REPUEtIJQUEDU SEiNEGAL DELLEGATION G- PRI~~TURE ...
REPUEtIJQUEDU SEiNEGAL
DELLEGATION G-
PRI~~TURE
A.s mmm SCI~IFIQUE EZ' TECHNIQU
INCIDENCE DE L~AUG%lENl?ATION IXT COUT DIX L*ENGRAIS AZOTE (UREE)
SUR LA lXENTABILITE DE L'EPANDAGE D'AZOTE SUR MIL SOUNA
3’. GANRY
JEarpiex 1975
Centre National de la Recherche Agronomique
deElAXf3EY
INSTITUT Sl203GALAIS DE RllXXERcKEs AGRICOLES
(Id3.R.A.)

1
IKL'ROIXJCTION
Le renchérissement des engrais et de l'engrais azoté principale-
ment, suscite une vive inquiétude dans les milieux agro-économiques à tel point
qu'il est permis de se demander si, malgré leur efficacité certaine, "il sera
toujours rentable de les utiliser et s'il ne faudrait pas rapidement leur trou-
ver un substitut moins onéreux". C'est alors qu*il importe dès à présent de sou-
ligner que cette interrogation, légitime en soi, ne peut E>~S (et ne devraitpas)
-- -- 1 --.a
remettre en cause l'épandis d'azote mais doitypar contre,&tre une incitation
--.w-_- --.._- -a -.
_I-
à rechercher les moyens d'améliorer l'efficience de l'azote-engrais. La voie de
p-e. -
l*amélioration de la production vivriére nationalelasse obli&atoirementJar
-.---YI-.----.1- a.-- - -._. _ .__-._ e-.-_----------- - -- ~. -.
-.-----.
-..-.a. w.-e- -
l*utilisation des ewrais azotés. Nous rtenvisagerons pas ici la rentabilit2 de
--e-w. --.;.."--*Q e-a-.. m.-
l'engrais azote sous l*angle de l'amelioration du statut organique du sol, im-
portantecertes, mais seulement sous l'angle de la plus-value de rendement en
grain qu'il entraine. La seule prétention de cette étude est de fournir les élé-
ments qui permettent d'évaluer la dose d'engrais azoté rentable (la mieux renta-
bilisée) à épandre sur la céréale pour un prix donné du kilogramme de mil et de
montrer sur quelle augmentation du bénéfice ont peut s'attendre lorsqu'un en-
fouissement de paille compostée est réalisé.
CONDITIONS DE REALISATION DE L'EXI'ERIMENTATION?W
- --.-
Les conditions de croissance du mil sont celles de Bambey en 1973
(&mée à pluviométrie inférieure à 400 mm mais bien répartie). Un labour de fin
de cycle aux boeufs et un épandage d'urée fractionnée en cours de cycle (1/5 se-
mis, 2/5 démariage, 2/5 montaison) ont été réalisés. Les éléments P, K et S ont
été apportés au semis,
1 - FONCTION DE PRODUCTION : Rendement = f (dose N)
-- - .-.---
Dans les oonditions de l*année 1973, la fonction de production obte-
nue sur un essai courbe de réponse g l'azote est figurée pa.? une oourbe de KUTS-
CHERLICH, courbe à 6 points. Cette fonction est de la forme t y = A + B rx (1)
A (avec enfouissement de paille compostée)
= 33,628
A (sans enfouissement de pailles compostée) = 30,628
B = - 15,108
r=
0,985
y étant le rendement en grain en q/ha et x la dose d'azote en kg/ha
La valeur de A représente théoriquement le rendement maximum en q/ha
qu'il est possible d'atteindre en aug&%%nt ind$&iment la dose d'azote. I?ra-
tiquement,le rendement maximum est atteint $ la dose de 150 N.
2 - PRODUCTIVITE IXL~TE DE L'UNITE D'AZCTE
-
-
Prix du kg d'azote urée = u
Prix du kg de mil
=m
‘\\
- - I I - ,PI-.--.- - - - - - -
I
m Les résultats de cette expérimentation ont fait l'objet d'une note i&L$uléay
"Action de l'amendement organique et de la fertilisation azotée sur le rende-
ment et la valeur nutritionnelle d'un mil Souna" de P.GANRY et J.BIDBAU.

