Hooooo43 BR3F APERCU DE LA CLINATCXOG~ Sm ...
Hooooo43
BR3F APERCU DE LA
CLINATCXOG~
Sm
' A
par
Guy De lannoy
Tikpwt atm& en )Iorfitxalture
nm&re 1975

AVATJT-PROPOS
Il n'est plus nkessaire, ~3 l'heure actuelle, dfinsister sur
l+importance Bcologique que pr6sentent en
Horticulture les faoteurs
climatiques.
Rn effet, vis-&-vis des ve5g6taux et des 16gumes en particulier,
le climat ne leur est pas toujours favorable et constitue souvent un frein
CI l'obtention de produits de masse et de qualite, devant être pr6sentés sur
les marches 3, une Bpoquo bien d&ermint?e,
Cependant, les contraintes climatiques ainsi impos6es aux
cultures n'existent pas avec la marne intensit6 dans tout le ScSnQal: il
en resulte des possibilit& variables de production l&guni&re pour chaque
région,
Tandis que les facteurs édaphiques les plus limitants sont la
saUnit et les deficiences minerales, les plus contraignants des facteurs
climatiques sont :
- les précipitations (sbcheresse mais aussi excés d'eau) ;
- 1'humi.di-G (dBve1oppemen.t de certaines maladies) ;
- la temperature (chaque plante présente un minimum, un optimum
et un maximum thermique) ;
- la lumi?!re (photop6riodisme) ;
- les vents (effets m&oaniques, 6vapottcanspiration).

Un ~.rtain nombre d'artifices cwlturaux (irrigation, Établissement
de brise-vent...) permettent de satisfaire en partie les exigences Ocodim-bo-
logiques de la plupart des lbgumes, mais cela se traduit en g6néral par une
tslevation des col2-k de production, rond,ant celle-ci moins competitive vis-&-vis
de concurrents &oLogiquement mieux plac& sur le plan climatique,
Etant donné donc l'importance des paramdtres 6cologiques pour la
majorit5 des cultures légumiQres, il nous a paru intéressant de dire quelques
mots du cadre climatique dans LequeL s'inscrit 1'Horticulture au SEnQgal,
D'autre partP le second objectif de la prOsente publication est
d'essayer d'intégrer les observations m&Morolog5gucs recueillies au C,D,H,
dans le contexte climatique gf5n0ral.
Cet aperçu d,0 la climatologie du Sénegal constitue en quelque sorte
une synthèse de donn&s biblio,graphiqucs, mous y aborderons successivement
1'0tudr des grands facteurs du climat en Afrique Occidentale, des climats
r6gionaux au S6nQgal et des differcntes saisons dans la prosqu'île du Cap-Vert.
Enfin, nous pr&senterons,
surtout sous forme de graphiques, quelques
bl6ments du climat, en insistant plus particulikement sur les stations de
Dakar, Saint-Iouis et Ziguinchor.

TAJ3LE DES F'L?TI3X?.XS
flvmT-PROPOS
TABLE DES MATIERES
CJxAPrl?REI
LES PRLNCIPiWX FACTEURSDU CLIMAT
?. Le mouvement apparent du soleil
2. Les centres d'Action
2.1. L'anticyclone des Açores
5
2.2, L!anticyclone de Sainte436lÉne
7
2.3. L'anticyclone de Igbie
2.4, Za depression saharienne
8
3, Les masses d'air
3.1. L'alizé borkl mritime
3* 2. L!alizé bor&al continental
3.3, Ltharmattan
10
3.4. L'c?liz& ,rustral
11
4.. hs fronts
4.1, lk front ixtertropical ou F.1.T.
&l,l, Structure
1 3
/1,1.2. DOplacements saisonniers
14
il.1.3. Zones de temps associBos au
17
F. LT,
4.2. Le front des alizés maritimes ou
20
F.A. I!f*
C~WITRE II
LES CLIPQTS R.EGIONA.UX
1. Le climat soudanien
21
2. Le climat sahélien
2 3
3. Le climat subgui.n&en
4. lk climat subcanarien
24

._
._
_
_ ”
CHAPITrn III
Ei3S SAISONS DANS LA PRESQU'Im DU CAP-VERT
25
1. Les précipitations
27
2. Les ternp6ratures
39
3, La longueur du jour
4. L~kwr$ditB relative
42
5. IRS vc?rlts
6. L*insolation
45
7. LIBvaporation
48
- - _ _ _

I .
. -
_ - I _ _

CHAPITRE 1
LES PRINCIPAUX E'ACT-EURS 3xT CLIMAT
Le territoire s&Ggalais, situe dans la zone @ographiquo intc.rtropicale
ontre 72' 18’ et 16' 36' de latitude nord et entre il0 21' et 17’ 32’ de
longitude ouest, offre du point de vue climatique une situation assez
originale dans 1~cn.sembl.c de l'Afrique de l'Ouest,
Cependant, bien que 10 Sénégal possbdo un climat tr&s particul:iGr P:ar
rapport 3 ses ;roisins, il n'est guErc possible d'entreprendre son &tudc
sans avoir pr&ents 3 l'osprit les grands fscteurs rQissa2l-t l'&olution
des ph6nombnes climatiq-ues en A.friquc Occidentale.
1, LE RIolMaIEzr APPARENT Du SOLEIL
Il 3st admis ryuc 1:: climatologi e de l'Afrique Occidentale est sous
la dbpendsnco dtroite de conditions aérologiqucs liées 2 la position
du soleil, les différentes phases de son mouvement apparent d&crminant
une skie de complexes climatiques fondamentaux (centresd'action anti-
cycloniques, massosd'xir et courants; stmosph6riques majeurs> cpi par
leurs déplacements ou modifications engendrent les principales varia-
tions climatiques danz3 le temps et dans l'espace.
Quand le soleil se trouve au-dessus de ll&quateur, les rayons trzver-
sent l?atmosphbrc suivant la vsrticale; l'air surchauffe se dilate et
tend 5 s'élever.

