.- JG. BG. JCM/MS REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
.-
JG. BG. JCM/MS
REPUBLIQUE DU SENEGAL
LEGATION GENE AÀC.E
PRIMATURE
A LA RECHERC HE SCIENTIFIQ IIE ET TECHNIQUE
.
CREATION D'UNE VARIETE D'ARACHIDE ADAPTEE A LA SECHERESSE
DANS LA ZONE CENTRE-NORD DU SENEGAL : LA 73-33
Par
(3. GAUTREAU, 8. GARET, J.C. MAUBOUSSIN)
FBvrier 1978
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAMBEY
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R, A. )
--
-
CREATION D'UNE VARIETE D'ARACHIDE ADAPTEE A LA SECHERESSE DANS
LA ZONE &-ENTRE-NORD DU SENEGAL : LA 73-33
(J. CAUTREAU*, B. GARET*, J.C. MAUBOUSSIN**)
eeeeeeo0oeeeeee
.
1 ii
. . . INTRODUCTION
Malgré l'accent mis ces dernières annees sur le d&velop-
pement des cultures vivrières au Sénégal et le souci de diversifier
la production agricole nationale, la place occupée par l’arachide
reste considérable puisqu'elle représente entre un tiers et la
moitié en valeur des exportations totales du pays (1). Cette rela-
tive C:onstance en pourcentage recouvre toutefois des variations
annuelles beaucoup plus amples de la valeur exportee, celle-ci
dépendant & la fois de la fluctuation des cours mondiaux et des
variations de tonnage produit dans le pays. C'est sur ce deuxième
aspect qu'il est possible d’agir directement,
La régularisation de la production est aussi bien un
objectif au niveau national qu'un but à atteindre pour securiser
le revenu de l’agriculteur sénégalais. Ainsi, on insiste plus sur
la stabilisation que sur l'augmentation progressive des quantites
ci' arachides produites.
II - POSITION DU PR.OBLEME
a/ - Examen de la production arachidiere des 12 dernikres ___..iI
années
Les rendements moyens et les productions nationales
d’arachide de 1966 8 1977 apparaissent dans le tableau 1. Pendant
cette période, les surfaces sont restées assez stables (extr@mes :
9 5 3 . 0 0 0 h a e n ‘ 1 9 6 9 , 1.302.000 h a e n 1975), e t c ’ e s t l a g r a n d e
wariabilite des rendements qui est la cause principales des fluc-
tuations tres amples de la production' avec des Qcarts de 1 à 2,5.
Pendant cette période, on note que l'objectif officiel de 1,2 mil-
lions de tonnes n'a été atteint que 2 fois.
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* e s t i m a t i o n s
Tableau 1 : Production d'arachide (gousses) et rendement moyen de 1966
à 1977 (source : rapports annuels DGPA/MDRH).
* Ingénieur de recherche ci l'IRH0, détaché & 1'ISRA
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à l'IRAT, anciennement détache à 1'ISRA.
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Ces études ont 6tB complétées en 1974 par la détermina-
tion de la vitesse de croissance relative on conditions de sache-
resse {test dit TCR), de la resistance B la chaleur (TRC) et du
niveau de potentiel foliaire (16, 25). Le faisceau de résultats
collect&s classe la 73-33, dès cette époque, parmi les varietos
de bonne tolerancc à la sécheresse.
Une expGrimentat&on récente ayant pour but de comparer
cette nouvelle variété à la 57-422 a permis d'établir la supGrioc
rité de la première par la méthode des courbes de sensibilité & la
sécheresse et par celle du gradient de potentiel (résultats non
publiés).
IV - RESULTATS ET PERFORMANCES COMPAREES
Les données relatives à la variGté 73-33 sont nombrousas
(7 années d'expérimentations) et de deux ordres : physiologique
d'une part avec la détermination de divers paramètres de résis-
tances à la sécheresse,
agronomique d'autre part, avec les niveaux
de rendements dans le cadre d'essais comparatifs réalisds soit en
stations, soit en points d'essai extérieurs (exparimentation multi-
locale).
a/ - Estimation du niveau de rdsistance à la sécheresse
i - Germination & pression osmotique dlevée (TOG)
Au cours de 10 TOG répartis sur 3 années, la 73-33 a it&
classee 8 fois en catégorie 'J et 2 fois en catdgorie II, ce qui la
situe dans une tr&s bonne moyenne par rapport au témoin de rGférence
RS. Rappelons que les variutés des classes 1 et II prdsentent dans
les conditions standardisées du test un taux de germination au
moins igal à la moitié de celui du tgmoin et qu'elles seules sont
etudiées de maniare plus approfondie par la suite ;les classes III,
IV et W étant laissees de cSté.
2 - Vitesse de croissance relative et résistance & la
chaleur (TCR-TRC)
On mesure pendant 1El jours la diminution de la vitasse
de croissance relative des différents organes végétatifs (VCR) rgsul-
tant d'une baisse de l'alimentation en eau. On l’exprime par le
rapport des vitesses en conditions s&ches et normales (S/N) et on
compare à un témoin de reférence. On calcule et exprime de meme 1~
taux dlassimila,tion nette (TAN).
La résistance à la chaleur est traduite par la fraction
de surface foliaire intacte après passage de 41) minutes à 53OC en
atmosphère humide (plantes de 15 SI 20 jours). On la compare
ensuite & celle du témoin dans le m@me test.
Les principaux résultats de cette expérimentation reali-
sée en 1974 figurent dans le tableau II.
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; R 1067 ; 34( 60) 1 41( 77); 36( 64); 34( 51); 35( 62); 3'7( 67); 85(119);
! Il 70û4 i 43( 75) i 43( 81)i 43( 77)I 54( 8l)i 45( 8O)i 44( 80)! 93(130)!
; N 1082 ; 45( 79) ; 98(185); 64(114)i 67(100); 45( 80); 65(118)j 75(106);
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i N 1086 1 53( 93) ! 93(175)i 60(107)i 27( 40)i 56(1OO)i 67(122)i 93(130)i
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Tableau II
.
Performances compardes de 4 lignées "Nioro" aux TCR-TRC
?
Les chiffres relatifs au TCR sont exprimés en rapports
S/N x 100. Ils quantifient en quelque sorte l'impact de la sbcheresso
sur chaque variété. La 73-33 figure dans Ee tableau sous l'appellad
tion Nioro 1086, numéro initial de lignée. Cette vari6té obtient des
valeurs S/N très favorables si on les compare à celles du tenoin
lui-m@me trés performant. On note en particulier l’excellente VCR
des racines, le ralentissement très net de croissance de la sur-
face foliaire (SF) 21 rapprocher de la VCR en poids de la partie
aérienne. Enfin les TAN égalent ou dépassent ceux du témoin.
Au point de vue tenue à la chaleur, on remarque la nette
supériorité de la 73-33 sur le tGmoin,
assez moyen sous ce rapport.
Au total, la 73-33 est la variQté la plus homogène du lot.
Elle surclasse les 4 autres lignées dans la plupart des crit&ros
propres aux 2 types d’épreuves. C e t t e s u p é r i o r i t é c o n s t i t u e u n
indice sOr de tolérance élevée à la sécheresse.
3 - Potentiel hydriqua foliaire
De nombreuses mesures de potentiel foliaire réalisees
sur des essais comparatifs et mises en relation avec les niveaux
connus empiriquement de RS, ont permis d’établir que les variétcs
les moins sensibles à la sucheresse présentent g6nGralement un
potentiel foliaire nopndre (25). On dispose ainsi d'un moyen sup-
plcmentaire pour dvaluer le comportement g la sécheresse.
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Des mesures de potentiel ont étB effectuées en Septembrs
1974 sur un essai variétal à Louga-Station. On utilisait la nGtl-,orie
Chardakou adapt0e (20,25) en prélevant la 3e feuille sur la tige
principale à 2 moments de la matinge. Les r6sultats apparaissent
dans le tableau III.
