REPUBLIQUE DU SENEGAL ------__- . . MINISTERE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
------__-
. .
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT R~JRAI.
---------
.
INSTITUT SENEGALAIS DE
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
RECHERCHES AGRICOLES
SUR
LES PRODUCTIONS VEGETALES
CONTRAINTES A LA PRODUCTION DE NIEBE ET CAPACITES NATIONALES
DE RECHERCHES DANS LES ZONES SEMI-ARIDES DU SENEGAL
Par
I
5 ,
Mamadou NDIAYE
ATELIER SUR LES CONTRAINTES A LA PRODUCTION DE NIERE/MAIs ET CAPACITES
NATIONALE~ DE RECHERCHES DANS LES ZONES SEMI-ARIDE~ Du 23 AU
27 MARS - OUAGADOUGOU - BURKINA - FASO
.
mfis 1987
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES DE BAMBEY
(C.N.R.A)

INTRODUCTION
Le niébe (yigna ungu.iculata)est cultive, à peu près, en toute écolo-
gie au Senégal. On disl:ingue une culture de contre-saison, realisee sur les ber-
ges du Fleuve Sénegal dans les zones en voie d'assèchement, dû au retrait des
eaux ou sur les perimètres irrigués, et une culture de saison dans les autres
régions sous diverses formes.
.
Dans les zones à faible pluviometrie {Nord et Centre Nord), les champs
en culture pure sont frequents,
alors que dans les zones Centre Sud, c'est
surtout l!association qui est predominante. Cependant, suite aux secheresses qui
ont sévi ces dernieres années, on a assiste a une extension des champs de niébe
en culture pure, au détriment des cultures de l'arachide et du mil dans les zo-
nes Nord et Centre Nord du pays qui, à elles seules, englobent 50% des super-
ficies (80.000 ha). En effet, fort peu exigeant en eau, le niébé est particuliè-
rement adapté aux regions semi-arides, à faible pluviométrie, où il constitue
parfois la principale ressource vivrière des populations.
Le developpement de la culture du niebé, constitue alors, une des
voies diatteinte de l!autosuffisance alimentaire en zones aride et semi-aride.
Ainsi, il fait l!objet d!une attenti0.n \\oute particulière de la part du gouver-
nement sénegalais.
Des moyens importants ont et& investis pour le redemarrage en 1980
du programme national de recherches pluridisciplinaires sur le niebe, faisant
ainsi passer la production de moins de 16 mille tonnes en 1984 à plus de 80 mil-
le tonnes en 1985 (M. NDOYE, 1986) changeant complètement la place du produit
de sa forme traditionnelle (culture d'appoint) en une culture à caractère indus-
triel dans les zones Nord et Centre Nord. Pour cela les chercheurs nationaux du
programme niebé, savent que les améliorations à mettre en oeuvre sont importantes
car il s!agit de faire P<asser la production de 300 à 400 kg/ha dans sa forme tra-
ditionnelle à un minimum de 1.500 kg/ha. Au demeurant, un certain nombre de con-
traintes constituent une entrave à son développement de la culture du niebe. Ces
contraintes sont parfaitement identifiées et font l’objet d'études actuellement
très avancées de la part de l!equipe de chercheurs sénégalais en collaboration
avec certains organismes internationaux.

