.
Sira N’Ding
70
90
0
5
Pluvial strict
Kolda
^
-. a. ,.
J.
1 Utadiae 1
l
75
I
140
191
8
4.
/ Abdoulaye Douna Mano
1 80
j
100
1
0
1
5
j Plu
r
n.. 3.. ,
^^
_ ._
I
I
3.
lm vjraojte
I
yu
I
140
1 9
1
8
6.
Diadiaé 2
90
100
1
5
Nappe
Oussouye
7.
Séfa
90
150
9
8
Mangrove
Oussouye
n
.,
. .
__
l 5.
1 Karollne
l
WJ I
110
I
3
I
8
I Aauatiaue
( Uussouye 1
9.
Badjgo
90
1
145
1 9
(
8
Nappe
’ 10.
Khothia
90
1
100
1 0
1
8
Nappe
II.
Thiamovel
90
150
3
8
Nappe
I
12.
Sinthiou Malème
90
110
0
8
1
Nappe
Kolda
1
13.
Sékou Bâ
90
90
0
5
Nappe
-Kolda
1
14.
Kunuusen
12-l
_-_
115
n
R
M anxove
l Uussouye 1
+ 15.
Balinghor 1
120
ÎÎO
0
;
“Nappe
Oussouye J
16.
Bamermère
120
150
0
8
M
.-
-. .
I
.-.
I 11. I
1 hiorno
l
120 I
170
I
9
I
8
I
18.
Anda Coundado
120
140
3
8
Ac
19.
Seydi Mané
120
150
3
8
TO.
Koubony
120
150
1
8
Aquatique
1
Kolda
21.
Balinghor 2
130
150
1
8
Ac
^_
_..
-
_ _ _
/ LL.
/
ujimengne Bouite
I
130
I
150
I
1
I
8
1 Aa-1
23.
Edionick
130
150
1
8
Aquatique
1 Ziguinchor
24.
Diackène
130
150
1
8
Ai quatique 1 Ziguinchor 1
25.
Katène
130
150
1
8
Aquatique
1 Ziguinchor
26.
Kololine
130
150
1
,8
Aquatique
1 Ziguinchor
27.
Kanodio
130
150
1
8
A<
28.
Adéane
130
150
1
8
A(
39.
Kadiokomol
130
150
1
8
Aquatique
1 Ziguinchor
30.
130
150
1
8
A<
^.
Bey-Sey
- .
1
/ 31.
1
1 ouba
I
150
/
110
I
0
I
8
1 Ai-1
32.
Edougoube
150
100
0
8
Mangrove
Oussouye
33.
Agikitiin
150
110
0
8
Aquatique
Oussouye
34.
Sambagn
150
110
0
5
Mangrove
Ziguinchor
35.
Edoukoub
150
160
9
8
Aquatique
Oussouye
5

FICHE DE PKOSPECTION EN CASAMANCE
IUgion
/
/
Village
/
/
Producteur
/
/
Statut
/
/
Ethnie
/
-’
Ethnie
/
/
Provenance variété /
/
Date d’intoduction
/
:
-
Nbre parc. Occupées /
/
Taille moy. Parcelle
/
/
Aire distribution
1. Plateau
2. Nappe
3. Aquatique douce 4. Mangrove
Nom collecteur
/
/
1. CARACTERISTIQUES
AGRONOMIQUES
Cycle
/
/ mois
Hteur plants
/
/
Port
1. Dressé
2. Interméd. 3. Etalé
Tallage
1. Bon
2. Moyen
3. Faible
Verse
1. Oui
2. Non
Feuille pan.
1. Dressée
2. Interméd. 3. Horiz.
4. Retombante
Panicule
1. Erigée
2. Compacte 3. Lâche
II. TECHNIQUES CULTURALES
Fertilisation
1. Matières organiques 2. Engrais minéral
Travail du sol
1. Tracteur
2. Animal
3. Manuel
Division sexuelle du travail
Semis
1. Volée homme
2. Volée femme
3. Repiquage homme
4. Rep.
n
femme
Sarclage
1. Sarclage homme 2. Sarclage femme
n
. Gardiennage
1. Homme
2. Femme

.
111. QUALITE GRAIN

Coloration apex
/
/
Couleur
1. Jaune paille 2. Rouge
3. Violet
4. /
l
Gout
1. Très bon
2. Bon
3 Médiocre
Gonflement
1. Elevé
2. Moyen
3 Faible
Tendance à coller
1. Forte
2. Moyenne 3 Faible
4. Nulle
Facilité cuisson
1. Lente
2. Moyenne
Tendreté
1. Bonne
2. Moyenne 3 Faible
Brisure
1. Faible
2. Moyenne
Egrenage au champ 1. Elevé
2. Moyen
3 Faible
Egrenage au battage 1. Difficile
2. Facile
Mode de stockage
1. Fût
2. Grenier
3 Fumoir
4. /
/
IV. CRITERES PAYSANS
Motif choix
l
/ /
/ /
/ l
/
Goût cuisson
1. Bon
2. Moyen
3. Mauvais
Utilisation produit
1. Ménagère 2. Semences 3. Commerce 4. Cérémonies
a

r;
,:
‘4
1
Y
INSTITUT
SENEGALAIS
DE RECHERCHES
AGRICOLES
. . . . . . ..I...............
CENTRE DE DJIBELOR
TEL :991 12 05 FAX : 991 12 93
r- ” : 34 - ZIGUINCHOT-’
ETUDE ET MISE AU POINT DE TECHNIQUES DE LUTTE
APPROPRIEE CONTRE LES DEGATS CAUSES PAR LES
POISSONS SUR LE RIZ AU NIVEAU DES VALLEES
AMENAGEES
( RAPPORT FINAL )
PAR
Vaque
NDIAYE
Saliou
DJIBA
Lucien
NDECKY
Sana
MANGA
MARS 1998


