ST/MS SECRETARIAT D'ETAT REPUBLIQUE DU...
ST/MS
SECRETARIAT D'ETAT
REPUBLIQUE DU SENEGAL
A LA RECHERCHE SCIEMTIFIWE
M~NISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPEBIEUR
ET DE LA RECHERCHE S CIENJIFIQUE
ET TECHNIQUE
ET TECHNIQUE
PROGRAMME
C.R.S.P. - NfEBE
SYNTHESE DES ESSAIS VARIETAUX
Par
Samba THIAW
Wcembre 1982
Centre National de 10 Recherche Agrcmo-
mique de BAMBEY
INSTITUT SE:NEGALAI:S DE RECHERCHES AGRICOLES

Le niébe (yiona unqulata) a 6té introduit dans le système
cultural au Senegal depuis tres longtemps, A cette epoque et ceci
jusou’à une période relativament récente, les superficies qu’il
occupait n’étaient pas tr8s grandes si on les compare à celles
semées en arachide ; produit industriel très commercialise, et au mil
en genéral 1 produit vivrier de premier ordra, Cett#e situation réel-
os., qui a longtemps prévalu, et qui reste encore, place le niebe
en 2e pusition et loin derri&re l'arachide si on se réfère aux su-
perficies.
Au point de vue des chiffres, il n'existe pas de statis-
tiques récentes en la matière , mais on croit savoir que les der-
niers chiffres font État de 85,000 ha, Si l'on estime que le rende-
ment en milieu paysan est de 250 kg/ha,
an aboutit à une production
nationale de 21.250 ‘T de niébé, ce qui est très peu, mais (ce n’est
là qutune approximation.
Donc le developpement de la culture du niebe, doit t?tre
une action prioritaire dans notre plan de développement, d'autant
que le niebé est une légumineuse oui peut donner des rendements
intéressants dans des conditions pluviométrioues assez difficiles,
Le niébé est une excellente eoyrae
de proteines (22 à 24 $), les-
quelles sont de hautes valeurs biologiques,
11 est donc: necessaire que le niébé retrouve sa place
dans l’assolement du paysan ; pour ce faire il doit cess8r df@tr8
considerer comme une culture d’appoint surtout dans les régions
du Fleuve et de Lou~a où il est la culture vivriére principale au
méme titre que le mil et le sorgho,
En effet l'expérience des der-
nières années nous montre que le niebé peut devenir la 2e arachide
dans le Nord du SénégaleiLe circuit de commercialisation est orga-
nise et si 18 probleme du stockage est résolu, Ceci nous amène ci
prendre en considération les facteurs limitants & la culture ; il
sIagit de :
1/ ” Parasitisme
21 - Commercialisation
3/ - Stockage.
Xl est bien vrai que le niebe est une plante qui lest
attaques à tous les stades végétatifs de son développement /nais
heureusement il existe plusieurs produits pouvant t?tre utilisés
contre ces parasites et dont llefficacite est certaine, l-8 seul
probleme est que ces produits soient disponibles au, niveau du pay-
san, en quantité, au moment qu’il faut et à un prix raisonnable.
pour les produits liquides on doit avoir des appareils de traite-
ments à bon march6 et facilement maniables,
Pour le stockage, plusieurs méthodes ont été préconisées
mais leur vulgarisation n’a pas eu de SUC&S, faute de suivi,, le
stockage B grande echelle, donc au niveau industrielle n'ayant pas
encore intéressé les gens pour un probleme de marche, Néanmoins
nous savons outil existe un marché potentiel notamment et bi.8n sOr
des possibilités d'exportations vers certains pays de la sous
région comme 18 Nigeria,

Nous resterons encore convaincus que c’est par lia rdso-
lution de certains facteurs que sont, le parasitisme, la commer-
eialisaticn et le stockaqe ~US l’on aidera au developpmdea
culture du ni8be au I$négal d’où l’intér&t que nous souhaitons
leur donner dans nos futurs programmes.
Aî~ELJQRRTIOTJ VAR IETALE
Elle a début4 depuis tr&s longtemps au 35néyal avec une
étude systématique duune collection obtenue à partir d'une pros-
pection au niveau national et 2 partir d f autres p,ays d’Afrique,
d’Asie, d'Europe e t dlAmérique, Cette étude avait permis de divi-
ser cette collection (banque de gènes) en deux groupes :
q/ - Variétés insensibles à la photopériode
2/ I -“-
sensibles à la
-‘In
tes premiers objectifs de selection étaient :
a/ * le cycle : On recherche systématiquemen% des
variétés à cycle court insensibles à la longueur du jour,
b/ - l e p a r t . Creation
de varietés à port dressé
net ne uereant pas,
4 - la gousse, vert-fonce, vert-clair OU rouge,
d/ - la graine j grosse graine crème avec ou sans
oeil ou graine colorBe.
e/ - le rendement : toutes les varié tés doivent
étre dlun bon rendement,
Les résultats de ces travaux ont abouti 3 l’obtention
de plusieurs variétés dont les plus utilisées sont :
- Ndiambour issu du croisement 58-47 x 58-57 B des
graines à oeil beige et un bon niveau de rendement,
” Mouqne : issu du croisement 58-74 x Pout à des
graines ponctuées de gris bleu sur fond creme,
: issu du croisement 58-40 X 66-74 X
et les graines entièrement crames.
Mais actuellement en fonction des facteurs édaphiciues,
il a été jugé nécessaire d’ajouter 21 ces objectifs :
- la resistance à la sécheresse
- la résistance aux insectes et maladies
- 1 ‘obtention de varié tris fourrageres
- 1’6 tude d e l a p h y s i o l o g i e f l o r a l e .
Ce travail entraine nécessairement la constitution, d'une
équipe pluridisciplinaire pour le niebé afin que tous les aspects
puissent tftre étudiés ensemble.

