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@g&WRE DE LA S.LE3.D.
Dlf 2 AU 3 JUl3,!?+
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A - I N T R O D U C T I O N $
Dans la vallée du Sénégal le sorgho a été et est cultivé depuis des
siècles par des générations d'agriculteurs qui ont mis au point des techniques
originales de culture
util.is%lt au mieux la crue du fleuvee Ils pratiquent
ce qu'on appelle la culture du sorgho de décrue de Oualo (le 0uaJ.o étant l'apel-
latien des terres inondées par le fleuve sn langue Toucoüleur)r
Aujo@'hui de vastes amm&agments agZiOOle8 réalisés par la m
viennent modifier ie milieu et les traditiculs agricoles. Sur les casiers où la
mtitrise de l'eau est assurée un autre type de cultwre,du sorgho est devenu pos-
sible avec llirr*tiah
La. recherche, elle, s'est intéress6e & ces 2 grands types de culture
et c'est un bref aperçu de ses travaux qui sera présenté dans ce document.
B-CULTUREDU SQBGEIODEDZIGJE
1 - Descript ioai du milieu naturel
Le sorgho de décrue est semdtraditionnellenent dans le 0uaJ.o qui
est constitué par les terres les plus axgileuses qui acmt inadées par la crue
chaque annde et qui sont situées aux niveaux topographiques les plus bas.
On a coutume de désigner le ~101 constituant le Oualo par son a,ppel-
lation toucouleur t "Hollsldé". Les sHolla3désn sont des sols argile-limoneux
hydranorphes à 45/'70 % d'argile. Ils sont d'autre part pauvres en azote, acide
phosphorique et matière organique.
La crue s'amorce à. Bakel en juillet et se propage en aval par une sé-
rie de pulsations qui ddterminent des ondes de crue. & annde moyenne, la hauteur
maximum des eaux est atteinte à Bakel début octobre, àKa4difi.n octobre et à
Dagana fin novembre.
La décrue est rapide se situant vers la mi-novembre à Kaédi et le
dtbbut décanbre BDagana.
La saison culturele du sorgho de Oua30 n'est donc paslam%netout
au long de la vallée : les semis sont échelonnés dansletemps t ils sont plus
précooes en amcnt qu'en avad. t
Par exaple, senis le 15 Novonbre àRa6di et semis le 75 d&anbre
àDsgsna
Les récoltes sont décalées dans le m&e sens t
ltbrspkvri3 à Kaédi
Avril -Mai àDagara
.
-.
2 - Desoripticns des sorgho de d&rue
Les variétt% locales de sorgho de d&rue appartiennent B la race des
D$a (classification Harlen et De Xet). Ce sont des sorgho à taille moyenne
(1,5Om -2:
m) à psnicules très canpactes et gros grains souvent à psnicules
crossées. S&lectiannés depuis des siècles par les paysans, ces sorgho sont trhs
rustiques et parfaiteanent adoptés aux conditions climatiques et QdBphiques très
s&érsa de la vsllés,

2
C’est ainsi qu’ils arrivent à boucler leur cycle en s!.&3mcnkr&
uni quement
sur les réserves an eau du sol l
Des prospections auEt&atiquea des variétés locales ont été faites
dans toute la Vallée par la recherche pouridfs\\tifLerles meilleurs cultivars.
Un premier tri a permis de les classer en quatre grandes femilles :
Qow~
2-l/ Les NM6 : gros grains blanc laiteux, couohe bonne
24 Les Samba Souki : gros grains jaunatre, brunatre ou rouge&re à.
couohe brune
2-31 Les Sevil : grains plut%t petits ivoire ou rouge sans couche brune
S-4/ Les diakhwtet gros grain ivoire, sans couche brune
Ehsuite une sélection a Bté faite qui a permis de retenir 8
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‘Iestés en station à la densité de 110 000 poquets à l’hectare et avec une l&&re
fumure min&ale (50 unit& d’azote à l’hectare) ces oültivars ont donné des
rendements de l’ordre de 20 quintaux/ha, cela en culture de décrue.
3 - DescriDtiopi des m&hodes oulturalea
Quand les eaux se retirent à la décrue elles libbrent le futur champ qui can-
mente à s’ass&her et qui se couvTe de mauvaises herbea, ]Eh g6né-r~ le paysan
se trouve
dans 1 1 obligation de sarcla-biner avant le sanis oe qui retarde
le semis et peut canprcmettre le d&narrage de la végétatian. Cependant certains
paysana procèdent au desherbage avant la crue ce qui leur permet de semer inrmé-
diatament après celle-ci sans sarolo-binage.

