Protiction de la tomate BAAGANA Action...
Protiction de la tomate
BAAGANA
Action d'encadrement et de d4monstration
campagne 1978-79
i
j
i NoTE A N A L Y T I Q U E :t
préparée par :
W.O. BAUDOIN et G.C. BENVENUTI
Experts F.A.O. en Horticulture
Avec la collaboration de
E. COLLINGWOOD et L. BOURTIOUXHE
pour la lutte phytosanitaire
Mai 1979

P
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~...
DEFINITION DES ACTIVI‘I'ZS DU C.D.H. D!..XS L9
PERIMETRE DE DAGANA . . . . . . . . . . . . . ..*..*."......*.............."..*
DESCRIPTIF DRS REALISATIONS . . . . . . . .o....*..........*...*........,
3.1.
ENCADREMENT . . . . . ..a..........<... e.......... ..,.,.,...,"..,
3.2.
DEMXW!RATIQN ET FERTILISATION
3.2.1.
LA FERTILISATION ...................................
a LES FORMULES ....................................
b LES ENGRAIS .......................................
c LE FRACTIONNRMENT ................................
d LE M13DE D'EPANDAGE ..............................
3.2.2.
DON-N-SES CULTURALES .................................
a SEMIS ET REPIQUAGE ..............................
b DESHERBAGE ......................................
c IRRIGATION ......................................
d RECOLTE .........................................
e TRAITEWWTS FHYTOSANITAIRES
.....................
TEMPS DES TRAVAUX ..............................................
1NFVI-S ...........................................................
VALORISATION DES FORMULES DR FUMJRR ..............................
VALORISATION DE LA MAIN D'OEUVRE .................................
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ...................................
EVALUATION DE L'IMFORTANCE D-: .....................................
DIFFERENTS FACTEURS DE PRODUCTION
KWRLACULTURR DE LATOMtiTEA DAGANA.
“-.x,~.

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XP<YI-U,--I-----“-I.ll”~~.l~~--

1.
1.
Introduction
Deux usines de transformation de la tomate ont été implantées dans la
région du Fleuve.
Une a Savoigne dans le bas delta (capacité 300 t/j> et une B Dagana dans le
haut delta (capacité 400 t/j).
L’objectif à terme est de produire suffisamment de tomates pour satisfaire
les besoins nationaux en concentré et pour envisager ultérieurement l’ex-
portation.
Les informations recueillies auprés de la SAED d’une part et de la SOCAS
d’autre part, font état d’une stagnation voir d’une diminution des quantites
produites malgré un accroissement progressif des surfaces cultivt5es.
Les rendements moyens obtenus sur sol de faux Holaldé et sur sol de Fonde
dans les périmètres de Dagana et Nianga n’auraient guère dépassé 10 à
15 t/ha au cours de la campagne 1977-78.
Sollicité par la SAED, le C.D.H. a entrepris une action d’encadrement et
de démonstration dans le périmètre de Dagana, en vue de contribuer B la
determination de l’importance des facteurs de production, de formuler des
recommandations et de diagnostiquer Eventuellement les causes des bas
rendements.
2.
Mfinition des activités du C.D.H., dans le périmètre de Dagana
En concertation avec la SAED, les activit& du C.D.H. devaient comporter
les aspects suivants :
1” Encadrement d’un groupement de producteurs, afin de permettre
- la formation d ’ encadreurs de la SAED
- l’appréciation du suivi par les producteurs, des différents themes
preconisés suivant la fiche technique de la SAED.
. . . /
.._.. --_

