Essais variétaux sur le mil au Sénégal SC. GUPTA...
Essais variétaux sur le mil au Sénégal
SC. GUPTA (1)
A.T. NDOYE (2), D.J. ANDREWS (3)
.
favorable, les principales ceréales cultivées sont le sor-
RÉSUMÉ - Un essai comportant seize entrées de mil a
gho, le maïs et le riz. Les principales stations de recher-
éte mis en place en 1080 au Sénégal à Nioro, Bambey et
ches représentant les différentes régions de la zone de
Louga. Les sites choisis. bien que situés dans les princi-
pales zones de culture du mil, présentent des différences
culture du mil sont Nioro, IBambey et Louga. Ces sites
considérables quant à la plutiométrie (870-450 mm) et la
représentatifs diffèrent entre eux quant à la hauteur totale
durée de la période de végétation. L<‘analyse des données
des précipitations et la latitude. Les variétés nécessaires
de performance montre des interactions importantes
pour chaque région sont supposées devoir être différentes
génotype x milieu (sites), mais également des .rendements
étant donné les différences d’estimation de la longueur de
en grains relativement uniformes de plusieurs entrées sur
la période de végétation (tabl. 1). Dans le cas où les varié-
les différents sites. Les variétés les plus productives.
IBV 8004 et IBV 8001, présentent, dans l’ensemble, un
tés nécessaires s’avéreraient très différentes, le pro-
rendement supérieur de -Il et 31 ‘% à celui de la variété
gramme de sélectiondevrait être diversifié, les progrès
témoin Souna III (1,73 t/ha). Avec le même nombre de
dans la sélection des caractères, tels le rendement, étant -
tepétitions, le dispositif en lattice compense s’est révélé
grandement limités par les interactions génotypes x sites.
plus efficace que le dispositif en blocs randomisés à Louga
Un essai variétal, comportant tout un éventail de nou-
et Bambey (52 et 17 % d’amélioration respectivement
veaux types variétaux, a donc été conduit en 1980 sur les
pour le rendement en grains), mais non à Nioro. On
trois principaux sites en vue d’examiner la nature des inter-
devrait envisager un dispositif en blocs incomplets là où
une variabilité imprévisible localisée apparaît possible.
actions génotype x milieu (G x M) et d’identifier les
entrées prometteuses possiblles. On a donc eu recours à
Mots clés : Pennisetum americunum (L.) Leeke ; tests
un dispositif en « lattice » compensé pour voir si ce dispo-
de performance ; interaction génotype x milieu ; effica-
cité des dispositifs expérimentaux.
sitif permettrait d’obtenir des améliorations valables par
rapport au dispositif de blocs randomisés.
Matériel et méthodes
Le mil (Pennisetum unrericanum (L.) Leeke) et le sor-
gho viennent au Sénégal au second rang des cultures après
l’arachide tant pour les surfaces cultivées que pour la pro-
L’essai, qui comportait seize entrées hautes et naines,
duction. Dans le nord du pays, où les pluies sont variables
provenant de matériel sélectionné à Bambey (Sénégal) et
et faibles (870 mm ou moins) et les sols légers et peu fer-
à I’ICRISAT (Centre de Patancheru, Inde), après évalua-
tiles. le mil constitue la principale culture cénfalière, alors
tion préliminaire à Bambey, et deux témoins, Souna III
que dans le sud, où la pluviosité est comparativement
et 314 Ex Bornu. a été mis en place sur les trois sites
(Nioro, Bambey et Louga) au cours de la campagne prin-
cipale de 1980. Le dispositif utilisé sur chaque site était le
t 1) SClectionneur mil. Programme Ouest Africain de I’ICRISAT.
dispositif en « lattice » compensé avec cinq répétitions.
i‘NRA Bambey, B.P. 51. Sénégal.
Ces essais ont été semés juste après les premières pluies
(2) Sélectionneur mil. CNRA Bamhey. B.P. 51, Sénégal.
(tardives en 1980), soit les 20 juillet à Nioro, 28 juillet à
1.3) Chef du Programme d’Amélioratron du Mil, ICRISAT. Patancheru.
Louga et le 6 août à Bambey. La fertilisation était la sui-
Andra Pradesh SO2 321. Inde.
vante : 61 kg/N, 31 kg/P,O, et 31 kg/&0 par hectare.