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596127 47436 ';73&33 73-36 V.375~?@-.+12;73-35
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potentiel à IlhO -7,8a
-7,6ab -7,5ab
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Les chiffres suivis de la meme lettre ne sont pas statistiquement
différents
au seuil indiqué.
Tableau III : Valeurs des potentiels foliaires (bars) variétaux ti
Louga - 1974.
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6.
La 59-127 et la 47-16 sont des variétgs tardives résis-
tantes,
la première servant de tgrnoin. Les autres vari8tés sont de -. .
cycle semi-tardif.
Dans les 2 séries de mesures, le niveau de po-
tentiel de 73-33 est équivalent a celui du témoin 59,127,, ce qui
n'est pas le cas général pour les 4 autres variotés de m&me cycle.
Selon ce critère, la 73-33 se classe donc de manière satisfaisante
Gw*
Des mesures ultdrieures portant sur les 4 variétés connues
7 3 - 3 3 , 5 7 - 4 2 2 , 28-206 et 59-127 ont été r é a l i s é e s en 1977 d a n s dos
condit.ions p l u s r i g o u r e u s e s ( v a s e s d e végetation e 4 varietes d’où
potentiel-sol identique). L'évolution des potentiels-feuille
mesurGe
à 5 moments do la journee et durant 4 jours consécutifs d'un cycle
de dess8chement est retracée dans la figure 3, L’ordre des poten-
tiels apparaft toujours identique et confirme les résultats de
Louga :
73-33 Se situe très près de 59-127, tandis que les variétas
57-422 et 28-206, moins tolerantes, sont B un niveau plus elevg.
Une étude plus approfondie faisant intervenir des rela-
tions entre déficit hydrique de saturation, résistance stomatiquo
et potentiel foliaire est en cours. Elle devrait permettre de dis-
poser d'un moyen d'investigation plus rigoureux en matiére de s6-
lection pour la résistance à la s&cheresse (RS).
4 - Courbes ds sensibilité c1 la secheresse
Un moyen efficace d’évaluer l'aptitude globale à suppor-
ter la sécheresse est de préciser la relation qui lie les pertes
relatives de production (PRP) aux diverses intensités de sécheresss
auxquelles on soumet les plantes poussées en conditions contr6lGes,
ceci pendant les divers stades phenologiques. C'est la méthode des
courbes de sensibilité à la sécheresse développée par ROBELIN et
MINGEAU (29). Elle a 6té appliquée en 1977 aux 2 variétes 73-33
et 57-422.
Les résultats sont rosumés dans la figure 4.
La baisse de rendement consécutive à l’aggravation de la
s6cheresse appliquée A partir du 40e jour du cycle, est beaucoup
plus
prononcée Sur gousses et graines que sur les parties vhgetati-
v e s : à l’intensité m a x i m u m ( I . S . = 0,3 CC*), la perte de ronde-
ment avoisine 85-95 plO0 pour les fruits tandis qu'elle n'atteint
pas 50 pIO0 pour les tiges. Les racines se comportent de manibrc
p a r t i c u l i è r e .
11 est important de remarquer que la partie aérienne de
l a 7 3 - 3 3 e s t p l u s affectée que celle de 57-422 par llaccro&sement
de la sécheresse, t a n d i s que l’inverse a lieu pour les gousses et
l e s g r a i n e s . On observe sur les courbes ayant trait aux fruits
une divergence variétale à partir de 1’I.S. = 0,7 CC qui s'accen-
tue par la suite.
En cas de sécheresse, l a 7 3 - 3 3 r e s t r e i n t d o n c r e l a t i v e -
ment plus le développement de sa partie aérienne que la 57-422,
mais au profit de sa production de gousses et de graines. Celle-ci
devient significativement s u p é r i e u r e à c e l l e d e 5 7 - 4 2 2 B c o m p t e r
du niveau de stress 0,5 CC. L a m e i l l e u r e toldrance & la sécheresse
d e l a 7 3 - 3 3 , déjà détectée par d’autres moyens, se traduit par une
supérioeito chiffree de production de gousses en conditions s&ches.
* cc = Capacite au champ.
7,
b/ - Essais comparatifs variétaux en stations
Le tableau IV présente les rendements en kg de gousses/ha
obtenue de 1971 à 1977 sur les stations experimentales de Nioro,
Darou (Sine-Saloum), Bambey (Centre-Nord) et Louga (Nord) dans les
conditions de cultures préconisées par les services de recherche.
On constate que dans tous les essais, quelles que soient
l'implantation et l'année, la 73-33 se révèle au moins aussi pro-
ductive que le témoin de zone. La 28-206 est une tardive cultivde
dans la moiti& Sud du pays, la 55-437 est la variété de 90 jours
diffusée dans le Nord, la 70-112 est une variété de 110 jours de
bonne résistance à la sécheresse (RS), la 59-127 et la 47-16 sont
des 1213 jours, témoins de RS,
Il est % noter que cette remarquable constance des per-
formances de la 73-33 est obtenue dans des conditions très diverses
de sol et surtout de climat (gamme très ouverte de rendements : de
1 h 44 q/ha). C'est la caractéristique d'une grande plasticité de
la variété étudiée, Les moyennes pluri-annuelles par station figu-
rent à titre indicatif,
Au cours de ces essais, d'autres données ont été évaluees :
pourcentage de levee et densité à la récolte, rendement en fanes,
caracterestechnologiques. De ce point de vue, on peut citer les
caractéristiques suivantes propres à la 73-33 :
- levee meilleure que celle de 57-422, équivalente
à celle de 28-206, moins bonne que celle du témoin hatif 55-437 ;
- perte de densité en cours de végétation moindre
que Ce:lle de 57-422.
- production de paille généralement supérieure C
celle de 57-422, très supérieure à celle de 55-437, du m&me ordre
que Ce:lle de 28-206 ;
- caractéres technologiques satisfaisants hormis un
rendement au décorticage inf6rieur à celui de 57-422, lequel est
excellent ;
- teneur en huile satisfaisante, identique au niveau
moyen cbtenu au Sénegal. (Voir les spétiifications de la varieté on
annexe 1).
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9.
c,/ - Essais de prevulqarisatian multilocaux
Les bons résultats relevés au niveau recherche en sta-
tion demandent à etre confirmés dans les conditions variées et
souvent plus sévères de l'agriculture traditionnelle. C'est Pour-
quoi la 73-33 a fait l'objet des 19'73 d'une expérimentation mul-
tilocale menée en collaboration avec 2es services techniques du
M,D.R.H, (*> qui fournissent le financement. Ces essais à 3 varie-tes
ont aussi pour objet de determiner 13 future zone d'extension des
nouvelles variétés proposées à la vulgarisation.
La figure 5 situe les stations et les principaux points
d'essai ou la 73-33 a éte comparée 5. des témoins,
Pour plus de clarté, on a regroupé les nombreux resultats
dans 3 tableaux selon la zone pluviometrique. Les données intéres-
sant la région Centre-Sud (Sine-Saloum) figurent dans le tableau V ;
celles relatives aux zones Centre-Nord et Nord (régions administra-
tives de Diourbel, Thi&s, Louga) apparaissent respectivement dans
les tableaux VI et VII,
Zone Centre-Sud : Les rendements moyens de la '73-33 d.ans
toutes les situations sont au moins arithmetiquement superieurs à
ceux de la variété 28-206 qui se trouve dans cette zone à la limite
Nord de son extension. Il semble donc qu'on puisse lui substituer
avantageusement la 73-33. Le fait que des différences assez fortes
de rendement ne soient pas statistiquement significatives provient
d'une plus grande variabilité li6e à ce type d'essai moins suivi
qu'en Station. La remarque vaut aussi pour les autres régions.
