REPUBLIQUE DU SENEGAL 9 MINISTERE DU DEVELOPPEMENT...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
9
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
DIRECTION DES RECHERCHES
j
II,
ET DE L'HYDRAULIQUE
SUR LES CULTURES ET
SYSTEME:S PLUVIAUX
:INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
Fiivrier 1993
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES D:E BAMBEY
(C.N.R.A.)

Des essais niébé ont été conduits dans 6 villages
avec.
répétiti.on a u
niveau du village et 9 villages avec un
seul essai par village pour un
total de 39 essais.
Dans la
majorité des villages,
les variétés n'étaient pas arrivées &
maturite,
1. es
pluies
s'étant
arrêtées
très
tôt
et
dans
certains
cas l'hivernage a débuté assez tard.
Les variété:;
améliorées
ont été performantes dans l'ensemble et sont bien
appreciées par les paysans. Les variétés IS 86-275 et B 89-504
ont été les plus performantes avec des rendements moyens d'e
l'ordre de 700 kg/ha de graines.
Quant à la variété IS 86-283,,
elle s'est révélée inadaptée dans la zone nord à cause de so;:i
cy(:le un peu long. Ces essais montrent également que le paysan
peut
améliorer
la productivité
d e niebé
en
utilisant
d e s
vari&ti;s améliorées, de simples technologies comme le semis en
ligne au semoir et
en utilisant rationnellement les produits
chimiques.
Enfin à cause des formes de sécheresse que nous
connaissons il est indispensable d'avoir au niveau des paysans
et des variétés à maturité précoce et des variétés à maturit.6,
intermédiaire.

3
E S S A I S M I L I E U PAYS,?kN
1 - JNTRODUCTION
Au Sénégal, le niébé est cultivé essentiellement dans
les rcgions de Louga, Diourbel, Thiès.
L'entîté territoriale
que
représentent
ces
régions
se
caracterise
par
un déficit
pluv.iométrique important.
Ainsi du nord au Sud, on constate
!Ane d i m i n u t i o n
progressive de la
hauteur
des
pluies.
Ce
faisant de plus en plus, à part les zones qui benéficicnt de
'(.a possibilité d'irrigation,
l'agriculture devient de plus en
plus
aléatoire.
La politique du gouvernement sénégalais se
lie II t
1 'autosuffisance
alimentaire
donc
la
sécurité
.al.iment.a i re .
Le niébe s'inserc dans cette poljtique polir- dos
rsaisons qui sont :
- sa capacité 6. s'adapter dans des sols pauvres ;
- ses besoins 1jmiti;s en eau ;
- son cycle court ;
- sa teneur élf?\\-é en protéines.
Les recherches effectuées sur le niébé ont abouti à
1 il cre;~lion de plusieurs variétes et à la mise au point de
techn i.q~ios
culturales
appropriées.
Cependant la réalité est
que la production du niébé est toujours faible au Sénégal.
Les superficies qui sont emblavées sont de l'ordre de
EO 000 ha pour une production de 30 000 t, Il est donc certain
qu'il y a une possibilité d'augmenter la production du niébé,
ce qui
peut se
faire par une
augmentation des superficies
cuit. ivées
ou par une
augmentation de' la productivité ou par
une combinaison des deux possibilités.
Un autre facteur non moins important qui -peut contri-
buer
à l'augmentation de la production est la maîtrise des
techniques de défense des cultures. Ceci suppose une utilisa-
tion de
variétés
résistantes
aux
maladies et
aux
insectes,
mais aussi une utilisation des méthodes de luttes chimique et
mécanique.

4
Pour promouvoir la culture du niébé a une plus grande
échelle,
des essais sont
installés en milieu paysan,
avec la
participation effective des fermiers et des ag:ents du dévelop-
pement.
Ces essais
s'accompagnent
avec un minimum de paquet
technologique
pouvant
garantir une production adéquate de
niebé.
Par ces essais,
nous créons un climat d'échange privi-
légié d'information entre la recherche, le développement et le
paysan
sur
les
nouvelles
technologies
susceptibles
d ' être
appliquées.
II - OBJECTIFS DES ESSAIS MINIKITS
- Tester en grandes parcelles, le comportement des
variétés
les
plus
prometteuses
issues
du
p r o g r a m m e d e
sélection du niébé dans les conditions de culture réelle ;
- Préciser les zones d'adaptation de chaque variéte ;
- Evaluer l'effet des nouvelles technologies dans la
vie du paysan et les facteurs limitant la production et l'ex-
pansion de la culture du niébé ;
-
Renforcer
ba collaboration
sur le
terrain
et,
l'échange d'information entre
les principaux partenaires
du
développement.
III - MATERIEL ET METHODES
Les essais étaient installés dans 6 vil.lages situés
dans les régions de Diourbel, Thiès,
Louga et Saint-Louis. Les
v i l l a g e s
sont :
Gatt Ngaraffe,
Thilmakha Ndoucoumane,
Ndatt
Fall,
Sine Dieng et Lampsarr. Dans chaque village, les essais
étaient répétés sur 5 paysans, soit un total de 30 essais,
II y avait aussi 9 autres essais de ce genre dans 9
villages avec un essai par village. Ces essais étaient suivis
par les agents de la SODEVA.