2
Compte tenu de ces prix, une unité d'azote supplémentaire doit donc,
au moins, augmenter la production de grain de u/m pour gtre rentabilisée.
Nous fixerons le prix du kg de mil à 30 francs, la productivité est
alors u/30. Pour &re conforme aux dimensions de l'équation (1) la productivité
limite devient
U
30.10'2
.
3 - OPTIMUM BCONOXIQUE
-l^l----ll
Dose pour laquelle l'augmentation du du co& de la fumure est égale
à la valeur dm de l*augmentation de la productzn. Cet optimum se définit donc
comme étant E dose pour laquelle la dérivée de la fonction de production (déri-
vée = productivité) est égale à la productivité limite, et au-delà de laquelle
un apport supplémentaire d'azote J& (coutant du) n'est plus rentabilisé par
llaugmentation de production & induite(rapports@ 2)
u ay,,
-
dx. :---.
Dans notre cas, -$$- représente la dérivée de la fonction (1)
. .
$$- a y' = B r* Log r
Posons K = B Log r
i =
Désignons la dose optimum x par X
L'équation représentant la dose d'azote optimum en kg/ha en fonc-
tion d'un prix u du kg d'azote en francs CFA et d'un prix m du kg de mil est :
-2
X = -152,351 log
u.10
m
- 37,722
soit en fixant m = 30 (kg de mil = 30 francs)
---_-_..-.- __--
1
, x = -152,351
-7
log u + 431,917 ,
*---._-_
.
(3)
II -” - ._-- -._
Cette équation (3) figurée par la courbe du graph.ci-joint, permet
de tirer les enseignements suivants :
- pour un prix inférieur à 75 f le kg d'azote-urée (35f le kg d'urée) la
dose optimum (qui procure le rendement optimum) est confondue avec la dose maxi-
mum (qui procure le rendement maxime&;
- il faudrait que le kg d'azote-urée atteigne le prix de 684P (315F le kg
d'urée) pour que l'apport d'azote-urée ne soit plus rentabilisé par l'augmenta-
tion de rendement induite.
4 - APPLICAT'ICN
Considérons deux prix du kilogramme d'azote-urée :
- Un prix non subventionné de 240 P (équivalent à 110 F le prix kg urée)
qui est le prix approximatif fixé pour 1975.

.
il&
x= - 152 351 iogu c 431917
.,‘- -- _ _ .i- ^.._. ._. - L.. -
I
127
,_.’ ;’
X& [o I 156-j
69
IffELATION ENTRE LE PRIX DU KG D’AZOTE-UREE ET
Lt ROSE OPTIMUM D’AZOTE POUR UN PRIX DONNE
-n
D
!G DE MIL EGAL A 30f -CULTURE DE MIL SOUNAIII 1973

3
- Un prix subventionné de 75F (équivalent à 35F le kg d'urée). A ce Prix
la dose optimum est confondue avec la dose maximum. Il est donc possible ~3 Va-
griculteur de récolter-le maximum de grain.
L'Qquation (3) nous donne la dose optimum X.
Les résultats sont condenses dans le tableau ci-dessous*
T =-=-=-=-=- = -=-=-.=-=
- ---=-=-=-=-=--
T=-=T=-z-=ly--
-?
, 75 f pr2.x azote-uree
,
f (2:: ~~~"te~~~~ i(dose optimum = 146 N) ;
---_ ------ --
-- .___.-.-.-- - - ---
!
!
0
!
!
c
sans ,
!
Avec
1
*
!
Avec , Sans
,enfouiss.
; enfouiss.
; enfouiss. , enfouiss. i
~.--.----"_~-^
.
.
e- -- --.e __- --_ -- -
--aI._- e... !--.-. -__._ -.- !-.-..-- -.-‘-!
!
!
!
!Plus-value rendement ,
+985 !
+1285
!
+1350
!
+1650
!
@db
i
!
1
!
1
!