2
Les resultats deja obtenus au bout de plusieurs annees-de -travaux ont, eu un
impact irnmediat pour la levee de contraintes en milieu rural ; d'autres contri-
buent à une meilleure connaissance du produit. Cependant, malgré le progrés im-
portant realisé par la recherche agronomique, certains aspects meriteraient d'être
d6veloppés.
Ce present rapport met en exergueles principales contraintes de la
production du nitlbé,l!acquis de la recherche agronomique sénegalaise. Les faibles-
ses de notre programme national dans certains domaines et enfin les perspectives
en matière dfechange d!informations scientifiques dans la sous-region et d'éla-
boration de programmes nationaux à vocation regionale.
1 - CONTFMNTES A LA PRODUCTION DU NIERE AU SENEGAL
Les objectifs d'un programme de recherche qui sont toujours fixés par
rapport à des contraintes, visent à augmenter et/ou à stabiliser la productivi-
té du matériel vegétal.
Pour cela, les recherches pluridisciplinaires autour d!un produit en
général, l!amelioration variétale en particulier doivent integrer toutes les con-
traintes auxquelles le produit est confronté.
1.1 - La contrainte climatique
Cette contrainte est essentiellement hydrique. En effet l!agrosystème
de la zone.semi-aride en genéral et au Sénégal, en particulier, est marqué par
une irrégularite et un déficit hydrique caractéristiques. La cr6ation de varié-
tes doit s!orienter ver.,un materiel vegetal dont le cycle cadre avec la durée
d'hivernage trè,s courte (2 à 3 mois) mais aussi tolerant aux periodes de séche-
Jresse durant la saison pluvisktrique.
Parallèlement des techniques agronomiques
valorisant au mieux l'eau disponible doivent être mises en oeuvre.
En dtautres termes, on ne peut envisager, dans cette zone de type semi--
aride, une production satisfaisante 'sans une connaissance complète de la cul-
ture et de sa réponse à l'eau, dfameliorer et stabiliser les rendements.
1.2 - La contrainte due-aux nuisibles
Le niébe est l'une des cultures les plus parasitees au Senégal. L'en-
tomofaune nuisible au niebé est variable en fonction des zones ecologiques.
Ainsi dans le Nord et le Centre Nord (zone de prédilection de la culture du nié-
bé),
les principaux ennemis de la plante sont : Amsacta moloneyi et Aphis crac-
civora.

3
Alors que la chenille poilue ne pose d'inquiétude que pendant les 15 à 20 jours
suivant la levee, A. craccivora peut attaquer et provoquer des pertes importan-
-
-
tes sur le niébé depuis la levée jusqu'au debut de la formation des gousses.
Dans les regions Centre Sud et Sud, le niebe est victime d'attaques
d!Iules pendant la levee, de Jassides pendant la phase vegetative et de Thrips
à partir du début de la formation des boutons floraux et durant toute la flo-
raison.
Durant le stockage des graines, le niébé subit lfattaque de la bruche :
Callosobruchus maculatus. Lfinfestation commence au champ et staggrave lors de
la conservation, surtout en milieu paysan. Il stensuit
d!importants degâts et
des variations du prix du kg en cours de saison. Enfin, lfinventaire des maladies
du niébe et leur identiiication dans les differentes zones du Sénégal, a permis
d'en déterminer les plus dommageables. Il s'agit du chancre bacterien "bacterial
blight". Xanthomonas campestris pv vignicola. des taches bactériennes "bacterial
pustule".
Xanthomonas sp, la-pourriture des gousses "Pod rot", choanephora sp et
des viroses : A-id, borne mosalc.virus (Nord et Centre Nord, Centre Sud) Sputhern
be.an mpsaic (Sud et Centre Sud, Cucumber mosaic virus (Centre Nord).
1.3 - La. contrainte agronomique
I
L!orientation de plus en plus marquée
de la recherche agronomique en
milieu paysan à travers beaucoup de programmes nationaux et internationaux est
le reflet grandissant du manque de succes en matière de transfert de résultats
agronomiques de la station de recherche en direction du paysan.
Il faut donc déterminer les améliorations à apporter aux systemes d!ex-
ploitation en tenant compte des contraintes des exploitants et leur aptitude à
adapter de nouvelles techniques. La variété de niébe proposée doit pouvoir s'in-
tegrer harmonieusement dans le système d'exploitation du paysan.
Dans les zones de predilection.de la culture du ni&be (Nord et Centre
Nord), les facteurs tels que : le faible niveau de fertilité des sols face au
manque dfapport dlengrais minéraux (qui coûtent chers aux paysans), la date de se-
mis (en fonction des faibles précipitations, de la protection du sol contre
l'érosion et le lessivage et le rôle economique que peut jouer l!espèce dans le
Nord), la densité de semis, le système de culture, l!assolement et le rôle spéci-
fique du produit dans l'exploitation (produit commercial, fourrage, grains...)
doivent être pris en compte.