.‘


ANNEXE 1
/
15




ISSTITUT
SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CESTRE DE DJIBELOR
TEL :991 1205 FAX: 991 1293
BP : 33 - ZIGI!INCHOR
ETUDE ET MISE AU POINT DE TECHNIQUES DE LUTTE
APPROPRIEE CONTRE LES DEGATS CAUSES PAR LES
POISSONS SUR LE RIZ AU NIVEAU DES VALLEES
AMENAGEES
( RAPPORT FINAL )
PAR
Vaque
NDIAYE
Saliou
DJIBA
Lucien
NDECKY
Sana
MANGA
MARS 1998
.
.
.
.
.
.vl.w---ll,.~w..
.__


SOMMAIRE
1, GENERALITES ................................................................................................
........ ... .3
1.1. Problématique ............................................................................................................... .
1.2. Rappel des résultats obtenus les années précédentes.. ....................................................
3
1.2.1. Rendements obtenus en riziculture au niveau des essais réaiisés par le PROC;ES /
CIVG ...............................................................................................................................
3
1.2.2. Quelques résultats de l’exploitation piscicole de quelques vallées aménagées
(Annexe 1) ......................................................................................................................
.4
2. DESCRIPTION DU DISPOSITIF EXPERkENTAL..
.............................................. y;: .... 5
2.1. Mise en place des cadres grillagés au niveau de la digue anti - sel (Annexel) ................ .5
2.2. Aménagement des parcelles expérimentales (Annexe 1) ............................................... .6
2.2.1. Site de NGUINDIR ................................................................................................ .
2.2. Site de TONIATABA ................................................................................................. .7
2.3. Site de SAMINE ESCALE ........................................................................................ .7
3. METHODOLOGIE
.......................................................... .: .............................................. .7
3.1. Enquêtes , Visite de terrain et Choix des sites ................................................................ 8
3.2. Aménagement des structures ........................................................................................ .8
3.2.1. Installation des grillages au niveau de l’ouvrage de la digue anti-sel.................... .... .
3.2.2. Préparation des enceintes ....................................................................................... .8
3.2.3. Préparation des parcelles ........................................................................................ .9
3.3. Suivi du dispositif ......................................................................................................... 9
3.3.1. Une légère observation au niveau des pêcheries doublées de pêches
expérimentales périodiques permettant ainsi de ................................................................ ,9
3.3.2. Des observations agronomiques qui comportent .................................................... 10
1

4. RESULTATS OBTENUS ..<. ._. ._. .__ .._.
. . .._.__...__._,.__......
<....
. . ...<._ 10
4.1. Suivi des pêcheries et pèches expkrimentales _.
. 10
4.2. Résultats agronomiques..
.
. . . . . . . . . . 11
/
4.2.1. Obsewations Agonomiques _. _. , . _. .
.
. . 1 1
4.2.2. Rendements à l’hêrwe des parcelles..
1 1
. . . . . . ..___._.._.I....<......<...
4.3. Résultats des enquêtes rkalisées auprès des CIVG et ONG opérant
dans ces
vallées .......................................................................................................
.
13
4.4. Coiits des amkageme~ I ;s réalisés ...........................................................
;**...12
.
____...._...._._.
17
5. DfSCWSIONS ET RECOMMANDATIONS
.................................................................. IL
2

. 1 ” 1
.
.
,
1. GENERALITES
1.1. Problématique
L’édification de petites digues anti - sel en Basse et Moyenne CASAMANCE a un effet positif
sur la lutte contre l’avancée de la langue salée dans les zones de mangrove
Elle a aussi
permis la récupération par lessivage répété de beaucoup de terres rizicultivables.
Des études effectuées par LOUIS BERGER
International ont montré que les vallées
barrées constituaient des zones de frayères pour certaines familles de poissons telles que les
cichlidaes ( genre filapin )
En saison des pluies ) la rétention des eaux de ruissellement par la digue permet non seulement
au riz de poursuivre son cycle normal jusqu’à maturité , mais offre aux poissons qui s’e$agent
dans la vallée (en hivernage durant l’ouverture des vannes) des conditions favorables à leur
reproduction et croissance .
Ces poissons, bien que faisant l’objet d’une pêche d’autoconsommation au niveau des villages,
causent d’importants dégâts au niveau de la riziculture, péjorant ainsi toute production au
niveau des terres récupérées par le lessivage progressif du sel.
Cette situation a amené les différents partenaires (CIVG , PROGES , ONG , ISRA) à
réfléchir sur la question , en vue de mettre à la disposition des paysans des méthodes de lutte
appropriées contre les dégâts causés par les poissons , tout en maintenant les niveaux de
consommation de produits halieutiques .
1.2. Rappel des résultats obtenus les années précédentes
1.2.1. Rendements obtenus en riziculture au niveau des essais réalisés par le
PROGES / CIVG
Des essais de riziculture sur terres salées ont été réalisés par le PROCES et les CNG, à
proximité des ouvrages anti-sel, afin de tester les variétés de riz les plus appropriées, ainsi que
la qualité des sols récupérés. L’objectif visé étant d’encourager les paysans à coloniser les
nouveIles terres récupérées après plusieurs années de fonctionnement de l’ouvrage .
Résultats enrec4strés au cours des essais réalisés en 1996 Dar le PROGES
N GLJINDIR
TONIATABA
SAMINE
Variétés
Rock 5
Rock 5
Rock 5
Rendement Kg/ha
1 120
500
950
Ainsi les rendements enregistrés au niveau de ces trois essais du PROGES sont faibles malgré
l’utilisation d’engrais et un suivi agronomique soutenu .
De l’avis des paysans le facteur limitant de ces essais a été la pilulation des poissons au niveau
de la vtiée
Hormis ces parcelles d’essais, toutes les autres rizières villageoises aménagées dans ces
conditions, ont subi d’importants dégâts dus aux poissons.
3