2.
Cette ascension d'nir chaud donne lieu ,X, des prEcipita-tions :Aondanté;s et
crc5e defis 1% bzndo 6quztorial c une zone de 'LE,SSCS pressions : h lléquateur
nstronomiquc
so superposent donc un dquatcur thermique et ut? équateur
barom6triquo.
Uno fois refroidies c:t ass6ch6cs,
ces masses d'air s'cTcoulcnt vers les
tropiques (contre-zlisbs) oit cl1 es contribuent & maintenir les hautes
pressions.
Cette zone de hautes pressions (,xAicyclone) est carcctbris& par une
*absence de procipitrutions ;LU-dossus des continents (OI? elle engendre
une zone aride) et mi3me .z,u-dessus des oc6ans.
C'est l?,anticyclone tropical qui est responsable des vents secs
(slizEs ou ,
ffe:>starliesll) qui circulent en permanence en direction
de 1"Equateur.
Errtrc!, d'une part, In zone bquatoriale toujours humide et, d'autre
part, In zone subtropicale toujours sÉche, s'intercale la zone
b
intortropicnlr lqui, suivznt les sc,isons, rcléve du point de vue
climc,tique, tant% de la prcmiérc, tznt8-t dc 13 seconde,
Lu soleil,dans s;. marche app;zrente ver:: le tropique du Cnnccr (23' 2'7' )
qu’il zttoint en juin, entrn&c avec X:ii lféqu=tteur thermique et
l'bquateur bsrombtrique,
cfest-A.-dire Ia zone du mLaximum dr khauffemcnt
ainsi qu+2 celle du maximum de précipitations (31. en est de m8me quand
il reprend sa marche vers le sud en direction du tropique du Capricorne),
Par con&qucnt, I.orsqu'il passe au zbnith d'une r6gion donn&, et ce
passage est d0ubl.e en chaque point du territoire sEnégalais, il est cause
dc chaleur et de pluies par suite de IL verticalit6 des rayons, des jours
plus longs et de l,n prbsence d'une masse d' air équatorial humide ("moussonff),
Cotte rhgion peut nlors Etre assimilbc 3 la zone bquatoriale et (c'est pour
elle la saison des pluies.

3.
EL cc: qui conccrx Dakctr, il est intbrcssant de noter ~LE &.<y. 1) :
- 101~3 du prcmicr pas~qe LU zenith (nuit du 30 avril x lcr mai) s'achbe
la p6riodo ia plus sbcho de 1'arxSe (fdvricr à avril);
- l'apog6c dos p:&cipitztions qui rl 'Lieu en aofft co!bide IL,VSC 10 second
passage su zbnith (nuit du IL: PLI lyj aot2t).

E
.
^_ --.- ---- -..__ -

5.
'h !;.friquc Occidentzlc, 1'6volution aaison.niYre se confond avr:c celle des
courmt s ;%éricns tl;Lns Ics bscses couchns dc l'&mosph&~?, ceux-ci 6t:in.t
entiÉrcme;lt commzrid& par cplntre cerAre:; d'action :
-- l'antiq~lone des Açores,
- lfnnticyclonc de Sainte-H&lbne,
-- l'ctntiqycloze de Ifybic,
- la d3pression sahariennf*
Les trois anticyclones subtropicaux,
Eldments fondamentaux de la circula-
tion g6néralc, sont 3, l'origine de 1'Qrolution du temps par suite de leurs
variations de cote! et chcngements de position qui ont co~nmc conséqusnces
directes un d6pl;:cerncnt et WY! évolution de la zone in-tertropiczle de
conver,Fnce (zone do confluence oh n'opposent
_L
le flux maritime dû 9,
l?anticyclone des l,çores et celui dQ 3 l'anticyclone de Szinte--1IélBne).
2.1. L1anticyclone des Açoros
Cet anticyclone est situ .zu nord de 1,: zone intcrtropicelo de coawrgence
(Z.W. >‘
En janvisr-février, il est B s;-, position? 12 pius m6ridionrlc; repoussant
l?. Z.I.C. au. sud c'b 10" ET, tT*ndis qui? sz position 1,s plus septentrionale
est atteinte !::n juillet--not?tt. La Z.I.C. se situe alors iru nord de
l'Afrique s3,Mli~33ne (fig. 2).
Il dirige sur l'.%frique de l.'Ouest WL flux de secteur nord B nord-est :
les ~,lizés,
Ce sont des vent:; frais, riches en v?,pcnr d'esu (par sl:ite de la position
maritime de l'wnticyclonc) et low,lis6s dzns les parties infkricures de
-3
1'atmosphÉrc. Leur hu:liditCS absolue est de l'ordre dc 5 ,?, 10 ;sr, ra .
-.___
-
-“-. -__-

-”
-. ----

7.
F
Vitesse et extension des alis& d6pendent 6videmmen-t de la force et de la
position de l'anticyclone qui les engendre,
2.2 L'antfçyclone de Sainte-HélBne
Il est & sa position la plus meridionale en janvier, mais Bon extension
r&ridienne entre les 2OoW et 5'E est telle qu'il inttbesse toujours lee
r6giona voisines de 1'Qquateur.
Far contre, lorsque sa. position la plus septentrionale est atteinte (en
Y
a&), ce sont les rtlgions situees au nord de I'Bquateur et an particulier
les o8tes du golfe de Cklntle qui sont concern6ese
Comparativement B ll~nticyclone des Açores, il est caracMris& par une
faible amplitude des mouvements saisonniers et une faible variation de
position meyenne (cette dernike Btant plus proche des tropiques que
celle de l~anticyclono des Açores).
b
C'est luf. qui est responsable de ce vent chaudf tr&s riche en vapeur d'eau :
la ffmou~sonlt o Lqhumidit& absolue de la masse d'air qui lui est associ4s rti
de l'ordre de 15 5 48 gr, me3,
2.3. L'anticyclone de I&bie
- -
Il sfagit d'un anticyclone continental, non.permanent dans les basses
couches de l'atmosphbre qt qui dirige sur l'Afrique sah&ienne (plus
particulibrement do novembre & mai) YAI flux de secteur est connu sou8 le
nom d'harmattan. Celui-ci, de par la latitude et la poslfion con-tinontab
de ltanticyclone, est un vent chaud et sec (humidi% absolue de l'ordre
-_-
.-<
. -
.
_ __.._,._, .___ ..- ._-____