Tableau I
Données climatologiques relatives aux sites expérimentaux au Sénégal *
-
* Virmani, Reddy et Bose (1980)
L’AGRONOMIE TROPICALE 38 - 3
229

La superficie totale des parcelles était de six lignes de
ment significatives pour les cinq caractères. 11 s’avère
5,6 m de long chacune, distantes de 80 cm. L’espacement
donc généralement exact que les variétés présentent des
entre les plants était de 40 cm et la culture a été démariée
différences de réponses dans les trois milieux. Cepen-
à un plant par poquet. Les quatre lignes du centre,
dant, le degré d’interaction avec le milieu pour le rendc-
excluant les plants des bordures (un à chaque extrémité),
ment, déduit des, comparaisons avec le rendement moyen
soit une surface parcellaire de 16,64 m2, ont été récoltées
sur chaque site (tabl. III), montre que cinq génotypes
pour le rendement. On a évalué l’incidence du mildiou
présentent des rkponses de rendement relativement plus
d’après le pourcentage de plants infestés 45 jours après la
régulières. Deux d’entre eux, IBV 8001 et 8004 (voir
germination. A Bambey, l’incidence du charbon a été
tabl. IV pour l’origine), présentent un rendement régu-
estimée sur la base de dix épis ensachés par parcelle sur les
lièrement supérieur à la moyenne sur chaque site, et trois
lignes de bordure, et, sur les autres sites, à partir des épis à
génotypes, D2-13B78, SCl-7034 et WC-C7.5, sont uni-
pollinisation libre sur l’ensemble de la parcelle. Les autres
formément moins productifs. II est donc possible, malgré
caractères relevés étaient le nombre de jours jusqu’à
l’indication générale d’une interaction génotype K milieu,
50 % de floraison, la hauteur des plants et la longueur de
de découvrir et de sélectionner des génotypes particuliers
l’épi (moyenne de cinq plants par parcelle) ainsi que le
se révélant supkrieurs dans les différentes zones de
poids de 1 000 grains (poids de 1 000 grains par parcelle).
culture du mil au Sénégal, dont Nioro, Bambey et Louga
Les moyennes ajustées et non ajustées et les coefficients de
sont des sites représentatifs.
variation ont été calculés à partir des analyses de variante
des blocs randomisés (BR) et de kattice compensé (LC) et
Le dispositif en lattice compensé se révèle être nette-
l’efficacité relative des analyses du LC par rapport à celles
ment plus avantageux (tabl. V) que les blocs randomisés
des BR a été déterminée (COCHRAN et cox, 1957). Les
à Bambey pour les évaluations des rendements (avec une
analyses des interactions génotype x site ont été réalisées
amélioration de ‘17 %) et du nombre de jours jusqu’à la
suivant la méthode proposée par ALLARD (1960). Les
moyennes des variétés et du témoin local ont été compa-
floraison (28 %) et plus particulièrement à Louga pour
les rendements (582 %)* la hauteur des plants (36 %) et le
rées à l’aide du test de DUNNETI ( 1964).
nombre de jours jusqu’à la floraison (32 %). A Nioro, le
site où la productivité a été la plus élevée, LC ne fait appa-
raître aucune différence dans aucun domaine par rapport
Résultats et discussion
aux BR. L’utilité du dispositif en LC augmente donc de
Nioro à Bambey et à Louga au fur et à mesure que dimi-
nuent les rendements. En général, les variantes de
Les données obtenues sur les sites pour chaque carac-
l’erreur augmentent au fur et à mesure que les niveaux de
tère ont été groupées après l’étude de l’homogénéité des
rendements moyens diminuent. Les causes de la diminu-
variantes de l’erreur (BARTLETT, 1937). Les valeurs de X2
tion de rendement sont. multiples, mais un dispositif expé-
sont non significatives pour chaque caractère.
rimental comportant un certain contrôle dans les répéti-
L’analyse groupée de la variante montre (tabl. II) des
tions s’avère nécessaire lorsque cellesci sont à l’origine
différences significatives entre les génotypes pour les cinq
d’une variabilité iimprévisible et localisée, telle la variabi-
caractères, comparée à l’interaction G x M et au carré
lité résultant d’une carence en éléments nutritifs ou de

moyen de l’erreur. Les interacti,ons G x M sont égale-
contraintes hydriques consécutives à la sécheresse. L’effi-
Tableau II Analyse de l’interaction génotype x milieu (site) sur trois sites et pour cinq caractères du mil.
Carrés moyens
Source
de variation
Degrés
Rendement
Hauteur
Jours jusqu’à 50 %
Longueur
Poic7
de liberté
en grains (t/ha)
des plants (cm)
de floraison
de l’épi (cm)
de 1 000 grains (g)
Répétitions
1 2
sur les sites
i
0,515
1 449
6,lO
50,3
2,24
Sites
2
29,193**
25 829**
921,08**
161,6
11,46**
-
_-
Génotypes
15
1,218**
7 628**
125,89**
376,7’*
7,00**
Génotypes
x sites
30
0,32V*
1206”
21,23’*
70,8**
l,l9
-
Erreur
180
0,167
626
4,52
20,7
0,70
??