2.
2’ Conduite d’une parcelle de démonstration, avec un groupement et sur
leurs propres terres, en vue de vérifier la valeur de quelques formules
de fertilisation et l’incidence du différents factcuro cultucaux.
3” La rédaction d’une fiche technique pour matérialiser les conclusions
et recommandations.
3.
DESCRIPTIF DES REALISATIONS
Le groupement no 9, occupant les mailles hydrauliques no 296 - 297 - 298
a ét& retenu pour l’opération.
Il se compose de I5 chefs de famille. La superficie cultivée en tomste
est de 5,6 ha (irriguee).
Ce même groupement cultivait d’autre part 15 ha de riz irrigué dont la
récolte et le battage se sont échelonnds de décembre B février. Ces tra-
vaux ont interftlré avec ceux nécessités par la culture de la tomate.
Les varietés Cultiv&es étaient ROM4 et INDIANA.
Les rendements obtenus par le groupement, non compris la parcelle de
dGmonstration, variant de 10,7 a 42,4, t/ha selon les secteurs avec une
moyenne gén0rale de 17,7 t/ha.
Le 21 février 1979, les encadreurs de la SAED furent réunis pourune journ4e
d’information de la culture de la tomate industrielle dans le p&rim&tre
de Dagana.
Le programme comprenait - une visite des champs du groupement no 9 et des
parcelles de démonstration (fertilisation et conduite de la culture)
- un débat anime par des représentants du C.D.H.,
concernant différents th&mes : la pépin&-e, la préparation du terrain,
la plantation, les travaux d’entretien et la rkolte.
Au mois de juin, les conclusions et recommandations seront prt-sentérs et
discutées au cours d’une seconde journée d’information.
. . . /
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CII---.*I-.---L-

3.
La SAED n’a pas éte5 en mesure de détacher un encadreur pour le suivi
particulier des activites du C.D.H. au sein du groupement no 9.
Pour faire face B cette insuffisance, le C.D.H. a financé l’embauche d’un
technicien horticole pour collaborer ci la réalisation du programme.
Ce dernier n’a pas fait preuve de l’assiduité Souhait&e.
Four réaliser la culture, les producteurs et encadreurs disposent d‘une
“fiche technique” 6tablie par la SAED.
Les recommandations qui y figurent ne sont souvent que partiellement
suivies.
Dans le cas du groupement no 9, les insuffisances suivantes ont ét@ notées.
- traitements phytosanitaires en pGpini&re, nettement insuffisants, plus
particulierement en ce qui concerne le contrôle des insectes ;
F
- préparation du terrain avant repiquage non conforme aux prescriptions
(pas de passage crois4 avec l’off-set) ;
- traitements phytosanitaires en cours de culture déficients (arrêt des
traitements d&s le début de la récolte) ;
- fertilisation non suivie (fractionnement de la fumure de couverture non
respectée) ;
- programme d’irrigation non respectée (nombre, fréquences et regularité
des intervalles).
D’autres insuffisances dans des domaines ne faisant pas l’objet de recom-
mandations particulières sur la fiche technique de la SAED ont également t-té
enregis trees. Il s’agit essentiellement :
- des remplacements fdensité)
- du désherbage
- de la modalité d’épandage des engrais
- de la frequence des recoltes
- des conditions et délais de transport.

4.
3.2. Mmonstration et Fertilisation
Au sein même des terres du groupement no 9 une parcelle de 5190 m* a été
cultivge avec la mafn-d’oeuvre des producteurs au titre de démonstration
en vue de vérifier la valeur de plusieurs formules de fumure et l’incidence
des opérations culturales.
3.2.1.
La Fertilisation
5 formules de fumure ont cSt6 comparées
Chaque formule btait répétée deux fois
La superficie irriguée d’une parcelle 614mentaire était de 3!50 m’.
Le taux d’occupation variant de 99 à 100 %.
Le rendement commercialisable obtenu varie entre 23 et 78 t/ha.
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3.
F O R M U L E
ENGRAIS
RENDEMENT REEL DE
ORIGINE
UNITES
PAR HA
kg par ha
PRODUIT COMMERCIALISA-
DES
BLE & de 2 répétitions
FORMULES
N
P
K
t/ha
% du meil-
leur
Phosphate d'ammoniaque: 200
551
92
270
Chlorure de potasse
: 400
69,2
l
88,s
aEP/SAED
Urée
250
Phosphate d'ammoniaque:
300
138
240
Chlorure de potasse
: 400
fSRA/FANAYE
Ur6e
: 200
--Y----
Phosphate d'ammoniaque:
300
215
138
240
Chlorure de potasse :
400
78,2
!
100
C D H
Urée :
350
Phosphate d'ammoniaque:
300
l
I41
122
Chlorure de potasse :
200
59,6
1
76,2
C D H
Urée . .
100
8-8-6 solution foliaire
36
l
I
f Phosphate d'ammoniaque: 400
i
180
f Chlorure de potasse
:
300
67,5
i
86,3
DAG/SAED
,
/ Urée
:
200
--
6
a
!TEMOIN
T E M O I N
La formule N215 PI38 K24* a donné le rendement le plus élevé.
Il n'y a pas de différence significative entre les formules f, 2 et 5.
Le tt5moin a produit 23,s t/ha sans apports d'engrais, mais en bénéficiant de fertilisation
du préc&dent cultural. (Riz)
ul
.