f
a.
En cas de situation peu porturb& sur le nord de ltAfzique, .an.ticyclones
des Agores et de Qbie sont soudgs : L'harmattan atteint alors les c?Res
ouest-africaines (S6nf3gal).
A 500 et 700 mb, l'anticyclone de Qrbie devient permanent, ce qui explique
la prbsence de l'harmattan au-dessus des sliz6s en saison st?che at au-dessus
de la mousson en saison des pluies,
-._. _
. ._ .
2.4. La dEE&sion saharienne
Ektre les trois centres d'action anticycloniques, se tient en permanence
une vaste dépression thermique appel& d&xression saharienne (bien que
sa position pendant l'hiver boréal est beaucoup plus meridionale que le
Sahara).
-em-,
I I
- I
- -
- - -

9.
3, LE$ MASSES D'AIR
3.j. L'alizb boréal marit+
Issu de l'anticyclone des Açoras, il progesse vers I'Africyuc Occidentale
3 partir de novembre et passe sur les c3tes mauritaniennes et sbnégalaises,
aprEs avoir 6-G d&i0 dans sa progression par le voisinage du continent
surchauff&.
D%s f&ri.er, son action est prépondbranto jusqu'aux Tles du Cap-Vert &
170uest dtune ligne parallELe 3 In c8te et passant par Dagana et M'Dour,
Ce courant, appel6 egalement alizE atlantique, est 1~ cause directe du
climat particulier de la &te sbn&galaise, appel6 "climat subcanarionll.
Il se superpose en effet au courant des Canaries (courant marin) qui
longe la &-te mauritanienne et une partie de la c8tc sénégalaise, devenant
ainsi plus frais et humide.
Au moment de son minimum d'intensit6 & Dakar, il céde parfois la place au
vent d'est, Son maximum se situe en mars-avril : il atteint alors
fr6quemmcn-t la vitesse de 10 m/sec.
A partir du mois de juin, le front m6ridional de l'alize remonte vers le
nord, s'offagant devant la "moussorP, tout en retardant son avance.
<-
DZ% lors, il ne touche plus les c@tes s&.Qalaises avant le mois d'octobre-
novembre.
3.2, L'alizB bor6al continental
Cet alizE (appel4 aussi "air saharien~l), issu de l'anticyclone de Igbie,
atteint le S6nQa.l apres avoir traverse le Sahara.

10‘
C'est un courant de direction moyenne nord 3, son origine, qui disparaît
ou remonte pendant l'et6 bor6al avec les hautes pressions qui lui ont
donna naissance.
Il est cnractbrisb par son humidit6 relative trEs faible et ses grandes
variations de température, L~X moyenne varie entre 16 et 25'~ suivant
le lieu et la saison, avec des amplitudes diurnes de +I5 h 20°C en moyenne,
mais pouvant exceptionnellement d6passer 30°C.
Il est lrori,gine de certains vents de sable,
3.3* L'harmattan
Ce vent d'est (appel6 aussi "air soudanicn'~) souffle toute 1'annQe au-dessus
de llA.frique Occidentale, du Tchad 21 Ikkar, soit en balayant 2e sol. pendant
la saison sbchc soit en se superposant Q 1,~ mousson pendant la saison des
pluies.
C'est un vent extrâmcment sec; trEs chaud au sol, mais assez frais
en altitude. Il trouve son oriLgi.ne dans les hautes pressions continentales
(Ew?ticyclone de l$bic),
En saison sbchc, l'harmattsn souffle au sol sur la plus grande partie de
19Afrique Occidentalo, mais h une vitesse faible ou modk&,
Son influence se traduit par une Qlbvation notable de la temp&ature,
celle-ci varient en moyenne entre 28' C (sur la cd-te) et 38'C (a
llintérieur) avec des amplitudes de 15 a 20°C et un mLaximum de 4OoC,
kwsqy~il. arrive au-voisinage des c@tes s&-Ggalaises et mauritaniennes,
il se superpose h l'aliz6 bores1 maritime. En saison humide, il est
rejet0 en altitude par la ftmoussonV1 du sud, au f'ur et & mesure de
l'avancement septentrional de celle-ci, mais non srans sn.%rer en ccmfli~
avec elfe.

Ce conflit se manifeste essentiellcmcnt au début et ~3 la fin de la saison
des pluies par l'apparition do grains orageux S~D le front des deux masses
d'air qui se refoulent.
Les.lignes de grains se pAsentent sous forme de Yignest de cumulonimbus
3 l'avant desquelles des tranches d'harmattan descendent brutalement au sol*
Elles provoquent des rafales ou souffles violents d'air relativement frais
et sec de courte ~LU+C, appel& l%ornadeslï
et qui prbcÉdent habituellement
des averses orageuses.
3.4. L'aliaQ austral
. .
L'alizQ austral trouve son origine dans l'anticyclone de Sainte-H4lEnc.
C'est un vent de direction sud-est h l'origine, gui dans sa progression
vers le nord se r6chauffe et se gonfle d'humidite au-dessus de 110c6an
atlantique,
Pendant ltbtb borkl, la dbpression saharienne (due au rbchauffement
terrestre) fait apparaTtre un gradient de pression transCSqratoria1
entre l'h&misphbre nord et l'h6misphére sud, Ln force de Coriolis Etant
faible, ce gradient d&tourne l'sli.zE austral engendre par I'antic7yclone
de Sainte-HGlE!ne en un flux trsnsEqw,torial de Sud-Ouest,
C~ost & ce flux ainsi dki& que l'on donne le nom de "moussonl', bien qu'il
s'agisse en fait d'une pseudo-mousson,
En effet, elle diff6re de la mousson asiatique sur deux points : d!une
part, l(ampleur du balancement Plan&taire demeure trEs faible et d'autre
part, l'air froid de la zone temp&+?e ne p&&tre pas r6guliérement dans la
zone intertropicale au cours de l'hiver,
Les caractkes g@néraux de la l'mousson'f rappellent ceux de L'alizd boréal
maritime sur les &tos sbnégalaiscs en fin de saison sbche, h cette seule
diff&rence pr0s qu'il est plus chaud (22 ,2 28'C) et encore plus proche de
La s&turation (d'oh pr&cipitations possibles).
_-
I . -- .___---