-..-_-__ - - -
.--.m- - ll--.lll. - -
!---- --
!
!
!
!
----------!
!Rapport gain/coUt
!
1,8
!
2,3
!
!
!
t
1
3s7 1 !
495
f
---- -I-I-- - - _. _,_--
a- -- -P----e-*-
*w-.___.-
!
!
!
!
!
~Bénéfice/ha F CI'A
!
+13.000 !
+22.000 !
+29.500 !
+38.500 !
1
I
1
t
!
--- ._--s ____ _ __-_ .__-- -__
!
!
--.-- -- .---- *---.--~~a-.--~-
-!
!
!
,Augmentation bénéfice !
i due à l’enfouissement ,
+ 69 $
!
f 30 $
!
n
!
!
-=-r=-=-=-=.-- --=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=~.=-=-=-
CONCLuSION
- -
Nous avons montré qu'en année sèche mais à pluviométrie normalement
distribuée, l'épandage d'azote sur mil SÔgi’Î??f permettait de rioaliser un béné-
fice substantiel - notablement augmenté si un enfouissement de paille compostée
de mil était réalisé -
l'urée qui vient de subir une haus-
- ---
se considérable
Il importe de souligner que de tels résultats ne sont pbs&.bl.ea
que si l'épandage d'azote est conjugué avec l'application de techniques cultu-
-A -
raies adéquates ,p ermettant
_L ---
à la plante d'exprimer au mieux ses potentialités.
Ces techniques sont indispensables pour obtenir une haute efficience de l'en-
grais azoté (labour d'enfouissement notamment).
La plus value de rendement d1 environ 1 tonne de grain due seulement
à l'apport d'urée (rentable), urée supposée &tre à un prix fort (fort relative-
ment au prix du mil), ne devrait-elle pas justifier, dans un contexte de déficit
I
vivrier croissant (entrainant une perte de devises) une promo-iion de l'utilisa-
tion des engrais azotés ?
L
Mais très souvent, les faibles liqtidités en argent du paysan ne
peuvent lui permettre de faire face 8. une telle dépense. C'est alors que la s&-
vention de l'engrais appara2t comme un excellent moyen draYLéger cette charge,
subvention compensée par la moin&re sortie de devises qu'elle entraine. En fa-
veur de la subvention on @eut signaler, aussi, que pour une dose optimum n'a%-
teignant pas encore la dose maximum, toute diminution du coQt de l'azote entrai-
neunea
ntation exponentielle de la dose optimum (ce qui traduit le graphi-
7
que joint donnant donc à l'agriculteur la possibilité, si la subvention est suf-
fisante, de récolter le maximum degrain.
I-.----I.---...-- -_II
A la lumière de ces deux arwents, il apparaft clairement que la
subvention induit un effet multiplicateur dans le circuit produotion-vente-inves-
tissement.

--
1 p’
FaSOL N
cNRABlu5T
‘.
FICHE ‘i!fZCNNI~ pRoVISOIKflr DE PREPAR4TION DU COMPO~ -JM-@mig
La pr&ration du oompost SQ fait en saison a@che,
Qw
A)- INDICATZONS GENQULW SUR LA lUYBRICA‘J?ION
Le oompoat ne fera en fo88e. Afin de respecter une mas88 organique @H- a. c’\\
tique minimum, oette fosse devrait avoir un volume de 2,5m x 2,s x 1,5m (profok
deur ) . A Louga on adoptera plut@ 3m x 3m x lm.
Apr&e rqnpli~sage de la fosse, les sous-produitPi de rdoolte B compoeter
devront ddpasser ‘de 1 ,m B 2m le niveau du sol afin qu’aprBa taasemenf le niveau
du oompoet oorresponde S peu pr&a B celui du 801. Les tiges devront 8tre trangon-
n&m(au ooupe-ooupe par exemple) en morceaux de 5 à 10 cm de long. Si les tiges.
???
sont partiouli&rement
ligneueee (ootonnier, branchage...) olles eeront oblkatoi-
?=
rement mQang6es.B une paille, de pr&&ence de la paille de eorgho plus riohs
en wote que lea pailles de mil ou de mars, dono plua fermenteaoibles.