1.4 - Les contraintes. socio-écgnamiqu~sat .-$echnolo&que.G
Ces contraintes sont d!une importance reelle car pouvant annihiler ou
limiter les possihilites de réponse aux autres contraintes précitées. En effet,
des param6tres tels que le temps de recolte et les aspects qualitatifs du grain
peuvent imposer au selectionneus un cycle ou un type de grain. Elles peuvent alors
compromettre la vulgarisation d'une varieté en milieu paysan et doivent être pris
en compte dans l'amélioration du produit.
Pace à ces diffkrentcs contraintes, la recherche agronomique sénegalai-
se a deploye un effort important pour améliorer la production du ni6b6, par la
constitution d'une équipe pluridisciplinaire presque complète.
2 - CAPACJ~BS.NATIONAL@~DE RECHERCHE SUR LE NIEBE AU SENEGAL
La constitution d!une Équipe pluridisciplinaire en 1983 a permis le
redemarrage des recherches sur le niébé au Senégal. Cela etait une n&essité vi-
tale’au moment où le developpement de cette culture est d!une importance reel‘le
pour l!atteinte de l!autosuffisance alimentaire et la survie des populations. Les
capacites nationales peuvent SC traduire en matière de ressources et d!acquis de
la recherche.
l
2.1 - .Resswrce.s humaines, materielles et financières
L!équipe pluridisciplinaire basee au CNRA (Centre National de Recher-
ches Agronomiques) de Bambey est composée de 7 chercheurs : 1 selectionneur, 2
entomologistes (field and storage),
1 pathologiste (pourvu par l'Inde), 1 micro-
biologiste (et spécialiste des essais en milieu paysan), 1 agro-climatologiste,
1 spécialiste des semences à mi-temps. Elle est aidée par des techniciens confir-
mes et ordinaires et autres personnels (18). A cela il faut ajouter les infras -
tructures (bureaux, laboratoires, serres, équipements divers, vehicules, mobylet-
tes, ordinateur IBM, chromatographe en phase gazeuse et autres appareils de labo-
ratoire).
L'expérimentation effectuee'au centre de Bambey et ses stations annexes
(Louga au Nord, Thilmakha au Centre Nord et Nioro au Centre Sud), couvre environs
10 à 15 ha chaque annee.
Pour les essai.s en milieu paysan l!equipe travaille en étroite colla-
boration avec la Societe Nationale chargee de la Vulgarisation dans les zones
Nord et Centre Nord (Sociéte Nationale de Développement et de Vulgarisation Agri-
cole) et 1'ITA (Institut de Technologie Alimentaire) au niveau de la transforma-
tion du niebé.

5
Enfin l'équipe travaille dans le cadre d'un projet CRSP/NIEBE av.e.ç.. ljequipe
américaine de l'Universit6 de Californie-Riverside dirigée par le Professeur
A.E. HALL. En outre la 6:ollaboration scientifique avec l'I.I.T.A est de bonne
augure.
Ces importantes ressources ont permis à l!equipe s&&galaise de produi-
de
re des resultats qui ont apporte des repenses à la levée/certaines des contrain-
tes et ont contribué à une meilleure connaissance du niebé.
2.2 - Acquis de. la recherche agronomique sur-le niebé au Sén&gal
Notre Équipe s!est consacree à la production de variétés ci haut ren-
dement se prêtant à la (culture pure ou pouvant être cultivées en intercalaire
avec le mil, possèdant une résistance suffisante aux insectes et à certaines .ma-
ladies ou pouvant être protégees par d'autres systèmes de contrôle et dont la
qualit peut être acceptée par les consommateurs. Lfimportant acquis de la re-
cherche agronomique de 1.953 à 1984 a dejà fait l'objet d'une publication par
l!ISRA (NDI-AYE, 1986). On peut toutefois faire la synthèse de ce document en com-
plétant avec les r&sultats les plus récents obtenus au cours de ces 2 dernières
annees.
Une collection de 247 lignées divisée en variétés de jours "court"
et er/ varietes indifférentes à la photopériode a éte obtenue B partir de prospec-
tions faites au Sén&gal et en Afrique Occidentale (SYLVESTRE, 1965; SENE, 1965).
. Le port erigé ne se rencontre que chez les variétés indifférentes à
la photopériode (SENE, 1965).
. Le taux d!all.ogamie en niébé a ét6 estimé entre 0,22 et 2,06% dans
les conditions écologiques du Sén@.gal (SENE, 1965).
. Une première repartition varietale a et.6 obtenue apr&s selection sur
le port, la precocité, la grosseur de la graine et le nieb6 fourrager (SENE,
1971 et 1974).
.
. Suite aux dkgradations des conditions climatiques de la zone semi-
aride, une nouvelle variabilité g&n&!tique importante a été introduite. En parti-
culier des sources de précocité pour la résistance à la sécheresse des variétés
Pop (Sénégal) TVU 1174 (Nigeria), KVU 69 (Burkina Faso) et 66-75 (USA) ont &te
Utilis&es pour améliorer les varietes l'ocales
; ce qui a permis d!obtenir un ma-
tériel végétal non seulement précoce mais ayant un haut potentiel productif et
une grosseur de la graine satisfaisante (CISSE, 1984 ; HALL, 1984).