12.
Lz "mousson" progresse vers le nord jusqu'à 21' de latitude, Sa vitesse
demeure toujours faible,
LA.. Dakw, elle SC fxi.t sentir de juin 3 octobre,. puis se rctire lentement,
continuznt toutefois h souffler d'uno fqon permanente dens les secteurs
maritimes du golfe de Guinde.

r
13.
4. LES FRONTS
Li? rencontre de deux masses c1W.r provoque la formation de surfaces de
discontinuitb inclinbcs appelles "fronts".
C'est ainsi que le front intertropical ou F.I.T., de direction parallelique
et situb, suivant l~bpoquc de lt,ann6c, entre 7 0 et 21* de lctitude nord,
sBpare les masses d‘air chaud et sec de l'anticyclone de l$3ie et les masses
d'air chaud et humide dues 5 l'~~nticyclone de Sainte-Hél&.e,
Qwnt m front des o,lizés writiws ou l?,A.M., de direction méridienne et
si-tub sur les cates sén4.~7,laiscs rjt W?~x+.t~nieill2C2S,
il sép,rc! 1.' z,lizcS
borbcl maritime de l'air s-h?ricn (alizE horé.?. continentn.1) vt soudanien
(harme,ttan)~
$,l. Le front intertropical ou P.T.T.
-
491.1, Structure
Suivant les différentes masses (?'n,ïr en prtlsence, on c!istirque
h,-!bitucllement trois P.I.'?, (fi{:. 2):
1, Le F.I.T. continent::1 sép?r:nt 1'r:i.r ch?.ud et sec da ? lf-:nticyclone
de Lybie do 1' 7i.r chw.d%~nide d!: 1’ mticyclonc dc? Sr,inte .Hbl&ne.
2. Le F.I.T, semi.-continent?,1 sépnrznt 1' eir frais et huride de l'anticy-
clone dc:s 4çores de 1'A.r ch<2u.d -A humide die 2. ltsntic~~clone de
Ssinto-HblEne. Il forma I- limite entre les nlizés et lc ;;Iousson.
.3* IR F.I,T, .naritirne fait lr. lit~ison entre le F.I.T. semi .continent~,l
et 10 zcinc intertropic,-,le de convcr.?ence (Z.I.C.). Ccttc: dernibre
correspond. r! la zone dl> cor.?lue?~~ce de deux flux m<%ritimcs dus, l'un
L',* I'nnticyclone des ,$)res et l'~;:~tre 3 l'anticyclone de Sninte-HGlQne.

14..
h
.
4.1.2. DEpl-.cements scisonnicrs
- .------a *. -
Liz temps sur l'.'~frique dç: l'Ouest et plus p~rticuli3rcmev;t lc distri-
bution des precipitrltions, des teq&r.;tures et de 1'hc:midit.S -.u cours
de l'snnéc, est fonction de 1% position du F.I,T., celle...-ci rjtznt liée
sux vr?ri,ations znnuelles de l:=. dEclineiso+?, du soleil, Lc F,I.T, suit
an effet 1-! déplzcemcnt ,pp,zrent dl! soleil, m?is avec UY: reterd de six
semaines (fi;{. 3 at /1.), Str;tionnb er-, .jn,nvier ,711 nivea: dl., 3e par;~,llble
(hautes pressions szharicnncs et ;.:rtti.cyclone des Açores repoussant ln:
~‘12OIISSOil’~ vers lc Sud)~ 1~ F,I.T. pro<yrosse vers le no& .jusqu'zu mois
d'aoOt pow :;e pl :cer cntrc le 18~ (2-t le 25~ pwrzll8lr T;I.: z,ximum (bmtes
pressions re:k+.tivw d>z yolîe dc GninBe et appel dc: 1:; %~o~sson" ynr la
dépression s::hwienne).
Dbs Pr: mois de septembre, il *.norse lr: mouvement inverse et redescend,
'riwsquesent cl' z%ord ("6ji>kction de I~OUSSOI~“). pro~yressivenezt ensuite
jusqu'? SC', position 1 imite du mois dc janvier.
1~s l+gior,s :yitU6f3s adu nord du F.I,T, (OI? souffle l'harmr:tt?!.?l OU l'-lize)
son-t en s-,is,m s8&e, tsndis ql:e celles DU. sxd du. F.I.T. ;:::i sont
intéress&!s p-r l*> %O:ISSO?I~~ QC) trouvent on saison des pluies,
C'est l.inci que 12 sud dlr SBnB1y~l. se trouvwt plus longt~~mps 1),-l@ ger
19 F,I.T., reçoit wie pll!viosite moyenw ennuelle sup&?.cnre (environ
1.500 rxn .c! ZigCnchor) 3, oclle ~31~ ilord dlr S6nEyal (!,50 ?RI VO~S Podor).

,:;
-.
1
Fig. 3 - l%placements saisonniers du F.1.T.