5
Dans tous les cas,
chaque paysan
avait
emblave 4
variétés pour une superficie de ZOOOm* soit 50Om' par variété.
Les variétés étaient semées par un disque de semoir à arachide
modifié à 8 trous.
Les écartements étaient de 50 cm entre les
lignes et
la distance
sur la ligne de 30 cm environ.
Les
parcelles élémentaires avaient une dimension de 25m x 20m.
Les variétes utilisées étaient : IS 86-275 (Mouride),
TS 86-283 (Diongoma),
B 89-504 (Mélakh) et la variété locale
Ndiambour.
Pour les insectes,
faire un traitement chimique au
Thymul 35 (m.a =
endosulfan)
contre
les
amsactas et
les
pucerons.
Quant aux thrips,
il faut faire un traitement au
décis (m.a = Deltamethrine).
Pour tous les essais en milieu paysan, toutes les
opérations
culturales
sont
exclusivement
menées
par
les
paysans.
XV - RESULTATS
La pluviométrie est très déficitaire cette année. La
zone d'action du niébé se trouvant dans la zone centre-nord et
nord du pays,
la plupart des essais n'ont pas donné de résul-
tats interprétables.
I'ableau 1 : Cumul pluviom&trique de quelques points de la zone
centre-nord et nord
Lieu
Pluviométrie (mm)
Nombre .iours
Bambey
341
28
Thilmakha
227,5
17
Louga
202,5
21
Sakal
108,5
12
Ndindy
237,3
26
Ndame
277,9
31

6
Ce tableau montre que la pluviométrie a été défici-
t;ai re
cette
année,
mais ce
qui a
surtout.
affecté
les
:rendements du niébé,
c'est plutôt la répartition des pluies.
Des études faites par Dancette, 1984 ont largement prouvé que
un niébé de 75 jours peut donner un bon rendement avec 200 mm
C:e pluie.
Tableau
2
: Rendement en kg/ha de graines à Gatt Ngaraffe
Paysans
Mbaye
Gorgui
Adama
Samba
Abdou
X
'Variétés * SARR
SARR
DIOUF
SARR
SARR
IS 86-275
650
874
.
366
-,
,972
.
1054
783
IS 86-283
1070
870
320
400
864
705
B 89-504
1082
900
388
1200
752
864
Ndiambour
896
1084
344
800
902
805
x
924
932
354
843
893
789
C.V. % = 25,32
A
Gatt,
les
rendements
sont
satisfaisants.
Les
variétés sont légérement semblables quant à la production de
graines.
Cependant, on note que
la variété
IL; 86-283 a un
problème de cycle long.
Ce niveau de production est obtenu
avec un
seul
traitement
insecticide à
l'endosulfan.
Les
rendements dans les parce lies de Adama DIOUF s'expliquent par
un semis re-tardé.

-Tableau 3 : Rendement en kg/ha de graines à Gatt Ngaraffe
Paysans
Modou
Modou
Mor
Alla
Serigne x
Variétés
NDIAYE
GADIAGA
MBAYE
DIENG
MB. DIOP
IS 86-275
462
840
794
702
1028
765
IS 86-283
520
372
698
1316
866
754
B 89-504
136
850
832
802
1414
807
Ndiambour
234
512
434
490
1008
536
x
338
643
689
827
1079
715
1~-
- - -
C.V. % = 33,26
Il y a une baisse de rendement par rapport au village,
de Gat , puisque la moyenne générale passe de 799 à 715 kg/ha
soit 84 kg de différence.
Il y a une grande variabilité entre
'.es paysans et entre les variétés.
Tableau
4
Rendement dans 3 villages à la région de Thiès cn
kgfha
Sites
Keur Malamine
paysan
Ndiaga Ndiaye
Variétés
-~~
IS 86-275
1130
338
704
-~~
I
724
IS 86-283
880
340
704
I
641
-~~
B 89-504
1060
402
1174
-~~
I
879
Ndiambour
860
222
860
I
647
-~~
983
326
861
I
723
I
--
C.V. % = 18,53
L'effet village est important,
puisque on passe de
983 kg à Keur Malamine
à 326 kg/ha à Darou Nguer.
Le facteur
dominant ici a été la pluviométrie, Darou Nguer se trouvent
dans une zone plus sèche et a aussi des sols plus sableux.

8
Au vue
de la moyenne générale, il n'y a pas de
différence entre les variétés. Les variétés améliorées ont un
léger avantage sur la variété locale, sauf la IS 86-283.
Tableau 5 : Rendement dans 3 villages de la région de Diourbel
en kg/ha
Sindiane 2
Toky Toucouleur
Touba bobor'el
X
1
Mbaye Ngom
Serigne M. Fall
Mbaye Sa11
IS 86-275
970
600
220
597
1100
444
443
662
j B 89-504
1180
740
800
Ndiambour
1640
438
32
X
1223
556
374
C.V. % = 39,56
Les
rendements du niébé
sont
très
bons
dans le
village de
Sindiane
2 qui
est à 3 km de
la station de
recherche de
Bambey. Le
paysan a
été
particulièrement
enthousiaste pour son niébé et a fa t plusieurs récoltes. Par
contre à Touba Boborel,
les rendements sont assez faibles. Le
rendement de 907 kg/ha de la B 89-504 milite en faveur de la
précocité dans les zones à risque pluviométrique.
Tableau 6 .
-A-- -
Rendement du groupement des femmes de Thilmakha
Ndoucoumane en kg/ha pour une varié-té : IS 86-275
Noms des responsables
Rendement kg/ha
Mbodj Ndiaye
370
Maguette Samb
320
Fadiagne
3 1 8
- - -
Nogoye Gaye
3 3 6
Ndiaye Thioye
4 3 !3
X
3 5 7
-