, ‘*, significatif à P 0,05 et P QOl respectivement
230
Iw’AGRONOMIE TROPICALE 38 - 3
-I_
--mm
--PI-&--
III;IIHl’d

Tableau ~1
Rendement moyen en grains sur les sites pour seize entrées de mil.
Nioro (1) T-
Bambey
Louga
i
-~
~-
--
Entrée
Ajusté
Non ajusté
Ajusté
Non ajusté I doyenne ajusté!
%
-~
~-
t/ha r a n g
t/ha r a n g
t/ha r a n g
t/ha r a n g
t/ha r a n g
U-ta r a n g
Souna Ill
-
-
~-
-
IBV 8004
3,06**
1
2,37
1
2,39
1
1,90
1
2,Ol
1
2,44**
1
141,0
IBV 8001
2,85'*
3
2,28
2
2,34
2
1,70
2
1,83
2
2,27**
2
131,2
ICMS 7819
2,86**
2
1,73
3
1,76
3
1,22 13
1,06 15
1,94
3
112,l
Dz-B878 (1)
2,82*
4
1,22 13
1,27 12
1,49
5
1,58
3
1,84
4
106,4
IBV 7815
2,46
9
1,62
5
1,67
5
l,43
7
1,49
7
1,84
5
106,4
IBV 8002
2,62
7
1,59
6
1,58
7
1,30 11
1,18 12
1784
6
106,4
IV%378
2,80*
5
1,47
8
150
8
1,20 14
1,15 13
1,83
7
105,8
3/4 Ex Bornu
2,75*
6
1,2'6 11
1,33 10
1,30 10
1,21 11
1,78
8
102,9
NS5454
2,09
15
1,58
7
1,65
6
1,62
3
1,51
5
l,76
9
101,7
IBV 8003
2,57
8
1,3!3 10
1,29 11
1,32
9
1,24 10
1,76
1 0
101,7
Souna III (témoin local)
2,12 13
l,74
4
1,41
8
1,49
8
1,73
11
100,o
ICMS 7703
2,32 11
1,17 15
1,13 14
1,56
4
1,58
4
1,68
1 2
97,l
WC-C75
2,34 10
1,46
9
1,44
9
1.00
16
1,12 14
1,60
1 3
91,9
BK-560-230
2,14 12
1,1;7
14
1,05 15
1,46
6
1,51
6
1,59
1 4
91,9
D,-BB78
2,12 14
1,02 16
0,84 16
1,27 12
1,04 16
1,47
1 5
8 5 , 0
SC1 7034
1,95
16
123 12
1,25 13
1,08 15
1,25
‘3
1,42
1 6
82,l
Moyenne
2,49
1,52
1,52
1,39
1,39
1,80
Écart-type
0,14
0,18
0.19
0,16
0,20
0,lO
de la moyenne
P 0,05
0,60
0,74
0,80
0,69
0,85
Q42
P 0,Ol
0,72
0,90
0,96
-
-
0,83
1,02
0,50
-
*, f* significativesnent différent du témoin local à P 0,05 et P U,OI respectivement.
(1) II n y a pas, à Nioro, de différences entre rendements ajustés et non ajustés.
cacité des dispositifs en blocs incomplets randomisés par / Tab/eau/V Description des entrées IBV 8001, 8004
rapport aux blocs randomisés où le nombre de traite-
et Souna Ill.
ments est important, seize par exemple, a été fréquem-
--
ment démontrée par le passé, et plus récemment sur le
(>ode de l’entrée Origine
Description
mais par MARIANI et MANMANA, 1980. Alors que la préci-
-
-
sion de l’évaluation des rendements variétaux, et de leurs
Variété synthétique obtenue par
différences, a été améliorée à Bambey et Louga grâce au
recombinaison des trois entrées
prosentant la meilleure aptitude
LC, la somme moyenne des ajustements de rendements
générale à la combinaison identi-
variétaux (sans signe) n’a été en moyenne que de 4 % à
IBV 8001
3ambey
fiees par analyse de croisements
Bambey et 75 % à Louga. Il apparaît donc que les chan-
diallèles (Lignées 700516 (Nigéria),
Serere 2A (Ouganda), Cassady
gements dans l’ordre de classement dus aux ajustements
(Ouganda/USA)).
ne sont que d’une place au maximum à Bambey et une ou
-
-
deux places à Louga, les seules exceptions, SC1 -7034 et
Variété synthétique obtenue par
D2-BB78 ajustées de plusieurs places. Malgré la relative
recombinabon de quatre entrées
modicité de ces ajustements, la différence entre la variété
hautes présentant la meilleure ap-
IBV 8004
titude générale à la combinaison
la plus productive à Louga (IBV 8004) et l’entrée la moins
ideritifiées lors d’une analyse de
productive (SC1 7034) n’aurait pas pu atteindre une
top-cross (Souna III, 700516, Serere
importance statistique (P = 0,05) sans l’utilisation du
2A st 14).
