Revue Sénégalaise des Recherches Agricoles et...
Revue Sénégalaise des Recherches Agricoles et Halieutiques - Vol. 2 - nQ 2 - 1989
LE FLETRISSEMENT DES GAINES DE RIZ
(RHIZOCTONZA SOLAlVZ KÜHN)
EN CAS-CE (SENEGAL)
RECHERCHE D’UNE METHODE D’INOCULATION
AU CHAMP ET EVALUATION SELON L’INTENSIFICATION
DE LA FUMURE AZOTEE, DE LA RESISTANCE DE 12 VARIETES
DE RIZ PROMETTEUSES
POUR LEUR BON COMPORTEMENT
VIS-A-VIS DE LA PYRICULARIOSE
(PYRICULARIA ORYZAE CAV.)
Y. MBODJ
Chercheur d I’ISRA
Direction des Recherches sur les Productions Végétales
RESUME
La résistance au Plétrissement des gaines (R. salani) de douze variétés de riz promet-
teuses pour leur bon comportement à la Pyriculariose en Casamance (Sénégal), a éte étudiée
au champ avec quatre doses de fumure minérale azotée (0, 50, 100, 150 kg N/ha). Cinq
méthodes ont éd testées et une nouvelle a été mise au point. Les varietés BW 248.1,
Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, ITA 123, Tos 103 et Tox 728.1 montrent de très faibles
sévérités d’attaques, peu variables en plus, en fonction de la fumure azotée, particuliè-
rement dans les limites O-100 kg N/ha. Ce sont de telles varietés qui peuvent être utilisées
en riziculture intensive sans risque de pertes importantes dues B la maladie. Par contre,
les vari&es IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, BKN 6986.38.1 et BG 90.2 deviennent très
sensibles dès que l’on apporte de la fumure azotée.
Mots-clefs : Rhizoctionia solani Kühn, méthodes d’inoculation, resistance variétale,
fumure azotée.

2
SUMMARY
The resistance to the withering of cases (R.soluni) of twclve promising varieties of
rice for their good response to Pyriculariosis in Casamance (Senegal) was studied with four
proportions of nitrogenous rmneral manure (0, 50, 100, 150 kgN/Ha). Five methods were
tested and a new method was perfected. BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519,
ITA 123, Tos 103 and Tox 728.1 varieties show weak levcls of attacks with little varia-
tion in response to nitrogenous manure, particulary in the O-100 kgN/Ha limits. These varie-
ties cari be used in intensive rice cultivation without important losses due to diseases.
IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, BKN 6986.38.1 and BG 90.2 varieties are sensitive to
nitrogenous manure.
Key words : Rhizoctioniu Soluni Kiihn - Inoculation method - Varietal resistance -
Nitrogenous manure.

INTRODUCTION
Le flétrissement des gaines dû à Rhizoctionia solani Kiihn (Thanatephorus cucumeris
(Frank. Donk) est une importante maladie du riz (12, 25) dont l’incidence est croissante
en Casamance (13).
L’utilisation de variétés résistantes apparaît comme une méthode de lutte efficace et
peu coûteuse contre cette maladie. Il semble exister cependant très peu de variétés ayant
un niveau élevé de résistance à la maladie (7, 12, 25, 30, 9, 5). De plus, la réaction varie-
tale peut varier en fonction de la souche utilisée (6, 5, 28) et/ou du niveau de fertili-
sation azotée (3, 26, 9, 29).
Plusieurs méthodes d’inoculation et d’évaluation des taux d’attaque ont été proposées
(24,4,22,5, 1, 10) en vue d’améliorer la qualité de l’appréciation des résistances variétales
au Flétrissement des gaines. La méthode la plus utilisée est l’évaluation en conditions
d’infection naturelle au champ, combinée à l’utilisation de Kchelle de notation de I’IRRI
(1980) basée sur le pourcentage de gaines infectées.
Le présent travail étudie, dans les conditions de la Casamance, la résistance au Flétris-
sement des gaines de 12 variétes de riz prometteuses pour leur bon comportement à la
Pyriculariose, en présence de doses croissantes de fumure mincrale azotée. Il a pour but
de selectionner des variétes de riz pourvues d’un bon niveau de resistance multiple aux
principales maladies existantes et utilisables en riziculture intensifSe par la fumure azode.
Il étudie auparavant la meilleure mcthode d’inoculation qui permet d’ctudier cette resis-
tance au champ.
TECHNIQUES ET METHODES
En vue d’étudier la résistance variétale à la maladie, deux types d’essais ont été conduits
cn plein champ au cours de 1’annCe 1987. Dans lc premier, nous avons comparé les mé-
thodes suivantes pour les taux d’attaque induits et leur variation en fonction des répé-
titions :
0 infection par debris végctaux infcctcs laissés entre les lignes des v&étés
étudiees (24) ;
0 insertion sous la gaine d’un disque d’agar de 3 mm de diamétre, portant un
mycélium âgé de cinq jours (10) ;
8 insertion sous la gaine de sclcrotcs âgecs de trente jours (5) ;
0 insertion sous la gaine dc sclcrotcs âgCes de sept jours et prégermées par
immersion pendant douze heures dans l’eau agar (22) ;
0 insertion sous la gaine de morceaux de fcuillcs infectces d’une varicté sensible
(24), immerges durant trcntc minutes dans l’eau stcrile avant utilisation.