x
Y
Yx
. ‘\\
I
x
I


D’après les courbes de rkolte, il apparalt que entre les formules 1, 2,
4 et 5 il n’y a qua peu de différence. La production de la formule 5 était
plus hative, avec le maximum le 8/1.
La formule no 3 qui a été la plus productive, est aussi la plus tardive,
avec le maximum de rkolte le 2/2.

9.
b type d’engrais :
Les engrais utilisés correspondaient B ceux pr&onisés par la SAED, soit
le phosphate d’ammoniaque, le chlorure de potasse et l’urt5e.
c Fractionnement
Les apports ont Bt& fractionnés en 4. Epandage de fond,
I” couverture 21 jours apr&s le repiquage, 2’ couverture au stade 50 % de
nouaison, 3’ couverture au stade 50 % de rkcolte. La formule 4, a reçu
X6 pulvkisations d’engrais foliaires au rythme d’une par semaine B partir
du stade repiquage plus 3 semaines, jasque fin février.
d Mode d’épandage
Le mode d’épandage pratiqu6 cansistait à épandre les engrais solides dans
l’eau stagnwte d’une fraction de sillon bouché, rempli d’eau.
3.2.2.
DONNEES CIJLTURALES
a. Semis et repiquage
- Le semis en pepinière a dté effectué le 15 Septembre 78 et le repiqwge
l e I6 et 17 Octobre (cv ROM VF)
22,5%des plantes ont été remplacées (le 31 Oct. ou le 7 Nov.), pour
diverses raisons dont asphyxie, virose etc. . .
L’écartement adopté Cstait celui de la SAED : 0,40 x I,20 m soit une
densith théorique de 20.833 pieds par ha.
b. Desherbage
La culture a dté désherbée trois fois au cours des 45 jours suivant
le repiquage.
. . . /

c. Irrigation
La frhquence d’irrigation était réguliere, 1 fois par semaine d’octobre
B fin février et 2 fois par semaine dès debut mars, Pour amgliorer l’ef-
f ic ience , les sillons longs de 4 45 m ont Gté cloisonnés en fonction des
irr&gularités de la pente.
d. La rdcolte
Quatorze récoltes ont eté effectuées entre le 29 Déc. 78 et le 4 Mai 79.
L’intervalle entre deux rkoltes était de 7 à 14 jours. La récolte
s’effectuant généralement avant une irrigation. Le rendement commercial
sur la superficie brute irriguee a été de 58 t/ha.
e. Traitements phytosanitaires
La lutte phytosanitaire a été conduite de manière essentiellement
préventive :
- en p&pini&re :
4 Traitement du sol avant semis avec 1’ ETHOPRQP%WS (n&natic$de) au titre de
traitement préventif contre le Nematodes.
+ Pulvérisation tous les 5 jours B l’aide de Zinèbe (fongicide) au
titre de lutte préventive contre la fonte de semis
+ Epandage d’appats à base de son de mil, sucre et de carbsryl (insec-
ticide) au titre de lutte curative contre les sauteriaux.
+ Pulvérisation tous les 5 jours a l’aide d’un pyrcthrinoïde et de
dimethoate (insecticide) au titre de lutte préventive et curative
contre, Amsacta meloneyi, Heliothis armigera, jassides, mouches blanches,
Thrips sp.
Au champ
Au total I8 pulvérisations ont t-tcS effectuées entre le 3.11.78 et le
6.4.79 avec des intervalles variant de 7 jours a 14 jours.
. . . /
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-*