Zone Centre-Nord : C'est dans cette région que 13 73-33
est le plus souvent superieure statistiquement aux variétés qui
lui sont comparées, notamment la 57-422 .qui sert de temoin de zone.
Dans les conditions de réalisation de ces essais, on peut attribuer
le meilleur rendement de 73-33 à 2 facteurs principaux,d'une part
le niveau supérieur de résistance à la secheresse, d'autre part la
meilleure aptitude à la levge.
Sur 24 essais, on relôve seulement 2 cas où la 73-33 est
inferieure aux temoins : en 1975 à Touba (levde médiocre) et en
1977 2: Tivaouane où les conditions pluviométriques étaient assimi-
lables à celles de la zone Nord (283 mm en 45 jours) ce qui a
favorisé la variétb de cycle court 55-437.
On peut conclure en preconisant dans la zone Centre-Nord
la culture conjointe de 57-422 et 73-33, cette dernière devant assu-
rer la sécurité en année sèche.
Zone Nord : Les essais y sont moins nombreux qu'ailleurs p
ils donnent cependant une indication sur les limites de culture de
la 73-33 face B l'avantage de cycle possédé par la h&tive 55-437
mieux adaptge à la courte periode de pluies utiles dans cette
region, Encore faut-il souligner que la 73-33 n'est inférieure que
3 fois sur 7 et qu'en moyenne à K6b&mer, elle égale la variét6
hàtive. Il serait toutefois aléatoire de la diffuser dans ces zones
où une autre varieté recente, en cours de vulgarisation, la 73-30
hative dormante, semble mieux convenir.
(*> : M.D.R.H. = Ministère du Devoloppement Rural et de l'Hydrau-
lique (Sénégal).
v - CCINCLLJSIONS ET PERSPECTIVES
Avec la création de la varigtd 73-33, il apparaît qu'un
progrUs réel a ét6 accompli dans le domaine de la plasticité du
matériel vis-à-vis de la grande variabilité des facteurs pluvio-
mé triaues.
Par là meme, on devrait se rapprocher de l'objectif
général de régularisation des rendements arachidiers et donc de la
production oléagineuse nationale.
L a 7 3 - 3 3 ( c f a n n e x e 1 ) a Bté m i s e û l a d i s p o s i t i o n d u
Service Semencier National à l’issue de la campagne 1975 aux fins
d e d i f f u s i o n , le CNRA de Oambey conservant le noyau semencier de la
variét6 et assurant la multiplication primaire. Durant L'hivernagE
1977, 30 tonnes de gousses ont été distribudes dans les departe-
ments de Diourbel
Bambey, M b a c k é , G o s s a s e t F a t i c k . L e s prgvi-
sions de récolte portent sur 250 tonnes.
A moyen terme, la culture de la nouvelle variété est
e n v i s a g é e sur 270.000 ha dont 150.000 au Nord Sine-Saloum et
Sén6g2.1 Oriental, 50.000 ha dans la région de Thi&s et 70.000
dans la rQgion de Diourbel. Les contours définitifs de la zone
d'extension seront précisés entre-temps par des essais multilocaux
complémentaires. Les provisions du Service Semencier assignent
à l a 7 3 - 3 3 l a 2e p l a c e a u SénBgal pour l e s s u r f a c e s c u l t i v é e s ,
derri&re la varidt6 tardive 2%206.Malgr6 les qualités de plasticit5
propres à la nouvelle varieté, il reste cependant souhaitable de
la cultiver en association avec la 57-422 au moins dans certaines
zones à préciser.
La pression de recherche ne se limite pas à la région
Centrs-Nord du pays. De sensibles progrès ont ét6 roalisés dzns
le Nord avec la vulgarisation déjà ancienne de la hative 55-437,
puis avec l'introduction de la 73-30 de m&me cycle mais dormanto.
Cette dernihre caractcristique assure la sgcurité (pas de regormi-
nation en terre) en cas de retour imprévisible de pluies tardives
dans la frange Nord du bassin arachidier. Par ailleurs, un raccour-
c i s s e m e n t suppl8mentaire d u c y c l e vr;gétatif cet r e n d u p o s s i b l e p a r
l’utilisation d’un géniteur d e tr&s grande pr6cocité (75 jours au
Nord-SénBgal), l a variéto “Chico” i s o l é e a u x C.,U. d a n s u n e p o p u l a -
tion
d'origine sud-américaine.. Un programme d'hybridation est
d'ores et dESj& entrepris dans ce sens avec comme objectif complé-
mentaire, la correction des forts dgfauts d’ordre agronomique de
c e p a r e n t .
P l u s g6néralemcnt, l'effort entrepris pour la déterrnina-
tion de nouveaux crit&res de résistance & la s&cheresse, est pour-
suivi et rendu plus syst8matique. De nouvelles méthodes de mesura
cn p l e i n c h a m p a u t o r i s é e s par l'apparition d'instruments mieux
adaptQs e t p l u s f i a b l e s devrait permettre la multiplication des
observations et donc la prospection plus compl&te du matéricl
végé ta.1 On envisage dÈs à pr6sent d'appliquer cette démarche non
?
seulement h la prospection de nouveaux g&niteurs, mais egalement au
tri précoce dans les lignocs issues des croisements de ces gdnitzurs.
12 .
B I B L I O G R A P H I E
-------------------------
--------------__---------
Indicateurs économiques sbnégalais - In notes d'informzù-
tion et statistiques de la B.C.E.A.G. - Avril et AoOt-
Septembre
1977.
MAUBOUSSIN (J.C.), 1973
Les objectifs de l'amélioration varietale face aux con-
traintes du milieu. Colloque de Rufisquc, Janvier 1973
DANCETTE (C.), MAUBOUSSLN (J.C.), MONNIER (J.), 1972
Production arachidiere au Sanégal ; premiers éléments
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DANCETTE (C.), 1972
La durée de l'hivernage utile ?I Bambey.
Document CNRA de Bambey
DANCETTE (Ce), 1977
Point de vue agroclimatique sur la saison des pluies dc
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Document CI'JRA de Bambey
BOCKELEE-MORVAN (A.), MAUBOUSSIN (J.C.), 1967
Possibilites offertes par l'emploi d'une vari6té d’ara-
chide & cycle court résistante :J la sécheresse dans la
zone Nord du Sénégal.
Document interne IRAT-IRHO.
MAUBOUSSIN (J.C.), LAURENT (P.), DELAFOND (G.), 1970
Les varidtés d’arachide recommandees au Sénégal et leur
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Extrait des Cahiers d ’ a g r i c u l t u r e p r a t i q u e d e s p a y s chausÿ
NO 2-1970
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Le problème de l'eau dans l'arachide.
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FOURRIER (P.), PREVOT (P.), 1958
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Oleagineux,
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(II) WORMER (M.), OCHS (R.), 1959
Humidite du sol, ouverture des stomates e t t r a n s p i r a t i o n
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Oléagineux,
14, 10, p.571-500.
13, ’
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BILLAZ (R.), OCHS (R,), 1961
Stades de sensibilité de l'arachide à la séchekesse.
Oléagineux,
16, 70, p.605-611
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BILLAZ (R.), 1962
Comparaison de 4 variétgs d'arachide pour leur r8sistûncE
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Oléagineux,
17, 1, p.35-39
(Il+)
PREVOT (P,), BILLAZ (R.), 1962
Recherches agrophysiologiques sur le problhme de la
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Oléagineux,
17, 12, p.911-917.
GAUTREAU (J.), 1966
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Recherches variétales sur la r&sistance de l'arachide a
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II- "
II
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IV - ‘I
II
II
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N012,
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G A U T R E A U (J.), 1 9 6 9
Mesures de pression de succion chez l'arachide - Premiers
résultats.
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GAUTREAU (J.), 1970
E?tude comparative de la transpiration relative chez
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OlrSagineux, 25, 1, p. 23-28.