,V&._
.
. .
_
.
,
.-.
.._
-
.-
“. ;
L’ampleur du problème a amené certains paysans à envisager des méthodes de lutte
traditionnelle , identifiées au cours des enquêtes réalisées au niveau de certaines vallées.
Ainsi, deux méthodes de lutte ont été notées; il s’agit de :
l
l’utilisation de diguettes de ceinture autour des casiers rizicoles;
I
L’endiguement des rizières empêche la remontée des poissons dans les champs de riz
Cette méthode, utilisée sur la vallée de !LAMINE, nécessite beaucoup de main d’œuvre. Malgré
son effkacité, les ruptures fréquentes des diguettes après de fortes pluies constituent le facteur
limitant .
Une amélioration pourrait être apportée.
.
l
l’utilisation d’aliments piscicoles ( son de riz ) :
Sur la vallée de Colomba , il a été noté l’utilisation d’aliment à base de son de riz et d’argile qui
est distribué durant la période de repiquage du riz.
Le mélange, déposé dans le chenal , constitue un pôle d’attraction pour les poissons.
Cette méthode est surtout utilisée pour la pêche ; cependant, elle permet au moment des
repiquages de limiter l’action destructrice des poissons sur les plants de riz.
Malgré ces problèmes posés par les poissons, il a été noté une exploitation des produits
halieutiques au niveau des ces vallées à des fins d’autoconsommation.
1.2.2. Quelques résultats de l’exploitation piscicole de quelques vallées aménagées
(Annexe 1)
L’exploitation piscicole des vallées a été étudiée dans le cadre de la convention
ISRAIPROGEWLBII,
où des activités avaient été menées au niveau des vallées de
N’GUINDJR et BADOBAR : il s’agit d’une part du suivi des pêcheries dans la vallée de
N’GUINDIR,
ce qui a permis de noter à partir du mois d’Août un débarquement très
important de poissons régulant ainsi le marché des villages situés autour de la vallée durant
l’hivernage, et d’autre part, des expériences de pisciculture en enclos. Cette démarche a permis
de commercialiser sur place du poisson pour l’autoconsommation et de mettre en exherbe les
potentialités piscicoles de ces vallées.
A la lumière des résultats et faits ci-dessus mentionnés, il est clair que si des solutions ne sont
pas trouvées pour faire face à ces poissons ravageurs de riz, les efforts qui ont été consentis
pour rendre les terres propres à la riziculture ne donneront pas les résultats escomptés.
L’objectif de notre expérimentation était d’évaluer l’efficacité d’une technique de barrières afin
de limiter les dégâts causés par les poissons sur le riz.
4

2. DESCRIPTION
DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Les vallées aména$es comportent deux types de digues :
l
une digue anti - sel, jouxtant le fleuve et empêchant la remontée de l’eau salée dans la
vallée. Les ouvrages ne s’ont ouverts qu’en début d’hivernage au COLI~S du lessivage des
sols et de temps en temps en milieu d’hivernage pour déverser le trop plein d’eau dans le
fleuve:
l
des digues de rétention situées beaucoup plus en amont de la l-allée et permettant de
maintenir à un certain niveau la lame d’eau dans les rizières. A partir d’une certaine hauteur
d’eau, les vannes sont ouvertes pour éviter l’immersion des plants de riz. En fin
d’hivernage, les vannes restent fermées jusqu’à la récolte.
.
.*
Ainsi: pour les besoins de l’expérimentation, deux types de dispositif ont été installés:
1. des cadres grillagés au niveau de l’ouvrage de la digue anti - sel (introduits dans les passes),
pour empêcher la remontée des poissons du fleuve dans la vallée ;
2. des barrières ( endiguement et palissades ) au niveau des parcelles rizicoles. empêchant ainsi
l’intrusion de petits poissons dans les rizières
En vue de mener à bien nos tests, nous nous sommes basés sur des stratégies diverses utilisées
les armées précédentes pour mobiliser les membres des différents CIVG et collecter du matériel
local nécessaire à la mise en place du dispositif expérimental.
2.1. Mise en place des cadres grillagés au niveau de la digue anti - sel
(Annexe71
Des cadres grillagés ont été confectionnés au niveau des difSérents villages par les membres des
différent CIVG, aidés en cela par les techniciens de I’ISRA. Des artisans locaux ont été mis à
contribution pour la finition de l’installation du dispositif. Ces aménagements ont été réalisés
au niveau des trois vallées retenues.
l
Vallée de NGUINDIR (Annexe 1)
Dans cette vallée, la digue anti-sel comporte deux ouvrages : un situé vers KINDAKAh4
(ouvrage n’l) et un autre en milieu de digue (ouvrage n”2).
Au niveau de l’ouvrage no1 :
Trois cadres ont été confectionnés avec du bois de veine ( plus résistant ) disponible sur place.
L= 1,20m; 1=90cm eth= 1 m
Des grillages galvanisés de 1 cm de maille ont été montés sur chaque cadre selon le schéma
no1 présenté en annexe.

