YXCRETARIAT D'ZTAT A LA REXXERCHE SCIWTIl?IQvr: ET...
YXCRETARIAT D'ZTAT
A LA REXXERCHE SCIWTIl?IQvr: ET TtiCNNIQff~
RAPPORT DB! MISSION
L# SZXOND A'IXLIXR OUA/CSTR
SUR LE 3ORGHO ET Li3 KIL
AU TITRE DU PC 31 SAFGRAD
TENl.l A GABORONE DU 16 AU 20 B&Rs 1981
par
GALIBAKARCEL
Gen%re National de Recherche% Agronomiques
de BAHEUY
INSTLTUT :3ENBGALAIS DE RXKXERCHE23 AGRICOLES
(1. S. R. A.)

INTRODUCTION :
If Pcrmettez-raoi CL~ vous rappeler que le Ier atelier tenu à 14ombassa
(Kénya) l'an dernier, ainsi que les recommandations formulées par nos éminents
scientifiques devaicn-t permettre dlaméliorer non sex&sment la quantité mais aussi
la qualité des cultures cérealièrcs de base que sont le sorgho et le mil. Dans
quelle mesure les Etats membres ont-ils pu mettre en exécution ces recommandations?
Quel a été le bilan actif et passif de vos essais ? Que po~nrons-nous faire dans
le cadre du plan dtaction de Lagos, de l~G,U.A. pour parvenir B l'autosuffisance
en ce qui concerne la production du sorgho et du mil d'ici l'an 2000 ? Voilà le
défi qui nous est lancé ".
En ces termes directs, sans ambage, Monsieur Abdel Razik, secrétaire exé-
cutif adjoint et chargé de lIOUA/CSTR amonçait les couleurs de l'atelier dès lo
matin du premior/?*%!sséquer,
critiquer , réviser objectivement sans complaisance
aucune les résultats du SAPGHAD sur le sorgho et le mil et enfin élaborer la stra-
tégie des prochaines années afin de relever le defi qu'ul ne cessera de clamer :
l'autosuffisance alimentaire.
Ainsi quatorze des vingt cinq pays membres du SAFGIZRD, plus huit organi-
tions internationales utetaient retrouvês à Gaborone, décidés de trouver les
voies et moyens d*uze agriculture plus équilibrée, ~_US efficace pour ces deux
céréales de base. La présence du Zimbabwe sera spécialement notée car devenu
récemment indépendant, il participait pour la première fois aux travaux du YAFGRAD,
L'enclavement relatif du Botswana a souvent été uh handicap sérieux et explique=-
rait l'absence de certains pays, d'autant plus que l'escale par Johannesbourg
(Afrique du Sud) quasi obligatoire, n'etait pas toujours bienvenue.
Aprés les discours de Xr Akadiri SoumaPla, coordinateur international
et Mr Abdel Razik secr&aire exécutif adjoint chargz da lY.XA/CSTR, le Ministre
de l'Agriculture du Botswana, son Excellence IvIeswel$, W. R,, a ouvert le second
atelier SAFGTIAD sur le sorgho et le mil, le 76.03.8? à II h 30 mn,
Déroulement de l'atelier t
-w--u
Quatre rubriques principales composaient le program:le de travail I:
* Programmes nationaux
* Themes scientifiques
* Groupes de travail
* Recommandations finales

-2-
* Programmes nationaux :
Des rapports nationaux prescntés, il s'est d5gagé beaucoup do problèmes
communs. Le point le plus important demeure les rendemunts faibles obtenus par
les paysans (entre 600 et 1000 @/ha) et la primauté p:ratiquemcnt partout des
variétés locales.
D'autre part, des points p,qarticuliers, spécifiques, ont permis de mesu-
rer toute la complexit6 du problème Sorgho-Nil, L'Ethiopie a révolé un important
programme de recherche stlr lc sorgho et la disponibilité d'un, germplasm très
diversifié. La presence do sorghos de haute altitude pour certaines zones en fait
un cas presque uilique. Los vnri.ét& à grains rouges, très peu acceptees au S6nega1,
sont par contre très appréci6es au Bénin et au Togo pour la fabrication de la bière,
de meme que celles riches en anthocpm sont utilisCos pour-k. toihture. t*uW.iscs-
tion des sous-produits du sorgho a eté mise en relief et le problème de la r&Iuc-
tion de la hauteur des plants a suscité beaucoup dlinterventions. Certains pro-
grammes de sèlec$ion,
y".."&.
storientent vers l'amélioration de&variétés locales de 6 à
*.,.,_..
8 mois de cycle, chose impensable chez nous.
La Gambie aurait identifié des Pignees de sorgho riches en lyoine et au
Kali la sélection r6 urrente du sorgho commence à Etre proinetteuse. Le Sénégal a
suggéré la sélection disruptive saisonnière dans les g5nérations précoces comme
moyen de sélectionner pour une adaptation large. Au Soudan 10~000~000 d*Ha de sor-
gho sont réellemont cul.tiv& sur 13,000,000 d'Ha cultivés. La mecanisation y aurait
atteint un seuil important, D'ailleurs dans ce domaine la visite du centre de re-
cherche agricole du Botswana a permis d'apprecier deux types de machines : un
premier qui laboure et sème en môme temps (plough planter) et un second qui *seme
et épand l'engrais (unit planter fertiliser two rows). Le Zigéria a retenu l'at-
tention sur la valeur des variétés locales et le refus de la plupart des paysans
d'accepter des varietes améliorées. Cette situation a :per:;:in de boulever l'impor-
tance de la sociolo&e rurale mais aussi d1u.n matériel amélioré réellement meilleur
que le matériel local.
Ces rapports ,;ationaux ont permis de mesurer l'effort consenti par les
pays africains et égalemont tout le travail qu'il reste à faire dans le domaine
du sorgho et du mil.