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GAUTREAU (J.), 1973
Influence des facteurs c l i m a t i q u e s s u r l a croissanccr! et
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(23 >
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Résultats obtenus avec les variétss d'arachide résistantes
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14.
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GAUTREAU (J.), 1976
Effét de l’irradiation gamma des graines sur le compor-
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Oléagineux, 31, 3, p. 119-127.
(25)
GAUTREAU (J.), 1977
Niveaux de potentiels foliaires intervariétaux et adap-
tation de l’arachide 21 la sécheresse.
Oleagineux, 32, 7, p. 323-331
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DANCETTE (c.), 1973
Les besoins en eau des plantes de grande culture au
Sénégal.
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In "Isotope and radiation techniques in soi1 physics and
i r r i g a t i o n studies"
A.I.E.A. 4 SM - 176/36 - Vienne 1974.
DANCETTE Cc.), 1977
? ? ? ?
Agroclimatologie appliquée 2 l'économie de l'eau en
zone soudano-sahelienne.
A paraître dans "A r i c u l t u r e i n semi-arid enuironmcnts”
G.H. CANNEL, A.E. HALL., H.W. LAWTON ed. 1978.
(28
MAUBOUSS IN (J.C.), 1971
Varié tés d’arachides sélsctionnées au SdnBgal.
Colloque sur l’arachide - DAKAR 1971
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Alimentation en eau et croissance de la betterave.
Rev.
Int. Rech. Bett. 5, 2, p. 71-86.
15.
A N N E X E 1
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73-33
PJ0 de la varidté : Nioro 1086
An+e d'obtention: 1973
Filiation t FI2 du croisement 58-650 x 59-46
Classification : Botanique : Virginia
Bambey
: Saloum Erigé
Aaglaise
: Fung
Cycle veqetatif : 105 à 110 jours
Description de la qousse, de la graine, port, dimension
des folioles, caractéres w6qétatifs divers :
- Gousse claire, de grosseur moyenne, à
réseau net, nettement ceinturge, hoc
moyen.
- Graine : rose allongge sans méplat,
- Port très 6rige# folioles moyennes -
Excellent groupement des gousses
- Ramification alterne.
Poids de 100 qousses : 120 à 125 grammes
Poids de 100 qraines : 50 à 52 grammes
Rendement au décorticaqe : 73 7:
Teneur en huile : 50 $ de la graine sèche
Dormante : 5 $ de germination immédiate ; durbe environ
un mois ; risque pratique de regermination ou
champ nui.
Rapport qousse/PailJe : moyen
Densit6 optimale au semis : 135.000 pieds/ha (50 :< 15)
Densite pratique : au semoir à disque 30 crans à 50 cm =
153.000 pieds/ha
Poids de qraines par hectare : 70 kg
Résistance à la sécheresse : exceptionnelle
Résistance aux maladies : R.A.S. sauf une certaine sensi-
bilité au "clump"
Observations :
Excellente variét6 très résistante & la sécheresse ct
souple quant à la date de r6colte. Plasticité remarqu2iblc
lui conférant une bonne faculté d'adaptation.
Défaut :
Rendement au décorticage- moyen.
R E S U M E
-------u---
-------e--e
Apres un examen rapide de la production arachidiere du
Senéga.1 au cours des 12 derniéres années et un aperçu de la situa-
tion pluviométrique du pays insistant sur les dÉficits enregistres
pendant la décennie Bcoulee, on rappelle que l'objectif à atteindre
est plutBt la régularisation de la production nationale que son
augmentation.
Pour parvenir h une récolte regulière de 1.200.000 ton:,ss,
il fa& un matériel végbtal mieux adapté aux fluctuations pluviome-
triques surtout dans la moiti.6 Nord du pays. En année sèche, la
production des variétés nouvelles doit &tre moins affectée, tandis
qu'en année normale leur rendement doit être au moins egal sinon
supérieur à celui des variétés actuellement cultivées. L'accent
est donc mis sur une meilleure plasticité du matériel vis-à-vis
des oscillations climatiques.
La nouvelle variéte 73-33 répond on grande partie h ces
impératifs. Issue d'un croisement réalisé en 1961, elle concilia une
longueur de cycle adaptée à la zone Centre-Nord du pays, uns
résistance intrinsèque, élevée B la sécheresse, un rendement en
QOUSSC!~ au moins bgal h celui des variétés vulgarisées dans cette
zone.
C'est une semi-tardive (105 jours), ce qui place sa
future zone d'extension entre celle des variétés tardives (120 j)
du Centre-Sud et celle des variétés hatives (90 j) du Nord. Des
mesures relatives ü sa résistance ti la sécheresse ont été entro-
prises à partir de 19'71. Au cours de divers tests échelonnes sur
plusieurs années, elle a montré d'excellentes aptitudes à supporter
le manque d'eau. Des comparaisons faites en 1977 ont mis en évidence
sa superiorité en la matière sur la variété vulgarisée de même
cycle !57-422.
Parallèlement 21 ces etudes, de tres nombreux essais ont
été menés dans 4 stations de recherche agronomique depuis 1971.
Dans tous les cas, la 73-33 s'est montrée au moins aussi productive
que les variétes témoins lorsqu'elle ne leur était pas statistique-
, .
$;;~ss~Jper+eure.
A partir de 1973, de nombreux essais multilocaux
station) ont permis de confirmer l'excellence et la plasti-
cité de cette nouvelle obtention par rapport aux variétés vulgarisees
dans chaque région. Ces essais permettent aussi de préciser la fu-
ture zone d'implantation de la 73-33.
Le Service Semencier National a reçu mission depuis 1975
de la multiplier dans 4 departements du Centre. Il envisage à
moyen terme sa culture sur 270.000 ha repartis dans les régions
du Sine-Saloum, du Sonégal Oriental, de Thiès et de Diourbel, ce
qui placera la 73-33 au second rang des variétés cultivées au
Sénégal. Cette grande extension jointe à la plasticité remarquable
de ce Touveau materiel devrait contribuer A amortir sensiblement
les oscillations annuelles de la production arachidière sénsgalaise.
MOTS-CLES
Production arachidière, variété, cycle végStatif, résistance cl la
sécheresse , plasticité.
JG. BG. JCM/MS
REPUBLIQUE DU SENEGAL
LEGATION GENE AÀC.E
PRIMATURE
A LA RECHERC HE SCIENTIFIQ IIE ET TECHNIQUE
.
CREATION D'UNE VARIETE D'ARACHIDE ADAPTEE A LA SECHERESSE
DANS LA ZONE CENTRE-NORD DU SENEGAL : LA 73-33
Par
(3. GAUTREAU, 8. GARET, J.C. MAUBOUSSIN)
FBvrier 1978
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAMBEY
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R, A. )
--
-
CREATION D'UNE VARIETE D'ARACHIDE ADAPTEE A LA SECHERESSE DANS
LA ZONE &-ENTRE-NORD DU SENEGAL : LA 73-33
(J. CAUTREAU*, B. GARET*, J.C. MAUBOUSSIN**)
eeeeeeo0oeeeeee
.
1 ii
. . . INTRODUCTION
Malgré l'accent mis ces dernières annees sur le d&velop-
pement des cultures vivrières au Sénégal et le souci de diversifier
la production agricole nationale, la place occupée par l’arachide
reste considérable puisqu'elle représente entre un tiers et la
moitié en valeur des exportations totales du pays (1). Cette rela-
tive C:onstance en pourcentage recouvre toutefois des variations
annuelles beaucoup plus amples de la valeur exportee, celle-ci
dépendant & la fois de la fluctuation des cours mondiaux et des
variations de tonnage produit dans le pays. C'est sur ce deuxième
aspect qu'il est possible d’agir directement,
La régularisation de la production est aussi bien un
objectif au niveau national qu'un but à atteindre pour securiser
le revenu de l’agriculteur sénégalais. Ainsi, on insiste plus sur
la stabilisation que sur l'augmentation progressive des quantites
ci' arachides produites.