Au niveau de l’owrage n”2 :
Quatre cadres de dimensions variables ont été confectionnés:
L = 80 cm : 1 = 75 cm et h = 1 m
Ces cadres sont logés par pression au niveau des passes. évitant ainsi toute manipulation du
béton de l‘ouvrage.
Vallée de SAJIINE
ESCALE
l
Cette digue comprend deus ouvrages.
Au niveau de chaque ouvrage, douze ( 12 ) cadres ont été confectionnés dont les dimensions
se présente comme suit :
L = 85 cm ; 1 = SO cm et h = 1 m.
.
.
. Vallée de TOSIATAB.4
.**
La digue anti - sel de cette vallée ne comprend qu’un seul ouvrage. Ainsi, trois (3) cadres ont
été confectionnés Chaque cadre présente les dimensions suivantes :
L = 90 cm ; 1 = 90 cm et h = 1 m (Annexe).
22. Aménagement
des parcelles expérimentales
(Annexe 1)
Les alevins et les œufs de poissons qui échappent et passent à travers les mailles des grillages
installées au niveau de l’ouvrage de la digue anti-sel, s’engagent dans la vallée. Lorsque le
niveau de l’eau est assez élevé, ils colonisent les rizières et attaquent les jeunes pousses de riz.
L’installation de barrières entre le chenal de la vallée et les rizières, devrait servir de tampon,
réduisant considérablement l’intrusion des poissons dans les parcelles. Ainsi, deux types de
structures ont été confectionnées; il s’agit :
l
des endiguements : ils sont réalisés à partir de matériaux argileux, prélevés sur place. Ces
diguettes ceinturent les rizières et sont dotées à la base d’un tronc de rônier évidé pour
faciliter les mouvements d’eau entre les rizières et le chenal;
l
des palissades tressées en bambou récoltés dans les environs.
2.2.1. Site de NGUINDIR
Trois ( 3 ) parcelles expérimentales ont été aménagées sur ce site Il s’agit de :
l
Pl : L = 49 m et 1 = 39,5 m, soit une superficie de 1935,5 m2
Cette parcelle est totalement endiguée.
l
P2 : L = 49 m et 1 = 39,5 m, soit une superficie de 1935,5 m2
Cette parcelle est endiguée sur les trois côtés. Sur le côté faisant face au chenal, une palissade
a été installée.

l
P3 : cette parcelle est considérée comme témoin. Elle n’est entourée ni de digues ni de
palissades. Sa superficie est de 800 mz, soit 40 m de long sur 30 m de large.
L’aménagement de ces parcelles a été réalisé par les membres des CIVG des vallées
concernées.
2.2.1 Sife de TONIATABA
Les aménagements ont été installés suivant le schéma decrit à NGUINDIR. Ainsi. trois ( 3 )
parcelles carrées ont été retenues. Leur superficie est de 400 m2 par parcelle soit 20 m de côte.
2.3. Site de SAMINE ESCALE
Sur ce site, trois ( 3 ) parcelles de 600 m2 chacune ont été aménagées
( 30 ni N 30 m ).
suivant les schémas décrits précédemment. La fin de l’installation devait permett@, le
démarrage du test.
Pendant la durée du test, l’ensemble des activités a été menée selon une méthodologie
comprenant 3 étapes. La démarche suivie a est détaillée dans le prochain chapitre.
3. METHODOLOGIE
La réalisation de l’activité s’est faite en trois étapes :
l
La première étape a consisté en des enquêtes auprès des populations, des CIVG (Comités
Inter-villageois de Gestion des Vallées) et des ONG intervenant au niveau des différentes
vallées. Il s’en est suivi des visites de terrain qui ont conduit en rapport avec les paysans, au
choix des sites à aménager
l
Une deuxième étape a permis de mettre en place les dispositifs et les aménagements
nécessaires à la conduite du test.
l
Le suivi du fonctionnement du dispositif installé a été la troisième étape . C’est au cours de
cette phase que les résultats présentés ont été collectés.
La technique des barrières consiste d’abord à faire un blanc théorique au niveau de la vallée
avant qu’elle ne soit mise en eau. C’est à dire faire en sorte qu’aucun poisson ne soit en amont
de la digue anti-sel. Ensuite des barrières sont matérialisées à deux niveaux (au niveau de
l’ouvrage de la digue et autour du riz) pour empêcher tout contact entre le poisson et le riz.

3.1. Enquêtes,
Visite de terrain et Choix des sites
Des réunions villageoises ont été organisées a SAMINE , N’GUINDIR , TONIAT.4B.A et
COLOMBA, avec l’appui de deux Chercheurs dont un agronome et un sociologue Ces
rencontres qui ont eu lieu en présence des présidents, de CIVG des représentants des femmes
et des différents ONG intervenant dans les vallées respectives, ont permis :
l
d’avoir une appréciation, par les paysans de l’ampleur des dégâts causés par les poissons sur
les champs de riz ;
l
de recenser les méthodes traditionnelles pratiquées pour lutter contre les poissons ;
l
d’identifier au niveau de la vallée les zones les plus exposées ;
. de collecter des informations très intéressantes sur le mode de fonctionnement des CIVG au
niveau de chaque vallée (formation, gestion de la vallée, mobilisation, variables explicatives.
spécificités sociales) et
\\
%
l
d’identifier les emplacements de nos dispositifs, les paysans ciblés et de procéder au choix
des matériaux à utiliser
Ainsi le choix a été définitivement porté sur les sites de SAMINE , N’GUINDIR
et
TONIATABA
La vallée de COLOMBA ayant été barrée temporairement par une route
confectionnée par les services des travaux publiques n’a pas été retenue.
3.2. Aménagement
des structures
3.2.1. Installation des grillages au niveau de l’ouvrage de la digue anti-sel
I*l
I ’
l
Les grillages ont été installées, logées au niveau des ouvrages les 05, 11 et 13 Juillet
respectivement à N’Guindir, Toniataba et Samine.
3.2.2. Préparation des enceintes
3.2.2.1. Palissades
Des palissades sont confectionnées à partir de petits bambous, suivant les techniques utilisées
par les pêcheurs de Basse Casamance pour exploiter les alevins de poissons Ce matériel
imputrescible est tressé en forme de natte, laissant des mailles de 0,5 cm
Les palissades sont ensuite installées entre le chenal et la rizière , servant ainsi de barrière.
l ,
Elles sont enfoncées sur 50cm dans la boue et surplombe le niveau de l’eau de 50 à 90 cm
empêchant ainsi l’intrusion du poisson dans les rizières, par saut ou par passage à travers la
vase ( T. pineensis ) . Elles sont soutenues par des pieux en bambou
3.2.2.2. Endiguement
Au niveau des parcelles, les diguettes ont été confectionnées à partir de matériaux argileux
prélevés sur place . La hauteur de la diguette surplombe le niveau de l’eau d’environ 50 cm.
Un tronc de rônier évidé est placé à la base , assurant ainsi les échanges d’eau (lessivage,
baisse de niveau etc. . . . . . .)
1
8

