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COLLOQUE INT,FAO/AIEA SUR L'EMPLOI DES kXl-!'OP~S FT
DES RAYONNEMENTS DANS LA RECHERCHE EN PHYT'UPEDOLOGIE

11.15.DBe. 1978 COLOMBO SRI LANKA - AIEA-'SM-235/22
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INFL.~E@~S.C&PAREES SUR L'ECUN&IE DE &6'~JNS LE SYSTEME,
.ARACHIDE - MIL AU SENEGA,k ' ': G*
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3L. CHOPART*, R;., NIC&** ot G. VACHAUD***
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Institut de Recherchee Agronomiquks Tropicales (IRAT)
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Agronomr mis h la'disposition de l'Institut SQnBgalais de
Recherches Agricoles (ISRA CNRA de [IIAMBEY, SENEGAL)

**
Insti.tutide Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT) Crant?e
Gerdat - B..P. - 5.035 - 34032 MONTPELLIER FRANCE
.
**++ Institut de MQcaniqu'e de Gien0bJ.a - B.P. - 53 - 38041
G‘RENOBLE -
FRkNCE.'
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S
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M
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-1m.1-----1---..---
Au Sénégal, l'alimentation hydrique est très souvent la
facteur limitant principal du rendement des cultures, il canvient
de mettre au point des techniques qui permettent une utilisation
optimale de la faible pluviométrie.
A cette fin on compare le labour réalisé en traction bovine
après la récolte et le paillage avec travail minimum du sd. L'humi-
dit6 est contrBlée par une sonde à neutrons, ot &.s trnsicmktres
Le paillage du sol n'a pas d'effet sur les stca!,:s hydriques
pendant la saison sèche s'il n'est pas accompagne d'un désherbage.
L'effet du paillage, sur la reduction de l'évaporation est plus in-
téressant pendant la saison des pluies. Le labour de fin de cycle
permet de limiter les pertes d'eau en saison seche, et de créer en
saison des pluies des conditions favorables à l'alimentation hydri-
que de la plante grace à un dévelpppement racinaire plus important.
En 1977, annee très sèche, le labour a augmenté de 52 $ le
rendement de l'arachide par rapport au témoin sans travail du sol.
Sur le traitement avec désherbage en saison sèche, paillage et tra-
vail du sol minimum, les rendements sont superieurs au témoin
(+ 27 %>, mais cependant nettement inferieurs au labour de fin de
cycle, En absence de désherbage en saison seche, l'effet du pailla-
ge et travail minimum est nul par rapport au temoin.
tt
Comme9Je paillage parait par ailleurs plus difficile à in-
troduire que-le labour do fin de cycle dans les systèmes agricoles
u
sénegalais, cette dernière technique semble plus indiquée pour
favoriser lXalimentation hydrique des cultures.

f
S U M M A R Y
m.--m.---w--I-w--
L
A comparative study is presented on tha effects of after
cropping oxen ploughing and minimum tillage with straw mulch as soi1
urater conservation techniques on a sandy soi1 in central part of
Senegal, Neutron probe and tensiometers uere used tu determine the
water balance.
It is show that the effectiveness of straw mulch during
the dry season is very limited, if not associated with a weed kil-
ling treatment ; the straw mulch seems efficient to reduoe evapora-
tion during the rainy season. On the othor hand, ploughing permits
as woll to limit urater losses during the dry season and to increa-
SQ water availabiJ&ty tithe root during the wet season.
Finally far the drought of 1977, and compared to a standard
treatment (zero tillage), grain yield of peanut was increased by
52 $ with the use of ploughing, and by 27 $ by the use of minimum
tillage and straw mulch with a dry seaeon w;etfkihAi.ng. The water
storage in the first mater of soi1 at thegry season Following tha
peanut trop ums raspectively of 25, 45 and 70 mm for standard, mulch
end ploughingr
32
Dua to praatical problems, such as grazing by cattla,
i
straw mulch is not applicable in Sanegal, and oxan ploughing seems
to be a very promisive technique to be developed in order to con-
serve water end to increase yields.