LC. De même, l’emploi du LC a entraîné des change-
-
-
ments d’interprétation pour quelques autres entrées. Les
Variété synthétique obtenue par
Souna Ill
données relatives au mildiou et au charbon ne sont pas
recombinaison de huit lignées Sl
dér vées de la variété Souna.
présentées, les erreurs de variante les concernant étant
L’AGRONOMIE TROPICALE 38 - 3
2 3 1
-1’
-_---

~_
_-_--
---.e.+e..--

Tableau v Différences (D) d’après le test de Dunnett, coefficients de variation
et effic.acifé des dispositifs en lattice compensés (LC) compar& aux blocs randomisés (BR),
sur trois sites pour cinq caractères de mil.
Rendxrnt en grains (Vha)
Barnbey
Louga
-
Hauteur des plants (cm)
Nioro
Bambey
Louga
Notnxode jours jusqu’à 50 % de floraison
Bambey
Louga
-
Longueur des épis (cm)
Nioro
Bambey
Louga
-~--
Poi$tr;l 000 grains(g)
Bambey
Louga
trop élevées. Les niveaux moyens d’incidence du mildiou
nouvelles variétés synthétiques, IBV 8001 et 8004. mon-
relevés à Nioro, Bambey et Louga sont de 1.5, 0,3 et
tre qu’il est possible cle découvrir des génotypes supé-
Q,9 % respectivement, ce qui semble indiquer que Nioro
rieurs dans les trois milieux. IBV 8004 et IBV 8001 se
représente un milieu potentiellement utile pour le cri-
révèlent supérieurs (P = 0,Ol) à Souna III à Nioro et à la
blage pour la résistance. De même. les niveaux moyens
moyenne des sites, avec une augmentation de rendement
respectifs pour l’incidence du charbon sont de 7, 19 et
de 41 et 31 % reslpectivement. Ces deux variétés se sont
6 %. Etant donné l’intensification de la maladie consta-
classées première et deuxième à Bambey et Louga, mais
tée à Bambey à la suite de l’ensachage des épis, il semble-
elles n’ont pas été statistiquement supérieures sur ces
rait que n’importe lequel des trois sites serait modéré-
sites.
ment utile pour le criblage pour le charbon. On peut éga-
II semble intéressant, si l’on considère les avantages
lement noter que la pluviométrie annuelle a été inférieure
importants obtenus à Louga et Bambey par rapport aux
à la moyenne en 1980. Bien que le degré des déviations
blocs randomisés grâce à l’utilisation du dispositif en lat-
que cette pluviosité ait pu provoquer par rapport aux nor-
tice compensé, d’envisager l’emploi de ce type de disposi-
mes de milieu soit inconnu, il est intéressant de signaler
tif à l’avenir, en particulier là où l’on risque de rencontrer
que le rendement expérimental moyen du mil a pu être de
de faibles rendements et des stress imprévisibles.
1,39 t/ha avec 27,4 cm de pluies à Louga, la meilleure
variété ayant présenté un rendement supérieur d’un tiers.
Remerciements. Ces travaux ont été réalisés dans le
Conclusion
cadre d’un accord de coopération concernant les recher-
ches sur l’amélioration du mil conclu entre le Centre
National pour la Recherche Agronomique de Bambey au
Souna III, la seule variété actuellement recommandée
Sénégal et l’ICRISAT, l’Institut international de recher-
au Sénégal, donne des rendements ajustés légèrement
che sur la culture des zones tropicales semi-arides, à
supérieurs aux rendements moyens expérimentaux à
Patancheru, Inde ; le financement a été assuré par le Pro-
Bambey et à Louga, mais inférieurs à Nioro. Bien qu’il
jet PNUD GL0/77/002. Le Dr. Antoine LAMBERT,
ancien sélectionneur mil du Programme Coopératif de
soit généralement exact que les trois milieux aient fait
I’ICRISAT en Afrique de l’Ouest, a fourni du matériel
apparaître des différences entre les génotypes du mil (il
végétal qui a été utilisé pour créer quelques-unes des
serait peut-être préférable finalement de traiter les
variétés testées dans cette étude : cette contribution est
milieux séparément). le comportement stable de deux
appréciée.
L’AGRONOMIE TROP!CALE 38 - 3
__ ..__-_- “.<---l-l..-
-------

.
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