RAPPEL DES PRINCIPES DE BASE DE LA COMMERCIALXSATION ...
RAPPEL DES PRINCIPES DE BASE DE LA COMMERCIALXSATION
DES PRODUCTIONS MARAICHERES
CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’HORTICULTURE
C A M B E R E N E - D A K A R
R E P U B L I Q U E D U S E N E G A L
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L’HVDRAULIOUE
DIRECTION GENERALE DE LA PRODUCTION AGRICOLE

TABLEDES BIATI~ES
PAGE
INTRODUCTION0.0**...00.*9~.**.*...0~0.0.0*~*.,..*.0*00
1
1
- j2ELhTIONS PRODUCTEUR - CONSOl'4W$EUR b**~o**4**~0
2
XI
-+JE3 CARAc)rERES DES PRODUCTIONS MhRAIC~S,,...
3
III - L'ORGANISATION AU NIVE%U -DE LA PROIXJCTION,...,.
5
rv
- L'ORGiWISATION AU NIVEAU DE COLLECTE,,,,,,,,.,,,
II
v
- L'ORG&l!Kl3ATION AU NIVEAU DU CO~dIVi'IONllBENT,,..
13
VI
- L'ORGANISATION AU NlYEAU DU TRABSPORT EE DIT
21
S'l?OCIcT,GE
VII - L'ORGANIskTION AU NI'VXAU DX Lfl l%PlXcar,...,..,~
*- .-
37
VIII - -~~IRCU?ZE! COMMERCIWX~ TECRNIQUES DE VJ3NTE,
ii FORB!ATION DES PRIX, .**.*.*.*.**..oot.CC~..,*
4.6
CONCLUSION~*~..o.*‘o.l.O..ooooo*o***o*o~*~~b~~o~*aoo.o
64.
BIBLIOGRAFHIEe .**.**o.*..*..*t*O*o.~.~oo.o**boo*~~booo
65

1.
INFROIXJCTIOl?
Si l’objectif le plus noble du mara!kher est d’apporter sa
contribution et sa participation b la satisfaction des besoins alimentaires
de ses concitoyens, on ne doit pas, pour autant, nggliger de considérer
un aspect plus mat&iel qui est celui de s’assurer le meilleur revenu
possible pas la ,vente de ses productions+
Mais du champ ou du jardin au consommateur, le chemin est
souvent long et difficile.
Il a d’ailleurs tendance 3 s’allonger de plus en plus, le
principal consommateur étant le citadin, Longtemps en effet les villes
ont 4-M approvisionn@es en ltsgumes par les “ceintures vertes” qui S’&%aient
install6es dans leur proches limites, mais les expansions urbaines galo-
pantes auxquelles on assiste actuellement occupent de plus en plus les
terrains jusqutici r&erv&s aux exploitations maraechares et celles-ci
sont oblig6es de se rBinstaller dans des zones qui s’t)loignent progres-
sivement pour trouver des conditions correctes de sol d’approvisionnement
en eau, d’espacs etc,,, Cette situation provoque l’apparition de nouveaux
probli?mes souvent malais& a résoudre.
Elle s’applique au SQn&al, avec le cas particulier de Dakar,
Cependant, il est certains qu’un grand nombre de difficult&
peuvent Astre evitees et surmonMes, par l’application de certaines regles
ou principes. Ils ne sont pas toujours bien connus ou bien appliqués des
professionnels,
et c’est pourquoi il a paru n&cessaire d’y revenir ici,,
l o* /

2.
1 - RELATIONS F%OIxTCE$JR - CONSOMMATEUR
C’est le destinataire final, c’est-&-dire le consommateur qui reprbente
1’616ment principal, et c1 est lui qu’il convient de satisf’aire. En effet,
plus le produit propos6 correspondra a ses gofite, c11 ses besoins ou seB
habitudes moins il hkitera ZL bien le paver pour se le procurer.
C’est pourquoi le producteur devra Btre inform6 au depart, c’est-&-dire
avant d’entreprendre sa culture, des caraotkristiques des produits
souhait6s p<ar le client. Ainsi il peut s’agizr dans certains ca8 de
tomates rondes ou au contraire allongées, d1 oignons & goQt prononc6 ou
au contraire faible, de petits ou de gros concombres etc.., Cette
connaissance va donc engager le maratcher dans le choix des vari4t6s
pour 1’ achat de ses semences0
Or dans la plupart des cas, l’agriculteur est rarement en contact direct
avec le consommateurc C’est donc le r81e du commerçant d’assurer cette
information, Il arrive malheureusement trop souvent qu’un trop grand
nombre d’ intermédiaires s1 intercalent dans le circuit production-
consommation, et l’information n’est plus transmise. Il serait souhaitable,
dans ce cas, que les associations professionnelles, les coopératives,
les groupements, ou les services d’encadrement s’attachent & recueillir
et transmettre ces informations essentielles,
.
Par ailleurs, il faut convenir, que si les besoins et goûts des consom-
mateurs daivent orienter le producteur au d&part, ils ne constituent pas
une r6gle absolue et rigide. Ils prdsenten’t au contraire une certaine
souplesse qui permettent l’introduction de vazi&& ou de produits
nouveaux,
.*./

3.
M outre9 il serait souhaitable quo le produoteur puisse tenir
compte du pouvoir d'achat du consommateurc Il semblerait quelque
peu irrdaliste d'offrir au client un produit dont le prix dépasse
ses possibilitds d'achat, C'est pourquoi dans la recherche de la
qualit+, par exemple il est peut être prefc?rable dans certains cas
de se limiter !k la production d'une qualité moyenne, plutôt que de
s'orienter vers l'extra d'un prix de revient trop 6lev6.
Nalgrd tout, certaines conditions sont demeurer constantes. En
ma.tiAre de productions horticoles, le consommateur exigera un
produit aussi frais, bien pr&ent6, sain et de bon go@t, que pos-
sible.
Pour parvenir a ce r&ultat, il est n&oessaire de oonsiderer :
XX- LES CmCl?ERES DES PROIUC3'IONS MARAICHERES
On retient g&&ralement :
- la p&iodicit(I
- la fragilitd
- la p&issabilit6
- la diversitd,
- la p&iodicit0
Les cultures mara!!khéres, qui exigent des conditions speciales
de climat, presentent pour la plupart des espaces un caract8re
saisonnier, limitd selon les peys de production 2 un certain
nombre de mois par ana Ceci va provoquer alternativement un
deficit suivi bien souvent d'ox0dent d'un marne produit sur le
marohk. Il faut Ogalement souligner le oaract?ke aléatoire des
productions, qui sont sensibles B de nombreux facteurs incontrQ-
lables, &cheresse ou orages, pdriodes dtharmattan, attaques

4.
parasitaires impr&visibles etc*., rendant trbs difficile et
incertaine toute prévision de rdoolte et d’organisation commer-
ciale pr0alable.
- l a fragilit6
A quelques exceptions pras, toutes les espbcas lQumi8rcs se
caractkrisent par la fragilitt3 de leurs productions. Ce qui va
6xiger toute une s4rie de moyens et de m&hodes spC5ciales pour
leur manutention, leur logement, en emballage leur transport et
leur stockage,
- l a pkissabilité
La rapidite avec laquelle les productions horticoles sont capables
de s*alterer et de d&Mriorer, nbcessite une rapidit6 d’ex&ution
et de prise de dr5cision. Ik plus, dans le but de les maintenir en
bon Etat jusqutau consommateurs ce oaractbre implique, une connais-
sance approfondie de leur &ol.ut.ion, et pour les protOger, des
conditions particulières d’emballage, de transport et de stockage.
- l a diversit6
Enfin la gamme des productions est largement &tondue, et chacune
d’elle pr&ente souvent des caractares particuliers. Certaines
sont susceptibles dtÉtre ~TOU~&S, mais en g6nQral elles exigeront
des emballages ou des conditions particuli8res, par exemple dans
la conservation r6fri&réo, tempkrature et $ d’hurnidit4 relative
seront diffkents pour tomates, pommes de terre et oignons etc...
Cette diversiL va d’autre part susciter une certaine spbcialis+
tion aussi bien en production qu’en commercialisation par groupe
d’espisces de caractares sensiblement identiques ou rapprochk.

C”es-f; donc bien en recherchant a concilier les d6sirs de la
client?$le avec les caractéristiques du produit, qu’ on pourra
parvenir & une meilleure organisation de la commercialisation
des produits maratchers.
Pour respecter un ordre logique on suivra donc le produit depuis
le champ du producteur jusqu’au consommateur,
On considerera donc les points d1 organisation, au niveau :
- de la production
- de la collecte
- du conditionnement
- du transport
- du stockage
- de la vente.
III - iYORGAXISATIO1~ AU HIVEAU DE I& I?ROIXK?l’ION
ID maraTcher, ayant tenu compte des dQsirs de la clientèle dans son
choix d’achat de semence, devra effectuer sa culture afin de produire
un légume de qualit marchande, c’est-&-dire de bon Mat sanitaire,
exempt de parasites ou de leurs 16sions. Il lui faudra donc le
protbger contre les ennemis, et appliquer des mgthodes culturales
appropri6es.
- If3 r0colte
Il est assez remarquable de constater que l’on ne rencontre &n0ra--
lement pas de difficultd pour l’ex6cution de tous ces fravau,
I%L~ contre elles apparaissent le plus souvent au stade de la r6colte.
Alors que le producteur s’est attache pendant une longue p&iode 2~
consacrer ses efforts pour obtenir un 16gume aussi parfaitquopossible,
l *. /

il vap lors de la dernike op&ation, d&truire une grande partie
de ces efforts en n6gligeant d'appliquer certaines rt?gles pourtant
impkatives Z respecter lors de la cueillette.
Une des premikes r6gles et sans doute la plus importante sera la
détermination du point de maturi&? commercial optimal. II sera
différent selon le delai entre le moment de la r6colte et celui
de l'aohat par le consommateur, et la distance &Parant le 12~
de production et celui de consommation. Plus ils seront courts,
plus le point de maturit6 pourra Qtre voisin du maximum, plus
ils seront &loign&, moins le degr& de rwturif~ devra être avan&
Cette notion est capitale pour llavenir du produit. Pour bon
nombre d'espbces, en effet, le processus de maturation ne pourra
s*enclancher avant un certain dogrb, ou ira trop rapidement, pass6
un autre point,
Or cette kolution a une influence consid6rabl.e sur la conservation
du produit,
Pour chaque espke, il existe un certain nombre de critkes
permettant de db-terminer 10 deg& de maturit6 et ainsi d'op&er
la cueillette au moment favorable,
Ils devraient &tre parfaitement connus de tous les producteurs.
(voir fiches techniques sphifiques).
Isf3manutentions
La fragilité des Zl.&umes, imposera des conditions spdciales lors des
manutentions.
Tout d'abord pour le plus grand nombre d'espéces, la rkolte sera
toujours effectuee B la ma&n, et & l'aide dtinstruments appropri& :
couteaux, sbcateurs, pinces etc...