-l-
La moitié nord du Sénégal est caractérisee par une pluvio-
métrie faible et irrégulière. Dans cette région, il existe un dé-
ficit vivrier qu'il est urgent de combler par une augmentation do
la productivité notamment pour le mil,principale culture vivrière,
et l'arachide qui procure l'essentiel du revenu monétaire des
paysans.
Or, l'alimentation hydrique est trés souvent le facteur li-
mitant principal du rendemont. A defaut de pouvoir irriguer de vas-
tes superficies, il faut favoriser une wtilisation optimale de
l'eau pluviale. Ceci passe par le conditionnement du sa1 poor ré-
pondre aux trois objectifs suivants :
- emmagasiner l'eau de pluie en favorisant son infiltration
- limiter les pertes par évaporation directe du sol et par
percolations en profondeur,
- améliorer les possibilités d'alimentation hydrique en favori-
sant la croissance racinaire.
Nous avons montré depuis plusieurs annses (l-1-7 L-2-7
i-3 7$ que le travail du sol,
- w
et en particulier le labour, est
une condition essentielle de l'amélioration des rendements dans
les sols sableux mal structurés du Sénégal, Son effet sur l'éco-
nomie de l'eau n'avait pas encore été finement caractérise. Cela
a été rendu possible grâce à l'utilisation d'un humidimetre à neu-
trons.
Nous avons profite de cette étude pour comparer egalement
l'effet du labour ci celui du travail minimum du sol à la dent
saos retournement,utilisé avec succes dans d'autres régions tro-
picales. Ceci permet en effet de laisser un paillage permanent
sur le sol, avec des effets benefiques sur la température du sol9
l'enracinement et l'economie de l'eau l-4-7.
Il a donc paru intéressant de comparer les deux systèmes :
- labour
- minimum tillage + paillage
en prenant comme référence le systeme traditionnel et en
étudiant leurs effets sur l'économie de l'eau, l'evolution des
caractéristiques du sol, llalimentation hydrique et la production
du mil et de l'arachide. Ce travail a éte réalisé au Centre Na-
tional de RechercheeAgronomiquade
Bambey et a bénéficié d'une
aide en matériel et mission de l'AIEA.

- 2 -
1 - CARACTERISATION DES CGNDITIONS D'ESSAI
Dispositif d'etude - Traitements
??? ?
------u-III-dI---
L'experimcntation est conduite sur la succession culturale
1.1 i 1 - Arachide. Deux series decalées dans le temps pern&ttr&nk dta-
voir chaque année les deux plantes de la rotation. Chaque série
comporte 6 repétitions et debutc par une culture uniforme de mil
sans travail du sol, ce qui
permet d'avoir un test sur l'homo-
gdnéité du
torjcain. Los traitements ne SO diffgrcncicnt qu'apros
la rbcolte do cette oroniero culture.
L'essai est entierornent realisé en culture attelée bovine.
Dans le tableau no 1 sont prescntés les différents trai-
tcments tels qu'ils sont pratiqués pendant les trois premieros
anndes.
La profondeur des labours
cffoctues avec une charrue ci
soc,est en moyenne de 18 cm,tandis que colle du travail 9 la dent
en
sec réalisé à l'aide de dents rigides équipées d'un soc de ~JC-
tit modèle varie autour de 10 cm.
La quantité do pailles de mi.1 épandue sur les traitements
2 après cette culture est de 4 tonnes/ha ce qui correspond à la
production moyenne de paille de cette culture. Sur le traitement
3, la quantité est double. @n note que mâme un
apport de 9 T/ha
de pailles de mil est insuffisant pour assurer une couverture com-
plete du sol. Celle ci est realiséc sur le traitement 6 avec un
apport de 12 T/ha environ de paillesde mil et d'herbes.
Le semis du mil (variéte Souna III) est effectué B la
main en paquets à 1 m x 1 m.
L'arachide (variete 55-437) est semee au semoir, û 40 cm
d'ecartement
7
entre les lignes comme cela est pratiqué dans tout ,
ADans
lc Sené al.
le cas des parcolles mulchées, celà pose bcau-
coup de problemes.
\\
12 - Le Sol
--mm-
Les deux séries distantes d'environ 500 mètres ont étE im-
pLantées sur un sol ferrugineux tropical lessive (Cambic aeénosol)
dont la
texture sableuse est plus accentuée dans la série II (le
taux d'argile t limon
varie de 4 à 8 $ dans les deux premiers
mètres) que dans la série 1 (variation de 7 à 14 $ dans les mernos
conditions).
/
. . . . . .