Les femmes ont eu des rendements faibles par rapport
aux hommes.
Le semis de leur parcelle a eté fait avec beaucoup
de retard,
les poches de secheresse
durant le développement
des boutons fleurs et avant l'anthèse florale a certainement
G,té l'une des principales causes du maigre rendelment.
Pour tous les autres points et le deuxième groupement
des femmes, on n'a pas eu des résultats interprétables le
principal facteur militant de la zone centre-nord et nord
E!tant la pluviom&trie.
A un degré moindre on peut citer aussi
la baisse de la fertilite et le parasitisme.
V - DISCUSSIONS
Le
niébé
est
une
culture
importante au
Sénégal,
surtout dans les zones à risque pluviométrique.
C'est la
raison pour laquelle nous nous
intéressons pour la promotion
de
cette
culture
aux
régions
nord.
Ce faisant l'accent au
niveau de la recherche est mis sur la création de variétés à
cycle précoce et sur la mise au point de techniques culturales
a.ppropriées.
La recherche adaptative en milieu réel est une
n é c e s s i t é s i
l'on
v e u t
une
bonne
v a l o r i s a t i o n d e
nc s
Gsultats.
Les
résultats
obtenus durant cette campagne ont
montré que malgré le déficit pluviometrique, il est possible
d'augmenter
les
rendements
en
milieu
paysan. Le
rendement
moyen de tous les sites est supérieur a 700 kg/lna sauf dans le
tillage de Thilmakha Ndoucoumnne avec le groupement des femmes
qui a eu
357 kg/ha.
La précocité s'est avére Éitre un élement
important car la variété R 89-504 qui a le cycle le plus court.
a enregistre les meilleurs rendements.
Il faut préciser aussi
que
c'est
l'une
des
variétés
qui
possède
une
certaine
résistance
contre
les
pucerons.
Dans bien des cas,
0 I l
.?l
constaté l'inadaptabilité de la variété IS 86-283 à cause de
son cycle de 75 a 80 jours. C'est dire qu'une telle variété
devrait mieus s'adapter dans
les zones centre-nord et du sud
'du Sénégal. Quant à la variété IS 86-275, elle semble afficher
Iln rendement stable dans toutes les localités.
C'est donc une
Sonne
variété
très
impartante
dans le
contexte
de
"agriculture sénégalaise.
_.

10
A cause des aléas
climatique et
pédologique,
les
variétés
peuvent difficilement
atteindre leur potentiel de
rendement.
Les
contraintes &
la production du niébé
son-t
nombreuses
(Ndiaye, 1987).
Il faut donc trouver des alterna-
tives pour trouver des systemes plus stables qui garantisse
II ne
plus
grande
securité
alimentaire (Thiaw,
1990) I
Les
variétes ameliorGes utilisées dans ces essais ont un avantage
par rapport à 1.a variété locale parce qu'elles ont chacune une
certaine résistance contre au moins une maladie ou un insecte.
Dans
I e
système
agricole
sénégalais,
C$aractérisé
par
l'insuffisance de l'utilisation des produits chimiques, il est
bon d'incorporer
la résistance
génétique
aux
variétés. Le
r é s u l t a t
obtenu
par
1. e s
femmes
est
assez
faible,
mais
l'initiative doit être encouragée. Au Sénégal,
les
femmes
constituent une force de travail importante, mais ne sont pas
souvent
a s s o c i é e s a u
p r o j e t d e
développement.
Donc
nous
pensons que
pour le succès de cette
opération de tests en
milieu paysan,
il faut associer forcément les femmes.
Ces essais ont montre à la recherche et au dévelop-
pement qu'il y a beaucoup de facteurs qui limitent la produc-
tion.
Ces facteurs sont la pluviométrie,
le parasitisme, La
baisse de la
fertilité
des
sols et
des
facteurs
s 0 c i o -
economiquesO,
Par le biais de l'échange d'idées, il est apparu que
la précocité est un critère
important pour le paysan, mais
cigal.ement le haut rendement,
la couleur et la grosseur des
graines. Les essais constituent également un moyen Privilégi&e
d'une prévulgarisation des vari.étés
les plus prometteuses, car
les superficies utilisées sont correctes pour la production de
semences.
Enfin les
rendements
obtenus
à Sine Dieng,
Sakal,
'Vdatt Fall et Lampsarr
etaient
non
significatifs,
la cause
essentielle ét,ant due à une faible pluviom&trie.

11
Y11 - CONCLUSIONS
Des 4 variétés utilisées dans ces essais on note la
très bonne
performance
de la variété
précoce B 89-504.
Au
r iveau des paysans,
i l y a v a i t une Unanimité dans l'apprécia-
1,ion de cette variGt&.
Seulement pour mieux assurer la produc-
tion du niébé au Sénégal,
il faut nécessairement que le paysan
puisse avoir aussi bien des variétés précoces que des variétés
à
cycle
intermédiaire.
Le semis au semoir semble Gtre bien
accepté par les paysans même si un problème se pose avec les
trt?s grosses graines.
Les
rendements
obtenus
sont
conformes
z.vec la réalité car les essais sont entièrement conduits par
les paysa.ns ei.
il n'y a pas d'utilisation de fumure minérale.
L'utilisation de produits phytosanitaire pose un problème, car.
en réalité
il est difficile pour le paysan de se le procurer
(prix cher)
et. leur utilisation ne se fait pas toujours sans
danger.
Enfin, il est judieux
de mettre l'accent sur les
régions
centre-nord et nord où les
chances de production du
niébé sont, plus importantes.
Essai variétal
L ' o b j e c t i f d e l ’ e s s a i e s t d e c o m p a r e r l ' e f f e t d e
l ' a p p o r t e t d u
non
apport
d'engrais
sur
les
varié-t&s
sGlect.ionnées de niébé cultivées en milieu paysan.
Pour ce
faire 5 variétés ont ét& utilisées :
il
s'agit des varjétés IS 86-275 (Mouride), IS 86-283 (Diongoma),
B 89-504 (Mélakh), Bambey 21 et Ndiambour. Le dispositif
u1;ilisé est un split-plot avec des parcelles principa3es de 12
lignes de 5 m de long avec un ecartement de 0,5 m x 0,5 m ou
0,5 m x 0,25 m.
Les 2 sous parcelles (avec et sans engrais)
comprennent
chacune
6 lignes.
Le semis
est
manuel
avec 2
graines par poquet sans démariage.
Il y a 3 répétitions au
total.