II - POSITION DU PR.OBLEME
a/ - Examen de la production arachidiere des 12 dernikres ___..iI
années
Les rendements moyens et les productions nationales
d’arachide de 1966 8 1977 apparaissent dans le tableau 1. Pendant
cette période, les surfaces sont restées assez stables (extr@mes :
9 5 3 . 0 0 0 h a e n ‘ 1 9 6 9 , 1.302.000 h a e n 1975), e t c ’ e s t l a g r a n d e
wariabilite des rendements qui est la cause principales des fluc-
tuations tres amples de la production' avec des Qcarts de 1 à 2,5.
Pendant cette période, on note que l'objectif officiel de 1,2 mil-
lions de tonnes n'a été atteint que 2 fois.
I
!
!
!
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f
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!
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I
I
! Années
!~966!1967~1968!1969~~97o~~~~~~~~~~~~~~~~~97~~~97~11976~1y77~
!
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-..m.-19m”-I-e-“--
I
&
-m-L
+,,,,!,,,,I--“-!----!----!--!“---!----!----!-.--*!
-m-w
! Rendt moy.!
769; 864; 695; 830; 595: 930; 530; 650;
!
!
!
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96511090!
950! 580!,
! (kg/ha) !
.
!-,-,,,--,,!----!----!----!----
&- i----~----I----!----I----!----!--.--.!
! Prodt. na.t.!
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! (1000 t) ! 857!1005! 830! 789! 583! 9881 57OI 6751 99~!1424!1100! 700!
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1
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J
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I
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* e s t i m a t i o n s
Tableau 1 : Production d'arachide (gousses) et rendement moyen de 1966
à 1977 (source : rapports annuels DGPA/MDRH).
* Ingénieur de recherche ci l'IRH0, détaché & 1'ISRA
II
If
II
à l'IRAT, anciennement détache à 1'ISRA.
---II--
.“--*-
.” ..,.....
s . . * .
lllll”...“...-
Ces études ont 6tB complétées en 1974 par la détermina-
tion de la vitesse de croissance relative on conditions de sache-
resse {test dit TCR), de la resistance B la chaleur (TRC) et du
niveau de potentiel foliaire (16, 25). Le faisceau de résultats
collect&s classe la 73-33, dès cette époque, parmi les varietos
de bonne tolerancc à la sécheresse.
Une expGrimentat&on récente ayant pour but de comparer
cette nouvelle variété à la 57-422 a permis d'établir la supGrioc
rité de la première par la méthode des courbes de sensibilité & la
sécheresse et par celle du gradient de potentiel (résultats non
publiés).
IV - RESULTATS ET PERFORMANCES COMPAREES
Les données relatives à la variGté 73-33 sont nombrousas
(7 années d'expérimentations) et de deux ordres : physiologique
d'une part avec la détermination de divers paramètres de résis-
tances à la sécheresse,
agronomique d'autre part, avec les niveaux
de rendements dans le cadre d'essais comparatifs réalisds soit en
stations, soit en points d'essai extérieurs (exparimentation multi-
locale).
a/ - Estimation du niveau de rdsistance à la sécheresse
i - Germination & pression osmotique dlevée (TOG)
Au cours de 10 TOG répartis sur 3 années, la 73-33 a it&
classee 8 fois en catégorie 'J et 2 fois en catdgorie II, ce qui la
situe dans une tr&s bonne moyenne par rapport au témoin de rGférence
RS. Rappelons que les variutés des classes 1 et II prdsentent dans
les conditions standardisées du test un taux de germination au
moins igal à la moitié de celui du tgmoin et qu'elles seules sont
etudiées de maniare plus approfondie par la suite ;les classes III,
IV et W étant laissees de cSté.
2 - Vitesse de croissance relative et résistance & la
chaleur (TCR-TRC)
On mesure pendant 1El jours la diminution de la vitasse
de croissance relative des différents organes végétatifs (VCR) rgsul-
tant d'une baisse de l'alimentation en eau. On l’exprime par le
rapport des vitesses en conditions s&ches et normales (S/N) et on
compare à un témoin de reférence. On calcule et exprime de meme 1~
taux dlassimila,tion nette (TAN).
La résistance à la chaleur est traduite par la fraction
de surface foliaire intacte après passage de 41) minutes à 53OC en
atmosphère humide (plantes de 15 SI 20 jours). On la compare
ensuite & celle du témoin dans le m@me test.
Les principaux résultats de cette expérimentation reali-
sée en 1974 figurent dans le tableau II.
1
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
VCR !
VCR !
VCR !
VCR !
TAN !
TAN
.!plOO SF !
!Wariétés!part.aér .! racinos!(PA + SR)!surf.foL! PA
!(PA t SRI intactk2 !
!
! (PA)
! (SR:) !
! (SF) ;
!
!
!
1.--------.---------.~-------.--~-----.--*---~-*--------
I
1
Jm
I
I -œ.a.m.~--L*.-.œ--~-.-3
I
?
!
1
! 47-16 Tf 57(1OO) f 53(1OO); 56(1oO)i 67(100)! 56(,OO)i 55(1OO); 71(130) !
.
; R 1067 ; 34( 60) 1 41( 77); 36( 64); 34( 51); 35( 62); 3'7( 67); 85(119);
! Il 70û4 i 43( 75) i 43( 81)i 43( 77)I 54( 8l)i 45( 8O)i 44( 80)! 93(130)!
; N 1082 ; 45( 79) ; 98(185); 64(114)i 67(100); 45( 80); 65(118)j 75(106);
.
i N 1086 1 53( 93) ! 93(175)i 60(107)i 27( 40)i 56(1OO)i 67(122)i 93(130)i
!
1: ~
!
!
!
!
!
!
!
.
Tableau II
.
Performances compardes de 4 lignées "Nioro" aux TCR-TRC
?
Les chiffres relatifs au TCR sont exprimés en rapports
S/N x 100. Ils quantifient en quelque sorte l'impact de la sbcheresso
sur chaque variété. La 73-33 figure dans Ee tableau sous l'appellad
tion Nioro 1086, numéro initial de lignée. Cette vari6té obtient des
valeurs S/N très favorables si on les compare à celles du tenoin
lui-m@me trés performant. On note en particulier l’excellente VCR
des racines, le ralentissement très net de croissance de la sur-
face foliaire (SF) 21 rapprocher de la VCR en poids de la partie
aérienne. Enfin les TAN égalent ou dépassent ceux du témoin.
Au point de vue tenue à la chaleur, on remarque la nette
supériorité de la 73-33 sur le tGmoin,
assez moyen sous ce rapport.
Au total, la 73-33 est la variQté la plus homogène du lot.
Elle surclasse les 4 autres lignées dans la plupart des crit&ros
propres aux 2 types d’épreuves. C e t t e s u p é r i o r i t é c o n s t i t u e u n
indice sOr de tolérance élevée à la sécheresse.
3 - Potentiel hydriqua foliaire
De nombreuses mesures de potentiel foliaire réalisees
sur des essais comparatifs et mises en relation avec les niveaux
connus empiriquement de RS, ont permis d’établir que les variétcs
les moins sensibles à la sucheresse présentent g6nGralement un
potentiel foliaire nopndre (25). On dispose ainsi d'un moyen sup-
plcmentaire pour dvaluer le comportement g la sécheresse.
i
Des mesures de potentiel ont étB effectuées en Septembrs
1974 sur un essai variétal à Louga-Station. On utilisait la nGtl-,orie
Chardakou adapt0e (20,25) en prélevant la 3e feuille sur la tige
principale à 2 moments de la matinge. Les r6sultats apparaissent
dans le tableau III.