,
A
L
3
-
La fraction argileuse, peu importante, est essentiellemont
constituée de kaolonito et de sesquioxydes de fer. Dans la frac-
tion plus grossibro ce sont les sables fins 50-201, p
qui dominent
avec plus de 60 $ du total.
Le taux de matière organique est faible,@, 4 $)de meme
quo la capacité d'échange de cations (2,5 à 4,C meq/lOO g de sol),
?
et la porosite naturelle (de 40 à 42 $).
13 - Le Climat
Id bd - - -
Le climat se caractbrise par une alternance entre une sd-
son des pluies de 3 mois et demi entre juill'et et octobre et par
une longue saison seche. La pluviometrie moyenne sur 55 ans à Bam-
bey est de 640 mm, mais la variation annuelle est très forte (?28$).?
Les pluviométries des annees 1976-197?-1978 figurant dans le
hablaau II
En 1977, une sécheresse complbte a sevi entre le 28 Juil-
let et 10 13 AoQt alors quo 10s reserves hydriques Qtaient faibles.
En 'l978, le debut de la saison des pluies utile a été tardif (21
juillet), mais la pluviométrio a eté ensuite suffisante et reguliere.
14 - MQthodes de mesure
- - - - - - - - - -
L'evolution des stocks d'eau dans le sol a 6té contrdlec
grace à un humidimetra à neutrons (TROXLER). On dispose de 5
points de mesure sur la série 1 et de
C points de mesure sur la
serie 14 soit un point par traitement. La profondeur des tubes
est de 260 cm. Les tubes sont entourés d'un anneau métallique
pour limiter les effets de ruissellement. Des tensiomètres im-
plantes en profondeur pendant la saison des pluies ont servi & con-
traler les pertes par percolation p-7.
Des mesures d'enracinement ont 6té réalisées en prélevant
3
la totalité du sol situe sousune surface de '1 m" pour le mil et
de 0,225 rn2 pour l'arachide, par tranches de 10 cm.Los racines
sont separees du sol prblev6 par tamisage sous jet d'eau.
2 - RESULTATS
Après la mise en place des traitements, on a suivi à la
fois les diminutions dos stocks d'eau dans le sol pendant les sai-
sons sèches (fig. ?, 2) et la consommation de la culture en sai-
son des pluies 1977. En effet, du fait de la faible pluviom6trio,
le front d'humectation n'a pas depasse une profondeur comprise
. . . / ..a

ontro
150 et 200 cm on 1977 ; d'autru port 10s tunsiomètros
implantés on profondour ont permis de constator quo 10s portus
par porcolation profonde pendant la culture ont eté nullos ou
négligeables (yradient de chargo très voisin do zéro ontrs 130
et 150 cm, LOS ITIBBWBS globalos sont donnéos tnbloou III
En 1977, 10s rondomonts d'orachidc onrogistrés sur la
série 1 figurent ou tobloou No IV. La confrontation dos consom-
motions hydriquos et des rendements onrogistrés & llcmploccment
des tubes sur une surface de 10 m2 contenant le tube en son
centre permet de comparer l'efficienca de l'eau consommée sur
les différents traitements (tableau No IV). Pour 'l978, on ne dis-
posa pas encore des résultats de rendement à la recoltc.
3 - DISCUSSION
31. Evolution des stocks d'eau en saison sèche
311. Après la culture de mil d'homogenéiaation
I---Y-...--------- --II-
Au moment de la mise en place des traitements, les stocks
d'eau entre 0 et 260 cm sont assez comparables d'un traitement à
l'autre à l'intérieur d'une meme série : environ 260 2 20 mm sur
la serie 1 et 350 + 10 mm sur la série II
Pendant la saison seche qui suit la culture du mil, le
traitement avec paillage sans desherbage après la récolte (T2),
a un comportement presque identique au témoin sans paillage ni
desherbage (Tl), aussi bien sur la série 1 que sur la série II.
Le labour de fin de cycle (T4-T5) par contre, permet une reduc-
tion des pertes de près de la moitié dans la serie 1.
Pour la s$rie II, une pluie de 39 mm est intervenue le
15 Octobre aprÈ,s la réalisation du travail du sol ; elle est
aystematiquement prise en compte dans l'estimation des varia-
tions de stocks présentées au tableau Na II.
. . /. ,.*