‘1 2
Résultats
5 des 6 sites ont pu être récolté malgré le rendement
très
faible
constaté dans certaines
localites.
L'effet de
l'engrais est significati,f dans tous les villages (tableau 7).
C'est dire que dans les conditions de sol, des zones centre-
r.ord et nord,
l'apport de 150 kg d'engrais N, P!, K peut appor-
lJer u n
surplus
significatif de rendement. Le rendement en
graines des varietés est assez médiocre et varie suivant les
:!ocalités.
La IS 86-283 a un mauvais rendement en graines
cette année peut être,
à cause de
son cycle légérement plus
:Long q u e
celui des autres variétés. Cette variété a subit
l'effet néfaste d'un démarrage tardif des pluies et de leur
iirrêt. p r é c o c e .
Les rendements moyens varient de 262 kg à 87
E;g/ha pour toutes les variétés tous traitements confondus. A
part Gueyenne où la pluviométrie est de 120 mm en 12 jours, on
remarque que les variétés Bambey 21 et B 89-504 ont eu les
meilleurs
rendements
même si
ceux-ci
sont
encore
bas. La
pluviométrie des autres points d'essais étaient de 147 mm à
DarouI Sam et Gad Yaram.
Conclusion
Malgré
les
rendements
faibles
enregistrés
cette
année, le traitement qui a reçu l'engrais a eu plus de vigueur
et plus de production en niébé que le traitement sans engrais.
:s ' 3.
la pluviométrie est
suffisante,
le paysan gagnerait à
mettre l'engrais dans les sols des zones centre-nord et nord.
L,e choix judicieux de la variété de niébé (cycle court) avec
une combinaison d'un apport
d'engrais peut aider à améliorer
La production du niébé.

13
Tableau
7 :
Essai varietal niébé - Rendement en kg/ha dans 5
l o c a l i t é s d e l a
zone
centre
nord
et
nord.
Hivernage 92
Gad Bitiw
Pakhi BébB
Gueyenne
Cad Y.aram
Darou San
Varieté.
tF
-F
x
iF
- F
x
tF
-F
x +F
-F
x tF
-F
x
-
1s 86-275
332
250 291 267 190 228 158
85 122 31û 247 281 300 250 275
(Mouride)
1s 86-283
8 7
72 80
57 32 44 33
8 21 101
48
74 90 70 8C
(Ndiongoma)
B 89-,504
382
300 341 255 210 232 142
100 121 402 295 349 399 299 34s
(Hélakh)
Bambey 21
404
315 360 233 187 210 52
25 38 411 314
3F2 400 300 353
-
-
-
-
-
-
-
Ndiaebour
262
210 237 213 133 173 200
67 133 269 2 0:G 237 257 200 22s
-
-
-
x
293
230 2G2 205 150 178 117
57 87 300 2 2 LE 261 289 224 257
LSD 0.05
12,2
8,6
67,5
17,6
47,25
-
3,4
5,38
2,4 1,:
C.V. %
4,03
12,lG
43,48
1,84
0,79
Essai association de niebé
Les objectifs sont de tester le comportement réel de
l'association variétale en milieu
paysan donc en conditon de
culture réelle,
et en même temps évaluer la réaction du paysan
vis-à-vis de cette pratique agronomique,
Justification :
Il y a un besoin réel de trouver des systèmes
de
culture
qui
garantisse57 une
stabilité de la
production
agricole.
L'association
variétale
qui
c o n s i s t e à
s e m e r 2
varié-tes
à physiologie et
morphologie différentes en lignes
alternees dans un même champ peut contribuer à stabiliser le
rendement.

14
Matériels et méthodes
2 variétés
sont
utilisées :
Ndiambour
B 89-504.
Chaque variété est semée sur une parcelle de 5 m de long sur 3
m de large avec 6 lignes par parcelle.
L'écartement est de
C,5m x 0,5m.
L'association consiste en une ligne alternée de
Ndiambour et de B 89-504.
Il y a 3 répétitions. Les essais
sont installés dans 2 villages
(Thilmakha Ndoucoumane et Sine
fieng) et 2
essais
référentiels en
station
( L o u g a e t
Thilmakha).
L'engrais est épandu à raison de 150 kg/ha.
Résultats
L'essai de Sine Dieng n'a pas marché à cause de la
;?luviométrie.
A L,ouga,
le semis a été effectué avec retard
après une pluie de 17,9 mm ce qui fait que la levée a été trop
hétérogène et s'est termînée avec la pluie du 18 Août. Ceci a
affecte les résultats qui
sont au
tableau 8.
Dans
cette
localité, la moyenne générale est de 245 kg/ha avec un C.V. de
14,38# %.
Il n'y a pas de différence significative entre les
traitements.
Le traitement où il y a l'association a un rende-
:nent en graines supérieur à la variété précoce, mais inférieur
à la variété à cycle intermédiaire. Donc son rendement est
légérement supérieur au rendement moyen des 2 variétés en
culture pure.
Quant à
Thilmakha en station,
les rendements
sont supérieurs à ceux obtenus à Louga avec un rendement moyen
de 778 kg/ha.
L'assoc;iation à un rendement intermédiaire entre
les 2 variétés, avec cependant pas de différence significative
entre les 2 variétes.
Pour l'essai association
installé en milieu paysan
tableau 9, on remarque une légére baisse de rendement par
rapport à l'essai
installé en
station.
Ceci se
comprend si
l'on sait que
la dégradation des sols est plus poussée en
milieu paysan et également
la couverture
phytosanitaire est
moins
suivie.
L a variéte Ejdiambour
en parcelle pure a éte
affecté par une attaque d'amsacta ce qui explique en partie le
rendement de 413 kg/ha.