P
f
----
.--
_-” .“__..
~-------‘---

77.
4..1,3. Zones de temps ~,ssoci6es 3:' P.I,T
-de.,-- - -e- ---.- - .--- -_- ..,?.
1 O Zone n : c:.tl :lord de la. trzce 2,1: sol. &I. Ï?,I,,T.
Xl y 2 un ,zffzAssement proy-cssif a-t lent de I'~3.j.r (su?Tsidence) qrri
intwdit tout dbeloppemcnt ver-tic,%1 des nuz,Tes : c'est 1~. sp,ison sèche.
De f:-,ibl.es précipitations, liEos 3 des inv,zsions d'?,ir wli2ire bordel
r?n a:LtitGle; pcuvcnt se produire ("hcxzg" ).
2O Zone B D m. sxl de 1% tr.we 3x1. sol du F,I,T,
Son rxtensio-, m6ridienne <:st v~.riz31 c suivz:nt les sF,isorx: et Les xylenrs
des critbres différenciant les mI;Lsses d'air e:? prbsence :.;:is oscille
,y&X%.ls;ncnt wltrr? 250 et DOO km,
3lle est cnr-ctérisde p:',r ui?e f,>i'ble Bp:lisse:rr de "mo-.sson" (ne
d5pa:;san-t pas 1.500 xEtrss ) et, p-r suite, ins!rffisc;wte pour
alimenter p7~ convection des form.?tio-,s orcCyenses aussi importantes
qu'en zonct C,

r
,-2
-i
i

Le ciel eu4 en @&reb pou. nu-,qeux (cumzl'~ de bcc;~ temps ).
Lb?" n0:1ss0:ï, 3n se ::lissant en esquille SOllS l'h~?ïmatt~ln, pédt;re
finalement d?,ns celui.-ci par de brusques mouvements ascendants dus
au r6ch,auffoSnent de l'air .~,u cent-,ct du solo Celui-.-ri
nl'~s IE:er
cpo '1 'air qui le surmonte, pïovoq:!.e une rupture d' 6qvilihïe et cette
inst,aSilité est y5n6ratrice d'oro,::es isolés (surtout en. cours df utwEs.--
midi),
La zone B ccrrespond 3 une période de transition sbche en d& t de
saison des pluies, humide CM fin de saison des pluies.
3’ Zone C : au sud de 1.u zone B.
%Ile correspond h la zone o?. l'importance du flux de "mousson" est
maximale : c'est la saison dos pluies.
Le, mousson, gui. atteint plus de 2000 m&tres d'épaisseur; acquiert une
humi.dité voisine de la saturation '3t une trbs forte instabilit4
interne. Ulle devient alors le sibge d'inportants courants convectifs
gui donnent naiss?,nce 3, Jes cumulus bourgeonnant et des c'~mu1onimbu.s
3 bwe horiaontsle, de fG5le altitude, mais ?T yrend dkeloppoment
veri;ical(~lew sol%met 6tan-t entraîna vers l'ouest par l'harmattan),
Pour diff%rencier les rb:yimes perturbés B domiwnce orc,n;euse de ceux
h dominante de pluies nJionùantes ot continuesi le zone C (800 R 1,200 km
d'extension méridiwne) est elle-mn%@ divisbe en deux zones Cl et C2.
k zone CI correspond 3, celle 0'2 circulent les perturbo,tions orzyeuses
mobiles (averses; oraE:,r"si Liqes de ,grains).
Le ciel est nuageux surtout pc.r cumulonimbus <. grand d'$veloppement
vertical.
D&Z3 la zone C2 OC la "l:lOUSSOil" est A son maximum d',>ctivitéi les
perturbations
sont ~@n.dralcment zow,l.es, % faible évolution diurne
et h l'origine d'abonck.ntes chutes de pluies continues ("pluies de
moUSSOn")*
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Les formationrs nuageuses ne présentent en couches (altocumulus~ alto-
stratus et st rat 0 cumulus ).
4O zo:10 D : au sud de 1s zone C2 ,
EXe correspond cl? une masse d'air xwtral presque homog@ne depuis le
sol jusqutaux couches moyennes.
Une inversion de subsidence limite Le développement vers Le haut de
1"instabili-M et par suite l'extension en altitude des nus.Tes engendr&s
par celle-ci (stratus et stratocumulus),
‘E
t
Aussi, les pr6cipitations sont-elles rares et faibles (pluies fines ou
bruines).
Cette zone est Q l'origine d'un type de temps particulier aux régions
situ&x au sud du 5' de latitude nord ("petite saison sbcheft),
4.2, SR front des aLiz6s maritimes ou P.A.N.
‘~~~-f-
Ce front secondaire est relz,tivement instable, .wan~ant ou reculant suivant
la force des mE1sw.x d'air antagonistes.
Fendant l'été bsr&al, il recule devant la mousson, ?qais ralentit son avance
puisqu'il ne lui abandonne Dakar qrz'un mois apr0s Kayes, pourtant sur le
merne pasafléle.
Enfin, le F.A.& .jouc un raie important dans le développement et llextension
de cette petite pluie de saison s%cho appelle 'rheugll, en canalisant les
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dépressions venues du nord et du sud.
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21.
CHfLPITrn II
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l2.3 CLI3IATS REGIONAUX
&Y-,.
On distingue, au niveau du SBné@J, qwtre types de cli.m,t (fi% .?) :
1. LE CLIMAT SOUDAI?I?B
-
-

-
-
F
C'est un climat tropical, ,nettement continental h saison des pluies unique,
i
compris entre le climat s&élien et le climat Qquztorisl. On l'appelle parfols
clim& s&Kto-soudannis.
Xl s'btend, sur tout le Sénégal 3, l'exception de sa périphérie (de Zi(guinchor
.
& lfwal de %-Ian en passant pGw Dakar, Saint-Zouis et Podor).
On le divise, de part et d'cutrc do L'isohyOte annuelle 1.000 mm, en climat
nord-soudanien
(pr&ipitzAions <?.OOO mm) et sud-soudanien (wOcipit&ions
> 1.000 mm).
b
.
1' Ie climat nord-soudanien cowre 3. la fois :
.- Lmc zone suhhumide (kaolnck; Diourb01~ Bzmbey ) :
- une zone aride (N&am, Ling&?e),
La zone subhumide peut 8trc considbréc comme zone do transition entre le
zone soudcn,nicnno et In. zone subcanarienneo
PrBcipitatiort3 f,:t temp0rn:tures y sont supbrieures .? celles de 1~ zone
subc.~nwienne, .%4.s infOriw.rcs 3, celles de 13 zone sud-soud.?nienne,