7
C'est. pourquoi en matière de fertilisation, l'accent est particuliérement mis
.~ - _.-.---
sur la valorisation ries sources nutritives gratuites ou à moindre coût pour les
plantes.
Gracc à sa capacite fixatrice d'azote (N2), le niébe est peu exigeant
en cet élement.
Une technique de criblage varietal pour la fixation symbiotique
d'azote, basée sur l'extraction des uréides à l'eau ci partir des tissus de la
tige et/ou des pétioles est plus efficace que la méthode de reduction de l'acety-
lène en conditions semi-arides (NDIAYE, 1985).
Par ailleurs le niébe répond favorablement aux apports de phosphore
(en fonction de la quantité et de la repartition des pluies) et de potassium avec
des optima respectifs de 80 kg/ha de P 0
et 80 kg/ha de K20 (NICOU et POULAIN
2 5
1967). Des études sur lfamendement organique (fumier) et les phosphores naturels
sur le niebe sont en cours (DIOUF, 1987). L'écartement optimal recommandé pour
une variété erigee précoce (ex. B21, CB5) est de 50 cm x 25 cm et pour une va-
rieté rampante tardive (de type 58-57) 50 cm x 50 cm.
Le semis mecanique qui, était jusque là non pratiqué par le paysan,
est possible pour ces types de variétés en utilisant un semoir a disques de 16
trous pour la varietÉ: érigé et de 8 trous pour la rampante (NDIAYE, 1986 et 198;).
Les besoins en eau du niébe, pour un maximum de rendement ont et& es-
timés en fonction du cycle de la variéte et de la zone de culture (FRETEAU et
DANCETTE, 1983: DIAGNE, 1987).
Varietés de
B21. (79-89
5aTy7. (80-90
ho-70 jours
jours)
jours)
Zone Nord (Louga)
304 mm
401 mm
4 5 9 INi.l
200-400 mm
Zone Centre Nord (Bambey)
352 mm
403 mm
453 mm
400-600 mm
Chaque annee,un suivi d!hivernage et une simulation du bilan hydrique
,.
des cultures (notamment du niebé), permettant de determiner le taux de satisfac-
tion en eau du niébé sont effectués (DIAGNE, 1986).
L!interêt de l!association,
de la culture dérobée ou de relais a (bté
mis en évidence dans le Centre Nord, pour valoriser les réserves en eau du sol.
(DIA~NE, 1986).
Enfin des essais de pré-vulgarisation sont menés par 1'ISRA en etroi-
te collaboration avec le service de vulgarisation (SODEVA) en vue de tester un
paquet technologique en milieu paysan.

8
'?OU~ les aspects agronomiques et, socio-economiques y sont abordes ; ce qui cons-
'.itue ane source importante de feed-back entre .la riecherche en station et céiie-
tzn milieu reel. (NDIAYE, 1986 et 1987).
Par ailleurs, 1'ITh (Institut de Technologie Alimentaire), a effectue
de nomhreux travaux portant sur la transformation du niébé. En particulier l'amé-
lioration de la valeur nutritive des céréales par 1"incorporation de la farine de
niebé en vue de l'utilisation industrielle et l'amelioration des procédes de fer-
mentation du niébé afin d'obtenir des subtances aromatiques
pour la cui-
sine familiale sont des points forts de ce programme.
Ce répertoire sur les acquis et les recherches en cours sur le niebe au
Sénégal, loin d'être exhaustif,
met bien en évidence l'importancedu potentiel
scientifique et technique qui existe et l'ampleur des travaux qui y sont menés.
L'inadéquation entre l!ampleur des contraintes % la production agricole
et les moyens financiers mis a la disposition de la recherche conduit 1'ISRA à rh-
juster ses activités ; cette contrainte financière entravant souvent l'exécution
de notre programme national.
Il appartient donc à 1'Etat d'investir dans la recherche pour maintenir
et améliorer l'expansion du secteur agricole. Cela presuppose évidemment que la
communauté internationale continuera à apporter son concours dans ce domaine,
voie de
compte tenu des difficultés economiques que rencontrent les pays evdéveloppement
comme le Senégal.
3 - PROBLEMES D'INTERET.CCMMJJN DANS LES-7,0@5 SEMI-ARIDES
On
sait que certaines contraintes à la production du niébe, telles
que celle agronomique, celle liée aux nuisibles et celles socio-economiques et de
transformation sont plus ou moins specifiques à chaque pays. L'instabilité écolo-
gique de l'ecosysteme sahélien caractérisé ces dix dernières années, par des con-
ditions pluviometriques particulierement irrégulières et deficitaires est une don-
née commune à l'ensemble des pays sitvés en zones arides et semi-arides. C'est
pourquoi,
il est opportun de définir une strategie globale dans ces zones pour ame-
liorer et stabiliser les rendements du niebé.
Tout d'abord, il convient de définir de la manière la plus générale ~OS-,
sible le terme rie secheresse de façon à englober les différents concepts de resis-
tance connus.