7.
De plus, c'est probablement au moment ofi le 16gume est s&p~aré
de son support naturel, plante ou terrain, qu'il pr&ente sa
fragilitd la plus grande. Il convient donc Ez cet instant de le
manipuler avec le plus grand soin possible, Certaines produotions
exigent l'utilisation d'appareils sp6ciaux, pour être r&olt&
dans de bonnes conditions, A ce stade les moindres chocs doivent
8tre bvit&, et tous les gestes seront d6lica-k.
Certaines espaces ne supportent pas d'&tre cueillies par temps
de pluie, ou de brouillard, ou de ros&e, ou les moments de grande
chaleur,
Bien souvent le producteur ignore ces prkautions, car les lAsions
ou les dommages n'appara2ssent pas sur le moment ni marne lors de
la premibre transaction, mais souvent plus tard, par suite d'une
certaine lenteur d'&olution, et seulement au stade de la vente
dlstail.
Pour COS raisons, le maratchers qui ne suit pas sa marchandise
jusqu'au stade final, est bien souvent difficile & convaincre,
les dbg&ts pour lui, nlHant pas visibles,
- Le logement
Cette fragilité? va dgalement exiger l'utilisation dremballages
appropri4s pour la r&olte, En plus de leur rble de contenant,
ils doivent jouer un r8le de protection. Or dans bien des cas,
c'est seulement le premier point qui est oonsidgré, si bien qu'on
utilise des rkipients parfaitement inadaptes : sacs, corbeilles,
vieux cageots, ~eto,~. Alors que presque pour chaque légume il
conviendrait d'employer un emballage spQcia1, Iour Propret6 est
Egalement un des points essentiels B respecter, ce sont des
agents vecteurs de nombreuses maladies oryptogamiqpes, et ils
doivent &tre dbsinfecti?s fréquemment (trempage dans une solution

de Javel & 10 '$ par exemple). 'Znfin leur forme &nErale et leur
Asistance doivent être pr&ues pour permettre un empilage facile
et stable sans dommage pour leur contenu. Ieur fabrication sera
suffisamment soignge pour ne presenter ni asp&ritf3, ni angle vif
int&ieurs, susceptibles de blesser les Mgumes, leur nombre devra
Étre import,ant, Souvent leur insuffisance oblige le rkolteur Q
les remplir au del& de leur contenance normale, et les d&$ts
sont alors consid6rables lors de leur empilage soit pour les
transports soit pour le stockage,
- S&ection a la rtscolte
M~&I% tous les soins et les protections lors de la culture, un
certain nombre d'unit6 se trouveront plus ou moins avariées au
moment de la r&oolte, Toutes celles qui pr&entent un dbbut de
pourriture devront étre Bliminees, Ce sont des sources de oont+
mination les plus actives. Ces Mgumes ne peuvent non plus 8tre
laissés sur le terraino Ils doivent donc 8tre ramasa& soit
pendant la rkolte s'ils sont peu nombreux et rassemble5s dans un
r6ciyient à part, soit aprbs la rdcolte & l'occasion d'un passage
spkk.l.,
Mais la s0lection ne s'arrÎ?te pas l&, Tous les 1Qumes qui
prxsentent des dbfauts graves : deformations importantes, maturité
trop avan&e* L&ions ou plaies marqu6es par exemple 5 la suite
d'attaques
d'oiseauxo ou trés sales parcequfils touchaient le sol,
ne devront pas Btre mdlang& aux autres. Chaque cueilleur devrait
être muni de deux emballages, ou d'un emballage compast;imentQ.
Cette pr&eleotion demandera sans doute un peu plus de temps de
r&olte, mais elle Bvitera, dans de nombreux cas une manipulation,
pi malgr0 les précautions prises sera toujours prgjudiciable au
produit. Do plus, dans le cas de vente en sortie ou bordure de
champ, elle permet de pr&enter une marchandise d'aspect qualitatif
supérieur et dtobtenir un meilleur prix.
bbb f

0
0
a a W 0 l-


DC nombreuses espkes exigent un certain temps de repos immediatement
aprbs la cueillette ou l'arracha&3 pour pouvoir Ftre manipulees sans
dommage,, Lorsque le transfert de l'emballage de cueillette 3 l'embal-
la& de vente est effectue sur les lieux de production, il est imporc
tant que le producteur en connaisse la durde pour les esp8cos qui le
r&&ment,
Cette opiciration VC,? souvent permettre d'allonger le temps de oonser-
vation. Elle permet en outre d'éliminer lors de l'emballage un
certain nombre de 1Qgumes dont les blessures invisibles lors de la
cueillette vont 8voluer suffisrtmment pour devenir apparentes.
Une fois cette btape franchie dans les meilleures conditions indi-
qubes, le mara!Xchers peut disposer de plusieurs moyens pour oommer-
cialiser sa production,
Iv- L*ORGANISf!!TION AU NIVEAU DE LR COLLECTE
A part les cas dfexploitaticns trbs importantes, capables de posseder
leurs propres installations, le producteur dispose en &n&al :
- soit du commergant ramasseur
- soit d'un marche
- soit d'un groupement ou association
- soit d'une coop&ative,
- Le commersant ramasseur
m la majeure partie des cas, il s'agira d'un intermediaire, plus
rarement d'un grossistes,
C'est la solution la plus facile pour le petit producteur, mais il
est peu probable que ce soit le plus r&un&zztrice,

12.
ce moyen cependant offre des avLantages~ le commerçant vient
prakiquoment sur place, et cnl&ve la marohandisc, c'est un gain
de temps apprbciable, il paie gEnErnlcmont comptant, il se contente
d*emballages sommairesp et quelquefois les procure lui-m8mo.
11 n"est cependant pas sans inconvkicnts : son prix d'achat est
parfois assez Eloig& du cours rdel, il nrctpporto aucune information
au producteur ni pour lforientation des cultures, ni pour l.~amHie-
ration de ses techniques ou de la qualit&, surtout s'il n'est qu'inter-
mddinire. Ce n'est donc pas un bldment de pro&&.
- Le marohd de production ou depoupage,
Lorsque la production est concentr6e dans une zone OloignBo du
point de consommation, l'existence d'un marche de groupage est
int&essa.nte,
Zlle permet au marafcher une confrontation avec plusieurs acheteurs*
De plus il peut aussi comparer la qualit de sa production avec celle
de ses confréres, Ce moyen lui permet d'obtenir un prix plus voisin
de Ja rbalit0,
Par contre, il sera obli& de se ddplaccr, de consacrer une part
importcantc de son temps, et de poss6der un moyen de twnsport ce
qui n'est pLas toujours le cas,
Mais cette formule peut l'amener 5 utiliser un autre moyen.
- k groupement ou ltassociation
ikt cfiation d'un tel systEme peut %tre trbs simple et elle est
largement souhaitable, car elle peut rendre de nombreux services
QU petit producteur. Son r%le peut se r6duire 5 celui du rassemble-
ment et du transport de la production sur un marche, ou sIetendre
beaucoup plus loin vers la pr0paration, % l'oxpddition et la vente
des marchandises. Elle prend alors forme de v&itable organisation
commerciale, ot peut atteindre de tr8s grandes dimensions.
00* /

- Les coop6ratives
Les associations peuvent rev6ti.r la forme coop0rativo, leur chance
de rhssite est liée & la participation des producteurs. Ia gestion
et l'administration de ces organismes exigent de la part de ceux
qui en auront acceptb la charge, des qualitbs de dévouement et une
grande disponibilif6 pour la cause commune. Or ces fonctions sont
gratuites, ce qui n'est pas toujours compatible avec la profession
de maraPcher, qui, elle aussi, exige beaucoup de temps.
Leur creation est oependant souhaitable, car elles peuvent rendre
de nombreux services 2 leurs adhdrents. Reaucoup de diffioult&
seront sans doute dlimindes si les dimensions et le nombre d'adhf3rents
restent limit& surtout lors des premi&res campagnes. Xl semble
qu'au d6but 50 membres soit un chiffre raisonnable 3, ne pas d@asser,
Leur role, dans les premiers temps, devra Ogalement dtre limita 3,
quelques op&ations de collecte et de transport, ce n’est qutapr8s
un certain temps de fonctionnement qu'elles pourront s'engager dans
les op6ration.s de commercialisation, qui repr&entent des risques
financiers trops grands, dans la plupart dos cas, et engagent la vie
de la soci&&
V- L'ORGANISATION AU NIJGW IXJ C0NDIT3
Les productions, r&olt&es et collectbes, doivent pour &tre commercia-
lisees et pr&entBes au consommateur, être &lectionnees en qyalite!
et volume et lo&es en emballages sp6ciaux adaptes aussi bien aux
transports, qu'au stockage et 5 la vente, L'ensemble de ces diff&rentes
opbrations constitue le conditionnement.

- IJa 96lectiolugualitative
Les l&umcs bruts de oueillctte, prbsontent entre eux certaines
éliîfEronccs dlCaspect ext&icur, les uns seront trEs prés de la
perfection, alors que d'autres seront affcctbs par quelques dafauts.
Or parmi 10s consommateurs certains seront davantage attires par les
produits parfaits et n'h&iteront pas % les payer un prix plus 6lev6.
Une bonne exploitation commcroiale consistera donc & tirer parti
de cette tendanoe par une &lection de qualité. Il faut ajouter
quo les pays européens, et particulibrement ceux du Ykrch6 Commun,
ont rendu obligatoire cette sblection par l'application d'une
normalisation.
Uop&ation d&ominbe couramment TRIAGE va donc consister :
-. A Qliminer les produits pr4sentan-t des blossuses non cicatri&es,
dQtérior& par un debut de pourriture, tr8s d&form&, qui auraient
dB Étre retir& dés la cueillette, mais ont csitc? oubliés ou ont
&voluO pendant le ressayage.
-- Pour le marche national, si aucune norme n'a 6% Qtablie ni
appliquOe, un classement en deux catégories est suffisant soit :
Bonne et moyenne.
Pour le marchts dl exportation, on doit respecter la normalisation
(Stablie par le pays importateur,
--Qa sélection volwnétriquc ou calibrage
Selon les esp&ces, la clientble va orienter sa prbf&oncc vers les
lbgumQS gros > moyens, ou petits. Par exemple certains consomrllELteurs
ach&eront plus volontiers les concombres petits ou moyens, que les
trés gros. Pour d'autres ce sera l'inverse. Il faut constater cependant,
qu'en régie g&&rale, mais non absolue, ce sont les produits de volume
moyen qui attirent la plus grande partie des acheteurs.
. . . /

C'est pourquoi il oonvient de sélectionner les l&umes, 5 lrint6rieur
de chaque cat%goric de qualité, selon leur grosseur ou leur poids,
(Ifun étant g&&ralement fonction de l'autre).
Il existe, dans ce domaine, une normalisation tr8s prbcise, dans les
'pays de la COmmunautcT ouropéene,
Pour les autres maroh&, il est souhaitable de distinguer, *au moins
,trois classifications : gros, moyens et petits, comme indiqud pr4o6dem-
ment.
- Ia mise en-emballa@
E2ccep-M certains cas particuliers, l'emballage utilise pour la r6oolte
:ne convient pas pour la vente, et Q-tant donne que pour effootuer les
,opOrations de s&&ion il a fallu le vider, on on profite pour loger
le produit dans un emballage mieux adapté,
Les critkes de choix de l'emballage s'appuient sur un certain nombre
de consid6ratione. Le principal objet de l'emballage est d'assurer la
:protection do son contenu, durant les diverses operations de transport
(et de manutention, Mais en ma-tibre de 18gunes il faut aller plus loin.
:En effet, une des caractèristiquos essentielles dos lkgumes frais est
d'être constitu8e de cellules vivantes. C'est ce qui leur confke leur
p6rissabili-M at c'est cotte caracteristique qu'il convient de protéger
,jusqu'au consommateur,
:Destin6 5 la vente du produit, l'emballage devra en plus, @tre aussi
attrqyant que possible.
Toutes ces obligations aménent R déterminer un certain nombre de
conditions dont les principales sont les suivants :
a) résistance
b) bonne adration
c) sans saillies ni aspéritès int&ieures
d) constitué d'une matibro ne pouvant communiquer ni got'!t, ni odeur

(?) 1&$ret0
2) prix adapiS 5 la valeur du continu
g) forme pcrmcttant l'empila@2
II) autorisant l'examen de son contenu
i) prt%entation agrbable,
I& difficulté consiste 3 concilier ces differents facteurs souvent
oontradictoires. Tels cyue r0sistanco et l&&reteS et surtout, prix
peu Elev6.
La comrrmnaute européenc a Bgalemcnt nubli0 des normes, tant pour
leur fabrication que pour leur utilisation, mais le problbme est
,plus aigu dans les pays en d&eloppement, et surtout pour cieux dont
les ressources forestikes sont insuffisantes, le bois restant le
matC5riau le plus facilement utilisable dans la plupart des cas,
C'est du point de vue Economique, qu'il convient d'aborder le
problame de mode d'utilisation des emballages,
Il s'agit de la grave question de l'emballage perdu ou de l'emballage
r6utilisable.
Tel qu'il a et6 defini ci-dessus, il est &Vident que l'emballage
reprhentern w?e charge tr8s lourde pour le produit. Et; pourtant
il est indispensable. Cn peut cependant penser que ltutilisation
sous la forme perdue constitue une sorte de gaspillage, surtout
lorsqu'il s'agit des marches intbrieurs, C’est pourquoi les dhcisiorw
prises il y a quelques annEes sur l'obligation de cette forme
d'utilisation ont OtE rbcemment modifi6es dans les pays européens
par exemple,
Il faut y ajouter que la formule de r6emploi pose Qgalement de
nombreux problbmos notamment ceux de la prise en charge, la
comptabiIit6, les retours & vides etc,,*

- -Les principaux emballages utilisés pour le conditionnement des
légumes
Leur nombre est trBs important, étant fonction du mat&iau uCilis6,
de leur forme, de leur contenance0
On peut cependant distinguer trois grands groupes :
-- les sacs
- les paniers et les corbeilles
.- les cageots et oaissettes.
- Les sacs
:De par leur souplesse, ils constituent une protection pr6caire
et seront donc r&ervés aux ldgumes les plus r6sistants :
.- pommes de terre
.- oignons
- carottes
- navets
.- choux verts
- haricots % écosser.
Cn a malheureusement tendance 3, utiliser trop souvent des sacs
de r&zup&ation utilisés pour les c&%ales, et qui sont impropres
au logement des légumes, par suite de leur tissage trop serre, et
leur trop grande contenance,
Cn choisira donc des sacs & tissage large, genre filet et dont la
contenance ne depassera pas 25 kg. Cet emballage est valable pour
les expQditions n'exigeant pas un grand nombre de manutentions d'une
part, B cause de la pr6carit6 de la protection, d'autre part par suite
des habitudes des manoeuvres qui ont toujours tendance ;5 jeter le sac
au lieu de le poser, provoquant ainsi des dommages importants.