II.
+ avec une pyrethrinoïde et le diméthoate (insecticides) au titre
de traitement préventif et curatif contre Heliothis armigera, mouches
blanches, jassides,
+ avec le man&be (fongicide) au titre de traitement préventif contre
les maladies cryptogamiques

- 12 -
4 TEMPS DES TRAVAUX (1)
?.,a culture de la tomate a absorbé 3325 heures/ha de travail, répartir8
comme suit :
lomme/ ha
ha1
heures
jour
Mois
%
ActivitiS
L
/ha
le 8h
j
179
l Septembre 5,4 PtSpinii-re : préparation des planches,
désinfection, semis, soins culturaux
407
50,9
Octobre
Repiquage, soins culturaux en pépini&re
et au plein champ
314
39,3
Novembre
994
Soins culturaux en plein champ
322
40,3
Décembre
9,7
Soins culturaux en plein champ
et début de récolte
734
91,8
Janvier
Pleine récolte et soins culturaux
584
73,0
Février
Rfkolte et soins culturaux
439
SS,9
Mars
13,2
Récolte et soins culturaux
285
35,6
Avril
835
Récolte et soins culturaux
61
796
Mai.
128
Fin de rfzcolte et soins culturaux
3325
1
kI5,6
i
L
TOTAL.
(1) D'apr6s les temps relevés sur la parcelle de démonstration, soit
pour une superficie de 5190 m2, sans tenir compte des heures supplé-
mentaires pour la pulv6risation d'engrais foliaires,
. . . /

" 13 -
5
INPTJTS (1)
Les inputs représentent 153.220 F CFA/ha répartis comme suit :
!
CoGt
i
‘%
1
Rubrique
26.000
I7
Préparation mécanique du terrain (forfait SAED)
35.000
23
Redevance hydraulique (forfait SAED)
57.OI8
37
Produits phytosanitaires, lutte essentiellement
préventive
9.067
1
6
Amortissement cageots de recolte
I*d35
1
Semence
I
i
24.500
'
l
16
Engrais, formule 5,164 - 184 - 180,
préconisée par la DAGJsAED,
1
t
153.220
/
100
; TOTAL
Dans ces conditions, le seuil minimum de production permettant de couvrir
les inputs se situe a 8 7 5 5 kg/ha à 17,5 F CFA/kg (prix pour la campagne 78/79)
(1) Sans la main-d'oeuvre.

- 14 -
6
VALORISATION DES DIFFFRENTES FORMULES DE FUMURE
Les recettes nettes complémentaires obtenus par les differentes formules
de fumure par rapport au témoin, varient de 603.632 F CFA/ha pour la
formule 4 B 922.040 F CFA/ha pour la formule 3.
L'indice des recettes par rapport au témoin varie de 3Ici à 421 %.
L
COUT DES
i HONTANT DES
REVENU
'
INDICE DE
i
INPUT
ENGRAIS
RECETTES
NET
REVENU
(1)
(2)
l!
(3)
1
(4)
1
ti
128.720
23,750
I.210.790
1.058.320
368,5
i
1.027.365
357,8
\\
2
128.720
24.500
1.180.505
i
3
128.720
29.750
1.367.678
1.209.208
421,I
t
4
128.720
23.200
1.042.720
890 a 800
310,2
I
I
5
I28.720
24.500
1.181.390
1.028.170
358,5
I
i
6 : 128.720 ;
0
i
415.888 1
287.168
1
100
t
I
>
(1) Sans le coQt des engrais ni main-d'oeuvre
(2) Prix subventionne de 1'ONCAD en 1978
(3) Récolte commercialisable au prix de 17,5 F/kg
(4) Sans rémunération de la main-d'oeuvre.
. . . /