3
asuite, aid6 de sa famille, le paysan réalise le semis en plusieurs
étapes t
- ïL casse la croute superficielle du sol à 1 ‘endroit du futur paquet
- à l’aide d’un plant& le paysan fait des trous réguliers dans le
sol dt environ 1 O-15 cm de profondeur
- le semeur dispose ensuite une pincée de graines au fond de ce trou
- il est suivi par un autre travailleur qui recouvre les graines d’un
peu de sable humide.
L~&artment entre deux poquets va de 7 m à 2,5m. Le taux d’occupa-
tion du terrain est estimé à aviron 5 000 poquet8/heotare.
Après la levée un dthiarriage à 2 ou 3 plants par paquet & lieu.
Les champs de sorgho constituent de vastes espaces découverts sans
brise vent. Ils sont balayés souvent par 1 Mrmattan et il peut y avoir de
1 t&w des psnicules à cause de ce vent dessechant .
Dbs la f-a du grain les panicules sont exposées aux d&r&da-
tions des mange-mils et les champs doivent %re gardés jusqu’à la récolte par
des chasseurs d’oiseaux. Dans certains cas le cultiva?? protège également les
panicules en les emmaillotant notamment avec de l’herbe.
Le rendement moyen est estimé a 450 kg de grain par hectare.
La recherche s’est înt&essBe aux moyens et aux techniques suscepti-
bles de rendre plus productive la culture du sorgho dc décrue. Il lui est appa-
ru qutuneoadition de sa réussite est de la faire sur un sol d4pourvu de mau-
vaises herbes, cela immédiatement après la &crue.
$ le desherbage avant la crue
+ et le sarclage 41% la fev8e quand les jeunes plants de sorgho
ont 30 à 40 cm de hauteur.
De plus sur ces sols hollaldé n’ayant jamais été %inend&,la moindre
fumure marque très fort. De nanbreux essais de localisation et d’application ont
abouti aux
ccnclusioais suivantes :
.
- le sorgho de decrue repond bien à la fumure azotée
- la meilleure ferme d’azote est le perlurde B 46 % d’azote
- &a méthoded’apm la plus simple et la seule vuJ.garis&
immédiatan& est celle’dite de la méthode d’application du trou :
juste avant le sania, la veille ou le jour m&ne on effectue une
injection de perlurée dans le sol à 25 cm environ de chaque paquet.
Pour cela il est nécessaire de mat&iaJ.iser l’enplacement des fu-
turs poqwts sur le sol par une marque quelconque. L’injeotion est
faite dans un trou pratiqué dans le sol a l’aide d’une barre de fer
à. une profondeur de 40 om minimum.
- la dose recaarmandée de perlurée pour une densité de semis de
10 000 poquets à 1 ‘hectare (celle utilisée en station) est de
200 kg/ha (soit à peu près 100 unit& d’azote). Psr trou cela cor-
respondant a une injection de 20 grammes.