3.2.3. Préparation des parcelles
Elle comporte :
l
les labours
l
le traitement au phosphogypse
l
le repiquage
3.2.3.1. Labours
Ils sont effectués à la charrue, à plat au niveau de tous les sites, selon le calendrier sui\\-ant :
l
du 11 au 15 août à N’GUINDIR
. le 30 juillet à SAMIFJF
.
.*
l
le 06 août à TONIATABA
3.2.3.2. Traitement au phosphogypse ( 400 kg / ha )
Les traitements ont été effectués en même temps que les labours au niveau des differents sites
3.2.3.3. Le repiquage
Dans le soucis d’avoir des résultats comparatifs par rapport à l’année dernière, la variété de riz
rock 5 a été retenue.
Les repiquages effectués par les groupements des femmes des différents CIVG, se sont
déroulés selon le calendrier suivant :
l
le27 août à SAMINE
l
13 septembre à N’GUINDIR
l
le 8 septembre à TONIATABA
Une reprise a été effectuée sur le site de SAMN
du fait de la disparition de certains plants
entraînés par les courants.
3.3. Suivi du dispositif
Un suivi du dispositif a été effectué tout le long de l’expérimentation. Il comporte :
3.3.1. Une légère observation au niveau des pêcheries doublées de pêches
expérimentales périodiques permettant ainsi de
l
suivre l’évolution de la taille des poissons passés à travers les mailles en rapport avec les
dégâts causés sur les parcelles ;
l
mesurer l’efficacité du dispositif installé au niveau de l’ouvrage;
l
mesurer les conséquences de telles installations sur les pêcheries locales

3.3.2. Des observations agronomiques qui comportent
* le suivi du comportement des plants :
l
l’évaluation des dégàts causés par les poissons
La méthode d’évaluation utilisée pour les dégâts de poissons est basée sur une notation
visuelle. compte tenu des difficultés de réaliser un comptage exact (submersion prolon_oee des
plants). Cette méthode _ le plus souvent utilisé pour évaluer les dégàts causés par les oiseaux
et les rats, semble fa plus adaptée pour les circonstances.
L’effkacité de la technique a été évaluée par :
l
l’estimation du nombre de poisons avant traversé la barrière la barrière de l’ouvrage (cadre
grillage), du point de vue piscicole ;
l
les niveaux de dégâts infligés au riz et les rendements parcellaires des diffërents objets du
test, du point de vue agronomique ;
l
le maintien de la production de poissons au niveau des vallées
4. RESULTATS OBTENUS
4.1. Suivi des pêcheries et pêches expérimentales
Un suivi des pêcheries locales a été effectué au niveau des vallées , afin d’obtenir des données
comparatives par rapport aux résultats obtenus en 1995.
Aucun débarquement n’a été noté cette année , et par conséquent des baisses notoires sur la
consommation de poissons ont été constatées.
Parallèlement, des pêches expérimentales à l’épervier et à la serine ont été effectuées pour
confrmer ces observations. Hormis la vallée de SAMINE - ESCALE , aucun poisson n’a été
pêché dans la vallée.
Contrairement aux observations réalisées en 1995 dans le cadre du programme cité
précédemment (PROGES/ISRA/LBII), aucun indice d’abondance n’a été noté.
A SAMINE par contre, la vallée contenant de l’eau toute l’année constitue une réserve de
poissons . Il n’a pas été possible comme prévu de réaliser un blanc théorique avant la mise en
place des installations , conformément à ce qui a été énoncé dans le protocole
A SAMINE et à N’GUINDIR , il a été noté en aval de la digue anti - sel , le développement
d’une pêcherie très importante . Ce phénomène est la conséquence de l’action des grilles
installées, qui bloquent ainsi le passage des géniteurs de Tihpia dans la vallée .
C’est ainsi que :
l
à N’GUINDIR : du 11 / 7 AU 30 / 8 , 1580 kg de Tilapia ont été récoltés ;
l
à SAMTNE : du 25 Août au 3 Septembre ,289O kg de Tilapia ont été récoltés
L’aménagement, d’une telle pêcherie les années a venir pourrait permettre de récolter une
grande quantité de poissons et de pallier ainsi au déficit en poisson de consommation observé
dans la vallée signalée ci-dessus.

4.2. Résultats
agronomiques
Cette année, la pluviométrie relevée a été bonne, ce qui permis de maintenir la lame d’eau à
une cote suflisante pour une bonne alimentation des rizières.
4.2.1. Observations Agronomiques
Les résultats des observations réalisées le 03/1 l/ 97 sont regroupés dans le tableau ci-dessus
Ces chiffres représentent les taux de mortalité du riz au stade fin tallage :
Tableau 1 : Taux de mortalité des plants de riz observés
(environ) 45 jours après repiquage.
Mortalité des plants (%)
\\
S’GUINDIR
TONL4TABA
SAMINE --’
Endiguement Total
15
40
35
Endieuement + nalissade
14
25
35
IT’ emoin
1
25
I
35
I
35
1
Selon ce tableau il n’y a apparemment pas de différence entre les traitements pour ce qui est
des taux de mortalité des plants de riz dans les parcelles. En outre, aucune attaque de poissons
n’a été notée durant cette période d’observation.
4.2.2. Rendements à l’hectare des parcelles
Le tableau II ci-dessous montre lës rendements des différents objets du test dans les trois (03)
sites.
Tableau II : Rendements parcellaires du riz au niveau des 03 vallées
Rendements (Kg/ha)
N’GUINDIR
1 TONIATABA
1
SAMINE
Endirmement Total
I
2 537
I
2 500
1
Non récolté
1
Endiguement + palissade
2 315
1 050
Non récolté
Témoin
2 212
1 350
----___
Il ressort de ce tableau que l’endiguement total a donné de meilleurs rendements
(arithmétiquement) que le témoin autant à N’Guindir qu’à Toniataba. Cependant, les résultats
de Toniaba sont à prendre avec réserve car les parcelles ont subi d’importants dégâts dus aux
animaux en divagation (20 à 25% de plants broutés). Dans le site de Samine, le riz n’a pu être
récolté du fait de sa destruction presque totale (80 à 100%) par les oiseaux granivores.
11