15
Conclusion
L'association est sécurisante pour le paysan à cause
de la réponse différentielle
des
2 variétés
associées au
stress de tout genre.
Ce systeme
est connu en :milieu paysan,
mais connait des difficultés dans son application à savoir :
d.ifficulté d e
pratiquer
1. e
semis
des
variétés en
lignes
alternées d'une manière efficace ; possibilité de faire
un
mtilange durant la récolte quelque
soient la différence de
cycle
e t,
de port.
Il est bien entendu
que
l'association
varietale présente aussi des avantages qui sont entre autre la
stabilité de la production et l'efficacité d'occupation de
l'espace cultivée.
Tableau
8
: Association variétale Thilmakha et station de Louga
Ndiambour/504N
41
42:
767
253
.-
B89-504N
41
41
708
195
.~
GM
41
42
778
245

16
Tableau 9
-
- : Thilmakha (milieu Paysan)
Variétés
# Pieds
# j o u r s
Rendement
/4 lignes 50% flor.
kg/ha
Ndiambour
42
41
415
Ndiambour/504N
42
40
606
B89-504N
40
40
951
GM
41
40
658
C.V.
%
3,95%
O,OO%
60,81%
LSD
NS
NS
-
- - -
Criblage de variét$s de niébé pour l'association
L'association
entre 2
espèces
différentes
peut,
présenter un
avantage
dans
l'agriculture de
subsistance.
L'effet escompté est d'avoir une production correcte des 2
?sp$ces sans pour autant diminuer d'une manière
sensible le
rendement de chaque
culture. Le
niébé
e s t,
une
l~gumineusc
cultivé dans les mêmes zones écologiques que les cérgales
( 1.e
mil
e n particulier),
i?
serait
bon de pouvoir les associer
jans
une
même
parc P 1. 1 e
pour
Il 1-l
s o u c i
d'efficacité
d'ut il isation de la tcr,re,
L'ob.jec-tif
: Evaluer le comportement des nouvelles
'lignées en comparaison avec
les
varietés
vulgarisées
dans
l'association avec le mil.
C h o i s i r l a
variéte
idéotype
pour
cette
pratique
culturale.
Matériels et mé.thodes
Pour le mil,
la vakiété Souna 3 a été utilisée, avec
un semis de 1 m x 1 m sur une parcelle de 10 m x 30 m.

17
Pour le niébé,
29 variétés ont éte testées avec une
v,ariété
semée dans les
interlignes de mil,
les poquets de
r iébé étant distant de 50 cm sur la ligne.
Résultats :
Sur les 29 lignées et variétés testées, 26 ont eu des
résultats
interprétables.
Les
meilleurs
rendements
sont
obtenus
avec les varietés 58-57, Ndiaga AK, E;aye Ngagne et
$diambour et ISNI 475 avec des rendements qui varient de 2425
kg/ha à 1414 kg/ha.
Ce sont' donc toutes des varietés a port
rampant ou semi-rampant avec' un cycle intermédiaire.
Cependant
la variete B89-504 (Mélakh) à cycle très court et port semi-
rampant a également eu un très bon comportement.
Le nombre de
gousses par pédoncule varie de 1 à 2, ce qui semble dire que
l'association a certainement contribuer à la réduction de
cette
composante
de
rendement.
M a i s l e
facteur
1. e
plus
important qui semble joueS.ici sur le rendement a été le nombre
de pédoncule par plante,
le nombre de graine par gousses ou
même le nombre de plantes par ligne (tableau 10).
Le rendement du mil dans les 2 parcelles a éte de
1200 kg/ha et 1387 kg.
Ceci est peu mais dépasse de loin les
rendements
obtenus en milieu paysan d'autant plus qu'il est
valorisée par le surplus de niébé obtenu.
Conclusion
Pour les 2 anni-es de criblage,
il est apparu que les
variétés de niébé qui se prêtent mieux à l'association avec le
mil dans les zones centre-nord et centre-sud doivent avoir les
caractéristiques ci-après
: vigueur à la levée permettant à la
varieti! de supporter la compétition de départ,
port
rampant $
semi
rampant pour maximiser le nombre de branches secondaire
et.
tertiaire pouvant porter
des pédoncules, une croissance
indéterminée donnant à la variété une plus grande capacité de
* 4'
repri.>e
après
une
pkriode #de
sécheresse
durant
le
cycle
hrégétatif.
En fin un
mil de 90 jours ou à
cycle
inférieur
comme la variété Souna III ,doit pouvoir assurer une bonne
combinaison dans l'associatioln avec le niébé.

18
T a b l e a u 1 0 :
Résultat criblage de niébé pour
l'association
avec le mil
Variétés
#pieds/ligne #p&doncule/plante gousses/pédoncule Grains/hJ
Ndiambour
35
18
~
2
1414
58-57
30
19
2
2425
Baye Ngagne
36
35
2
1570
TVX 309-1G
35
12
2
1128
Ndiaga Aw
38
37
2
1911
TVX 1841-10E
39
14
2
952
IS 86-275N
35
15
1
1026
IS 86-283~
33
1'0
2
912
B89-504N
31
16
2
1402 -
551
22
21
3
882 -
ISNI - 590
40
13
2
1368 -
41 484
33
21
2
1285 -
II 480
19
10
2
1324 -
I, fi28
38
7
2
391
$, 554
31
18
2
1380
0 601
31
11
1
1285
-
-
I. 559
38
16
2
1084
-
-
-
1, 553
27
13
1
977
<< 505
16
15.
1
654 -
$3
619
33
20
<<
2
246 -
!< 473
34
x7
2
1520
II 514
33
10
1
491 -
,,
CB5
31
19
2
1035 -
Bambey 21
29
16
1
1379
I
I
I
I
-
I