-!F-
*
On yeSt que les pélohas aee&z&fB@srement plus importantes pour le
traitement labour que pour la série 1, On peut estimer que la pluie
a ddtruit la structure mottousc créeo par le labour. Les differences
par rapport au témoin et au traitement 2 restent neanmoins apprecia-
tl1P.X.
Le rSle d'un paillage tr&s important de 12 T/ha mis en place
après un labour de fin de cycle (T6) ne semble pas avoir d'effet
sur les pertes pendant la saison sèche 1976-77 par rapport au labour
de fin de cycle. On peut estimer que la diminution des pertes obto-
nue sur la série II en 19'77-78 entre les traitements T4-5 et T6 pro-
vient surtout de la destructuration du labour.
Le traitement avec desherbage et paillage double (T3) parait
avoir une bonne efficacité, comparable à celle d'un labour de fin do
cycle.
312 - AprLaculture de 1'Arachide de 2e Année (séric 1 1977-78)
L,B pertes apr&s arachide sont, pour tous les traitements
comparés deux à deux, nettement inf8rieures à celles enregistrees
apres mil pour les deux sorios Qtudiues precbdemment.
On peut estimer que,au cours de la recolte mécanique de l'a-
rachide par soulevage effectué le londemain de la dernibre pluie
du 15-10, on a realisé en fait un travail du sol à 8-10 cm sur la
moiti8 de chaque interligna, CO qui a fortement limité les repous-
ses de mauvaises herbes. Dans ces conditions, les effets du paillago
(T6) et du labour (TO-5) sont moins nets. Le labour permot toute-
fois de reduira Lk7imoiti.Q les pertes par rapport au traitement 2
qui, en deuxiems tin&e, est en fait un temoin. Les pailles se sont
on effet presque complétament décomposees au cours de la saison
des pluies precédente. Les pertes assez faibles sur le traitcment
1 sont dues SI un niveau de depart dbjà tr3s bas,
Il faut surtout insister sur le fait qu'en fin de saison
sècha, les différences do stocks totaux entre 10 témoin et les la-
bours sont trbs importantes puisque l'on dispose de 100 mm de plus
sur 260 cm de profondeur. Ce resultat confirme l'efficacité du la-
bour comme methode de report des reserves d'une année sur llautro,
3 2 - Evapotranspiration pendant la culture et rendement en .1977
En 197'7, après une pluie de semis importante Eo 8 Juillet,
uno sechorosse presque completa s'oat installée jusqu'àu 13 AoOt.
‘..
.
. .
/

A la fin de cette premiero periodo de s&cheresse, 10s cultures des
traitements 1 et 2 avaient presque compl6tomont &Puise les reserves
infiltrées à la première pluie et elles manifestaient des signes
trbs nets de manque d'eau, La veg&tation etait toutefois mieux dtj-
voloppee sur le traitement 2 (paillage et travail du sol sur les
lignes do semis)
Sur les traitements avec labour de fin de cycle (l-4-5) l'hu-
midité du sol plus grande au depart a permis à la plante d'avoir
une réserve d'eau plus facilement utilisable. La consommation a I,
dtailleurs 6tQ 18gèrement supérieure du témoin, et correspond a
une vegétation mieux developpee. Sur le traitement 6 (labour de
fin de cycle + paillage complet du sol) la mulch a joue un rBlc cf-
ficace de limitation de la part de ltévaporation sol nu, et dès la
fin du mois de Juillat, on assiste à des percolations en dessous de
un m&tre.
A partir du 15 Août, les pluies sont réapparues. Dans le cas
du triiitement avec travail minimum du sol (T2), la part de l'évapo-
ration sol nu parait avoir été diminuéo mais l'interception racinai-
re do l'eau de pluie a e-te moins efficace que sur 10s traitements
laboures,p&.isqulil y a eu une trbs sensible augmentation de stock
au dessous de 1 métrc,
c'est à dire en dossous de la zone princi-
pale d'extension de l'enracinement de l'arachide dont les dernieh
ras racines se situent entre 110 et 150 cm.
Un note quo la présence de paillage conduit à uno reduction
de l'dvapotranspiration que ce soit en presence (comparaison T4-T6)
ou en l'absence de labour (comparaison Tl-T2)
Les différences entre traitements sont surtout très impor-
tantos au niveau des rendements (tableau no IV); Le labour de fin
9 de cycle a permis d'obtenir dos/ann es
rend~meQspf~~p~;&Jf~ pa;z;a\\p,Os;
par contre sur 10 témoin on enregistre une productiatite très dimi-
nuée. Le paillage du sol (4T/ha) associé B un travail du sol mini-
mum a permis un bon démarrage de la culture et un bon comportement
pondant la premiers période Séchorcsso,
7
mais les différences par
rapport au temoin ont onsuite disparu au cours de la deuxième moi-
tié du cycle. (comparaison des poids de pailles et des poids de gous-
ses)
Lorsque le minimum tillago est associé à un @pillage plus
important du sol et a un desherbage efficace pendant la saison seche