-4 la suite des résultats présentés les recommandations suivantes sont retenues :
I
l
poursuivre encore cette année l’expérimentation en ne plaçant que le dispositif au niveau de
l’ouvrage ceci au niveau des vallées mortes ;
i
l
reprendre le dispositif installé au niveau des parcelles , dans les valkks en eau toute l’année
Ceci pourrait permettre la reproductibilité du dispositif dans certains zones de Basse
Casamance qui connaissent les mêmes problèmes ;
reproduire dès 1999 ) la technologie au niveau des autres vailées, qui connaissent ce
problème de pullulation de poissons
13
..,
.
-.
*-s.-w....
.
.^_1”..-_--U_J_.,_~“~-
-
-.
. .
.
I..

ANNEXES
1. Schéma des aménagements au niveau des trois vallées
2. Liste des abréviations
3. Photos des aménagements piscicoles réalisés par I’ISRA en 1995/96
dans la vallée de N’Guindir


t
,
t
15

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ANNEXE1
17

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18

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ANNEXE 3
Photos des aménagements piscicoles réalis& par- I’IISKA
en 1995/96 dans la vallée de N’Guindii
Photo us : Séance de pêche expérimentale dans 1s vallée de I;‘Guindit
Photo no2 : Aménagements piscicoles (enclos) dans la vallée de N’Guindir (1995)
20


Rkpubliquc du SdnCgal
Ministke dc l’Agriculture
,
PROJET AUTONOME
DE DEVELOPPEMENT
RURAL
DE LA BASSE CASAMANCE
(DERBAC)
.
.
Ziguinchor, le 06 Mars 1998

INTRODUCTION.
La Région naturelle de la Casamance est une Région à vocation essentiellement agricole. L
principale culture qui a dominé l’agriculture depuis des millénaires demeure la riziculture. Elle e:
pratiquée essentiellement dans les zones de dépression et parfois, au niveau des zones de plateau sou:
forme de culture itinérante sur les nouvelles défriches. Le riz a tottjours été une culture de subsistant
et non commerciale.
Aliment de base des populations autochtones, le riz se cultivait et se cultive encore sur de grande
superficies mais avec des méthodes’traditionnelles.
Avec les hivernages pluvieux, les variétés à cycle long étaient les plus utilisées. Maintenant avec
l’avènement de la sécheresse dès les années 1970, les conditions de production devraient changer
Les populations étaient désorientés face à des contraintes de tous ordres.
Pour faire face à la dégradation persistante de la situation 1’Etat a été conduit à envisager une stratégie
consistant à mettre en place des structures de recherche et d’encadrement du monde rural. C’est ains
que les projets agricoles tels que le PIDAC, la Mission Agricole Chinoise, le P.R.S. et plu:
récemment le DERBAC et le PRIMOCA ont été crées. Parallèlement I%RA a commencé vers le5
années 1970 à mener des activités intenses sur la riziculture.
Une Cellule de Recherche/Développement a été installée pour mieux approcher le paysan et l’aider à
améliorer ses systèmes de production.
II. CELLULE RECHERCHElDEVELOPPEMENT.
La mise sur pied d’une Celle’Recherche/Développement a été plus que nécessaire. Celle-ci a permis à
la structure de développement, en contact permanent avec les producteurs, de s’enquérir des
contraintes vécues en milieu rural et de les soumettre à la recherche pour d’éventuelle solutions.
Cette Cellule a été fonctionnelle avec l’appui de 1’USATD lorsqu’il finançait le PIDAC. Des
rencontres périodiques sont tenues avec la participation effective des principaux acteurs.
La riziculture occupait une place importante au cours de ces rencontres. Beaucoup de variétés étaient
suivies notamment 1’Ikong Pao, les variétés de Séfa (SG) devenues toutes très sensibles à la
pyriculariose dans la zone de Basse Casamance surtout où elles ne sont plus cultivées à grande
échelle.
Durant les années 1980, beaucoup de variétés ont été mises à la disposition de la vulgarisation
(Dj684/D, Dj 11509, Dj-341, IR 442, IR 1529, IRAT 10, DA 29, etc.....). D’autres variétés étaient
sélectionnées mais non homologuées.
Il y avait à un moment donné un manque de sélectionneur au niveau de Djibélor pour poursuivre ce
travail d’une très grande importance après le départ du sélectionneur titulaire. Le problème de
variétés se posait entre temps, soit en disponibilité, soit en quantité pour satisfaire la demande. Il s’en
est suivi une réduction des superficies habituellement emblavées, entraînant, de fapto, une baisse des
productions.
.
.