18,
C’est un emballage bon marche, qui convient aux 1Qumes de faible
,prix de vente@ Ils peuvent &tre confectionnés soit en jute, soit en
fil plastique.
Dans certains cas, comme par exemple les pommes de terre primeur
,peleuses, on peut les doubler a l”int6rieur d’un sac en papier
kraft, ce qui augmente leur r6sistanoe et conserve le produit 3,
l’abri de la lumibre.
- Les paniers et les corbeilles
Utilis& pendant tr8s longtemps en &rope, ofi ils ont presque
disparu, on les rencontre encore dans bon nombre de pays en
voie de d6veloppement.
Ils sont confectionnbs en Rotang (calamus),ronier, roseau, bambou
:fendu, feuilles de bananier, etc.,, en g&-Aral avec tous les
v&$taux suffisamment souples pour Qtre tressbs et rester r&istants,
:Les paniers poss6dant une anse sont plus pratiques que les
corbeilles pour le transport, ces derni8res btant r&erv@es au
portage sur la t&te, les paniers sont aussi plus r&3istants,
Les uns et les autres fabriqués sur place sont g6n6raZement d’un
prix peu 6lev6, leur dur6e d’utilisation est longue.
Malheureusement ils ne sont pas toujours de forme bien adaptée
en gerbage, et souvent de trop grande contenance* Ils conviennent
beaucoup mieux Ek la r6colte qu’a la vente,
Ils sont encore utilis& dans quelques cas assez spfkiaux, pour
les produits fragiles et de luxe tels que fraises et champignons.
Ils sont alors de toutes petites dimensions, et fabriques indus-
triellement soit 3, partir de bois d0roul6 tr8s fin et agrafe, soit
en mati8re plastique,

- La caissette et les cageots
Ils représentent les emballages les plus couramment utili&s. Ils
sont construits en bois ocib , en bois d&oul&, en corton ou en
plastique (PolybthylBne),
Les caissettes sont de forme pa.rallQlipip~diques cubiques ou
rectangles,
Las cageots sont tronconiques ovales.
les uns et les autres sont fermés par un couvercleo
.Leur contenance varie de 3 3 5 kg pour les caissettes plates ou
plateaux & 20 kg au maximum pour les plus hautes.
leurs dimensions sont variables suivant les pays, mais onttendance
B s'uniformiser afin de s'adapter aux dimensions standard des palet-
tes de plus en plus utilisées pour la manutention,
Tas plus oouraztes sont pour la base 30 x 40 - 50 x 30 et 60 x 40,
Ta hauteur varie de 10 B 30 cm,
Leur mode de fabrication varie selon leur utilisation et surtout la
nature du produit qu'elles doivent contenir,
Elles seront plus r&istantes si elles doivent être r&tilisées afin
de leur permettre d'effectuer un certain nombre de rotations,
Selon la nature du produit, leur construction d6pendra :
- de la fragilite
- du volume unitaire
- de le forme
- de la densit6 du l&y~~e
Ainsi par exemple, pour des laitues, qui sont fragiles, de grand
volume, de forme presque sph&ique et de trbs faible densitd, on
utilise des caissettes assez grandes 60 x 4.0 x 25 cm, pouvant conte-
nir0 environ 4 ZL 5 kg soit 12, 18 ou 24 unités. Elles sont TabriquBes
en fines bandes de bois dlsroul6 ou sci8, trBs espacees et renforo&s
dans les angles,
. . . /

20.
Pour les tomates, qui sont aussi fragiles mais, de petit volume
de forme sph&rique et de densit6 moyenne on emploie soit des
oaissettes de bois scié ou des cageots (ou billots) ou des ca&+
settes oarton, contenant 10 & 12 kg, de petites dimensions
50 x 30 x “15 cm,
PRXNCIPAUX EB!BALL&GES LEGTJMES
L E G U M E S
OIGNON SEC
POMhBDETERRE
CAROlT~~NAVE!FSEQUEuT
HARICCIPSAEBRENER
FEVES VERTES
CrnArNS CROIX VERTS
ENDIVES
TOMATES
EPINARDS
CARCVTESE!J!NAVEPSFEUILL
POIREW
po1S4ARrCOTsVwrs
RXVRONS
COI;RGEYi'TES
CONCOMBRES
AUBEBGXNES
MEKINS
LArn~SCAROLEs

,
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.<.jr<
:
?
2.
i
:
‘ .
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:
.’
.:.
I’
.’

22
EIVIBALLAGES DE VE
C A I S S E T T E S . E301S

23.
- b realisation du conditionnement
L’ensemble de toutes ces operations réclame pour Qtre réalisé dans
les meilleures conditions, d’une part, des installations tiQuates
et d’autre part un personnel qualifie et exp6riment6, Il entraine
d1 aut rs part p la constitution d’un stock important d’emballages
Btant donne leur grande diversit6.
Pour 8tre effectue sur les lieux de production, il exigera donc une
exploitation de dimension importante capable de supporter ces inves-
tissements et ces frais, et de produire des tonnages les justifiant .
IUs les autres cas, ce sont soit les commerçants collecteurs et
grossistes, soit des entreprises spécialisk qui s’en chargeront.
Jks groupements et les coop0ratives bien organis6es peuvent Qgalement
assurer le conditionnement des productions de leurs membres et
adh6rents. Leur rkssite d6pend de leur gwtion,et de leur direction.
la gestion doit Qtre contrZ316e en permanence par les administrateurs,
qui 6tant eux mêmes adh&ents, sont les repr6sentants responsables de
1’ ensemble des adh&ents, C’est la compétence et l’expérience, la
Aputation et 11intégrit6 qui devront guider le choix du directeur,
en dehors de toute autre consid6ration. On a dans ce domaine enre-
gistré nombre df échecs parceque ces deux r6gles n1 etaient pas ferme-
ment appliqu6es.
- Utilisation des ressources locales
Les pays producteurs de legumes, et particulikement ceux du Sahel,
ne possèdent pas toujours p les &Serves de bois, ou les industries
de production de carton, Ils sont alors oblig6s d’importer ces
matériaux à dos tarifs souvent trks 6lev6s,
Par contre ils disposent fr6quemment d’un certain nombre d’espkes
végktales susceptibles d’8tre utilisées pour la fabrication des
emballages, Il convient dP en faire 1 I inventaire, afin de s ’ assurer
que leur r6serve est suffisante pour assurer les besoins.
*.. /

Il s:agira ensuite de concevoir les types d'emballages pouvant
8tre confectionn&s à partir de ces materiaux, et correspondant
aux qualit& requises pour les emballages., L'utilisation de ces
productions locales peut donner naissance & des activités et
emplois nouveaux,
baelques mod&les au %negal, sont déja en service par exemple les
paniers pour les haricots verts, tressés en laniares de feuilles
de renier (Berossus), Si leur contenance est acceptable, leur
forme et leurs dimensions sont mal calculees: la hauteur étant
trop grande, et leur base insuffisante, si bien que leur gerbage
est trés difficile surtout lors de la confection des palettes pour
leur chargement en avion.
VI - *L'ORGA,KISATION AU NIVEAU DU TRANSPORT l$T DU STOCKAGE
Ils representent deux maillons importants de la chaPne, en premier
lieu parcequ'ils interviennent sur la qualit du produit et qu'ils
oonstituent des charges financi0res importantes, Ils se situent 3
tous les niveaux : production, conditionnement, commercialisation,
et leur influence est proportionnelle aux conditions de climat. Ainsi
en Afrique et .au SQnégal en particulier, de nombreuses prdcautions
et amenagements seront indispensables pour transporter et stocker les
:L&unes en parfaite condition,
-r- L3 transport
Au niveau de la production, il est en $k.w%ct,l de distances et durée
assez courtes, les moyens varient suivant la dimension des exploita-
tions D de la remorque attelee au tracteur, au vehicule à traction
animale, et m6me parfois pour les petits producteurs au simple
portage sur la tête, C'est ce dernier moyen d'ailleurs qui vraisem-
blablement a suscité l'utilisation des corbeilles pour le logement
.** /

de la récolte. !I ce stade de simples pr&zautions élementaires sont
généralement suffisantes : ne pas remplir les emballages au delà
de leur contenance pour pouvoir les empiler aans provoquer de dom-
mages, et surtout protBger les colis superieurs lors des deplacements
au soleil, ou par temps trEs chaud,
'- Au st&e du conditionnement
11 s'agit egalement 7.e plus souvent, de courtes distances et 12
encore ils ddpendent de la dimensions de l'exploitation et de
llorganisation miso en pIweo A cet Qchelon ce sont d'ailleurs
davantage les manutentions qu'il faut considérer plut?R quo les
transports proprement dits, Les manutentions comprennent les
operytions de chargement, dechargement, mise en empilage et depla-
cements de la marchandise à l'i.nt&iour d'un magasin où d'une
station, Ces min50transports sont manuels pour les petits Etablis-
SCXE?KtS,
ou effecturk il l'aide de diables spéciaux, ou d'engins
rnecaniques tels que chariots 616vateurs $3 fourches ou d'appareils
rouleaux ou tapis transporteurs. Nais quel que soit le moyen
utilisb, on peut malheureusement constater, le plus souvent, que
les soins nkessaires ne sont pas suffisants, les gestes trop
brutaux, et que le produit subit toujours de grands dorm&ges.
Ies pertes sont parfois, de ce fait, considérables., Dans bien des
C;;G, ceci est dff 5 des économies mal comprises, Toutes ces opera-
tiens sont en g&&ral pénibles, et effectuées par des manoeuvres
descyuels on exige trop d'efforts et trop longtemps. Or la fatigue
ne leur permet plus de mesurer leurs gestes et le dédoublement
des Qquipos est indiapens.nble* Ces frais suppl&nentaires sont
largement compen&s par IA suppression des pertes,
. . . /

26.
US Au stade de la commercialisation
Il s'agit la le plus souvent de transporta sur de grandes disktnoss
et de longue durée,
Sur le plan national, pour les besoins de la commeroialWion
intérieuro,les moyens les plus couramment employes sont : soit la
route et le camion, soit le rail et le wagon.
On pr8fke souvent le premier au second, pour sa souplesse dlutîlisa-
tion et la r4duction des manutentions. Xn effet il est rare que
l'exp6diteur et le destinataire soient religs directement Q. la voie
Perr4eo cette situation exige alors un moyen interm6diaire, et des
manutentions
supplknentaires.
Ia route, par contre, permet un
chargement f'ractionng par plusieurs expediteurs et pour plusieurs
destinatairesu sans suppl&mont de chargements ou dechargements.
Pour une distance supclrieure B 50 km, et pour les climats africains,
il est bon de pr6voir des tihicules am&a&s. Le plus simple d'entre
eux est la protection isotherme et la ventilation, Le plus sophistiqu6
est le vehicule refriger8, Il sera reserve aux plus longues dis-
tances.
Ies exportations exigent encore d'autres mmgens. Iss pa;ys exporta-
teurs et importateurs ne sont pas toujours relies par la route ou
le rail. Xl faut alors recourir aux transports intercontinentaux ;
aériens et maritimes.
- ks transports a&iens
Ils pr6sentent des avanms incontestables : rapidité d'abord, et
tr8s bonnes conditions gdn(5rales. Ce serait le moyen idéal pour le
transport des 11gumes si deux obstacles importants n'entravaient
son utilisation : en premier lieu les tarifs qui sont inadaptkz &
la valeur marchande d'un grand nombre de produits et en second lieu
sea limites de tonnages.
. . . /

Malgre%~o plus value genéralement accord& par l'acheteur a la
suite de lV&tat de fra2cheur que l’avion conserve, son emploi sera
donc exclusivement rdservé & quelques speculations de prix unitaires
tr&s Blev& et produites' en quantité relativement restreintes, ou
qui ne peuvent supporter d'autre moyens de transports. Cn citera :
les fraises, les melons, les haricots verts, les poivrons (en
periode 1imitQe) et les asperges., De nombreux efforts sont encore
entrepris aotuellement, tendant B mettre & la disposition des
chargeurs, des vols spbiaux aux tarifs mieux adapt&, avions-
oargot charterisés, entre autres.
Ifs doivent cependant être utilises avec une certaines prudence.
Les appareils proposés Btant gt5néralement d'une contenance assez
grande, (type DC 8 ou 707 de 33 t, de charge utile) il conviendra
de diversifier le chargement pour un seul marche, ou s'il s'agit
d'un même produit de le Apartir sur plusieurs marchés. I&I effet
pour ces sp6culations spQciales, la suroharge ponctuelle meme
l&&e, d@un seul marché, peut provoquer un abaissement des cours de
vente, qui aura pour effet de neutraliser le bénéfice escompté,
en partie ou en totalité! et parfois marne d'engendrer des pertes.
Cependant, dans certaines periodes, ils peuvent permettre de
profiter d'une situation favorable pour un approvisionnement de
quelques marches et pour certains produits. Nais cc ne sont la
que des cas d'exception.
-. Les transports maritimes
DC par leur tarifs gktéralement assez bon marche, et leur capacit6,
il permettent l'exportation dans des conditions de rentabilitts
certaines d'un bon nombre d'espkes 1égumiÉres et en grande quantit6.
MalgrB les tr&s sérieuses ameliorations apportees dans la vitesse des
navires, les conditions do logement des marchandises. (Cales venti-
Me, rMrig4rées, souvent mieux conçues dans leurs formes) ils ne