-3-
+ TZmes scienl_igues-
Quatre grands thèmes ont éte introduits et discutéu. Tout d’abord
l.!importance de la resistance des plantes dans un programme de lutte int-2
- A - - -
- - m - - . -
contre les insectes. L1fimportcance du borer de la tige ,a été mise au premier plan,
-
ensuite la mouche du pied et la cecydomie. Les possibilit6s de selection pour la
r,2sistance aux insectes seraient réelles. La connaissa.nce des relations insectes/-
plantes-h8te:aurait permis de définir différentes formes de rkistalce : la non
pref$ence à la ponte (mckanisme le plus répandu), l’antibiooe at le recouvrement.
D’ailleurs chez certaines li.gn&s, la richesse des feuilles on acide cyanhidrique
permettrait une certaine résistance vis à vis des inseutes difoliateurs. L’impoli
tance des g6nes additifs dans la résistance a été reconnue, powcttant ainsi une
transmission facile du caractère de résistance a
Ltimportancc dfune r esintanco à plus d’un insecte a beaucoup attirl6
l’attention (par exem;c,le la mouche du pied et le borer dc la tige). Ainsi surgit
1 ‘importance d’une lutte intégrée : tous les factelurs ~exogène: (environnement t
façons culturales) aussi bien qu*endo$ncs (valeur du inlzt&iol, lignée, hybride,
présncc de cortains cawctères spécifiques) doivent etru m&iipules dc sorte ‘que
la protection du végetal soit la plus efficace possible. 1:lais la sélection P\\our
la resistance aux insectes est une situation dynamique et la prevention a @ale-
ment un r8le très important à jouer. 2Xargiss~l JC débat, le problbme dtis oiseaux
a 5té posé. L’emploi dos répulsifs Comm2 lu0 mesurol aurait donné de bons résultats
au Kenya.
Dans le rn&~e ordre dlidee le second th&me a et6 debattu : l’amélioration
du sorgho et du mil pour la resistance aux maladies. La pourriture charbonneuse
LII.
s ‘est revéléo import?,nte dans beaucoup de pays, de mAe L~;LK> l’anthracnose et les
moisis2uroS.
2% l e s succêc uont parfois mitigés CoiltrC? lea insectes, par contre la
r.>sistance aux maladies
est un fait bien reel. Beaucoup Go maladies ont Cté l~oi~tr8-
leos par la crcation ilc vari&& résistantes,
Ceci souvwi; par le fait que les
gènes de résistance étaie~~t simplement hérites c t facilemont manipulables (exemple
la maladie du milo), L’idSe d’une rosistance multiple ou m&ne horizontale a été
appr 8ci ee ?
La résistant;: 5 la sécheresE a et@ lc troisième theme, Connaissdnt
-*s--Y
l’importance de ce problème dans les pays semis arides, le:; délegués ont voulu
C%il savoir plus et n’ont pas méilagé les scientifiques qui ont fait des exposas.
On retiendra surtout que des méthodes simples de screening pour appréhender la
resistance à la s&herc,sse dans sa globalitk seraient illusoires.
r