.
Avec l’affectation d'un nouveau sClectionneur à la Station de D.jibelor, beaucoup de choses ont ete
réalistes en moins de deux ans de présence. Une dizaine de varié& ont été homologuees augmentant
ainsi la gamme de variétés indispensables à une bonne riziculture. Les variétcs de riziculture pluviale
qui avaient disparu ont refait surface et des superficies importantes ont été emblavées pour ce type de
riziculture.
Les conventions de collaboration passées entre la Recherche et le Développement ont permis
d’assurer une collaboration appréciable. Bien que la Celle Recherche/Développement existe, les
moyens financiers ont fait défaut ne permettant pas à cette Cellule de mener à bien ses activités.
Quelques résultats obtenus dans le cadre du Projet DERBAC se présentent comme suit :
III. ANALYSE DES RESULTATS DE L’INTENSIFICATION.
Résultats de la riziculture intensive (cas du DERBAC)
ANNEES
Type
89190'
90191
91192
92193
93194
94195
95196
96197
Riz
SU~. (ha)
44
1.317
56
242
1.386
1.772
1 S68
1.618
aquatique Redt (T/ha)
2.27
1,66
2,30
2,31
2,32
1,22
1,30
1,80
Riz
de Sup (ha)
44
1.454 220
190
92
76
55
56
nappe
+ Rdt (Tkra)
2,53
1,52
180
2,13
1,72
1,52
1,29
1,50
plateau
Total
Sup. (ha)
85
2.771
276
432
1.478
1.848
1.623
1.674
Moyenne
Rdt (T/ha)
2,40
1,59
2,08
2,22
2,02
1,37
1,29
1,65
Sur toute la période du Projet, les superficies rizicoles intensifiées ont été relativement faibles en
début de Projet, tandis que les rendements ont été les meilleurs durant cette période.
Il faut noter que cela est dû à une meilleure organisation de la production semencière durant les
années 1989/90 avec le Projet Autonome Semencier. Avec le désengagement progressif de 1’Etat
surtout en matière de production de semences les difficultés se sont multipliées dans la Région tant
du point de vue de la disponibilité des variétés sollicitées que de la quantité des semences pour
satisfaire les besoins des producteurs.
La riziculture pluviale a le ‘plus souffert avec la disparition des variétés appropriées. Les
multiplicateurs de la zone ne sont pas de véritables professionnels et avec le manque de suivi de la
DISEM, faute de moyens, les productions considérées comme semences ne répondent pas aux
normes techniques.
La semence est devenue parfois très cher, étant donné qu’il faut la transporter à Tambacounda pour
son conditionnement. Toutes ces difficultés ne militent pas en faveur d’une relance de la riziculture
dans cette partie du pays.
Par ailleurs il faut noter que le développement de la riziculture dans cette partie du pays est assujetti à
-certaines contraintes.

IV. LES CONTRAINTES.
Les principales contraintes Ii& à la riziculture en Basse Casamance sont d’ordre physique. biotiques
et socio-konomiques.
Phvsiqrres
Il s’agit de la salinité, de la carence.hydrique, de l’acidité, de la toxicité en fer et en alluminium et en
fin du phénomène d’ensablement des rizières.
Biotiqrres.
Les ravageurs (les foreurs de tige, les cantharides, etc...)
l
les maladies (pyriculariose...)
l
les oiseaux (Plocetfs cuculatus)
l
les mauvaises herbes (les dichotylédones annuelles, les poacées, les c
l
A ‘racées...)
Socio-Economiques.
La mauvaise organisation de la production de semences qui a d’ailleurs induit la baisse de la
l
production dans la Région.
= Le morcellement parcellaire qui ne permet pas l’utilisation éventuelle d’engins lourds
le manque de matériel adéquat de préparation du sol entraînant une baisse des superficies
l
cultivées, voire des productions.
L’absence d’une politique agricole durable indispensable pour une promotion harmonieuse de
l
notre agriculture.
<.
CONCLUSION. -
.
Le Sénégal est un pays en voie de développement dont l’aliment de base demeure le riz. En fait, pour
couvrir les besoins en riz de ses populations, 1’Etat se contente pour une plus grande part à
l’importation de cette précieuse denrée tout en se fixant comme objectif l’autosuffisance alimentaire.
La recherche doit continuer son travail de mise à la disposition du développement d’un matériel
végétal performant eu égard aux conditions climatiques actuelles.
Les rapports Recherche/Développement devraient être consolidés dans le souci de mieux aider les
agropasteurs à promouvoir une agriculture moderne.
En outre des efforts devraient être menés au niveau de la Région dans le cadre de l’organisation de la
filière rizicole qui en a tant besoin à l’instar d’autres agropasteurs qui ont compris très tôt la nécessité
d’une telle organisation.
Les mesures d’accompagnement (mise en place d’une unité de conditionnement des semences, d’une
organisation solide pour gérer la filière semences.....) d evraient être envisagées à court terme si l’on
veut promouvoir une agriculture moderne dans cette zone.

t
- -.
.~
: LES EXPERIENCES DE LA COLLABORATIOti EXl?!?RTS VIETNAi'iIEh'S ET
:
: ORGANISATIONS PAYSANNES Dans les domaines de la Riziculture
:
: ' Campagne 97 a
:
:
:
I
INTRODUCTION
Dans le cadre du Programme national
de Sécurité Alimentaire,
la
convention tripartite
SENEGAL/ VIETNAM/ FAO a entamé depuis 1997 une phase
test pour augmenter la production
rizicole
en basse Casamance. Ce programme
est exécuté conjointement
par des experts Vietnamiens et les OP de la région
de ziguinchor
TEST DE DEMONSTRATION
Le but de ces tests est de vulgariser
un certain nombre de variété
de riz ( IR 1523 et DJ 684 D.) dans les zones d'eau douce et le Rock 5 et
warl dans les zens /dl 'SLOIM fbh.éi fAA%
Les expériences ont été menées dans quatre (4) villages
et dans (2)
départements.
- Diègoune et Katoudié = dans le Bignona
- Kagnao et Kagnout
= dans le Oussouye
1997 a été une année de démonstrations
et de tests dans les parcelles.
Dans
chaque village
un choix de deux zones a été fait à savoir :
- une zone d'eau douce
- une zone d'eau Sal&e
L#es techniques utilisées
pour chaque zone sont :
1) ZONE D'EAU DOUCE ( le planage est appliqué ).
Principes
(1) Le système de planage permet de supprimer les billons
mis en
place dans le passé par les producteurs.
.
,