3
',
596127 47436 ';73&33 73-36 V.375~?@-.+12;73-35
CV~100 S!:A:
p o t e n t i e l à
9hl5 -6,1a
-5,9ab -5,9 ab -5,5ab -5,4ab--5,4b -5,2b 5,8
5pl oc
potentiel à IlhO -7,8a
-7,6ab -7,5ab
- 7 , 0 b -7,l b -7,2b -7,Ob 3,V IplOC
Les chiffres suivis de la meme lettre ne sont pas statistiquement
différents
au seuil indiqué.
Tableau III : Valeurs des potentiels foliaires (bars) variétaux ti
Louga - 1974.
/:
i
i
,+.
~!
.,
..i
II
”
.Y
..,‘.
.,
6.
La 59-127 et la 47-16 sont des variétgs tardives résis-
tantes,
la première servant de tgrnoin. Les autres vari8tés sont de -. .
cycle semi-tardif.
Dans les 2 séries de mesures, le niveau de po-
tentiel de 73-33 est équivalent a celui du témoin 59,127,, ce qui
n'est pas le cas général pour les 4 autres variotés de m&me cycle.
Selon ce critère, la 73-33 se classe donc de manière satisfaisante
Gw*
Des mesures ultdrieures portant sur les 4 variétés connues
7 3 - 3 3 , 5 7 - 4 2 2 , 28-206 et 59-127 ont été r é a l i s é e s en 1977 d a n s dos
condit.ions p l u s r i g o u r e u s e s ( v a s e s d e végetation e 4 varietes d’où
potentiel-sol identique). L'évolution des potentiels-feuille
mesurGe
à 5 moments do la journee et durant 4 jours consécutifs d'un cycle
de dess8chement est retracée dans la figure 3, L’ordre des poten-
tiels apparaft toujours identique et confirme les résultats de
Louga :
73-33 Se situe très près de 59-127, tandis que les variétas
57-422 et 28-206, moins tolerantes, sont B un niveau plus elevg.
Une étude plus approfondie faisant intervenir des rela-
tions entre déficit hydrique de saturation, résistance stomatiquo
et potentiel foliaire est en cours. Elle devrait permettre de dis-
poser d'un moyen d'investigation plus rigoureux en matiére de s6-
lection pour la résistance à la s&cheresse (RS).
4 - Courbes ds sensibilité c1 la secheresse
Un moyen efficace d’évaluer l'aptitude globale à suppor-
ter la sécheresse est de préciser la relation qui lie les pertes
relatives de production (PRP) aux diverses intensités de sécheresss
auxquelles on soumet les plantes poussées en conditions contr6lGes,
ceci pendant les divers stades phenologiques. C'est la méthode des
courbes de sensibilité à la sécheresse développée par ROBELIN et
MINGEAU (29). Elle a 6té appliquée en 1977 aux 2 variétes 73-33
et 57-422.
Les résultats sont rosumés dans la figure 4.
La baisse de rendement consécutive à l’aggravation de la
s6cheresse appliquée A partir du 40e jour du cycle, est beaucoup
plus
prononcée Sur gousses et graines que sur les parties vhgetati-
v e s : à l’intensité m a x i m u m ( I . S . = 0,3 CC*), la perte de ronde-
ment avoisine 85-95 plO0 pour les fruits tandis qu'elle n'atteint
pas 50 pIO0 pour les tiges. Les racines se comportent de manibrc
p a r t i c u l i è r e .
11 est important de remarquer que la partie aérienne de
l a 7 3 - 3 3 e s t p l u s affectée que celle de 57-422 par llaccro&sement
de la sécheresse, t a n d i s que l’inverse a lieu pour les gousses et
l e s g r a i n e s . On observe sur les courbes ayant trait aux fruits
une divergence variétale à partir de 1’I.S. = 0,7 CC qui s'accen-
tue par la suite.
En cas de sécheresse, l a 7 3 - 3 3 r e s t r e i n t d o n c r e l a t i v e -
ment plus le développement de sa partie aérienne que la 57-422,
mais au profit de sa production de gousses et de graines. Celle-ci
devient significativement s u p é r i e u r e à c e l l e d e 5 7 - 4 2 2 B c o m p t e r
du niveau de stress 0,5 CC. L a m e i l l e u r e toldrance & la sécheresse
d e l a 7 3 - 3 3 , déjà détectée par d’autres moyens, se traduit par une
supérioeito chiffree de production de gousses en conditions s&ches.
* cc = Capacite au champ.
7,
b/ - Essais comparatifs variétaux en stations
Le tableau IV présente les rendements en kg de gousses/ha
obtenue de 1971 à 1977 sur les stations experimentales de Nioro,
Darou (Sine-Saloum), Bambey (Centre-Nord) et Louga (Nord) dans les
conditions de cultures préconisées par les services de recherche.
On constate que dans tous les essais, quelles que soient
l'implantation et l'année, la 73-33 se révèle au moins aussi pro-
ductive que le témoin de zone. La 28-206 est une tardive cultivde
dans la moiti& Sud du pays, la 55-437 est la variété de 90 jours
diffusée dans le Nord, la 70-112 est une variété de 110 jours de
bonne résistance à la sécheresse (RS), la 59-127 et la 47-16 sont
des 1213 jours, témoins de RS,
Il est % noter que cette remarquable constance des per-
formances de la 73-33 est obtenue dans des conditions très diverses
de sol et surtout de climat (gamme très ouverte de rendements : de
1 h 44 q/ha). C'est la caractéristique d'une grande plasticité de
la variété étudiée, Les moyennes pluri-annuelles par station figu-
rent à titre indicatif,
Au cours de ces essais, d'autres données ont été évaluees :
pourcentage de levee et densité à la récolte, rendement en fanes,
caracterestechnologiques. De ce point de vue, on peut citer les
caractéristiques suivantes propres à la 73-33 :
- levee meilleure que celle de 57-422, équivalente
à celle de 28-206, moins bonne que celle du témoin hatif 55-437 ;
- perte de densité en cours de végétation moindre
que Ce:lle de 57-422.
- production de paille généralement supérieure C
celle de 57-422, très supérieure à celle de 55-437, du m&me ordre
que Ce:lle de 28-206 ;
- caractéres technologiques satisfaisants hormis un
rendement au décorticage inf6rieur à celui de 57-422, lequel est
excellent ;
- teneur en huile satisfaisante, identique au niveau
moyen cbtenu au Sénegal. (Voir les spétiifications de la varieté on
annexe 1).
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9.
c,/ - Essais de prevulqarisatian multilocaux
Les bons résultats relevés au niveau recherche en sta-
tion demandent à etre confirmés dans les conditions variées et
souvent plus sévères de l'agriculture traditionnelle. C'est Pour-
quoi la 73-33 a fait l'objet des 19'73 d'une expérimentation mul-
tilocale menée en collaboration avec 2es services techniques du
M,D.R.H, (*> qui fournissent le financement. Ces essais à 3 varie-tes
ont aussi pour objet de determiner 13 future zone d'extension des
nouvelles variétés proposées à la vulgarisation.
La figure 5 situe les stations et les principaux points
d'essai ou la 73-33 a éte comparée 5. des témoins,
Pour plus de clarté, on a regroupé les nombreux resultats
dans 3 tableaux selon la zone pluviometrique. Les données intéres-
sant la région Centre-Sud (Sine-Saloum) figurent dans le tableau V ;
celles relatives aux zones Centre-Nord et Nord (régions administra-
tives de Diourbel, Thi&s, Louga) apparaissent respectivement dans
les tableaux VI et VII,
Zone Centre-Sud : Les rendements moyens de la '73-33 d.ans
toutes les situations sont au moins arithmetiquement superieurs à
ceux de la variété 28-206 qui se trouve dans cette zone à la limite
Nord de son extension. Il semble donc qu'on puisse lui substituer
avantageusement la 73-33. Le fait que des différences assez fortes
de rendement ne soient pas statistiquement significatives provient
d'une plus grande variabilité li6e à ce type d'essai moins suivi
qu'en Station. La remarque vaut aussi pour les autres régions.