28.
conviennent qu'a des produits dont la resistanco et 1'6voliution
de maturitb sont capables de supporter des delais assez long, et
surtout des manutentions nombreuses et malheureusement souvent
trop brutal.es,
Ces conditions vont nocessitcr d'autre part, l'emploi d'emballages,
tr&s solides, donc plus lourds, et plus chers que ceux utilis6s
poux les transports aériens. Ia r6percussion des charges sur 2e poids
net sera par conséquent plus 6levCSe aussi,
Pour être utilis6 rationnellement, ce moyen de transport, va donc
entrainer quelques conditions particuli8res.
-- D'abord des rotations regulikres et aussi fréquentes que possible.
k carac-ke perissable des productions maraîcheres impose de
reduire au maximum le laps de temps entre le moment de la cueillette
et celui de la vente, l3n plus de la vitesse propre des navires,
il faudra donc que les départs soient suffisamment rapproch6s afin
que le temps d'attente soit le plus court possible.
f_S Cette premibre condition va engendrer un volume de production
proportionnel B la capacité de chaque navire et le nombre de navires
par semaine,
. . IJn plan de chargement soigneusement établi. Les chargeurs doivent
ôtre inform& des conditions speciales des transports maritimes.
Toutes les cales d'un navire si-Mes en dessous de la ligne de
flottaison doivent Stre réserv6es soit : aux légumes les plus
resistants, soit à ceux dont la chaleur de respiration (1) sera
la moins Qlevée, ou qui pourront r&ister ZL une certaine concen-
tration de C02" %n effet, les cales situées B ce niveau sont les
plus difficiles a maintenir bien aBreesD Le CO2 Btant plus lourd
que l'air s'y amasse plus facilement. Certains fruits et 16gumes
tels que les oranges et les choux fleurs sont tr?% sensibles h
L1action du <gaz carbonique, alors que d'zutres telles que les
pommes de terre sont plus indifferentes. Ce serait donc une
(0 voir Page 30.
. . . /

29‘
erreur de charger les premiers dans une cale infr+ieure et les
seconds dans les s5pbrioures,
, Ce pl;m de chargement tiendra compte 6galemont des produits qui
dégagent des odeurs ou des substances volatiles, tels gue les
melons ou les oignons, pouvant être absorbées par d'autres
produits, Afin de ne pas les charger dans la même cale,
-,. 32s chargeurs devront aussi s'assurer que l'arrimage a @té
effectué dans le respect des rbgles. En général les expéditions
de legumes de contre saison se font dans la p6riode de l'ann6e ofi
la mer est la moins clémente. Une cargaison ddpend trEs Etroite-
ment des mouvements du navire et si l'arrimage est incorrect les
de&,ts ;21 l'arrivbe peuvent i3tre consid6rables lors d'un voyage
par ,gros temps, Ces notions Elémentaires et bien connues des
professionnels sont trop souvent n4glig&s, par souci de gain
do temps ou d'economie.
De troa nombreuses avaries sont <toujours
constatOes, pour ces memes raisons0 C'est pourquoi il a &t4 jugé
n0cessaire d'y revenir ici,
Il en est d'ailleurs de m&ne pour les manutentions, lk ckxrgement
colis par colis en impose un nombre beaucoup trop grand, On peut
en faire le compte : de wagon ou camion 3, quai départ, Ik quai
d&art ,2 palette gr~~c, de palette grue 3, cale, A l'arrlv&- on
enrqistre
: de calc 3 palette grme, de palette grue 3 Quai, de
quai 3 magasin, de magasin S engin caznion ou wagwn, soit au
minimum 5 3 7 inter-vantions manuelles,

30,
Il est inevitable dans un tel circuit que le colis ,Z un moment
ou l'autre ne subisse un choc prejudiciable au produit., C'est
pourquoi la tondancc moderne s'oriente vers la palcttisation ou
l'utilisation de containers, afin que les manutentions soient
effectu4es sur un groupe de colis pouvunt être protégés,. et
surtout 5 l'aide d'engins mécaniques, L'une des grandes causes
de chocs ou maladresses e-tant la fatigw, 10rsqu~i.l s'agit de
travail humain.
(1) Constitur? de cellules vivantes; le L&une '*respire" en consommant
de l'oxyg&ne et restituant du gaz carbonique. Cet Echange est
accompagne d'un degagement de chaleur plus ou moins important,
selon chaque espbce o
lk tableau suivant donne quelques chiffres indicatifs, cette
chaleur de respiration variant avec la variét6, 1'8tat pbysio-
logique (maturi%) cl les conditions do culture du produit.
en K cal/tonne en 24 heures.
.
-----?--
- -
- -
-
-
2o”c
050
350
2650
3150
arottes en botta
1200
1280
2050
3130
6500
45o--7oo
586.800
Syi-~oo
i5ocl-2000
185~~2800
720-14’jO
1100-1600
PjIjO-2850
4.000-5350 6300-8300
qoo-500
500*-700
1050-I 250
135e2500 32504.000
73~900
115cL1550
22OO--3000
365e5100 6650-8100
l
2150-2500
335O-.^. 250
5450-8500
8150mgoo
seolus vulgaris
O~S-1050
1p.50-2100
225%3900
‘j 200-7000
45e55o
85@-950
IIOO-11.50
1 gy3-2100
320-520
‘!70-700
65Q-950
35u- 1200
/
omme de terre
250400
350 4.50
4.00-750
50e900
.$Oo-550
I 650-850
11oe180o 1650-2100
D'apr&s " 1~Institut International du Froid" - Conditions recommandees pour l'entreposage
frigorifique des produits perissables (1967)~

31.
~. Les transports réfrigéré-:
Les longues distances imposent des délais de transport de plusieurs
jours. Il est indispensable pour la bonne tenue de la plupart des
l&gumes frais d'utiliser des moyens r0frigeres. Pratiquement tous les
navires sont a l'heure actuelle bien équip6s en ce sens0
Cependant, même pour un temps assez court certains produits exigent
des conditions particulikws de température et d'hygrom6trie pour
conserver leur Mat de fraftcheur,
TY!NF%RATURES & $ H,R. A RESPECTER pendant le transport pour les
principaux légumes,
TlilWZRATURZ OC
$ H,R,
OBSERVATIONS
!
I
+7à+lO
85 - YO
I
Carotte (en bottes)
+I%i- 3
go
i
i
i
+25-t-12
^- g o
-l-l%?- 4.
85
i
l
85 - g o
/
+5%-l-10
90 - 9 5
I
/
+2%-l-10
85 - 95
1
4 1 ,z + n.
90 -- 9 5
I
Melon charentais
transport -9on
rccommancé au del& de 5 jours,
l
L
4
+63+10
80
!
l%ve en cosse
+IS+ 5
85 .-. 35
1,circulation d'air activ
jemballages tr8s aérés,
Haricots vert filet
transport non
i
recommwdo au'delà. do f1 jours.
mange-tout
o- h+ 6
85 .- go
!
Ocosser
0-e à-l- 8
supporte 5 W 6 jours sans r0frigérat on,
1
en cale ventilee
i;
Pois cn cosse
transport non recommand0 au del& de 4 jours,,
i
+2,2-k 6
i'
75 -- 80
/Circulation d'air active/
1
~Eviter de melanger aux i
autres legumes.
+1%-l- 4.
!
I
85 - go
I
!

w-a...-
--
OBSERVATIOI?S
Pomme de terre nouve&+3
à +
Tomate verte tournante +lO a+12
Avant tout chargement, les cales seront sérieusement nettoy6es et
désinfectées, C'est 13, encore, une condition essentielle à la bonne
conservation de la marchandise, trop pou souvent respectée par les
armateurs,
- J& estockage
Gn g6nBra1, il est souhaitable do vendre les Mgumes frais des leur
réception, et dans le laps de temps le plus court apr&s leur récolte,
pour leur conserver leur attrait, Certaines espaces cependant peuvent
Btre entrepos&es, plus ou moins longtemps pour régulariser leur
6coulement et permettre une meilleure realisation commerciale. Mais
dans les pays tropicaux il est difficile de considérer d'autres
moyens que le stockage au froid, La perissabilité de la grande majorite
des produits horticoles exigeant cette condition.,
l?r.ztiquement chaque espèces devr;,, 8trc trsitec séparement ce qui
complique l'opération, Celle-ci ne sera donc envisagée que dans le cas
do nocessite a,bsolue, et utilisbc avec grande prudence, surtout s'il
doit s'agir do conservation & long terme,
Il faut ajouter que nombre de produits ont tendance à évoluer rapide-
ment spr&s un certain temps de stocka-3 r&frigore, ce qui imposera,
une suite de moyens identiques, jusqu'au moment de la vente définitive,
pour les maintenir leurs qualit6s, Cette "chaîne du froid" poue

de grande difficult6s au point do vue Cconomique, IE suite de
charges ct do frais peut devenir trEs lourde et inadapt6e 5 la
valeur vbnalo du produit,
On considerera deux types de stockages :
. . L'un do long;ue dur& c'est-&-dire da l'ordre de plusieurs mois
. . . .Vautre de courte durée, soit de l:ordre de la semaine et exception-
nellement du moisi
Lc premier, pour le accteur legumier, ne concernera pratiquement que
deux esp&es, pommes de terre & oignons,
Les pommes de terre d'arribro saison peuvent supporter un entreposags
__
relativement long de 6 3. 8 mois à la temperature de 1?.,Tj OC*
Cette
tempbrnture ne doit jamais descendre en dessous de 2'C, à partir de
laquelle il y a risque de gelée,
L'humidité relative sera maintenue
de 85 h 93 5. Il serz indispensable dc maintenir l'obscurite compl8te
pour Eviter le verdissement entraînant la production de solanine,
:;lcaloYde dangeureux pour l'organisme humain,
-les oignons secs exigent une tcmp0rature plus basse de l'ordre de -2 3,
OoC pour bien se conserver0 Dans cette fourchettei toute vie vbg&tative
sfarrête, L'humidité relative no doit pas d0passer 85% et rester entre
75 et 857& IVns ces conditions, et en exerçant une circulation d'air
active et permanente, In. durbe de conservation peut atteindre 9 mois,
&s bulbes devront avoir atteint leur pleine maturité., et Stre
parfaitement propres et secs avant leur mise en entrepigt,
Toutefois, dans les p?+ys 03 l'énergi c est ch6re et qui doivent
importer toutes les fournitures et le matbriel d'équipement il est
recommand6 avant d'entreprendre toute installation, d'effectuer une
&tudo tr??s soigneuse et trEs sérieuse de proinvestissement et de
prix de revient, Il n'est pas toujours certain, Otant donné les
co@ts 6lev6s, qu'une implantation de ce genre s'avQre économiquement
valable et rentable,
.** /

Is second type de stockage, c'est-a-dire celui de courte duree,
concerne un beaucoup plus grand nombre de produits, Il peut être
utilis6 soit en attente d:un moyen de transport, soit comme ràgu-
lateur en cas de difficultb commerciale passa&re, Il s'av&re
davantage indispensable, surtout pour les pays chauds, oh les
16gumes sont incapables de supporter un stockage sous conditions
naturelles. Ils devront cependant être constitues de plusieurs
cellules dans lesquelles des r&@ages seront possible pour
adapter la températurc et llhygromOtrie, aux besoins des produits
entrepris. I*3 tableaux suivant indique, pour les principaux légumes
les recommandations concernant les conditions d'entreposage. (1)
(f ) cliaprès l.'Institwk I:+S-mxtionul ch l?Poi& 5 bris.
*' onditions recommandees pour l'entreposage frigorifique des
produits p&issables"l967,