(2) Pour entrer dans ce système
il faut être prêt pour démarrer
tôt
et éviter
que l'herbe et l'eau envahissent
la parcelle.
LES PRINCIPAUX AVENTAGES DU SYSTEME SONT :
e Assurer une meilleure
disponibilité
de l'eau ( allonger
la période)
4 Eviter la,remontée
de 1 'oxide de fer
d Empêcher la poussée des mauvaises herbes.
g Recuperer les 50% des superficies
perdues par le système de
billon.
2) ZONE SALEE (' repiquage sur billon
).
Dans les zones salées, 1,e sytème consiste à maintenir
le repiquage sur billon
mais en les agrandissant.
Les billons
préparés ont une largeur de 1 m 20 dimension plus grande que
les billons
traditionnels.
Ce système
permet de diminuer les superficies
perdues par les bilions
traditionnels
d'une part et d'assurer le lésivage de l'eau salée d'autre
part.
Dans toutes les zones le sarclage est appliqué au moins
2 fois.
Une première fois 15 jours après le repiquage.
Une deuxième fois 30 jours après le repiquage.
Il se fait
à la main et permet :
a/ la pénétration
de l'air
dans le sol ( oxigiène ).
b/ d'enlever
la mauvaise herbe.
Il est aussi accompagné d'épandage de fumure organique et d'engrais.
LES VARIETES UTILISEES POUR LES DEMONSTRATIONS.
Dans chaque zone un certain nombre de variétés
ont été utilisées
pour faire
les démonstrations
et les essais.
Dans les Zones douces : elles sont au nombre de deux
IR 1529 et DJ 684 D.
Dans, les zones salées : elles sont aussi au nombre de deux
ROCK 5 et WARl.
c
.

.
- -
RESULTATS OBTENUS DANS DIFFERENTS VILLAGES :
TABLEAU 1 :
RENDEMENT OBTENUS DANS LE SITE DE
DEMONSTRATION DE DJIWUNE
: NOM DE FAMILLE
: VARIETES
: RENDEMENT : RENDEMENT :RENDEMENT
:
:
:
: KG/HA
:moyen kg/HA :moyen
des
:
:
:
:
:
: P. Témoins
:
:
:
:
: -
:
:
:
1- Premier
quartier
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:l - Abba
COLY
: IR 1529
:
2.750
:
:
:
:2 - Sécou
COLY
: JAYA
P ’ 1 .
10.000
:
5.500
:
1.250
:
: 3 - Younousse
COLY
: Variété
Lot. :
4.250
:
:
:
:4 - Ismayla
COLY
:IR1529
:
5.000
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
II-
Deuxième
quartier
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:l - Ibrahima
SANE
: Rock 5
:
5.000
:
:
:
:2 - Dembo Diéré
SANE
: IR 1529
:
5.000
:
4.600
:
2.250
:
:3 .- Dembo
SANE
: IR 1529
:
3.750
:
:
:
:4 - Sokotte
Badji
: Variété
Lot.:
4.500
:
:
:
:5 - Abbaty
SANE
:
:
4.750
:
:
:
:
:
:
:
:
:
.

TABLEAU 2 :
RENDEMENTS
DES SITES DE DEMONSTRATION
DE KAGNOHT ET KAGNAO
: VILLAGE
: SITES
: VARIETES RIZ : RENDEMENT T/HA
:
:
:
:
:
:
: Kagnout
:
2
: Il( 1529
:
5.400 T/ha
:
:
:
: VAR.locale
:
4.709 T7ha
:
:
:
1
: JAYA
:
4.375 T/ha
:
: -
:
:
:
:
: Kagnao
:
1
: Roqk 5
:
5.282 T/ha
:
:
:
1
: I&l529
:
5.020 T/ha
:
:
:
:
:
:
Par rapport aux zones salées, la principale
difficulté
est l'accés aux
semences. Dans ce sens à travers les démonstrations
à Kagnao et à Kagnout
une tentative
de production et de démultiplication
de semences a été faite.
l

CONDITIONS
POUR DEVELOPPER
ACTUELLEMENT
LA RIZICULTURE
La basse Casamance étant exposée à plusieurs
contraintes
( climatique,
financières
institutinnelles
..,) pour développer la riziculture,
il faut
au préalable développer des programmes de maîtrise
de l'eau à travers la
petite
irrigation.
Engager des activités
de construction
de digues anti-sel
qui demandent une
participation
de plusieurs
acteurs.
a/ CONSTRUCTION
D'OUVRAGES : où on verra la participation
financière
des
projets de coopération de l'état,
les ONG, et certaines
institutions
compétentes en la matière .
b/ LA CONSTRUCTION
DES DIGUES : par les populations
bénéficières
avec une
participation
plus importante
à travers les investissements
humains, les
apports en nature et la gestion des équipements et de infrastructures,
QUELQUES
CONCLUSIONS
Pour développer la riziculture
et en fonction
des contraintes
il faut :
p Développer un vaste programme d'information,
d'éducation
et de
communicatio,n dans les zones de production
pour faciliter
1.2s
changements de comportements et d'attitudes
des producteurs et
d'adoption de certaines
technologiques.
Exemple : q cultiver
tôt
-PV
accepter d'abandonner les variétés
traditionnelles
a cycle
long .
If adopter les techniques de repiquage ( planage et billons
améliorés ).
,J Développer des programmes de production
d'engrais
vert et de fumure
.
organique pour :
g dimunier le taux ( quantité
) de sable qui est actuellement

très élevée dans le sol
v regénerer les sols pauvres.
Ces matières organiques doivent être combinées à une utilisation
rationnelle
et raisonnable
d'engrais
chimiques comme l'urée
pour accroitre
les rendements.
d Utiliser
les paire de boeufs ( culture attelée
) dans les périmétres
rizicoles
pour augmentater les superficies
cultivivés
et récuperer le temps
perdu par les pratiques
traditionnelles
( Kadiandou 1.