Le r6aidu de réoolte, haoh6 et trov61
sera apport6 par OouoheJ suo-
oeasiyas d’environ 80 om, arros&s ou non, &o de l’engrais ou non (voir plus
bas en C) entre lesguelles on interoalera une minoe oouohe de fumier (ayant fer-
ment6 autant que possible) ou de pied de ouve du oompost pr6o&ent, ne ddpwsant
P= 5 a*
X3)- LE PRO- DE L’ARROSAGE noua am&ne à oon&ddrer trois cas :
l-.Compost fabriqud en gaiaon e&ohe moyennant une souroe d’eau, en vue de son
enf ouisaement
- ou epandage seulemont - en d6but de oyole.
,
i.
2-‘Compost d&narrd en saison séohe, aveo un apport d’eau au moment de sa
prdparation, mais l~essentisl de la fermentation de la paille se produierant en
,
hivernage, en vue d’un enfouissement - ou dpandage C en fin de oyole.
ia
+ Compost prdparé en eai~on a&ohe en un lieu sane poist d’eau. La fermenta-
tion de la paille se produira dono uniquement en hivernage. L’enfouissement
- ou
8
l’b=WP - sera fait ‘Be pr&Ptkenoe en fin de oyole,
“1
Cas no 1
Chaque oouohe sera bien humot& ot,tass& en hvitant le lessivage qui
provoquerait dee pertes importantes de potaseiuml (fUre plwieure arrosages si
posaibla en 24 heures)&ant le chargement d’une nouvelle couche, on pourra ai+
tendre que la tempkrature ait aqmentQ dans la pr6oédente oouohe. Ne’ pas oublier
d’înteroaler une couohe de fumier (ou de oompost de 1’annQe prQo&lenfe) et mon-
.
ter la masse de Maidu au moins B 1 ,!jO m au-dessus du 801.
/
c

Arroser oopieusement plusieurs fois en aaiaon ebohe et proc&lor 8 un
recoup~‘(homog&&eation
euivie d’un arrosage) avant utilisation du oompost.
Eufre chaque arrosage, on pourra reoouvrir le oompoat d’une ocruche de
terre afin de limiter l~&ap,oration.
C a s no 2:
Idem ose no1 -Enlever la terre recouvrant le compost juste avant les
,,
.
pluies; dans lee r6gions & forte pluviom&rie, il n’y aurait pas d~inoonv4niente
a
& laieaer la oouohe de terre. En d6but d’hivernage, effectuer un reooupage.
Cas no 2
Le chargement de la fosse se fera par oouches suooesaivee avec fumier
fnteroal.6. Il sera n&eesaire de faire au moine deux recoupages en hivernage.
. Dans les regions B pluviometrie d&ioitaire, il serait bon d’installer la oom-
posti4u-e dans une d6presaion qui recueillerait les eaux de ruieeslletnent.
?
.
C- APPLICATION D’IW.%AIS AU MOMENT DU CHARCEXENT DE LA IXME
Pour l~instaut, on prboniae :
- de ne rien apporter BW paille de mil et de sorgho
- un apport facultatif de 20 B 25 kg d’urbe par tonne de paille sur paillo
de mSra
- EW m6lange de paille x rWdu ligneux, oet apport dkr4e cet d’autant plus
oonaeillB que la proportion de ligneux est importante.
A retenir
*
Le r&idu doit. Btre hach8 avant ohargament de ,la foese
.
Le taa ne doit pas Atre de trop petite0 dimeneions; une hauteur accep-
table semble 8tre de 2m B 2,s ap& chargement, maie moindre 1,5 ik an en mm,
peu pluvieuse cmns arrosage du cmmpost (augmentation de la mrfaoe rbeptrioe
des pluies par rapport B la hauteur).
.
Un r&.idu plSzs ou moins ligneux pourra Qtre compost6 B condition de le
m6langar B une paille fermentescible.
Pour un oompost fait sous l’action dee pluies, effectuer aaj moina deux
reoou~gqee (brassagee) en oour~ de oyole.