35.
-c
LEGUMSS
TEMPERATURX /$ HUMIDITE
DTJREE DE CONSER
Q C
OBSERVATION
-
RELATIVH
VATION
Artichaut
-45 5 0
85 - 95
1 à 3 seiminee
~PwF
0 à c45
135 *.- 95
2 5% 4 semaines
sensible au gel.
tltdration rapide aux
;emp&rature OOC,
Aubergine
7 à 10
10 jours
tisques d'alt6ration
;ux tempf3ratures inf,
, 7O
Carottes en botte
0 à 1
70
aaxi o 2 sema
Celerl en branche
0
plus de 95
3 à 10 semaines
ChioorCSe Wit loof
0 a 1
90 - 35
2 à 3 semaines
Chou
0
t35 - 90
2 à 3 mois
Chou de Bruxelles
-1 à '1
70 -* 95
2 à 5 semdnes
Zrculation d'air activ
Chou fleur
0 à '1
ô5 *- 90
3 à 6 semaines
kande sensibilite aux
;empbratures inf4rieurr
l”, Disposer les
;h-kx la t@te en bas,
)our les prot6ger Conti
.'humidit&,
Concombre
7 à 10
30 *- 95
1 S 2 semaines
Courgette
0 a 4. , 5
85 -- 35
plus de 2 mois
Rve en cosse
Oàl
:35 .- 35
2 3 3 semaines
Xrculation air active
Haricot vert filet
2à7
85 - vo
10 à 15 jours
Haricot mangetout
0 & 6;
05 -- $10
1 à 3 semaines
làitue
0 à '1
90 .-- 3::
1 à 3 sermines
knsible au gel
0
Iceberg
0 à '1
90 - 95
4 3, 6 semaines
:mballee
Melon
2
85 - 90
1 semaine
II
Honey Dew
16 à l8
80
2 à G mois
83pagne
Pastèque
2 àeJ
85 - 90
2 à 3 semaines
JoS.A,
I!&mioc
0 a ;2
80 - 90
6 mois
Oignon
-2 R 0
75 -- 85
7 ci cj mois
?ws-Bas
Patate douce
II à 13
85 - vo
13 semaines
Cnde
Petit pois
--0,5a 0
85 “- 30
1 Et 3 semaines
?r&efrigeration
:ecommand(Se.
Piment
0
85 -- 90
4 à. 5 semaines
Poivrons
7 a 1 0
85 - yJ
8 à -10 jours,
- -

OBSEW..TION
Pomme de terre
nouvelle
Pomme de terre
Semence
1 B 2 s e m a i n e s
seulement pour
consommation imm&
diat apr8s stockage.
1 Zi 2 sermines
- PrM3frigtkation
Le refroidissement des lbgumes destines B l'entreposage frigorifique
doit @tre aussi rapide que possible. Pour une bonne conservation la
temperature ambiante doit être abaissee 3 la temperature finale
d'entreposage en moins do 24 h. Il est recommand8 pour cette operation
de disposer d'une chambre specialement amena&e à cet effet pour
obtenir un rkultat convenable.
-- Condensation
Ilans de nombreux ctas, B la sortie des chambres froides, des condensa-
tions se produisent à la surface des légumes, lorsque le point de
rosée de l'air est superieur 3 la température superficielle des
produits ou de leur emballage, Des pr&au%ions doivent %re prises
pour que 1'humiditB formeo s'0vapore aussi rapidement que possible,
soit en recouvrant les colis jusqu'8 réchauffement soit par
introduction d'une quantit6 d'air legkement rechauff4. Il faut en
cas de condensation eviter la manipulation des lbgumes dont
l'épiderme est partiouli3rement fragile.
..* /

37.
VII - L'ORGANISATION AU KtVEAU DJZ JX VENTE
Etant donne la nature purement subjective de l'appréciation de la
qualité d'un produit, il est apparu n6cessaire Zt l'usage, d'bdicter
certaines r6glos afin de permettre 3 tous de parler le même langage.
C'est un des buts de la normalisation,
B-I effet, en SC limitant seulement à. l'aspect cxMriour, le jugement
formul6 par un producteur et un coyLsomrwteur, ou un vendeur et un
acheteur, sur un m@me produit, pourront varier dans des proportions
considérables, l'un et l'autre n'accordant pas la marne valeur pour un
r&me critare. Pour l'uns une petite d6formation, ou une lt?@re altera-
tion de l'épiderme n9auront qu'une importance Secondaire, alors que
pour l'autre ces deux d0fauts seront une cause s6rieuse de d6prQciation.
Cette uniformiwtion considare plusieurs facteurs : la forme, la
nettet6, la propret&, la coloration de 1'6piderme, l'etat sanitaire, le
degré de maturatcI, et la dimension du produit,
La normalisation va donc consister, pour chaque espace 16gumi8re à.
6tablir des définitions clairesp nettes et Pr&ises pour chacun de ces
facteurs. Ce qui va permettre par la suite d'etablir une classification
en differentes oategories, qui partant de la perfection, aboutiront
& un seuil inférieurs au dessous duquel le produit ne sera plus
autorise b la vente en frais, J3n @nOral une distinction en quatre
cat0gories a 6tB retenue par les Pa;ys qui appliquent cette normalisation :
Catbgorie Extra ou superieure, Cat&orie 1 ou bonne, Categorie II ou
moyenne, CatcSgorie III ou faible,
L'établissement de cette disciplina, en plus de rationaliser les rapports
entre vendeur et acheteur, va permettre de mettre en place toute une
organisation de! la commercialisation,, Au depart, c'est-&-dire lors du
conditionnement,
elle facilitera le travail de sélection, Il ne s'agira
plua de juger une qualit mais d'appliquer des r6gles parfaitement
objectives. Airsi dans le cadre d'une exploitation collective, apr&s
.0./

38.
un agr&,ge des lots individuels bas6 sur ces normes il sera possible
de rbaliscr une op&ation globale pour ltonsemblc des apports, D'ofi
une source dséconomi.c ot use homo@nisation constante de la production,
Au point de vue commercial,
l'application des normes facilitent
1'Qvaluation des prix au cours des transactions, les critkes de chaque
qualitb ou catQgorie étant bien connus des negociants, et offrant une
garantie B l'acc#kcur,
Au point de vue économique, elle rend possible la régulatisation du
marché vers les plus hauts cours et non vers les plus faibles, en
Eliminant les plus basses qualit&.
Il est en effet reconnu que l'afflux
de marchandises m&diccres provoque uno d6pression des cours qui ont
tendance 3 slaligner sur leur valeur, en dktriment des produits de bonne
qualitE,
Ik plus elle permet un assainissement des mawhés par une possibilité
dc r6glage efficace et d'équilibre entre l'offre et la demande, par la
suppression en cas d'exc0dent des cat0gories les plus basses.
Les conditions prb!alables d'Établissement de J..JL normalisation
Sur le plan international, le pqys exportateur doit respecter les normes
établies par le pqys importateur, Face Cz la concurrence, il serait
d'ailleurs sage de les considerer comme des crit&es minimum, Sur les
grands marchés europbens par exemple, la qualité est pratiquement le seul
facteur de r&ussite, non seulement pour l'obtention des meilleurs prix,
mais pour la sOcurité de l"écoulement,
Ttf;;?l?JG donnt! les charges d'approche
toujours trés élevEes, c'ent donc 11int6rêt de l'expéditeur de rechercher
par l'am6lioratior: constante de sa qualit les meilleures conditions de
vente,
Sur le plan natioz.al, la mise en place d'un syst8me de normalisation
requiert plusieurs condition D
..O/

3%
a*.
En premier lieu un volume suffisant de produits unifromes, Dans le
cas contraire la selection imposoe ne serait pas justifiéo par le
fai'olo profit retire.
- Un pourcentage de clientEle important disposé à payer plus cher un
produit normalis4.
- Une organisation de b,zso permetkant au produit normalisé de s'écouler
dans les conditions meilleures qye celui presonte dans son état de
récolte, C'est-8-dire la. prescnce d'un marche de gros, sur lequel les
lbgumes seront pr6sentes h l'ensemble de la clientÉle, au marne moment
et sur un point unique, lui permettant de comparer les difft5rentcs
qualité offertes,
- Toute réglementation supposent un contr8le, ce n'est que dans le cadre
de cette organisation de base qu'i. 1 soit possible de l'effectuer
efficacement et rbguliéronent,
- Quoi qu'il en soit9 il est toujours souhaitable, d'effectuer une
selsction simpl.7 en quslite et en dimension, ce qui permet au moins
d'eliminer les produits inconsommables dont l'unique effet est bien
souvent de rebuter la clicnt&le, et de dt5t6riorer la valeur marchande
d'un lot entier,
Cependant au cas oh une normalisation s'av8re nécessaire et valable il
convient de respecter certaines regles.
Les innovations en la matiEre s'avérant toujours dangereuses, les respon-
sables auront intbrêt 3 s"inspirer dos raglements déj& Etablis, en les
adaptant aux conditions particuliéreo nationales.
Ilinsi les normes Btablies par 13 Communautb Ikonomique Europeonne,
soigneusement Blaborbes depuis longtemps, et dont l'application a
entra236 des modifications constantes peuvent servir utilement de modlslc
et de base de travail.
Le grand principa b ne jamais oublier étant le souci de proteger les
interêts du consommateur, sans nuire & ceux du producteur, et de cr4er
un climat de confiance lors des transactions,
00. /

4.0,
Ensuito et selon .B’ exemple propos6, les normes devront pr&oir la
dbfinition g&&ra.l.e des caract&istiques minima suivantes :
Les produits doivent @tre :
- Tktiers, sains et résistants, ce qui prbvoir l’elimination de tous ceux
qui pr6senten-t : des traces de décomposition, des meurtrissures ou des
crevasses ouvertes, et en @n&ral toutes dEt&iorations susceptible de
les rendre invendables au stade de la distribution.
-- -&opres -- c’est4,-dire exempts de mati&res Etrang&es : terre, poussike,
traces de produits chimiques etc., .
- Exempts d’humidite exterieure anormale
Il s’agit de produits qui auraient 6té rCcolt& sous la pluie ou
exag&ement trernp& (légumes B feuilles) dans le but de les conserver
comme on peut le constater trop souvent par exemple pour des laitues
gardees plusieurs jours dans des seaux remplis d’eau. Cette pratique
peut aussi avoir pour objet de tromper sur le poids. Cette condition
ne concerne pas les traces de condensation dfles B 1’ entreposage
frigorifique.
- Exempts d’odeur et de .saveur ktrangbres
Ce qui oblige 5 utiliser pour leur emballage des matiéres premiéres
neutres, ou B les loger dans des locw~ ou des moyens de transports
propres et bien entretenus, dans lesquels ils ne seront pas m6langes
B d’autres produits susceptibles de leur communiquer une odeur ou un
go&t affectant leur qualitcl de consommation*
- D’un développement et d’un 6tat de maturité convenable
Cette clause nécessite de la part du producteur, une connaissance de la
destination finale de la marchandise et des dUais pour y parvenir, afin
qu’il choisi= le moment de r&olte le mieux adapté,

Pour certains produits de grande fragilite :
- Soigneusement cueillis h la main, afin de conserver leur état
naturel, le plus longtemps possible,
Par la suite il s'agira, d'Btab1i.r la classifiqation en definissant
les critkes de chaque catégorie.
Extra,, 1, II et eventuellement IXIo9 avec pour chacune d'elle la
liste des tolérances admises,
- Calibrage
Les normes fixent, à l'intérieur de chaque categorie les dimensions
admises: et surtout l'écart entre la plus petite et la plus grosse
unit6 Contenue:s dans le m$me colis,
Pour chaque cat&orie les dimensions minimales ou maximales doivent
&tre indiquées,
- Présentation et emballage
Les normes ne se limitent pas à la valeur qualitative du produit,
elles définissent également les crit8res de presentation et de
conditionnement,
Xlle s'attache:nt surtout & l'homogén&it8, et (3 la protection du contenu
d'un m8me colis, et la qualit des matériaux utilisès dans la confeo-
tion de l'emballage : carton,, bois, papier,
- Marquage
pans le but d'engager la responsabilité de l'expediteur, les normes
exigent un marquage extérieur du colis sur lequel figurent :
- les indications d'identification (nom et adresse de l'expediteur)
- la nature du produit
- son origine (zone de production)
- les caracteristiques commerciales. Catégorie et calibre,
a.. /
.

- . ,

. L

.

^ x - L ,

. “ ‘ . . I ^ ^

, _ “ _
< .

.

‘42.
- Normalisation des emballages
La normalisation des produits doit être complétêe par celle des
emballages. Elit? assure les avantages suivants :
- Une protection garantie pour le produit
- Une charge financike 5 peu pr8s identique pour chaque produit d'une
origine donc un equilibre dans la concurrence,
- Une facilite dans les transactions pour les interlocuteurs lointains
- Uneutilisation rationnelle,
Cette normalisation des emballages prtlcisera plusieurs critkes :
- Ia nature du matériau utilis4 dans la fabrication o bois, carton,
plastique,
Par nature do mat6riau seront définies :
- L'objet de la norme, par exemple : dbfinition sIappliquant aux
emballages legers parallélipipédiques en bois, destin& 5 l'expédition
des fruits et ZBgumes,
- Ensuite seront sp6cifiees les séries des differentes dimensions
admises
- Puis les conditions de fabrication
- Ek3fi.n les tolerances
- Le marquage.
Il est évident que comme pour Le produit, les peys exportateurs devront
respecter les normes exi.&es par les pays importateurs,
Sur le plan national, la mise en place d'une telle Aglementation
doit Btre dans son emsemble soigneusement 6tudiée avant la prise de
dG.cision,
Il serait prudent de l'introduire progressivement, et en procbdant, au
prealable, ci la formation des professionnels concerc& : producteurs,
conditionneurs, commerçants, et en appliquant au commencement, des
r6glos aussi simple que possibles, sur un petit nombre de produits mais,
dont le volume de transaction pr0sonte une certaine importance.