- 7 -
precédente,
on obtient un bon maintien des réserves hydriques pen-
d a n t l a s a i s o n s è c h e , c o m p a r a b l e & c e l u i d u l a b o u r d e f i n d e c y c l e
L a c u l t u r e a e u e n s u i t e d e s c o n d i t i o n s d ’ a l i m e n t a t i o n h y d r i q u e ex-
celPœntes.

L e s r e n d e m e n t s s o n t s a t i s f a i s a n t s , m a i s c e p e n d a n t i n f é -
rieurs au labour de fin de cycle. Le labour n’agit donc pas scule-
ment sur l’économie de l’eau en saison sèche mais sur d'autres fac-
teurs du rendement.
4 - CONCLUSION
E n 1 9 7 7 , lValimentation h y d r i q u e a é t é , d e l o i n , le facteur
limitant principal des rendements à Bambey comme dans la plus gran-
de
partie du Sénégal. Cette année a donc été particuliérement pro-
p i c e à l ’ é t u d e d e l ’ e f f i c a c i t é d e s t e c h n i q u e s d ’ é c o n o m i e d e l’eau.
Il apparait d'abord que pour Btre efficace en terme de con-
servation du stock hydrique pendant la saison sèche, le paillaqe
du sol doit
stre associé 2 un désherbage.
On note que durant la culture, l e p a i l l a g e possede u n e ce&
taine efficacité pour réduire la part de llévaporation sol nu ; il
Permet aBo$9 de stocker l’eau,
m,ais peut favoriser des percolations
dans leimesure oh le systome racinaire de la plante n'est pas suf-
fisamment développé, c e q u i e s t s e m b l e - t - i l l e c a s e n l ’ a b s e n c e
de labour.
L’un des inconvénients dM @pillage est de ne pas permettre
un travail du sol semi profond avec retournement. On doit se limi-
ter à un travail minimum sur les lignes de semis, ce qui parpie&
met pas à l’enracinement do
trouver des conditions de croissance
et de fonctionnement favorables à l’obtention de haut rendements
dans l e s c o n d i t i o n s expérimentolss.
Par ailleurs la population de plantes sur traitement avec
paillage est systèmatiquement inférieure à celle obtenue sur les
autres traitements ce qui petitetre attribué B des conditions de le-
vée *défectueuses.

L e l a b o u r d e f.in d e c y c l e q u a n t à l u i s e m b l e a v o i r u n e ef-
ficacite équivalente B celle d’un paillagc double avec ddshcrbage
en ce qui concerne la conservation de l’eau pendant la saison sacho.
Il agit en provoquant un assèchement brutal de la couche de surface
et en détruisant les mèches vivantes (mauvaises herbes) ou mortes
(souches
ou racines de la culture recoltee).
/
. . . . . .