22,
XXMXXXmrXX~
/

23.
L'harmattan souffle durant six mois de 7_'ann& et la saison des pluies,.
casnctéri&e drventsge par des :Tains ore~~ux que des "pluies de musson"
devient plus courte avec des précipitations irrégulibros d'une ann6e 5
l'autre,
LX températures moyennes annuelles s'inscrivent entre 27,2'C (Diourbel)
et 29,5OC (Matarn).
2o Le climat sud-soudanien appartient b la fois 8 une zone subhumide
(Tambacounda, Kolds) et une zone humide (Kédougou, S%~~OU).
L'harmattan souffle pendant au moins quatre mois de lfann6e, C'est ici
que le dualisme: mousson-harmattan est le plus margt6 et les deux saisons
principales les mieux contrastdes.
Les temp6rntures moyennes annuelle0m varient entre 27,J.'C (SQdhiou) et
28,3'C (KGdougou),
2,
1
LIZ CLIMAT SAEELQX
De caracti?ro sud.-saharien, ce climat (appel6 aussi sahelo-sz,hT,rien) est
davantage défini par le fscteur pr6cipitations que pczr le facteur tempkature,
Il est d6limitb par les iaohyète:: annuelles 250 et 500 ITLZI, c'est-&-dire
qu'il couvre la réLgi.on du Fleuve (de Podor 3 l'aval de 1Matam) ainsi que le
Fer10 septentrional au nord d'une ligne Pass<ant par Iouga et i%tam.
Il s'agit d'un climat de transition entre le '%oudani.en" et.la "'saharien9'
avec une saison des pluies qui dure B peine trois mois et l'hermattan qui
y souffle pendant presque toute lfannOe.
3. L;E CLIN&T SUl3CUspJEETJ
Ca climat qui intéresse la Basse-Casamance os-t caract&i& par une pluvio-
métrie importante ( '2 1.500 ~II)~ une faible amplitude thermique et une
humidité abondante due b la pr&cnce de plans d'eau et h l'influence marine.
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24.
L
L'hivernage y d6bntc vers le 15 ,juin et s*achEve 3 la fin octobre.
Grosso modo, il s'agit d'un clim:ct de carnctkre maritime, humide et chaud,
En bordure de llo(:Qan, de la Mauritanie h la presqu'?le du Cap-Vert, le climat
subcanarien est domin par 1 'alizé borBa1 maritiae (issu de l'anticyclone
des Açores) dont I'influence se fait sentir jusqu'b 60 km de la &-te 3
l'ouest d'unc ligne parnlléle 3 celle-ci et passant par Da@ns et WBour.
Le climat qui en rBsulte n regu 1'6pith0te de "subcancvrien" eu égard 5
l'influence septentrionale du courant froid des Can,>rics,
Cependant, coi~me il est difficile de comparer sous le w,pport des caractéres
climatiques ;aoyen:;, deux r5giona dist?,ntcs do plus de 1.500 km, deux climats
zonalement différents, certains 2uteurs ont proposa l'appcl~tion de clin&
lfcap-verdienft,
L'influence carin> du cour7Ln-t; froid dos Cznnries se traduit par un air plus
frais et un btct ~~ygrom5trique plus 41~6 que dans les rEgions avoisinantes
soumises 9 l'influence des vents chauds et secs.
1M.s outre le fait ciu'i.1 :Iod&e la tcrlp6rzture, l',~lizb borbrl maritime
retarde aussi l'établissement c3.c; 1,~ scison des pluies (%ousson") par
r,apport ,w.x r6gions de l'int6ricur situées it 1~ méne 17rtitude.
LT saison des pluie:: 3 D&:ar est nord-soudsniennc avec ses 549,8 mm (moyenne
pour la periode 1887 - 1372) et ses pr0c$pitations les plus fréquentes voi-
sines de GO@ .x! ou comprises ontrc ‘950 et 480 mm,
Par contre, la saison des pluies h Saint-Louis, avec ses 365,5 XT (moyenne
pour la p6riode 1901 - 1960) est dc type sahélienne. C'est ce qui explique
que Saint-L3uis appartient plutôt ,2 Zn zone aride, alors que Thi8sl Dakar
et WBour SC trouvent dans la zone subhunide.'
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25.
CRAPITRE III
LES SAISOIVS DRNS LA PRESQU'IL% DU CAP-VEIEI
Dire que le S&&a1 subit l'effet de dewr: saisons' l'une-sÉche (de novembre
B mi-juic) et l'autre pluvieuse (de mi-juin 5 octobre) n'est pas suffisant
pour rendre conpte de la tialitt?,
E&I effet, en Qtablissant une sorte de calendrier climatique populaire, il est
possible de distinguer pour la r&$on do Dakar six saisons ou parties de
saison :
1' ta saison ou, plut%, le temps de *'heu@ relativement frequent pendant la
saison séche au sens large.
Il designe ces ond0e.s M&res, assez inopin6es et pouvant se prolonger
jusqu'en m<ars-avril (pluies des nangues) ainsi que ces petites pluies fines'
du type crachin (le '%eunbesouy") en relation avec des incursions profondes
d'air polaire.
2' Ia saison sEche et fra;fche proprement dite caractGris&e par la prbdorninance
de l'alizd (le %Or'* ou "diasI').
LR temps y est olair, le ciel typiq-ue et inoffensif avec quelques nuages
élev& du genre cirrus.
3’ Ia saison plus ohaude et aride (le 'Iwor") qui stinstalle en mars-avril et
qui est surtout marquée par le souffle brQlant de ltharnattan (le "m'boyo").
4' Une saison de transition en mai-juin correspondant au "printemps s6négalaistr
(le "tioron'l),
rS temps chaud et humide devient souvent Etouffant, Le ciel est couvert at
la brise marine intervient de façon prdpondérante dans llétablissement des
conditions clinetiques quotidiennes.