43.
Pctr exemple en introduisant une marque standard, tous les colis
portant cette marque, devant se conformer a un oertain nombre de
conditions bien d6finies* Aspect ext&rieur, coloration, calibrage,
forme et dimension de l'emballage, etc.,.
Mais, de toute fagon, une telle innovation va ofier un certain
bouleversement et susciter des oppositions. Elles viendront toujours
de la part de oeux qui produisent ou n6gocien-t les plus basses
qualit&, parcequ'ils seront le plus p6nalis&z, Xl n'y a donc pas
lieu de leur accorder plus dlintQrQt qulils n'en meritent. La
normalisation est un 4Mmen-t de progras et a ce titre est digne
de retenir l'attention.
Toute application d'une r&Iglementation exige un contrble, dans le but
de protgger ceux qui naturellement la respec-bent, et Qviter les
fraudes involonjtaires ou non.
Pour 8tre efficace ce contr%le devra Btre effec-bub par des agents
comp&ents et intégres,
Ce corps d'inspecteurs doit faire l'objet d'une sBlection sQvQre,
aprk3 une minutieuse formation.
Si l'on veut que la normalisation soit bien applfqu6e et respectee
de tous, il faut que les opkrations de contrbfe n'engendrent pas
syst&natiquemen-t la crainte, mais au contraire la s&urit& Ce
principe n'est pas toujours bien compris de la part de ceux qui
en ont la charge.
Iklgr6 la pr6cision des definitions, il est en effet toujours
possible de les interpr&ter, il y aura donc lieu de rechercher
l'intention de oelui qui commet une infraction et de bien dbterminer
s'il-s'agit d"une faute ou d'une erreur involontaire ou accidentelle,
ou s'il y a eu :&ellement volont de tromper* Des sanctions graves,

44.
telles que le retrait d'un lot de marchandises de la vente, ou le
reoonditionnement ne doivent Iitre prises qu'apr&s mQ.re Aflexion,
les incidences financikt-es en Q-tant trop importantes.
Un autre point important est de déterminer lfendroit oh le contr8le
doit s'effectuer,, C'est sur le lieu de vente qu'il convient normale-
ment de constater que le produit r6pond aux oonditions rciglementaires,
mais % ce stade les sanctions sont lourdes de consgquences, le
produit ayant support6 le maximum de ftrais. Il parait donc pr6fkable
d'inspecter les marchandises au d&art, si possible dans la station
meme, juste avant son chargement, Ce n'est malheureusement pas
toujours possible, Btant donne la dispersion des lieux de condition-
nement.
Lorsqu'il-s'agit d'exportation sur des distances lointaines, il est
courant d'effectuer ce oonlx$le juste avant l'embarquement au port
ou a l'a&oport, ou pour les transports ferroviaires et routier53,
soit aux points de frontike, soit dans les gares ou au lieu de
dtlpart, wagons et camions Qtant alors plomb&,
lks m&hodes do contr8le, doivent Qtre bien adaptees, et rapides. Il
faut au prbalable dtablir un certain pourcentage de colis B visiter.
Un matériel doit 8tre mis b la disposition du personnel char& de
l'op6ration : pour l'ouverture du colis sans le d6Mrioreq pour
l*examen faoilc? de la.marchandise, (petites tables roulantes avec un
bac de triage) pour l'appreciation du respect des normes : anneaux
de calibrage' encarts colorim&triques etc.,.
Un personnel. subalterne doit 8tre affect6 au corrtrbleur, il est
chargé des manutentions, du vidage et du reoonditionnement des colis,
et doit pour oela &re dot0 d'un petit outillage approprib.

45.
Lx3 sanctions doivent comporter toute une gamme de pénalit& allant
du simple avertissement au retrait pur et simple de la marchandise.
Il appartient normalement au oontr8leur de les appliquer, cependant
une bonne mathode consiste, pour les plus graves, d'abord 3 faire
ratifier par un inspecteur, la d6cision du contrdleur, et ensuite
de donner au contrevenant les moyens de se défendre* Dans cet esprit,
certaine peys, ont constitu6 une commission composhe de repr&entants
des exp&diteurs, des commerçants et du service de oontr8le en nombre
égal, Le sanotionn6 gravement peut faire appel & cette commission,
dent le verdict est definitif aprés un ultime examen du lot oonoern&
Llexistence de cette commission a pour effet de limiter les abus dans
le sens de la s&&rit(S de la part du service de contr8le. I&s
l'autre sens, soit dans celui d'une trop grande indulgence, les abus
peuvent &tre facilement repbr&s.si le contrble est double. C*est-&-
dire l'un au depart l'autre a lVarri.v&e,
Ce qui est relativement facile et simple, dans le cas d'exportation
puisque le pays importateur prooDde toujours & un oontrdle a l'arriv6er
C'est une question de simples relations et de rapports entre un
service et l'autre.
Finanoement
L?opBration de oontr8le constitue une protection pour l'expediteur qui
le garantit contre une mauvaise foi possible de la part d'un-acheteur
mal intention&, On oonsid&e g&(Tralement que de ce fait, c'est bien
B lui d'assurer la r&-aun~ra~ion de ce service+
C'est pourquoi B l'exportation, on pergoit une taxe I&#re au kg
expédié ce gui est en g6nbral suffisant et ne constitue pas une charge
trop lourde pour le produit,
Sur le plan national, certains pays ont adopt6 le systkme de la vente
d'un timbre a apposer sur le colis0 Ce qui est facilement re$%3zblc
quelque soit le lieu oh s*effeotuc la transaction, ou bien s'il
s'agit du fraotionnement d'un lot; la transmission d'un certificat
de contr8le, Qtant dans ce cas impossible.

46.
VIII - LEC; CIRCU~S COJWERCUUX, LE3 TECHNIQUES DE VEUTE, LA F'ORMATION DES
Les circuits commerciaux
Le produit depuis le producteur a déj& parcouru une bonne partie du
chemin qui l'am$rera au consommateur. Le voici conditionni5, transport&,
stocke, normalis&, contr816, il lui reste Z franchir la derniere Etape t
la commercialisation réelle, c'est-&-dire la vente,
Divers eirouits ou canaux, vont se pr&enter selon llorganisation et le
degr4 dr6volution du pays, mais d'une mani8re &n&ale le premier stade
est celui de gros, puis vient le demi-gros et enfin le d6tail. 11 est
assez rare que le produit parvienne directement du producteur eu de
l*exp&ditwr en production jusqu'au d&tail, sauf dans le ces d'achats
directs pour le commerce int4!&r&
Le mecanisme est le suivant:le producteur, l'emballeur, la coopérative
ou le "grossiste expediteur" entrent en relation avec un tfgrossiste
r~oeptionnaire~~ ou importateur, installe dans un centre de consommation
le plus souvent sur un march8 de gros*
Trois grandes oatggories de transaction sont pratiquées :
i) la vente ferme
Les partenaires décident d'un prix en fenction de certains critares :
qualit4, dimensions, coloration, mode dfemballage, qyantitk, date de
Qchefonneme@ des livraisons, mode de rbglement,
Il. s'agit d'un veritablo contrat, Il est bien Evident que darr; ce cas,
la normalisation rend un grand service pour la d@'inition des
crit&res de qualit& dimensions, coloration. En principe ce mode
de vente devrait procurer au vendeur une certaine s6curit6, et une
garantie de prix* Il lui donne une certitude quant 3 son bdr&fice,,
Ce qui est vrai en thborie, et dans le oas OTL la date de livraison
est assez rapprochêe de celle de la signature du oontrat. Bis la
pratique, demontre malheureusement que dans la plupart des cas, tout
se msse norm:tlement lorsque le marché est favorable, clest-3,4ire

47.
lorsque le cours du jour es t supkrieur au prix convenu, mais
lorsque l'inverse arrive, les contestations, et les litiges
apparaisseri& Il est en effet pratiquement impossible que tous
les colis d'un m8me lot, soient strictement identiques et
conformes, surtout s'il s'agit de quanti-t& importantes, et
dans ce cas on profite de ces différences pour obtenir une
r4duction du prix initial* Xl est certain que ces contestations
sont trbs souvent justifi0es, surtout lorsque les distances
&Parant expbditeur et réceptionnaire sont tr&s grandes, par suite
de l'évolution de la marchandiser Il est parfois surprenant pour
un expediteur de constater 1'Qta-t de ses produits B, l'arriv6e,
lies oentscts entre vendeurs et acheteurs, sont parfois dtablis
par lTinterm&iiaire d'un troisiéme interlocuteur : le courtier
ou bureau de courtage, qui ont de plus en plus tendance à se
multiplier, Mcyenant une commission plus ou moins Blev(se,toujours
pr&evEe sur le vendeur, ces interm6diaires qui ont reçu des
demandes dlacheteurs, interrogent tout un r&eau d'exp&difeurs
pour trouver ].a marchandise, Leur intervention constitue-une
charge supplémentaire pour le produit, d'autant qu'ils n'apportent
en &n&ral aucune garantie pour le Aglement, Ils sont surtout
utiles en cas de besoin de dbgagement,
Ce mode de vente, qui n'offre qu'une s&witirelative,est donc B
utiliser dan? quelques cas, et pour V'aWirer" partiellement une
production importante, Certaine maisons s6rieuses sont sp6cialis$es
dans ce genre de transaction et offrent des garanties. Mais ce
n'est pas la .formule qui apporte le plus de sc,fisfaction finanoi8re,
et surtout ~X:I. parmet au vendeur de suivre le marché et son &volw=
tien*

Dans ce cas Le grossiste destinataire est appel6 "commissionnaire'r
"consignataire"
ou "mandataire"c Apr&z accord avec l'exphiditeur,
sur la nature, la qualit et la quanti-t& d'un produit, ce r&eption-
naire assure la mise en vente pour le compte de I'intBressé,
moyennant une oommission dont le taux est variable en &n&al de
8 3 12 fi selon la valeur, la quantite de marchandise, et cal.ouMe
en pourcentage du prix obtenu,
les r6gles do cette forme de n6gooe sont tr&s strictes, en partiouU.er
le commissionnaire ne doit jamais acqu6ri.r les produits qui lui sont
COl-lfSS,
Normalement dans le pwsd cette professisn Qtait exero& par des
sp6cialistes qui ne r6alisaient jamais d'achats fermes, A l'heure
aotuelle, les diffioultgs ont orient6 bon nombre d'entre eux vers
les solutions mixtesi qui ne sont pas toujours tr8s souhaitables,
En effet lorsqu'il s'agit d'un produit de m8me nature, le oommerpmt
aura toujours %endance 2, vendre dans les meilleures conditions celui
dont il est propri&aire, au dgtriment de celui qui lui est oonfitS
en consignation. Il en r&ulte parfois-de grandes diffllrences de
prix et des rkultats decevants pour l'expéditeur,
Cependant, cette formule, bien appliquge devrait rester la meilleure,
car elle permet à l'expgditeur de suivre la marchandise pratiquement
jusqu'& l'extr&mitQ de la chaine, d'apporter les corrections que les
clients r&lament, et d'ameliorer sans-cesse sa qualitg, C'est elle
qui est d'autre part capable de lui apporter la meilleure r6mun&ration
ou au moins la plus r6elle, puisque normalsmeet elle suit 1'Qvolution
du march6.
Cependant, elle exige de la part de l'expéditeur une longue pratique
et une grande.connaissance du point de-vente, afin de rC5partir sa
marchandise d'une Ta$on rationnelle, c'est-tiire, en confiant 3
chaque vendeur une quanti&? suffisante pour satisfaire sa clientdle,
sans le surcharger et lui imposer des diffioultQs d'écoulement qui se
traduisent toujours par un rabais sur les cours,
. . . /