3
TRAVAUX ACTUELS
Depuis 1978, les travaux sur le ni6bé se r6sumer-1~ à la
conduite d'essais variétaux avec le matériel que nous recevons
des arganismes nationaux, internationaux et r6gionaux et des uni-
versités américaines dont voici les principaux résultats,
27 variét4s + -j témoin (Bambey 21) avaient ét6 testée
b flambey.
Ces varibtés venaient de l'Université de Californie et
sont issues du croisement C.5 x 8, 23,

4
VgRIETEs
R.EFJDEiYENT KG/HF,
California Blackeyc c;
1166
Californie. Blackoye s-,1
12511
C?ina
1291
Cilino-1
1416
l-1-13
1166
1-2-I
1458
l-2-5
3003
'f-8-5
‘1166
2-3-73
‘1 G 4 1
2-4-g
1041
2-Y-1
1208
2-17-Y
1125
2 -13-o
1453
2-13-6
12 50
3-4-l 1
1375
3-4-73
1458
3-o-2
1206
3-7-l 4
1333
3-.$-4
916
l-l-14
1125
1 - ij - 51
1166
1-l I-1
1375
I-12-3
1041
l-72 -12
7333
2 -2 4
12 08
2-1.1-3
12 08
2-4-q
7125
Bambcy 21
1 CI 4 1
Pas de différence statistlquc entre les variétés.
La floraison et la maturation groupée ainsi que le cycle
trhs court ont séduit, en effet pour un semis du 7-8-80
la
récolte est intervenue le 8/10/8[1 soit 62 jours de cyclé,
Des observations effectuées sur le nombre de fleur:; et
le nombre de gousses sur plusieurs pieds avaient montr6 qu'un grand
nombre de fleurs tombaient avant la formation des gousses ou à un
stade relativement prBcoce. CJU’~Sb-Ce qui peut être A I.'origine do
cette chute ?

5
- Phénomène de stress
- coup de chaleur
- parasite (trips)
- physiologie propre ü la plante.
P, cette question, nous pourrons répondre s'il y CI une
ocnZUlta.tion entre agronome, physiologiste, C?ntomolo(Jiste etc,,,
AiY?:tE 1981
Le meme essai de 1980 2vai.t 6t3.2 me& à 13amboy et Louga,
d!3 u:: zones assez différentes d'une part par RIZ climat (-fauteur
d'eeu) ct d'autre p3r.t par le sol, On remarque une? grande diffii-
rt) n ce entre les variétés cn fonction des lieux
A 8ambey 1~s rcn-
ii f? m e r-j t 3 t2taient ~SES~ bons puiselue 1~ plus faible rendEment était
0~ 1094 kg/ha, tandis que la plus productive faisait 2342 kg/ha
iOUga avait EU un rondement assez mauvais l'hivernage étant parti-
culier,
RGSultats de Bambey et @uga on 1981
Rendements en kq/ha
Bambey
Lcuqa
!
C.3.5
J
2 0 83
9 a
CR./3"5"1
f
2150
f
253
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Ctlii-i~l
!
2050
f
.B3
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1
189;:
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66
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i
7 0 92
i
101
I-2-1
1
1958
!
184
l-2-5
!
!
!
1608
l--U-ri
f
2275
i
2 53 12
2-3-15
i
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I
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2042
J
3 '1 4
2-Y-1
f
I
1533
!
68
2-I l-9
!
3867
l
91
2-13-4
f
!
!
1992
I
70
2-13-C
f
182 5
1'19
3-4-1 1
!
i
1933
!
169
3-h-13
I
1950
t
167
3 -6-L:
;
1275
f
78
3-'7-:4
1400
i
189
3" ;+l!j
i
I
1658
I
88
I-7-1 4
2300
I
62
1-y-y
I
f
2275
I63
l-11-1
I
1900
I
177
j-12-3
!
!
!
2342
f
'1 OI
I-12-12
I
1558
f
Inn