Zone Centre-Nord : C'est dans cette région que 13 73-33
est le plus souvent superieure statistiquement aux variétés qui
lui sont comparées, notamment la 57-422 .qui sert de temoin de zone.
Dans les conditions de réalisation de ces essais, on peut attribuer
le meilleur rendement de 73-33 à 2 facteurs principaux,d'une part
le niveau supérieur de résistance à la secheresse, d'autre part la
meilleure aptitude à la levge.
Sur 24 essais, on relôve seulement 2 cas où la 73-33 est
inferieure aux temoins : en 1975 à Touba (levde médiocre) et en
1977 2: Tivaouane où les conditions pluviométriques étaient assimi-
lables à celles de la zone Nord (283 mm en 45 jours) ce qui a
favorisé la variétb de cycle court 55-437.
On peut conclure en preconisant dans la zone Centre-Nord
la culture conjointe de 57-422 et 73-33, cette dernière devant assu-
rer la sécurité en année sèche.
Zone Nord : Les essais y sont moins nombreux qu'ailleurs p
ils donnent cependant une indication sur les limites de culture de
la 73-33 face B l'avantage de cycle possédé par la h&tive 55-437
mieux adaptge à la courte periode de pluies utiles dans cette
region, Encore faut-il souligner que la 73-33 n'est inférieure que
3 fois sur 7 et qu'en moyenne à K6b&mer, elle égale la variét6
hàtive. Il serait toutefois aléatoire de la diffuser dans ces zones
où une autre varieté recente, en cours de vulgarisation, la 73-30
hative dormante, semble mieux convenir.
(*> : M.D.R.H. = Ministère du Devoloppement Rural et de l'Hydrau-
lique (Sénégal).
v - CCINCLLJSIONS ET PERSPECTIVES
Avec la création de la varigtd 73-33, il apparaît qu'un
progrUs réel a ét6 accompli dans le domaine de la plasticité du
matériel vis-à-vis de la grande variabilité des facteurs pluvio-
mé triaues.
Par là meme, on devrait se rapprocher de l'objectif
général de régularisation des rendements arachidiers et donc de la
production oléagineuse nationale.
L a 7 3 - 3 3 ( c f a n n e x e 1 ) a Bté m i s e û l a d i s p o s i t i o n d u
Service Semencier National à l’issue de la campagne 1975 aux fins
d e d i f f u s i o n , le CNRA de Oambey conservant le noyau semencier de la
variét6 et assurant la multiplication primaire. Durant L'hivernagE
1977, 30 tonnes de gousses ont été distribudes dans les departe-
ments de Diourbel
Bambey, M b a c k é , G o s s a s e t F a t i c k . L e s prgvi-
sions de récolte portent sur 250 tonnes.
A moyen terme, la culture de la nouvelle variété est
e n v i s a g é e sur 270.000 ha dont 150.000 au Nord Sine-Saloum et
Sén6g2.1 Oriental, 50.000 ha dans la région de Thi&s et 70.000
dans la rQgion de Diourbel. Les contours définitifs de la zone
d'extension seront précisés entre-temps par des essais multilocaux
complémentaires. Les provisions du Service Semencier assignent
à l a 7 3 - 3 3 l a 2e p l a c e a u SénBgal pour l e s s u r f a c e s c u l t i v é e s ,
derri&re la varidt6 tardive 2%206.Malgr6 les qualités de plasticit5
propres à la nouvelle varieté, il reste cependant souhaitable de
la cultiver en association avec la 57-422 au moins dans certaines
zones à préciser.
La pression de recherche ne se limite pas à la région
Centrs-Nord du pays. De sensibles progrès ont ét6 roalisés dzns
le Nord avec la vulgarisation déjà ancienne de la hative 55-437,
puis avec l'introduction de la 73-30 de m&me cycle mais dormanto.
Cette dernihre caractcristique assure la sgcurité (pas de regormi-
nation en terre) en cas de retour imprévisible de pluies tardives
dans la frange Nord du bassin arachidier. Par ailleurs, un raccour-
c i s s e m e n t suppl8mentaire d u c y c l e vr;gétatif cet r e n d u p o s s i b l e p a r
l’utilisation d’un géniteur d e tr&s grande pr6cocité (75 jours au
Nord-SénBgal), l a variéto “Chico” i s o l é e a u x C.,U. d a n s u n e p o p u l a -
tion
d'origine sud-américaine.. Un programme d'hybridation est
d'ores et dESj& entrepris dans ce sens avec comme objectif complé-
mentaire, la correction des forts dgfauts d’ordre agronomique de
c e p a r e n t .
P l u s g6néralemcnt, l'effort entrepris pour la déterrnina-
tion de nouveaux crit&res de résistance & la s&cheresse, est pour-
suivi et rendu plus syst8matique. De nouvelles méthodes de mesura
cn p l e i n c h a m p a u t o r i s é e s par l'apparition d'instruments mieux
adaptQs e t p l u s f i a b l e s devrait permettre la multiplication des
observations et donc la prospection plus compl&te du matéricl
végé ta.1 On envisage dÈs à pr6sent d'appliquer cette démarche non
?
seulement h la prospection de nouveaux g&niteurs, mais egalement au
tri précoce dans les lignocs issues des croisements de ces gdnitzurs.
12 .
B I B L I O G R A P H I E
-------------------------
--------------__---------
Indicateurs économiques sbnégalais - In notes d'informzù-
tion et statistiques de la B.C.E.A.G. - Avril et AoOt-
Septembre
1977.
MAUBOUSSIN (J.C.), 1973
Les objectifs de l'amélioration varietale face aux con-
traintes du milieu. Colloque de Rufisquc, Janvier 1973
DANCETTE (C.), MAUBOUSSLN (J.C.), MONNIER (J.), 1972
Production arachidiere au Sanégal ; premiers éléments
pour une explication de ses variations annuelles,
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DANCETTE (C.), 1972
La durée de l'hivernage utile ?I Bambey.
Document CNRA de Bambey
DANCETTE (Ce), 1977
Point de vue agroclimatique sur la saison des pluies dc
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Document CI'JRA de Bambey
BOCKELEE-MORVAN (A.), MAUBOUSSIN (J.C.), 1967
Possibilites offertes par l'emploi d'une vari6té d’ara-
chide & cycle court résistante :J la sécheresse dans la
zone Nord du Sénégal.
Document interne IRAT-IRHO.
MAUBOUSSIN (J.C.), LAURENT (P.), DELAFOND (G.), 1970
Les varidtés d’arachide recommandees au Sénégal et leur
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Extrait des Cahiers d ’ a g r i c u l t u r e p r a t i q u e d e s p a y s chausÿ
NO 2-1970
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Le problème de l'eau dans l'arachide.
Olbagineux, 12, 4, p*
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FOURRIER (P.), PREVOT (P.), 1958
I n f l u e n c e s u r l ’ a r a c h i d e d e l a p l u v i o s i t é , d e l a fumure
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Oleagineux, 13, Il9 p.a05-809.
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Etude des pGri.odes de haute sensibilité de l’arachide aUY
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Oleagineux,
14, 2, p.a9-92.
(II) WORMER (M.), OCHS (R.), 1959
Humidite du sol, ouverture des stomates e t t r a n s p i r a t i o n
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Oléagineux,
14, 10, p.571-500.
13, ’
(12)
BILLAZ (R.), OCHS (R,), 1961
Stades de sensibilité de l'arachide à la séchekesse.
Oléagineux,
16, 70, p.605-611
(13)
BILLAZ (R.), 1962
Comparaison de 4 variétgs d'arachide pour leur r8sistûncE
à la sécheresse.
Oléagineux,
17, 1, p.35-39
(Il+)
PREVOT (P,), BILLAZ (R.), 1962
Recherches agrophysiologiques sur le problhme de la
r é s i s t a n c e à l a SGcheresse.