490
Cette notion dlOquilibre n'est pas toujours facile, ni & déterminer,
ni c1 respecterr Beaucoup de r6ceptionnaire.s d'un naturel optimiste,
ayant tendance h solliciter de ltexp6diteur, des quantit0s supér&eures
a leur débit normal pour des réalisations correotasr Ce n'est qu'a
la suite, souvent, d'une longue oollaboration que l'un et Ifautre
parviennent c1 trouver La bonne mesure en ce sens et parvenir au
r&ultat optirmn14
Il s'agit d'un moyen terme entre la vente ferme et celle en commission.
Dans la recherche d'une certaine s6ourit6 les responsables des
entreprises dlexp&dition, telles que caop&atives, ou autres soci&As
colleotives, ou privk3 s lorsqulelles atteignent des dimensions
importantes, stacoordent avec leur destinataire,et fixent un seuil,
au de@ et au del% duquel les diffêrences seront parta&es,
Les modalitbs dtapplication en sont nombreuses, et la fixation du
seuil variable. On peut par exemple prendre oomme base le prix de
revient du produit nu ou emball6, auquel on ajoute une marge assurant
le b&-Afice minimum do ltexploitant, ou bien prendre une moyenne des
prix r6alisbs en ferme*
Dans certains cas, on pratique une variante, il stCagit d'un prix
minimum garanti par le destinataire ou le tiooptionnaire. Ions ce
cas il est bien &Vident gue le seuil est inf6rieur 3, celui d&termink
dans la formule pr&Sdonte~ En effet seuls les pr@j,&~ r&alis&s
sont parta&es, les pertes Etant toujours B la seule charge du
rikeptionnaire,
Cet-te mbthode constitue une excellente forme d'incitation pour le
destinateur vendeur, tout en-assurant une bonne sBcurit6 et en
pr&ervant les int6Sts de 11exp6diteur, Lorsque les partenaires se
connaissent bion et staccordent une grande confianoe, les rkultats
procurent g6n4ralemen-t beaucoup de satisfaction 2 L'un comme 5 l'autre,

50.
R~is il faut ajouter quo c,7clXe que soit la formule, la profession
commeraialc spdcialc des productions mara~chbres exige de la part
des ex0outants des qualit& tr&s particulibresr La rapidite d'évo-
lution du produit, son approvisionnement constant et permanent
imposent ,~a~ nbgociant une facult0 de dEoision et une nkossit8
dlinformation Wm%iiate,
A tel point que dans un pas&, pas tellement èloign6, et mê‘me encare
de nos jours, 31a parole, vaut engagement, Ceci venant du fait, quril
n'4tai-t pas possible d'attendre le courrier, De nos jours, la large
diffusion du t&lex, permet des communi&ions et des correspondances
directos et instantan6es qui facilitent les QChanges~
Ia vente au d&aillant
Le grossiste r&oeptionnaire traite directement soit avec les demi-
grossistos soit le plus souvent avec les commerçants de détail
(sp6cialistes fruits et IOgumes, en magasins ou de march8, aliment*
tions poliyvalcnte,
ou reprkntants du commerce int&rb). Ils
possèdent ou non un service-: de livraison*
Im formes de vente
Elles varcent selon les habitudes du pays. En France, le-plus souvent,
il s'agit de vente de ngrE 3 gr@, Apr??s discussion on s'accorde sur
un prix pour-we quanti-M donn6er Le prix est variable, pour un m8me
jour selon lgheure et le moment de la transaction, soit le d&but ou
la fin du march& Pour Eviter que ces variations atteignent de trops
graxlos Wpkitudes, on rbduit au minimum les heures de ventes du
marohb, afin que certains acheteurs ne disposent pas du temps mat&r5el
pour0 aprk plusieurs tours de marchés, &Valuer las invendus ou les
stocks en fin de marohE et en profiter pour faire baisser anormalement
les cours, et fausser les transactions ou les mercuriales, &ns les
pays du .Bonelux et en Allemagne, en utilise le systbme de la vente aux
enohbres, sur &&antillon, il a 1"avantage de supprimer les inconv6nierri;s

ci-dessus, par contre 1~Qchantillon pr&entb-ne correspondant pas
toujours r&llament & la moyenne d'un lot, l*scheteur a toujours
tendance & offrir un prix infbrieur, D'autre part, on a le plus
souvent adoptk la m&thodo du cadran, Gur enchbres desoendantes, et
les acheteurs, gui ont une grande habitude nfh6sitent pas & laisser
baisser les prix, Enfin, cette formule, est trI& longue et tr8s
impersonnelle,
et doit correspondre 3 la forme de oaraotbre des
commerçants. C'est pourquoi ses essais d'adaptation et dtutilisation
en IYranoe, par exemple, ont presque toujours bohou0,
iv) Ia vente directe au d6taillan-t;
Il s'agit d'une pratique dont la naissance remonte 31 celle du oommeroe
int&& (grandes ou moyennes surfaces) et son organisation en "centrales
d'achats".
Les re&kentants de ces grandes sociétbs peuvent traiter directement
avec l'expbditeur, en court-circuitant les grossistes, btant donnd
la puissance dc leur dbbit,
DXJ,S ce CEN les transactions se font toujours sous forme de %ente ferme'!
et 3 distance, .ce qui impose une normalisation, Rs utilisent parfois
les services d'un courUeru L'emballage devient souvent secondaire,
ces Qtablissements étant presque toujours Qquip& pour la mise en
unit0 de vente0 Leurs achats concernent davantage une qualittr moyenne,
adapt8e 5 leur client8le.
Le rtQ@ment des transactions
C'est un point important, auquel cependant peu d@auteurs se sont
int&ess(ss, A ohaque mode de vente aorrespond pratiquement une forme
de r6glement.

Eh vente forme
Ik contrat Otabli doit toujours comporter une clause sp6ciale de mode
do r6gfement ; il peut Qtre soit :
RwtieIl Cz la livraison, et le solde Cz l'arriv6e. Dans ce cas le
vendeur peut exiger 80 $ soit au départ du oamlon ou du wagon, ou
lorsquriJ s'agit d'exportation au stade F,O,B,
-
ks 20 $ restants constituent une garantie pour ltacheteur, sur la
oonformit6 des autres clauses du contrat,
C'est probablement le meilleur moyen de r6glement, mais assez peu
volontiers adopt6 par les E1cheteurs.
Ceux-ci pr6f%rent Le r6glement 5 ltarriv6e, assez rarement immediat,
soit des livraison, mais le plus souvent diffbr6 par effet aocept6
à 1 ou quelquefois 2 07.7 3 mois.
Bien souvent en effet, les commerçants grossistes ne disposent pas de
la tresorerie 36cessaire & un paiement comptant, et leurs clients -
d6taillants exigent 6galoment un ddlai, Do plus, ce moyeq situe l'ache-
teur en vfposit:ion de forcotr, car finalement il ne paie qu'apr&s la
certitude d'avoir resu une marchandise confUme, et quelquefois apr8s
l'avoir venduop C'est l'un des grands inconvbnients de ce mode de
transaction, Etant donnO quo le r6ceptionnaire dWi.ont la marchandise,
il lui est toujours possible de faire prossion sur ltexp6diteur,-qui
bien souvent en a pay6 le transport,
Cette situation est cause d'abus,
et or6e de nombreuses con-traverses ou litiges.
En vente Ira la commissiontt
DÉS la vente du produit, le grossiste lrcommissionnaire~ ou %andataire~*
doit en informer son fournisseur par Mléphone ou f6lex. Il attend
&nEralement la fin du Amaroh6 et lui indique las quantit6s par
oat6gorie de prix, la resserre, clest-$-diro les invendus, la tendanoe
du marcX, et les Pr&isions dtexp6diti.on des jours suivants.

53.
Dans un d6lai aussi rapproche we possible il doit (stablir et
exp6dicr son 'rcomptc do vente" sur lequel figurent : les rt5alisations :
c'est-Mre les ventes par quanti% et prix, desquelles il deduit :
sa commission, ses frais annexes, correspondanoo, manutention, et les
%uivis*r I qui peuvent dans certains cas reprknter le transport-
et dans le oas d'importation de frais de transit et de douane qu'il
r6gle pour 1s compte de l'exp0diteur, Le solde soit le résultat
net de la vente est maMriaf.isd par un chaque joint au "compte de
venW,
Jk delai ne doit, en principe, pas depasser quelques jours, cependant
là dgalomont, les r6glcments des clients n'étant pas teujours
cemptant, il attend dr&re payQ pour r6gler lui m&me l~exp&diteur.
Dtautros pou sérieuxO utilisent sysf&natiquement un delai. Le but
de ce proc$dé ,n*est pas toujours W33s puP il a bien souvent pour
objet d'&vitor une confrontation facile avec les informations données
le jour de la vente, et qui diff&ont sensiblement des rbsultats
notifids sur le compte de vente. Ce qui peut toujours laisser un doute
sur la sinc6ritÉ des informations, ou plus gravement des realisations,
En vente a oompte 5 domi
Deux mEtkodcs sont appliqubes selon les conventions btablies lors de
la signature dz contrat.
Lors de ohaque livraison seul le prix de seuil ost paya ot les comptes
5 demi sont &tablis et paye en fin d'exploitation du contrat,
Ou bien a chaque livraison correspond un compte dbfinitif, sur lequel
on ajoute ou on retient au prix de seuil les résultats obtenus.
La. secondo m6thode est prOf&ablo 5 la premihre,
Le oommerce de d&ail
Vos-t l%ltime Qtape, voici le produit parvenu B la fin de ce long
p&iplo, et qui va @tre oonfrontb avec son acheteur definitif, celui
pour lequel il a BtB cultiv6 pr6par6 et contr8l0,
l 4* /

C'est 5 ce stade que va srQtablir le prix &el, reprdsentant la
r&ur&ration de toutes les c;kwtions prbo8dontes.
Deux 6lQments princ$paux vont motiver l'achat du consommateur :
- la satisfaction d'un besoin alimentaire
- celle d"un dEsir spontan6, li6 3 llaspect attrayant ou la qualit
-gustative du produit,
C'est bien pour cette dernibre raison qu'il impolie que le produit soit
pr6sent6 dans son êtat de fr&oheur impecoable, maïs aussi sous son
meilleur aspect possiblef aussi bien en ce qui le concerne lui -meme,
que pour son logementa C'est la justification de tous les efforts
et toutes les mesures coûteuses, pr&Ademment dkxites.
C1osf donc finalement, un des maillons les plus importants de la
chake,
Ce commerce de d&ail est exercB par plusieurs secteurs professionnels,
dans une proportion variable suivant les pays :
- ]Le secteur spOcis1i.s~ : qui comprend tous les oommergants install&
soit sur lest march& couverts ou ambulants soit dans leurs magasins,
et dont la seule nctivitC3 est rbscr&e au fruits et lCSgumesr
Ils ont en ,&Gral une grande connaissance de leur m&ier et savent
parfaitement stapprovisionnor en fonction des besoins ou des gotis
de leur clientille,
Ikxw de nombreux cas, par leur conseils, ils savent guider et
orienter les achats des consommateurso
On leur reproche parfois d'étre chers, par suite de leur débit
relati,vement faible, dfi Et la dispersion et au nombre des points de
vente; ou d'une prise de 'bbn6fice oxag&3?e, Xl n'en reste pas moins,
que dans bien des oas, ils sont les seuls Et procurer 8 leurs clients
les plus grandes satisfactions,
0,O /

55.
- Ie secteur polyvalent est repr&entE par les magasins d'alimentation
g&-&alo toniznt un rayon fruits et 1Qumes frais,
Cette catbgorie ne poss&de pas toujours les qualit& professionnel-
les requises pour le commerce de ce gwxre de produits.
Los oommer~xts sont g&&alement plus attach6s au prix qu'a la
qualitb, et :ne disposent pas toujours des installations correctes
ni pour la p:&aentation, ni pour la oonservatio~
Il reptisento toute la gamme des chaines de distribution succursales
multiples et de libre-service en petites, moyennes et gtxwies
surfaces group6cs pour la plupart en centrales d'achats, Ils ne
s~adresscnt aux grossistes reoeptionnaires qu~&~entuellement et
pour certains produits, et selon leur situation,
Leurs possibilit0s sont tr&s larges. Cependant pour les pfkissables
leurs méthodes ne sont pas toujours bien adaptbesa Le personnel
char& des achats de ces produits ne possWe pas toujours la
teohnicitb adaptée, et pour lui la qualit reste quelque peu seoon-
daire,
Si leur politique de ~~DiscounV est intéressante pour le consommateur,
il n'en est pas de m@me pour le producteur.
Etant donn& leur capacit6, ils sont trEs exigeants, notamment pour
les r&&3men%sl