7 VALORISATION DE LA MAIN-D'OEUVRE
Si la main-d'oeuvre est valorisée à 107 F/l'heure (I), le coQt de la
culture (Input + main-d'oeuvre) s'établit a 508.995 F CFA et le seuil
de rendement à 29.085 kg/ha.
Sur les parcelles de demonstration,
la valorisation de la main-d'oeuvre
est variable selon les formules de fumure testées. Elle varie de 356 F CFA/
l'heure pour la formule 3 a 79 F CFA pour le témoin, soit respectivement
333 % et 74 % de la valeur du SMIG (1).
VALORISATION D'UNE HEURE DE TRAVAIL
en F CFA
en % du SKCG
318
297
302
282
356
333
260
243
302
6 (T&noin) 1
79
1) Montant du SMiG pour un ouvrier agricole de 1' Catégorie 107 F/heure.
--“--~m-f--“~ I-_C.I__L_-,-,*.--__.--..-,--
-----.--
II-
-uI-LII
-*
m-m

- 16 -
8
CONCLUSIOfSET RECOMMANDATIONS
Les formules de fumure connues et testees à Dagana doivent permettre
d’atteindre des niveaux de production très satisfaisants, c’est à dire
plus de 30 t/ha .
Le groupement no 9, encadré par le C. D.H. , a réalisB sur une parcelle
de demonstration (5190 m2) au sein de la maille no 296, une récolte de
58 t/ha.
Le rendement moyen commercialisable obtenu sur les parcelles du test de
fertilisation, varie de 23 à 78 t/ha selon les farmules.
(parcelles de 350 m2 repetées deux fois).
N
P
K
tjha
151
92
270
69,2
146
138
240
67,5
215
138
240
78,2
102
140
121
59,6
164
184
180
z7,5
0
0
0
23,g
La formule de fertilisation ne constitue donc pas le facteur limitant.
La cause des rendements peu élevés doit être recherchee parmi d’autres
facteurs et leur interaction.
L’insuffisance d’expérience professionnelle aussi bien des producteurs
que des encadreurs est certainement préponderante.
- une planification techniquement détaillee,
- le respect precis des échf!anccs fixées, et surtout
- le suivi réel et constant des producteurs par des encadreurs experimentés,
tels sont trois facteurs susceptibles de contribuer à une evolutioo de la
productivité des périmètres.
Les conclusions des activités du CDH au sein du périm&tre de DAGANA au
cours de la campagne 78-79 seront matérialisées par la présentation d’une
fiche technique complêtant les recommandations existantes.
. . . /

- 17 -
Maisà elle seule cette fiche technique risque de ne pas produire les
effets escomptés sans que ne soient consentis des efforts au niveau de
1’ encadrement.
Cet encadrement devrait être qualifié et rkellement présent,
- d’une part pour assurer un suivi constant des producteurs de manière a
leur permettre de progresser sur le plan technique et
- d’autre part pour assumer la pleine responsabilite des contraintes
communautaires telles que
f l’approvisionnement en produits (semences, pesticides, engrais, etc...!
+ l’irrigation (volume et ErtSquences, . ..)
+ transport de la recolte
+ etc.,,.
auxquelles les groupements de producteurs sont assujettis dans le cadre
d’un p&kn&tre de production organists.
11 a lieu d’analyser les temps des travaux absorbes par la culture du riz
irrigué et d’examiner dans quelle mesure ies travaux sur le riz interfsrent
a v e c ceux nécessit4s par la culture de la tomate. Le cas échéant il convien-
dra d’ajuster les surfaces imparties par groupement pour ces deux cultures
en fonction des contraintes éventuelles.
^.
.- _- --.. -._
~.--.-_