26.
5’ L1hivennnge ( l e “navèt’f) qui est In saison des pluies caract&isée par une
prbdoninance des vents de secteur ouest ou sud et un amoncellement fréquent
de ces gros nuages annonciateurs de l,tornadel,.
Au milieu de la saison’ on distinpe le mois d’ aoClt, au cours duquel tombent
les pluies les plus brutales et les plus copieuses (ffouarsed,,).
6’ La fin de l’hivernage s’ktendant jusquI% la mi-novembre et qui constitue une
autre saison de transition, beaucoup moins pluvieuse, mais encore plus
humide et étouffante (le “satoumbar,,),
I.oin de 1’ opposition classique saison sbche-hivernage, 1’ expérience populaire
distingue donc en rGalit6 cinq saisons principales et deux inter-saisons (celles
du ,,heu@’ et du. ,rousrsed,, ).
Si ces nuances saisonniéres n’apparaissent p& ou trÉs mal B travers les
moyennes mensuelles, elles rev8tcnt n6nnmoins une importance consid&able $
divers points de vue :
- elles se manifestent subtilement dans le rythme de la v~&tation ;
- elles conditio:ment dans une large mesure les phases successives du
calendrier agricole traditionnel g
- elles font apparcrittre, au cours de 1 f ann6e, des types de ,,tenps’, d’une
grande vari&té et qui font du climat de Dakar un climat en r&lité tr8s
instable, changeant et par suite relntivcmont difficile pendant la plus
grande partie de llannbe (en dehors de la p&iode dite ‘,touristi.que’, de
janvier-fdvrior).

27.
CHAPITRE IV
LES ELEBEIVTS DU CLIMAT
Four permettre de porter un jugement d'ensemble sur certains éléments du
climat et avoir une idbe do leur varir?bilitX, nous avons prbscnte quelques
donn&s chiffrees, essentiellement sous forme de graphiques, en por+,nt plus
particuliérement notre attention sur les stations de Dakar, Saint-Louis et
Ziguinchor.
1. LES PRECIPITATTOK3
SuivGant leur nature et leur ori@e, on distingua deux genres de pluies à
Dakar : les unes du type "averses" et les autres du type lfpluies de mousson".
Les pluies du type llaverses" proviennent de nuages cumuliformes orageux
d'origine locale ou liés 3 des li<gnes de gains. Xlles sont carnct&+istiques
de la zone C, au sud du F.I.T., ofi 1'6paisseur de mousson est d6,ja suffis<ante
pour donner naissaxze 3, des formations nuageuses par mouvements convectifs,
mais encore insuffisante pour que l'instabilité propre 3 la mousson permette
la formation de nuages g6nErateurs dc lfpluies do moussor?l,
Quant 3 ces derr,i??res,
elles sont ccractbristiques de In zone C2, mais ne
surviennent pas chzque ,année b Drakar.
L'Epaisscur d'air humide est suffisante pour que l'instabilit6 due ,Z la
l‘mousson't donne naissance a des nuages do type prbcipitant (altocumulus et
altostratus).
Lit saison des "pluies de mousson", les andes 08 elle est observee 8 Dakar,
est toujours assez courte, prdc6dée et suivis d'averses typiques de la zone C,,
E3.le correspond en &6ral 3 de fortes poussQes du F*I*T, vers le nord (<au
niveau des c8tes maurit~aniennes),

28.
Ier; cgraph$ues 1 et 2 :repr&entont les buteurs mensuelles et les nombres
mensuels dr:? ,jou.rs de pluies pour la pBriode clin?tologiquc normale 1931-1960.
Ils souliggxxt le contraste brutal entre :
- la vraie saison sdche (le f'?ror'l)p qui couvre les mois de mars et avril,
- l'hivernage proprement dit (le f%avBtff), qui correspond aux mois de
juillet, ao3-t et septembre.
La pointe pluviomktrique du mois dfaoQt est particuliérement expressive : elle
marque le coeur dc l'hivernage et colncide avec le second passage du soleil
P.
au zénith,
Deas les fig. 7,8 et 9, nous avons indiqué les d6plncements des isohy??tes
au cours des différents mois de ‘I.'année et ceci pour 1s zone côtibre comprise
entre Port-Etienne et Abidjan.
afin, les saphiques 3 & 7 rdsunent, dans sa succession chronologique, la
pluviométrio
annuelle de Dakar depuis -1887 jusqu'h 1974. Il en ressort que
les précipiktions sont etir@mement variables suivant les années. En effet,
les deux valeurs extrêmes (120 ~FI en 1972 'et 960 mm en 1887) sont dans le
rapport de i 3n. 6.
Une btude relative d la recherche de cycles dans les prdcipitations wnuelles
de Dakar pour ln période 1901-1972, a mis en Qvidence que :
1' Les pluies annuellos 10s plus fr0quentes h Dctkar sont comprises on 450 et 480
mm ou voisines de 600 mm ;
2' Au-de% de 480 mn, la pluviom6trie annuelle n'est plus essentiellement due
aux averses : il s'y ajoute les fFpluies de mOussonffg
3’ LR seuil permettant de csractbriser la zone C2 est senaiblemont inférieur
b 700 mm.

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39.
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D'autre part, par la m&hode de !&eibull., on est parvenu 3 bvaluer, avec une
certaine probabilit6 les durksde retour possible de quelques pluviomitries
annuelles,
Ainsi 11 titre d'exemple, celle de ?972, ann6e exceptionnellement sache, aurait
une duree de retour de 4.672 .ans avec une probabilito de 0,025,
Les carln6es 1971 (367 mm - durée de retour de 7,@ ans - probF,bilit6 de j3,i%)
et 1969 (751 mm - durde de retour 6,86 <ans - probabilit6 de 14,56%) n'ont rien
d'iltonnant
: elles sont dans la tradition biblique des vaches maigres et des
vaches grasses.
lhr contre, nous pourrions avoir le malheureux privil8ge de voir SC représenter
d'ici 489 ans (probabilit6 de 0,20$) la pluviombtrie de 1970 (177 mm)!
Quant aux causes de la w?cheresse, bien c~"'elles restent encore mal connues,
une chose est certaine, c'est que, a chaque fois, elle co!incide avec un retrait
et un blocage du F.I.T. vers le sud et avec un gonflement de l'anticyclone des
A$oresr
Le grzphipue 8 repr&cnte les tempkatures moyennes mensuelles caloulQes
pour la p&iode climxtolo#.que normale 1931-I 960,
La courbe des tempbratures moyennes 5 Zi,@nchor met clairement en Evidence
le régime therniqu c typique du climat subguin0en carnct6ris6 par deux maxima
(mai, octobre) et deux minima (janvier, aoQt),
I.e graphique 9 indique, pour 10 21 de chaque mois, la longueur du jour h Dakar.
Celle-ci varie entre.llh 12' (le 21 decembre) et 12h 58' (le 27 juin) f on
peut donc dire que l'amplitude de la photopbriode reste relativement faible.