Oléagineux,
17, 12, p.911-917.
GAUTREAU (J.), 1966
Recherches varidtales sur la rosistance de l'arachide à
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Oléagineux, 21, 7, p.441-444.
GALITRESAU (S.), 1966
Recherches variétales sur la r&sistance de l'arachide a
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( T C R ) et les tests c!e résistance à l a c h a l e u r ( T R C ) .
Oloagineux, 2 1 , 1 2 , p.741-745.
(17)
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l a s&cheressc, I I I - Llexp6rimentation e n s e r r e e t a u
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II- "
II
II
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(19)
GAUTREAU (J.), PREVOT (P.), ULLAGNIER (M.), GILLIER (P), 1967 -id.
I,II - C.R. Acnd. Agric. Fr, No 7, p.555-560
IV - ‘I
II
II
II
N012,
p.908-914
' (20)
G A U T R E A U (J.), 1 9 6 9
Mesures de pression de succion chez l'arachide - Premiers
résultats.
Oleagineux, 24, 6, p.339-342.
GAUTREAU (J.), 1970
E?tude comparative de la transpiration relative chez
2 vari&tes d *arachide.
OlrSagineux, 25, 1, p. 23-28.
(22 )
GAUTREAU (J.), 1973
Influence des facteurs c l i m a t i q u e s s u r l a croissanccr! et
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Olbagineux, 28, 12, p. 567-577
(23 >
BOCKELEE-MORVAN (A.), GAUTREV\\U
(J.);MORTREUIL (J.C.), ROUSSEL (O.),
1974
Résultats obtenus avec les variétss d'arachide résistantes
à la sécheresse en Afrique de l'Ouest.
Oléagineux, 29, 6, p. 309-314.
14.
(24)
GAUTREAU (J.), 1976
Effét de l’irradiation gamma des graines sur le compor-
t e m e n t e t l a resistance h la sécheresse d e l ’ a r a c h i d e .
Oléagineux, 31, 3, p. 119-127.
(25)
GAUTREAU (J.), 1977
Niveaux de potentiels foliaires intervariétaux et adap-
tation de l’arachide 21 la sécheresse.
Oleagineux, 32, 7, p. 323-331
- (26)
DANCETTE (c.), 1973
Les besoins en eau des plantes de grande culture au
Sénégal.
?
In "Isotope and radiation techniques in soi1 physics and
i r r i g a t i o n studies"
A.I.E.A. 4 SM - 176/36 - Vienne 1974.
DANCETTE Cc.), 1977
? ? ? ?
Agroclimatologie appliquée 2 l'économie de l'eau en
zone soudano-sahelienne.
A paraître dans "A r i c u l t u r e i n semi-arid enuironmcnts”
G.H. CANNEL, A.E. HALL., H.W. LAWTON ed. 1978.
(28
MAUBOUSS IN (J.C.), 1971
Varié tés d’arachides sélsctionnées au SdnBgal.
Colloque sur l’arachide - DAKAR 1971
oy
ROBELIN (M.), MINGEAU (Pl.), 1970
Alimentation en eau et croissance de la betterave.
Rev.
Int. Rech. Bett. 5, 2, p. 71-86.
15.
A N N E X E 1
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73-33
PJ0 de la varidté : Nioro 1086
An+e d'obtention: 1973
Filiation t FI2 du croisement 58-650 x 59-46
Classification : Botanique : Virginia
Bambey
: Saloum Erigé
Aaglaise
: Fung
Cycle veqetatif : 105 à 110 jours
Description de la qousse, de la graine, port, dimension
des folioles, caractéres w6qétatifs divers :
- Gousse claire, de grosseur moyenne, à
réseau net, nettement ceinturge, hoc
moyen.
- Graine : rose allongge sans méplat,
- Port très 6rige# folioles moyennes -
Excellent groupement des gousses
- Ramification alterne.
Poids de 100 qousses : 120 à 125 grammes
Poids de 100 qraines : 50 à 52 grammes
Rendement au décorticaqe : 73 7:
Teneur en huile : 50 $ de la graine sèche
Dormante : 5 $ de germination immédiate ; durbe environ
un mois ; risque pratique de regermination ou
champ nui.
Rapport qousse/PailJe : moyen
Densit6 optimale au semis : 135.000 pieds/ha (50 :< 15)
Densite pratique : au semoir à disque 30 crans à 50 cm =
153.000 pieds/ha
Poids de qraines par hectare : 70 kg
Résistance à la sécheresse : exceptionnelle
Résistance aux maladies : R.A.S. sauf une certaine sensi-
bilité au "clump"
Observations :
Excellente variét6 très résistante & la sécheresse ct
souple quant à la date de r6colte. Plasticité remarqu2iblc
lui conférant une bonne faculté d'adaptation.
Défaut :
Rendement au décorticage- moyen.
R E S U M E
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-------e--e
Apres un examen rapide de la production arachidiere du
Senéga.1 au cours des 12 derniéres années et un aperçu de la situa-
tion pluviométrique du pays insistant sur les dÉficits enregistres
pendant la décennie Bcoulee, on rappelle que l'objectif à atteindre
est plutBt la régularisation de la production nationale que son
augmentation.
Pour parvenir h une récolte regulière de 1.200.000 ton:,ss,
il fa& un matériel végbtal mieux adapté aux fluctuations pluviome-
triques surtout dans la moiti.6 Nord du pays. En année sèche, la
production des variétés nouvelles doit &tre moins affectée, tandis
qu'en année normale leur rendement doit être au moins egal sinon
supérieur à celui des variétés actuellement cultivées. L'accent
est donc mis sur une meilleure plasticité du matériel vis-à-vis
des oscillations climatiques.
La nouvelle variéte 73-33 répond on grande partie h ces
impératifs. Issue d'un croisement réalisé en 1961, elle concilia une
longueur de cycle adaptée à la zone Centre-Nord du pays, uns
résistance intrinsèque, élevée B la sécheresse, un rendement en
QOUSSC!~ au moins bgal h celui des variétés vulgarisées dans cette
zone.
C'est une semi-tardive (105 jours), ce qui place sa
future zone d'extension entre celle des variétés tardives (120 j)
du Centre-Sud et celle des variétés hatives (90 j) du Nord. Des
mesures relatives ü sa résistance ti la sécheresse ont été entro-
prises à partir de 19'71. Au cours de divers tests échelonnes sur
plusieurs années, elle a montré d'excellentes aptitudes à supporter
le manque d'eau. Des comparaisons faites en 1977 ont mis en évidence
sa superiorité en la matière sur la variété vulgarisée de même
cycle !57-422.
Parallèlement 21 ces etudes, de tres nombreux essais ont
été menés dans 4 stations de recherche agronomique depuis 1971.
Dans tous les cas, la 73-33 s'est montrée au moins aussi productive
que les variétes témoins lorsqu'elle ne leur était pas statistique-
, .
$;;~ss~Jper+eure.
A partir de 1973, de nombreux essais multilocaux
station) ont permis de confirmer l'excellence et la plasti-
cité de cette nouvelle obtention par rapport aux variétés vulgarisees
dans chaque région. Ces essais permettent aussi de préciser la fu-
ture zone d'implantation de la 73-33.
Le Service Semencier National a reçu mission depuis 1975
de la multiplier dans 4 departements du Centre. Il envisage à
moyen terme sa culture sur 270.000 ha repartis dans les régions
du Sine-Saloum, du Sonégal Oriental, de Thiès et de Diourbel, ce
qui placera la 73-33 au second rang des variétés cultivées au
Sénégal. Cette grande extension jointe à la plasticité remarquable
de ce Touveau materiel devrait contribuer A amortir sensiblement
les oscillations annuelles de la production arachidière sénsgalaise.
MOTS-CLES
Production arachidière, variété, cycle végStatif, résistance cl la
sécheresse , plasticité.