19
Criblage de ligne,s pour le retard de la senescence
des feuilles
T,'objectif de cet essai est de choisir des lignees
ayant la capacite de maintenir une activite photosynthetique
soutenue même apres la première production de gousses et donc
ayant
1. FI
capac itit
de
fournir
une
deuxième
production
de
gousses, Ce carnct,èrre appel6
retard ou délai de la senescence
des
f e u i l l e s e t
yu i
est
l'opposé
de la
senescence
monoca.rpj que, peut être adaptatif dans les zones saheliennes S
plusieurs égards :
il
permet à
la varieté de maintenir ses
fonctions metaboliques plus longtemps meme après une période
de sécheresse ; il permet. une plus grande reprise des variétes
après u n
stress
hgdrjque et, i l
permet d'avoir une dotlble
production de gousses chez certaines varietés.
10'7 lignées ont eté mises en observations au CNRA de
Bambey et
des
inoculations
ont
été
f a i t e s p o u r tcstei' 1.~3
nf=sistance d e
c Fi s
lignees
contre
l e CAE?xV e t
le
chancre
bacterien et des lignées ont et.6 retenus sur la base de la
:-Gsistarrçe
et de la çapacit& à garder des feuilles et des
tiges \\:crtes aprc?s la Premiere récolte des gousses.
Résultats
Sui* les 107 1 ignee: 3
semees il
y a 7 qui n'ont pa,s
germe. SIJr les 100 1 igniles
qui.
restent,
on trouve des ports
l.egétatifs qui varient de 1' 4trigé strict au port rampant, avec
un
nombre
de gousses
PEll'
pédoncule
qui va
jusqu'A 4 . L a
première récolte est interver 11 Lie 66 jours après le semis.

20
Les observations sur la resistance contre le chancre
bactérien et le virus ont permis de retenir 22 lignées dont 33
pieds (tableau 11). Ces 22 lignées choisies ont et6 non
seulement résistantes à
ces 2 maladies, mais présentent une
bonne qualité de graines et une tendance de la plante à rester
vert
après
la première récolte. Après les observations SUI
table,
17 lignées ont étf5 retenues et seulement
2 2 pi.eds
(tableau 12).
Les caractkristiques des pieds choisis (poids de
100 graines et couleur de l'oeil sont données dans le tableau
)
12.
Après la première récolte,
les plantes passent dans
une période de dormante pour une dizaine de jours avant de
procéder à un nouveau rebourgeonnement pour les feuilles et
les fleurs.
Certaines lignées ont leurs inflorescences sur les
-:.iges
principales
ou les tiges secondaires, alors qu'il y a
cIcs lignées dont le retard de la senescence se caractérise par
..a ,présence
de plantes vertes avec production de feuilles en
F8remie-ï lieu.
Conclusion
Dans les conditions du Sénégal,
certaines lignées
semblent posseder le caractère délai de la senescencc des
feuilles.
L'expression
de
ce
caractère
n f c e s s i te
nécessairement
une
durée
suffisante
de
l'hivernage.
L'impl ication de ce carac:t.ère' comme facteur d'adaptation c'est.
qu'il
p e r m e t à
la
variéte
d'être
plus
r o b u s t e e t
p il 1'
conséquent de mieux
supporter les aléas climatiques. Dans la
mesure
ou le
caract;Gre
est
exprim6,
il permet d'avoir une
augmentatjon sensible de la production de graines par 2 phases
dfe reproduction.

21
Tableau 11 : Essai screening senescence retarder des feuilles
I
i
I
1
Nombre
Lignes
pieds
Observations
choisis
26-10-92
1 DS
8-1
1
4 DS
1-Z
2
l------
2 DS
6-2
3
3 DS
6-l
1
Toujour vert, inflor/tiges et pédoncule
6 D!<
9-2
1
Feuilles vertes, inflorescence su~ fige
7 ns
9-1
3
9 DS
9-3
1
I Seconde production gousses, mais pied
sec
1 1 DS
9-5
1
1 2 DS
9-G
2
Jeunes pousses, robuste et vert
1 4 D!j IO--2
2
Seconde production gousses, mais sec
cette date
2 4 D!j il-3
1
3 9 DS
l - l
2
Z.inflor-base, gousses sur pédonc. prinr
l.nouvelle DLS pas très avancé
5 4 D5
7-5
2
Tige principal verte, feuillage réduit,
pas de fleur
6 2 Il!; 12-7
2
Vert Zème production faible
6 9 DS 16-5
2
62 DS 19-7
1
Nouvelle production feuilles, 2ème pro-
duction gousses
8 4 DS 19-27
1
Plant vert, production boutons sans
feuilles
69 DS 21-17
1
Pied vert, 2ème production gousses
importante
91 D S 22-î
1
93 DS 22-19
1
Faible Zème production, apparition nou-
velles feuilles
9 4 DS 22-24
I
Plant vert, 2ème production faible
.04 D!j 25-8
1

22
Tableau 12 : Essai
Screening sénescence retard& des feuilles
ler-12-92 Choix sur tzible au labo (qualité grains)
22 pieds choisis et 11 éliminés
L
--
T
lombre
'oids
?oids
'oids
:ouleur
Lignes
lieds
00
100
-00
ieil
Observations
:hoisi:
Irain
Irain:
[rains
jrains
26-10-92
-
-
1 DS 8-l
1
17.2
Brune
2 DS 6-2
2
15.1
14.6
Noire
Fissures, applatie
3 DS 6-l
1
18.2
Noire
4 DS
l-2
1
15.51
Brune
'etites graines
6 DS S-2
1
16.3
Noire
7 DS 9-l
3
18.6
19.31
16.4
Noire
9 DS 9-3
1
20.0
Noire
11 DS S-5
0
Iruchée
12 DS S-6
1
15.9;
Noire
iruchée
14 DS 10-2
2
16.9
16.34
Noire
24 DS 11-3
0
issurée
39 DS l-1
1
15.0
Brune
ruchee
54 DS 7-5
2
15.7
15.61
Noire
62 DS 12-7
0
;Ombre, fissurée, bruchée
69 DS 16-5
1
17.2<
Noire
'issuree
52 DS 19-7
1
15.5;
No j 1-e
34 DS 19-Z;
0
idée
89 DS 21-li
1
Koire
!II DS 22-7
1
Brune
!l3 DS 22-19
1
15.6;
Brune
!14 DS 22-24
0
issurée
:4 DS 25-8
1
14.7
Noire