4
Les débris végétaux et morceaux de feuilles infectes provenaient de la vari& sensible
Barafita, infectée en chambre de culture, au cours du premier trimestre de l’annee 1987
avec une souche isolée de la même varieté a Djib&or en novembre 1986. Cette même
souche a 6te cultivée sur milieu amidon (25 g de farine de riz, 15 g de gelose, 2,5 g d’extrait
de levure, 1 1 d’eau sterile) (23) pour fournir l’inoculum utilise avec les méthodes 2, 3,
4. Les inoculations ont eu lieu le 20 juillet sur des variétés semées 45 jours avant. Les
insertions sous la gaine se font tous les trois talles, sous les trois premières gaines à partir
de la base.
Pour chaque méthode, répétée trois fois, trois varietés (Barafïta, IRAT 10, Peking)
reconnues sensibles au Flétrissement des gaines (20) ont Cte semées, chacune sur une par-
celle de 15 m2 (cinq lignes de 1 m à l’écartement de 30 cm), sur la terre non stérilisée
mais retournée sur une profondeur de 40 cm afin de réduire les effets de la non stérili-
sation du sol. La fumure appliquee a été : 50 kg P et 40 kg K/ha enfouis a la houe manuelle
peu avant semis ; 100 kg N/ha supeticiellement enfouis a la binette, deux-tiers à vingt
jours après semis (JAS) et le reste à 40 JAS. Le taux d’attaque a Cté évalué en pourcentage
de gaines infectes (8) de l’ensemble des plants de chaque variCté, vingt jours après epiaison.
Dans le deuxième essai, douze va.Mes de riz prometteuses pour leur bon comporte-
ment à la Pyriculariose (14, 15, 16, 17, 19, 20, 21) ont éd etudiées pour leur résistance
au Fl&rissement des gaines, en utilisant la méthode numéro 5. Elles ont été semees avec
quatre doses d’azote (0, 50, 100, 150) rép&Zes chacune trois fois. La conduite de la culture
et la dimension des parcelles pour chaque variété ont été les mêmes que celles du premier
essai. Les taux d’attaque ont été Bvalués en pourcentage de gaines infectées (8) et par
appréciation de la sév&ité. Celle-ci était égale au rapport (100 Ci xini)/9 N, où :
* xi varie de 0 a 9 suivant l’échelle de GROTH et RUSH (1985) ;
l ni est le nombre de talles ayant la note xi ;
a N égal 400 est le nombre de talles observées par variété - dose - repétition.
Pour chacun des deux essais, une analyse de variante suivant un modèle mixte croise
a trois critères de classification permet d’analyser l’effet des facteurs étudiés et de leur
interaction.
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Les principaux résultats obtenus sont contenus dans les tableaux 1 et III et sur les fi-
gures 1 et 2. Ils montrent un effet significatif des facteurs Ctudiés (méthodes d’inoculation,
doses d’azote, vari&s) mais egalement de l’interaction doses d’azote-variété (tableaux 1
et II). Ce qui permet de faire les comparaisons suivantes :
Comparaison des mkthodes d’inoculation (tableau 1)
L’incidence moyenne de la maladie est toujours plus importante avec la cinquième mé-
thode et plus faible avec la première suivie de la troisième. Elle est intermediaire avec
les deux autres mtthodes. L’erreur standard suit la tendance inverse.