- 18 ..
9 EVALUATION DE L'IMPORTANCE DE DIFFERENTS FACTEURS DE PRODUCTION
POURLA CULTURE DE LA TOMATE A DAGANA
Facteurs
(2)
Observations
Pépiniere
6
2
Soins culturaux, densité,
Préparation meca-
nique du terrain
7,5
10
Planage, offsett croisé
Encadrement et
formation
4
1
Aptitude professionnelle et assiduité
Repiquage de
remplacement
5
3
Densité insuffisante
Fertilisation
6
6
Respect doses, fractionnements
modalités d'épandage
Irrigation
4
5
Fréquence, r&partition (planage,
diguettes intermédiaires)
RcScolte
735
8
Fréquence, soins
Traitements
Identification des parasites, produits
phytosanitaires
535
spécifiques, doses, volume et fréquence
Desherbage
5
Durant les premiers 45 jours au champ
Transport
7
Coordination,
nombre de caisses.
(1) Cotation de I B 10, caractérisant la situation présente
(10 situation optimale)
(2) Classification de l'ordre des prioritb de 1 B IC des facteurs à amkliorer
(1 : première priorité).
-1-
--
u--P---
-

. x9 -
Une amelioration du niveau de productivit6 des p%rimètres semble indis-
pensable avant d’envisager la mise en culture de superficies supplémentaires.
Par ordre de prioritE,
les efforts devraient être consentis dans les domai-
nes suivants :
1. Encadrement et formation
surtout sous l’aspect de l’aptitude professionnelle et de l’assiduité.
2. La pépinière
Soins culturaux minutieux et protection phytosanitaire suivie, en vue
de produire des plantes saines et robustes.
Semis clair en lignes espacbes de 20 cm pour un meilleur contrale de
la densité (100 m2 de pépinière/ha).
Semis pour les remplacements, 10 B 15 jours plus tard (25 m2 de p&pini&re/ha).
Lutte phytosanitaire préventive contre les champignons (zinèbe).
Lutte phytosanitaire curative et/ou préventive contre :
- les sauteriaux (appâts de son de mil -t carbaryl f sucre)
- chenilles et insectes (pyrethrinoïdes, acéphate, endcsulfan)
- les mouches blanches (diméthoate).
3. Le repiquage de remplacement
améliorer le taux d’occupation en effectuant plusieurs remplacements,
de manière & approcher la densité th&orique de 20.833 plants par hectare
pour l’bcartement 0,40 m x 1,20 m preconisé par la SAED.
4. Le desherbage
supprimer la concurrence des adventices par des desherbages réguliers,
surtout durant les 45 jours suivant le repiquage,
. . . /

-. 20 -
5. 1’ irrigation
respect des fréquences, une irrigation par semaine entre octobre et janvier-
février, puis 2 irrigations par semaine dès l’arrivée des vents chauds
et secs.
Assurer une répartition plus homogène en cloisonnant les sillons en
fonction de l'irrEgularit6 de la pente.
6, Fertilisation
Respect des doses et des fractionnements. Amgliorer le mode d'épandage en
répartissant les engrais solides dans l’eau stagnante d’une section de
sillon cloisonn6, rempli d’eau.
7. Protection phytosanitaire
A moyen t me, organisation de l’identification des parasites et d’un
système d’avertissement pour traitement, en vue d’une lutte essentiellement
curative (économie).
Dans l’immédiat, ne pas negliger la lutte préventive à l’aide de produits
spkifiques, de qualité, en respectant les doses, volumes et frequences,
.
de 7 B IC jours, plus particulièrement, 9 partir de la floraison. Il convient
d’adopter une rotation de produits, afin d’éviter l’apparition de souches
résistantes.
Exemple :
. Heliothis armigera : pyr6thrinoïdes (cypermkthrine, d&améthrine,
fenvalérate), acéphate, endosulfan.
A 15 jours de la récolte, uniquement les pyr6thrinoPde.s.
, Mouche blanche
: dimethoate (arrêt 7 jours avant récolte).
Maladies cryptogamiques : man&be
8. R&ol te
augmenter le nombre de passages, surtout pour le cv. Rama. Une fois par
semaine en début et pleine récolte, puis chaque 10 B 15 jours. Effectuer
de préfQrence avant une irrigation. Rdcolter egalement les fruits endommagés
. . . /

- 21 -
9, Transport
manque de coordination, nombre de caisses insuffisant.
nombre de camions non adapte
113. Pr&paration mkanique du terrain
améliorer le planage, t-pandage de Éa fumure de fond apr&s le premier
passage B l’off-sett.
-..--,e-
.