23
Essai discrimination au carbone 13
Les
plantes
cultivées
absorbent durant la photo-
synthèse
aussi
bien le carbone 12 que
le carbone 13. La
p'roporti.on de carbone 12 et 13 dans le CC.2 de l’atmosphère est
respectivement de 98,9 % et 1,l %.
Toute descrimination à l'un
Ces isotopes de carbone peut affecter le métabolisme chez les
plantes en C3.
Les
plantes
absorbent le
carbone
12 plus
f'acilement que le carbone 13,
L'obtention de variétés de niébé
qui absorbent toutes les formes de carbone donc des variétés
<,ui discriminent moins contre le carbone 13 peut améliorer la
capacité
d ' a d a p t a t i o n d e
ces
variétés
dans le
milieu.
L'objectif de l'étude est d'évaluer s'il y a une différence
des génotypes
étudiés dans la discrimination du carbone 13
d'évaluer
e t
d e v o i r
si l'expression de ce
caractère
e s t,
dépendante de l'environnement'.
Matériel et méthodes
L'essai est implante à Bambey et Louga et comporte 9
variétés.
Il y a 4 blocs complétement
randornisés
avec des
parcelles de 3 lignes de 6 m de long.
L'écartement préconisé
est 0,5 m x 0,5 m.
Pour l'échantillonnage on prend 4 feuilles arrivées
en pleine maturité (une :feuille par plante) en se débarassant
des pétioles.
Le premier prélèvement
est fait entre le 25ème et
28ème jour après le semis en prenant les feuilles situees au
!jème noeud.
Le deuxième prélèr ement
est fait au 45ème jour en
prenant les feuilles situées au 1Oème noeud.
On sèche les feui.1 [.es à 60°C pendant 2 à 3 jours et
puis on broie très finement.
.--
--Ill--
--
*

24
Résultats
Les résultats de l'analyse de la discrimination au
carbone 13 ne sont pas encore parvenus.
Le tableau 13 donne
les résultats partiels de Bambey et Louga. Le rendement en
grains des 2 sites est extrêmement différent. A Louga les
rendements
sont
d'ailleurs
insignifiants
donc
non
interprétables.
Par contre 8 Bambey,
on a 3 variétés qui
ont
des
rendements
supérieurs
à
2000 kg/ha de
graines.
ces
variétés sont UCR '237A, vita 7 et 4R.0267-1F. Cependant si on
considère le rendement en fanes, ce
sont les
variétés 58-57,
TVX 309 et 4R-0267.
1F qui
sont meilleures.
Au vue de ces,
résultats,
il semble avoir ,une certaine corrélation entre la
production de fanes et la production de grainles. A Bambey on
note une différence
significative
entre les variétés pour la
production de graines.
Les variétés dont le cycle est plus
court ont produit moins de graines dans le cadre de cet essai.
Les résultats sur la discrimination du carbone nous édifierons
sur la rel.a,tion entre ce facteur et la production de graines.
La production de graines des variétés ayant été faussée à
Louga,
on
ne
peut
pas
examiner la
relation
génotype x
environnement.
L'interactiofl génotype x environnement peut se
voir clairement lorsque l.a pluviométrie est normale.

25
-Tableau 13 : Essai carbone 13 - Résultats Bambey et Louga
-
-
(
BAMBEY
B A M B E Y
VARIETES
Nombre
Nombre
Nombre
Nombre de Rendement Rendem(ent
jours 95% plants/
de pédon- gousses/
maturité
parcelle
cule/
pédoncule
plante
URC 237 A
VITA 7 (KNl)
zcreening pour la résistance à la chaleur
Les températures diurne/nocturne de 33/22"C peuvent
causer
une
abscission florale chez le niébé. Indépendemment
des
autres
stress,
les
variétés de
niébe
sensibles
aux
températures elevées peuvent accuser des pertes importantes de
rendement.
L ' o b t e n t i o n d e
variétés
r é s i s t a n t e s à
ces
températures élevees peut contribuer d'une maniere sensible à
l'accroissement de la production et
de la productivité du
niébé.
Des
croisements
ont
été
faits
entre des variétés
résistantes à la chaleur et plusieurs géniteurs africains et
des lignées interessantes sont obtenues.