Tableau 1 : Comparaison de 5 méthodes d’inoculation pour l’analyse du comportement variétal au Flétrissement des gaines, en Casamance (Sénégal).
variante de l’ensemble des résultats
Source de variation
Degré de liberté
Somme des
Carrés moyens
F. observé
carrés des écarts
Répétitions
2
23,55
11.77
Méthodes d’inoculation (M. in)
4
20545,33
5136,33
388,41**
Erreur (a)
8
100,79
13,22
Variétés
2
523.65
261,82
18,19**
M. In x variétés
8
12232
15.29
UXNS
Erreur (b)
20
287,89
14.39
CV (a) = 9.8 % ; CV (b) = 10.2 % ; ** : Signification au seuil de p = 0.01 ; NS : Non significatif
B : Comparaison des méthodes d’inoculation*
Méthode d’inoculation
Taux d’infection par variété (1)
Infection
Déviation
Barafita
IRAT 10
Peking
moyenne
standard
1. Infection par débris infectés laissés entre les lignes
20,53
12,73
18.47
17,24 d*
5909
2. Insertion sous la gaine d’un disque d’agar de 3 mm de
39,57
28,40
30,17
32.71 b
3,29
diametre, portant un mycélium d’âge & 5 jours
3. Insertion sous la gaine de sclérotes âgés de 30 jours
28.07
19,47
22,80
23,44c
2,93
4. Insertion sous la gaine de sclérotes âgés de 7 jours et
36,43
31,23
32,50
33,39 b
3,lO
prégermés (12 heures dans l’eau d’agar)
5. Insertion sous la gaine de morceaux de feuilles
80,73
71,73
81,40
77,% a
1,53
infectées de la variété sensible Barafita, immergés dans
kau stérile avant infection
* Test de Newman-Kculs au seuil de p = 0.01 ; (1) En pourcent de gaines infectées.

6
Elle provoque un bon démarrage de l’infection. En effet, nous avons observé avec la
5eme méthode, la formation de lésions de 2-3 cm de long sur les gaines infectees, huit
heures après inoculation. Par contre, aucune gaine d’ordre 2 en partant de la base n’était
infectée quinze jours après inoculation par dépôt de débris végétaux contaminés, entre les
lignes des variétés etudiées. L’infection a démarre, par de petites lésions rondes, trois jours
après inoculation par les méthodes 2 et 4, mais trois jours plus tard avec la méthode 3.
L’intérêt de la méthode d’inoculation par insertion sous la gaine de morceaux de feuilles
infectées, est ainsi démontre.
En années favorables à la maladie, nous (20) avons pu observer des taux d’attaque cau-
sée par des épidémies naturelles, proches de ceux obtenus avec la méthode 5. Elle est donc
plus sécurisante pour faire des études d’évaluation de la résistance variétale au Flkis-
sement des gaines.
Effet de lu fumure midrale azotée (tableaux II et III, figures 1 et 2)
Il y a un effet significatif de la dose d’azote. mais variable en fonction de la variété
utilisée. Ce qui conduit à l’analyse par courbe de réponse sur chaque variéte, les criteres
utilisés en vue d’évaluer la qualité du modéle étant la réduction de la variante résiduelle,
un test F de degrés de validation de la courbe estimée et l’augmentation du coefficient
de détermination (11, 31).
Ainsi on peut constater des relations significatives entre l’intensité, la sévérité des
attaques et la fumure azotee. Ce qui confirme l’effet de l’azote sur la gravité des symp-
tômes de Fletrissement des gaines (12, 3, 26, 9, 29) ; il est dû à la réduction de l’activite
de la phénylalanine-ammonium-lyase, enzyme clef dans la biosynthèse de l’acide cinna-
mique et de ses dérivés qui jouent un role important dans les mécanismes de défense du
riz à l’envahissement de ses tissus par R. solani (32, 27).
Comparaison des niveaux de résistance (tableaux II et III, figures 1 et 2)
Malgré l’influence de la fumure azotée sur chacune des variétés étudiées, il existe des
écarts importants dans les niveaux de départ en croissance (paramètre a) et dans les taux
de croissance (paramètre b) entre variétés.
En ce qui concerne l’incidence de la maladie, le départ est plus fort sur les variétés
BKN 6986.38.1, IRAT 10 et IRAT 133, puis sur IRAT 144, plus faible sur BW 248.1,
Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519 et Tox 728.1 ; et intermédiaire sur BG 90.2, ITA 12 et
Tos 103. Les taux de croissance les plus importants sont observés sur IRAT 10,
IRAT 133 et IRAT 144, puis sur BG 90.2, BKN 696.38.1, Dj 12.519 et Tox 728.1 ; les
plus bas sur BW 248.1, Dj 8.341 et Dj 11.509, suivies de ITA 123 et TOS 103.
La sévérité des attaques sans fumure est cgalement plus élevee sur les variétés
BKN 6986.38.1, IRAT 10 et IRAT 133, puis sur IRAT 144, et plus faible sur les autres
varietés. Mais le taux de croissance due a la fumure est de loin plus important sur
IRAT 10 et IRAT 133, suivi de IRAT 144. Il est moyen sur BKN 6986.38.1 et faible
sur les autres variétés (BG 90.2, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, BW 248.1, ITA 123,
TOS 103, TOX 728.1). Les fortes doses d’azote ont, cependant, pour effet (paramétre C)
d’augmenter sensiblement les sévcrités d’attaque sur les varietés BKN 6986.38.1, BG 90.2.
Ce qui permet d’observer sur ces deux variétés les sév&-ités d’attaque finales les plus
importantes après celles constades sur IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144.