Il nfh&G.tent pas a assortir leurs achats de délais
allant jusqu'S 90 jours, cc qui repr0sente pour des perissables,
vendus et pay6s immédiatement, un certain nombre de rotations,
Les produits périssables vendus en vrac en libre service, se
dEt8riorent %&s rapidement apr?js les nombreuses manipulations
que la cIientble leur fait subir, Et si les rayons-ont ét4
conçus d'une manihe agreable, les marohandises qu'il contiennent

ne pr&entent souvent plus le caract??re attrayant pour lequel,
en mont, on s'est donne tant de mal, et enga& tant de frais*
Seuls les quelques Mgumes vendus en unit& sp6cialement
conditionn0o conservent leur qualité, mais les prix en sont de
trbs lain supQrieurs,
Toute oette longue chaPne du producteur au coyrsommateur est
sch&natisOe dans le diagramme p~&zwtQ page suivante :
Ia fo-rmation des prix
Sur un marche libre le prix des lkgumes est en variation permanente,
pratiquement quotidienne et parfois marne encore plus frbquente entre
11*ouverture et la fermeture d'un marchO par exemple.
Cette hyper sensibilit6 est dCstermin6e par les caractkes sptkifiques
de l'offre et l.a demande, tels qutils ont Ot6 oxpos& au d&but de oc
dooumerrk,
Noblement le prix final d'un produit est le r&ultat : de son IJrix
de revient on production, Cwwel s'ajoutent un certains nombre
d~blbments variables selon le nombre et la nature des interventions
indispensables pour l'aoheminement vers son point de destination
dr5finitif (tiballage, transport, distribution en gros, en demi-gros,
en d&tail),
lk point de ddpart de cette progression étant l'origine du produit,
Ces m&les 614ments srappl.iquent aux produits mara2chers mais, il
appara2-t h lfQtude gue Iforigine est diff6rente* Il est t&!s rare
que le prix final puisse s'6tablir 5 partir de la production.
Qu'il s'agisse de vente forme ou vente on commission, le diagramme
est sensiblement de meme,

I
T
t

Vente ferme
Pro)cteur
Producteur
4#
Gro%&siste exp?ACLit eur
Ier relais
Ch-0 siste expQditeur
a
'1
GroEfSiste r&zeptionnaire 2Qme relais A
Grossiste destinataire
-L *assiste
3&me relais 3
1
-lz grossiste
4
D6tS.llwt
3&ne relais
nétaillant
$
COniommat eur
4&îie relais
Consommateur
La diffhrence consiste seulement dans le prélévement d'un b&&fioe de
la part du grossiste rhceptionnaire, au lieu d'une commission dans le
cas du grossiste destinataire,
Or le véritable cours VE-I, sfOtablir entre le 2Bme et le 3Eme relais,
car c'est 3, ce niveau que s'applique r&lIement la loi de l'offre et
de 1~ demande.
A partir de ce stade les r6percussions se feront vers l'aval, par
déductions successives jusqu'au producteur et par addition vers
l'amont jusqu'au consommateurr
Les d&ductions sont les suivantes :
- La, commission ou le b&&fice du grossiste réceptionnaire ou
destinataire
- La perte de poids
- Les transports et manutentions
- Le stockage :Le cas Qch6ant
II Les frais de conditionnement et l'emballage
- Le b6nlsfice du grossiste expediteur.
Bans le cas d'une vente ferme9 l.e prix offert sera toujours bas&
sur ces OlBments. L'acheteur dans son calcul, incorporant en plus,
un certain coefficient de s&zuritQ,
Vers lfaval, lo d6taillant ajoutera son pourcentage de b&Sfice, plus
les frais de transports du marchtl 3 son magasin de vente, et dans la
plupart des cas une garantie contre les pertes. L'ensemble de ces
charges reprksente souvont entre 70 et 100 $ du prix de verde d43finitif.

Le prix de base, soit au stade grossiste est pratiquement en
&olution permanente,
Los amplitudes de variation sont souvent importantts, notamment par
le jeu de loi de King, aux termes de laquelle t7intervention d'une
faible quantitQ excedentaire sur le marche entrafne une baisse plus
que proportionnelle des cours9 et par suite des prix .3 la production.,
De plus la courbe des prix des productions horticoles par suite de
leur caract8re saisonnier, pr&ente une allure caractéristique, dite
"en dents de scie",
COURBE !T!RECRIQUE D'EVOLUTION
DES PRIX
_. -,._
_ “---- ._--.---..---- ,-,
DUREE DE IA CAMPAGNE
.m. /

60,
On remarque toujours :
- des hauts prix en début de campagne
- une diminution gtkérale mais avec des fluctuations d8s la p&iode de
pleine campagne, atteignant parfois une chute brutale en cas d'ex&
dents
- oet effondrement pouvant atteindre un point de rupture
- une reprise ihs cours en fin de campagne
Ilil plus, le marché sera sensible 3 de nombreuses influences, indépe*
dan-tes de la notion de quanti-t6 offerte ou dcmandee, telles que :
- les conditions de climat, une pointe de chaleur provoque une
augmentation de la demande de melons et de tomates, alors qu'un
passLe au froid entraine sa diminution,
- l'apparition d'esp&ces concurrentes, par exemple un apport massif
de petits pois bon marcho influencera le cours des haricots-verts
- une modification de la qualit& dont ltamB1ioration provoquera celle
des cours, alors que sa détbrioration engendrera la baisse.
La, stabilisat,icn des cours
Ces fluctuatio:!ïr, parfois brutales dans un sens ou dans l'autre,
proviennent dans certains cas 5 poser de graves problèmes Qconomiqyues,
pour lesquels on a recherché des solutions, 3llos n'ont jamais abouti
,Z une véritable stabilisation, tant il est difficile de maitriser
parfaitement l*ensemble des facteurs, les meilleures, ont seulement
pour effet de limiter l'ampleur des fluctuations.
11 est 6vident que le principal int&res&dans cotte recherche de
stabilisation des prix est le producteur, puiquc c'est finalement
toujours sur lui que retombent les effets de ces variations, et dans
le mauvais sens) c'est-&dire qu'il ne profitera que trés partiel-
lement do In hausse, mais que les baisses se r6percuteront en
totalit0, sur :La valeur depart du produit,,
E../

Plusieurs moyens et mbthodes peuvent bistre mis en oeuvre :
- La fixa2-ion des prix par vois r8glementaire, n'est souvent
qu'illusoire si la recherche de lféqui.libre entre l'offre et
la demande nia pas 6tO simultan8ment entreprise, Il est rare
que le prix retenu a titre officiel convienne a toutes les
parties int&res&es : producteurs, commerçants, consommateurs.
Si le producteur est satisfait, il ne trouvera pas d'acheteurs,
Dans le cas inverse, le producteur sera tente de ne pas livrer
sa marchandise C?L un prix qu'il estimera inferieur & son prix de
revient. Bon nombre de tentativos de ce genre se sont soldbes
par des gchecs, m8me dans le cas ofi les Qtats avaient crbb leur
propre organisme d'achat,
Ce genre de solution entraine automatiquement la cr0ation d'un
marche paralléle, plus prajudiciable encore*
Les seules mesures capables d'apporter une solution correcte
et satisfaisante consistent CI, tenter d'&uilibrer l'offre et la
demande,
Ce sont souvent les excbdents qui entrainent la chute des cours.
Eans ce cas, plusieurs moyens peuvent être envisag&3 :
- La recherche de nouveaux d&bouch&
- Le stockage ou le traitement industriel
- Les restrictions de vente pour certaine catégories de produits
- IR retrait du marché.
Il sfagit alors de la protection de la production.
Ces mesures ne sont 3, envisager gue dans les cas graves qui pourraient
mettre en pêri:l la stabilitE économique des exploitations agricoles,
!3lles doivent Stre utilisees avec prudence, surtout lorsqu'il s'agit
des deux derni8res.
La recherche de nouveaux d6bouch& est la plus simple,, Il suffit parfois
d'une orientation et d'une information bien transmise, permettant de
diriger les prcductions vers d'autres destinations, qyue celles

62.
habituellement ou traditionnellement pr&ues, Ainsi'l'exportation
vers de nouveaux pays ou certains mCarch6s 61oignbs gui peuvent ;btre
mal approvisio:nn&s, sont suffisrznts la plupart du temps pour palier
a l'engorgement d'un marche.
Le stockage ou le traitement industriel, constituent aussi de bons
moyens de correction, Pour le stockage il convient toutefois de
bien ktudier le co@t do l'op6ration afin de ne pas aboutir au
r6sultats inverse, c'est-&-dire que les charges ne soient pas
sup&ieures 3 I'amGlioration des cours obtenus.
La transformation industrielle permet souvent l'absorption suffisante
des excc?dents pour rktablir la situation d'un march&,
Los autres mesures : restrictions de vente, ou retrait, ne sont
applicables que d-ans le cas 08. la normalisation est d&j$ bien
appliqube, et oil. une organisation g&&ale de la profession toute
entiAre est implantQe, Xlles supposent Egalement qu'un contr%le
strict puisse %tre effectue,
Enfin elle exigent qu'un syst&me de p8rC5quation ait MB pr6alablement
institue et appliqué, pour permettre un r6glemcnt de ces productionso
Il faut reconnaitre que ces moyens en gkibral ne procurent pas
toujours les satisfactions escomptées. .Les productions intéresstses
ne sont pe#Jea ouf9 un faible prix, et les dispositions appliquOes
trop tard, ou de manitrc trop fractionnée pour %tre rbcllement
efficaces, En outre et 3, la limite on peut estimer qu'ils repr&-
sentent un encouragement B la facilit& Il apparait en effet plus
simple pour certain maraîchers de produire n'importe quelle quantitQ
de n'importe quelle qualit et d'avoir la certitude d'une r&m.wération,
plut%t que de rechercher 5 obtenir des productions limit&mais de
haute qualité, On peut aussi considkrer quTi,l est plus simple de
restreindre ou de retirer les quantitEs % commercialiser, plut%t que
de rechercher de nouveaux d6bouchÉs,
00./

63.
Il faut bien admettre finaleinent qu'une politique qui consiste
3 f'produire" pour "d6truire" est pour le moins aberrante et
risque de ne donner que des Asultats n8gatifs.
L'importance du point de transaction
L'analyse des circuits et canaux2 ainsi que du &canisme de la
formation des prix, a permis de mettre en évidence la compl6xi-M
du systÉmc, la fragilit6 et la sensibilité du marche particulier des
productions horticoles ot plus sp&oialement mara2ch8res. Elle a
aussi dBmontr6 ,Z quel niveau s'effectuait r6ellement 1'Btablissement
des cours et la détermination du prix, c'est-&-dire lors des
transactions grossiste, dc2taillant. Pour un mZ?me centre de consomma-
tion, le prix ne pourra s'uniformiser que dans la mesure oh les
transactions seront effectu&es sur des points aussi voisins que
possibles, afin de faciliter la concertation entre diff&rents
acheteurs et diffêrentc vendeurs* Toute dispersion et Qloignement
ayant tendance B provoquer l'établissement d'un prix particulier
pour chaque point de vente*
C'est pourquoi dans les grti1il.a centres urbains.' on s'est g&Gralement
attache h concentrer les apports' et par suite les négociants, soit
dans ce qu'on appelait dans le pqassé "les halles centrales" et à
l'heure actuelle les "marché de gros"*
Ce genre d'&ta.blissement public, constitue le seul moyen d'evaluer
les qua.ntit& coinmercialis0es' par rapport B oellcs acheminBes.
De dlsterminvr ltimportance de l'offre par rapport c1 celle de la
demande.
Dtuniformiser les cours d'un mr?me produit p<ar rapport ,Z sa qualité.
D'effectuer les contrales d'application d'une normalisation.
D'effectuer les interventions gui s'avereraient n&oessaires pour
oonserver l'équilibre de l'offre et la demande,
s.. /

De recueillir les informations indispensables pour l'orientation
du producteur vis a vis de la nature, la quaxttit6 et la qualité
des produits réclamés par la clientEle,
Le marché de gros finalement repr&ente bien 1'QMment de base psinci-
pal de toute oqgsation rationnelle de la commercialisation des
productions horticoles, et $ ce titre devrait retenir l'attention
de tous les responsables de cet important secteur Qconomique.

64.
C~NCUJSION
L'ensemble de ces grands principes, pourrait constituer un
guide destiné 3 aider les responsables charghs des questions de la
commercialisation des productions horticoles et surtout des productions
maraTch&res.
Wis parfois, les conditions existantes, semblent tellement
6loigni3es de celles exposAes, que celles-ci appara%ront comme quelque
peu utopiques et non utilisables,
Cependant, pour chaque cas particulier, il existe des solutions
interm&diaires tendant 2 adapter ces conditions 1~s unes aux autres.
Pour le SQnBgal, cet ouvrage est en cours de réalisation, plusieurs
suggestions seront proposées afin d'ameliorer, dans la mesure du possible, la
situation actuelle.
Par ailleurs une &-rie de fiches techniques concernant :
..- la rBcol-te
- le conditionnement
- le transport et le stockage,
et la vente pour chacune des grandes espgces l&um.iéres seront prochainement
&litBes.

BlBLIOGRsAPHIE
a”t_l_
" Commercialisation des Fruits et L6gwnesfr (JOC!, Abott)
Cahier No 2-197'1,
O,C,D.E,
If La Normalisation des l?ruits et L6tigumes'f
Aspects techniques et Qconomiques (1970).
R. LAUMOBNIER 'l Cultures maraPch&res" 2e Bdition 1963,
Conditions recommandeSes pour l'entreposage
frigorifique des produits périssablesfl 2e Edition 1967.