26
Objectif : Tester le comportement de ces lignees en
plein champ dans les condit:
Iris pédoclimatiques du Senégal.
Matériel végétal
Les
lignées
qui
sont
testées
proviennent
de 8
croisements différents et s nt au nombre de 65 plus 2 témoins.,
Ces variétés sont semées su
2 lignes de 5 m de long avec ur:
écartement de 0,?5 m. Il n':
a pas de répétition.
Résulta-ts
Toutes les lignees
ont une tres bonne précoc:ité dans
les conditions de Rambey. E les ont été récoltees trhs tôt cit
ont montre une bonne produ
lion de gousses
e t.
d e
graines
s 1
l'on consi.dGre chaque pied
ndividuellement (tableau 14). Da::s
le tableau
s 0 rit:
inscri.t,s
e
rendement moyen
de
5 piantrs
exprimes en grammes.
Le nombre de pedon ules moyen de 5 plantes varient. de
26 à 8, ce qui indique un
haut potentiel de rendement. Le
xombre
d e
gousses
pal?
péEICIncule
est
le
fxteur
1. e
plus
déterminant
pour
detectcr
les
lignees
qu i
poss&dent.
1 a
--f5si stance
contre la chalet '.
Parmi les 1 ignées utilisées,
plusieurs ont 4 2 5 gousses
-a]- pédoncule pour une moyenne de
!j plantes ce qu I
e s t.
C'X cep ionnclle dans les conditions de
Bambey.
Ce
fiombre
d e gous E?S
élevé
par pédoncule
est
une
. .
:.rtdicati on
q11e
3. ' abs c I. s s I on
flora le
e s t
r&duite
chez
ces
lignees.
Conclusion
On poursuivra ce cr blage car l'obtention de variétes
hautement productives ne peu
se confirmer que :si
Ics variétés
de
niébé
obtenues
ont
l a
apacité de produire
plus de 3
gousses par pédoncule. En pl 1s du nombre éle:,f: de gousses par
pédoncule,
les lignées testC -s prCsentent Ggalement une trEs
bonne précocité.

12 7
ilableau 14 : Résistance à la chalepr
objet
“-.\\ 35 % de 1qombre de ?oids de {auteur ?oids de
naturité ! 1$donculGs
Sousses
plante
Sraines
Variétés
1noyennes
noyennes
noyenne
noyennes
I5 p&loncules j plantes j pieds j plantes
~-
2-1
54
14
4
35
36
4-1
55
1 3
3
37
3%
4-2
5 %
1 2
3
3%
4 7
5-l
52
14
3
30
29
5-2
52
10
3
30
27
5-3
55
14
4
32
39
5-4
5%
14
3
32
40
5-5
52
1 4
3
38
4 2
6-l
5%
18
4
37
42
6-2
5 9
1%
3
46
2%
6-3
5 %
11
3
40
45
6-4
5 7
14
3
39
34
6-5
5 6
17
3
3%
4 5
6-6
57
17
4
41
4 9
7-1
5%
15
3
2%
25
8-l
52
13
4
36
33
a-2
54
16
3
37
29
8-3
5 4
15
3
37
4 2
8-4
55
17
5
3%
39
13-l
54
22
4
37
64
13-2
56
1%
5
3%
60
13-4
55
16
4
33
4 0
14-4
5 6
12
4
37
6 5
17-l
5 6
15
4
49
6 3
17-2
55
21
5
40
5%
18-l
5 4
22
5
31
4 %
19-1
54
1%
3
32
4 7
19-2
57
2 0
4
37
52
19-3
5%
15
4
39
56
21-1
53
26
4
33
40
22-l
52
24
5
36
53
22-2
52
1%
3
31
44
27-l
5 3
2 1
4
31
4 9
27-2
5%
15
4
2%
4 2
27-3
5%
14
4
30
52
28-l
5%
19
3
39
57
28-Z
5 %
1%
4
39
56
28-3
57
1%
4
3 %
34
29-1
5%
5
2
32
42
29-2
4 0
12
4
31
6 0
29-3
5%
17
3
35
8 0
30-l
54
16
4
25
39
30-Z
5 6
1 0
4
25
3 9
30-3
54
1%
4
24
46
80-l
56
8
4
26
33
81-l
57
1%
5
25
65
82-l
53
12
3
29
65
83-l
5 4
16
4
2 9
5 1
83-Z
5 4
21
4
2%
5 %

28
84-l
5 7
11
3
31
6 9
85-I
58
10
3
31
55
85-2
58
10
4
30
58
x
86-l
4 2
13
2
35
8 5
91-l
6 4
17
4
33
61
93-1
5 9
12
3
33
57
96-1
5 7
17
3
23
32
1.18-l
62
4
38
90
119-1
56
13 :
3
3 0
27
121-l
54
18 ~
4
2 6
24
121-2
5 9
2 3
4
30
8 0
125-1
5 9
24
4
26
70
153-1
5 9
17
3
24
41
157-l
6 4
14
3
32
6 7
163-1
5 9
19
3
32
41
8-9
5 7
2 2
3
32
39
518
58
12
4
32
3 7
1 S 8 6 -
275
6 4
25
3
41
14
Criblage lignées IITA
18 lignées ont été obtenues de 1'IITA et réparties en
2 groupes
: les var .étés à cycle intermédiaire et celles à
cxycle
court.
Elles
ont
été
testées à
Bambey,
Louga et
Thilmakha.
Certaines des lignees ont eu une adaptation moyenne
dans les conditions de Bambey, mais à Louga à cause de la
nature de l'hivernage, il est difficile de juger ces lignées.
Pour la
poursuite
de
cette
collaboration,
nous
retiendrons les lignées IT 8'7D-829, IT 87D-697-5, IT 87D-1951,
IT 86D-1010.
Elles seront testées pour la résistance contre le
chancre
bactérien et le
CABMV et les lignées résistantes
seront introduites dans les essais préliminaires pour évaluer
l.e rendement.

29
Rl+E=ERENCE
C .
DANCETTE :
Principaux résultats obtenus en 1983 par la
division de bioclimatologie sur les systèmes de
culture à base de niébé. Programme CRSP Niébé -
ISRA Bambey, no 3/84 Janvier 19841.
Mamadou NDIAYE : Contraintes à la production du niébé et capa-
cités nationales de recherches dans les zones
semi-arides du Sénégal - ISRA Bambey, Mars 1987.
Samba THIAW :
Stability of
Dryland
Production of
Cowpeas
(Vigna
unguiculata (L.) Walp.11 with varietal
Intercrop MS. Thesis December 1990.
a