Tableau II : Etude du comportement au Flétrissement des gaines de 12 variétés de riz prometteuses pour leur
&istance B la Pyriculariose, en présence de 4 doses
croissantes de tumure minérale (0,50,100,150 kg N.ha.‘), en Casamance (Sénégal) au cours de l’hivernage 1987.
Anal~~ de la variancc de l’ensemble des rkhts
T Somme des car& des karts T
Carrés observés
T
F. observé
1
Source de variation
Degrés de liberté
Incidence
SéVélité
Incidence
i
Répkition
2
526
25.18
263
12,59
Doses d’azote
3
41375.34
22465,98
13791,78
7488,65
1999,88**
612,95**
Erreur (a)
6
41,38
73.30
6,89
12,21
Variétés
11
26016,85
22719,38
2365,16
2065,39
29299**
824,98**
Doses d’azote x variété: 5
33
59%,14
10389,15
181,70
314,82
22,51**
125,75**
Erreur(b)
88
71437
220,32
8.07
2.50
-
CV (a) intensité = 9.4 % ; CV (a) sév&ité = 21.5 % ; CV (b) intensité = 10.2 % ; CV (b) sévhité = 9.7 % ; ** Signification au seuil de p = 0.01.

Tableau III : Paramètres des courbes de réponse (de forme Y
= a + bx + cxq à l’infection par R. solani de 12 variétés de riz prometteuses pour leur résistance à
la Pyriculariose, en présence de 4 doses croissantes de fumure minérale azotée (0,50,100,150 kg N.ha), en Casamance (Sénégal), au cours de Fhivernage 1987.
Intensité moyenne(‘)
Sévérité moyennee)
variétés
1
a
b
C
R2
a
b
C
R2
BG 90.2
4999
0,163
0,OOlO
0,97**
1,49
-0,005
0.0016
9,%**
BKN 6986.38.
15.69
0,158
0,0013
o,%**
6,03
0,047
0.0015
0,97**
BW 248.1
297
-0,112
0,0023
0,97**
0.77
-0,067
Qooo9
0,94**
Dj 8.341
4,05
-0,019
0,0017
0,95**
1,21
-0,057
0,0013
0,97**
Dj 11.509
3,35
-0,018
0,0015
0,97**
1,15
-0,038
O.o
0,95**
Dj 12.519
1,31
0,144
0,0010
0,94**
l,@J
-0,055
0,0013
0,97**
IRAT 10
14.26
0,668
-0,0012
0,94**
4.13
-0,420
0.0004
0,97+*
.
.
IRAT 133
13,26
0,661
-0,0013
0,95**
3,74
0,392
0,0005
0,96**
IRAT 144
9,45
0,512
-o,ooo9
o,%**
2,59
0,305
0,0005
0,97**
ITA 123
5,81
0,012
0,0012
0,96**
1,59
0,057
WM9
0,95**
TOS 103
7,39
0,011
0,OOll
0,95**
1,92
-0,002
0,OOlO
0,93**
TOX 728.1
2,55
0,173
0,0005
o,%**
1.34
-0,020
0,0008
0,94**
-
-
** : Signification au seuil de p = 0.05 ; (1) : Intensité en pourcent de gaines infectées ; n : Nombre d’observations (n = 12) ; K = nombre de variables explicatives (= 2) :
Sévérité = ( 2 xini/9x N) x 100, xi : variant de 0 à 9,
ni : nombre de talles ayant la note xi ; N = 400 ; (3) : R2 ajusté = R2 - (K)/(n-k-) x (l-R3