6
765Ei
i
f
12 92
I
155G
f
2 3 2 5

7
Essai de synthese 1381
Toujours dans le but de comparer les variFi!tés provenant
cru programme nations1 et celles en provonanco dluçw part des Uni-
vc1:sittIs américaine, et d'autrEt7 âcre, &-~~~1~,4,ur1 ess::i de syn-
i; lèsa ::i fi: t(2 c 0 pis u ; essai qui était dans son ensemble hdtérogonu
r_uis~lui: rassemblant des vari&tGs Si p3rt érigé et rampant, mais
:~gal.er!:~~,t ;l CYC~O different,. mais leur point commun a ot& la ncn
wnsibilité 9 le photopériode,
Gambey
Louqa
1050
1
57
I
122 5
!
f
1 42
1
1337
f
57
I
f
1712
i
III
!
1900
I
129
f
1
!
1500
1
1775
f
133 61
1
1
!
1581
!
47
!
2168
!
67
!
!
!
1 92 5
I
33
!
1581
i
32
1
I
1 862
1
105
f
1881
f
50
1!
2112
!
2023
i
28 96
!
!
!
2 050
!
41
!
1231
1
142
!
I
I
18IN
i
329 115
!
1587
Barnbü;; 2 1
!
1
!
1668
1
63

D u r a n t cotte ünn6e d e u x Eissais s o n t conduïts B Bc\\rnbey
et. Lcugz resp~ctivemect
Lc p r e m i e r dcnommé essai lJ,C.R, avan&
cnmprci nd le s v a r i é t é s dé j$ tost&os les an n6 c s ~rrGi$cjo~7tes E!:; q u i
O!>c, ~;onr,gi
, I
. I
d e b0!1!3 ri? ndome n ts , L e dcuxîhme essai appelé osss:.
U*C.;(, i n i t i a l lcomprend 13 v a r i é t é s or, provenance dti Ir~ri,zonu
(lJ,F,) dr? la C a l i f o r n i e (U.C.fl. e t U,C.D,) e t C~E: lrJ’sRfl
*
.
iîé tholoqic
E s s a i o n b l o c complbternant r a n d o m i s é e n 4 r6pé titi.ons
LE!S parcelles él’<=,mcntaires comprennent 4 l i g n e s d e 4 r i , L’6c:artc-
ment e s t d e 0,25 e n t r e 1~s poqucts,
observations 2 reffectuer
-r.p3tas
de semis ct g e r m i n a t i o n
n ‘Jombro de paquets a y a n t gtirmés 3 ser,lzines a p r è s s e m i s
- i’jato de f l o r a i s o n : 50 ;z de plants o n t d o n n é l e u r lÈ!res flaurs
- ‘lata ti f a p p a r i tior! des 1 ères gousses
- I)orii
6.5 r i g 6
I :rarn?ûnt à
c r o i s s a n c e d é terminle o u indé tarminec
- i~ongueu:L? d u pédoF.lCUle
- !dombra du g o u s s e s / p é d o n c u l e
- Lz1n;3ueur moyenne dos gousses
- I!or.:bre d e
gousses/plant
- P o i d s dE! gousses/plant
- [i3tC:
do maturstion
- Insactcs ct mûladies
- Puicls Lit! gousses et; Sr3in~s/parceilos/varié
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Ci”3 ZoUvZl.les v a r i é i;d s stirnblcnt pouvoir bien sladzpix+r
r;n:-js les conditions; climati~lucs du Sén6d(ûl., On voit que les 233n-
wiqnnts sont intéwssa.nts P Loupez ~WOC
214,~ mm.

11
nriontées depuis 1976 sur .La conduite d'essais variétaux,
1LS ruçhE.GrChes
sur 1-c ni6bé doivent etrc? plus axéossur ln créctiûn
Ci(,
nauv::llas lignées par hybridatinn, C: partir ~ES mcillaurs mc:tG-
riu:s locaux ou introduits,
Lt? Sénégal rév&le Cirénorrnes potentialit6s de proOucti.ûn
dt niAb6 dans sa partie T;ord et Contre-iJord pour couvrir non sculo-
mt:nt ~ES propres besains mais ceux de march6s extérieurs, ~2 &a-
l.i:seticn d'un tel abjoc-cif dépend c:ri :
- 1Jobtention et l'utilisation do variétés :
. de hautes productivit6.s
” rcr5 sistantes au:;: principaw parasites animaux

et végétaux
adaptées aux différentes Zones ~~cologi~~uCs
’ du p a y s
- llélaboration r>t llapplication de méthodes fiaScs
de stockage adaptées aux difF6rontes situations (paysa.n - eoop6-
rativo - industrie)
- lforganisation du marché national du niébé afin
du susciter évcntuollcment des filikres d’tzxportation.