9
La sécheresse est définie comme l'apparition d'un deficit. hydrique si-
_... __
gnificatif dans le sol, la' plante CIL~ ï'atmosphère.
En ce qui concerne la plante, il est donc necessaire de caracteriser en
premier lieu, avec precision, les cas de secheresse auxquels la plante pourra être
soumise.
Au Sénegal, dans les zones de predilection de la culture du niébé
(Nord et Centre Nord) nous avons distingue schematiquement deux zones de sécheres-
se :
- une zone de saison des pluies courte (2 mois) avec de faibles préci-
pitations qui correspondent à la partie Nord du pays.
- une zone oiù l'intensite et la durée des pluies peuvent être satisfai-
santes avec apparition en cours de saison, des sécheresses plus ou moins prolon-
gées.
Ainsi la particularité de cette contrainte climatique, au Senegal, obli-
ge le sélectionneur de sjorienter vers la creation d!un matériel végetal qui, tout
en s'adaptant du point de vue de cycle, tolère tout aussi bien certaines pointes
de sécheresse en cours de cycle et les agronomes vers des techniques permettant
une meilleure efficience
de ltutilisation de l'eau.
4 - SYSTEME D(IflFCRwTION ET DE DOCUMENTATIOfl.DE L.'ISRA AU SENEGAL
Dans le souci de répondre aux besoins d'information des chercheurs, les
documentalistes de notre Institut en collaboration avec des consultants etran-
gers, ont lancé un projet de système documentaire informatisé. Une base de données
des differents centres de recherches est cree au niveau d'une cellule centrale de
documentation de l!Institut avec une chaine de microfilmage des documents. Le for-
mat de saisie des données est celui du RESADOC (Réseau Sahelien de Documentation)
de l'Institut du Sahel à Bamako (Mali).
Cette cellule peut contribuer efficacement au niveau de l'echange d'in-
formation scientifique des pays du Sahel. En effet pour atteindre son maximum
d'efficacité,
la recherche doit pouvoir valoriser les résultats déjà obtenus à bon
escient.

10
CONCLUSION
Le Programme National Sénegalais sur le niebé est actuellement bien
structuré et possède un back ground très appréciable en matière de réponse aux
contraintes à la production du niebé en zones aride et semi-aride. Bien qu'un
potentiel scientifique et technique existe (équipe pluridisciplinaire complète),
l'insuffisance de moyens financiers constitue un frein pour la réalisation de
nos objectifs nationaux pouvant avoir une vocation regionale.
.
Notre Institut pourrait contribuer efficacement à la mise en oeuvre
de programmes specifiques,
qui resulterait d'un accord passé entre 1'ISRA et un
gouvernement national ou une agence régionale dans le but de travailler sur un
projet couvrant une vaste zone.
Notre Équipe meriterait de beneficier egalement d!un soutien accru en
matière de recherche en milieu paysan compte tenu de ltimportance de ce volet
pour la recherche agronomique.
Enfin, 1'ISR.A pourrait soutenir les programmes nationaux et regionaux
en fournissant le matériel végetal et les informations y afférant, apporter une
dimension supplementaire à la recherche en cours en zone semi-aride et s'adjoin-
dre la participation et la collaboration d'institutions de recherche basées à
l'extérieur du Sénegal.

11
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B i c o l o r e
verte
intermé- ponct.de gris
14,2
Blanche
iiaire
b l e u s u r f o n d
crème à pt oeil
n o i r
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Blanche
v e r t - f o n c é