9
Incic
c e
(P. 1
)
8 0
l IRAT 10
o IRAT 133
m BKN 6986-38-l

q
IRAT 144
+ BG 90-2
6 0
* DJ 12-519
x DJ8-341

+ TOX
: g:
n #SI93
A TOS 103
I
I
*
0
5 0
1 0 0
150 K g N/ha
Figure 1 : Influence de la fumure minérale azotée sur l’incidence des
attaques de Flbtrissement des gaines, chez 12 vari&% de riz prometteuses
pour leur rksistance à la Pyriculariose en Casamance, au S6négal.

1 0
go-
80-
. IRAT 10
o IRAT 133
a BKN 6986-38-

q IRAT 144
+ BG 90-2
+ DJ 12-519
x DJ 8-341
+ TOX728-1
n BW 248-l
* DJ Il-509
= ITA 123
* TOS 103
*
150 Kg N/ha
Figure 2 : Influence de la fumure minerale
azotee sur la sb94té des attaques
de FMtrissement
des gaines, chez 12 vari&6s de riz prometteuses pour leur
résistance A la Pyriculariose en Casamance, au Sénégal.

11
Il est à remarquer que l’utilisation de la sévérité comme paramètre d’appréciation de
la résistance variétale, a induit un léger changement dans le classement des comportements
variétaux par rapport à l’utilisation de la variable incidence. Il permet ainsi une séparation
plus nette des niveaux de résistance entre variétés, ce qui est en accord avec les résultats
de AI-IN et al. (1986).
Les variétés BW 248.1, Dj 8.341, Dj 11.509, Dj 12.519, ITA 123, TOS 103 et
TOX 728.1 qui ont un bon niveau de résistance, particulierement dans les limites
O-100 kg N/ha-‘, peuvent donc être utilisées en riziculture intensive où la dose d’azote
recommandée par les agropedologues est de 100 kg N/ha-‘. Les niveaux de sév&ité ob-
servés dans ces conditions n’étant pas dommageables pour le rendement (1).
Par contre, l’emploi des variétés IRAT 10, IRAT 133, IRAT 144, BG 90.2 et
BKN 6986.38.1 devrait se faire avec des doses d’azote modérées (50 kg N/ha au maxi-
mum) dans les localités où la maladie sévit de maniere régulibre.
REMERCIEMENTS
Je remercie MM. le Professeur H. Maraite (Université Catholique de Louvain) et
J.L. Notteghem (CIRAD : IRAT, Montpellier, France), pour l’intérêt qu’ils ont porté à ce
travail, ainsi que pour leurs suggestions lors de l’analyse des résultats obtenus. Je remer-
cie également le CILSS et 1’USAID pour leur aide flnanciere, la FAO et le CIRAD/IRAT
pour leur appui technique. +

12
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ISRA, CRA de Djibélor, Ziguinchor, Sénégal 15 p.
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MBODJ Y., 1988d. La Pyriculariose en Casamance, au Sénégal : stabilité du
comportement à la maladie de dix variétes de riz aquatique à cycles végétatifs
moyens (> 120 jours) et en présence de quatre doses de fumure minérale azotée.
ISRA, CRA de Djibelor, Ziguinchor, sénégal, 15 p.
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