4
Gr&ce a ces différentes techniques culturales nos essais en station ont montré
que les rendanents du sorgho de décrue étaient alors fwilement
3 à 4 fois
plus élevés que ceux obtenus par les méthcdes traditionnelles (1500 et 2000 kg,/
ha au lieu de 500 k$ha).
c - CüZTIlRJZ IiWl!rNSIm DU SORGHO IRRIGUE
1 - Desoriptian du milieu de culture :
Le sorgho irrigué est cultivé dans des casiers :.x&agés sur les terres al-
luviales du fleuve.. Ce sont généralanent des parcelles planées aux dimensions
variables de l'ordre de 1 ou 2 hectares arrosées gravitairsnent par un réseau
d'irrigation allant jusqu'au tertiaire. Par rapport au sorgho de décrue, fi pa-
rait préférable d'utiliser pour le sorgho irrigué les ‘ménagements établis sur
sol fondé plut8t que Holla;ldé qui conviennent mieux au riz.
GrcZce à la maitrise de l'eau, la culture du sorgho apparait conceva-
ble toute llannée. Toutefois 2 facteurs viennent limiter cette possibilité :
-la remontée de la langue salée qui, à partir de la fin de la crue,
rend de lfavaJ. vers l'amont les eaux du fleuve peu à peu impropres
àl'irrigation.
Les hautes températures et les vents dessechants de la cantre-saison
chaude font que les senis de sorgho réalisés aprés février donnent des résultats
tr?+s m&di.oores.
Par contre, nos essais ont montré que le sorgho réussit bien en hi-
vernage et mieux encore en contre saison froide (semis début octobre)
2 - Description du sorgho irrigué
Ceux-ci doivent rentabiliser les wénaganents hydroagricoles c'est-
à-dire qu'ils doivent 8tre très productifs. D'un point de vue variétal cette
productivité est visée par le recours à des cultivars B hauts rendements sup-
portant des techniques intensives de culture (irrigation, fumure, forte densité).
Ceci implique de s&Lectionnar du matériel à paille courte, à. encunbrement végétatif
limité et bon rapport paille/grain, à panicüle bien fournie, à pédoncule droit
et à bonne qualité orgsnoleptique des grains (grains corn& sans couche brune).
Dans un premier temps nos travaux variétaux ont consisté à recouvrir
à du mat&iel introduit. Ce n'est que plus r&emment qu'un programme propre de
s&l.ectio3n a ccmmencé à nous donner nos propres créations. Dans les 2 cas les
résultats sant très int&essants. Nous pouvms maintenant recanmander à la vul-
garisation un certain nanbre de cultivars pour les 2 cempagnes int&ressantes de
culture du sorgho sur le fleuve (hivernwe et cc;antre-saison froide)
4!4ivw 612 h x 73-X@ : Rendement moyen de 4750 kg/%a
.
en3 campagnes de culture:
(~97~~979~~980)
Contre-saison froide 612 A x 75-14 : Rendement moyen 5 600 kdha
(119;8:%g;&38 ciiLture

(hd.tivars lignées recommandés
Hivernage 73-13
Rendement moyen de 4 130 kg&.
Contre saison froide 75-14 :
Rendement moyen de 4 800 kdha
en 3 campagnes de culture
(1978-1979~1980)
3 -Description des méthodes oulturales
La culture du sorgho irrigu< 'est de type intensif;%rws
l
du sol,
fortes fumures et
fortes, densités.
la
Pour ce qui est de/fumure la recherche préconise les applications
suivantes :
Avant le travail de sol
120 kg/ha de phosphate d'ammoniaque (18-46-O)
: lOOkg/ha deK&60%
. 50 kg de perlurée 46 %
erlurée 46 % au dénariage
erlurée 46 % à la montaison
Pour les densit&de semis les reccxmandations sont les suivantes :
- en hivernam3 :
. semis à 55355 poquets/hectare(ou / à raison d'un demariage à 3 pieds/
poquet :
166466 pieds/hectare)
- en contre saison froide
semis à 111.111~ poquets hectare(ou
àraison d'un d&.riage a3 pieds/
poquet 8 333,333 pieds/hectare).
l
Avec le travail du sol 2 cas sont à considérer :
- casier bien plané à pente inférieure à 0,5 o/oo : semis à plat avec au préa-
lable 2 passages croisés de rotavator
- casier insuffisamment plané à pente supérieure à 0,5 o/oo : semis sur billon
avec 1 passage de de(%i.,z% après préirrigation et ressuyage de la parcelle
suivi d'un passage d'une billonneuse traçant des bilions tous les 1,2O m.
Enfin les opérations culturaJ.es à mener du semis à la récolte sont les suivantes :
-Dans le cas d'un semis à plat les écartements sont de O,6O m (entre lignes)
et 0,3Qn/entre poquets S~T la ligne en hivernage) ou 0,15 m/entre poquets
sur laligne en contre saison froide.
- Dans le cas d'un semis sur billon les lignes de semis sont disposées de part
et d'autre du saumet du billon avec sur les lignes de semis des écartements
entre poquets de 0,30 m (en hivernage) ou 0,15 rn! ( en contre saison froide)
- Irrigation immédiatement après le semis puis au moins une fois par semaine.
- D&nariage à 3 pieds par poquet 15 jours au plus tard après la levés.

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- Premier binage 10 jours a-près le semis
- Deuxiène binage 15 jours après le permier binage
- Autres binages à la demande
- Eh? général la culture du sorgho subit peu d’attaques parasitaires. Néanmoins
des pucercms peuvent se multiplier exagérément. Dans ce cas il convient de
faire un traitement au Xétasyste4xc
- il est irtp&atif d’assurer une protection contre les oiseaux après la floraison.