Il CiBt nettomant superiour au témoin traditionnol at au paillago
simplo non deahorbe.
Il permet do plus à la culture do devoloppcr rapidomcnt
un enracinomont profond qui explora bien la profil, CO qui est un
facteur important d'em6lioration de l'alimentation hydrique et mi-
neralc de la plante dans les sols sableux profonds qui nous interos-
8Qnt /-3 7. On note on offot qu'une partio importante dos resorvas
- -
hydriques est stocke@ en dessous de 1 mètra. Saul un enracinement
dense en profondeur (favorisé par 10 labour) permet aux plantes de
b6néficier de CBS reserves profondes en cas d'épuisement des ré*
SB~VQS de surface.
Sur le plan pratique enfin, il 8'avère que le labour de
fin de cycle est d'application plus r6aliste que le paillage. En
effet dans la plus grande partie du Sénégal, les pailles de mil et
de jachère servent, entrs eutrss, à l'alimentation animale ; lais-
See8sUr place en mulch, elles seraient rapidsment consommees par
les animaux divagants.
De plus 10 semis mécanique en traction animale de l'ara-
chide, oouramment pratique Bu Sénegal, s'avère impossible dans un
sol pai.116.
Enfin les sarclages ne peuvent sfeffectuer que manuel-
lement ce qui augmente les temps de travaux* En effet au Senegal,
le desherbage chimique du mil ou de l'arachide n'est pas actuel-
lement possible sur un sol paille.
v-d pa(Q3 !
Pcmd. lea traitemente coraparrJs, le Lnbour de fFn do oy-
Cl3 resto lri aoilleura twchniqud do ua&orl.sation du lteou pluviale-
11. b3Ut pPP ailldurs d~opplicution plu0 r8alista quo 10 systèno
paillago avec minimum tillogo.

- 9-
R E F E R E N C E S
.
. ..------------------
.
1 - CHARREAU, C - NICOU, R - Lla&lioration du profil cultcral
dans les sols sableux et sabla-argileux de la zone tropi-
cale sèche Ouest africaine et ses incidences agronomiques
Bulletin agronomique No 23 de l'agronomie tropicale
IRAT PARIS 1971
2 - NICOU, R, Agronomie Trop. xxx-l (1974) 1100.
3- CHOPART,/-JL - NICOU, R, Agronomie Trop. xxx-1 (1976 - 7)
4 - LAL, R, R81e of mulchinq Technique in Tropical Soi1 and Water
Management Bulletin Technique No 1 IITA IBADAN ( 1975)
5 - VACHAUD, G, DANCETTE, C, SONKO, S, Ann. Agron. Vol 29
P,l-36 - 1978

.
*
Tableau - I :
Traitements de l'essai Nulch - Labour - Minimum tillage
-=-=-=--A=- --=-=-=-=
;No du
?-
MIL A&re Année
; trai- i----------------------i
; ment ;
Après récolte ;
.
.
.
!---""!-':-""-""""""'!""""-----
!
1
,Pailles brQlees,pas de
.
!
idesherbage
.
!
!"'~--'!-'~"""'_--~--------,-----~--~-------------~
0
,Pailles laissees sur
;Travail a la dent en
, Pailles exportées,
!
2
;Place pour former un
;Sec sur la ligne de se; pas de désherbage
;Sur la ligne de se-,
!
imulch continu,pas de
;-mis de l'arachide ;
'mis
.
!
du mil '
;.
; desherbage
1
1
I
.-----__.________I__l__l________________--------------.---------------------,
1
1
-...--.m---------.-----*
!
!Pailles laissées sur ! Travail
!Pailles expoïtées,ap-!
û la dent en
Travail à la dent i
!
!Place avec apport ex- ! sec sur la ligne de
!port extérieur de païl!
0
!térieur pour doubler
,
sur la ligne de i
!
3
* semis de l'arachide
!-les de jachère pOUr ! semis du mil
!la quantité.Désherbage!
!Couvrir complétement ! '
!
!
! chimiaue
!
!le sol Desherbage chi!
!
!
!
!
!
-mique
!
!-------!-----~----------------!---------------------------,--------
------ ------ 1 _------------------ i
!
Enfouissement des pail,
:Pailles exportees,la-,!Reprise de labour !
I
4
I
t -les par labour de finiReprise du labour
;bour de fin de cycle ,
!
,dr cycle
!-------!----------------------
t
l
1
.----------------------.--T
i,______-_---...-- -mm--.
,pa=Iïê,-,XPoF~~ëS-~---,
!
!Pailles exportées pour!
!
;Labour de fin de cycle;
!
!fabriquer du fumier. !
!
5
!Labour de fin de cycle! Reprise du labour
;avec enfouissement
; Reprise
!
du labour ,
; du fumier
.
! /
!Sans enfouissement
!
!
‘~,-------,----------------------!----------------------~
!
______-___------_c--- m----m.--------------!
I .
!Paillage maximum
Y' 1
;Labour sans enfouisse-,
;ment une fois pour tou'
,;-te paillage maximum
,qpport extéri. eur de
';E&s labour avec
.