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42.
Si or1 observe le ?yzphique 10, on peut constater que l'humidité relative
rnoyc~~~ 3 Dakccr s'accroît B partir de j.znvier pour atteindre 'un premier
maxi-mun er_ mG et redescendre ensuite.
Cette ltS$re baisse prBc8de 10 maximum principal qui se situe <1;u mois de
septembre, Gsuitc:, l'ltumiditb relative décroît rapidement pour atteindre
son minimum en jnnvier.
5. LES VENTS
La fig. 10 indiqua la direction r&sultante du vent et I'bvolution mensuelle
de sa vitesse loycnne FL Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor.
A Dakar,la vitesse moyenne annuelle est de h,2 m/sec contre 3,9 m/sec ;Z
Saint-buis avec :lr; maximum dc 7,7 m/sec (en avril) contre 4,7 m/sec pendant
le même mois 5 Saint-Louis.
Qumd les vents de secteur nord dominel?t, Dakar est sous le souffle de
11ruliz6. Celui-ci, normctlenent du TE, est dév5.6 soit en vent du N ou du NM3
par ln brise nccturne do terre qui souffle jusqu'en fin de mztinée, soit
cri vent du ITU!Y ou. du %'lcJ par 12 briso C!C mer qlli, :,ttiruS? par 3::. h.P?c,l~~r diurne
de la mF#sse continentale, peut se fzire sentir jusqu'21 200 km 3 l'intbrieur
des terres,
IIe rdgirne de 1:~ %oussorP s9;innonce dEs le mois de id. pcr Uli renforcement
des vents de NH, 2u detriment des vents du N.
Le secteur E est celui de l'h2rmattan rqui n'est senti 5 Saint-Louis que par
bouffees exceptionnelles (lorsque 1'alizE ne souffle pas et s'il yi'est pas
repouss6 par Ia brise de mer).
L'harrn;sttan SC manifeste h l'intérieur du pays de f6vrier FL mai.

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45.
Le vent ZXZ est une &&,tion :Ic l'alizé et le vent ESE-un vent de tralsition
ncci&3ntel, prbmonitoire ey1 &néral d'un coup de vent d.'E de l'in do s‘zison
des pluies.
Le vent du SV cppcrtient essentiellement au r6gime de la '~rnou~son'~ et celui
PLI SS? wt lié 5 une position septentriorzle du F,I,T.
Dans 10 graphique 11, nous voyons que lfinsolztion atteint stz valeur maximzle
en 2325.1, ,puis dQcro2-t Jusqu '3 sa valeur minimale en coût,
Apr8s une 16,TErc romontt?e jusqu'au mois de novembre, elle passe par un
second minimum en dkembre.
Les 13ois de m2rs1 2vrii et m2i sont donc les plus ensoleillés, 135is aussi
ceux oii l'zliz6 maitimc est le plus constat. Au contraire, 1~ mois d'aoQt,
avec son rnzximum pluvionétrique et son abondante n6bulosit6, poss8dc 1~s dur&
d'insoktion lz plus fnible de l'ann6c.
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Quant m second minimuirl de dbr:embre, il est lié nfEr brumes froquentes en
cette saison et aux passages r6pcltbs au-dessus de I)nlrz de formakions
nuageuses.
7. L'X-VAPORZTIOX
Le graphique 1 2 iridiquo 1'6volution mensuelle de l'kapore,tion moyenne 5
D,akar pour lr? période quinquennale 1954-1959 (.i2esures 3 lfbvoporim&tre
de Piche).
Son minimum est situb en septembre (humidit6 relative rwximalz) et elle
atteint son maximum en d6ccmbre (humidite relative minimale),

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INDEX B1BLIOGRAPHIQU~
l- ClirlztoloE;ie succincte de D&-.r - V-~leu:rs moyennes (Ig-:5)Y Service mét6o-
rolo&ue f&%ral , Dnkzr,
2 - Ii3 presquf île du Cap-Vert - Lc Climt,
P, JAEGJm (1g4g), ztucics s&lb@l~ises ?To 1, I.F,A,B,, 63-92.
3 - NoLlvelle npproche des réalites m&borolo#ques de l'Afrique Occidentale
et centrr,1e,
C. DHOIJNZUR (19741, ThEse de doctortzt, iTniversit6 de Dakar "- ASECNA,
Tomes 1 et 2,
4 - Semsinc d'6tudc des problQmes intcrtropiwux (lg72), Bulletin des
Recherches Aeonomiques de Gembloux, F.S.A. Gx.
"
5- Studio de deux perturbations typiques dz saison s8che en Afrique Occidentale,
H, VOIRO.JT (lg66), ASRCWil, Publi.c,n,tion dc la direction de l'exploitation
m6téorolo@.que No lcLl Dzkar,
6 - Aper$u sur lcn climatolo~o dc 1'Afriquo Occidentale FrznçG.se (IgT'j'),
Service mbtOoroloyi.quc, D&czr,
7- Aet 1. cs internM.ona,l dc l'Ouest dfriczin (15~68)~ 0.U.L
8 - %s:~i de s,ynth?!so sur les thEories des 'liges de !T?ins en Afrique Occidentale,
G, DHOIQEUR (lg7@$, dSIXN!i, Public,>tion de 13 direction de l'exploitation
m6téorolo@que 80 20, Dak-,r,
3 - Le cli:lc?t du S&&;:a1 - Donnbes statistiques
(2900)? Service a&tEorolo+quc,
D,aknr,
10 - Cours d'Ecoclimatolo,$e~
ii, TJorwtus~ (1972), F.s,lnl.a~.

49.
12 - Etude dos prizici~mx fwteurs ~gronét6orologi~ucs au SEnB;~jYl.,
ET. SECK (l970), 1'Qronomi.e tropicale, t, XX?!?, NO 3, 241~276,
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