-4-
Car le nombre de mécanizmcs impliqués dans oe problème et les différentes combi-
naisons de ces mCcGanismos sont tr&s nombreux. Cependant dos tcchkques ont é-t’
développ&s p o u r de:; m&anismos spicifiwes tels que l’int@ite cellulaire sous
les conditions de chalo~?~ et de sécheresse, la capscite photosyzthétique, les
caractéristiques sto,.~atalcts, etc , . . qui seraient utiles awf sélectionneurs.
Devant tour; ces problëmcs précit& l’importance de la variabilité du ma-
tériel est indéniable, Ai;lai le dernier dgbat, ressouces &r&tiques-gcrmplasm, -
-u-
banque de gènes, arrivait à propos et nous montrait l’iniwnsc rescrvoir dont dis-
pose les chercheurs pour mener à bien leurs travaux. Le matériel vf$gétal, sorgho-
mil, présente une variabilitê enorme. Il est à rap;!eler que les collections mon-
diales ne sont l’apana&e d’aucun cwtre Je recherche ; elles sont à la disposi-
tion de tous les cherc’heurs, Afin d’augmenter le nombre dos accossiont: de nouvel-
les prospeotions ont 8té projetCes et la mise en place d’un système simple
d*échangc de germplasn~ a été souhaité.
Au terme de ces débats hautement b&Gfiques, di:ri&! par des Cherc:heurs
C\\o renom, il a ét6 possible de mesurer la contribution de 1rAfrique au progrès
ds la recherche agricole, Vous aurions souhaité une pr&encc plus dynamiqw de
IlOS autres confrères francophones. Et nous en profiterons pour insister sur l’envoi
des gens du métier capables d’élever les debats,
* Groupes dc travail :
Deux grouFi32: de travail ont Gté co:istitu& pour 1~s doux cG+alcs,, Le
d&eloppement de @notypes stables à haut rendement a été l~o’ojectif num6ro un,
Certains pays avaieilk de vari.t?t& prometteuses à proposer. Le L;&égal, concernant
le sorgho en a propos6 deux, une pour chaque zone de sélcctio.;.,
Il a été r;oL-Z&%G un format identique pour leS rapports nationaux,, avec
1 'ZXCcilt sur lec; ;2oi;Lt;C: sai&wts,
la possibilité de deux: coordinations, un pour
la recherche et un nutro pour 1~: développement a étê suggér8, du mémc que la
r&i.onalisati.on de la recherche, La formation de chercheu.rs africains dc: tout
iliveau n’a pas 6tC né$igG et actuclloment le SAlTXGD aurait quatorze Gtudia&s
aux u .h.A. L a possibilité do formation dans les pays ,afric;Lias CL k-té viversxt
aouhsité.
* Recommandation~ t
Seize recom:&ldations
ont été adoptées aprës les motions de rcnercie-
,ent au gouvernement hote, aux donateurs, 5 1 ‘OUA, et les souhaits de colla’bora-
tien étroite avec les orgwisations iE%tiOndeS, sous régionalco et rtigionales qui
. . .-

-5-
1, Des objectifs bic;? ddfinis , POLIT le s programmes C;C! recherche et de développemont
2, Des essais r&ionaux de sorgho et de mil dans les diverses zones écologiques ;
3, Une 4tude rBgionals des rapports g6,ot;~pe.s x zotE x populations ;
4. Des SC?MeilCeS dtessais pour le s essais régionaux doivent ??tre procurées par
les Utats intkessés ot d’autres organisation”u internationales qui ont pro-
mis de les envoyer à Ouagadougou au plus tard le 10 Avril 1981 ;
5. Les coop6rateurs ces Etats seront chargés des essais r.&ionaux & des eri:pla-
ccments identifiés dails les divers pays mmbrese
6, Un modèle appropriQ doit @?tre mis au point pour les rapports annuels des
pQ-” à 1 ‘avenir ;
7. Il convient de dkeloppw les moyen s d’action pour mettre le germplasmc à
la disposition des programmes nationaux en collaboration avec 1’ICXCSAT et IEPGR
8, De promouvoir des efforts coopkratifs sur une base régionale et renforcer les
programmes ilati.oilal,Lx de recherche et promouvoir des activités de formation à
différents niveaux ;
9. Les invitations zux steliors SAFGRAD doivent Etre envoy&es B l’avance aux pays
membres cri informwt directement le;J chercheurs intkessés i
10, A l’avenir, les participants seront iwités à apptirter trois B cinq kilogrammes
de semences de chaque varikté pour les essais régionaux ct des efforts doi-
&tre
vent/f ai t 6 pour cr5e:q un centre d6 multiplication des semences en un lieu
approprié ;
at
il. Le programme Sf$GXO doit Btre étendu aux rhgiom oriontalei&straïc ct le
SAFGRKD doit emplo;yer des chercheurs sciwtifiques africains ;
12. Afin d’améliorer la coordination des activitéo de recherche dans les pays mew
bres, il d0i.C Btre cr&é LXI poste dc Directeur des recherches ;
1.3. Une strat6gi.e de recherche pertinente pour l’amélioration du sorgho et du mil
pour la ptiriode i$2-@j (doit etre mis ati point afiil cto répoi%dre aux besoins
des Etats membres e-t i!oit 8tre examin6e à la prochaine réLuin ;
14. D’intensifier et dIeacourager unc mkthotle panafricaine c’Le lutte contre les
oisafzux
15. Une documentation efficace SUT lou travaux des ateliers et d’autres donnCes
doit @trc correctemont diffusèe sous forme soit de bu:Lletin SAFGRAD spéciaux
de publicatioa ;
16, D’utiliser les moyens disponibles dans certaines Cnivcrsit& et Ir,stituts
^. .
.
^
I.
.
T . -9.

CONCLUSION :
sentiment commun d~,u'~'rer pour des lendemains meilleurs, bs %Oies et moyens
n'ont pas toyjour~ fait l*unanimité, mais néanmoins WC lime de fond iden-
tique se dessine P=armi tous les participants, Devant les memes objectifs
repondant aux rOmes besoins, nul doute que les recommaadations seront d'un
apport appréciable au challenge qui aa$s est lzwcé,