Tableau II : Pluviométrieomensuelles en mm des annees 1976-1977-
1978 sur l'expérimenta&ion
-~-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-~-=-=---=-=-=-=-=-=-=-
I1
!
T
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1378
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1976
1977
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Juin
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893
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ICI,3
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Juillet !
92,4
!
82,8
!
95,3
!
%
!
1
!
!
!
!
Ao0-t
!
89,O
!
148,8
!
228,3
!
!
!
!
!
!
!
Septembre !
130,8
!
129,7
!
356,7
!
!
!
!
!
!
!
Octobre !
36,9
!
48,O
!
594
!
1
.-.N...-.s.N----.e---- I
1
I
__I____-_-_-____.--------------.---------------. f
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!
!
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T O T A L
349,l
r
!
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417,6
!
696,0
!
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-=-=-=-~-=-=-
Tableau III : Diminution des stocks d'eau entre 0 et 260 cm en
sai-
son sèche et consommation hydrique de la culture $n mm)
!-=-=-=-=-~-=-=-=-=-f-=-=-‘-=T=-=-=l=-f-=-=-=-=~
!
Tl
! T2
! T3
!T4-T5! T6 !
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!
!
!
!
!
!Pertes après cul!
!
!
!
!
!tur‘e de mil sai-!
!
i
[son sèche 76-77 !
110
f
97
/
-
!
4o
f
38
!
Série-I
!
!
i
!
!
!
!
! Pertes après
!
!
!
!
!
!
,culiture de mil
!
!
I
I
136
i
112
;
61
i
84
!
87
!
!
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!
'saison sèche
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1
!
!
!
f 1977 - 78
i
40
!
64
!
!
31
!
45
I
!
!
!
!
1
!
Série 1
!
!

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,Consommation de !
!
!
!
I
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illArachide en
,
!
!
!
!
!
il977 Série-I
i
345
!
304
!
!
370 ! 325
!
, -=u=-=-=----=m=-=-
. 1.
1
=- =-=-=-=-=-=-=-=-=A
!
!
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=-=-=-z-z -=.B=m.=-z-
=-=-=-=-

L
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Tableau IV : Caractéristiques biometriques et efficience de
l'eau sur arachide en 1977 ( Série 1)
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! Tl
! T2
! T3 ! T4 ! T5
!T6
1
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I
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! Enracinement au !
I
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I
I
i
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0
! 35e jour g de ma !
!
!
!
!
l
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!
! tigre sèchc/piod I 0,292! 0,344! - ! -
! 0;417! 0,384! - !
! D-30 cm
!
!
I
!
!
!
!
!
!30-60cm
! 0,072! 0,092! - ! -
! 0,097! 0,148! - !
1
,-w-----------w----

------I------!------!------!------!
-I-e..-
I
!-----!
*
) Densite à la rd- a i a i a i b i b i ab i
!
, colte
.
i182000~156000~153000~173000~185000~166000~ 722 i
!.m---------------i
.
-m---- ---m-- ------ --m-w- ------ ---w-m -m--m
!
i
!
!
i
i
!
!Poids de pailles ! a ! a ! a' ! a' ! ac ! bc !
!
!
frdha
1 2104 ; 2201 ! 2433 ! 2614 ! 2388 !2975
! 16,5!
I --.w-------------.,.- -m.m..-m..s . ------ !------I------!------!------!---!
!Poids de gousses ! a ! a ! b ! b ! b ! b !
!
!
@ha
! 1664 ! 1598 ! 2107 ! 2478 ! 2498 12569
! 15,6!
! -----I--------m.--- I -s-1-- ------!------
!
! ------ !------1------l-----!
!Nat. seche totale !
!
!
!
!
!
!
!
kdha
!
i
10,2;
11,lj
-
;
1 3 , 3
;Ev.
!
transpiration !
.
f 19,l f
!
totale mm
!
!
!
!
!
!
! I--L----...-------.,.-
! ------ !------I------!------r------!----,-!,,,,-!
Loo résultats ourgontés d'uno neimo lettre ne sont pas diffé-
>
rcnta significativement du seuil de 0,05
.
.
5

.

?
1

.